L’ECONOMIE DE CHYPRE EN SURSIS. CHRONIQUE D’UNE BANQUEROUTE EVITEE (Chems Eddine CHITOUR /http://www.legrandsoir.info)

-L’économie de Chypre en sursis -

L'ECONOMIE DE CHYPRE EN SURSIS. CHRONIQUE D'UNE BANQUEROUTE EVITEE (Chems Eddine CHITOUR /http://www.legrandsoir.info)  dans REFLEXIONS PERSONNELLES chypre

Des manifestants protestent contre les coupes budgétaires imposées par la troïka. (LOLOS/XINHUA/CHINE NOUVELLE/SIPA)

Chronique d’une banqueroute évitée

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Chems Eddine CHITOUR

« Le système financier actuel privatise les bénéfices et mutualise les pertes » – Propos attribués à Joseph Stiglitz (Prix Nobel d’Economie)

Une lente agonie qui a commencé en même temps que le feuilleton grec, celui d’un coma chypriote depuis pratiquement un an. De replâtrage en replâtrage, le verdict est tombé, Chypre risque la faillite si l’Europe ne lui vient pas en aide. Etant dans la même charrette que les pays du Sud catholiques, de l’Europe, connus dit-on par leur farniente, qu’on les appelle les Arabes de l’ Europe, partageant avec ces derniers, outre le climat, la paresse et l’esprit de cigale, contrairement aux Européens du Nord -généralement protestants- besogneux, durs à la tâche – symbolisés entre autres, par l’Allemagne qui donne l’impression de diriger l’Europe et d’imposer son diktat à ces pays du Sud qui tombent comme des dominos. Après la Grèce, le Portugal, l’Espagne, même l’Italie que l’on croyait insubmersible et qui est – too big too fall – risque elle aussi de subir le même sort en attendant le pays suivant immédiat…la France.

Chypre

C’est un petit pays de 9251 km2 de 885.600 habitants. Avant d’être rattaché à l’Europe par un référendum qui n’a concerné que les Chypriotes du sud de l’Ile, les Chypriotes du Sud avaient le même PIB que ceux du Nord soit environ 10.000 $/an. La machine européenne les a tirés rapidement vers un niveau de vie,ils ont doublé leur niveau de vie au point d’arriver à un Indice de développement humain : 0,810 (35e rang mondial). De part et d’autre d’une frontière qui passe au milieu d’une rue, nous avons le Moyen âge d’un côté et le XXIe siècle. Ce rêve ne devait pas durer !

Cette économie virtuelle ne crée pas de richesse. « Les bords du lac Léman accueillent les sièges des plus gros négociants de matières premières. La « petite Suisse de la Méditerranée » accueille, elle, leurs boîtes aux lettres. Certaines entreprises y recherchent une fiscalité avantageuse (5% à la « belle » époque, 12,5% aujourd’hui). Mais « le détour chypriote permet fondamentalement de masquer les bénéficiaires économiques des sociétés », explique Olivier Longchamp, responsable fiscalité et finances internationales de l’association Déclaration de Berne. En clair : offrir aux ramifications des maisons de négoce une ombre propice à l’épanouissement de leurs activités lucratives et internationalisées. » (1)

Situation actuelle

Le PIB (2011) était de 17,9 milliards euros avec un faible taux de croissance (2011) : +0,5%. Le taux de chômage (2011) : 7,7% qui a augmenté d’une façon spectaculaire pour atteindre 15% en 2013. Solde budgétaire (2011) :-6,5%. Balance commerciale (2011) : -5,9 mds euros et -10 milliards en 2013. Les principaux fournisseurs de Chypre sont par ordre : 1/ Grèce 19% – 2/ Italie 9,3% – 3/ Allemagne 8,9% 4/ Royaume-Uni 8,3%- 5/ Israël 8% – 6/ Chine 5,3% : la France est en 7ème position. Ses principaux clients en 2010 : 1/ Grèce 22,1%- 2/ Allemagne 8,4% 3/ Royaume-Uni : 8,2%. (2)

La particularité de l’économie chypriote est qu’elle ne crée pas de richesses. Ce sont les banques qui détiennent plus de 40% de son PIB. Ces banques qui ont fleuri et sont devenues le refuge de tous les requins de la finance qui ont cherché à la fois une fiscalité très faible (5%) mais aussi une complaisance pour « blanchir » des capitaux douteux. Les autorités chypriotes ont été contraintes de solliciter en juin 2012 l’assistance financière de l’Union Européenne, de la Banque Centrale Européenne et du Fonds Monétaire International, pour faire face aux besoins de leurs banques, dont 40% des engagements extérieurs concernent la Grèce, et au financement des dépenses publiques.

« Pour rappel, le calvaire Chypriote qui rappelle celui de la Grèce, a commencé lit-on dans une dépêche de l’AFP, le 25 juin 2012 : Chypre demande une aide financière, estimée à 17 milliards d’euros, à la zone euro pour contenir les risques pour l’économie du pays provenant de son secteur financier. Ses deux principales banques, très exposées à la dette grecque, ont subi des pertes évaluées à 4,5 milliards d’euros dans le cadre du plan de sauvetage conclu avec Athènes. Le 13 janvier, l’agence de notation financière Standard and Poor’s fait basculer Chypre dans la catégorie « spéculative » en abaissant la note de sa dette à long terme de deux crans à BB+ 16 mars : Nicosie accepte le plan de l’UE et du Fonds Monétaire International (FMI) prévoyant un prêt de dix milliards d’euros en contrepartie d’une taxe sur les dépôts bancaires censée rapporter 5,8 milliards. Pour amortir l’impact sur ses gros clients russes, Chypre répartit la taxe sur tous les dépôts (6,75% jusqu’à 100.000 euros, 9,9% au-delà), brisant le tabou de la protection des petits épargnants et provoquant une ruée sur les distributeurs des banques fermées pour un week-end prolongé. Le 20 mars : recherche d’un « plan B ». La puissante Eglise orthodoxe propose ses richesses en gage. La fermeture des banques est encore prolongée. La Banque centrale européenne donne jusqu’au 25 mars à Chypre pour s’accorder avec les bailleurs de fonds sous peine de la priver de liquidités. Standard and Poor’s dégrade la dette chypriote d’un cran, à CCC. Le 22 mars : la chancelière allemande Angela Merkel prévient Chypre de ne « pas abuser de la patience » de la zone euro. La taxe bancaire revient sur le tapis. » (3)

L’Accord douloureux pour les Chypriotes

L’accord mis au point prévoit des « décisions douloureuses pour sauver le pays de la faillite », a estimé le président chypriote Nicos Anastasiades en promettant lors d’une allocution télévisée que l’île méditerranéenne « se remettrait de nouveau sur pied ». Le prix à payer par Nicosie est en effet très élevé. Laïki Bank (Popular Bank en anglais), la deuxième banque du pays, va être mise en faillite de manière ordonnée. Elle sera scindée entre une « bad bank », entité résiduelle amenée à disparaître progressivement, et une « good bank », où seront regroupés les dépôts inférieurs à 100 000 euros, qui bénéficient d’une garantie publique dans l’UE. Sur le site Attac, nous lisons les conséquences de cet « accord » au scalpel : « Certes, le gouvernement chypriote et la Troïka ont renoncé à taxer les petits déposants, et le sort réservé aux gros clients des banques chypriotes – qui perdront une bonne part de leurs avoirs financiers – ne mérite pas de larmes. Mais le plan, imposé par un ultimatum sans précédent de la BCE, épargne les banques européennes, en particulier la BCE, qui ont pourtant accompagné Chypre et ses banques dans l’édification d’un paradis offshore en zone euro. (…) Pour la première fois de l’histoire de la zone euro, la Banque centrale européenne a imposé ses vues à un pays souverain en le menaçant explicitement de l’expulser de la zone euro. Ce précédent est d’une extrême gravité. » (4)

« Dans un communiqué du 21 mars la BCE adressait un ultimatum au Parlement de Chypre : si vous n’acceptez pas notre plan avant le lundi 25 mars, nous coupons la ligne de crédits d’urgence qui maintient à flot vos banques. La faillite des banques et l’interruption des prêts aurait conduit l’État chypriote à devoir les recapitaliser par ses propres moyens, probablement en sortant de l’euro pour recréer une monnaie nationale. Bien sûr, le système bancaire chypriote était un refuge pour des oligarques, pas seulement russes, à la recherche d’une fiscalité complaisante. Mais l’Union Européenne n’avait jamais vraiment trouvé à y redire, au nom de la concurrence (fiscale) libre et non faussée. La taxation des dépôts supérieurs à 100.000 euros, va provoquer une fuite des capitaux et un effondrement de l’économie chypriote, trop dépendante de ses banques. » (4)

Attac poursuit en prévoyant les conséquences à savoir la sortie de l’euro : « Cette mesure va aussi accélérer la fuite des capitaux qui a déjà commencé depuis les autres pays du Sud européen vers l’Allemagne, la Suisse, le Luxembourg… La crise va s’aggraver, et la sortie de Chypre de la zone euro pourrait n’être que retardée de quelques mois. La Commission ne fait rigoureusement rien pour aider les peuples des pays en difficulté, bien au contraire, puisqu’elle continue à leur imposer des programmes d’austérité sans fin destinés à satisfaire les marchés financiers. (…) Avec une annulation de la dette et une socialisation des banques, il serait ainsi possible de refonder la zone euro et lui redonner un avenir*… Tout à l’inverse des diktats de la Troïka, qui au-delà de Chypre, visent clairement à décourager tout velléité des peuples grecs, portugais ou espagnols de relever la tête. » (4)

Comment réagissent les Chypriotes ?

Le moins que l’on puisse dire est qu’ils protestent en vain. Les décisions sont prises ailleurs. La police est là pour appliquer. Loin de se réjouir du plan de sauvetage, conclu, le 25 mars, à l’arraché avec l’Union Européenne, la presse chypriote dénonce les « diktats » de l’étranger et n’hésite pas, à l’instar du quotidien O Phileleftheros, d’appeler les habitants de l’île à entrer en résistance.

« Aujourd’hui lit-on sur ce journal – qui appelle à un mea culpa et à se ressaisir-, j’éprouve, écrit Emmanuil Lioudakis, le besoin, plus que jamais, d’écrire pour tenter de rassembler les morceaux de la dignité de ce peuple détruite par l’imposition de mesures inadmissibles par nos partenaires dans l’Union Européenne (UE). Aujourd’hui, des milliers de personnes se sont réveillées et, au lieu de se préoccuper de leurs tâches quotidiennes, elles ont ressenti un immense vide. Car leur pays, Chypre, n’est plus. Notre île a disparu quelques semaines avant Pâques, au début du Carême, abdiquant devant les diktats de l’UE et de la Troïka (FMI, Commission et Banque centrale européennes). J’ai en moi un sentiment de dégoût, de honte et de déception. Quid de notre fierté, de notre dignité et de notre force d’opposition ? » (5)

En fait, si nous nous sommes retrouvés au bord du gouffre, c’est en grande partie à cause de nos fautes. (..) Que vont devenir ces milliers d’employés qui perdent leur travail et dont le salaire est pris en otage par les dettes ? La plupart d’entre eux seront remerciés sans aucun dédommagement. C’est pour cela que je veux, m’adresser à mes compatriotes, aux gens simples, et leur demander d’inscrire dans leur vie cet objectif de redresser notre système bancaire afin d’obtenir le départ de la Troïka et la redéfinition de nos liens de solidarité. C’est maintenant qu’il faut montrer notre patriotisme. Il faut montrer que l’âme des Hellènes ne se soumet pas aussi facilement aux diktats étrangers. Notre âme bouillonne et nos poings sont fermés. (…) Il faut aider notre Etat à se relever. (…) Patience et bon courage à tous. » (5)

Même appréciation d’un autre journal qui dénonce le manque de solidarité au profit d’une « réalpolitik » décidée ailleurs. Nous lisons : « En imposant une taxe sur les dépôts bancaires en échange d’un plan d’aide de 10 milliards d’euros, les dirigeants de la zone euro ont commis au mieux « un dangereux précédent », au pire, « un chantage », selon la presse européenne. Sous le titre « L’Europe bâcle un autre sauvetage », le Financial Times condamne la taxe inattendue sur les dépôts, [...]. Face à un Etat membre en perdition, les dirigeants ont accroché du plomb au cou de Chypre au lieu de lui jeter une bouée de sauvetage. (..) On connaît le refrain : une fois de plus, il n’y avait pas d’autre solution. (…) Jadis, les citoyens européens avaient des droits, aujourd’hui, leurs dépôts bancaires risquent d’être imposables sans préavis, comme ce qui s’est passé à Chypre. L’arbitraire et le mépris total de l’Union Européenne pour les règles et les valeurs sont devenus monnaie courante. La démocratie est maintenant une notion relative. Et le chantage a remplacé la solidarité ».(6)

Aucun état d’âme

On le voit, les hommes en noir de la troïka n’ont aucun état d’âme quand il s’agit de sauver à tout prix le système et les banques quitte à précipiter dans le désespoir des milliers de besogneux de sans-grade, qui sou après sou, pensent assurer leurs arrières en vivant une retraite dans la dignité. Rien n’y fait, les requins de la finance internationale les rattrapent et les jettent dans la détresse absolue.

