MOI, F.HOLLANDE, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, J’AI DECIDE D’ÊTRE LE PLUS NUL ! (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)


MOI, F.HOLLANDE, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, J'AI DECIDE D'ÊTRE LE PLUS NUL ! (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr) dans REFLEXIONS PERSONNELLES 2032124_hollandearmee

(Photo: @jo_delb sur Twitter)

Moi,

Président de la République !

(Thierry LAMIREAU)

Moi, Président de la République, j’ai décidé de m’occuper seul de ma communication sans écouter les conseils de mes conseillers.

Moi, Président de la République, j’ai décidé de faire comme SARKOZY: intervenir pour tout et pour rien sur les médias.

Moi, Président de la République, je n’ai pas compris que la fonction présidentielle exige d’être discret pour être plus efficace.

Moi, Président de la République, j’ai décidé d’utiliser des armes à l’URANIUM « APPAUVRI » dans la guerre au MALI.

Moi, Président de la République, j’ai décidé d’augmenter la radioactivité dans les habitations en voulant les isoler.

Moi, Président de la République, j’ai décidé, comme SARKOZY, de MENTIR et MANIPULER à longueur de journée.

Moi, Président de la République, j’ai décidé, comme SARKOZY, de faire le CONTRAIRE de ce que j’avais promis.

Moi, Président de la République, j’ai décidé, comme SARKOZY, de dépenser sans compter les deniers de la Nation.

Moi, Président de la République, j’ai décidé, comme SARKOZY, d’être le meilleur copain des financiers.

Moi, Président de la République, j’ai décidé de laisser faire mes ministres pour mettre la pagaille dans le gouvernement.

Moi, Président de la République, j’ai décidé de ne pas être capable de donner un sens à la Nation française.

Moi, Président de la République, j’ai décidé de ménager la chèvre et le chou.

Moi, Président de la République, j’ai décidé de ne rien décider.

Moi, Président de la République, j’ai décidé que je serai au plus bas dans les sondages.

Moi, Président de la République, j’ai décidé d’être le plus NUL !

Moi, Président de la République…j’ai décidé de ne vous présenter qu’une liste non exhaustive de mes « performances » !

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 30 octobre, 2013 |1 Commentaire »

INFORMATIONS TRES IMPORTANTES ET PRECISES SUR L’URANIUM APPAUVRI: UN GENTIL PETIT CADEAU POUR LES GENERATIONS ACTUELLES ET…ETERNELLES !…POLLUER, EMPOISONNER, TUER (Compilation de plusieurs textes rares)

 Uranium « appauvri »:

Polluer

Empoisonner

Tuer

INFORMATIONS TRES IMPORTANTES ET PRECISES SUR L'URANIUM APPAUVRI: UN GENTIL PETIT CADEAU POUR LES GENERATIONS ACTUELLES ET...ETERNELLES !...POLLUER, EMPOISONNER, TUER (Compilation de plusieurs textes rares) dans REFLEXIONS PERSONNELLES aaaaaaaaa5

(21 avril 2005)

La santé mondiale au niveau pulmonaire va aller en s’affaiblissant : telle est l’opinion de plusieurs scientifiques dénonçant la présence de tonnes d’uranium dans les obus, missiles et bombes américaines qui vont exploser, et bientôt pénétrer sous forme de fines poussières radioactives insolubles, dans l’atmosphère mondiale.

On sait que la croûte terrestre contient de l’uranium et que cet uranium qui est radioactif est tenu éloigné des humains par la distance des gisements et aussi par les écrans des sols situés entre les gisements et les humains. Ces dernières décennies de nombreuses industries se sont mises à extraire l’uranium du sous-sol pour différentes raisons, et tant que l’uranium était tenu à distance des hommes, ou stocké derrière des écrans, silos en bétons notamment, ou fûts solides, cette composante radioactive du sol restait inoffensive.

Brusquement les ingénieurs militaires américains ont pensé à exploiter la forte densité de l’uranium quand il est obtenu sous forme métallique, (plus de 2 fois plus lourd que l’acier), pour l’utiliser comme perforateur de bunkers et de chars, dans les projectiles. Et effectivement les dards en uranium mis dans les projectiles, perforaient les chars et les roches, avec une facilité étonnante, dotant ainsi les Américains d’armes redoutables. Il semble cependant que l’armée américaine a, volontairement ou pas, occulté des données qui se sont avérées très nocives pour leurs propres troupes et les populations « à conquérir ».

Effectivement, en passant aux essais grandeur nature, on s’est aperçu que l’uranium contenu dans les projectiles, avait une propriété à laquelle personne ne semblait avoir songé : l’uranium métallique a la propriété de prendre spontanément feu quand il est divisé en très petites particules, et cette particularité se nomme « métal pyrophore ». A première vue, les premiers experts constatèrent le fait, mais n’y prirent pas garde. Ceci ne semblait pas contrarier les projets initiaux.

Mais dans la nature, les choses changèrent. En effet les chocs des impacts divisaient l’uranium des projectiles, et on constata la présence de milliards de particules d’uranium flottant (aérosols) dans l’atmosphère près des explosions et impacts. Les particules brûlées examinées montraient qu’elles étaient malheureusement insolubles à près de 90% du total. Comme elles flottaient aisément dans l’air, il suffisait d’un vent contraire pour que ces particules reviennent vers les canons ‘alliés’ et empoisonnent les tireurs par invasion pulmonaire.

En fait on constata que 90% de la masse d’uranium mise dans les projectiles utilisés se transformait lors des explosions en milliards de milliards de particules radioactives flottantes. Par après on constata que plus les particules flottantes étaient petites, plus elles flottaient longtemps, et qu’en dessous de la taille du micromètre ou millième de mm de diamètre, elles restaient pratiquement en suspension permanente pendant des mois, ce qui les entraînaient à des milliers de km de l’endroit où elles avaient pris naissance.
Par ailleurs, il fut constaté que des militaires engagés dans les opérations devinrent malades après leur retour à domicile, parfois après des années. Ceci alarma plusieurs chercheurs, dont le Professeur américain Durakovitch parmi les médecins militaires qui constatèrent une surcharge d’uranium dans le corps des victimes, et même la présence de métaux radioactifs qui n’étaient pas destinés à être mis dans les projectiles. L’Amérique s’opposa dès lors à Durakovitch.

Le système pulmonaire des victimes montre un affaiblissement comparable à ceux provenant de l’effondrement des défenses immunitaires. Les particules flottantes d’uranium « céramisé » par les explosions ont approché ces victimes et se sont introduites directement dans leurs poumons, les irradiant de l’intérieur par les émissions ALPHA de l’uranium : c’est l’effet interne de proximité avec irradiation directe à très courte distance des cellules pulmonaires. Suite à l’adoption des projectiles américains, il se fait que de l’uranium métallique divisé en très petits fragments sous forme de poussières, est dorénavant apte à approcher les hommes directement par voie interne, au gré des courants aériens de l’hémisphère Nord, et ainsi de nous contaminer tous progressivement, à des moments inattendus, moments pendant lesquels ces poussières uranifères flottantes strictement invisibles à l’œil pénètrent l’organisme via la respiration.

Les globules blancs, et spécialement les lymphocytes B et T, jouent un rôle essentiel dans la défense immunitaire et sont soumis aux radiations lors de leur passage dans la lymphe et les poumons. Ces leucocytes sont extrêmement sensibles aux radiations ionisantes ; des doses de 0,1 gray (10 rad) peuvent déjà bloquer la phagocytose et induire la prolifération de bactéries infectieuses. D’une façon générale, suite à une irradiation, on observe une diminution importante du nombre des globules blancs (leucopénie) et particulièrement des lymphocytes T auxiliaires.

Dès que les explosions des armes américaines à UA (uranium appauvri) parleront, la charge aérienne des poussières radioactives augmentera et il est probable que l’immunité générale du genre humain diminuera encore, laissant la place à de nouvelles maladies pulmonaires. Dans ce communiqué spécial, nous évoquons les déclarations de l’OMS qui nous apprend que nous respirons maintenant tous de l’uranium en provenance de l’air, notamment de l’uranium appauvri dans l’air.

Sur le plan civil l’uranium appauvri, du fait de sa très grande densité, fut largement utilisé pour fabriquer des masselotes d’équilibrage de gouvernes, dans les avions de ligne. Sur un avion, les ailerons sont montés en « porte-à-faux ». Ils sont soumis aux effeorts aérodynamiques, mais aussi à la pesanteur et aux accélérations (par exemple àç la force centrifuge, en virage serré). On doit donc les doter d’une masselote d’équilibrage pour qu’ils soient « au neutre » en reposant sur leur axe. Initialement ces masselotes étaient en plomb. Mais on trouva un ré-emploi de l’uranium appauvri, l’U 238 en dotant les appareils de masselotes faites de ce métal. La masse totale impliquée, dans un avion de ligne (en incluant d’autres dispositifs comme les gyroscopes) peut aller de 800 kilos à une tonne et demie. L’uranium est pyrophore (c’est à dire qu’il brûle !). Les poussières produites sont extrêmement ténues, de dix Angström à un micron. Elles peuvent donc être emportée en altitude par la moindre ascendance et parcourir des milliers de kilomètres. Les médias, totalement inconscients, ou complices, n’apportent pas à ce problème l’attention qui lui serait due, car il en va de la santé de … toute la planète.

masselotes AFGHANISTAN dans REFLEXIONS PERSONNELLES

A la suite de plusieurs crashes d’avions civils on constata des troubles de santé, un excès de cancers du poumon chez des pompiers qui étaient intervenus sur un site juste après l’impact d’un appareil. Il a été prouvé que ces affections étaient consécutives à l’inhalation d’uranium pulvérulent, venant se fixer dans les poumons. Il se passe exactement la même chose dans un impact d’avion ou d’obus. l’air se peuple de particules d’uranium de la taille d’un micron, extrêmement dommageables pour la santé. Actuellement il n’est plus question de doter des appareils nouvellement construits de masselottes en U 238, mais il subsiste le problème de toutes celles qui équipent les appareils en service dont il faut négocier le remplacement. Il faudrait impérativement effectuer le remplacement de toutes ces masselotes qui sont de véritables « bombes volantes » au plan santé.

Dans ce secteur civil comme dans le secteur militaire on agit d’abord, on réfléchit ensuite.

Depuis son apparition sur terre, l’homme était uniquement confronté aux rayons gamma en provenance de l’uranium de la croûte terrestre, et aux rayons cosmiques. Mais que depuis une décennie environ, il se trouve brusquement confronté en plus, aux rayons alpha de l’uranium du fait des contacts directs de l’uranium métallique avec nos poumons, ceci via les aérosols d’uranium métallique brûlés par les explosions des projectiles à uranium appauvri (UA) sur les champs de bataille, aérosols très petits et invisibles à l’œil, qui sont maintenant en suspension permanente dans notre atmosphère dans tout l’hémisphère nord. Nous avons déjà démontré que l’UA brûlé donne des particules radioactives flottantes qui délivrent des doses importantes et ponctuelles à l’intérieur des poumons, et nous avons calculé et publié les doses infligées aux humains qui respirent des aérosols d’UA brûlé. Comme l’OMS déclare que nous respirons maintenant tous de l’uranium y compris de l’UA, il faut trouver dans cet état de fait imposé par les USA, la source principale de la diminution de notre résistance naturelle aux maladies, via la perturbation permanente qu’infligent ces irradiations supplémentaires internes à l’ADN de nos cellules.

L’homme n’avait jamais rencontré auparavant de telles irradiations internes. Nous pensons que cette radioactivité supplémentaire interne, infligée à bout portant à nos cellules, induira l’apparition de nouvelles maladies, y compris de maladies franchissant la barrière des espèces. À notre avis, seul l’abandon immédiat de l’utilisation des armes à uranium (UA), pourrait stabiliser la situation actuelle, car il est impossible de retirer de l’atmosphère terrestre les particules radioactives flottantes qui y ont été introduites en masse. Les armes à UA sont en réalité monstrueuses, car elles frappent l’avenir génétique de toute l’humanité.

Libye:

Impact des missiles de croisière

à l’uranium appauvri

arton5998-de9d1 ARMES A L'URANIUM APPAUVRI                               (mardi 29 mars 2011)

Le soutien militaire aux putschistes de Benghazi contre le dictateur de Tripoli s’effectue au détriment des populations civiles. Environ 1 missile guidé sur 10 échappe au contrôle et s’écrase au hasard de la zone ciblée. Mais tous les missiles, qu’ils aient une tête revêtue d’uranium appauvri ou qu’ils aient uniquement leurs stabilisateurs à l’uranium appauvri polluent la zone. Ainsi, ce bombardement prétendument « humanitaire » tuera dans les années à venir des milliers de civils, indique le professeur Massimo Zucchetti.

Les questions concernant l’uranium appauvri et sa toxicité ont parfois, ces dernières années, débordé du champ de la science. L’auteur s’occupe de radioprotection depuis une vingtaine d’années et d’uranium appauvri depuis 1999. Après une expérience de publication de travaux scientifiques dans des revues, actes de colloques internationaux et conférences en Italie sur l’uranium appauvri, cet article essaie de dresser une estimation de l’impact environnemental et sur la santé de l’emploi d’uranium appauvri dans la guerre de Libye (2011). Des informations concernant son utilisation sont parues dans les organes d’information depuis le début du conflit [1].

Par ses caractéristiques physiques spécifiques, en particulier sa densité qui le rend extrêmement pénétrant, mais aussi son faible coût (l’uranium appauvri coûte à la production environ 2 $ au kilo) et la difficulté de le traiter en tant que déchet radioactif, l’uranium appauvri a trouvé d’excellentes modalités d’utilisation dans le domaine militaire.

S’il est traité de façon adéquate, l’alliage U-Ti (Uranium-Titane) constitue un matériau très efficace pour la construction de pénétrants à énergie cinétique, des barres métalliques denses qui peuvent perforer un blindage quand elles sont tirées sur lui à vitesse élevée.

Le processus de pénétration pulvérise la plus grande partie de l’uranium qui explose en fragments incandescents (combustion violente à presque 5 000° C) quand il atteint l’air de l’autre côté du blindage perforé, en en augmentant l’effet de destruction. Cette propriété est appelée pyrophoricité, c’est par exemple une caractéristique du soufre des allumettes. Donc, outre sa densité élevée, la pyrophoricité augmente l’intérêt de l’uranium appauvri dans diverses applications, en particulier comme arme incendiaire (API : Armour Piercing Incendiary, c’est-à-dire pénétrateur incendiaire de blindage).

Enfin, dans la phase d’impact sur l’objectif, la relative dureté de l’uranium appauvri (en alliage avec le titane) fournit au projectile des capacités auto-affilantes : en d’autres termes, le projectile ne « s’aplatit pas » contre le blindage qu’il doit pénétrer en formant une « tête plate » —comme le fait par exemple un projectile de plomb—, mais garde sa forme fuselée jusqu’à la fragmentation complète, sans donc perdre ses propriétés de pénétration. Sur le champ de bataille, l’uranium appauvri a été employé dans la Guerre du Golfe de 1991, pendant les bombardements OTAN/ONU sur la République Serbe de Bosnie en septembre 1995 ; sur la Yougoslavie au printemps 1999 ; dans notre siècle, pendant l’attaque contre l’Afghanistan puis, encore, en Irak en 2003. L’utilisation de dispositifs à l’uranium appauvri dans les guerres de Somalie et Bosnie centrale et centre-orientale (surtout dans de larges zones autour de Sarajevo) dans les années 1990, en Palestine et dans les polygones de tir de la compétence des forces militaires de l’OTAN, est pour le moment incomplètement documentée [2].

Parmi les armements qui emploient de l’uranium appauvri, citons aussi le missile de croisière Tomahawk dont l’utilisation pendant la guerre des Balkans du printemps 1999 —bien que non reconnue par l’OTAN— a été confirmée par ce qui a été retrouvé sur place et par des sources de l’Union européenne [3]. Par ailleurs, dans le décalogue des officiers, remis à tous les hommes en uniforme expédiés au Kosovo, se trouvaient des recommandations à suivre à la lettre, concernant la présence d’uranium appauvri sur le territoire et en particulier dans les missiles Tomahawk. L’introduction indique ceci : « Les véhicules et matériels de l’armée serbe au Kosovo peuvent constituer une menace contre la santé des militaires et des civils qui pourraient être à leur contact. Les véhicules et les équipements trouvés détruits, endommagés ou abandonnés doivent être inspectés et manipulés seulement par du personnel qualifié. Les dangers peuvent dériver de l’uranium appauvri en conséquence des dommages dus à la campagne de bombardements OTAN, relativement aux engins touchés directement ou indirectement. En outre, les collimateurs contiennent du tritium et les instruments et indicateurs peuvent être traités au vernis radioactif, dangereux pour ceux qui accèderaient à ces engins pour les inspecter ». Suivent des conseils sur comment éviter l’explosion à l’uranium appauvri. Textuellement : « Évitez tout engin ou matériel que vous suspectez avoir été frappé par des munitions contenant de l’uranium appauvri ou des missiles de croisière Tomahawk. Ne pas ramasser ou collecter des munitions à l’uranium appauvri trouvées sur le terrain. Informez immédiatement votre commandement sur l’aire que vous jugez contaminée. Où que vous soyez, délimitez la zone contaminée avec n’importe quel matériel trouvé sur place. Si vous vous trouvez dans une zone contaminée mettez, au minimum, le masque et les gants de protection. Procédez à la meilleure hygiène personnelle. Lavez fréquemment votre corps et vos vêtements ».

