Fin mars 2014, la France a annoncé à l’OTAN sa disponibilité pour assurer des missions de police de l’air et de surveillance des espaces aériens d’Europe orientale et baltique. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des mesures dites de « réassurance » qui visent à contribuer, au sein de l’OTAN, à la paix et à la sécurité du continent européen.
Dès le 1er avril 2014, des Awacs français ont été engagés, au départ de la base d’Avord, dans la mission de surveillance des espaces aériens.
Le 16 avril 2014, l’OTAN a de nouveau sollicité la France pour qu’elle engage des capacités aériennes supplémentaires. Avec l’accord du gouvernement polonais, quatre RAFALE de l’armée de l’air seront ainsi déployés à compter du 28 avril 2014. Ils se poseront sur la base de Malbork, situé dans le nord de la Pologne (Voïvodie de Poméranie).
L’arrivée de ces chasseurs nécessite naturellement le déploiement d’un échelon précurseur qui est arrivé à Malbork le 24 avril.
Cet échelon se compose de 61 militaires, mécaniciens, fusiliers commandos et cyno-techniciens avec leur animal, gendarme, etc. Huit tonnes de fret technique et deux tonnes de fret « civil » ont également été acheminées à bord d’un Airbus A 310 de l’escadron Esterel.
Ces militaires sont désormais en mesure d’assurer la manœuvre logistique préparatoire à l’arrivée des chasseurs. Le 25 avril 2014, un Hercule C-130 de la base aérienne 123 d’Orléans a déjà convoyé 6,5 tonnes de matériel. Un second acheminera le 26 avril des lots de matériels techniques d’emport sous aéronefs.
Sources : EMA Droits : Ministère de la Défense
COMMENTAIRE:
(Le Souffle c’est ma Vie / Thierry LAMIREAU)
Et devinez ce qu’il y aura sous les aéronefs RAFALE ?…
Des armes à l’URANIUM « APPAUVRI » !
Mais CHUT !…SECRET DEFENSE !
(« Des lots de matériels techniques d’emport sous aéronefs »)
C’est plus joli et discret que de dire à l’URANIUM « APPAUVRI »…pour sûr ARTHUR !
Emports/Armement
Des équipements
d’une grande diversité…
Au total, le RAFALE comporte 14 points d’emports maximum (13 sur le RAFALE M) dont 5 pour les charges lourdes (2000kg) ou les bidons (carburants).
Ci-dessous, l’ensemble des armements dont dispose le RAFALE et un schéma présentant les points d’emports.
De multiples configurations de ces points d’emports sont possibles, selon le type de mission à effectuer.
Quelques améliorations des armements à chaque standard :
De 2001 à début 2006 : Standard F1
Canon air-air 30 mm
Missile air-air MICA(1) EM
Missile air-air MAGIC II à courte portée Infra-Rouge
Fonctions RBE2(2) air-air
Liaison avion-missile
SPECTRA(3)
Ravitaillement en vol
…
(1): Missile d’Interception, de Combat et d’Auto-défense)
(2): Radar à Balayage Electronique 2plans
(3):Système de Protection et d’Evitement des Conduites de Tir du RAfale
De 2006 à fin 2008 : Standards F2.1 et F2.2
Missile air-air MICA IR
Missile air-sol SCALP-EG(1)
AASM(2)
Liaison de données L16(3)
Fonctions radar air-sol et air-mer
Optronique Secteur Frontal (OSF)
Améliorations SPECTRA
Améliorations du RBE2
…
(1): Système de Croisière conventionnel Autonome à LonguePortée - Emploi Général
(2): Armement Air Sol Modulaire
(3): Liaison de données tactique très importante utilisée par l’OTAN. Permet l’échange d’informations tactiques entre AWACS, porte avions, chasseurs… C’est un facteur d’interopérabilité important
De début 2009 à aujourd’hui : Standards F3, F3.2 et F3.3
Missile Exocet AM39
Missile ASMPA(1)
Nacelle Reco-NG(2)
Fonctions radar air-surface
Vol en Suivi de Terrain Radar
Enregistreur de vol numérique
Fonctions SPECTRA supplémentaires
Améliorations de la Liaison 16
Intégration des GBU-24
…
(1): Air-Sol Moyenne PortéeAméliorée
(2): Reconnaissance Nouvelle-Génération
En cours de livraison : Standard F3-04T
RBE2 AESA
DDM-NG (1)
OSF-IT ( voie TV améliorée)
A partir de 2018 : Standard F3-R
PDL NG(2)
missile Meteor
IFF(3) Mode 5/S
améliorations de la Liaison 16
améliorations SPECTRA
mises à jour de certaines conduites de tir air-sol
nouvelles capacités du pod Reco-NG
(1): Détecteur de Départ MissileNouvelle Génération
(2): Pod de Désignation LaserNouvelle Génération (remplacera le Pod Damoclès)
(3) : « Identification Friend or Foe » = radar de surveillance secondaire
Quelques exemples de configurations…
Interception/défense aérienne :
Missiles Air-Air MICA
De 1 à 3 bidons supplémentaires
Sur le schéma de gauche (interception), on distingue 6 missiles MICA (4 EM et 2 IR) et 1 bidon de 1250 L.
Sur le schéma de droite (défense aérienne), on distingue 6 missiles MICA (4 EM et 2 IR) et 3 bidons de 1250 L.
EM: Electro-Magnétique
IR: Infrarouge
Attaque d’objectifs marins :
Missile Exocet
Missiles MICA
Bidons supplémentaires
Ici, 6 MICA (4 EM et 2 IR) et le missile Exocet en point d’emport central. 2 bidons de 1250 L sur la photo de gauche et 2 bidons de 2000 L à droite.
Appui au sol:
AASM
GBU
Pod de désignation laser Damoclès.
Bidons supplémentaires
Missiles MICA
Ici, 3 bidons, 2X3 GBU-12 et le pod Damoclès.
Ou encore, 6 AASM, 4 MICA et plusieurs bidons
Ce sont deux exemples, de multiples configurations sont possibles avec les équipements cités plus haut.
Cadence de tir : 2500 coups par minute (soit 21 munitions tirées pour 1kg de charge explosive en 0.5 seconde.
Différents modes de tir: libre ou rafales limitées à 0.5 seconde ou 1 seconde
Vitesse à la bouche (sortie du canon): 1025 m/s
Effort de recul inférieur à 2700 daN
Alimentation électrique de 28V et 5A en continu
Température de fonctionnement: – 54°C/+ 74°C
Arme fixe, située sur le côté droit du Rafale.
Vidéo campagne de tir à Solenzara
MBDA Matra R550 Magic II :
Missile Air-Air courte portée utilisé de 1986 à 2007 et remplacé par les MICA IR.
Caractéristiques :
- Guidage infrarouge (donc attiré par la chaleur qui se dégage des tuyères de réacteurs des cibles) – 15 km de portée maximale – Vitesse Max de Mach 2.7 (=1800 kts ou 3333 km/h) – Longueur: 2.75m Diamètre: 15.7cm Masse: 89 kg – 12.5 kg de charge explosive – Propulsion par un moteur fusée (combustible solide à base de propergol) – Contrôle en vol assuré par 12 ailerons, divisés en trois groupes de 4 (2 à l’avant et 1 à l’arrière)
MBDA MICA IR/EM:
Utilisé dans presque toutes les configurations du RAFALE et pouvant être présent sur 6 points d’emport, le MICA (Missile d’Interception, de Combat et d’Auto-défense) est un missile Air-Air dont les têtes offrent en deux versions :
Version à guidage Infrarouge (IR) pour les engagements à courte distance. Premiers exemplaires livrés en 2005
Version à guidage Electromagnétique (EM) pour les engagements à plus longue distance. Premiers exemplaires livrés en 1999
Caractéristiques générales :
80 km de portée maximale
Longueur: 3,10m Diamètre: 16cm Envergure: 56cm Masse: 112 kg
Vitesse Max de Mach 4 (=2666 kts ou 4939 km/h)
12 kg de charge explosive, réalisée par TDA Armements (filiale de Thalès)
Lancement à partir de rails (sous la voilure) ou d’éjecteurs (sous fuselage)
Propulsion par un moteur fusée
Durée de vie de 13 ans
Coût unitaire : + d’1.8 millions d’euros si l’on se réfère au contrat de 950 millions d’euros pour 500 MICA, signé par l’Indian Air Force en janvier 2012. (source) + d’1.5 millions par missile d’euros pour la France : 1674 millions d’euros pour 1110 missiles (source)
Ensemble du système de guidage : guidage inertiel(1) + réactualisation par la liaison de données Avion-Missile + radar actif en fin de tir (version EM)/guidage infrarouge actif (version IR)
L’autodirecteur EM, fabriqué par Thalès, est efficace dans un système de contre-mesures élevé. Même sans informations du système d’armes tireur, il est capable de choisir la cible appropriée.
L’autodirecteur IR, construit par SAGEM, est très développé. Parmi ses qualités : sa grande sensibilité, ses algorithmes d’imagerie performants, son imagerie bispectrale, son acquisition automatique de cibles tout aspect, sa capacité d’accrochage avant ou après tir… Il est ainsi capable par exemple de distinguer un aéronef d’un leurre lancé pour le tromper. Cet autodirecteur est donc insensible aux systèmes de contre-mesures infrarouge classiques.
La liaison avion-missile est assurée par le RBE2 du RAFALE et de petites antennes situées à l’arrière du missile. Cette liaison permet une mise à jour en temps réel des coordonnées de la cible, jusqu’au contact, et ceci pour six(2) MICA tirés simultanément.
Depuis le standard F3 du Rafale, le collimateur tête haute (voir page sur l’IHM) de l’avion est capable d’afficher la probabilité de réussite d’un tir de missile avant qu’il ne soit tiré.
Quand il est placé aux points d’emports sous le fuselage, le missile MICA est éjecté alors qu’il est tiré sur rails aux points d’emports sous la voilure et à l’extérieur des ailes.
(1): « Le guidage inertiel consiste à maîtriser l’évolution de la trajectoire de l’engin. Il vise à suivre une trajectoire de référence définie par les contraintes géométriques et cinématiques du problème et fournit à cet effet des consignes d’accélérations et d’angles d’attitude » (définition wikipédia)
(2): Le RBE2 AESA permet d’engager jusqu’a 8 cibles simultanément et le Rafale peut emporter jusqu’a 6 MICA
Pour la France; 540 MICA EM commandés au total, la dernière livraison s’est effectuée en 2008. Le dernier des 570 MICA IR commandés a été livré en 2012.
Ce missile peut être utilisé dans 4 modes de tirs différents !
Mode 1: Tir longue distance avec une liaison avion-missile. Le champ de recherche et la trajectoire du missile sont optimisés à chaque instant, ce qui permet d’obtenir des plus longues portées.
Mode 2: Tir longue distance sans liaison avion-missile. Grâce à ce mode, l’avion tireur peut engager plusieurs cibles et rompre le combat
Mode 3: Tir à courte distance avec accrochage de l’autodirecteur en vol. L’utilisation du viseur de casque rend ce mode optimal pour un combat rapproché avec un fort dépointage.
Mode 4: Tir à courte distance avec autodirecteur accroché avant le tir. Ce mode est classique et le missile est ainsi tiré de façon autonome.
En 2010, le constructeur MBDA annonçait un taux de réussite de 93% sur 240 tirs de MICA réalisés.
Sur cette page , description d’un exercice mettant en oeuvre des MICA (sur Mirage 2000 cependant, mais le principe est le même que sur RAFALE), lors du TLP (Tactical Leadership Program), réunissant chaque année des pilotes de chasse des forces de l’OTAN).
Description d’une configuration de tir de MICA possible : le tir »over the shoulder », réalisé pour la première fois en 2007
Le 11 juin (2007), le Centre d’Expériences Aériennes Militaires (CEAM) de Mont-de-Marsan a réalisé une première européenne, et peut-être même
mondiale. Dans le cadre d’un tir d’évaluation technico-opérationnelle (ETO), un missile air-air Mica, tiré à partir d’un RAFALE F2, a réussi à abattre une cible située en arrière et poursuivant l’avion tireur. A l’issue d’une trajectoire à 180°, le Mica a abattu sa cible, un avion-cible C-22, situé dans « les 6 h » de l’avion tireur. Ce tir, de loin le plus complexe de la série d’évaluation, teste une combinaison unique. Il implique deux Rafale (RAFALE tireur et illuminateur) et un avion-cible C-22. Le C-22 est positionné derrière le RAFALE tireur. Celui-ci n’a aucun contact radar avec le C-22.
Le RAFALE illuminateur manœuvre à plusieurs dizaines de kilomètres du Rafale tireur et maintient le contact grâce à une combinaison de son radar RBE2 et de la Liaison 16 (liaison de données tactique). Le RAFALE illuminateur effectue la désignation de la cible grâce à son radar et transmet sa position au RAFALE tireur par L.16. Celui-ci utilise alors les coordonnées transmises pour caler la navigation inertielle du Mica EM (autodirecteur électromagnétique) et tire le missile. Le Mica entre dans la zone désignée par les coordonnées, ouvre son autodirecteur, engage la cible et la détruit à une distance supérieure à la portée des missiles de combat aérien de courte portée de type Magic 2, qui aurait pu menacer le RAFALE tireur. Dans un combat réel, l’avion poursuivant aurait donc été abattu avant même de pouvoir tirer son propre armement.
