L’AUTORITE DE SÛRETE NUCLEAIRE: L’HYPOTHESE D’UN DEFAUT SIMULTANE DANS PLUSIEURS CENTRALES NUCLEAIRES EST PLAUSIBLE !…OU DES CATASTROPHES FUTURES ANNONCEES (AFP / Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

L’Autorité de Sûreté Nucléaire:

L'AUTORITE DE SÛRETE NUCLEAIRE: L'HYPOTHESE D'UN DEFAUT SIMULTANE DANS PLUSIEURS CENTRALES NUCLEAIRES EST PLAUSIBLE !...OU DES CATASTROPHES FUTURES ANNONCEES (AFP / Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr) dans REFLEXIONS PERSONNELLES

octobre 2012: Centrale nucléaire de Dampierre en Burly

(photo: BESSEYRE Christelle)

L’hypothèse d’un défaut simultané dans

plusieurs centrales est plausible

PARIS – Un défaut générique grave qui toucherait simultanément plusieurs réacteurs est une hypothèse plausible en raison de la standardisation des centrales, a estimé jeudi 16 mai 2013 le président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) lors d’une audition par le Conseil National du Débat National sur la Transition Energétique.

Pierre-Franck Chevet a insisté sur l’importance de disposer de marges suffisantes dans le système électrique français pour faire face à l’éventualité d’une suspension rapide par l’ASN de plusieurs réacteurs qui présenteraient un tel défaut générique grave.

Le débat sur la transition énergétique, organisé jusqu’à l’été, doit permettre de définir la nouvelle politique énergétique française en vue d’une loi de programmation attendue à l’automne prochain.

Le parc nucléaire français (19 centrales pour 58 réacteurs) est standardisé, a rappelé M. Chevet, en présentant l’avis rédigé par l’ASN en guise de contribution à ce débat. Cela veut dire qu’une anomalie générique, c’est-à-dire un défaut qui affecte simultanément plusieurs réacteurs, peut arriver, a-t-il ajouté.

Il a rappelé qu’une anomalie générique a déjà été constatée, au début des années 90, concernant des couvercles de cuves.

Une anomalie grave (…) ne peut absolument pas être exclue, elle est même plausible. Dans un tel cas, nous serions amenés à suspendre le fonctionnement de plusieurs réacteurs assez rapidement, a souligné M. Chevet, évoquant la possibilité de devoir suspendre 5 à 10 réacteurs en quelques jours.

Dans ces conditions, cela aurait à l’évidence un impact sur l’équilibre électrique. (…) Il faut que le système électrique tienne compte de cet événement plausible, a-t-il poursuivi refusant toutefois de se prononcer sur les marges qui permettraient d’y faire face (importer de l’électricité, réduire des consommations…).

L’ASN estime également nécessaire d’anticiper dès maintenant les futures mises à l’arrêt définitif de réacteurs nucléaires, pour laisser le temps d’installer de nouvelles installations de production d’électricité, quelle qu’en soit la nature (nucléaire, gaz, renouvelable, etc).

M. Chevet a rappelé que les centrales, mises pour la plupart en service dans les années 1980, ont été dimensionnées pour une durée de vie d’au moins 40 ans. Nous ne nous prononçons pas sur le fait que cela soit possible d’aller au-delà de 40 ans, a-t-il ajouté, rappelant que l’exploitant, EDF, souhaitait aller au-delà.

(©AFP / 16 mai 2013 22h44)

COMMENTAIRES:

(Le Souffle c’est ma Vie / Thierry LAMIREAU)

Je vous renvoie à mon article déjà paru sur mon blog:

aaaaaaaaaaa1-300x1991 ASN dans REFLEXIONS PERSONNELLES

NUCLEAIRE:

L’Autorité de Sûreté Nucléaire

recommande à l’Etat

d’améliorer la « réponse post-accidentelle » !

En clair:

Comment confirmer que tout est nul !

Le 21 novembre 2012, L’Autorité de Sûreté Nucléaire a publié ses premiers documents de la « Doctrine Nationale pour la Gestion Post-Accidentelle ».

« L’objectif est de permettre aux pouvoirs publics de construire une stratégie de prise en charge des conséquences sanitaires, sociales et économiques d’un accident nucléaire ».

Le problème est que ces éléments ne visent qu’un « accident limité avec des rejets radioactifs sur moins de 24h » !

L’ASN compte sur les Plans Particuliers d’Intervention (PPI) et sur les Plans ORSEC-RAD pour améliorer la chose !

Elément pour le moins étrange, la doctrine n’aborde pas les catastrophes de TCHERNOBYL et de FUKUSHIMA !…même si elles sont rapidement mentionnées.

On ne va pas s’embarrasser de problèmes supplémentaires !

On s’intéresse à « un accident d’ampleur modérée entraînant des rejets de courte durée avec un retour rapide dans un état sûr de l’installation ».

La catastrophe majeure, désormais prise en considération dans les documents internes de EDF, est donc écartée !

L’ASN indique que: « Les accidents de grande ampleur entraînant des rejets sur plusieurs jours feront l’objet d’une prochaine étape » annonce le Comité Directeur pour la Gestion de la Phase Post-Accidentelle (CODIRPA)…

Puisque l’on vous dit qu’il n’y a pas d’urgence en FRANCE…Ben oui, quoi, on est les meilleurs et on a les meilleures centrales nucléaires au Monde !

L’ASN souligne que: « Si les principes directeurs sont globalement identiques pour les accidents majeurs, la chronologie et la faisabilité des actions pourraient en revanche différer, compte tenu de l’éventualité de devoir engager simultanément, mais sur des territoires différents, des actions de protection de la population directement exposée aux rejets de substances radioactives dans l’atmosphère et d’autres destinées à protéger la population exposée aux dépôts de ces substances dans l’environnement ».

En clair, ce serait le bordel, la panique et la population serait « maîtrisée » avec l’action de l’armée. C’est d’ailleurs ainsi que cela s’est déroulé après TCHERNOBYL et FUKUSHIMA !

Car n’oublions pas qu’en cas de catastrophe nucléaire, nous passerions d’un régime démocratique à un régime proche de la dictature…qui plus est…militaire !

Le collège de l’ASN considère que: « Le Gouvernement devrait améliorer son dispositif actuel car, même après un accidentmodéré, les dépôts radioactifs pourraient s’étendre sur des distances significativement plus importantes que les rayons indiqués dans les PPI, pouvant aller d’une dizaine à plusieurs dizaines de kilomètres ».

A nouveau, c’est ce que l’on constate après TCHERNOBYL et FUKUSHIMA: les éléments radioactifs se dispersent sur de très grandes distances et d’une manière inégale…en « taches de léopards » comme on l’a remarqué…y compris en FRANCE après les dépôts de TCHERNOBYL.

Donc, l’ASN dit, d’une manière édulcorée: les plans PPI prévus par l’administration dans les préfectures sont NULS et ne correspondent absolument pas à la réalité !

L’ASN « recommande de poursuivre et d’intensifier le processus de préparation »!…une véritable HYPOCRISIE de la part de l’ASN et des services de l’Etat qui pourtant devraient protéger la population.

Les cinq membres du collège de l’ASN « estiment qu’il conviendrait de compléter les plans d’organisation de la réponse de la Sécurité Civile (ORSEC-RAD) et les Plans Particuliers d’Intervention (PPI)…

Dit autrement: c’est le désordre comme à chaque essai de simulation pour tester la réaction des différents organismes concernés !

D’ailleurs, si une catastrophe majeure se produit sur un site civil ou militaire en FRANCE…ce sera de toute façon le chaos !

L’ASN souligne ensuite la mise en place de l’évacuation de la population par l’armée et la gestion « par la dose » des personnes et des produits de consommation courante pour l’alimentation:

« Il faudra intégrer des travaux de planification pour organiser rapidement, en cas d’accident, le maintien sur place ou l’éloignement de longue durée des populations vivant à proximité de l’installation accidentée, l’ouverture de centres d’accueil et d’information, l’interdiction de consommation et de mise sur le marché des denrées alimentaires produites localement et les premièrers opérations de nettoyage du milieu bâti ».

Ce qu’oublie de dire l’ASN, c’est que s’il y a une catastrophe majeure en FRANCE…c’est TOUTE LA FRANCE qui sera polluée et contaminée par tous les composés radioactifs ET chimiques.

Donc, de toute façon, les niveaux d’intervention par rapport aux doses seront revus à la HAUSSE alors qu’en temps normal (sans catastrophe) ces niveaux d’intervention seraient beaucoup plus bas.

On constate d’ailleurs cela après TCHERNOBYL et FUKUSHIMA !

Le collège d’experts recommande aussi de: « préparer le premier programme NATIONAL susceptible d’être porté, en situation de crise, par le Gouvernement.

Ce programme prendrait en compte par anticipation les éléments d’ordre sanitaire, social et économique ».

Il y a donc, à mots couverts, confirmation d’une DESTRUCTION de l’équilibre NATIONAL de la Santé de la population, de la vie Sociale et Economique du pays !

L’ASN aborde également la « phase post-accidentelle » qui débute par une période de « transition (quelques semaines ?…quelques mois ?) marquée par une connaissance encore IMPRECISE de l’état réel de la contamination et des risques d’exposition CHRONIQUES des personnes. Vient ensuite la « période de long terme (plusieurs années ?…plusieurs décennies ?) caractérisée par une contamination DURABLE DES TERRITOIRES et un risque d’EXPOSITIONS CHRONIQUES DES PERSONNES ».

L’ASN retient « trois objectifs fondamentaux: la protection des populations contre les dangers des rayonnements ionisants, l’appui aux populations victimes des conséquences de l’accident et la reconquête des territoires affectés sur le plan économique et social ».

L’ASN ment ! La population ne sera pas protégée contre les radiations. Elle sera, au contraire journellement contaminée notamment par l’ingestion et l’inhalation des différents produits contenus dans l’alimentation et dans les eaux et les sols.

La gestion de la population se fera par la DOSE. On laissera mourir les gens les plus atteints; on s’occupera un temps des moins irradiés et on ne s’occupera pas des faiblement irradiés et contaminés.

Donc, de toute façon, à part les très malades qui mourront rapidement, l’ETAT et les INDUSTRIELS ne prendront pas la responsabilité des DECES FUTURS !

Or, l’on sait que, même à faibles doses, les effets à terme sont dévastateurs sur la santé de la population avec une augmentation de la MORBIDITE (maladies diverses) et de la MORTALITE.

La « reconquête des territoires affectés sur le plan économique et social »: cela signifie simplement que la FRANCE fera comme le JAPON: la population sera à nouveau autorisée à consommer des denrées CONTAMINEES…pour le bien-être de l’ECONOMIE !

D’ailleurs, l’ASN indique quatre « principes de gestion:

1 / L’ANTICIPATION qui impose de prendre en compte dès la fin de la phase d’urgence les enjeux à moyen et long termes.

2 / La JUSTIFICATION: les bénéfices attendus, notamment en termes de détriments radiologiques évités, doivent être supérieurs aux risques et inconvénients inhérents à leur mise en oeuvre. Il faut proportionner les actions et les moyens mis en oeuvre aux enjeux des territoires concernés et à la gravité de la situation.

3 / L’OPTIMISATION qui doit réduire l’exposition de la population à un niveau aussi bas que RAISONNABLEMENT possible compte tenu des facteurs ECONOMIQUES et SOCIETAUX.

4 / CONSTRUCTION PARTAGEE et TRANSPARENCE. La gestion post-accidentelle doit impliquer les acteurs locaux de façon transparente en amont de l’accident, dès le stade de la préparation, dans les réflexions sur les stratégies de gestion des conséquences d’un accident ».

Il est donc écrit très clairement ce que je disais ci-dessus !

Problème: « Réduire l’exposition de la population à un niveau aussi bas que RAISONNABLEMENT possible » n’est pas un raisonnement scientifique mais ECONOMIQUE ! La RAISON n’est pas une référence scientifique, sérieuse et honnête pour justifier de l’irradiation constante de la population.

On demande à la population de bien vouloir accepter d’être irradiée…et pire…de l’accepter AVANT TOUT ACCIDENT !…ce qui franchement est dégueulasse et machiavélique.

La population n’est pas responsable de la mise en place de ces lieux générateurs de catastrophes nucléaires et pourtant on lui demande d’en assumer les conséquences !

Pour être encore plus clair, le CODIRPA:

« Propose aux populations de rester vivre dans un territoire contaminé sur le long terme, ou de revenir s’y réinstaller, ce qui n’est pas ANODIN.

Cela suppose que les acteurs locaux soient impliqués dans cette décision et en capacité d’agir pour améliorer l’état radiologique de leur environnement, pour assurer leur protection et le maintien, voire le développement d’activités économiques et sociales au sein du territoire. Il s’agit là de la responsabilité des pouvoirs publics même si la décision est prise après un débat approfondi avec l’ensemble des parties prenantes concernées, aux niveau national et local ».

C’est donc ce que je soulignais auparavant.

La différence désormais est qu’un organisme d’Etat l’écrit clairement !

Dans la situation d’une catastrophe nucléaire majeure en FRANCE, les responsables de ce désastre ne seraient pas « meilleurs » que ceux de TCHERNOBYL et de FUKUSHIMA !

Le document de l’ASN est une véritable BOMBE car il confirme que:

1 / Ce serait le bordel et la panique aussi bien chez les habitants que chez les décideurs.

