URANIUM APPAUVRI AU MALI: UNE REPONSE DE PLUS (TOUJOURS LA MÊME) DU MINISTRE FRANCAIS DE LA DEFENSE…ET DE MAUVAISES QUESTIONS POSEES PAR LES ELUS ! (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

URANIUM APPAUVRI AU MALI: UNE REPONSE DE PLUS (TOUJOURS LA MÊME) DU MINISTRE FRANCAIS DE LA DEFENSE...ET DE MAUVAISES QUESTIONS POSEES PAR LES ELUS ! (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr) dans REFLEXIONS PERSONNELLES depleted-uranium1
14ème législature
Question N° : 30865 de M. François de Rugy ( Écologiste – Loire-Atlantique ) Question écrite
Ministère interrogé > Défense Ministère attributaire > Défense
Rubrique > défense Tête d’analyse > armée Analyse > armes à uranium appauvri. attitude de la France
Question publiée au JO le : 02/07/2013 page : 6804
Réponse publiée au JO le : 23/07/2013 page : 7819

Texte de la question

M. François de Rugy attire l’attention de M. le ministre de la défense sur les rumeurs d’utilisation d’armes à l’uranium appauvri au Mali. Selon certaines associations, l’armée française utiliserait, dans le cadre de l’opération « Serval », des armes définies comme des « munitions fléchées à l’uranium appauvri », auparavant utilisées lors de la première guerre du Golfe, la guerre du Kosovo ainsi que durant les premières phases de la guerre d’Irak. L’utilisation de telles armes serait dangereuse car elles pourraient mettre en péril l’ensemble de l’écosystème des zones concernées. En conséquence, il lui demande de lui préciser si ces informations sont fondées.

Texte de la réponse

Les munitions flèches à l’uranium appauvri équipant les chars Leclerc procurent à ces derniers une capacité de défense indispensable face à des chars modernes, surprotégés, très agiles et pouvant neutraliser des cibles à longue distance. Ces obus relèvent de la catégorie des armes conventionnelles et ne sont interdits par aucune convention internationale. Nos forces armées n’envisagent le recours à des tirs d’obus à forte capacité de pénétration que dans le cadre d’un volume strictement adapté à la nécessité opérationnelle, et uniquement contre des chars de combat surprotégés. Dans ce contexte, elles n’ont à ce jour utilisé ce type de munitions ni au Mali, ni sur les différents théâtres d’opérations extérieurs sur lesquels elles ont été engagées. Le droit international applicable en l’occurrence est l’article 35 du premier protocole additionnel aux conventions de Genève, qui stipule que les États doivent s’assurer que les armes qu’ils emploient ne sont pas de nature à provoquer des maux superflus et que les dommages causés n’ont pas un impact étendu, durable et grave sur l’environnement naturel. En conséquence, de nombreuses évaluations approfondies des effets sanitaires et environnementaux des munitions contenant de l’uranium appauvri ont été conduites par les organisations internationales compétentes : Organisation mondiale de la santé, Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), Agence Internationale de l’Energie Atomique, Organisation du Traité de l’Atlantique Nord. A cet égard, il convient notamment de souligner que les essais de ces munitions ont été suspendus dans l’attente du résultat des études épidémiologiques menées par le PNUE après les conflits dans le Golfe persique et les Balkans. Cependant, aucun de ces travaux n’a mis scientifiquement en évidence une quelconque dangerosité liée à la présence d’uranium dans ces armes. En effet, l’uranium appauvri utilisé pour la fabrication des munitions étant très peu rayonnant, et sa concentration extrêmement faible, le risque de pollution du champ de bataille apparaît minime. Pour autant, la France demeure attentive aux conclusions des diverses recherches effectuées par les organismes spécialisés sur le thème de l’impact sur la santé et l’environnement de tous les armements, sans exception, dont elle est dotée.

COMMENTAIRE:

(Le Souffle c’est ma Vie / Thierry LAMIREAU)

Un troisième élu de la Nation pose une question écrite au Ministre de la Défense, M. LE DRIAN.

Une fois de plus, la question (s’inspirant de mes nombreux documents sur mon blog) de ce député (écologiste !) est très mal posée car elle reste trop vague ce qui permet au Ministre de sortir sa réponse « stéréotypée » concoctée par les technocrates habituels sous influence du lobby nucléaire.

Il faut souligner que dans toutes les réponses données par le Ministre de la Défense, il est fait uniquement mention des chars LECLERC (pas utilisés au MALI !)…et pas des AERONEFS genre hélicoptères TIGRE ou avions MIRAGE et RAFALE…UTILISES au MALI !

Ainsi, le Ministère de la Défense « tape facilement en touche. »

Les images fournies par le Ministère montrent, à qui connaît ces armes, que des armes à l’uranium appauvri sont sous les fuselages avant l’envol !

La réponse nie et…ne nie pas et présente des MENSONGES absolus sur le sujet en indiquant que « Cependant, aucun de ces travaux n’a mis scientifiquement en évidence une quelconque dangerosité liée à la présence d’uranium dans ces armes. En effet, l’uranium appauvri utilisé pour la fabrication des munitions étant très peu rayonnant, et sa concentration extrêmement faible, le risque de pollution du champ de bataille apparaît minime ».

Cette réponse est SCANDALEUSE et MENSONGERE !

C’est ce commentaire qui a été donné dernièrement par M.Gérard GACHET, au titre du Ministère de la Défense, dans le documentaire « Uranium appauvri, un tueur très présentable » (de Jacques CHARMELOT et François CHAYE diffusé samedi 17 août 2013 sur FRANCE 5).

En outre, comme d’habitude, le Ministre de la Défense répond sans citer de documents précis avec références…comme cela, c’est équivalent à « circulez, y’a rien à voir. »

Ces personnes devraient finir leur vie en TAULE vu la GRAVITE du sujet.

Il suffit de reprendre la réponse et de la tourner à l’inverse pour avoir la VERITE:

« Cependant, de nombreux travaux ont mis scientifiquement en évidence une dangerosité liée à la présence d’uranium dans ces armes. En effet, l’uranium appauvri utilisé pour la fabrication des munitions étant très rayonnant, et sa concentration très importante surtout après l’explosion des armes, le risque de pollution du champ de bataille apparaît majeur. »

Pour rappel, le Ministre LE DRIAN n’a pas répondu à mes questions précises communiquées par un de ces services !

Je vais donc réitérer mes demandes en préparant une « lettre ouverte » qui sera envoyée avec accusé de réception.

A ce jour, M.HOLLANDE, Président de la République, n’a non plus JAMAIS répondu à ma « lettre ouverte » en date du 24 janvier 2013…

Ces personnages sont de MINABLES CRIMINELS qui n’assument même pas leurs actes…Du haut de leur SUFFISANCE, sous les lambris dorés de la République, ils ne savent répondre que par le MEPRIS et le MENSONGE.

HONTE à vous !

Pour que la VERITE éclate un jour…

Thierry LAMIREAU

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 20 août, 2013 |Pas de commentaires »

MALI: QUATRE MORTS DANS LES VIOLENCES PRE-ELECTORALES A KIDAL (AFP)

Mali:

MALI: QUATRE MORTS DANS LES VIOLENCES PRE-ELECTORALES A KIDAL (AFP) dans REFLEXIONS PERSONNELLES aaaaaaaa14

Réunis à Addis Abeba, en Ethiopie, le 29 janvier 2013, des donateurs internationaux ont promis au Mali plus de 338,6 millions d’euros pour ses besoins militaires et humanitaires. La France va apporter une aide militaire logistique de de 47 millions d’euros, a annoncé Laurent Fabius, que l’on voit ici à cette conférence aux côtés du président malien Dioncounda Traoré. Une contribution qui s’ajoute au coût de l’opération française Serval entamée le 11 janvier. (AFP PHOTO/Simon MAINA)

Quatre morts dans les violences pré-électorales

à Kidal

BAMAKO – Quatre personnes ont été tuées et de nombreuses autres blessées dans des violences pré-électorales à Kidal, berceau des Touareg et foyer de tension dans le nord-est du Mali, où le marché central a été incendié vendredi 19 juillet 2013, a déclaré le gouvernement malien.

Jeudi 18 juillet 2013, vers 22H00 (locales et GMT), des éléments armés ont attaqué des habitants faisant quatre morts, de nombreux blessés parmi la population, a affirmé le ministère de la Défense dans un communiqué.

Des maisons et boutiques ont été pillées et saccagées et le marché central a été brûlé vendredi, a-t-on ajouté.

Ces violences se produisent à neuf jours du premier tour de la présidentielle, censé amorcer la réconciliation et rétablir l’ordre constitutionnel interrompu par un coup d’Etat en mars 2012. 

Le scrutin doit se tenir à Kidal le 28 juillet 2013 comme dans le reste du Mali après une intervention militaire dirigée par la France contre les groupes islamistes armés qui occupaient le nord du pays .

Une source militaire africaine de la force de l’ONU au Mali, la MINUSMA, avait affirmé dans un premier temps à l’AFP que les violences de Kidal avaient opposé un groupe de Touareg accusés d’être du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad, rébellion) ou proches du MNLA, et des populations noires.

Les incidents avaient éclaté après une rumeur sur l’arrivée de renforts de l’armée malienne dont le déploiement depuis le 5 juillet de quelque 150 éléments a déjà provoqué des tensions entre les Touareg hostiles à leur présence et les autres communautés.

Cette source avait fait état d’au moins un mort et d’une quarantaine de blessés civils tandis qu’un colonel au ministère de la Défense avait évoqué quatre morts et beaucoup de blessés.

Selon le Ministère de la Défense, les habitants attaqués par les éléments armés sont des populations favorables au Mali, sous-entendu à l’unité du Mali, par opposition à des groupes armés ayant prôné l’indépendance ou l’autonomie d’une partie du Mali, comme le MNLA.

Le communiqué ne cite cependant ni le MNLA, ni les Touareg.

De même source, certaines populations victimes (des violences) se sont réfugiées dans les casernes militaires maliennes et étrangères. Le détachement militaire malien patrouille dans la ville en vue de protéger les populations.

Le ministre de la Défense Yamoussa Camara demande aux populations de garder leur calme et assure, singulièrement celles victimes d’attaques terroristes dans le) nord du pays, que tout est mis en oeuvre pour assurer leur protection et leur sécurisation ainsi que leurs biens. 

Il exhorte les personnels des forces armées maliennes et étrangères à la retenue, à la vigilance pour ne pas céder ou contribuer à la provocation.

La ville de Kidal était occupée depuis février 2013 par les rebelles touareg du MNLA, jusqu’à leur cantonnement, qui s’est fait en parallèle à l’arrivée le 5 juillet de quelque 150 soldats maliens, conformément à un accord conclu à Ouagadougou, au Burkina Faso, entre le gouvernement de Bamako et les Touareg.

(©AFP / 19 juillet 2013 22h10) 

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 19 juillet, 2013 |Pas de commentaires »

PRESIDENTIELLE AU MALI: LE CANDIDAT TIEBILE DRAME SE RETIRE ET CRITIQUE PARIS ! (AFP)

Présidentielle au Mali:

PRESIDENTIELLE AU MALI: LE CANDIDAT TIEBILE DRAME SE RETIRE ET CRITIQUE PARIS ! (AFP) dans REFLEXIONS PERSONNELLES aaaaaaaa12

Conférence de presse commune du Premier Ministre malien Diango Cissoko et du Ministre des Affaires Etrangères Laurent Fabius, le 19 février 2013. Les « opérations militaires d’envergure arrivent à leur terme », a déclaré le chef du gouvernement malien. Propos relativisés par le chef de la diplomatie française, selon lequel, des missions « dures » restent à mener. (AFP PHOTO Eric FEFERBERG)

Le candidat Tiébilé Dramé se retire

et critique Paris

BAMAKO (District de Bamako) – Un des 28 candidats à la présidentielle du 28 juillet 2013 au Mali, Tiébilé Dramé, artisan d’un accord de paix entre Bamako et la rébellion touareg, a annoncé mercredi son retrait du scrutin et a vivement critiqué la France qui ne respecte pas la dignité de son pays.

J’ai décidé de retirer ma candidature pour l’élection du 28 juillet, parce que les conditions d’une élection régulière ne sont pas réunies, a déclaré M. Dramé, lors d’une conférence de presse à Bamako.

Il a mis en avant le cas de la ville de Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako, fief des Touareg et de leur rébellion, où, selon lui, les conditions de tenue de ce scrutin sont loin d’être réunies.

La loi électorale a été violée à Kidal, car à la date du 25 juin, il n’y avait pas de liste électorale dans la ville, comme ce devrait être le cas conformément à la loi, a-t-il ajouté.

Selon Tiébilé Dramé, ancien ministre et chef du Parti de la Renaissance Nationale (PARENA), vouloir maintenir la date du 28 juillet, c’est priver de nombreux Maliens de leur droit de vote.

M.Dramé avait officiellement demandé le 8 juillet à la Cour Constitutionnelle un report du scrutin, faisant valoir en particulier l’impréparation du vote à Kidal, mais la Cour ne s’est pas encore prononcée, à onze jours du premier tour.

Nous avons saisi la Cour en espérant qu’elle se prononcerait. Puisqu’elle ne s’est pas prononcée, je retire ma requête et je retire maintenant ma candidature, a-t-il annoncé, ajoutant cependant: je ne ferai rien pour entraver le processus des élections.

M. Dramé s’est montré très critique à l’égard de certains dirigeants français, dont le Ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius, qui ont exercé une forte pression pour que la présidentielle ait lieu en juillet en dépit des inquiétudes exprimées à Bamako sur les risques que cette précipitation n’aboutisse à une élection au résultat contesté.

Je constate que Fabius est devenu le directeur des élections au Mali, a affirmé Tiébilé Dramé, regrettant que certains responsables français accumulent les maladresses. Je pense qu’on peut aider un pays sans s’immiscer dans ses affaires, a-t-il estimé. Nous sommes reconnaissants à la France pour ce qu’elle a fait pour nous, mais on peut aider un pays à se libérer sans toucher à sa dignité.

La France est intervenue militairement dès le 11 janvier 2013 au Mali aux côtés de l’armée malienne et d’autres armées africaines pour libérer le nord du pays qui avait été occupé en 2012 par des groupes islamistes armés et criminels liés à Al-Qaïda, intervention qui se poursuit.

La ville de Kidal était occupée depuis février par les rebelles touareg du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), jusqu’à leur cantonnement qui s’est fait en parallèle à l’arrivée le 5 juillet de quelque 150 soldats maliens, conformément à un accord de paix signé le 18 juin à Ouagadougou et dont M. Dramé a été l’artisan au nom du gouvernement malien de transition.

L’arrivée des soldats maliens dans la ville, où le gouverneur se trouve depuis lundi pour préparer la présidentielle, a provoqué des tensions entre partisans et opposants à la présence de l’armée.

A propos du gouverneur, le colonel Adama Kamissoko, M. Dramé a estimé qu’il était revenu organiser à la hâte, en quelques heures sur place, la révision de la liste electorale, mais aujourd’hui le retour de l’administration à Kidal est loin d’être effectif.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon a estimé lundi à Paris que même si l’élection présidentielle était imparfaite, ses résultats devraient être respectés.

Le président malien de transition, Dioncounda Traoré, avait quelques jours auparavant reconnu lui aussi que cette élection ne serait pas parfaite, encore moins dans un pays en sortie de crise.

(©AFP / 17 juillet 2013 16h38) 

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 18 juillet, 2013 |Pas de commentaires »

DEFILE DU 14 JUILLET 2013, ENTRETIEN TELEVISE DU PRESIDENT F.HOLLANDE: LE SCANDALE DES ARMES A L’URANIUM « APPAUVRI » AU MALI (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

Défilé du 14 juillet 2013,

entretien télévisé du Président  

François HOLLANDE:

DEFILE DU 14 JUILLET 2013, ENTRETIEN TELEVISE DU PRESIDENT F.HOLLANDE: LE SCANDALE DES ARMES A L'URANIUM

Le détachement de l’armée malienne au défilé du 14 juillet 2013 à PARIS.

