« LIBERTE » (PAUL ELUARD / « Poésies et Vérités » / 1942): MAGNIFIQUE MONTAGE VIDEO + BONUS MERVEILLEUX: PAUL ELUARD LISANT LUI-MÊME SON POEME !

« Liberté »

Paul ELUARD

Paul Éluard , de son vrai nom Eugène Émile Paul Grindel, (il choisit à l’âge de vingt et un ans, le nom de Paul Éluard, hérité de sa grand-mère, Félicie), était un poète français.

Obligé d’interrompre ses études pour rétablir sa santé gravement menacée (1912), il fut néanmoins mobilisé en 1914, puis publia ses premiers poèmes, marqués par son adhésion aux idées pacifistes (le Devoir et l’Inquiétude, 1917; Poèmes pour la paix, 1918). Au lendemain de la Grande Guerre, il fit la connaissance de Breton, d’Aragon, de Soupault, de Tzara, de Magritte, de Man Ray, ou encore de Miró, et participa au mouvement Dada (les Animaux et leurs hommes, les hommes et leurs animaux, 1920; les Nécessités de la vie et les Conséquences des rêves, 1921), avant d’être admis dans le groupe de Littérature et de s’engager dans l’aventure surréaliste (Mourir, de ne ne pas mourir, 1924).

Au cours d’un voyage autour du monde, il fit la rencontre de Maria Benz (Nusch), qui devint sa muse et qui lui inspira certains de ses plus beaux poèmes d’amour (Capitale de la douleur, 1926; l’Amour, la poésie, 1929; la Vie immédiate, 1932).

Entré au Parti communiste en 1926, il en fut exclu en 1933, mais n’en milita pas moins pour une poésie sociale et accessible à tous (les Yeux fertiles, 1936; Cours naturel, 1938; Donner à voir, 1939), prit position en faveur de l’Espagne républicaine (la Victoire de Guernica, 1938), puis, s’engagea dans la Résistance et publia plusieurs ouvrages dans la clandestinité (parmi lesquels Poésie et Vérité 42, 1942, qui comprend le célèbre poème « Liberté »; les Sept Poèmes d’amour et de guerre, 1943; les Armes de la douleur, 1944). (« Poésies et Vérités » / 1942)

Musique: « Zoe and Kate watch » / Philippe GLASS


Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 13 mars, 2013 |2 Commentaires »

MESSAGE DE…CHARLIE CHAPLIN…C’EST TELLEMENT ACTUEL ! (lesoufflecestmavie.unblog.fr)

Message de Charlie Chaplin

MESSAGE DE...CHARLIE CHAPLIN...C'EST TELLEMENT ACTUEL ! (lesoufflecestmavie.unblog.fr) dans REFLEXIONS PERSONNELLES critique-le-dictateur-chaplin5

Extrait du film « Le Dictateur » de Charlie Chaplin.
Musique : Adagio pour cordes de Samuel Barber.

« Je suis désolé, mais je ne veux pas être empereur, ce n’est pas mon affaire. Je ne veux ni conquérir, ni diriger personne. Je voudrais aider tout le monde dans la mesure du possible, juifs, chrétiens, païens, blancs et noirs. Nous voudrions tous nous aider si nous le pouvions, les êtres humains sont ainsi faits. Nous voulons donner le bonheur à notre prochain, pas lui donner le malheur. Nous ne voulons pas haïr ni humilier personne. Chacun de nous a sa place et notre terre est bien assez riche, elle peut nourrir tous les êtres humains. Nous pouvons tous avoir une vie belle et libre mais nous l’avons oublié.
L’envie a empoisonné l’esprit des hommes, a barricadé le monde avec la haine, nous a fait sombrer dans la misère et les effusions de sang. Nous avons développé la vitesse pour nous enfermer en nous-mêmes. Les machines qui nous apportent l’abondance nous laissent dans l’insatisfaction. Notre savoir nous a fait devenir cyniques. Nous sommes inhumains à force d’intelligence, nous pensons beaucoup trop et nous ne ressentons pas assez. Nous sommes trop mécanisés et nous manquons d’humanité. Nous sommes trop cultivés et nous manquons de tendresse et de gentillesse. Sans ces qualités humaines, la vie n’est plus que violence et tout est perdu. Les avions, la radio nous ont rapprochés les uns des autres, ces inventions ne trouveront leur vrai sens que dans la bonté de l’être humain, que dans la fraternité, l’amitié et l’unité de tous les hommes. 
En ce moment même, ma voix atteint des millions de gens à travers le monde, des millions d’hommes, de femmes, d’enfants désespérés, victimes d’un système qui torture les faibles et emprisonne des innocents. 