2 / La population serait maîtrisée par l’armée et manipulée par certains « censeurs de l’Etat » notamment par rapport aux résultats des mesures donnés et des effets non reconnus.

3 / La population vivrait de toute façon dans des lieux contaminés pour très longtemps et donc, elle resterait sur place…puisque l’ASN avoue que TOUTE LA FRANCE SERAIT CONTAMINEE !

centrale AIEA dans LA MER

Quelques petits commentaires enfin sur ce qui pourrait se passer en FRANCE si l’on analyse la situation actuelle à FUKUSHIMA et si l’on se penche sur quelques problèmes:

1 / Le milieu du nucléaire est trop sûr de lui.

2 /Après THREE MILE ISLAND, TCHERNOBYL ET FUKUSHIMA, la doctrine probabiliste du risque a montré ses limites.

3 / Séismes et inondations: le parc français est très exposé.

Avec 58 réacteurs nucléaires répartis sur 19 sites, la FRANCE est l’un des pays les plus nucléarisés au Monde.

Certains réacteurs sont installés en zone sismique et d’autres sont installés en zone inondable car construits à l’époque sous le niveau des crues extrêmes.

4 /Dans la même situation que TCHERNOBYL et FUKUSHIMA, EDF ne ferait pas mieux !…et ni les organismes d’ETAT et les différentes administrations.

La mesure des risques naturels n’est pas suffisamment prise en compte.

Il y a toujours un aléa sismique et un risque important d’inondations.

5 / Les modèles statistiques et mathématiques considérés par les « experts » sont insuffisants et inaptes à prévoir le pire.

6 / Dans la situation d’une montée en chaleur du combustible non maîtrisée, EDF se retrouverait aussi désemparée qu’à FUKUSHIMA.

7 / Les défauts génériques très nombreux sur les centrales françaises ainsi qu’une situation non prévue se rajoutant comme co-facteur lors d’une catastrophe induisent une augmentation très importante des risques sur TOUTES LES CENTRALES NUCLEAIRES françaises.

8 / La situation des piscines de combustible usé est une véritable BOMBE à retardement !

Ce sont elles qui contiennent le plus de combustible. Même s’il est moins « chaud » que dans le coeur il est plus RADIOACTIF !

En FRANCE, les piscines du parc français sont situées à l’extérieur des réacteurs et ne bénéficient pas d’une ENCEINTE DE CONFINEMENT.

En cas d’accident sur ces piscines, les conséquences seraient TRES GRAVES car les panaches radioactifs pourraient tout simplement s’échapper de SIMPLES HANGARS industriels qui les couvrent !

9 / Le confinement des réacteurs français n’existe pas dans les faits.

Pour refroidir le coeur nucléaire, il faut injecter en continu de l’eau qui…accélère la production d’hydrogène. Or, une augmentation non maîtrisée d’hydrogène dans l’enceinte ferait qu’à un moment donné…l’industriel serait OBLIGE DE RELACHER cette radioactivité hors du site nucléaire !…Un beau petit cadeau pour la population !

10 /EDF a un sérieux problème: l’exploitant ne sait pas bien filtrer les radioéléments qui pourraient s’échapper de l’enceinte si un réacteur était en fusion !

A l’intérieur de l’enceinte chaude et radioactive, l’iode subit de nombreuses modifications et réagit même avec la peinture des murs de la centrale pour former un composé organique redoutable ! Pas de solutions non plus par rapport aux particules de ruthénium très radiotoxiques: EDF ne sait pas faire !…alors qu’autour de la centrale de FUKUSHIMA des taux très importants de ruthénium ont été repérés.

11 / EDF ne peut garantir l’étanchéité des enceintes. Les stuctures ne peuvent résister à plus de 8 bars…

12 / EDF ne sait pas contrôler la fusion d’un coeur radioactif.

13 / Le zirconium est le problème majeur dans la situation d’une explosion des enceintes ou dans la fonte des barres de combustible à une vitesse incontrôlable.

Si la température monte, le zirconium interagit avec le combustible et abaisse le point de fusion à 600°C !

Le tungstène n’a pas été installé dans les centrales françaises…pour des raisons ECONOMIQUES ! Même pour les EPR, rien n’a été changé !

14 / L’organisation des secours sera un ECHEC de toute façon. Tout sera réalisé dans l’urgence et l’improvisation. Il y a un excès de confiance parmi les « décideurs » même si l’on note, à travers le document de l’ASN, une certaine conscience de ce que sera l’après catastrophe…

15 / Parmi les « liquidateurs » français…qui acceptera de faire partie du lot ?…et combien ?…

16 / Il n’y aura, à terme, aucune maîtrise des zones contaminées puisque l’ASN note que l’on pourra, de toute façon, réintégrer les lieux…et puisque la FRANCE ENTIERE sera concernée !

17 / Enfin les conséquences sanitaires seront impossibles à prévoir…donc, l’ETAT minimisera les effets (voire les censurera) et mentira à la population.

LE NUCLEAIRE EST UN PIEGE.

LE NUCLEAIRE, CIVIL COMME MILITAIRE,

EST LE TOMBEAU FUTUR

DE NOTRE CIVILISATION.

Thierry LAMIREAU

Réalisateur du film »URANIUM EN LIMOUSIN »

lesoufflecestmavie.unblog.fr

http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2012/12/09/nucleaire-lautorite-de-surete-nucleaire-recommande-a-letat-dameliorer-la-reponse-post-accidentelle-en-clair-comment-confirmer-que-tout-est-nul-thierry-lamireau-realisateur-du-film/

 

fichier pdf LA Sûreté des installations nucléaires par Bernard LAPONCHE et Yves MARIGNAC

fichier pdf Doctrine pour la gestion post accidentelle Document ASN                                             

 fichier pdf Circulaire interministérielle pour les exercices d’urgence nucléaire et radiologique du 13 décembre 2012

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 18 mai, 2013 |Pas de commentaires »

FUKUSHIMA: TEPCO VEUT REJETER DE L’EAU EN MER…LES PÊCHEURS FONT BARRAGE (AFP)

FUKUSHIMA:

FUKUSHIMA: TEPCO VEUT REJETER DE L'EAU EN MER...LES PÊCHEURS FONT BARRAGE (AFP) dans REFLEXIONS PERSONNELLES aaaaaaaa12

TEPCO veut rejeter de l’eau en mer, les pêcheurs

font barrage

TOKYO – Les pêcheurs de la région de Fukushima empêchent pour le moment la compagnie d’électricité gérante de la centrale accidentée de pomper et rejeter dans l’océan Pacifique voisin de l’eau accumulée dans le sous-sol du site atomique. Ils craignent une contamination environnementale.

TEPCO (Tokyo Electric Power) ne sait que faire des dizaines de milliers de tonnes d’eau à différents stades de radioactivité et en grande partie stockées dans des réservoirs terrestres.

La compagnie a alors imaginé un dispositif pour pomper l’eau de pluie et d’autres origines naturelles en sous-sol, avant qu’elle ne se mélange à l’eau hautement radioactive provenant des systèmes de refroidissement dans les bâtiments des réacteurs nucléaires du complexe Fukushima Daiichi ravagé par le tsunami du 11 mars 2011.

TEPCO affirme que l’eau qu’elle veut récupérer en amont et rejeter en mer ne contient que très peu d’éléments radioactifs, ajoutant qu’elle n’était pas plus contaminée que celle des rivières environnantes qui finissent dans l’océan.

La compagnie a expliqué son plan aux organismes de pêche de la région, mais ceux-ci ont réservé leur réponse, jugeant ne pas disposer de suffisamment d’éléments pour se prononcer. Ils redoutent une contamination halieutique.

Il est important que nous puissions avancer, après avoir clairement expliqué la situation aux pêcheurs et obtenu leur compréhension, a plaidé à la télévision un responsable de TEPCO.

Ce à quoi un représentant de fédération de pêcheurs a répondu: nous avons besoin d’entendre à nouveau des explications de TEPCO et de l’Etat avant de nous concerter et d’émettre un nouveau jugement.

Une décision ne sera pas prise avant le mois prochain.

La quantité d’eau à gérer augmente au rythme de 400 tonnes par jour, au point qu’il ne faut que 2,5 jours pour remplir un réservoir terrestre dont la compagnie ne peut multiplier le nombre à l’infini.

Les solutions autres de stockage (bassins creusés dans le sol par exemple) se sont avérées peu fiables, les matériaux jusqu’à présent utilisés pour couvrir le fond ne garantissant par une étanchéité parfaite.

Plusieurs fuites récentes ont obligé la compagnie à finalement transvaser cette eau en un lieu plus sûr.

Ce problème de l’eau, encore loin d’être résolu, est le plus grave actuellement sur le site de Fukushima selon l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA).

(©AFP / 14 mai 2013 06h37)

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 16 mai, 2013 |Pas de commentaires »

RETOUR SUR INFO: LA SITUATION SANITAIRE CATASTROPHIQUE AU NIGER A CAUSE DE L’EXPLOITATION DE L’URANIUM PAR AREVA (VIDEO GREENPEACE)

L’EXPLOITATION DE L’URANIUM AU NIGER:

UNE VERITABLE BOMBE EN SANTE PUBLIQUE

PRESENTE POUR DES MILLIONS D’ANNEES !

RETOUR SUR INFO: LA SITUATION SANITAIRE CATASTROPHIQUE AU NIGER A CAUSE DE L'EXPLOITATION DE L'URANIUM PAR AREVA (VIDEO GREENPEACE) dans REFLEXIONS PERSONNELLES mines

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 21 avril, 2013 |Pas de commentaires »

DES ATTAQUES CONTRE LE BLOG « LE SOUFFLE C’EST MA VIE » PAR DES SITES A VOCATION MILITAIRE ! (LAMIREAU Thierry / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

La France, l’uranium appauvri et le Mali :

Explications d’une intoxication

DES ATTAQUES CONTRE LE BLOG
(Publié par La Rédaction le 3 Avril 2013)

Depuis environ un mois se répand sur internet une rumeur affirmant que l’armée française utiliserait des armes à l’uranium appauvri (UA) au Mali. Nombre de sites, majoritairement de la mouvance altermondialiste et /ou écologiste, se sont saisis de l’occasion pour questionner l’intervention française dans le Sahel.

Obus-flêche américain M900 à l'UA

Obus-flêche américain M900 à l’UA
Les armes à l’uranium appauvri : qu’est ce que c’est ?
Certains sites, sur la base d’études a priori sérieuses, n’hésitent pas à parler d’armes « atomiques » en parlant des armes à l’uranium appauvri (1). Sauf que cela ne correspond en rien à l’usage qui est fait de ces armes. Une arme à l’uranium appauvri est en fait un projectile perforant, non explosif, dont une partie (généralement le noyau) est constitué de ce métal très dense appelé uranium appauvri. La perforation est le résultat de l’énergie cinétique d’un projectile très lourd (du fait de la densité de l’uranium appauvri) lancé à très grande vitesse (1800 m/s environ pour un obus flèche de char). L’appellation « obus-flèche » concerne uniquement les obus anti-char perforant, qui, une fois libéré du sabot nécessaire au tir, ont effectivement la forme d’une flèche de métal de quelques centimètres de diamètres pour cinquante centimètres de long environ (comme sur la photo ce-contre). Les obus flèches sont généralement composés d’un noyau très dense : en France on utilise le tungstène, aux USA, l’uranium appauvri ou le tungstène. Tous les obus flèches ne sont pas à l’uranium appauvri. Mais on trouve d’autres obus perforant avec de l’UA : certains obus de 30 mm de l’A-10 en contiennent parce que cet avion a une vocation de « tueur de chars ». L’UA est également utilisé parfois comme blindage, en raison de sa dureté. On le trouve par exemple dans les panneaux avant des tourelles de M1 Abrams américains, mais aussi dans la tête de certains types de missiles (Tomahawk) destinés à pénétrer profondément dans le sol : un « bouclier » à l’UA permet de protéger l’intégrité de l’électronique de mise à feu lors de la pénétration.

Il est vrai que l’usage de l’UA est soumis à controverse depuis la première guerre du Golfe. L’énergie dégagée à l’impact provoque une brutale hausse de pression et de température dans un véhicule clos, tel un char. Du fait de la brusque augmentation de température, les munitions du véhicule touché explosent la plupart du temps, provoquant la destruction du véhicule. En brûlant, les résidus de barreaux d’UA pourraient dégager de l’oxyde d’uranium, une poussière radioactive toxique si elle est respirée et qu’elle se dépose dans les poumons. Bien qu’aucune étude n’ait pu prouver de liens de cause à effet, l’uranium appauvri pourrait faire partie des causes du « syndrome de la guerre du Golfe », aux côtés de nombre d’autres substances. Quoiqu’il en soit, bien qu’étant d’une redoutable efficacité contre des véhicules, aucune de ces armes n’a la moindre utilité au Mali, étant donné que l’ennemi sur place n’a ni blindé, ni bunker (pour les grottes, d’autres armes sont plus efficaces).

La France a-t-elle des armes à l’uranium appauvri ?