(Photo: François MORI / AP)

Le scandale des armes à l’uranium « appauvri »

au MALI

(Thierry LAMIREAU)

Le Président HOLLANDE n’est pas perturbé par ses mensonges, c’est d’ailleurs sa pratique sportive favorite…comme tant d’autres dans ce milieu.

Premier « petit » mensonge:

Lors de la campagne présidentielle, il avait assuré que les journalistes ne viendraient jamais au Palais de l’Elysée pour faire la causette !

Pas de chance…Le premier essai se déroula avec des journalistes de FRANCE 24; le deuxième essai est donc (mis à part ses conférences de presse) aujourd’hui ce 14 juillet 2013 dans les jardins de l’Elysée avec un journaliste de FRANCE2 et une autre de TF1.

Ce matin l’on a pu voir défiler des militaires de l’armée Malienne et des membres de la MINUSMA.

FORMIDABLE !…Tout le monde est content, le Président, les élus de la Nation et les journalistes.

Deuxième mensonge, très GRAVE celui-là,

caché sous une épaisse couche d’OMERTA:

La FRANCE ne dit pas qu’elle a utilisé (et qu’elle utilisera encore si nécessaire) des armes à l’uranium « appauvri » dans la guerre au MALI !

Les MIRAGE et les RAFALE ont balancé de belles pollutions et contaminations pour « l’éternité » (si l’on considère la durée de vie de certains composés radioactifs et si l’on se souvient que l’ADN des populations est touché) sur les autochtones et dans les sols et les eaux du pays.

Quelles armes me demande-t-on parfois ?

Certaines (entre autres) sous l’intitulé GBU et AASM.

En regardant les images (fixes ou vidéos) on peut visualiser ce qui part sous les carlingues avant l’envol des aéronefs et les résultats après l’atteinte des cibles…ne serait-ce que grâce aux images données par le Ministère de la Défense !

A ce jour, AUCUN journaliste ne réalise une investigation fine et précise sur cette GRAVISSIME OMERTA !

AUCUN journaliste n’essaye d’aller au MALI sur place pour faire effectuer, par des laboratoires indépendants (comme la CRIIRAD en FRANCE) français ou étrangers, des mesures là où notamment des armes ont été larguées pour détruire des lieux en dur !

La paresse intellectuelle et le patriotisme étouffent ceux qui se disent journalistes !

Comment se fait-il que l’individu lambda que je suis puisse donner ces informations alors qu’aucun journaliste ne le fasse ?

Cela montre l’état actuel de liberté professionnelle dans notre pays !

HONTE à vous journalistes !…

Vous déshonorez la belle fonction première de votre beau métier: informer et réaliser des investigations.

Thierry LAMIREAU

Réalisateur du film « URANIUM EN LIMOUSIN »

lesoufflecestmavie.unblog.fr

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 14 juillet, 2013 |Pas de commentaires »

-RAPPORT: L’UTILISATION D’ARMES RADIOACTIVES A GAZA PENDANT L’OPERATION « PLOMB DURCI » + QU’EN EST-IL POUR LA GUERRE AU MALI ? (Jean-Marie MATAGNE / ACDN / Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

Rapport:

L’utilisation d’armes

radioactives à Gaza

pendant l’opération

« Plomb durci » (II)

+
Qu’en est-il pour la guerre au MALI ?
-RAPPORT: L'UTILISATION D'ARMES RADIOACTIVES A GAZA PENDANT L'OPERATION
(Jean-Marie MATAGNE)- ACDN – Paru en 2009-

Il est des vérités qui sont de longues patiences.

2ème partie

10. Historique de la GBU-39
11. Un brevet ambigu
12. Gaza, terrain d’essai
13. « Le génocide de Gaza a commencé »
14. Lettre à M. Ban Ki-moon : les Nations Unies doivent enquêter
15. L’art de l’esquive
16. La GBU-39B : portrait au 20 mai 2009
17. Combien d’uranium, et où ?
18. Autres armes mises en œuvre à Gaza
19. Les enjeux
20. La charge de la preuve
21. Dernière minute : la preuve est là
Conclusion : un seul camp, celui de l’humanité

Voir la 1ère partie http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6960 ]

10. Historique de la GBU-39

Contrairement aux bombes « gravitationnelles » qui tombent d’un bombardier lorsque celui-ci survole sa cible ou s’en approche, la « bombe intelligente GBU-39″ est capable, grâce aux ailes qu’elle déploie une fois lancée par l’avion porteur, de profiter de son énergie cinétique pour « planer » en descendant, et atteindre une cible située (suivant l’altitude de lancement) jusqu’à 60 miles nautiques (110 km) en avant et 40 miles (75 km) à droite ou à gauche de l’avion au moment du largage. Elle peut même effectuer, selon certaines sources, un arc de cercle pour frapper une cible située derrière l’avion qui l’a lancée. En contact avec les installations au sol sur le théâtre d’opération, elle est guidée par un système de positionnement GPS et de calcul de trajectoire qui lui permet de modifier celle-ci pour atteindre sa cible avec une précision à l’arrivée de l’ordre du mètre. Ce système préprogrammé peut en outre être reprogrammé par l’équipage juste avant le lancement. Chaque bombe peut avoir sa cible.

Répondant à un appel d’offres lancé deux ans plus tôt, la firme Boeing a été retenue en août 2003 pour développer cette « bombe de faible diamètre » (SDB-Small Diameter Bomb) après une sévère compétition où elle a été accusée -et convaincue- de corruption.

La SDB-1 ou GBU-39 a reçu sa certification en septembre 2005, sa production en série a débuté en avril 2006, et les premiers exemplaires ont été livrés à l’US Air Force début septembre 2006, en avance sur le calendrier et à un coût moins élevé que prévu.

A cette occasion, le Maj. Gen. Jeffrey Riemer, responsable de la coordination du programme entre l’USAF et les différents fournisseurs, déclarait:

« Nous sommes enthousiasmés (excited) par le déploiement de cette arme, la SDB-1, qui vient s’ajouter aux diverses options létales du F-15E (Strike Eagle) dans la guerre contre le terrorisme. »

D’après lui, sa marge d’erreur à l’arrivée ne dépassait pas 1,20 m.

Le F-15E peut en emporter 4 sous son fuselage, avec un attelage BRU-61 d’un poids total en charge de 664 kg, au lieu d’une seule bombe ordinairement beaucoup plus lourde. Le lancement de chaque bombe est pneumatique et non par mise à feu d’une cartouche explosive, ce qui supprime l’entretien courant, facilite la manutention, et accélère le rechargement de l’avion au retour d’une mission. Celui-ci peut donc effectuer des frappes multiples et des rotations accélérées.

La précision, la fiabilité et la charge explosive limitée de la GBU-39, donc aussi sa moindre « létalité » (ou capacité meurtrière), réduisent fortement les risques de « dommages collatéraux ». Ce qui permet des emplois interdits jusque-là : contre des combattants ennemis situés à proximité immédiate de « troupes amies »… ou au milieu d’une population civile amie, neutre ou ennemie, que l’on est censé épargner d’après les « Lois de la guerre » et le Droit International. L’idéal, en somme, pour la guerre « anti-guérilla » ou « anti-terroriste »…

Dès le 5 octobre 2006, un mois après leur livraison aux Etats-Unis, deux avions F-15E « Strike Eagles » appartenant à la 494e Escadrille de Combat déployée en Asie du Sud-Est, en utilisaient des exemplaires pour la première fois contre des cibles réelles, en soutien aux troupes terrestres agissant en Irak.

Le général North célébrait l’événement dans les termes suivants:

« Grâce à sa taille réduite, nos avions peuvent en emporter sur le champ de bataille un nombre accru, apportant ainsi aux combattants au sol davantage de possibilités de défendre leurs positions, en détruisant avec précision des cibles qui pourraient menacer les vies de soldats américains, de la coalition ou irakiens.

« La SDB est exceptionnellement qualifiée pour des cibles urbaines exigeant une grande précision et des dommages collatéraux réduits, et pour des missions de soutien aérien rapproché auxquelles nos équipages se trouvent confrontés dans le cadre des opérations « Iraqi Freedom » et « Enduring Freedom ». Nous sommes maintenant en mesure d’intervenir en des endroits où les dommages collatéraux pourraient être un souci. »

Le 19 décembre 2006, la firme Boeing annonce que l’US Air Force lui verse 80 millions de dollars – sans doute à titre d’à-valoir – pour une première commande de 1600 SDB1 et divers équipements associés à la bombe. Il ne s’agit que d’un premier contrat, puisque « Boeing fabriquera plus de 24 000 SDB1 et 2000 supports livrables d’ici à 2015″.

11. Un brevet ambigu

« Bombe guidée » et de « petit diamètre », la GBU-39 ou SDB1 est le type même de « petite bombe intelligente » (« small smart bomb ») et autres « systèmes d’armes employant le même principe », que décrit le brevet « US Patent App.11/541,207, 2006″. Ce brevet est accordé à MM. SD Roemerman et JP Volpi – sûrement connus de la firme Boeing. Il est publié le 12 juillet 2007 mais semble remonter à novembre 2006, le mois précédant la commande de 1600 bombes passée à Boeing par l’USAF. En tout cas, c’est bien la GBU-39 qui est visée et protégée en priorité par ce brevet : elle y est expressément citée au § 43, ainsi que dans le tableau 2, continué page 8, colonne « Remarks », où elle est citée avec son poids effectif de 285 livres comme étant « la » SDB concernée par le brevet.

A la page 7 de ce document, le § 33 cite « le zirconium » comme exemple de « matériau pyrophorique » pouvant être incorporé dans une « petite bombe intelligente ». Le § 34 explique que « les matériaux non-explosifs auxquels ce document s’applique sont essentiellement inertes dans des environnements normaux et dans des conditions favorables » (« the non-explosive materials applied herein are substantially inert in environments that are normal under benign conditions »). Ce qui veut dire que « dans des conditions normales de manipulation » (« in normal handling »), ils ne risquent pas de « devenir destructeurs d’une façon soit explosive, soit incendiaire » (« to become destructive in an explosive or an incendiary manner ») car « le facteur explosif potentiellement létal est minime ou inexistant. »

Or, voici la liste de ces « matériaux sélectionnés » (selected materials) cités en exemple pour leur « inertie »:

« le tungstène, l’acier trempé, le zirconium, le cuivre, l’uranium appauvri, et autres matériaux de ce genre » « (e.g. tungsten, hardened steel, zirconium, copper, depleted uranium and other like materials) ».

L’uranium appauvri !

Dans un texte juridique où chaque mot compte et peut coûter ou rapporter des millions de dollars, rien n’est laissé au hasard. Alors pourquoi avoir cité un produit aussi « mal famé » que l’uranium appauvri ?

Serait-il cité là par erreur, par inadvertance, ou parce que ce serait un matériau « exemplaire » ? Non, certes. Mais parce qu’il faut l’avoir cité au moins une fois dans la « patente » pour que sa mise en œuvre soit, à l’avenir, protégée de la concurrence devant les tribunaux. Une fois, mais pas plus et en passant, dans une énumération, pour éviter d’attirer l’attention sur « ce genre de matériau ».

Voilà sans doute pourquoi il n’est pas repris dans le tableau 1 qui, sur la même page, énumère les matériaux entrant dans la composition d’une « petite bombe intelligente », avec, pour chacun, sa fonction, sa nature, sa densité, son poids et son volume.

Sont cités: en première ligne, le tungstène, en tant que « ballast » (il est donc retenu ici avant tout pour son poids, et c’est justement le principal mérite de l’UA). Puis l’aluminium, le pyrex, l’acier, des matériaux électroniques divers, des polymères et enfin l’explosif (sans indication de poids). Le nom de la bombe n’est pas donné. Le poids total, étonnamment précis, est aussi dérisoirement petit (25,036 livres). En fait il faut le multiplier par 10 (donc aussi le poids des composants) pour obtenir le poids réel : 250 livres – sans compter le poids d’explosif. Ce qu’il faut retenir du tableau, c’est surtout le rapport de poids entre les différents matériaux. Sur 25,036 livres, le « ballast » en « tungstène », représente à lui seul 20,239 livres, soit plus de 80 % du poids total, hors explosif. Et si l’on multiplie par dix : 202,39 livres. Soit approximativement 80 kg.

Hypothèse:

L’« uranium appauvri » dont il est question au § 33 a été remplacé, dans le tableau 1, par le mot « tungstène ». Procédez à l’opération inverse : remplacez « tungstène » par « uranium appauvri », et vous avez le poids d’UA dans une SDB1 : 80 kg. Ou peut-être un peu moins, s’il entre dans un alliage dont les autres composants ne sont pas cités, secret industriel oblige… Hypothèse, bien sûr !

12. Gaza, terrain d’essai

Le coût réduit de la GBU-39 (mais les estimations varient : de moins de 30 000 $ – prix d’ami pour l’USAF – à 100 000 dollars pièce, tout de même…) est intéressant pour les clients en général et Israël en particulier (pour qui il est question quelque part de 67 000 $ l’unité). Il se peut même qu’en échange de son expérimentation massive sur le terrain, in vivo, Israël ait bénéficié d’une grosse ristourne, voire d’une livraison gratuite. Car on ignore en fait les conditions réelles du transfert… et Boeing a nié officiellement y avoir procédé ! Alors qui ?

L’ensemble de ses caractéristiques fait de la GBU-39B, version SDB1, l’arme idéale pour l’offensive contre Gaza.

Une version capable de frapper des cibles mobiles (SDB2) a également été commandée à Boeing, associé cette fois à Lockheed. Il était prévu que son développement aboutisse fin 2009, les essais de qualification étant programmés pour avril 2009. Rien n’autorise à penser que l’armée de l’air israélienne ait déjà disposé de tels engins en décembre 2008, dont elle n’avait d’ailleurs nul besoin – à moins bien sûr que « Plomb durci » ait aussi servi de banc d’essai à quelques prototypes de SDB2.

La capacité de pénétration de la GBU-39 permet de détruire aussi bien les sites enterrés de lancement de roquettes que les tunnels ou les boyaux souterrains du « Corridor Philadelphie ».

Sa précision permet d’atteindre des cibles fixes prédéfinies, tout en réduisant les « dommages collatéraux » dans la population civile – de surcroît avertie par tracts ou par téléphone mobile d’avoir à évacuer au plus vite les cibles, c’est-à-dire les maisons ou les sites liés d’après Tsahal aux infrastructures du Hamas, à la fabrication, au stockage ou au lancement de roquettes Qassam contre le sud d’Israël. Ce qui réduit d’autant le risque politique, juridique et diplomatique, d’être accusé de perpétrer des massacres et des crimes de guerre.

Avec la semi-vacance du pouvoir aux Etats-Unis pendant la période de transition entre l’administration Bush et l’administration Obama, présumée beaucoup moins favorable à une action militaire (on note d’ailleurs qu’Israël interrompt « Plomb durci » deux jours avant l’investiture d’Obama), avec l’expiration de la trève acceptée 6 mois plus tôt par le Hamas, avec les fêtes de fin d’année propres à détourner l’attention de l’opinion mondiale, la disposition et la maîtrise des GBU-39 par l’IAF (Armée de l’Air Israélienne) explique le « timing » de l’opération. Début septembre 2008, on l’a vu, le Congrès américain a autorisé la vente de 1000 exemplaires à Israël. Elles lui sont livrées début décembre. Il faut les rendre opérationnelles. Monter les racks sur les F15E. Préparer le support logistique. Entraîner les équipages. Le 19 décembre, la trève expire. Le 27 décembre, l’offensive aérienne commence. Un samedi, jour de shabat, histoire d’augmenter la surprise.

Le problème, c’est que la GBU-39, si elle limite les risques de crimes de guerre, entraîne le crime contre l’humanité. Il y a en effet « un souci » qui n’apparaît dans aucun descriptif : l’Uranium appauvri.