Les évaluations sur la quantité d’uranium appauvri utilisée dans les missiles divergent. En particulier, elles varient, selon les diverses sources, entre des valeurs autour de 3 kg jusqu’à environ 400 kg. Voir en note la compilation des diverses sources qu’on peut trouver à ce sujet, assez importante pour faire une estimation de l’impact environnemental [4].

Les démentis prévisibles sur la présence d’uranium dans ces missiles peuvent être comparés à la compilation rapportée en bas de page, ainsi qu’aux sources d’origine militaire [5].

Cette grande variabilité dans les données peut facilement être expliquée. Certains missiles de croisière sont à tête lestée à l’uranium appauvri, d’autres non. Ces autres aussi, cependant, ont de l’uranium appauvri : non pas dans la tête du missile, mais dans ses ailes, comme stabilisateur pendant le vol. Nous pouvons alors définir deux cas :

- Hypothèse haute : missile de croisière à l’uranium dans la tête du missile. Nous retenons 400 kgs d’uranium appauvri ;

- Hypothèse basse : missile de croisère qui n’a PAS d’uranium dans la tête. Nous retenons 3 kg de DU d’uranium appauvri sur les ailes.

Calcul de l’impact environnemental et sur la santé

Dans la vaste littérature consacrée par l’auteur au problème de l’uranium appauvri [6] avait déjà été abordé un calcul de contamination radioactive à l’uranium imputable aux missiles de croisière : en particulier ceux lancés contre la Bosnie en 1995. L’étude est consultable aussi sur Internet, ainsi que dans la revue scientifique Tribuna biologica e Medica [7] [8].

Si l’on reprend les modèles utilisés dans l’article cité, on peut déduire quelle est la situation sur le terrain, sur les lieux d’inhalation, avec un calcul destiné seulement à préciser si, au moins dans un cas réaliste, l’ordre de grandeur des doses en jeu ne permet pas de négliger le problème.

Considérons l’impact d’un missile de croisière Tomahawk qui porte 3 kg (meilleur cas) ou 400 kg (pire cas) d’uranium appauvri.

L’impact produit un nuage de détritus de dimension variable, après combustion violente à environ 5 000° C. Les grains de poussière sont, comme on l’a dit, composés de particules de dimensions de l’ordre du micron [0.5 - 5]. De 500 à 1 000 mètres de l’impact on peut respirer des nuages de densité suffisante pour causer des doses significatives, composées de particules qui ont une masse d’environ 0.6 à environ 5 nanogrammes (6-50 x 10-10gr.). Une estimation a été effectuée selon le code de calcul de doses GEN II [9], en négligeant les effets dus à l’incendie et en considérant seulement l’exposition pour une inhalation d’une heure due à la dispersion simple du matériau, sans considérer certains facteurs qui pourraient faire ultérieurement augmenter l’exposition. En une heure on peut inhaler des grains de poussière radioactifs provenant du nuage en quantité déjà notables.

Il convient de tenir compte du fait que de nombreux fluides-dynamiques du corps atmosphérique (direction et vitesse du vent, gradient vertical de la température, etc.) peuvent causer, dans des angles solides relativement petits, des concentrations de polluant de plusieurs ordres de grandeur supérieurs même à ceux qu’on aurait avec un calcul de dispersion uniforme, qui n’est pas compatible avec ce scénario. Le groupe critique, dans ce cas, se trouve être justement ces personnes « touchées » par le nuage de grains de poussière. Un missile qui atteint l’objectif peut prendre feu et répandre des poussières oxydées dans l’environnement, selon l’estimation des probabilités qui sera faite dans ce travail.

Environ 70 % de l’uranium appauvri contenu dans les missiles dont on suppose, étant « intelligents », qu’ils vont toujours au but, brûle. La moitié environ sont des oxydes solubles.

La granulométrie des particules constituant la poudre d’oxyde d’uranium appauvri appartient totalement aux poussières respirables, et des poussières ultrafines sont aussi créées. En particulier, le diamètre des particules est dans ce cas plus fin par rapport aux poussières d’uranium d’origine industrielle, communes dans le milieu de l’industrie nucléaire. On parle ici de la grande majorité des poussières contenue dans le range [1-10] micron, avec une partie significative de diamètre inférieur au micron.

Pour ce qui concerne le destin des poussières de DU dans le corps humain, la voie d’absorption principale est —on le sait— l’inhalation. Comme on l’a dit, une partie des poussières sont solubles et les autres sont insolubles dans les fluides corporels.

Étant données les caractéristiques des oxydes d’uranium appauvri d’origine militaire, il convient de relever de quelle manière leur comportement diffère par rapport aux poussières industrielles d’uranium. On peut en tous cas encore supposer, selon l’IRCP [10] qu’environ 60 % de ce qui est inhalé se dépose dans l’appareil respiratoire, le reste étant expiré.

On peut retenir que 25 % environ des particules de diamètre aux alentours d’1 micron sont retenues pendant une longue période dans les poumons, tandis que le reste se dépose dans les voies aériennes supérieures, passe dans l’appareil digestif et de là est éliminé pour la plus grande part à travers les voies urinaires, pendant que de petites parties vont s’accumuler dans les os. Des 25 % de microparticules restées dans les poumons, la moitié environ se comporte comme un matériau de classe M selon l’ICRP, c’est-à-dire qu’elle est soluble lentement dans les fluides corporels, alors que le reste est insoluble. Ce type de comportement et d’exposition n’a été étudié dans aucune situation précédente d’exposition à des alfas émetteurs dans les poumons, rencontrées en milieu civil. La modalité d’exposition est ainsi très différente de celles sur la base desquelles on a recueilli les équivalences doses-dommages en radioprotection.

Il n’est donc pas du tout correct —bien que cela constitue un point de référence— d’extrapoler des évaluations de risque par exposition à ce type de micropoussières radioactives depuis des données recueillies pour les mineurs d’uranium, ni même évidemment pour les personnes gravement irradiées de Hiroshima et Nagasaki. Les standards de radioprotection de l’ICRP se fondent sur ces seules expériences, et par conséquent peuvent aboutir à des sous-estimations du risque dans ce cas.

Quand on passe ensuite à d’autres types de toxicité que celle radiologique, il est alors plausible que:

- vue la composante fine et ultrafine des poussières d’uranium appauvri d’origine militaire,

- vue la toxicité chimique de l’uranium, la contamination environnementale par des oxydes d’uranium appauvri d’origine militaire ait une toxicité et chimique et radiologique : il faut évaluer l’effet synergique de ces deux composantes. En d’autres termes, la radioactivité et la toxicité chimique de l’uranium appauvri pourraient agir ensemble en créant un effet « cocktail » qui augmente ultérieurement le danger.

On fera ensuite ressortir le fait que le climat aride de la Libye favorise la dispersion dans l’air des particules d’uranium appauvri, qui pourront être respirées par des civils pendant des années. Le mécanisme principal d’exposition à moyen-long terme concerne la re-suspension de poussières et leur conséquente inhalation.

La méthodologie et les résultats relatifs à ce modèle ont déjà été publiés dans d’autres travaux de l’auteur [11] auxquels on renvoie ici. Ne sont ici mises en évidence que les applications et variations au modèle appliqué et déjà publié, et en particulier :

- le calcul d’engagement (semi vie, NdT) de dose est à 70 ans et non plus à 50 ans, selon ce qui est recommandé par l’ICRP.

- On a utilisé des données actuellement approchées sur la distribution de la population autour des points d’impact, qui tiennent aussi compte de l’utilisation principale des projectiles à l’uranium appauvri dans des zones peuplées.

Les résultats du modèle peuvent être résumées ainsi:

- CEDE (Committed effective dose equivalent) (Dose collective) : 370 mSvp in 70 y, pour 1 kg d’uranium appauvri oxydé et répandu dans l’environnement.
- CEDE annuelle maximale dans la première année (76 mSvp), puis la seconde année (47 mSvp) et la troisième (33mSvp).

- La voie d’exposition est entièrement par inhalation des poussières. Les poumons sont l’organe cible (97,5 % de la contribution à la CEDE).
- Parmi les nucléides responsables, 83 % de la CEDE l’est par U238 et 14 % par U234.

En ce qui concerne la quantité totale d’uranium appauvri oxydé répandu dans l’environnement, on part pour cette évaluation des données rapportées par la presse internationale : au premier jour de guerre, le Pentagone déclare avoir tiré avec les Britanniques 112 missiles de croisière sur le sol libyen [12]. Combien de missiles seront lancés avant la fin de la guerre ? Comme il ne nous est pas possible de le savoir, nous baserons notre hypothèse sur 1 000 missiles lancés, aussi quoi qu’il advienne le lecteur pourra facilement estimer l’impact environnement et sanitaire par une simple règle de trois en fonction du nombre exact de missiles tirés.

Si tous les missiles étaient « dépourvus » d’uranium appauvri sur leurs têtes, on aurait de toute façon une quantité de:

1000 x 3 = 3000 kg = 3 tonnes d’uranium appauvri (meilleur cas). Si tous les missiles avaient un tête à l’uranium appauvri, nous aurions une quantité jusqu’à 400 000 kg, soit 400 tonnes d’uranium appauvri.

On confrontera cette donnée avec les 10-15 tonnes d’uranium appauvri lancées au Kosovo en 1999 pour en évaluer la gravité.

Supposons qu’environ 70 % de l’uranium brûle et soit répandu dans l’environnement, arrivant ainsi à une estimation de la quantité d’oxydes d’uranium appauvri égale à environ 2,1 tonnes (meilleur cas) et 280 tonnes (pire cas).

Ceci permet d’estimer par conséquent une CEDE (dose collective) pour toute la population équivalente à:

- meilleur cas : 370 mSvp/kg x 2 100 kg = 780 Svp environ. – pire cas : 370 mSvp/kg x 280 000 kg = 104 000 Svp environ. Nous rappelons qu’il n’est pas correct —bien que cela constitue un point de référence— d’extrapoler des évaluations par exposition à ce type de micropoussières radioactives à partir des standards de radioprotection de l’ICRP, qui sont ceux adoptés par le code GEN II. Si toutefois nous appliquons aussi ici le coefficient de 6 % Sv-1 pour le risque d’apparition de tumeurs, nous obtenons environ :

- meilleur cas : environ 50 cas de tumeurs de plus, prévues en 70 ans.
- pire cas : environ 6 200 cas de tumeurs de plus, prévues en 70 ans. Conclusions

Les risques d’exposition à l’uranium appauvri de la population libyenne à la suite de l’utilisation de ce matériau dans la guerre de 2011 ont été évalués selon une approche la plus large possible, en essayant de tenir compte de certains résultats récents d’études dans ce secteur.

Ce type d’exposition n’a été étudié en aucune situation précédente d’exposition à des alphas récepteurs dans les poumons, rencontrées en milieu civil. Toutefois, l’évaluation faite des doses et du risque conséquent aux deux situations (missiles « sans uranium » ou « avec uranium ») permet de tirer certaines conclusions.

Dans le premier cas (meilleur cas) le nombre de tumeurs attendues est très exigu et absolument pas significatif du point de vue statistique. Cette difficulté statistique — comme il est presque inutile de remarquer — n’a rien à voir avec une absolution de ce type de pratique, avec son acceptation, ou moins encore avec une assertion d’importance faible, voire d’innocuité. Dans le second cas (pire cas), par contre, nous sommes face à un nombre d’apparition de tumeurs de l’ordre de plusieurs milliers. Celles-ci pourraient clairement être relevables à un niveau épidémiologique et soulèvent, sans aucun doute, une forte préoccupation.

Il convient, de ce fait, que les armées qui bombardent la Libye clarifient par des preuves certaines, et non par des assertions de commodité, la présence ou pas, et en quelles quantités, d’uranium appauvri dans leurs missiles. Dans le passé, il y a eu des « démentis officiels » de la présence d’uranium dans les missiles de croisière, mais ceux-ci provenant de milieux militaires, l’auteur se permet de les considérer, pour le moins, avec une certaine prudence.

Sur la base des données qui sont à notre disposition, les estimations sur l’évolution des cas de tumeurs dans les prochaines années en Libye, à cause de cette pratique totalement injustifiée, sont absolument préoccupantes. La discussion sur l’incidence relative de chacun des agents tératogènes utilisés dans une guerre (chimiques, radioactifs, etc.) nous semble —à un certain niveau— peu significative et même, qu’on nous le permette en conclusion, peu respectueuse d’une donnée de fait : les morts en Libye à cause de cette attaque dépassent et dépasseront de loin n’importe quel chiffre qui puisse un jour être défini comme « le prix à payer ».

Il est important, enfin, de recueillir des données et des études —et il y en a beaucoup— dans le domaine des effets des « nouvelles guerres » sur l’homme et l’environnement ; il faut montrer comment nos armes modernes, nullement chirurgicales, produisent des dommages inacceptables ; il faut étudier ce qu’ont causé, aux hommes et à l’environnement qui les ont subies, les guerres « humanitaires » à partir de 1991.

[1] « Uranio impoverito nei Tomahawk sulla Libia », Contropiano, 20 mars 2011.

[2] Zajic V.S., 1999. Review of radioactivity, « Military use and health effects of DU ; Liolos Th. E.(1999), « Assessing the risk from the Depleted Uranium Weapons used in Operation Allied Forces », Science and Global Security, Volume 8:2, pp.162 (1999) ; Bukowski, G., Lopez, D.A. and McGehee, F.M., (1993) « Uranium Battlefields Home and Abroad : Depleted Uranium Use by the U.S. Department of Defense » March 1993, pp.166, published by Citizen Alert and Rural Alliance for Military Accountability.

[3] Satu Hassi, Ministre de l’Environnement Finlandais, a envoyé une lettre à ses collègues de l’UE. Il y indique que la plus grande partie des 1 500 missiles tirés sur la Serbie, Kosovo compris, contenaient environ 3 kg chacun d’uranium appauvri. Le ministre, entre autres choses dans cette lettre, lance un appel à la Commission européenne et à ses collègues ministres de l’environnement pour prendre des initiatives en faveur du bannissement de l’UA.

[4] Sources diverses sur la présence et la quantité d’uranium appauvri dans les missiles de croisière Tomahawk :
- « Known & suspected DU weapon systems » in « Depleted Uranium weapons 2001-2002 », (Téléchargement).
- « The use of depleted uranium bullets and bombs by NATO forces in Yugoslavia ». Nadir.org, décembre 1996.
- « Alcune testi e fatti sull’uranio impoverito, sul suo uso nei balcani, sulle conseguenze sulla laute di militari e popolazione », Comitato Scienziate e Scienziati contro la guerra, 9 janvier 2001.
- « Depleted Uranium Weapons & the New World Order, International Coalition toi Ban Uranium Waepons.
- « About 100 cruise missiles fired at targets in Afghanistan (Interfax), « NATO using depleted uranium weapons » (Sunday Herald).
- « Pentagon Dirty Bombers : Depleted Uranium in the USA », par Dave Lindorff, Atlantic Free Press, 28 octobre 2009.
- « Review of Radioactivity, Military Use, and Health Effects of Depleted Uranium », par Vladimir S. Zajic, 1999.
- « Depleted uranium : Recycling death », Uranium medical research center, Progressive Review.
- « Radiation in Iraq Equals 250,000 Nagasaki Bombs », par Bob Nichols, Online Journal, 3 août 2004.
- « Depleted uranium : ethics of the silver bullet », par Iliya Pesic, Santa Clara University.