Ce tir met en jeu une combinaison unique d’éléments spécifiques : détection et transmission des coordonnées de la cible par un avion et tir à 180° sans contact radar direct par l’avion menacé. Ces essais, réalisés par l’armée de l’air et la DGA, valident la pertinence tactique de l’ensemble du système d’armes, qui allie les performances du radar RBE2, l’agilité du Mica et les capacités d’échanges d’informations de la Liaison 16. D’un point de vue opérationnel, ce tir montre que le système d’armes Rafale engage une révolution dans le combat aérien. Le RBE2 et la L.16 permettent à un Rafale de tirer sur un avion le poursuivant sans que celui-ci ne soit « accroché » ou même « balayé » par son propre radar. L’agilité et l’accélération du Mica permettent un tir à 180°, transformant ainsi le chasseur en proie.
Outre cette performance spectaculaire, les avancées par rapport aux prédécesseurs du Mica sont nombreuses. Le seul Mica, dans ses deux versions IR et EM, remplace le missile d’interception Super 530 et le missile de combat rapproché R 550 Magic II. Le Mica dispose d’une portée deux fois supérieure au Super 530 : 80 km au lieu de 40 km. La « no escape zone » est largement augmentée et optimise, de ce fait, la mission d’interception. Grâce à sa fonction « Fire-and-forget » multicibles, le Mica est beaucoup plus souple d’emploi que le Super 530 à guidage radar semi-actif qui oblige l’avion tireur à éclairer la cible pour guider le missile.
Le Mica, associé à la liaison de données tactique L. 16, ouvre des perspectives d’emploi très prometteuses. Le balayage et la désignation de la cible pourraient être effectués par un avion AWACS ou un système de détection sol. Dans ces configurations, la zone balayée par le radar serait nettement plus étendue et l’avion tireur pourrait lancer son missile avec une discrétion électromagnétique totale en configuration Mica IR.
Ce tir est l’avant-dernier d’une série de 12 dans le cadre de l’ETO du Mica sur RAFALE et MIRAGE 2000-5. Les tests déjà effectués avaient autorisé une mise en service opérationnelle sur RAFALE et MIRAGE 2000-5 du Mica EM en 2006 et du Mica IR (infrarouge) en 2007. Les essais s’orientent maintenant vers la mise en service du standard F3 du RAFALE qui inclura, notamment, le missile nucléaire ASMP-A, le missile anti-navire Exocet AM 39 et une capacité de reconnaissance avec la nacelle Reco NG.
Illustrations publiées par MBDA présentant d’autres configurations de tir de MICA, là aussi avec transfert d’informations sur la cible depuis un autre aéronef, grâce à la Liaison 16.
MBDA METEOR :
Caractéristiques :
Longueur: 3,657m Diamètre : 0.178m
Masse: 185 kg
Vitesse: Supérieure à Mach 4
Portée: Supérieure à 100 km
Propulsion assurée par un moteur fusée et un statoréacteur
Système de guidage: Guidage inertiel – réactualisation par liaison de données pendant la course – radar actif en fin de course.
Autodirecteur Electromagnétique
Coût unitaire encore inconnu
Le Meteor est un missile air-air longue portée. 200 exemplaires ont été commandés par la France en 2010, afin d’équiper le RAFALE à partir de 2018. Le programme Meteor ne concerne pas seulement la France et le RAFALE, mais aussi le Royaume-Uni, l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne et la Suède avec les avions Typhoon et Gripen.
De plus, une solution d’intégration sur le F-35 est possible et envisagée. En conséquence, MBDA-UK (Royaume-Uni) assure la maitrise d’oeuvre industrielle du programme, en partenariat avec MBDA-F (France), MBDA-IT (Italie), SAAB (Suède) et Inmize (Espagne). Le programme a été lancé en 2003 et les premiers essais ont été effectués en 2005 (premier test de vol sur RAFALE en septembre 2005).
Le développement a été achevé en 2008 pour entrer dans un phase de préproduction puis de production en série. Le Royaume-Uni et la Suède seront les premiers à recevoir les missiles de ce programme de européen: en 2012 pour le Royaume-Uni et 2015 pour la Suède. Le RAFALE sera donc équipé tardivement par rapport à ses concurrents européens.
Cependant, les premiers travaux d’intégration sur RAFALE ont été effectués entre 2010 et fin 2012. En effet, les 4 et 10 octobre 2012 ont été marqués par les essais de séparation sur RAFALE, réalisés avec succès. Sur RAFALE, le programme d’intégration de ce missile serait chiffré 350 millions d’euros.
Photographies de ces essais de séparation effectués avec le RAFALE B 301, publiées par Dassault. On remarque les 2 verrins sur le pylône d’emport qui permettent la séparation (photo de gauche). On déduit de ces photos que le Meteor serait emporté sur les deux points d’emports arrières du fuselage, là ou peuvent être emportés actuellement des MICA.
Cette autre photo nous suggère que le Meteor peut aussi être embarqué en point 2 de chaque côté de la voilure. On aurait donc au total une capacité d’emport de 4 Meteor maximum, pouvant être accompagnés par 4 MICA mais aussi de bidons supplémentaires et éventuellement d’armement air-sol. Le missile sera utilisable aussi bien sur les RAFALE C, B et M.
Le Meteor est un missile de type BVRAAM (Beyond Visual Range Air to Air Missile), il est donc conçu pour des missions d’interception et de défense aérienne, BVR (Beyond Visual Range = Au delà de la portée visuelle), à grande distance donc.
Etant donné que ce missile doit être capable de détruire une cible à une distance relativement importante, le système d’arme du missile a été conçu pour assurer la plus grande réussite :
Comme pour le MICA, les informations sur la cible peuvent être transmises à l’avion tireur, avant le tir de Meteor, par un autre aéronef (un AWACS ou un autre RAFALE par exemple), grâce à la Liaison 16. Evidemment, ces informations peuvent très bien être fournies par les radars de l’avion tireur lui-même.
L’augmentation de la portée du missile a nécessité l’amélioration des systèmes d’identification des cibles
Quelles que soient la direction et la distance de tir, la manoeuvrabilité a été optimisée pour toutes les phases du tir,
La réactualisation des données pendant la course se fera, comme pour les MICA, grâce à la liaison avion-missile, assurée par le RBE2-AESA qui sera opérationnel lors de l’arrivée du Meteor.
Le choix de la propulsion à l’aide d’un statoréacteur est en lui même un défi technique : le statoréacteur est le mode de propulsion le plus efficace à partir de Mach 3 jusqu’à Mach 5 (c’est ensuite le superstatoréacteur) .
Cependant un statoréacteur n’est pas capable d’assurer sa propulsion à vitesse nulle, et il ne peut évoluer qu’en domaine supersonique, à une vitesse supérieure à Mach 1. Dans le cas du Meteor (qui emporte un statoréacteur à accélération controlée), le statoréacteur comporte un accélérateur à poudre intégré dans la chambre de combustion. Ainsi, une impulsion initiale est donnée et le missile peut atteindre le domaine supersonique nécessaire, avant que le statoréacteur ne fonctionne correctement et maintienne une vitesse élevée, comme le montre le graphique suivant.
La vitesse en fonction de la portée du Meteor est ici comparée aux actuels MRAAM (Mid Range Air to Air Missile), les missiles de moyenne portée comme le MICA par exemple. La portée du Meteor est plus importante et contrairement aux missiles actuels, il est capable de maintenir une vitesse élevée.
Autre atout du Meteor : une NEZ(1) bien plus conséquente que les missiles actuels.
(1): « No Escape Zone » : Zone déterminée dans lequel le missile est sûr d’atteindre sa cible qui n’a dans ce cas là aucun moyen d’échapper au missile.
Armement Air-Sol
MBDA APACHE:
Armement Propulsé A Charges Ejectables
L’APACHE est un missile air-sol de croisière conventionnel anti-piste. Il est donc destiné à la destruction d’aérodromes de bases aériennes très protégées, élément primordial pour le contrôle de l’espace aérien en situation de guerre. Comme ces sites sont très protégés, un pilote doit pouvoir les neutraliser avec son appareil sans se mettre en danger et donc s’en approcher trop près. Le tir doit donc s’effectuer à distance de sécurité. A l’origine, APACHE avait pour signification « Arme Planante A CHarges Ejectables ». Mais une arme planante de ce type, sans motorisation donc, était incompatible avec l’objectif de détruire une cible précise avec une distance de sécurité puisque la portée du missile était faible. L’intégration d’un turboréacteur a donc été effectuée. Deux APACHE peuvent être embarqués aux points d’emports sous voilure du RAFALE. Il a été livré à l’armée entre 2001 et 2004, en 100 exemplaires.
Masse: 1230 kg
Envegure: 2.85m Longueur: 5.10m
Doté de 4 gouvernes et 2 dérives ventrales (déploiement après le tir)
Altitude de croisière: entre 20 et 60m
Portée: 150 km en suivi de terrain, à très basse altitude et en toutes conditions
Précision décamétrique
Vitesse: Mach 0.8 (c’est donc un missile subsonique)
Guidage inertiel + réactualisation des données en vol (assurés par radar ou GPS)
10 sous-munitions anti-piste KRISS « Kill Runway Improved Sub System ». Elles sont éjectées du missile au dessus de l’objectif et pénètrent ensuite dans le béton avant d’exploser avec un retardement variable (0 à 12h), pour limiter l’accès à la plate-forme visée le plus longtemps possible
Capacité « fire and forget »(1)
Vol en trois phases: Phase initiale durant laquelle le missile doit rejoindre un point d’entrée à l’issue d’une trajectoire en chute libre. Phase de croisière, dans un couloir programmé, durant laquelle la navigation inertielle est périodiquement recalée. Phase terminale pendant laquelle, aprés un dernier recalage de navigation, le missile procède à l’acquisition finale de l’objectif à l’aide de son radar, afin de déterminer l’instant optimum de largage des sous-munitions
L’architecture du missile et les matériaux choisis contribuent à la réduction de sa Surface Equivalente Radar et sa signature infrarouge, le principe même de la furtivité. L’APACHE est donc un missile furtif peu susceptible aux systèmes de brouillage.
Ce missile a été « mis sous cocon » depuis 2008/2009, il est rare de le voir emporté sur RAFALE depuis et il est désormais plutôt destiné pour des missions avec le MIRAGE 2000.
(1): Capacité d’un missile à être totalement autonome après le lancement.
Photo: Rafale B emportant des APACHE (en noir)
MBDA SCALP-EG/ »Storm Shadow »:
« Système de Croisière Autonome à Longue Portée – Emploi Général ». C’est la version anglaise qui est baptisée « Storm Shadow ».
Le missile SCALP est un dérivé de l’APACHE présenté plus haut.
Cependant, il comporte une charge unitaire contrairement à l’APACHE qui emportait des sous-munitions. Son développement a commencé en 1994 et le missile a pu être livré aux forces en 2004 après une commande passée en 1998 (500 missiles dont 50 pour la Marine).
Le principe ressemble a celui évoqué avec l’APACHE, à savoir détruire un objectif terrestre primordial en profondeur ou présentant un danger (bunker, centre de commandement, de stockage de munitions…), déterminé avant le vol, sans que l’avion tireur ne soit en danger, tout en évitant les dommages collatéraux grâce à une très grande précision. Une fois lancé, sa cible ne peut donc pas être modifiée.
Masse: 1300 kg Longueur: 5.10 m, envergure: 2.85m, diamètre inférieur à 1m
Vitesse: Mach 0.8
Portée: 250km
Altitude de croisière: 30m
Précision métrique
Charge unitaire de 400 kg
Capacité « fire and forget »
Guidage inertiel – topographique – radar – gps et guidage final par imagerie infrarouge
Coût unitaire: 626 000 euros (estimé)
Partie avant: equipements avionique Partie centrale: charge militaire Partie arrière: propulsion et contrôle du missile
Propulsion: Moteur Microturbo TR60-30 (allumage se faisant avant le tir)
Ce missile dispose d’une charge en tandem de 360 kg, également nommée BROACH (Bomb Royal Ordnance Augmented Charge), à double effet : pénétration (dans plusieurs mètres de bétons) et éclats. En cas de non-identification de la cible et de dommages collatéraux possibles, le SCALP est capable de changer de trajectoire pour s’écraser dans une zone déserte.
La différence de portée conséquente entre l’APACHE et le SCALP réside dans le fait que la charge unitaire du SCALP est moins volumineuse que l’ensemble des sous-munitions KRISS de l’APACHE. Le SCALP emporte donc plus de carburant et sa portée est accrue. Tout comme l’APACHE, le SCALP est furtif.
Sur RAFALE C et B, deux SCALP peuvent être emportés sans problèmes (sous voilure, voir photo suivante), mais sur RAFALE Marine, un seul SCALP peut être emporté (point d’emport central). En effet si un RAFALE M emporterait deux SCALP et n’en tirerait qu’un avant son retour au porte-avions, il y aurait une configuration asymétrique au moment de l’appontage.
Le SCALP est le missile qui a été principalement utilisé lors de l’intervention française en Libye, où il a démontré son efficacité. C’est d’ailleurs la première fois que ce missile était utilisé en contexte opérationnel.
En 2015, ces missiles feront progressivement tous partie d’un programme de rénovation, permettant notamment d’augmenter la capacité de pénétration du missile. Ils seront ensuite réceptionnés à partir de 2018.
Vues aériennes de la base d’Al Jufra (Libye, 2011), avant et après le tir de missile Scalp sur celle-ci.
