UNE CEINTURE DE MISSILES DEPLOYEE AUTOUR DE MOSCOU (RIA Novosti)

Une ceinture de missiles

déployée autour de Moscou

Rossiïskaïa gazeta

Rossiïskaïa gazeta

© RIA Novosti. Dmitri Korobejnikov

MOSCOU, 29 avril – RIA Novosti
Le régiment de défense antiaérienne de Zvenigorod est opérationnel pour défendre le ciel au-dessus de la capitale russe, selon les propos de son commandant rapportés récemment par le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

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Ce déploiement a été rendu possible par la réception du tout dernier système de défense antiaérienne S-400 et du complexe Pantsir-S1 par le régiment, ainsi que le suivi d’une formation au centre d’entraînement des troupes de défense aérospatiale pour leur utilisation.

Alexeï Zolotoukhine, colonel de l’état-major des troupes de défense aérospatiale, a déclaré que les spécialistes avaient suivi une formation active sur le simulateur unique Tembr-M. Il a permis aux instructeurs de simuler en temps réel la situation « associée »à des coordonnées géographiques concrètes. Sans quitter la région de Moscou et opérant uniquement sur une carte numérique, le personnel a appris à abattre des cibles aériennes dans toute région du globe, sachant que le logiciel changeait constamment le nombre de cibles, leur altitude et vitesse de vol – divers facteurs compliquaient encore le travail des militaires. Quant aux lancements réels, les officiers de Zvenigorod se sont entraînés au polygone Kapoustine Iar dans la région d’Astrakhan.

Les systèmes S-400 et les complexes Pantsir-S1 ont été reçus par le régiment en mars 2014 pour renforcer la défense antiaérienne de la capitale et de la région industrielle du Centre de la Russie.

Désormais, le ciel de la capitale est protégé par trois régiments de défense antiaérienne armés de missiles sol-air de dernier cri.

L’installation d’un immense bouclier antiaérien est destinée à protéger efficacement les organismes publics, les QG militaires et les principaux centres scientifiques et industriels aux abords de la ville. Les militaires expliquent que le dispositif couvrira quatre secteurs répartis en fonction de l’altitude et de la distance. Chaque secteur sera couvert par les unités de défense antiaérienne et antimissile, dotées d’un arsenal moderne dont le système S-400 sera la base dans les années à venir.

Les résultats des essais sur le polygone Kapoustine Iar mettent en évidence les performances de ces armes : le complexe S-400 (désignation OTAN SA-21 Growler) a réussi à abattre une cible se déplaçant à 2 800 m/s, et avec un autre missile à atteindre une cible à 56 km d’altitude. Les performances du S-400 sont vraiment impressionnantes.

Aucun système de défense antiaérienne étranger n’est capable aujourd’hui de traiter à la fois 12 cibles dans un rayon de 400 km – et à terme dans l’espace.

Plus d’une vingtaine de complexes antiaériens Pantsir-S1 seront déployés autour de Moscou. Ils assisteront les divisions de S-400 et assureront leur couverture. De cette manière, la sécurité du ciel moscovite sera assurée par un groupe de défense sol-air mixte à longue (plus de 200 km) et à courte portée (jusqu’à 20 km).

Les experts affirment qu’avec les S-300, S-400, Pantsir, et à terme les S-500, la défense aérospatiale de la Russie bénéficiera d’un système multifonctionnel, circulaire et échelonné de couverture de la ville, qui pourrait même protéger Moscou contre des attaques depuis l’espace.

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http://fr.ria.ru/presse_russe/20140429/201093932.html
Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 12 mai, 2014 |Pas de commentaires »

ACCOYER ET LARCHER: NON A LA REDUCTION DU NUCLEAIRE, OUI A LA RECHERCHE SUR LE GAZ DE SCHISTE ! LES INCONSCIENTS SONT DE SORTIE. (AFP/Thierry LAMIREAU/lesoufflecestmavie.unblog.fr)

ACCOYER et LARCHER:

AAAAAAAA

(Photo: Bernard ACCOYER)

ACCOYER ET LARCHER: NON A LA REDUCTION DU NUCLEAIRE, OUI A LA RECHERCHE SUR LE GAZ DE SCHISTE ! LES INCONSCIENTS SONT DE SORTIE. (AFP/Thierry LAMIREAU/lesoufflecestmavie.unblog.fr) dans REFLEXIONS PERSONNELLES gerard-larcher-senat-president_306

(Photo: Gérard LARCHER)

Nucléaire pas de danger

Non à la réduction du nucléaire,

oui à la recherche sur le gaz de schiste

FUKUSHIMA vers une contamination planétaire

Bernard ACCOYER et Gérard LARCHER, ex-présidents UMP de l’Assemblée et du Sénat, proposent d’une seule voix de renoncer à réduire la capacité électro-nucléaire française et d’autoriser les recherches sur le gaz de schiste.

Dans une tribune publiée fin avril 2014 par l’Express.fr, les deux ténors de l’opposition demandent à François Hollande un vrai Pacte de Responsabilité.

Progressivement, la crise mondiale de 2008 tend à ne laisser malheureusement qu’une crise franco-française, écrivent le député et le sénateur.

Au-delà des économies décidées par l’exécutif, il faut s’attaquer à notre principale faiblesse, celle de notre production et de notre compétitivité, ajoutent-ils en détaillant leurs propositions.

Notre compétitivité s’est gravement dégradée depuis 2000, c’est-à-dire depuis les 35 heures, levons ce carcan, plaident-ils.

Ajustons l’âge légal du départ à la retraite sur l’espérance de vie, demandent aussi les élus de Haute-Savoie et des Yvelines.

Déclarons un moratoire sur les seuils et les dépenses nouvelles, sur les prélèvements fiscaux et les normes, poursuivent-ils.

Tous deux veulent une vraie réforme de notre organisation territoriale, privilégiant le développement économique.

Revenons sur l’incompréhensible réduction programmée de nos capacités électro-nucléaires alors qu’elle augmentera immanquablement le prix de l’électricité et les rejets de gaz à effet de serre. Autorisons la recherche pour les gaz de schiste, au moins pour en évaluer les réserves, réclament-ils.

Tout cela ne coûte rien. C’est juste le Choc de Compétitivité dont la France a tant besoin. Encore un effort, Monsieur le Président, si vous aviez ce réalisme, alors vous trouveriez une majorité pour voter ce programme qui correspondrait à un vrai Pacte de Responsabilité, concluent les deux responsables UMP.

(©AFP / 29 avril 2014 12h47)  BERNARD ACCOYER dans REFLEXIONS PERSONNELLES

COMMENTAIRE:

(Le Souffle c’est ma Vie / Thierry LAMIREAU)

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ACCOYER et LARCHER nous font le coup habituel des effets de style trouvés par les conseillers sortis de l’ENA:

Le Pacte de Responsabilité, le Choc de compétitivité, rallonger l’âge légal du départ à la retraite, déclarer un moratoire sur les seuils et les dépenses nouvelles, sur les prélèvements fiscaux (surtout des riches !) et sur les normes pour augmenter l’action dévastatrice des empoisonnements divers sur la population, favoriser le développement économique (alors que nous vivons sur un monde clos, la terre) et surtout sortir de réelles inepties sur la « réduction programmée de nos capacités électro-nucléaires et sur la recherche pour les gaz de schiste ».

AAAAAAAAA

Ces deux élus de l’UMP sont donc disposés à ASSUMER une POLLUTION MAJEURE de notre pays par une CATASTROPHE NUCLEAIRE et par une DESTRUCTION TOTALE des sols et des eaux du fait de l’utilisation des gaz de schiste.

AAAAAAAAA

Ces deux personnages sont, comme tant d’autres (de droite comme de gauche), de réels inconscients et CRIMINELS potentiels.

ACCOYER, LARCHER, je me souviendrai de vous si une CATASTROPHE NUCLEAIRE se produit en FRANCE par votre INCOMPETENCE et votre COMPLICITE.

Thierry LAMIREAU

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 12 mai, 2014 |Pas de commentaires »

DISSUASION: LE CEA EN LIGNE DE MIRE (Guillaume STEUER/Air et Cosmos/ Assemblée Nationale)

Dissuasion:

Le CEA en ligne de mire

Dissuasion : le CEA en ligne de mire

Le supercalculateur TERA 100 utilisé par le CEA dans son programme Simulation

© CEA-DAM

Ouvrant un cycle d’auditions menées par la Commission de Défense de l’Assemblée Nationale afin d’alimenter le débat public sur l’avenir de la dissuasion nucléaire française, le général Henri Bentégeat, ancien chef d’état-major des armées (2002-2006), a livré quelques réflexions intéressantes le 9 avril dernier devant les députés, avançant que la seule piste d’économies à court terme dans le budget de la dissuasion passerait par un ralentissement du programme Simulation, mené par le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA).

Le militaire a ainsi reconnu que « plusieurs options sont envisageables pour contenir le coût de la dissuasion ». Aujourd’hui, celle-ci représente « 21 à 22 % » des budgets d’investissement, selon le général Bentégeat, et devrait atteindre « 27 à 28 % » à l’issue de l’actuelle loi de programmation militaire, en 2019. « Et encore, cela suppose que les hypothèses budgétaires de la loi de programmation militaire soient respectées », ajoute l’ancien CEMA. « Si les crédits devaient baisser, la part relative de la dissuasion en leur sein augmenterait mécaniquement ».

Evoquant la suppression de la composante aéroportée, mise en oeuvre par les Forces Aériennes Stratégiques (FAS) avec le missile de croisière ASMP-A, le général Bentégeat précise que l’idée soulève « plusieurs problèmes ». Le plus significatif étant que la composante aérienne « est la seule qui puisse opérer des frappes ciblées sur les centres de pouvoir de puissances régionales menaçantes », dans le cadre d’une doctrine de dissuasion dite « du fort au faible » qui devrait donc être abandonnée.

Même s’il ne le précise pas, le militaire souligne par ces propos que la précision terminale de l’ASMP-A est bien supérieure à celle du missile balistique mer-sol stratégique M51, mis en oeuvre par les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) français. A ce sujet, le général Bentégeat rappelle qu’une idée souvent avancée consiste à renoncer à la permanence à la mer des SNLE. Une décision qui aurait « un coût symbolique fort et affecterait certainement la motivation et l’entraînement des équipages ». Par ailleurs, le général souligne que le futur M51.3 « améliorera certes la portée mais surtout garantira la pénétration de défenses adverses de plus en plus perfectionnées ».

Une autre option consisterait à revoir à la baisse le nombre d’armes nucléaires en inventaire dans les forces françaises. La « stricte suffisance » française est aujourd’hui évaluée à « environ 300 têtes nucléaires », dont une cinquantaine pour les FAS. Le général Bentégeat rappelle que Londres évalue aujourd’hui ce niveau à « 140 têtes seulement », nuançant l’analyse en rappelant que « l’outil de dissuasion britannique est lié aux Etats-Unis et aux plans de l’OTAN », contrairement à celui de la France.

Selon le général, l’option la plus crédible pour réaliser des économies à court terme, et que « personne n’ose avancer », consisterait donc à un « ralentissement du programme de simulation » aujourd’hui mené par la Direction des Applications Militaires du CEA, ou CEA-DAM. « Seule la simulation permettrait des économies immédiates, avec toutefois le risque de fragiliser la coopération franco-britannique et de mettre en péril les programmes civils liés à la simulation », précise ainsi Henri Bentégeat.

Depuis l’arrêt des essais nucléaires français, c’est en effet le programme Simulation qui est censé garantir le fonctionnement des armes nucléaires françaises et permettre éventuellement d’en développer de nouvelles. Comme le rappelle lors de l’audition Alain Rousset, président de la région Aquitaine, « les premiers tirs du programme de simulation sont en voie de réalisation ». Ceux-ci permettent la mise au point de nouvelles « formules » qui pourraient servir de base aux armes nucléaires de demain. Le général Bentégeat reconnaît qu’il faudrait « pouvoir évaluer de façon prosaïque quel serait l’impact sur la crédibilité de notre dissuasion du report d’un an ou de plusieurs années de tirs envisagés ».

Guillaume STEUER

Air et Cosmos

 ASSEMBLÉE NATIONALE

Commission de la défense nationale
et des forces armées

Mercredi 9 avril 2014

Séance de 9 heures

Compte rendu n° 39

-Présidence de Mme Patricia Adam, présidente-

Audition, ouverte à la presse, du général (2S) Henri Bentégeat, sur la dissuasion nucléaire 2

La séance est ouverte à neuf heures.

Mme la présidente Patricia Adam. 

Je suis heureuse d’accueillir le général Henri Bentégeat, qui a été chef d’état-major particulier du Président de la République de 1999 à 2002 puis chef d’état-major des armées de 2002 à 2006, à une période cruciale pour l’évolution de notre outil de dissuasion nucléaire.

M. le général Henri Bentégeat. 

J’ai en effet été un des rares officiers de l’armée de terre à être directement impliqué dans la redéfinition de notre outil de dissuasion.

La première question qui se pose habituellement, s’agissant de cet outil, pourrait être formulée en les termes suivants : notre concept actuel de dissuasion date-il de la guerre froide ? A-t-il évolué en fonction du contexte stratégique ? Cette critique est fréquemment avancée, le plus souvent pour condamner notre concept de dissuasion, qui serait ainsi dépassé et n’aurait pas évolué depuis 1989. C’est tout à fait faux.

En effet, notre outil de dissuasion a connu deux évolutions majeures dans les années 1990. Première évolution : l’organisation et les moyens de cet outil ont été profondément réorganisés en 1996, avec d’une part le démantèlement du site du plateau d’Albion et, d’autre part, celui du système de missile sol-sol Hadès. Il faut par ailleurs observer que si l’attention s’est focalisée en 1995 sur la reprise des essais nucléaires, le fait marquant n’en est pas moins leur arrêt définitif et les deux décisions qui en ont découlé : d’une part, le démantèlement du site de Mururoa, et d’autre part, l’arrêt de la production de matières fissiles. Cette évolution place la France en tête des puissances nucléaires sur la voie du désarmement atomique. En parallèle a été développé un ambitieux programme de simulation, qui vise à garantir l’efficacité des têtes nucléaires produites sans recourir à de nouveaux essais.

Mais cette réforme de l’organisation et des moyens de notre dissuasion ne s’accompagnait pas d’une évolution de notre concept même de dissuasion. Notre doctrine demeurait celle d’une menace de guerre « anti-cités » dans un concept d’apocalypse. La deuxième évolution a donc porté sur l’actualisation du concept.

La réflexion sur notre concept de dissuasion a été menée à partir de 1998. Deux événements nous y ont conduits. D’une part, la prolifération d’armes de destruction massive, notamment nucléaires, après les tirs d’essais réalisés par l’Inde et le Pakistan, et alors que des indices concordants montraient que l’Iran et la Corée du Nord avaient mis en œuvre un programme d’acquisition de l’arme nucléaire. D’autre part, la décision américaine de développer un système de défense anti-missile balistique, présenté comme un substitut possible à la dissuasion – non contre des puissances disposant d’une technologie très avancée, comme la Russie, mais contre les armes dont pourraient se doter des puissances nucléaires régionales.

C’est ce contexte qui a conduit le Président de la République et le Premier ministre de l’époque à lancer des études visant à adapter notre outil de dissuasion à cette nouvelle configuration stratégique. L’objectif était de garantir la crédibilité de notre outil nucléaire non seulement dans notre schéma traditionnel de dissuasion « du faible au fort » – selon l’expression alors consacrée –, mais également « du fort au faible », voire « du fort au fou ». En effet, notre système traditionnel de menace « anti-cités » ne fonctionnait pas vis-à-vis de puissances régionales dotées d’armes de destruction massive. Je me souviens d’en avoir discuté en 1999 avec Paul Wolfowitz, chercheur qui allait devenir secrétaire adjoint à la Défense des États-Unis de 2001 à 2005. Celui-ci m’avait alors fait valoir qu’il était irréaliste de penser que notre outil de dissuasion constituait une menace crédible pour un pays comme l’Iran, et ce pour trois raisons : d’abord, parce que les opinions publiques occidentales ne lui paraissaient pas disposées à accepter la vitrification totale d’un pays, seul effet que pouvaient alors produire les armes développées pendant la guerre froide. Ensuite, parce que l’irradiation d’un pays comme l’Iran aurait inévitablement des retombées nucléaires importantes sur des États voisins qui n’étaient pas nos cibles – il suffit de se souvenir de Tchernobyl pour mesurer l’impact de telles retombées. Enfin, parce qu’un dictateur protégé dans son bunker serait vraisemblablement indifférent aux dégâts, même considérables, causés par nos frappes sur la population de son pays. Pour toutes ces raisons, M. Wolfowitz estimait qu’il valait mieux investir dans un système de défense anti-missile balistique que dans un outil de dissuasion traditionnel. Cela pour expliquer pourquoi, à la fin des années 1999, la France a décidé de faire évoluer son outil de dissuasion de telle sorte qu’il garantisse une menace effective contre une dictature sanguinaire. Nous en sommes venus à la conclusion qu’il fallait pour cela que notre outil de dissuasion nous mette en position non pas de menacer un pays de la destruction totale de ses villes, mais de priver un régime dictatorial de tous ses centres de pouvoir – qu’ils soient politiques, militaires ou économiques. Cela supposait de disposer d’armes de grande précision, avec des effets collatéraux réduits.

Pour autant, le président de la République n’a pas voulu faire de notre armement nucléaire une « arme d’emploi », à la différence de ce qui pouvait sembler être l’orientation prise par certains de nos alliés, qui développaient des armes de moins d’une kilotonne les mettant en mesure d’opérer des frappes chirurgicales. Au contraire, nous avons voulu nous garder de la tentation de l’emploi de l’arme, en restant dans un schéma de riposte à une attaque directe de nos intérêts vitaux. Ce choix commandait un certain calibrage de la puissance de nos armes. Il supposait également de cibler les centres de pouvoir des puissances concernées par notre outil de dissuasion.

Ainsi révisé, notre concept de dissuasion a désormais deux volets : d’une part, vis-à-vis des grandes puissances, on en reste largement à la menace « anti-cités » dans un contexte d’apocalypse ; d’autre part, vis-à-vis des puissances régionales, notre concept de dissuasion repose sur la menace de destructions ciblées. Dans le même temps, le concept d’« ultime avertissement » a été réhabilité, et ce pour deux raisons. D’une part, pour éviter de s’enfermer dans un système de choix binaire du type : « tout ou rien », d’autre part, pour nous préserver d’éventuels chantages de puissances détentrices d’armes de destruction massive.

Ces travaux sur l’adaptation de notre concept de dissuasion ont abouti à sa reformulation à l’occasion du discours prononcé en juin 2001 par le président de la République et à sa réaffirmation en 2006 lors de son discours de l’Île-longue.