[5] « While the US Navy claims that they have replaced the MK149-2 Phalanx round with a DU penetrator by the MK149-4 Phalanx round with a tungsten penetrator (with the DU round remaining in the inventory), new types of DU ammunition are being developed for other weapons systems, such as the M919 rounds for Bradley fighting vehicles. Depleted uranium is also placed into the tips of the Tomahawk land-attack cruise missiles (TLAM) during test flights to provide weight and stability. The TLAM missile has a range of 680 nautical miles (1,260 km) and is able to carry a conventional warhead of 1000 lb. (454 kg). Older warheads were steel encased. In order to increase the missile range to 1,000 nautical miles (1,850 km), the latest Tomahawk cruise missiles carry a lighter 700 lb. (318 kg) warhead WDU-36 developed in 1993, which is encased in titanium with a depleted uranium tip. »

[6] – M. Zucchetti, ’Measurements of Radioactive Contamination in Kosovo Battlefields due to the use of Depleted Uranium Weapons By Nato Forces’’, Proc. 20th Conf. of the Nuclear Societies in Israel, Dead Sea (Israel), dec. 1999, p.282.
- M. Cristaldi, A. Di Fazio, C. Pona, A. Tarozzi, M. Zucchetti “Uranio impoverito (DU). Il suo uso nei Balcani, le sue conseguenze sul territorio e la popolazione”, Giano, n.36 (sett-dic. 2000), pp. 11-31.
- M. Zucchetti, “Caratterizzazione dell’Uranio impoverito e pericolosità per inalazione”, Giano, n.36 (sett-dic. 2000), pp. 33-44.
- M. Cristaldi P. Angeloni, F. Degrassi, F. Iannuzzelli, A. Martocchia, L. Nencini, C. Pona, S. Salerno, M. Zucchetti. “Conseguenze ambientali ed effetti patogeni dell’uso di Uranio Impoverito nei dispositivi bellici”. Tribuna Biologica e Medica, 9 (1-2), Gennaio-Giugno 2001 : 29-41.
- M. Zucchetti, “Military Use of Depleted Uranium : a Model for Assessment of Atmospheric Pollution and Health Effects in the Balkans”, 11th International Symposium on « Environmental Pollution And Its Impact On Life In The Mediterranean Region », MESAEP, Lymassol, Cyprus, October 2001, p.25.
- M. Zucchetti “Some Facts On Depleted Uranium (DU), Its Use In The Balkans And Its Effects On The Health Of Soldiers And Civilian Population”, Proc. Int. Conf. NURT2001, L’Avana (Cuba), oct. 2001, p.31.
- M. Zucchetti, M. Azzati « Environmental Pollution and Population Health Effects in the Quirra Area, Sardinia Island (Italy) », 12th International Symposium on Environmental Pollution and its Impact on Life in the Mediterranean Region, Antalya (Turkey), October 2003, p. 190, ISBN 975-288-621-3.
- M. Zucchetti, R. Chiarelli ‘Environmental Diffusion of DU. Application of Models and Codes for Assessment of Atmospheric Pollution and Health Effects’, Convegno ‘Uranio Impoverito. Stato delle Conoscenze e Prospettive di Ricerca’, Istituto Superiore di Sanità (Roma) Ottobre 2004.
- R. Chiarelli, M. Zucchetti, ‘Effetti sanitari dell’uranio impoverito in Iraq’, Convegno ‘La Prevenzione Primaria dei Tumori di Origine Professionale ed Ambientale’, Genova, Novembre 2004.
- R. Chiarelli, M. Zucchetti, ‘Applicazione di modelli e codici di dose alla popolazione alla dispersione ambientale di Uranio impoverito’, Convegno ‘La Prevenzione Primaria dei Tumori di Origine Professionale ed Ambientale’, Genova, Novembre 2004.
- M. Zucchetti, « Environmental Pollution and Population Health Effects in the Quirra Area, Sardinia Island (Italy) and the Depleted Uranium Case », J. Env. Prot. And Ecology 1, 7 (2006) 82-92.
- M. Zucchetti, “Scenari di esposizione futura In Iraq : convivere con l’uranio impoverito” in : M.Zucchetti (a cura di) “Il male invisibile sempre più visibile”, Odradek, Roma, giugno 2005, pp. 81-98.
- M. Zucchetti, “Uranio impoverito. Con elementi di radioprotezione ed utilizzo delle radiazioni ionizzanti”, CLUT, Torino, febbraio 2006. ISBN 88-7992-225-4.
- M. Zucchetti “Depleted Uranium”, European Parliament, GiethoornTen Brink bv, Meppel (Holland), 2009. ISBN 978-90-9024147-0.

[7] « Alcune testi e fatti sull’uranio impoverito, sul suo uso nei balcani, sulle conseguenze sulla laute di militari e popolazione », Comitato Scienziate e Scienziati contro la guerra, 9 janvier 2001. op. cit.

[8] Cristaldi M. et al., Conseguenze ambientali ed effetti patogeni dell’uso di Uranio Impoverito nei dispositivi bellici. Tribuna Biologica e Medica, 9 (1-2), Gennaio-Giugno 2001 : 29-41.

[9] Il s’agit d’un code élaboré dans un laboratoire étasunien, reconnu et utilisé au niveau international. Voir : B.A.Napier et al. (1990), GENII – The Hanford Environmental Radiation Dosimetry Software System, PNL-6584, Pacific Northwest Laboratories (USA). Il ne peut être utilisé dans ce cas que pour une estimation des doses d’inhalation, étant donnée la particularité du scénario examiné.

[10] IRCP, 1995. « Age-dependent Doses to Members of the Public from Intake of Radionuclides : Part 3 – Ingestion Dose Coefficients ». Publication 69 Annals of the ICRP. 25 (no 1).

[11] M. Zucchetti, ‘Caratterizzazione dell’Uranio impoverito e pericolosità per inalazione’, Giano, n.36 (sett-dic. 2000), pp. 33-44 ; R. Chiarelli, M. Zucchetti, ‘Applicazione di modelli e codici di dose alla popolazione alla dispersione ambientale di Uranio impoverito’, Convegno ‘La Prevenzione Primaria dei Tumori di Origine Professionale ed Ambientale’, Genova, Nov.2004.

[12] « U.S. Tomahawk Cruise Missiles Hit Targets in Libya », par Devin Dwyer et Luis Martinez, ABC News, 19 mars 2011.

Uranium appauvri:

Le cheval de Troie

de la guerre nucléaire

 (Leuren Moret)

 ENVIRONNEMENT

source:http://www.mindfully.org/Nucs/2004/DU-Trojan-Horse1jul04.htm

Traduction partielle de cet article:http://fr.groups.yahoo.com/group/alerte_otan/message/507

Changement de Société remercie Maurice Lecomte, qui a proposé ce texte.

« La chaleur n’est plus une fournaise

pour votre ennemi si son intensité

vous grille [vous-même] ! »

William Shakespeare (1564-1616)

L’utilisation d’armes à uranium appauvri par les Etats-Unis, défiant tous les traités internationaux, va lentement anéantir toutes les espèces sur terre y compris l’espèce humaine, et pourtant ce pays poursuit cette pratique en toute connaissance de son potentiel destructeur.

  ●●●

Depuis 1991, les Etats-Unis ont mené quatre guerres utilisant des armes à uranium appauvri, illégales sous tous les traités internationaux, conventions et accords, ainsi que sous la loi militaire américaine. L’utilisation continue de ces armes radioactives illégales, qui a déjà contaminé de vastes régions avec un faible niveau de rayonnement va continuer de contaminer d’autres parties du monde au fil du temps. C’est en effet une affaire concernant le monde entier et une question internationale. La raison profonde en est révélée en comparant les régions maintenant contaminées à l’uranium appauvri – Egypte, Moyen-Orient, Asie centrale et la moitié nord de l’Inde – aux impératifs géostratégiques américains décrits dans le livre de Zbigniew Brzezinski, Le Grand Echiquier de 1997.

RÉGION DU SUD:

«Cette immense région, déchirée par des haines tant volatiles que versatiles, entourée de puissants voisins concurrents, est susceptible d’être un champ de bataille majeur, autant pour des guerres entre États-nations, que plus probablement pour des violences ethniques et religieuses de longue durée. Que l’Inde se restreigne ou qu’elle saisisse l’opportunité d’imposer sa volonté au Pakistan affectera grandement les possibilités régionales de conflits probables. Les tensions internes entre la Turquie et l’Iran vont probablement non seulement s’aggraver, mais réduire considérablement le rôle stabilisateur que ces états sont capables de jouer dans cette région volcanique. De tels développements rendront plus difficile l’intégration de la nouvelle Asie Centrale dans la communauté internationale affectant négativement dans le même temps la sécurité sous domination US du Golfe Persique. Dans tous les cas, les US et la communauté internationale peuvent peut-être se retrouver là face à un challenge qui minimisera la récente crise de l’Ancienne Yougoslavie. »

Le fait est que les Etats-Unis et ses partenaires militaires ont « subrepticement » mené quatre guerres nucléaires en utilisant de sales bombes et de sales armes dans les pays qu’ils ont besoin de contrôler. Sous cette forme d’aérosols, l’uranium appauvri contaminera en permanence de vastes régions et détruira doucement le futur génétique des populations vivant dans ces régions où se trouvent des ressources que les Etats-Unis doivent contrôler pour établir et maintenir leur primauté.

Décrit comme le Cheval de Troie de la guerre nucléaire, l’uranium appauvri est l’arme qui continue à détruire. La demie-vie de l’uranium-238 est de 4,5 milliards d’années, l’âge de la Terre. Et, comme l’uranium-238 dégénère en sous-produits radioactifs, en quatre étapes avant de se transformer en graphite, il continue d’émettre plus de radiations à chaque étape. Il n’y a pas moyen de l’arrêter, et il n’y a pas moyen de le nettoyer. Il s’accorde avec la propre définition du Gouvernement US des Armes de Destruction Massive.

Après la formation de microscopiques et nanoscopiques particules insolubles d’oxyde d’uranium sur le champ de bataille, celles-ci restent suspendues dans l’air et voyagent autour de la Terre comme composantes radioactives de la poussière cosmique, contaminant l’environnement, tuant sans discrimination, mutilant et causant des maladies à tout ce qui vit, là où la pluie, la neige et l’humidité les prélèvent de l’atmosphère. La contamination radioactive mondiale issue des  »essais » atmosphériques équivalait alors [elle croît avec la multiplication des"essais"-explosions] à 40.000 bombes d’Hiroshima, et elle continue à contaminer l’atmosphère et la basse altitude aujourd’hui. La quantité de pollution de basse-radioactivité à l’uranium appauvri depuis 1991 est de nombreuses fois supérieure (déposée à l’intérieur du corps) aux retombées émises lors des tests atmosphériques.

Un rapport indépendant établi en 2003 par le Comité Européen sur le Risque des Radiations (ECRR) pour le Parlement Européen, déclare sur la base d’études de Tchernobyl que le risque lié à la basse radioactivité est de 100 à 1.000 fois supérieur aux estimations du Comité International pour la Protection contre les Radiations basées sur des études erronées conduites par les US. Se référant aux effets extrêmement meurtriers des radiations sur les systèmes biologiques, le Dr Rosalie Bertell, l’une des 46 experts internationaux en radiations du rapport de l’ECRR, le décrit ainsi :

« Le concept d’annihilation de l’espèce signifie une fin relativement prompte et délibérément induite de l’histoire, de la culture, de la science, de la reproduction biologique et de la mémoire. C’est l’ultime rejet humain du cadeau de la vie, un acte qui nécessite un nouveau mot pour le décrire : Omnicide. »

 « PROJET MANHATTAN 1943 »,

PLAN MODELE

pour

URANIUM APPAUVRI

Dans une note déclassifiée au Général Leslie R. Groves, datée du 30 Octobre 1943, trois des plus importants physiciens du Projet Manhattan, Dr James B. Conant, A.H .Compton et H.C. Urey, firent leurs recommandations, en tant que membres du Sous-Comité de l’Exécutif S-1, sur l’ « Usage des Matériaux Radioactifs comme Arme Militaire. » :

« Utilisé comme gaz de guerre, le matériau serait pulvérisé en particules de taille microscopique pour former de la poussière et de la fumée et mis à feu du sol par des lance projectiles, des véhicules de terrain, ou des bombes aériennes. Sous cette forme, il serait inhalé par le personnel. La quantité nécessaire pour causer la mort de la personne qui inhale le matériau est extrêmement petite… Il n’y a aucune méthode de traitement connue à de telles blessures… cela traverserait un filtre de masque à gaz standard en quantités assez grandes pour être extrêmement dommageables. »

Comme Contaminant de Terrain :

« Pour être utilisé de cette manière, le matériau radioactif devrait être répandu au sol soit par voie aérienne, soit à partir du sol, l’hypothèse étant que le territoire est contrôlé par l’ennemi. Cela reviendrait à interdire le terrain à l’un ou l’autre belligérant, sauf à exposer ce personnel là aux radiations malfaisantes…Les endroits ainsi contaminés par le matériau radioactif seraient dangereux jusqu’à ce que la lente décomposition naturelle du matériau s’effectue…pour le terrain ordinaire il n’y a aucune méthode de décontamination connue. Le développement de vêtements de protection efficaces pour le personnel ne semble pas possible. …Les réservoirs ou les puits seraient contaminés et la nourriture empoisonnée avec un effet similaire à celui résultant de l’inhalation de la poussière ou de la fumée.»

Exposition interne :

« …Les particules inférieures à 1μ [micron] se déposeraient le plus probablement dans les alvéoles où, soit elles resteraient indéfiniment, soit elles seraient absorbées par le système lymphatique ou le sang…et pourraient pénétrer le système gastro-intestinal à partir de l’eau polluée, la nourriture, ou l’air, …ou encore pourraient être prélevées des poumons ou du système gastro-intestinal par le sang et ainsi, distribuées à travers le corps. »

Les deux produits de fission et le déchet d’uranium appauvri issus du  »Projet Bombe Atomique » devaient être utilisés dans le cadre de ce plan. La nature pyrophorique de l’uranium appauvri, qui lui fait commencer sa combustion à la très basse température de sa friction dans le canon de l’arme, en fit dès le début et jusqu’à maintenant une arme à gaz radioactif idéale. Il était en outre abondamment disponible du fait que la quantité d’uranium appauvri produite était beaucoup plus grande que la quantité de produits de fission produite en 1943.

La Grande-Bretagne pensait à l’utilisation de gaz empoisonnés sur l’Irak bien avant 1991 :

« Je suis fortement favorable à l’utilisation de gaz empoisonné contre les tribus non-civilisées. L’effet moral devrait être bon…et il répandrait une vive terreur… »

(Winston Churchill commentant l’usage de gaz empoisonné contre les Irakiens après la Première Guerre Mondiale).

 DES SYSTEMES D’ARMES GUIDEES

Les armes à uranium appauvri ont été fournies en premier par les Etats-Unis à Israël pour un usage sous supervision des Etats-Unis dans la guerre du Sinaï contre les Arabes en 1973. A partir de là les US ont testé, manufacturé et vendu des systèmes d’armes à uranium appauvri à 29 pays. Un tabou international empêcha leur utilisation jusqu’en 1991, quand les US brisèrent ce tabou et les utilisèrent pour la première fois sur les champs de bataille d’Irak et du Koweït.

Les militaires US admettent utiliser des projectiles à uranium appauvri au moyen de tanks et d’avions, la présence de ces ogives de missiles et de bombes étant classifiée ou désignée comme « dense » ou «métal mystérieux ». Dai Williams, un chercheur de la Conférence Mondiale sur les Armes à l’Uranium Appauvri de 2003 a rapporté l’existence de 11 brevets pour systèmes d’armes guidées utilisant le terme «uranium appauvri » ou « métal dense », indiquant une densité ne pouvant-être que celle de l’uranium appauvri ou du tungstène pour pouvoir s’adapter aux dimensions de l’ogive.

Poids des ogives

Le poids d’une ogive inclut l’explosif (~20 %) et l’enveloppe. Le lest métallique dit « dense » ou la doublure (soupçonné d’être du DU) est évalué à 50-75 % du poids de l’ogive – nécessité de doubler la densité des versions précédentes. AUP = Pénétrateurs Avancés. S/CH = Charge Spéciale. BR = Système à Têtes Multiples. (S/CH+AUP). P = Pénétrateurs en Vieux « Métal Lourd ». © Dai Williams 2002

Source: armes à Uranium Appauvri en 2001-2002 : questions de santé professionnelle, publique et environnementale – Mystérieux Métal Cauchemardesque en Afghanistan ? Études rassemblées et sources du domaine public compilées par Dai Williams, première édition du 31 janvier 2002.

Des bombardements intensifs, des bombardements sélectifs, et l’usage fréquent de missiles et de balles à uranium appauvri sur les habitations de régions densément peuplées ont eu lieu en Irak, en Yougoslavie et en Afghanistan. La découverte en 1999 que des cratères des bombes en Yougoslavie étaient radioactifs, et qu’un missile non-explosé contenait une ogive à uranium appauvri, implique que la quantité totale d’uranium appauvri utilisée depuis 1991 a été grandement sous-estimée. Ce qui est encore plus inquiétant, est que 100% de l’uranium appauvri des bombes et missiles est vaporisé dès l’impact et immédiatement libéré dans l’atmosphère. Cette quantité peut aller jusqu’à 1,5 tonnes pour les grosses bombes. Pour les balles et les obus, la quantité vaporisée est de 40-70%, laissant des morceaux et des obus non-explosés dans l’environnement, qui seront de nouvelles sources de poussières radioactives et de contamination des eaux souterraines par le métal dissout de l’uranium appauvri, longtemps après la fin des batailles, comme rapporté par le Programme de l’ONU pour l’Environnement sur la Yougoslavie dans un rapport de 2003.

Considérant que les US ont admis avoir utilisé 34 tonnes d’uranium appauvri sous forme de balles et d’obus en Yougoslavie, et le fait que 35.000 missions de bombardements de l’OTAN y ont eu lieu en 1999, la quantité potentielle d’uranium contaminant la Yougoslavie et sa dérive transfrontalière dans les pays environnants est colossale.

