INTERNET, SMS: COMMENT THALES VA METTRE LES RESEAUX FRANCAIS SUR ECOUTE (Emmanuel PAQUETTE / http://lexpansion.lexpress.fr)

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INTERNET, SMS: COMMENT THALES VA METTRE LES RESEAUX FRANCAIS SUR ECOUTE (Emmanuel PAQUETTE / http://lexpansion.lexpress.fr) dans REFLEXIONS PERSONNELLES aaaa

Comment Thales va mettre les réseaux français

sur écoute

Emmanuel PAQUETTE (L’Express) 

http://lexpansion.lexpress.fr

La France va se doter d’un système centralisé d’interception des données téléphoniques et internet. Mais les futures grandes oreilles de l’Etat, gérées par le groupe Thales, posent de graves problèmes. Surcoûts, failles de sécurité, risques de conflit d’intérêts… Révélations.

Dès cet été, les écoutes autorisées par la justice vont être centralisées au sein de la plate-forme nationale des interceptions judiciaires.

Dès cet été, les écoutes autorisées par la justice vont être centralisées au sein de la Plate-forme Nationale des Interceptions Judiciaires.

Cette visite devait être une formalité. Ce fut une catastrophe.
Le 15 février 2013, Christian Vigouroux s’invite pour la première fois dans les locaux de Thales, le groupe de défense et d’électronique, à Elancourt, dans les Yvelines. Ce déplacement n’a officiellement jamais eu lieu. Et pour cause : le haut fonctionnaire, alors Directeur de cabinet de la Ministre de la Justice, veut vérifier de ses propres yeux où en sont les derniers préparatifs d’un projet secret, classé « confidentiel défense ». Son nom est tout ce qu’il y a de plus anodin : la PNIJ, pour « Plate-forme Nationale des Interceptions Judiciaires ». En réalité, derrière ce sigle, se cache un monstre numérique sur le point de s’éveiller.
Découvrez le nouveau système centralisé des écoutes téléphoniques et Internet:

Conversations téléphoniques, SMS, MMS, Internet…

Dès cet été, l’ensemble des communications mises sur écoute passera par ces grandes oreilles de l’Etat. Souhaité dès 2010 par l’ancien Président Nicolas Sarkozy, ce système de surveillance va permettre de centraliser en un seul point plus de 5 millions de réquisitions judiciaires (liste des appels téléphoniques, identité d’un abonné derrière un numéro…) et près de 40 000 écoutes autorisées par les juges dans le cadre de leurs enquêtes.

À lire, en complément: 

Thales, l’écouteur écouté?

Et aussi:

Internet passé au crible

Ce 15 février 2013, pour s’assurer que ce titan ne porte pas atteinte à la vie privée des citoyens, la présidente de la Commission Nationale Informatique et Libertés (Cnil), Isabelle Falque-Pierrotin, fait aussi le déplacement. L’Association Française des Magistrats Instructeurs, également conviée, n’a pas daigné envoyer de représentant, signifiant ainsi la désapprobation des juges, qui n’ont jamais été consultés.

Cette petite délégation est accueillie par plusieurs responsables de Thales – des « guides » omniprésents tout au long d’une visite très encadrée. Ce jour-là, les émissaires de la Garde des Sceaux se sentent alors dépossédés de leur projet. Ils comprennent qu’une partie de leurs prérogatives est désormais tombée entre les mains d’une société privée (même si « l’Etat est actionnaire »). Le golem leur échappe. Pourtant, d’autres implantations avaient été envisagées, comme les locaux de la police, sur le site de Nanterre, ou ceux des gendarmes, sur celui de Rosny-sous-Bois. La place Vendôme, siège du ministère, avait également été évoquée. Mais ces points de chute ont tous été écartés pour des raisons de capacités d’accueil.

La centralisation engendre un risque majeur

A la veille de son entrée en vigueur, avec deux ans de retard sur le calendrier initial, le « Big Brother » français pose surtout des problèmes d’une tout autre gravité : risque sur la sécurité des données, appel d’offres biaisé, dépassement de budget, coûts cachés et conflits d’intérêts avec le groupe Thales, lui-même sous le coup de plusieurs enquêtes. Autant de dérives que L’Express est en mesure de révéler.

Sur le papier, le projet était pourtant séduisant. Il permettait, à la fois, de gérer l’explosion des réquisitions et de réduire les coûts. Car l’augmentation continue du nombre d’écoutes téléphoniques ou des interceptions de SMS ne cesse de grever le budget de la Justice. En cinq ans, les dépenses ont ainsi pratiquement doublé, passant de 55 à 106 millions d’euros en 2011. Et l’inflation n’est pas près de s’arrêter, étant donné l’accroissement de la surveillance des échanges sur l’Internet fixe et mobile.

Internet, SMS : comment Thales va mettre les réseaux français sur écoute

L’envolée des coûts

Jusqu’à présent, les opérateurs de télécommunications étaient défrayés lors de chaque interception. Ils envoyaient les informations une fois saisies aux officiers de police et de gendarmerie. Six petites sociétés privées épaulaient alors les forces de l’ordre en leur fournissant gratuitement du matériel pour retranscrire les écoutes (lignes sécurisées, ordinateurs, logiciels). La PNIJ, elle, permet de tout regrouper, de réaliser des économies et de faire disparaître près de 1 million de documents administratifs. Adieu la paperasse.

« Il a été décidé de renforcer la sécurité autour des réquisitions et des écoutes, explique Richard Dubant, responsable de la Délégation aux Interceptions Judiciaires (DIJ). Pour cela, seule une grande entreprise comme Thales possède les capacités techniques suffisantes pour gérer des volumes à traiter de plus en plus importants. »

Mais ce tableau idyllique se fracasse aujourd’hui contre le mur de la réalité. D’abord, la centralisation même des informations en un seul lieu engendre un risque majeur. Dès 2011, le Directeur Général de la Police Nationale, Frédéric Péchenard, s’en était ému dans une note confidentielle dont L’Express a obtenu copie.

Ce proche de Nicolas Sarkozy n’hésitait pas alors à déclarer que cette plate-forme était « une cible potentielle, du fait même de la concentration de données sensibles », avant de préciser : « Cette fragilité a été soulignée par l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information [Anssi]. » Un autre sujet l’alarmait. Il s’agit de la difficulté pour le ministère de changer d’hébergeur. « Nous pouvons récupérer l’ensemble des éléments à tout moment, se défend Richard Dubant. D’ailleurs, il est prévu de rapatrier un jour la PNIJ au sein de la Justice. »

Cinq entreprises, s’estimant lésées, ont attaqué en justice

Plus inquiétant encore, afin que son bon fonctionnement soit assuré, la plate-forme doit être dotée d’une soeur jumelle, qui prendrait le relais en cas de pannes. Or, selon nos informations, celle-ci est, elle aussi, basée à Elancourt, à 300 mètres seulement de la première. Un éloignement insuffisant en cas d’incendie, d’accident ou d’actes de malveillance.

« Les bonnes pratiques en la matière exigent une installation située à une distance entre 20 et 30 kilomètres du premier site », estime Marc Ayadi, Consultant Associé en Sécurité Informatique chez Deloitte.

Le système actuel, quoique imparfait et dispersé, ne soulève pas ce type de problèmes. Les centrales d’écoutes sont éparpillées sur tout le territoire. Pour l’heure, six entreprises (Foretec, Elektron, Amecs, Azur Integration, Midi System et SGME) équipent gratuitement quelque 350 centres de police et de gendarmerie par le biais de lignes sécurisées et de plus de 10 000 ordinateurs, selon leurs dires. Difficile pour des malfrats de repérer l’endroit où se trouvent les données les concernant. Ces six sociétés rentabilisent leurs investissements en facturant leurs prestations à des tarifs élevés, même si ceux-ci ont baissé de près de la moitié ces dernières années.

« En cas de panne, les transferts peuvent facilement être [basculés] d’un centre sur un autre en un temps très court. La PNIJ devra pouvoir relever ce défi », déclarait, en octobre 2012, la prudente Cour des Comptes.

Aujourd’hui, voyant ce marché leur échapper, cinq de ces six entreprises se sont regroupées pour attaquer en justice l’appel d’offres du ministère dont, au passage, elles n’ont jamais été informées. De fait, ce dossier avait été classé « confidentiel défense » afin que soient écartés plusieurs groupes étrangers comme l’israélien Nice Systems ou le danois ETI Connect, attirés par ce juteux marché.

Le Tribunal Administratif de Paris leur a donné raison, estimant que « la garde des Sceaux [avait] commis une erreur manifeste d’appréciation » en les excluant. Pour l’Etat, hors de question cependant de faire machine arrière, car « l’annulation de ce contrat porterait une atteinte excessive à l’intérêt général »… Plus de 15 millions d’euros ont en effet déjà été engagés. Le tribunal propose donc aux plaignants de demander des dédommagements à la justice. Si elle aboutissait, leur requête alourdirait une facture déjà bien salée.

La moralisation de la vie politique menacée

Faisons les comptes. A l’origine, le Big Brother devait coûter 17 millions d’euros. A présent, la douloureuse se monte à 43 millions. Au bas mot. Car Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free et Numericable ont dû déployer des fibres optiques jusqu’au site d’Elancourt pour répondre à leurs obligations légales d’acheminer les communications. En considérant les frais de mise à jour de leurs systèmes d’information, ils sont en droit de se faire rembourser une quinzaine de millions d’euros supplémentaires. Mais il y a pire. Comme le souligne Francis Nebot, Secrétaire National du Syndicat Synergie Officiers :

« Les réseaux Internet de la Police Nationale n’offrent pas les débits suffisants pour se connecter à ce système dans de bonnes conditions et accéder aux écoutes à distance. Du coup, le Ministère de l’Intérieur va devoir investir pour redimensionner nos réseaux. On nous a offert une Ferrari sans avoir les routes pour la faire rouler ! »

Selon ce syndicat, l’ardoise pourrait donc s’allonger de 40 à 50 millions d’euros. Et encore, ce montant n’inclut pas les dépenses engagées par les gendarmes et les douanes.

« Si cela s’avère nécessaire, il est convenu que le Ministère de l’Intérieur prenne à sa charge le réseau de la police », argumente Richard Dubant, manifestement soucieux de rassurer son monde.

La PNIJ doit être mise en service en septembre 2013 et rendre obsolètes les trois plates-formes actuellement spécialisées dans l’interception des données. L’une concerne les SMS (le STIJ) : elle a coûté plus de 1 million d’euros. Les deux autres ont trait à l’Internet fixe et mobile. Appelées Cariatide et Primatice, elles vont également cesser leurs activités. Quant aux six entreprises gérant les centrales d’écoutes téléphoniques, elles vont reprendre les 10 000 ordinateurs mis jusqu’ici à la disposition de la police.

« Finalement, pour écarter des petites sociétés privées du marché des écoutes, ils ont fait appel à une grosse société… privée. Tout cela est ubuesque », observe avec amusement un ancien gendarme.

En plein débat sur la moralisation de la vie politique voulue par François Hollande, l’éveil prochain de la PNIJ paraît bien problématique. Par exemple, les gouvernants pourraient-ils avoir accès à des enquêtes en cours les concernant, eux ou leurs proches, en se connectant directement à cette plate-forme ? Nul ne le sait. Le risque est important.

Et, d’abord, pour Thales lui-même.

« Même si, techniquement, cette hypothèse paraît improbable, un comité de contrôle de six « sages » va être constitué pour apporter toutes garanties aux citoyens », confie Richard Dubant. Une manière aussi de répondre à la question que tout le monde se pose :

« Qui surveillera les surveillants ? »

Emmanuel PAQUETTE (L’Express)

En savoir plus sur: 

http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/internet-sms-comment-thales-va-mettre-les-reseaux-francais-sur-ecoute_383757.html#CkLTuWUuEx8iWfJs.99

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 9 mai, 2013 |1 Commentaire »

SONDAGE: LA COTE DU PRESIDENT HOLLANDE EN CHUTE LIBRE…PIRE QUE SARKOZY AU PLUS BAS ! (ATS)

Sondage:

SONDAGE: LA COTE DU PRESIDENT HOLLANDE EN CHUTE LIBRE...PIRE QUE SARKOZY AU PLUS BAS ! (ATS) dans REFLEXIONS PERSONNELLES hollande10 La cote du président François Hollande

en chute libre

La cote de popularité du président français François Hollande a encore chuté de 6 points en avril par rapport à mars 2013, avec 25% de satisfaits. C’est un niveau inférieur à celui de Nicolas Sarkozy lorsqu’il était au plus bas pendant son mandat, selon un sondage de l’IFOP à paraître dans « Le Journal du dimanche ».

Le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault perd lui aussi 6 points en un mois, passant de 36 à 30% de satisfaits, tandis que le taux de mécontents passe de 61 à 67%. François Hollande avait déjà perdu 6 points en mars.

Désormais, seulement 25% des sondés se déclarent « satisfaits » de M. Hollande en tant que Président de la République (2% très satisfaits, 23% plutôt satisfaits), quand 74% se disent « mécontents » (38% plutôt, 36% très).

Record détenu

Le Président de la République se retrouve à un niveau inférieur à celui de l’ancien chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, lorsque celui-ci était au plus bas dans les sondages, à 28% en avril 2011. Il détient le record des « mécontents » selon l’IFOP (Institut de Sondage) avec 74%. Nicolas Sarkozy détenait le précédent record avec 70% en avril 2011.

François Hollande enregistre une forte baisse chez les sympathisants du Parti Socialiste (PS), où il passe de 77 à 64% de satisfaits. Chez ces mêmes sympathisants PS, Jean-Marc Ayrault passe de 73 à 59% de satisfaits. Ce sondage a été réalisé par téléphone du 11 au 19 avril 2013 auprès d’un échantillon de 1875 personnes, « représentatif de la population française adulte » et sélectionné selon la méthode des quotas.

(ats / 21.04.2013 03h36)

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 21 avril, 2013 |Pas de commentaires »

FIN DE CYCLE POUR UN CERTAIN SOCIALISME (Ahmed HALFAOUI / lesdebats.com)

Fin de cycle pour un certain socialisme

FIN DE CYCLE POUR UN CERTAIN SOCIALISME (Ahmed HALFAOUI / lesdebats.com) dans REFLEXIONS PERSONNELLES ps

(Ahmed Halfaoui)

Les Français, du moins la majorité crédule, viennent de s’apercevoir définitivement que leurs socialistes sont de redoutables affairistes et non pas ces militants imbus des valeurs républicaines et engagés pour l’émancipation de la classe ouvrière et des couches populaires opprimées par le capitalisme.

Le chef du Parti Socialiste, croyant pouvoir atténuer le choc causé par les révélations sur le profil social de son état-major et sur le peu de scrupules que peuvent avoir ses élus, a décidé de les obliger de publier leurs états de fortune. Fruit d’un manque de perspicacité ou du désarroi, cette mesure a aggravé le malaise politique et semé la panique dans les rangs des dirigeants d’un parti, dont la réputation reposait fondamentalement sur la conviction du Français lambda de leur proximité économique avec les plus pauvres.

Conscients des conséquences désastreuses de l’étalage public du patrimoine personnel de députés censés incarner l’expression de la France d’en bas, les concernés sont consternés à l’idée de devoir ensuite expliquer l’origine de leur richesse. Ils sont tellement désemparés qu’ils le disent à qui veut les entendre. Il faut dire que beaucoup de choses vont changer dans la perception de la population du socialisme officiel. A commencer par la prise de conscience des raisons qui ont fait que rien n’ait changé dans les faits, entre la démarche de Nicolas Sarkozy et celle de François Hollande. Alors que les déterminants fondamentaux du scrutin ont porté sur ce sujet. Du coup, l’implosion du PS est à l’ordre du jour.

Cette formation, fourre-tout de tendances de « gauche » aux lignes vaporeuses, capables de fournir des passerelles confortables vers les positions les plus antipopulaires, commence à vivre des déchirements où le sauve-qui-peut n’est pas la moindre des motivations. Surtout que l’occasion est belle de se démarquer d’une gouvernance désastreuse et sans issue, en dehors de celle d’un affrontement quasi inévitable avec les victimes des mesures scélérates opérées sous la dictée de l’oligarchie financière internationale. Même à ce propos, il se trouve des opportunistes qui exploitent cette piste en tentant de rejeter la responsabilité sur le partenaire allemand, chef de file du Traité de Lisbonne et de la stratégie austéritaire.

Ainsi, hormis les états d’âme individuels de caciques menacés dans leur confortable carrière, des groupes dits minoritaires se préparent à la sédition. La crise est aussi présentée, par les partisans de l’unité des rangs, comme étant d’ordre moral, une piètre façon d’éviter le débat fondamental sur l’ancrage politique du PS, quand ce débat court déjà au sein de la population. Chose que semble avoir comprise certains qui vont droit au but : la remise en cause de la politique économique gouvernementale. Sauf que rien n’est moins simple et que ce n’est pas parce que les masques sont tombés que le miracle d’un retour vers Jean Jaurès, vers le socialisme, sera possible. On ne peut corriger le résultat d’une longue évolution faite de compromissions, de reniements et de duplicité, durant laquelle le PS ne faisait qu’entretenir l’illusion des idéaux fondateurs de ce que fut sa matrice originelle.

lesdebats.com

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 20 avril, 2013 |Pas de commentaires »

QU’ELLE EST JOLIE LA REPUBLIQUE BOURGEOISE ! (Mohamed BELAALI / http://belaali.over-blog.com)

Qu’elle est jolie la république bourgeoise !