13. « Le génocide de Gaza a commencé »

Gaza est une étroite bande de terre hébergeant sur 360 Km2 près d’un million et demi d’habitants, avec une densité de 3823 habitants au Km2.

La coque des bombes GBU-39 contient de l’Uranium « appauvri », ce n’est qu’une façon de parler. Il est appauvri en U235, mais enrichi en U238 – qui perd la moitié de sa radioactivité en 4,5 milliards d’années.

L’UA est un redoutable poison chimique et radiologique qui brûle aisément à l’impact et se transforme en particules radioactives extrêmement petites (micrométriques et même nanométriques, c’est-à-dire de l’ordre du millionième de millimètre) qui échappent à toute barrière et tout type de masque à gaz. Les produits de toutes ces combustions d’uranium voyagent avec les mouvements de l’air, contaminent l’atmosphère et pénètrent dans les organismes via la respiration, l’ingestion ou les moindres blessures. Ainsi, une partie de l’uranium se retrouve sous forme d’oxyde d’uranium radioactif invisible dans l’atmosphère que les populations respirent, tandis qu’une autre partie contamine les sols, les sous-sols, les nappes phréatiques, la végétation et la chaîne alimentaire.

Les conséquences de l’utilisation de bombes à l’UA en Afghanistan [http://acdn.france.free.fr/spip/article.php3?id_article=8 ] et en Irak [http://acdn.france.free.fr/spip/article.php3?id_article=444 ] sont parfaitement connues, démontrées et dénoncées par de nombreux scientifiques [http://acdn.france.free.fr/spip/article.php3?id_article=394 ] – sinon tous, excepté ceux dont le salaire émarge aux budgets des armées américaine, française, israélienne… et autres. Elles ont été rendues dramatiquement visibles par les photos insoutenables de nouveaux nés mal formés [http://acdn.france.free.fr/spip/article.php3?id_article=200 ].

On imagine sans peine les conséquences catastrophiques que de tels bombardements pourront avoir sur la population de Gaza : cancers, malformations congénitales, maladies du système immunitaire… et ce d’autant plus qu’elle souffre de malnutrition chronique et de manque de soins, en raison notamment du blocus israélien.

Lorsqu’ils ont décidé de larguer des bombes GBU-39 contenant de l’UA sur des zones densément peuplées de Gaza, les responsables israéliens ne pouvaient pas ne pas en connaître les effets. Mais la population israélienne, dont on peut comprendre la lassitude et l’exaspération sous les tirs de Qassam et d’obus de mortiers, les connaît-elle, aujourd’hui encore ?

Se doute-t-elle que son gouvernement, tout en déclarant viser les dirigeants, les militants et les installations du Hamas, procédait, délibérément ou non, à un « nettoyage ethnique » lent de la population palestinienne, qui sera inéluctablement contaminée, et à une destruction de son environnement ? Mesure-t-elle le risque qu’elle court d’en devenir elle-même victime, puisque les mouvements atmosphériques ne s’arrêtent pas aux frontières de Gaza ? Sait-elle que, même s’ils sont revenus indemnes ou légèrement blessés de cette opération terrestre, les soldats de Tsahal peuvent avoir été eux aussi marqués à vie dans leurs poumons, leur sang ou leur capital génétique par les effets de cette arme perverse ?

14. Lettre à Ban Ki-moon : les Nations Unies doivent enquêter

Le dimanche 18 janvier 2009, le jour même où Israël annonce qu’il cesse son opération militaire, nous envoyons par fax et par courriel une lettre au Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon. Elle évoque les armes radioactives employées à Gaza, les précédents connus, en Irak, dans les Balkans et en Afghanistan, et poursuit:

« Le même malheur risque de survenir dans la bande de Gaza et dans les pays voisins, comme l’Egypte, la Jordanie, et Israël lui-même. En outre, les nanoparticules d’uranium en suspension dans l’atmosphère peuvent voyager beaucoup plus loin encore, de sorte qu’aucune partie de la planète ne se trouve à l’abri de leur contamination.

« En s’attaquant à l’ADN des cellules, l’uranium inhalé, ingéré ou passé dans le sang ne multiplie pas seulement les cancers et diverses pathologies, il s’attaque aussi au patrimoine génétique de ses victimes. Il contamine l’environnement pratiquement pour l’éternité, puisque l’U238, principal composant de l’UA, a une demi-vie radioactive de 4,5 milliards d’années.

« Les armes à Uranium appauvri présentent donc un caractère génocidaire, voire anthropocidaire, et leur emploi relève du crime contre l’humanité.

« Nous avons conscience que seuls des prélèvements sur place et des analyses scientifiques approfondies, multiples, contradictoires et objectives, permettraient soit de vérifier nos craintes en mettant en évidence la présence de matières radioactives, soit de les écarter, ce dont nous nous réjouirions au plus haut point. Si des matières radioactives sont trouvées, des mesures d’urgence devront être prises pour décontaminer les lieux, informer et protéger la population dans toute la mesure du possible.

« C’est pourquoi nous vous demandons instamment de bien vouloir ordonner dans les plus brefs délais une enquête sur le terrain, à la recherche de traces radioactives. Nous présumons que le Programme des Nations Unies pour l’Environnement pourrait en être chargé, puisque lors d’une précédente affaire sur laquelle l’une de nos associations avait eu l’occasion d’attirer votre attention et celle de l’AIEA, cette dernière nous a fait savoir que ce type d’enquête n’entrait pas dans le cadre de ses missions. »

La lettre est cosignée par Jean-Marie Matagne pour ACDN, Paolo Scampa, pour l’Association Internationale pour la Protection contre les Radiations Ionisantes (A.I.P.R.I.) et Alain Acariès, père d’un casque bleu de la FORPRONU (Balkans) décédé des suites d’une contamination -démontrée par les analyses d’un laboratoire italien- par des nanoparticules issues de l’usage d’armes à l’uranium appauvri, et par ailleurs secrétaire d’AVIGOLFE.

Ils suggèrent de confier cette enquête au Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), qui a déjà enquêté sur ce sujet dans les Balkans et qui a su trouver de l’uranium appauvri là où il y en avait.

De leur côté, les ambassadeurs des pays arabes accrédités en Autriche font remettre le 19 janvier, par le Prince Mansour Al-Saud, une lettre à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique dans laquelle ils s’inquiètent de l’information « médicale et médiatique » selon laquelle « des traces d’uranium appauvri ont été trouvées dans des victimes palestiniennes ». Ils demandent à l’AIEA de mener « une enquête radiologique et physique en vue de vérifier la présence d’uranium appauvri dans les armes utilisées par Israël dans la bande de Gaza. » L’AIEA fait rapidement savoir qu’elle agrée la demande et va mener l’enquête. Ce qui écarte le PNUE de cette mission.

Quatre mois plus tard (mai 2009), l’AIEA n’a pas trouvé un seul expert à envoyer sur le terrain. Il est vrai qu’avant même la venue des enquêteurs sur le terrain, le porte-parole du gouvernement israélien avait assuré qu’ils ne trouveraient rien. Précédemment, le chef d’état-major de Tsahal avait commencé par nier, le 13 janvier, l’usage de bombes au phosphore blanc qui sautait pourtant aux yeux de tout le monde, avant d’être obligé de le reconnaître le 20 janvier et de se replier sur une deuxième ligne de défense : « ce sont des armes autorisées ». Oui, tout juste tolérées – mais tout de même pas contre des civils… Quant à la radioactivité des GBU-39, nous comprendrons plus loin pour quelles raisons techniques Tsahal croit pouvoir encore moins être prise « la main dans le sac ».

15. L’art de l’esquive

Les GBU sont construites aux Etats-Unis par la firme Boeing dans son usine de Saint Louis (Missouri). Sachant cela, un citoyen américain resté « sceptique » devant les assertions d’ACDN, Jack Cohen, demande au ministère de la Défense (DOD) des Etats-Unis s’il y a ou non de l’uranium appauvri dans les GBU-39. En attendant la réponse du ministère, il pose au responsable de la communication de Boeing la question suivante : « L’usine Boeing de Saint Louis a-t-elle une licence du ministère de l’Energie (DOE) pour détenir ou traiter de l’uranium appauvri ? » (« Does the Boeing facility in St. Louis have a DOE license for holding or handling depleted uranium ? »). Il reçoit cette réponse : « Boeing n’a pas de licence, étant donné qu’il n’y a pas d’activité relative à l’uranium appauvri dans notre usine de Saint Louis/Saint Charles. » (« Boeing does not have a license as there is no depleted uranium activity at our St. Louis/St. Charles facility. »)

Mais en analysant de près cette réponse, on s’aperçoit que, malgré ses allures de démenti, elle n’implique nullement qu’il n’y ait pas d’uranium appauvri dans les GBU-39 : leur « construction » à Saint Louis peut se limiter au montage de pièces détachées, elle n’implique ni hauts fourneaux, ni fonderie pour les alliages métalliques, ni même l’usinage des pièces. Pour remonter la piste de l’uranium appauvri, il faudrait s’adresser aux laboratoires de l’USAF, ou au sous-traitant qui fournit le corps de bombe. Mais l’USAF, également interpellée par Jack Cohen, a sa réponse toute prête : « No comment ». Comme prévu.

16. La GBU-39B : portrait au 20 mai 2009

Les informations accessibles dans le domaine public et celles recueillies de plusieurs sources par Jean-François Fechino aboutissent, à ce jour et sous réserve des modifications qu’autorisera l’afflux de nouvelles informations, à dresser de la GBU-39B le portrait suivant :

La GBU-39B pèse au lancement 130 kg (285 livres anglaises, ou lb, la livre anglaise pesant 453,592 grammes). La bombe proprement dite pèse, si c’est bien le cas, 113 kg (250 lb).

La différence, soit 17 kg, correspondrait au « kit de navigation », lequel comprend:

•une coque extérieure en carbone, très légère et très lisse, favorisant la pénétration dans l’air ;
•rattachés à cette coque, un empennage et des ailes, eux aussi en carbone ; les ailes, repliées au départ, se déploient quelques secondes après le lancement, lorsque la bombe a pivoté sur elle-même de 180° ;
•un servomoteur et des petits vérins permettant de déployer les ailes et de varier ultérieurement leur ouverture et leur orientation pour régler la trajectoire sde la bombe ;
•un système anti-brouillage de positionnement GPS et de navigation (Advanced Anti-Jam GPS aided Inertial Navigation)
L’ensemble de ce kit explose à l’impact sur la cible.

La bombe elle-même pesant 113 kg, comprend :

•un détonateur pouvant être programmé pour provoquer l’explosion juste avant, pendant ou après l’impact sur la cible, selon l’effet recherché ;
•près de 23 kg d’explosif (50 lb soit 22,680 kg) : le tritonal, un dérivé de perchlorate d’ammonium dans lequel l’alumine a été remplacée par de la poudre d’UA (à hauteur de 10%), et auquel a été ajouté du fulminate.
Le tritonal est classé dans la catégorie des explosifs à haute énergie (HE), il se présente sous forme d’un solide légèrement pulvérulent qui réagit à la moindre étincelle électrique. On le coule en forme de boudin serré qui va se consumer à très haute vitesse et dégager un gaz qui, comprimé par l’enveloppe de la bombe, la fait exploser et voler en éclat, le tout à une vitesse de l’ordre du centième de seconde.

Cet explosif hyper puissant assure une grande vélocité aux « échardes de métal », lesquelles s’enfoncent dans tout de ce qui se trouve sur leur passage et s’enflamment du fait qu’elles contiennent de l’Uranium Appauvri pyrophorique. Elles traversent les corps humains de part en part et seul le béton les arrête à une profondeur d’environ un mètre. Ensuite, elles brûlent, en dégageant un maximum de chaleur et un minimum de fumées… et ce en raison des « mini impacts » largement répandus autour de la cible.

Il n’est pas exclu toutefois que les GBU-39 ou certaines d’entre elles aient été chargées du dernier cri en matière d’explosif : le D.I.M.E. (Dense Inert Metal Explosive).

•une coque (cover) métallique constituée d’un alliage composé de 10 % de titane, 10% de tungstène, 80 % d’uranium appauvri.
L’alliage Ti/Tu/UA est « friable » et « préformé » en « aiguilles d’aciers » ou échardes d’acier (preformated alloy iron sharps). L’explosion est réalisée pour les faire « voler en éclats » selon leurs « préformatages ». Elles tiennent en raison du moulage lors de la coulée et sont maintenues en forme (en dépit des contraintes de forces et de vitesse) par le manteau de fullérènes qui, lui aussi, explose en échardes.

•une couche ou « manteau » (coat) de 2,5 mm d’épaisseur, constituée de fullerènes.
Cette couche enveloppant la coque métallique est destinée à renforcer sa dureté lorsqu’elle pénètre dans la cible après dislocation de l’enveloppe extérieure, et surtout à protéger l’UA d’un frottement prématuré ou excessif lors de la pénétration dans la cible, en particulier lorsqu’il s’agit de bétons ultra durs (enforced ultra strong concrete) dans lesquels on a mélangé de la fibre de carbone ou carbure de tungstène (carbon tungsten fibers).

Les fullerènes sont un nouveau « type de carbone » à structures moléculaires renforcées, issu directement des laboratoires militaires de Los Alamos en liaison avec la recherche en nanomatériaux et structures de métaux, tant universitaire que privée. Aussi résistants que le diamant, les fullerènes se présentent extérieurement sous forme de suie noire.

Comme pour les autres armes expérimentées à Gaza, les matériaux et les autres caractéristiques des GBU assurent, avec l’ensemble du dispositif de leur mise en œuvre, un « service multiple » de destruction et de morbidité:

•pénétration en profondeur des cibles enfouies sous terre, même les mieux protégées (bétons à hautes, très hautes ou ultra hautes performances ; blindages épais en acier, ou en acier renforcé à l’UA) ;
•explosion différée jusqu’à la profondeur voulue et programmée ;
•explosion ultérieure et autodestruction de l’engin, dans le cas où le dispositif primaire de mise à feu aurait échoué ;
•destruction « classique », par effet de souffle, de la cible, depuis l’intérieur même ;
•projection d’échardes métalliques dans les corps inertes ou vivants situés à l’intérieur ou à la périphérie de la cible, avec effet de « décapitation » ou d’ « amputation » sur les corps humains ;
•crémation externe et interne des corps, les échardes métalliques devenant elles-mêmes des brandons ;
•chez les blessés survivants, impossibilité de distinguer les éclats métalliques et de les extraire par une opération chirurgicale ;
•réduction de la durée de survie des blessés et des brûlés, par empoisonnement interne, radiotoxique et chimique, dû à l’uranium appauvri ou à ses descendants ;
•contamination radioactive de l’environnement naturel par dispersion, sur les lieux mêmes des explosions et au-delà, de nanoparticules d’uranium appauvri et d’autres radionucléides issus de l’uranium ;
•atteintes au génome de la population.
En un mot: Des armes génocidaires.

17. Combien d’uranium, et où ?

Boeing annonçait un corps de bombe (Warhead) de 206 livres ou 93 kg. (en fait 93,44 kg). Ce chiffre n’inclut pas le poids d’explosif. Mais il contredit d’autres données déjà citées, d’après lesquelles « la GBU-39B est équipée d’une tête ou corps de bombe (warhead) de 250 livres… contenant 50 livres d’explosif », ce qui implique logiquement que le corps de bombe pèse seulement 200 lb, soit 90,718 kg. Il faut donc supposer que Boeing y ajoute les poids, relativement minimes, du « manteau » de fullerènes et du détonateur – poids qu’il convient alors de déduire des 35 livres ajoutées à la « bombe nue » par le kit de navigation, pour conserver 50 livres d’explosif.