En raison de maladies mystérieuses et de malformations à la naissance chez les nouveaux nés rapportées après la guerre parmi :

● des Vétérans du Golfe [et leurs familles],

● des civils dans le sud de l’Irak,

● ainsi que des maladies relatives aux radiations chez des Casques Bleus de l’ONU ayant servis en Yougoslavie,

sont apparues des inquiétudes grandissantes relatives aux effets des radiations et aux dommages causés à l’environnement et ont soulevé l’indignation internationale quant à l’utilisation d’armes radioactives par les Etats-Unis après 1991. A la réunion de 2003 des membres du Traité de Non-prolifération Nucléaire discutant le désir des Etats-Unis de maintenir leur stock d’armes nucléaires, le Major Tadatoshi AKIBA d’Hiroshima a déclaré :

« Il incombe au reste du monde…de se lever maintenant et de dire à tous nos chefs militaires que nous refusons d’être menacés ou protégés par des armes nucléaires. Nous refusons de vivre dans un monde de peur continuellement recyclée et de haine. »

 ILLEGALES

EN DROIT INTERNATIONAL

Quatre raisons pour lesquelles l’utilisation des armes à uranium appauvri viole la Convention de l’ONU des Droits de l’Homme :

TESTS de LÉGALITÉ RELATIVE aux ARMES EN DROIT INTERNATIONAL-

● TEST de TEMPORALITÉ – Les armes ne doivent pas continuer à agir une fois la bataille terminée.

● TEST ENVIRONNEMENTAL – Les armes ne doivent pas être indûment malfaisantes pour l’environnement.

● TEST de TERRITORIALITÉ– Les armes ne doivent pas agir hors du champ de bataille.

● TEST d’HUMANITÉ – Les armes ne doivent pas tuer ou blesser inhumainement.

L’avocate humanitaire de International Human Rights, Karen Parker, a déterminé que l’armement à uranium appauvri échoue aux quatre tests relatifs à la légalité des armes au regard du droit international, et que cet armement est en outre illégal sous la définition d’une arme « poison ». Grâce aux efforts continus de Karen Parker, une sous-commission de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU a déterminé en 1996 que l’uranium appauvri est une arme de destruction massive qui ne devrait pas être utilisée :

 RÉSOLUTION 1996/16 sur

L’ARRÊT de L’UTILISATION

de

L’URANIUM APPAUVRI

L’utilisation militaire de l’Uranium Appauvri viole le droit international humanitaire actuel, incluant ;

  • le principe qu’il n’y a aucun droit illimité au choix des moyens et méthodes de guerre (Art. 22 Convention VI de La Haye (HCIV) ; Art. 35 du Protocole Additionnel de Genève (GP1) ;
  • Interdiction de causer d’inutiles souffrances et des blessures superflues (Art. 23 § le HCIV ; Art. 35 §2 GP1),
  • la guerre aveugle (Art. 51 §4c et 5b GP1)
  • aussi bien que l’utilisation de poison ou d’armes empoisonnées.

Le déploiement et l’utilisation de l’Uranium Appauvri violent les principes internationaux de protection des droits humains et environnementaux. Ils contredisent le droit à la vie établi par la résolution 1996/16 de la Sous-Comission des Nations Unies relative aux droits de l’homme.

QUATRE GUERRES NUCLÉAIRES

 « Les militaires sont juste bas-du-front,stupides,

des bêtes à utilisercomme des pions dans la politique étrangère »

- Henry Kissinger-

Bien que limitée aux champs de bataille d’Irak et du Koweït, la Guerre du Golfe de 1991 a été l’une des plus toxiques et dévastatrices pour l’environnement dans l’histoire du monde. Les puits de pétrole incendiés, les bombardements de pétroliers et de puits de pétrole ayant répandu des millions de litres de pétrole dans le Golfe d’Arabie et le désert, et la dévastation des réservoirs et des équipements lourds ont détruit l’écosystème du désert. La dispersion d’au moins 340 tonnes d’armes à uranium appauvri, avec ses effets à long terme et de grande envergure ont eu et auront un effet environnemental mondial. De la fumée des incendies de pétrole a été trouvée plus tard sous forme de dépôts en Amérique du Sud, dans
l’Himalaya et à Hawaï. Les grands vents de sable annuels qui partent d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient, et d’Asie Centrale étendront rapidement la contamination radioactive dans le monde entier. L’altération des vieilles munitions à uranium appauvri des champs de bataille et autres domaines produira de nouvelles sources de contamination radioactive au fil des saisons dans les années futures. C’est ainsi que [déjà et par exemple], sous le vent de la dévastation radioactive de l’Irak, Israël souffre d’une forte augmentation des cancers du sein, des leucémies et des diabètes infantiles.

LE RAYONNEMENT

NE RESPECTE AUCUNE FRONTIÈRE,

AUCUNE CLASSE SOCIO-ÉCONOMIQUE

et AUCUNE RELIGION.

Le mépris du respect fondamental de la vie pour l’atteinte des objectifs politiques états-uniens a été décrit par des soldats américains au sol, et dans les airs, le long de la Route de la Mort en Irak en 1991.

«Les soldats irakiens sont des garçons ou des jeunes hommes. Ils présentaient un bien triste spectacle, aucune chance au combat ne leur ayant été laissée. Leurs dirigeants leurs avaient coupé les tendons d’Achille de sorte qu’ils ne pouvaient pas s’enfuir et puis les avait abandonnés. Leurs armes en mauvais état et leur peu de munitions étaient abandonnées sur place. Ils avaient faim, froid et peur. La haine que j’avais envers tout Irakien s’est dissipée. Ces personnes n’avaient rien à faire sur un champ de bataille. »

(S Hersh, New Yorker, le 22 mai 2000)

Des pilotes américains, acteurs des bombardements et mitraillages au moyen des armes à uranium appauvri, devant le recul des soldats irakiens impuissants qui avaient déjà cédé, s’écrient :

« Nous les avons grillés !… Nous avons touché le jackpot !… Une véritable chasse aux perdreaux !… L’harponnage d’un poisson dans un bocal !… Une flopée de canards apeurés sur leurs culs !… Il n’y avait juste rien de plus jouissif !… Cela a été le plus grandiose Quatorze Juillet que je n’ai jamais vu !… Ces chars faisant simplement «boom» !… Avec toute cette substance qu’ils vomissaient d’eux !… Ils sont juste devenus translucides de [leur] fusion !… C’était merveilleux !… »

(Los Angeles Times et Washington Post, tous les deux du 27 Février 1991)

Près de 700.000 vétérans de la Guerre du Golfe sont revenus aux États-Unis d’une guerre qui n’aura duré que quelques semaines. Aujourd’hui plus de 240.000 d’entre eux sont en incapacité médicale permanente, et plus de 11.000 sont morts. Une étude du Gouvernement américain sur les bébés nés après cette guerre de 251 vétérans, rapporte que 67% d’entre eux présentent de graves maladies ou de graves anomalies congénitales. Nombre sont nés sans yeux, sans oreilles, avaient des organes manquants, les doigts palmés, des disfonctionnements de la thyroïde et autres anomalies. L’uranium appauvri contenu dans le sperme des soldats a contaminé leurs femmes. De sévères anomalies congénitales ont été rapportées chez des bébés nés de civils contaminés en Irak, Yougoslavie, et Afghanistan et l’incidence et la gravité des anomalies s’accroissent avec le temps. Les femmes de Yougoslavie, d’Afghanistan et d’Irak ont maintenant peur d’avoir des enfants, et quand elles accouchent, au lieu de demander si c’est une fille ou un garçon, elles demandent « est-il normal ? »

MALADIES CONNUES INFLIGÉES

par l’ INTERNALISATION

des PARTICULES

d’URANIUM APPAUVRI

Tableau 1: Compilé par Leuren Moret à partir de ses entretiens avec des Vétérans de la guerre du Golfe et leurs familles

Consultez: http://www.xs4all.nl/~stgvisie/VISIE/du-diagnosis.html

Site: Bouclier du Désert/Tempête du désert:http://www.ushostnet.com/gulfwar/articles.htm04/1504

Les soldats ayant servi dans les véhicules de combat Bradley, où il est fréquent de s’asseoir sur les caisses de munitions empilées, munitions à uranium appauvri, sont maintenant nombreux à rapporter des cancers du rectum.

Pour la première fois, les médecins en Yougoslavie et en Irak ont annoncé l’apparition de plusieurs cancers sans rapport avec ceux développés par les patients parmi les familles qui vivent dans des zones fortement contaminées. Plus étrange encore, ils rapportent que le cancer était inconnu des générations précédentes. Le développement de cancers très rares et insolites ainsi que de malformations congénitales ont également été signalés avec une augmentation bien au-delà des normes d’avant 1991, non seulement dans les pays déchirés par la guerre, mais également dans les pays transfrontaliers voisins de la zone contaminée.

Le Dr Keith Baverstock, un conseiller expert en rayonnement qui était en charge à l’OMS, a participé à un rapport ;

(http://www.mindfully.org/Nucs/DU-Radiological-Toxicity-WHO5nov01.htm ) en novembre 2001, avertissant que les effets à long terme de l’uranium appauvri mettraient en danger les populations civiles d’Iraq, et que la sécheresse du climat augmenterait l’exposition aux minuscules particules environnantes qui seraient inhalées pendant les années à venir. L’OMS lui a refusé la permission de publier son étude, cédant à la pression de l’Agence Internationale à l’Energie Atomique. Le Dr Baverstock livra le rapport compromettant aux médias ;

(http://www.mindfully.org/Nucs/2004/DU-WHO-Suppressed22feb04.htm/ ) en février 2004. Pekka Haavisto, président de l’Unité d’Evaluation des Conflits d’après-guerre du Programme pour l’Environnement de l’ONU à Genève, a partagé l’anxiété de Baverstock à propos de l’uranium appauvri, mais ses experts n’ont pas été autorisés à se rendre en Irak pour évaluer la pollution.

 « CRAIGNEZ L’URANIUM APPAUVRI. »

– clamait G.W.Bush sur le site officiel de la Maison Blanche-

« Pendant la guerre du Golfe, les forces de la coalition ont utilisé des munitions perforantes faites en uranium appauvri, lequel est idéal dans ce cas en raison de sa grande densité. Ces dernières années, le régime Irakien a commis des efforts considérables pour promouvoir la fausse plainte que ces tirs à l’uranium appauvri des forces de la coalition avaient causé des cancers et des anomalies congénitales en Irak. L’Irak a diffusé d’horribles photos d’enfants avec des malformations de naissance et les a reliés à l’uranium appauvri. La campagne a deux atouts majeurs de propagande. »

« Uranium est un mot ayant d’effrayantes consonances dans l’esprit de la moyenne des gens, ce qui fait le mensonge est relativement facile à vendre, et l’Iraq pourrait tirer avantage d’un réseau international établi d’activistes anti-nucléaires qui ont déjà lancé leur propre campagne contre l’uranium appauvri. »
« Mais les scientifiques qui travaillent pour l’Organisation Mondiale de la Santé, le Programme Environnemental de l’ONU, et l’Union Européenne n’ont trouvé aucun effet sur la santé lié à l’exposition à l’uranium appauvri. »

La guerre US en Afghanistan a montré clairement que ce n’était pas une guerre DANS le tiers-monde, mais une guerre CONTRE le tiers-monde. En Afghanistan où on estime que 800 à 1.000 tonnes d’uranium appauvri ont été utilisées en 2001, même les Afghans sans instruction comprennent l’impact que ces armes ont eu sur leurs enfants et sur les futures générations.

« Après que les Américains aient détruit notre village et tué beaucoup d’entre nous, nous avons aussi perdu nos maisons et n’avons rien à manger. Cependant nous aurions enduré ces misères et les aurions même acceptées, si les Américains ne nous avaient pas tous condamnés à mort. Quand j’ai vu mon petit-fils naître déformé, j’ai réalisé que mes espoirs pour le futur avaient disparu pour de bon, différemment du désespoir du barbarisme Russe, même si à cette époque j’avais perdu mon fils aîné Shafiqullah. Cette fois, cependant, je sais que nous faisons partie de ce génocide invisible que l’Amérique nous a amené, une mort silencieuse de laquelle je sais que nous ne nous évaderons pas. »

(Jooma Khan de la province de Laghman, mars 2003)

En 1990, l’Autorité à l’Energie Atomique du Royaume Uni (UKAEA) écrivit un rapport avertissant de la catastrophe potentielle pour la santé et l’environnement consécutivement à l’utilisation des armes à uranium appauvri. Les effets sur la santé étaient connus depuis longtemps. Le rapport envoyé au Gouvernement du Royaume Uni avertissait, « selon leur estimation de 50 tonnes de poussière résiduelles d’uranium appauvri restantes dans  »la région », il pourrait y avoir un demi million de cancers en plus à la fin du siècle [2000] ». Les estimations relatives à la quantité d’armes à uranium appauvri utilisée en 1991, vont maintenant des 325 tonnes admises par le Pentagone, à 900 tonnes selon d’autres organismes scientifiques. Cela porterait l’estimation du nombre de cancers à 9 millions en corrélation avec la quantité utilisée pendant la guerre du Golfe de 1991. Durant la guerre du Golfe de 2003, des estimations de 2.200 tonnes ont été données – causant à peu près 22 millions de nouveaux cas de cancer. Au total, le nombre estimé de patients atteints de cancer, en utilisant les données de l’UKAEA serait de 25.250.000. En juillet 1998, la CIA estimait la population de l’Iraq aux environs de 24.683.313.

Ironiquement, la résolution 661 de l’ONU appelant à des sanctions contre l’Irak, a été signée le jour anniversaire d’Hiroshima, le 6 août 1990 !

LES PARALLÈLES

« La guerre ne peut réellement causer aucun boum économique, du moins pas directement, puisque une augmentation de richesse ne peut jamais résulter d’une destruction de biens. »
– Ludwig von Mises

Les parallèles entre l’Iraq, la Yougoslavie et l’Afghanistan sont étonnamment similaires. Les armes utilisées, les traités injustes offerts par les US, le bombardement et la destruction de l’environnement et de toutes les infrastructures. Dans chaque ville d’Irak et de Yougoslavie, la télévision et les stations de radios ont été bombardées.

Les centres éducatifs ont été ciblés, et les magasins où était vendu le matériel éducatif ont été détruits pratiquement le même jour. Pendant la durée des sanctions de l’ONU, l’Iraq n’avait même pas droit à des stylos pour les écoliers. Des vestiges culturels et des trésors historiques ont été visés et détruits dans les trois pays, une sorte de nettoyage culturel et historique, un traumatisme psychologique national collectif.

La contamination radioactive permanente et la dévastation environnementale de ces trois pays est sans précédent, s’ensuivant une énorme augmentation des cancers et des malformations congénitales suite aux attaques. Celles-ci s’amplifieront au cours du temps avec des effets inconnus dus à l’exposition chronique, à l’augmentation du niveau interne de rayonnement de la poussière d’uranium appauvri et des effets génétiques permanents transmis aux générations futures. En clair, il s’agit d’un plan de génocide depuis le début.

Fig. 3: Carte des régions, dans un rayon de 1.609 kilomètres [1.000 miles] autour de Bagdad et de l’Afghanistan, ayant été contaminées par l’uranium appauvri depuis 1991. Les poussières d’uranium appauvri seront reprises et recyclées dans toute cette région sèche, et également diffusées travers le monde. La quantité déjà présente de radiations dans l’atmosphère du fait des essais atmosphériques déjà réalisés a été multipliée par plus de 10 fois avec les radiations issues des explosions des munitions à uranium appauvri depuis 1991. En 2002, le gouvernement américain a admis que chaque personne vivant aux États-Unis entre 1957 et 1963 a été contaminée en interne par des radiations. Notez que la région contaminée correspond au «Sud» de la région mentionnée sur l’échiquier eurasien de la Fig. 1.

Qu’est-il arrivé aux droits de l’homme, aux droits de l’enfant, à la société civile et à l’humanité commune ?

Il revient aux citoyens du monde d’arrêter les guerres à uranium appauvri et les futures guerres nucléaires, responsables de dévastations irréversibles. Il ne restera que quelques générations encore épargnées avant l’effondrement de notre environnement, et après il sera trop tard. Nous ne pouvons pas être en meilleure santé que ne l’est notre environnement – nous respirons le même air, buvons la même eau, mangeons la nourriture du même sol.

« Notre patrimoine génétique de vie collective, en évolution depuis des millions d’années, a été gravement endommagé durant ces cinquante dernières années. Le temps restant pour renverser cette culture de « MOUTONS de PANURGE » nous est compté. Dans le futur, que pourrez-vous bien dire à vos petits-enfants de ce que vous aurez fait de meilleur avec votre vie pour contrer ce processus de mort ? »

(Rosalie Bertell, 1982)

 LES BUTS-MOTIFS PROFONDS:

G O D ! …No GOD! but

[Gold, Oil, Drugs][Or, Pétrole, Drogues] !