Cette redéfinition de notre concept de dissuasion impliquait alors des changements dans nos capacités : d’une part, nous devions disposer d’armes et de vecteurs puissants, de longue portée, capables d’assurer la pénétration de nos têtes même en présence de systèmes de défense anti-missile balistique sophistiqués ; d’autre part, nous devions développer des armes de puissance plus limitée mais d’une plus grande précision.

Cela nous a aussi conduits à multiplier les plans nucléaires. Pendant une longue période, ils avaient été concentrés sur certains États du Pacte de Varsovie. Il a donc fallu les diversifier considérablement, sur la base d’un important effort de renseignement visant à cibler les centres de pouvoirs de diverses puissances potentiellement menaçantes, et s’assurer que l’on puisse les transmettre rapidement, ce qui supposait de développer des systèmes de « reciblage à la mer » et des outils de communication hautement sécurisés avec nos sous-marins et nos avions.

Une des questions qui revient régulièrement dans le débat public porte sur le fait de savoir si ce concept et cet outil de dissuasion restent adaptés au contexte géostratégique. Pour y répondre, on doit faire observer, d’une part, que toutes les grandes puissances continuent à faire évoluer leur arsenal nucléaire et, d’autre part, que si la prolifération d’armes de destruction massive peut paraître marquer le pas avec le désarmement chimique entamé en Syrie et les négociations ouvertes sur ce point avec l’Iran. L’issue de ces processus reste incertaine. Par ailleurs, d’autres États, comme le Pakistan, restent engagés potentiellement dans la voie de la prolifération, alors même que leur situation politique intérieure demeure instable. Dès lors, on peut se demander si, compte tenu de ces menaces, il existe des alternatives crédibles à la dissuasion nucléaire.

La défense anti-missile balistique en est-elle une ? Elle ne coûte pas moins cher que la dissuasion nucléaire, et l’étanchéité du système en cours de développement sous l’égide de l’OTAN n’est pas garantie, d’une part parce qu’elle ne prend pas en compte les missiles de croisière – pour lesquels il existe de nombreux programmes de développement en cours –, et d’autre part parce qu’il reste un certain nombre de problèmes techniques à régler. Aussi, la défense anti-missile balistique peut être vue à mon sens comme un complément de la dissuasion nucléaire, mais pas comme un substitut crédible.

La dissuasion conventionnelle en est-elle un ? Je ne le crois pas, et ce pour deux raisons. En effet, si les États-Unis sont capables de développer des armes conventionnelles de très grande puissance, ce n’est pas notre cas, du fait des contraintes pesant sur nos budgets d’équipement militaire. Surtout, quelle que soit leur puissance, les armes conventionnelles n’ont pas le caractère mythique, apocalyptique, en quelque sorte « sacré », de l’arme nucléaire.

En somme, ce serait à mon avis une folie que d’abandonner notre dissuasion nucléaire tant que le désarmement atomique n’est pas complet, simultané et vérifié. Or il n’y a aujourd’hui aucun indice qui laisse penser que les grandes puissances soient prêtes à s’engager dans la voie d’un tel désarmement.

Reste bien entendu la question financière : compte tenu du coût de la dissuasion, sommes-nous encore en mesure de disposer d’un outil militaire complet ? Le risque n’est certes pas nul qu’il y ait un effet d’éviction, dans la répartition des budgets d’investissement militaires, au profit de la dissuasion et au détriment de la modernisation des armements conventionnels. Aujourd’hui, la dissuasion représente 21 à 22 % de ces budgets d’investissement ; à l’issue de la période de programmation militaire qui commence, cette part devrait atteindre 27 à 28 %. Et encore, cela suppose que les hypothèses budgétaires de la loi de programmation militaire soient respectées : si les crédits devaient baisser, la part relative de la dissuasion en leur sein augmenterait mécaniquement. Un effet d’éviction trop marqué nuirait à la cohérence de notre outil de défense, tant il est vrai que l’arsenal conventionnel constitue le premier échelon de la dissuasion : tout est affaire de gradation dans la réponse que la France peut apporter aux menaces éventuelles. La défense anti-missile balistique peut être vue comme le deuxième échelon de l’architecture de notre dissuasion, et les forces nucléaires comme le troisième et dernier. La question se pose donc de savoir si l’on peut réduire les crédits consacrés à la modernisation des équipements conventionnels sans remettre en cause la portée dissuasive de l’ensemble de notre outil de défense.

Plusieurs options sont envisageables pour contenir le coût de la dissuasion.

La première consisterait à abandonner l’une des deux composantes de notre outil de dissuasion actuel ; on propose le plus souvent que ce soit sa composante aérienne qui soit ainsi supprimée, car sa composante océanique est la seule qui soit quasiment invulnérable - nos sous-marins sont pratiquement indétectables, et ils nous garantissent la capacité d’exercer des frappes en second même en cas de destruction de nos bases aériennes sur le territoire national. Cette idée soulève toutefois plusieurs problèmes. D’abord, les gains financiers seraient faibles, et ce pour deux raisons : d’une part, les deux escadrons qui constituent la composante aérienne ayant une fonction multirôles, supprimer cette composante ne permet pas nécessairement de réduire le nombre de nos avions, et d’autre part, le programme de missiles ASMPA (air-sol moyenne portée amélioré) étant presque arrivé à maturité, il y a peu d’économies à faire en l’abandonnant. Par ailleurs, la composante aérienne est la seule qui puisse opérer des frappes ciblées sur les centres de pouvoir de puissances régionales menaçantes, conformément à notre nouveau concept de dissuasion : remettre en cause cette composante, c’est donc remettre en cause ce concept même. Enfin, lors de tensions internationales profondes, la gesticulation a un rôle important : en mettant en alerte les forces aériennes stratégiques, en armant nos avions, on peut envoyer à l’adversaire des signes visibles, ce que l’on ne peut pas faire avec les sous-marins lanceurs d’engins. L’idée de supprimer la composante aérienne me paraît donc devoir être écartée.

Une deuxième idée souvent avancée consiste à renoncer à la permanence à la mer des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE). C’est en effet l’impératif de la permanence à la mer qui nous contraint à disposer de quatre SNLE au moins. L’idée d’y renoncer n’est pas nouvelle, et les Britanniques y réfléchissent eux aussi pour ce qui les concerne. Il est vrai, d’ailleurs, que le risque de surprise stratégique serait faible, et qu’il est possible d’y parer en réactivant rapidement un sous-marin en cas de tensions. On pourrait cependant craindre qu’une telle décision soit irréversible, mais l’expérience russe nous montre l’inverse : pendant vingt ans, les Russes ont dû renoncer à la permanence à la mer de leur force océanique stratégique, mais ils ont réussi à y revenir récemment – avec, il est vrai, une volonté politique particulièrement forte. Il reste que renoncer à la permanence à la mer a un coût symbolique fort et affecterait certainement la motivation et l’entraînement des équipages. Une troisième option consisterait à réviser le niveau de suffisance de notre dissuasion. Le nombre d’armes nécessaires pour dissuader l’adversaire a été divisé par deux depuis vingt ans, et si la France considère que la « stricte suffisance » en la matière suppose de détenir 300 têtes nucléaires environ, le Royaume-Uni évalue ce niveau à 140 têtes seulement – la comparaison trouvant une limite, il est vrai, dans la mesure où l’outil de dissuasion britannique est lié aux États-Unis et aux plans de l’OTAN.

Il existe une dernière option envisageable que personne n’ose avancer mais qu’il convient tout de même d’évoquer, à savoir le ralentissement du programme de simulation. Une telle mesure affecterait le CEA et sa direction des applications militaires, la DAM, qui sont des joyaux enviés avec des ingénieurs d’une qualité exceptionnelle dont nous savons bien qu’ils sont certainement plus attirés par la possibilité de travailler sur la simulation et les lasers que par le développement d’armes nucléaires robustes. Or le poste budgétaire de la simulation est un des plus lourds et les résultats atteints sont déjà très probants. Ainsi le Laser Mégajoule (LMJ) sera achevé en 2014. Cette option doit être discutée à condition bien sûr qu’elle n’affecte pas notre coopération avec le Royaume-Uni.

Je ne suis pas en charge, je le répète, aussi me garderai-je de faire des propositions mais il me semble qu’il convient d’explorer l’ensemble de ces pistes sans tabou afin d’éviter qu’advienne à terme une rupture capacitaire dans nos forces conventionnelles. Très concrètement, je pense en la matière aux programmes lourds et sensibles que sont le transport aérien et le ravitaillement en vol. L’accroissement de la contrainte budgétaire augmente encore ce risque de rupture capacitaire d’autant qu’il semble impossible d’aller au-delà des 34 000 suppressions de postes prévues car l’on voit bien à quel point nos effectifs sont tendus au Mali et en République centrafricaine.

En conclusion, Madame la présidente, il me paraît impératif de préserver la crédibilité de notre dissuasion qui est une garantie pour la sécurité des Français ainsi que pour le maintien de notre influence sur la scène internationale et représente le principal support de notre autonomie stratégique. Le contexte budgétaire impose néanmoins d’en contenir le coût et la crise ukrainienne nous rappelle que la force armée peut jouer un rôle, notamment sur le sol européen, ce que beaucoup ne pensaient plus possible. Un équilibre est à trouver entre nos capacités de dissuasion et nos capacités d’action.

M. Alain Rousset. 

Merci pour la clarté de votre exposé. J’observe toutefois, car j’ai une certaine familiarité avec le sujet en tant que président de la région Aquitaine, que les premiers tirs du programme de simulation sont en voie de réalisation, comme j’ai pu le constater au cours d’une visite du programme de simulation que je viens d’effectuer avec le ministre de la Défense. Cela ne permet guère d’envisager un décalage, si ce n’est, peut-être, celui les tirs déjà programmés. Je souligne également l’importance de la coopération avec le Royaume-Uni dont la participation au programme de simulation représente un détachement stratégique des États-Unis et pourrait conduire un jour à une mutualisation d’une part des dépenses, apportant ainsi une réponse aux problèmes budgétaires que vous évoquez à juste titre. Par ailleurs, des programmes civils ont été intégrés à l’intérieur même du Laser Mégajoule avec la participation financière de la région Aquitaine. Le Laser Mégajoule sera ainsi ouvert à la communauté scientifique dans un premier temps puis, peut-être, aux industriels, dans le cadre du passage de la fission à la fusion et de la production de l’énergie du futur, bien plus importante que les énergies renouvelables exploitées aujourd’hui. C’est en effet en raison de la mutualisation militaire et civile de ce dispositif que la région a soutenu un équipement militaire qui n’existe qu’en France et aux États-Unis, avec le National Ignition Facility (NIF). Cette avance de la France en matière de simulation pourrait attirer, outre le Royaume-Uni, de grands projets scientifiques européens, comme le projet européen doté d’un milliard d’euros portant sur le laser, l’optique et l’énergie.

Dans un registre différent, je suis préoccupé par l’assurance absolue que nous donneraient les SNLE au regard de l’importance de la sécurisation des transmissions et de la progression de toutes les techniques intrusives de décryptage. L’excellence de notre technologie et de nos industries en ce domaine est reconnue mais pouvons-nous avoir une totale assurance ?

Général Henri Bentégeat. 

Votre témoignage sur la simulation montre bien que toutes les économies en matière de dissuasion sont extrêmement difficiles. Les états-majors de la marine et de l’armée de l’air vous expliqueront également qu’aucune économie n’est possible sans dommage dans leur domaine respectif. Personne n’ose aujourd’hui ne serait-ce que parler d’économies en matière de simulation, que j’évoque devant vous avec la sensation de profaner un sol sacré, parce que l’on touche, d’une part, à l’institution reconnue qu’est le CEA et, d’autre part, à l’avenir avec des programmes civils très prometteurs. Il faudrait de fait pouvoir évaluer de façon prosaïque quel serait l’impact sur la crédibilité de notre dissuasion du report d’un an ou de plusieurs années des tirs envisagés. Si, par ailleurs, les retombées civiles sont supérieures aux retombées militaires se pose alors la question d’un financement autre que strictement militaire. Comme vous le disiez fort justement, seuls les États-Unis mènent un programme comparable, il est donc légitime de s’interroger sur la crédibilité de la dissuasion de tous les pays qui ne le font pas : la Russie, la Chine, l’Inde, le Pakistan, Israël. Leur dissuasion est-elle moins valide pour autant ? C’est une question qu’il faut se poser. Je pense personnellement que la simulation est nécessaire et qu’elle est une plus-value importante, mais beaucoup sont d’un autre avis.

Pour ce qui est d’une assurance absolue en matière de SNLE, je ne peux m’exprimer à la place du chef d’état-major des armées, mais la sécurisation des transmissions est sans cesse mise à niveau et un programme de modernisation est inscrit dans chaque LPM.

M. Serge Grouard. 

Vous avez remarquablement exposé les enjeux et tenté d’évoquer des pistes d’économies qui, je le crains, sont assez marginales et ne peuvent permettre de compenser l’effet d’éviction. Ces différentes pistes ont-elles été chiffrées dans le passé et est-il possible de donner des ordres de grandeur qui, je le pense, montreront que ces économies ne sont pas à la hauteur des contraintes budgétaires et du déclassement capacitaire de nos forces conventionnelles ?

Général Henri Bentégeat. 

Ces options n’ont pas été chiffrées de manière précise hormis celle du renoncement de la permanence à la mer, puisqu’il s’agit de la suppression d’un sous-marin dont le prix est connu. Le problème est que ces options peuvent engendrer des économies importantes seulement à moyen ou long terme alors que la simulation pourrait constituer une soupape pour le court terme. En effet, les économies à attendre de la suppression de la composante aérienne sont faibles et lointaines puisqu’avions et missiles existent, et qu’elles se borneraient à l’abandon de la rénovation prévue des missiles ASMPA. Il en va de même pour la suppression d’un SNLE, qui existe lui aussi, l’économie ne se faisant qu’au moment du renouvellement avec l’arrivée des sous-marins de troisième génération. En matière de diminution du nombre de têtes et de missiles, les économies ne se feraient également qu’en queue des programmes déjà lancés. Les économies substantielles ne se produiraient qu’à moyen terme et au-delà de la programmation militaire. Seule la simulation permettrait des économies immédiates avec toutefois le risque de fragiliser la coopération franco-britannique et de mettre en péril les programmes civils liés à la simulation. Selon moi aucune option n’est satisfaisante et je ne connais pas suffisamment le détail des programmes actuels pour identifier des économies rapides.

Mme la présidente Patricia Adam. 

La question sera posée aux chefs d’état-major que nous auditionnerons prochainement.

M. Daniel Boisserie. 

Vous avez démontré qu’il fallait maintenir la dissuasion compte tenu du contexte géo-politique actuel. Ni la composante aérienne, ni la composante maritime ne peuvent être supprimées, le nombre de vecteurs pourrait être à terme légèrement réduit et on ne peut pas se passer du programme de simulation. Il faut pourtant impérativement faire des économies immédiates, où les trouvez-vous ?

Général Henri Bentégeat. 

En vous répondant, j’empiète sur le terrain de ceux qui sont en charge et qui seuls peuvent vous dire concrètement où trouver des économies. Ce serait trop facile pour moi de parler à leur place et je ne peux que vous faire part de mon expérience et de la méthode terrible qui consiste à dire à ceux que vous égorgez que vous ne les égorgez qu’un peu. On constate que jusqu’ici la machine a résisté et tenu, mais cette méthode n’est possible que seulement jusqu’à un certain point. En tant que chef d’état-major des armées, j’ai passé mon temps à « taper sur l’édredon » pour le faire rentrer dans la valise, à couper de tous les côtés alors qu’on me disait que tout allait s’effondrer. Il est important d’avoir des idées directrices pour savoir où porter l’effort mais je crains, comme cela sera peut-être le cas à l’échelon national, qu’une réduction de l’ensemble des dépenses militaires de 2 % soit imposée, dont 1 % serait, par exemple, imputé sur le nucléaire, ces chiffres étant de pures hypothèses ; et je suis certain que cela marchera. Si l’on veut des économies immédiates, il faut les imposer brutalement en sachant bien ce à quoi l’on touche.

M. Joaquim Pueyo. 

La modernisation de l’arme nucléaire coûte de plus en plus cher. Nous allons dépenser en dix ans plus qu’en vingt-cinq ans de guerre froide. Vous avez parlé du Royaume-Uni dont le niveau de démocratie est identique à celui de la France. Ne pourrait-on pas, en dehors de l’Europe de la défense qui ne traite d’ailleurs pas de dissuasion, réfléchir, par exemple, à un partage des mers puisque nos deux nations disposent de sous-marins et sont soumises à des restrictions budgétaires ? Cette option, déjà évoquée par le passé, me semble à considérer.

Qu’en est-il par ailleurs du Traité de non-prolifération, qui semble en panne aujourd’hui ?

Général Henri Bentégeat. 

En réalité, la question des économies pouvant être recherchées au travers d’une plus grande coopération entre nos deux pays ne laisse personne indifférent en France ni au Royaume-Uni. Il y a cependant plusieurs niveaux de coopération. Il en existe tout d’abord d’ordre pratique, comme dans le domaine de la simulation ; mais il ne faut pas se leurrer sur le volume des économies potentielles, marginales, tout en ayant à l’esprit le fait que nous sommes techniquement en avance dans ce domaine et donc que ce sont les Britanniques qui sont les plus intéressés. L’aide que nous leur fournissons est au demeurant parfaitement justifiée, car par ce biais d’une certaine manière nous protégeons aussi notre force de dissuasion. Imaginons un instant quelle serait l’intensité des pressions qui s’exerceraient sur la France si les Britanniques étaient amenés à abandonner leur dissuasion !

Peut-on coopérer davantage, en allant par exemple jusqu’à cette dissuasion concertée évoquée un temps par Alain Juppé ? On se heurte en fait très rapidement au principe de la souveraineté nationale et de la nécessaire décision d’engagement de l’arme nucléaire par une seule personne. Dans notre système, seul le président de la République dispose des codes nucléaires et il serait quasiment impossible d’organiser une codécision de tir avec le Premier ministre britannique en situation de crise. En revanche, une concertation politique entre les deux responsables dans un tel contexte reste possible et nécessaire. Nous avons beaucoup d’échanges avec le Royaume-Uni sur le concept d’emploi ou lors d’exercices, mais cela n’entraîne aucune économie. De même que l’affectation de zones de patrouilles maritimes différentes, qui sert surtout éviter les accidents et à aider à nos sous-marins à se dissimuler au fond des océans de la manière la plus sûre, en choisissant les eaux favorables à la discrétion. La véritable dissuasion partagée impliquerait de partager la permanence à la mer, mais il s’agit d’un pas que nos dirigeants ne sont pas prêts à franchir, car supposant un degré d’accord sur la politique étrangère auquel nous ne sommes pas parvenus. Il s’agirait également d’un abandon partiel de souveraineté qui n’a pas été envisagé avec autant d’audace depuis l’appel de Winston Churchill à une union franco-britannique en 1940.

