DES TOMATES BRETONNES AU BON GOÛT D’EFFET DE SERRE (Nolwenn WEILER)

Des tomates bretonnes au bon goût d’effet de serre

DES TOMATES BRETONNES AU BON GOÛT D'EFFET DE SERRE (Nolwenn WEILER) dans REFLEXIONS PERSONNELLES SERRES

Par Nolwenn Weiler (10 juillet 2012)

La Bretagne n’élève pas seulement des cochons et des volailles. Elle est aussi la première région française productrice de tomates : 200 000 tonnes y sont ramassées chaque année. Une « prouesse » qui nécessite une grande consommation d’énergie et multiplie les émissions de CO2. Dans les serres surchauffées, où les tomates bretonnes poussent sur des tapis de laine de verre ou de fibre de coco, le travail est souvent pénible, mal payé et parfois dangereux pour la santé. Reportage.

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Douze kilos : c’est la quantité moyenne de tomates que mangent les Français chaque année. Avis aux fans de ce fruit-légume originaire d’Amérique du Sud, s’ils veulent en manger 12 mois par an : de novembre à mai, les tomates sont importées, essentiellement du Maroc et d’Espagne, où le soleil brille plus chaudement mais où les salaires ne flambent pas, loin de là. Ce qui permet de compenser les coûts liés au transport, tant que ceux-ci n’intègrent pas le coût de la pollution. Les premières tomates cultivées en France arrivent du Sud-Est à la mi-février. À partir du mois de mars apparaissent sur les étals des tomates de Bretagne, première région productrice de l’Hexagone.

Les tomates hors-sol poussent dans la laine de verre

Pour devancer le printemps, on les fait passer du plein air aux serres chauffées. Et de la terre à la laine. « On avait beaucoup de problèmes de maladies, liées au sol, témoigne un producteur breton. Du coup, on a décidé de se passer de sol. Les tomates poussent désormais dans de la laine de roche et/ou de verre, ou plus souvent dans la fibre de coco. On leur amène au goutte-à-goutte tout ce qui leur faut en éléments nutritifs et en eau. »

Le « boom » des tomates en Bretagne, terre traditionnelle de production légumière, a commencé au début des années 1990. Entre 1995 et 2004, les surfaces de serres chauffées ont quasiment quadruplé en Bretagne, passant de 87 à 330 hectares. Et les cultures de plein champ ont été réduites de 70 %. Les rendements ont explosé. La Bretagne devrait cette année produire environ 200 000 tonnes de tomates, sur 600 000 au total en France [1]. Mais le « hors-saison » coûte cher : les dépenses énergétiques (chauffage essentiellement, mais aussi éclairage et irrigation) représentent 30 % des coûts directs de production [2]. Pour une exploitation de deux hectares de serres (surface moyenne dans l’Ouest), cela représente entre 280 000 et 340 000 euros par an ! Pour produire un kilo de tomates, il faut dépenser 13 kWh. Soit la consommation quotidienne d’une famille de quatre personnes dans une maison bien isolée.

Un travail aussi pénible qu’à l’usine

« Des aliments produits localement mais « hors-saison » sous serre chauffée pourront consommer plus d’énergie et rejeter plus de gaz à effet de serre que des produits importés de pays où ils sont cultivés en plein air, même en incluant le transport », précise l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (Ademe) dans un avis publié en avril dernier [3]. Pour réduire les coûts, quelques systèmes de cogénération, alimentés au gaz naturel, ont été mis en place. Ils permettent de produire à la fois de l’électricité et de la chaleur. Une partie du CO2 libéré est réinjecté dans les serres. Mais ces systèmes « restent compliqués à mettre en œuvre », selon Yvon Auffret, président du Cerafel, premier groupement breton de producteurs de légumes. « Et les coûts de rachat par EDF de l’électricité produite ne sont pas, pour l’instant, très intéressants pour les producteurs. »