« Nous devons devenir à tout prix, sinon les propriétaires, du moins les contrôleurs à la source d’une partie significative du pétrole dont nous avons besoin. »
(Commission Britannique Royale, s’accordant à la politique de Winston Churchill envers l’Irak 1913).

« Il est clair que notre nation soit dépendante d’une grande quantité de pétrole étranger. De plus en plus de nos importations proviennent d’outre-mer.»
(Le président étasunien G.W. Bush, Beaverton, Oregon, 25 septembre 2000).

« S’ils branchent les radars nous ferons exploser leurs maudits SAMs (missiles à décollage vertical). Ils savent que nous possédons leur pays. Nous possédons leur espace aérien… Nous dictons leur manière de vivre et de parler. Et c’est ce qu’il y a de grand dans l’Amérique d’aujourd’hui. C’est une bonne chose, spécialement quand il y a là-bas, beaucoup de ce pétrole dont on a besoin. »
(Général étasunien William Looney en 1999, se référant à l’Irak).

Il y a des millions d’années, avant que l’Inde n’entre en collision avec le continent Eurasien provoquant l’érection de l’Himalaya, l’antique et peu profonde mer Téthys s’étendait de l’Atlantique à ce qui est maintenant la Méditerranée, la mer Noire, Caspiennes et d’Aral. De riches gisements de pétrole se situent maintenant là où la vie antique a accumulé et  »cuit » dans des conditions adéquates de grands gisements anciens de sédiments. Bien avant 1991, Unocal en Afghanistan, Amoco en Yougoslavie et diverses autres compagnies pétrolières étaient intéressées par les gisements de pétrole de l’Irak, ayant conduit une vaste exploration pour aboutir à la caractérisation des gisements de pétrole dans les régions asiatiques du Centre et Moyen-Orient, y compris la moitié du nord de l’Inde.

La Grande-Bretagne a maintenu un grand intérêt pour les gisements de pétrole du Moyen-Orient pendant un siècle et a été l’associée militaire le plus loyal des Etats-Unis depuis la première guerre à l’uranium appauvri de 1991 en Irak. L’Allemagne, un autre partenaire militaire en Yougoslavie des forces maintenant en Afghanistan, a été un des bénéficiaires économiques majeurs de l’éclatement de la Yougoslavie et la colonisation des Balkans.

Les intérêts américains en Yougoslavie avaient beaucoup à voir avec la construction du pipeline d’Asie centrale vers les ports en eau chaude méditerranéens de Yougoslavie. Un partenaire silencieux et caché des Etats-Unis est le Japon. Il a fourni de grandes quantités de liquidités pour financer l’opération de 1991 en Irak et les guerres yougoslaves de 1995/99, ainsi qu’une aide supplémentaire en Afghanistan en fournissant non seulement de la trésorerie, mais le carburant pour la guerre, des navires de guerre sous l’égide des forces japonaises d’autodéfense dans l’Océan Indien. Nippon Steel, Mitsubishi, et Halliburton sont maintenant des associés dans un projet d’oléoduc en Asie centrale. En 2004, malgré l’opposition de ses citoyens, le gouvernement japonais a envoyé des forces d’autodéfense en Irak pour la «reconstruction». Cette mesure prise par le gouvernement japonais de placer des troupes sur le terrain dans une zone de guerre, mènera à l’annulation de l’article 9 de la Constitution japonaise, qui interdit à jamais que le Japon puisse se livrer à une agression militaire.

 LE TRIANGLE DE FER

(tout sous un même toit) :

ARMÉE, GRANDES ENTREPRISES, POLITIQUE 

La liberté d’une démocratie n’est plus garantie si le peuple tolère la croissance d’un pouvoir privé au point où il devient plus fort que leur État démocratique lui-même. Cet état est, dans son essence, le fascisme – quand un individu, un groupe, ou tout pouvoir privé a pris le contrôle du gouvernement.

  • Franklin Delano Roosevelt

Mais qu’est-ce que le pétrole, les alliés partenaires militaires, les guerres à l’uranium appauvri, et la politique étrangère américaine ont à faire avec les armes nucléaires? La réponse m’est venue en 1991 lorsque je suis devenu un dénonciateur au Laboratoire des Armes Nucléaires de Livermore, près de San Francisco, en Californie. Richard Berta, l’inspecteur régional de l’Ouest pour le ministère de l’Énergie, m’a dit ; « Le Pentagone existe pour les compagnies pétrolières … et les laboratoires d’armes nucléaires existent pour le Pentagone. »

L’uranium appauvri a été utilisé à partir de 1991, pour trois raisons:

● Pour tester les effets radio-biologiques des armes nucléaires de la 4èmegénération, qui sont encore en cours de développement.

● Pour flouter, flouer et briser la distinction entre armes conventionnelles et nucléaires.

● Pour rendre plus facile la réintroduction des armes nucléaires dans l’arsenal militaire américain.

Aujourd’hui, les Etats-Unis sont les premiers dans la recherche et le développement de la production d’armes nucléaire de la quatrième génération, suivis par le Japon et l’Allemagne à égalité au second rang, tandis que la Russie et d’autres pays suivent.

Le Groupe Carlyle, une des plus grosses société privée en capitaux propres, la 12ème plus grande affaire de défense ayant une marge bénéficiaire énorme est « un arrangement » d’affaires entre les familles Bush, Ben Laden, des Saoudiens riches, l’ancien Premier Ministre britannique John Major, James Baker III, Afsaneh Masheyekhi, Frank Carlucci, Colin Powell, d’autres anciens administrateurs du gouvernement américain et la fille de Madeleine Albright. Le Groupe Carlyle est le »gardien »de la communauté des investisseurs saoudiens. Il possède 70% de Lockheed Martin Marietta, le plus grand entrepreneur militaire des États-Unis et du fait que Carlyle est privée, n’a aucun contrôle ni responsabilité quelle qu’elle soit.Un journaliste se compare à  »un chien dans un jeu de quilles » pour décrire sa démarche de compréhension ou d’enquête sur le Groupe Carlyle, comme quelque chose  »ressemblant à une partie de boxe avec un fantôme ». Le Groupe engage comme lobbyistes les meilleurs politiciens connus du monde entier, afin d’influencer la politique de guerre, et en privé, tirer profit de leurs précédentes politiques publiques. Le conflit d’intérêts est évident : le Président George W. Bush, comme son père l’ancien Président George Bush, crée des guerres à l’échelle mondiale afin d’alimenter le marché des armes et monnayer la « protection » états-unienne. Lockheed Martin Marietta possède maintenant les Laboratoires Sandia, un entrepreneur privé fabricant les détonateurs des armes nucléaires, qui se sont installés le plus facilement du monde de l’autre côté de la rue Los Alamos où les Laboratoires nationaux Livermore fabriquent les bombes nucléaires. C’est un membre du corps professoral qui organisera un  »Comité du Ruban Bleu » qui désignera l’institution choisie pour l’attribution du contrat, soit l’université du Texas.

Lors de la réunion de mai 2003 de l’Université des Administrateurs/Régents de Californie que j’ai suivie, l’Amiral Linton Brooks était présent comme nouveau responsable du programme d’armes nucléaires sous le Ministère de l’Energie. Celui-ci a informé le Lieutenant Gouverneur Cruz Bustamante et les Administrateurs/Régents de l’Université de Californie que le contrat de gestion avec les laboratoires d’armes nucléaires qui était tenu de manière incontestable par l’Université de Californie depuis plus de 60 ans, serait soumis à l’offre concurrentielle en 2005. Cette privatisation et le transfert du contrat de gestion du programme d’armes nucléaires des Etats-Unis mettront le contrôle de ce programme américain auprès du groupe Carlyle. La relation incestueuse entre le gouvernement américain, les entreprises privées, et les familles Bush et Ben Laden fournit beaucoup de réponses aux questions qui subsistent dans tous les esprits au sujet de nombreuses décisions semblant incongrues et des politiques mises en œuvre.

Leuren Moret a travaillé dans deux laboratoires d’armes nucléaires des États-Unis à titre de géoscientifique. En 1991, elle devient une dénonciatrice dans le laboratoire d’armes nucléaires de Livermore. Elle a depuis travaillé en tant que citoyenne de la science indépendante et spécialiste des rayonnements dans les communautés du monde entier, et a contribué à la sous-commission d’enquête sur l’uranium appauvri de l’ONU. Ses recherches sur les effets environnementaux et la santé publique du faible niveau de rayonnement provenant des retombées des essais atmosphériques, des centrales nucléaires, et de l’armement à uranium appauvri, est disponible sur Internet et au ; http://www.mindfully.org

En 2003, elle a témoigné devant le Tribunal Pénal International pour l’Afghanistan tenu au Japon, et est intervenue à la Conférence mondiale sur les armes à uranium appauvri à Hambourg, en Allemagne, et devant la Cour mondiale des femmes au Forum social mondial à Bombay, en Inde en Janvier 2004. Elle est un éditrice et Contributrice de GLOBAL OUTLOOK-PERSPECTIVES MONDIALES-, commissaire à l’environnement de la ville de Berkeley, et présidente sortante de l’Association pour les femmes géoscientifiques.

Pour en savoir plus, aller sur Mindfully.org par Leuren Moret :http://www.mindfully.org/

Sites web:

● Tribunal Pénal International pour l’Opinion Ècrite sur l’Afghanistan. Juge N. Bhagwat : aussi http://www.traprockpeace.org/tokyo_trial_13march04.doc

● Question 11: Qu’est-ce que le gouvernement américain sait sur l’uranium appauvri : http://traprockpeace.org/moret_25nov03.pdf

● Conférence Mondiale sur les armes à uranium appauvri :http://www.uraniumweaponsconference.de/

● Rayonnement et projets de santé publique: http://www.radiation.org

● «Une comparaison des effets à retardement de la radiobiologie de l’uranium appauvri à l’encontre de la quatrième génération d’armes nucléaires » par A. Gsponer, J.-P. Hurni, et B. Vitale, 4ème Conférence internationale de la Société Nucléaire yougoslave, Belgrade, du 4 Septembre au 30 Octobre 2002.http://arXiv.org/abs/physics/0210071

● «Les armes nucléaires de quatrième génération: les principes physiques des explosifs thermonucléaires, fusion par confinement inertiel, et la quête d’armes nucléaires de quatrième génération » par André Gsponer et Jean-Pierre Hurnihttp://www.inesap.org/publ_tech01.htm

● 54 minutesde télévision néerlandaiseVPRO »Carlyle Group » documentaire surInternet: http://www.vpro.nl/info/tegenlicht/index.shtml?7738514+7738518+7738520+11838857

○ Documentaire vidéoPlayer surle groupe Carlyle, par VPROhollandaise[vidéode 500 kbpsréelle]la télévision ; http://cgi.omroep.nl/cgi-bin/streams?/tv/vpro/tegenlicht/bb.20030516.rm?title=Bekijk%20de%20uitzending%20DE%20IJZEREN%20DRIEHOEK%20in%20%20realvideo%20BREEDBAND%20tot%20500%20kbs

○ Documentaire vidéoPlayer surle groupe Carlyle, parVPROtélévisionhollandaise[100kbpsréel de la vidéo] ; http://cgi.omroep.nl/cgi-bin/streams?/tv/vpro/tegenlicht/sb.20030516.rm?title=Bekijk%20de%20uitzending%20DE%20IJZEREN%20DRIEHOEK%20in%20realvideo%20SMALBAND%20tot%20100%20kbs

○ Vue d’ensembledocumentaire -Animation Flashinteractive -avec des liens versles biographies et lesarticles(néerlandais) etdes sections spécifiques devidéo ;http://www.vpro.nl/info/tegenlicht/carlyle/
○ Traduction anglaise del’introductionde la traductionnéerlandaise desdeuxpremièresminutesde ce programme.

La guerre en Irak est terminée.

Les décombres encore fumants, 

alors que lespremiers bulldozers 

sont déjà dans le pays.

Après que les forces de la coalition ont détruit Bagdad, ce sont aujourd’hui principalement des sociétés américaines qui sont à reconstruire l’Irak.

Un point intéressant est que ces entreprises ont généralement des gens parmi ceux qu’il salarient qui ont été des politiciens. Est-ce un conflit d’intérêts ou une nouvelle manière (mondialisée) de faire des affaires ?

Une des sociétés qui fonctionnent de cette manière est Carlyle Group. Sur leur listing de paies sont des gens comme George Bush (père), M. James Baker III et l’ancien Premier ministre John Major.

Carlyle Group est une banque privée d’investissement qui n’attire pas souvent l’attention du public, mais il est un des plus grands investisseurs américains (ndlr: Etats-Unis) dans l’industrie de la défense, les télécoms, les biens et les services financiers.

Qu’est le Carlyle Group? Qui sont les personnes derrière ce nom ? Et combien de puissants regroupe Carlyle ?

● Perspectives mondiales: http://www.globalresearch.de

Une réponse intéressante. . .

– Original Message —–

De: « Leuren Moret » <leurenmoret@yahoo.com>
Pour: <[de l'armée américaine Col Special Ops Béret Vert]>
Sent: Wednesday, 16 Juin, 2004 00:56
Sujet: Re: traîtrise et trahison

Salut Jean – Voici un article qui sort en Juillet au World Affairs Journal. Pouvez-vous s’il vous plaît me dire ce que vous en pensez et d’où et qui pourrait venir la décision d’utiliser l’UA sur le monde arabe ? Il me semble que c’était dans les années 1970.

Leuren

—– Réponse —–

De: <[de l'armée américaine Col Special Ops Béret Vert]>
Pour: «Leuren Moret » <leurenmoret@yahoo.com>
Sujet: Re: traîtrise et trahison
Date: Wed, 16 juin 2004 11:10:01 -0700

Salut Leuren,

Votre rapport est très complet et convaincant.

On peut se poser la question. Qui et pourquoi prendre la responsabilité de la décision de créer un espace de déni couvrant le monde arabe.

Il semble crédible que la décision d’isoler les zones arabes occupées du monde a été et est intentionnelle dans le but express de contrôler le flux de pétrole de la Russie, à travers la zone mi-Est de l’Afghanistan et de l’Irak (avec extension éventuelle à la Syrie, l’Iran, l’Afrique du Nord et l’Arabie Saoudite) tout en détruisant la population actuelle pour empêcher la résistance.

Les morts dans la zone contestée comme résultat direct de l’UA est, à mon avis, le moyen secret par lequel le contrôle sur ces terres sera accompli.

Les systèmes en matière de développement visent à finalement offrir un contrôle automatisé des mécanismes de production du pétrole et la réduction au minimum de l’exposition humaine pour l’entretien. L’observation à partir de la haute altitude contrôlera la menace de sabotage à l’image de la façon perfectionnée de sécuriser la zone 51 au Nevada.

D’où vient l’idée de ce scénario ? Les empreintes digitales de Henry Kissinger sont sur ce projet. Le Groupe Carlyle est en position idéale pour mener à bien la conception de Henry.

Prenez par exemple l’exposition de l’action génocidaire de Kissinger ayant configuré plus de 3.000 bombardements secrets de B-52 (en utilisant plusieurs aéronefs) sur le Cambodge (1969-1972) comme écrit dans le livre « Side Show« . Le B-52 décollait de Guam avec les objectifs assignés pour le Nord et le Sud-Vietnam et ne recevait qu’en vol les modifications des coordonnées des cibles au Cambodge. Seul le pilote et le navigateur étaient au courant des changements de commandement, de par leur conception de garder le bombardement du Cambodge compartimenté des autres membres d’équipage afin de minimiser la compromission dans ces actes illégaux de guerre à un pays neutre. Cela concorde et se raccorde avec l’attaque secrète à l’UA sur le monde arabe. Cela en fournit aussi la raison pour les Etats-Unis. L’Air Force a couru après 750 bombes pendant la guerre du Vietnam. Ceci donne aussi une explication convaincante quant à la déviation de la guerre contre le terrorisme qui a commencé en Afghanistan pour être orientée ensuite, sans justification vers l’Irak, coupant ainsi les ressources disponibles de poursuivre Ben Laden et les bastions Al-Qaïda en Afghanistan. Il est maintenant évident que les Etats-Unis ne voulaient que donner l’apparencede courir aprèsBen Ladendepuis qu’ilfait partie intégrantedu groupe Carlyle. Ce sont des«sourceset méthodes»qui doivent être conservéscompartimentéespour désemparer et préserver l’ignorance.

Les citations d’Henry concernant les militaires sont [révélatrices] ; « ce sont des bestiaux stupides ». Mais, la encore et de nouveau, excepté la direction militaire, l’existence des hommes est considérée comme « actif consommable ».

Il aurait fait un merveilleux nazi. Là-bas avec Goebbels, Eichmann, Erlichman, Haldeman, et Rumsfeld et Wolfowitz.

Nous sommes certainement devenus Nation Agresseur. Je crains que nous payions chèrement pour l’avidité criminelle de ceux qui sont responsables.