La France en a possédé, mais ce n’est plus le cas. La France a produit des obus à l’UA pour ses chars AMX-30 en calibre 105mm. Ils sont aujourd’hui retirés du service opérationnel et leurs obus aussi. Nous avons certes déployé au Mali des AMX-10RC qui disposent eux aussi d’un canon de 105mm. Aurions-nous profité de l’occasion pour écouler de vieux stocks ? Non, car bien que de même calibre, les deux canons ne peuvent tirer les mêmes munitions. Le canon de l’AMX 10-RC est en quelque sorte une version « light » qui ne supporterait pas la charge des obus de l’AMX-30 (sans compter le fait qu’ils ne rentrent tout simplement pas dans la chambre de tir). L’hélicoptère Tigre aurait-il utilisé des munitions à l’UA ? Non plus, car les munitions du Tigre, spécifiques à son canon, sont fabriquées par Nexter, qui ne produit plus aucune munitions à l’UA depuis des années. Le Rafale utilise-t-il des munitions à l’UA ? Non, car les munitions purement perforantes n’ont que peu d’intérêt pour une arme destinée à l’auto-défense contre les autres avions : des obus explosifs-incendiaires sont beaucoup plus utiles. De plus, les Rafales ont été spécialement équipés de pods de désignation pour pouvoir tirer à distance de sécurité : une passe canon à basse altitude à Mach 1 ne sert à rien lorsque l’on dispose de bombes guidées laser. Que ce soit en Libye ou au Mali, aucun Rafale ne s’est servi de son canon pour neutraliser une cible au sol, contrairement aux Tigres.

De plus l’UA n’entre dans la composition d’aucune bombe d’avions française. Les munitions à l’UA sont utilisées exclusivement comme armes anti-véhicules et très rarement en anti-bunker (au moins dans la doctrine française) : ces armes n’avaient aucun intérêt au Mali et il est très probable que même les obus flèches au Tungstène soient restés en France, car rien ne justifiait leur usage là où un obus explosif est beaucoup plus utile. De plus il n’est même pas certain que les chars aient effectué beaucoup de tirs dans ce qui ressemble surtout à un combat d’infanterie pur.

D’où vient cette rumeur ?

On touche là au cœur du problème de toute personne cherchant à informer : la fiabilité des sources. Sur internet rien n’est jamais garanti et même les sites les plus sérieux se font parfois intoxiqués. Il est par contre curieux de voir que la polémique sur l’UA provient de sites ouvertement qualifiés de « sites de propagande », et qu’elle est reprise sans la moindre mise en perspective.

La source de cette rumeur n’a jamais été cachée ou difficile à trouver : l’accusation vient de sites djihadistes liés à Ansar-Dine, qui, pour seule « preuve » de cet usage, parle de la « chaleur intense des explosions des bombes à l’uranium appauvri ». Comme expliqué plus haut, l’UA est un métal, choisi pour sa très grande densité. L’uranium n’explose pas et ne dégage pas de chaleur particulière, en dehors des frappes sur un véhicule hermétiquement clos. Mais le résultat n’est pas spécifique à l’UA et serait le même avec une charge creuse. Certains n’ont pas hésité malgré cela à qualifier ces frappes « d’explosions nucléaires ». Il est par contre assez regrettable de constater que ce genre d’informations est relayée très officiellement par des sites d’informations reconnus (2) et par certains de nos élus (3).


(3) http://noelmamere.eelv.fr/mali-la-france-utilise-des-armes-a-uranium-appauvri/Références autres :
http://www.legrandsoir.info/exclusif-utilisation-d-armes-a-l-uranium-appauvri-au-mali-les-choses-avancent-un-peu-question-du-depute-andre-chassaigne-et-de.html
http://www.centpourcentnaturel.fr/post/2013/02/10/La-France-utilise-t-elle-des-armes-a-uranium-appauvri-au-Mali
http://lessakele.over-blog.fr/article-ansar-dine-la-france-empoisonne-des-puits-et-utilise-des-armes-interdites-par-la-loi-internationale-116324949.html
http://patrickkaczmarek.over-blog.com/article-armes-a-uranium-appauvri-au-mali-116008591.html
http://blogs.mediapart.fr/blog/clement-dousset/060313/massacre-tranquille-au-mali
http://www.reporterre.net/spip.php?article3816
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/01/16/mali-lomerta-sur-lutilisation-des-armes-a-luranium-appauvri-par-la-france-thierry-lamireau/
http://www.alwihdainfo.com/Mali-Les-islamistes-d-Ansar-Dine-accusent-la-France-d-empoisonner-des-puits_a7022.html
http://www.cameroonvoice.com/news/article-news-9979.html

Remarques:

(Le Souffle c’est ma Vie / LAMIREAU Thierry)

Dire que « la FRANCE ne possède plus d’armes à l’uranium appauvri, que NEXTER ne vend plus d’armes à l’uranium appauvri, que les RAFALE n’utilisent pas d’armes à l’uranium appauvri est réellement MENSONGER et SCANDALEUX d’autant que le Ministère de la Défense dit lui-même « qu’ils sont obligés d’utiliser de telles armes faute de technologies nouvelles » ! (cf. réponse écrite de l’ancien Ministre de la Défense à une question écrite d’un député).

Dire que la « rumeur vient de sites djihadistes liés à Ansar-Dine » est tout à fait risible !…puisque l’info première vient de la parution de ma « lettre ouverte » au Président HOLLANDE !

Le site « Entreprise Défense et Relations Internationales » souhaite manipuler les consciences et utilise les techniques habituelles de déstabilisation des « lanceurs d’alerte »…

BRAVO LES P’TITS GARS, VOTRE ATTITUDE EST MAGISTRALE !

Ansar Dine accuse les Français de polluer les

puits du Nord Mali

(Romain Mielcarek)

Ansar Dine accuse l’armée française dans un communiqué d’utiliser des bombes à l’uranium appauvri et d’empoisonner des puits. Une démarche désespérée qui est relayée par les mouvements fondamentalistes de la région.

Le groupe islamiste touareg Ansar Dine est à la peine depuis le début de l’intervention française. Alors que deux de ses leaders, Mohamed Moussa Ag Mouhamed et Ahmadou Ag Abdallah, ont été arrêté, toute une partie de ce mouvement s’est éloignée avec l’espoir de participer à des négociations pacifistes. Les autres ont suivi leur grand chef, Iyad ag Ghali, recherché pour terrorisme, qui aurait rejoint les combattants d’AQMI.

Ansar Dine cherche un moyen de continuer le combat et vient de diffuser un étonnant communiqué de presse : le groupe accuse l’armée française d’utiliser des armes chargées d’uranium et d’empoisonner des puits. Cette fausse information a été reprise dans quelques médias du monde musulman mais fait surtout le tour des réseaux sociaux où plusieurs pages ont été consacrées au sujet. L’Institut de Recherche sur les Médias au Moyen-Orient (MEMRI) remarque ainsi un message relayé par un groupe Facebook ayant réunit 5000 « likes ».

Le communiqué a été largement distribué dans la ville de Gossi, sur la route de Gao. Il explique que les Français et les Maliens utilisent dans les Ifoghas des bombes à l’uranium appauvri. Le document complète en expliquant que « les troupes françaises et maliennes ont empoisonné un certain nombre de puits dans des zones proches des montagnes Ifoghas et Azwagh ».

Une tentative désespérée de retourner la population, majoritairement hostile à la présence djihadiste ? Le message trouve en tous les cas des relais au sein des mouvements islamistes de la région. Le groupe « La loi salafiste au Maroc » relaie et dénonce ainsi un « crime immoral » de la France, dont il remarque qu’elle est le « parfait exemple de la culture progressiste occidentale« .

La question de l’uranium appauvri, utilisé dans certains obus perforants notamment lors des guerres du Golfe et du Kosovo a également fait le tour de certains sites, y compris en français. La France y est accusée d’utiliser ces armes dans le nord Mali. Sans être interdites, faute d’un accord international- Paris fait partie des pays opposés aux différents textes évoqués jusqu’ici -, ces munitions ont été abandonnées à l’usage par les forces tricolores.

A propos de l’auteur:

Romain Mielcarek

Journaliste indépendant, Romain Mielcarek s’est spécialisé sur les thématiques liées à la défense et à la diplomatie. Il travaille régulièrement pour Atlantico, Slate, Défense et Sécurité Internationale et Pays Emergents. Doctorant en sciences sociales, il mène une thèse sur l’influence de l’armée française sur le récit médiatique de la guerre en Afghanistan. Membre de l’Alliance Géostratégique, il a participé à la rédaction des ouvrages « Les guerres low-cost » (Esprit du Livre / 2011) et « Stratégies dans le cyberespace » (Esprit du Livre / 2011).

Commentaires:

(Le Souffle c’est ma Vie / LAMIREAU Thierry)

On constate donc le même type de baratin utilisé par le premier article !

On verra dans les échanges ci-dessous que ce « journaliste indépendant » a seulement donné quelques coups de fil pour écrire son article…auprès de qui ?…nul ne le sait…un peu léger pour affirmer être un « journaliste indépendant » ! Et puis, enfin, vouloir sortir une Thèse sur « L’influence de l’armée française sur le récit médiatique de la guerre en Afghanistan » serait assez marrant si le sujet n’était pas aussi grave ! Bref, une thèse d’avance « viciée » et noyautée par l’Armée française à mettre directement dans la rubrique « promotion, désinformation et valorisation de nos glorieux combattants » alors que certains (les soldats malades encore vivants) luttent contre le Ministère de la Défense pour une reconnaissance de leurs graves pathologies!

G.

19 mars 2013 à 20 h 10 min

Jolie propagande. Ils ont toutefois oublié la baguette magique de Harry Potter et le bâton de Gandalf…

Alors, les bombes/armes à l’uranium appauvri. La première fois que j’en ai entendu parler c’était pendant le premier Guerre du Golfe – la première revue militaire venait d’apparaitre dans mon petit pays de l’Est (il s’appelait « Top Gun », et traitait surtout de l’aviation) et moi, gamin de dix ans, rêvant de devenir un jour pilote de chasse, dévorait littéralement chaque numéro… Je me rappelle très bien de la photo impressionnante montrant côte-à-côte un VW Coccinelle et le fameux canon Gatling GAU-8 Avenger qui équipe les A-10 Warthog… et qui utilisait ce fameux obus de 30 à l’uranium appauvri (même si cela ne me disait pas grand-chose à l’époque).
Si j’ai bien compris la raison d’être de l’uranium dans les obus perforants (beh je signale que je ne suis pas ingénieur de l’armement), c’est leur poids. Ils peuvent traverser un char de bataille (de l’époque). Le radioactivité n’est qu’une conséquence de leur « désintégration » sur le cible et n’est pas du tout l’effet recherché.
Donc, de l’uranium appauvri dans des munitions perforants, oui. Dans de bombes ??? Quel intérêt ??? Et surtout, si Monsieur Ansar Dine et Co. avait des T-55, OK, on pourrait éventuellement les canarder aux perfo-incendiaire à la sauce uranium PGU-14. Des BTR et pick-ups pourris ? Je me permets de penser très fort que de l’explo est mieux adapté.

Ensuite, « empoisonner les puits ».
Quand on sait que l’Armée Française, ou qu’elle aille, a des règles d’engagement plutôt strictes et très compatibles avec les droits, conventions et autres mascarades qui donnent bonne conscience (à la guerre on tue mais que si on ne peut pas faire autrement et toujours gentiment, hein) et limitent fortement l’efficacité militaire des troupes (on a l’habitude, on fait avec), j’aurais encore une fois beaucoup de mal à croire cet affirmation. Au même titre, on n’utilise pas de lance flammes pour nettoyer des grottes… même s’il serait plutôt efficace (encore une fois, corrigez-moi si je me trompe, mais je crois comprendre que le lance-flammes n’est pas interdit par les Conventions de Genève de 1980, seulement limité à l’usage loin des populations civiles).

Bref, ils font leur Psy-Ops. Ce qui peut être ridicule pour nous – peut être crédible pour les moins bien renseignés. A nous de leur répondre.

LAMIREAU Thierry

23 mars 2013 à 16 h 01 min

Messieurs,
Votre ignorance sur le sujet me sidère !
Regardez les documents du Ministère de la Défense, observez, à travers les (rares) images données en pâture par le Ministère de la Défense, les munitions diverses mises sous les carlingues des aéronefs et notamment des MIRAGE 2000 et des RAFALE et vous constaterez que la FRANCE utilise des armes à l’uranium « appauvri ». Relisez les réponses du Ministère de la Défense aux questions de députés, etc.
A ce jour, deux questions écrites ont été envoyées par un député et une sénatrice au Ministre de la Défense quant à l’utilisation des armes à l’uranium « appauvri » par la FRANCE au MALI…pas de réponse…et pas de démenti.
Soit le Ministre répond qu’il n’y a pas d’utilisation de ces armes (et donc il ment puisque l’on voit les armes sous les carlingues avant l’envol des aéronefs) soit il indique que ces armes sont utilisées mais sans conséquence pour l’environnement et les populations autochtones !
Avant d’écrire n’importe quoi et de participer à la désinformation et à l’OMERTA, lisez ! …renseignez-vous !
A ce jour, toujours pas de réponse du Président HOLLANDE quant à l’envoi (recommandé avec accusé de réception) de ma « lettre ouverte » quant à l’utilisation de ces armes par la FRANCE au MALI !
Je vous renvoie à mon blog…pour parfaire votre information.
Pour rappel, voici la copie de ma « lettre ouverte »:

LAMIREAU Thierry RUMILLY, le 24 Janvier 2013
6 bis, route de la FULY
74150 RUMILLY
Réalisateur du film “URANIUM EN LIMOUSIN”

LETTRE OUVERTE
Envoi : recommandé avec accusé de réception

M.François HOLLANDE
Président de la République française
Palais de l’Elysée
55-57, rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 PARIS

Objet: non utilisation, destruction et interdiction des armes à l’uranium « appauvri »
par l’Etat français

Monsieur,

Vous avez choisi, récemment, de faire intervenir les différents corps de l’armée française sur le territoire du MALI.
A cette occasion, permettez-moi de vous envoyer cette LETTRE OUVERTE.