Je dis à tous ceux qui m’entendent : Ne désespérez pas ! Le malheur qui est sur nous n’est que le produit éphémère de l’habilité, de l’amertume de ceux qui ont peur des progrès qu’accomplit l’Humanité. Mais la haine finira par disparaître et les dictateurs mourront, et le pouvoir qu’ils avaient pris aux peuples va retourner aux peuples. Et tant que des hommes mourront pour elle, la liberté ne pourra pas périr. 
Soldats, ne vous donnez pas à ces brutes, à une minorité qui vous méprise et qui fait de vous des esclaves, enrégimente toute votre vie et qui vous dit tout ce qu’il faut faire et ce qu’il faut penser, qui vous dirige, vous manœuvre, se sert de vous comme chair à canons et qui vous traite comme du bétail. 
Ne donnez pas votre vie à ces êtres inhumains, ces hommes-machines avec une machine à la place de la tête et une machine dans le cœur.
Vous n’êtes pas des machines !
Vous n’êtes pas des esclaves !
Vous êtes des hommes, des hommes avec tout l’amour du monde dans le cœur. 
Vous n’avez pas de haine, sinon pour ce qui est inhumain, ce qui n’est pas fait d’amour. 
Soldats ne vous battez pas pour l’esclavage mais pour la liberté. 
Il est écrit dans l’Evangile selon Saint Luc « Le Royaume de Dieu est dans l’être humain », pas dans un seul humain ni dans un groupe humain, mais dans tous les humains, mais en vous, en vous le peuple qui avez le pouvoir : le pouvoir de créer les machines, le pouvoir de créer le bonheur. Vous, le peuple, vous avez le pouvoir : le pouvoir de rendre la vie belle et libre, le pouvoir de faire de cette vie une merveilleuse aventure. 

Alors au nom même de la Démocratie, utilisons ce pouvoir. Il faut tous nous unir, il faut tous nous battre pour un monde nouveau, un monde humain qui donnera à chacun l’occasion de travailler, qui apportera un avenir à la jeunesse et à la vieillesse la sécurité. 
Ces brutes vous ont promis toutes ces choses pour que vous leur donniez le pouvoir : ils mentaient. Ils n’ont pas tenu leurs merveilleuses promesses : jamais ils ne le feront. Les dictateurs s’affranchissent en prenant le pouvoir mais ils font un esclave du peuple. 
Alors, il faut nous battre pour accomplir toutes leurs promesses. Il faut nous battre pour libérer le monde, pour renverser les frontières et les barrières raciales, pour en finir avec l’avidité, avec la haine et l’intolérance. Il faut nous battre pour construire un monde de raison, un monde où la science et le progrès mèneront tous les hommes vers le bonheur. Soldats, au nom de la Démocratie, unissons-nous tous ! »

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 6 mars, 2013 |1 Commentaire »

UNE GUITARE POUR 5…MAGNIFIQUE !

Une guitare pour 5

UNE GUITARE POUR 5...MAGNIFIQUE ! dans REFLEXIONS PERSONNELLES guitare(Walk off the Earth -

Somebody That I Used to Know)

Image de prévisualisation YouTube

Image de prévisualisation YouTube&media=http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/files/2013/03/guitare1.jpg" onclick="window.open(this.href);return false;" >
Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 5 mars, 2013 |Pas de commentaires »

LE SALON DE L’AGRICULTURE…ET SES CHANGEMENTS ! (SB LE SNIPER)

Le SALON de L’AGRICULTURE…

LE SALON DE L'AGRICULTURE...ET SES CHANGEMENTS ! (SB LE SNIPER) dans REFLEXIONS PERSONNELLES

et ses changements !