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Côté conditions de travail, la Bretagne ne ressemble pas (encore ?) à l’Andalousie. Mais le boulot reste pénible, peu rémunéré et souvent sans perspectives d’évolution. « Le plus dur, c’est la chaleur, les jours où le soleil tape sur la serre », explique Erika [4], institutrice roumaine de 30 ans, saisonnière dans les serres de tomates du Morbihan pendant cinq à six mois chaque année, depuis trois ans. « La chaleur, c’est épuisant, confirme Benjamin, qui a été saisonnier pendant huit ans avant de décrocher un CDI comme chef de culture. Il faut être très endurant. Et puis on répète les mêmes gestes toute la journée. Comme à l’usine. Cela peut provoquer des tendinites. »

Porter 2 tonnes de tomates par jour

« Il faut aller vite », précise Erika. L’exploitation où elle travaille est dotée d’une pointeuse qui permet de connaître le nombre de kilos cueillis par chaque salarié. Les moins rapides ont parfois droit à une convocation dans le bureau du patron. « Pour les variétés les plus grosses, comme la charnue, je cueille 250 kilos par heure », décrit Erika. Soit plus de 2 tonnes par jour, qu’elle doit porter ! « Le soir, on est très fatigués. Et encore, nous sommes assis sur des charriots pour cueillir. Dans certaines serres, les salariés sont debout toute la journée. »

La plupart de ces salariés sont payés au Smic, à peine plus de 1 000 euros par mois. Mathilde, vingt-trois ans de carrière dans le secteur, est toujours, à 57 ans, payée au salaire minimum. Benjamin n’a jamais été augmenté quand il était saisonnier, payé au même tarif que les étudiants qui arrivaient sans aucune expérience. « Les gens ne disent rien. Tout le monde a peur, poursuit Mathilde. Les femmes que je connais veulent simplement garder leur travail. Elles ont des enfants à élever. Des maisons à payer. Elles sont bien contentes de trouver ces emplois près de chez elles. » C’est un secteur où il n’y a ni plaintes ni réclamations. « Le poids des salariés y est très faible, soupire un inspecteur du travail. La MSA [Mutualité Sociale Agricole, ndlr] les porte à bout de bras. Nous aussi. Mais nous avons de grandes difficultés à trouver des représentants salariés pour cette branche dans les instances censées être paritaires, comme les Commissions Paritaires d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail [CPHSCT]. »

Les plus corvéables sont évidemment les travailleurs étrangers. Pour le moment peu nombreux dans l’Ouest, ils représentent moins de 10 % de la main-d’œuvre. Mais il se murmure dans certains coins de campagne que le recours à des prestataires étrangers va devenir indispensable pour pouvoir s’en sortir. « Pour beaucoup de producteurs, la situation économique est très difficile. Elle l’a d’ailleurs plus ou moins toujours été. Évidemment, cela ne favorise pas le respect de bonnes conditions de travail », glisse-t-on à l’inspection du travail.

Pulvérisation de pesticides sans protection

Côté exposition chimique, le secteur des tomates s’en sort plutôt bien, la plupart des producteurs ayant recours à la « lutte biologique ». Pour vaincre les insectes nuisibles, ils intègrent des insectes prédateurs – coccinelle contre les pucerons, par exemple. Mais il existe beaucoup d’autres insectes qui permettent de se passer de l’outil chimique. La « lutte biologique » n’empêche pas de recourir par ailleurs aux herbicides et aux fongicides. Selon un spécialiste de la lutte intégrée, le fait que les bourdons pollinisateurs (introduits en début de saison pour féconder les fleurs) et autres insectes résistent, est un signe évident de bonnes pratiques : « Ces insectes, qui proviennent d’élevages, sont fragiles. Ils ne résisteraient pas à des pulvérisations irraisonnées de produits chimiques. » Comme les producteurs régulent eux-mêmes le « climat » dans leurs serres, ils peuvent maîtriser l’apparition de maladies et de champignons. 