MBDA Exocet AM-39:
L’Exocet est un missile anti-navire décliné en plusieurs versions : Mer/Mer (MM-38 et MM-40), Sous-marin/Mer (SM-39) et Air/Mer (AM-39). C’est ce dernier qui équipe le RAFALE. Il peut être lancé par des avions de chasse de la Marine mais aussi depuis des hélicoptères ou des avions de patrouille par exemple. Il est utilisé depuis les années 70 par beaucoup de pays, mais la version actuelle a bien évidemment évolué depuis sa mise en service. Ce missile a prouvé son efficacité au combat, c’est notamment lui qui a détruit le destroyer Sheffield de la Royal Navy durant la Guerre des Malouines (1982). Il est disponible sur Rafale depuis le Standard F3, dans la version baptisée « AM 39 Block II Mod 2″. Les expérimentations et la qualification de ce missile se sont déroulés en 2012 et il est désormais opérationnel sur Rafale. Un seul missile peut y ête emporté, au point d’emport central.
Masse: 655 kg
Longueur: 4.69m Diamètre: 0.34m Envergure: 1m
Charge militaire: 165 kg
Vitesse: légèrement inférieure à Mach 1
Portée variable selon la vitesse et l’atitude du tireur (jusqu’à 70km)
Moteur fusée (propulseur solide)
Capacité « fire and forget »
« Sea skimming »: ce missile effleure le niveau de la mer
Guidage inertiel + radar actif
Utilisable dans toutes conditions climatiques
Coût unitaire estimé :800 000 euros
MBDA ASMP-A:
Le missile nucléaire ASMP-A (Air-Sol Moyenne Portée Amélioré) est une évolution du missile nucléaire ASMP qui a équipé les forces aériennes stratégiques (FAS) et assuré une partie de la dissuasion nucléaire française de 1986 à 2009, en complément des SNLE (Sous marin Nucléaire Lanceur d’Engins, qui emporte un autre type de missiles nucléaires, bien plus élaborés). Il était emporté sur MIRAGE IV, MIRAGE 2000 N et Super-Etendard. L’ASMP-A, programme débuté en 1997, est donc venu remplacer totalement l’ASMP; il a été qualifié le 1er octobre 2009 sur MIRAGE 2000 N. L’arrivée du standard F3 de l’avion de Dassault a permis sa qualification sur RAFALE un an plus tard, en 2010. Il est aussi bien utilisable sur RAFALE B que sur RAFALE M.
Les derniers missiles commandés par la France ont été livrés fin 2011.
Masse: 840 kg
Longueur: 5.40m Diamètre: 0.35 Envergure: 0.96m
Mode de propulsion: Accélérateur à poudre puis statoréacteur
Portée: >500km en haute altitude, environ 100km en basse altitude (contre 300km maximum pour l’ASMP)
Vitesse: + de Mach 3 en haute altitude, Mach 2 en basse altitude
Précision accrue par rapport à l’ASMP (moins de 10 mètres de marge d’erreur)
Charge: Tête Nucléaire Aéroportée (TNA) qui remplace la TN-81 de l’ASMP. Cette TNA, dont la puissance est classifiée, serait d’une puissance de 300kt. Pour comparaison, « Little Boy » larguée sur Hiroshima avait une puissance de 20kt.
Guidage inertiel sur programme
Missile furtif, doté d’une grande manoeuvrabilité
Emporté sur point d’emport central sur Rafale
La France disposerait de 79 ASMP-A
Coût unitaire inconnu, estimé à 15 millions d’euros.
Durée de vie: 25 ans, rénovation prévue à mi-vie
REMARQUE: Il est toujours difficile, et c’est normal, d’avoir des informations et des données précises sur les armements nucléaires.
Le tir se déroule en plusieurs phases. Après éjection, le missile descend de quelques mètres sous l’avion. Ensuite, l’accélérateur à poudre s’allume (mise à feu du bloc poudre) et propulse le missile au delà de la vitesse supersonique en quelques secondes. Le statoréacteur prend ensuite le relais : la transition s’effectuant en un dixième de seconde (largage de la tuyère d’accélération – ouverture des entrés d’air- éjection des obturateurs de la chambre de combustion – injection du kérosène et enfin allumage du statoréacteur). Le missile entre alors dans sa phase de croisière, avec une trajectoire pouvant être à haute altitude (avec descente à forte pente sur l’objectif), à basse altitude (en épousant le relief).
L’ASMP-A, et plus précisément la TNA présente la particularité mondiale d’être la seule tête nucléaire a avoir démontré son efficacité, sa fiabilité et sa sécurité sans essai nucléaire préalable, grâce au programme de simulation.
L’ASMP-A est un point essentiel de la dissusasion nucléaire française, par sa capacité à « réagir ou agir en tout temps, en toute heure, en tout lieu, quelles que soient les circonstances ».
Comme on peut le contaster sur la photo suivante (de gauche), qui présente le prototype Rafale B 01 avec un missile ASMP dans les années 90, la capacité à tirer l’arme nucléaire depuis le Rafale était envisagée dès l’origine.
Les GBU:
Les GBU (Guided Bomb Unit) sont des bombes guidées par laser américaines. On utilise souvent le terme « Paveway » pour désigner le système de guidage de ces bombes américaines fabriqués par Raytheon. Les premières bombes laser, conçues par Texas Instruments, ont été utilisées la première fois par les Etats-Unis au Vietnam. Depuis, ils ont sans cesse développé et amélioré ce type de bombes. Les premières GBU sont elles entrées en service dans les années 70 et étaient utilisées par les Etats-Unis. La première à entrer en service étant la GBU-10, en 1976.
Une bombe guidée laser, c’est en fait une bombe classique, à laquelle on rajoute un système de guidage: des ailettes arrières pour assurer la portance de la bombe, des ailerons canards dirigeant le bombe vers son objectif et un calculateur pour controler le tout. Ce dernier commande les ailerons en fonction de ce que voit le capteur de la tête. Ces bombes à guidage laser ne sont pas autonomes. Elles nécessitent l’utilisation d’un illuminateur (désignateur laser), utilisé au sol par un soldat ou embarqué sur un aéronef. Cet illuminateur a pour but de faire une « tache » laser sur la cible. (c’est le cas du pod Damocles sur Rafale). Lorsque la bombe est larguée, elle entre alors dans une phase d’acquisition où la bombe va rechercher la tache de l’illuminateur puis acquérir l’objectif et enfin adapter la configuration de vol jusqu’à celui-ci. Dans la phase de guidage terminal, le calculateur tient les paramètres optimum jusqu’à la phase d’impact avec la cible. La cible doit cependant être illuminée pendant tout le vol de la bombe, ce qui fait de celle-ci une arme non-autonome, et n’est donc pas de type « fire and forget ».
Voici le profil de certains GBU qui peuvent être emportés sur RAFALE. A ceux-ci, il faudrait rajouter les GBU-49, qualifiés depuis 2012 pour que le document soit complet. D’autres GBU existent (GBU-27, GBU-28, GBU-39…). Vous trouverez le descriptif technique de chacune d’elle plus bas.
Type
Corps de bombe
Charge militaire (kg)
Masse (kg)
Longueur (m)
Diamètre (m)
Envergure en vol (m)
Portée (km)
GBU-12 Paveway II
Mk-82 ou BANG 250
87 ou 70
250 à 277
3,3
0,27
0,43
15
GBU-16 Paveway II
Mk-83
215
495
3,7
0,35
0,72
15
GBU-22 Paveway III
Mk-82
87
227
?
?
?
18
GBU-24/B Paveway III
Mk-84
429
1050
4,39
0,46
2
18
GBU-24/A/B Paveway III
BLU-109
243
1065
4,33
0,37
2,03
18
GBU-49 Enhanced Paveway II
Mk-82 ou BANG 250
87 ou 70
250 à 277
3,3
0,27
0,43
15
La seule différence entre les deux GBU-24 est la charge, l’une est pénétrante (la BLU-109), et l’autre non. En ce qui concerne les GBU-49, c’est une GBU-12 qui est dotée d’un guidage GPS en plus du guidage laser. En effet, par mauvais temps par exemple, une interruption du faisceau du désignateur laser est possible, rendant la bombe obsolète. Dans le cas du GBU-49, le kit GPS prend alors le relais pour assurer la navigation.
La différence entre Paveway II / Paveway III réside dans un système navigation considérablement amélioré une précision accrue, de l’ordre d’un mètre sur Paveway III contre 10 mètres sur Paveway II.
Une bombe GBU coûte entre 50 000 et 70 000 euros.
Les GBU (sauf GBU-24) sont emportés sous voilure, par 2 ou 3 grâce aux adapterus bi et tri-bombes.
3 GBU-22 de chaque côté de la voilure.
Tir de GBU-22
GBU-24 au point d’emport central
Trois GBU-49
2×2 GBU-12
Remarque: Sur la photo où les GBU-49 sont montés sur Rafale, on note aussi la présence au sol du panier lance-roquettes LR-68, qui peut emporter 18 roquettes de 68mm.
Les AASM (Armement Air Sol Modulaire) désignent une famille d’armements air-sol guidés de précision de nouvelle génération. Créée par Sagem, filiale du Groupe Safran, c’est le premier armement de ce type développé en Europe. On les appelle couramment les bombes AASM mais l’AASM est en réalité un kit de guidage associé à un kit d’augmentation de portée qui viennent s’adapter sur un corps de bombe classique, pour donner une arme guidée de précision.
L’objectif recherché à l’origine du programme, dans les années 90, est le même que pour le SCALP et l’APACHE: pouvoir frapper avec précision à longue distance sans mettre en danger le tireur. Cependant, les missiles de croisière SCALP et APACHE sont destinés à des objectifs de valeur situés vraiment en profondeur du territoire ennemi. Les AASM, eux sont destinés à des objectifs tactiques se trouvant à plusieurs dizaines de kilomètres du tireur. La sécurité du tireur est assurée par la grande portée que procure les AASM, plus de 50km. Cette grande portée est obtenue grâce aux bonnes performances de son propulseur.
Les commandes d’AASM à Sagem ont été passées en 2000. En 2007, les premiers AASM INS/GPS (SBU-38) ont été livrés. Les premiers déploiements d’AASM en opérations ont été réalisés en 2008 en Afghanistan. 2008 marque aussi la signature d’un accord entre Sagem et MBDA pour la commercialisation par MBDA à l’export de l’AASM. En 2009, c’est la version INS/GPS/Infrarouge (SBU-54) qui est livrée.
En 2013, c’est la version INS/GPS/Laser qui doit être reçue par les forces françaises, cette version ayant effectué ses tirs de qualification en 2011. Selon le rapport du Sénat, ce sont pas moins de 2348 kits AASM qui ont été commandés et au moins 800 autres kits qui devraient être commandés à partir de 2013. Le coût du programme s’élève pour le moment à 575 millions d’euros, ce qui nous donne un coût unitaire (avec développement) de plus de 240 000 euros. Sans tenir compte du développement, le coût unitaire est de 164 000 euros.
Comme on le constate ci contre, les kits AASM s’adaptent à différents corps de bombe, de charge plus ou moins grande (125, 250, 500 ou 1000 kg) et de type différent (Mk-82, BLU 111 ou BANG)
Trois systèmes de guidage différents
Masse: environ 340kg et une longueur de 3.10m pour un corps de bombe de 250kg
Portée: >15 km en basse altitude et >50 km en haute altitude
Capacité fire and forget
Capacité de tir tous temps
Capacités multicibles (jusqu’à 6 AASM peuvent être tirés en même temps)
Emporté en 4 ou 6 exemplaires sur Rafale grâce aux adapteurs bi et tri-bombes
Précision: <10m pour la version INS/GPS et <5 m pour la version INS/GPS/Infrarouge et moins d’ un mètre pour la version INS/GPS/Laser
Très bonne manoeuvrabilité, capacité à très fort dépointage (tir à la verticale possible)
Propulsion à propergol solide
Durée de vie de 24 ans (d’arpès l’Assemblée Nationale)
La conception modulaire présente un grand avantage, il permet à l’armée, en fonction de ses missions, de composer le type de bombe adéquat à celles-ci, avec pour résultat une excellente disponibilité. La charge et le système de guidage sont alors optimaux et en accord avec l’objectif déterminé.
Comme dit plus haut, c’est la version SBU-38 HAMMER, à guidage INS/GPS qui est entrée en service la première, en 2007 (tir de qualification réalisés en jullet 2006). Cette version offre donc un système de guidage hybride; inertiel suivi d’un recalage GPS.
Vidéo des premiers tirs d’AASM
En 2009, la France a reçu la version INS/GPS/Infrarouge, qui ajoute une détection terminale assurée par un imageur infrarouge et qui permet d’effectuer un recalage final avant l’impact pour une plus grande précision. En effet, cet imageur infrarouge est capable de reconnaitre une cible fixe qui a été enregistrée dans sa mémoire. L’imageur infrarouge permet également à l’AASM d’être utilisé de jour comme de nuit.
A gauche, trois AASM à guidage INS/GPS et à droite, deux AASM à guidage INS/GPS/IR.
La SBU-64, version INS/GPS/Laser a effectué son premier tir de qualification en juillet 2012. Le tir de qualification sur cible mobile a eu lieu en décembre 2012. Dans cette version, un autodirecteur laser est ajouté, de la même façon qu’est ajouté un autodirecteur infrarouge sur SBU-54.
Cet autodirecteur laser permet la destruction de cible à forte mobilité. Lors des tirs d’essais, une cible motorisée au sol (un 4*4 roulant jusqu’à une vitesse de 80 km/h) a été détruite par le SBU-64 avec une précision de moins d’un mètre et un avion tireur se trouvant à une quinzaine de kilomètres, le tout avec un fort dépointage. Cette version laser a été commandée et va pouvoir être livrée dans les prochaines années.