La crise dit-on a du bon, car elle permet un nouveau départ. Ceci est vrai pour les riches qui s’enrichissent encore plus. « La crise, lit-on dans cette contribution qui raconte le quotidien des « petits espagnols », est une occasion, diront certains à juste titre, pour tenter de renverser les rapports de force entre les classes. Mais la crise est aussi une opportunité pour les classes dominantes. La bourgeoisie nationale et transnationale a conquis ces dernières années de plus en plus de pouvoir en profitant de la disparition des frontières au sein d’un super État européen pour porter une attaque sans précédent sur les conditions de vie des classes populaires, allant même jusqu’à rétrograder socialement les maillons les plus faibles de leur propre classe.

La majorité des Espagnols est ainsi engagée dans un processus de paupérisation – certains parlent de prolétarisation – qui semble irrémédiable. Les données publiées par l’ONG catholique espagnole Caritas parlent d’elles-mêmes. Les riches gagnent en moyenne sept fois plus que les pauvres, faisant de l’Espagne l’un des pays connaissant un des taux d’inégalité les plus élevés sur le continent européen. La fourchette entre les riches et les pauvres a d’ailleurs augmenté de 30% ces dernières années. » (7)

A propos des coupes sombres dans le social, nous lisons : « La perte du pouvoir d’achat va de pair avec les coupes claires dans le budget des services sociaux ; depuis quelques années, quantité d’hôpitaux et de centres de soins, d’écoles et d’universités, ont mis la clé sous la porte, rendant infernale la vie de millions de familles. Au dernier trimestre 2012, le taux de chômage s’établissait à 26,02% de la population active (soit presque six millions de chômeurs). Ceux qui disent que la crise est une opportunité ont raison. Mais la crise des uns n’est pas celle des autres, et force est de constater que ce sont les classes dirigeantes qui tirent jusqu’à présent les marrons du feu » (7)

A qui le tour ?

Des paradigmes vont changer des fondamentaux réputés intangibles; ils sont en train de sauter. C’est le cas notamment de la taille des banques puis des pays candidats à la faillite. Souvenons nous, personne ne pouvait parier un kopeck sur le fait que la banque Lehman Brothers allait sombre corps et bien entrainant avec elles des centaines de travailleurs qui se sont retrouvés sur le carreau. « Too big to fall », trop grosse pour tomber nous assurait-on ! Il n’en fut rien. S’agissant des différents pays, Nous savons maintenant que le cinquième domino est tombé. Il s’agit de Chypre. Nous savons aussi que les dominos européens vont continuer à tomber, les uns après les autres. Tous les Etats européens qui ont un secteur bancaire hypertrophié vont subir le sort de Chypre. D’abord, il y a eu la Grèce. Ensuite, il y a eu l’Irlande le Portugal , l’Espagne, Ensuite, Chypre. Demain, ce sera le tour de la Slovénie.

Aux dernières nouvelles du sixième domino : La Slovénie serait bien partie pour figurer dans le top ten. Un conseiller du Fonds Monétaire International (FMI), Bostjan Jazbec, est pressenti par les autorités slovènes pour prendre la tête de la Banque Centrale, alors que le secteur bancaire est au bord de l’implosion faisant ainsi de la Slovénie un pays candidat à une aide d’urgence de l’Union Européenne. (9)

Après-demain, ce sera Malte, puis le Luxembourg, puis le Royaume-Uni, puis l’Italie ..(too big to fall ?). Le fait est là : Il n’y a que l’Irlande qui, apparemment a tiré son épingle du jeu. Est-elle sauvée ? Tout est dit : la machine du diable de la financiarisation broie les faibles et il est utopique de parler dans ce XXIe siècle de tous les dangers, de solidarité, d’empathie, encore moins d’amour du prochain et du secours des plus pauvres. Nietzsche avait-il raison d’écrire dans un autre contexte : « Périssent les faibles et les ratés ? » Est-on raté quand on est un besogneux ?

Chems Eddine CHITOUR

1. Chypre, la « boîte aux lettres » des traders de matières premières Le Monde.fr 26.03.2013

2. http://www.tresor.economie.gouv.fr/se/chypre

3. Chypre : les principales étapes de la crise financière AFP 24 mars 2013

4. La Troïka. dynamite le casino… et le peuple chypriote : Attac le 25 mars

5. Emanuel Lioudakis C’est maintenant qu’il faut être patriotes ! O Phileleftheros 25 03 2013

6. http://www.presseurop.eu/fr/content/press-review/3555371-le-… solidarite

7. http://sos-crise.over-blog.com/article-la-majorite-des-espag…

8. http://www.romandie.com/news/n/_Slovenie_un_conseiller_du_FM…r_diriger_la_Banque_centrale76280320130038.asp

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Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 13 avril, 2013 |Pas de commentaires »

MARCHE INTERIEUR EUROPEEN. ERREUR FONDAMENTALE DE L’INTEGRATION (Karl Albrecht SCHACHTSCHNEIDER / http://www.horizons-et-debats.ch)

Contre la doctrine du libre-échange

-Marché intérieur européen-

MARCHE INTERIEUR EUROPEEN. ERREUR FONDAMENTALE DE L'INTEGRATION (Karl Albrecht SCHACHTSCHNEIDER / http://www.horizons-et-debats.ch) dans REFLEXIONS PERSONNELLES europe

Erreur

fondamentale de l’intégration

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(Karl Albrecht SCHACHTSCHNEIDER)

L’Union Européenne a échoué.

Son instabilité économique et politique est devenue évidente. On ne veut pas en voir les raisons ou on les nie. L’Union n’a jamais eu l’occasion d’atteindre ses objectifs ronflants, contenus dans le Processus de Lisbonne de l’année 2000, notamment de faire de l’UE « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d’ici à 2010, capable d’une croissance économique durable accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale ». Ce n’est pas la monnaie unique, l’euro, qui a mis fin à la stabilité, c’était avant déjà le marché intérieur qui a représenté l’erreur fondamentale de l’intégration européenne. L’union monétaire avec sa monnaie unique était une réaction à la position critique qu’avait déjà provoqué le marché intérieur, mais elle n’a – comme on pouvait s’y attendre quand on veut absolument défendre des développements erronés – qu’accéléré la chute.

La dérégulation ôte aux peuples la protection de leurs économies nationales

Le marché intérieur correspond à la réalité des libertés fondamentales et économiques, c’est-à-dire la liberté des transports, d’établissement, de la prestation de services ainsi que la libre circulation des capitaux et des travailleurs. On les a imposé sans pitié et l’on a ainsi déréglé les marchés de l’Union.

Le marché intérieur suit la doctrine du libre-échange qui définit également la mondialisation. Le dérèglement néolibéral ôte aux peuples la protection de leurs économies nationales. La théorie du libre-échange de David Ricardo utilise pour les conditions spécifiques le terme d’avantages comparatifs, c’est-à-dire l’utilisation des ressources des peuples concernés, et n’a d’ailleurs pas pris en considération le libre-échange illimité et effréné. Sans avantages comparatifs définis, qui sont aussi possibles sur les marchés partiels, les avantages des uns ne sont rien d’autre que les désavantages des autres, c’est-à-dire des avantages absolus, comme par exemple des salaires bas dans un pays qui mènent au chômage dans un autre pays, notamment quant la production est transférée dans le pays à bas salaires. Le chômage dans le pays à salaire élevé renchérit sa consommation, bien que l’acquisition des marchandises importées revient moins chères. Du point de vue économique, il faut ajouter aux frais d’achat directs les coûts du financement des chômeurs. Les coûts pour les chômeurs ne sont pas moindres que les coûts pour les salariés – vu les frais de salaires bas suite à l’administration du chômage et le taux de maladies régulièrement plus élevé auprès des chômeurs – mais ils sont plutôt plus élevés. Les frais globaux de la consommation sont ainsi plus élevés. En outre, il faut y ajouter les coûts humains et politiques du chômage, mais aussi la déqualification des chômeurs. En principe, il faudrait réunir tous les coûts de la communauté, également les frais de l’Etat, notamment des guerres, des banques, des assurances, de la prévoyance vieillesse etc., afin de pouvoir calculer les frais à l’unité réels de chaque produit élaboré. Cela s’affiche clairement dans les charges fiscales et les cotisations que les entreprises et les salariés – mais aussi les consommateurs du marché intérieur (taxe à la valeur ajoutée, taxe à la consommation etc.) – ont à supporter. Les pays exportateurs de produits à bas prix n’ont pas que des avantages, mais outre l’avilissement de leurs populations suite au travail sous-payé, aussi des désavantages parce qu’ils délaissent le développement de leur marché intérieur et négligent le développement durable de leurs infrastructures. La Chine est justement en train de lutter contre ce développement erroné.

La monnaie unique prive les économies nationales de la possibilité de dévaluer

La théorie du libre-échange a des répercussions spécifiques au sein de l’Union Européenne, car les conditions diffèrent de celles des pays qui pratiquent la sous-enchère salariale. Pour des raisons socio-politiques, qui ont un fort impact sur les élections, les salaires se sont rapprochés, déjà avant l’unité monétaire, de ceux des économies développées – malgré des performances médiocres –, à l’aide d’une politique salariale alimentée de manière inflationniste par les banques centrales, mais suite à l’unité monétaire avant tout à cause des crédits subventionnés par les taux d’intérêts des pays de la zone euro qui voulaient maintenir la stabilité. La monnaie unique a enlevé un avantage concurrentiel décisif aux économies nationales à faible taux d’exportation – à savoir la possibilité de dévaluer – ce qui a des effets similaires ou même pires, pour les capacités exportatrices d’un pays, que la réduction des salaires. C’est le marché qui exige la dévaluation pendant que la politique salariale est en main des partenaires tarifaires, et dépend ainsi en grande partie des syndicats ou – si la Constitution respective le permet – en main de l’Etat, à qui les baisses de salaires ordonnées par voie légale causent de grandes difficultés. Même des interventions indirectes dans la structure des salaires provoquent souvent un changement du pouvoir au sein de l’Etat, aussi longtemps qu’il est (véritablement) un État multipartite, à l’instar de l’Agenda 2010 de Schröder. Les monnaies ouvertes au marché développent impitoyablement leurs effets dans le domaine de la politique des coûts, même si ce n’est pas pour toutes les personnes concernées manière similaire ou même équitable. Elles démontrent l’unité entre l’économie et l’Etat et ainsi aussi l’unité fatidique du peuple. Cela est fondamental pour la réalisation démocratique.

La concurrence sans protection ne profite toujours qu’aux forts

Suite à l’impossibilité de dévaluer dans le cadre de la monnaie unique, les économies faibles en exportation ont perdu leur compétitivité, non seulement sur le marché intérieur européen – qui, il est vrai, n’est pas un réel marché intérieur suite aux différentes politiques sociales des pays membres – mais aussi sur le marché mondial.

Les économies les plus fortes du marché intérieur produisent à des coûts plus avantageux, et peuvent ainsi approvisionner sans problèmes les économies plus faibles qui ne sont pourtant, du point de vue des coûts, pas beaucoup plus avantageux. Ce même mécanisme fonctionne également au niveau mondial. Les pays à bas salaires fournissent les biens de consommation à des prix avantageux, privant en même temps les pays membres de l’UE, ayant une position faible sur le marché mondial, de leurs postes de travail avec les effets de renchérissement mentionnés ci-dessus. Il s’y ajoute encore un grand nombre d’autres facteurs, par exemple la corruption, engendrant notamment des importations d’armes. Les marchés organisés de manière similaire, tels le marché intérieur et le marché mondial, ruinent les économies moins solides qui se sont exposées sans protection aux conditions du marché, notamment quand la protection générale la plus importante, la dévaluation de la monnaie nationale, a été abandonnée.

Même aussi sans l’union monétaire, les lois du marché déploient – dans un système de libre-échange biaisé, réglementé par des contrats et des lois – avec le temps des effets dévastateurs, notamment quand les économies dépendent des importations et avant tout du pétrole. C’est précisément à cause de cela qu’ils ne peuvent pas se permettre une dévaluation massive. Ils doivent pouvoir gagner les devises nécessaires pour financer les importations et doivent en même temps posséder une balance commerciale équilibrée pour avoir une monnaie capable de garantir ces importations.