Réalisateur du film « URANIUM EN LIMOUSIN » et également enseignant en Haute-Savoie auprès d’enfants de la maternelle, permettez-moi de vous indiquer que je reste très sensible à tout ce qui touche aux Droits de l’Homme et plus généralement à l’intégrité humaine.
En effet, la France, les Etats-Unis et quelques autres utilisent, lors de conflits (à travers par exemple les interventions de l’OTAN, les mandats de l’ONU ou en nom propre des pays) divers, des armes dites « munitions flèches » à l’uranium « appauvri ».
Certains aéronefs (avions de chasse, hélicoptères d’attaque, certains blindés) ont ainsi envoyé ces armes sur les sols de l’ex-Yougoslavie, en Bosnie, en Serbie, au Kosovo, en Afghanistan, en Irak, en Libye, au Liban, etc.
Au Mali, en votre nom, la France a décidé d’envoyer, entre autres, des MIRAGE 2000, des RAFALE, des hélicoptères TIGRE et certains blindés.
Pour une destruction plus rapide et « efficace », ces appareils utilisent les « munitions flèches » à l’uranium « appauvri ».
Bizarrement, les médias ne peuvent témoigner des actions de l’armée française notamment dans le nord du Mali.
L’une des raisons de cette « omerta » est très certainement l’utilisation des armes à l’uranium « appauvri » par les aéronefs français.
Mon expérience de l’analyse des rares images présentées ici ou là m’amène justement à aller vers cette affirmation.
Ainsi, cette utilisation d’armes nucléaires s’est banalisée dans l’indifférence générale.
L’uranium métal inclus dans le pénétrateur de ces armes est, si l’on peut dire, l’arbalète des temps modernes.
L’uranium « appauvri » est plus dense que le plomb et, de ce fait, au lieu de traverser un char en traverse deux ou pénètre dans des bâtiments en béton à des profondeurs encore plus importantes.
Après le lancement de l’obus, le sabot s’ouvre en libérant le pénétrateur à une vitesse supersonique de 1700 mètres par seconde.
A cette vitesse, l’impact est celui d’un caillou dans l’eau, le blindage de l’objectif visé jouant le rôle de l’eau et la flèche de l’arme celui du caillou.

Environ 50 pays (dont la France) détiennent ou fabriquent (et peuvent donc utiliser) des munitions contenant de l’uranium « appauvri ».
Ces pays affirment que « l’utilisation de ces munitions se justifie sur un plan militaire car elles sont plus « efficaces » que celles au tungstène (l’autre option principale) pour pénétrer dans les blindages ou le béton » (Ministère de la Défense 2001, Memorandum : Gulf War Illnesses, présenté au Defence Select Committee de la Chambre des Communes, le 26 avril 2001, Londres, HMSO, P.37. Department of the Air Force, Headquarters United States Air Force).
Ajoutons que l’uranium “appauvri” coûte moins cher que le tungstène et qu’il est plus largement disponible.
En outre, la densité et la vitesse de ces armes permettent aux pilotes qui les lancent de se trouver plus loin de la cible lorsqu’ils tirent, ce qui accroît leur sécurité (Pour une étude de l’intérêt militaire de l’uranium appauvri, voir Carnaham, 2008).

Mais ces armes possèdent d’autres effets, ceux-là, plus dévastateurs et à très longs termes.
L’entrée brutale dans la cible entraîne une surpression terrible capable de faire sauter une tourelle de char comme un bouchon de champagne. De plus, la vitesse et le contact entre les deux matériaux (celui de l’arme et de la cible) dégagent une énorme chaleur de rayonnement dont l’effet destructeur s’ajoute aux précédents. Enfin, l’uranium est un matériau pyrophorique, c’est-à-dire qu’il prend feu dans l’air. L’uranium s’oxyde si vite qu’il prend feu en libérant IN SITU différentes particules radioactives ET chimiques.
Je tire ces informations d’un document de l’OTAN en date du 25 août 1992 (Document AC/258-D/425).
L’on peut lire dans ce même document :
« Un dépôt important de poussière d’uranium, de l’ordre de quelques g/m2, peut avoir un effet toxique sur les plantes et sur le bétail en pâture. Le dépôt d’uranium « appauvri » pourrait alors finir par être ingéré par l’homme, si la contamination se met dans la chaîne alimentaire.
Le taux de conversion de l’uranium « appauvri » métallique en oxyde, sous la forme de particules d’un format potentiellement respirable (très petites), est bien plus important (de 10 à 1000 fois) en cas d’explosion qu’en cas d’incendie. En outre, des éclats d’uranium « appauvri » en feu peuvent être projetés à des distances considérables, créant des sources secondaires de fumée d’uranium « appauvri » et de contamination de la surface. »
Les pays voisins des régions bombardées n’ont pas été épargnés par les retombées de particules radioactives et chimiques…comme le Koweït, l’Arabie Saoudite, l’Iran, des régions d’Albanie, de Macédoine, de Grèce, du Pakistan, pour ne citer qu’eux.
Il y a donc une pollution des sols, des eaux et de l’air pour plusieurs milliards d’années et cela provoque des problèmes importants de morbidité (nombreuses maladies induites), de mortalité et d’apparition de malformations congénitales monstrueuses puisque l’ADN est touché…il y a, de ce fait, une transmission aux générations suivantes.

L’uranium « appauvri » est un déchet nucléaire « recyclé » par les pays utilisateurs comme une munition classique.
C’est un déchet radioactif issu de l’enrichissement de l’uranium destiné aux réacteurs nucléaires civils et militaires.
Il contient environ 0,2% d’uranium 235 et 99,75% d’uranium 238 dont la demie vie (période) est de 4,5 milliards d’années (l’âge de la terre !). On l’appelle « appauvri » parce que son activité est de 40% inférieure à celle de l’uranium naturel…ce qui ne signifie nullement qu’il est moins dangereux !
Il faut, en effet, rappeler que l’uranium « appauvri » utilisé dans l’armement est mélangé à de l’uranium issu des usines de retraitement qui contient des produits de fission hautement radioactifs comme l’uranium 236, le plutonium 238 et 239, le technétium 99 ou le ruthénium 106 qui potentialisent de fait sa nocivité.

Le mythe de la « guerre propre » a fait long feu…si je puis dire !…pour les peuples autochtones comme pour les militaires et journalistes ayant approché de trop près les pollutions de ces armes.

L’Agence Internationale de l’Energie Atomique prévoit d’ailleurs un excès d’un demi million de morts rien que pour l’Irak !

Il y a une violation des règles internationales de radioprotection.
Selon le Droit International sur le contrôle des armements, les armes à l’uranium « appauvri » sont illégales (Convention de LA HAYE de 1899 et 1907, de GENEVE de 1925 et 1949, Charte de NUREMBERG de 1945, Convention des Nations Unies du 10 octobre 1980 dite « Convention des armes inhumaines ») pour les raisons citées précédemment.
« Dans la plupart des rapports officiels, la question du respect de la réglementation et des normes de radioprotection est totalement éludée. Pareillement, le terme de « déchets radioactifs » et les prescriptions qui s’y rapportent sont tabous. C’est pourtant la terminologie appropriée pour décrire les obus et munitions à l’uranium appauvri dispersés dans l’environnement. » (Document CRIIRAD Corinne Castanier et Bruno Chareyron).

La désinformation, qui présente l’uranium « appauvri » comme un produit anodin, permet aux pays comme la France de se défausser de la prise en charge des coûts de décontamination mais surtout de banaliser dans l’indifférence générale l’usage de telles armes dans les conflits en condamnant pour « l’éternité » des populations civiles innocentes.

Arrêtons ce massacre sous couvert de l’OMS et de l’ONU !
L’utilisation de ces armes à l’uranium « appauvri » est un CRIME CONTRE L’HUMANITE !

Il y a, malheureusement, pire que la folie fanatique d’un individu comme celle, par exemple, de Mohamed MERAH…il y a la folie meurtrière des Etats comme la France et bien d’autres.

Les efforts de désarmement ont enregistré, au fil des années, des succès remarquables…même si toutes les armes devraient être interdites !
Ces initiatives n’étaient pas complètement aléatoires ; elles visaient généralement à neutraliser et à retirer de la circulation des armes pouvant enfreindre le droit des conflits armés.

Les Etats ont interdit les armes chimiques en 1993, puis les armes à laser aveuglantes en 1995 et les mines antipersonnel en 1997.
La campagne de désarmement la plus récente a conduit à l’interdiction des armes à sous-munitions (pour les pays qui adhèrent à la Convention sur les armes à sous-munitions de 2008).
Quelles armes « nouvelles » devraient faire l’objet d’un prochain traité d’interdiction ?
Nombre de personnes pensent que ce devrait être les armes à l’uranium « appauvri » !

Vous êtes le Président de la République française.
Vous avez décidé d’engager les forces françaises dans un conflit au Mali en utilisant des aéronefs qui « consomment » des munitions flèches à l’uranium « appauvri ».
Je souhaiterais donc connaître votre engagement concernant ce grave problème…bien plus important que celui d’un individu fanatique puisqu’il concerne l’engagement moral de notre Nation vis-à-vis du peuple français et des Nations de la planète comme au Mali.

Vous engagez-vous à arrêter, détruire et interdire l’usage des armes à l’uranium « appauvri » et à œuvrer sans relâche auprès des instances internationales comme l’ONU pour que ces munitions soient définitivement interdites dans tous les conflits sur la planète ?

Vous exprimant par avance ma très vive gratitude, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’hommage de mon profond respect.

Thierry LAMIREAU

Blog: lesoufflecestmavie.unblog.fr

G.

24 mars 2013 à 2 h 47 min

Monsieur,
Votre assurance sur le sujet me sidère !

Puis-je donc vous prier de nous éclairer dans notre ignorance crasse et nous donner les références de ces (rares) images ou « les munitions diverses mises sous les carlingues des aéronefs et notamment des MIRAGE 2000 et des RAFALE » apparaissent pour qu’on puisse constater  » que la FRANCE utilise des armes à l’uranium « appauvri » » ? Genre « www.defense.gouv.fr/photos-de-mali » ou « magasine DSI/RAIDS/Paris Match/Hot Video numéro 58 page 23″.

En attendant le plaisir de vous lire,

G.

LAMIREAU Thierry

24 mars 2013 à 12 h 10 min

Monsieur,
Très simple.
Vous revisionnez toutes les vidéos que l’on trouve sur le site du Ministère de la défense depuis le début de l’opération SERVAL. Vous regardez ce qui a été tourné par les équipes de télé françaises notamment sur le tarmac des lieux autorisés et vous essayez de visualiser ce qui a été tourné par des télés étrangères.
Vous regardez toutes les photos proposées par le même ministère et vous cherchez sur les blogs de militaires français.
Vous lisez tous les communiqués du Ministre depuis le début de l’intervention au MALI.
Nous en reparlerons également lorsqu’il y aura (s’il y en a) des réponses aux questions écrites du député et de la sénatrice.
Bref, vous faîtes un VRAI travail d’investigation digne d’un journaliste intègre…journaliste que je ne suis pas même si j’ai parfois la même recherche.
En bref, soit vous savez et vous ne dîtes rien, soit vous êtes dans l’ignorance.
Cordialement,
Thierry LAMIREAU

LAMIREAU Thierry

24 mars 2013 à 12 h 13 min

PS:
Cherchez sur mon blog et vous aurez déjà certaines vidéos et images.

G.

24 mars 2013 à 15 h 36 min

Monsieur,

Sur ces images et vidéos, on peut effectivement voir, montés sous ces avions, outre que les pods de désignation et réservoirs de kérosène, un certain nombre de bombes, configuration AASM (rare – http://www.ecpad.fr/wp-content/gallery/operation_serval_depart_mission/20130114_Tchad_14_OPJanvier_0048.jpg) ou GBU (le plus souvent – http://www.ecpad.fr/wp-content/gallery/operation_serval_operation_aerienne/20130203_Tchad_44_OPFevrier_0065.jpg).

Je vous repose la question puisque le sujet n’est pas « nos avions sont-ils armés » mais « utilisent-ils des bombes à l’uranium appauvri ». Ou voyez-vous un seul corps de bombe « Bunker-buster » contenant ce fameux UA ? A ma connaissance (limité je le répète) ces derniers sont légèrement plus grands (restons à l’identification visuelle, plus facile) que les Mk82 que je crois déceler sur ces images.

Vous nous traitez d’ignorante et déroulez une jolie lettre plein de bonnes intentions au Monsieur le Président de la République. Vous donnez de vagues affirmations basés sur certains images. Vous affirmez que les armes contenant de l’uranium appauvri sont illégales, citant les conventions internationales – relisez mon com’ précédent sur ce fameux lance-flamme cité à titre d’exemple : les armes incendiaires ne sont pas interdits d’emploi – « Le Protocole III n’interdit pas absolument l’usage des armes incendiaires mais il le limite, excluant un tel usage sur des objectifs militaires situés dans des zones à haute densité de population, du fait du risque qu’un tel usage ferait courir à la population si le feu venait à se répandre. » (http://untreaty.un.org/cod/avl/ha/cprccc/cprccc.html).

Voyons. Soyez à la hauteur de vos ambitions. Montrez-vous sérieux et donnez nous vos sources, informatiques ou sur papier.

