HOLLANDE ET SES OPERATIONS

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et ses opérations

HOLLANDE et ses opérations Dessin

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 21 décembre, 2013 |Pas de commentaires »

COMMISSION DE LA DEFENSE NATIONALE ET DES FORCES ARMEES: AUDITION DE ERIC TRAPPIER, PDG DE DASSAULT AVIATION, SUR LE PROJET DE LOI DE PROGRAMMATION MILITAIRE

Commission de la défense nationale

et des forces armées.

Mercredi 11 septembre 2013

Séance de 18 heures 30

Compte rendu n° 89

Présidence de Mme Patricia Adam, présidente

— Audition, ouverte à la presse, de M. Éric Trappier, président-directeur général de Dassault Aviation, sur le projet de loi de programmation militaire 2

ARMES GBU RAFALE en vol

La séance est ouverte à dix-huit heures trente.

Mme la présidente Patricia Adam. 

Je suis heureuse d’accueillir M. Éric Trappier, président-directeur général de Dassault Aviation, sur le projet de loi de programmation militaire – LPM. Nous débutons avec lui un cycle d’audition des industriels de la défense destiné à préparer l’examen de ce texte important, dans lequel le Rafale prend une place particulière. Je m’attends d’ailleurs à de nombreuses questions sur le dimensionnement de la construction financière de la LPM et sur les perspectives de vente du Rafale – un avion magnifique, sans doute le meilleur à l’heure actuelle.

M. Éric Trappier,

président-directeur général de Dassault Aviation. 

Je vous remercie d’avoir organisé cette rencontre sur un sujet aussi important pour notre société qu’il l’est pour les députés. Je tenterai d’être le plus transparent possible, même si je ne pourrai entrer dans le détail des négociations en cours.

Je rappelle qu’en 2012, le chiffre d’affaires de Dassault Aviation était réalisé à 70 % dans le secteur civil et à 30 % dans le domaine militaire ; 75 % à l’exportation et 25 % en France – ce dernier marché concernant principalement le Rafale.

La société emploie un peu moins de 12 000 personnes, dont 8 000 sur le territoire national. Si l’on excepte une implantation importante aux États-Unis pour la production de Falcon, nos avions sont produits principalement en France.

La société, bâtie à l’origine pour produire des avions destinés à l’armée, a atteint un équilibre entre civil et militaire que nous souhaitons préserver. Nous voulons, en effet, à la fois vendre plus de Falcon et conserver une importante part de marché dans les avions de combat. Toutefois, nos usines sont spécialisées par type d’activité et non selon l’usage, militaire ou civil, des avions. Ainsi, l’usine de Martignas fabrique des voilures pour les deux secteurs, comme celle de Mérignac, qui assemble les appareils.

J’en viens à la future loi de programmation militaire, dont nous attendons qu’elle nous permette de maintenir la charge de notre bureau d’études – liée, dans le secteur militaire, au Rafale. Le retour d’expérience sur cet avion – l’un des meilleurs du monde, comme l’a souligné Mme la présidente – est bon : nous avons pu vérifier que ce programme était adapté aux besoins définis par les armées. Si j’en crois les militaires, l’appareil a parfaitement rempli ses missions en Libye et au Mali, et fera sans doute encore ses preuves lors d’éventuelles opérations à venir.

Pour autant, des travaux de développement restent à accomplir pour prendre en compte le retour d’expérience des opérationnels. L’avion va continuer à évoluer avec le nouveau standard, le F3R –amélioration prévue de longue date. Ce travail a débuté en 2013 et sera poursuivi dans les années à venir. Il représente une des composantes de la programmation miliaire.

En termes de développement et d’études, nous voyons également notre avenir dans les drones. S’agissant des drones de combat ou UCAV – unmanned combat air vehicle –, nous disposons d’une expérience positive avec le nEUROn : nous sommes en effet les seuls au monde, avec les Américains, à maîtriser cette technologie, grâce à une coopération entre six pays européens contributeurs. Dassault a donc également montré sa capacité à développer un modèle de coopération vertueux, au sens où, contrairement à d’autres, il n’entraîne pas d’importants surcoûts. Je rappelle que le Rafale n’a dépassé son budget initial que de 4 % ; on ne peut pas en dire autant de certains programmes développés outre-Atlantique, outre-Manche ou outre-Rhin. Une telle maîtrise des coûts, rare dans le domaine militaire, est un sujet de fierté nationale.