JPEG - 254.2 ko

Photomontage signé ©SB LE SNIPER (Ma page Facebook & mon Twitter)

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 27 février, 2013 |Pas de commentaires »

LES FRERES LUMIERE: LE PREMIER FILM EN 1895

LUMIERE, Auguste & Louis

LES FRERES LUMIERE: LE PREMIER FILM EN 1895 dans REFLEXIONS PERSONNELLES murs_peints_etats19

Premier film (1895)

1.La Sortie des usines Lumière 2.Départ en voiture 3.Repas de bébé 4.Arroseur arrosé, 5.Partie de cartes 6.Démolition d’un mur

Image de prévisualisation YouTube

Image de prévisualisation YouTube" onclick="window.open(this.href);return false;" >
Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 24 février, 2013 |Pas de commentaires »

SANTE AU TRAVAIL: ÊTRE DOCKER A L’HEURE DE LA MONDIALISATION DES PRODUITS TOXIQUES ( Nolwenn WEILER / bastamag.net)

SANTÉ AU TRAVAIL

SANTE AU TRAVAIL: ÊTRE DOCKER A L'HEURE DE LA MONDIALISATION DES PRODUITS TOXIQUES ( Nolwenn WEILER / bastamag.net) dans REFLEXIONS PERSONNELLES usines

Être docker, à l’heure de la mondialisation des

produits toxiques

(Nolwenn WEILER)

Ils sont les premiers à décharger les milliers de tonnes de marchandises qui arrivent chaque jour par bateau. Ils sont aussi les premiers à respirer l’air des cales : céréales aspergées de pesticides, pétrole, ciment… Et ils en paient le prix : sur les docks, on meurt dix ans plus tôt. A Nantes et Saint-Nazaire, las de voir tomber leurs collègues, les dockers sont à l’initiative d’un programme de recherche pour améliorer leurs conditions de travail et préserver leur santé. Un enjeu crucial pour l’avenir de leur métier. Reportage.

arton2932-fe37e APPSTMP dans REFLEXIONS PERSONNELLES

Ce matin de janvier 2013, le crachin s’entête sur les quais du port de Montoir-de-Bretagne, à quelques encablures de Saint-Nazaire. Un navire de 40 000 tonnes de soja brésilien vient d’accoster. Mais le déchargement attendra. « Il y a trop de gaz dans les cales », expliquent les dockers. Réfugiés dans le petit bâtiment qui fait office de foyer, ils attendent « qu’il n’y ait plus de danger ». D’ici quelques heures, quand l’aspirateur géant et métallique – appelé la « vis sans fin » – aura terminé d’avaler les tonnes de soja, pour les expédier vers les zones de stockage situées à l’arrière des quais, les dockers descendront dans les cales.« Avec des échelles de cordes quand il y en a, ou en passant par derrière le stock, en bas des tas de marchandise. Parfois, les murs de soja que la vis sans fin repousse contre les parois des cales s’écroulent. Dans ce cas, on en a partout ! », détaille Karl Montagne, docker depuis 30 ans.

Arrosé de pesticides avant la traversée de l’Atlantique, pour décourager champignons, rongeurs et insectes, le soja débarqué ce jour-là et l’atmosphère qui règne dans la cale ne sont pas très respirables. C’est la seule chose que savent les dockers. «  A un moment, on nous dit, c’est bon, vous pouvez y aller. Mais nous ne savons rien des produits qui ont été utilisés. Et respirer des doses réputées sans danger, pendant un jour, d’accord. Mais tous les jours ou presque, pendant 20 ans, qu’est-ce que cela donne ? », s’interroge Karl Montagne. « Et le simple fait que ce soit OGM, ça fait quoi ? Parce que 90 % du soja qu’on décharge est OGM ! », poursuit son collègue Christopher Le Canderf.