Je vais attendre jusqu’à ce que votre matériel soit publié avant de les transmettre aux parties intéressées.

Curieusement, c’est le cheval de Troie à l’intérieur d’un bouclier qui était l’emblème des Bérets Verts du 10ème groupe des forces spéciales en Allemagne dans les années cinquante et soixante, … qui a été mon premier contact avec la pensée diabolique et les «sources et méthodes» de l’Agence.

Bien à vous.

John

Uranium appauvri:

Le rapport qui accuse

Un scientifique français, expert auprès des Nations Unies, a évalué les risques pour la santé des populations et des soldats américains après la mise en œuvre d’armements à base d’uranium appauvri au mois de mars 2003.

En avril 2003, au cours d’une réunion de consultants d’IBM Conseil à Genève, un avocat américain, sur le point d’ouvrir un bureau pour la reconstruction de l’Irak dans la ville suisse, propose à Jean-François Fechino de réaliser une évaluation des risques environnementaux et de santé humaine à la suite de la mise en œuvre d’armements à base d’uranium appauvri. Intervenant pour le compte du Programme des Nations Unies pour l’environnement, ce dernier mènera plus d’une année de mission sur ce dossier. Il rédige en 2004 un rapport de 120 pages, dont nous publions ci-dessous des extraits. Comme on le verra, il contredit largement le concept de “guerre propre” mis en avant par la Maison Blanche et l’armée américaine, et conteste la notion de “dégâts collatéraux”.

L’auteur souligne l’ambivalence des motivations américaines dans la commande de ce rapport à un expert indépendant : “D’un côté, [la présidence américaine] souhaitait obtenir des résultats sur le terrain pour éviter que de jeunes Américains ne reviennent avec des maladies identiques à celles de la première guerre du Golfe, mais surtout pour éviter toute campagne de presse qui accuserait l’Administration et son équipe dirigeante de négligences ou d’un usage d’armements prohibés par les lois internationales [...]. D’un autre côté, cette même équipe espérait étouffer au maximum les dégâts occasionnés par l’usage de ces armements en se retranchant systématiquement derrière les rapports des experts [...] pour continuer à édulcorer voire occulter les dangers réels de ces armements.” (…)

Dans un conflit qui a probablement déjà fait un million de morts civils et qui n’est pas achevé, que pèsent ces prophéties ? Les pathologies subies par les anciens de la guerre du Vietnam ou par ceux de la première guerre du Golfe en 1991, comme par les militaires français témoins des essais nucléaires en Algérie en 1960, soulignent tragiquement l’intérêt d’un tel document. II s’agit à la fois d’un grave problème de santé et d’un immense problème économique en raison des suites juridiques prévisibles. Il s’agit enfin d’une question de démocratie face au silence et aux dénégations des autorités américaines.

L’uranium appauvri n’est pas inoffensif…

“Les zones expertisées jusqu’alors n’ont jamais connu un engagement aussi massif qu’en Irak, avec une utilisation en zone urbaine d’armements extrêmement dangereux pour la santé. Cependant, et quoi qu’il en soit, si l’uranium appauvri est « estimé 40 % moins contaminant que l’uranium naturel », cela signifie que les 60 % qui restent sont des matières radioactives contaminatrices !” [...]
“La dernière intervention militaire en Irak, qui se prolonge encore actuellement, a infligé et continue d’infliger, entre autres choses, des dommages inestimables à l’endroit de l’environnement, de la faune et de la flore, sans compter tous les effets néfastes pour la santé de l’homme, à court, moyen et très long terme.”
“Cette guerre est une violation caractérisée de la Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement, qui stipule que “les opérations de guerre qui ont un effet destructeur sur le développement durable et sur la protection de l’environnement [...] sont du ressort des lois internationales et doivent faire l’objet de contrôle””. (…)

Des pathologies graves

“Les études menées à partir des examens des vétérans de la guerre du Golfe de 1991 indiquent qu’en moyenne ces vétérans ont absorbé une dose de 0,34 milligramme d’uranium appauvri. Cette contamination est absorbée définitivement par les tissus pulmonaires, sous formes de corpuscules.” […]
“Aussi, que ce soit par un bombardement direct ou la création de radicaux libres, les dommages causés aux cellules, les coupures chromosomiques, les altérations de l’ADN (tout cela ayant été observé en laboratoire lors de tests) et leurs conséquences (cancer, lymphomes, leucémie, stérilité, malformations fœtales…) sont irréversibles et conséquentes.” […]
“La reconnaissance des maladies officielles, de maladies type cancers, leucémies, etc., ainsi que l’attribution aux poussières d’uranium appauvri de malformations congénitales, n’est pas seulement un problème d’éthique médicale ou humanitaire. C’est avant tout une question économique.”
“Une telle reconnaissance par les gouvernements belligérants aurait des effets financiers « dramatiquement insupportables ». Ils seraient dans l’obligation de rétribuer des pensions et de verser des compensations financières tellement importantes que les budgets nationaux ne suffiraient pas.”
“Une telle reconnaissance entraînerait aussi, certainement, des conséquences pour l’industrie nucléaire et celle de l’armement. Or, l’énoncé de ces seules contraintes montre que cette reconnaissance est impossible à réaliser, ni même à envisager. De ce fait, lorsque l’OMS a demandé un complément de mission pour mettre en place une étude épidémiologique, face à l’ampleur de la tâche, il devenait évident que cette demande semblait tenir plus de la « diplomatie » que du réalisme d’une véritable et réelle prise en compte de la santé des populations civiles.” (…)

Briser le silence

“Devant l’accumulation de ces informations, plus horribles les unes que les autres, il est difficile de conserver un simple devoir de réserve, objectif. Lors de ce travail [...], il m’est très vite apparu que les plus hautes autorités américaines, anglaises et internationales connaissaient l’exactitude de la situation mais qu’elles continuaient à se retrancher derrière les rapports lénifiants des experts et scientifiques.” (…)

“Ce que les experts internationaux omettent de dire, c’est que cet uranium, appauvri en isotopes estimés « dangereux », a d’abord été concentré (ce que la nature ne fait jamais), et, malheureusement, cet uranium est aussi « pollué » par des isotopes non naturels car il est trop souvent issu des filières de retraitement. Ainsi, la donne change du tout au tout, et les dégâts occasionnés par ces armements sont irréversibles et présents pour des siècles et des siècles dans la nature.”
“Cette remise en cause du jugement des experts est aussi une remise en cause de l’ensemble de la filière du nucléaire, de l’armement, et laisse la porte ouverte à toute une série d’attaques en justice… C’est certainement pourquoi une véritable reconnaissance des problèmes liés à la contamination de l’air, des sols, des plantes, des eaux (surface et souterraines), des problèmes liés à l’inhalation ou à l’ingestion de poussières chargées d’uranium (même) appauvri ne peut sembler possible tant les enjeux sont inimaginables.” (…)

Les dénégations officielles

“Reconnaître officiellement et explicitement que l’usage de ces armements pouvait présenter des dangers pour la santé des populations civiles, c’était bien reconnaître que les soldats pouvaient être concernés, et, dès alors, c’était ouvrir la voie à des demandes de pensions pour invalidité, suite à une contamination. Cette reconnaissance risquait alors d’induire des coûts exorbitants et incompatibles avec les budgets consacrés aux vétérans. Indépendamment des militaires, une telle reconnaissance induisait aussi des demandes d’indemnisation de la part de populations civiles, voire l’ouverture de (nombreux et) spectaculaires procès. Enfin, par extrapolation, une telle reconnaissance induisait aussi une remise en cause de la mécanique bien huilée qu’est le secteur nucléaire (civil et militaire), et aurait créé une brèche dans le système que les experts, les scientifiques et les gouvernements protègent de tout leur poids.”

Manon Besse et Maïram Guissé
Source: Politis du 17 juillet 2008

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 6 octobre, 2013 |Pas de commentaires »

SI LES ANCIENS DE L’ENA À LA TÊTE DE L’ETAT ETAIENT DOUES…CELA SE SAURAIT ! (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

A l’ENA…

on est très doué !

(Thierry LAMIREAU)

Si les anciens de l’ENA étaient doués…cela se saurait !

On ne peut rien attendre de ces gens là.

Si un particulier gérait son compte comme le font ces politiques

de « haut vol » pour la France…

cela ferait un moment qu’il serait en taule…
SI LES ANCIENS DE L'ENA À LA TÊTE DE L'ETAT ETAIENT DOUES...CELA SE SAURAIT ! (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr) dans REFLEXIONS PERSONNELLES ane_ena

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 6 octobre, 2013 |Pas de commentaires »

ANGELA MERKEL ET LE « MODELE » ALLEMAND: LES ELECTEURS OUTRE-RHIN SONT-ILS MASOCHISTES ? (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie)

Le « modèle » allemand pour la FRANCE ?

Non, DANKE !

ANGELA MERKEL ET LE

Photo: MERKEL découvre le nouveau monde. Vision humoristique de la chancelière.

(Thierry LAMIREAU)

Angela MERKEL est à nouveau élue, quelle chance !

Quelle chance pour qui d’ailleurs ?…

Les allemands seraient-ils de réels masochistes ?

Car enfin, le « modèle » allemand que l’on voudrait refiler aux français c’est:

Certes quelques emplois mieux payés mais surtout 22% des salariés gagnant 400 euros et une paupérisation galopante de la population !

Une catastrophe sociale s’annonce en Allemagne et HOLLANDE comme SARKOZY voudraient nous donner ce petit « cadeau » !

Quel merveilleux « modèle » hérité de la chute du mur de BERLIN !

Non, DANKE, vous pouvez vous garder votre « modèle » MINABLE chère ANGELA !

C’est une HONTE pour la DIGNITE HUMAINE !

Thierry LAMIREAU

lesoufflecestmavie.unblog.fr

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 23 septembre, 2013 |Pas de commentaires »

CLAUDE GUEANT VIENT D’AVOIR UN MALAISE CARDIAQUE CHEZ LUI: OH NON !…C’EST UN PEU TROP TÔT POUR VOUS EN ALLER CHER AMI ! (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

Claude GUEANT:

CLAUDE GUEANT VIENT D'AVOIR UN MALAISE CARDIAQUE CHEZ LUI: OH NON !...C'EST UN PEU TROP TÔT POUR VOUS EN ALLER CHER AMI ! (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr) dans REFLEXIONS PERSONNELLES aaaaaaa6

Un malaise cardiaque chez lui,

Il fait toujours les choses en douce !

(Thierry LAMIREAU)

Cher Monsieur GUEANT, ne partez pas si vite, restez encore un peu avec nous.

Vous devez avoir tellement de choses encore à nous dire et surtout à avouer à la justice !

Remettez-vous au plus vite, on vous adore…

Vos mensonges sont si touchants.

Non, laissez-nous encore le temps d’apprécier votre vie politique passée, c’est si riche et si charmant !

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 25 juillet, 2013 |Pas de commentaires »

LA GAUCHE OU LA DROITE ?…MERCI POUR VOTRE CONFIANCE !

La gauche ou la droite ?

Merci pour votre confiance !

LA GAUCHE OU LA DROITE ?...MERCI POUR VOTRE CONFIANCE ! dans REFLEXIONS PERSONNELLES la-gauche-ou-la-droite

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 8 juillet, 2013 |Pas de commentaires »

FRANCE: LES COMPTES DE CAMPAGNE DE SARKOZY INVALIDES !…UNE BONNE PETITE CLAQUE AUX VOLEURS DE LA REPUBLIQUE. (ATS / Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

France:

FRANCE: LES COMPTES DE CAMPAGNE DE SARKOZY INVALIDES !...UNE BONNE PETITE CLAQUE AUX VOLEURS DE LA REPUBLIQUE. (ATS / Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr) dans REFLEXIONS PERSONNELLES aaaaaaa

Les comptes de campagne de Sarkozy invalidés

Le Conseil Constitutionnel a rejeté les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour l’élection présidentielle de 2012. Cette décision plonge l’UMP dans une crise financière aiguë.

La Commission Nationale des Comptes de Campagne et des Financements Politiques (CNCCFP) avait invalidé en décembre 2012 les comptes de campagne de l’ancien président pour l’élection présidentielle de 2012, estimant qu’il avait dépassé le plafond autorisé de plus de 300 000 euros.

Elle jugeait que les dépenses liées à certains déplacements présidentiels devaient être imputées au candidat. Nicolas Sarkozy avait déclaré pour 21 339 664 euros de dépenses, la commission comptabilisait 22 509 000 euros.

Précédent sous la Ve République

Saisi le 10 janvier 2013 par Nicolas Sarkozy, qui contestait le chiffrage de la CNCCFP, le Conseil Constitutionnel, juge suprême de l’élection présidentielle, a confirmé le rejet des comptes, créant un précédent sous la Ve République. Membre de droit du Conseil Constitutionnel, Nicolas Sarkozy, qui n’a pas participé au délibéré sur ce dossier, a annoncé sa démission du Conseil Constitutionnel suite à cette décision.

La Commission des Comptes de Campagne avait réintégré des dépenses antérieures au 15 février 2012, jour de la déclaration de candidature de Nicolas Sarkozy, ce qui entraînait un dépassement du plafond autorisé pour les candidats du second tour -22 509 000 euros (décret novembre 2011)- et donc un rejet de ses comptes.

Le rejet privait l’UMP, qui avait avancé les fonds, de la subvention de quelque 11 millions d’euros de l’Etat au titre du remboursement des frais de campagne à hauteur de 47,5% des frais engagés, soit 10 691 775 euros en vertu de la loi organique de février 2012.

(ats / 04.07.2013 19h20)

COMMENTAIRE:

(Le Souffle c’est ma Vie / Thierry LAMIREAU)

La politique c’est comme le Tour de France: pour arriver le premier il faut tricher !

Et l’on remarque souvent, dans les deux cas,  que les manières utilisées se rapprochent très fortement de techniques mafieuses.

Comme quelques autres, SARKOZY conteste certaines juridictions et institutions alors qu’il en était le garant auparavant !

Il ne faut donc pas s’étonner que quelques petits filous aient l’envie profonde de s’essayer à ce « sport favori » de l’arnaque.

Voir SARKOZY, COPE et des membres de l’UMP demander l’aide financière du peuple est pour le moins pitoyable, misérable et très comique.

Ils ont trempé leurs mains et leurs esprits dans la MERDE…qu’ils y restent !

D’ailleurs, à mes yeux, il est tout à fait choquant que des partis politiques touchent de l’argent de l’Etat, donc des citoyens.

Magouilles pour magouilles, que les partis se débrouillent pour trouver leur fric.

Au moins, ainsi, l’on saurait qu’ils trempent tous dans la honte pour trouver l’argent…

Thierry LAMIREAU

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 7 juillet, 2013 |Pas de commentaires »

NSA: LES ETATS-UNIS ECOUTENT LE MONDE ENTIER…CE N’EST PAS UN SCOOP ! + ALBUM DE FAMILLE DE LA NSA (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr + bigbrowser.blog.lemonde.fr)

NSA:

NSA: LES ETATS-UNIS ECOUTENT LE MONDE ENTIER...CE N'EST PAS UN SCOOP ! + ALBUM DE FAMILLE DE LA NSA (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr + bigbrowser.blog.lemonde.fr) dans REFLEXIONS PERSONNELLES aaaaaaa

Les Etats-Unis écoutent le monde entier…

où est l’info ?

(Thierry LAMIREAU )

Ces derniers jours, la presse nous inonde de cette information formidable: les Etats-Unis ont mis sur écoute le Monde entier et notamment des ambassades, des lieux fréquentés par des députés européens, etc.

Tu parles d’une nouvelle !

Cela fait partie des pratiques habituelles de tous les Etats comme…la France !

Le sieur HOLLANDE « monte sur ses grands chevaux » pour témoigner de son choc…belle hypocrisie.

L’espionnage a toujours existé et existera malheureusement  jusqu’à la fin du genre humain.

Et pour le coup, ce n’est pas réellement une preuve d’Humanité surtout chez des Etats qui se disent « alliés » !

Pourquoi espionner ?

Très simple:

Pour avantager son économie, ses entreprises, ses industries, pour ne pas se « faire doubler » dans les nouveautés des armements et pour faire pression lors d’éventuelles négociations sur un sujet particulier. Et puis, il est de bon ton de connaître les petits secrets des mouvements religieux, syndicalistes, environnementaux, etc. Ainsi, avec de telles informations, la manipulation des masses est nettement plus aisée !

En dehors des Etats, il y a également des individus et certaines « officines » qui pratiquent la mise sur écoute et l’espionnage.

EDF ou AREVA qui surveillent les militants antinucléaires, François MITTERRAND qui prenait un vif plaisir à mettre sur écoute certains citoyens !…ou encore SARKOZY qui s’invitait (si l’on peut dire) chez quelques petits « amis-ennemis » potentiels.