QU'ELLE EST JOLIE LA REPUBLIQUE BOURGEOISE ! (Mohamed BELAALI / http://belaali.over-blog.com) dans REFLEXIONS PERSONNELLES soiree

(Mohamed BELAALI)

Après la « République irréprochable » de Sarkozy, voici « la République exemplaire » de Hollande. La réalité de la République, aujourd’hui comme hier, contraste tristement avec les déclarations de l’un et de l’autre président. Les scandales financiers et les affaires de corruption qui mettent en cause les membres de leurs gouvernements respectifs ont tendance à se perpétuer. Et a un moment où l’on exige de la population des sacrifices de plus en plus lourds, de plus en plus insupportables, au moment où les chômeurs et les précaires se comptent par millions, les représentants de la bourgeoisie, eux, se permettent de « planquer leur magot » dans les paradis fiscaux, se servent abondamment dans les caisses de l’État et jouissent d’innombrables privilèges.

De Christine Boutin à Eric Woerth en passant par Christian Blanc, Christian Estrosi, Alain Joyandet etc., la liste des ministres du gouvernement Sarkozy impliqués dans des affaires est longue (1). Le gouvernement actuel qui n’a même pas un an d’existence est déjà secoué et ébranlé, en attendant d’autres révélations, par le séisme Cahuzac. Il ne s’agit là bien évidemment que de quelques exemples qui ne doivent pas masquer le caractère récurrent et structurel de la corruption qui règne dans les plus hautes sphères de l’État. Car les scandales financiers, corruption, privilèges et autres affaires, sont intimement liés au fonctionnement même du système capitaliste qui les produit et reproduit de manière permanente.

« Le gouvernement moderne n’est qu’un comité qui gère les affaires communes de la classe bourgeoise tout entière » (2). L’État n’est donc pas au service de tous, mais sert seulement les intérêts privés de quelques uns. La police, la justice, les préfets, les députés, les ministres etc. ne sont pas les représentants de toute la société. Le Président de la République n’est pas le président de tous les français. Le président gère l’État contre l’intérêt général au profit de l’intérêt particulier, celui de la classe dominante. Et plus il sert les intérêts de la bourgeoisie, plus il s’éloigne de ceux des classes populaires.

La corruption, elle aussi, remplace l’intérêt public par l’intérêt privé. Elle efface les frontières entre les deniers publics et les revenus privés. Les hommes et les femmes politiques sans scrupules peuvent ainsi se servir, avec un sentiment d’impunité, dans les caisses de l’État comme s’il s’agissait de leur propre patrimoine ! La corruption nie et méprise le principe de transparence et permet à une seule et même classe sociale, par le biais de l’État, d’accéder d’une manière occulte et illégale aux ressources publiques.

Le scandale Liliane Bettencourt, la femme la plus riche de France, illustre d’une manière éloquente cette proximité et cette confusion des intérêts de la grande bourgeoisie et du pouvoir politique. Celui-ci doit être au service de celle-là. L’ex-Ministre du Budget, Eric Woerth, était soupçonné, via sa femme qui gérait les dividendes de la milliardaire, de conflit d’intérêt. Mme Bettencourt a avoué de son côté posséder des comptes à l’étranger et une île aux Seychelles non déclarés au fisc.

La collusion des intérêts du capital et ceux de l’État trouve ici son expression la plus éclatante : Le pouvoir politique met l’État à la disposition du pouvoir économique qui, en échange, finance entre autres ses campagnes électorales. Eric Woerth était le trésorier de l’UMP et le financier du système Sarkozy. C’est lui qui était chargé de récolter les fonds auprès des grosses fortunes au profit du Président de la République. On comprend mieux, dans ces conditions, pourquoi Sarkozy tenait absolument à soutenir « totalement et complétement » son Ministre du Travail et pourquoi il désirait que Liliane Bettencourt reste en France : « Je ne veux pas qu’elle foute le camp en Suisse » disait-il.

Rappelons tout de même que c’est ce même Ministre qui a conduit, au nom du gouvernement, la bataille de la destruction du système de retraite par répartition. Lui, le bourgeois, qui vit dans l’opulence, exige des salariés de travailler toujours plus pour une pension de misère !

Et c’est ce même gouvernement qui a toléré que des milliers de familles bourgeoises « très patriotes », dont il possède la liste, « planquent » scandaleusement leur magot à l’étranger pour échapper au fisc. Les intérêts de l’État,donc d’une infime minorité, sont incompatibles avec ceux de l’immense majorité de la population.

En novembre 2010, Eric Woerth démissionne de son poste de Ministre du Travail après avoir perdu celui du Budget. Il sera mis en examen en février 2012 pour « trafic d’influence passif et recel de financement illicite de parti politique ».

Tous les gouvernements bourgeois, avec des différences de degré et non d’essence, sont corrompus. Mais sous le régime de Sarkozy, les affaires fleurissaient et se banalisaient plus facilement. C’est que Sarkozy aime l’argent, le luxe, l’apparat, le cérémonial et n’hésitait pas à étaler ostensiblement, dans une République affaiblie, les fastes d’un pouvoir quasi monarchique.Sa fascination pour les riches n’a d’égale que son mépris pour les pauvres.

En avril 2007, Nicolas Sarkozy avait promis une« République irréprochable », une« démocratie moderne qui sera exemplaire au regard du monde ». Dans la réalité, il a laissé derrière lui une république corrompue et une démocratie entièrement livrée au capital et aux parasites spéculateurs sans foi ni loi.

Le 21 mars 2013, Nicolas Sarkozy est mis à son tour en examen par le juge d’instruction Jean-Michel Gentil pour « abus de faiblesse » dans l’affaire Bettencourt.

Hollande dont l’admiration pour l’austérité et le mépris pour les classes populaires sont sans bornes a placé Jérôme Cahuzac, son homme de confiance, au cœur de sa politique économique. Cahuzac, Ministre du Budget, comme Woerth, est ainsi devenu le symbole de l’austérité. Il était l’incarnation, le visage hideux de la politique de rigueur chère aux sociaux-démocrates.

Le 2 avril 2013, Jérôme Cahuzac avoue ce qu’il niait publiquement depuis des mois y compris dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale. Il est mis en examen « pour blanchiment de fraude fiscale », lui, qui était pourtant chargé de lutter contre cette même fraude ! Cahuzac est à l’image du Parti Socialiste qui se réclame toujours en théorie du socialisme démocratique et mène dans la pratique des politiques libérales très éloignées des intérêts des classes populaires. Le scandale Cahuzac est le reflet de cette politique conduite par la social-démocratie au profit de la bourgeoisie dont elle sert les intérêts avec un zèle singulier. Car la collaboration de classes est une constante dans l’histoire de ce courant politique (3). Le scandale Cahuzac n’est pas une affaire de morale, mais le produit d’un système économique dont les intérêts de classes constituent son fondement matériel. La morale n’a pas d’existence propre. Elle dépend des conditions matérielles qui la produisent. Elle est l’émanation des activités économiques, des comportements matériels des hommes. Lutter contre les scandales, les affaires, les fraudes etc., en invoquant la morale est une illusion et par dessus le marché une hypocrisie. Toutes ces gesticulations autour de « la moralisation de la vie publique », de « la nécessité d’une lutte implacable contre les dérives de l’argent, de la cupidité et de la finance occulte », de « la transparence de la vie publique », de « la lutte contre la grande délinquance économique et financière » etc.(4) ne sont que des balivernes idéalistes derrière lesquelles la social-démocratie tente de dissimuler sa véritable nature, un instrument au service du capital.

La classe ouvrière, qui ne demande qu’à travailler pour survivre, découvre que ceux qui lui imposent toujours plus de sacrifices possèdent des patrimoines sans commune mesure avec ce que peut gagner et épargner un smicard. Combien de siècles de labeur et de souffrance au travail faut-il à un ouvrier pour atteindre le patrimoine des riches Ministres du gouvernement « socialiste » ?

On peut adopter les lois que l’on veut contre la corruption, les affaires et les privilèges, mener toutes les enquêtes possibles, on peut même diminuer et limiter leur importance, mais on ne peut pas les éliminer. Car leur existence et celle du capitalisme sont tellement imbriquées l’une dans l’autre que l’on ne peut supprimer l’une sans éliminer l’autre. Les lois et les mesures prises pour lutter contre la corruption ne sont que des paravents derrière lesquels la bourgeoisie dissimule ses forfaits. Le problème n’est donc pas l’existence de la corruption, des scandales financiers, des affaires et autres privilèges,mais celle du capitalisme qui les engendre. Il y a eu dans le passé des scandales, il y a aujourd’hui des scandales et il y aura dans l’avenir d’autres scandales tant que ce système existe.

Le véritable scandale, c’est le capitalisme lui-même.

Mohamed BELAALI

http://belaali.over-blog.com/article-qu-elle-est-jolie-la-re…

(1) Il s’agit, entre autres, des 9 500 euros mensuels de Christine Boutin pour une obscure mission sur la mondialisation, des 12 000 euros des cigares de Christian Blanc, les hôtels particuliers de l’ex-ministre de l’industrie Christian Estrosi ou les 116 500 euros d’Alain Joyandet pour un aller/retour à la Martinique sans parler de son permis illégal pour agrandir sa maison près de Saint-Tropez.

Rappelons pour mémoire que Jacques Chirac a été condamné par la justice à deux ans de prison avec sursis en 2011. Alain Juppé condamné lui aussi par le Tribunal de Grande Instance de Nanterre, à dix-huit mois de prison avec sursis et dix ans d’inéligibilité, le 30 janvier 2004. Charles Pasqua condamné à plusieurs reprises dans plusieurs affaires. Jean-Marc Ayrault condamné en 1997 à six mois de prison avec sursis pour « favoritisme » et « réhabilité » en 2007, etc.

(2) K. Marx et F. Engels « Manifeste du Parti Communiste ». Éditions en langues étrangères. Pekin, page 35.

(3) http://www.belaali.com/article-social-democratie-et-collaboration-de-classes-50152165.html

(4) Voir la déclaration du Président de la République :http://www.elysee.fr/declarations/article/declaration-du-president-de-la-republique-4/

URL de cet article 20219
http://www.legrandsoir.info/qu-elle-est-jolie-la-republique-bourgeoise-acte-2.html
Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 20 avril, 2013 |Pas de commentaires »

LA SYRIE EST LE THEATRE D’UNE GUERRE ECONOMIQUE MONDIALE (Riadh SIDAOUI, Mehdia BELKADI / http://www.letempsdz.com)

La Syrie est le théâtre d’une guerre économique

mondiale

LA SYRIE EST LE THEATRE D'UNE GUERRE ECONOMIQUE MONDIALE (Riadh SIDAOUI, Mehdia BELKADI / http://www.letempsdz.com) dans REFLEXIONS PERSONNELLES syrie

-Riadh SIDAOUI-

Directeur du Centre Arabe de Recherches et d’Analyses

Politiques et Sociales :

arton19928-764f2 AFGHANISTAN dans REFLEXIONS PERSONNELLES
Mehdia BELKADI

Le journaliste, écrivain et politologue suisso-tunisien Riadh Sidaoui est le fondateur et Directeur du Centre Arabe de Recherches et d’Analyses Politiques et Sociales basé à Genève. Il est également rédacteur en chef de la revue Progressiste. Dans cet entretien, il décortique la crise en Syrie, théâtre de la guerre économique mondiale entre les puissances économiques occidentales et les économies émergentes et explique l’appui américain aux islamistes dans ce qu’on appelle le « printemps arabe ».

Le Temps d’Algérie : La Ligue Arabe vient d’octroyer un siège permanent à l’opposition syrienne. Comment interprétez-vous ce geste ?

Riadh Sidaoui :

Sur le plan interne, nous constatons aujourd’hui que la Ligue Arabe est l’otage de certains pays qui se sont octroyés la mission de propager la démocratie dans les pays arabes, alors qu’ils se trouvent être les pires dictatures. Les deux pays à la tête de la Ligue Arabe que sont le Qatar et l’Arabie Saoudite sont dépourvus de toute vie démocratique et sont en rupture totale avec les principes de démocratie, à savoir une tradition électorale, une vie syndicale, l’exercice des libertés d’expression et de pensée…

C’est ce qu’on appelle en sciences politiques des dictatures absolues. Sur le plan externe, la politique de la Ligue Arabe répond parfaitement aux intérêts des Etats-Unis. Le Qatar et l’Arabie Saoudite sont les principaux alliés des Américains dans la région et ont, de tout temps, aidé les Américains à appliquer leur agenda. L’Arabie Saoudite a financé les contrats (les éléments de la contre-révolution) en Amérique latine pour le compte de la CIA.

Cette dernière a besoin d’un budget énorme pour financer tous ses projets et a pu compter sur l’aide de son allié saoudien. C’est une situation surréaliste que de voir un tel acharnement de dictatures absolues en soutien à une opposition. Un acharnement qui a abouti, puisque les voix de l’Algérie et de l’Irak, qui ont émis des réserves, ou du Liban qui s’est abstenu sur la question ont été très minoritaires et sans impact.

Comment expliquer la position algérienne ?

La position algérienne est le résultat de l’héritage de la révolution algérienne. L’Algérie a adopté, depuis son indépendance, des positions en faveur du « fraternisme » arabe et sa politique insiste beaucoup sur la souveraineté des Etats et s’oppose donc à l’ingérence et aux interventions étrangères.

Cette position traduit-elle une prise de conscience par les autorités algériennes des réalités du « printemps arabe » ?

Beaucoup la disent elle-même menacée par cette vague de déstabilisation. C’est surtout le résultat de la culture de la révolution et une tradition issue du boumediénisme qui était très proche des mouvements nassérien et baâthiste. L’on s’est rendu compte que l’on était en face d’un mouvement mondial pour l’hégémonie américaine. Ce mouvement déploie tous les moyens possibles et se sert de tous ses outils, notamment de la Ligue arabe.

Il y a eu des tentatives de déstabilisation de l’Algérie par ces mêmes pays qui sont aujourd’hui à la tête de la Ligue. Outre un financement des groupes terroristes du GIA, ces pays ont procédé à un matraquage médiatique en faveur des groupes terroristes, notamment grâce aux grands titres de la presse comme Al Hayat et Charq El Awsat. Mais le rôle de l’armée algérienne a été déterminant dans cette tentative de déstabilisation du pouvoir algérien et de l’installation des islamistes au pouvoir.

Pourquoi cette propulsion des islamistes au pouvoir dans les pays arabes ?

Les clivages « progressiste » – à savoir la gauche arabe représentée par le boumediénisme (Algérie), le nassérisme (Egypte) et le baâthisme (Irak et Syrie) – et le clivage réactionnaire des monarchies du Golfe ne peuvent pas cohabiter.

Après le rayonnement du clivage progressiste, malgré ce qu’on peut lui reprocher, on assiste aujourd’hui à la revanche des réactionnaires arabes sur tout ce qui est progressiste ou qui peut être démocratique, grâce notamment à une hégémonie sur le champ médiatique arabe.

La crise syrienne, comme ce qu’on appelle le « printemps arabe », est donc un retour en force de la réaction arabe

Il y a un dynamisme interne au sein du peuple syrien en faveur de l’établissement d’un modèle démocratique solide, loin du modèle qatari ou saoudien. On ne peut pas le nier. Cependant, ce n’est nullement la transition démocratique qui est le but de l’acharnement diplomatique des têtes de la Ligue en faveur de l’actuelle opposition syrienne. Les forces étrangères, à leur tête le Qatar et l’Arabie Saoudite, ont accordé pas moins de 20 milliards de dollars d’aide à l’opposition. Si on avait voulu aider le peuple syrien, cette somme aurait pu être investie dans la création de l’emploi et l’aide à la population.

Mais l’on vise la destruction de l’Etat syrien. C’est le baâthisme syrien qui est visé, comme l’a été le baâthisme irakien et le nassérisme égyptien. Ce sont ces modèles, malgré tout ce qu’on peut leur reprocher, qui sont visés afin de les détruire. On assiste cependant à une résistance interne et même externe face aux attaques étrangères émanant notamment de Turquie et du Liban malgré sa position officielle plus neutre. Les intérêts des puissances économiques mondiales se confondent et elles essaient, toutes, à travers leurs alliés, de défendre leurs intérêts.

La Syrie est-elle le théâtre d’une guerre économique mondiale ? Quels sont les enjeux économiques derrière cette crise ?

Absolument. On assiste à une guerre mondiale entre les différentes grandes puissances économiques. Il y a d’un côté les Etats-Unis, avec l’aide de leurs alliés qui veulent imposer leur hégémonie sur les énergies et les ressources naturelles mondiales, et de l’autre la Russie et la Chine qui résistent, avec à leur côté les économies émergentes, l’Iran, l’Inde, le Brésil et l’Afriques du sud qui ont refusé une intervention étrangère en Syrie et évité ainsi un scénario à la libyenne.

La Russie a utilisé son veto, et pour la première fois, la Chine a recouru à son droit de veto elle aussi. Elle a voulu par ce geste passer un message aux Etats-Unis. On a désormais compris que l’on était dans une guerre économique mondiale ; les économies émergentes, la Russie et la Chine, ont fait savoir qu’elles n’allaient pas se laisser faire. Quant aux enjeux économiques, ils concernent en premier lieu le pétrole et le gaz.