Cancers en vrac

Ces inquiétudes, et discussions, à propos des menaces sanitaires qui planent sur les travailleurs portuaires sont apparues il y a quelques années, sur les quais de l’estuaire de la Loire, de Nantes à Saint-Nazaire. Fin 2007, Jean-Luc Chagnolleau, docker pendant 30 ans, se découvre un cancer du rein. « Il avait toujours eu une vie très saine », précise son ami Serge Doussin, métallo et ancien secrétaire départemental CGT. « Quand il a su qu’il était malade, il a tout de suite pensé à son boulot », ajoute Gilles Rialland, travailleur portuaire, également syndiqué CGT. L’enquête que Jean-Luc Chagnolleau entreprend alors auprès de ses collègues prend des airs de série noire. Sur 140 dockers contactés, en grande majorité partis à la retraite, 87 déclarent être malades, dont 61 sont atteints de cancers, et 35 sont décédés. L’espérance de vie de ces travailleurs se révèle d’une dizaine d’années inférieure à celle de leurs aînés !

Sonné, Jean-Luc Chagnolleau décide, avec ses copains syndicalistes, d’en parler à des médecins cancérologues, qui les encouragent à poursuivre leurs recherches. En février 2010, l’Association Pour la Protection de la Santé au Travail dans les Métiers Portuaires (APPSTMP) est créée. Objectif : « Faire éclater publiquement la vérité sur le dossier des maladies professionnelles, et leur bilan qui se révèle être un véritable drame humain ! » 

18 mois plus tard, en septembre 2011, Jean-Luc Chagnolleau tire sa révérence. Ses amis décident de poursuivre le combat. Habitués aux luttes collectives, et sûrs de leurs forces, les dockers de Nantes et Saint-Nazaire prennent tous, ou presque, leur carte à l’association. « Il y a chez eux une vraie unité, et une solidarité très vivante », juge Serge Doussin, président de l’association depuis le décès de Jean-Luc.

IMG_4222-ca35a-86b8f CANCERSIMG_4228-91a71-09a0c CHSCTIMG_4230-d4a3c-a83b6 CIMENTSIMG_4235-e3742-01728 CONTAMINATIONIMG_4237-9f823-5b9e3 DOCKERIMG_4242-f5b6f-f783f INTERIMAIRESIMG_4250-5b7d5-e30cb MONDIALISATIONIMG_4256-e6c5e-98437 PESTICIDESIMG_4284-4038c-88109 PHOTOSIMG_4302-73036-722aa POLITIQUEIMG_4312-cdcf5-a8116 POLLUTIONSIMG_4317-b199f-655cf PRODUITS DANGEREUXIMG_4324-9f499-17f47 PRODUITS TOXIQUESIMG_4336-c42df-bd895 SANTE AU TRAVAILIMG_4363-2966f-bab37 SANTE PUBLIQUEIMG_4373-c945b-39510 SOCIETEIMG_4391-bb208-1b389IMG_4397-28164-f9f27IMG_4398-14d08-0c504IMG_4425-39d06-0a2b3IMG_9069-c84a0-269c4IMG_9071-a825b-0f711IMG_4429-c5616-a972aIMG_4435-3e926-945ffIMG_4437-dd1bc-233a6IMG_9025-73ea2-b467fIMG_9050-effc6-46008IMG_9093-ab67e-f35caIMG_9102-b8d72-654baIMG_9116-a74c6-79656IMG_9130-af92b-98fad
« Nous sommes fatigués de voir les copains partir trop vite », soupire Karl Montagne, dont le grand-père charriait déjà des marchandises sur les quais de Nantes. Deux de ses fils sont dockers. « Avant, pour décharger les troncs d’arbres, il fallait les escalader. On risquait à chaque fois ou presque d’en voir un nous rouler dessus. Maintenant, c’est mécanisé. Le nombre d’accidents physiques a beaucoup diminué. Mais les bois sont bourrés de produits ! Comme tout le reste. », témoigne Christian Zimmer, petit-fils de docker. « Avec l’entrée de la chimie de manière intensive dans la production et dans toutes les marchandises qui passent sur les navires, le nombre de cancers a augmenté », observe Gilles Rialland.