A mon petit niveau, lorsque j’étais en LIMOUSIN pour combattre les actions du CEA, de COGEMA (maintenant AREVA) et l’incurie de certains élus…mon courrier était ouvert, mon téléphone était sur écoute, les menaces de mort anonymes pleuvaient, les pneus de mon véhicule étaient crevés, mon ex-femme perdait son travail, les Renseignement Généraux me pistaient et parfois me convoquaient, la gendarmerie m’interrogeait, des rumeurs étaient lancées sur mon dos, etc.

Et actuellement, à travers différents articles critiquant la catastrophe annoncée liée à un problème majeur sur une centrale nucléaire française ou mes écrits concernant l’utilisation des armes à l’uranium « appauvri » par l’Etat français…il est évident que l’on me « surveille ».

Lorsque, militant, je dénonçais l’action des Etats mettant sous surveillance de nombreux citoyens, la seule réponse des dits « écologistes » était que j’exagérais et que j’étais un parano !

Ces « écologistes » sont très naïfs comme tant d’autres.

L’espionnage est une pratique effectuée à la fois par des pays dits « démocratiques » et par des régimes totalitaires !

La DEMOCRATIE, de fait, n’existe pas.

C’est simplement l’emballage qui diffère pour plus anesthésier les populations.

Thierry LAMIREAU

lesoufflecestmavie.unblog.fr

 -ALBUM DE FAMILLE-

L’histoire de la NSA racontée en photos

L’existence de la NSA, l’agence de renseignement américaine au cœur du scandale PRISM, a été pendant des décennies un secret bien gardé. Avant d’espionner ses citoyens, la NSA a débuté en tant que simple agence de cryptage, destinée à casser les codes de ses ennemis pendant la seconde guerre mondiale, sous le nom de « Service des renseignements d’origine électromagnétique américain ». Ce n’est qu’au début des années 1950 qu’elle se dotera de l’acronyme qu’on lui connaît aujourd’hui.

Pour célébrer son 60e anniversaire l’année dernière, l’agence a élaboré une « chronologie interactive », une véritable mine d’or de photographies déclassifiées de ses débuts à aujourd’hui, qui n’ont pas échappé à l’attention des journalistes du site VICE. Dans un article très complet, ils publient des clichés de la NSA tirés de ses propres archives. Nous vous en proposons quelques-uns.

Ci-dessous, des cryptologues durant la seconde guerre mondiale.

NSA11 AREVA dans REFLEXIONS PERSONNELLES

Des cryptologues durant la seconde guerre mondiale.

Le Service des renseignements utilisait une machine nommée Bombe, développée en Grande-Bretagne, et qui servait à décrypter les messages nazis encodés. Ci-dessous, une opératrice utilisant la machine Bombe.

NSA2 ARMEMENTS

Une opératrice utilisant la machine Bombe durant la seconde guerre mondiale.

Ci-dessous, le lieu de stockage des archives de l’agence avant qu’elle ne construise le plus grand centre de données du pays dans l’Utah.

NSA3 CEA

La zone de stockage de la gare d’Arlington Hall.

Voici la base de Fort Meade dans le Maryland. « Le site a été choisi en raison de son éloignement de la capitale. En cas d’attaque nucléaire, celle-ci n’aurait pas été inquiétée », a expliqué la NSA.

NSA4 DEMOCRATIE

La NSA, centre d’opérations 1 (1957).

A la fin des années 1950 et jusque dans les années 1960, l’agence organisait tous les ans l’élection de Miss NSA. Ci-dessous, les concurrentes au titre.

NSA5 ECONOMIE

Les concurrentes au titre de Miss NSA.

Ci-dessous, voilà à quoi ressemblaient les bureaux de la NSA dans les années 1960.

NSA6 EDF

Les bureaux de la NSA dans les années 1960.

Petit échantillon des technologies de surveillance de la NSA dans les années 1970.

NSA7 ENVIRONNEMENT

Le KY-28 et le KY-8, des engins de cryptage.

La NSA a continué à s’étendre dans les années 1980. Ci-dessous, une vue aérienne de ses quartiers généraux.

NSA8 ESPIONNAGE

Quartiers généraux de la NSA dans les années 1980.

Parmi les rares photographies disponibles du centre opérationnel de la NSA aujourd’hui, celle-ci a été déclassifiée. Les agents y analysent chaque jour les données de millions d’appels téléphoniques d’Américains.

NSA9 ETATS-UNIS

L’étage du centre opérationnel de la Sécurité Nationale en 2012.

http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/06/27/album-de-famille-lhistoire-de-la-nsa-racontee-en-photos/

 Affaire SNOWDEN:

La France espionnerait aussi les

communications

Les services secrets extérieurs français, la DGSE, espionnent en toute illégalité les communications électromagnétiques en France et à l’étranger, a révélé jeudi 4 juillet 2013 le quotidien français « Le Monde » après enquête. Cette polémique fait écho à l’affaire d’espionnage international révélée par l’informaticien américain Edward Snowden.

Selon le quotidien, « la DGSE collecte systématiquement les signaux électromagnétiques émis par les ordinateurs ou les téléphones en France, tout comme les flux entre les Français et l’étranger ». Le journal en conclut que « la totalité des communications » des Français « sont espionnées ».

« L’ensemble des mails, des SMS, des relevés d’appels téléphoniques, des accès à Facebook, Twitter, sont ensuite stockés pendant des années », détaille le journal.

« Le Monde » précise encore que les sept autres services de renseignement, dont la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI), les douanes ou Tracfin, un organe chargé de la lutte contre le blanchiment, y ont accès « en toute discrétion, en marge de la légalité ». Le « Big Brother français » est installé dans les sous-sols du siège de la DGSE, boulevard Mortier à Paris, révèle le journal.

Sur place, un supercalculateur enregistrerait des données techniques, des « métadonnées » permettant de dessiner d’immenses graphes de liaisons entre personnes à partir de leur activité numérique.

 Cadre juridique lacunaire

Le quotidien indique que les services du Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, la Commission Nationale de Contrôle des Interceptions de Sécurité et la Délégation Parlementaire au Renseignement « contestent tous les conclusions de cette enquête ».

De son côté, le Parlement Européen a exigé jeudi des « éclaircissements immédiats » de Washington sur les allégations d’espionnage des institutions et citoyens européens par les Etats-Unis. Il a confié à l’une de ses commissions le soin d’enquêter sur ces pratiques, mais n’a pas remis en cause les négociations prévues.

(ats / 04.07.2013 18h08)  

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 3 juillet, 2013 |Pas de commentaires »

FEMME/COMPAGNE DE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE: COMMENT VOLER L’ARGENT DU CONTRIBUABLE ? (« Le Canard Enchaîné » / Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

Un mauvais coût

pour Carla B.

FEMME/COMPAGNE DE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE: COMMENT VOLER L'ARGENT DU CONTRIBUABLE ? (

Carla Bruni-Sarkozy et Valérie Trierweiler à l’Elysée le 15 mai 2012.

(« Le Canard Enchaîné » / Mardi 7 mai 2013)

Il ne l’avait pas vue venir, celle-là.

Le député UMP Guillaume LARRIVE a perdu une belle occasion de se taire.

A la mi-mars (« Le Parisien », 4/5), il s’était cru malin en interpellant Matignon « sur le coût pour les finances de l’Etat des collaborateurs affectés au service de Madame Valérie TRIERWEILER ».

Mauvaise pioche, la réponse est tombée. Les cinq collaborateurs de la rivale heureuse de Ségolène reviennent à 19742 euros par mois. Contre 36448 euros pour le staff de Carla, somme à laquelle il convient d’ajouter 25174 euros pour la gestion d’un site internet. Soit près du triple.

C’est pour cela que l’on dit « très chère Carla » et « chère Valérie » ?

« Le Canard Enchaîné »

COMMENTAIRE:

(Le Souffle c’est ma Vie / Thierry LAMIREAU)

Il est absolument anormal que l’épouse (non élue) d’un Président de la République utilise de telles sommes « sur le dos » des citoyens.

Ces pratiques ne ramèneront pas certains électeurs vers les urnes.

L’Etat n’a pas à assurer de telles charges. Le contribuable que je suis vomit ces « habitudes » républicaines alors que l’individu lambda trime chaque mois pour nourrir péniblement sa famille.

Les élus de la Nation sont trop éloignés du quotidien pour comprendre l’injustice induite par ces attitudes…

Thierry LAMIREAU

lesoufflecestmavie.unblog.fr

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 30 mai, 2013 |Pas de commentaires »

LE NAUFRAGE ET L’OFFENSE. LE MALI A RENDRE AUX MALIENS.(Aminata D.TRAORE / http://www.legrandsoir.info)

Cette Malienne (photo) est interdite de conférence en France par « Normal 1er »
LE NAUFRAGE ET L'OFFENSE. LE MALI A RENDRE AUX MALIENS.(Aminata D.TRAORE / http://www.legrandsoir.info) dans REFLEXIONS PERSONNELLES aaaaaaaajpg

François Hollande et le président malien par intérim Dioncounda Traoré acclamés par la population, lors de l’arrivée du dirigeant français à l’aéroport de Tombouctou, le 2 février. François Hollande a dénoncé la « barbarie » des islamistes armés qui ont multiplié les exactions dans la ville tout juste libérée de leur joug. Sa visite au Mali devait se poursuivre dans la journée à Bamako, la capitale du pays. (AFP PHOTO / POOL / FRED DUFOUR)

Le naufrage et l’offense.

Le Mali à rendre aux Maliens

(Aminata D. TRAORE)

L’auteur de cet article a été étudiante en France. Après son doctorat en psychologie sociale elle a travaillé pour des organisations internationales et a été Ministre de la Culture et du Tourisme au Mali.

En avril 2013, elle devait se rendre à Berlin à l’invitation de la gauche allemande (Die Linke) et à Paris à celle du NPA. Mais le gouvernement solférinien (qui précisément ?) a donné des instructions pour lui interdire l’espace Schengen. L’Allemagne lui a cependant accordé un (court) visa. Mais le territoire français lui est interdit.

Pourquoi ? A la lire, on a la réponse.

Le Grand Soir

« Toute société impérialiste voit dans l’Autre la négation de l’idéal qu’elle s’efforce, elle-même, d’atteindre. Elle cherche à le domestiquer en l’attirant dans le champ d’application de son idéal et en l’y situant au degré le plus bas. » (1) – Wolfgang Sachs.

Que sommes-nous devenus au Mali ?

« A qui allons-nous rendre les clés ? » est la question posée par Pierre Lellouche, député UMP et Président du groupe Sahel de la Commission des Affaires Etrangères de l’Assemblée Nationale française à propos du Mali. C’était le 22 avril 2013, lors du débat parlementaire qui a précédé le vote de la prolongation de l’opération SERVAL. Comme pour lui répondre, Hervé Morin, ancien Ministre (UMP) de la Défense dit « Mais il n’y a personne à qui passer la main ». Comme une lettre à la poste, la prolongation demandée a été adoptée à l’unanimité. S’agissant de l’organisation de l’élection présidentielle en juillet 2013, la France officielle est non seulement unanime mais intransigeante

Je serai « intraitable » a prévenu le Président François Hollande.

Ce mot est dans toutes les têtes ici et nous a blessés. Le Ministre de la Défense, Jean Yves Le Drian, estime à ce sujet qu’ « il faut dire les choses fortement » (RFI).

Les Maliens qui ont accueilli le Président François Hollande en « libérateur » s’imaginaient que l’Opération SERVAL débarrasserait rapidement leur pays de Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI) et ses affiliés d’Ansar Dine et du MUJAO et que la vie reviendrait comme avant.

L’intervention militaire a incontestablement réduit la capacité de nuisance des djihadistes en en tuant quelques centaines et en détruisant d’énormes stocks d’armes et de carburant. Mais les villes de Gao et Tombouctou sont libérées sans l’être totalement puisque des groupes, que le discours officiel qualifie de « résiduels », opèrent dans ces localités et y commettent des attentats. Fait plus préoccupant, Kidal est entre les mains du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) qui interdit à l’armée malienne d’y accéder.

De peur de s’enliser, la France revoit ses effectifs à la baisse sans pour autant se retirer. Sa coopération avec la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans la mobilisation des troupes africaines de la Mission Internationale de Soutien au Mali (MISMA) étant loin d’être satisfaisante. La Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies au Mali (MINUSMA) entrera en action en juillet 2013.

La France ne s’enlisera pas. Mais dans quelle aventure a-t-elle embarqué notre pays alors qu’il ne s’y était pas préparé ? Et quel Mali laisserons-nous aux générations futures ? Celui où le départ du dernier soldat français a été l’un des temps forts de sa décolonisation et qui aujourd’hui perd ce qui lui restait de souveraineté ?

Confiant dans son rôle de libérateur, le Président Hollande nous a promis lors de son passage à Bamako une nouvelle indépendance, « non pas contre le colonialisme, mais contre le terrorisme ». Comme s’il appartenait à la France de nous sauver d’un péril auquel elle n’est pas étrangère si l’on remonte à son intervention en Libye.

L’Homme malien est-il suffisamment entré dans l’histoire ? Est-il sujet de son propre devenir de manière à jouir de son droit de dire « non » aux choix et aux décisions qui engagent son destin ?

La militarisation comme réponse à l’échec du modèle néolibéral dans mon pays est le choix que je conteste. Interdite de séjour dans les pays de l’espace Schengen, je regarde avec admiration et respect, la mobilisation et la détermination des peuples d’Europe à lutter contre le même système qui en toute quiétude nous broie, ici en Afrique.

L’effondrement du capitalisme malien « gagnant »

Le Mali ne souffre pas d’une crise humanitaire et sécuritaire au nord du fait de la rébellion et de l’islam radical et d’une crise politique et institutionnelle au sud en raison du coup d’Etat du 22 mars 2012. Cette approche réductrice est la première et véritable entrave à la paix et à la reconstruction nationale. Nous avons assisté surtout à l’effondrement d’un capitalisme malien prétendument gagnant au coût social et humain fort élevé.

Ajustement structurel, chômage endémique, pauvreté et extrême pauvreté, sont notre lot depuis les années 80. La France et les autres pays européens ont juste une trentaine d’années de retard sur le Mali, et ses frères d’infortune d’Afrique, soumis depuis plus de trois décennies à la médecine de cheval du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale.

Selon le CNUCED (rapport 2001), l’Afrique est le continent où la mise en œuvre des PAS a été la plus massive, la plus poussée et la plus destructrice le long des décennies 80 et 90 au cours desquelles les institutions internationales de financement ne se sont préoccupées que de la correction des déséquilibres macro-économiques et des distorsions du marché en exigeant des Etats des documents de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP).

Le credo de Margaret Thatcher « There Is No Alternative » (TINA) marche à merveille sous nos cieux. Il revient à dire au plan économique « libéralisez vos économies à tout prix », au plan politique « Démocratisez selon nos normes et nos critères » et dans le cas du Mali « votez en juillet ». A cet agenda, suffisamment périlleux, s’ajoute, à présent, le volet militaire « sécurisez vos pays selon nos méthodes et conformément à nos intérêts ».

Sacrifié sur l’autel du commerce dit libre et concurrentiel, mais parfaitement déloyal comme l’illustrent les filières cotonnière et aurifère, et sur celui de la démocratie formelle, le Mali est en train de l’être, également, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

La rébellion du Mouvement Nationale de Libération de l’Azawad (MNLA), le coup d’Etat, et le recrutement des jeunes chômeurs et affamés au nord comme au sud du pays par AQMI, Ansar Dine et MUJAO s’inscrivent dans un environnement national explosif. Il a été marqué en fin 2011 et début 2012 par des marches de protestations contre la vie chère, le chômage, la précarité, le référendum constitutionnel, la question foncière, la corruption et l’impunité.

Mis à part la petite minorité des nouveaux riches, c’est le peuple malien qui est le grand perdant de l’ouverture de l’économie nationale aux forceps. Il est diverti par le discours mensonger et soporifique sur l’exemplarité de notre démocratie et de nos performances économiques qui étaient, semble-t-il, les meilleures de l’UEMOA. Les voix discordantes sont ostracisées.

Déni de démocratie

Démocratique à l’intérieur de ses frontières, lorsque l’on considère la teneur et la vivacité du débat dans l’hémicycle et dans la rue sur le mariage pour tous, par exemple, elle se montre intraitable dans ses relations avec le Mali. Ne pas voir le moindre mal dans son retour en force. Ne rien savoir de ses desseins ou faire semblant de ne pas savoir. Chanter et danser à sa gloire si l’on veut être dans ses bonnes grâces, exister politiquement et circuler librement en Europe.

S’y refuser, reviendrait à ne pas être avec elle, donc contre elle. On se croirait au lendemain des attentats du World Trade Center aux Etats-Unis d’Amérique en 2001, au moment où le Président américain Georges W Bush déclarait : « Ou bien on est avec nous, ou bien on est avec les terroristes ». Dans mon cas ce sont les idées de gauche sur les ravages de la mondialisation néolibérale en Afrique qui sont devenues subversives. Elles m’avaient pourtant valu d’être l’invitée du Parti Socialiste à son Université de la Rochelle en 2010.