Actuellement, seul le corps de bombe de 250 kg est utilisé (on parle d’AASM-250), mais des tirs ont déjà été réalisés avec un corps de bombe de 125kg. Les versions avec corps de bombe de 500 ou 1000kg sont en développement. Des améliorations de l’AASM, telles qu’une liaison de données sont elles aussi en développement.
Par rapport aux GBU, les AASM, grâce à leur mode d’attaque final vertical (il peut aborder une cible en coordonnées géographiques pures avec un angle de presque 90°), peuvent atteindre des objectifs dans des rues étroites par exemple ou encore dans un court espace entre deux reliefs…
Cet armement présente le grand avantage d’avoir la précision d’un missile avec un coût trois à quatre fois inférieur.
Explication du guidage INS/GPS par Sagem: « kit de guidage de base utilisant trois gyroscopes inertiels dont les impulsions directionnelles sont gérées par un filtre de Kalman et recalées en temps réel par un récepteur GPS (Global Positioning System) de qualité militaire. Outil d’aide à la précision, un filtre de Kalman peut se résumer à un faisceau d’algorythmes mathématiques réunis sous la forme d’un dispositif électronique à réponse impulsionnelle infinie qui estime les divers états d’un système dynamique, à partir d’une série de mesures incomplètes ou brouillées. Les ingénieurs de Sagem ont particulièrement travaillé cette question, de telle sorte que la trajectoire de vol de l’AASM est lissée en permanence et recalculée selon une course prédictive qui lui permet d’atteindre une précision finale (ou erreur probable à l’impact) de quelques mètres. Et cela au bout d’un vol d’une cinquantaine, voire de soixante à soixante-dix kilomètres » (source)
Mais aussi…
Le pod de désignation laser Damocles:
Ce pod de désignation multi-fonction, développé par Thalès a prouvé son efficacité sur RAFALE dans les différentes missions où il a été engagé.
Caractéristiques:
Masse: 265 kg Longueur: 250cm Diamètre: 37cm
Spectre de 3 à 5 µm
Laser de télémétrie: 1.5 µm de longuer d’onde
Laser de désignation : 1.06 µm de longueur d’onde
Champ de vision : de 4°x3° à 1°x0.75°
Grossissement électronique x2
Conception modulaire pour permettre des mises à jour
Compatibilité avec les systèmes d’armes existant mais aussi futurs
Les missions et le fonctions de ce pod:
Air-sol:
Compatible avec les armes guidées par laser (GBU), les armes guidées par INS/GPS (AASM) et les armes guidées par imagerie
Deux modes d’attaque: autonome ou en coopération, en utilisant le traqueur laser intégré
Forte énergie laser combinée à une forte résolution laser qui offrent une longue portée de sécurité et un grand niveau de survivabilité
A longue portée, capacité à évaluer les dommages
Capacité à reconnaitre la cible
Localisation assurée en 3D
Navigation FLIR intégrée (Forward Lookind InfraRed, utilisiation des rayons infrarouges pour détecter les cibles)
Résolution infrarouge de 320*240
Reconnaissance:
Reconnaissance moyenne portée de jour comme de nuit même sur petites cibles
Identification visuelle de cibles aériennes de jour comme de nuit (facilite localisation et approche des ravitailleurs).
Les principaux concurrents du pod Damocles sont le pod « Sniper » de Lockheed-Martin (US) et le pod « Litening » de Rafael (Israel). Mais le Damocles apparait en retrait, moins performant que ceux-ci et ceci pourrait être préjudiciable pour l’exportation du Rafale. C’est pourquoi Thales développe un nouveau pod, le PDL-NG (Pod de Désignation Laser – Nouvelle Génération).
Au départ Thales avait pensé à un « Damocles-XF », (le pod Damocles amélioré avec une voie TV) mais il a été abandonné au profit du PDL-NG (contrat de 150 millions d’euros pour le développement de celui-ci signé en janvier 2013 avec Thales). Ce PDL-NG, serait lui doté d’une voie TV mais aussi d’un nouveau capteur infrarouge et une résolution infrarouge portée à 620*540. Aussi, une caméra de jour supplémentaire et des capacités de géolocalisation accrues. Il pourra notamment effectuer des missions de renseignement non conventionnel. Ce tout nouveau pod doit être livré en 2018 et la facture s’élevera alors à 450 millions d’euros avec la fabrication de 45 exemplaires.
Le pod RECO-NG:
RECO-NG: Reconnaissance Nouvelle Génération. Ce pod est aussi appellé AEROS.
L’armée de l’air, tout comme la marine a exprimé le besoin en 1997 d’un dispositif de reconnaissance aérienne possèdant des capacités nettement supérieures aux équipements alors utilisés. Parmi les améliorations souhaitées, on retient une augmentation de la durée de reconnaissance possible au dessus de la zone à observer, un matériel offrant une souplesse d’emploi accrue, ou encore la possibilité de recueillir plus de données.
La France a donc commandé à Thales 20 exemplaires de pod de reconnaissance baptisé RECO-NG en 2000. Pour rappel, la fonction reconnaisance est une capacité déterminante, elle permet de préparer avec la plus grand précision les missions et aussi de s’assurer une bonne maitrise de l’environnement de la mission. Le pod a été qualifié par la DGA en 2009 et est entré en service en 2010. Les forces françaises ont reçu 10 pods en 2011 et les 10 autres en 2012. Il est utilisable sur RAFALE air (biplace de préférence) et sur RAFALE Marine. Ses compétences ont été prouvées lors de l’engagement en Lybie en 2011.
« Le Pod Reco-NG peut prendre des photos en très basse comme en haute altitude, à courte comme à grande distance, à grande comme à très grande vitesse. Il permet une reconnaissance photographique aérienne inédite pour l’armée française. En comparaison, son prédécesseur, le Presto, ne prenait pas de clichés en basse altitude par exemple.
Les capteurs optiques, placés dans une nacelle intégrée sous un Rafale, tournent à 180 degrés. Ils peuvent viser une zone, pointer un objectif sous différents angles ou pointer différents objectifs lors d’un seul passage.
Le Pod Reco-NG opère sur deux bandes spectrales (visible et infrarouge) afin de réaliser des prises de vue diurnes et nocturnes. Mais le capteur infrarouge est aussi utilisé en plein jour. « On fait du bispectral systématiquement pour être sûr de ne rien rater, raconte le Lieutenant Colonel Loïc Rullière, commandant de l’Escadron de Chasse 1/7 « Provence ». En superposant, pour un même site, une image en vision diurne et une autre prise en infrarouge, des éléments peuvent être découverts, comme la trace thermique d’un avion qui vient de décoller ou la présence d’hélicoptères dans des hangars. »
Pour la première fois, le « tout numérique » est utilisé dans un système de reconnaissance. Cela permet de stocker une grande quantité d’images, géoréférencées directement dans la nacelle.« Fini la pellicule : le stockage de l’information ne sera pas une limite », assure le commandant de l’escadron. «
Vidéo d’explication de la mise en oeuvre du pod RECO-NG
LGTR: Laser Guided Training Round
Masse: 40kg
Longueur: 1.90m
Diamètre: 0.10m
Ce système est utilisé lors d’entrainements, il permet de simuler un tir de GBU sur des cibles d’entrainement.
Pod ACMI (SEMAC):
ACMI: Air Combat Maneuvering Instrumentation
SEMAC: Système d’Entrainement aux Missions Aériennes Complexes
MBDA fabrique la version française de ces dispositifs, l’acronyme SEMAC est donc seulement utilisé pour la version française. Le pod ne peut qu’être situé à l’extrémité de la voilure du RAFALE, sur les rails, là où l’on voit par habitude des MICA. Globalement, cet équipement a pour but d’enregistrer puis de restituer les actions qui ont été effectuées par l’aéronef qui le porte. Il est constitué d’équipements électroniques d’une antenne émettrice/réceptrice. Ainsi, on l’utilise pour effectuer des debriefings après vols puisque le pod est capable de simuler un tir de missile air-air, un tir au canon ou un tir de leurres, et aussi calculer une probabilité d’impact. L’information est alors immédiatement transmise au pilote mais aussi aux équipes au sol qui analysent ces résultats. Lors d’un exercice ou d’une « confrontation » lors des rassemblements comme le Red Flag ou le TLP (Tactical Leadership Program), ce sont ces systèmes qui sont utilisés par les différents avions y participant. Les informations qu’émettent les systèmes ACMI sont alors centralisées par les équipes au sol qui pevent suivre en direct l’évolution de la situation tactique de l’exercice.
Nacelle de ravitaillement en vol
La Marine est la seule à exploiter les capacités de ravitailleur du Rafale. Grâce à la nacelle de ravitaillement buddy-buddy Intertechnique Douglas D827, un Rafale Marine peut ravitailler un autre RAFALE Marine ou un Super-Etendard. On dit alors que le RAFALE qui a la fonction de ravitailleur est en configuration « Super-Nounou », ou le RAFALE emporte la nacelle (sous fuselage) avec 6500 litres de carburants en emports externes (2 bidons de 2000L et 2 de 1250 L) La nacelle permet un transfert de carburant à 530 litres par minute. Un ravitaillement n’est possible qu’en vitesse subsonique. D’une longueur qui ne dépasse pas les 3m et d’une masse inférieure à 400 kg, cette nacelle est munie de pompes à combustible et hydraulique, et aussi d’un tuyau flexibles d’une quinzaine de mètres, au bout duquel est monté un « panier » qui va se fixer à la perche de l’avion à ravitailler.
Un RAFALE M en configuration super – nounou.
Le panier de ravitaillement monté sur le tuyau flexible
(Source: RFI montage de l’interview de Olivier FOURT)
Spectre de la guerre:
Les Européens envoient
des avions militaires
à la frontière russe
Quatre avions de combat britanniques ont rejoint, lundi 28 avril 2014, la Lituanie dans le cadre d’une mission de surveillance de l’OTAN visant les pays baltes, selon des sources officielles. Quatre engins français étaient déjà arrivés plus tôt dans la journée dans le ciel polonais.
Les quatre RAFALE français ont rejoint la base de Malbrok, dans le nord de la Pologne, où environ 70 militaires tricolores ont été déployés. Quatre JET Typhoon britanniques sont quant à eux arrivés en Lituanie et vont survoler les espaces aériens estonien, lettonien et lituanien. Ces renforts font partie des mesures prises par l’OTAN pour rassurer les pays de l’Est de l’Europe, inquiets de l’attitude de Moscou dans la crise ukrainienne. Depuis le 1er avril 2014, un avion radar Awacs français assure par ailleurs plusieurs fois par semaine des missions de surveillance au-dessus de la Pologne et de la Roumanie. Un autre avion radar Awacs, britannique celui-là, a également été déployé en mars pour les mêmes missions. L’OTAN a annoncé mi-avril le renforcement de la défense des pays d’Europe orientale et multiplie les sorties de ses avions au-dessus des pays baltes. Des navires doivent être déployés dans la mer Baltique et en Méditerranée orientale. Washington a également annoncé la semaine dernière le déploiement de quatre compagnies de parachutistes, soit 600 soldats, pour des exercices en Pologne et dans les pays Baltes.
Arrivée de 150 soldats américains en Estonie
Une compagnie de 150 hommes de la 173e brigade aéroportée de l’armée américaine est également arrivée lundi en Estonie, complétant ainsi ce déploiement annoncé par Washington. Les soldats américains ont atterri à la base aérienne d’Amari (ouest) où ils ont été accueillis par le président estonien Toomas Hendrik Ilves. Ils seront stationnés au port de Paldiski sur la mer Baltique, au moins jusqu’à la fin de l’année. « Les liens transatlantiques ne vont pas de soi, mais constituent un élément vital de la sécurité, dans un monde non sécurisé. Nous apprécions ainsi d’autant plus les troupes alliées sur notre sol. L’Estonie est un pays qui a toujours apprécié et aimé les Etats-Unis », a déclaré M. Ilves lors de la cérémonie d’accueil. »Le seul danger militaire dans la région de la mer Baltique est la Russie. La Russie ne reconnaît pas la neutralité: vous êtes soit avec eux soit contre eux », a commenté le chef d’état-major des armées estonien, Riho Terras au cours du week-end. »Cela étant le cas, la présence de forces armées occidentales dans notre région est d’une importance vitale ».
UE et Etats-Unis imposent
de nouvelles sanctions à la Russie
Par ailleurs, les Etats-Unis ont décidé, lundi 28 avril 2014, d’imposer des sanctions à 7 responsables russes et 17 sociétés proches du président Vladimir Poutine, en représailles à ce qu’ils ont qualifié »d’actes de provocation » en Ukraine. Parallèlement, l’Union Européenne va également ajouter quinze noms de responsables russes et ukrainiens pro-russes à la liste des personnes sanctionnées dans le cadre de la crise ukrainienne, a-t-on appris lundi de sources diplomatiques. L’ajout de ces noms a été décidé par les ambassadeurs auprès de l’UE des 28 pays membres, qui se sont réunis à Bruxelles en raison de l’absence de « désescalade » de la situation en Ukraine. Côté américain, Washington va également revoir les conditions d’autorisation à l’exportation en Russie de certains équipements high-tech qui pourraient avoir un usage militaire, a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué publié à Manille, où le président Barack Obama est en visite officielle.
Naoto Matsumura vit à Tomioka. Il est une des rares victimes de la catastrophe nucléaire de Fukushima à être restée vivre dans la zone interdite. En mars 2014, il est venu en France, en Allemagne et en Suisse pour témoigner de ce qui lui est arrivé, de ses choix et de son combat. Beaucoup de médias ont rapporté sa venue ; vous trouverez dans cette page une sélection de messages qu’il a portés de Paris à Genève, en passant par Bure, Fessenheim ou le Parlement européen.