S’agissant du TNP, les négociations continuent mais se heurtent aux différences d’approches entre puissances reconnues et non reconnues, ainsi qu’à la montée d’une hostilité au nucléaire militaire dans des pays comme l’Allemagne ou la Suède par exemple, de sorte que les discussions restent totalement stériles.

M. Nicolas Dhuicq. 

Mon général vous avez bien montré que le système actuel obéit à une cohérence interne qui serait détruite par une remise en question de tel ou tel élément. Quand j’entends parler d’économies, j’entends aussi perte des dépôts de brevets, disparitions des 800 PME qui travaillent pour la dissuasion et d’emplois très qualifiés.

Ma première question porte sur les munitions, leur entretien et leur taux de disponibilité. Nous souffrons actuellement d’un niveau très insuffisant de reconfiguration des munitions conventionnelles lors des retours d’opérations en raison d’économies absurdes. Si certains recherchent des économies, il existe d’autres possibilités dans le domaine civil. Je rappelle que l’aide médicale d’État coûte un milliard d’euros. Doit-on entretenir la jeunesse de France en esclavage dans des emplois dits d’avenir, qui sont des emplois aidés n’ayant jamais fonctionné, et maintenir les dépenses sociales à leur niveau, ou bien voulons nous demeurer un peuple libre et souverain, restant dans l’Histoire, en dépensant pour cela 3 % de notre PIB au titre de la défense ?

La deuxième question porte sur la crédibilité du chef de l’État. Nous avons plusieurs joueurs, dont certains ont une vision géostratégique et agissent pour augmenter leur territoire, ou souhaitent s’affranchir de la domination du dollar au travers de nouveaux moyens de paiement. Je pense en particulier au président russe qui, lui, est un chef d’État, alors que le président de la République, souverain républicain, n’a toujours pas prononcé de discours sur la dissuasion, ce qui risque d’en affecter la crédibilité.

Enfin, vous avez évoqué en quelque sorte l’évolution du centre de gravité de l’adversaire. Au vu de la faillite de certains États, qu’en est-il du cas d’un adversaire qui, démultiplié, non centralisé et non étatique, mettrait en cause les intérêts fondamentaux de la Nation ?

Général Henri Bentégeat. 

En ce qui concerne les munitions, je ne connais pas l’état actuel de nos stocks, mais il est certain qu’il s’agit toujours d’un poste faisant l’objet d’économies budgétaires d’autant plus faciles qu’elles ne se voient pas. Du moins jusqu’au moment où, en opération, les insuffisances se manifestent, ce qui conduit alors à des acquisitions en urgence très coûteuses.

La question générale de la crédibilité du chef de l’État, en tant que responsable de la dissuasion nucléaire, est intéressante. Sans polémiquer, je rappelle les inquiétudes exprimées lorsque François Mitterrand est devenu président de la République. Or, il est devenu par la suite le chantre de la dissuasion. Je me souviens à cet égard d’un discours extraordinaire qu’il avait tenu devant les responsables chargés de la dissuasion, alors que je servais à son état-major particulier, au cours duquel il avait rappelé que sous ses deux mandats il avait doublé les capacités de nos forces nucléaires. Le deuxième exemple est celui de Valéry Giscard d’Estaing, qui avait écrit dans un livre une phrase malheureuse pouvant laisser entendre qu’il n’aurait jamais recouru à l’arme nucléaire. La crédibilité du chef de l’État est donc extrêmement sensible.

C’est la raison pour laquelle, lorsque j’étais chef d’état-major particulier du président Jacques Chirac, à ce titre détenteur de la deuxième moitié du code nucléaire et appelé à travailler sur ces questions nucléaires, j’ai énormément insisté sur la réintroduction de la notion d’ultime avertissement. Le chef de l’État ne peut pas se trouver confronté à un choix unique de menace d’emploi de l’arme impliquant nécessairement des dizaines de millions de morts. Il n’est certes pas prévu d’employer l’arme, mais de dissuader ; cela étant le choix ne pouvait plus être entre le tout ou rien. Il fallait autre chose, et c’était l’ultime avertissement. Ce dernier peut être pratiquement indolore, avec par exemple une frappe de faible puissance dans une zone désertique ou bien une impulsion électromagnétique, affectant les appareils électroniques et paralysant un pays sans avoir un caractère dévastateur, tout en montrant à l’adversaire que l’on est disposé à passer à un autre stade.

Dans ce domaine, nous pouvons avoir aujourd’hui confiance, car la fonction habite toujours l’homme.

La dissuasion nucléaire n’a indiscutablement pas pour fonction de dissuader des adversaires non étatiques. On peut imaginer l’emploi à usage terroriste de bombes radiologiques « sales », mais si les coupables ne sont pas directement liés à un État commanditaire, ils ne relèvent pas de la dissuasion nucléaire mais bien d’opérations de police ou conventionnelles.

Mme Geneviève Gosselin-Fleury. 

Estimez-vous que les moyens actuels sont adaptés aux ambitions d’indépendance de notre dissuasion ? Peuvent-ils garantir la crédibilité réelle de celle-ci face aux autres puissances nucléaires, et tout particulièrement celles qui disposeraient de défenses antimissiles ?

Général Henri Bentégeat. 

La crédibilité politique d’ensemble de la dissuasion repose sur la cohérence de notre système, qui est très grande et associe étroitement les deux composantes ainsi que le programme de simulation. Il existe aussi une crédibilité concrète des armes, point redoutable à l’origine des surcoûts du nucléaire, car il faut garantir que nos vecteurs et nos têtes seront capables de pénétrer les défenses adverses. C’est un problème considérable, qui nous conduit, en liaison avec les industriels, à travailler en permanence à la modernisation de nos forces pour mettre en œuvre des moyens de plus en plus sophistiqués. C’est la raison pour laquelle nous sommes conduits à passer du M 51.2 au M 51.3, car il améliorera certes la portée mais surtout garantira la pénétration de défenses adverses de plus en plus perfectionnées. Ce phénomène explique pourquoi le poids budgétaire du nucléaire tend à nouveau à s’accroître.

M. François de Rugy. 

Je salue votre intervention claire et précise. Vous avez utilisé un argument qui personnellement me gêne, en appelant au caractère mythique ou sacré de la dissuasion, ce qui me paraît être un critère inadapté pour la décision politique. En revanche, j’ai cru comprendre qu’au travers de la liste des pistes d’économies vous essayiez de résoudre la contradiction dans laquelle la France se trouve entre sa contrainte budgétaire inéluctable et l’évolution des dépenses militaires. De ce point de vue, on peut relever objectivement qu’un même choix de réduction de ces dernières a été réalisé par l’ancienne et l’actuelle majorité, sous deux présidences de la République différentes. La sanctuarisation de la dissuasion nucléaire amènerait à sacrifier très lourdement les crédits affectés aux équipements conventionnels. L’alternative est-elle vraiment entre des économies structurelles à moyen terme ou des « coups de rabots » généralisés ? Ces économies ne mettraient pas finalement en cause la dissuasion, quoiqu’on puisse en penser par ailleurs.

Général Henri Bentégeat. 

J’ai conscience d’avoir abusé d’un vocabulaire que je n’emploie pas d’habitude. Il n’y a aucune raison de s’agenouiller devant le « dieu nucléaire », pas plus d’ailleurs qu’il n’y en a de le répudier définitivement pour des raisons tenant à la foi. Mon propos était avant tout ironique et visait le lobby nucléaire au sein des armées, auquel j’ai appartenu et appartient indiscutablement encore, qui défend avec constance la dissuasion face à ceux qui, au sein des armées ou de l’opinion publique, seraient prêts à la sacrifier. Je considère toujours que notre dissuasion apporte beaucoup à la France et aux Français.

Il faut cependant relever qu’en raison de son emploi à Hiroshima et Nagasaki, l’arme nucléaire occupe une place à part, d’ordre mythique, dans l’imaginaire populaire. Et il est très heureux qu’il en soit ainsi, car c’est la seule arme capable de faire instantanément des millions de morts.

S’agissant de l’alternative entre les économies forfaitaires ou structurelles, comme pour l’ensemble des dépenses publiques, je pense que l’on sera conduit à utiliser un panachage des deux méthodes, qui ne sont pas incompatibles.

M. Yves Fromion. 

Pour revenir sur la question de la crédibilité du chef de l’État, j’estime que lorsque l’on fait le choix d’une démonstration publique de tir du M 51, dont le résultat se révèle calamiteux, on ne rend pas service à la crédibilité d’ensemble de notre force de dissuasion. Sur le fond de notre débat, nous savons qu’il n’y a aucune perspective d’économie à court terme sur la dissuasion, mais nous devons nous poser la question pour le moyen terme de manière sérieuse si nous ne voulons pas seulement subir. En effet, c’est aujourd’hui que sont posés les premiers jalons des systèmes futurs, ce qui implique de faire dès à présent les choix adaptés en matière d’affectation des crédits de recherche, en s’interrogeant sur le dimensionnement et les caractéristiques dont nous aurons besoin. Par exemple, faudra-t-il maintenir deux composantes ? Pouvons-nous imaginer une composante mixte, avec des sous-marins capables de tirer aussi des missiles de croisière à longue portée ? En bref, vers quoi devons-nous nous diriger ? Sur l’ultime avertissement, je vous rejoins entièrement sur son utilité. Nul ne pouvait croire que les responsables politiques pouvaient rester enfermés dans le dilemme du tout ou rien.

Général Henri Bentégeat. 

Je dois avouer qu’il m’est extrêmement difficile de vous répondre. La réflexion sur l’avenir de l’outil de dissuasion commence à peine à émerger, notamment dans le cadre de l’exercice nouveau et original des auditions sur la dissuasion menées par votre commission, dont j’espère qu’il aura un écho dans l’opinion. Penser une évolution sensible de notre système de dissuasion implique un débat collectif très approfondi, en tenant notamment compte de nos compétences techniques, dont on sait combien il est difficile de les maintenir. L’exemple britannique en matière de sous-marins lanceurs d’engins nous instruit d’ailleurs sur les risques importants qu’il y a à interrompre les activités des bureaux d’études et de nos ingénieurs, que ce soit au CEA ou chez les industriels. Par-delà les choix immédiats sur les moyens de desserrer un peu la contrainte budgétaire en matière nucléaire, il y a donc un débat de fond à mener sur ce sujet, en le construisant sur une base politique.

Mme la présidente Patricia Adam. 

Je vous remercie d’avoir bien voulu nous faire partager vos analyses. J’espère également que la société civile se saisira de nos travaux.

*

* *

La séance est levée à dix heures trente.

*

* *

Membres présents ou excusés

Présents. - Mme Patricia Adam, M. François André, M. Nicolas Bays, M. Sylvain Berrios, M. Daniel Boisserie, M. Gilles Bourdouleix, M. Jean-Jacques Bridey, Mme Isabelle Bruneau, M. Guy Chambefort, M. Alain Chrétien, Mme Catherine Coutelle, M. Bernard Deflesselles, M. Guy Delcourt, M. Nicolas Dhuicq, Mme Marianne Dubois, M. Yves Foulon, M. Yves Fromion, M. Sauveur Gandolfi-Scheit, Mme Geneviève Gosselin-Fleury, M. Serge Grouard, M. Laurent Kalinowski, M. Patrick Labaune, M. Marc Laffineur, M. Charles de La Verpillière, M. Gilbert Le Bris, M. Christophe Léonard, M. Maurice Leroy, M. Jean-Pierre Maggi, M. Alain Marleix, M. Alain Marty, M. Philippe Meunier, M. Jacques Moignard, M. Paul Molac, M. Alain Moyne-Bressand, M. Jean-Claude Perez, Mme Sylvie Pichot, Mme Émilienne Poumirol, M. Joaquim Pueyo, M. Eduardo Rihan Cypel, M. Gwendal Rouillard, M. Alain Rousset, M. François de Rugy, M. Jean-Michel Villaumé, M. Philippe Vitel, Mme Paola Zanetti

Excusés. - M. Ibrahim Aboubacar, M. Olivier Audibert Troin, M. Claude Bartolone, M. Philippe Briand, M. Jean-Jacques Candelier, M. Laurent Cathala, M. Lucien Degauchy, M. Philippe Folliot, M. Éric Jalton, M. Jean-Yves Le Déaut, M. Frédéric Lefebvre, M. Bruno Le Roux, M. Philippe Nauche, Mme Marie Récalde, M. Michel Voisin

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 11 mai, 2014 |Pas de commentaires »

LANCEURS D’ALERTE: LE PRECIEUX GUIDE DE L’AVOCAT WILLIAM BOURDON (Bernard WALTER)

 Lanceurs d’alerte:
le précieux guide de l’avocat
William BOURDON
Couverture du livre de William BOURDON Petit Manuel de désobéissance citoyenne LANCEUR D'ALERTE

Avocat médiatique, grand défenseur des Droits de

l’Homme, William BOURDON sillonne le monde au nom de

son association SHERPA, tournée vers la notion de

responsabilité sociale des entreprises.

On comprend que ce professionnel vigilant ait été

particulièrement attentif à l’émergence du phénomène des

lanceurs d’alertes.

William Bourdon est en France un avocat au service des Droits de

l’Homme, en particulier défenseur du citoyen contre les

violences de l’Etat et les abus financiers commis au plus haut

niveau.

Il vient de publier chez Lattès un livre au titre très explicite:

 Petit manuel

de

désobéissance citoyenne

par Bernard WALTER

Cet ouvrage porte un sous-titre tout aussi clair:  « Quand l’intérêt général est menacé, DEVENEZ LANCEUR D’ALERTE ».

C’est un livre assez technique, livre de combat et non de rêve. Mais il est tout bénéfice d’avoir un peu de la persévérance qui permettra d’en achever la lecture.

William BOURDON réussit en même temps un certain tour de force, celui d’écrire un livre porteur de perspectives et d’un certain espoir, en ce sens qu’il redonne au citoyen un moyen important de ne pas subir, mais au contraire de reprendre du pouvoir au sein du système, d’en redevenir un acteur.

C’est un homme qui, de par sa carrière, est très bien placé pour dresser un état des lieux de la question. Il donne informations et conseils pour clairement inciter le citoyen à ne pas fermer les yeux sur des scandales et injustices dont il serait le témoin, en particulier sur son lieu de travail lorsque celui-ci le met quotidiennement en face de situations exposées: banque, police, informatique par exemple.

Ses informations ciblent non seulement le plan juridique, mais également le plan social. Il donne un éclairage précieux sur le rapport des forces en présence, sur la nécessité de ne se comporter ni en kamikaze ni en Don Quichotte. Il est important pour celui qui détient des informations sensibles de ne pas se jeter tête baissée dans la gueule du loup, de prendre des précautions vis-à-vis de sa hiérarchie, de ne pas naïvement faire confiance, de se créer un réseau d’alliances, bref de faire preuve d’un maximum de prévoyance.

William BOURDON est par ailleurs soucieux de faire évoluer le droit pour aller dans le sens d’une meilleure protection de celui qui légitimement lance une alerte en faveur de la justice, de la morale et de l’intérêt des citoyens.

Deux axes constituent les piliers principaux du livre.

D’une part le livre attire l’attention des citoyens sur toute la problématique de la morale sociale, c’est-à-dire des responsabilités des gens de pouvoir, qu’il s’agisse du domaine politique, bancaire, policier ou industriel. C’est par là-même un manuel au service de tout ce qui est de l’ordre des contre-pouvoirs, et à ce titre, il est évidemment précieux.

Et d’autre part il incite le citoyen à avoir le courage de se mettre au service des justes causes, le jour où il se trouve confronté à une question qui engage sa responsabilité. Il lui indique comment réfléchir, prévoir, agir, se protéger.

L’auteur:

William BOURDON

Né en 1956, fervent militant de la cause des Droits de l’Homme, William BOURDON est avocat au Barreau de Paris, spécialisé en droit pénal des affaires et droit de la communication.

Défenseur des victimes de la mondialisation et des crimes de guerre, il s’est illustré notamment dans la cause des victimes de Pinochet, des opposants chinois au régime, du génocide rwandais ou encore des services de sécurité libyens. Créateur de l’association SHERPA, il est aussi l’avocat de Transparency International.

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 9 mai, 2014 |Pas de commentaires »

RETOUR SUR INFO. LA SÛRETE NUCLEAIRE EN FRANCE ET A FRANCE INTER… UNE VERITABLE SUPERCHERIE ! (Thierry LAMIREAU/lesoufflecestmavie.unblog.fr)

La sûreté nucléaire

en France

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et à…

FRANCE INTER !