Respirer pesticides et ciments

Les dockers de Montoir déchargent et nettoient chaque année une centaine de cargos de vrac (dont la cargaison est à même la cale), plus des pétroliers et des porte-conteneurs. « Nous ne contrôlons pas chaque bateau. Si l’on a un soupçon de produit pouvant porter atteinte à la santé des salariés, on fait appel à un expert extérieur à l’entreprise, pour qu’il prenne des mesures », assure Ilyasse Aksil, président du Groupement des Opérateurs Portuaires, qui réunit les sociétés qui emploient les dockers. « Les cales sont ventilées. Nous ne faisons pas travailler nos salariés dans des atmosphères qui les mettent en danger. Dans la mesure des connaissances que l’on a des produits utilisés. »

Outre les pesticides, parmi les polluants que renferment les cargos, se trouve notamment la silice, contenue dans le ciment. Elle peut provoquer silicose, bronchite chronique et cancer. Pour vider un cimentier, doté de cales d’une dizaine de mètres de haut, les dockers poussent la marchandise au bulldozer. Et curent les parois à la pelle, à la raclette et au balais. Équipés de combinaisons blanches, ils s’activent dans des nuages de poussière et de gaz d’échappements, munis en guise de protection respiratoire de simples museaux.« C’est mieux que rien », assurent-ils. « De toute façon, on s’est entendu dire que le ciment était bon pour la santé », s’esclaffe le contremaître.

« Le coke de pétrole, c’est vraiment dégueulasse »

« Le pire, reprend Karl Montagne, c’est le coke de pétrole. Ça c’est vraiment dégueulasse. On ne peut pas faire plus d’une finition de cales (opération de vidage des cales et nettoyage complet, ndlr) de coke par jour. Mais cela dure entre trois et quatre heures. Ce qu’on souhaite, c’est ne pas être plus d’une heure par jour au contact de ces cochonneries. » Sous-produit du raffinage du pétrole, le coke se présente sous forme solide et noire. Composé en grande partie de carbone, il contient d’importantes quantités de polluants tels que le soufre, ou encore les métaux lourds. Il sert de combustible à l’industrie du ciment et de la chaux, et est utilisé comme source de carbone dans la fabrication de l’aluminium et de l’acier.

« Pour que les salariés soient mieux protégés, il faudrait que le législateur impose des obligations. Pour les marchandises qui arrivent au port, les taux de radioactivité sont définis précisément. Il faudrait faire de même pour tous les produits chimiques. Si c’est laissé au bon vouloir des entreprises, les contrôles ne seront jamais systématiques et il y aura des distorsions de concurrence », plaide de son côté Ilyasse Aksil.

Une étude sur l’exposition aux produits dangereux

Pour démontrer que la dégradation de la santé des dockers est liée à ces expositions aux produits dangereux, une recherche-action, le programme Escales, a été lancée à l’automne. Financé par le Conseil Régional de Loire-Atlantique et soutenu par la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (Direccte), ce projet devrait permettre de retracer les parcours professionnels de dockers atteints de pathologies graves [1].

Des sociologues, des médecins du travail ou des spécialistes sont associés à cette recherche qui entend « produire des connaissances qui mettent en évidence que le travail est en cause dans la maladie ». Pour reconstituer les parcours des dockers, l’équipe de recherche peut notamment s’appuyer sur un outil étonnant, propre à ce corps de métier : les carnets de travail. « Les gars ont longtemps été payés à la semaine, explique Serge Doussin. Du coup, ils notaient tout, pour être sûrs que leur paie correspondait au travail effectué. »Christian Zimmer confirme : « J’ai été docker pendant 30 ans, j’ai tout noté. Le noms des bateaux, les noms des équipes, les marchandises, les horaires. »