Quoi qu’il en soit, la coque métallique de la GBU-39 dépasse les 90 kg : elle pèse au maximum 93 kg, au minimum 90,718 kg. Admettons ce dernier chiffre. 80% d’Uranium Appauvri sur 90,718 kg d’alliage métallique font 72,57 kg. Si l’on y ajoute les 2,26 kg d’UA mélangé à l’explosif, lorsque la bombe atteint sa cible (une fois débarrassée de sa gangue de carbone, ses ailes, sa queue, etc.) le poids total d’Uranium Appauvri dans une GBU-39B doit être, approximativement, de 75 kg (74,83 kg). (Si les 206 livres dont parle Boeing se rapportaient seulement à la coque métallique, le poids d’UA atteindrait 77 kg.)

C’est cette masse extrêmement compacte, ce « lest » (« ballast »), arrivant en piqué, donc à grande vitesse (en effet, dans la dernière partie de sa trajectoire, la bombe est orientée de façon à chuter aussi verticalement que possible) qui permet à la GBU-39 de percer, avant d’exploser, au moins 90 cm de béton armé de haute résistance (le double selon plusieurs sources dont GlobalSecurity, qui rapporte que dès les premiers essais, elle a été capable de percer 6 pieds de « béton renforcé ») ou plusieurs dizaines de mètres de terre – jusqu’à 60 mètres… voire 100 mètres de profondeur dans un sol meuble. Et d’exploser à la profondeur programmée.

En fonction des informations parfois contradictoires dont nous disposions précédemment, nous avions largement sous-estimé le poids minimal d’uranium appauvri compris dans une GBU-39 et dispersé par son explosion. Aujourd’hui, nous pensons pouvoir dire que son poids réel doit tourner autour de 75 kg et rejoint l’hypothèse tirée de l’analyse du brevet déposé.

Si l’on suppose qu’Israël a « consommé » dans l’opération « Plomb durci » la totalité des 1000 GBU-39B (mais il peut en avoir gardé en réserve, par ex. pour l’Iran), ce seraient donc quelque 75 tonnes d’UA qui auraient été dispersées dans le sol et le sous-sol de la bande de Gaza, en partie dans les sites suspectés d’héberger des lance-roquettes, en partie et surtout dans les tunnels du « couloir Philadelphie » courant près de Rafah le long de la frontière égyptienne. Soit, sur une surface très restreinte et en plein cœur de zones peuplées, le cinquième du tonnage d’UA qui, selon des estimations généralement admises, aurait été dispersé sur l’ensemble du territoire irakien pendant toute la « guerre du Golfe » de 1991.

Il est pour le moins hautement probable que plusieurs centaines de GBU-39 ont été utilisées pendant l’opération « Plomb durci », injectant plusieurs dizaines de tonnes d’Uranium Appauvri dans le sol de Gaza. Mais qu’en reste-t-il sur le terrain, en surface ?

Rien à première vue. Pourquoi ?

•Parce que la radioactivité, invisible, inodore et sans saveur, peut être présente sans que personne ne s’en aperçoive ; parce qu’il faut, pour s’en apercevoir, disposer de récepteurs spéciaux (compteurs Geiger, « Quartex »…), les placer très près de la source d’émission et être capable de les interpréter ; parce que le temps qui passe et les travaux de remblaiement rendent chaque jour plus difficile la collecte des indices à Gaza.
•Parce que, contrairement à bien d’autres armements retrouvés sur place, y compris un corps entier, non radioactif, de GBU-10, semble-t-il, ayant fait long feu (voir les photos dans le « rapport préliminaire » de J-F Fechino), on ne retrouvera probablement aucun élément des corps de bombe de GBU-39 : pour le cas justement où elles feraient long feu, ces bombes ont été dotées d’un dispositif d’autodestruction à retardement.
•Parce que l’Uranium Appauvri est constitué à 99,8 % d’Uranium 238 et qu’aucune des ondes émises par l’U238 -toutes dangereuses pour la santé- ne peut traverser plusieurs mètres de terre : ni les ondes alpha (qui sont arrêtées par la peau, mais sont aussi les plus nocives pour l’ADN lorsqu’elles franchissent cette barrière par inhalation ou par ingestion), ni les ondes bêta, ni même les ondes gamma (les plus puissantes).
•Parce que les micro ou nanoparticules d’UA qui ont pu remonter par l’évent de pénétration de la bombe au moment de son explosion ont été aussitôt dispersées dans l’atmosphère, où elles se sont confondues avec le « bruit de fond » de la radioactivité naturelle ou artificielle préexistante, qu’elles ont augmentée sans qu’on puisse leur en attribuer la responsabilité.
•Parce que la plus grande masse des particules d’UA se trouve emprisonnée sous terre, là où les bombes ont explosé… sans pour autant faire de cratère. En effet, la puissance de l’explosion est délibérément limitée. Son aire de souffle n’excède pas un diamètre de 26 pieds (moins de 8 mètres). Sous terre, elle crée seulement une sorte de cavité temporaire qui peut s’effondrer ensuite sur elle-même.
Elles ne vont pas cesser pour autant de faire des dégâts.

D’abord, dans son « rapport préliminaire » sur Gaza, J-F Fechino signale avoir relevé en plusieurs endroits des taux de radioactivité double des valeurs moyennes données par l’AIEA pour les mêmes lieux. Cette augmentation de la radioactivité ambiante n’a rien d’anodin, puisque on sait qu’il n’existe pas de dose minimale inoffensive pour l’être humain.

Ensuite, les Gazaouis qui ont reconstitué depuis janvier 2009 des tunnels dans la zone bombardée risquent de traverser des zones contaminées, d’inhaler des particules radioactives, et de développer à plus ou moins brève échéance des cancers et des symptômes comparables à ceux décrits dans le « syndrome du Golfe ».

Enfin, les radioéléments restés sous terre finiront par se retrouver dans les nappes phréatiques et par suite, dans la chaîne alimentaire.

Seule l’analyse d’échantillons prélevés à la bonne profondeur sur les lieux où l’on sait que des bombes ont explosé permettra de constater la contamination et la réalité du risque radioactif.

Ensuite, pour isoler et interdire d’accès les zones concernées en attendant (ou à défaut) de les décontaminer au moyen de gigantesques travaux de terrassement, les indications de l’Armée de l’Air Israélienne se révéleront indispensables. Elle seule peut dire avec précision quel type de bombe a été utilisé en tel et tel endroit, et à quelle profondeur les bombes étaient censées exploser.

Paradoxalement, et non sans un certain cynisme, Israël pourrait trouver intérêt à reconnaître l’usage de bombes radioactives : si nos assertions sont exactes, c’est quasiment tout le « corridor de Philadelphie » qui est, en profondeur, devenu radioactif – ce qui condamne le percement et l’usage de tunnels… Il va sans dire que le meilleur moyen d’éliminer ce risque, sinon le seul, serait de rendre les tunnels inutiles, c’est-à-dire de lever enfin le blocus inhumain et illégal de Gaza.

18. Autres armes mises en œuvre à Gaza

Les GBU-39 ne sont pas les seules bombes à avoir été utilisées contre les tunnels du couloir Philadelphie, loin s’en faut. Dès le 1er janvier, un journaliste italien (Pietro Battachi, dans “l’Occidentale”) signale que « ses sources » (militaires ou gouvernementales, manifestement) « parlent de dizaines de couloirs souterrains détruits par les GBU-28 de 5000 livres » (Le fonti parlano decine di corridoi sotterranei centrati dalle GBU-28 da 5000 libbre). Il n’est pas exclu, bien sûr, que les GBU-28 (des « bunker busters » conventionnels) soient citées à la place des GBU-39, qui peuvent faire le même travail en profondeur que les GBU-28, en pesant 16 à 20 fois moins. Des « bunker busters” de fabrication israélienne comme la bombe PB500A1 de 1000 livres (425 kg) ou la Mk82 de 500 livres (227 kg) ont été aussi utilisées.

Les GBU-39 font partie, avec les munitions à fléchettes, les munitions au phosphore blanc, les munitions au DIME, de ces armes meurtrières que les dirigeants politiques et les chefs militaires israéliens n’ont pas hésité à mettre en œuvre au beau milieu de la population de Gaza et souvent directement contre elle.

Les dirigeants israéliens ne reculent pas devant l’emploi d’armes radioactives. La preuve : sur la photographie ci-dessous, on voit le soldat Idan Cohen, camarade du soldat Gilad Shalit, employé dans la même brigade de tank, le long de la frontière de la bande de Gaza. Elle est parue le 25 juin 2007 sur le site internet Ynet, du quotidien israélien à grande diffusion Yedihot Aharonot. Il porte sur l’épaule un obus-flèche dont la flèche est en uranium appauvri.

Pour mesurer ce que toutes ces armes signifient concrètement, il faut se reporter aux descriptions faites, par les chirurgiens présents à Gaza, des effets sur les victimes des « nouveaux types d’armes » ou des matériaux (phosphore blanc, DIME, tungstène, Uranium appauvri…) employés pendant l’opération « Plomb durci » : « A 2 mètres, le corps est coupé en deux ; à 8 mètres, les jambes sont coupées, brûlées comme par des milliers de piqûres d’aiguilles. » Les blessés survivants « n’ont aucune trace de métal dans le corps, mais des hémorragies internes étranges. Une matière brûle leurs vaisseaux et provoque la mort, nous ne pouvons rien faire. » (Dr Mads Gilbert, Le Monde, 12 janvier) « Quand on commence à opérer, tout semble en ordre… Mais ensuite on découvre des dizaines de minuscules particules dans tous leurs organes. On dirait qu’un certain type d’explosif ou d’obus les a dispersées partout, et ces blessures miniatures, impossible de les opérer. » (Dr. Jam Brommundt, médecin allemand travaillant à Kham Younis, au sud de la bande de Gaza)

Comment ne pas se demander avec le Dr Gilbert : « Se peut-il que cette guerre soit le laboratoire des fabricants de mort ? Se peut-il qu’au XXIe siècle on puisse enfermer un million et demi de personnes et en faire tout ce qu’on veut en les appelant terroristes ? » Et comment qualifier cette « guerre » qui fait d’un côté 14 tués (11 soldats israéliens, dont 4 victimes d’un « tir ami », et 3 civils, victimes d’un tir de roquette) et 50 blessés, et de l’autre côté, au moins 1330 tués et 5450 blessés, pour la plupart des civils, dont une moitié d’enfants ? (Source : Foreign Policy In Focus, Conn Hallinan, 11 février 2009)

A un contre cent, est-ce encore un combat, ou est-ce un jeu de massacre ? Une collection de crimes de guerre ? Le début d’un génocide qui n’ose pas dire son nom et qui se cache derrière la mémoire d’un autre génocide ?

Toutes les armes de guerre sont, par nature, « létales ». Mais celles qui utilisent des matériaux radioactifs, sous forme d’explosif comme dans les armes atomiques ou thermonucléaires, sous forme d’enveloppe métallique ou de pénétrateur pyrophorique comme dans les munitions à Uranium appauvri, ont une particularité qui devrait les prohiber dans tous les cas de figure : outre leurs effets directs plus ou moins « limités » selon la puissance de l’explosion, elles ont aussi et toujours des effets collatéraux « contaminants » pratiquement illimités dans le temps et l’espace.

Ce sont donc des armes triplement criminelles:

En tant qu’armes de guerre (puisque la charte de l’ONU, on l’oublie trop souvent, prohibe la guerre comme moyen de régler les conflits) ; en tant qu’armes génocidaires ; en tant qu’armes écocidaires.

19. Les enjeux

Reconnaître l’extraordinaire nocivité des armes radioactives, en particulier des armes à « Uranium appauvri » aurait d’immenses conséquences – avant tout économiques et financières.

Cette reconnaissance impliquerait que les États responsables de leur emploi versent des indemnités compensatoires aux victimes de ces armes – si tant est que leurs effets puissent jamais être compensés- ou aux familles des victimes décédées.

Elle impliquerait de soigner les victimes encore en vie, tant civiles que militaires, ce qui coûterait fort cher ; il est donc préférable qu’elles meurent à petit feu, dans le déni des causes de leur sort. Car comment prouver aux commissions de pension militaire, des mois ou des années après avoir été exposé à de l’uranium appauvri – ou aux retombées d’une explosion nucléaire -, que le cancer des reins ou des poumons qu’on développe, ou la malformation congénitale de son enfant, sont dus à cette exposition ? De nombreux phénomènes peuvent les expliquer… Seuls les militaires blessés (en général par un « tir ami »…) et ayant conservé dans leur corps des particules décelables d’Uranium appauvri ont quelque chance d’en être reconnus victimes.

Cette reconnaissance impliquerait :

•que toutes les armes comportant de l’uranium appauvri – munitions de toutes sortes : balles, obus, bombes, missiles, mines, mais aussi chars blindés à l’UA, comme le char Leclerc des Français ou ses homologues étrangers – soient retirées du service, donc remplacées (les armées ont horreur du vide), ce qui coûterait une fortune. De plus, l’uranium « réformé » devrait être rendu inoffensif, ce qui est impossible, ou stocké en lieu sûr et surveillé, ce qui coûterait encore plus cher.

•qu’on cesse de les produire, ce qui mettrait au chômage nombre de « travailleurs de l’armement », donc accroîtrait la crise économique. Et surtout, ce qui réduirait les profits des actionnaires de Boeing, Lockheed, Raytheon et Cie. On sait que Boeing est déjà engagé pour plus de 24 000 GBU-39. Mais certains ont avancé pour les décennies à venir le chiffre de 150 000 unités. Sans parler de la GBU-40 (SDB2). Un programme de plus de 4 milliards de dollars à annuler, et le fleuron de l’USAF réduit à néant.
•qu’on réhabilite les sites contaminés, ce qui coûterait encore une fortune.

Ainsi, selon Jean-François Fechino, les 88 bombes à sous munitions CBU-105 WCMD-SWF, pesant chacune 417 kg, qui ont été larguées par les bombardiers B-1B pendant la guerre d’Irak de 2003 ont dispersé leur uranium sur une surface cumulée de 44 km2. Les 818 CBU-103 WCMD (autres bombes à sous munitions, de 429 kg), l’ont dispersé sur une surface cumulée de 218 km2. Et ce n’est là qu’une toute petite partie de l’uranium appauvri déversé au total en Irak : au moins 350 tonnes en 1991, et certainement plus de 1200 tonnes depuis 2003.
•que les responsables de ces crimes à l’Uranium appauvri soient traduits en justice.
•et enfin, que soit remis en cause l’ensemble de l’industrie nucléaire civile et militaire, grande pourvoyeuse d’uranium appauvri dont on ne sait que faire et que l’on « recycle » dans le secteur militaire.
Dans ces conditions, on comprend que certains dirigeants préfèrent conduire insidieusement la population du globe à sa perte.

20. La charge de la preuve

Nous avons, dans ce qui précède, décrit de manière précise les GBU-39. Cette description n’est pas exhaustive ; il se peut qu’elle soit inexacte sur certains points de détail. Mais nous avons aussi et surtout affirmé que les GBU-39 contiennent chacune une masse très importante, égale ou supérieure à 75 kg d’uranium appauvri.

Si nous sommes dans l’erreur sur ce point essentiel, c’est à l’armée israélienne et à l’USAF, désormais, d’en apporter la preuve.

Comme utilisatrice et comme pourvoyeuse, elles doivent nous dire de quel alliage métallique est constitué le corps de bombe. Nous expliquer pourquoi les personnels bien informés (ils ne le sont pas tous, loin s’en faut) le considèrent comme « du métal chaud, très chaud » (« hot, very hot metal ») – en clair : radioactif – et pourquoi ceux qui le manipulent portent une combinaison spéciale. L’USAF doit nous expliquer pourquoi, en Afghanistan où elle utilise également des GBU-39, elle oblige les militaires alliés arrivant sur les lieux d’un bombardement à porter des combinaisons NBC. Les prétextes avancés sont spécieux.