(Thierry LAMIREAU)

Présentation de FRANCE INTER:

« Où en sommes-nous ? Le vieillissement des centrales, les déchets nucléaires… L’Autorité de sûreté nucléaire demande à l’Etat d’imposer aux opérateurs de nouvelles sanctions en cas de manquement à la sûreté et à l’environnement. »

Emission du jeudi 24 avril 2014

Image de l'émission Le Téléphone Sonne de FRANCE INTER

(FRANCE INTER)

invité(s)

RETOUR SUR INFO. LA SÛRETE NUCLEAIRE EN FRANCE ET A FRANCE INTER... UNE VERITABLE SUPERCHERIE ! (Thierry LAMIREAU/lesoufflecestmavie.unblog.fr) dans REFLEXIONS PERSONNELLES IMAGE_2011_07_05_14877624

Pierre-Franck CHEVET

Président de l’autorité de sûreté nucléaire (ASN).
bernard-bigot ASN dans REFLEXIONS PERSONNELLES

Bernard BIGOT

Professeur des Universités, Administrateur Général du Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives (CEA) depuis Janvier 2009, Président de la Fondation Internationale de la Maison de la Chimie, Haut Représentant pour la réalisation en France du Projet ITER.
natahaliefontrel CEA

Nathalie FONTREL

Journaliste spécialiste de l’environnement.
sebastien-blavier CENTRALE NUCLEAIRE DE FESSENHEIM

Sébastien BLAVIER

Chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace.
MASQUE
COMMENTAIRE:
(Le Souffle c’est ma Vie / Thierry LAMIREAU)
Je vous présente ci-dessous un montage personnel de l’émission avec les « meilleurs » passages, si l’on peut dire.
L’on pourra noter les erreurs, mensonges et manipulations du représentant de l’ASN, du CEA et de…la journaliste malheureusement !
Rappel pour les « ignorants »:
Sigle RADIOACTIVITE2
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2012/12/09/nucleaire-lautorite-de-surete-nucleaire-recommande-a-letat-dameliorer-la-reponse-post-accidentelle-en-clair-comment-confirmer-que-tout-est-nul-thierry-lamireau-realisateur-du-film/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/10/14/le-gouvernement-francais-rajoute-10-ans-aux-centrales-nucleaires-la-catastrophe-majeure-est-donc-certaine-a-lire-de-tres-nombreux-documents-exceptionnels-thierry-lamireau-lesoufflecestmavie-unbl/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/06/09/hollande-paris-ne-fait-pas-pression-sur-tokyo-pour-relancer-le-nucleaire-afp-thierry-lamireau-lesoufflecestmavie-unblog-fr/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/05/18/lautorite-de-surete-nucleaire-lhypothese-dun-defaut-simultane-dans-plusieurs-centrales-nucleaires-est-plausible-ou-des-catastrophes-futures-annoncees-afp-thierry-lamireau-lesoufflecest/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/03/30/laccident-nucleaire-francais-est-ineluctable-thierry-lamireau-realisateur-du-film-uranium-en-limousin-lesoufflecestmavie-unblog-fr/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/02/24/travaux-de-lirsn-sur-le-cout-economique-des-accidents-nucleaires-entrainant-des-rejets-radioactifs-dans-lenvironnement-commentaires-de-thierry-lamireau-realisateur-du-film-uranium-en-limousin/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2012/11/28/un-physicien-nucleaire-pour-la-fermeture-immediate-de-fessenheim-reseau-sortir-du-nucleaire/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2012/11/28/securite-nucleaire-jusqua-maintenant-le-facteur-chance-a-ete-favorable-bernard-laponche/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2012/11/22/les-effets-de-tchernobyl-en-france-circulez-ya-rien-a-voir-le-professeur-pierre-pellerin-innocente-thierry-lamireau/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2012/11/17/exceptionnel-rapport-officiel-de-la-commission-denquete-independante-sur-laccident-nucleaire-de-fukushima-rapport-en-pdf-remise-en-page-du-texte-hors-pdf-par-thierry-lamireau/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2012/10/23/fukushima-les-taux-officiels-de-radiation-ne-sont-pas-fiables-rien-detonnant-dailleurs-en-france-ce-serait-la-meme-chose-thierry-lamireau/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2012/10/01/union-europeenne-la-commission-ne-montrera-aucune-complaisance-sur-la-securite-nucleaire-mais-alors-bizarre-les-recommandations-sont-non-contraignantes-cest-donc-du-vent-thierry/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2012/09/05/les-co-gestionnaires-du-nucleaire-coordination-stop-nucleaire/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2012/08/11/france-denis-baupin-europe-ecologie-les-verts-sinquiete-de-la-securite-des-cuves-des-reacteurs-francais-cest-un-comble-on-pourrait-en-rire-si-le-sujet-netait-pas-aussi-grave-thierry/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2012/07/24/pas-de-marge-de-securite-pour-payer-le-demantelement-du-nucleaire-en-france-rien-detonnant-a-cela-thierry-lamireau/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2012/07/21/fukushima-un-sous-traitant-a-demande-a-ses-ouvriers-de-mentir-sur-leur-exposition-radiologique-quoi-de-plus-habituel-en-france-cest-la-meme-chose-thierry-lamireau/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2012/06/06/fukushima-et-lavenir-du-monde-une-tres-grande-urgence-a-diffuser-partout/
justice-nucleaire
Nucléaire pas de danger
1 / Les risques liés
aux centrales nucléaires
2 / Le vieillissement des centrales
et l’utilisation du MOX dans certaines
DECHETS RADIOACTIFS:
RAPPEL
centrale nucléaire expl.
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2014/03/13/les-dechets-nucleaires-bombe-a-retardement-planetaire-j-p-petit-olivier-simeon-french-ruvr-ru/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/06/09/la-gestion-des-dechets-militaires-francais-rapport-n°179-19971998-christian-bataille-depute/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/06/05/exclusif-mines-duranium-la-propagande-a-letat-pur-par-areva-un-veritable-scandale-documents-techniques-critiques-images-exclusives-du-film-uranium-en-limousin-de-thierry-lamireauthier/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/05/19/bure-cigeo-et-enfouissement-des-dechets-radioactifs-lemission-scandaleuse-de-france-inter-du-15-mai-2013-thierry-lamireau-lesoufflecestmavie-unblog-fr/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/03/06/exceptionnel-uranium-appauvri-le-cri-dalarme-dun-specialiste-americain-docteur-doug-rokke-expert-de-radiophysique-medicale-aupres-de-larmee-americaine-revue-de-presse-tres-interes/
rokke
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2012/04/28/les-vaches-pondent-des-oeufs-les-poules-ont-des-dents-les-dechets-radioactifs-en-limousin-et-ailleurs-sont-sans-danger-ou-comment-redire-quelques-verites-oubliees/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2012/04/28/le-film-uranium-en-limousin-un-lourd-passe-pour-une-region-des-traces-indelebiles-pour-le-realisateur-thierry-lamireau/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/06/01/edf-autorise-a-utiliser-du-mox-dans-tous-les-reacteurs-nucleaires-du-blayais-une-catastrophe-future-qui-sannonce-afp-thierry-lamireau-lesoufflecestmavie-unblog-fr/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/04/20/le-mox-un-combustible-au-plutonium-huit-fois-plus-radioactif-quun-combustible-classique-use/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2012/10/29/demantelement-de-la-centrale-de-brennilis-la-question-des-dechets-radioactifs-tourne-au-casse-tete-philippe-collet-actu-environnement-bonus-infonucleaire/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2012/08/07/le-japon-peut-se-passer-du-nucleaire-dici-2030-pas-avant-il-y-aura-alors-dautres-catastrophes-avant-thierry-lamireau/
3 / Que faire des déchets radioactifs ?
AAAAAAAAAA
(Photo: Image tirée du film
« URANIUM EN LIMOUSIN »
Boues radioactives et fût radioactif
Thierry LAMIREAU)
Un problème MAJEUR.
Débat public ?
FUKUSHIMA
(Photo: Centrale nucléaire de FUKUSHIMA / TEPCO)
L’invité du CEA, de l’ASN et…la journaliste Nathalie FONTREL s’étonnent de la non participation du public ?
Evidemment, les dés sont pipés.
Et puis, l’on voudrait impliquer le public alors que ce sont d’autres qui ont imposé ces horreurs nucléaires à la population !
Bien joué…certains plongent dans le piège !
4 / Les débats publics liés au nucléaire…
BBBBBBBB
« Méfions-nous de ceux qui AUJOURD’HUI se présentent en gestionnaires rigoureux pour DEMAIN alors que nous devons faire face à leur catastrophique imprévoyance d’HIER. »
Thierry LAMIREAU
Réalisateur du film « URANIUM EN LIMOUSIN »
Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 1 mai, 2014 |Pas de commentaires »

FUKUSHIMA: UN DESASTRE NUCLEAIRE (Thierry LAMIREAU/lesoufflecestmavie.unblog.fr/Greenpeace)

FUKUSHIMA:

FUKUSHIMA

(Photo: FUKUSHIMA / TEPCO)

Un désastre nucléaire

Début: 11 mars 2011

Fin: inconnue

(Greenpeace)

« Un désastre technologique,

un désastre humain,

un désastre nucléaire,

un désastre pour l’éternité.

Méfions-nous de ceux qui AUJOURD’HUI

se présentent en gestionnaires rigoureux

pour DEMAIN,

alors que nous devons faire face

à leur catastrophique

imprévoyance d’HIER. »

-Thierry LAMIREAU-

Réalisateur du film

« URANIUM EN LIMOUSIN »

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 30 avril, 2014 |Pas de commentaires »

MISE EN PLACE D’UN DETACHEMENT AIR DE RAFALES EN POLOGNE. EXCLUSIF THIERRY LAMIREAU (CE QUE TAISENT LES JOURNALISTES): ARMES D’ARMES A L’URANIUM « APPAUVRI » (http://www.defense.gouv.fr)

Mise en place

d’un détachement

air de RAFALES

en Pologne

[armés d’armes

à

l’URANIUM « APPAUVRI » !]

adsl TV 2014-04-29 20-17-10 France 2 HD

(Photo: image tirée des infos de FRANCE 2)

Depuis le 25 avril 2014,

un détachement français est déployé sur

la base de Malbork pour préparer

l’arrivée des avions de chasse

français.

Fin mars 2014, la France a annoncé à l’OTAN sa disponibilité pour assurer des missions de police de l’air et de surveillance des espaces aériens d’Europe orientale et baltique. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des mesures dites de « réassurance » qui visent à contribuer, au sein de l’OTAN, à la paix et à la sécurité du continent européen.

Dès le 1er avril 2014, des Awacs français ont été engagés, au départ de la base d’Avord, dans la mission de surveillance des espaces aériens. 

Le 16 avril 2014, l’OTAN a de nouveau sollicité la France pour qu’elle engage des capacités aériennes supplémentaires. Avec l’accord du gouvernement polonais, quatre RAFALE de l’armée de l’air seront ainsi déployés à compter du 28 avril 2014. Ils se poseront sur la base de Malbork, situé dans le nord de la Pologne (Voïvodie de Poméranie).

L’arrivée de ces chasseurs nécessite naturellement le déploiement d’un échelon précurseur qui est arrivé à Malbork le 24 avril.

Cet échelon se compose de 61 militaires, mécaniciens, fusiliers commandos et cyno-techniciens avec leur animal, gendarme, etc. Huit tonnes de fret technique et deux tonnes de fret « civil » ont également été acheminées à bord d’un Airbus A 310 de l’escadron Esterel.

Ces militaires sont désormais en mesure d’assurer la manœuvre logistique préparatoire à l’arrivée des chasseurs. Le 25 avril 2014, un Hercule C-130 de la base aérienne 123 d’Orléans a déjà convoyé 6,5 tonnes de matériel. Un second acheminera le 26 avril des lots de matériels techniques d’emport sous aéronefs.

ARMES GBU RAFALE en vol

Mise en place d'un détachement air en Pologne

Sources : EMA 
Droits : Ministère de la Défense 

COMMENTAIRE:

(Le Souffle c’est ma Vie / Thierry LAMIREAU)

Et devinez ce qu’il y aura sous les aéronefs RAFALE ?…

Des armes à l’URANIUM « APPAUVRI » !

Mais CHUT !…SECRET DEFENSE !

(« Des lots de matériels techniques d’emport sous aéronefs »)

C’est plus joli et discret que de dire à l’URANIUM « APPAUVRI »…pour sûr ARTHUR !

Emports/Armement

Des équipements

d’une grande diversité…

emports.jpg

Au total, le RAFALE comporte 14 points d’emports maximum (13 sur le RAFALE M) dont 5 pour les charges lourdes (2000kg) ou les bidons (carburants).

Ci-dessous, l’ensemble des armements dont dispose le RAFALE et un schéma présentant les points d’emports. 

De multiples configurations de ces points d’emports sont possibles, selon le type de mission à effectuer. 

rafaleemports.gif

Quelques améliorations des armements à chaque standard :

De 2001 à début 2006 : Standard F1

  • Canon air-air 30 mm
  • Missile air-air MICA(1) EM
  • Missile air-air MAGIC II à courte portée Infra-Rouge
  • Fonctions RBE2(2) air-air
  • Liaison avion-missile
  • SPECTRA(3)
  • Ravitaillement en vol

(1): Missile d’Interception, de Combat et d’Auto-défense)

(2): Radar à Balayage Electronique 2plans

(3):Système de Protection et d’Evitement des Conduites de Tir du RAfale

De 2006 à fin 2008 : Standards F2.1 et F2.2

  • Missile air-air MICA IR
  • Missile air-sol SCALP-EG(1)
  • AASM(2)
  • Liaison de données L16(3) 
  • Fonctions radar air-sol et air-mer
  • Optronique Secteur Frontal (OSF)
  • Améliorations SPECTRA
  • Améliorations du RBE2

(1): Système de Croisière conventionnel Autonome à LonguePortée - Emploi Général

(2): Armement Air Sol Modulaire

(3): Liaison de données tactique très importante utilisée par l’OTAN. Permet l’échange d’informations tactiques entre AWACS, porte avions, chasseurs… C’est un facteur d’interopérabilité important

 De début 2009 à aujourd’hui : Standards F3, F3.2 et F3.3

  • Missile Exocet AM39
  • Missile ASMPA(1)
  • Nacelle Reco-NG(2)
  • Fonctions radar air-surface
  • Vol en Suivi de Terrain Radar
  • Enregistreur de vol numérique
  • Fonctions SPECTRA supplémentaires
  • Améliorations de la Liaison 16
  • Intégration des GBU-24

(1): Air-Sol Moyenne PortéeAméliorée

(2): Reconnaissance Nouvelle-Génération

En cours de livraison : Standard F3-04T

  • RBE2 AESA
  • DDM-NG (1)
  • OSF-IT ( voie TV améliorée)

A partir de 2018 : Standard F3-R

  • PDL NG(2)
  • missile Meteor
  • IFF(3) Mode 5/S
  • améliorations de la Liaison 16
  • améliorations SPECTRA
  • mises à jour de certaines conduites de tir air-sol
  • nouvelles capacités du pod Reco-NG

(1): Détecteur de Départ MissileNouvelle Génération

(2): Pod de Désignation LaserNouvelle Génération (remplacera le Pod Damoclès)

(3) : « Identification Friend or Foe » = radar de surveillance secondaire

Quelques exemples de configurations…

Interception/défense aérienne :

  • Missiles Air-Air MICA 
  • De 1 à 3 bidons supplémentaires

interception.jpg      defense-aerienne.png

Sur le schéma de gauche (interception), on distingue 6 missiles MICA (4 EM et 2 IR) et 1 bidon de 1250 L.

Sur le schéma de droite (défense aérienne), on distingue 6 missiles MICA (4 EM et 2 IR) et 3 bidons de 1250 L.

EM: Electro-Magnétique

IR: Infrarouge

Attaque d’objectifs marins :

  • Missile Exocet
  • Missiles MICA 
  • Bidons supplémentaires

anti-navire.png attaquemarine.jpg

Ici, 6 MICA (4 EM et 2 IR) et le missile Exocet en point d’emport central. 2 bidons de 1250 L sur la photo de gauche et 2 bidons de 2000 L à droite.

Appui au sol:

  • AASM 
  • GBU
  • Pod de désignation laser Damoclès.
  • Bidons supplémentaires
  • Missiles MICA

Ici, 3 bidons, 2X3 GBU-12 et le pod Damoclès.

attaque-au-sol-1-1.jpg  attaque-au-sol1.png

Ou encore, 6 AASM, 4 MICA  et plusieurs bidons

aasm.jpg  appui au sol.png

Ce sont deux exemples, de multiples configurations sont possibles avec les équipements cités plus haut.

Frappe nucléaire :

  • Missile nucléaire ASMP-A (Air-Sol Moyenne Portée Amélioré)
  • Bidons supplémentaires
  • Missiles MICA

config-nucleaire.jpg  nucleaire.png

On distingue sur ces photos : 6 MICA, 1 ASMP-A (point d’emport central), et 2 bidons de 2000 L.

Configuration de ravitaillement « Super-nounou » :

  • Emport de la nacelle de ravitaillement
  • Bidons supplémentaires
  • Missiles MICA

rafale-super-nounou.jpg rafale-super-nounou-ravitaillement.jpg

Sur la photo de gauche, 2 MICA, 2 bidons de 2000 L, 2 bidons de 1250 L et la nacelle de ravitaillement (point d’emport central).

Même configuration sur le RAFALE à droite de la deuxième photo, en cours de ravitaillement.

Attaque d’objectifs de valeur

  • Apache
  • Scalp
  • MICA
  • Bidons supplémentaires

Ici avec 4 MICA, 2 SCALP-EG et 3 bidons de 2000 L

attaque-au-sol2.jpg

Reconnaissance :

  • Emport de la nacelle RECO-NG
  • Bidons supplémentaires
  • Missiles MICA

reconnaissance2.jpg reconaissance-1.gif

 Sur ces RAFALE, 2 bidons de 2000 L, 6 MICA et la nacelle RECO-NG

Présentation de

quelques équipements…

Remarque : Certains des équipements présentés ici ne sont pas exclusifs au RAFALE et équipent d’autres avions.

Armement Air-Air:

Canon Nexter DEFA 791B :

800px-p1220889.jpg  rafale-gun0002-1-1.jpg

  • Masse: 120 kg
  • Dimensions: longueur: 240cm, largeur: 29cm, hauteur: 24cm.
  • Munitions: 30mm de largeur pour 150mm de longueur (30×150)
  • 4 types d’obus utilisables: OX (obus d’exercice), OXTC (obus d’exercice traçant), OEI (obus explosif incendiaire), OSPEI (obus semi perforant explosif incendiaire)
  • Cadence de tir : 2500 coups par minute (soit 21 munitions tirées pour 1kg de charge explosive en 0.5 seconde.
  • Différents modes de tir: libre ou rafales limitées à 0.5 seconde ou 1 seconde  
  • Vitesse à la bouche (sortie du canon): 1025 m/s
  • Effort de recul inférieur à 2700 daN
  • Alimentation électrique de 28V et 5A en continu
  • Température de fonctionnement: – 54°C/+ 74°C
  • Arme fixe, située sur le côté droit du Rafale.

cache-canon.jpg

Vidéo campagne de tir à Solenzara

 MBDA Matra R550 Magic II :

Missile Air-Air courte portée utilisé de 1986 à 2007 et remplacé par les MICA IR.

Magic II sur Rafale.jpg

Caractéristiques :

      - Guidage infrarouge (donc attiré par la chaleur qui se dégage des tuyères de réacteurs des cibles)
      – 15 km de portée maximale
      – Vitesse Max de Mach 2.7 (=1800 kts ou 3333 km/h)
      – Longueur: 2.75m   Diamètre: 15.7cm   Masse: 89 kg
      – 12.5 kg de charge explosive
      – Propulsion par un moteur fusée (combustible solide à base de propergol)
      – Contrôle en vol assuré par 12 ailerons, divisés en trois groupes de 4 (2 à l’avant et 1 à l’arrière)  

MBDA MICA IR/EM:

Utilisé dans presque toutes les configurations du RAFALE et pouvant être présent sur 6 points d’emport, le MICA (Missile d’Interception, de Combat et d’Auto-défense) est un missile Air-Air dont les têtes offrent en deux versions :

  • Version à guidage Infrarouge (IR) pour les engagements à courte distance. Premiers exemplaires livrés en 2005 
  • Version à guidage Electromagnétique (EM) pour les engagements à plus longue distance. Premiers exemplaires livrés en 1999

mica-0010.jpg

mica-em-ir.jpg

Caractéristiques générales :

  • 80 km de portée maximale
  • Longueur: 3,10m  Diamètre: 16cm  Envergure: 56cm  Masse: 112 kg
  • Vitesse Max de Mach 4 (=2666 kts ou 4939 km/h)
  • 12 kg de charge explosive, réalisée par TDA Armements (filiale de Thalès)
  • Lancement à partir de rails (sous la voilure) ou d’éjecteurs (sous fuselage)
  • Propulsion par un moteur fusée
  • Durée de vie de 13 ans
  • Coût unitaire :  + d’1.8 millions d’euros si l’on se réfère au contrat de 950 millions d’euros pour 500 MICA, signé par l’Indian Air Force en janvier 2012. (source)   + d’1.5 millions par missile d’euros pour la France : 1674 millions d’euros pour 1110 missiles (source)

Ensemble du système de guidage : guidage inertiel(1) + réactualisation par la liaison de données Avion-Missile + radar actif en fin de tir (version EM)/guidage infrarouge actif (version IR)

L’autodirecteur EM, fabriqué par Thalès, est efficace dans un système de contre-mesures élevé. Même sans informations du système d’armes tireur, il est capable de choisir la cible appropriée.