En règle générale, de tels pays se caractérisent par des infrastructures peu développées et des populations insuffisamment productives. Aussi longtemps que leurs coûts de production, exprimés en frais par unité, sont plus élevés que ceux d’autres pays exportateurs, ils sont voués à l’échec, s’ils restent dans les structures d’un marché intérieur ou d’un marché mondial ouverts. Pour eux, la concurrence n’est pas viable, tout au contraire, elle les enferme dans un cercle vicieux. La concurrence sans protection, le système du libre-échange biaisé, ne profite toujours qu’aux forts et nuit aux faibles – dans un tel système de marché ce sont les pays individuels et économiquement non-concurrentiels – qui forment une unité politique, donc aussi économique et sociale.

Selon les idées de Friedrich List, il faut conclure des accords bilatéraux ou multilatéraux

Les économies nationales fortes se renforcent dans un marché intérieur, les faibles s’affaiblissent. C’est une loi de la concurrence non protégée ou insuffisamment protégée. Une concurrence où tous les participants n’ont pas les mêmes chances n’est pas équitable, ne correspond pas au droit, c’est la guerre économique. Voilà ce qu’est la concurrence entre les forts et les faibles. L’équité des chances est la condition préalable à toute concurrence vivable et juste. En dépit de toutes ses faiblesses (outre quelques autres économies plus petites), l’économie allemande est plus forte, avant tout dans le domaine des exportations, que la plupart des économies au sein de l’Union Européenne, notamment que celles de la périphérie méridionale. Cela se manifeste par les frais à l’unité mais également par le degré d’industrialisation et d’autres éléments tels le système d’enseignement (toujours encore meilleur) ainsi que par le caractère laborieux et le sens de l’économie d’une grande partie de la population.

Déjà avant les accords concernant l’union monétaire, les frais à unité en Allemagne s’élevaient à environ 80% de ceux de la France, pays qui a augmenté ses coûts salariaux de façon démesurée et, suivant une théorie erronée mais longtemps à la mode, croyait que l’avenir résiderait dans le secteur des services, ce qui l’a amené à désindustrialiser plus massivement que l’Allemagne. En Allemagne, la part de l’industrie au PIB atteint actuellement environ le double de celle de la France. Avant les accords sur l’union monétaire, le franc français baissait continuellement. L’évolution était semblable en Italie, mais ce pays souffrait davantage que la France et l’Allemagne de ses structures mafieuses. La lire italienne perdit énormément de sa valeur.

Étant donné que les capacités de l’industrie allemande n’étaient pas entièrement utilisées, les industries de la plupart des autres membres du marché intérieur européen n’avaient pas de possibilités à long terme de se maintenir à côté de l’industrie allemande, et moins encore après avoir élevé le niveau de vie de leurs populations à celui de l’Allemagne ou même encore plus haut.

L’unité monétaire a encore aggravé cette situation, en offrant à l’Allemagne un avantage concurrentiel considérable sur les marchés européens et mondiaux, à savoir une monnaie largement sous-valorisée, et suite à cela des prix cassés malhonnêtes (dumping), tandis que les autres partenaires du marché intérieur doivent (de manière échelonnée) tenter de survivre avec leurs monnaies surévaluées face à la concurrence européenne et mondiale, sans en être véritablement capable.

Suite à une réévaluation, les frais à l’unité de l’industrie allemande n’augmenteraient pas de manière à nuire au marché ou à la concurrence parce que le prix des importations, qui représentent la majeure partie des produits, serait réduit. En outre, un tel renforcement du pouvoir d’achat de la population allemande revitaliserait considérablement le marché intérieur allemand. Certaines structures de l’économie allemande se transformeraient, avant tout en faveur des petites et moyennes entreprises.

De nombreuses industries délocalisées retourneraient au pays, notamment au profit du marché du travail. Sans le vouloir, l’Allemagne profite du libre-échange biaisé et de la monnaie unique, avant tout sur le marché mondial, également au détriment des partenaires du marché intérieur européen.

Ceux qui critiquent l’idéologie du libre-échange ne prônent pas des marchés cloisonnés, mais revendiquent une politique étatique sensée et pratique, participant, selon les idées de Friedrich List, à des accords bilatéraux ou multilatéraux, qui respectent les propres intérêts de chaque pays.

Mais le fait qu’un pays d’exportation tel que l’Allemagne ait abandonné sa compétence de décider de sa politique commerciale est une violation intolérable de sa souveraineté.

Le sauvetage des banques internationales ruinera aussi l’Allemagne

Les dommages de l’Allemagne sont le pouvoir d’achat réduit contrairement à toute performance parce qu’il n’y a pas de revalorisation de la monnaie en Allemagne à cause de l’unité monétaire, les faibles intérêts des dépôts d’épargne à cause de la politique d’intérêt bas de la banque centrale, les pertes des rendements des assurances vie à cause de la fuite vers les emprunts d’Etat allemands peu productifs, la longue négligence des investissements, parce qu’on a investi dans des pays qui promettaient un rendement financier rapide et élevé (et beaucoup plus d’aspects supplémentaires) et finalement la garantie par l’Allemagne des crédits par lesquels ces pays ont financé leur essor éphémère qui a échoué en fin de compte. Le sauvetage des banques internationales, dissimulé comme sauvetage de l’euro, ruinera aussi l’Allemagne. L’élargissement de la masse monétaire par le financement d’Etat des banques centrales européennes détruit définitivement la stabilité économique.

La liberté de circulation du capital – un coup décisif contre la souveraineté des peuples

Il y a des profiteurs de la politique mondiale du libre-échange biaisé. Ce sont les entreprises multinationales qui réalisent – suite à la délocalisation de leurs sites de production – des marges maximales dans les pays d’importation, tant que les frais de transport sont si minimes qu’ils n’égalisent pas les économies salariales dans les pays à bas salaires, c’est-à-dire du travail des esclavages, sans parler des avantages de la production de masse (economy of scale). En outre, ce sont les banques, les assurances et les investisseurs institutionnels qui peuvent profiter des capitaux, puisés auprès des personnes privées, dont ils disposent, avec un rendement maximal – notamment en forçant les Etats de leur concéder des profits maximaux, par exemple en les menaçant de transférer leurs capitaux à l’étranger, de renoncer à l’imposition adéquate et à la réglementation de la circulation de capitaux, allant même jusqu’à socialiser leurs risques et pertes.

La libre circulation des capitaux était, et est toujours, le coup décisif contre la souveraineté des peuples. Finalement, c’est la classe politique qui a accaparé le droit au détriment de l’ancien État de droit. On ne peut plus s’attendre à ce que les tribunaux protègent les droits qui naissent avec l’homme. Actuellement, ils font partie de la classe politique à l’instar de la plupart des médias. Le mode de scrutin antidémocratique, lié aux partis, garantit l’élection d’hommes politiques suffisamment dociles aux fonctions de l’Etat. Des médias corrompus, en main d’un petit nombre d’oligarques, soutiennent ce système inhumain à l’aide de la désinformation et d’un moralisme hypocrite.

La liberté ne supporte pas le libre-échange biaisé

L’européisation et la mondialisation sont des instruments de certaines forces qui pratiquent depuis longtemps une politique « One-World ». Dans le nouveau monde, ils veulent former l’humanité selon leurs idées, la dégrader au niveau de travailleurs et consommateurs tout en la dominant, c’est-à-dire en lui enlevant liberté et dignité. Il est possible qu’ils veulent aussi faire du bien, mais ils n’estiment pas les hommes comme leur semblables. La liberté de chaque individu leur est étrange, certes en raison de leur richesse et pouvoir. Ici, l’avertissement de Friedrich Nietzsche est à sa place : « Et protège-toi des bons et des justes », en tout cas de ceux qui se voient comme tels, les Jacobins moralistes. Le paternalisme est dirigé contre l’humanité de l’homme, le moralisme est le contraire de la moralité. Le monde doit être établi de telle sorte que toute personne puisse vivre en liberté, donc dans des républiques démocratiques qui ne peuvent exister qu’en petites unités, telle une république entre d’autres républiques. Dans ce monde, chaque communauté est elle-même responsable de son épanouissement et doit être protégée de l’intervention d’autrui, aussi de l’intervention soi-disant humanitaire, qui n’est qu’une allégation protectrice utilisée pour couvrir des conquêtes d’intérêts économiques. C’est défini ainsi dans la Charte des Nations Unies. Du moins en Europe, nous ne voulons pas abandonner la culture de la liberté. La Suisse est un modèle, malgré les obligations bilatérales du marché intérieur européen (mais au moins sans euro), et malgré cela, elle est un des deux États les plus compétitifs du monde.

Un marché intérieur ne se transforme pas automatiquement en un espace économique homogène, mais il renforce les divergences, comme le prouve l’expérience à grande échelle du marché intérieur européen, contrairement aux illusions des politiciens de l’intégration. Pour sauver un objectif politique, il contraint à l’uniformité des conditions de vie dans l’espace politiquement unifié, à une politique de l’intégration du social. Cela n’est possible qu’au moyen d’une grande péréquation financière qui dépasse les capacités de tous et affaiblit le grand espace européen au sein du marché mondial de telle manière qu’il perd toute sa compétitivité. Il perd avant tout sa culture politique, car en perdant la démocratie et l’Etat de droit, il perd aussi la liberté. Le grand mot de libre-échange ne peut légitimer la politique de l’appauvrissement de la grande majorité et l’enrichissement d’une petite minorité. La liberté ne supporte pas le libre-échange biaisé. •
(Traduction: Horizons et Débats)

Karl Albrecht SCHACHTSCHNEIDER
Professeur de Droit Public, Allemagne

Die Souveränität Deutschlands, Souverän ist wer frei ist

http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=3866

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 13 avril, 2013 |Pas de commentaires »

MORALISATION DE LA VIE PUBLIQUE: UN NOUVEAU COUP POUR RIEN DE HOLLANDE ! (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

HOLLANDE adore « brasser du vent » !

MORALISATION DE LA VIE PUBLIQUE: UN NOUVEAU COUP POUR RIEN DE HOLLANDE ! (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr) dans REFLEXIONS PERSONNELLES justiceqbalance

Moraliser la vie publique en demandant à tous les Ministres du Gouvernement de publier leur patrimoine avant lundi 15 avril 2013.

Super…pépère !…et cela donnera quoi ?

RIEN !…

Puisqu’aucune vérification ne sera faîte !…

et surtout pas par un organisme indépendant.

Et puis, il faudrait des sanctions pénales dans le cas de fausses déclarations. 

Une nouvelle fois…HOLLANDE est très « efficace »!

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 9 avril, 2013 |Pas de commentaires »

TRADITIONS IMPERIALES: LE FUTUR ROI NORMAL PREMIER N’AVAIT PAS PROMIS DE FAIRE LA GUERRE, MAIS…( Pierre LEVY / www.brn-presse.fr)

Le futur roi Normal 1er n’avait pas promis de faire la guerre, mais…

TRADITIONS IMPERIALES: LE FUTUR ROI NORMAL PREMIER N'AVAIT PAS PROMIS DE FAIRE LA GUERRE, MAIS...( Pierre LEVY / www.brn-presse.fr)  dans REFLEXIONS PERSONNELLES hollande4

La photo officielle de François Hollande, réalisée par le photographe Raymond Depardon, à l’Elysée, le 4 juin 2012 Bertrand LANGLOIS AFP.COM

Traditions impériales

(Pierre LEVY)

Il faut « répondre aux armes par les armes ». En martelant cette mâle sentence en marge du sommet européen, celui qui fut le lointain successeur de Jaurès à la tête du Parti socialiste, et qui préside désormais la République Française, a peut-être accru ses chances de décrocher le prochain Prix Nobel de la Paix. A moins qu’il ne lui faille le partager avec les combattants qui ont juré la perte du président syrien, dont l’un des derniers faits d’armes est un attentat dans une mosquée de Damas – une cinquantaine morts, des centaines de blessés.

François Hollande plaidait ainsi pour que soient levées les dernières restrictions à la livraison d’armes lourdes à l’opposition armée. Il s’agirait d’un nouveau cran dans l’escalade qui a vu, depuis deux ans, le camp occidental s’engager de plus en plus ouvertement pour le renversement d’un gouvernement certainement pas moins légitime que tous ceux des pays de la région. Ce point est capital : quelques semaines seulement après le début des manifestations d’opposants, et donc bien avant les drames actuels, Hillary Clinton, suivie par ses alliés, exigeait déjà explicitement le départ du président syrien. Ce dernier était ainsi placé devant l’alternative : ou bien obéir aux injonctions et déguerpir, à l’image des marionnettes occidentales Ben Ali ou Moubarak ; ou bien faire face à ce qui allait s’avérer de plus en plus clairement comme une véritable guerre, portée par l’Arabie saoudite, le Qatar et leurs mercenaires (on sait en outre aujourd’hui que des formateurs américains, et très probablement français et anglais, entraînent les hommes de ladite Armée syrienne libre).