Quand on regarde bien la carte, on constate que l’Irak et l’Afghanistan, qui ont déjà été envahis, la Syrie, en proie à une crise, et probablement l’Iran après, forment un cordon autour de la Chine et de la Russie. La Syrie, même si elle ne dispose pas de ressources énergétiques importantes, relie la mer méditerranée et l’Asie. C’est une jonction entre les continents européen et africain d’un côté et le continent asiatique de l’autre, par laquelle passent de nombreux pipelines. C’est une crise motivée d’abord par les intérêts économiques des uns et des autres.

C’est pour cela qu’on ne peut pas parler d’un « printemps arabe ». Si l’on nous parle d’une volonté d’aider des peuples à instaurer la démocratie, on ne peut que constater le deux poids, deux mesures des Etats-Unis qui soutiennent militairement des « oppositions » à renverser le pouvoir en place et aident en même temps le régime bahreïni à mâter une révolte populaire.

Sur le terrain, les Etats-Unis ne sont pas très visibles. Ce sont plutôt la Grande-Bretagne et surtout la France, accusée de mener des guerres pour les Américains. comment expliquer la position de la France ?

La position de la France concernant l’invasion de l’Irak était radicalement anti-américaine. L’ancien président, Jacques Chirac, avait menacé d’utiliser son droit de veto. Il avait opté pour une politique « pro-arabe » et s’est même montré correct avec les Palestiniens, s’attirant les foudres du lobby sioniste en France. Il tentait ainsi d’avoir la sympathie des pays arabes pour se procurer de nouveaux marchés, notamment un marché d’armes juteux.

Mais il avait fait de mauvais calculs, les pays du Golfe sont des clients des Etats-Unis et de la Grande- Bretagne. Finalement, la politique de Chirac n’avait pas été fructueuse. Son successeur, Sarkozy, est ouvertement pro-américain et pro-israélien, il s’est rangé au côté de l’axe américano-sioniste et a même été plus royaliste que le roi en s’embarquant dans les guerres du « printemps arabe », qui profitent pleinement aux Américains.

Avec l’arrivée du socialiste Hollande, certains ont espéré un changement, mais on a constaté qu’il avait continué dans la même lignée. La France était déjà très impliquée dans la crise syrienne. Elle se retrouve, elle, le pays laïque, à soutenir des islamistes ! La position de la Grande-Bretagne est plus attendue. C’est l’alliée fidèle des Etats-Unis. D’ailleurs, ces derniers ont établi des liens avec les islamistes sous l’influence de la Grande-Bretagne.

Ce sont donc les Etats-Unis qui ont le plus à gagner avec l’arrivée des islamistes au pouvoir ?

Le lien entre les Etats-Unis et les islamistes est établi. Il y a d’abord les différents câbles diplomatiques divulgués par Wikileaks qui en attestent. Ensuite, la mort de Ben Laden qui, après une cavale de plus de dix ans, disparaît brutalement en plein « printemps arabe » ! De plus, les interventions militaires en Libye et Irak, qui visaient à détruire les courants de la gauche arabe, ont mené à la montée d’islamistes au pouvoir.

Il y a aussi les déclarations fortes du directeur de la police de Dubaï lors d’une réunion en présence de l’ambassadeur américain, accusant directement les Américains de vouloir renverser des régimes arabes et de favoriser l’accès des islamistes au pouvoir.

Comment expliquer cette sortie fracassante alors que les Emirats Arabes Unis sont considérés comme les alliés des USA ?

Il faut savoir que les Emirats ne sont pas le Qatar ou l’Arabie saoudite. Ils s’en démarquent. Ils refusent le wahhabisme promu par ces deux pays et tentent vraiment de se développer et de progresser. Ils ne cachent plus leur grand malaise face au wahhabisme qatari et avaient d’ailleurs osé s’opposer à l’Arabie saoudite en l’appelant à s’occuper de ses cinq millions d’habitants vivant sous le seuil de la pauvreté.

Quels sont les scénarios envisageables maintenant en Syrie ?

Le premier scénario voudrait que la guerre perdure. Certaines crises en Amérique latine, comme en Colombie, ont duré des décennies, car dans cette guerre, il y a ce qu’on appelle « une mobilisation totale des ressources », qu’elles soient humaines, financières ou médiatiques, de toutes les parties impliquées. On assiste également à des divisions au sein de l’opposition. Le deuxième scénario prévoit, lui, une victoire du pouvoir syrien. N’oublions pas qu’il vient de reconquérir des espaces qui étaient aux mains de l’opposition armée.

Il est vrai que la crise dure, et elle risque de durer encore ; l’armée étant de formation soviétique, elle n’est pas préparée à la guérilla ; les guerres des villes sont les plus dures, d’autant que l’armée syrienne ne s’y était pas préparée. Ceci dit, c’est une armée qui est en train de gagner des batailles, si l’on en croit les vraies sources d’information. Car à en croire Al Jazeera par exemple, le régime syrien aurait dû tomber depuis longtemps. Il devra cependant faire des concessions et aller vers des réformes. Ce n’est pas perdu pour lui.

Le siège de la Syrie à l’ONU ne serait-il pas menacé ?

Non, il ne l’est pas. L’ONU n’est pas la Ligue Arabe. Cette dernière n’a plus aucun poids. Son rôle a pris fin en 1973 quand l’organisation a décidé l’embargo pétrolier. C’est bien la dernière décision de la Ligue qui, depuis, n’est qu’une marionnette aux mains des dictatures absolues du Golfe ; elles-mêmes sont des marionnettes aux mains des Etats-Unis.

Riadh SIDAOUI est le Directeur du Centre Arabe de Recherches et d’Analyses Politiques et Sociales.

Entretien réalisé par Mehdia BELKADI

http://www.letempsdz.com//content/view/89911/1/

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 13 avril, 2013 |Pas de commentaires »

« L’OTAN N’AMENE QUE LA DESTRUCTION, L’INSECURITE ET LA MISERE. ELLE DOIT ÊTRE ABOLIE » (Mahdi Darius NAZEMROAYA, Silvia CATTORI / http://www.silviacattori.net /http://www.legrandsoir.info)

ENTRETIEN AVEC
MAHDI DARIUSNAZEMROAYA

« L’OTAN n’amène que la destruction,

l’insécurité et la misère. Elle doit être abolie »

(Mahdi Darius Nazemroaya / Silvia CATTORI)

Apprécié pour la rigueur et la justesse de ses analyses le sociologue canadien Mahdi Darius Nazemroaya (*), 30 ans, s’est imposé comme un des meilleurs connaisseurs de l’OTAN. Ses investigations, traduites en de nombreuses langues, ont acquis une audience internationale et son ouvrage « The globalisation of NATO » [« La mondialisation de l’OTAN »] fait aujourd’hui référence.

En 400 pages denses, fascinantes, préoccupantes, il nous fait prendre la mesure de la menace que l’OTAN fait peser sur la paix du monde et l’avenir de nombreux peuples. Il nous fait également prendre conscience de l’urgence qu’il y aurait à obtenir la dissolution de cette dangereuse organisation.

Silvia Cattori :

Dans votre remarquable ouvrage vous mettez en lumière les stratégies mises en place par l’OTAN pour étendre son emprise militaire dans le monde. J’aimerais vous demander ce qui vous a motivé à consacrer tant d’énergie à un sujet aussi ardu et exigeant. Comment en êtes-vous venu à considérer que l’analyse du rôle de l’OTAN et des stratégies qu’elle a mises en place était une tâche absolument essentielle ?

Mahdi Darius Nazemroaya :

Les graines de ce livre ont été semées en 2007. J’avais alors rédigé un petit manuscrit mettant en relation les guerres en Afghanistan et en Irak (qui avaient fait suite aux tragiques évènements du 11 septembre 2001) avec l’expansion de l’OTAN, le projet de bouclier antimissiles états-unien – que je décrivais comme s’étant finalement couvert du manteau d’un projet de l’OTAN, – et le concept de ce que les néoconservateurs et leurs alliés sionistes appellent « destruction créative » pour redessiner la restructuration des pays du Moyen-Orient, et l’encerclement aussi bien de la Chine que de la Russie.

J’ai toujours considéré que tous les événements négatifs auxquels le monde est confronté étaient les éléments d’un ensemble ; ou de ce que le savant et révolutionnaire hongrois György Lukács a appelé « totalité fragmentée ». Les guerres en « série », l’accroissement des lois de sécurité, la guerre contre le terrorisme, les réformes économiques néolibérales, les « révolutions colorées » dans l’espace post-soviétique, la diabolisation de différentes sociétés par les médias, l’élargissement de l’OTAN et de l’Union Européenne, et les fausses accusations au sujet d’un programme d’armement nucléaire iranien font partie d’un tout. Un de mes articles publié en 2007 [1], posait également les principales bases de cette feuille de route et reliait tous les éléments de la guerre perpétuelle à laquelle nous assistons.

J’ai écrit ce livre parce que je pensais que c’était un sujet très important. J’ai lu la plupart des textes de l’abondante littérature concernant l’OTAN et aucun n’examine l’OTAN dans la perspective critique où je me place. De même qu’aucun ne relie l’OTAN de manière pertinente à une « vue d’ensemble » des relations internationales. Un chercheur de l’Université Carleton m’a dit que mon livre était comme une Bible des relations internationales et de tous ses sujets importants. Je vois moi aussi mon livre sur l’OTAN de cette manière.

Ma principale motivation pour écrire ce livre était d’amener les lecteurs à prendre conscience de la nature impérialiste des conflits internationaux modernes et de les aider à en voir la « totalité » au lieu de ses éléments « fragmentés ». Quand vous voyez l’ensemble, vous êtes en mesure de prendre de meilleures décisions. Je pense avoir donné de l’OTAN une évaluation correcte. Dans sa bibliothèque à Bruxelles il y a un exemplaire de mon livre. C’est l’OTAN elle-même qui a annoncé son acquisition comme l’une des ressources de sa bibliothèque, en novembre 2012. Ce livre est ma contribution, en tant que chercheur, pour essayer de permettre aux lecteurs de prendre des décisions en connaissance de cause en voyant au-delà des effets de miroirs et des éléments fragmentés du tableau.

Aujourd’hui dans le monde, les gens sont de façon générale plus instruits. Mais malheureusement l’ignorance se répand en ce qui concerne les relations de pouvoir et ce qui se passe dans ce domaine au niveau mondial. Nous entrons dans une ère trompeuse de l’histoire où beaucoup de gens à travers le monde sentent de plus en plus qu’ils ne peuvent rien faire d’autre que d’être des spectateurs impuissants, réduits à n’être que des particules, des rouages, ou des extensions d’une immense machine invisible sur laquelle ils n’ont aucun contrôle.

Les scénarios du livre de George Orwell « 1984 » se sont pour l’essentiel réalisés. Les gens sont devenus étrangers à leur monde et gouvernés de plus en plus par cette machine capitaliste invisible qui travaille à détruire toutes sortes de façons alternatives de vivre ou de penser ; l’ordre qui s’impose aujourd’hui à nous est comme un resserrement de la « cage d’acier » de Max Weber [2] qui réduit de plus en plus notre indépendance et nos mouvements.

La plupart des gens regardent maintenant les nouvelles et la télévision passivement. Ils essaient de se distraire de la réalité ; ils tentent d’engourdir leur conscience et de vivre dans un faux état de bonheur qui leur permet d’ignorer la réalité et les misères du monde. Collectivement, nos esprits ont été colonisés, on leur a fait croire à un faux ordre des choses. L’humanité est en train d’être de plus en plus déshumanisée. Peut-être que j’ai l’air hégélien, mais les gens deviennent étrangers à eux-mêmes. Ils deviennent aussi étrangers aux capacités de leur propre esprit et aux talents dont ils ont été dotés. Mais la vérité est que nous ne sommes pas séparés des événements et des processus qui façonnent ce monde. Nous ne devrions pas devenir les esclaves des objets ou des structures de notre propre fabrication, que ce soit le capitalisme ou les structures politiques. Nous ne devons pas devenir de simples spectateurs de notre parcours de vie.

L’hégémonie est un processus continu de leadership, de contrôle, et d’influence qui implique à la fois la contrainte et le consentement. Mais son emprise n’est jamais totale et elle peut toujours être combattue. Nous voyons des défis à l’hégémonie dans la construction de blocs historiques qui affrontent les centres de pouvoir impérialistes et capitalistes. Le Mouvement bolivarien d’Hugo Chávez et l’ALBA sont des exemples réussis d’une contestation de l’hégémonie traditionnelle des élites compradores qui gouvernent la région au bénéfice de forces extérieures.

Silvia Cattori :

Un grand chapitre passionnant et troublant de votre livre est consacré à l’Afrique. L’entrée en guerre de la France au Mali n’a pas dû être une surprise pour vous. La déstabilisation de ce pays affaibli, engendrée par l’intervention de la France en Libye, n’ouvre-t-elle pas une grave crise dans tous les pays du Sahel, de l’Atlantique à la Mer rouge ?

Mahdi Darius Nazemroaya :

Dès le début j’ai soutenu que la division du Soudan, l’intervention française en Côte d’Ivoire soutenue par les États-Unis, et la guerre de l’OTAN en Libye, faisaient partie d’une deuxième « ruée vers l’Afrique ». J’ai expliqué que la guerre en Libye visait à déstabiliser d’autres parties de l’Afrique et aurait un effet d’entraînement sur une large partie de ce continent incluant des pays comme le Niger et le Mali.

Dans mon livre, j’ai examiné le Sahel qui est constitué par les terres intérieures de l’Algérie, du Niger, de la Libye, et du Mali. La guerre de l’OTAN contre la Libye a déclenché une réaction en chaîne, comme une démolition contrôlée, que les États-Unis et leurs alliés utilisent pour contrôler une vaste portion de l’Afrique et de ses ressources. Comme la première « ruée vers l’Afrique » qui a été déclenchée par une crise économique dans les pays industrialisés de l’Europe occidentale, ces événements concernent en fait le contrôle des ressources. Alors que les États-Unis s’impliquaient davantage en Afrique, son gouvernement et le Pentagone se sont mis à parler de plus en plus de l’expansion des facilités dont disposait Al-Qaïda en Afrique et de la manière dont l’armée américaine et ses alliés devaient combattre cette organisation en augmentant leur présence sur le continent africain. En fait, les États-Unis ont constitué en 2011 un budget pour l’actuelle guerre au Mali sous le couvert de la lutte contre Al-Qaïda en Afrique de l’Ouest. Des intérêts stratégiques comme l’obsession grandissante des États-Unis pour le Golfe de Guinée et l’approvisionnement en pétrole en Afrique de l’Ouest sont occultés dans un récit qui nous parle de la lutte contre les groupes terroristes rangés sous le label d’Al-Qaïda. Nous savons d’expérience que l’Empire américain a en fait travaillé avec ces groupes, aussi bien en Libye qu’en Syrie. Et que l’on cherche à pousser hors d’Afrique la Chine, la Russie, l’Inde, le Brésil, et d’autres rivaux économiques du bloc occidental, mais on n’en parle pratiquement pas. En lieu et place, on déguise les intérêts des États-Unis et des ses alliés de l’OTAN comme la France, en objectifs altruistes visant à aider des États faibles.

Pour en revenir au Mali. Je n’ai pas été surpris quand le Président François Hollande et son gouvernement ont ordonné aux soldats français d’envahir ce pays. Aussi bien la France que les États-Unis sont très au fait des réserves de gaz et de pétrole au Mali, au Niger, et dans l’ensemble du Sahel. Mon livre traite de ces points et de la création par le gouvernement français, en 1945, d’un Bureau de Recherches Pétrolières dans le but d’extraire le pétrole et le gaz de cette région. Quelques années plus tard, en 1953, Paris a délivré des licences d’exploitation à quatre compagnies françaises en Afrique. En raison de ses craintes, à la fois des empiétements américains et des demandes africaines d’indépendance, Paris a créé l’Organisation Commune des Régions Sahariennes (OCRS) pour maintenir son contrôle sur les parties riches en ressources de ses territoires africains qui possèdent du pétrole, du gaz, et de l’uranium. L’uranium a été important pour garantir l’indépendance de la France vis-à-vis de Washington par la création d’une force de dissuasion nucléaire stratégique, en riposte au monopole anglo-américain.

Ce n’est donc pas un hasard si les zones du Sahel que les États-Unis et ses alliés ont désignées comme faisant partie de la zone où Al-Qaïda et les terroristes sont situés correspondent à peu près aux frontières de l’OCRS, riche en énergie et en uranium. En 2002, le Pentagone a commencé d’importantes opérations visant à contrôler l’Afrique de l’Ouest. Cela a eu lieu sous la forme de l’Initiative Pan-Sahel, qui a été lancée par l’US European Command (EUCOM) et l’US Central Command (CENTCOM).

Sous la bannière de ce projet de l’armée américaine, le Pentagone a formé des troupes du Mali, du Tchad, de la Mauritanie, et du Niger. Les plans visant à établir l’Initiative Pan-Sahel remontent toutefois à 2001, lorsque l’Initiative pour l’Afrique a été lancée à la suite des attentats du 11 septembre. Sur la base de l’Initiative Pan-Sahel, la Trans-Saharan Counter-terrorism Initiative (TSCTI) a été lancée en 2005 par le Pentagone sous le commandement du CENTCOM. Le Mali, le Tchad, la Mauritanie, et le Niger ont été rejoints par l’Algérie, le Maroc, le Sénégal, le Nigeria, et la Tunisie. La TSCTI a été transférée en 2008 au commandement de l’AFRICOM récemment activé. Il faut relever que le capitaine Amadou Sanogo, le leader du coup d’État militaire qui a eu lieu au Mali le 21 mars 2012, est l’un des officiers maliens qui ont été formés dans le cadre de ces programmes américains en Afrique de l’Ouest.