Les échanges entre producteurs bios et conventionnels, comme ceux qui se développent au sein de la coopérative Prince de Bretagne, marque du Cerafel, pourraient accélérer la diminution, voire l’abandon des produits phytosanitaires. Reste que les bonnes pratiques ne sont pas mises en place par tout le monde. Plusieurs salariés font état de traitement aux pesticides, dont ils ignorent la composition. « Le gars qui traite a une combinaison de cosmonaute, avec un masque. Nous, on est là, juste à côté en train de cueillir ou d’effeuiller. Et on nous dit qu’il n’y a pas de problème », rapporte l’un d’eux. En général, c’est le patron qui traite, ou les chefs de culture, sans toujours se protéger. « C’est impossible de respirer sous une serre en plein jour avec un masque et en fournissant un effort physique. On étouffe. Donc, en général, on ne met rien », explique Benjamin.

Des ventes à perte

Autre source d’exposition : le non-respect des délais de réentrée. Ce laps de temps post-traitement, précisé sur les notices d’utilisation des produits phytosanitaires, pendant lequel il ne faut pas pénétrer sur une surface traitée. Benjamin se souvient être entré dans une serre douze heures après sa désinfection aux pesticides en fin de saison. « C’était très difficile de respirer. On avait les yeux tout rouges. Ça nous piquait partout. » Cette pratique de « nettoyage intégral », après l’arrachage des pieds de tomates à l’automne, tendrait à disparaître, de nombreux producteurs la jugeant inutile et très chère. « Je sais que ces produits sont dangereux, admet un salarié. Je connais des agriculteurs qui ont la maladie de Parkinson à cause des pesticides. Mais c’est mon boulot. Je suis obligé. Qu’est-ce que je vais faire, sinon ? Et puis il faut bien que les gens mangent des tomates, non ? »

Malgré tous leurs efforts, les producteurs bretons sont soumis à la rude concurrence des tomates espagnoles et surtout marocaines, dont les volumes ne cessent d’augmenter. Les agriculteurs français vendent régulièrement à perte. « Le but de l’État, depuis les années 1960, c’est de faire en sorte que la nourriture soit bon marché. Il faut nourrir le monde à bas prix, estime Yvon Auffret. Au final, il faut bosser dur sans être assuré d’avoir un revenu. » Jusqu’à présent, les producteurs bios s’en sortent mieux, les baisses de rendement étant compensées par de meilleurs prix de vente. « Mais ce marché se tend, avertit Yvon Auffret. Il y a beaucoup d’importations en bio, y compris de l’hémisphère Sud. » Et les collectivités publiques, qui veulent de plus en plus de bio notamment dans les cantines, ne sont pas toujours exemplaires. Leurs appels d’offres favorisent trop souvent le moins-disant social, d’où qu’il vienne. Ce qui ralentit la transition de la filière bretonne vers l’agriculture biologique et freine les améliorations des conditions de travail.

Nolwenn Weiler

Photo : CC Jinax et gaudiramone

Notes:

[1] Un dixième de la production régionale est exportée, principalement vers l’Allemagne.

[2] Selon une étude conjointe de l’Association d’initiatives locales pour l’énergie et l’environnement (Aile) et des chambres d’agriculture bretonnes de 2006, le prix de revient au m2 s’élève à quasiment 17 euros pour les serres chauffées au fioul (25 % du total), et à 14 euros environ pour le gaz naturel (65 % des surfaces) et pour le bois.

[3] Un exemple cité par l’ADEME : une salade cultivée sous serre en Allemagne, en plein hiver, aura un bilan deux fois plus élevé en termes d’émissions de CO2 (de la production à la consommation) qu’une salade importée d’Espagne, cultivée en plein air.

[4] Tous les prénoms ont été modifiés à la demande des interlocuteurs.