Les stratèges occidentaux comptaient que le président syrien obtempérerait, ou bien que son régime s’effondrerait rapidement. Sans doute ces derniers – à l’image de George Bush décidant d’envahir l’Irak il y a tout juste dix ans, avec les conséquences que l’on sait – se sont-ils pris au piège de leur propre propagande décrivant Bachar el-Assad comme un chef de clan isolé dans son propre pays. La réalité est qu’il continue à jouir d’un large soutien populaire, ne serait-ce que par crainte du chaos sanglant que ne manquerait pas de provoquer la victoire des proches cousins de ceux que Paris affirme vouloir éradiquer au Nord-Mali. Le chef de l’Etat français de même que le premier ministre britannique ont pris le parti d’une fuite en avant dans l’escalade. Les deux capitales, dans une sorte de réminiscence historique, veulent façonner le « gouvernement provisoire » censé diriger la future Syrie. Au nom de la paix, bien sûr.

Pour des raisons qui ne tiennent pas au refus de principe de l’ingérence, mais plutôt à la crainte (fondée) d’une situation immaitrisable, une majorité des Vingt-sept ne souhaite pas, pour l’heure du moins, suivre le duo des boutefeux. Qu’à cela ne tienne : alors qu’on lui opposait l’embargo européen reconduit le 18 février 2013, Laurent Fabius a eu cette réaction courroucée : « la France est un pays souverain ». Ainsi, au moment même où s’accélère l’abandon des dernières prérogatives nationales – budgétaires, mais aussi économiques et sociales – le ministre ne se souvient de la souveraineté que dans un seul cas de figure : pour alimenter une guerre et déstabiliser un pays indépendant.

Les dirigeants européens ont cependant retrouvé une belle unanimité dès lors qu’il s’est agi de remettre dans le droit chemin un petit et lointain Etat membre – à quelques encablures des côtes syriennes : le 16 mars 2013 à l’aube, l’eurogroupe décidait de piocher dans les comptes des Chypriotes, dans l’espoir d’éviter que la zone euro ne replonge dans le chaos. Et enjoignait aux parlementaires de ce pays de ratifier, dès le lendemain, le diktat. Lesdits élus ne s’étant pas pliés à cette formalité, le patron de la Banque centrale européenne a publié un ultimatum menaçant l’île d’un véritable blocus monétaire.

En 2007, José Manuel Barroso estimait que l’UE constituait « une sorte d’empire non-impérial ». De plus en plus ouvertement, l’adjectif est de trop.

PIERRE LÉVY

Éditorial paru dans l’édition du 30/01/13 du mensuel Bastille-République-Nations
Information et abonnements : www.brn-presse.fr

Pierre LEVY est par ailleurs l’auteur d’un roman politique d’anticipation paru récemment : L’Insurrection

URL de cet article 19991
http://www.legrandsoir.info/traditions-imperiales.html
Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 9 avril, 2013 |Pas de commentaires »

ONU: PREMIER TRAITE SUR LE COMMERCE DES ARMES CONVENTIONNELLES

ONU:

ONU: PREMIER TRAITE SUR LE COMMERCE DES ARMES CONVENTIONNELLES dans REFLEXIONS PERSONNELLES missile_chinois-a1-u

Premier traité sur le commerce des armes

conventionnelles

L’Assemblée Générale des Nations Unies a adopté, mardi 2 avril 2013 à une large majorité, le premier traité sur le commerce international des armes conventionnelles. Un commerce qui représente 70 milliards de dollars par an.

Le texte, premier du genre à réguler ce type de transactions commerciales, a été adopté par 154 voix contre trois et 23 des 193 Etats membres se sont abstenus. Il sera mis à la signature le 3 juin 2013 et entrera en vigueur 90 jours après sa ratification par les cinquante premiers parlements signataires.

L’Iran, la Syrie et la Corée du Nord s’étaient opposés jeudi à son adoption dans le cadre de la conférence ad hoc, il a donc été présenté à l’Assemblée Générale. La Chine et la Russie, deux des principaux exportateurs d’armes, se sont abstenues, de même que Cuba, le Venezuela, la Bolivie et le Nicaragua.

L’ambassadeur de Syrie à l’ONU, Bachar Djafari, a répété que son gouvernement s’opposait au texte car il n’interdit pas la vente d’armes à des organisations non-étatiques et à des « terroristes », le qualificatif attribué par Damas aux insurgés.

Embargos à respecter

L’objectif du traité est de fixer des normes pour les transferts de tout type d’armes conventionnelles, légères ou lourdes. Il impose d’autre part aux pays signataires de revoir tous les contrats de livraison d’armes à l’étranger pour s’assurer que les munitions ne contribuent pas à des violations des Droits de l’Homme, et qu’ils ne violent pas les embargos.

Le traité n’interdit de fait pas les transferts à des groupes armés mais précise que toute vente d’armes doit être d’abord soumise à une évaluation rigoureuse des risques et des conséquences pour les Droits de l’Homme.

Les partisans du contrôle des armes et les ONG font valoir qu’un traité est nécessaire pour stopper le flux incontrôlé des armes et des munitions qui alimentent les guerres et entraînent des atrocités ainsi que des violations des Droits de l’Homme.

(ats / 02.04.2013 19h35)

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 4 avril, 2013 |Pas de commentaires »

CONCERT DE BEN L’ONCLE SOUL ENREGISTRE A LA « CARTONNERIE » DE REIMS EN DECEMBRE 2010 (Réalisation: Laurent BRUN / M6)

Concert de Ben l’Oncle Soul

CONCERT DE BEN L'ONCLE SOUL ENREGISTRE A LA  Enregistré à la « Cartonnerie » de REIMS en Décembre 2010

Réalisation: Laurent BRUN

Copyright: M6


Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 4 avril, 2013 |Pas de commentaires »

JERÔME CAHUZAC: UN MINABLE MENTEUR DE PLUS !…QU’IL AILLE EN TAULE !…QUANT A HOLLANDE, IL ETAIT SÛREMENT AU COURANT ET N’A RIEN DIT (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

JERÔME CAHUZAC: UN MINABLE MENTEUR DE PLUS !...QU'IL AILLE EN TAULE !...QUANT A HOLLANDE, IL ETAIT SÛREMENT AU COURANT ET N'A RIEN DIT (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr) dans REFLEXIONS PERSONNELLES cahuzac

Un menteur de plus…à qui le tour ?…SARKOZY ?

Minable comportement d’un Ministre MENTEUR !

Belle image du monde politique !

Tous ces types sont des crapules !

BRAVO Monsieur HOLLANDE…

très beau choix dans votre gouvernement !

HOLLANDE était certainement au courant…puisque des

journalistes avaient les infos…

Le Président a plus de moyens pour savoir que des journalistes !

Si HOLLANDE n’était pas au courant c’est aussi

minable et inadmissible…surtout vu le poste Ministériel occupé

par CAHUZAC ! 

 Déclaration de Jérôme CAHUZAC
cahuzac-2-575611 BANQUES dans REFLEXIONS PERSONNELLES
Par lettre du 26 mars 2013, j’ai demandé à Messieurs les juges d’instruction Roger Le Loire et Renaud Van Ruymbeke de bien vouloir me recevoir afin que, délivré des obligations de ma fonction, je puisse enfin donner les explications qui s’imposent au regard de la détention à l’étranger d’un compte bancaire dont je suis le bénéficiaire depuis une vingtaine d’années. 

J’ai rencontré les deux juges aujourd’hui. Je leur ai confirmé l’existence de ce compte et je les ai informés de ce que j’avais d’ores et déjà donné les instructions nécessaires pour que l’intégralité des actifs déposés sur ce compte, qui n’a pas été abondé depuis une douzaine d’années, soit environ 600.000 €, soient rapatriés sur mon compte bancaire à Paris. 

A Monsieur le Président de la République, au Premier Ministre, à mes anciens collègues du gouvernement, je demande pardon du dommage que je leur ai causé. A mes collègues parlementaires, à mes électeurs, aux Françaises et aux Français j’exprime mes sincères et plus profonds regrets. Je pense aussi à mes collaborateurs, à mes amis et à ma famille que j’ai tant déçus. 

J’ai mené une lutte intérieure taraudante pour tenter de résoudre le conflit entre le devoir de vérité auquel j’ai manqué et le souci de remplir les missions qui m’ont été confiées et notamment la dernière que je n’ai pu mener à bien. J’ai été pris dans une spirale du mensonge et m’y suis fourvoyé. Je suis dévasté par le remords. 

Penser que je pourrais éviter d’affronter un passé que je voulais considérer comme révolu était une faute inqualifiable. J’affronterai désormais cette réalité en toute transparence.

Publié le mardi 2 avril 2013, 15:52                

Accabler Cahuzac ne sert à rien

Paris – Edwy Plenel, patron fondateur de Mediapart qui a révélé l’existence du compte en Suisse de l’ancien Ministre du Budget, a estimé qu’accabler Jérôme Cahuzac ne sert à rien et qu’il vaut mieux s’interroger sur ce qui s’est passé depuis quatre mois.

En décembre 2012, le site révélait l’existence d’un compte bancaire en Suisse au nom de Jérôme Cahuzac dont les avoirs avaient ensuite été transférés à Singapour, ce que le ministre avait alors catégoriquement démenti.

Il faut s’interroger sur ce mensonge avec la complicité du monde politique et médiatique, a estimé Edwy Plenel interrogé par l’AFP.

Il faut s’interroger sur ce qui s’est passé pendant ces quatre mois, sur ce retour de boomerang qu’avait prévu Mediapart, le monde politique et celui des médias doit se poser la question, a-t-il ajouté.

A Mediapart nous n’avons jamais douté de nos informations, a encore dit M. Plenel, ajoutant: ce qui fait le malheur de la démocratie ne rend pas heureux les journalistes.

Le 19 mars 2012, le Parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire pour blanchiment de fraude fiscale. Le même jour, le Ministre quitte le gouvernement, en répétant qu’il est innocent.

M. Cahuzac a finalement reconnu l’existence de ces comptes ce mardi 2 avril 2013 par voie de presse, le jour-même où les juges d’instruction Van Ruymbecke et Le Loire décidaient de sa mise en examen.

(©AFP / 02 avril 2013 18h22)                                                                                 

 Hollande a pris acte avec grande sévérité des aveux de Cahuzac

Paris – Le Président français François Hollande a pris acte avec grande sévérité des aveux de Jérôme Cahuzac qui a commis une impardonnable faute morale en niant les faits, a déclaré l’Elysée mardi dans un communiqué.

Le Président de la République prend acte avec grande sévérité des aveux de Jérôme Cahuzac devant les juges d’instruction concernant la détention d’un compte bancaire à l’étranger, a affirmé la présidence.

L’ancien Ministre du Budget a commis une impardonnable faute morale en niant l’existence de ce compte devant les plus hautes autorités du pays ainsi que devant la représentation nationale, a ajouté l’Elysée.

C’est désormais à la Justice d’en tirer les conséquences en toute indépendance, a poursuivi la présidence, soulignant que pour un responsable politique, deux vertus s’imposent : l’exemplarité et la vérité.

L’ancien Ministre du Budget Jérôme Cahuzac a été mis en examen mardi pour blanchiment de fraude fiscale après avoir reconnu qu’il avait détenu un compte à l’étranger depuis une vingtaine d’années. Quelque 600.000 euros sont actuellement déposés sur ce compte ouvert en Suisse et transféré à Singapour en 2009.

A plusieurs reprises, il a affirmé ne pas posséder de compte bancaire dissimulé, et l’avait proclamé devant la représentation nationale.

(©AFP / 02 avril 2013 18h32)

 Vous n’êtes pas un homme seul, M. Cahuzac

(Dwaabala)

Dans un communiqué, il se dit « dévasté par le remords » et demande pardon pour « une faute inqualifiable ».
Il s’en est fallu d’un cheveu…

Le plus accablant n’est pas qu’un fraudeur soit devenu Ministre du budget, non !

Ce qui choque, c’est que cette affaire revête un tel caractère de singularité aux yeux du monde politique et médiatique.

La surprise générale affichée n’a d’égale que l’hypocrisie de tout les beaux parleurs.

Combien de Cahuzac évoluent-ils dans ces sphères ? Sans parler des malhonnêtes de tout poil qui hantent celle de l’économie et du profit proprement dit.

Non, le plus accablant c’est qu’il a fallu un extraordinaire concours de circonstances pour que ce poisson d’avril se retrouve le ventre en l’air à la surface.

Premièrement que le citoyen mis en examen soit préalablement passé de la condition de capilliculteur à celle de Ministre du budget.

Deuxièmement, qu’un répondeur téléphonique ait malencontreusement enregistré à l’insu du plein gré de l’intéressé une conversation compromettante.

Troisièmement, que le possesseur de cet enregistrement ait eu la constance de le garder au frais pendant une dizaines d’années.

Quatrièmement, qu’il l’envoie après ce long délai à qui il fallait précisément le communiquer : MediapartJournal en ligne d’information généraliste, s’adressant à une clientèle que ni l’offre papier existante ni l’offre en ligne ne satisfont aujourd’hui.