L’analyse du coup d’État de 2012 au Mali montre qu’il s’agit d’un acte criminel. Le coup d’État militaire a renversé le Président Amadou Toumani Touré sous prétexte qu’il ne pouvait pas restaurer l’autorité malienne sur le nord du pays. Le Président Amadou était sur le point de quitter son poste et n’avait pas l’intention de rester dans la vie politique, et les élections allaient avoir lieu dans moins de deux mois. Ce coup d’État a essentiellement empêché une élection démocratique d’avoir lieu et l’action du capitaine Sanogo a mis fin au processus démocratique au Mali et a déstabilisé le pays. Sa nouvelle dictature militaire a été reconnue par l’OTAN et par le gouvernement installé en Côte d’Ivoire par les Français. Les États-Unis ont continué à financer le gouvernement militaire du Mali et des délégations militaires et civiles des États-Unis et d’Europe occidentale ont rencontré le régime militaire de Sanogo. Peu après, la France a déclaré qu’elle avait le droit d’intervenir en Afrique partout où ses citoyens et ses intérêts étaient menacés. C’était autant de préliminaires.

Les armes qui sont utilisées au Mali et au Niger aussi bien par les groupes terroristes que par les tribus touaregs sont liées aux actions de l’OTAN en Libye. Plus précisément ces armes viennent des arsenaux libyens pillés, et des armes envoyées en Libye par les Français, les Anglais et les Qataris. L’OTAN a eu un rôle direct dans ce domaine et l’on sait que les Français ont soudoyé les groupes touaregs et ont contribué à les armer et à les financer durant la guerre contre la Libye. Du reste, en Afrique, les Français ont toujours manipulé les Touaregs et les Berbères contre d’autres groupes ethniques à des fins coloniales.

Par ailleurs, les tensions entre le Soudan et le Sud-Soudan sont attisées. La région soudanaise du Darfour et la Somalie sont toujours des points chauds. Tout cela fait partie d’un arc africain de crise qui est utilisé pour restructurer l’Afrique et l’englober dans les frontières du bloc occidental.

Silvia Cattori :

Quand sous l’impulsion du président Sarkozy, après 33 ans de retrait, la France est revenue dans le commandement militaire de l’OTAN, il n’y a eu aucune protestation. N’est-ce pas le signe que les citoyens ignorent, que cette organisation menace l’humanité et que l’appartenance de leur pays à l’OTAN implique sa subordination à la politique étrangère belliciste de Washington et la perte de sa souveraineté ?

Mahdi Darius Nazemroaya :

Je pense que ce que le Président Sarkozy a fait en réintégrant la France dans le commandement militaire de l’OTAN est largement le reflet d’un consensus au sein de la classe politique française. Je sais qu’à Paris de nombreuses voix politiques l’ont critiqué, mais si au sein de la classe politique française l’opposition avait été intransigeante, elle aurait pu faire beaucoup plus que parler. Aujourd’hui, les membres de l’establishment politique français, aussi bien à « gauche » qu’à « droite », se battent entre eux pour savoir qui va le mieux servir les centres impérialistes et capitalistes à Washington et à New York. L’establishment politique français ne fait pas cela parce qu’il est particulièrement pro-américain, mais parce qu’il est au service du système mondial corrompu qui sert lui-même le capitalisme global dont le centre en voie d’affaiblissement est aux États-Unis. Ainsi, nous avons aussi besoin de réévaluer ce qu’est l’anti-américanisme, ou d’où proviennent et ce que représentent en fait les sentiments anti-américains.

De larges segments de l’élite de l’Europe occidentale sont au service de ce système mondial parce que leurs propres intérêts y sont investis et y sont liés. Comme les États-Unis sont en voie d’affaiblissement et en lutte pour maintenir leur primauté mondiale en tant que centre du capitalisme, de la régulation et de l’accumulation capitaliste, ils vont de plus en plus déléguer leurs missions impériales à des pays comme la France. On verra également davantage de compromis entre les États-Unis et des pays alliés comme la France et l’Allemagne. Il s’agit là d’une décentralisation dialectique du pouvoir des États-Unis visant à renforcer l’hégémonie du système mondial et à maintenir l’Empire américain par délégation. Il faut noter que ce système capitaliste mondial est fragmenté en blocs, raison pour laquelle nous voyons des rivalités entre les États-Unis, la Chine et la Russie.

De façon générale, la majorité des citoyens dans de nombreuses sociétés sont de plus en plus passifs vis-à-vis des décisions de leurs gouvernements et de leurs dirigeants. C’est le reflet d’un sentiment croissant d’aliénation, de détachement et d’impuissance qui a transformé les êtres humains en marchandises et en objets. Cela fait partie du resserrement de la « cage d’acier » dont je parlais plus haut, en termes weberiens.

Silvia Cattori :

La France a été au commencement, avec le Qatar, le principal « parrain » de la déstabilisation de la Syrie [3]. La Chine et la Russie ont empêché par leurs vétos l’adoption d’une résolution du Conseil de Sécurité qui aurait autorisé une intervention militaire de l’OTAN comme cela a été le cas en Libye. Mais on peut se demander si les pays de l’OTAN et leurs alliés arabes ne sont pas en train de réaliser leur plan de déstabilisation de la Syrie par d’autres voies ? Et pensez-vous que la Chine et la Russie pourront durablement contenir l’OTAN tant que les pays émergents n’auront pas leur mot à dire et les moyens d’imposer un véritable multilatéralisme au Conseil de Sécurité ?

Mahdi Darius Nazemroaya :

En premier lieu, il faut voir que les événements en Syrie font partie d’une guerre par procuration menée par les États-Unis, l’OTAN, Israël et les dictatures arabes (comme l’Arabie Saoudite), contre la Chine, la Russie, l’Iran et leurs alliés. Deuxièmement, quand on considère les événements en Syrie d’un point de vue international, on devrait penser à la Guerre civile espagnole qui a éclaté avant la Deuxième guerre mondiale. De même, on peut considérer les événements en Libye et en Afrique, et peut-être les invasions antérieures de l’Afghanistan et de l’Irak, en pensant à l’invasion de la Chine par le Japon ou l’invasion de la Tchécoslovaquie par l’Allemagne avant la Deuxième Guerre Mondiale. Cela ne signifie pas que la Syrie ou ces événements soient nécessairement le prélude à une Troisième Guerre Mondiale, mais ils ont le potentiel d’allumer un vaste incendie au niveau mondial — à moins que l’on ne pense que tous ces événements font déjà partie de la Troisième Guerre Mondiale.

Les thèses de Giovanni Arrighi sur les cycles systématiques d’accumulation dans le « système-monde » peuvent nous aider à trouver une base de réflexion. Son travail est important parce que nous pouvons l’utiliser pour lier entre eux, de la Syrie à l’Afrique, les éléments dont nous parlions en termes de « totalité fragmentée » constituant le système mondial. Les cycles d’accumulation étudiés par Arrighi se rapportent à des périodes de temps qui s’étendent sur une centaine d’année ou plus, durant lesquelles le centre du capitalisme dans le système mondial se situe dans un lieu géographique ou un pays donné. Ses thèses sont fortement influencées par les travaux du savant français Fernand Braudel sur l’expansion du capitalisme. Pour Arrighi ces centres d’accumulation ont été les pouvoirs hégémoniques du système mondial en expansion. À la dernière étape de chaque cycle, les capitalistes déplacent leurs capitaux de ces centres dans d’autres endroits et finalement dans le nouveau centre capitaliste qui a émergé. Ainsi, chronologiquement, le pouvoir hégémonique du système mondial a été transféré de la ville-État italienne de Gênes aux Pays-Bas, puis en Grande Bretagne et, finalement, aux États-Unis. Le déplacement géographique du centre du système mondial se produit au cours d’une période de crise, au moins pour les anciens centre capitalistes, et dans un court laps de temps. Nous en arrivons aujourd’hui à la Chine. Ce qui se passe est que le centre du capital est sur le point de sortir des États-Unis. Si l’on suit la tendance soulignée par Arrighi, alors le prochain centre d’accumulation capitaliste du système mondial sera la Chine. Toutefois d’autres scénarios ne sont pas à écarter, comme une direction globale de toutes les principales puissances capitalistes. En me référant aux travaux d’Arrighi, je veux dire ici que nous avons affaire à un système capitaliste mondial qui inclut la Chine et la Russie. Ni les États-Unis ni la Chine ni la Russie ne veulent perturber ce système. Ils sont en compétition pour en devenir le centre d’accumulation capitaliste. C’est pourquoi aucune des parties ne veut une guerre directe. C’est pourquoi les Chinois n’ont pas utilisé la dette étrangère américaine pour dévaster l’économie des États-Unis ; la Chine souhaite voir un transfert ordonné du centre d’accumulation depuis les États-Unis.

La Chine et la Russie ne changeront pas leurs politiques et leurs positions sur la Syrie ou l’Iran, mais elles veulent éviter une guerre qui perturbe le système capitaliste mondial. Bien sûr, les États-Unis essaient de maintenir leur position en tant que centre du système mondial, par la force brute, ou en impliquant leurs alliés et vassaux dans leurs opérations impérialistes, comme au Mali et en Libye.

Silvia Cattori :

Vous consacrez un long chapitre (p 67 à 113) à l’intervention de l’OTAN en Yougoslavie. Pouvez-vous résumer pour nos lecteurs ce à quoi cette guerre, qui a démembré un pays et généré tant de souffrances, devait aboutir ?

Mahdi Darius Nazemroaya :

Le démantèlement de la République Fédérative Socialiste de Yougoslavie a été une étape importante pour ouvrir les portes d’une expansion vers l’Est de l’OTAN et de l’Union Européenne. Il a ouvert la route pour la marche vers les frontières de la Russie et de l’ex-Union soviétique. L’ex-Yougoslavie était aussi un obstacle majeur vis-à-vis du projet euro-atlantique de l’OTAN et de l’UE en Europe. En outre, la guerre de l’OTAN en Yougoslavie a permis de préparer la logistique des guerres en Afghanistan et en Irak.

Silvia Cattori :

Denis J.Halliday [4] écrit dans la préface de votre ouvrage : « L’OTAN n’amène que la destruction, la pauvreté, l’insécurité et la misère. Elle doit être abolie ». Quand on sait qu’il n’y a aucun mouvement qui s’oppose à la guerre, que des ONG comme Amnesty, HRW, MSF, MDM, prennent le parti de l’ingérence militaire des grandes puissances, comme on l’a vu en ex-Yougoslavie, au Soudan, en Libye, en Syrie, que peut-on suggérer à toute une jeunesse en quête de justice et désireuse d’agir pour un monde meilleur ? Que peuvent faire concrètement les peuples européens contre la machine destructrice de l’OTAN ?

Mahdi Darius Nazemroaya :

Comme je l’ai dit, nous en sommes arrivés à la situation décrite par George Orwell dans son roman “1984”. Amnesty International, Human Rights Watch, et une grande partie des ONG de l’industrie humanitaire sont des outils de l’impérialisme pratiquant les deux poids deux mesures. Les organisations d’aide étrangère sont profondément politiques et politisées. Cela ne signifie pas que tous leurs employés soient de mauvaises gens qui ne veulent pas aider le monde. Bon nombre de leurs employés et des bénévoles sont des gens estimables ; ils ne comprennent pas tous les faits et ils ont de bonnes intentions. Ces gens ont été trompés ou aveuglés par la pensée de groupe institutionnelle. Leurs esprits devraient être débarrassés de tous les préjugés et de la désinformation dont ils ont été nourris ; une véritable tâche de dévouement.

Les citoyens des pays de l’OTAN doivent travailler à se positionner eux-mêmes pour informer leurs sociétés respectives sur l’OTAN et finalement les influencer pour qu’elles se retirent de cette organisation. Cela peut être fait de diverses manières. Mais cela commence par une compréhension de ce qu’est l’OTAN et une connaissance non censurée de son histoire.

Je ne suis pas une autorité morale ou un stratège. Se maintenir soi-même sur la bonne voie est déjà un défi assez difficile, je pense. Je n’ai aucun droit à pontifier sur la façon dont les gens devraient vivre. Je vais toutefois vous dire ce que je pense personnellement. À mon avis, le plus gros problème pour beaucoup de gens est qu’ils veulent changer le monde à une beaucoup trop grande échelle sans s’attaquer aux problèmes immédiats dans leurs propres vies. Je trouve que la meilleure manière de changer le monde est de commencer par de petits pas dans notre vie de tous les jours. Je parle ici d’ « échelle » et pas de « changement graduel » ou de « rythme ». Faire un monde meilleur commence par votre environnement immédiat. Le changement commence avec vous-même et ceux qui vous entourent, tout comme le devrait la charité. Imaginez si la plupart des gens faisaient cela ; le monde serait changé par petites étapes qui aboutiraient collectivement à un changement monumental. Rien de tout cela ne peut non plus se faire sans patience et détermination, et je souligne encore une fois qu’action et connaissance ne devraient pas être séparées. Je ne sais que dire de plus.

Silvia Cattori :

En mettant ensemble les pièces du puzzle vous démontrez magistralement dans votre livre comment ces guerres en série, menées sous des prétextes humanitaires, s’inscrivent dans une stratégie de « destruction créative » conçue par « les néoconservateurs et leurs alliés sionistes », et comment – de la Yougoslavie, à l’Afghanistan, à l’Irak et à la Libye – elles sont toutes liées. Des personnalités de premier plan, comme l’ancien Secrétaire Général Adjoint de l’ONU Denis J. Halliday qui a préfacé votre ouvrage, vous donnent entièrement raison : l’OTAN est bel et bien le principal danger pour la paix du monde. Mais vous savez qu’en Europe, notamment dans les pays où, comme en France, les organisations juives ont une forte emprise sur les politiques et les médias, dénoncer la stratégie des néoconservateurs et de leur allié Israël [5], ou dénoncer les révolutions colorées suffit à vous faire cataloguer comme « théoricien du complot » et à vous écarter du débat. Que peut-on faire à votre avis pour modifier cette désespérante situation ?

Mahdi Darius Nazemroaya :

Mon expérience (au Canada) est différente. On ne m’a jamais qualifié de théoricien du complot. Je pense que la censure des médias et le mépris systématique sont des tactiques clés utilisées contre ceux qui remettent en question le récit dominant ou les opinions énoncées par les forces hégémoniques qui dominent la société. L’objectif visé en diabolisant des personnes ou des groupes sous le qualificatif de « théoriciens du complot » est de les discréditer et de les neutraliser. Cela se produit généralement quand ils ont beaucoup attiré l’attention et quand ils ont aussi quelques idées fausses qui peuvent être ridiculisées et liées à leurs positions. Néanmoins, ceux qui se voient qualifiés de théoriciens du complot ne devraient pas laisser cette accusation les dissuader de maintenir leurs positions et de continuer à s’adresser aux gens. Car la démoralisation fait partie de la tactique utilisée pour réprimer les points de vue et réflexions « dérangeantes ».

Les groupes et les lobbies sionistes ont une présence forte et disproportionnée dans le domaine politique et dans les médias de plusieurs pays, mais il faut reconnaître qu’ils ne sont pas homogènes et qu’ils ne sont pas les seuls facteurs influents ; ils font partie d’un bloc d’intérêts pour qui il est important d’empêcher qu’un discours critique n’ébranle les forces hégémoniques qui dominent aujourd’hui la société. Et les lobbies sionistes ne sont pas tous liés à Israël. Il arrive qu’un groupe sioniste travaille à introduire et à imposer à Israël des projets externes. Les motivations de ces groupes ne sont pas toutes les mêmes, mais elles font partie du programme dominant qui s’est développé en ce que les renommés sociologues Giovanni Arrighi et Immanuel Wallerstein ont appelé « système-monde » [ou « économie-monde »].

À mon humble avis, être entendu est la chose la plus importante. Internet et les réseaux sociaux ont contribué à ce processus. Je pense que, pour être entendu, il est également important de proposer des analyses rigoureuses et bien articulées. C’est une tâche difficile qui doit être accomplie, et qui fait partie d’un processus culturel plus large incluant l’éducation et la rééducation. Modifier les forces hégémoniques dominant la société ne peut se faire qu’en établissant de nouveaux courants de pensée pouvant contester leur hégémonie. La critique ne suffit pas non plus, une alternative et un meilleur programme doit être articulé et proposé. La critique en elle-même est inutile si l’on n’offre pas parallèlement un programme alternatif. Pensée et action doivent également être liées dans un processus pratique.

Silvia Cattori :

Votre livre va-t-il être traduit en français ? A-t-il eu la couverture médiatique lui permettant de toucher un large public ?

Mahdi Darius Nazemroaya :

Mon livre devait être traduit en français en trois volumes par un éditeur en France, mais malheureusement l’accord a fait long feu. En notre temps où la durée d’attention s’amenuise, peu de gens sont intéressés à lire un livre de plus de 400 pages. Très peu d’attention lui a été accordée de la part des grands médias. Il y a plusieurs mois, Le Monde Diplomatique à Paris a contacté mon éditeur aux États-Unis, ainsi que la maison qui le diffuse en Grande Bretagne, pour leur demander l’envoi d’un exemplaire. Je ne sais pas si Le Monde Diplomatique a réellement l’intention de faire une recension d’un livre aussi critique et, très honnêtement, je ne m’en soucie pas vraiment.