 

 

  • 1 – De julia  | 22:19 | 10 juillet 2012 |

    Bravo pour l’article, bonne description de la réalité. Moi-même, j’ai subi pendant 8 mois des conditions de travail monstrueuses dans une de ces « usines vertes », avec comme collègues des humains devenus psychopathes après 20 ans de travail sous serre.
    il faut bien manger des tomates, d’accord, mais à la bonne saison et du local. la tomate ça pousse presque partout même dans les pots, sauvez le « fruit du paradis » : boycottez Prince de Bretagne et compagnie !
    bon appetit.

  • 2 – De JF Guyonnard  | 13:40 | 11 juillet 2012 |

    Et en plus, elle ne sont pas bonnes !
    Merci pour cet article

  • 3 – De JP Stephan  | 19:31 | 12 juillet 2012 |

    La consommation de gaz par les serristes dans le but de produire du CO2 fait l’objet d’un remboursement de la taxe sur la consommation du gaz naturel (TICGN). Le CO2 ainsi produit est supposé accélerer la photosynthèse, car les conditions météologiques bretonnes ne permettent pas de concurencer la tomate espagnole. Cela peut paraitre aberrant mais c’est légal. Il suffit de déposer un dossier de demande de remboursement auprès des douanes, dossier qui par ailleurs est une vraie « usine à gaz ».

 

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 15 juillet, 2012 |2 Commentaires »

PESTICIDE « CRUISER »: LES ETRANGES EVALUATIONS DES AUTORITES SANITAIRES (Nolwenn WEILER)

Pesticide « cruiser » : les étranges évaluations des autorités sanitaires

PESTICIDE

Par Nolwenn WEILER (9 juillet 2012)

Le pesticide « Cruiser » vient d’être interdit par le Ministre de l’Agriculture. Sa nocivité pour les abeilles a été établie par une étude menée par des chercheurs français. L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) avait pourtant donné son feu vert au pesticide fin 2010… Pourquoi ce revirement ? Comment sont évalués les risques ? Pourquoi les études financées par un industriel semblent-elle avoir plus de poids que les recherches indépendantes ?

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Exit le « Cruiser OSR ». Ce pesticide, commercialisé par le groupe suisse « Syngenta » et utilisé pour traiter la moitié des champs de colza français (650 000 hectares), a été interdit par le Ministre de l’Agriculture, Stéphane Le FOLL, le 28 juin 2012 . Il faut dire que le poison est violent. Réalisé à partir (entre autres) du thiaméthoxam, le « Cruiser OSR » perturbe l’orientation des abeilles et leur capacité à retrouver leur ruche. Participant probablement à l’hécatombe de butineuses, dont le taux de mortalité est estimé à 30 % par an.« L’exposition à une dose faible et bien inférieure à la dose létale de cette molécule entraîne une disparition des abeilles deux à trois fois supérieure à la normale », souligne la toute récente étude d’une équipe de recherche française. Les chercheurs ont collé des micropuces « RFID » sur plus de 650 abeilles. Et ont constaté l’importance du non-retour à leur ruche des butineuses préalablement nourries avec une solution sucrée contenant de très faibles doses de thiaméthoxam.

Publiée dans la revue « Science » [1] fin mars, cette étude a sans doute influencé la décision de Stéphane Le FOLL, qui s’est aussi appuyé sur un avis de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES). Sans se prononcer pour l’interdiction du « Cruiser OSR », l’agence recommande de « poursuivre les expérimentations » et « d’engager une réévaluation au niveau européen des substances actives néonicotinoïdes (thiaméthoxam, clothianidine…) sur la base des données scientifiques nouvelles issues des études récentes ».

Des évaluations financées par… l’industriel

Problème : un an plus tôt, le Ministre de l’Agriculture précédent, Bruno LE MAIRE, s’appuyant également sur un avis de l’ANSES, a pris la décision totalement inverse, autorisant la mise sur le marché du « Cruiser OSR ». Pourquoi un tel revirement de l’agence sanitaire ? L’agence avait, en octobre 2010, rendu un avis favorable à la mise sur le marché demandée par « Syngenta ». Dans le dossier déposé par « Syngenta », le risque était jugé « acceptable ». Ce dossier, comme l’exige la directive européenne [2] qui encadre les autorisations de mise sur le marché (AMM) de pesticides, contient plusieurs études. Mais par qui ont-elles été financées ?