L’autodirecteur IR, construit par SAGEM, est très développé. Parmi ses qualités : sa grande sensibilité, ses algorithmes d’imagerie performants, son imagerie bispectrale, son acquisition automatique de cibles tout aspect, sa capacité d’accrochage avant ou après tir… Il est ainsi capable par exemple de distinguer un aéronef d’un leurre lancé pour le tromper. Cet autodirecteur est donc insensible aux systèmes de contre-mesures infrarouge classiques.

La liaison avion-missile est assurée par le RBE2 du RAFALE et de petites antennes situées à l’arrière du missile. Cette liaison permet une mise à jour en temps réel des coordonnées de la cible, jusqu’au contact, et ceci pour six(2) MICA tirés simultanément.

Depuis le standard F3 du Rafale, le collimateur tête haute (voir page sur l’IHM) de l’avion est capable d’afficher la probabilité de réussite d’un tir de missile avant qu’il ne soit tiré.

Quand il est placé aux points d’emports sous le fuselage, le missile MICA est éjecté alors qu’il est tiré sur rails aux points d’emports sous la voilure et à l’extérieur des ailes.

(1): « Le guidage inertiel consiste à maîtriser l’évolution de la trajectoire de l’engin. Il vise à suivre une trajectoire de référence définie par les contraintes géométriques et cinématiques du problème et fournit à cet effet des consignes d’accélérations et d’angles d’attitude » (définition wikipédia)

(2): Le RBE2 AESA permet d’engager jusqu’a 8 cibles simultanément et le Rafale peut emporter jusqu’a 6 MICA

Pour la France; 540 MICA EM commandés au total, la dernière livraison s’est effectuée en 2008. Le dernier des 570 MICA IR commandés a été livré en 2012.

Ce missile peut être utilisé dans 4 modes de tirs différents ! 

Mode 1: Tir longue distance avec une liaison avion-missile. Le champ de recherche et la trajectoire du missile sont optimisés à chaque instant, ce qui permet d’obtenir des plus longues portées. 

Mode 2: Tir longue distance sans liaison avion-missile. Grâce à ce mode, l’avion tireur peut engager plusieurs cibles et rompre le combat

Mode 3: Tir à courte distance avec accrochage de l’autodirecteur en vol. L’utilisation du viseur de casque rend ce mode optimal pour un combat rapproché avec un fort dépointage.  

Mode 4: Tir à courte distance avec autodirecteur accroché avant le tir. Ce mode est classique et le missile est ainsi tiré de façon autonome.

En 2010, le constructeur MBDA annonçait un taux de réussite de 93% sur 240 tirs de MICA réalisés.

Sur cette page , description d’un exercice mettant en oeuvre des MICA (sur Mirage 2000 cependant, mais le principe est le même que sur RAFALE), lors du  TLP (Tactical Leadership Program), réunissant chaque année des pilotes de chasse des forces de l’OTAN).

mica-ir-rafale.jpg mica-ir-rafale-fire.jpg

Description d’une configuration de tir de MICA possible : le tir  »over the shoulder », réalisé pour la première fois en 2007

Le 11 juin (2007), le Centre d’Expériences Aériennes Militaires (CEAM) de Mont-de-Marsan a réalisé une première européenne, et peut-être  mêmetheme-tir-2.jpg

mondiale. Dans le cadre d’un tir d’évaluation technico-opérationnelle (ETO), un missile air-air Mica, tiré à partir d’un RAFALE F2, a réussi à abattre une cible située en arrière et poursuivant l’avion tireur. A l’issue d’une trajectoire à 180°, le Mica a abattu sa cible, un avion-cible C-22, situé dans « les 6 h » de l’avion tireur. Ce tir, de loin le plus complexe de la série d’évaluation, teste une combinaison unique. Il implique deux Rafale (RAFALE tireur et illuminateur) et un avion-cible C-22. Le C-22 est positionné derrière le RAFALE tireur. Celui-ci n’a aucun contact radar avec le C-22.

Le RAFALE illuminateur manœuvre à plusieurs dizaines de kilomètres du Rafale tireur et maintient le contact grâce à une combinaison de son radar RBE2 et de la Liaison 16 (liaison de données tactique). Le RAFALE illuminateur effectue la désignation de la cible grâce à son radar et transmet sa position au RAFALE tireur par L.16. Celui-ci utilise alors les coordonnées transmises pour caler la navigation inertielle du Mica EM (autodirecteur électromagnétique) et tire le missile. Le Mica entre dans la zone désignée par les coordonnées, ouvre son autodirecteur, engage la cible et la détruit à une distance supérieure à la portée des missiles de combat aérien de courte portée de type Magic 2, qui aurait pu menacer le RAFALE tireur. Dans un combat réel, l’avion poursuivant aurait donc été abattu avant même de pouvoir tirer son propre armement.

Ce tir met en jeu une combinaison unique d’éléments spécifiques : détection et transmission des coordonnées de la cible par un avion et tir à 180° sans contact radar direct par l’avion menacé. Ces essais, réalisés par l’armée de l’air et la DGA, valident la pertinence tactique de l’ensemble du système d’armes, qui allie les performances du radar RBE2, l’agilité du Mica et les capacités d’échanges d’informations de la Liaison 16. D’un point de vue opérationnel, ce tir montre que le système d’armes Rafale engage une révolution dans le combat aérien. Le RBE2 et la L.16 permettent à un Rafale de tirer sur un avion le poursuivant sans que celui-ci ne soit « accroché » ou même « balayé » par son propre radar. L’agilité et l’accélération du Mica permettent un tir à 180°, transformant ainsi le chasseur en proie.

Outre cette performance spectaculaire, les avancées par rapport aux prédécesseurs du Mica sont nombreuses. Le seul Mica, dans ses deux versions IR et EM, remplace le missile d’interception Super 530 et le missile de combat rapproché R 550 Magic II. Le Mica dispose d’une portée deux fois supérieure au Super 530 : 80 km au lieu de 40 km. La « no escape zone » est largement augmentée et optimise, de ce fait, la mission d’interception. Grâce à sa fonction « Fire-and-forget » multicibles, le Mica est beaucoup plus souple d’emploi que le Super 530 à guidage radar semi-actif qui oblige l’avion tireur à éclairer la cible pour guider le missile.

Le Mica, associé à la liaison de données tactique L. 16, ouvre des perspectives d’emploi très prometteuses. Le balayage et la désignation de la cible pourraient être effectués par un avion AWACS ou un système de détection sol. Dans ces configurations, la zone balayée par le radar serait nettement plus étendue et l’avion tireur pourrait lancer son missile avec une discrétion électromagnétique totale en configuration Mica IR.

Ce tir est l’avant-dernier d’une série de 12 dans le cadre de l’ETO du Mica sur RAFALE et MIRAGE 2000-5. Les tests déjà effectués avaient autorisé une mise en service opérationnelle sur RAFALE et MIRAGE 2000-5 du Mica EM en 2006 et du Mica IR (infrarouge) en 2007. Les essais s’orientent maintenant vers la mise en service du standard F3 du RAFALE qui inclura, notamment, le missile nucléaire ASMP-A, le missile anti-navire Exocet AM 39 et une capacité de reconnaissance avec la nacelle Reco NG.

Source de cet extrait 

13-infographie-mica-v3-large.jpg

13-infographie-mica-v3-zoom.jpg

13-infographie-mica-em-v2-large.jpg

13-infographie-mica-em-v4-zoom.jpg

 Illustrations publiées par MBDA présentant d’autres configurations de tir de MICA, là aussi avec transfert d’informations sur la cible depuis un autre aéronef, grâce à la Liaison 16.   

MBDA METEOR :

Caractéristiques : 

  • Longueur: 3,657m     Diamètre : 0.178m 
  • Masse: 185 kg 
  • Vitesse: Supérieure à Mach 4 
  • Portée: Supérieure à 100 km
  • Propulsion assurée par un moteur fusée et un statoréacteur 
  • Système de guidage: Guidage inertiel – réactualisation par liaison de données pendant la course – radar actif en fin de course.
  • Autodirecteur Electromagnétique
  • Coût unitaire encore inconnu

meteor-1.jpg descriptif-meteor.jpg

Le Meteor est un missile air-air longue portée. 200 exemplaires ont été commandés par la France en 2010, afin d’équiper le RAFALE à partir de 2018. Le programme Meteor ne concerne pas seulement la France et le RAFALE, mais aussi le Royaume-Uni, l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne et la Suède avec les avions Typhoon et Gripen.

De plus, une solution d’intégration sur le F-35 est possible et envisagée. En conséquence, MBDA-UK (Royaume-Uni) assure la maitrise d’oeuvre industrielle du programme, en partenariat avec MBDA-F (France), MBDA-IT (Italie), SAAB (Suède) et Inmize (Espagne). Le programme a été lancé en 2003 et les premiers essais ont été effectués en 2005 (premier test de vol sur RAFALE en septembre 2005).

Le développement a été achevé en 2008 pour entrer dans un phase de préproduction puis de production en série. Le Royaume-Uni et la Suède seront les premiers à recevoir les missiles de ce programme de européen: en 2012 pour le Royaume-Uni et 2015 pour la Suède. Le RAFALE sera donc équipé tardivement par rapport à ses concurrents européens.

Cependant, les premiers travaux d’intégration sur RAFALE ont été effectués entre 2010 et fin 2012. En effet, les 4 et 10 octobre 2012 ont été marqués par les essais de séparation sur RAFALE, réalisés avec succès. Sur RAFALE, le programme d’intégration de ce missile serait chiffré 350 millions d’euros.

meteo1r.jpg meteor2.jpg

Photographies de ces essais de séparation effectués avec le RAFALE B 301, publiées par Dassault. On remarque les 2 verrins sur le pylône d’emport qui permettent la séparation (photo de gauche). On déduit de ces photos que le Meteor serait emporté sur les deux points d’emports arrières du fuselage, là ou peuvent être emportés actuellement des MICA.

emport-meteor.jpg

Cette autre photo nous suggère que le Meteor peut aussi être embarqué en point 2 de chaque côté de la voilure. On aurait donc au total une capacité d’emport de 4 Meteor maximum, pouvant être accompagnés par 4 MICA mais aussi de bidons supplémentaires et éventuellement d’armement air-sol. Le missile sera utilisable aussi bien sur les RAFALE C, B et M. 

Le Meteor est un missile de type BVRAAM (Beyond Visual Range Air to Air Missile), il est donc conçu pour des missions d’interception et de défense aérienne,  BVR (Beyond Visual Range = Au delà de la portée visuelle), à grande distance donc.  

Etant donné que ce missile doit être capable de détruire une cible à une distance relativement importante, le système d’arme du missile a été conçu pour assurer la plus grande réussite :

  • Comme pour le MICA, les informations sur la cible peuvent être transmises à l’avion tireur, avant le tir de Meteor, par un autre aéronef (un AWACS ou un autre RAFALE par exemple), grâce à la Liaison 16. Evidemment, ces informations peuvent très bien être fournies par les radars de l’avion tireur lui-même.
  • L’augmentation de la portée du missile a nécessité l’amélioration des systèmes d’identification des cibles
  • Quelles que soient la direction et la distance de tir, la manoeuvrabilité a été optimisée pour toutes les phases du tir, 

La réactualisation des données pendant la course se fera, comme pour les MICA, grâce à la liaison avion-missile, assurée par le RBE2-AESA qui sera opérationnel lors de l’arrivée du Meteor.

Le choix de la propulsion à l’aide d’un statoréacteur est en lui même un défi technique : le statoréacteur est le mode de propulsion le plus efficace à partir de Mach 3 jusqu’à Mach 5 (c’est ensuite le superstatoréacteur) .

Cependant un statoréacteur n’est pas capable d’assurer sa propulsion à vitesse nulle, et il ne peut évoluer qu’en domaine supersonique, à une vitesse supérieure à Mach 1. Dans le cas du Meteor (qui emporte un statoréacteur à accélération controlée), le statoréacteur comporte un accélérateur à poudre intégré dans la chambre de combustion. Ainsi, une impulsion initiale est donnée et le missile peut atteindre le domaine supersonique nécessaire, avant que le statoréacteur ne fonctionne correctement et maintienne une vitesse élevée, comme le montre le graphique suivant. 

capture.jpg

 La vitesse en fonction de la portée du Meteor est ici comparée aux actuels MRAAM (Mid Range Air to Air Missile), les missiles de moyenne portée comme le MICA par exemple. La portée du Meteor est plus importante et contrairement aux missiles actuels, il est capable de maintenir une vitesse élevée. 

NEZ.jpg

Autre atout du Meteor : une NEZ(1) bien plus conséquente que les missiles actuels.

(1): « No Escape Zone » : Zone déterminée dans lequel le missile est sûr d’atteindre sa cible qui n’a dans ce cas là    aucun moyen d’échapper au missile. 

Armement Air-Sol

MBDA APACHE:

Armement Propulsé A Charges Ejectables

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L’APACHE est un missile air-sol de croisière conventionnel anti-piste. Il est donc destiné à la destruction d’aérodromes de bases aériennes très protégées, élément primordial pour le contrôle de l’espace aérien en situation de guerre. Comme ces sites sont très protégés, un pilote doit pouvoir les neutraliser avec son appareil sans se mettre en danger et donc s’en approcher trop près. Le tir doit donc s’effectuer à distance de sécurité. A l’origine, APACHE avait pour signification « Arme Planante A CHarges Ejectables ». Mais une arme planante de ce type, sans motorisation donc, était incompatible avec l’objectif de détruire une cible précise avec une distance de sécurité puisque la portée du missile était faible. L’intégration d’un turboréacteur a donc été effectuée. Deux APACHE peuvent être embarqués aux points d’emports sous voilure du RAFALE. Il a été livré à l’armée entre 2001 et 2004, en 100 exemplaires. 

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  • Masse: 1230 kg
  • Envegure: 2.85m  Longueur: 5.10m
  • Doté de 4 gouvernes et 2 dérives ventrales (déploiement après le tir)
  • Altitude de croisière: entre 20 et 60m
  • Portée: 150 km en suivi de terrain, à très basse altitude et en toutes conditions
  • Précision décamétrique
  • Vitesse: Mach 0.8 (c’est donc un missile subsonique)
  • Guidage inertiel + réactualisation des données en vol (assurés par radar ou GPS)
  • 10 sous-munitions anti-piste KRISS « Kill Runway Improved Sub System ». Elles sont éjectées du missile au dessus de l’objectif et pénètrent ensuite dans le béton avant d’exploser avec un retardement variable (0 à 12h), pour limiter l’accès à la plate-forme visée le plus longtemps possible
  • Capacité « fire and forget »(1)
  • Vol en trois phases: Phase initiale durant laquelle le missile doit rejoindre un point d’entrée à l’issue d’une trajectoire en chute libre. Phase de croisière, dans un couloir programmé, durant laquelle la navigation inertielle est périodiquement recalée. Phase terminale pendant laquelle, aprés un dernier recalage de navigation, le missile procède à l’acquisition finale de l’objectif à l’aide de son radar, afin de déterminer l’instant optimum de largage des sous-munitions

L’architecture du missile et les matériaux choisis contribuent à la réduction de sa Surface Equivalente Radar et sa signature infrarouge, le principe même de la furtivité. L’APACHE est donc un missile furtif peu susceptible aux systèmes de brouillage. 

Ce missile a été « mis sous cocon » depuis 2008/2009, il est rare de le voir emporté sur RAFALE depuis et il est désormais plutôt destiné pour des missions avec le MIRAGE 2000.

 (1): Capacité d’un missile à être totalement autonome après le lancement.

Photo: Rafale B emportant des APACHE (en noir)

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MBDA SCALP-EG/ »Storm Shadow »:

« Système de Croisière Autonome à Longue Portée – Emploi Général ». C’est la version anglaise qui est baptisée « Storm Shadow ». 

Le missile SCALP est un dérivé de l’APACHE présenté plus haut.

Cependant, il comporte une charge unitaire contrairement à l’APACHE qui emportait des sous-munitions. Son développement a commencé en 1994 et le missile a pu être  livré aux forces en 2004 après une commande passée en 1998 (500 missiles dont 50 pour la Marine).

Le principe ressemble a celui évoqué avec l’APACHE, à savoir détruire un objectif terrestre primordial en profondeur ou présentant un danger (bunker, centre de commandement, de stockage de munitions…), déterminé avant le vol, sans que l’avion tireur ne soit en danger, tout en évitant les dommages collatéraux grâce à une très grande précision. Une fois lancé, sa cible ne peut donc pas être modifiée.

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  • Masse: 1300 kg Longueur: 5.10 m, envergure: 2.85m, diamètre inférieur à 1m
  • Vitesse: Mach 0.8
  • Portée: 250km
  • Altitude de croisière: 30m
  • Précision métrique
  • Charge unitaire de 400 kg
  • Capacité « fire and forget »
  • Guidage inertiel – topographique – radar – gps et guidage final par imagerie infrarouge
  • Coût unitaire: 626 000 euros (estimé)
  • Partie avant: equipements avionique  Partie centrale: charge militaire   Partie arrière: propulsion et contrôle du missile
  • Propulsion: Moteur Microturbo TR60-30 (allumage se faisant avant le tir) 

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Ce missile dispose d’une charge en tandem de 360 kg, également nommée BROACH (Bomb Royal Ordnance Augmented Charge), à double effet : pénétration (dans plusieurs mètres de bétons) et éclats. En cas de non-identification de la cible et de dommages collatéraux possibles, le SCALP est capable de changer de trajectoire pour s’écraser dans une zone déserte.

La différence de portée conséquente entre l’APACHE et le SCALP réside dans le fait que la charge unitaire du SCALP est moins volumineuse que l’ensemble des sous-munitions KRISS de l’APACHE. Le SCALP emporte donc plus de carburant et sa portée est accrue. Tout comme l’APACHE, le SCALP est furtif.

Sur RAFALE C et B, deux SCALP peuvent être emportés sans problèmes (sous voilure, voir photo suivante), mais sur RAFALE Marine, un seul SCALP peut être emporté (point d’emport central). En effet si un RAFALE M emporterait deux SCALP et n’en tirerait qu’un avant son retour au porte-avions, il y aurait une configuration asymétrique au moment de l’appontage.

Le SCALP est le missile qui a été principalement utilisé lors de l’intervention française en Libye, où il a démontré son efficacité. C’est d’ailleurs la première fois que ce missile était utilisé en contexte opérationnel.