« Mais le plus simple pour nous, c’est la parole des salariés », précise Christian Couteanceau, chercheur en sociologie, chargé des entretiens avec les travailleurs. Quels outils étaient utilisés ? Quelle était l’ambiance respirée ? Comment le travail était-il organisé ? « Nous avons aussi des recherches bibliographiques à mener, concernant le caractère cancérogène des produits utilisés. Et il faut recenser les flux de marchandises qui ont transité sur les quais de Nantes et Saint-Nazaire ces quarante dernières années. » Pour cette étape de recensement, la collaboration des autorités portuaires et des employeurs des dockers seront précieuses. Si les douanes disposent de données sur les conteneurs, ce sont les entreprises, qui opèrent sur les docks pour décharger tel ou tel navire, qui possèdent leurs propres statistiques. Car les dockers travaillent pour une multitude d’employeurs. Ceux-ci accepteront-ils de collaborer au projet ?

Quid des intérimaires et des équipages ?

« Dans les perspectives dessinées par Escales, il y également l’aide et le soutien aux travailleurs qui gravitent autour du port et dans les hangars », notent Serge Doussin et Gilles Rialland. « Il y a beaucoup d’intérimaires, qui n’osent rien dire, ni rien demander », enchaîne Karl Montagne. Sans oublier les capitaines de bateaux et leurs équipages. Venus d’Asie du sud-est et parfois de Russie, les marins maîtrisent un peu l’anglais. Ils ignorent les dangers des marchandises transportées. Pour ouvrir les cales de soja traité aux pesticides, ils placent un simple foulard serré devant la bouche…

« Nous avons réussi à négocier des équipements de protection individuels », précise Christopher Le Canderf, qui siège au Comité d’Hygiène et de Sécurité des Conditions de Travail (CHSCT) de son entreprise, Montoir Vrac Service.

« Mais c’est impossible de respirer avec ces machins quand on fait un effort. Il faudrait investir dans des équipements plus perfectionnés. » Protéger les travailleurs contre les molécules chimiques qui transitent sur les navires de marchandises est un vrai casse-tête. Les douaniers du Havre, qui se sont élevés dès 2010 contre les taux élevés de pesticides dans les conteneurs qu’ils inspectent, ont étudié le problème de près.

« Nous ignorons la durée de vie des cartouches de charbon qui peuvent filtrer les produits, et qui équipent certains masques » , se désole Sébastien Géhan, délégué CGT. « Les seuls équipements garantis sont ceux que revêtent les pompiers en cas d’intervention d’urgence. Mais ce n’est pas utilisable au quotidien, c’est beaucoup trop encombrant. » A Nantes et Saint-Nazaire, les travailleurs attendent impatiemment les conclusions d’Escales, pour pouvoir faire des propositions en matière de prévention.

« Combien de temps il nous reste ? »

« Derrière tout ça, il y a des intérêts économiques, c’est évident », dit Serge Dousssin. « Mais pour nous, il n’y a pas d’opposition entre la santé au travail et la pérennité de l’activité portuaire. Au contraire ! Pour que le métier continue d’exister, il faut conserver les compétences et pouvoir assurer leur transmission. » Pour Jean-Luc Chagnolleau, qui a initié cette prise de conscience des risques sanitaires du métier, et pour les gars qui l’ont accompagné dans son combat, il y avait la volonté d’assurer une vraie suite au savoir-faire des dockers. Et la crainte de voir les plus jeunes s’en détourner.

« On l’aime notre métier, répètent-ils souvent. Mais on veut pouvoir l’exercer en toute sécurité. » Passés la colère, les coups de gueule et la détermination à défendre le droit à la santé au travail, reste la peur. On n’en parle pas si facilement chez les dockers – « qui restent des machos », glisse l’un d’entre eux. Mais quand même. « On dit ça en se marrant, mais des fois on se demande combien de temps il nous reste. Pas à travailler, mais à vivre ».

Nolwenn WEILER

Photos : © Laurent GUIZARD

Notes:

[1] Sur le modèle de ce que pratiquent le Groupement d’Intérêt Scientifique sur les Cancers d’Origine Professionnelle (Giscop) en Seine-Saint-Denis, ou encore l’APCME, une association de médecins généralistes qui travaille sur la prise en charge globale (médicale et sociale) du patient.