Cordialement

G.

P.S.: Vous êtes bien la premier personne me « traitant » de journaliste…

LAMIREAU Thierry

24 mars 2013 à 19 h 35 min

Monsieur,
Vous commencez à trouver l’existence de certaines armes à l’uranium « appauvri ».
Vous êtes journalistes, pas moi.
Pourtant j’ai fait le travail des journalistes !
Cherchez encore et vous trouverez toutes les réponses dans d’autres articles qui sont sur mon site.
Cela fait des jours que je suis sur le sujet. Je ne vous fournirai pas tout alors que vous n’avez pas fait mes recherches.
Exemple FAUX de votre part:
« Paris fait parti des pays opposés aux différents textes évoqués jusqu’ici -, ces munitions ont été abandonné à l’usage par les forces tricolores. »
Relisez les réponses du Ministère de la Défense à ce sujet: c’est le contraire qui est indiqué !
La France fait partie des Etats qui ont refusé de déclarer les armes à l’uranium « appauvri » illégales. Pire, le Ministère de la Défense répond que ce sont les seules armes actuelles aptes à avoir une telle efficacité d’autant qu’elles permettent un tir plus éloigné des cibles (meilleure sécurité pour les aéronefs et les pilotes)…donc, le Ministère de la Défense indique qu’en conséquence ces armes sont utilisées.
Je vous invite aussi à aller sur le site de DASSAULT et à chercher l’armement des MIRAGE 2000 et des RAFALE. Toutes les armes à l’uranium « appauvri » y sont présentées avec une petite nuance tout de même…Comme avec l’entreprise NEXTER, pour être plus discret, il est indiqué dans les notices « tungstène »…vous remplacez tungstène par « uranium appauvri » et vous trouverez les armes en question !
Vous aurez aussi les indications: « armes semi-pénétrantes » ou « pénétrantes. Vous lirez également: certifié OTAN…et avec tout cela vous aurez trouvé presque toutes les armes à l’uranium « appauvri » !
Les GBU et les AASM sont à l’uranium « appauvri » (cf. notice DASSAULT) !
Je n’ai aucune « ambition » et je suis sérieux…d’autant que je prends de gros risques avec tout cela et vous…AUCUN !
Je cherche à ALERTER, c’est tout.
Ah, j’oubliais, je suis un ancien irradié et, depuis 2001, j’enchaîne de graves pathologies liées à mes irradiations passées sur des sites nucléaires français pour réaliser un documentaire et…pour apporter des infos pendant 25 années à des écologistes en col blanc et à des journalistes paresseux intellectuellement…
Pour le « journaliste », c’est vous-même qui indiquez: « journaliste indépendant » !
Thierry LAMIREAU

Romain Mielcarek

25 mars 2013 à 15 h 28 min

Cher Monsieur,

Navré de ne répondre qu’aujourd’hui, faute de temps.

J’admire votre incroyable travail de recherche et d’investigation, dont nous ne voyons malheureusement que peu de résultat ici, en dehors d’une flopée de réflexions à la limite de l’insulte. Mais passons.

Je ne suis effectivement pas un expert de la balistique, de ce type d’armements ou de la problématique de l’uranium appauvri. J’ai passé quelques coups de fil en rédigeant ce billet pour confirmer ce que je croyais savoir. Toutes m’ont confirmée notre compétence à utiliser de telles armes et le fait que nous l’ayons fait par le passé, notamment lors de la guerre du Golfe. Toutes m’ont aussi assuré que nous ne le faisions plus aujourd’hui, ayant remplacé au maximum ce type de charges par d’autres technologiques (G. a d’ores et déjà évoqué le tungstene).

Je ne dis pas que les Français n’utiliserons jamais d’armes utilisant de l’uranium appauvri. Je n’en ai pas l’assurance. Je ne peux d’ailleurs pas assurer que mes différentes sources ne puissent pas se tromper ou avoir été mal informées. Le fait est que j’ai pour l’instant cette version de manière récurrente.

De l’autre, j’ai des gens comme vous qui fabriquent d’étonnant puzzle de « preuves irréfutables », curieux mélange d’opinion, d’improvisations techniques et de sites aussi sérieux que les différentes plateformes du Réseau Voltaire ou de Grand Soir.

Je suis parfaitement conscient de la capacité des grandes institutions et industries à enfumer le public, étant donné que c’est mon sujet de thèse. Je suis aussi tout à fait conscient des limites du travail des shérifs de la vérité dans votre genre, qui croient être capable à grands renforts d’exposés farfelus et d’agressivité, de nous imposer ce qu’ils croient être la vérité.

Sur ce, je vous remercie tout de même de vos commentaires, tout en espérant que nous puissions continuer le débat sur un ton plus serein, et m’en retourne à ma très modeste pratique de mon métier.

Bien à vous,

Romain Mielcarek

G.

24 mars 2013 à 22 h 50 min

Monsieur,

ce sera la dernière réponse de ma part sur ce sujet.

Primo, vous avez bien remarqué dans votre dernier commentaire que je ne suis pas Mr Mielcarek.
Secundo, je ne « commence pas » de découvrir que de telles armes existent. Relisez mon tout premier post ou j’ai parlé du PGU-14. Je n’ai pas affirmé que de bombes ou obus à l’uranium appauvri n’existaient pas, ni qu’ils ne puissent être en possession de l’Armée Française. Ce que je conteste est la pertinence de leur utilisation au Mali.
Tertio, le fait que la France renonce à l’utilisation ne rende pas ces armes illégales selon les conventions que vous avez cité.
Quarto, les bombes, donc les pilotes d’avion, n’ont aucun avantage de portée du fait du poids de l’UA (selon les lois du physique c’est plutôt un handicap), c’est au pénétration que ça joue. Vous avez du mal comprendre la réponse du MinDef (et encore, manque de référence).
Quinto, le tungstène est même plus efficace que l’UA puisque plus dense (http://environmentalchemistry.com/yogi/periodic/density.html ). En tout cas « remplacer tungstène par UA » pour trouver ces armes est quand même léger comme méthode.
Sexto, qu’est-ce-que déjà un GBU ou un AASM ? GBU est pour Guided Bomb Unit, en français bombe guidé. AASM : Armement Air-Sol Modulable. Il s’agit dans les deux cas d’ajouter sur un « corps de bombe » un système de guidage, que ce soit inertielle, GPS, laser ou infrarouge et « des ailes » pour l’augmentation du portée et le manœuvre – il s’agit donc d’un vecteur. Le corps de bombe, la munition proprement dite peut varier d’une petite enveloppe Mk82 rempli de béton (frappe cinétique en zone urbaine) jusqu’au votre bien-aimé BLU-116 ou autre Bunker-Buster. Donc, pour résumer/simplifier, prenez une bombe, rajoutez un système de guidage et vous obtenez un AASM/GBU/JDAM.
Liens :
AASM http://www.safran-group.com/site-safran/defense/defense-aeronautique/systemes-d-armes/aasm/
GBU : http://www.fas.org/man/dod-101/sys/smart/index.html
Sinon regardez au moins Wikipédia for god’s sake…
Vous aurez été très aimable quand même de nous donner la référence de cette notice Dassault qui affirme que tous contiennent de l’UA…

Quand à traiter de gens d’ignorant – à manipuler avec précaution quand vous ne maitrisez le sujet à cent-pour-cent non plus… Je suis toujours preneur pour des corrections ou critiques mais le moindre des choses est qu’ils soient argumentés/solides.

Pour terminer, je suis sincèrement désolé que vous avez été irradié. Mais comme vous l’écrivez vous l’avez été sur des sites nucléaires (civiles je suppose) et non suite à un manipulation ou exposition à ces munitions. Portez donc la guerre aux inspecteurs des centres et non contre nous.

Cordialement

G.

LAMIREAU Thierry

25 mars 2013 à 19 h 43 min

Chers amis,
Nous en resterons donc là.
Je vois qu’il vous manque beaucoup d’infos pour être capables d’écrire de telles erreurs et contre-vérités (à nouveau dans votre dernier message)…sur un site intitulé « actu défense, c’est le comble.
Ce sera aussi ma dernière intervention.
Quant à Monsieur Romain MIELCAREK, je vous remercie pour votre réponse.
Cependant, je « vous laisse à votre métier » et aussi à votre « ignorance » concernant l’utilisation des armes à l’uranium « appauvri » par la FRANCE au MALI.
Vous avez raison: gardez votre « sérénité »…pendant que des populations autochtones sont touchées dans leur intégrité: l’ADN !
La gravité du sujet ne peut être abordé « sereinement » car il induit une augmentation de la morbidité et de la mortalité.
BRAVES GENS, DORMEZ TRANQUILLES…IL N’Y A RIEN A VOIR !
Thierry LAMIREAU

Romain Mielcarek

25 mars 2013 à 20 h 38 min

Oui, oui, nous n’avons malheureusement pas tous le talent pour découvrir ces terribles secrets concernant des tirs d’obus flèche sur des cailloux et des chameaux )

G.

25 mars 2013 à 20 h 53 min

Pas grave, Romain.

Citation :
« Pour un Zoo « agréable à vivre, agréable
à voir », nous vous remercions de respecter
certaines règles de sécurité :
– Ne pas donner à manger aux animaux
-… »

Do not feed the troll.

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 21 avril, 2013 |1 Commentaire »

RAPPORT SUR LES MALFORMATIONS CONGENITALES A FALLUJAH EN IRAK APRES L’UTILISATION DES ARMES A L’URANIUM « APPAUVRI »(Human Rights Now / JAPON / Azuko ITO))

Human Rights Now

(JAPON /Azuko ITO)

Immediate Release

RAPPORT SUR LES MALFORMATIONS CONGENITALES A FALLUJAH EN IRAK APRES L'UTILISATION DES ARMES A L'URANIUM

10 years after the war, Innocent

New Lives are Still Dying and

Suffering In Iraq.

Human Rights NGO publish the

Report of a Fact Finding Mission

on Congenital Birth Defects in

Fallujah, Iraq in 2013

ATTENTION:

Les conséquences TERRIBLES de la guerre en IRAK après l’utilisation des armes au phosphore et à l’uranium « appauvri » !

De nombreuses photographies

peuvent choquer.

This year marks the tenth anniversary of the Iraq War. After the war, particularly in the most recent few years, a deeply troubling rise in the numbers of birth defects has been reported by doctors in Iraq, leading to suspicions that environmental contamination from the war may be having a significant negative effect on the health of local people, and in particular infants and children. For instance in Fallujah, the city heavily attacked by the US twice in 2004, the data of Fallujah General Hospital shows that around 15% of babies of all births in Fallujah since 2003 have some congenital birth defect.

Human Rights Now (HRN), a Tokyo based international human rights NGO in consultative status with the UNEconomic and Social Council, conducted a fact-finding mission in Fallujah, Iraq in early 2013 to investigate thesituation of the reported increasing number of birth defects in Iraq.

Today, HRN published a report over 50 pages entitled  »Innocent New Lives are Still Dying and Suffering in Iraq » on this investigation.

This is the first investigation conducted by an international human rights NGO on the congenital birth defect issue in Iraq since 2003. Despite the gravity of the situation, there has not been a sufficient investigation of the health consequences associated with toxic munitions in Iraq by the US, UK or any independent international organization such as a UN body.

Through one month period’s extensive investigation, the fact finding team has found an extraordinary situation of congenital birth defects in both nature and quantity. The investigation suggested a significant rise in these health consequences in the period following the war, and HRN found that the rights to health and life of children have been seriously violated in Fallujah, Iraq, and that the epidemic of congenital birth defects in Iraq needs immediate international attention.

The report discloses documentation and photos of over 70 cases of recent birth defects in Fallujah, with the permission of the hospital and the families.   »Although the disclosure of such incidents is an extremely sensitive issue, the families and especially the mothers expressed a strong desire to share their cases in order to highlight the birth defect situation in Iraq. We sincerely hope many people in the world, especially the states concerned as well as relevant international institutions,  know the gravity of the victimization. », Kazuko Ito, Secretary General of Human Rights Now stated.

An overview of scientific literature relating to the effects of uranium and heavy metals associated with munitions used in the 2003 Iraq War and occupation, together with potential exposure pathways, strongly suggest that environmental contamination resulting from combat during the Iraq War may be playing a significant role in the observed rate of birth defects. However, without sufficient disclosure of information related to toxic weapons used during the conflict, the cause of problem has not yet been identified.

In order to prevent further victimization of the lives of innocent children, it is urgent that a comprehensiveinvestigation into the prevalence of birth defects and toxicity related illnesses in Iraq be conducted, including any correlation between such illnesses to scrap or munitions debris left by the Iraq conflict.  It is essential to investigatethe sources and spread of birth defects, identify causes, establish effective public health policies and medical care, and provide appropriate compensation for victims.

Human Rights Now therefore calls on the US and UK governments to disclose all information regarding the types of weapons used during the occupation, quantities fired, and exact firing points, and to take necessary measures to protect the right to health and life of the local people if a pollution problem is indicated.

Furthermore, HRN calls on the Iraqi government to establish an independent commission into investigating serious health problems reported after the war, and the UN Human Rights Council to establish measures for the investigation of all human rights abuses committed during the war, including the use of inhumane and toxic weapons. The outcomes of the WHO investigation into the birth defect issue in Iraq has yet to be publically released, but in the event of a public health issue being identified, HRN additionally urges the WHO to provide technical assistance and guidance in creating policies and measures to tackle the issue, as well as to consider conducting further investigations to try to better clarify the epidemiological nature of the phenomenon.