Cinquièmement, que ce journal consacre de longs efforts à une investigation difficile.

Sixièmement, que contre vents et marées il soutienne si fortement les conclusions auxquelles il avait abouti.

Septièmement, que la Justice se saisisse enfin de l’affaire.

Pour un poisson crevé qui attire tous les regards aujourd’hui, combien de prédateurs évoluent-ils en eaux profondes, qui jamais ne seront découverts ?

Et que penser des responsables politiques les plus hauts placés qui se sont durablement laissé rouler dans la farine avant d’ouvrir aujourd’hui des yeux de merlans frits ?

Il faut craindre que nombreux seront leurs électeurs qui à l’avenir préfèreront la pêche à la ligne à l’accomplissement de leur devoir civique.

URL de cet article 20010 

http://www.legrandsoir.info/vous-n-etes-pas-un-homme-seul-m-cahuzac.html

Cahuzac : La faute à pas de chance

(Robert GIL)

Pour un politique qui se fait prendre, combien sont impunis ? Le risque réel de se faire prendre est de combien ? Regardez les élus qui ont eu ce genre de problème depuis seulement 15 ou 20 ans, où sont-ils ? Combien sont encore en place ? Combien sont recyclés dans des commissions ? Combien occupent ensuite des postes importants dans des grosses entreprises ? Récemment j’ai même vu Woerth qui paradait sur un plateau télé ! Au final ils ne risquent pas grand chose et portent parfois eux même plainte pour diffamation, les plus gonflés demandent même des dommages et intérêts. Et il y a plus de chance de passer à travers les mailles du filet que de faire la Une des journaux.

L’on s’aperçoit aussi, de plus en plus, de la main mise d’une élite politique et économique sur les groupes de presse, qui ont plus tendance à fustiger celui qui dévoile « un problème », plutôt que de mener à leur tour une enquête pour tenter de faire la lumière sur l’affaire. Le copinage des politiques avec les médias et leur accointance avec le monde des affaires posent un sacré problème de déontologie !

Mais au final, que ce soit au niveau local, régional ou national, ces gens là ont bien raison, oui parfaitement, le risque encouru est quasi nul, et même s’ils trainent des casseroles grosses comme des semi-remorques, les électeurs revotent pour eux : ainsi les plus cons ne sont pas ceux que l’on croit. De toute façon ce système ne tient qu’avec le consentement passif des citoyens. Et les citoyens sont de plus en plus passifs et consentants, donc finalement ils ont les élus qu’ils méritent ! Ils ont même parfois cette formule choc « si t’étais à leur place, tu ferais pareil ! », formule toute chaude qu’on leur a mise dans la tète pour légitimer les dérives des élus.

Toute cette « intelligentia » confond son mandat politique avec la présidence générale d’une multinationale. Ils sont habitués à ce que tout leur est dû, à tout avoir gratuit, ils ne sont pas au service de l’État, mais considèrent que l’État est à leur service. C’est leur chasse gardée, il faut faire partie de la « nomenklentura » pour y avoir droit ! Et l’on nous parle de république irréprochable ! Conflits d’intérêts ne fait pas partie de leur vocabulaire !

Et les plus jeunes qui se lancent dans cette carrière ne sont très souvent qu’une caricature absolue de politiciens …. Combien d’années vont-ils passer à travailler comme la majorité des français ? Que comprendront-ils dans 20 ans au quotidien d’un salarié, d’un chômeur ou d’une mère de famille rentrant après une journée épuisante, et sans « personnel de maison » pour l’aider ? Oh, bien sûr ils diront : je viens de…, j’ai connu le…, ça n’a pas été facile, mais…, ils commencent déjà à écrire leur futur discours qui les légitimera dans 20 ou 30 ans ! À part le feutre des bureaux politiques, l’ambiance aseptisée des plateaux télé et les discours à l’assemblée, que connaissent-ils de la vraie vie ?

La place est tellement bonne que l’on essaie constamment d’y placer la famille et les amis, pas étonnant de retrouver toujours les même depuis 40 ans. Il ne faut pas que la politique devienne un métier, c’est pour cela qu’il faut limiter le nombre de mandats. Et il ne s’agit pas seulement de nombre en matière de cumul, mais bien de nombre en matière de durée ! Le politique doit être au service du citoyen et non l’inverse, les élus doivent être révocables et rémunérés sur la base du salaire moyen d’un salarié !

Le discours est tellement bien rodé que certains trouvent légitime leurs salaires et avantages démesurés. Mais, des milliers de militants consacrent de nombreuses heures en dehors de leur journée de travail à faire de la politique simplement par conviction. Alors nous faire croire qu’avec un salaire élevé un politique sera moins sujet à être corrompu : c’est raté !!!

Sur Conscience Citoyenne Responsable
http://2ccr.unblog.fr/2013/03/24/cahuzac-la-faute-a-pas-de-c…

URL de cet article 20016 

http://www.legrandsoir.info/cahuzac-la-faute-a-pas-de-chance.html

Cahuzac a tenté de placer 15 millions d’euros en

Suisse en 2009

GENEVE – L’ancien Ministre français du Budget, Jérôme Cahuzac, a cherché à placer 15 millions d’euros en Suisse en 2009, annonce dimanche la télévision publique suisse (RTS).

Il aurait tenté de placer cet argent dans un établissement de gestion financière à Genève en 2009 mais l’établissement aurait refusé par crainte de complications ultérieures, Jérôme Cahuzac étant une personnalité exposée politiquement, selon des informations bancaires recueillies par la rédaction de la RTS, écrit la RTS sur son site.

Avec l’acceptation en 2009 par la Suisse de se conformer à partir du 1er janvier 2010 aux règles de l’OCDE en matière d’évasion fiscale, M. Cahuzac a cherché à escamoter ses avoirs et a pu clore son compte à la banque UBS avec l’aide de la société financière Reyl et Cie qui a placé l’argent dans la succursale de Singapour de la banque privée suisse Julius Baer

La somme concernée par cette opération est de 600.000 euros, comme l’a dit M. Cahuzac et comme l’a laissé entendre à la presse le procureur genevois Yves Bertossa, en charge de l’enquête.

Le parquet de Genève, qui a saisi les documents bancaires concernant ce compte chez UBS et chez Reyl, a précisé ne pas avoir étudié le détail des mouvements de ce compte, tâche qui reviendra au parquet de Paris, à l’origine de la demande d’entraide judiciaire. 

Il n’y a pas eu de perquisition chez Julius Baer. Le parquet de Genève n’a pas exclu de recevoir des demandes complémentaires de Paris. 

Selon la RTS, des sommes plus importantes auraient été déposées ou transférées par Genève dans les années précédentes, c’est-à-dire avant 2009.

La somme de 15 millions était le chiffre donné par Mediapart, le site français d’information qui a révélé l’affaire. 

Des sources spécialisées, contactées par l’AFP, n’excluent pas aussi l’existence d’un autre compte et s’étonnent de la relative modicité de la somme transférée sur Singapour compte tenu des frais facturés pour de telles opérations. 

Samedi 6 avril 2013, le quotidien zurichois Tages Anzeiger a affirmé que l’ancien ministre avait menti à la banque Julius Baer en fournissant un certificat fiscal falsifié pour obtenir le transfert à Singapour.

En tant qu’intermédiaire financier, Reyl & Cie n’était pas soumise aux mêmes règles que les banques et ne devait pas fournir de renseignement sur les détenteurs de ses comptes.

Reyl & Cie a ouvert auprès de l’UBS un compte omnibus, soit un compte comprenant les fonds de plusieurs clients, seulement connus de la banque, et parmi lesquels figurait Jérôme Cahuzac, dont l’argent est resté de facto à l’UBS.

En 2009, après que la Suisse s’est déclarée prête à accorder l’aide judiciaire en cas d’évasion fiscale, Jérôme Cahuzac a estimé que la situation devenait trop dangereuse à Genève et a demandé à Reyl & Cie de transférer les fonds sur un compte ommnibus à Singapour, auprès de la filiale de la banque Julius Baer .

La banque Julius Baer a réagi avec prudence, a écrit le Tages Anzeiger. Elle a réclamé à Reyl & Cie, bien que rien ne l’y obligeait, un formulaire appelé formulaire A, qui fait apparaître le nom du détenteur des fonds.

Lorsque les banquiers de Julius Baer ont vu qu’il s’agissait d’un homme politique, ils ont demandé un document certifiant que les fonds avaient bien été déclarés au fisc compétent.

Selon des recherches effectuées par le Tages Anzeiger, Jérôme Cahuzac a présenté un certificat fiscal falsifié. Il a également assuré que ces 600.000 euros provenaient de son activité de chirurgien esthétique, ajoute le journal. En conséquence, Julius Baer a autorisé l’opération de transfert de fonds. 

(©AFP / 07 avril 2013 15h51)                                

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 2 avril, 2013 |Pas de commentaires »

EXCLUSIF: FRANCOIS HOLLANDE VIENT D’EPOUSER VALERIE TRIERWEILER CE DIMANCHE 31 MARS 2013 A L’ELYSEE

EXCLUSIF: FRANCOIS HOLLANDE VIENT D'EPOUSER VALERIE TRIERWEILER CE DIMANCHE 31 MARS 2013 A L'ELYSEE  dans REFLEXIONS PERSONNELLES hollande

Un couple désormais accompli et heureux.

(photos: Reuters)

François HOLLANDE vient d’épouser Valérie TRIERWEILER ce dimanche 31 mars 2013 lors d’une cérémonie religieuse dans les locaux privés du Palais de l’Elysée.

Une cérémonie à laquelle assistait uniquement les intimes du couple.

UNE NON PROMESSE DU PRESIDENT décidée dans le plus grand secret…peut-être pour compenser les promesses non tenues !

Cependant, le blog lesoufflecestmavie.unblog.fr ayant de bons informateurs à l’Elysée…!

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 1 avril, 2013 |Pas de commentaires »

LA CATASTROPHE NUCLEAIRE FRANCAISE EST INELUCTABLE (Thierry LAMIREAU (réalisateur du film « URANIUM EN LIMOUSIN » / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

La catastrophe nucléaire française: inéluctable !

LA CATASTROPHE NUCLEAIRE FRANCAISE EST INELUCTABLE (Thierry LAMIREAU (réalisateur du film

Les centrales nucléaires françaises connaissent chaque année de très nombreux problèmes, tous potentiellement catastrophiques, qui n’ont pas été considérés lors de la conception des 58 réacteurs en activité sur le territoire. Il n’est donc pas déraisonnable d’assurer que dans un temps incertain, une catastrophe nucléaire française est aussi imprévisible qu’inéluctable…comme l’écrit EDF dans ses documents internes.

 « INELUCTABLE »

Un film de François LUCIANI

Coproduction: ARTE France / EXILENE FILMS

NUCLEAIRE:

L’AUTORITE DE SÛRETE NUCLEAIRE

RECOMMANDE A L’ETAT D’AMELIORER LA

« REPONSE POST-ACCIDENTELLE » !…

EN CLAIR:

COMMENT CONFIRMER QUE TOUT EST NUL !

(Thierry LAMIREAU / Réalisateur du film

« URANIUM EN LIMOUSIN »)

Texte paru dans « La Gazette Nucléaire » du GSIEN / N°267 / Février 2013

(Groupement de Scientifiques pour l’Information sur l’Energie Nucléaire)

Nota: Texte déjà édité sur mon blog

Le 21 novembre 2012, L’Autorité de Sûreté Nucléaire a publié ses premiers documents de la « Doctrine Nationale pour la Gestion Post-Accidentelle ».

« L’objectif est de permettre aux pouvoirs publics de construire une stratégie de prise en charge des conséquences sanitaires, sociales et économiques d’un accident nucléaire ».

Le problème est que ces éléments ne visent qu’un « accident limité avec des rejets radioactifs sur moins de 24h » !

L’ASN compte sur les Plans Particuliers d’Intervention (PPI) et sur les Plans ORSEC-RAD pour améliorer la chose !

Elément pour le moins étrange, la doctrine n’aborde pas les catastrophes de TCHERNOBYL et de FUKUSHIMA !…même si elles sont rapidement mentionnées.

On ne va pas s’embarrasser de problèmes supplémentaires !

On s’intéresse à « un accident d’ampleur modérée entraînant des rejets de courte durée avec un retour rapide dans un état sûr de l’installation ».

La catastrophe majeure, désormais prise en considération dans les documents internes de EDF, est donc écartée !

L’ASN indique que: « Les accidents de grande ampleur entraînant des rejets sur plusieurs jours feront l’objet d’une prochaine étape » annonce le Comité Directeur pour la Gestion de la Phase Post-Accidentelle (CODIRPA)…

Puisque l’on vous dit qu’il n’y a pas d’urgence en FRANCE…Ben oui, quoi, on est les meilleurs et on a les meilleures centrales nucléaires au Monde !