Ce billet est illustré par des photos que j’ai prises lors de son périple en France, et se termine par une série de liens vers des articles disponibles sur internet ou téléchargeables, de vidéos, de blogs et d’albums photos.
Merci à tous ceux qui ont rendu possible cette aventure, à tous les organisateurs bénévoles et à tous les donateurs. Car l’objectif de ce voyage a été pleinement atteint. Naoto Matsumura a non seulement rencontré des centaines de lycéens avides de connaissances sur la catastrophe de Fukushima mais il a également livré son témoignage à des millions d’Européens à travers de nombreux médias : l’accident nucléaire est possible en Europe, et spécialement en France ; il est encore temps d’arrêter le nucléaire avant de devenir tous des victimes.
Pierre FETET
fukushima-blog.com
Première interview de Naoto Matsumura en France à RTL
le 5 mars 2014 avec Yves Calvi
A propos du prochain accident nucléaire
« Le prochain accident nucléaire, ce sera soit au Japon, soit en France. Je connaissais l’accident de Three Mile Island et de Tchernobyl mais je pensais que ça ne nous concernerait jamais, que la technique japonaise était suffisamment bonne… Je pense qu’EDF juge également que les centrales nucléaires françaises bénéficient d’une technique de meilleure qualité. Tepco, c’était pareil. Ils nous disaient qu’il n’y avait pas de danger, que c’était sûr… Il faut dire haut et fort qu’il faut arrêter le nucléaire, il faut se battre. » (AFP, 6 mars 2014)
« Si l’Europe ne décide pas très vite de sortir du nucléaire, elle connaîtra forcément une catastrophe aussi grave que Fukushima » (France Info, 16 mars 2014)
« Chez vous en Europe, les pays sont collés les uns aux autres, s’il y a un accident, ce sont plusieurs pays qui seront affectés. » (RTS, 18 mars 2014)
Conférence de presse de Naoto Matsumura, Michèle Rivasi et Sandrine Bélier
le 11 mars 2014 au Parlement Européen
A propos du projet d’enfouissement de déchets radioactifs à Bure
« L’Andra a des réponses toutes faites qui, selon moi, ne sont pas fiables. Personne ne peut dire qu’il n’y aura jamais d’accident. Avant, Tchernobyl, c’était loin pour moi et je ne croyais pas que cela pouvait m’arriver. Maintenant, je suis concerné. La France fait comme les autres pays. Elle choisit Bure car il n’y a pas beaucoup de population. Ils considèrent qu’il y aurait moins de dégâts en cas d’accident. Les habitants de Bure sont déjà des victimes du nucléaire. Partout, il faut sortir du nucléaire » (Est Républicain, 9 mars 2014).
Naoto Matsumura a visité le centre CIGEO à Bure le 7 mars 2014.
A propos de l’efficacité de la décontamination des sols
« Ce que je souhaite dire en France et en Europe, c’est qu’avant une catastrophe, une centrale nucléaire c’est toujours nickel. Je pense que c’est ce que doit vous dire EDF. C’est que nous disaient en tout cas les dirigeants de Tepco : qu’on n’était pas à Tchernobyl dans l’ex-Union soviétique, qu’il fallait au contraire avoir confiance dans la technique japonaise. Et moi, comme la grande majorité des Japonais, je les croyais. Maintenant, trois ans après l’explosion, ils ne contrôlent plus rien. A tel point, que le gouvernement japonais a dû prendre le contrôle du chantier de décontamination. Depuis janvier, je les ai vus dans ma ville faire enlever la terre trois fois pour la décontaminer. Sans résultat : il y a toujours autant de radioactivité dans le sol… » (La Vie, 7 mars 2014)
Accueil chaleureux de Naoto Matsumura au lycée de BARR le 10 mars 2014
où celui-ci a reçu des guirlandes de grues en origami.
« Finalement, d’après mes propres expériences vécues dans une zone interdite, j’estime que la décontamination du territoire est irréalisable et que le retour dans les zones contaminées est impossible. Car les zones contaminées ne sont plus habitables. Si jamais un accident pareil arrivait en France, vous perdriez certainement une vaste étendue de votre territoire. » (Conférence au Parlement européen, 11 mars 2014).
Janick Magne, Naoto Matsumura, Ren Yabuki et Catherine Connan
lors de la manifestation
pour la fermeture de la centrale de Fessenheim le 9 mars 2014
A propos des mensonges de Tepco
« Avant le 11 mars 2011, les techniciens de Tepco nous disaient qu’il n’y avait pas de danger, que cela n’arriverait jamais. Des menteurs !
Quelques jours après le 11 mars 2011, un de mes voisins, un technicien Tepco m’a dit que tout était désormais sous contrôle, que tout serait revenu à la normale après quelques jours tout en évacuant sa famille au loin : Menteur!
Depuis le début de la catastrophe, Tepco nous répète que tout va bien. Menteurs ! Ils nous disent maintenant qu’il faudra 30 à 40 ans pour y remédier. Menteurs ! Ils nous ont menti avant, ils nous ont menti pendant, et ils nous mentent même encore maintenant. » (Enjeux énergies, 8 mars 2014).
Naoto Matsumura est venu témoigner le 13 mars 2014 devant la centrale nucléaire de Fessenheim.
A propos de Fessenheim
« La centrale nucléaire de Fessenheim est une vieille centrale. Ce sont ces centrales qui présentent le plus de risques » (Arte Journal, 9 mars 2014)
« Si une catastrophe survient ici, il ne restera rien de vos vignes, de vos forêts et de vos champs de maïs. Il faut fermer toutes les centrales du monde. » (L’Alsace, 10 mars 2014).
Naoto Matsumura dans les Hautes-Vosges le 9 mars 2014
A propos de sa ville natale, Tomioka
« Ce n’est pas possible d’expliquer la situation de ma ville avec des mots mais après l’explosion de la centrale et l’évacuation, ce qui m’a le plus choqué, c’est le silence. Avant, c’était une ville très animée, aujourd’hui elle est déserte et irradiée définitivement. » (I-Télé, 9 mars 2014)
« Je pense que la terre n’a plus de valeur, que personne ne va vouloir des terres de Tomioka. Je suis de la 5ème génération de riziculteurs, mes ancêtres avant moi ont protégé ces terres, mes parents m’ont appris à m’occuper de ces terres, et moi je voulais transmettre ces valeurs à la génération suivante… Il n’y a aucune chance que les générations futures reviennent s’installer à Fukushima. Il n’y a aucune chance pour ça, ça se terminera avec moi. » (RTS, 18 mars 2014).
Cinq membres de l’équipe lors de la commémoration organisée par
Europe Ecologie les Verts au Parlement Européen le 11 mars 2014
A propos de son choix de rester en zone contaminée
« Au bout de 3 jours, je suis sorti de ma maison, ce qui m’a frappé c’est le silence. J’ai vu un pauvre chien attaché, il n’avait rien à manger ni à boire. Je l’ai donc nourri et un autre chien à côté a commencé à aboyer pour me réclamer aussi de le nourrir. Et c’est comme ça que je me suis aperçu qu’il y avait des milliers d’animaux abandonnés autour de Fukushima. » (France Info, 11 mars 2014)
« Au lendemain de l’accident, la seule chose à laquelle j’ai pensé a été de sauver des animaux. Maintenant, je ne peux plus arrêter » (Metronews, 10 mars 2014)
« La centrale nucléaire m’a tout pris, ma vie et mes biens. Rester ici, c’est ma façon de combattre pour ne pas oublier, ni ma colère, ni mon chagrin » (L’Alsace, 10 mars 2014)
« Une partie de la population ne comprend toujours pas pourquoi j’ai décidé de rester dans la zone rouge pour m’occuper des bêtes. Ces gens-là se demandent si la vie d’un humain n’est pas plus importante que la vie des bêtes. Mais aujourd’hui, je n’ai aucun regret. Si c’était à refaire, je prendrais la même décision. » (La Télé, 18 mars 2014).
José Bové a apporté son soutien à Naoto Matsumura le 11 mars 2014 au Parlement européen.
A propos de sa santé
« Pour l’instant je n’ai rien. Peut-être que dans trois ou cinq ans, je verrai les conséquences de la catastrophe sur ma santé » (Metronews, 10 mars 2014)
« Peut-être je serai atteint un jour ou l’autre d’une leucémie ou d’un cancer. » (RTL, 11 mars 2014)
Naoto Matsumura et Ren Yabuki lors de la manifestation
pour la fermeture de la centrale de Fessenheim le 9 mars 2014
A propos des liquidateurs de Fukushima
« Pour Tepco, les travailleurs à la centrale ne sont pas des humains » (JOL Presse, 10 mars 2014).
Le 12 mars 2014, Naoto Matsumura a reçu le soutien
de Roland Ries, maire de Strasbourg.
A propos de la gestion de la catastrophe de Fukushima
« Aujourd’hui, il faut révéler ce qui se passe vraiment à Fukushima, dire aux chaînes de télévision qu’on ne peut plus gérer les problèmes à Fukushima Daiichi. Le gouvernement assure que la situation est maîtrisée, mais c’est loin d’être le cas… La réalité c’est que Tepco ne sait pas comment gérer, ni maîtriser l’accident de Fukushima »». (JOL Presse, 10 mars 2014)
« Personne ne peut maîtriser l’accident. Il n’y a aucune technique, aucun moyen d’arrêter cela. » (France Inter, 11 mars 2014).
Naoto Matsumura a été invité au Parlement Européen
le 11 mars 2014 par la députée Michèle Rivasi.
A propos de l’idée qu’il se faisait du nucléaire
« J’étais convaincu que les centrales nucléaires étaient sûres, qu’il n’y avait aucun danger. C’est comme cela que j’avais été formé. » (RTL, 11 mars 2014)
« Je n’étais pas anti-nucléaire avant, Tepco m’avait lavé le cerveau. » (France Info, 11 mars 2014)
Une plaque commémorative a été inaugurée à l’occasion du passage de Naoto Matsumura, le 13 mars 2014, au lycée de Guebwiller : « En souvenir de la visite du « dernier homme de Fukushima », Naoto Matsumura, venu en Alsace pour témoigner de la tragédie nucléaire de Fukushima ».
A propos de l’attitude de l’OMS vis-à-vis des victimes du nucléaire
Naoto Matsumura n’a rien dit mais a porté cette pancarte : « Fukushima, another WHO cover up just like Chernobyl ». Le 19 mars 2014, il a participé silencieusement à la vigie d’Hippocrate devant l’OMS à Genève, comme le font chaque jour ouvrable tous les autres militants d’Independent WHO depuis le 26 avril 2007.
Naoto Matsumura et Ren Yabuki participant à la vigie d’Hippocrate devant l’OMS à Genève le 19 mars 2014 (Photo : Pierre Ferrandon)
Une semaine auparavant, le matin du 11 mars 2014, Naoto Matsumura avait fait une conférence au Parlement européen et délivrait également ces revendications :
Droits de l’homme
« Les victimes doivent être reconnues comme des réfugiés irradiés et soutenus comme tel. Des droits doivent leur être accordés : Droit de réclamer l’évacuation en fonction du niveau de radiation. Droit de protéger les enfants de Fukushima contre la radioactivité. Droit de se procurer des aliments propres non contaminés pour les enfants aussi bien que pour les adultes. »
Naoto Matsumura après son appel à fermer les centrales nucléaires du monde entier, le 9 mars 2014 lors de la manifestation à Fessenheim
Droits de l’animal
« Les animaux doivent être évacués et protégés en cas d’accident nucléaire. Les animaux abandonnés dans les zones contaminées ne doivent pas être tués. »
Le 6 mars 2014, Naoto Matsumura était l’invité de Mathieu Vidard
pour l’enregistrement de l’émission « La tête au carré » à France Inter.
Liberté d’expression
« Avant Fukushima, c’était Tepco, grand sponsor des médias japonais, qui censurait les opinions publiques. Maintenant c’est la nouvelle loi sur la protection des secrets qui fera taire les médias et les dénonciateurs. Il est plus facile de ne rien dire sur Fukushima Daiichi que de chercher à résoudre les vrais problèmes du nucléaire.
Avec cette nouvelle loi, nous n’aurons plus le droit d’accéder aux informations ni de critiquer l’Etat. Nous risquerons d’être considérés comme terroristes, quel que soit notre statut car c’est une loi qui stipule que celui qui avance sa propre opinion peut être considéré comme terroriste. »
L’équipe du périple au complet : Antonio, Ren, Naoto, Catherine,
Pierre et Kazumi le 10 mars 2014 (Photo: André Hatz)
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Crédits photos pour cet article: Pierre FETET, sauf la 9ème, la 15ème et la 18ème.