En 2015, ces missiles feront progressivement tous partie d’un programme de rénovation, permettant notamment d’augmenter la capacité de pénétration du missile. Ils seront ensuite réceptionnés à partir de 2018.

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Vues aériennes de la base d’Al Jufra (Libye, 2011), avant et après le tir de missile Scalp sur celle-ci.

MBDA Exocet AM-39: 

L’Exocet est un missile anti-navire décliné en plusieurs versions : Mer/Mer (MM-38 et MM-40),  Sous-marin/Mer (SM-39) et Air/Mer (AM-39). C’est ce dernier qui équipe le RAFALE. Il peut être lancé par des avions de chasse de la Marine mais aussi depuis des hélicoptères ou des avions de patrouille par exemple. Il est utilisé depuis les années 70 par beaucoup de pays, mais la version actuelle a bien évidemment évolué depuis sa mise en service. Ce missile a prouvé son efficacité au combat, c’est notamment lui qui a détruit le destroyer Sheffield de la Royal Navy durant la Guerre des Malouines (1982). Il est disponible sur Rafale depuis le Standard F3, dans la version baptisée « AM 39 Block II Mod 2″. Les expérimentations et la qualification de ce missile se sont déroulés en 2012 et il est désormais opérationnel sur Rafale. Un seul missile peut y ête emporté, au point d’emport central.

  • Masse: 655 kg
  • Longueur: 4.69m   Diamètre: 0.34m    Envergure: 1m  
  • Charge militaire: 165 kg
  • Vitesse: légèrement inférieure à Mach 1 
  • Portée variable selon la vitesse et l’atitude du tireur (jusqu’à 70km)
  • Moteur fusée (propulseur solide)
  • Capacité « fire and forget » 
  • « Sea skimming »: ce missile effleure le niveau de la mer
  • Guidage inertiel + radar actif
  • Utilisable dans toutes conditions climatiques
  • Coût unitaire estimé :800 000 euros

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MBDA ASMP-A:

Le missile nucléaire ASMP-A (Air-Sol Moyenne Portée Amélioré) est une évolution du missile nucléaire ASMP qui a équipé les forces aériennes stratégiques (FAS) et assuré une partie de la dissuasion nucléaire française de 1986 à 2009, en complément des SNLE (Sous marin Nucléaire Lanceur d’Engins, qui emporte un autre type de missiles nucléaires, bien plus élaborés). Il était emporté sur MIRAGE IV, MIRAGE 2000 N et Super-Etendard. L’ASMP-A, programme débuté en 1997, est donc venu remplacer totalement l’ASMP; il a été qualifié le 1er octobre 2009 sur MIRAGE 2000 N. L’arrivée du standard F3 de l’avion de Dassault a permis sa qualification sur RAFALE un an plus tard, en 2010. Il est aussi bien utilisable sur RAFALE B que sur RAFALE M.

Les derniers missiles commandés par la France ont été livrés fin 2011. 

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  • Masse: 840 kg
  • Longueur: 5.40m   Diamètre: 0.35   Envergure: 0.96m
  • Mode de propulsion: Accélérateur à poudre puis statoréacteur
  • Portée: >500km en haute altitude, environ 100km en basse altitude (contre 300km maximum pour l’ASMP)
  • Vitesse: + de Mach 3 en haute altitude, Mach 2 en basse altitude
  • Précision accrue par rapport à l’ASMP (moins de 10 mètres de marge d’erreur)
  • Charge: Tête Nucléaire Aéroportée (TNA) qui remplace la TN-81 de l’ASMP. Cette TNA, dont la puissance est classifiée, serait d’une puissance de 300kt. Pour comparaison, « Little Boy »  larguée sur Hiroshima avait une puissance de 20kt. 
  • Guidage inertiel sur programme
  • Missile furtif, doté d’une grande manoeuvrabilité
  • Emporté sur point d’emport central sur Rafale
  • La France disposerait de 79 ASMP-A
  • Coût unitaire inconnu, estimé à 15 millions d’euros.
  • Durée de vie: 25 ans, rénovation prévue à mi-vie
  • REMARQUE: Il est toujours difficile, et c’est normal, d’avoir des informations et des données précises sur les armements nucléaires. 

Le tir se déroule en plusieurs phases. Après éjection, le missile descend de quelques mètres sous l’avion. Ensuite, l’accélérateur à poudre s’allume (mise à feu du bloc poudre) et propulse le missile au delà de la vitesse supersonique en quelques secondes. Le statoréacteur prend ensuite le relais : la transition s’effectuant en un dixième de seconde (largage de la tuyère d’accélération – ouverture des entrés d’air- éjection des obturateurs de la chambre de combustion – injection du kérosène et enfin allumage du statoréacteur). Le missile entre alors dans sa phase de croisière, avec une trajectoire pouvant être à haute altitude (avec descente à forte pente sur l’objectif), à basse altitude (en épousant le relief).

L’ASMP-A, et plus précisément la TNA présente la particularité mondiale d’être la seule tête nucléaire a avoir démontré son efficacité, sa fiabilité et sa sécurité sans essai nucléaire préalable, grâce au programme de simulation.

L’ASMP-A est un point essentiel de la dissusasion nucléaire française, par sa capacité à « réagir ou agir en tout temps, en toute heure, en tout lieu, quelles que soient les circonstances ».

Comme on peut le contaster sur la photo suivante (de gauche), qui présente le prototype Rafale B 01 avec un missile ASMP dans les années 90, la capacité à tirer l’arme nucléaire depuis le Rafale était envisagée dès l’origine.

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Les GBU:

Les GBU (Guided Bomb Unit) sont des bombes guidées par laser américaines. On utilise souvent le terme « Paveway » pour désigner le système de guidage de ces bombes américaines fabriqués par Raytheon. Les premières bombes laser, conçues par Texas Instruments, ont été utilisées la première fois par les Etats-Unis au Vietnam. Depuis, ils ont sans cesse développé et amélioré ce type de bombes. Les premières GBU sont elles entrées en service dans les années 70 et étaient utilisées par les Etats-Unis. La première à entrer en service étant la GBU-10, en 1976.  

Une bombe guidée laser, c’est en fait une bombe classique, à laquelle on rajoute un système de guidage: des ailettes arrières pour assurer la portance de la bombe, des ailerons canards dirigeant le bombe vers son objectif et un calculateur pour controler le tout. Ce dernier commande les ailerons en fonction de ce que voit le capteur de la tête. Ces bombes à guidage laser ne sont pas autonomes. Elles nécessitent l’utilisation d’un illuminateur (désignateur laser), utilisé au sol par un soldat ou embarqué sur un aéronef. Cet illuminateur a pour but de faire une « tache » laser sur la cible. (c’est le cas du pod Damocles sur Rafale).  Lorsque la bombe est larguée, elle entre alors dans une phase d’acquisition où la bombe va rechercher la tache de l’illuminateur puis acquérir l’objectif et enfin adapter la configuration de vol jusqu’à celui-ci. Dans la phase de guidage terminal, le calculateur tient les paramètres optimum jusqu’à la phase d’impact avec la cible. La cible doit cependant être illuminée pendant tout le vol de la bombe, ce qui fait de celle-ci une arme non-autonome, et n’est donc pas de type « fire and forget ». 

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Voici le profil de certains GBU qui peuvent être emportés sur RAFALE. A ceux-ci, il faudrait rajouter les GBU-49, qualifiés depuis 2012 pour que le document soit complet. D’autres GBU existent (GBU-27, GBU-28, GBU-39…). Vous trouverez le descriptif technique de chacune d’elle plus bas.

Type Corps de bombe Charge militaire (kg) Masse (kg) Longueur (m) Diamètre (m) Envergure en vol (m) Portée (km) 
GBU-12 Paveway II Mk-82 ou BANG 250 87 ou 70 250 à 277 3,3 0,27 0,43 15
GBU-16 Paveway II Mk-83 215 495 3,7 0,35 0,72 15
GBU-22 Paveway III Mk-82 87 227 ? ? ? 18
GBU-24/B Paveway III Mk-84 429 1050 4,39 0,46 2 18
GBU-24/A/B Paveway III BLU-109 243 1065 4,33 0,37 2,03 18
GBU-49 Enhanced Paveway  II  Mk-82 ou BANG 250 87 ou 70 250 à 277 3,3 0,27 0,43 15

La seule différence entre les deux GBU-24 est la charge, l’une est pénétrante (la BLU-109), et l’autre non. En ce qui concerne les GBU-49, c’est une GBU-12 qui est dotée d’un guidage GPS en plus du guidage laser. En effet, par mauvais temps par exemple, une interruption du faisceau du désignateur laser est possible, rendant la bombe obsolète. Dans le cas du GBU-49, le kit GPS prend alors le relais pour assurer la navigation.

La différence entre Paveway II / Paveway III réside dans un système navigation considérablement amélioré une précision accrue, de l’ordre d’un mètre sur Paveway III contre 10 mètres sur Paveway II.

Une bombe GBU coûte entre 50 000 et 70 000 euros.

Les GBU (sauf GBU-24) sont emportés sous voilure, par 2 ou 3 grâce aux adapterus bi et tri-bombes.

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3 GBU-22 de chaque côté de la voilure.        

Tir de GBU-22

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GBU-24 au point d’emport central

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Trois GBU-49                                                                                              

 2×2  GBU-12    

Remarque: Sur la photo où les GBU-49 sont montés sur Rafale, on note aussi la présence au sol du panier lance-roquettes LR-68, qui peut emporter 18 roquettes de 68mm.     

SAGEM AASM :

Désignation OTAN: SBU (Smart Bomb Unit) 38/54/64 HAMMER (Highly Agile Modular Munition Extended Range).

Les AASM (Armement Air Sol Modulaire) désignent une famille d’armements air-sol guidés de précision de nouvelle génération. Créée par Sagem, filiale du Groupe Safran, c’est le premier armement de ce type développé en Europe. On les appelle couramment les bombes AASM mais l’AASM est en réalité un kit de guidage associé à un kit d’augmentation de portée qui viennent s’adapter sur un corps de bombe classique, pour donner une arme guidée de précision.

L’objectif recherché à l’origine du programme, dans les années 90, est le même que pour le SCALP et l’APACHE: pouvoir frapper avec précision à longue distance sans mettre en danger le tireur. Cependant, les missiles de croisière SCALP et APACHE sont destinés à des objectifs de valeur situés vraiment en profondeur du territoire ennemi. Les AASM, eux sont destinés à des objectifs tactiques se trouvant à plusieurs dizaines de kilomètres du tireur. La sécurité du tireur est assurée par la grande portée que procure les AASM, plus de 50km. Cette grande portée est obtenue grâce aux bonnes performances de son propulseur.

Les commandes d’AASM à Sagem ont été passées en 2000. En 2007, les premiers AASM INS/GPS (SBU-38) ont été livrés. Les premiers déploiements d’AASM en opérations ont été réalisés en 2008 en Afghanistan. 2008 marque aussi la signature d’un accord entre Sagem et MBDA pour la commercialisation par MBDA à l’export de l’AASM. En 2009, c’est la version INS/GPS/Infrarouge (SBU-54) qui est livrée.

En 2013, c’est la version INS/GPS/Laser qui doit être reçue par les forces françaises, cette version ayant effectué ses tirs de qualification en 2011. Selon le rapport du Sénat, ce sont pas moins de 2348 kits AASM qui ont été commandés et au moins 800 autres kits qui devraient être commandés à partir de 2013. Le coût du programme s’élève pour le moment à 575 millions d’euros, ce qui nous donne un coût unitaire (avec développement) de plus de 240 000 euros. Sans tenir compte du développement, le coût unitaire est de 164 000 euros.

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  • Comme on le constate ci contre, les kits AASM s’adaptent à différents corps de bombe, de charge plus ou moins grande (125, 250, 500 ou 1000 kg) et de type différent (Mk-82, BLU 111 ou BANG)
  • Trois systèmes de guidage différents
  • Masse: environ 340kg et une longueur de 3.10m pour un corps de bombe de 250kg 
  • Portée: >15 km en basse altitude et >50 km en haute altitude
  • Capacité fire and forget
  • Capacité de tir tous temps
  • Capacités multicibles (jusqu’à 6 AASM peuvent être tirés en même temps) 
  • Emporté en 4 ou 6 exemplaires sur Rafale grâce aux adapteurs bi et tri-bombes
  • Précision: <10m pour la version INS/GPS et <5 m pour la version INS/GPS/Infrarouge et moins d’ un mètre pour la version INS/GPS/Laser
  • Très bonne manoeuvrabilité, capacité à très fort dépointage (tir à la verticale possible)
  • Propulsion à propergol solide
  • Durée de vie de 24 ans (d’arpès l’Assemblée Nationale)

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La conception modulaire présente un grand avantage, il permet à l’armée, en fonction de ses missions, de composer le type de bombe adéquat à celles-ci, avec pour résultat une excellente disponibilité. La charge et le système de guidage sont alors optimaux et en accord avec l’objectif déterminé. 

Comme dit plus haut, c’est la version SBU-38 HAMMER, à guidage INS/GPS qui est entrée en service la première, en 2007 (tir de qualification réalisés en jullet 2006). Cette version offre donc un système de guidage hybride; inertiel suivi d’un recalage GPS.

Vidéo des premiers tirs d’AASM

En 2009, la France a reçu la version INS/GPS/Infrarouge, qui ajoute une détection terminale assurée par un imageur infrarouge et qui permet d’effectuer un recalage final avant l’impact pour une plus grande précision. En effet, cet imageur infrarouge est capable de reconnaitre une cible fixe qui a été enregistrée dans sa mémoire. L’imageur infrarouge permet également à l’AASM d’être utilisé de jour comme de nuit. 

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A gauche, trois AASM à guidage INS/GPS et à droite, deux AASM à guidage INS/GPS/IR.

La SBU-64, version INS/GPS/Laser a effectué son premier tir de qualification en juillet 2012. Le tir de qualification sur cible mobile a eu lieu en décembre 2012. Dans cette version, un autodirecteur laser est ajouté, de la même façon qu’est ajouté un autodirecteur infrarouge sur SBU-54.

Cet autodirecteur laser permet la destruction de cible à forte mobilité. Lors des tirs d’essais, une cible motorisée au sol (un 4*4 roulant jusqu’à une vitesse de 80 km/h) a été détruite par le SBU-64 avec une précision de moins d’un mètre et un avion tireur se trouvant à une quinzaine de kilomètres, le tout avec un fort dépointage. Cette version laser a été commandée et va pouvoir être livrée dans les prochaines années. 

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Actuellement, seul le corps de bombe de 250 kg est utilisé (on parle d’AASM-250), mais des tirs ont déjà été réalisés avec un corps de bombe de 125kg. Les versions avec corps de bombe de 500 ou 1000kg sont en développement. Des améliorations de l’AASM, telles qu’une liaison de données sont elles aussi en développement.

Par rapport aux GBU, les AASM, grâce à leur mode d’attaque final vertical (il peut aborder une cible en coordonnées géographiques pures avec un angle de presque 90°), peuvent atteindre des objectifs dans des rues étroites par exemple ou encore dans un court espace entre deux reliefs… 

Cet armement présente le grand avantage d’avoir la précision d’un missile avec un coût trois à quatre fois inférieur.

Explication du guidage INS/GPS par Sagem: « kit de guidage de base utilisant trois gyroscopes inertiels dont les impulsions directionnelles sont gérées par un filtre de Kalman et recalées en temps réel par un récepteur GPS (Global Positioning System) de qualité militaire. Outil d’aide à la précision, un filtre de Kalman peut se résumer à un faisceau d’algorythmes mathématiques réunis sous la forme d’un dispositif électronique à réponse impulsionnelle infinie qui estime les divers états d’un système dynamique, à partir d’une série de mesures incomplètes ou brouillées. Les ingénieurs de Sagem ont particulièrement travaillé cette question, de telle sorte que la trajectoire de vol de l’AASM est lissée en permanence et recalculée selon une course prédictive qui lui permet d’atteindre une précision finale (ou erreur probable à l’impact) de quelques mètres. Et cela au bout d’un vol d’une cinquantaine, voire de soixante à soixante-dix kilomètres » (source)

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Mais aussi…

Le pod de désignation laser Damocles:

Ce pod de désignation multi-fonction, développé par Thalès a prouvé son efficacité sur RAFALE dans les différentes missions où il a été engagé.

Caractéristiques:

  • Masse: 265 kg   Longueur: 250cm   Diamètre: 37cm
  • Spectre de 3 à 5 µm
  • Laser de télémétrie: 1.5 µm de longuer d’onde
  • Laser de désignation : 1.06 µm de longueur d’onde
  • Champ de vision : de 4°x3° à 1°x0.75°
  • Grossissement électronique x2
  • Conception modulaire pour permettre des mises à jour
  • Compatibilité avec les systèmes d’armes existant mais aussi futurs

Les missions et le fonctions de ce pod:

Air-sol:

  • Compatible avec les armes guidées par laser (GBU), les armes guidées par INS/GPS (AASM) et les armes guidées par imagerie
  • Deux modes d’attaque: autonome ou en coopération, en utilisant le traqueur laser intégré
  • Forte énergie laser combinée à une forte résolution laser qui offrent une longue portée de sécurité et un grand niveau de survivabilité
  •  A longue portée, capacité à évaluer les dommages
  • Capacité à reconnaitre la cible
  • Localisation assurée en 3D
  • Navigation FLIR intégrée (Forward Lookind InfraRed, utilisiation des rayons infrarouges pour détecter les cibles)
  • Résolution infrarouge de 320*240

Reconnaissance:

  • Reconnaissance moyenne portée de jour comme de nuit même sur petites cibles
  • Identification visuelle de cibles aériennes de jour comme de nuit (facilite localisation et approche des ravitailleurs).

 Données fournies par Thalès, le constructeur de ce pod

Présentation à partir de 4min15 sur la vidéo.

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Les principaux concurrents du pod Damocles sont le pod « Sniper » de Lockheed-Martin (US) et le pod « Litening » de Rafael (Israel). Mais le Damocles apparait en retrait, moins performant que ceux-ci et ceci pourrait être préjudiciable pour l’exportation du Rafale. C’est pourquoi Thales développe un nouveau pod, le PDL-NG (Pod de Désignation Laser – Nouvelle Génération).

Au départ Thales avait pensé à un « Damocles-XF », (le pod Damocles amélioré avec une voie TV) mais il a été abandonné au profit du PDL-NG (contrat de 150 millions d’euros pour le développement de celui-ci signé en janvier 2013 avec Thales). Ce PDL-NG, serait lui doté d’une voie TV mais aussi d’un nouveau capteur infrarouge et une résolution infrarouge portée à 620*540. Aussi, une caméra de jour supplémentaire et des capacités de géolocalisation accrues. Il pourra notamment effectuer des missions de renseignement non conventionnel. Ce tout nouveau pod doit être livré en 2018 et la facture s’élevera alors à 450 millions d’euros avec la fabrication de 45 exemplaires.