L’ASN souligne que: « Si les principes directeurs sont globalement identiques pour les accidents majeurs, la chronologie et la faisabilité des actions pourraient en revanche différer, compte tenu de l’éventualité de devoir engager simultanément, mais sur des territoires différents, des actions de protection de la population directement exposée aux rejets de substances radioactives dans l’atmosphère et d’autres destinées à protéger la population exposée aux dépôts de ces substances dans l’environnement ».

En clair, ce serait le bordel, la panique et la population serait « maîtrisée » avec l’action de l’armée. C’est d’ailleurs ainsi que cela s’est déroulé après TCHERNOBYL et FUKUSHIMA !

Car n’oublions pas qu’en cas de catastrophe nucléaire, nous passerions d’un régime démocratique à un régime proche de la dictature…qui plus est…militaire !

Le collège de l’ASN considère que: « Le Gouvernement devrait améliorer son dispositif actuel car, même après un accident modéré, les dépôts radioactifs pourraient s’étendre sur des distances significativement plus importantes que les rayons indiqués dans les PPI, pouvant aller d’une dizaine à plusieurs dizaines de kilomètres ».

A nouveau, c’est ce que l’on constate après TCHERNOBYL et FUKUSHIMA: les éléments radioactifs se dispersent sur de très grandes distances et d’une manière inégale…en « taches de léopards » comme on l’a remarqué…y compris en FRANCE après les dépôts de TCHERNOBYL.

Donc, l’ASN dit, d’une manière édulcorée: les plans PPI prévus par l’administration dans les préfectures sont NULS et ne correspondent absolument pas à la réalité !

L’ASN « recommande de poursuivre et d’intensifier le processus de préparation »!…une véritable HYPOCRISIE de la part de l’ASN et des services de l’Etat qui pourtant devraient protéger la population.

Les cinq membres du collège de l’ASN « estiment qu’il conviendrait de compléter les plans d’organisation de la réponse de la Sécurité Civile (ORSEC-RAD) et les Plans Particuliers d’Intervention (PPI)…

Dit autrement: c’est le désordre comme à chaque essai de simulation pour tester la réaction des différents organismes concernés !

D’ailleurs, si une catastrophe majeure se produit sur un site civil ou militaire en FRANCE…ce sera de toute façon le chaos !

L’ASN souligne ensuite la mise en place de l’évacuation de la population par l’armée et la gestion « par la dose » des personnes et des produits de consommation courante pour l’alimentation:

« Il faudra intégrer des travaux de planification pour organiser rapidement, en cas d’accident, le maintien sur place ou l’éloignement de longue durée des populations vivant à proximité de l’installation accidentée, l’ouverture de centres d’accueil et d’information, l’interdiction de consommation et de mise sur le marché des denrées alimentaires produites localement et les premièrers opérations de nettoyage du milieu bâti ».

Ce qu’oublie de dire l’ASN, c’est que s’il y a une catastrophe majeure en FRANCE…c’est TOUTE LA FRANCE qui sera polluée et contaminée par tous les composés radioactifs ET chimiques.

Donc, de toute façon, les niveaux d’intervention par rapport aux doses seront revus à la HAUSSE alors qu’en temps normal (sans catastrophe) ces niveaux d’intervention seraient beaucoup plus bas.

On constate d’ailleurs cela après TCHERNOBYL et FUKUSHIMA !

Le collège d’experts recommande aussi de: « préparer le premier programme NATIONAL susceptible d’être porté, en situation de crise, par le Gouvernement.

Ce programme prendrait en compte par anticipation les éléments d’ordre sanitaire, social et économique ».

Il y a donc, à mots couverts, confirmation d’une DESTRUCTION de l’équilibre NATIONAL de la Santé de la population, de la vie Sociale et Economique du pays !

L’ASN aborde également la « phase post-accidentelle » qui débute par une période de « transition (quelques semaines ?…quelques mois ?) marquée par une connaissance encore IMPRECISE de l’état réel de la contamination et des risques d’exposition CHRONIQUES des personnes. Vient ensuite la « période de long terme (plusieurs années ?…plusieurs décennies ?) caractérisée par une contamination DURABLE DES TERRITOIRES et un risque d’EXPOSITIONS CHRONIQUES DES PERSONNES ».

L’ASN retient « trois objectifs fondamentaux: la protection des populations contre les dangers des rayonnements ionisants, l’appui aux populations victimes des conséquences de l’accident et la reconquête des territoires affectés sur le plan économique et social ».

L’ASN ment ! La population ne sera pas protégée contre les radiations. Elle sera, au contraire journellement contaminée notamment par l’ingestion et l’inhalation des différents produits contenus dans l’alimentation et dans les eaux et les sols.

La gestion de la population se fera par la DOSE. On laissera mourir les gens les plus atteints; on s’occupera un temps des moins irradiés et on ne s’occupera pas des faiblement irradiés et contaminés.

Donc, de toute façon, à part les très malades qui mourront rapidement, l’ETAT et les INDUSTRIELS ne prendront pas la responsabilité des DECES FUTURS !

Or, l’on sait que, même à faibles doses, les effets à terme sont dévastateurs sur la santé de la population avec une augmentation de la MORBIDITE (maladies diverses) et de la MORTALITE.

La « reconquête des territoires affectés sur le plan économique et social »: cela signifie simplement que la FRANCE fera comme le JAPON: la population sera à nouveau autorisée à consommer des denrées CONTAMINEES…pour le bien-être de l’ECONOMIE !

D’ailleurs, l’ASN indique quatre « principes de gestion:

1 / L’ANTICIPATION qui impose de prendre en compte dès la fin de la phase d’urgence les enjeux à moyen et long termes.

2 / La JUSTIFICATION: les bénéfices attendus, notamment en termes de détriments radiologiques évités, doivent être supérieurs aux risques et inconvénients inhérents à leur mise en oeuvre. Il faut proportionner les actions et les moyens mis en oeuvre aux enjeux des territoires concernés et à la gravité de la situation.

3 / L’OPTIMISATION qui doit réduire l’exposition de la population à un niveau aussi bas que RAISONNABLEMENT possible compte tenu des facteurs ECONOMIQUES et SOCIETAUX.

4 / CONSTRUCTION PARTAGEE et TRANSPARENCE. La gestion post-accidentelle doit impliquer les acteurs locaux de façon transparente en amont de l’accident, dès le stade de la préparation, dans les réflexions sur les stratégies de gestion des conséquences d’un accident ».

Il est donc écrit très clairement ce que je disais ci-dessus !

Problème: « Réduire l’exposition de la population à un niveau aussi bas que RAISONNABLEMENT possible » n’est pas un raisonnement scientifique mais ECONOMIQUE ! La RAISON n’est pas une référence scientifique, sérieuse et honnête pour justifier de l’irradiation constante de la population.

On demande à la population de bien vouloir accepter d’être irradiée…et pire…de l’accepter AVANT TOUT ACCIDENT !…ce qui franchement est dégueulasse et machiavélique.

La population n’est pas responsable de la mise en place de ces lieux générateurs de catastrophes nucléaires et pourtant on lui demande d’en assumer les conséquences !

Pour être encore plus clair, le CODIRPA:

« Propose aux populations de rester vivre dans un territoire contaminé sur le long terme, ou de revenir s’y réinstaller, ce qui n’est pas ANODIN.

Cela suppose que les acteurs locaux soient impliqués dans cette décision et en capacité d’agir pour améliorer l’état radiologique de leur environnement, pour assurer leur protection et le maintien, voire le développement d’activités économiques et sociales au sein du territoire. Il s’agit là de la responsabilité des pouvoirs publics même si la décision est prise après un débat approfondi avec l’ensemble des parties prenantes concernées, aux niveau national et local ».

C’est donc ce que je soulignais auparavant.

La différence désormais est qu’un organisme d’Etat l’écrit clairement !

Dans la situation d’une catastrophe nucléaire majeure en FRANCE, les responsables de ce désastre ne seraient pas « meilleurs » que ceux de TCHERNOBYL et de FUKUSHIMA !

Le document de l’ASN est une véritable BOMBE car il confirme que:

1 / Ce serait le bordel et la panique aussi bien chez les habitants que chez les décideurs.

2 / La population serait maîtrisée par l’armée et manipulée par certains « censeurs de l’Etat » notamment par rapport aux résultats des mesures donnés et des effets non reconnus.

3 / La population vivrait de toute façon dans des lieux contaminés pour très longtemps et donc, elle resterait sur place…puisque l’ASN avoue que TOUTE LA FRANCE SERAIT CONTAMINEE !

centrale AIEA dans LA MER

Quelques petits commentaires enfin sur ce qui pourrait se passer en FRANCE si l’on analyse la situation actuelle à FUKUSHIMA et si l’on se penche sur quelques problèmes:

1 / Le milieu du nucléaire est trop sûr de lui.

2 /Après THREE MILE ISLAND, TCHERNOBYL ET FUKUSHIMA, la doctrine probabiliste du risque a montré ses limites.

3 / Séismes et inondations: le parc français est très exposé.

Avec 58 réacteurs nucléaires répartis sur 19 sites, la FRANCE est l’un des pays les plus nucléarisés au Monde.

Certains réacteurs sont installés en zone sismique et d’autres sont installés en zone inondable car construits à l’époque sous le niveau des crues extrêmes.

4 /Dans la même situation que TCHERNOBYL et FUKUSHIMA, EDF ne ferait pas mieux !…et ni les organismes d’ETAT et les différentes administrations.

La mesure des risques naturels n’est pas suffisamment prise en compte.

Il y a toujours un aléa sismique et un risque important d’inondations.

5 / Les modèles statistiques et mathématiques considérés par les « experts » sont insuffisants et inaptes à prévoir le pire.

6 / Dans la situation d’une montée en chaleur du combustible non maîtrisée, EDF se retrouverait aussi désemparée qu’à FUKUSHIMA.

7 / Les défauts génériques très nombreux sur les centrales françaises ainsi qu’une situation non prévue se rajoutant comme co-facteur lors d’une catastrophe induisent une augmentation très importante des risques sur TOUTES LES CENTRALES NUCLEAIRES françaises.

8 / La situation des piscines de combustible usé est une véritable BOMBE à retardement !

Ce sont elles qui contiennent le plus de combustible. Même s’il est moins « chaud » que dans le coeur il est plus RADIOACTIF !

En FRANCE, les piscines du parc français sont situées à l’extérieur des réacteurs et ne bénéficient pas d’une ENCEINTE DE CONFINEMENT.

En cas d’accident sur ces piscines, les conséquences seraient TRES GRAVES car les panaches radioactifs pourraient tout simplement s’échapper de SIMPLES HANGARS industriels qui les couvrent !

9 / Le confinement des réacteurs français n’existe pas dans les faits.

Pour refroidir le coeur nucléaire, il faut injecter en continu de l’eau qui…accélère la production d’hydrogène. Or, une augmentation non maîtrisée d’hydrogène dans l’enceinte ferait qu’à un moment donné…l’industriel serait OBLIGE DE RELACHER cette radioactivité hors du site nucléaire !…Un beau petit cadeau pour la population !

10 /EDF a un sérieux problème: l’exploitant ne sait pas bien filtrer les radioéléments qui pourraient s’échapper de l’enceinte si un réacteur était en fusion !

A l’intérieur de l’enceinte chaude et radioactive, l’iode subit de nombreuses modifications et réagit même avec la peinture des murs de la centrale pour former un composé organique redoutable ! Pas de solutions non plus par rapport aux particules de ruthénium très radiotoxiques: EDF ne sait pas faire !…alors qu’autour de la centrale de FUKUSHIMA des taux très importants de ruthénium ont été repérés.

11 / EDF ne peut garantir l’étanchéité des enceintes. Les stuctures ne peuvent résister à plus de 8 bars…

12 / EDF ne sait pas contrôler la fusion d’un coeur radioactif.

13 / Le zirconium est le problème majeur dans la situation d’une explosion des enceintes ou dans la fonte des barres de combustible à une vitesse incontrôlable.

Si la température monte, le zirconium interagit avec le combustible et abaisse le point de fusion à 600°C !

Le tungstène n’a pas été installé dans les centrales françaises…pour des raisons ECONOMIQUES ! Même pour les EPR, rien n’a été changé !

14 / L’organisation des secours sera un ECHEC de toute façon. Tout sera réalisé dans l’urgence et l’improvisation. Il y a un excès de confiance parmi les « décideurs » même si l’on note, à travers le document de l’ASN, une certaine conscience de ce que sera l’après catastrophe…

15 / Parmi les « liquidateurs » français…qui acceptera de faire partie du lot ?…et combien ?…

16 / Il n’y aura, à terme, aucune maîtrise des zones contaminées puisque l’ASN note que l’on pourra, de toute façon, réintégrer les lieux…et puisque la FRANCE ENTIERE sera concernée !