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Pour en savoir plus :
Liens vers les articles, interviews, vidéos et albums consacrés au voyage de Naoto Matsumura en Europe
Produced by Collider & GAREN Director: Lorin Askill Producer: Garen Barsegian Dancer: Storyboard P
»Déjà réunis en 2012 sur un premier titre, le jeune musicien australien Harley Streten, akaFlume, et son compatriote chanteur Nicholas Murphy dit Chet Faker ont décidé de pousser plus haut leurs harmonies électro-soul avec un 3-titres (Lockjaw, 26/11) dont déboule cet envoûtant Drop The Game, où la superbe chorégraphie du danseur Storyboard P est clipée par Lorin Askill. Une couche de beats feutrés sur laquelle se love une voix de miel – un délice lascif et vénéneux à consommer sans modération. »
The first single from Chet Faker’s debut album ‘Built On Glass’, out April 11 on Future Classic / Downtown Records. Pre-order and get ‘Talk Is Cheap’ instantly: http://smarturl.it/BuiltOnGlass
Directed by Toby & Pete www.tobyandpete.com Cinematographer: Dan Freene
Chet Faker « No Diggity » As Featured In Beck’s Sapphire Beer Super Bowl Commercial. Get « No Diggity » NOW on iTuneshttp://bit.ly/CFNoDiggity
Directed & Edited by: JONO HILL Camer Operators: TIM MUMMERY / CORMAC LALLY & JONO HILL Clappers: Robert F Coleman & Richard C Easton Styling: Marcin Wojcik and Hamish Munro
Music video by Chet Faker performing No Diggity. (C) 2013 Downtown Music, LLC.
Grâce au regard franco-malien des réalisateurs Ladj Ly, Said Belktibia et Benkoro Sangaré, nous allons pénétrer au cœur du Nord-Mali pendant 365 jours, pour un témoignage inédit et authentique. 365 jours dans une région en pleine ébullition où Aqmi, milices et Touaregs se préparent à la guerre. Nous allons là où aucun occidental n’a mis les pieds depuis la fin de la colonisation il y a soixante ans. Ces réalisateurs nous livrent ainsi le pouls d’un Mali meurtri, déchiré entre traditions ancestrales et guerrières. Un Mali authentique…. Et personnel.
(Croquis: carte des pays les plus pollueurs de la planète)
« There’s no tomorrow »
Percutant et superbement réalisé, ce film d’animation questionne notre mode d’exploitation des énergies fossiles et des ressources naturelles, ses conséquences au niveau planétaire et l’impasse où nous mène notre modèle de croissance.
Version française 2013 due à l’initiative du groupe de Liège du mpOC, Mouvement Politique des Objecteurs de Croissance (le mpOC n’est pas un parti politique).
Avec le soutien de : Amis de la Terre Belgique, ASPO.be (section belge de l’Association for the Study of Peak Oil and Gas), GRAPPE (Groupe de Réflexion et d’Action Pour une Politique Ecologique), IEW (Inter-Environnement Wallonie), Imagine demain le monde, mpOC.
Traduction : Francis Leboutte. Voix : Caroline Lamarche. Mixage voix : Margarida Guia. Sous-titres en néerlandais, allemand, anglais, français, espagnol et italien.
Ce petit film d’animation très percutant et très bien réalisé nous fait nous interroger sur notre mode d’exploitation des énergies fossiles, des ressources naturelles ainsi que de ses conséquences sur notre planète. Cette vidéo qui ne vous laissera pas insensible dresse un bilan assez pessimiste de notre écosystème !
Réalisé par Dermot O’ Connor et produit par Incubate Pictures, il aborde de façon très intelligible toute une série de problématiques liées à la croissance de notre système économique. Le réalisateur américain Dermot O’ Connor analyse de façon très pointue notre façon de consommer et synthétise les données sur les énergies.
Disparition progressive des combustibles fossiles et des autres ressources non renouvelables, destruction de l’environnement et de la biodiversité, problème de la surpopulation et de la nourriture, sans oublier l’absurdité de notre système économique… Tout est passé au crible pendant 35 minutes. Un excellent outil d’information qui fait froid dans le dos !
Face à un tel constat, on se sent concerné et on aimerait que les choses changent. Nous sommes au quotidien entourés par les technologies et bien que nous ayons conscience de ces conséquences énergétiques, nous continuons de les utiliser sans aucun changement de comportement.
Le plateau du journal de 20h de FRANCE 2 a été envahi par des manifestants aux pancartes abondantes.
Plusieurs salariés de la chaine, paraît-il, ont compromis la tenue du journal de ce mardi 8 avril 2014.
Un journal qui devait faire le point quelques heures après l’annonce du nouveau gouvernement et de l’intervention de son cher Premier ministre à l’Assemblée Nationale.
Ces salariés répondant au préavis de grève déposé par la SNJ, CFDT, CGT, CGC et FO pour protester contre la fermeture de la rédaction de l’AITV spécialisé dans la couverture de l’actualité Africaine et du service du sous-titrage de France Télévisions.
Cette action intervient également le jour où le Comité Central d’entreprise examine le projet d’un plan de départ volontaire qui prévoit la suppression de 361 emplois.
Des censeurs nombrilistes
Ces censeurs passés rapidement sur le plateau de PUJADAS sont pour le moins nombrilistes…
Ont-ils eu le courage de dénoncer l’OMERTA par rapport à l’utilisation des armes à l’URANIUM « APPAUVRI » par la France dans différents conflits ?
Ont-ils eu le culot de casser l’OMERTA dans le dossier du gaz RADON en France ?
Dénoncent-ils l’emprise de la chaîne publique par le monde de l’argent ?
Ont-ils dénoncé les frais engagés (proches de 100 000 euros) lorsque HOLLANDE est allé déposer en FALCON son bulletin de vote à TULLE lors des élections municipales ?
Niet, RIEN !
Ces petits CENSEURS syndicalistes sont donc de « petits nombrilistes » sans âme.
Pour votre information, au Canada et aux USA, Le système actuel de crédit et de monnaie sous contrôle de banques privée est illégal en vertu de la constitution des pays. Ce qui signifie que les dettes des deux nations sont aussi illégales, donc nulles. Autrement dit, les dettes actuelles sont des supercheries. Le problème n’est donc pas au plan du droit.
Même si les chefs d’États jurent allégeance à la constitution de leur État dès leur entrée en fonction, ceci n’est qu’apparence. Un fois en poste, ils n’ont plus que deux maîtres : les individus propriétaires de la banque à qui l’État doit rembourser sa dette et ceux qui ont financé sa campagne électorale.
S’ils agissent dans le but d’appliquer la constitution, ils en paient de leur vie. C’est ce que les présidents Jackson, Lincoln, Garfield, McHinley et Kennedy ont tenté de faire.
Crise financière expliquée aux nuls
Ah la dette publique…
et nos chers politiciens !
La CROISSANCE !
…ah, la croissance !
Quand ces inconscients arrêteront-ils de parler de croissance ?
Ils oublient tout simplement que nous vivons sur un monde fini.
Nous sommes sur la planète terre.
Parler de croissance c’est consommer jusqu’à ce que mort de l’humanité s’en suive.
Mais là, les politiques, les banquiers, les industriels, les économistes s’en foutent !
Ils ne regardent que leur nombril et ne pensent qu’à leur profit immédiat.
Thierry JUSIAK et sa femme craignent pour leur santé ainsi que pour leur relogement.
Sylvie, assistante maternelle, et Thierry, son mari, habitaient jusqu’à la semaine dernière une ancienne station service TOTAL reconvertie en maison.
Cette famille résidait dans une maison édifiée dans les années 1960 à Bessines-sur-Gartempe, au nord de Limoges, dont les sols, riches en minerai d’uranium, ont fait pendant des décennies l’objet d’une exploitation minière, selon un communiqué de la préfecture et de l’Agence Régionale de Santé (ARS), diffusé dans la soirée, précisant que les services de l’Etat en ont été informés le 10 mars 2014.
Les occupants ont exercé dans cette maison, entre 2000 et 2014, une activité de garde à domicile qui concernerait 22 enfants, qui ont joué dans le jardin mais aussi à l’intérieur de l’habitation, issus de seize familles qui ont été identifiées et seront contactées. Une enquête administrative est en cours, a-t-on ajouté.
Suite à ça, il y a eu des examens de faits. On nous a dit qu’on était relogés et qu’on ne pouvait pas rester dans la maison.
Étant donné que ma femme est assistante maternelle, elle ne peut plus exercer son activité », raconte Thierry.
« Je me suis crue dans un cauchemar », a confié de son côté Audrey, 22 ans, l’aînée de la famille.
Le Radon induit morbidité et mortalité
d’une manière importante
(Photo: Image du film « URANIUM EN LIMOUSIN »)
Le propriétaire indique:
« Il y a une vingtaine d’enfants qui sont passés dans la maison. Le matin dès 8h jusqu’au soir 18h (…) Les médecins vont convoquer chaque personne pour faire un bilan médical ».
C’est dans les pièces du logement et dans la cave que d’importantes doses de Radon ont été mesurées. Il s’agit d’un gaz radioactif impossible à détecter pour un humain, étant incolore, inodore et insipide et se diluant facilement dans l’air. En cas de longues et régulières expositions, il peut notamment déclencher des cancers du poumon.
« On a peur pour notre avenir, s’inquiète Thierry. Au niveau santé et de ce qu’ils (les autorités, ndlr) vont nous proposer après ».
L’Institut de Radioprotection
et de Sûreté Nucléaire.
Saisie de l’affaire
(croquis: Sortie des éléments radioactifs liés à l’uranium
et au dégazage du RADON / IRSN)
Les quantités de gaz n’ont pas été précisées mais des niveaux «significativement supérieurs aux valeurs maximales observées» dans la région ont été mesurés, conduisant au relogement des habitants. Les mesures ont été faites dans le cadre du Programme de Recensement des Lieux de Réutilisation des Stériles Miniers d’Uranium (éléments constitués par les sols et roches excavés lors de l’exploitation d’une mine), diligenté par AREVA, a-t-on précisé.
Outre des stériles miniers, des résidus de traitement de minerai d’uranium ont été utilisés «en remblais sous cette habitation et sont à l’origine des concentrations de radon mesurées», précise le communiqué, selon lequel «la présence de tels résidus en dehors des sites miniers et des lieux de stockage autorisés est tout à fait anormale et contraire à la réglementation».
Une enquête sanitaire est en cours
La famille concernée, qui vit pour l’instant dans un camping, doit subir vendredi une batterie d’examens pour tenter d’en savoir plus sur les conséquences de cette exposition au radon. L’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire a été saisi de l’affaire afin d’évaluer le degré d’exposition des occupants et les éventuels risques sanitaires encourus. Car en plus de la famille, de nombreux enfants ont donc fréquenté les lieux.
«Les services de l’Etat prendront toutes les mesures nécessaires pour assurer la prise en charge des personnes concernées et garantir une totale transparence sur cette situation», assure la préfecture et l’Agence Régionale de Santé (ARS) du LIMOUSIN.
VIDEO. Maison radioactive à Bessines-sur-Gartempe (France Télévisions)
LA REALITE:
UN PETIT EXEMPLE
DE L’HERITAGE
CATASTROPHIQUE
DE COGEMA/AREVA
ET UN PROBLEME MAJEUR
DE SANTE PUBLIQUE
Ce malheureux exemple est l’héritage catastrophique de COGEMA/AREVA à travers son ancienne exploitation minière de l’uranium et de son délaissement totalement scandaleux alors que des éléments contenus dans les sols et les eaux seront présents pour 4,5 milliards d’années !
Cette affaire met le doigt
sur de nombreux points essentiels:
Le sujet du gaz radioactif Radon est un PROBLEME MAJEUR DE SANTE PUBLIQUE en FRANCE et dans tous les pays touchés par l’exploitation de l’uranium.
On retrouve toujours les mêmes constantes dans le dossier.
Responsabilité TOTALE des exploitants (ici le CEA/COGEMA/AREVA) fonctionnant sous couvert d’une OMERTA TOTALE avec la COMPLICITE ACTIVE (ou passive) des élus de tout bord (conseillers municipaux, maires, conseillers généraux, conseillers régionaux, députés, etc) et des différentes administrations et institutions locales et nationales concernées par le sujet ainsi que les divers chefs d’Etat !
La liste serait trop longue pour la présenter mais, pour faire court, l’on pourrait remplir plusieurs prisons avec tout ce beau monde COMPLICE de très importants problèmes de morbidité (maladies et pathologies diverses) et de très nombreux décès!
Lorsque l’exploitation minière de l’uranium fonctionnait « à merveille », tous ces horribles personnages COUPABLES et RESPONSABLES s’en mettaient plein les poches (pour leur compte personnel parfois) et souriaient en se faisant réélire s’ils étaient des élus.
HONTE à eux !
J’attends des condamnations
fermes et précises
dans ce domaine
« Les quantités de gaz n’ont pas été précisées mais des niveaux significativement supérieurs aux valeurs maximales observées dans la région ont été mesurés, conduisant au relogement des habitants » indique l’IRSN.
On sait ce que cela veut dire:
Cette phrase très « administrative » est tout simplement SCANDALEUSE car elle laisse sous-entendre que les niveaux de mesures sont extrêmement IMPORTANTS.
D’ailleurs, l’IRSN refuse de communiquer les niveaux de radioactivité relevés dans et sous l’habitation.
Voici le mail envoyé
ce jeudi 27 mars 2014
à 23h11 à l’IRSN:
« URGENT Affaire de la famille relogée à BESSINES SUR GARTEMPE à cause d’un problème majeur de RADON.
LAMIREAU Thierry
Réalisateur du film « URANIUM EN LIMOUSIN »
Madame, Monsieur,
Pour compléter un article sur mon blog, je vous serais très obligé de me donner le maximum d’infos concernant ce dossier et notamment les niveaux relevés dans et sous l’habitation. En vous remerciant par avance, veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’assurance de mes meilleurs sentiments. Thierry LAMIREAU »
Le préfet actuel et l’Agence Régionale de Santé du LIMOUSIN indiquent: « Vouloir garantir une totale transparence sur cette situation. »
C’est une PLAISANTERIE d’autant que certains membres de l’ARS du LIMOUSIN ont eu dans le passé une attitude plus que complaisante dans les dossiers divers concernant COGEMA/AREVA.