L’Armée de l’Air Israélienne (Israeli Air Force) et l’US Air Force doivent laisser des experts indépendants équipés de compteurs Geiger accéder aux armes elles-mêmes, de préférence sans préavis et dans n’importe quel arsenal pour ne pas avoir le temps de les leurrer, comme les Israéliens surent si bien le faire lorsque le « centre de recherches nucléaires » de Dimona fit, dans les années 60, l’objet d’une unique visite d’inspection américaine : les étages souterrains voués à la production de plutonium militaire furent si bien masqués que les inspecteurs en ignorèrent l’existence.

Israël doit indiquer précisément les lieux où les GBU-39 ont été employées, en faciliter l’accès aux experts et autoriser le prélèvement d’échantillons pour analyse approfondie par des laboratoires indépendants. Aucun « secret industriel », aucun « secret défense » ne saurait être invoqué contre une telle enquête. Tout refus, au contraire, devrait être interprété comme un aveu du crime.

21. Dernière minute, 20 mai 2009 : la preuve est là

En avril 2009, une mission de 4 personnes dont Jean-François Fechino s’est rendue à Gaza sous l’égide de la Commission Arabe des Droits Humains. Les échantillons de terre et de poussières rapportés de Gaza ont ensuite été soumis à l’analyse d’un laboratoire spécialisé. Celui-ci y a trouvé de l’Uranium Appauvri (radioactif, cancérigène, tératogène), du Césium (radioactif, cancérigène) peut-être originaire de Tchernobyl, de la poussière d’amiante (cancérigène), des Composés Organiques Volatils (fines particules dangereuses pour la santé, surtout celle des enfants, des asthmatiques et des vieillards), des phosphates (oxydation du phosphore blanc), du tungstène (cancérigène), du cuivre, de l’alumine (cancérigène), de l’Oxyde de Thorium (ThO2) (radioactif, cancérigène)…

Des résultats détaillés seront transmis aux autorités compétentes et rendus publics dès que possible.

Conclusion : un seul camp, celui de l’humanité

Un génocide est l’extermination d’un groupe humain. Les armes à Uranium Appauvri sont des armes d’extermination. Elles frappent de façon indiscriminée une population entière, jusque dans son patrimoine génétique. Le groupe humain qu’elles frappent est la population qui en respire ou en ingère les retombées. Ce groupe ne se définit pas par ses appartenances politiques, nationales, religieuses ou ethniques, mais par sa situation géographique. Par cette localisation, il devient, pour des raisons physiques et météorologiques, la victime « privilégiée » de l’extermination, bien qu’aucune frontière n’assure à ses voisins qu’ils ne partageront pas son sort tragique à un degré quelconque.

La même remarque vaut pour les victimes des retombées radioactives d’essais ou de catastrophes nucléaires. Tchernobyl est en Ukraine, mais ses victimes sont aussi bien en Russie, au Belarus ou en France.

En ce sens, l’utilisation dans la bande de Gaza d’armes à Uranium appauvri, en particulier des bombes GBU-39, constitue bien, à double titre, un crime contre l’humanité : l’humanité des Gazaouis, l’humanité en général.

Le génocide est assez établi si les responsables civils ou militaires de l’emploi d’armes radioactives connaissaient, avant de les employer, leur caractère attentatoire à la vie, à l’environnement, à la survie et à la dignité des victimes de ces armes – en un mot leur caractère génocidaire. Cette condition suffit à démontrer le mépris dans lequel ils tenaient leurs futures victimes.

Employer des armes radioactives,

c’est donc bien commettre un génocide.

Mais c’est aussi un anthropocide: ce néologisme s’impose pour désigner un nouveau type de crime contre l’humanité, qui détruit les individus en s’attaquant à leur ADN, les familles en s’attaquant à leur descendance, les groupes en s’attaquant à leur génome, et l’espèce, en contaminant sans remède sa niche biologique.

C’est pourquoi l’humanité tout entière, à commencer par le peuple palestinien et le peuple israélien, doit se mobiliser pour dénoncer ce crime, exiger la sanction des coupables et la réparation pour les victimes, et pour prendre toutes les mesures propres à l’empêcher de se reproduire, où que ce soit, en Palestine, au Moyen-Orient ou ailleurs dans le monde.

Toutes les armes radioactives, atomiques, thermonucléaires, à l’uranium, quelle que soit leur formule, doivent être interdites et démantelées.

ACDN, le 20 mai 2009

Actualisé le 4 juin 2009

RAPPORT Sur l’utilisation d’armes radioactives dans la Bande de Gaza pendant l’opération « Plomb durci » (27 décembre 2008 – 18 janvier 2009) © Jean-Marie Matagne / ACDN

Mai 2009

Tous droits réservés – All rights reserved

Sauf indication contraire, toutes les traductions de l’anglais en français sont dues à l’auteur du rapport.

Source: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=14345

Lien de l’article: http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6961

COMMENTAIRE:

(Le Souffle c’est ma Vie / Thierry LAMIREAU)

Le même type d’armes est utilisé par la FRANCE dans la guerre au MALI.

Si le Ministre de la Défense, M. LE DRIAN, a répondu d’une manière biaisée et mensongère à une sénatrice et à un député, il n’a pas répondu à mes questions précises à travers un document envoyé directement par l’intermédiaire d’un de ses services du Ministère ! (après une longue communication téléphonique entre eux et moi).

La FRANCE UTILISE ces armes et MENT sur son utilisation et sur les pollutions et contaminations induites !…et aucun journaliste n’en parle !

L’OMERTA est toujours TOTALE car les enjeux sont GRAVISSIMES !

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 12 juillet, 2013 |Pas de commentaires »

PRESIDENTIELLE AU MALI: DOUTES SUR UN SCRUTIN LE 28 JUILLET 2013 (AFP / ATS / FRANCE 24)

Présidentielle au Mali:

PRESIDENTIELLE AU MALI: DOUTES SUR UN SCRUTIN LE 28 JUILLET 2013 (AFP / ATS / FRANCE 24) dans REFLEXIONS PERSONNELLES aaaaaaa14

François Hollande a été accueilli en libérateur samedi 2 février 2013 au Mali. Le chef de l’Etat français est arrivé dans la ville de Tombouctou, ancien fief des islamistes, où l’attendait le président malien par intérim Dioncounda Traoré. Une visite express de quelques heures destinée à rendre hommage aux soldats français déployés et placée sous très haute sécurité. (Pascal GUYOT / AFP)

Doutes sur un scrutin le

28 juillet 2013

BAMAKO – Le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) du Mali, a émis des doutes sur la possibilité de tenir le premier tour de l’élection présidentielle le 28 juillet 2013, dans une déclaration à l’AFP.

Il est extrêmement difficile d’organiser le premier tour de l’élection présidentielle le 28 juillet 2013, a déclaré jeudi soir Mamadou Diamountani, président de la CENI. D’ici le 28 juillet, nous avons encore beaucoup de défis à relever, a-t-il ajouté.

D’abord, il faut reconnaitre que la production de la carte d’électeurs a pris beaucoup de retard. Or, c’est le seul document qui permet à l’électeur de voter, c’est non seulement la carte d’identification, mais aussi la carte d’électeur, a-t-il affirmé.

Selon lui, Il va être extrêmement difficile de remettre les cartes aux électeurs maliens en moins d’un mois, surtout quand on sait qu’il y a plus de 6,8 millions de cartes et qu’il y a beaucoup de populations déplacées.

Il faut se donner plus d’un mois pour que les cartes soient remises à leurs propriétaires, parce que le mode opératoire du ministère malien de l’Administration n’est pas convainquant, selon M. Diamountani.

Il a également mis en avant la situation à Kidal, ville du nord-est du Mali occupée par la rébellion touareg du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) où l’armée malienne n’est toujours pas présente, en dépit d’un accord entre le gouvernement de transition à Bamako et le MNLA conclu le 18 juin 2013 à Ouagadougou.

C’est, selon lui, une autre raison qui rend extrêmement difficile, voir impossible, la tenue du premier tour de la présidentielle à la date prévue.

Un ministre malien a de son côté affirmé vendredi à l’AFP, sous couvert d’anonymat, que tout le monde est d’accord pour le report car nous ne voulons pas des élections bâclées.

La décision de tenir le premier tour de la présidentielle le 28 juillet 2013, éventuellement suivi d’un second tour le 11 août, a été prise par le gouvernement malien de transition sous la pression de la communauté internationale, en particulier de la France.

L’armée française intervient au Mali depuis le 11 janvier 2013 aux côtés de plusieurs armées africaines, ce qui a permis de chasser en grande partie les groupes islamistes armés qui ont occupé le nord du pays en 2012.

L’occupation du Nord par les jihadistes et cette intervention ont entraîné une fuite massive de populations, environ 500.000 personnes déplacées dans d’autres régions maliennes ou réfugiées dans des pays voisins. La plupart ne sont pas revenues chez elles.

(©AFP / 28 juin 2013 11h22)

 L’armée accuse la rébellion touareg

de « violer » leur accord à Kidal

L’armée malienne a accusé les rebelles touareg du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), de « grave violation » à Kidal (nord-est) de l’accord de paix de Ouagadougou. Trois militaires de la MINUSMA ont été blessés depuis vendredi.

« Depuis samedi, le MNLA a mobilisé femmes et enfants à Kidal, pour jeter des pierres sur les populations noires, sur les militaires africains et maliens. C’est une grave violation de l’accord de paix » de Ouagadougou signé le 18 juin 2013 entre rebelles touareg et le gouvernement de transition du Mali, a déclaré dimanche soir le lieutenant-colonel Diarran Koné, de l’armée malienne.

Il a affirmé que depuis l’arrivée vendredi des soldats maliens à Kidal, en parallèle au cantonnement des combattants du MNLA et conformément à cet accord, « les manifestants, manipulés par le MNLA, ont blessé trois militaires africains de la Minusma (mission de stabilisation de l’ONU) et caillassé trois véhicules de l’armée malienne dont une ambulance ».

« C’est une grave violation de l’accord de Ouagadougou, et nous demandons aux forces impartiales (armées française et de l’ONU présentes à Kidal) de le dire publiquement », a ajouté le lieutenant-colonel Koné.

 Civils réfugiés dan un camp militaire

Une source militaire africaine a de son côté affirmé que plusieurs dizaines de civils maliens s’étaient « réfugiés » dans un camp militaire de la ville où se trouvent les soldats maliens, français et africains.

Ces habitants « subissent des représailles de la part de groupes touareg armés » pour avoir manifesté leur joie à l’arrivée de quelque 150 soldats maliens dans la ville qui était occupée par la rébellion touareg depuis février 2013.

Il s’est inquiété du « climat de tension » à Kidal au moment où débute dans tout le reste du pays la campagne pour le premier tour de la présidentielle du 28 juillet 2013 qui, grâce à l’accord de Ouagadougou, doit théoriquement se dérouler aussi à Kidal.

Depuis vendredi, manifestations pour et contre la présence de l’armée malienne se succèdent à Kidal, selon des témoins.

(ats / 08.07.2013 12h41)

 Tensions à Kidal

entre pro et anti armée malienne

(FRANCE 24)

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Des manifestants pro-Azawad se pressent devant le camp où est présente l’armée malienne.
Photo: Othman Ag Mohamed.
Depuis l’entrée de l’armée malienne vendredi 5 juillet à Kidal, dans le Nord-Mali, la cohabitation entre les habitants pour et contre la présence des soldats est difficile. Des tensions qui se cristallisent autour d’un camp militaire situé à l’ouest de la ville: à l’extérieur, des défenseurs de l’Azawad manifestent contre la présence de l’armée. Tandis qu’à l’intérieur, une centaine de civils pro-armée ont trouvé refuge par peur d’être pris pour cible.
L’accord de paix de Ouagadougou signé le 18 juin 2013 entre l’État malien et les représentants du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) prévoyait un cantonnement des groupes touaregs armés ainsi qu’un redéploiement en parallèle des forces armées maliennes et de membres de l’administration en vue de la tenue du scrutin présidentiel du 29 juillet 2013.
Pourtant, l’arrivée d’un contingent de 200 militaires a provoqué un regain de tensions entre des indépendantistes du MNLA et des civils venus célébrer l’arrivée des soldats maliens. Ces derniers ont dû trouver refuge dans le camp 1, où les militaires maliens sont pour le moment postés en attendant que les combattants touaregs soient tous cantonnés dans un autre camp et désarmés.
Dans un communiqué, l’armée malienne a accusé lundi les rebelles du MNLA à Kidal de « grave violation » de l’accord de Ouagadougou et affirmé que trois militaires de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA), dont un Français, avaient été blessés par des jets de pierre de manifestants pro-Azawad alors qu’ils sécurisaient les abords du camp.
Cela faisait près d’un an et demi que l’armée malienne n’était pas entrée dans Kidal. Prise par les combattants indépendantistes touaregs du MNLA et les djihadistes d’Ansar Dine en mars 2012, puis occupée par ces derniers pendant neuf mois, la ville a été reconquise en janvier 2013 par le MNLA qui, entre temps, s’est rangé aux côtés des soldats français pour chasser ses anciens alliés du nord du Mali.
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Des manifestants, femmes et enfants, devant le camp 1 à Kidal, samedi. 
Photo publiée sur Facebook par Touareg Libya.

 

« Les chefs touaregs nous calment en disant que l’armée est là pour faire ‘de la figuration’, mais nous restons très sceptiques »

Ibrahim Ag Souleymane est touareg. Il participe aux manifestations pro-Azawad.
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Nous sommes en colère parce qu’on a le sentiment que les accords de Ouagadougou n’ont pas été respectés par l’armée malienne : les forces rentrant dans Kidal devaient être un mélange homogène de soldats originaires du sud et du nord du Mali et surtout pas des partisans de Gamou [ un colonel farouche opposant au MNLA qui avait feint de rejoindre le mouvement en mars 2012 avant de rejoindre ses hommes au Niger ; qualifié de ‘traître à la cause touareg’, il est suspecté d’exactions par les représentants du MNLA ]. On pense que s’ils sont là, c’est parce que l’armée malienne ne connaît pas le terrain, et qu’ils ont besoin des hommes de Gamou, au cas où il y aurait opposition avec des membres du MNLA [selon RFI, entre 20 et 30 miliciens du contingent de Gamou font partie du détachement des 200 soldats maliens, une information non confirmée par l’armée malienne].
Depuis dimanche, nos chefs ont convoqué les jeunes pro-Azawad pour expliquer qu’il faut éviter les débordements, ne plus lancer de pierres ou affronter les partisans des militaires. Ils attendent l’issue des discussions avec le président de la Commission dialogue et réconciliation [chargée d’animer des conférences-débats pour l’unité de l’État malien] qui est depuis mardi à Kidal. Ils ont tenu à nous rassurer en nous disant que l’armée malienne était là sous la contrainte internationale, seulement pour ‘faire de la figuration’, si je reprends leurs mots.
Mais les gens sont très sceptiques. Certains ont encore brûlé des pneus ce matin [mardi]. Il y a des jeunes et des vieilles femmes qui ont planté leur tente devant le camp. Ils crient ‘Oui à l’Azawad, non au Mali !’ et manifestent pacifiquement tous les jours. Ils ont très peur que l’armée malienne commence à patrouiller dans la ville car ils craignent de possibles exactions envers les ‘peaux claires’ comme ça a été le cas dans d’autres régions du Mali [Human Rights Watch a recensé une douzaine d’exactions commises par l’armée malienne à l’encontre de membres de la communauté touareg à Mopti].
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Des manifestants pro-Azawad ont brûlé des pneus pour contester la présence de l’armée malienne. Photo prise mardi matin par Ibrahim Ag Souleymane.

