REGARDER LES HUMAINS COMME ON REGARDE LES ARBRES (Gaëtan PELLETIER)

Regarder les humains

REGARDER LES HUMAINS COMME ON REGARDE LES ARBRES (Gaëtan PELLETIER) dans REFLEXIONS PERSONNELLES arbre

comme on regarde les arbres

 ADULTES dans REFLEXIONS PERSONNELLES

Illustration: Tree of Life, Vladimir Kush

Si ce que vous apprenez vous tue ou vous apprend à tuer, vous fabriquez votre propre mort. Le tronc qui apprend à tuer la feuille ne sait pas qu’il tue l’arbre. (Gaëtan PELLETIER)

Il n’y a pas de petites journées, il n’y a que de petits regards et des écoutes que trop infimes.

Il faut donc, pour comprendre et apprendre, regarder les humains comme on regarde les arbres.

Sans juger…

Qui donc jugerait un arbre ?

Il le faut pour nous comprendre et nous accepter.

Il est étrange que nous nous haïssions parfois dans nos différences… Alors que ce sont elles qui font la beauté de cette humanité.

Nous avons tellement appris à juger que c’est devenu un réflexe aussi anodin que de se passer la main dans les cheveux.

Mais nous l’ignorons.

***

Je suis parti à vélo ce matin. Une heure. À la manière méditative. C’est-à-dire , dans une perspective de contemplation et non de jugement. Regarder les paysages filer… Ne rien attendre. N’aller nulle part. Sauf vers soi…

Vous savez, les enfants, quand ils vont à bicyclette, ils ne vont nulle part… Ils s’amusent.

Les adultes eux, se font des trajets.

À partir du moment où nous échappons à tout but, itinéraire, – tel que l’on nous l’a appris – nous ne parvenons qu’à un exercice physique, rivés à un BUT.

Découvrir est savoir qu’il n’y a pas de but à préparer, mais de se préparer à reconnaître les buts.

On laisse les paysages passer, comme au cinéma. On jette un œil sur les ombres, la valse des mouvements, la lumière, les craquelures de l’asphalte, les maisons, les couleurs, les murs écaillés.

***

Copier-coller aux humains

Assis sur une terrasse, il y a là de vieux couples, des jeunes bien « modés », et derrière un voilier qui passe sur le lac.

Vous regarder tout cela sans juger. Sans dire : « C’est une mode qui va passer ». La jeune blonde est une top modèle et son amoureux un parfait imbécile bien coiffé, avec son corps gribouillé de tatous, les biceps lustrés par le soleil.

On cultive son corps comme le plus âgés cultivent leurs « valeurs ».

Il n’y a pas de différences.

En décryptant la structure des modèles à travers les âges, simplement en les regardant, on finit par comprendre au moins une chose.

Chacun est un modèle.

Mais comment échapper aux modèles.

De fait, nous n’y échappons pas.

Il n’y a pas de différence entre le club des bronzés de 16 ans et les intellectuels tatoués aux savoir universitaire.

C’est stéréoïdé à  l’orgueil.

Les jeunes changent de vêtements, parfois…

Les plus vieux passent souvent leur vie dans une mode intellectuelle, une foi, se déclarant athées – car la raison est un formidable outil.

Mais c’est aussi un tournevis.

La meilleure façon d’avoir une réponse sur le sens de la vie et sa compréhension est de ne pas se poser de question en usant de la raison.

C’est laisser l’intuition parler en faisant taire un peu ce babillage de l’esprit.

Si les schizophrènes entendent des voix, les gens « normaux » aussi…

Sauf qu’elles sont dictées d’en bas.

Et on risque d’y rester

Gaëtan PELLETIER

27 juillet 2012

Publié dans : REFLEXIONS PERSONNELLES |le 26 janvier, 2013 |Pas de Commentaires »

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