Pour brouiller le sens de mon discours et de mon combat j’ai été qualifiée d’abord de pro-putschiste et d’anti-CEDEAO, avant l’étape actuelle de mon assignation à résidence. Je suis redevable à Karamoko Bamba du mouvement N’KO de cette pensée africaine selon laquelle « celui qui a le fusil ne s’en sert pas pour prendre le pouvoir. Et celui qui détient le pouvoir l’exerce dans l’intérêt du peuple et sous son contrôle ».

Pourquoi devais-je faire porter l’entière responsabilité de l’effondrement de l’Etat aux laissés-pour-compte d’une armée gangrenée, comme les autres institutions de la République, par la corruption, le népotisme et l’impunité ?

Il ne peut être reproché aux militaires de ne pas savoir défendre un pays dont les élites politiques et économiques, non seulement acceptent de l’ouvrir au marché dans les pires conditions mais en profitent pour s’enrichir. Le naufrage est d’abord le leur pour avoir revendiqué un modèle économique qui rime avec le désengagement et le délitement de l’Etat, la ruine des paysans, la clochardisation des troupes et le chômage endémique. S’ils n’avaient pas les moyens d’appréhender les ravages du système dans les années 80, nos dirigeants politiques ne peuvent plus l’ignorer au regard de l’impasse dans laquelle ce système a conduit la Grèce, l’Espagne, le Portugal, Chypre et… la France, leur mode de référence.

De l’ostracisation à la criminalisation

C’est le 12 avril 2013, au moment de me rendre à Berlin à l’invitation de la gauche allemande (Die Linke) et à Paris à celle du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), que j’ai appris que j’étais devenue « persona non grata » en Europe à la demande de la France. Il en est de même pour Oumar Mariko, le Secrétaire Général du parti SADI (Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance). L’ambassade d’Allemagne m’a donné un visa qui m’a permis de me rendre à Berlin en passant par Istanbul (Turquie) au lieu d’Amsterdam (Pays-Bas) comme initialement prévu. Quant à l’étape de Paris, elle a tout simplement été annulée.

J’ai pris connaissance de mon statut de « persona non grata » par le message suivant qui m’a été adressé par la Fondation Rosa Luxembourg : 

« L’ambassade d’Allemagne à Bamako nous a informé ce matin que la condition indispensable pour votre visa pour l’Allemagne est que vous ne voyagiez pas via un pays de Schengen. C’est pourquoi nous avons acheté un nouveau ticket (des vols via Istanbul/Turquie) que vous trouverez ci-joint. Je suis désolé que de ce fait vous n’aurez pas la chance de rester trois jours à Paris. Mais l’ambassade d’Allemagne nous a informé que la France a empêché qu’on vous donne un visa pour tous les pays Schengen. On va venir vous chercher à l’aéroport à Berlin lundi. »

L’Association « Afrique Avenir », en co-organisatrice de l’une des conférences à Berlin, a protesté et ses principaux partenaires ont réagi à leur tour. Je remercie tous ceux qui m’ont témoigné leur solidarité et rappelle ici le sens de mon combat, pour ceux qui considèrent que la France a le droit de porter atteinte à ma liberté de circulation en raison de mon désaccord avec Paris lorsqu’il ne pratique que la politique de ses intérêts.

Qui peut me reprocher ce que les auteurs du rapport d’information du Sénat français disent si clairement en ces termes:

« La France ne peut se désintéresser de l’Afrique qui est, depuis des décennies, sa profondeur stratégique, qui sera demain, plus peuplée que l’Inde et la Chine (en 2050, l’Afrique aura 1,8 milliards d’habitants contre 250 millions en 1950), qui recèle la plupart des ressources naturelles, désormais raréfiées et qui connaît un décollage économique, certes, inégal, mais sans précédent, qui n’est plus, seulement, portée par l’envolée du cours des matières premières, mais aussi, par l’émergence d’une véritable classe moyenne ».

Si le constat sur les enjeux démographiques et économiques est fondé, le « décollage économique » auquel ce rapport fait allusion est incertain, source de conflits parce qu’inégalitaire, ne profitant d’abord qu’aux entreprises étrangères et à une partie de l’élite politique et économique.

Les enjeux de l’intervention militaire en cours sont : économiques (l’uranium, donc le nucléaire et l’indépendance énergétique), sécuritaire (les menaces d’attentats terroristes contre les intérêts des multinationales notamment AREVA, les prises d’otages, le grand banditisme, notamment le narcotrafic et les ventes d’armes), géopolitique (notamment la concurrence chinoise) et migratoires.

Quelle paix, quelle réconciliation et quelle reconstruction peut-on espérer lorsque ces enjeux sont soigneusement cachés au peuple ?

L’instrumentalisation des femmes

L’interdiction de l’espace Schengen ne me vise pas en tant que femme mais elle démontre que celles qui refusent d’être instrumentalisées dans la défense des intérêts dominants peuvent être combattues. J’en fais la douloureuse expérience au niveau national depuis longtemps déjà, mais je ne m’attendais à être ostracisée de la part du pays des Droits de l’Homme, précisément, au moment où mon pays est en guerre. Il viole ainsi la résolution 1325, relative à la participation des femmes à la prise de décision à tous les niveaux, à la prévention ou à la résolution des conflits ainsi qu’à la reconstruction.

Dois-je rappeler que le 8 mars 2013, Journée Internationale des Femmes, le Président François Hollande répondait à son prédécesseur, Nicolas Sarkozy qui s’interrogeait sur la présence de l’armée française au Mali, qu’elle y est allée:

« parce qu’il y avait des femmes victimes de l’oppression et de la barbarie ! Des femmes à qui l’on imposait de porter le voile ! Des femmes qui n’osaient plus sortir de chez elles. Des femmes qui étaient battues ! ».

A propos de voile, je suis l’une des rescapées maliennes et sahéliennes de l’analphabétisme qui tente de déchirer celui, pernicieux, de l’illettrisme économique qui maintient les Africains dans l’ignorance la plus totale des politiques néolibérales et fait d’eux du bétail électoral. Le Président Hollande se montrerait-il si intraitable quant à la date de l’élection présidentielle au Mali s’il avait devant lui un électorat malien qui place la souveraineté économique, monétaire, politique et militaire au cœur du débat politique ?

A propos des femmes qui « n’osaient plus sortir de chez elles », je sortais jusqu’ici librement de mon pays et parcourais tout aussi librement l’Europe et le monde. Quelle que soit l’issue de la situation que je traverse en ce moment, elle ne peut qu’être dissuasive pour les autres Maliennes et Africaines qui ont envie de comprendre le monde global et de lutter pour ne pas le subir mais en être des citoyennes averties et actives.

Aide au développement ou à la militarisation

Au djihadisme armé il faut, semble-t-il, une solution armée. La voie est ainsi ouverte dans un pays comme le nôtre aux achats d’armement au lieu d’analyser et de soigner le radicalisme religieux qui prospère là où l’Etat, ajusté et privatisé, est nécessairement carencé ou tout simplement absent.

Faire l’âne pour avoir du foin, est le comportement qui prévaut dans ce contexte de pauvreté généralisée tant au niveau des Etats que de certaines organisations non étatiques. Et la guerre -comble de l’horreur- est aussi une occasion d’injecter de l’argent frais dans notre économie exsangue.

Déçue par les hésitations et les lenteurs de l’Europe dont la solidarité s’est traduite jusqu’ici par la formation de l’armée malienne et de certains soutiens bilatéraux, la France invite au partage de l’effort financier entre Européens dans la défense de leurs intérêts stratégiques en Afrique de l’Ouest. D’autres bailleurs de fonds y seront associés.

Le 15 mai 2013 à Bruxelles, les bailleurs de fonds examineront le plan d’actions prioritaires d’urgence (pour 2013 et 2014). Les ressources qui seront mobilisées (ou annoncées) profiteront-elles au peuple malien, qui ne sait plus où donner de la tête ou irrigueront-elles les mêmes circuits économiques selon les mêmes pratiques qui ont aggravé la pauvreté et les inégalités ?

Dans le cadre de la reprise de la Coopération, le Ministre français délégué auprès du Ministre des Affaires Etrangères, chargé du Développement annonce 240 millions d’euros destinés à financer l’agriculture, les services de bases dont l’eau et l’électricité dans les régions du nord et le retour des populations.

C’est le lieu de rappeler que Tripoli, la capitale Libyenne, a abrité, les 29 et 30 novembre 2010, le Troisième Sommet Afrique-UE où le Guide libyen, Mouammar Kadhafi, a accueilli, en grande pompe, les dirigeants de 80 pays africains et européens.

La création d’emplois, les investissements et la croissance économique, la paix, la stabilité, les migrations et le changement climatique étaient à l’ordre du jour de ce sommet. Les participants s’étaient mis d’accord sur un « plan d’action » pour un Partenariat Afrique-UE de 2011 à 2013.

L’UE a, à cette occasion, réaffirmé son engagement à consacrer 07% de son PNB à l’aide publique et au développement d’ici 2015 et d’affecter 50 milliards d’euros aux objectifs généraux du partenariat envisagé entre 2011 et 2013. Nous sommes en 2013 et fort loin des objectifs de développement du Millénaire et des voies et moyens de les atteindre en 2020…

La paix, la réconciliation et la reconstruction du Mali, n’ont aucune chance d’aboutir si elles doivent reposer sur des arrangements politiciens en vue d’engranger l’ « aide extérieure ».

L’Etat, ou ce qui en reste ainsi que les rebelles se battent et négocient dans le cadre du même paradigme qui a aggravé le chômage, la pauvreté et les tensions. Les différends se règlent en termes d’investissement, dans les infrastructures, le lieu par excellence de l’enrichissement rapide et de la corruption. La liste des travaux d’infrastructures mal exécutés ou non réalisés est longue. Elle explique en partie le mécontentement des populations du septentrion qui souffrent pendant que des maisons individuelles poussent au su et au vu de tout le monde grâce aux détournements de fonds et de l’argent du narcotrafic.

Osons une autre économie

Rien ne sera plus comme avant. Ce qui était difficile risque de l’être davantage avec la militarisation qui absorbera des ressources dont nous avons cruellement besoin pour l’agriculture, l’eau, la santé, le logement, l’environnement et l’emploi.

L’opération Serval, la Mission Internationale de Soutien au Mali (MISMA), la Mission Intégrée de Stabilisation Multidimensionnelle des Nations-Unies, la défense de notre pays et notre sécurité, avant d’être militaire, sont d’abord un défi intellectuel, moral et politique.

Je me suis reconnue dans les propos du candidat François Hollande lorsqu’il déclara qu’ « il est temps de choisir une autre voie. Il est temps de choisir une autre politique ». Ce temps est, assurément, venu et pour la France et pour ses anciennes colonies d’Afrique. Il est celui des transitions économiques, sociales, politiques, écologiques et civilisationnelles qui n’ont rien à voir avec la feuille de route de la « communauté internationale ». Elles renvoient à un changement de paradigme.

Que les dirigeants africains qui ont intériorisé le discours mensonger sur l’inéluctabilité de cette guerre afin d’en finir le péril djihadiste ne s’y trompent pas : l’effet de contagion qu’ils redoutent, tient moins à la mobilité des djihadistes qu’à la similitude des réalités économiques, sociales et politiques induites par le modèle néolibéral.

Si les chefs djihadistes viennent d’ailleurs, la majorité des combattants sont des jeunes maliens sans emplois, sans interlocuteurs, sans perspectives d’avenir. Les narcotrafiquants puisent, eux-aussi, convoyeurs et revendeurs de drogue parmi la même jeunesse désemparée.

La misère morale et matérielle des jeunes diplômés, des paysans, des éleveurs et d’autres groupes vulnérables constitue le véritable ferment des révoltes et des rebellions qui, mal interprétées, alimentent, de l’intérieur bien des réseaux. La lutte contre le terrorisme et le crime organisé, sans effusion de sang, au Mali et en Afrique de l’Ouest passe par l’analyse honnête et rigoureuse du bilan des trois dernières décennies de libéralisme sauvage, de destruction du tissu économique et social ainsi que des écosystèmes. Rien n’empêche les centaines de milliers de jeunes Maliens, Nigériens, Tchadiens, Sénégalais, Mauritaniens et autres, qui viennent chaque année grossir le nombre des demandeurs d’emploi et de visas, de rejoindre le rang des djihadistes si les Etats et leurs partenaires techniques et financiers ne sont pas capables de remettre le modèle néolibéral en question.

L’indispensable convergence des luttes

Je plaide pour un élan de solidarité qui prenne le contre-pied de la militarisation, nous restitue notre dignité, préserve la vie et les écosystèmes.

Tout irait dans le bon sens si les 15.000 soldats étaient des enseignants, des médecins, des ingénieurs et si les milliards d’euros, qui vont être dépensés, étaient destinés à ceux et celles qui ont le plus besoin. Nos enfants n’auraient pas besoin d’aller se faire tuer en soldats mal payés, en narcotrafiquants ou en fous de Dieu.

Nous nous devons de nous atteler, nous-mêmes, à la tâche primordiale de la transformation de notre moi profond, ébranlé et de notre pays meurtri. L’avantage considérable de l’approche systémique est la détribalisation des conflits au profit d’une conscience politique qui réconcilie et rassemble ceux que l’économie mondialisée broie. Touareg, Peulh, Arabes, Bamanan, Sonrhaï, Bellah, Sénoufos cesseraient de s’en prendre les uns aux autres et se battraient ensemble et autrement.

Cette approche altermondialiste nous rend notre « dignité » dans un contexte où nous avons tendance à culpabiliser et à nous en remettre, poings et pieds liés, à une « communauté internationale » juge et partie.

Elle plaide pour la convergence des luttes à l’intérieur des frontières entre les différentes composantes de la société éprouvées par la barbarie du système capitaliste qui ne veulent ni se résigner ni se soumettre. Elles doivent explorer ensemble des alternatives à la guerre.

Les Etats libéraux ayant privilégié la guerre et investi dans les armes de destruction des vies humaines, du lien social et des écosystèmes, innovons à travers la bataille des idées et convoquons une conférence citoyenne au sommet pour l’autre développement du Mali, en vue de desserrer l’étau de la mondialisation capitaliste. Il s’agit d’instaurer le débat sur la relation entre politiques néolibérales et chaque aspect de la crise : chômage endémique des jeunes, rébellions, mutineries, coups d’Etat, violences faites aux femmes, radicalisme religieux.

Un travail inédit et intense d’information et d’éducation citoyenne dans les langues nationales, permettra aux Maliens de parler enfin entre eux de leur pays et de leur avenir.

Parce que tous les Hommes naissent libres et égaux en droits, nous revendiquons juste notre droit à :

- une autre économie, de manière à disposer des richesses de notre pays, et à choisir librement des politiques qui nous mettent à l’abri du chômage, de la pauvreté, de l’errance et de la guerre ;

- un système politique véritablement démocratique, parce que intelligible pour l’ensemble des Maliens, décliné et débattu dans les langues nationales, fondé sur des valeurs de culture et de société largement partagées ;

- la liberté d’expression et de circulation.

Rendez-nous les clés de notre pays !

La France officielle qui déclare urbi et orbi que nous n’avons « pas d’Etat digne de ce nom », ni « d’armée digne de ce nom », considère certainement que nous n’avons pas non plus d’existence en tant que peuple pour aller jusqu’à se demander « à qui remettre les clés » et à exiger l’organisation de nos élections en juillet 2013. Elle s’accommode par ailleurs de l’annulation de la concertation nationale – qui devait nous permettre de prendre ensemble entre Maliens le pouls de notre pays. Elle s’accommode tout autant de l’état d’urgence instauré, puis prolongé une première fois, et une seconde fois de manière à « sécuriser » la transition.

Je n’ai pas le sentiment que la « guerre contre le terrorisme » ait apporté la paix en Irak, en Afghanistan et en Libye, et que les casques bleus ont su garantir aux populations de la République Démocratique du Congo et en Haïti la sécurité que celles-ci étaient en droit d’attendre d’eux.

Mais je suis persuadée qu’il y a, en chaque Malienne et chaque Malien, un(e) soldat(e), un(e) patriote qui doit pouvoir participer à la défense de ses intérêts et du Mali à partir d’une bonne connaissance de son état réel dans l’économie mondialisée.

La réponse à l’insupportable question de Claude Lellouche est claire :

Le Mali est à rendre aux Maliens. Nous pouvons en prendre le plus grand soin parce que, comme Bouna Boukary Dioura l’a rappelé, nous savons, nous les peuples du Sahel, que les rochers finissent par fleurir à force d’amour et de persévérance.

Rendez les clés du Mali au peuple malien !

Aminata D. TRAORE, Bamako le 03 mai 2013


(1) Wolfgang Sachs et Gustavo Esteva : « Des ruines du développement » Les Editions Ecosociété 1996.

URL de cet article 20522
http://www.legrandsoir.info/le-naufrage-et-l-offense-le-mali-a-rendre-aux-maliens.html
Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 14 mai, 2013 |1 Commentaire »
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