TRADUCTION APPROXIMATIVE:

Cette année marque le dixième anniversaire de la guerre en Irak. Après la guerre, en particulier au cours des dernières années, une augmentation très inquiétante du nombre de malformations congénitales a été rapportée par les médecins en Irak, ce qui conduit à des soupçons sur la contamination de l’environnement et que la guerre peut avoir un effet négatif significatif sur la santé des populations locales, et en particulier sur les nourrissons et les enfants. Par exemple, dans Fallujah, la ville fortement attaquée par les Etats-Unis à deux reprises en 2004, les données de l’Hôpital général de Falloujah montrent que près de 15% des bébés de toutes les naissances à Falloujah depuis 2003 ont certaines anomalies congénitales.

Human Rights Now (HRN), ONG de défense des Droits de l’Homme à Tokyo dotée du statut consultatif auprès du Conseil Antiéconomique et social, a mené une mission d’établissement des faits à Falloujah, en Irak au début de 2013 pour étudier la situation de l’augmentation du nombre signalé d’anomalies congénitales en Irak .

Aujourd’hui, HRN a publié un rapport de plus de 50 pages intitulé « Innocentes nouvelles vies continuant à mourir et souffrance en Irak ».

Il s’agit de la première enquête menée par une ONG internationale des Droits de l’Homme sur la question de l’anomalie congénitale en Irak depuis 2003. Malgré la gravité de la situation, il n’y a pas eu d’enquête suffisante sur les conséquences pour la santé liées à  l’utilisation des  munitions toxiques en Irak (phosphore, uranium « appauvri ») par les Etats-Unis, Royaume-Uni ou toute organisation internationale comme l’ONU.

Grâce à une vaste enquête menée sur une période d’un mois, l’équipe a trouvé une situation extraordinaire de malformations congénitales en nature et en quantité. L’enquête a suggéré une augmentation significative de ces conséquences sur la santé dans la période qui a suivi la guerre, et HRN a constaté que les droits à la santé et à la vie des enfants ont été sérieusement violés à Falloujah, en Irak. L’épidémie de malformations congénitales en Irak nécessite un besoin immédiat de l’attention internationale.

Le rapport apporte une documentation et des photos de plus de 70 cas d’anomalies congénitales récentes dans Fallujah, avec l’autorisation de l’hôpital et des familles. « Bien que la divulgation de ces incidents soit un sujet extrêmement sensible, les familles et surtout les mères ont exprimé un fort désir de partager leur cas afin de mettre en évidence la situation de malformations congénitales en Irak. Nous espérons sincèrement que beaucoup de personnes dans le monde, en particulier les Etats concernés ainsi que les institutions internationales concernées, découvriront la gravité de la situation. », Kazuko Ito, Secrétaire général de « Human Rights Now ».

Un survol de la littérature scientifique concernant les effets de l’uranium et des métaux lourds associés aux munitions utilisées lors de la guerre et de l’occupation en Irak de 2003, ainsi que les voies d’exposition potentielles, suggèrent fortement que la contamination de l’environnement résultant de combats pendant la guerre en Irak peut jouer un rôle important dans le taux observé de malformations congénitales. Cependant, sans une précision suffisante sur les informations relatives aux armes toxiques utilisées pendant le conflit, la cause du problème n’a pas encore été suffisamment identifiée.

Afin d’éviter une nouvelle victimisation de la vie des enfants innocents, il est urgent qu’une sérieuse investigation dans la prévalence des malformations congénitales et des maladies liées à la toxicité en Irak soit menée, y compris toute corrélation entre ces maladies et l’explosion ou les débris des munitions laissées après le conflit en Irak. Il est essentiel de rechercher les sources et la propagation de malformations congénitales, d’identifier les causes, d’établir des politiques de santé publique efficaces et des soins médicaux, et de fournir une indemnisation appropriée des victimes.

Human Rights Now invite donc les gouvernements américain et britannique à divulguer toutes les informations concernant les types d’armes utilisés pendant l’occupation, les quantités tirées, et les points de tir exacts, et à prendre les mesures nécessaires pour protéger le droit à la santé et la vie des populations locales si un problème de pollution est indiqué.

En outre, HRN appelle le gouvernement irakien à mettre en place une commission indépendante pour une enquête sur les graves problèmes de santé signalés après la guerre, et le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies d’établir des mesures pour enquêter sur toutes les violations des Droits Humains commises pendant la guerre, y compris l’utilisation inhumaine des armes toxiques. Les résultats de l’enquête de l’OMS sur la question des malformations congénitales en Irak n’ont pas encore été publiquement libérés.

Dans le cas d’un problème de santé publique identifié, HRN exhorte en outre l’OMS à fournir une assistance technique et des conseils dans la création de politiques et de mesures pour lutter contre la question, ainsi que mener d’autres investigations pour essayer de mieux préciser la nature épidémiologique du phénomène.

fichier pdf Iraq Report April 2013

fichier pdf Iraq Report April 2013 Appendix-1

fichier pdf Iraq Report April 2013 Appendix-2 

BONUS:

Un film de FEURAT ALANI

2ème BONUS:

« La guerre invisible »

Un film de Martin Meissonnier 

produit par Roger Trilling

 

URANIUM APPAUVRI EN IRAK:

DES GÉNÉRATIONS DÉTRUITES POUR DES

MILLIONS D’ANNÉES                                                                                                                   http://www.dailymotion.com/video/xz89ft

 

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 20 avril, 2013 |Pas de commentaires »

LE MOX: UN COMBUSTIBLE AU PLUTONIUM HUIT FOIS PLUS RADIOACTIF QU’UN COMBUSTIBLE « CLASSIQUE » USE !

Le MOX:

LE MOX: UN COMBUSTIBLE AU PLUTONIUM HUIT FOIS PLUS RADIOACTIF QU'UN COMBUSTIBLE

Un combustible au plutonium,

très critiqué

CAEN – Présenté par AREVA comme un moyen de recycler le plutonium né de la production d’électricité dans les centrales nucléaires, le combustible MOX est très critiqué par les écologistes et certains scientifiques.

Le MOX (mixed oxides) est fabriqué à partir d’oxyde d’uranium et d’oxyde de plutonium, extraits des combustibles irradiés dans les centrales.

S’il fait tant parler de lui, c’est d’abord en raison des 5 à 10% de plutonium qu’il contient. Les combustibles classiques sont fait uniquement d’oxyde d’uranium.

Selon GREENPEACE, l’inhalation d’une poussière de plutonium suffit à déclencher un cancer broncho-pulmonaire en six mois, et il peut servir à fabriquer des bombes.

Pour AREVA, la fabrication d’une bombe à partir du plutonium du MOX, qui n’est pas de qualité militaire, est quasi impossible. Pour Jean-Claude Zerbib, ingénieur à la retraite du Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) c’est possible, même si la bombe aurait un rendement moindre qu’une bombe officielle.

Selon ce scientifique, il faut environ 15 kg de plutonium pour faire une bombe. Le MOX qui doit partir prochainement pour la centrale japonaise de Takahama en contient 650 kg environ, selon lui.

Pour AREVA, le MOX contribue à la stabilisation des stocks de plutonium et le recyclage permet d’économiser jusqu’à 25% d’uranium naturel.

Mais selon M. Zerbib, le MOX qui sort d’une centrale est huit fois plus radioactif qu’un combustible classique usé. L’ingénieur a présenté en mars une étude sur le MOX lors d’un colloque à Paris organisé par l’Association Française d’Experts Indépendants Global Chance, et un institut (IPFM) de l’université américaine de Princeton. Il dit se fonder sur des données éparpillées dans différents rapports d’AREVA, de l’OCDE.

Selon lui, lorsque du MOX est irradié en centrale, on fabrique des produits (des actinides) au moins aussi toxiques que le plutonium.

Plus chauds, les combustibles MOX fusionnent aussi plus vite que les combustibles classiques en cas d’accident, si la piscine où ils sont stockés se vide, selon M. Zerbib.

Et 300 ans après sa sortie de centrale, le MOX usé est sept fois plus chaud qu’un combustible classique sorti au même moment, calcule-t-il.

Dans ces conditions, même après trois siècles, les MOX usés ne pourront pas être enfouis dans un site de stockage géologique, affirme l’ingénieur.

Selon AREVA – qui fabrique du MOX depuis plus de 40 ans – plus de 10% de l’électricité nucléaire française est produite en France grâce à ce combustible et 10% des réacteurs dans le monde ont déjà, à un moment ou à un autre, fonctionné avec du MOX.

(©AFP / 13 avril 2013 09h59)

La France et AREVA misent sur le MOX, un combustible à l’avenir incertain

CHERBOURG – Le groupe nucléaire français AREVA mise sur le MOX, ce combustible contenant du plutonium dont un convoi doit partir de Cherbourg à destination du Japon, mais il est le seul à en produire et d’autres pays ont déjà abandonné la filière, contestée par certains experts et par les écologistes.

La société fabrique le MOX à partir de plutonium extrait des combustibles irradiés dans les centrales nucléaires. Le résultat est un produit composé de 5 à 10% de plutonium recyclé, et 90 à 95% d’uranium neuf.

Preuve que la filière se porte bien selon le groupe nucléaire, son usine Melox de production de MOX de Marcoule (Gard) a affiché en 2011 et en 2012 un niveau de production record.

Mais pour Mycle Schneider, membre de l’International Panel on Fissile Materials (IPFM), basé à l’Université de Princeton aux Etats-Unis, et ancien conseiller des cabinets ministériels français, belge et allemands, ou de l’AIEA, l’avenir du MOX est nul. Un point de vue globalement partagé par les experts indépendants de l’Association Française Global Chance, dont fait partie par exemple le physicien nucléaire Bernard Laponche.

La France est la seule à en fabriquer encore. L’Allemagne, la Belgique, et plus récemment l’Angleterre, y ont renoncé.

Et le nombre des clients étrangers d’AREVA s’est réduit. Le Japon, l’Allemagne et la Belgique reçoivent encore du MOX d’AREVA mais ces pays n’envoient plus de combustibles à retraiter à AREVA.

La Suisse ne reçoit plus de MOX

Selon AREVA, qui affirme depuis plusieurs années être en négociation pour de nouveaux contrats, le recyclage, permet d’économiser jusqu’à 25% d’uranium naturel (dont les combustibles classiques sont constitués à 100%) et de diviser la radioactivité des déchets par 10. Mais certains scientifiques assurent que les déchets du MOX sont plus dangereux et plus coûteux à stocker.

Pression de la France

Les Américains ont un projet d’usine de MOX pour recycler leur plutonium militaire et les Chinois sont très intéressés par le recyclage, a affirmé à l’AFP Dominique Louzeau, un responsable d’AREVA.

Professeur honoraire au Conservatoire National des Arts et Métiers, Jacques Foos est convaincu lui aussi que des usines de retraitement vont se développer d’ici cinq à dix ans.

Notamment parce que l’EPR, le réacteur de troisième génération, dont quatre exemplaires sont en construction dans le monde, est conçu pour fonctionner avec du MOX.

L’EPR de Flamanville (Manche), dont la mise en service est attendue en 2016, démarrera toutefois avec du combustible classique, selon EDF.

Selon M. Schneider, les Etats-Unis envisagent de renoncer à l’usine de MOX en projet. Et le lancement de l’usine japonaise de Rokkasho Mura est sans cesse repoussé. Pour lui, si la production française ne baisse pas c’est grâce à EDF, sous la pression de l’Etat français.

Pour cet expert l’avenir du MOX est même compromis en France.

La vingtaine de réacteurs qui fonctionnent aujourd’hui au MOX – les 900 MW – sont les plus anciens et arriveront en fin de vie en 2026/2027, à peu près à l’échéance fixée par François Hollande pour réduire la part du nucléaire dans l’électricité de 75% à 50%, argumente M. Schneider.

La France s’est jusque là obstinée par refus des ingénieurs du Corps des Mines français à reconnaître leurs erreurs stratégiques et par manque de courage des responsables politiques, pense-t-il.

La filière MOX fait travailler 5.100 personnes à l’usine de Beaumont-Hague et 1.300 personnes à Marcoule, selon AREVA. Son avenir avait créé de vives tensions lors de la campagne présidentielle entre le PS et Europe Ecologie les Verts (EELV).

Un paragraphe de l’accord électoral entre les deux partis évoquant une reconversion à emploi constant de la filière du retraitement et de la fabrication de MOX avait disparu un moment avant de réapparaître. L’Elysée a depuis assuré du maintien de la filière.

(©AFP / 17 avril 2013 12h08)

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 20 avril, 2013 |Pas de commentaires »

EXCLUSIF:LA PART D’OMBRE DE L’ETAT FRANCAIS N’EST PAS CELLE QUE L’ON CROIT…(Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

La part d’ombre de l’Etat français:

EXCLUSIF:LA PART D'OMBRE DE L'ETAT FRANCAIS N'EST PAS CELLE QUE L'ON CROIT...(Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr) dans REFLEXIONS PERSONNELLES depleted-uranium12

L’utilisation des armes à l’uranium « appauvri »

dans le conflit au MALI

Alors que certains font preuve de FORFAITURE au Ministère du Budget…d’autres…tous les autres, participent à « la part d’ombre » de l’Etat français dans ce qu’il faut considérer comme une AFFAIRE D’ETAT.