17 / Enfin les conséquences sanitaires seront impossibles à prévoir…donc, l’ETAT minimisera les effets (voire les censurera) et mentira à la population.

LE NUCLEAIRE EST UN PIEGE.

LE NUCLEAIRE, CIVIL COMME MILITAIRE,

EST LE TOMBEAU FUTUR

DE NOTRE CIVILISATION.

Thierry LAMIREAU

Réalisateur du film »URANIUM EN LIMOUSIN »

lesoufflecestmavie.unblog.fr

fichier pdf Doctrine pour la gestion post accidentelle Document ASN                                           

 fichier pdf Circulaire interministérielle pour les exercices d’urgence nucléaire et radiologique du 13 décembre 2012

 

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 30 mars, 2013 |Pas de commentaires »

COREE DU NORD: WASHINGTON PRÊT A FAIRE FACE A TOUTE EVENTUALITE (AFP)

-ALERTE -

COREE DU NORD: WASHINGTON PRÊT A FAIRE FACE A TOUTE EVENTUALITE (AFP) dans REFLEXIONS PERSONNELLES b2

Corée du Nord:

Washington prêt à faire face à

toute éventualité

WASHINGTON – Les Etats-Unis sont prêts à faire face à toute éventualité en provenance de la Corée du Nord, qui est de plus en plus une source de danger, a affirmé, jeudi 28 mars 2013 le Secrétaire Américain à la Défense Chuck Hagel lors d’une conférence de presse.

Nous serons prêts –nous devons être prêts– à faire face à toute éventualité, a déclaré le chef du Pentagone, après que l’armée américaine eut annoncé que deux bombardiers furtifs B-2 américains à capacité nucléaire avaient effectué une mission d’entraînement jeudi 28 mars 2013 au-dessus de la Corée du Sud.

(©AFP / 28 mars 2013 20h12)

 La Russie redoute une

situation hors de contrôle

en Corée du Nord

 MOSCOU – La Russie a mis en garde vendredi 29 mars 2013 contre des actions unilatérales qui risquent de faire perdre le contrôle de la situation en Corée du Nord, où le régime prépare ses missiles pour d’éventuelles frappes contre les Etats-Unis.

Nous pouvons perdre le contrôle de la situation, elle s’engage dans la spirale d’un cercle vicieux, a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, au cours d’une conférence de presse.

Nous sommes préoccupés par le fait que des actions unilatérales, consistant à intensifier les activités militaires, sont entreprises autour de la Corée du Nord parallèlement à la réaction appropriée du Conseil de Sécurité de l’ONU et à la réaction collective de la communauté internationale, a-t-il ajouté.

La Russie appelle tous les pays à s’abstenir de montrer leur force militaire et à ne pas utiliser la situation actuelle pour atteindre des objectifs géopolitiques dans la région par des moyens militaires, a-t-il encore dit.

Le dirigeant de la Corée du Nord, Kim Jong-Un, a ordonné vendredi des préparatifs en vue de frappes de missiles visant le continent américain et les bases des Etats-Unis dans l’océan Pacifique, en réponse à des vols d’entraînement de bombardiers furtifs B-2 américains, dans un contexte de tensions accrues sur la péninsule coréenne.

Les Etats-Unis avaient annoncé la veille que deux bombardiers furtifs B-2 avaient survolé la Corée du Sud au cours de sessions d’entraînement, soulignant ainsi l’engagement américain aux côtés de son allié sud-coréen en cette période de tensions.

Depuis début mars et l’adoption de nouvelles sanctions par l’ONU à l’égard de la Corée du Nord après son troisième test nucléaire, Pyongyang a haussé le ton, menaçant régulièrement Séoul et Washington de frappes stratégiques et de guerre totale.

Selon un expert militaire russe interrogé par l’agence de presse Interfax, la Corée du Nord multiplie les provocations sans avoir les moyens d’atteindre les Etats-Unis.

Pour le moment, la Corée de Nord ne dispose pas de lanceur qui pourrait atteindre les Etats-Unis ou leurs bases dans l’océan Pacifique, a déclaré l’expert sous couvert de l’anonymat.

Les Coréens du Nord sont aussi loin de fabriquer des têtes nucléaires qui pourraient équiper un missile intercontinental balistique, a-t-il ajouté.

L’expert a estimé que les photos publiées vendredi par les médias nord-coréens semblant témoigner de projets d’attaque des Etats-Unis étaient de nouveaux épouvantails agités par Pyongyang.

Je ne crois pas à la possibilité de telles frappes. Les Nord-Coréens ont eu recours périodiquement à telles menaces, déjà avant Kim Jong-Un, a-t-il souligné.

Les déclarations de la Corée du Nord, qui relèvent de la provocation, donnent en réalité un très bon prétexte à Washington pour étendre ses capacités de défense anti-missile dans la région Asie-Pacifique, a encore dit l’expert russe.

(©AFP / 29 mars 2013 15h26)

 La Chine appelle

à des efforts conjoints

pour

réduire

les tensions en Corée

 PEKIN – La Chine a appelé vendredi 29 mars 2013 à des efforts conjoints pour réduire les tensions dans la péninsule coréenne, suite aux préparatifs ordonnés par le numéro un du régime de Pyongyang Kim Jong-Un en vue de frappes de missiles vers le continent américain.

Nous appelons les parties concernées à faire des efforts conjoints pour détendre la situation, a déclaré le porte-parole du Ministère Chinois des Affaires Etrangères, Hong Lei, lors d’un point de presse régulier à Pékin.

La paix et la stabilité dans la péninsule coréenne servent l’intérêt commun, a ajouté M. Hong.

La Chine est le seul allié de la Corée du Nord et son premier partenaire commercial, qui fournit notamment à Pyongyang des ressources énergétiques indispensables à son économie.

Mais Pékin a voté au Conseil de Sécurité en faveur du renforcement des sanctions à l’égard de la Corée du Nord après le troisième essai nucléaire de ce pays le mois dernier.

Les tensions dans la péninsule se sont accrues ces derniers jours.

En réponse à des vols d’entraînement de bombardiers furtifs B-2 américains au-dessus de la Corée du Sud, Kin Jong-Un a ordonné ces préparatifs qui visent aussi les bases américaines dans le Pacifique.

En cas de provocation téméraire des Américains, les forces nord-coréennes devront frapper sans pitié le continent américain (…), les bases militaires du Pacifique, y compris Hawaï et Guam, et celles qui se trouvent en Corée du Sud, a déclaré Kim, selon des propos rapportés par l’agence officielle KCNA.

Les experts militaires américains ont toutefois noté que pour le moment, la montée en puissance de la rhétorique belliqueuse du Nord ne s’est pas accompagnée d’actions militaires.

(©AFP / 29 mars 2013 09h30) 

Corée du Nord:

Moscou appelle

à une retenue maximale

MOSCOU – La Russie a appelé samedi 30 mars 2013 les deux Corées et les Etats-Unis à faire preuve d’une responsabilité et d’une retenue maximales après que les Nord-Coréens ont annoncé qu’ils étaient en état de guerre avec Séoul.

Nous attendons des deux camps qu’ils exercent une responsabilité et une retenue maximales et que personne ne franchisse le point de non-retour, a dit à l’agence Interfax Grigori Logvinov, responsable russe chargé de la Corée au Ministère des Affaires Etrangères.

Nous ne pouvons naturellement pas rester indifférents au moment où une escalade de la tension a lieu à nos frontières orientales, a ajouté le diplomate. Nous ne pouvons que nous inquiéter.

La Russie, a-t-il dit, est en contact permanent avec ses partenaires engagés dans les négociations à six sur le nucléaire nord-coréen (les deux Corées, la Chine, les Etats-Unis et le Japon).

Par ailleurs, une source diplomatique citée par Interfax a fait l’éloge de la position de Washington et de Séoul dans la crise actuelle. La situation est bien sûr très tendue et dangereuse mais il y a des éléments encourageants: la réaction des Etats-Unis et de la Corée du Sud est mesurée et calme jusqu’à un certain point, selon cette source.

(©AFP / 30 mars 2013 10h38) 

 Corée du Nord: 

Les Etats-Unis déploient une plate-forme radar

antimissile

WASHINGTON – Les Etats-Unis déploient un radar de défense antimissile balistique pour détecter depuis le Pacifique d’éventuels lancements de missiles nord-coréens, a-t-on appris mardi auprès d’un responsable américain de la Défense.

Ce système –appelé SBX– est doté d’un radar en bande X, monté sur une plate-forme semi-submersible surmontée d’un énorme radôme. Il devrait se positionner à l’est du Japon et de là être en mesure de détecter tout lancement et de suivre la trajectoire de tout missile lancé depuis la Corée.

Ce déploiement a été qualifié de « routine » par ce responsable sous couvert d’anonymat. Selon le porte-parole du Pentagone George Little, le SBX effectue un essai semestriel de ses systèmes mais a jugé qu’il serait incorrect à ce stade de lier le (déploiement du) SBX à ce qui se passe sur la péninsule coréenne.

Outre le destroyer antimissile USS McCain, le destroyer antimissile USS Decatur a également été déployé dans le Pacifique occidental, a ajouté M. Little.

Dotés du système Aegis, ces navires ont pour mission de protéger nos intérêts, nos propres troupes dans la région et nos alliés, dont le Japon, a-t-il précisé.

Des missiles ciblant la Corée du Sud seraient plutôt traités par des systèmes antimissile terrestres comme les Patriot ou les missiles Thaad.

Quelque 28.500 militaires américains sont basés en Corée du Sud, près de 50.000 au Japon et des milliers d’autres sur les bases américaines de Guam et d’Hawaï.

Dans ce qui s’apparente à une diplomatie de la canonnière, les Etats-Unis ont multiplié ces derniers jours les annonces concernant les mouvements d’équipements militaires.

Le Pentagone a ainsi rendu public le vol de bombardiers B-52 et surtout de bombardiers furtifs B-2 au-dessus du territoire sud-coréen ainsi que l’envoi sur la base d’Osan en Corée du Sud de deux F-22 Raptor, les chasseurs furtifs les plus avancés de l’arsenal américain.

Ces deux appareils ne devraient en revanche pas participer à l’exercice annuel Foal Eagle américano-sud-coréen, qui doit durer jusqu’au 30 avril 2013, mais être en simple présentation statique pour informer les responsables militaires sud-coréens sur ces capacités, selon un responsable de la Défense.

Washington prend toutefois soin de ne pas rajouter à la tension. Je peux vous dire que notre réponse et les moyens déployés sont des mesures de prudence, logiques et mesurées, a assuré le porte-parole du Pentagone.

Si la Corée du Nord multiplie chaque jour les déclarations belliqueuses, annonçant ainsi mardi 2 avril 2013 qu’elle redémarrait un réacteur nucléaire mis à l’arrêt en 2007, la Maison Blanche a fait savoir lundi que cette rhétorique n’était accompagnée d’aucun geste présageant d’une action militaire d’ampleur.

Le site internet des forces américaines en Corée était par ailleurs inaccessible mardi. A ce stade, il semble que cela soit une simple panne de matériel, selon M. Little.

(©AFP / 02 avril 2013 20h39)  

 -ALERTE -

L’armée nord-coréenne dit avoir le feu vert pour

des frappes nucléaires contre les Etats-Unis

SEOUL – L’armée nord-coréenne a annoncé jeudi 3 avril 2013 qu’elle avait reçu l’approbation finale pour déclencher des opérations militaires contre les Etats-Unis, y compris d’éventuelles frappes nucléaires.

Dans un communiqué cité par l’agence de presse officielle nord-coréenne KCNA, l’état-major général de l’armée déclare informer officiellement Washington que les menaces américaines seront écrasées par des moyens de frappe nucléaire. L’opération impitoyable des forces nord-coréennes a été définitivement examinée et ratifiée, affirme le communiqué.
(©AFP / 03 avril 2013 22h04)

 -ALERTE -

Corée: les Etats-Unis vont déployer une batterie

antimissile à Guam

WASHINGTON – Les Etats-Unis vont déployer dans les prochaines semaines une batterie antimissile THAAD sur l’île de Guam, où ils disposent d’une importante base militaire, face aux menaces nord-coréennes, a annoncé mercredi 3 avril 2013 le Pentagone.

Le système THAAD, capable d’intercepter un missile à haute altitude, s’ajoute aux déploiements de deux destroyers Aegis antimissile dans le Pacifique occidental pour faire face à un éventuel lancement de missile balistique par Pyongyang.

(©AFP / 03 avril 2013 20h41) 

 Un missile nord-coréen pointé sur l’île

américaine de Guam

La Corée du Nord a placé sur sa côte Est ce qui semble être un missile de moyenne portée, a rapporté jeudi 4 avril 2013 l’agence de presse Yonhap. Cette nouvelle provocation a suscité les réactions inquiètes de l’ONU et de nombreuses chancelleries à l’étranger.