Mon ouvrage a eu de bonnes critiques disant que c’est un livre à lire absolument. Il est diffusé dans les universités et les collèges. On en trouve des exemplaires dans les bibliothèques de diverses institutions comme l’Université de Harvard et l’Université de Chicago. Il est référencé à la Haye et dans la prestigieuse collection de la Bibliothèque du Palais de la Paix aux Pays-Bas qui tient à jour les livres relatifs aux lois internationales. Sur Amazon au Royaume Uni, il est classé comme l’un des meilleurs livres sur l’OTAN et je crois qu’il est en train de prendre un bon départ.

Silvia CATTORI

http://www.silviacattori.net/article4308.html

(*) Mahdi Darius Nazemroaya est un sociologue interdisciplinaire, auteur primé, et analyste politique connu. Il est chercheur au Centre de Recherche sur la Mondialisation à Montréal, collaborateur expert de la Strategic Culture Foundation à Moscou, et membre du Comité Scientifique de la revue de géopolitique Geopolitica, en Italie.

[1] Publié d’abord sous le titre « La mondialisation de l’OTAN » puis sous le titre modifié « La mondialisation de la puissance militaire : l’expansion de l’OTAN » . Cet article a été traduit en de nombreuses langues, y compris en arabe par la chaîne qatari d’information Al-Jazeera.

[2] La « cage d’acier » (ou « cage de fer ») est un concept sociologique introduit par Max Weber qui se réfère à la rationalisation accrue de la vie sociale, en particulier dans les sociétés capitalistes occidentales. Ainsi la « cage d’acier » enferme les individus dans des systèmes fondés uniquement sur l’efficacité, le calcul rationnel et le contrôle.

[3] Voir :
- « Gérard Chaliand dit quelques vérités sur la Syrie » :
http://www.silviacattori.net/article3350.html
- « Syrie : Les victimes de l’opposition armée ignorées » :
http://www.silviacattori.net/article3416.html

[4] L’Irlandais Denis J. Halliday a passé une bonne partie de sa carrière auprès des Nations Unies, impliqué dans des actions d’aide humanitaire. En 1997, il fut nommé Sécrétaire Général Adjoint et Directeur du Programme Humanitaire en Irak. Un an plus tard, après 34 ans de service au sein des Nations Unies, Halliday a annoncé sa démission en raison des sanctions économiques imposées à l’Irak, qu`il a qualifiées de « génocide ». En 2003, il a reçu Le Gandhi International Peace Award. Depuis son départ des Nations Unies, Denis Halliday a participé de manière active dans plusieurs actions contre la guerre et les crimes contre l’humanité. Il est présentement membre de l’Initiative de Kuala Lumpur en vue de « criminaliser la guerre ».

[5] Par exemple, en France l’écrivain Israël Shamir a été accusé en 2003 d’antisémitisme par Olivia Zemor, Nicolas Shahshahani et Dominique Vidal parce qu’il disait qu’Israël et le « lobby juif » aux Etats-Unis avaient joué un rôle prépondérant dans l’entrée en guerre contre l’Irak ; ce qui devait aboutir au renversement du régime de Saddam Hussein (l’un des derniers leaders arabe qui refusait de reconnaitre l’Etat juif d’Israël), à démembrer l’Irak pour assurer la « sécurité d’Israël ».

URL de cet article 19935
http://www.legrandsoir.info/entretien-avec-mahdi-darius-nazemroaya-l-otan-n-amene-que-la-destruction-l-insecurite-et-la-misere-elle-doit-etre-abolie.html
Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 13 avril, 2013 |Pas de commentaires »

LES PHRASES QUI TUENT…(Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr))

LES PHRASES QUI TUENT...(Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)) dans REFLEXIONS PERSONNELLES hollandejpg

Le 8 février 2012, le dîner du CRIF à Paris, où François Hollande est convié, donne lieu à une poignée de mains avec son principal adversaire, le président-candidat de l’UMP Nicolas Sarkozy. (CHRISTOPHE GUIBBAUD / POOL / AFP)

« Ne jamais dire ce que l’on pense,

ne jamais penser ce que l’on dit »

(François MITTERRAND)

Pas mal l’ami !…

Ceci dit, n’importe quel politique aurait pu dire cette phrase.

C’est du même genre que celle de CHIRAC:

« Les promesses ne valent que pour ceux qui y croient. »

Ou alors, dans un autre style:

« Les paradis fiscaux, c’est fini. »…disait SARKOZY lorsqu’il était Président !

Et puis, la dernière pour la route:

« Les pratiques des renseignements généraux n’existent plus dans un pays démocratique comme la FRANCE »…a dit récemment Manuel VALLS sur FRANCE 2 !

Ces politiques sont tous des manipulateurs et des menteurs à ce niveau du POUVOIR !

Mieux vaut en RIRE !…

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 6 avril, 2013 |Pas de commentaires »

AFFAIRE BETTENCOURT: SARKOZY MIS EN EXAMEN POUR « ABUS DE FAIBLESSE » (AFP)

 Affaire Bettencourt:

AFFAIRE BETTENCOURT: SARKOZY MIS EN EXAMEN POUR

Sarkozy mis en examen pour « abus de faiblesse »

BORDEAUX – L’ancien président français Nicolas Sarkozy a été mis en examen (inculpé) jeudi 21 mars 2013 pour « abus de faiblesse » dans l’affaire Bettencourt, a indiqué à l’AFP son avocat Me Thierry Herzog, qui a annoncé son intention de former immédiatement un recours.

Cette décision du juge d’instruction Jean-Michel Gentil a été prise à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, à l’issue d’une confrontation à laquelle ont participé, selon des sources concordantes, au moins quatre membres du personnel de la milliardaire Liliane Bettencourt, héritière du géant mondial des cosmétiques L’Oréal.

L’avocat de l’ancien président français Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, a qualifié de « décision incohérente sur le plan juridique, et injuste, la mise en examen (inculpation) de M. Sarkozy dans le cadre de l’affaire Bettencourt. »

« Je saisirai en conséquence immédiatement la Chambre de l’Instruction de la Cour d’Appel de Bordeaux pour former un recours et pour demander la nullité, notamment de cette mise en examen », a déclaré Me Herzog à l’AFP.
(©AFP / 21 mars 2013 22h21)                                                                              

Inculpé dans l’affaire Bettencourt, Sarkozy attaque la justice

Au lendemain de son inculpation pour abus de faiblesse aux dépens de la milliardaire Liliane Bettencourt, l’ex-président français Nicolas Sarkozy, soutenu par son camp, a contre-attaqué. Il a mis en cause vendredi 22 mars 2013 la justice française qui lui a infligé « un traitement scandaleux ».

L’ancien président (2007-2012) « a considéré que le traitement qui lui était infligé » par la justice « était scandaleux », a dit sur la radio RTL son avocat Me Thierry Herzog, s’interrogeant sur l’impartialité du juge Jean-Michel Gentil qui mène l’instruction à Bordeaux (sud-ouest).

Nicolas Sarkozy a été inculpé pour « abus de faiblesse » à l’encontre de l’héritière de l’Oréal au terme de cinq ans de procédure ayant troublé sa présidence et alors qu’il n’excluait plus un retour en politique.

« Un coup de tonnerre », jugeait l’ensemble de la presse française vendredi pour qui cette mesure fragilise cet éventuel retour. L’avocat de Nicolas Sarkozy va demander l’annulation de cette mesure devant la cour d’appel de Bordeaux.

150’000 euros

Après plusieurs heures de confrontation, jeudi 21 mars 2013 avec des membres du personnel de Mme Bettencourt, Nicolas Sarkozy s’est vu notifier une inculpation « du chef d’abus de faiblesse commis en février 2007 et courant 2007 au préjudice de Mme Liliane Bettencourt », selon le parquet de Bordeaux.

L’affaire a été déclenchée en juillet 2010 par l’ex-comptable des Bettencourt, qui avait alors déclaré à la police s’être vu réclamer 150 000 euros en liquide par leur ancien homme de confiance, Patrice de Maistre, début 2007. Celui-ci lui avait assuré, selon la comptable, vouloir les donner à l’ancien ministre Eric Woerth, alors trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.

Des membres de l’entourage de la milliardaire ont déclaré avoir vu Nicolas Sarkozy plusieurs fois pendant cette période. Les juges cherchent à établir si M. Sarkozy a commis un abus de faiblesse aux dépens de Mme Bettencourt, alors âgée de 84 ans, en lui demandant de l’argent pour financer sa campagne.

Le délit de financement illégal est prescrit au bout de trois ans, mais pas celui d’abus de faiblesse, puni jusqu’à trois ans de prison et 375’000 euros d’amende. Me Herzog a réaffirmé avec force que M. Sarkozy ne s’était rendu qu’une fois pendant sa campagne, le 24 février 2007, au domicile des Bettencourt, pour y rencontrer brièvement André Bettencourt, le mari de Liliane décédé en novembre de la même année.

(ats / 22.03.2013 15h38)

 Incident jeudi en fin d’audition entre le juge et Sarkozy

Un incident a opposé, jeudi 21 mars 2013, le juge bordelais Jean-Michel Gentil et Nicolas Sarkozy, à l’issue de l’audition de l’ancien président, a indiqué samedi une source proche du dossier, confirmant des informations des quotidiens « Le Parisien » et « Le Monde ». Le juge venait d’inculper M. Sarkozy.

« L’atmosphère était très tendue en fin de confrontation », a confirmé à l’AFP cette source. M. Sarkozy a tenu des propos que Jean-Michel Gentil a ressentis comme une menace et il a voulu les faire acter par sa greffière. Mais « Me (Thierry) Herzog, l’avocat de M. Sarkozy, s’y est opposé de façon forte », a ajouté cette source.

Selon « Le Monde » et « Le Parisien » qui parlent de l’incident, Nicolas Sarkozy, qui venait d’être inculpé pour abus de faiblesse par M. Gentil et ses collègues Cécile Ramonatxo et Valérie Noël, a d’abord dénoncé « une injustice ».

Critique par un proche de Gentil

Puis, comme le juge lui disait que l’audition était terminée, il aurait ajouté, selon « Le Monde », « Ne vous inquiétez pas, je n’en resterai pas là », et selon « Le Parisien », « je ne crois pas, non. Ce n’est pas terminé ». L’avocat de M. Sarkozy, Me Herzog, n’était pas joignable samedi 23 mars 2013.

En revanche celui de M. Gentil, Me Rémi Barousse, a lui remarqué que « l’Etat de Droit est le fondement de la démocratie, et que se faire ainsi vilipender, montrer du doigt, est le signe d’un Etat de Droit pas encore complètement digéré et accepté, où l’ancien souverain semble quelque chose de sacré et d’intouchable ».

(ats / 23.03.2013 13h56)  

COMMENTAIRES:

( Le Souffle c’est ma Vie / Thierry LAMIREAU)

De telles menaces à peine voilées envers un juge montre bien la réelle personnalité et les réelles « techniques » utilisées par le sieur SARKOZY !

Dans les mêmes conditions, l’individu lambda serait déjà en taule !

sarko-prison BETTENCOURT dans REFLEXIONS PERSONNELLES 

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 21 mars, 2013 |Pas de commentaires »

SARKOZY EN LIBYE: MERCI A TOI Ô GRAND LIBERATEUR…QUI A ARROSE NOTRE PAYS D’ARMES A L’URANIUM « APPAUVRI » !…COMME HOLLANDE AU MALI ! (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

SARKOZY en LIBYE:

SARKOZY EN LIBYE: MERCI A TOI Ô GRAND LIBERATEUR...QUI A ARROSE NOTRE PAYS D'ARMES A L'URANIUM

La visite de Mouammar KADHAFI en France en décembre 2007…

Oui, à l’époque…c’était mon pote ! 

(REUTERS/Jacky Naegelen)

Merci  à toi ô grand libérateur…

qui a arrosé notre pays d’armes à l’uranium

« appauvri »…

comme  HOLLANDE au MALI !

(Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

Aujourd’hui, mardi 19 mars 2013, un grand moment de renommée internationale vient de se dérouler en Libye. Nicolas SARKOZY vient d’être accueilli en « libérateur » pour avoir libéré le peuple de la dictature insupportable de cet ignoble KADHAFI!

Merci à toi, ô GRAND SARKOZY, pour ce geste désintéressé !…

Petit problème toute de même…

Où est donc passé l’uranium « appauvri » ?

Lorsque l’on relit le texte du Ministre de la Défense de l’époque (voir ci-dessous), en réponse à une question écrite d’un député, l’on constate simplement (avec en plus l’analyse des armes qui partent sous les carlingues des aéronefs) que la FRANCE a utilisé SCIEMMENT des armes à l’uranium « appauvri » pour intervenir en Libye !

Ce mardi 19 mars 2013, avez-vous noté toute information de la presse concernant ce fait ?….

Non, comme d’habitude, la presse paresseuse et complaisante reste COMPLICE de l’OMERTA sur ce sujet !

SARKOZY comme HOLLANDE

sont RESPONSABLES et COUPABLES

d’une atteinte délibérée à l’intégrité HUMAINE: l’ADN des populations autochtones.

Leur impérialisme assuré CONDAMNE (morbidité, mortalité) les peuples actuels et les générations futures à cause d’une utilisation éhontée des armes à l’uranium « appauvri » !

HONTE à vous !

L’HISTOIRE retiendra peut-être un jour

ces CRIMES CONTRE L’HUMANITE !

PS:

La position française

Question écrite de M. Jean-Luc Warsmann (Union pour un Mouvement Populaire – Ardennes) au Ministère de la Défense sur les armes à uranium appauvri

Question publiée au JO le 09/11/2010 / réponse publiée au JO le 18/01/2011

___________________________________________________________________________________________________________________

Texte de la question

M. Jean-Luc Warsmann attire l’attention de M. le Ministre de la Défense sur la résolution du Parlement Européen du 22 mai 2008 sur les armes contenant de l’uranium appauvri et leurs effets sur la santé humaine et l’environnement.

Dans cette résolution, le Parlement demande aux États membres d’imposer un moratoire sur l’emploi d’armes contenant de l’uranium appauvri, de redoubler d’efforts en vue de leur interdiction mondiale et d’arrêter systématiquement la fabrication et les achats de ce type d’armes et de munitions. Cette demande a été réitérée dans une résolution du Parlement Européen du 10 mars 2010 sur la mise en oeuvre de la stratégie européenne de sécurité et la politique de sécurité et de défense commune. C’est pourquoi il le prie de bien vouloir lui indiquer la position de la France quant à ces résolutions.

Texte de la réponse

Les armes à uranium appauvri, ou obus durcis à forte capacité de pénétration, relèvent de la catégorie des armes conventionnelles et ne sont interdites par aucune convention internationale, à la différence des armes chimiques et nucléaires. Le droit international applicable en l’occurrence est l’article 35 du premier protocole additionnel aux conventions de Genève, qui stipule que les États doivent s’assurer que les armes qu’ils utilisent ne sont pas de nature à provoquer des maux superflus et que les dommages causés n’ont pas un impact étendu, durable et grave sur l’environnement naturel. Plusieurs enquêtes portant sur l’impact de ce type de munitions ont été menées par le programme environnemental des Nations unies (PNUE) après les conflits dans le Golfe et les Balkans. L’utilisation de ces munitions avait alors été provisoirement suspendue, dans l’attente des résultats de ces études épidémiologiques.

Les conclusions de ces enquêtes ont toutefois révélé qu’il était hautement improbable que des risques accrus de cancer dans la région des Balkans puissent être associés aux résidus des munitions utilisées dans les années 1990. La probabilité d’une exposition significative de la population locale a été considérée comme très basse. Aucun risque sanitaire n’a donc été établi.

Par ailleurs, l’uranium appauvri ne présente pas de danger à l’état solide, sa radioactivité s’avérant inférieure d’environ 40 % à la radioactivité de l’uranium naturel. Il faudrait tenir le projectile nu à la main pendant plus de 10 000 heures pour dépasser les limites réglementaires d’exposition annuelle des extrémités. Cette position a été récemment soutenue lors de la première Commission de la 65e Assemblée Générale des Nations Unies, qui s’est tenue à New York du 4 au 29 octobre 2010.

La France, à l’instar du Royaume-Uni et des États-Unis, n’a pas approuvé le projet de résolution L. 19 visant à interdire l’usage des armements et munitions contenant de l’uranium appauvri, argumentant que les effets sur l’environnement, ainsi que les effets durables sur la santé ont été largement examinés par l’Organisation Mondiale de la Santé, le PNUE, l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, le Centre de Prévention et de Contrôle des Maladies ou encore la Commission Européenne et qu’aucune de ces enquêtes n’a révélé de cas d’effets de long terme sur la santé ou l’environnement.

Il n’est donc pas envisagé de suspendre l’usage des munitions à uranium appauvri, étant précisé qu’elles constituent actuellement le seul type d’arme ayant la capacité de percer tous les blindages connus à ce jour, en particulier ceux des chars les plus performants. Pour autant, la France poursuit ses travaux d’études afin de disposer au plus tôt d’une arme aussi performante sans uranium appauvri.      

NOTA:

Bien évidemment, cette réponse est FAUSSE et totalement SCANDALEUSE !  