Le pod RECO-NG:

RECO-NG: Reconnaissance Nouvelle Génération. Ce pod est aussi appellé AEROS. 

L’armée de l’air, tout comme la marine a exprimé le besoin en 1997 d’un dispositif de reconnaissance aérienne possèdant des capacités nettement supérieures aux équipements alors utilisés. Parmi les améliorations souhaitées, on retient une augmentation de la durée de reconnaissance possible au dessus de la zone à observer, un matériel offrant une souplesse d’emploi accrue, ou encore la possibilité de recueillir plus de données.

La France a donc commandé à Thales 20 exemplaires de pod de reconnaissance baptisé RECO-NG en 2000. Pour rappel, la fonction reconnaisance est une capacité déterminante, elle permet de préparer avec la plus grand précision les missions et aussi de s’assurer une bonne maitrise de l’environnement de la mission.  Le pod a été qualifié par la DGA en 2009 et est entré en service en 2010. Les forces françaises ont reçu 10 pods en 2011 et les 10 autres en 2012. Il est utilisable sur RAFALE air (biplace de préférence) et sur RAFALE Marine. Ses compétences ont été prouvées lors de l’engagement en Lybie en 2011.

  • Longueur : environ 5m
  • Diamètre: 80cm
  • Masse: environ 1 tonne
  • Qualifié pour un vol jusqu’à Mach 1.4

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Description fournie par le site du ministère de la Défense:

« Le Pod Reco-NG peut prendre des photos en très basse comme en haute altitude, à courte comme à grande distance, à grande comme à très grande vitesse. Il permet une reconnaissance photographique aérienne inédite pour l’armée française. En comparaison, son prédécesseur, le Presto, ne prenait pas de clichés en basse altitude par exemple.

Les capteurs optiques, placés dans une nacelle intégrée sous un Rafale, tournent à 180 degrés. Ils peuvent viser une zone, pointer un objectif sous différents angles ou pointer différents objectifs lors d’un seul passage.

Le Pod Reco-NG opère sur deux bandes spectrales (visible et infrarouge) afin de réaliser des prises de vue diurnes et nocturnes. Mais le capteur infrarouge est aussi utilisé en plein jour. « On fait du bispectral systématiquement pour être sûr de ne rien rater, raconte le Lieutenant Colonel Loïc Rullière, commandant de l’Escadron de Chasse 1/7 « Provence »En superposant, pour un même site, une image en vision diurne et une autre prise en infrarouge, des éléments peuvent être découverts, comme la trace thermique d’un avion qui vient de décoller ou la présence d’hélicoptères dans des hangars. »

Pour la première fois, le « tout numérique » est utilisé dans un système de reconnaissance. Cela permet de stocker une grande quantité d’images, géoréférencées directement dans la nacelle. « Fini la pellicule : le stockage de l’information ne sera pas une limite », assure le commandant de l’escadron. «  

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Vidéo d’explication de la mise en oeuvre du pod RECO-NG

LGTR: Laser Guided Training Round

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  • Masse: 40kg
  • Longueur: 1.90m 
  • Diamètre: 0.10m 
  • Ce système est utilisé lors d’entrainements, il permet de simuler un tir de GBU sur des cibles d’entrainement.
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Pod ACMI (SEMAC):
 
ACMI: Air Combat Maneuvering Instrumentation                
SEMAC: Système d’Entrainement aux Missions Aériennes Complexes
 
MBDA fabrique la version française de ces dispositifs, l’acronyme SEMAC est donc seulement utilisé pour la version française. Le pod ne peut qu’être situé à l’extrémité de la voilure du RAFALE, sur les rails, là où l’on voit par habitude des MICA. Globalement, cet équipement a pour but d’enregistrer puis de restituer les actions qui ont été effectuées par l’aéronef qui le porte. Il est constitué d’équipements électroniques d’une antenne émettrice/réceptrice. Ainsi, on l’utilise pour effectuer des debriefings après vols puisque le pod est capable de simuler un tir de missile air-air, un tir au canon ou un tir de leurres, et aussi calculer une probabilité d’impact. L’information est alors immédiatement transmise au pilote mais aussi aux équipes au sol qui analysent ces résultats. Lors d’un exercice ou d’une « confrontation » lors des rassemblements comme le Red Flag ou le TLP (Tactical Leadership Program), ce sont ces systèmes qui sont utilisés par les différents avions y participant. Les informations qu’émettent les systèmes ACMI sont alors centralisées par les équipes au sol qui pevent suivre en direct l’évolution de la situation tactique de l’exercice. 
pod-semac.jpg
 
Nacelle de ravitaillement en vol
 
La Marine est la seule à exploiter les capacités de ravitailleur du Rafale. Grâce à la nacelle de ravitaillement buddy-buddy Intertechnique Douglas D827, un Rafale Marine peut ravitailler un autre RAFALE Marine ou un Super-Etendard. On dit alors que le RAFALE qui a la fonction de ravitailleur est en configuration « Super-Nounou », ou le RAFALE emporte la nacelle (sous fuselage) avec 6500 litres de carburants en emports externes (2 bidons de 2000L et 2 de 1250 L) La nacelle permet un transfert de carburant à 530 litres par minute. Un ravitaillement n’est possible qu’en vitesse subsonique. D’une longueur qui ne dépasse pas les 3m et d’une masse inférieure à 400 kg, cette nacelle est munie de pompes à combustible et hydraulique, et aussi d’un tuyau flexibles d’une quinzaine de mètres, au bout duquel est monté un « panier » qui va se fixer à la perche de l’avion à ravitailler. 
super-nounou.jpg  panier-ravitaillement.jpg
Un RAFALE M en configuration super – nounou.                                              
Le panier de ravitaillement monté sur le tuyau flexible
ravitaillement.jpg
Phase de ravitaillement entre deux RAFALE Marine
 

Présentation du métier d’armurier sur RAFALE

Source: 
http://tpe-rafale.e-monsite.com/pages/rafale-ses-caracteristiques/emports-armements/

De jolis petits « cadeaux »

à

l’URANIUM « APPAUVRI »

prêts à contaminer

les populations autochtones

et à polluer les eaux,

les sols et l’air…

pour l’éternité !

Merci HOLLANDE !

HOLLANDE Je vous mens, je vous manipule et j'en suis fier avec signature Thierry LAMIREAU

HOLLANDE et l'URANIUM APPAUVRI
Jean-Yves LE DRIAN

Ministre de la Défense

sort ses gros bras

avec les RAFALE:

(Source: RFI montage de l’interview de Olivier FOURT)

Spectre de la guerre:

Les Européens envoient

des avions militaires

à la frontière russe

Quatre avions de combat britanniques ont rejoint, lundi 28 avril 2014, la Lituanie dans le cadre d’une mission de surveillance de l’OTAN visant les pays baltes, selon des sources officielles. Quatre engins français étaient déjà arrivés plus tôt dans la journée dans le ciel polonais.

Les quatre RAFALE français ont rejoint la base de Malbrok, dans le nord de la Pologne, où environ 70 militaires tricolores ont été déployés. Quatre JET Typhoon britanniques sont quant à eux arrivés en Lituanie et vont survoler les espaces aériens estonien, lettonien et lituanien. Ces renforts font partie des mesures prises par l’OTAN pour rassurer les pays de l’Est de l’Europe, inquiets de l’attitude de Moscou dans la crise ukrainienne.
Depuis le 1er avril 2014, un avion radar Awacs français assure par ailleurs plusieurs fois par semaine des missions de surveillance au-dessus de la Pologne et de la Roumanie. Un autre avion radar Awacs, britannique celui-là, a également été déployé en mars pour les mêmes missions.
L’OTAN a annoncé mi-avril le renforcement de la défense des pays d’Europe orientale et multiplie les sorties de ses avions au-dessus des pays baltes. Des navires doivent être déployés dans la mer Baltique et en Méditerranée orientale. Washington a également annoncé la semaine dernière le déploiement de quatre compagnies de parachutistes, soit 600 soldats, pour des exercices en Pologne et dans les pays Baltes.

Arrivée de 150 soldats américains en Estonie

Une compagnie de 150 hommes de la 173e brigade aéroportée de l’armée américaine est également arrivée lundi en Estonie, complétant ainsi ce déploiement annoncé par Washington. Les soldats américains ont atterri à la base aérienne d’Amari (ouest) où ils ont été accueillis par le président estonien Toomas Hendrik Ilves. Ils seront stationnés au port de Paldiski sur la mer Baltique, au moins jusqu’à la fin de l’année.
« Les liens transatlantiques ne vont pas de soi, mais constituent un élément vital de la sécurité, dans un monde non sécurisé. Nous apprécions ainsi d’autant plus les troupes alliées sur notre sol. L’Estonie est un pays qui a toujours apprécié et aimé les Etats-Unis », a déclaré M. Ilves lors de la cérémonie d’accueil.  »Le seul danger militaire dans la région de la mer Baltique est la Russie. La Russie ne reconnaît pas la neutralité: vous êtes soit avec eux soit contre eux », a commenté le chef d’état-major des armées estonien, Riho Terras au cours du week-end.  »Cela étant le cas, la présence de forces armées occidentales dans notre région est d’une importance vitale ».

 UE et Etats-Unis imposent

de nouvelles sanctions à la Russie

Par ailleurs, les Etats-Unis ont décidé, lundi 28 avril 2014, d’imposer des sanctions à 7 responsables russes et 17 sociétés proches du président Vladimir Poutine, en représailles à ce qu’ils ont qualifié  »d’actes de provocation » en Ukraine. Parallèlement, l’Union Européenne va également ajouter quinze noms de responsables russes et ukrainiens pro-russes à la liste des personnes sanctionnées dans le cadre de la crise ukrainienne, a-t-on appris lundi de sources diplomatiques.
L’ajout de ces noms a été décidé par les ambassadeurs auprès de l’UE des 28 pays membres, qui se sont réunis à Bruxelles en raison de l’absence de « désescalade » de la situation en Ukraine. Côté américain, Washington va également revoir les conditions d’autorisation à l’exportation en Russie de certains équipements high-tech qui pourraient avoir un usage militaire, a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué publié à Manille, où le président Barack Obama est en visite officielle.

http://www.rtl.be/info/monde/europe/1087150/spectre-de-la-guerre-les-europeens-envoient-des-avions-militaires-a-la-frontiere-russe

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 29 avril, 2014 |Pas de commentaires »

UN EX-INGENIEUR DE L’ARMEMENT CONSIDERE LE BLOG DE THIERRY LAMIREAU COMME UN « SITE DE PROPAGANDE POUR QUI ET PAYE PAR QUI » ! (Thierry LAMIREAU/lesoufflecestmavie.unblog.fr)

Un ex-ingénieur

de l’armement

dénigre le blog

de Thierry LAMIREAU

Afficher l’article

depleted-uranium1

(Photo: Quelques armes à l’URANIUM « appauvri »)

Explosion avec des armes à l'uranium appauvri

(Photo: Explosion d’armes à l’URANIUM « appauvri »)

Garnier

pierre.garnier@gmx.fr

Envoyé le  29/04/2014 à 12h06 min

Vos analyses en matière d’armement laissent rêveurs, de même qu’une bonne partie de vos sources d’informations, connues pour être de la propagande pure et simple. Vous êtes clairement également un site de propagande. La question c’est : de la propagande pour qui, payée par qui ?
Et par pitié, arrêtez de raconter n’importe quoi sur l’ Uranium Appauvri.

Pour info :
http://www.enderi.fr/La-France-l-uranium-appauvri-et-le-Mali-explications-d-une-intoxication_a80.html

Un ex-ingénieur de l’armement.

profil_gbu

lesoufflecestmavie

t.lamireau@free.fr

Envoyé le 29/04/2014 à 14h12 min |

En réponse à Garnier.

Cher Monsieur,

Votre réponse ne me « laisse pas rêveur » !

J’ai l’habitude de recevoir de tels dénigrements. Votre qualification professionnelle (ex-ingénieur de l’armement) n’est absolument pas une garantie d’honnêteté intellectuelle dans ce domaine.
Je vous laisse libre de dire que « mes sources d’informations sont connues pour être de la propagande pure et simple ».
Vous n’avez certainement pas lu tous mes documents puisque certains viennent même d’organismes officiels et de chercheurs travaillant (ou ayant travaillé) pour les armées ou pour le compte d’organismes tels que l’IRSN, le CEA et AREVA !…

Oui, vous avez raison: « c’est de la propagande pure et simple » mais lorsqu’ils décrivent les dangers et les effets des armes à l’uranium « appauvri » c’est intéressant…pas vrai ?

Mon blog est « un site de propagande » ?…

Si les sujets abordés n’étaient pas aussi graves l’on pourrait en rire !
Figurez-vous que je suis un ancien irradié avec de nombreuses pathologies et irradié, entre autres radio-éléments, par de l’uranium « appauvri ».

Vous vous trompez de « crémerie » et de crémier pour affirmer de telles inepties.

Mes informations vous dérangent, dérangent certains; je le sais.

Et la technique « habituelle » pour détruire les gens comme moi est d’écrire ce que vous écrivez.

« Je serais payé pour faire de la propagande ? »…Absolument PETIT et MINABLE.

Pas de chance, je ne touche rien et je prends tous les risques.

Votre info avec le lien ? Je la connais. J’ai même fait un article sur le sujet en parlant de ces Messieurs du site « Entreprises Défense et Relations Internationales » !

Vous n’avez donc pas tout lu encore sur mon blog.

Si vous n’avez que cela comme info à fournir pour me « ridiculiser » c’est un peu léger pour un « ex-ingénieur de l’armement »…une fonction absolument DEGUEULASSE pour moi je dois vous dire.
Je reste cependant à votre écoute si vous avez du « sérieux » à me faire lire et pas…de la propagande comme vous le dites si bien.

Thierry LAMIREAU
Réalisateur du film « URANIUM EN LIMOUSIN »

Mardi 29 avril 2014:

21h56

Un autre message arrive

Bonjour,

Il n’existe pas de Pierre Garnier ingénieur de l’armement actif ou à la retraite.

Source : site caia.net, amicale des ingénieurs de l’armement.

Ma réponse à 22h56:

Très intéressant !
Votre message n’est pas signé et vient de:
Erreur
Erreur@ia.fr
Qui donc cherche à me nuire…
La suite au prochain message ?…

Thierry LAMIREAU

Ma recherche sur caia.net

à 23h13:

L’on ne peut consulter le site si l’on n’a pas un mot de passe et si l’on n’est pas membre de l’Association !

Le message de « Erreur@ia.fr » est donc encore plus MINABLE !

Les CONNARDS ANONYMES sont donc de sortie !

Mais j’ai ma petite idée sur le type d’individu qui m’envoie ces messages…

Site CAIA Amicale des Ingénieurs de l'ArmementCAIA 2

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 29 avril, 2014 |2 Commentaires »

NAOTO MATSUMURA DE FUKUSHIMA (Pierre FETET/fukushima-blog.com)

NAOTO MATSUMURA

de 

FUKUSHIMA

Naoto Matsumura est venu témoigner le 13 mars 2014 devant la centrale nucléaire de Fessenheim.

Ce que dit Naoto Matsumura

Naoto Matsumura vit à Tomioka. Il est une des rares victimes de la catastrophe nucléaire de Fukushima à être restée vivre dans la zone interdite. En mars 2014, il est venu en France, en Allemagne et en Suisse pour témoigner de ce qui lui est arrivé, de ses choix et de son combat. Beaucoup de médias ont rapporté sa venue ; vous trouverez dans cette page une sélection de messages qu’il a portés de Paris à Genève, en passant par Bure, Fessenheim ou le Parlement européen.

Ce billet est illustré par des photos que j’ai prises lors de son périple en France, et se termine par une série de liens vers des articles disponibles sur internet ou téléchargeables, de vidéos, de blogs et d’albums photos.

Merci à tous ceux qui ont rendu possible cette aventure, à tous les organisateurs bénévoles et à tous les donateurs. Car l’objectif de ce voyage a été pleinement atteint. Naoto Matsumura a non seulement rencontré des centaines de lycéens avides de connaissances sur la catastrophe de Fukushima mais il a également livré son témoignage à des millions d’Européens à travers de nombreux médias : l’accident nucléaire est possible en Europe, et spécialement en France ; il est encore temps d’arrêter le nucléaire avant de devenir tous des victimes.

Pierre FETET

fukushima-blog.com

Première interview de Naoto Matsumura en France à RTL le 5 mars 2014 avec Yves Calvi

Première interview de Naoto Matsumura en France à RTL

le 5 mars 2014 avec Yves Calvi

A propos du prochain accident nucléaire

« Le prochain accident nucléaire, ce sera soit au Japon, soit en France. Je connaissais l’accident de Three Mile Island et de Tchernobyl mais je pensais que ça ne nous concernerait jamais, que la technique japonaise était suffisamment bonne… Je pense qu’EDF juge également que les centrales nucléaires françaises bénéficient d’une technique de meilleure qualité. Tepco, c’était pareil. Ils nous disaient qu’il n’y avait pas de danger, que c’était sûr… Il faut dire haut et fort qu’il faut arrêter le nucléaire, il faut se battre. » (AFP, 6 mars 2014)

« Si l’Europe ne décide pas très vite de sortir du nucléaire, elle connaîtra forcément une catastrophe aussi grave que Fukushima » (France Info, 16 mars 2014)

« Chez vous en Europe, les pays sont collés les uns aux autres, s’il y a un accident, ce sont plusieurs pays qui seront affectés. » (RTS, 18 mars 2014)

Conférence de presse de Naoto Matsumura, Michèle Rivasi et Sandrine Bélier le 11 mars 2014 au Parlement européen

Conférence de presse de Naoto Matsumura, Michèle Rivasi et Sandrine Bélier

le 11 mars 2014 au Parlement Européen

A propos du projet d’enfouissement de déchets radioactifs à Bure

« L’Andra a des réponses toutes faites qui, selon moi, ne sont pas fiables. Personne ne peut dire qu’il n’y aura jamais d’accident. Avant, Tchernobyl, c’était loin pour moi et je ne croyais pas que cela pouvait m’arriver. Maintenant, je suis concerné. La France fait comme les autres pays. Elle choisit Bure car il n’y a pas beaucoup de population. Ils considèrent qu’il y aurait moins de dégâts en cas d’accident. Les habitants de Bure sont déjà des victimes du nucléaire. Partout, il faut sortir du nucléaire » (Est Républicain, 9 mars 2014).

Naoto Matsumura a visité le centre CIGEO à Bure le 7 mars 2014.

Naoto Matsumura a visité le centre CIGEO à Bure le 7 mars 2014.