On ignore si le missile de type Musudan positionné sur la côte Est est équipé d’une ogive et si la Corée du Nord a l’intention de le tirer ou de simplement d’effectuer une démonstration de force, a dit une source gouvernementale sud-coréenne citée par Yonhap.

Quoi qu’il en soit, il a un rayon d’action estimé à 3000 kilomètres au moins, ce qui placerait l’intégralité de la Corée du Sud et du Japon, voire l’île américaine de Guam dans le Pacifique, à sa portée.

Pyongyang avait auparavant entériné le principe d’une potentielle attaque nucléaire contre les Etats-Unis, considérant que l’actuelle démonstration de force de l’armée américaine autour de la péninsule coréenne dans le cadre de manoeuvres militaires conjointes avec la Corée du Sud constitue le prélude d’une éventuelle attaque nucléaire contre la Corée du Nord.

« Le moment approche »

En conséquence, le régime communiste nord-coréen a « ratifié » le principe d’une offensive contre les Etats-Unis, potentiellement à l’aide d’une frappe nucléaire. « L’opération impitoyable de ses forces révolutionnaires armées à ce sujet a été finalement étudiée et ratifiée », a déclaré un porte-parole de l’état-major de l’armée nord-coréenne.

« Le moment de l’explosion approche rapidement. Personne ne peut dire si une guerre va éclater ou non en Corée, ni si elle va éclater aujourd’hui ou demain », ajoute KCNA.

En réaction, Washington a décidé de déployer un système de défense antimissile sur l’île de Guam, dans le Pacifique, face à un risque jugé « clair et réel ». Ce système THAAD (Terminal High Altitude Area Defense) comprend un lanceur de missiles mobile, des missiles intercepteurs, un radar et un système de mise à feu intégré.

Mercredi, la Corée du Nord a fermé l’accès à la zone industrielle de Kaesong exploitée conjointement avec la Corée du Sud à la frontière entre les deux pays, toujours techniquement en guerre depuis le cessez-le-feu conclu à l’issue du conflit de 1950-53.

(ats / 04.04.2013 17h36)

 Les forces militaires en présence dans la

péninsule coréenne

SEOUL – La Corée du Nord a annoncé jeudi 4 avril 2013 avoir approuvé un projet de frappes nucléaires contre les Etats-Unis, ultime menace d’une longue série qui a ravivé les tensions toujours latentes sur la péninsule coréenne depuis la fin de la guerre (1950-53).

Voici les forces en présence de part et d’autre de la frontière qui partage la péninsule aux alentours du 38e parallèle, une zone démilitarisée, figée dans la Guerre froide, qui est en fait la zone la plus militarisée du monde.

Les chiffres sont tirés du rapport annuel 2011 Equilibre Militaire de l’Institut International des Etudes Stratégiques, basé à Londres.

LES FORCES EN PRESENCE

Les forces armées coréennes mobilisent 1,2 million de personnes. Elles possèdent 4.100 chars, 2.500 blindés, 8.500 engins d’artillerie et 5.100 lance-roquettes multiples.

Le Nord possède également 620 avions de combat et 300 hélicoptères, 383 navires de guerre et de patrouille. On estime à 600 le nombre de missiles Scud capables d’atteindre la Corée du Sud, et entre 200 et 300 ceux à portée du Japon.

Le Nord dispose probablement de suffisamment de plutonium pour fabriquer entre 4 et 8 bombes nucléaires mais nul ne sait si, à l’issue de son troisième essai nucléaire en février, il est capable de miniaturiser les charges pour les expédier.

Les experts pensent qu’une grande partie de son équipement militaire est obsolète et souffre de pénuries de pièces et de carburant. Mais l’artillerie conventionnelle et les missiles pourraient occasionner d’importants dégâts, en particulier sur la capitale sud-coréenne Séoul qui se situe à 50 km de la frontière.

Le Nord aurait également jusqu’à 5.000 tonnes d’armes chimiques pouvant être emportées par artillerie ou missile.

L’armée sud-coréenne est forte de 655.000 hommes, appuyés par 28.000 soldats américains stationnés dans le pays depuis la guerre.

La Corée du Sud possède 2.400 chars, 2.600 blindés, 5.200 engins d’artillerie, 200 lanceurs de roquettes et 6.000 mortiers. Son armée de l’air est équipée de 460 avions de combat et 680 hélicoptères, sa marine compte 111 navires de guerre et de patrouille et 41 navires de débarquement.

Ces chiffres ne prennent pas en compte les vastes forces américaines susceptibles d’être déployées dans des délais très courts depuis le Pacifique ou le Japon.

LE PARAPLUIE NUCLEAIRE

Les Etats-Unis ont retiré toutes leurs armés nucléaires tactiques de Corée du Sud en 1991 et le Sud n’en possède pas. Mais les Etats-Unis lui garantissent un parapluie nucléaire. Washington a déployé en entraînement ces derniers jours dans le ciel sud-coréen des bombardiers B-52 et B-2, capables d’emporter des charges nucléaires, ainsi que des chasseurs F-22.

LES SCENARII

Les prophéties apocalyptiques de la Corée du Nord ne se réaliseront probablement pas, aucun des pays concernés n’ayant en réalité intérêt à un conflit ouvert, selon les analystes. Pyongyang pourrait en revanche provoquer un incident frontalier, comme le bombardement de l’île sud-coréenne de Yeonpyeong en 2010 qui avait fait 4 morts.

Mais le Sud, qui avait à l’époque mollement répondu, a cette fois promis une sévère riposte. Un traité américano-sud-coréen signé en mars prévoit une réponse conjointe dans cette hypothèse.

(©AFP / 04 avril 2013 16h23) 

 Corées:

Des ambassades réfléchissent à une

évacuation de Pyongyang

Les chefs de missions diplomatiques de l’Union Européenne présents en Corée du Nord devaient discuter samedi 6 avril 2013 d’une éventuelle évacuation en raison de l’aggravation des tensions dans la péninsule coréenne. Le site intercoréen de Kaesong restait fermé.

La Corée du Nord, qui a installé un deuxième missile de moyenne portée sur sa côte est, alimentant les craintes d’un tir imminent, a averti qu’elle ne pouvait plus garantir la sécurité des missions diplomatiques à Pyongyang à compter du 10 avril en cas de conflit.

Les chefs des missions diplomatiques de l’UE présents à Pyongyang devaient se réunir samedi « pour discuter d’une position commune et d’une action commune » concernant leur personnel diplomatique, a annoncé le ministère bulgare des Affaires étrangères.

Mais aucun pays ne semblait avoir de projet immédiat d’évacuation et certaines capitales estimaient qu’il ne s’agissait que d’une nouvelle manoeuvre nord-coréenne pour faire monter la pression.

Drone américain au Japon
L’armée américaine est de son côté sur le point de déployer un avion espion sans pilote sur une de ses bases au Japon, selon la presse nippone. Cette annonce intervient au moment où Pyongyang se montre de plus en plus menaçant à l’égard de ses pays voisins.

« Il a été confirmé que la Corée du Nord avait transporté en train, en début de semaine, deux missiles Musudan, de moyenne portée, vers la côte est, et les avait installés sur des véhicules équipés d’un dispositif de tir », a déclaré un haut responsable du gouvernement sud-coréen.

Le Musudan aurait une portée théorique de 3000 kilomètres, soit la capacité d’atteindre la Corée du Sud ou le Japon. L’engin pourrait toucher des cibles à 4000 km en cas de charge légère, et donc, en principe, frapper Guam, île du Pacifique située à 3380 km de la Corée du Nord et où se trouvent 6000 soldats américains.

L’accès au complexe industriel de Kaesong, devenu un pion stratégique dans cette guerre des nerfs, restait fermé samedi matin, la Corée du Nord refusant depuis mercredi l’entrée du site aux Sud-Coréens qui s’y rendent quotidiennement pour y travailler.

(ats / 06.04.2013 12h01) 

 Séoul et Washington

relèvent leur surveillance militaire

La Corée du Sud et les Etats-Unis ont relevé mercredi 10 avril 2013 d’un cran le niveau de surveillance militaire conjoint face aux menaces d’un tir de missile par la Corée du Nord, a rapporté l’agence sud-coréenne Yonhap. Le Japon est lui « en état d’alerte » pour intercepter si nécessaire un missile nord-coréen.

Le commandement intégré des forces américaines et sud-coréennes ont relevé au niveau 2 cette procédure, désormais synonyme de « menace vitale », selon un responsable militaire ayant requis l’anonymat. En temps de paix le niveau de surveillance est de 4 et de 1 en temps de guerre.

Furieux du train de sanctions adopté par l’ONU après l’essai nucléaire de février et des manoeuvres militaires conjointes en cours entre les Etats-Unis et la Corée du Sud, Pyongyang a multiplié ces dernières semaines les déclarations belliqueuses.

Pyongyang a déployé sur sa côte orientale deux missiles Musudan, d’une portée théorique pouvant atteindre 4000 kilomètres, soit la capacité théorique de toucher la Corée du Sud, le Japon ou encore l’île américaine de Guam, selon Séoul.

« La Corée du Nord joue avec le feu et n’aide pas à désamorcer une situation instable », a dit le Secrétaire Américain à la Défense, Chuck Hagel.

Japon en alerte

Dans ce contexte, le Premier Ministre nippon Shinzo Abe a répété que son gouvernement prenait « toutes les mesures possibles pour protéger la vie des Japonais et assurer leur sécurité ».

« Nous sommes en état d’alerte depuis que nous avons déployé nos unités militaires. Nous alllons rester prêts et vigilants », a renchéri le Ministre de la Défense Itsunori Onodera.

L’armée japonaise a installé mardi des missiles Patriot dans le centre de Tokyo et autour de la capitale pour faire face à tout tir de la Corée du Nord qui menacerait l’archipel. Des batteries d’intercepteurs devaient aussi être mises en place sur l’île méridionale d’Okinawa. Tokyo a également déployé des destroyers équipés du système d’interception Aegis en mer du Japon.

Poste-frontière chinois fermé

Et mercredi, le plus important poste-frontière chinois avec la Corée du Nord, à Dandong (nord-est), était fermé pour les groupes de touristes, a indiqué un responsable des douanes de cette ville, qui a ajouté que la frontière restait ouverte pour les affaires.

Le renseignement militaire sud-coréen affirme que le Nord est désormais prêt à effectuer un tir de missile. Celui-ci pourrait intervenir autour du 15 avril, date-anniversaire de la naissance du fondateur de la Corée du Nord communiste, Kim Il-Sung, décédé en 1994.

(ats / 10.04.2013 21h40)

 Rampes de lancement de missile dressées en

Corée du Nord

Une ou deux rampes de lancement de missile de moyenne-portée Musudan sont orientées vers le ciel en Corée du Nord, ont indiqué des médias japonais, citant un responsable du ministère nippon de la Défense. Séoul redoute que Pyongyang ne procède à un essai dans les heures ou jours à venir.

Les chaînes de télévision nippone ont évoqué des observations par satellite. Contacté par l’AFP, le Ministère Japonais de la Défense a refusé de commenter ces informations.

Mouvements

A Séoul, une source du renseignement militaire sud-coréen a expliqué à l’agence Yonhap que deux missiles Musudan avaient été régulièrement sortis de leur hangar sur la côte est, puis rentrés. Au même moment, au moins cinq véhicules lanceurs mobiles étaient eux aussi déplacés.

« Il y a des signes indiquant que le Nord pourrait tirer les missiles Musudan à tout moment dans un avenir proche », a précisé cette source à l’agence de presse sud-coréenne. « Mais le Nord n’a cessé de déplacer ses missiles », a-t-elle ajouté.

La Corée du Nord cherche à « lasser » les agents américains et sud-coréens chargés de surveiller les rampes, selon une autre source du renseignement sud-coréen. Les Etats-Unis et la Corée du Sud ont relevé d’un cran, mercredi 10 avril 2013, leur niveau de vigilance.

Date anniversaire

La Corée du Nord a transporté en train, en début de semaine dernière, deux missiles Musudan et les a installés sur des véhicules équipés d’un dispositif de tir, selon Séoul.

Le Musudan aurait une portée théorique de 3000 kilomètres, soit la capacité d’atteindre la Corée du Sud ou le Japon. L’engin pourrait même toucher des cibles à 4000 kilomètres en n’emportant qu’une charge légère, et donc théoriquement frapper Guam, île du Pacifique située à 3380 kilomètres de la Corée du Nord et où se trouvent 6000 soldats américains.

L’éventuel tir de missile pourrait survenir d’ici au 15 avril 2013, jour de naissance du fondateur de la République Démocratique Populaire de Corée (nom officiel de la Corée du Nord), Kim Il-sung, décédé en 1994.

(ats / 11.04.2013 15h01)   

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 28 mars, 2013 |Pas de commentaires »
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