Petit rappel laconique:

1 / Le précédent Ministre de la Défense répondant à une question écrite d’un député indiquait en substance que « considérant les technologies actuelles, l’Etat français est obligé d’utiliser les armes à l’uranium « appauvri » dans les conflits armés pour être efficace ».

2 / Cela va faire trois mois que le Président HOLLANDE a reçu ma lettre ouverte (j’ai l’accusé de réception) concernant l’utilisation des armes à l’uranium « appauvri » dans, entre autres guerres, le conflit au MALI…pas de réponse.

3 / Un Député communiste et une Sénatrice UMP (donc très intéressant pour l’approche du sujet et la valorisation de mes interventions) ont posé une question écrite (s’inspirant de ma lettre ouverte) au Ministre de la Défense sur le même sujet…bientôt trois mois également…sans réponse.

4 / Mon ordinateur passant par un système ne donnant pas de trace de l’adresse IP, un service du Ministère de la Défense a bien voulu communiquer ma demande écrite au Ministre LE DRIAN…à ce jour pas de réponse.

5 / Le Ministère de la Défense communique en donnant quelques vidéos, photos et commentaires qui indiquent l’utilisation d’armes à l’uranium « appauvri » (terme non utilisé par le Ministère mais caractéristiques des armes données)…pas de réaction de la part des médias français.

6 / Les forces françaises se « désengagent » un peu du conflit au MALI mais la FRANCE GARDERA LA FORCE DE FRAPPE DES AERONEFS !

La FRANCE A SA GRANDE PART D’OMBRE…PERSONNE NE BOUGE !

L’OMERTA EST TOTALE !

Dans ce pays, il n’y a pas que CAHUZAC qui fait preuve de FORFAITURE !

Thierry LAMIREAU

lesoufflecestmavie.unblog.fr

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 17 avril, 2013 |2 Commentaires »

LES IRRADIES EN RADE DE L’ARSENAL DE BREST(Jérôme CANARD/Le Canard Enchaîné/ Mercredi 3 avril 2013)

Les irradiés en rade de l’arsenal de BREST

LES IRRADIES EN RADE DE L'ARSENAL DE BREST(Jérôme CANARD/Le Canard Enchaîné/ Mercredi 3 avril 2013)  dans REFLEXIONS PERSONNELLES ile-longue

(Jérôme CANARD / « Le Canard Enchaîné » / Mercredi 3 avril 2013)

Durant 24 ans, entre 1972 et 1996, une centaine de personnes ont travaillé sans protection au contact de charges radioactives.

Ces civils transformés en chair à neutrons (et à particules) étaient employés à l’atelier de pyrotechnie (partie explosive des missiles nucléaires) de la Direction des Constructions Navales (DCN) à l’île Longue, près de BREST.

Dix-sept ans plus tard, au prix d’un travail de fourmi, l’Association Henri PEZERAT, spécialisée dans la santé au travail, a réussi à boucler une enquête sur cet exemple sidérant d’irresponsabilité industrielle.

Sur dix dossiers médicaux reconstitués par l’association, huit concernent un cancer déclaré dans les années 2000.

Quatre se sont déjà soldés par un décès !

Les pathologies se sont  déclarées autour de la cinquantaine, et cinq des salariés qui ont survécu sont reconnus en maladie professionnelle, dont quatre au prix d’une « faute inexcusable » admise par la DCN et le Ministère de la Défense.

Deux autres cas doivent être examinés par la justice dans les jours qui viennent.

Protection atomisée

En août 1996, à la suite d’un incident, la Direction des Constructions Navales décide subitement de procéder à des mesures de rayonnement (gamma et neutronique) sur les ouvriers au contact des têtes nucléaires qui doivent équiper le sous-marin le « Triomphant ».

Stupeur dans l’atelier: pendant plus de deux décennies, la DCN a prétendu que le danger d’irradiation était nul !

Le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), qui livre les charges nucléaires à l’île Longue, n’a jamais rien signalé non plus.

Auparavant, explique la DCN, les missiles assemblés sur le site étaient moins radioactifs !…

Impossible à vérifier car les relevés radiologiques sont classés « secret défense » !

Radioactivité sélective

Les nouvelles normes de sécurité mises en place ne rassurent guère le personnel: limitation du temps passé à proximité des ogives, instauration de « zones rouges », port obligatoire de dosimètre, etc.

Certaines langues se délient:

« Quand on sait ce qu’il y a dedans, c’est obligé que ça émette », confie un chef d’atelier dont le témoignage est produit en justice.

Devant l’émotion et la mobilisation de la CGT, le Ministère de la Défense ordonne une enquête confiée à l’amiral Michel GEERAERT.

Ses résultats sont, eux aussi,  classifiés !

Et la DCN s’en sort sans reconnaître la moindre erreur:

« Les directives écrites n’imposaient aucune disposition particulière », assure, en novembre 1996, le président du Comité d’Hygiène et de Sécurité.

Un gros mensonge. Car la Loi, elle, imposait des contrôles stricts pour les salariés exposés aux rayonnements ionisants dont les atteintes sont connues et indemnisées depuis…1931.

Une politique du silence qu’un  médecin du Travail résume ainsi:

« L’atome c’est dangereux quand on l’envoie sur l’ennemi pas pour nous. »

Ce beau précepte était-il aussi respecté dans d’autres centres de recherche où l’on manipulait l’atome à des fins militaires ?

Par exemple à VAUJOURS (Seine-Saint-Denis), où l’on procédait à des essais de désintégration d’uranium.

A BRUYERES-LE-CHÂTEL (Essonne), où l’on produisait du plutonium, ou à VALDUC (Côte-d’Or), où des expériences sur tous les matériels, armes et combustibles nucléaires ont été menées.

En 2001, des analyses ont montré que les lichens prélevés à 1 km du site contenaient des doses de tritium radioactif mille fois supérieures à la normale. A 4 km, cent fois supérieures.

Quant aux militaires et aux populations exposés aux retombées des essais nucléaires effectués, entre 1960 et 1996, en Algérie et en Polynésie, et dont certains ont subi un véritable calvaire médical, ils ne suscitent qu’une attention limitée de la part de l’Etat.

Sur 817 dossiers d’indemnisation déposés par les victimes ou leurs familles, seules…11 réponses favorables ont été accordées.

La réputation du nucléaire est si précieuse et tient à si peu de choses…

Jérôme CANARD

« Le Canard Enchaîné » / Mercredi 3 avril 2013

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 15 avril, 2013 |Pas de commentaires »

FUKUSHIMA: TEPCO RECONNAÎT LA GRAVITE DES FUITES D’EAU RADIOACTIVES ET PROMET D’AGIR (AFP)

Fukushima:

FUKUSHIMA: TEPCO RECONNAÎT LA GRAVITE DES FUITES D'EAU RADIOACTIVES ET PROMET D'AGIR (AFP) dans REFLEXIONS PERSONNELLES fukushima

TEPCO reconnaît la gravité des fuites d’eau

radioactives et promet d’agir

TOKYO – Le patron de la compagnie d’électricité TEPCO, exploitante de la centrale accidentée de Fukushima, a reconnu mercredi 10 avril 2013 la gravité de fuites d’eau contaminée constatées dernièrement et promis d’agir au plus vite pour vider les réservoirs défectueux.

Nous reconnaissons que c’est une situation grave. Nous avons mis en place une cellule de crise pour traiter ce problème, a indiqué Naomi Hirose lors d’une conférence de presse dans le centre de rassemblement des ouvriers, J-Village, à une vingtaine de kilomètres du complexe atomique.

Nous allons faire en sorte de retirer toute l’eau des réservoirs souterrains, a-t-il expliqué, précisant qu’il espérait que cette opération serait achevée d’ici à début juin.

En attendant que toute l’eau soit transvasée ailleurs, les fuites devraient être pompées au fur et à mesure pour éviter une contamination du sol.

Tokyo Electric Power (TEPCO) avait fait état en fin de semaine dernière d’un premier écoulement d’eau en provenance d’un réservoir creusé dans le sol et recouvert de revêtements censés empêcher l’eau de s’infiltrer dans la terre.

Las, d’autres fuites ont été constatées ensuite, portant à trois le nombre des réservoirs souterrains affectés sur les sept existants.

Nous ne connaissons toujours pas la raison de ces fuites, mais nous travaillons d’arrache-pied avec l’industriel concerné pour élucider le promène, a assuré M. Hirose.

Dans la mesure des capacités disponibles, TEPCO va transférer l’eau de ces réservoirs vers d’imposantes cuves posées au sol, comme c’est déjà le cas pour une grande partie de l’eau accumulée, mais cela exige des travaux pour installer ces équipements.

Nous voulons résoudre ce problème au plus vite, mais matériellement cela ne se fait pas en une journée, a insisté le patron, promettant la construction de nouvelles cuves le plus vite possible.

TEPCO s’engage également à surveiller très étroitement par des prélèvements le terrain menant jusqu’à la mer pour s’assurer que l’eau hautement radioactive ne se répand pas dans l’océan Pacifique contigu malgré les dispositions prises.

L’eau radioactive en question est issue du refroidissement des réacteurs ravagés. Elle est partiellement décontaminée et recyclée pour continuer à refroidir le combustible, mais il existe un excédent qui doit être stocké avant de passer dans un deuxième dispositif de filtrage, actuellement en cours de test.

Le surplus quotidien s’élève à 400 tonnes par jour et le total déjà accumulé se monte à environ 280.000 tonnes pour une capacité de stockage totale de 331.000 tonnes (cuves terrestres et réservoirs souterrains compris).

A cause de ces fuites qui rendent inutilisables en l’état les réservoirs souterrains, TEPCO arrive au taquet et doit accélérer la construction de nouvelles cuves, une tâche pas facile, selon le groupe compte tenu des circonstances dans lesquelles oeuvrent les travailleurs. Un projet d’extension était planifié pour septembre, il va être avancé.

Les problèmes se multiplient ces dernières semaines à la centrale Fukushima Daiichi mise en péril par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011, ce qui a conduit la compagnie à mettre en place une cellule de crise et les autorités à ordonner d’agir vite pour calmer la situation.

Vendredi, TEPCO avait notamment rapporté une interruption du système de refroidissement de la piscine de désactivation du combustible usé du réacteur 3, une avarie vraisemblablement provoquée par des travaux pour empêcher une récidive d’une grave panne d’électricité survenue les 18 et 19 mars 2013.

(©AFP / 10 avril 2013 12h44)

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 10 avril, 2013 |Pas de commentaires »

LA CATASTROPHE NUCLEAIRE FRANCAISE EST INELUCTABLE (Thierry LAMIREAU (réalisateur du film « URANIUM EN LIMOUSIN » / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

La catastrophe nucléaire française: inéluctable !

LA CATASTROPHE NUCLEAIRE FRANCAISE EST INELUCTABLE (Thierry LAMIREAU (réalisateur du film

Les centrales nucléaires françaises connaissent chaque année de très nombreux problèmes, tous potentiellement catastrophiques, qui n’ont pas été considérés lors de la conception des 58 réacteurs en activité sur le territoire. Il n’est donc pas déraisonnable d’assurer que dans un temps incertain, une catastrophe nucléaire française est aussi imprévisible qu’inéluctable…comme l’écrit EDF dans ses documents internes.

 « INELUCTABLE »

Un film de François LUCIANI

Coproduction: ARTE France / EXILENE FILMS

NUCLEAIRE:

L’AUTORITE DE SÛRETE NUCLEAIRE

RECOMMANDE A L’ETAT D’AMELIORER LA

« REPONSE POST-ACCIDENTELLE » !…

EN CLAIR:

COMMENT CONFIRMER QUE TOUT EST NUL !

(Thierry LAMIREAU / Réalisateur du film

« URANIUM EN LIMOUSIN »)

Texte paru dans « La Gazette Nucléaire » du GSIEN / N°267 / Février 2013

(Groupement de Scientifiques pour l’Information sur l’Energie Nucléaire)

Nota: Texte déjà édité sur mon blog

Le 21 novembre 2012, L’Autorité de Sûreté Nucléaire a publié ses premiers documents de la « Doctrine Nationale pour la Gestion Post-Accidentelle ».

« L’objectif est de permettre aux pouvoirs publics de construire une stratégie de prise en charge des conséquences sanitaires, sociales et économiques d’un accident nucléaire ».

Le problème est que ces éléments ne visent qu’un « accident limité avec des rejets radioactifs sur moins de 24h » !

L’ASN compte sur les Plans Particuliers d’Intervention (PPI) et sur les Plans ORSEC-RAD pour améliorer la chose !

Elément pour le moins étrange, la doctrine n’aborde pas les catastrophes de TCHERNOBYL et de FUKUSHIMA !…même si elles sont rapidement mentionnées.

On ne va pas s’embarrasser de problèmes supplémentaires !

On s’intéresse à « un accident d’ampleur modérée entraînant des rejets de courte durée avec un retour rapide dans un état sûr de l’installation ».

La catastrophe majeure, désormais prise en considération dans les documents internes de EDF, est donc écartée !

L’ASN indique que: « Les accidents de grande ampleur entraînant des rejets sur plusieurs jours feront l’objet d’une prochaine étape » annonce le Comité Directeur pour la Gestion de la Phase Post-Accidentelle (CODIRPA)…

Puisque l’on vous dit qu’il n’y a pas d’urgence en FRANCE…Ben oui, quoi, on est les meilleurs et on a les meilleures centrales nucléaires au Monde !