 

« Les pro-Azawad nous provoquent, nous disent de sortir sinon il nous arrivera malheur »

Sidi Ag Albaka est touareg. Il a participé aux manifestations de soutien à l’armée malienne et a trouvé refuge dans le camp après les affrontements avec les manifestants pro-Azawad.
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Ça fait depuis vendredi soir que je suis dans le camp [comme plus d’une centaine d’autres civils]. Ici, il y a une quarantaine de blessés qui sont soignés par les militaires. De là où je suis, je peux voir les manifestants dehors : ils nous provoquent, brûlent des drapeaux maliens, nous insultent et disent qu’ils vont ‘rentrer dans le bâtiment et nous égorger un par un’. Certains d’entre nous reçoivent même des appels de menaces sur leur téléphone. Les pro-Azawad nous mettent la pression, disent qu’il faut qu’on sorte pour rejoindre leur cause sinon il nous arrivera malheur.
On a des directives très claires, qui s’appliquent aux civils comme aux militaires dans le camp, de ne pas provoquer ceux qui sont à l’extérieur. Mais pour nous, on n’a jamais provoqué ! Vendredi, lorsque l’armée est arrivée, la plupart d’entre nous venaient accueillir un frère, un mari, une connaissance.
Kidal a été oubliée sur tous les plans pendant trop longtemps. Depuis qu’ils contrôlent la ville, les membres du MNLA nous ont imposé leur vision des choses, ils arrêtaient les personnes suspectées d’être des espions et harcelaient ceux qui ne soutenaient pas leur cause. Tout ce qu’on souhaite maintenant, c’est que les élections aient lieu normalement ici à Kidal, et qu’on ait le sentiment de redevenir malien [un candidat à l’élection, Tiébilé Dramé, a demandé le report de l’élection car les listes électorales des 13 communes de la région de Kidal ne seraient pas encore établies à trois semaines du scrutin].
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Le rond-point de Kidal a été repeint aux couleurs du drapeau l’Azawad deux jours avant l’arrivée des militaires maliens. « Un exemple de provocation », selon Sidy Ag Albaka. 
Photo: Ibrahim Ag Souleymane.
Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 28 juin, 2013 |Pas de commentaires »

ARMES A L’URANIUM « APPAUVRI »: LA REPONSE SCANDALEUSE ET MENSONGERE DU MINISTRE DE LA DEFENSE LE DRIAN A LA SENATRICE JOËLLE GARRIAUD-MAYLAM ET AU DEPUTE ANDRE CHASSAIGNE (Thierry LAMIREAU / Réalisateur du film « URANIUM EN LIMOUSIN » / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

Armes à l’uranium « appauvri »:

La réponse scandaleuse

et mensongère

du Ministre LE DRIAN 

à la Sénatrice

Joëlle GARRIAUD-MAYLAM

 et au Député

André CHASSAIGNE

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Doctrine française sur les armes

à l’uranium appauvri

Question n° 04198 adressée à M. le ministre de la défense,

publiée au JO du 24/01/2013 :

La sénatrice J.GARRIAUD MAYLAM  interroge le Ministre de la Défense quant aux mesures prises par la France suite à la Résolution du Parlement européen du 22 mai 2008 sur les armes contenant de l’uranium appauvri et leurs effets sur la santé humaine et l’environnement.

Elle rappelle que les armes à l’uranium appauvri ont été largement utilisées dans de multiples conflits depuis la guerre d’Irak de 1991, tant sous la forme de munitions que sous celle de blindages renforcés contre les missiles et les tirs d’artillerie. Classées « conventionnelles », elles sont fabriquées par un nombre croissant de pays, dont la France, qui est le seul pays européen dans cette situation.

Malgré l’absence de preuves scientifiques irréfutables, ces armes sont fortement soupçonnées de provoquer des malformations congénitales, ainsi que d’accroître les cancers et leucémies, tant parmi les militaires que les populations civiles, dans les pays où ces armes sont utilisées mais peut-être aussi dans les zones où elles sont fabriquées et testées. Il semble également que les projectiles manquant leur cible puissent provoquer une contamination des sols et des nappes phréatiques aux conséquences graves et durables pour les populations civiles comme pour l’environnement.

La résolution du 22 mai 2008 votée par le Parlement européen, affirme que « l’emploi d’uranium appauvri dans les conflits viole les règles et principes fondamentaux consacrés par le droit international humanitaire et environnemental, écrit et coutumier ».

Cette résolution formule plusieurs exigences vis-à-vis des Etats membres, dont :

1) la présentation d’un rapport exposant leurs vues sur les effets de l’emploi d’armes et de munitions contenant de l’uranium appauvri,

2) la réalisation d’études scientifiques sur l’emploi d’uranium appauvri dans toutes les zones où des personnels militaires et civils, européens et internationaux, ont été déployés,

3) un moratoire sur l’utilisation de ces armes et munitions,

4) l’arrêt de leur fabrication et de leur achat et

5) le déploiement d’efforts en vue de l’interdiction mondiale de ces armes, notamment via l’élaboration d’un traité international sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage, de la diffusion, des essais et de l’emploi d’armes contenant de l’uranium, ainsi que sur la destruction ou le recyclage des stocks existants.

La France s’était opposée à la résolution du 22 mai 2008, niant les risques sanitaires et environnementaux de l’uranium appauvri. Toutefois, au vu de la gravité des dangers suspectés de l’uranium appauvri, l’application du principe de précaution devrait légitimer, au minimum, une suspension de l’utilisation, de la fabrication et du commerce de ces armes, le temps que des études scientifiques approfondies aboutissent.

La sénatrice souhaiterait savoir si des mesure ont été prises par la France suite à cette résolution, tant au plan unilatéral que dans le cadre de sa participation aux diverses instances multilatérales (Union européenne, Nations Unies, OTAN,…).

Elle appelle aussi le Ministre à s’engager à ne pas recourir à ce type d’armement dans le cadre de l’intervention militaire française au Mali et à s’impliquer pour les partenaires de la France dans le conflit ne les utilisent pas non plus.

Il importe en effet que notre politique de Défense s’inscrive dans le respect du principe de précaution et du droit international humanitaire.

Réponse de M. le ministre de la défense

(JO du 20/06/2013, page 1867) :

Les munitions flèches à l’uranium appauvri équipant les chars Leclerc procurent à ces derniers une capacité de défense indispensable face à des chars modernes, surprotégés, très agiles et pouvant neutraliser des cibles à longue distance. Ces obus relèvent de la catégorie des armes conventionnelles et ne sont interdits par aucune convention internationale.

Le droit international applicable en l’occurrence est l’article 35 du premier protocole additionnel aux conventions de Genève, qui stipule que les États doivent s’assurer que les armes qu’ils emploient ne sont pas de nature à provoquer des maux superflus et que les dommages causés n’ont pas un impact étendu, durable et grave sur l’environnement naturel.

En conséquence, de nombreuses évaluations approfondies des effets sanitaires et environnementaux des munitions contenant de l’uranium appauvri ont été conduites par les organisations internationales compétentes : Organisation Mondiale de la Santé, Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), Agence Internationale de l’Energie Atomique, Organisation du Traité de l’Atlantique Nord.

À cet égard, il convient notamment de souligner que les essais de ces munitions ont été suspendus dans l’attente du résultat des études épidémiologiques menées par le PNUE après les conflits dans le Golfe persique et les Balkans.

Cependant, aucun de ces travaux n’a mis scientifiquement en évidence une quelconque dangerosité liée à la présence d’uranium dans ces armes. En effet, l’uranium appauvri utilisé pour la fabrication des munitions étant très peu rayonnant, et sa concentration extrêmement faible, le risque de pollution du champ de bataille apparaît minime.

Pour autant, la France demeure attentive aux conclusions des diverses recherches effectuées par les organismes spécialisés sur le thème de l’impact sur la santé et l’environnement de tous les armements, sans exception, dont elle est dotée.

Enfin, il est précisé que nos forces armées n’envisagent le recours à des tirs d’obus à forte capacité de pénétration que dans le cadre d’un volume strictement adapté à la nécessité opérationnelle, et uniquement contre des chars de combat surprotégés.

Dans ce contexte, elles n’ont à ce jour utilisé ce type de munitions ni au Mali, ni sur les différents théâtres d’opérations extérieurs sur lesquels elles ont été engagées.

En revanche, il n’appartient pas à la France de se prononcer quant à l’éventuelle utilisation par l’un de ses alliés de ces munitions dont l’emploi n’est interdit ou limité par aucun instrument du Droit International, y compris humanitaire.

Le Ministre de la Défense

Question écrite n° 20048 – 14ème législature posée par

M. Chassaigne André

(Puy-de-Dôme – Gauche démocrate et républicaine)

publiée au JO le 05/03/2013
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M. André Chassaigne attire l’attention de M. le ministre de la Défense sur l’utilisation d’armes à l’uranium appauvri au Mali. Selon des informations concordantes, l’armée française utiliserait au Mali des armes à uranium appauvri, définies comme étant des « munitions fléchées à l’uranium appauvri ». Cet usage militaire par aéronefs et certains blindés n’a pas été démenti par l’armée française. De telles armes sont utilisées au nom de « l’efficacité » pour pénétrer dans les blindages ou béton. Mais elles ont des effets néfastes et de très longue durée, connus depuis longtemps, par la contamination des zones impactées. Elles ont notamment un effet toxique sur les plantes et sur le bétail, intégrant ainsi la chaîne alimentaire. De plus, l’utilisation de ces armes est illicite, car en violation des règles internationales de radioprotection. Elles ont été à maintes reprises déclarées illégales par le droit international sur le contrôle des armements. De fait, elles constituent un crime contre l’humanité dans la mesure où elles entraînent pour plusieurs milliards d’années la pollution des sols, des eaux et de l’air, contaminant la flore, la faune et les populations, engendrant des malformations congénitales avec transmission aux générations futures. Il lui demande de lui préciser si cette information est vérifiée. Si elle s’avérait juste, il souhaite connaître son engagement à faire procéder à l’arrêt immédiat de leur utilisation et prendre en charge les coûts de décontamination. Il lui demande si la France est prête à oeuvrer auprès des instances internationales pour que ces munitions soient effectivement interdites dans tous les conflits sur la planète.
Réponse du ministère: Défense
parue au JO le 25/06/2013
Les munitions flèches à l’uranium appauvri équipant les chars Leclerc procurent à ces derniers une capacité de défense indispensable face à des chars modernes, surprotégés, très agiles et pouvant neutraliser des cibles à longue distance. Ces obus relèvent de la catégorie des armes conventionnelles et ne sont interdits par aucune convention internationale. Le droit international applicable en l’occurrence est l’article 35 du premier protocole additionnel aux conventions de Genève, qui stipule que les États doivent s’assurer que les armes qu’ils emploient ne sont pas de nature à provoquer des maux superflus et que les dommages causés n’ont pas un impact étendu, durable et grave sur l’environnement naturel. En conséquence, de nombreuses évaluations approfondies des effets sanitaires et environnementaux des munitions contenant de l’uranium appauvri ont été conduites par les organisations internationales compétentes : Organisation Mondiale de la Santé, Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE),, Agence Internationale de l’Energie Atomique, Organisation du Traité de l’Atlantique Nord. A cet égard, il convient notamment de souligner que les essais de ces munitions ont été suspendus dans l’attente du résultat des études épidémiologiques menées par le PNUE après les conflits dans le Golfe persique et les Balkans. Cependant, aucun de ces travaux n’a mis scientifiquement en évidence une quelconque dangerosité liée à la présence d’uranium dans ces armes. En effet, l’uranium appauvri utilisé pour la fabrication des munitions étant très peu rayonnant, et sa concentration extrêmement faible, le risque de pollution du champ de bataille apparaît minime. Pour autant, la France demeure attentive aux conclusions des diverses recherches effectuées par les organismes spécialisés sur le thème de l’impact sur la santé et l’environnement de tous les armements, sans exception, dont elle est dotée. Enfin, il est précisé que nos forces armées n’envisagent le recours à des tirs d’obus à forte capacité de pénétration que dans le cadre d’un volume strictement adapté à la nécessité opérationnelle, et uniquement contre des chars de combat surprotégés. Dans ce contexte, elles n’ont à ce jour utilisé ce type de munitions ni au Mali, ni sur les différents théâtres d’opérations extérieurs sur lesquels elles ont été engagées. En revanche, il n’appartient pas à la France de se prononcer quant à l’éventuelle utilisation par l’un de ses alliés de ces munitions dont l’emploi n’est interdit ou limité par aucun instrument du droit international, y compris humanitaire.

COMMENTAIRES:

(Le Souffle c’est ma Vie / Thierry LAMIREAU)

depleted-uranium1 BLOGS

Cette réponse ministérielle scandaleuse ne m’étonne pas !
L’on retrouve d’ailleurs à peu près les mêmes phrases lors de réponses du même ministère lorsque Monsieur SARKOZY était Président.
L’explication est simple: les technocrates intégrés aux ministères concernés par ce sujet proviennent pratiquement tous des mêmes corps (Corps des Mines, X , CEA, etc).

L’influence presque « totalitaire » de l’Académie des Sciences et de l’Académie de Médecine est aussi très importante ce qui explique ces réponses similaires et stéréotypées.
La réponse du Ministère est cependant intéressante à plus d’un titre.
Ce n’est pas une réponse qui nie l’utilisation des armes à l’uranium « appauvri » d’autant que la « justification » utilisée est celle de l’innocuité présumée…

Or, il y a un problème majeur:

Les documents de l’OTAN indiquent le contraire !

Ils précisent d’une manière millimétrique le danger de l’utilisation des armes à l’uranium « appauvri ».
La réponse donnée est la réponse habituelle founie par tout Etat qui utilise les armes à l’uranium « appauvri » !

Cette affirmation est donc le premier mensonge.

Le deuxième est celui d’indiquer que la France n’utilise pas ces armes dans la guerre au Mali…puisque, visuellement sous les carlingues avant l’envol, l’on voit ces armes !

La réelle preuve sera d’obtenir des mesures des sols, des eaux et des matériels détruits in situ…cela viendra bien un jour comme pour l’Irak !
Le Ministre LE DRIAN a eu communication de mes questions précises…pas de réponse !

Pour étayer mes dires je vous joins quelques liens directs vers

mon blog:

http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/03/06/exceptionnel-uranium-appauvri-le-cri-dalarme-dun-specialiste-americain-docteur-doug-rokke-expert-de-radiophysique-medicale-aupres-de-larmee-americaine-revue-de-presse-tres-interes/

http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/03/07/de-hiroshima-a-bagdad-lhistoire-de-luranium-appauvri-joelle-penochet-anthropologue-et-journaliste-independante/

http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/03/07/luranium-appauvri-le-diabete-le-cancer-et-vous-docteur-alan-cantwell/

http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/03/06/uranium-appauvri-reponse-du-ministere-de-la-defense-le-18-janvier-2011-pour-une-idee-du-type-de-reponse-un-vrai-scandale-qui-en-confirme-son-utilisation-par-la-france-thierry-lamireau/

http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/03/05/luranium-appauvri-sur-le-champ-de-bataille-william-s-andrews-ph-d/

http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/02/26/la-guerre-au-mali-quelques-infos-tres-interessantes-thierry-lamireau-lesoufflecestmavie-unblog-fr/

http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/02/19/document-explosif-manuel-sur-les-principes-de-securite-de-lotan-applicable-aux-stokages-des-munitions-et-explosifs-a-luranium-appauvri/

http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/02/17/document-exceptionnelmaladies-non-diagnostiquees-et-guerre-radiologique-asaf-durakovic/

http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/02/14/en-france-luranium-appauvri-reste-un-tabou/

http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/02/13/uranium-appauvri-michelle-barillet-je-veux-connaitre-la-verite/

http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/02/06/document-exceptionnelpendant-que-luranium-est-appauvri-cest-nos-poumons-qui-senrichissent-doug-westerman-2007-traductionpetrus-lombart/

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 26 juin, 2013 |Pas de commentaires »

L’ONU S’INQUIETE DE LA DETENTION D’ENFANTS PAR LES FORCES MALIENNES (AFP)

L’ONU s’inquiète de la détention d’enfants par

les forces maliennes

L'ONU S'INQUIETE DE LA DETENTION D'ENFANTS PAR LES FORCES MALIENNES (AFP) dans REFLEXIONS PERSONNELLES aaaaaaaf

NEW YORK (Nations Unies) – L’ONU s’inquiète de la détention par les autorités maliennes d’enfants accusés de collusion avec les extrémistes qui occupaient le nord du pays, a souligné, lundi 17 juin 2013, la représentante spéciale de l’ONU pour les enfants et les conflits armés, Leila Zerrougui.