La France a tiré plus de 4.500 munitions

en

Libye

 (Michel CABIROL / 6 octobre 2011  http://www.latribune.fr/)

 4.621 munitions, dont quinze missiles de croisière Scalp, pour l’opération Harmattan, selon le Ministre de la Défense, Gérard Longuet.

On en sait plus sur la quantité de munitions utilisées en Libye par les forces françaises. Des informations jusqu’ici tenues secrètes. Lors de son audition à l’Assemblée Nationale mardi, qui n’était pas ouverte à la presse, le Ministre de la Défense Gérard Longuet a révélé aux députés de la Commission de la Défense le nombre de missiles et bombes tirés par les forces françaises engagées sur le théâtre d’opération Harmattan.

Selon des sources concordantes, interrogées par latribune.fr, 240 missiles, dont 15 missiles de croisières Scalp (au prix unitaire de 626.000 euros hors taxe selon un rapport du ministère de la Défense) et 225 bombes de précision AASM (350.000 euros selon une estimation du site web lepoint.fr), ont été tirés par les Mirage et Rafale de l’armée de l’air, a indiqué le Ministre de la Défense.

En outre, ils ont déversé sur les cibles libyennes 950 bombes américaines à guidage laser GBU de divers types (GBU-12 de 250 kilos, des bombes GBU-24 de 500 kilos, et des GBU-49), dont le coût est estimé entre 70.000 et 90.000 dollars (entre 52.100 et 67.000 euros). Enfin, les hélicoptères de l’aviation légère de l’armée de Terre (Alat) ont utilisé 431 missiles air-sol Hot (40.000 euros pièces) et la Marine a tiré 3.000 obus.

Selon Gérard Longuet, la consommation de ces munitions est  « compatible avec nos stocks ». Le Ministère de la Défense a prévu de reconstituer les stocks de missiles et bombes.

Au total, les surcoûts de l’opération Harmattan ont atteint entre 300 et 350 millions d’euros (primes, munitions…) pour vaincre les troupes du colonel Kadhafi.

SUPPLEMENT WIKIPEDIA:

Intervention militaire de 2011 en Libye

Opération Harmattan Drapeau de la France
Opération Ellamy Drapeau du Royaume-Uni
Opération Odyssey DawnDrapeau des États-UnisDrapeau de l'ItalieDrapeau de la BelgiqueDrapeau du DanemarkDrapeau de la Norvège
Opération Mobile Drapeau du Canada
Opération Unified Protector Flag of NATO.svg
La zone d'exclusion aérienne et les bases aériennes de la coalition
La zone d’exclusion aérienne et les bases aériennes de la coalition
Informations générales
Date 19 mars 2011, 10 h 00 UTC
31 octobre 2011
Lieu Libye
Issue Victoire de la coalition1
Belligérants
Résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies :
Flag of NATO.svg OTAN

Flag of Libya.svg Conseil national de transitionFlag of Libya (1977-2011).svg Jamahiriya arabe libyenneCommandantsFlag of NATO.svg Charles Bouchard
Flag of NATO.svg Anders Rasmussen
Flag of NATO.svg Rinaldo Veri


Drapeau de la France Nicolas Sarkozy
Drapeau de la France Édouard Guillaud
Drapeau du Royaume-Uni David Cameron
Drapeau du Royaume-Uni Sir Stuart Peach
Drapeau des États-Unis Barack Obama
Drapeau des États-Unis Carter Ham
Drapeau des États-Unis Samuel J. Locklear Drapeau du Canada Peter MacKay
Drapeau du Canada Tom LawsonFlag of Libya (1977-2011).svg Mouammar Kadhafi(tué)Flag of Libya (1977-2011).svg Saïf al-Islam Kadhafi
Flag of Libya (1977-2011).svgKhamis Kadhafi (tué)
Flag of Libya (1977-2011).svg Saadi Kadhafi
Flag of Libya (1977-2011).svg Moatassem Kadhafi(tué)
Flag of Libya (1977-2011).svg Abou Bakr Younès Jaber (tué)
Flag of Libya (1977-2011).svg Saïf al-Arab al-Kadhafi (tué)2,3Forces en présenceDrapeau de la Belgique Forces armées belges
Drapeau de la Bulgarie Marine nationale bulgare
Flag of the Aviation royale du Canada Aviation royale du Canada
Naval flag of Canada Marine royale canadienne
Drapeau du Danemark Armée de l’air danoise
Drapeau de la France Armée de l’air française
Drapeau de la France Marine nationale
Drapeau de la France Armée de terre
(ALAT)

Drapeau de la Norvège Armée de l’air royale norvégienne
Drapeau des Pays-Bas Armée de l’air royale néerlandaise
Drapeau des Pays-Bas Marine royale néerlandaise
Drapeau : Roumanie Marine nationale roumaine4
Drapeau du Royaume-Uni Royal Air Force
Drapeau du Royaume-Uni Royal Navy
Drapeau des États-Unis US Navy
Drapeau des États-Unis US Air ForceFlag of Libya (1977-2011).svg Forces armées libyennes fidèles à Kadhafi

  • Milices
  • Mercenaires étrangers

PertesDrapeau de la LibyeInsurgés libyens :
5 000-10 000 tués (CNT)5
~ 8 000-50 000 blessés (CNT)5
Drapeau de la LibyeMiG-236
Drapeau des États-Unis 1 F-15E Strike Eagle(équipage sauf)7Drapeau des États-Unis
USAFMQ-8 abattu8,9
Drapeau des Pays-Bas 3 marins néerlandaiscapturés (relâchés)10
Drapeau des Pays-BasLynx néerlandais capturé10
Drapeau : Émirats arabes unis 1 F-16 de l’armée de l’air des Émirats arabes unis endommagé11,
Drapeau du Royaume-Uni1 aviateur tué dans un accident de la route en Italie12,13.Flag of Libya (1977-2011).svg Plusieurs centaines de véhicules, pièces d’artilleries et blindés.
Forces aériennes, forces navales et réseau de missiles sol-air longue portée neutralisés
Flag of Libya (1977-2011).svg Indéterminées1 600 tués au moins, 1 000 blessés

Flag of Libya (1977-2011).svgSoukhoï Su-2214,14
Flag of Libya (1977-2011).svg 5 MiG-2315

Flag of Libya (1977-2011).svg 1 Soko G-2 Galeb16
Flag of Libya (1977-2011).svg 2 Mi-3517
Flag of Libya (1977-2011).svg 1 hélicoptère de type non précisé18
Flag of Libya (1977-2011).svg 200 installations de munition
Flag of Libya (1977-2011).svg 1074 chars, véhicules blindés,technicals, SAM trans / chargeur de véhicules, camions et autres véhicules détruits ou endommagés
Flag of Libya (1977-2011).svg 212 systèmes de missiles surface-air et canons de DCA détruits
Divers aéronefs détruits ou endommagés
Flag of Libya (1977-2011).svg Nombre inconnu de soldats tués ou blessés (revendication de l’OTAN d’ici le 29 avril)19Guerre civile libyenneBatailles1re Benghazi · El Beïda · Derna · 1re Tripoli · Misrata ·1re Zaouïa · Djebel Nefoussa (1re Dehiba · 2e Dehiba ·Gharyan· 1re Brega · 1re Ras Lanouf · 1re Ben Jawad ·2e Ras Lanouf · 2e Brega · 1re Ajdabiya · 2e Benghazi ·2e Ajdabiya · 1re golfe de Syrte · 3e Brega · Al Jawf ·Front de Misrata (Zliten · Tawarga · 2e Zaouïa ·4e Brega · Fezzan · Birak· 5e Brega · 3e Zaouïa ·2e Tripoli · 2e golfe de Syrte (Syrte·Offensive de Bani Walid (Tarhounah - Bani Walid)


Intervention militaire de l’OTAN ·Opération Ellamy (Royaume-Uni) ·Opération Harmattan (France) ·Opération Odyssey Dawn (États-Unis) ·Opération Mobile (Canada) modifier Consultez la documentation du modèle

L’intervention militaire de 2011 en Libye est une opération militairemultinationale sous l’égide de l’Organisation des Nations unies, qui s’est déroulée entre le 19 mars 2011 et le 31 octobre 2011, dont l’objectif est la mise en œuvre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies20.

Les noms de codes sont l’opération Harmattan pour la France21, l’opération Ellamy pour le Royaume-Uni, l’opération Odyssey Dawn pour les États-Unis, l’opération Mobile pour le Canada22 et l’opération Unified Protector pour l’OTAN.

Au cœur de la révolte libyenne de 2011, la résolution 1970 du 26 février 2011 met en place un embargo sur les armes à destination de la Libye qui est mené sous le nom de code Unified Protector23 et bloque entre autres les avoirs du régime en place24, et la résolution 1973 instaure une zone d’exclusion aérienne au-dessus du territoire de la Jamahiriya arabe libyenneet permet de « prendre toutes les mesures jugées nécessaires pour protéger les populations civiles ». À partir du 31 mars 2011, l’ensemble des opérations sont conduites par l’OTAN dans le cadre de l’opération Unified Protector25.

Sommaire

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Contexte[modifier]

En mars 2011, durant la révolte libyenne, les combats opposant les forces fidèles au colonel Mouammar Khadafi à celles des rebelles opposés à son régime, auraient fait des milliers de morts26,27. Les insurgés ayant perdu beaucoup de terrain se sont retranchés notamment à Misrata et surtoutBenghazi. À la veille de l’assaut final contre cette dernière ville, ils furent alors menacés d’une répression sanglante par le dirigeant de la Jamahiriya arabe libyenne28.

Le 10 mars 2011, le président Sarkozy reçoit à Paris les représentants du conseil national de transition et est le premier chef d’état à reconnaître officiellement cet organe de l’insurrection seul représentant de la Libye. Le lendemain 11 mars 2011 la France avec le soutien du Royaume-Uni soumet au sommet de Bruxelles une demande d’instauration d’une zone d’exclusion aérienne. La chancelière allemande Angela Merkel refuse et recueille le soutien d’une majorité des 27 états. Le président Sarkozy se retrouve isolé lors du sommet du G8 à Paris. Cependant la Ligue arabe demande l’instauration de cette zone d’exclusion aérienne, ce qui permet au Président Sarkozy et à son Ministre des affaires étrangères Alain Juppé de lancer une bataille diplomatique au conseil de sécurité des Nations-unies. L’avancée des troupes de Kadhafi sur Benghazi est telle qu’un massacre de grande ampleur est annoncé. Le président Obama rejoint le président Sarkozy et le premier ministre Cameron.

Le 19 mars, deux jours après le vote de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies instaurant une zone d’exclusion aérienne au-dessus du territoire libyen, les pays concernés se réunissent à Paris pour un sommet spécial sur les éventuelles frappes contre les forces gouvernementales. La veille, le régime de Mouammar Kadhafi avait annoncé un cessez-le-feu et la fermeture de leur espace aérien, pour se « conformer à la résolution de l’ONU ». Les opposants au régime estiment qu’il s’agit d’une « ruse » dans le but de gagner du temps. En effet, le régime libyen prétend respecter le cessez-le-feu qu’il avait lui-même décrété, mais les insurgés affirment que les bombardements contre les opposants se poursuivent, à Misrata et Benghazi notamment29.

Moyens[modifier]

300px-2011_War_On_Libya_Belligerents.svg ADN dans REFLEXIONS PERSONNELLES
magnify-clip AIEA
  •      Pays de la coalition
  •      Libye

La France(« Opération Harmattan »), leRoyaume-Uni(« Opération Ellamy »), leCanada (« Opération MOBILE »), laNorvège, leDanemark, l’Espagne, la Grèce, la Belgique, lesÉtats-Unis, la Pologne et le Qatar ont déjà officiellement annoncé qu’ils participeront à l’application de la résolution de l’ONU. Le 24 mars 2011, lesÉmirats arabes unis ont confirmé leur participation aux opérations en Libye par l’envoi de 12 avions de combat (6 F-16E et 6 Mirage 2000-9)30. Depuis le vendredi 28 mars, des patrouilles mixtes de Mirage 2000-5 français et qataris ont débuté depuis la base aérienne de La Sude située en Crète. Au total, six avions du Qatar et trois appareils français sont alors opérationnels en Crète31. Le coût de l’opération est de 320 millions d’euros pour la France le plus important contributeur32.

À la demande de la France, qui ne souhaitait pas l’implication de l’OTAN pour des raisons diplomatiques avec la Ligue arabe, les premiers jours le CAOC (Combined Air Operations Center) américain de Ramstein en Allemagne coordonnait les opérations aériennes entre le CDAOA (commandemement de la défense aérienne et des opérations aériennes) de Lyon Mont-Verdun et son homologue britannique implanté à Northwood33. À partir du jeudi 31 mars, les opérations de la coalition sont passées sous la responsabilité du CAOC-5 de l’OTAN installé sur la base italienne de Poggio Renatico, à40 km au nord de Bologne. Le commandant en chef ; Charles Bouchard de l’Aviation royale canadienne. Avec son état-major, il est installé dans le Joint Force Command de Naples34.

En ce qui concerne la direction des opérations navales, elles sont opérées depuis le navire amiral de la Sixième flotte américaine basée habituellement à Gaète (Italie) : l’USS Mount Whitney35.

Les forces françaises restent cependant sous le contrôle opérationnel du chef d’état-major des armées françaises et sous le contrôle politique du Président Sarkozy36.

Plusieurs pays européens, comme le Portugal, ont refusé d’envoyer des forces militaires37.

Le 7 avril 2011, la Suède rejoint la coalition en envoyant huit chasseursGripen et 130 militaires de l’armée de l’air suédoise sur la base aérienne de Sigonella en Sicile38. Cependant, les Gripen s’avérèrent incapables d’effectuer des frappes au sol39. De plus, l’influence de la Suède en Libye en cas d’intervention risque d’être limitée, puisqu’elle ne fait pas partie de l’OTAN. Le professeur Anders Cedergren confirme cette thèse :

« Nous n’avons pas accès au système de gestion de combat utilisé par l’OTAN, appelé Link-16. Il est donc probable qu’on ne nous attribue aucune tâche de combat, mais plutôt la responsabilité de patrouilles ou la recherche de renseignements40. »

Forces aériennes[modifier]

Avions mis en œuvre par la coalition au 15 avril 2011
Pays Nombre Notes
Drapeau de la France 72 début avril 2011, 23 aéronefs sont basés sur la base aérienne Solenzara, dont 9 Rafales provenant de la BA 113 de Saint-Dizier-Robinson, 8 Mirage 2000 D provenant de la BA 133 de Nancy-Ochey, 6 Mirage F1 CR de la BA 102 de Dijon-Longvic. Depuis le 19 avril, 4 Mirage 2000-5 et 6 Mirage 2000D transférés de Solenzara sur la base aérienne de La Sude et 5 Rafale à Sigonella.41. S’ajoutent à ce dispositif des E3F AWACS opérants de la base d’Avord, 10 Rafale M, 6SEM, 2 E-2 Hawkeye et 2 C-2 Greyhound42 sur le porte-avions Charles de Gaulle Drapeau de la France43 et 3 hélicoptères de combatTigre, 3 Puma et 16 Gazelle embarqués ou sur le BPCTonnerre ou sur le Mistral Drapeau de la France44,45Un drone de surveillance Harfang depuis Sigonella à partir du 24 août.
Drapeau des États-Unis 50 basés en Allemagne, Royaume-Uni, Italie46 et sur les bases aériennes de Rota et Morón Drapeau de l'Espagne. À partir du 1er avril 2011 les États-Unis retirent les 40 avions de combat déployés jusqu’alors et ne participent plus qu’aux opérations de surveillance, de soutien (ravitaillement en vol, transport logistique,etc) et de suppression des défenses antiaériennes ennemies SEAD avec les 50 autres avions. Des frappes au sol sont donc encore effectuées par les avions américains lorsque ces défenses sont activées43.Drone de surveillance et de combat Predator47
Drapeau du Royaume-Uni 33 10 avions de combat Eurofighter et 12 Tornados basés sur labase aérienne de Gioia del Colle Drapeau de l'Italie 3 Sentry AEW.148, 1Nimrod R149, 1 Sentinel R150, 2 VC1051, 4 Hélicoptères de combat Apache embarqués sur le HMS Ocean (L12).
Drapeau de l'Italie 20 quatre Tornado, quatre Eurofighter Typhoon52, des AMX53 et autres appareils basés sur la base aérienne de Trapani etSigonella Drapeau de l'Italie.Le porte-aéronef GARIBALDI avec 8 Harrier.
Drapeau : Émirats arabes unis 12 six Mirage 2000-9 et six F-16-E30 basés sur la base aérienne de Decimomannu Drapeau de l'Italie
Drapeau du Canada 11 sept CF-1854, deux Aurora CP‑140 basés sur la base aérienne de Trapani55,56, deux Polaris CC‑150 basés sur labase aérienne de Sigonella Drapeau de l'Italie
Drapeau de la Turquie 7
Drapeau des Pays-Bas 7 six F-16 et un KDC-1057 basés sur la base aérienne de Decimomannu Drapeau de l'Italie
Drapeau de la Belgique 6 six F-16 basés sur la base aérienne d’Araxos Drapeau de la Grèce58
Drapeau de la Norvège 6 six F-16 basés sur la base aérienne de Souda Bay Drapeau de la Grèce
Drapeau de l'Espagne 6 quatre F-18, un avion de surveillance maritime, un avion de ravitaillement basés sur la base aérienne de Decimomannu Drapeau de l'Italie
Drapeau : Qatar 6 six Mirage 2000-531 basés sur la base aérienne de Souda Bay Drapeau de la Grèce
Drapeau du Danemark 4 quatre F-1659 basés sur la base aérienne de Sigonela Drapeau de l'Italie
Drapeau de la Suède 9 huit Gripen et un C-130 Hercules de ravitaillement en vol soit 130 militaires sur la base aérienne de Sigonela Drapeau de l'Italie60.
Drapeau de la Grèce 3 deux F-16, un AEWC R-99A

Forces navales[modifier]

220px-The_USS_Barry_launches_a_Tomahawk%2C_March_29%2C_2011 ARMES A L'URANIUM APPAUVRI

magnify-clip CRIMES CONTRE L'HUMANITE

Lancement d’un Tomahawk par le destroyer USS Barry le 29 mars 2011.