Le Programme de Recensement des Lieux de Réutilisation des Stériles Miniers d’Uranium diligenté par AREVA est un véritable SCANDALE !
Le CEA puis COGEMA et actuellement AREVA ont pollué pour l’éternité (4,5 milliards d’années) les eaux, les sols et l’air de toutes les régions et pays concernés par l’exploitation de l’uranium.
Un Programme de Recensement des Lieux de Réutilisation des Stériles Miniers d’Uranium est désormais mis en place par les POLLUEURS !
Ces pollueurs reconnaissent (pas devant la justice…pas fous les mecs !) leurs pollutions et cherchent les lieux sauvages pollués !
Ce qui est un rappel simple de l’utilisation fréquente, courante et clandestine des « stériles miniers » (contenant plus de 75% de la radioactivité initiale du minerai) et des boues radioactives ET chimiques après traitement du minerai d’uranium (boues données par le CEA/COGEMA/AREVA à l’époque aux artisans et aux entreprises de construction des régions pendant l’activité minière) dans la préparation des terrains et des constructions privées et publiques des lieux concernés !
(Photo: Exemple de boues radioactives données clandestinement par COGEMA/AREVA
aux entreprises du bâtiment en LIMOUSIN ou à des particuliers /
Image du film « URANIUM EN LIMOUSIN » de Thierry LAMIREAU)
(Photo: Mesure de radioactivité sur les boues clandestines.
Niveau maximal international toléré:
20 impulsions par minute…
Niveau mesuré: 30 000 impulsions par minute !
Donc, une irradiation très importante.
Image du film « URANIUM EN LIMOUSIN » /
Thierry LAMIREAU)
Des COUPABLES
et des
RESPONSABLES
Et l’on retrouve, par hasard, des pollutions majeures dans des lieux comme chez la famille JUSIAK !
Il faut le dire franchement: ces attitudes réalisées sciemment ont été et sont CRIMINELLES.
La VÉRITÉ ne sera JAMAIS donnée pour ce problème majeur de Santé Publique car trop d’enjeux et trop de responsabilités sont induits !
Maison radioactive
à
BESSINES:
46 personnes
sous surveillance
(http://www.lepopulaire.fr)
Ce ne sont pas 22 personnes comme annoncé au départ mais plus du double qui ont séjourné dans la maison de BESSINES où un niveau anormal de radon a été décelé.
Au départ, les autorités avaient parlé de vingt-deux personnes. Elles sont finalement quarante-six à avoir été identifiées. Quarante-six à avoir séjourné dans la maison de BESSINES, évacuée à cause de niveaux particulièrement élevés de radon, deuxième cause de cancer du poumon en France après le tabac.
C’est là que vivaient depuis dix-sept ans Thierry JUSIAK, sa femme Sylvie, assistante maternelle, qui y gardait des enfants ainsi que leurs deux filles.
La famille a depuis été évacuée dans un camping.
L’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) et l’Agence Régionale de Santé du Limousin ont finalement identifié d’autres particuliers susceptibles d’y avoir également séjourné et d’avoir été contaminés. « Six gérants avec leurs enfants se seraient succédé dans la station-service transformée ensuite en maison », reconnaît Jean JAOUEN à l’Agence Régionale de la Santé.
Une association et des poursuites
Tous ont été conviés à se présenter dans un camion spécialement affrété par l’IRSN, garé sur le parking de l’hôpital de la mère et de l’enfant pour y subir des analyses.
C’est le cas de Laurent COUVIDAT, 34 ans, dont les parents ont un temps géré la station.
« J’ai vécu il y a vingt-sept ans dans cette maison et j’y suis resté trois ans. Evidemment, nous avons été surpris mais surtout inquiets d’apprendre qu’elle était contaminée. J’ai subi des analyses jeudi. Ils n’ont pour l’instant rien trouvé », se rassure-t-il.
Ce particulier a subi comme les autres des analyses d’anthroporadiamétrie et d’urine dont les résultats seront communiqués dans trois semaines.
Il reste en contact avec plusieurs mères de famille ayant amené leurs bambins en garde dans cette maison.
« Comme moi, elles sont en colère », confie-t-il.
Une association réunissant toutes les personnes exposées au radon devrait voir le jour prochainement et des poursuites pourraient être engagées.
(Photo: Image tirée du film « URANIUM EN LIMOUSIN »
Thierry LAMIREAU)
Ce mardi 1er avril 2014 (ce n’était pas un poisson d’avril) j’ai appelé la responsable de la Communication de AREVA LIMOUSIN puis envoyé un mail de confirmation de mes questions.
Une réponse de AREVA est promise…Elle est aux abonnés absents !
Mail envoyé à AREVA LIMOUSIN
(Photo: Très ancienne galerie d’un des sites de MARGNAC sur la commune de COMPREIGNAC (87) Image tirée du film « URANIUM EN LIMOUSIN »)
Faisant suite à notre communication téléphonique de ce mardi 1er avril 2014 à 10h46, veuillez recevoir, comme convenu, quelques questions concernant plusieurs dossiers.
Comme vous pourrez le constater sur mon blog, j’ai déjà abordé le sujet de la famille JUSIAK à BESSINES-SUR-GARTEMPE.
En cherchant sur mon blog, vous noterez d’autres textes de ma part sur le thème du nucléaire y compris des actions de AREVA en France et à l’étranger.
Il est clair que je ne suis pas dans votre système de pensée et d’analyse.
Cependant, je vous indique que votre réponse (liée aux questions ci-dessous) sera insérée en TOTALITE dans mon article déjà mis en ligne sur BESSINES.
Sujets:
1 / L’après-exploitation de l’uranium en France à travers le DIAM.
2 / Le Centre UREKA.
3 / L’entreposage d’uranium « appauvri ».
4 / Le laboratoire Maurice TUBIANA.
5 / Le SEPA.
1 / Le DIAM (Direction Internationale
de l’Après-Mine)
(Photo: Traitement du minerai de l’uranium.
Ancienne usine SIMO/COGEMA sur le site nucléaire de BESSINES.
Image tirée du film « URANIUM EN LIMOUSIN »
Thierry LAMIREAU)
Dans sa page internet, AREVA indique: « AREVA a pris en charge la surveillance environnementale de l’ensemble des anciens sites miniers répartis sur le territoire français. La DIAM assure les activités de gestion de l’après-mine, étape intégrée dès le début du cycle de vie d’un projet minier. »
A mes yeux, la prise en charge des sites n’existe pas mis à part quelques couvertures en surface avec de la terre végétale.
Je vous renvoie à mon film « URANIUM EN LIMOUSIN » ou aux 1000 diapositives vendues à l’Association « Sources et Rivières du Limousin ».
Tous les éléments radioactifs et chimiques (« stériles miniers », boues radioactives et chimiques, déchets extérieurs civils et militaires à la région) sont toujours dans les eaux et les sols de la région LIMOUSIN.
En outre, AREVA elle-même a reconnu que la totalité du RADIUM 226 se trouvait dans les lieux. Le radium 226 est classé par les organismes officiels comme « très radiotoxique ».
Les durées de vie sont de 4,5 milliards d’années…donc pour l’éternité puisque cela correspond au temps d’existence de notre planète terre !
L’affaire JUSIAK à BESSINES n’est qu’un épiphénomène du problème global : outre les stériles miniers, des résidus de traitement de minerai d’uranium ont été utilisés « en remblais sous cette habitation et sont à l’origine des concentrations de radon mesurées », précisent les communiqués du Préfet et de l’IRSN , selon lesquels « la présence de tels résidus en dehors des sites miniers et des lieux de stockage autorisés est tout à fait anormale et contraire à la réglementation ».
Ce malheureux exemple est l’héritage catastrophique de COGEMA/AREVA à travers son ancienne exploitation minière de l’uranium et de son délaissement totalement scandaleux alors que des éléments contenus dans les sols et les eaux seront présents pour 4,5 milliards d’années !
Le sujet du gaz radioactif Radon est un PROBLEME MAJEUR DE SANTE PUBLIQUE en FRANCE et dans tous les pays touchés par l’exploitation de l’uranium.
On retrouve toujours les mêmes constantes dans le dossier.
Responsabilité TOTALE des exploitants (ici le CEA/COGEMA/AREVA) fonctionnant sous couvert d’une OMERTA TOTALE avec la COMPLICITÉ ACTIVE (ou passive) des élus de tout bord (conseillers municipaux, maires, conseillers généraux, conseillers régionaux, députés, etc.) et des différentes administrations et institutions locales et nationales concernées par le sujet ainsi que les divers chefs d’État.
Le préfet actuel et l’Agence Régionale de Santé du LIMOUSIN indiquent: « Vouloir garantir une totale transparence sur cette situation. »
Le Programme de Recensement des Lieux de Réutilisation des Stériles Miniers d’Uranium diligenté par AREVA est un véritable SCANDALE !
Le CEA puis COGEMA et actuellement AREVA ont pollué pour l’éternité (4,5 milliards d’années) les eaux, les sols et l’air de toutes les régions et pays concernés par l’exploitation de l’uranium.
Un Programme de Recensement des Lieux de Réutilisation des Stériles Miniers d’Uranium est désormais mis en place par les POLLUEURS !
Ces pollueurs reconnaissent leurs pollutions et cherchent les lieux sauvages pollués…ce qui est un COMBLE !
Ce qui est un rappel simple de l’utilisation fréquente, courante et clandestine des « stériles miniers » (contenant plus de 75% de la radioactivité initiale du minerai) et des boues radioactives ET chimiques après traitement du minerai d’uranium (boues données par le CEA/COGEMA/AREVA à l’époque aux artisans et aux entreprises de construction des régions pendant l’activité minière) dans la préparation des terrains et des constructions privées et publiques des lieux concernés !
(Photo: Ancienne mine des « Vieilles Sagnes »
Mesure: 60 000 impulsions/minute
Norme internationale maximale tolérée: 20 impulsions/minute
Nota: Dans la poche, un compteur GEIGER
Analyse CRIIRAD indiquant de très FORTES contaminations radioactives et chimiques
Radioactivité ENORME sur un lieu simplement recouvert
sur ordre du préfet de l’époque)
Question:
Comment AREVA se positionne-t-elle pour JUSTIFIER L’INJUSTIFIABLE ?
Et merci de ne pas faire une réponse style « langue de bois » genre désinformation comme vous l’indiquez sur votre site internet…je cite:
« UNE GESTION RESPONSABLE, Le site de Bessines est ainsi certifié ISO 14001 et OHSAS 18001, deux normes internationales reconnaissant respectivement la préservation et la gestion durable de l’environnement, et une gestion rigoureuse et efficace de la santé et de la sécurité au travail (…) TRANSPARENCE ET DIALOGUE. »
2 / Le Centre UREKA ou le musée de la mine d’uranium
Centre ouvert au public et aux scolaires.
Pour « son » musée, AREVA a dépensé 8,5 millions d’euros sur les 10 millions de budget, le solde revenant à la charge du Conseil Régional du LIMOUSIN….
Le Conseil Régional du LIMOUSIN qui glorifie l’action de COGEMA/AREVA alors q’une POLLUTION MAJEURE est là pour 4,5 milliards d’années ! Ces élus seront toujours aussi « dégueulasses » dans ce dossier.
Les pages internet et les plaquettes en quadrichromie sont SCANDALEUSES pour le moins.
L’on voit des mineurs qui « sortent » du tableau de commande des mines pour tendre les mains aux enfants…ces enfants aux grands sourires heureux de découvrir le monde merveilleux de la mine où des employés effectuent des mesures de minerais près de ces gentils bambins et de ces familles heureuses.
Plaquettes publicitaires que l’on aurait cru appartenir aux années 20 après le prix Nobel de physique attribué à à Henri BECQUEREL et au couple Pierre et Marie CURIE pour la découverte de la radioactivité.
Rappelons-nous, à titre d’exemple, les publicités pour les corsets radioactifs, les lames de rasoir au radium, les produits de beauté au radium à une époque où le milieu de la science croyait et écrivait:
« Le radium est le symbole de ces découvertes scientifiques majeures de l’aube du XXè siècle, de celles qui génèrent un immense élan d’enthousiasme, et qui apportera la solution à tous les problèmes dont souffre l’humanité. »
(cf. « La fantastique histoire du Radium » de Jean-Marc COSSET et Renaud HUYNH – Editions OUEST FRANCE 2011)
Une belle DESINFORMATION digne de ce cher GOEBBELS…
Questions:
Quels ont été les financeurs de ce « Musée de la mine » (les privés et les collectivités locales) ?
Quels sont les objectifs de AREVA ?…apporter son « information » ? Toucher la sensibilité des familles, des enfants, des milieux scolaires ?
[INFO du 4 avril 2014]
Le musée de la Mine à BESSINES
touché suite à un incendie
Le feu a pris hier soir entre minuit et 2 heures du matin dans la cantine du musée de la mine de Bessines-sur-gartempe.
Les pompiers sont intervenus rapidement, aucun blessé n’est à déplorer.
L’incendie dans la cafétéria a occasionné des dégâts dans le musée.
Suite à l’intervention des pompiers de Bessines et du SDIS 87, le faux plafond a été touché et le réseau électrique est hors service.
La gendarmerie de Bessines-sur-Gartempe s’est rendue aujourd’hui sur place afin de déterminer l’origine du sinistre.
L’origine du sinistre est d’origine criminelle d’après les informations en date du 8 avril 2014.