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 21 février, 2013 |1 Commentaire »

SCANDALE: ARCELOR MITTAL ENGRANGE DES MILLIONS D’EUROS DE PROFITS GRÂCE A LA FERMETURE DE FLORANGE (Sophie CHAPELLE / bastamag.net)

Scandale :

SCANDALE: ARCELOR MITTAL ENGRANGE DES MILLIONS D'EUROS DE PROFITS GRÂCE A LA FERMETURE DE FLORANGE (Sophie CHAPELLE / bastamag.net) dans REFLEXIONS PERSONNELLES arcelor

ArcelorMittal engrange des millions

d’euros de profits grâce à la fermeture de

Florange

(Sophie CHAPELLE)

Pendant que les métallos de Florange se démènent pour sauver leur emploi et que l’Etat indemnise leurs périodes de chômage partiel, ArcelorMittal engrange des profits grâce à l’arrêt de ses hauts-fourneaux lorrains. Leur fermeture définitive pourrait rapporter 19 millions d’euros en 2013. Tel est le miracle permis par le « capitalisme vert » et la vente de droits à polluer sur les marchés carbone. Explications.

arton2905-35249 ARCELORMITTAL dans REFLEXIONS PERSONNELLES

Ils se sont enchaînés aux grilles d’une fenêtre de Matignon le 24 janvier 2013 aux aurores. Avant d’être délogés manu militari. Les salariés d’Arcelor Mittal du site de Florange en Lorraine refusent de tirer leur révérence. Ils ont remis aux conseillers de François Hollande une pétition de 31 000 signatures pour la nationalisation du site industriel mosellan. Ils ne croient pas au projet d’accord [1] signé le 30 novembre 2012 entre l’État français et Arcelor Mittal, dans lequel le géant mondial de l’acier s’engage à réaliser un montant minimum d’investissements de 180 millions d’euros d’ici fin 2017. L’arrêt définitif des hauts-fourneaux est toujours prévu en mars 2013. Il entraînera la suppression de 1 500 emplois, sous-traitants compris. Mais rapportera des millions d’euros à Arcelor Mittal grâce aux miracles du « capitalisme vert ».

Des droits à polluer très rentables pour Arcelor Mittal

Car Florange fait partie des quelques 10 000 sites industriels européens qui ont été intégrés au système d’échange de quotas d’émissions de CO2 mis en place en 2005. Comment cela fonctionne-t-il ? Les gouvernements allouent à chacun de ces sites un quota d’émissions de CO2. Pour le site de Florange, il est de 4 millions de tonnes de CO2 par an. En fin d’année, si le site industriel le dépasse, il doit acheter des « droits à polluer » sur le marché carbone pour compenser ses émissions. S’il n’utilise pas tout son quota, il peut engranger et accumuler ses permis d’émissions pour ensuite les revendre à des entreprises qui ont dépassé leurs propres quotas (lire également : les marchés carbone, ou comment gagner des millions grâce à la pollution).

pnaq_2008-2012-f5f2e CAPITALISME VERT

D’après un document que s’est procuré le magazine Terra Eco auprès du cabinet londonien Carbon Market Data, Arcelor Mittal n’a pas dépassé son quota annuel en 2009, 2010 et 2011, économisant environ 4,7 millions de tonnes de CO2 [2]. Et ce, en partie grâce à la mise en sommeil de ses hauts-fourneaux de Florange. Même si le cours du CO2 s’est effondré sur les marchés, ce surplus de droits à polluer représente une belle aubaine. A environ 5 euros la tonne, Arcelor Mittal pourrait empocher près de 24 millions d’euros s’il décidait de les vendre. Pendant ce temps, les salariés du site ont multiplié les périodes de chômage partiel, en partie indemnisées par l’État.

Au niveau mondial, Arcelor Mittal est la compagnie qui a accumulé le plus grand excédent de quotas, selon l’ONG britannique Sandbag, avec près de 123,2 millions de tonnes. Alors que la multinationale de la sidérurgie est, par son activité, l’une des plus polluantes ! Chaque année, la multinationale valorise une part de ces surplus sur le marché du carbone et engrange des profits faciles : 140 millions en 2010 de dollars et 93 millions de dollars en 2011 [3].