L’ASN souligne que: « Si les principes directeurs sont globalement identiques pour les accidents majeurs, la chronologie et la faisabilité des actions pourraient en revanche différer, compte tenu de l’éventualité de devoir engager simultanément, mais sur des territoires différents, des actions de protection de la population directement exposée aux rejets de substances radioactives dans l’atmosphère et d’autres destinées à protéger la population exposée aux dépôts de ces substances dans l’environnement ».

En clair, ce serait le bordel, la panique et la population serait « maîtrisée » avec l’action de l’armée. C’est d’ailleurs ainsi que cela s’est déroulé après TCHERNOBYL et FUKUSHIMA !

Car n’oublions pas qu’en cas de catastrophe nucléaire, nous passerions d’un régime démocratique à un régime proche de la dictature…qui plus est…militaire !

Le collège de l’ASN considère que: « Le Gouvernement devrait améliorer son dispositif actuel car, même après un accident modéré, les dépôts radioactifs pourraient s’étendre sur des distances significativement plus importantes que les rayons indiqués dans les PPI, pouvant aller d’une dizaine à plusieurs dizaines de kilomètres ».

A nouveau, c’est ce que l’on constate après TCHERNOBYL et FUKUSHIMA: les éléments radioactifs se dispersent sur de très grandes distances et d’une manière inégale…en « taches de léopards » comme on l’a remarqué…y compris en FRANCE après les dépôts de TCHERNOBYL.

Donc, l’ASN dit, d’une manière édulcorée: les plans PPI prévus par l’administration dans les préfectures sont NULS et ne correspondent absolument pas à la réalité !

L’ASN « recommande de poursuivre et d’intensifier le processus de préparation »!…une véritable HYPOCRISIE de la part de l’ASN et des services de l’Etat qui pourtant devraient protéger la population.

Les cinq membres du collège de l’ASN « estiment qu’il conviendrait de compléter les plans d’organisation de la réponse de la Sécurité Civile (ORSEC-RAD) et les Plans Particuliers d’Intervention (PPI)…

Dit autrement: c’est le désordre comme à chaque essai de simulation pour tester la réaction des différents organismes concernés !

D’ailleurs, si une catastrophe majeure se produit sur un site civil ou militaire en FRANCE…ce sera de toute façon le chaos !

L’ASN souligne ensuite la mise en place de l’évacuation de la population par l’armée et la gestion « par la dose » des personnes et des produits de consommation courante pour l’alimentation:

« Il faudra intégrer des travaux de planification pour organiser rapidement, en cas d’accident, le maintien sur place ou l’éloignement de longue durée des populations vivant à proximité de l’installation accidentée, l’ouverture de centres d’accueil et d’information, l’interdiction de consommation et de mise sur le marché des denrées alimentaires produites localement et les premièrers opérations de nettoyage du milieu bâti ».

Ce qu’oublie de dire l’ASN, c’est que s’il y a une catastrophe majeure en FRANCE…c’est TOUTE LA FRANCE qui sera polluée et contaminée par tous les composés radioactifs ET chimiques.

Donc, de toute façon, les niveaux d’intervention par rapport aux doses seront revus à la HAUSSE alors qu’en temps normal (sans catastrophe) ces niveaux d’intervention seraient beaucoup plus bas.

On constate d’ailleurs cela après TCHERNOBYL et FUKUSHIMA !

Le collège d’experts recommande aussi de: « préparer le premier programme NATIONAL susceptible d’être porté, en situation de crise, par le Gouvernement.

Ce programme prendrait en compte par anticipation les éléments d’ordre sanitaire, social et économique ».

Il y a donc, à mots couverts, confirmation d’une DESTRUCTION de l’équilibre NATIONAL de la Santé de la population, de la vie Sociale et Economique du pays !

L’ASN aborde également la « phase post-accidentelle » qui débute par une période de « transition (quelques semaines ?…quelques mois ?) marquée par une connaissance encore IMPRECISE de l’état réel de la contamination et des risques d’exposition CHRONIQUES des personnes. Vient ensuite la « période de long terme (plusieurs années ?…plusieurs décennies ?) caractérisée par une contamination DURABLE DES TERRITOIRES et un risque d’EXPOSITIONS CHRONIQUES DES PERSONNES ».

L’ASN retient « trois objectifs fondamentaux: la protection des populations contre les dangers des rayonnements ionisants, l’appui aux populations victimes des conséquences de l’accident et la reconquête des territoires affectés sur le plan économique et social ».

L’ASN ment ! La population ne sera pas protégée contre les radiations. Elle sera, au contraire journellement contaminée notamment par l’ingestion et l’inhalation des différents produits contenus dans l’alimentation et dans les eaux et les sols.

La gestion de la population se fera par la DOSE. On laissera mourir les gens les plus atteints; on s’occupera un temps des moins irradiés et on ne s’occupera pas des faiblement irradiés et contaminés.

Donc, de toute façon, à part les très malades qui mourront rapidement, l’ETAT et les INDUSTRIELS ne prendront pas la responsabilité des DECES FUTURS !

Or, l’on sait que, même à faibles doses, les effets à terme sont dévastateurs sur la santé de la population avec une augmentation de la MORBIDITE (maladies diverses) et de la MORTALITE.

La « reconquête des territoires affectés sur le plan économique et social »: cela signifie simplement que la FRANCE fera comme le JAPON: la population sera à nouveau autorisée à consommer des denrées CONTAMINEES…pour le bien-être de l’ECONOMIE !

D’ailleurs, l’ASN indique quatre « principes de gestion:

1 / L’ANTICIPATION qui impose de prendre en compte dès la fin de la phase d’urgence les enjeux à moyen et long termes.

2 / La JUSTIFICATION: les bénéfices attendus, notamment en termes de détriments radiologiques évités, doivent être supérieurs aux risques et inconvénients inhérents à leur mise en oeuvre. Il faut proportionner les actions et les moyens mis en oeuvre aux enjeux des territoires concernés et à la gravité de la situation.

3 / L’OPTIMISATION qui doit réduire l’exposition de la population à un niveau aussi bas que RAISONNABLEMENT possible compte tenu des facteurs ECONOMIQUES et SOCIETAUX.

4 / CONSTRUCTION PARTAGEE et TRANSPARENCE. La gestion post-accidentelle doit impliquer les acteurs locaux de façon transparente en amont de l’accident, dès le stade de la préparation, dans les réflexions sur les stratégies de gestion des conséquences d’un accident ».

Il est donc écrit très clairement ce que je disais ci-dessus !

Problème: « Réduire l’exposition de la population à un niveau aussi bas que RAISONNABLEMENT possible » n’est pas un raisonnement scientifique mais ECONOMIQUE ! La RAISON n’est pas une référence scientifique, sérieuse et honnête pour justifier de l’irradiation constante de la population.

On demande à la population de bien vouloir accepter d’être irradiée…et pire…de l’accepter AVANT TOUT ACCIDENT !…ce qui franchement est dégueulasse et machiavélique.

La population n’est pas responsable de la mise en place de ces lieux générateurs de catastrophes nucléaires et pourtant on lui demande d’en assumer les conséquences !

Pour être encore plus clair, le CODIRPA:

« Propose aux populations de rester vivre dans un territoire contaminé sur le long terme, ou de revenir s’y réinstaller, ce qui n’est pas ANODIN.

Cela suppose que les acteurs locaux soient impliqués dans cette décision et en capacité d’agir pour améliorer l’état radiologique de leur environnement, pour assurer leur protection et le maintien, voire le développement d’activités économiques et sociales au sein du territoire. Il s’agit là de la responsabilité des pouvoirs publics même si la décision est prise après un débat approfondi avec l’ensemble des parties prenantes concernées, aux niveau national et local ».

C’est donc ce que je soulignais auparavant.

La différence désormais est qu’un organisme d’Etat l’écrit clairement !

Dans la situation d’une catastrophe nucléaire majeure en FRANCE, les responsables de ce désastre ne seraient pas « meilleurs » que ceux de TCHERNOBYL et de FUKUSHIMA !

Le document de l’ASN est une véritable BOMBE car il confirme que:

1 / Ce serait le bordel et la panique aussi bien chez les habitants que chez les décideurs.

2 / La population serait maîtrisée par l’armée et manipulée par certains « censeurs de l’Etat » notamment par rapport aux résultats des mesures donnés et des effets non reconnus.

3 / La population vivrait de toute façon dans des lieux contaminés pour très longtemps et donc, elle resterait sur place…puisque l’ASN avoue que TOUTE LA FRANCE SERAIT CONTAMINEE !

centrale AIEA dans LA MER

Quelques petits commentaires enfin sur ce qui pourrait se passer en FRANCE si l’on analyse la situation actuelle à FUKUSHIMA et si l’on se penche sur quelques problèmes:

1 / Le milieu du nucléaire est trop sûr de lui.

2 /Après THREE MILE ISLAND, TCHERNOBYL ET FUKUSHIMA, la doctrine probabiliste du risque a montré ses limites.

3 / Séismes et inondations: le parc français est très exposé.

Avec 58 réacteurs nucléaires répartis sur 19 sites, la FRANCE est l’un des pays les plus nucléarisés au Monde.

Certains réacteurs sont installés en zone sismique et d’autres sont installés en zone inondable car construits à l’époque sous le niveau des crues extrêmes.

4 /Dans la même situation que TCHERNOBYL et FUKUSHIMA, EDF ne ferait pas mieux !…et ni les organismes d’ETAT et les différentes administrations.

La mesure des risques naturels n’est pas suffisamment prise en compte.

Il y a toujours un aléa sismique et un risque important d’inondations.

5 / Les modèles statistiques et mathématiques considérés par les « experts » sont insuffisants et inaptes à prévoir le pire.

6 / Dans la situation d’une montée en chaleur du combustible non maîtrisée, EDF se retrouverait aussi désemparée qu’à FUKUSHIMA.

7 / Les défauts génériques très nombreux sur les centrales françaises ainsi qu’une situation non prévue se rajoutant comme co-facteur lors d’une catastrophe induisent une augmentation très importante des risques sur TOUTES LES CENTRALES NUCLEAIRES françaises.

8 / La situation des piscines de combustible usé est une véritable BOMBE à retardement !

Ce sont elles qui contiennent le plus de combustible. Même s’il est moins « chaud » que dans le coeur il est plus RADIOACTIF !

En FRANCE, les piscines du parc français sont situées à l’extérieur des réacteurs et ne bénéficient pas d’une ENCEINTE DE CONFINEMENT.

En cas d’accident sur ces piscines, les conséquences seraient TRES GRAVES car les panaches radioactifs pourraient tout simplement s’échapper de SIMPLES HANGARS industriels qui les couvrent !

9 / Le confinement des réacteurs français n’existe pas dans les faits.

Pour refroidir le coeur nucléaire, il faut injecter en continu de l’eau qui…accélère la production d’hydrogène. Or, une augmentation non maîtrisée d’hydrogène dans l’enceinte ferait qu’à un moment donné…l’industriel serait OBLIGE DE RELACHER cette radioactivité hors du site nucléaire !…Un beau petit cadeau pour la population !

10 /EDF a un sérieux problème: l’exploitant ne sait pas bien filtrer les radioéléments qui pourraient s’échapper de l’enceinte si un réacteur était en fusion !

A l’intérieur de l’enceinte chaude et radioactive, l’iode subit de nombreuses modifications et réagit même avec la peinture des murs de la centrale pour former un composé organique redoutable ! Pas de solutions non plus par rapport aux particules de ruthénium très radiotoxiques: EDF ne sait pas faire !…alors qu’autour de la centrale de FUKUSHIMA des taux très importants de ruthénium ont été repérés.

11 / EDF ne peut garantir l’étanchéité des enceintes. Les stuctures ne peuvent résister à plus de 8 bars…

12 / EDF ne sait pas contrôler la fusion d’un coeur radioactif.

13 / Le zirconium est le problème majeur dans la situation d’une explosion des enceintes ou dans la fonte des barres de combustible à une vitesse incontrôlable.

Si la température monte, le zirconium interagit avec le combustible et abaisse le point de fusion à 600°C !

Le tungstène n’a pas été installé dans les centrales françaises…pour des raisons ECONOMIQUES ! Même pour les EPR, rien n’a été changé !

14 / L’organisation des secours sera un ECHEC de toute façon. Tout sera réalisé dans l’urgence et l’improvisation. Il y a un excès de confiance parmi les « décideurs » même si l’on note, à travers le document de l’ASN, une certaine conscience de ce que sera l’après catastrophe…

15 / Parmi les « liquidateurs » français…qui acceptera de faire partie du lot ?…et combien ?…

16 / Il n’y aura, à terme, aucune maîtrise des zones contaminées puisque l’ASN note que l’on pourra, de toute façon, réintégrer les lieux…et puisque la FRANCE ENTIERE sera concernée !

17 / Enfin les conséquences sanitaires seront impossibles à prévoir…donc, l’ETAT minimisera les effets (voire les censurera) et mentira à la population.

LE NUCLEAIRE EST UN PIEGE.

LE NUCLEAIRE, CIVIL COMME MILITAIRE,

EST LE TOMBEAU FUTUR

DE NOTRE CIVILISATION.

Thierry LAMIREAU

Réalisateur du film »URANIUM EN LIMOUSIN »

lesoufflecestmavie.unblog.fr

fichier pdf Doctrine pour la gestion post accidentelle Document ASN                                           

 fichier pdf Circulaire interministérielle pour les exercices d’urgence nucléaire et radiologique du 13 décembre 2012

 

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 30 mars, 2013 |Pas de commentaires »
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