FRANCE 3 LIMOUSIN
3 / L’entreposage d’uranium « appauvri »
(Photo: fûts rouillés et très contaminants d’uranium « appauvri »
de l’ancienne usine militaire du BOUCHET
sur le site nucléaire SEPA de BESSINES-SUR-GARTEMPE / Thierry LAMIREAU)
AREVA s’approche progressivement des 200 000 tonnes de stockage d’uranium « appauvri » sur le site de BESSINES-SUR-GARTEMPE.
Quels en sont les buts sachant que l’argumentation de « revalorisation » n’est plus valable si l’on s’en réfère aux écrits des organismes officiels et sachant que la FRANCE utilise des ARMES à l’URANIUM « APPAUVRI » (notamment avec les aéronefs hélicoptères TIGRE, MIRAGE 2000 et RAFALE) sous couvert de brevets américains ?
4 / Le Laboratoire Maurice TUBIANA (LMT)
(Photo: AREVA)
AREVA indique sur son site internet: « Une expertise au service de la médecine nucléaire. Depuis fin 2013, le laboratoire industriel d’AREVA Med produit du plomb 212 de qualité médicale nécessaire au développement et à la mise au point de traitements innovants contre le cancer. »
Ce cher Maurice TUBIANA qui faisait la promotion des techniques de communication de GOEBBELS (nom cité par M.TUBIANA lui-même) lors d’une conférence à la Faculté de Médecine de LIMOGES dans les années 1990 (j’étais présent) !
Question:
Comment AREVA peut justifier une telle démarche alors que cette entreprise (GOGEMA et le CEA compris bien sûr) a induit et induit toujours actuellement de très nombreuses pathologies (morbidité) comme des cancers et des leucémies et de très nombreux décès à cause de ses pollutions MAJEURES des sols, des eaux et de l’air à travers ses actions « légales » de l’exploitation de l’uranium et illégales comme l’on en a un exemple avec le cas de la famille JUSIAK ?
5 / Le SEPA
(Photo: Laboratoire du SEPA / AREVA)
Dans le passé, lorsque j’habitais le LIMOUSIN, j’ai mis en évidence (preuves écrites à l’appui confirmées ensuite par l’administration et photos des produits) une gestion ILLEGALE de différents déchets radioactifs comme ceux de l’URANIUM « APPAUVRI » de l’ancienne usine militaire du BOUCHET. L’administration et le SEPA ont pris comme unique décision de reconditionner ces déchets et de les balancer dans les boues radioactives de JOUAC (nord Haute-Vienne) ! Le tout est désormais recouvert !
Belle gestion des déchets radioactifs: « cacher la merde sous le tapis » ! C’est, en effet, on ne peut plus simple.
Par contre, la pollution est toujours présente, majeure, et surtout ne me parlez pas des mesures avec les piézzomètres ou avec les balises de mesures de radon qui sont judicieusement mises au bon endroit pour prouver que tout est en « accord avec la réglementation ».
Les normes internationales ISO 14001 et OHSAS 18001 ne sont qu’un trucage international pour permettre aux multinationales de continuer leurs actions et leurs pollutions.
Question:
Le SEPA détient encore des éléments radioactifs non déclarés et HORS CONTRÔLE EURATOM. Pourquoi et quand ces déchets radioactifs seront-ils déclarés à l’administration ? Comment se fait-il que le SEPA utilise des produits radioactifs en des quantités non autorisées et pour quelles raisons ?
AREVA parlant de « préservation et de gestion durable de l’environnement, une gestion rigoureuse et efficace de la santé et de la sécurité au travail » pourrait porter à sourire si le sujet n’était pas aussi grave, aussi bien pour les travailleurs du nucléaire de la FRANCE et de l’étranger que pour les populations autochtones de chaque pays concernés par l’exploitation de l’uranium.
Enfin, je voudrais vous signaler qu’avec mes nombreuses et fortes irradiations successives j’enchaîne depuis 2001 de très nombreuses pathologies radio-induites (opéré oesophage/estomac d’un stade pré-cancéreux, phlébite, AVC, deux problèmes cardiaques, nombreuses tumeurs solides opérées, 8 cancers de la peau, maladie de BOWEN, sommeil très perturbé, etc.).
Il est clair que j’ai été irradié par le CEA, COGEMA et AREVA et vous comprendrez que, jusqu’à ma mort, je serai là pour être ce que l’on appelle maintenant « un lanceur d’alerte ».
Merci de me répondre dans les meilleurs délais et avec le plus de précision possible.
Thierry LAMIREAU
Communication téléphonique
avec
le cabinet du Préfet
de la Haute-Vienne
Des informations importantes nouvelles
(Photo: M.René FRUGIER, ancien mineur COGEMA,
mort d’un cancer
et inhumé le 16 janvier 1995
Image du film « URANIUM EN LIMOUSIN »)
1 / Le Préfet s’apprête à porter plainte contre X ou contre AREVA à cause des déchets radioactifs insérés sous et dans la maison de la famille JUSIAK (cf. communication téléphonique avec l’ARS LIMOUSIN).
2 / Les niveaux relevés dans la maison de la famille sont très importants: 30 000 Bq/m3 (niveau habituel 50 Bq/m3).
L’IRSN donne, en traduction d’effet sur le corps humain, un niveau de 0,6 microSievert par heure ce qui correspond à des niveaux importants comparables à certains lieux proches de FUKUSHIMA. Il faut noter que cette transcription en microSievert par heure est très en-dessous de ce que l’on devrait donner si l’on se réfère aux 30 000 Bq/m3 !…
Communication téléphonique
avec le service de presse de l’IRSN
Mail envoyé à l’IRSN
(Institut de Radioprotection
et de Sûreté Nucléaire)
Réalisateur du film « URANIUM EN LIMOUSIN », ancien irradié et auteur d’un blog, je souhaiterais avoir confirmation d’une information donnée par l’ARS LIMOUSIN.
Concernant l’affaire à BESSINES de la famille JUSIAK et de AREVA, les niveaux relevés donnés sont de 30 000 Bq/m3 pour équivalence de 0,6 microsievert par heure.
Confirmez-vous ces mesures très importantes ?
Que va faire l’IRSN dans ce dossier qui montre une pollution majeure disséminée dans tous les lieux proches de l’exploitation de l’uranium en FRANCE ?
Considérant également que les pollueurs sont le CEA, COGEMA et AREVA.
Considérant que les responsabilités sont à chercher auprès des Préfets successifs et de l’Etat français ?
Merci de me répondre dans les plus brefs délais et sans « langue de bois » s’il vous plait.
Thierry LAMIREAU
Bonjour t.lamireau@free.fr
Nous avons bien reçu votre question et vous en remercions.
Nous nous efforçons d’y répondre dans les plus brefs délais.
A bientôt sur notre site
L’équipe IRSN.fr
Bonjour,
J’ai transféré votre demande aux personnes compétentes, même si, comme je vous l’ai dit, l’IRSN communiquera sur le sujet qu’une fois ses analyses terminées.
Pour information, le service de presse ne s’occupe normalement que des demandes de journalistes, mais vous pouvez adresser vos e-mails à l’adresse « contact » du site internet.
Cordialement,
Benjamin Gandouin Relations presse Direction de la communication IRSN Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire
Tél : 01 58 35 95 93/ 06 76 07 60 43
Bonjour, Suite à votre question posée à l’IRSN, nous vous informons que la réalisation des mesures est toujours en cours à Bessines-sur-Gartempe. Lorsqu’ils seront disponibles, les résultats de ces mesures seront publiés sur notre site internet www.irsn.fr.
cordialement, L’IRSN
RAPPEL de la situation
pour les journalistes
ignorants, fainéants ou complices
(Croquis: fonctionnement de l’exploitation de l’uranium / COGEMA)
Journalistes: faites VOTRE travail et ayez, au moins une fois dans votre vie, le courage d’aborder ce sujet catastrophique du problème du Radon, problème majeur de Santé Publique, je le répète.
Il y a un beau « merdier » à remuer dans ce domaine et ce depuis l’après-guerre !
Et tant que l’on y est:
(Photo: fûts rouillés et très contaminants d’uranium « appauvri »
de l’ancienne usine militaire du BOUCHET
sur le site nucléaire de BESSINES-SUR-GARTEMPE / Thierry LAMIREAU)
Je vous attends aussi pour traiter très sérieusement le sujet de l’utilisation des armes à l’URANIUM « APPAUVRI » par la FRANCE à travers déjà de très nombreux conflits !
Et de l’URANIUM « APPAUVRI » il y en a presque 200 000 tonnes à BESSINES-SOUS- GARTEMPE sous de simples hangars agricoles…cet uranium « appauvri » qui, entre autres éléments radioactifs et chimiques, a tant détruit ma santé après 25 années de militantisme in situ là où les autres n’allaient pas…uniquement pour être un « lanceur d’alerte »…très cher payé, n’est-ce pas, avec mes très nombreuses pathologies radio-induites…
C’est la raison pour laquelle je ne souhaite plus « mettre de gants » pour dire ce que je pense sur le sujet.
Je n’ai pas de leçon à recevoir de qui que ce soit…
Où est votre engagement, où sont vos convictions, où sont vos investigations ?
Ah oui, c’est vrai, j’oubliais, vous êtes des COMPLICES du « système » et vous voulez garder votre petite place et votre confort professionnel…BRAVO, restez comme cela, ne changez RIEN…le Monde vous remerciera un jour !
L’ancien irradié et le mis en examen que je suis après une plainte pour diffamation de Vincent BOLLORE (procès en 2015 au TGI de PARIS) n’a plus grand chose à perdre.
Ma vie est faite:
Interview de Thierry LAMIREAU:
(Interview réalisée en 2003)
Ma vie est faite et j’emmerde tous les « grands de ce Monde » !
Méfions-nous de ceux qui AUJOURD’HUI se présentent en gestionnaires rigoureux pour DEMAIN alors que nous devons faire face à leur catastrophique imprévoyance d’HIER.
CARPE DIEM.
Thierry LAMIREAU
Réalisateur du film « URANIUM EN LIMOUSIN »
NOTA:
Des photos ont été censurées
sur cet article le 9 avril 2014.
Je viens de les remettre…
A suivre !
Le 11 avril 2014:
Deux photos censurées
et remises en ligne.
A suivre !
« URANIUM
EN
LIMOUSIN »:
Disponibilité en DVD
du film documentaire
de Thierry Lamireau
Ce film retrace l’histoire
de l’exploitation minière
de l’uranium en LIMOUSIN,
depuis l’après-guerre
jusqu’aux stockages
de déchets radioactifs
tels que l’uranium « appauvri ».
50 millions de tonnes de « résidus de traitement », 200 kilomètres de galeries et des millions de « stériles » ne peuvent laisser l’environnement indemne. Ces déchets contiennent plus de 80% de la radioactivité initiale du minerai et rendent cette radioactivité susceptible de dispersion contrairement à la gangue minérale initiale. L’infiltration des eaux entraîne les radioéléments dont certains sont classés parmi les plus radiotoxiques (Durée de vie de 4,5 milliards d’années !) Les vents dispersent le gaz radioactif RADON et soumettent les populations environnantes aux doses radioactives. C’est remettre aux générations futures la responsabilité de la gestion de ces sites (s’ils ne sont pas oubliés !) dont la radioactivité restera augmentée pour l’éternité ».
Le film (copyright 1995) a reçu de très nombreux prix internationaux et nationaux.
Il a été diffusé une fois sur PLANETE CABLE en 1995 et a ensuite été censuré sous pression du Ministère de l’industrie et des services du Premier Ministre de l’époque. Il n’est pas sur internet. Si des gens sont intéressés, je peux leur fournir un exemplaire DVD avec jaquette couleur au prix de 25 euros (port compris). J’en suis l’auteur unique et depuis 2001 j’enchaîne de nombreuses pathologies à cause de mes multiples irradiations sur les sites nucléaires.
L’adresse pour la demande du DVD :
LAMIREAU Thierry 12, chemin du PANORAMA 74960 CRAN GEVRIER
Pour rappel, parce que j’avais écrit un article sur les mines d’uranium,
et parce que mon documentaire « URANIUM EN LIMOUSIN » existait,
le 11 février 2009 avait eu lieu la fameuse émission « Pièces à conviction » (FRANCE 3 Elise LUCET) sur les mines d’uranium qui avait fait tant de bruit.
Je participais d’ailleurs à l’émission:
Lorsque ÉLISE LUCET
m’utilise…sans me le dire
Élise LUCET, journaliste tant connue, m’a donc « utilisé »…sans me parler directement.
Comment ? Fastoche, c’est une boîte de production (« Ligne de Mire Production ») qui m’a contacté (en me disant qu’un de mes articles avait déclenché le projet) pour m’impliquer dans la « fameuse » émission intitulée: « Uranium: le scandale de la France contaminée » diffusée dans le cadre de l’émission « Pièces à conviction » de France 3 (diffusée le 11 février 2009).
L’équipe a travaillé d’après mes informations, mes diapositives, mon intervention in situ, et des extraits de mon film « Uranium en Limousin »…que j’ai tourné seul après la censure orchestrée par la COGEMA (AREVA/ORANO) sur le dos de l’émission « Envoyé Spécial » de France 2…en 1992. Un comble !
« Voilà une manière de se racheter une « Virginité »……après avoir pollué et pourri les sols (et sous-sols) de la région pendant des années . 6 Ha de panneaux photovoltaïques vont venir « greenwascher » les environs.CEA/COGÉMA/ ARÉVA/ ORANO/ EDF Énergies Nouvelles…la boucle est bouclée pour mettre la poussière sous le tapis » (Jipé deux i)