Un cadeau de 19 millions d’euros en 2013

Arcelor Mittal a prévu de fermer les hauts-fourneaux de Florange en mars 2013. Mais la multinationale devrait percevoir ses quotas comme si de rien n’était.« Lorsqu’une installation a cessé ses activités, l’État membre concerné ne lui délivre plus de quotas d’émission à compter de l’année suivant la cessation des activités », précise la réglementation européenne [4] Le nouveau plan d’allocation français sur la période 2013-2020 prévoit bien un quota gratuit de 3,8 millions de tonnes de CO2 de permis à polluer pour le site de Florange. Un cadeau de 19 millions d’euros au cours du marché carbone actuel.

Dès avril 2012, la CFDT interpellait les pouvoirs publics « pour qu’ils mettent un terme au « pillage » orchestré par Mittal. L’État français ne peut plus accepter de payer avec l’argent public le chômage partiel, ne pas broncher sur les quotas de CO2 non utilisés et vendus en bourse sans oublier les multiples exonérations d’impôts accordées à Mittal ».

Sophie CHAPELLE

 

bastamag.net

Photo Florange : CC Benjamin Géminel

Notes:

[1] Document à télécharger ici.

[2] Les données de 2012 ne sont pas encore connues.

[3Source pour 2010 et 2011.

[4Source.

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 29 janvier, 2013 |Pas de commentaires »

MANUEL DE SURVIE EN GARDE A VUE…CELA PEUT SERVIR !

Manuel de survie 

en garde à vue

MANUEL DE SURVIE EN GARDE A VUE...CELA PEUT SERVIR ! dans REFLEXIONS PERSONNELLES conseilfichier pdf Manuel de survie en GARDE A VUE

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 28 janvier, 2013 |Pas de commentaires »

QUE CREVENT…(Gaëtan PELLETIER)

Que crèvent…

QUE CREVENT...(Gaëtan PELLETIER) dans REFLEXIONS PERSONNELLES terre

Que crèvent les mondialistes…

Que crèvent les sanguinaires cravatés

Que crèvent les grands projets assassinant les grands tout petits

Que crèvent les États et leur couchette putain aux hommes d’affaires parfumés à l’or

Que crèvent les grands de ce monde, portails organiques, lustrés, flamboyants, éteints…

Que crèvent ceux qui ne savent ni vivre au grand savoir du non-vivre

Que crèvent les animaux désâmés

Que crèvent les enterrés de chair

Qu’ils crèvent pour que l’on vive, enfin vivre, sans montre, sans horaire, sans rien, mais avec tout…

l’amour…

Pour qu’enfin ne crève l’amour des uns des autres encoffré dans le savantisme puant

Que crèvent ceux qui croient que l’or est buvable, alors que l’humain est constitué d’eau

Que crèvent les mangeurs de Terre, les affamés d’humains, les cannibales mondialistes

Que crève  ce lard de la planète, ce blé soufflé, barbe-à-papa

Que crèvent les compteurs d’eau élus, les machines machinant les sous

Que crèvent les fabricants de douleurs

Que crèvent sorciers et fabulateurs de sciences falsifiées

Qu’ils crèvent tous, pour que nous puissions vivre et décider de nos vies, à petits pas, sans vouloir conquérir la lune, mais reconquérir la Terre qui nous a été volée.

Gaëtan PELLETIER

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 26 janvier, 2013 |Pas de commentaires »

LA BELLE ET LA PELLE

LA BELLE ET LA PELLE

Belle…si tu te reconnais…

fais-moi signe !

LA BELLE ET LA PELLE dans REFLEXIONS PERSONNELLES la-belle-et-la-pelle_63

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 26 janvier, 2013 |Pas de commentaires »
1...4849505152

consultationjuridique |
mediatorspot |
femmebattueencolere |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | tribulationsdepsys
| Bonjour d'Algérie Sou...
| kabylia2007