Nous continuons de recevoir des informations préoccupantes sur des enfants détenus par les forces de sécurité maliennes pour association présumée avec des groupes armés, ainsi que sur des enfants qui se cachent dans leurs communautés par peur d’être arrêtés pour la même raison, a-t-elle déclaré.

Je demande aux autorités maliennes de traiter ces enfants de manière conforme aux normes internationales, a ajouté Mme Zerrougui, qui présentait son rapport annuel devant le Conseil de Sécurité.

Elle a aussi fixé comme priorité de faire en sorte que les responsables des exactions commises au Mali à l’encontre d’enfants soient sanctionnés, citant les attaques contre les écoles et les hôpitaux, les meurtres et mutilations d’enfants et la violence sexuelle.

Son rapport 2012, qui inclut pour la première fois le Mali, accuse groupes islamistes, rebelles touareg et milices gouvernementales d’avoir recruté des centaines d’enfants soldats. En février 2013, 86% des élèves qui se trouvaient encore dans le nord restaient privés d’accès à l’éducation en raison des dégâts causés aux écoles, note le rapport.

Le patron des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, a jugé essentiel le fait que les soldats qui feront partie de la nouvelle mission de l’ONU pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) soient sensibilisés à la protection des enfants et accompagnés par des conseillers spécialisés de l’ONU. La MINUSMA doit prendre début juillet 2013 le relais de la force panafricaine.

Rendre les Casques bleus conscients de leur obligation professionnelle de protéger les enfants et de leur responsabilité personnelle en la matière est essentiel, au Mali et sur les autres théâtres d’opération de l’ONU, a affirmé M. Ladsous.

Le rapport annuel dénonce par ailleurs des exactions contre les enfants en Syrie et en République Centrafricaine notamment, tandis que les 15 pays membres du Conseil de Sécurité devaient adopter ce lundi une déclaration de portée générale sur la protection des enfants dans les conflits.

Mme Zerrougui a annoncé son intention de se rendre en Syrie et dans la région dans les prochains jours pour évaluer les conséquences du conflit sur les enfants.

Des milliers d’enfants ont été tués, torturés, utilisés comme boucliers humains par l’armée syrienne ou enrôlés par l’opposition, dénonce le rapport annuel.

En République Centrafricaine, Mme Zerrougui a déploré que les deux tiers des enfants qui avaient pu être délivrés de l’emprise de groupes armés en 2012 aient été ré-enrôlés par la coalition (rebelle) Séléka au début de 2013.

(©AFP / 17 juin 2013 18h12)

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 17 juin, 2013 |Pas de commentaires »

MALI: AMNESTY INTERNATIONAL PUBLIE UN RAPPORT ACCABLANT SUR L’ARMEE MALIENNE, COUVERTE ET SOUTENUE PAR LA FRANCE (RFI / REUTERS / AMNESTY INTERNATIONAL / SIWEL)

MALI:

MALI: AMNESTY INTERNATIONAL PUBLIE UN RAPPORT ACCABLANT SUR L'ARMEE MALIENNE, COUVERTE ET SOUTENUE PAR LA FRANCE (RFI / REUTERS / AMNESTY INTERNATIONAL / SIWEL) dans REFLEXIONS PERSONNELLES aaaaaa

François Hollande et le président malien par intérim Dioncounda Traoré acclamés par la population, lors de l’arrivée du dirigeant français à l’aéroport de Tombouctou, le 2 février 2013. François Hollande a dénoncé la « barbarie » des islamistes armés qui ont multiplié les exactions dans la ville tout juste libérée de leur joug.(AFP PHOTO / POOL / Fred DUFOUR)

Amnesty International publie un rapport

accablant sur l’armée malienne,

couverte et soutenue par la FRANCE !

PARIS (SIWEL) — Amnesty International vient de publier un rapport sur une mission de 4 semaines au Mali. L’organisation parle prudemment de conclusions préliminaires mais son constat est accablant:

« Le bilan des forces de sécurité maliennes en ce qui concerne les droits humains depuis janvier 2013 est tout simplement déplorable, elles continuent à porter atteinte à ces droits sans sembler craindre d’avoir à rendre des comptes. » a estimé Gaëtan Mootoo, membre de la mission d’Amnesty International actuellement sur place.

Rapport accablant sur les crimes commis par l'armée malienne, équipée, soutenue et protégée par la France.(Photo/Amnesty international)

Rapport accablant sur les crimes commis par l’armée malienne, équipée, soutenue et protégée par la France.
(Photo/Amnesty International)
 » L’armée malienne ne s’est pas battue pour la reconquête des villes du Nord mais une fois sur place, les soldats ont fait usage de leurs fusils sur des civils désarmés. » dit RFI dans son édition d’aujourd’hui.
« Faits les plus graves dénoncés par Amnesty International: des exécutions, parfois de vieillards, parfois dans le dos, principalement de Touaregs ou d’Arabes, sans crainte de devoir rendre des comptes. » précise encore RFI

Sur la mission de 4 semaines passés dernièrement au Mali, soit au cours du mois d’avril  » L’organisation de défense des droits de l’homme dit avoir recueilli des informations sur plus de vingt cas de disparitions forcées et d’exécutions extrajudiciaires. ». « Quand elles ne sont pas tuées, les personnes soupçonnées d’appartenir ou d’entretenir des liens avec les groupes armés sont régulièrement torturées au moment de leur arrestation ou pendant leur détention. »

 » Ainsi entre le 11 et le 14 avril 2013 « , selon Amnesty,  » cinq hommes arrêtés dans le Nord sont morts à la maison d’arrêt de Bamako. Plus récemment encore, le 26 mai 2013, deux Touaregs ont été arrêtés et leurs corps ont été retrouvés quelques heures plus tard. Mohamed Hamedou Ag Mohamed Asssaleh aurait été arrêtés, dans la matinée, avec un autre Touareg par l’armée malienne. Conduits à cinq kilomètres de Gossi, ils auraient été déshabillés, forcés de s’allonger sur le sol et frappés à coups de bottes Rangers par des soldats. Les soldats leur auraient marché dessus et auraient proféré des menaces de mort à leur encontre. Ils étaient apparemment sur le point d’être exécutés quand un parent, un soldat lui-même, est intervenu et a obtenu leur libération. Quelques heures plus tard, vers 16 heures, Mohamed Ag Mohamed Ag Mohamed Asssaleh a été de nouveau arrêté avec un autre touareg Mohamed Acheick Ag Djibrilla au marché de Gossi, par six ou sept soldats. Leurs corps ont été retrouvés dans la brousse, à 3 km de Gossi. Ils ont été enterrés par les habitants. »

Cette enquête d’Amnesty International est toujours en cours et ne semble pas prête de s’arrêter étant donné les circonstances actuelles où les exécutions sommaires et raciales se poursuivent en ce moment-même à Anefsi. L’enquête publiée aujourd’hui est majoritairement consacrée aux violations commises par les soldats maliens sur les civils azawadiens. Autant dire que la France aura bien réussi sa mission, elle a déstabilisé pour longtemps cette région d’Afrique en permettant à une armée génocidaire de pratiquer librement l’épuration ethnique, à laquelle elle s’adonne tranquillement depuis 50 ans, tout en coupant court à toute possibilité aux victimes de se défendre.

Face au désastre et à la l’extrême détresse des populations civiles « du Nord », Amnesty International formule plusieurs recommandations à l’adresse de la France et de la MISMA et demande, entre autre, de  » ne plus livrer des prisonniers à l’armée malienne ».

Gageons que malgré ce nouveau rapport, le grand pays des droits de l’homme qu’est la France ne va pas dire un seul mot sur ces exactions après s’être empressé de condamner officiellement et fermement la simple arrestation des infiltrés maliens à Kidal. A coup sur, le porte-parole du Quai d’Orsay observera un silence scrupuleux, et pour cause, Il sera difficile pour le Quai d’Orsay de condamner une action qu’il a lui-même initié, cautionné et protégé.

Bref: « Le bilan des forces de sécurité maliennes en ce qui concerne les droits humains depuis janvier 2013 est tout simplement déplorable,ellles continuent à porter atteinte à ces droits sans sembler craindre d’avoir à rendre des comptes. », déclare Gaëtan Mootoo, chercheur à Amnesty International et membre de la mission actuellement sur place.

Source RFI, Reuters et Amnesty International
SIWEL 

fichier pdf mali__conclusions_préliminaires_d’une_mission_de_quatre_semaines__atteintes_graves_aux_droits_humains

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 12 juin, 2013 |Pas de commentaires »

DISCOURS DE FRANCOIS HOLLANDE A L’INSTITUT DES HAUTES ETUDES DE DEFENSE NATIONALE: A LIRE POUR LES INFOS !

 Discours de François HOLLANDE

DISCOURS DE FRANCOIS HOLLANDE A L'INSTITUT DES HAUTES ETUDES DE DEFENSE NATIONALE: A LIRE POUR LES INFOS ! dans REFLEXIONS PERSONNELLES bbbbbbb4

à l’Institut des Hautes Etudes de Défense

Nationale

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Je veux commencer par un moment fort, celui que j’ai vécu le 15 mai 2013.

Je présidais à Bruxelles la conférence pour le Mali au niveau des chefs d’État. Plus de 100 délégations venant du monde entier ont salué l’intervention de la France. J’ai pu une nouvelle fois mesurer l’influence de notre Nation, le respect qu’elle suscite et les attentes qui sont placées en elle. Elle les doit à ses militaires et aux personnels civils qui les soutiennent. Leur professionnalisme, leur efficacité, leur dévouement sont reconnus par tous. Et d’abord par nos concitoyens.

Plus que jamais, la France a besoin d’une défense forte.

D’abord, pour rester ce qu’elle est : un pays indépendant, un allié fiable, une puissance dont les armées sont sollicitées sans discontinuer depuis une dizaine d’années.

Ensuite, pour appréhender le nouveau contexte géopolitique.

En effet, les États-Unis se désengagent des théâtres sur lesquels ils s’étaient impliqués ces dernières années. L’Europe est confrontée à une récession qui conduit plusieurs de ses membres à réduire leur effort de défense.

Dans le même temps, les ambitions des puissances émergentes s’affirment à mesure que leur poids économique se renforce. Ainsi, les dépenses militaires de la région Asie – Pacifique, viennent de dépasser celles de l’Union Européenne.

Les révolutions arabes qui avaient suscité de grands espoirs soulèvent désormais de légitimes inquiétudes. En Libye, l’instabilité menace non seulement ce pays mais aussi les voisins immédiats, mais aussi l’Europe toute proche. Ensuite en Syrie, où le conflit a aujourd’hui pris une ampleur qui nous oblige, avec nos alliés, à n’écarter aucune option, si l’usage des armes chimiques était bien établi. C’est l’enjeu de la prochaine conférence de Genève.

Quant à l’Afrique, elle est confrontée, malgré un développement économique incontestable, à une insécurité grandissante. À ce titre, il me paraît tout à fait pertinent que l’Institut des Hautes études de Défense Nationale, ait choisi cette année, comme thème d’étude, ce grand continent.

La France a besoin d’une défense forte parce que le monde n’est pas plus sûr qu’hier.

La prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs met en péril l’équilibre de régions entières, comme nous le constatons avec l’Iran et la Corée du Nord. Le terrorisme s’en prend à nos ressortissants, frappe nos intérêts – nous avons encore une illustration ces dernières heures – et outrage partout nos valeurs. Les trafics de drogue – grand enjeu à mon sens des relations internationales -, les trafics d’armes souvent liés et le blanchiment d’argent qui accompagnent les autres trafics se conjuguent pour affaiblir des États et surtout pour déstructurer les sociétés.

Dois-je ajouter qu’il y a maintenant de nouveaux risques ? Celui de cyber attaque avec des capacités informatiques offensives particulièrement redoutables. Notre dépendance à l’égard des systèmes d’information nous rend plus vulnérables à des risques de paralysie, voire de destruction à distance des réseaux d’importance vitale sur le plan économique et même militaire.

Face à ces menaces, la France doit se donner un objectif, un seul : à tout moment assurer sa sécurité, répondre aux attentes de ses partenaires comme de ses alliés, et préserver la paix dans le monde.

La France y a vocation parce que membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies, elle a cette responsabilité. La France y a vocation parce qu’elle est un pays fondateur de l’Union Européenne, elle porte un idéal de paix entre les nations.

La France y a vocation parce qu’elle est dépositaire par son histoire, d’une capacité militaire et diplomatique, qu’elle met au service de ses propres intérêts – et nous devons les revendiquer – et du Droit International.

Chef de l’État, chef des armées, il me revient de définir les orientations d’une politique de défense qui réponde à ces obligations.

Cette charge, je l’assume pleinement depuis les premiers jours de ma prise de fonction.

C’est elle qui m’a conduit à prendre la décision de retirer dès la fin de l’année dernière nos troupes combattantes d’Afghanistan. On me disait que c’était impossible, dangereux même ! C’est fait – depuis le 15 décembre 2012. Je veux en féliciter tous ceux qui ont contribué à ce retrait dans des conditions de sécurité rigoureuses pour nos soldats et en pleine concertation avec nos alliés. Nous n’avons maintenant que les effectifs en Afghanistan qui correspondent aux missions qui sont prévues par le traité d’amitié et de coopération que nous avons paraphé avec l’Afghanistan.

C’est cette même responsabilité qui m’a convaincu d’engager la France au Mali.

Pourquoi ? Parce que nous étions appelés par un pays ami, représenté par son Président légitime ? Oui. Parce qu’il y avait une menace terroriste qui pouvait soumettre le Mali à une emprise dangereuse ? Oui. Parce qu’il y avait un risque pour le Sahel tout entier ? À l’évidence. Mais parce qu’il y avait aussi une menace pour notre propre sécurité.

J’ai donc répondu le premier, au nom de la France, parce que nous étions le seul pays disposant de moyens militaires pouvant agir immédiatement, à côté de nos amis africains. Nous ne sommes pas intervenus à la place des Africains, mais avec les Africains, permettant maintenant qu’une opération de maintien de la paix puisse être menée dans des conditions de légitimité internationale, d’une part, et d’efficacité d’autre part.

Nous resterons, là encore, avec des effectifs moindres dans les prochains mois. Mais nous resterons au Mali et autour du Mali. Parce que nous n’en avons pas terminé avec le terrorisme. J’ai évoqué ce qui s’est passé au Niger, hier, où nos intérêts ont été directement visés, où des Nigériens – parce qu’ils nous avaient appuyés, soutenus – ont été lâchement assassinés. J’exprime ma solidarité à l’égard du président Issoufou et de la population du Niger. Mais c’est une preuve supplémentaire que le combat que nous engageons contre le terrorisme, c’est un combat dans lequel tous les pays doivent, à un moment ou à un autre, être partie prenante, dès lors qu’ils portent les valeurs qui sont les nôtres. Notamment en Afrique, nous devons apporter toute notre solidarité, tout notre soutien, tout notre appui, aux pays de l’Afrique de l’Ouest qui sont confrontés à ce fléau du terrorisme. Nous continuerons à le faire.

C’est toujours ma responsabilité que de présenter aux Français un nouveau Livre blanc qui sera prolongé par une loi de programmation militaire qui fixera les moyens à consacrer à notre défense, autour de trois priorités : la protection, la projection et la dissuasion.

Notre territoire et nos concitoyens, dans l’hexagone et en outre-mer doivent être protégés. C’est notre premier devoir. Pour y parvenir, il exige des disponibilités permanentes de surveillance et de réaction terrestres, aériennes et maritimes. Des moyens doivent pouvoir être mobilisés à tout moment pour intervenir aux côtés des forces de sécurité intérieure et de sécurité civile lorsque c’est nécessaire.