« Concernant les risques pour les abeilles, plus de 50 rapports d’étude ont été soumis dans le dossier », explique Pascale ROBINEAU, directrice des produits réglementés à l’ANSES. Des rapports « très complets : soumis à des exigences (telles que bonnes pratiques de laboratoire) sur leur contenu et leur forme, ils comprennent l’intégralité des données brutes, notamment toutes les données individuelles et tout le détail des méthodologies », ajoute-elle. Ces études ont été réalisées dans des laboratoires privés et publics, « mais en général financées par l’industriel » qui fait la demande d’AMM. Syngenta en l’occurrence. Les études examinées par l’Anses ne figurent pas dans l’avis publié, mais « dans un rapport d’évaluation en anglais, document de plusieurs centaines de pages ». Dommage que le grand public n’ait pas accès aux pièces qui permettent de déclarer que les risques engendrés par le Cruiser sont « acceptables » !

Deux poids, deux mesures ?

Mais pourquoi l’ANSES a-t-elle donné un avis différent en 2010 et en 2012 ? « Ces deux avis ont une finalité totalement différente », explique Pascale ROBINEAU. « L’avis de mai 2012 concerne l’analyse d’une étude spécifique, rapportée dans la littérature scientifique. » Pour émettre un avis sur cette étude qui démontre la nocivité du « Cruiser », l’Anses a procédé à l’audition de certains des auteurs et a fait réaliser des tests sur le terrain, pour les comparer aux résultats des chercheurs interrogés. « Les auteurs ont été auditionnés car, en raison du format restreint de la publication, les détails méthodologiques et les données individuelles ne sont pas tous inclus. La validité des méthodes utilisées, innovantes, est à vérifier. L’interprétation que font les auteurs de leurs résultats a également été discutée avec eux. Il y a donc a priori davantage de points de discussion sur une étude menée hors de tout cadre réglementaire que pour une étude réglementaire », détaille Pascale ROBINEAU.

Pourquoi l’Anses n’a-t-elle pas pris autant de précautions avec les évaluations fournies ou financées par « Syngenta » ? Une étude menée « hors cadre réglementaire » a-t-elle moins de poids que les évaluations menées par un producteur de pesticides ? Elle a pourtant été pilotée par des chercheurs de l’INRA et du CNRS, organismes publics de recherche, et des ingénieurs des filières agricoles et apicoles : l’ACTA – structure nationale de coordination des instituts techniques agricoles, l’ITSAP – Institut de l’Abeille, et l’ADAPI – Association pour le Développement de l’Apiculture Provençale. Basée sur une approche pluridisciplinaire, elle a rassemblé des spécialistes de l’apidologie, de la biologie du comportement, de l’écotoxicologie et de l’agroécologie.

Quoi qu’il en soit, sur le terrain, les apiculteurs se félicitent de la décision d’interdire le « Cruiser OSR ». Et espèrent que le « Cruiser 350″ utilisé dans les champs de maïs subira le même sort. De son côté, « Syngenta » conteste la décision du ministre français. Le groupe, né en 2000 de la fusion des activités agricoles des sociétés suisse NOVARTIS et anglo-suédoise ASTRA ZENECA, « dénonce avec la plus grande fermeté une décision pénalisante pour l’agriculture française, qui utilise comme argument une seule expérience non validée et très éloignée de la pratique agricole ». Il va déposer un recours en référé-suspension devant le tribunal administratif.

Nolwenn WEILER

Photo : source

Notes:

[1] voire ici

[2] Directive 91/414/CEE1

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 9 juillet, 2012 |Pas de commentaires »
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