A propos de l’efficacité de la décontamination des sols

« Ce que je souhaite dire en France et en Europe, c’est qu’avant une catastrophe, une centrale nucléaire c’est toujours nickel. Je pense que c’est ce que doit vous dire EDF. C’est que nous disaient en tout cas les dirigeants de Tepco : qu’on n’était pas à Tchernobyl dans l’ex-Union soviétique, qu’il fallait au contraire avoir confiance dans la technique japonaise. Et moi, comme la grande majorité des Japonais, je les croyais. Maintenant, trois ans après l’explosion, ils ne contrôlent plus rien. A tel point, que le gouvernement japonais a dû prendre le contrôle du chantier de décontamination. Depuis janvier, je les ai vus dans ma ville faire enlever la terre trois fois pour la décontaminer. Sans résultat : il y a toujours autant de radioactivité dans le sol… » (La Vie, 7 mars 2014)

Accueil chaleureux de Naoto Matsumura au lycée de Barr le 10 mars 2014 où celui-ci a reçu des guirlandes de grues en origami.

Accueil chaleureux de Naoto Matsumura au lycée de BARR le 10 mars 2014

où celui-ci a reçu des guirlandes de grues en origami.

« Finalement, d’après mes propres expériences vécues dans une zone interdite, j’estime que la décontamination du territoire est irréalisable et que le retour dans les zones contaminées est impossible. Car les zones contaminées ne sont plus habitables. Si jamais un  accident pareil arrivait en France, vous perdriez certainement une vaste étendue de votre territoire. » (Conférence au Parlement européen, 11 mars 2014).

Janick Magne, Naoto Matsumura, Ren Yabuki et Catherine Connan lors de la manifestation pour la fermeture de la centrale de Fessenheim le 9 mars 2014

Janick Magne, Naoto Matsumura, Ren Yabuki et Catherine Connan

lors de la manifestation

pour la fermeture de la centrale de Fessenheim le 9 mars 2014

A propos des mensonges de Tepco

« Avant le 11 mars 2011, les techniciens de Tepco nous disaient qu’il n’y avait pas de danger, que cela n’arriverait jamais. Des menteurs !

Quelques jours après le 11 mars 2011, un de mes voisins, un technicien Tepco m’a dit que tout était désormais sous contrôle, que tout serait revenu à la normale après quelques jours tout en évacuant sa famille au loin : Menteur!

Depuis le début de la catastrophe, Tepco nous répète que tout va bien. Menteurs !
Ils nous disent maintenant qu’il faudra 30 à 40 ans pour y remédier. Menteurs !
Ils nous ont menti avant, ils nous ont menti pendant, et ils nous mentent même encore
maintenant. » (Enjeux énergies, 8 mars 2014).

Naoto Matsumura est venu témoigner le 13 mars 2014 devant la centrale nucléaire de Fessenheim.

Naoto Matsumura est venu témoigner le 13 mars 2014 devant la centrale nucléaire de Fessenheim.

A propos de Fessenheim

« La centrale nucléaire de Fessenheim est une vieille centrale. Ce sont ces centrales qui présentent le plus de risques » (Arte Journal, 9 mars 2014)

« Si une catastrophe survient ici, il ne restera rien de vos vignes, de vos forêts et de vos champs de maïs. Il faut fermer toutes les centrales du monde. » (L’Alsace, 10 mars 2014).

Naoto Matsumura dans les Hautes-Vosges le 9 mars 2014

Naoto Matsumura dans les Hautes-Vosges le 9 mars 2014

A propos de sa ville natale, Tomioka

« Ce n’est pas possible d’expliquer la situation de ma ville avec des mots mais après l’explosion de la centrale et l’évacuation, ce qui m’a le plus choqué, c’est le silence. Avant, c’était une ville très animée, aujourd’hui elle est déserte et irradiée définitivement. » (I-Télé, 9 mars 2014)

« Je pense que la terre n’a plus de valeur, que personne ne va vouloir des terres de Tomioka. Je suis de la 5ème génération de riziculteurs, mes ancêtres avant moi ont protégé ces terres, mes parents m’ont appris à m’occuper de ces terres, et moi je voulais transmettre ces valeurs à la génération suivante… Il n’y a aucune chance que les générations futures reviennent s’installer à Fukushima. Il n’y a aucune chance pour ça, ça se terminera avec moi. » (RTS, 18 mars 2014).

Cinq membres de l’équipe lors de la commémoration organisée par Europe Ecologie les Verts au Parlement européen le 11 mars 2014

Cinq membres de l’équipe lors de la commémoration organisée par

Europe Ecologie les Verts au Parlement Européen le 11 mars 2014

A propos de son choix de rester en zone contaminée

« Au bout de 3 jours, je suis sorti de ma maison, ce qui m’a frappé c’est le silence. J’ai vu un pauvre chien attaché, il n’avait rien à manger ni à boire. Je l’ai donc nourri et un autre chien à côté a commencé à aboyer pour me réclamer aussi de le nourrir. Et c’est comme ça que je me suis aperçu qu’il y avait des milliers d’animaux abandonnés autour de Fukushima. » (France Info, 11 mars 2014)

« Au lendemain de l’accident, la seule chose à laquelle j’ai pensé a été de sauver des animaux. Maintenant, je ne peux plus arrêter » (Metronews, 10 mars 2014)

« La centrale nucléaire m’a tout pris, ma vie et mes biens. Rester ici, c’est ma façon de combattre pour ne pas oublier, ni ma colère, ni mon chagrin » (L’Alsace, 10 mars 2014)

« Une partie de la population ne comprend toujours pas pourquoi j’ai décidé de rester dans la zone rouge pour m’occuper des bêtes. Ces gens-là se demandent si la vie d’un humain n’est pas plus importante que la vie des bêtes. Mais aujourd’hui, je n’ai aucun regret. Si c’était à refaire, je prendrais la même décision. » (La Télé, 18 mars 2014).

José Bové a apporté son soutien à Naoto Matsumura le 11 mars 2014 au Parlement européen.

José Bové a apporté son soutien à Naoto Matsumura le 11 mars 2014 au Parlement européen.

A propos de sa santé

« Pour l’instant je n’ai rien. Peut-être que dans trois ou cinq ans, je verrai les conséquences de la catastrophe sur ma santé » (Metronews, 10 mars 2014)

« Peut-être je serai atteint un jour ou l’autre d’une leucémie ou d’un cancer. » (RTL, 11 mars 2014)

Naoto Matsumura et Ren Yabuki lors de la manifestation pour la fermeture de la centrale de Fessenheim le 9 mars 2014

Naoto Matsumura et Ren Yabuki lors de la manifestation

pour la fermeture de la centrale de Fessenheim le 9 mars 2014

A propos des liquidateurs de Fukushima

« Pour Tepco, les travailleurs à la centrale ne sont pas des humains » (JOL Presse, 10 mars 2014).

Le 12 mars 2014, Naoto Matsumura a reçu le soutien de Roland Ries, maire de Strasbourg.

Le 12 mars 2014, Naoto Matsumura a reçu le soutien

de Roland Ries, maire de Strasbourg.

A propos de la gestion de la catastrophe de Fukushima

« Aujourd’hui,  il faut révéler ce qui se passe vraiment à Fukushima, dire aux chaînes de télévision qu’on ne peut plus gérer les problèmes à Fukushima Daiichi. Le gouvernement assure que la situation est maîtrisée, mais c’est loin d’être le cas… La réalité c’est que Tepco ne sait pas comment gérer, ni maîtriser l’accident de Fukushima »». (JOL Presse, 10 mars 2014)

« Personne ne peut maîtriser l’accident. Il n’y a aucune technique, aucun moyen d’arrêter cela. » (France Inter, 11 mars 2014).

Naoto Matsumura a été invité au Parlement européen le 11 mars 2014 par la députée Michèle Rivasi.

Naoto Matsumura a été invité au Parlement Européen

le 11 mars 2014 par la députée Michèle Rivasi.

A propos de l’idée qu’il se faisait du nucléaire

« J’étais convaincu que les centrales nucléaires étaient sûres, qu’il n’y avait aucun danger. C’est comme cela que j’avais été formé. » (RTL, 11 mars 2014)

« Je n’étais pas anti-nucléaire avant, Tepco m’avait lavé le cerveau. » (France Info, 11 mars 2014)

Une plaque commémorative a été inaugurée à l’occasion du passage de Naoto Matsumura, le 13 mars 2014, au lycée de Guebwiller : « En souvenir de la visite du « dernier homme de Fukushima », Naoto Matsumura, venu en Alsace pour témoigner de la tragédie nucléaire de Fukushima ».

Une plaque commémorative a été inaugurée à l’occasion du passage de Naoto Matsumura, le 13 mars 2014, au lycée de Guebwiller : « En souvenir de la visite du « dernier homme de Fukushima », Naoto Matsumura, venu en Alsace pour témoigner de la tragédie nucléaire de Fukushima ».

A propos de l’attitude de l’OMS vis-à-vis des victimes du nucléaire

Naoto Matsumura n’a rien dit mais a porté cette pancarte : « Fukushima, another WHO cover up just like Chernobyl ». Le 19 mars 2014, il a participé silencieusement à la vigie d’Hippocrate devant l’OMS à Genève, comme le font chaque jour ouvrable tous les autres militants d’Independent WHO depuis le 26 avril 2007.

Naoto Matsumura et Ren Yabuki participant à la vigie d’Hippocrate devant l’OMS à Genève le 19 mars 2014 (Photo : Pierre Ferrandon)

Naoto Matsumura et Ren Yabuki participant à la vigie d’Hippocrate devant l’OMS à Genève le 19 mars 2014 (Photo : Pierre Ferrandon)

Une semaine auparavant, le matin du 11 mars 2014, Naoto Matsumura avait fait une conférence au Parlement européen et délivrait également ces revendications :

Droits de l’homme

« Les victimes doivent être reconnues comme des réfugiés irradiés et soutenus comme tel. Des droits doivent leur être accordés : Droit de réclamer l’évacuation en fonction du niveau de radiation. Droit de protéger les enfants de Fukushima contre la radioactivité. Droit de se procurer des aliments propres non contaminés pour les enfants aussi bien que pour les adultes. »

Naoto Matsumura après son appel à fermer les centrales nucléaires du monde entier, le 9 mars 2014 lors de la manifestation à Fessenheim

Naoto Matsumura après son appel à fermer les centrales nucléaires du monde entier, le 9 mars 2014 lors de la manifestation à Fessenheim

Droits de l’animal

« Les animaux doivent être évacués et protégés en cas d’accident nucléaire. Les animaux abandonnés dans les zones contaminées ne doivent pas être tués. »

Le 6 mars 2014, Naoto Matsumura était l’invité de Mathieu Vidard pour l’enregistrement de l’émission « La tête au carré » à France Inter.

Le 6 mars 2014, Naoto Matsumura était l’invité de Mathieu Vidard

pour l’enregistrement de l’émission « La tête au carré » à France Inter.

Liberté d’expression

« Avant Fukushima, c’était Tepco, grand sponsor des médias japonais, qui censurait  les opinions publiques. Maintenant c’est la nouvelle loi sur la protection des secrets qui fera taire les médias et les dénonciateurs. Il est plus facile de ne rien dire sur Fukushima Daiichi que de chercher à résoudre les vrais problèmes du nucléaire.

Avec cette nouvelle loi, nous n’aurons plus le droit d’accéder aux informations ni de critiquer l’Etat. Nous risquerons d’être considérés comme terroristes, quel que soit notre statut car c’est une loi qui stipule que celui qui avance sa propre opinion peut être considéré comme terroriste. »

L’équipe du périple au complet : Antonio, Ren, Naoto, Catherine, Pierre et Kazumi le 10 mars 2014 (Photo : André Hatz)

L’équipe du périple au complet : Antonio, Ren, Naoto, Catherine,

Pierre et Kazumi le 10 mars 2014 (Photo: André Hatz)

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Crédits photos pour cet article: Pierre FETET, sauf la 9ème, la 15ème et la 18ème.

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Pour en savoir plus :

Liens vers les articles, interviews, vidéos et albums consacrés au voyage de Naoto Matsumura en Europe

 27/02/14

L’Abeille

« Naoto Matsumura fait étape à Bure le 7 mars prochain »

06/03/14

AFP

« L’ermite de Fukushima avertit les Français des risques nucléaires »

Vosges-Matin

« Naoto Matsumura : « Le dernier homme de Fukushima » à Bure »

Le Parisien

« Nucléaire : l’ermite de Fukushima prédit un accident au Japon… ou en France »

L’Alsace

« L’ermite de Fukushima qui avertit les Français des risques nucléaires sera à Fessenheim ce dimanche »

07/03/14

La Vie

« Le dernier homme de Fukushima est parmi nous »

Journal de la Haute-Marne

« A la rencontre du résistant de Fukushima »

08/03/14

Enjeux énergies

« La conférence de Naoto Matsumura à Paris le 6 mars 2014 »

9/03/14

Journal de la Haute-Marne

« S’il n’y a pas de danger, pourquoi ne pas faire CIGEO à Matignon ? »

L’Est Républicain

« Le dernier homme de Fukushima »

Actu 88

« Fukushima – Naota Matsumura lance une alerte rouge : « Arrêtez les centrales ! » 

I-Télé

« Naoto Matsumura, le dernier homme de Fukushima »

SWR

Dreiland aktuell

Arte Journal

Fessenheim – 9 mars 2014

La Dépêche

« Des milliers de manifestants antinucléaires sur le Rhin et à Fessenheim »

Le Parisien

« Nucléaire : entre 3500 et 9000 opposants manifestent contre Fessenheim »

10/03/14

Dernières Nouvelles d’Alsace

« A Fessenheim, l’alerte Matsumura »

L’Alsace

« Naoto Matsumura, l’ermite de Fukushima, messager du danger »

Le Figaro

« Pour le dernier homme de Fukushima, le prochain accident nucléaire sera en France »

MétroNews

« Le combat de Naoto Matsumura, le « dernier homme de Fukushima » »

JOL presse

Fukushima: Naoto Matsumura, symbole de la lutte contre le nucléaire

11/03/14

Le Monde

« Transition énergétique : tout commence à Fessenheim ! »

RTL, Le choix de Yves Calvi

Naoto Matsumura : « Le danger nucléaire concerne aussi la France »

France Inter, La tête au carré

« La vie à Fukushima , 3 ans après la catastrophe »

RTBF1

Journal de 19h
France Info

« Naoto Matsumura, le dernier homme de Fukushima »

Ma planète

« Naoto Matsumura, « le dernier homme de Fukushima », témoigne au Parlement européen »

Café Santé Nature

« Retour sur la visite de Naoto Matsumura »

RTBF, Soir Première Europe

« L’histoire incroyable de Naoto Matsumura »

Blog Rue89 de Michèle Rivasi

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Couverture du quotidien DNA du 10 mars 2014

Couverture du quotidien DNA du 10 mars 2014

Publié par Pierre FETET dans en france et ailleurs
http://www.fukushima-blog.com/2014/04/ce-que-dit-naoto-matsumura.html
Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 28 avril, 2014 |2 Commentaires »

LES ILES MARSHALL A L’ASSAUT DES GRANDES PUISSANCES NUCLEAIRES (AFP/Romandie.com)

Les Iles Marshall

à l’assaut

des grandes puissances nucléaires

AAAAAAAAAAAA

Les Iles Marshall veulent poursuivre neuf puissances nucléaires, dont les Etats-Unis, devant le plus haut organe judiciaire des Nations Unies, les accusant de ne pas avoir abandonné la course à l’arme atomique, a annoncé vendredi 25 avril 2014 la Cour Internationale de Justice.

Théâtre de nombreux essais nucléaires dans les années 40 et 50, ce minuscule Etat du Pacifique a déposé jeudi devant la CIJ des requêtes introductives d’instance contre neuf Etats différents, a indiqué la Cour dans un communiqué.

Les Iles Marshall accusent la Chine, la Corée du Nord, la France, l’Inde, Israël, le Pakistan, la Russie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis de ne pas s’acquitter de leurs obligations relatives à la cessation de la course aux armes nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire.

La Cour a toutefois indiqué qu’elle n’avait admis que les plaintes contre le Royaume-Uni, le Pakistan et l’Inde car ces trois nations ont accepté par le passé la compétence obligatoire de la CIJ !…

Les autres plaintes ne seront examinées que si les gouvernements des pays visés donnent leur feu vert, ce qui est loin d’être sûr.

Les Iles Marshall sont particulièrement conscientes des graves conséquences que peuvent avoir les armes nucléaires, a indiqué le gouvernement marshallais dans le document soumis devant la Cour.

Minuscule nation de 55.000 habitants dans le Pacifique ouest, les Iles Marshall ont été le théâtre de 67 essais nucléaires américains entre 1946 et 1958, sur les atolls de Bikini et Enewetak.

 Mille fois plus puissant qu’Hiroshima 

AAAAAAAAAAAA

Les Iles Marshall ont commémoré en mars le 60è anniversaire du tir Castle Bravo sur l’atoll de Bikini (1er mars 1954), le plus puissant essai nucléaire américain jamais réalisé et considéré comme mille fois plus puissant que la bombe atomique lâchée sur Hiroshima.

Il avait provoqué des radiations pour les habitants des îles Marshall et entraîné la mort d’une quinzaine de pêcheurs japonais qui se trouvaient alors près de l’atoll.

Washington a déjà versé plus de 500 millions de dollars de compensation aux habitants de ces atolls, dont certains ont connu des problèmes de santé et/ou ont dû abandonner leur terre natale, mais l’archipel veut 2 milliards de dollars supplémentaires.

La France a pour sa part procédé à 196 essais nucléaires en Polynésie française, entre 1966 et 1996.

Les mesures nécessaires 

NUCLEAIRE

L’Etat du Pacifique estime que les pays ayant signé le traité de 1968 sur la non-prolifération des armes nucléaires ne respectent pas leurs engagements.

Quant à la Corée du Nord, Israël, le Pakistan et l’Inde, qui n’ont pas signé ce traité, les Iles Marshall estiment qu’ils ne respectent pas le droit international coutumier découlant du traité.

Les Iles Marshall veulent que les neuf pays concernés prennent toutes les mesures nécessaires pour s’acquitter de ce que l’Etat du Pacifique estime être leurs obligations au regard du traité et du droit international coutumier.

Si huit des neuf pays visés détiennent officiellement l’arme atomique. Israël n’a jamais officiellement dit la détenir mais les observateurs estiment qu’Israël est le seul pays du Moyen-Orient à détenir l’arme atomique.

Moscou et Washington, les deux plus grandes puissances nucléaires au monde, avaient signé en 2010 un nouveau traité de désarmement nucléaire, entré en vigueur en février 2011, et ce pour dix ans.

La Russie détient un stock de 8.500 ogives nucléaires tandis que les Etats-Unis possèdent environ 7.700 ogives nucléaires au total, selon la revue américaine Bulletin of the Atomic Scientists, qui se base sur des données datant de mars 2013.

(©AFP / 25 avril 2014 16h34) LES ILES MARSHALL A L'ASSAUT DES GRANDES PUISSANCES NUCLEAIRES (AFP/Romandie.com) dans REFLEXIONS PERSONNELLES

via romandie.com

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 26 avril, 2014 |Pas de commentaires »
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