Parallèlement, la France doit être en mesure de projeter des forces préparées et équipées, à son initiative ou dans le cadre d’une coalition. Dans cet esprit, au-delà du volume de forces projetables, j’ai souhaité que soit encore améliorée l’efficacité opérationnelle de nos armées. Elles disposeront de 66.000 soldats projetables organisés en brigades terrestres. Elles pourront intervenir à partir du groupe aéronaval autour du porte-avions Charles de Gaulle. Elles auront aussi des capacités amphibies et sous-marines. Les moyens aériens nous donneront la possibilité d’appréciation de situation et de frappe dans la profondeur. Voilà l’ensemble de notre dispositif de projection. J’ajoute que les personnels engagés bénéficieront d’une protection juridique élargie. Les Ministères de la Défense et de la Justice doivent y travailler. Des mesures seront présentées en ce sens notamment dans le cadre de la loi de programmation militaire.

Enfin, la France doit assurer la crédibilité de sa dissuasion.

Dois-je rappeler son caractère stratégique ? Elle nous protège de toute agression ou de tout chantage qui menacerait nos intérêts vitaux. C’est sa raison d’être. Elle préserve notre liberté d’action et notre souveraineté. Elle convainc tout adversaire de ne pas s’en prendre à la France au risque de dommages considérables pour son territoire.

Notre doctrine est fondée sur le principe de stricte suffisance. Cela permet à la France de montrer l’exemple en matière de désarmement nucléaire.

De cette garantie ultime, certains dénoncent régulièrement le coût pour nos finances publiques. Je veux leur répondre. La dépense affectée à la dissuasion représente aujourd’hui 11 % du budget annuel de la défense. 11 % est-ce trop pour sanctuariser la sécurité de notre pays ? Je ne le pense pas. D’autant plus que l’innovation et la recherche nous ont permis de réaliser des économies substantielles sur les programmes. J’ai donc pris la décision de conserver les deux composantes, océanique et aéroportée. Le récent échec de l’essai d’un missile M51 après cinq succès, nous rappelle que la mobilisation de nos technologies est une conquête exigeante et nécessite une vigilance permanente. Je tirerai toutes les conclusions de l’enquête en cours.

Aujourd’hui, je tiens à renouveler ma confiance dans les personnels exceptionnels qui assurent, en toute circonstance, en tout point du monde, notre dissuasion.

Il reste que la défense nationale est un investissement lourd pour la Nation.

C’est pourquoi je suis attentif à l’adéquation de nos ressources budgétaires rares à nos objectifs impérieux, surtout dans cette période. Aussi, les miens reposeront sur un seul critère : l’intérêt national. Car je dois préparer notre pays à relever les défis, pour les 15 prochaines années, qu’il peut rencontrer.

Ce qui ne signifie pas « dépenser plus » au nom d’une couverture de tous les risques possibles, ni « dépenser moins » au nom d’un abaissement de notre ambition. Il faut « dépenser juste », le bon niveau, pour à la fois sécuriser nos objectifs et en même temps maîtriser nos comptes publics et dire, à tout moment, la vérité aux Français.

Georges Clemenceau avait une belle formule : « Il faut savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire ; quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire ». Les lois de programmation militaire de ces dernières décennies n’ont pas appliqué à la lettre le principe de Georges Clemenceau. Non pas que la Nation n’ait pas dit ce qu’elle voulait, elle l’affirmait et ces textes étaient des références utiles. Non pas qu’elle n’avait pas le courage de dire. Mais elle n’avait pas toujours la possibilité de faire. Nous devons donc faire en sorte d’assurer, à la fois, la souveraineté de notre pays pour ses décisions stratégiques et, en même temps, garantir la souveraineté de notre pays pour assurer la maîtrise de nos comptes publics – et ne pas dépendre de l’extérieur et notamment des marchés pour le financement de notre dette souveraine.

J’ai donc décidé comme réaliste de maintenir à son niveau actuel l’effort pour notre défense. Le budget sera fixé en 2014 à 31,4 milliards d’euros c’est-à-dire exactement le même montant qu’en 2012 et en 2013. Pour l’ensemble de la période 2014-2025, nos forces disposeront de 365 milliards d’euros, dont 179,2 milliards d’euros pour la période 2014-2019.

Dans le passé, les objectifs ambitieux annoncés dans nos lois de programmation n’ont pas pu être tenus. Je n’aurai pas la cruauté de rappeler les précédents. L’écart entre les engagements et la réalité n’a cessé de s’accroître ; ce qui nous a conduit à une impasse qui doit désormais être intégrée dans l’exercice à venir, car l’on ne peut jamais oublier la continuité de l’État et faire comme si tout pouvait recommencer. Nous sommes forcement comptables de ce qui n’a pas été payé hier.

Ainsi, il y aura des conséquences. Nous avons voulu avec le Premier ministre et les ministres concernés les maitriser. Au terme de la loi de programmation militaire 2014/2019, les effectifs du ministère seront réduits de 24.000 hommes supplémentaires pour atteindre de l’ordre de 250.000 personnels de la défense. Ce chiffre, je veux que chacun l’ait à l’esprit : c’est l’effectif le plus important d’Europe. Nous sommes le pays qui dispose, non seulement, de la dissuasion nucléaire, mais qui dispose, sur la plupart des équipements, des matériels pouvant offrir une capacité d’action et d’intervention ; et le pays d’Europe qui a l’effectif – en termes de personnels militaires et civils – le plus important. Cela renvoie donc à nos responsabilités. Mais cela nous permet aussi d’être un pays influent, un pays actif, un pays qui peut parler parce qu’il a les moyens aussi de pouvoir se faire respecter.

Deuxième conséquence, par rapport aux sites d’implantation militaire dans l’hexagone. Sujet toujours sensible pour les personnels concernés, pour les élus des territoires. J’ai demandé qu’une attention particulière soit portée pour que nous puissions maintenir une présence partout sur le territoire et éviter des fermetures de site. Mais je suis aussi attentif à ce qu’en outre-mer, nous puissions également assurer notre présence.

Nos équipements, doivent être ajustés à la réalité des menaces d’aujourd’hui et de demain.

Nos forces seront dotées à l’horizon 2025 – 2030 de matériels modernes et performants, prenant en compte l’évolution des modes de confrontations armées. Je pense aux drones de surveillance et de combat, dont la décision de les commander a été trop longtemps différée, au risque d’être amenés dans certaines interventions à demander et à solliciter l’appui de nos alliés. Nous avons donc l’obligation aujourd’hui de commander ces matériels. Nous avons aussi la volonté d’engager les commandes des avions de transport A 400 M et de ravitaillement en vol MRTT, aux missiles anti-navires légers ou encore aux frégates multirôles FREMM et aux véhicules blindés VBMR.

Pour faire face également aux nouvelles menaces que j’ai évoquées – cyber-attaques, terrorisme – les crédits consacrés au renseignement, à la police et à la justice seront augmentés. Je tiens aussi à relancer la politique spatiale avec les satellites d’observation MUSIS et d’interception électromagnétique CERES.

Tous ces investissements indispensables à la préparation du futur s’ajouteront aux programmes déjà lancés : Rafale, hélicoptères d’attaque Tigre et de transport NH-90, sous-marins Barracuda et le système Félin. Aucun programme lancé ne sera arrêté, à la fois, pour des raisons de capacité, d’efficacité, mais aussi parce que j’entends préserver notre industrie de défense.

J’en connais les atouts d’abord sur le plan des effectifs, de l’emploi, de sa présence sur le territoire. Il y a là de grandes entreprises que nous connaissons bien et qui nous connaissent bien. Mais il y a aussi un tissu de plusieurs milliers de PME et de PMI. Nous avons l’une des premières industries de défense en Europe. Nous devons encore améliorer son niveau.

L’effort de recherche et de développement sera maintenu à haut niveau. C’est essentiel pour garantir à nos armées les matériels dont elles auront besoin demain. C’est indispensable pour exporter et pour avoir l’impact le plus fort sur l’industrie civile.

La diversification fait aussi partie de nos atouts. La modernisation de notre appareil de production se poursuivra. Les participations détenues par l’État évolueront. Des alliances industrielles nouvelles seront nouées notamment à l’échelle européenne. Et les salariés devront être formés en même temps qu’ils seront associés à l’avenir de leur entreprise et de leur savoir-faire.

C’est un enjeu de compétitivité mais aussi de souveraineté.

La souveraineté, ce n’est pas l’isolement. C’est aussi d’être capable d’agir avec les autres.

Les opérations militaires récentes ont montré combien nous devons travailler avec l’Union Européenne pour être en mesure de répondre aux crises.

C’est pourquoi la France veut ouvrir une nouvelle étape de l’Europe de la défense. Plusieurs facteurs nous y conduisent.

La nécessité partagée de redresser nos finances publiques nous invite à mutualiser des capacités, à prendre davantage d’initiatives et à nous appuyer sur les matériels fabriqués en coopération, en tenant compte des savoirs faire de chacun.

C’est ce que la France fait déjà avec le Royaume Uni, pour construire notamment une force d’intervention conjointe.

C’est aussi ce que la France veut faire avec l’Allemagne, y compris pour des opérations militaires extérieures. De même, je souhaite poursuivre nos partenariats avec la Belgique, l’Italie ou l’Espagne et associer les nouveaux membres de l’Union Européenne à cette démarche. À commencer par la Pologne et les pays du groupe de Visegrad car l’Europe de la défense, cela doit être l’Europe toute entière, y compris celle qui hier était de l’autre côté.

Je ferai des propositions d’ici le Conseil Européen de décembre 2013.

Elles porteront sur nos présences dans les Balkans, en Méditerranée, au Proche-Orient, en Asie. Partout, l’Europe doit agir de façon mieux coordonnée. Réfléchit-elle à ce que nous pourrions faire mieux et peut-être moins cher ?

Elles concerneront aussi nos coopérations dans les domaines du transport aérien, des satellites d’observation, du ravitaillement en vol, des drones pour ne citer que quelques exemples.

Les échecs du passé ne doivent pas nous décourager mais au contraire nous inviter à persévérer. Notre ambition, c’est de promouvoir, pour l’industrie de défense européenne, des champions européens. C’est déterminant pour le maintien d’une base industrielle et technologique compétitive.

Le grand sujet pour l’Europe n’est pas simplement d’avoir un grand marché, d’avoir une zone monétaire stable. Cela ce sont des conditions. C’est d’avoir aussi une politique industrielle. Et dans la politique industrielle, il y a l’enjeu de la défense.

La France est dans l’Europe mais elle agit aussi dans le cadre de l’OTAN.

Le rapport présenté par Hubert Védrine – je le remercie pour ses réflexions – m’a conduit à confirmer notre présence dans le commandement militaire intégré de l’Alliance atlantique, tout en intensifiant notre influence en son sein.

Mais il ne s’agit pas de perdre notre liberté de décision et d’action et encore moins de diluer le caractère national de notre défense.

Mesdames, Messieurs,

La France a toujours eu un lien singulier avec son armée. J’entends parfois dire que cette relation se serait distendue, avec la professionnalisation de ces personnels et avec la disparition de toute menace vitale à nos frontières. Eh bien, je ne le crois en aucune façon. Je ne constate rien de tel. Le soutien apporté par nos concitoyens à nos soldats est la preuve de l’attachement des Français à leur défense.

Quand on songe à ce qu’était l’image de l’armée il y a 30 ou 40 ans dans un contexte différent de guerre froide, de décolonisation. Ce qu’était le lien parfois contesté, y compris à travers la conscription. Et ce qu’est aujourd’hui le lien, je considère que la relation s’est confortée mais, d’un certain point de vue, la fin de la conscription a été aussi un éloignement et une forme d’acceptation d’une assurance passée, généralement considérée comme coûteuse, sans que l’on sache exactement le prix. Mais une forme de délégation de la responsabilité et d’ignorance de la réalité de ce qu’est l’institution militaire.

C’est la raison pour laquelle nous devons renforcer le lien. Comment ?

En associant davantage la société française dans toute sa diversité à la connaissance de l’institution militaire. C’est le rôle que joue notamment l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale, dont je salue l’action ici. Pas simplement en accueillant des professions brillantes, ce que l’on pense être l’élite du pays qui s’y retrouvera. Mais en s’adressant au-delà, à toute la nation, à la jeunesse en particulier. Celle qui se sent peut-être moins concernée et qui, pourtant, doit être également protégée par rapport à un certain nombre de fléaux, de menaces que j’indiquais comme étant susceptibles de renforcer encore nos outils et nos protections.

C’est la responsabilité aussi du Parlement. J’ai tenu à ce que le gouvernement respecte pleinement ses droits, en matière d’information et de délibération sur les opérations dans lesquelles sont engagées nos forces.

J’ai aussi souhaité que la politique d’exportation d’armement fasse l’objet de rapports annuels débattus devant les commissions compétentes des assemblées. Là aussi, ne craignons rien de la transparence doit encore progresser. Nous veillerons à traiter, en particulier, la situation des intermédiaires.

Car chaque État doit se montrer rigoureux dans le contrôle de ses exportations d’armement comme nous y incite le traité sur le commerce des armes conventionnelles que la France a contribué à faire adopter notamment aux Nations Unies.

Le contrôle du Parlement sera également amélioré en matière de renseignement. Loin d’affaiblir notre sécurité, l’information confirme la légitimité et l’efficacité de nos dispositifs.

Le lien entre la Nation et son armée, c’est aussi les réserves opérationnelle et citoyenne. Je veux les saluer. Nous y ajouterons une branche nouvelle pour la cyber défense dont l’objectif sera de mobiliser de jeunes techniciens et informaticiens intéressés par les enjeux de sécurité.

D’une manière générale, rien n’est plus important que d’encourager les jeunes générations à prendre conscience du destin singulier de notre pays, de son histoire. D’où l’importance des célébrations de l’année prochaine – le Ministre Délégué aux Anciens Combattants y travaillera : le centenaire de la Première Guerre Mondiale, le 70ème anniversaire du débarquement puis de la Libération.

Il y aura des manifestations importantes sur le plan international. Nous inviterons tous ceux qui ont été belligérant. Nous ferons en sorte de pouvoir donner, là encore, tout l’esprit qui s’attache à ces célébrations. C’est-à-dire de bien comprendre ce qui s’est produit, de bien analyser ce que furent ces conflits, ces guerres qui se sont produites à l’échelle internationale, même la Première, avec des destructions considérables.

Nous veillerons aussi à en faire des évocations citoyennes pour que les jeunes sachent bien ce qu’est la guerre, pour mieux apprécier ce qu’est la paix.

La défense de la France, c’est une grande histoire. C’est aussi notre avenir.

La défense de la France, c’est la sécurité de l’Europe.

La défense de la France, ce sont des moyens au service de la préservation de la paix.

La défense de la France, ce sont des femmes et des hommes, militaires et civils, dont je veux saluer ici le dévouement.

Encore cette année 2013, nous avons eu des morts au Mali. Et en 2012, y compris avec le retrait, nous avons eu des morts en Afghanistan. Je n’oublie pas aussi les militaires en opération qui ont pu payer de leur vie, notamment en Guyane. Je n’oublie pas non plus les gendarmes, j’associe également les policiers victimes de l’insécurité et de la lutte contre tous les trafics. Dans ces moments où nous saluons l’effort de la défense, où nous revendiquons un certain nombre d’objectifs, je pense aux familles aujourd’hui de ces soldats, de ces gendarmes, de ces policiers.

« Les grands pays le sont pour l’avoir voulu « disait le général de Gaulle. La France veut toujours être une grande Nation. Non pas pour elle-même, non ! Pour porter les valeurs de la République. Merci à tous d’y contribuer.

Je veux donc ici, redire l’engagement qui est le mien, la conviction que nous préparons l’avenir, et vous exprimer ma gratitude pour contribuer à la défense de notre pays.

François HOLLANDE
Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 9 juin, 2013 |Pas de commentaires »
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