Depuis le début de l’intervention, la marine libyenne reste au port ou limite ses activités à des patrouilles de garde-côtes75. Cependant le 29 mars 2011, trois petits bâtiments tirant sur des navires de commerce dans le port de Misrata, dont vraisemblablement un patrouilleur de type PV30-LS76, sont mis hors d’usage ou détruits par un P-3 Orion de l’US Navy et des A-10 de l’USAF77. Elle a tenté de miner le port de Misrata avec plusieurs vedettes rapides dans la nuit du 28 au 29 avril, ce qui a conduit la frégate Courbet à effectuer, officiellement, des tirs de semonce ; une vedette est coulée et le reste du groupe a fait demi-tour mais plusieurs mines ont été trouvées sur zone78.

Article détaillé : Histoire de la marine française.

Déroulement des opérations[modifier]

NATO_Aviano ENVIRONNEMENT

magnify-clip FRANCE

Logo de l’opération Unified Protector.

Observation et supériorité aérienne[modifier]

À partir 9 mars 2011, l’OTAN maintient ses avions de guet aérien Boeing E-3 Sentry en vol 24 heures sur 24 au-dessus de la Méditerranée centrale79. Le même jour, la marine nationale française catapulte du Charles de Gaulle un chasseur-bombardier Rafale doté d’une nacelle de reconnaissance80.

Le 19 mars 2011 à 12 h 30 UTC21 commencent les opérations aériennes avec la patrouille de huit Rafale (dont deux équipés de la nacelle de reconnaissance Reco-NG), de deux Mirage 2000D, de deux Mirage 2000-5, de six avions ravitailleurs KC-135FR et d’un Boeing E-3FSentry81. Les missions durent 6 h 30 pour les chasseurs partis de France, dont 2 h 30 de patrouille au-dessus de la Libye. L’Armée de l’air française est vite rejointe par d’autres nations, dont les États-Unis, avec les F-18 embarqués sur l’USS Enterprise, mouillant dans le golfe de Syrte80.

Le 24 mars 2011, un avion radar Awacs de la coalition détecte un aéronef qui opère en violation de la résolution 1973 des Nations Unies dans la zone de Misratah, à 200 km à l’est de Tripoli. Une patrouille de Mirage 2000 et une patrouille Rafale de l’armée de l’air française sont envoyées sur zone et confirment la présence d’un avion de combat Soko G-2 Galeb de l’armée de l’air libyenne qui atterrit sur l’aéroport de Misratah. Les Rafale détruisent alors l’appareil au moyen d’une frappe air-sol à l’aide d’une bombe guidée AASM30.

Au moins cinq autres avions présentés alors comme des Galeb et deux Mi-35 sont détruits au même endroit le 26 mars 201117 mais des photos satellite montrent qu’il s’agit de cinq MiG-23 auquel le nez a été enlevé.

Suppression des défenses aériennes libyennes (SEAD)[modifier]

220px-Ghardabiya_Airfield_-_Damaged_Aircraft_Shelters_-_Operation_Odyssey_Dawn GUERRES

magnify-clip HOLLANDE

Base aérienne libyenne après des frappes de B-2 et de missiles de croisière le 20 mars 2011.

Le premier volet comprend la suppression des défenses aériennes, c’est-à-dire la destruction au sol par des chasseurs-bombardiers des appareils de l’armée de l’air libyenne, de sespistes et de ses radars au moyen de missiles anti-radar puis de bombes guidées laser ou de précision, de ses postes de commandement et de ses systèmes de lutte antiaérienne20.

Le 19 mars 2011, à 14 h 45 UTC, la Présidence de la République française annonce que« d’ores et déjà, nos avions empêchent les attaques aériennes sur la ville de Benghazi82. »Le 19 mars 2011, à 19 h 30 UTC, les États-Unis et le Royaume-Uni entrent dans le conflit. Une vingtaine d’objectifs composés de nœuds de communication stratégiques et de systèmes de défense anti-aérienne libyens sont frappés à l’aide de 124 missiles de croisièreBGM-109 Tomahawk83 tirés à partir de SSGN, de SNA et de destroyers de classe Arleigh Burke américains et d’un SNA britanniques63. Durant la nuit du 19 mars 2011 au20 mars 2011, des avions britanniques Tornado GR.4 en provenance directe de la base deRAF Marham bombardent la région de Tripoli et l’armée libyenne met en action sa défense anti-aérienne. Trois bombardiers américains B-2 lâchent quarante bombes ou quarante-cinq JDAM sur l’aéroport de Ghardabiya à 15 kmau sud de Syrte84.

Le 29 mars l’armée française a réalisé des frappes sur un site de missiles antiaériens situé à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Tripoli85.

Le 30 mars l’armée française a réalisé des frappes sur un site de missiles antiaériens situé à une vingtaine de kilomètres au sud de Syrte86.

On estime au 4 avril 2011 que la plupart des batteries de missiles sol-air S-75 DvinaS-125 NevaS-200 Doubna et 2K12 Kub ont été détruites. Cependant, des 9K33 Osa, mobiles car montés sur véhicules à roues, seraient encore opérationnels87.

Attaque d’unités au sol[modifier]

Le 19 mars à 16 h 45 UTC, des chars de combat libyens qui menaçaient les populations civiles dans le secteur de Benghazi sont détruits par des bombes guidées laser GBU-12 et AASM de précision métrique lancées par les avions de l’Armée de l’air française88. L’un des chars a été détruit par un tir AASM effectué par un Rafale à la distance de 55 km89,90.

À partir du 20 mars, outre les avions français, participent aux frappes quinze avions américains de l’USAF ; hormis les B-2 utilisés pour le raid sur une base aérienne, des F-15E, des F-16CG Wild Weasel91, quatre AV-8B Harrier II de l’USMC et des Boeing EA-18G Growler de guerre électronique de l’US Navy92. Plusieurs dizaines de véhicules militaires et civils utilisés par les forces loyales au régime sont mis hors d’usage93,94.

Le 21 mars à 10 h 30 heure locale, un F-15E Strike Eagle de l’USAF s’est écrasé à la suite d’un incident sur l’avion. L’équipage a été récupéré sain et sauf95.

Dans la nuit du 23 au 24 mars, un raid mené avec 7 missiles de croisière SCALP par des Rafale et des Mirage 2000D détruit des dépôts de munition, des installations de maintenance et le centre de commandement de la base aérienne d’al-Joufra.

La nuit suivante, l’aviation française détruit avec une bombe guidée laser GBU-12 une batterie d’artillerie située dans les environs d’Ajdabiya96. Finalement, le siège de la ville se termine le même jour après la destruction de 7 chars T-72 par des Tornado GR.4 armés de missiles antichar Brimstone97 et des Mirage 200098.

Le 29 mars, les avions de l’armée de l’air et de la marine françaises ont conduit des frappes sur des véhicules blindés et sur un important dépôt de munitions dans les régions de Misrata et Zintan99.

Entre le jeudi 31 mars 2011 à 06 h 00 et le jeudi 7 avril 2011 à 06 h 00, les avions de l’armée de l’air et de la marine françaises ont réalisé près de 900 heures de vol, 120 sorties d’appui et d’interdiction aérienne, 24 sorties de reconnaissance, 13 sorties de détection et de contrôle, 22 sorties de ravitaillement en vol et 28 sorties de ravitaillement type « nounou », 22 sorties de défense aérienne depuis La Sude. Le bilan de la semaine pour les avions français est le suivant : Le 1er avril, un char détruit à l’ouest de Misratah. Le 2 avril, cinq véhicules blindés détruits dans la région de Syrte. Le 3 avril, deux porte-chars détruits dans la région de Ras Lanouf. Le 5 avril, un véhicule militaire détruit au sud-ouest de Brega. Le 6 avril, deux sites de missiles de défense anti-aérienne, l’un dans le sud de Zlitan, l’autre à une centaine de kilomètres au sud de Syrte100.

Le 10 avril la situation était de nouveau critique pour les civils des villes d’Ajdabiya et de Misratah qui étaient bombardées par des chars du colonel Khadafi, les avions de la coalition sont intervenus pour protéger les populations de ces deux villes et ont détruit 11 chars qui s’approchaient d’Ajdabiya et 14 chars dans la banlieue de Misratah101.

Depuis le 27 avril, des Mirage 2000D français utilisent, entre autres, des bombes d’entrainement de 300 kg pour traiter les véhicules ciblés en réduisant ainsi le risque de dommages collatéraux102. Les 1er, 2 et 3 juin des bombardements intensifs visent Tripoli et 10 explosions importantes sont entendues le 3 juin. Des hélicoptères de combats français (Tigre) et britanniques sont employés dès la nuit du 3 au 4 juin et détruisent 20 objectifs dont 15 véhicules blindés et 2 centres de commandement. De plus, le 7 juin pendant toute la journée des bombardements (les plus intensifs depuis le début de l’intervention intrernationale) ont lieu (60 bombes larguées, la résidence du colonel Kadhafi détruite, caserne de la garde républicaine en ruine et au moins 32 morts et 150 blessés)[réf. nécessaire].

« Des hélicoptères de combat sous commandement de l’OTAN ont été utilisés pour la première fois le samedi 4 juin dans des opérations militaires au-dessus de la Libye, dans le cadre de l’opération Protecteur unifié, »

a indiqué l’alliance atlantique dans un communiqué publié samedi à l’aube103.

« Des hélicoptères Apache britanniques ont participé à ces attaques aériennes »

a indiqué à Londres le ministère de la Défense.

Depuis le BPC Tonnerre, des hélicoptères de l’armée française de type Tigre et Gazelle ont également conduit pour la première fois dans la nuit de vendredi à samedi des frappes au sol en Libye. C’est une première opération interarmées104 et internationale, tant pour les Français que pour les Britanniques, « C’était la première mission opérationnelle des Apaches de l’armée britannique depuis la mer105 »,106.

Les avions et les hélicoptères français ont effectué, du 9 au 16 juin, plus de 250 sorties (soit 30 de plus par rapport à la semaine précédente) dont 146 ont eu pour objet des attaques au sol, lesquelles ont permis de détruire une soixantaine d’objectifs (20 bâtiments et plus de 40 véhicules militaires, notamment dans les régions de Misrata, Tripoli et Brega). Les hélicoptères Gazelle et Tigre embarqués à bord du Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) Tonnerre, ont été engagés à 6 reprises. Selon l’OTAN, l’une de ces missions a concerné le secteur de Zlitan, le 13 juin dernier, et visé des défenses antiaériennes, des véhicules ainsi que des bateaux107. Selon une déclaration du général Elrick Irastorza, lors d’une réunion de l’Association des Journalistes de Défense108 :

« C’est un véritable défi technique d’avoir autant de machines sur le BPC. Cela nécessite de la compétence et de l’entraînement, non seulement de la part des pilotes, mais aussi des mécaniciens et de tous les autres, en particulier lorsque vous considérez que la plupart des opérations se déroulent de nuit et en majorité sans lumière. »

Ce propos est d’autant plus pertinent que les hélicoptères de l’ALAT, contrairement aux aéronefs de l’Armée de l’Air et de la Marine, ne sont pas équipés de la Liaison 16 et ne possèdent donc pas de connectivité avec les autres plates-formes opérant sur le théâtre d’opération.

L’OTAN a reconnu mardi 21 juin la perte d’un drone hélicoptère qui effectuait une mission de surveillance en Libye. Selon des responsables américains, l’appareil est un Fire Scout, utilisé depuis 2006 par l’armée américaine109.

Actions de surface des navires de l’OTAN[modifier]

Le 2 mai 2011, la frégate française Montcalm au large de Brega engage avec son canon de 100 mm une batterie d’artillerie pro-kadhafi110.

Dans la nuit du 7 au 8 mai, la frégate française Courbet ayant repéré une batterie de lance-roquette multiple tirant sur Misratah, détruit au moins l’une d’entre elles à l’aide d’une centaine d’obus de 100 mm111.

Le 12 mai 2011, à partir de 2 h du matin, les frégates canadienne NCSM Charlottetown (FFH 339), française Courbet et le britanniqueHMS Liverpool (D92) ont repoussé une attaque de deux embarcations gonflables rapides pro-Kadhafi voulant à priori miner le portMisrata. Ces dernières, attaqué à la mitrailleuse par Charlottetown et l’hélicoptère du Liverpool se sont repliées sous le couvert de l’artillerie et des lance-roquettes multiples loyalistes visant les frégates. Le Liverpool a effectué des tirs de contre-batterie avec son canon de 114 mm pour les faire taire. Pas de victimes ni de dégâts à signaler sur les navires de l’OTAN112,113. Le 14 avril, après des bombardements, 8 navires de guerre kadhafistes ont été détruits et d’autres endommagés[réf. nécessaire].

Fin de l’intervention[modifier]

Au lendemain de la mort de Mouammar Kadhafi, survenue le 20 octobre 2011, l’OTAN annonce qu’elle arrête la mission Unified Protector le 31 octobre 2011114.

Bilan des opérations des forces coalisées[modifier]

220px-Secretary_Clinton_Poses_for_a_Group_Photo_With_World_Leaders KADHAFI

magnify-clip LIBYE

Sommet de Paris pour le soutien au peuple libyen, le 19 mars 2011.

Le département de la Défense américain déclare qu’au 28 mars 2011, un total de 192 missiles BGM-109 Tomahawk américains et 7 britanniques ont été lancés dans le cadre de cette intervention. Un total de 1 602 sorties d’avions ont été menées, 983 par les avions américains et 616 par les autres coalisés. On compte dans cet ensemble 735 sorties de combat, 370 menées par les avions américains et 367 par les avions des autres coalisés115. Au 5 avril 2011, la France affirme avoir tiré 11 missiles de croisière SCALP116. Au 22 août 2011, la France a effectué plus de 2 225 frappes aériennes, soit 35 % des frappes totales117.

L’OTAN déclare que, du moment où elle a pris le commandement de l’opération, le31 mars 2011 à 8 h GMT, au 27 avril 2011, l’aviation a conduit 3 981 sorties dont 1 658 de combat. Mais ce dernier chiffre n’indique pas le nombres de cibles visées. Ainsi, alors qu’au jeudi 21 avril 2011, elle a effectué 152 missions, dont 62 sorties de combat, elle annonce un bilan de sept chars et treize dépôts de munitions détruits.

Un total de 662 navires ont été interpellés, 18 arraisonnés et 5 détournés depuis le début des opérations concernant l’embargo sur les armes118.

Des opérations de guerre psychologique sont menées par les alliés en direction des unités libyennes pour qu’elles ne participent plus aux hostilités119. Le 23 août 2011, ils larguent ainsi les tracts suivants sur Tripoli, alors assiégée par les rebelles120 :

« [Au recto, un avion de l'OTAN vise des véhicules militaires :] Attention. Restez à l’écart des activités militaires. [Verso :] Officiers, soldats et combattants du régime de la glorieuse Libye. De nombreux officiers haut gradés ont déjà fait défection pour suivre leur conscience. Cessez de prendre part aux combats. Retournez auprès de votre famille et servez votre pays en déposant les armes, en abandonnant votre poste et en respectant le droit de tous les Libyens à vivre en paix121. »

« [Au recto, un billet libyen à l’effigie de Kadhafi122 en flammes avec pour légende :] Combattants non libyens, ceci est la seule monnaie que vous recevrez pour continuer à mettre en danger des civils libyens. [Verso :] À tous les combattants non libyens dans Tripoli ! Vous avez été impliqués dans des actes violents contre des civils libyens. L’OTAN a les capacités de remplir le mandat de l’ONU pour protéger les civils et leurs aires d’habitation. L’OTAN est déterminée à faire usage de ses capacités contre toute menace. Quittez ce pays dès maintenant123 ! »

« [Au recto, Omar Al Mokhtar124, chef de la résistance armée à la colonisation italienne, s’adresse à Muammar Kadhafi : Pourquoi permets-tu à nos frères libyens de combattre et de se tuer les uns les autres au lieu de vivre en paix ? Tu déshonores notre histoire avec des crimes contre l’humanité. [Verso :] Officiers et soldats de l’armée libyenne, Kadhafi a été inculpé par la cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité en Libye. Les officiers et les soldats sont informés que les ordres de Kadhafi ou de son régime pour conduire des opérations militaires contre le peuple libyen ne doivent pas être obéis. Si un soldat ou un officier accomplit des actions pour commettre des crimes contre l’humanité, ils seront en violation directe du droit international. Beaucoup d’officiers et de soldats libyens se sont soulevés contre les ordres de Kadhafi de tuer des civils innocents, en choisissant de ne pas combattre. Suivez ces hommes vers un futur libyen prospère et pacifique125. »

« [Au recto, un soldat libyen est coupé en deux, d'un côté il est loyaliste, de l'autre rebelle, avec comme légende :] Cessez de déchirer la Libye. Une Libye, un peuple. [Verso :] Les soldats commettant des crimes contre l’humanité seront tenus responsables par la communauté internationale. Kadhafi a été inculpé par la cour pénale internationale. Partagerez-vous une cellule de prison avec lui ? Qui s’occupera de votre famille ? Faites un choix avant qu’il ne soit trop tard — la paix et une prospérité future ou la guerre qui continue et plus de morts et de destruction126. »

Le coût de l’opération Harmattan pour la France au 30 septembre est de 300 à 350 millions d’euros127.

L’intervention militaire en Libye a couté 212 millions de livres sterling (248,3 millions d’euros) au Royaume-Uni, dont 145 pour les coûts opérationnels et 67 pour les munitions128.

Elle aurait coûté au minimum 45 millions d’Euro par mois à l’Italie129.

Polémique[modifier]

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Genève,22 mars 2011, manifestation en faveur de l’intervention de l’OTAN.

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Minneapolis, 21 mars 2011, protestations contre la participation des États-Unis à l’intervention.

Alors que dans une conférence de presse Oana Lungescu, la porte-parole de l’OTAN, affirme à deux reprises qu’elle agit uniquement dans le cadre du mandat de l’ONU130, certains observateurs jugent que le rôle militaire de l’OTAN a dépassé la simple protection des civils, notamment dans le déploiement au sol de forces spéciales et dans l’aide aux rebelles en-dehors de la simple protection des civils131,132. Sur ce dernier point, Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire générale de l’OTAN, répond :

« Il n’entre pas dans notre mandat de cibler le colonel Kadhafi en tant qu’individu. Mais, naturellement, afin de protéger efficacement la population, nous avons dû frapper les centres de commandement, car ils peuvent être utilisés pour planifier et organiser les attaques contre les civils. J’affirme donc que nous avons conduit nos opérations en stricte application du mandat de l’ONU133. »

Certains observateurs après la seconde bataille de Tripoli sont critiques sur le rôle de l’Alliance et se demandent comment se serait déroulé le conflit sans l’intervention de l’OTAN et si l’OTAN a été au-delà du mandat des Nations-Unies134,135.

Certains activistes anti-américains et favorables au régime kadhafiste ont été jusqu’à affirmer que la rébellion était commandée par l’OTAN dans le but d’occuper la Libye et ne représentait pas la volonté populaire, qu’en réalité, l’OTAN avait pris acte de son enlisement et ne visait plus une solution militaire classique, que sa tactique était désormais conçue pour appuyer une action politique souterraine visant à provoquer une dislocation de l’État, que ce n’était pas les rebelles qui se battaient contre l’armée libyenne et ses réservistes, mais l’OTAN. Ils affirmaient que chaque jour le CNT clamait avoir pris une localité qu’il perdait le lendemain et que la seule localité importante tenue par les « rebelles » était Benghazi, qu’ailleurs, ils n’étaient que de passage et que sans l’aide de la population ils ne parvenaient à se maintenir nulle part. Certains experts en stratégie étaient arrivés à la conclusion qu’il n’y aurait aucun moyen de prendre Tripoli, en tous cas pas avant deux ou trois ans. et qu’elle resteraient à la fois loyales au gouvernement et stables136. Deux mois plus tard la suite des événements contredisait ces allégations, l’ensemble de la Libye tombait entre les mains du CNT et le Président Nicolas Sarkozy s’exprimait à Benghazi, la ville symbole de la révolution contre le colonel Kadhafi, devant une foule en liesse137.

Pour leur part, les géopolitologues se demandent si l’intervention militaire de 2011 en Libye pourrait se reproduire dans d’autres cas138,139. Certaines personnalités dont le Président Sarkozy et Abdelbasset Sieda, président du Conseil national syrien (CNS) et principal chef de l’opposition, demandent en 2012 qu’une opération équivalente soit déclenchée pour mettre fin aux massacres de la population par les forces de Bachar el-Assad140.

Notes et références[modifier]

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  118.  (en[PDF][http://www.nato.int/nato_static/assets/pdf/pdf_2011_04/20110427_110427-oup-update.pdf [archive] NATO and Libya, Operational Media Update for 26 April] sur http://zonedinteret.blogspot.com/ [archive], OTAN,27 avril 2011. Consulté le 28 avril 2011
  119.  (frDGSE, MI6 et guerre psychologique en Libye [archive] surhttp://zonedinteret.blogspot.com/ [archive], Lignes de défense,21 mars 2011. Consulté le 22 mars 2011.
  120.  (enTuesday, August 23, 2011 – 02:33 GMT+3 – Libya [archive], Al Jazeera. Mis en ligne le 23 août 2011, consulté le 24 août 2011.
  121.  « [Recto :] Warning. Step away from military activities. [Verso :] Officers, soldiers and regime fighters of great Libya. Many senior officers have already defected and followed their conscience. Stop being part of the fighting. Return to your family and serve your country by laying down your weapons, leaving your post and respecting the right of all Libyans to live in peace. »
  122.  Central Bank of Libya [archive], Monnaies du monde. Voir le no  68a, billet de 1 dinar libyen de 2004.
  123.  « [Recto :] Non-Lybian fighters, this is the only money you will receive for continuig to endanger Libyan civilians. [Verso :] To all non Libyan fighters in Tripoli ! You have been involved in violent acts against innocent Libyans civilities. NATO has the means and the capabilities to implement the UN mandate to protect civilians and civilian populated areas. NATO is determined to use its capabilities against any threat. Leave this country now! »
  124.  Comparer l’image du tract avec, par exemple, celle située sur cette page [archive].
  125.  « [Recto :] Why do you allow our Libyan brothers to fight and to kill each other instead of living in peace ? You dishonor our history with crimes against humanity. [Verso :] Officers and soldiers of the Libyan Army, GAD has been indicted by the ICC for Crimes against Humanity in LBY. Officers and soldiers are advised that orders from GAD or his regime to conduct military operations against the LBY people must not be carried out. If a soldier or an officer carries out actions to commit crimes against humanity, they will be in direct violation of the international laws. Many Libyan officers and soldiers have maid a stand against GAD’s orders to kill innocent civilians by choosing not to fight. Follow these men to a prosperous and peaceful Libyan future. »
  126.  « [Recto :] Stop tearing Libya apart. One Libya, one people. [Verso :] Soldiers committing crimes against humanity will be held responsible by the International Community. GAD has been indicted by the ICC. Will you share a prison cell with him ? Who will support your family ? Make a choice before it is too late — peace and future prosperity or continued war and further death and destruction. »
  127.  Michel Cabirol, « [Industrie++Services [archive]-20111007 La France a tiré plus de 4.500 munitions en Libye] », La Tribune, 6 octobre 2011. Consulté le 8 octobre 2011
  128.  (enProgramme of events : Delivering on the Frontline: Operational Success and Sustainable Armed Forces [archive], 8 décembre 2012. Consulté le 9 décembre 2012
  129.  http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=24531 [archive]
  130.  (enOana Lungescu, Roland Lavoie, « Press briefing on Libya [archive] », OTAN. Mis en ligne le 23 août 2011, consulté le 25 août 2011. « NATO and our Partners have conducted a highly effective campaign in support of the Libyan people under the mandate of the United Nations Security Council. [...] NATO is committed to our United Nations Security Council commitment, and our mandate is to protect civilians. [...] And I would expect that [the ambassadors wi]ll also want to look at options for a possible NATO role once this conflict is over. »
  131.  Gavin Fogg, « Libye: le voile se lève sur le rôle de l’OTAN auprès des rebelles [archive] », L’Express. Mis en ligne le 26 août 2011, consulté le 26 août 2011. « Pour Shashank Joshi, analyste au Royal United Services Institute de Londres, il s’agit d’une précaution purement oratoire. Ce qu’affirme l’OTAN « est totalement absurde », dit-il, « il s’agit d’une fiction nécessaire visant à s’en tenir aux limites de la résolution 1973 de l’ONU et à éviter des difficultés juridiques et politiques », estime-t-il. ».
  132.  (deLeon Stebe, « Die undurchsichtige Rolle der NATO [archive] », Tagesschau. Mis en ligne le 26 août 2011, consulté le 26 août 2011. « NATO-Generalsekretär Rasmussen betont immer wieder: Das Militärbündnis hält sich an sein Mandat und greift in Libyen nur von der Luft aus ein. Doch scheint es fast sicher, dass westliche Einheiten auch Rebellen ausbilden – und zwar am Boden. ».
  133.  Rasmussen : « Je suis fier de ce que nous, Alliés, avons fait » [archive], Le Journal du dimanche. Mis en ligne le 27 août 2011, consulté le 29 août 2011.
  134.  L’OTAN outrepasse le mandat de l’ONU en Libye [archive]
  135.  Libye: une avancée impossible sans l’OTAN [archive]
  136.  Washington planifie une occupation prolongée d’une partie de la Libye/ [archive]
  137.  (frDeux BPC au large de Libye [archive] surwww.meretmarine.com16 septembre 2011. Consulté le 14 août 2012
  138.  La «conspiration» de l’OTAN contre la révolution libyenne. Par Gilbert Achcar [archive]
  139.  Le bouleversement géopolitique en Libye, Tripoli: un cas d’école [archive]
  140.  (frla mise en garde de Sarkozy énerve la gauche [archive] surwww.lefigaro.fr8 août 2012. Consulté le 14 août 2012

Voir aussi[modifier]

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Articles connexes[modifier]

Liens externes[modifier]

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Guerre civile libyenne de 2011

Belligérants Jamahiriya arabe libyenne (Forces armées libyennes·Conseil national de transition (Armée de libération nationale·OTAN (Résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies)
Opérations Opération Ellamy (Royaume-Uni) · Opération Harmattan (France) · Opération Mobile (Canada) ·Opération Odyssey Dawn (États-Unis) · Opération Unified Protector (OTAN)
Combats 1re Ajdabiya · 2e Ajdabiya · Bani Walid · Offensive de Bani Walid · El Beïda · 1re Ben Jawad · 1re Benghazi ·2e Benghazi · Birak · 1re Brega · 2e Brega · 3e Brega · 4e Brega · 5e Brega · 1re Dehiba · 2e Dehiba · Derna ·Djebel Nefoussa · Fezzan · Gharyan · Al Jawf · Misrata · Front de Misrata · Zliten · 1re Ras Lanouf ·2e Ras Lanouf · 2e Sebha · Syrte · 1re golfe de Syrte · 2e golfe de Syrte · Tarhounah · Tawarga · 1re Tripoli ·2e Tripoli · 1re Zaouïa · 2e Zaouïa · 3e Zaouïa
Camp de réfugiés de Choucha · Mort de Mouammar Kadhafi · Reconnaissance internationale du Conseil national de transition
Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 19 mars, 2013 |Pas de commentaires »

COMBAT OUVRIER CONTRE LES LICENCIEMENTS ET LA REPRESSION BOURGEOISE (Mohamed BELAALI / http://www.collectifcontrelespatronsvoyous.com)

Combat ouvrier contre les licenciements et

la répression bourgeoise

COMBAT OUVRIER CONTRE LES LICENCIEMENTS ET LA REPRESSION BOURGEOISE (Mohamed BELAALI / http://www.collectifcontrelespatronsvoyous.com) dans REFLEXIONS PERSONNELLES ouvriers

(Mohamed BELAALI)

Les licenciements massifs d’ouvriers et d’ouvrières se poursuivent et se ressemblent. En quelques années seulement, des centaines de milliers de travailleurs ont perdu leur emploi et se trouvent dans des situations personnelles et familiales dramatiques. Aucun secteur de l’activité économique n’est épargné. De l’automobile au pétrole en passant par le BTP, l’industrie lourde, l’industrie agroalimentaire, le textile, les télécommunications, les transports aériens etc., les entreprises ferment ou suppriment des emplois privant ainsi des hommes et des femmes de leur unique source de revenu, le travail.

La liste des entreprises, petites et grandes, qui procèdent aux licenciements collectifs ne cesse de s’allonger (1). Et l’avenir reste sombre pour les salariés qui possèdent encore un emploi. La politique d’austérité menée par Sarkozy et poursuivie par Hollande ne peut qu’aboutir à ce désastre économique et social. D’autres travailleurs seront sacrifiés sur l’autel du profit. Aucune autre classe sociale ne subit autant que la classe ouvrière les conséquences de la crise du capitalisme et les politiques d’austérité qui l’accompagnent menées par les gouvernements successifs. Et pourtant, c’est bel et bien cette classe qui est à la base de toutes les richesses produites dans la société. Cette oppression qui s’exerce sur la classe ouvrière reflète et résume à elle seule les tares de la société capitaliste.

Alors que la résistance ouvrière s’organise un peu partout contre cette brutalité patronale, Hollande et son gouvernement s’inquiètent non pas pour l’avenir des ouvriers, mais des risques « d’implosions ou explosions sociales ».

Manuel Valls, Ministre de l’Intérieur, va jusqu’à menacer les ouvriers qui se battent pour sauvegarder leurs emplois : «  Il n’y a pas de place pour la violence, et je lance évidemment un avertissement, la police, elle fait son travail, mais on ne peut pas admettre qu’on cherche à casser l’outil de travail » déclarait-il sur Europe1. Ce sont les patrons qui ferment les usines, détruisent les emplois et condamnent les travailleurs au chômage et à la misère et ce sont les salariés qui sont accusés de vouloir « casser l’outil de travail » !

Mais le gouvernement ne se contente pas d’accuser, il envoie ses troupes mater les salariés en lutte comme les patrons envoient leurs vigiles briser les grèves ouvrières. Face à la détresse des travailleurs, le pouvoir en place n’a rien d’autre à offrir que la répression. Ainsi lors d’une manifestation internationale devant le parlement européen à Strasbourg, la police de Hollande et de Valls n’a pas hésité à tirer des balles en caoutchouc à hauteur d’homme sur les métallos d’ArcelorMittal. John David, un jeune travailleur belge de 25 ans a perdu définitivement l’usage de son œil. Les cars des métallos ont été arbitrairement arrêtés à la frontière et fouillés de fond en comble dans des conditions humiliantes. Ces provocations policières et cette violence gratuite à l’encontre des travailleurs montrent, si besoin est, à quel point cette classe est méprisée.

Les médias bourgeois, de leur côté, ne cessent de présenter les salariés en lutte contre les licenciements comme des « casseurs d’emplois », des « irresponsables » qui font « régner la terreur » dans les ateliers PSA à Aulnay-sous-Bois par exemple (2). Leur combat contre le despotisme patronal est déformé, dénigré et méprisé par une presse possédée et dirigée par des groupes puissants (Bouygues, Lagardère, Dassault, Arnault, Bolloré etc.). L’angoisse des salariés d’être reclassés ou précipités dans le chômage est soigneusement occultée. Les médias bourgeois connaissent très bien les traumatismes et les drames qui ravagent au quotidien la vie des chômeurs. Mais ces souffrances sont délibérément ignorées ou présentées comme étant liées à des problèmes personnels ou psychologiques. Ils savent que le chômage tue et parfois d’une manière violente et tragique. Certains chômeurs vont jusqu’à mettre le feu à leur propre corps ; d’autres, plus nombreux, se suicident pour protester contre la situation inhumaine que leur impose la société bourgeoise (3). Les chômeurs n’ont plus de place dans cette société qui les méprise ; ils sont déjà morts socialement. L’ouvrier doit souffrir et le chômeur mourir pour que la société bourgeoise continue à vivre.

Patrons, gouvernement et médias sont ainsi unis contre les travailleurs qui ne font que défendre dignement leurs emplois.

Malgré des conditions de lutte difficiles et un rapport de force largement favorable aux patrons, les travailleurs restent debout et mènent un combat formidable. Leur résistance commune contre les capitalistes et leurs représentants politiques et médiatiques forge et aiguise leur conscience de classe. Dans la lutte, les travailleurs apprennent à ne compter que sur eux-mêmes. Ils savent qu’ils sont seuls face à la bourgeoisie et les pouvoirs immenses dont elle dispose.

Cette opposition irréductible entre patrons et ouvriers, entre oppresseurs et opprimés n’est que l’expression d’une lutte de classe contre classe. L’histoire et l’actualité la plus immédiate enseignent aux travailleurs qu’ils forment une classe particulière non seulement exploitée, mais aussi méprisée, humiliée et réprimée par la bourgeoisie. Cette oppression montre à l’évidence que nous vivons dans une société fondée sur l’antagonisme de classes. La bourgeoisie prétend partout représenter la société toute entière, alors qu’elle ne représente en fait que ses propres intérêts comme le prouve l’existence d’une autre classe sociale asservie et dominée. Les travailleurs du monde entier n’ont rien à attendre de cette société. Leur combat quotidien contre les agressions du capital est nécessaire et indispensable. Mais il ne s’agit là que des luttes contre les effets inévitables du système qui les transforme en marchandise vendable sur le marché. Les travailleurs doivent œuvrer en même temps à la transformation radicale de la société. Dans ce combat « les prolétaires n’ y ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à y gagner » écrivaient Marx et Engels dans leManifeste du Parti Communiste.

Mohamed BELAALI

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