Selon nous, le développement des drones de combat doit s’inscrire dans le cadre du traité de Lancaster House, c’est-à-dire de la coopération franco-britannique. Une étude sur ce sujet nous a été confiée il y a un an par le ministère de la Défense. Elle s’achèvera à la fin de cette année ou au début de l’année prochaine, mais devrait naturellement conduire à un projet plus détaillé de développement de drones de combat, élaboré dans un cadre européen – car la coopération franco-britannique contribue à la défense de l’Europe.

En ce qui concerne les drones MALE – moyenne altitude, longue endurance –, Dassault est depuis de nombreuses années une force de proposition. À la suite de l’achat de Reaper américains, qui répondait à une certaine urgence, nous avons suggéré au ministère de la Défense un nouveau projet associant EADS et Finmeccanica. Nous attendons désormais de savoir si la France, l’Allemagne et l’Italie sont prêtes à développer, d’ici dix ans, la future génération des drones de surveillance.

Les technologies véhiculées à travers les drones MALE ne sont pas liées à la capacité du porteur, mais à celle du système, et en particulier à la capacité d’intégrer des liaisons de données fiables. L’expérience acquise avec le nEUROn et d’autres avions de combat nous rend aptes à développer un tel programme. Nous avons d’ailleurs, avec les deux autres groupes concernés, demandé aux institutions européennes – Agence européenne de défense, Commission – de soutenir les efforts de recherche et développement dans certains domaines tels que l’insertion dans le trafic aérien. La tenue, avant la fin de l’année, d’un conseil européen en matière de défense nous permettra, nous l’espérons, de progresser dans cette logique de développement de la technologie des drones – avec les Britanniques pour les engins de combat, et avec les Allemands et les Italiens pour ce qui concerne la surveillance. Cette coopération n’est toutefois pas exclusive : d’autres pays pourront s’y joindre.

Nos bureaux d’études et de développement bénéficieront également, je l’espère, de la signature du contrat pour la rénovation des Atlantique 2. La modernisation de ces avions, ou plus exactement de leur système, est une demande forte de la marine nationale, notamment pour faire face à la menace anti-sous-marine, mais aussi pour mener d’autres missions, comme on l’a vu au Mali. Cette modernisation fait travailler en coopération Dassault, Thalès et DCNS : elle sera donc également l’occasion de développer des nouvelles méthodes d’atelier système communes aux trois sociétés, avec en particulier l’utilisation intensive de l’outil PLM – product lifecycle management – développé par Dassault systèmes.

En ce qui concerne le Mirage 2000, dont nous avons compris qu’il allait encore vivre quelques années en parallèle avec le Rafale, nous avons également formulé des propositions, et nous attendons de savoir quelle suite leur sera donnée.

J’en viens à la production en série. Comme je l’ai déjà indiqué – et la direction générale de l’armement comme le ministère de la Défense l’ont confirmé –, nous avons besoin de construire un Rafale par mois, et onze par an, pour conserver la capacité de production de cet avion. Nous avons fait le pari de produire à cette cadence jusqu’en 2016 pour équiper l’armée française, ce qui laisserait à l’État et à l’industrie le temps de mettre en commun leurs efforts en vue d’obtenir un contrat à l’exportation dans un des pays où les négociations sont assez avancées. Cet objectif est important dans la mesure où il permettrait à Dassault Aviation et à ses sous-traitants de conserver un intérêt à produire pour le secteur militaire.

En effet, la sous-traitance est aujourd’hui très sollicitée par le secteur civil, économiquement bien plus intéressant, comme le montrent les exemples d’Airbus et du Falcon. Mais la production du Rafale relève aussi de l’intérêt national : il est donc important de maintenir un équilibre en faveur de nos sous-traitants et de préserver leur motivation.

Je finirai par le maintien en condition opérationnelle – MCO –, qui a fait l’objet de nombreuses discussions dans le cadre du livre blanc. Dans ce domaine, nous nous inscrivons dans les efforts permanents réalisés par les différents organismes concernés – DGA, SIMMAD, etc. – pour améliorer l’efficacité opérationnelle des matériels. Nous bénéficions de l’expérience acquise en soutenant environ un millier d’avions de combat et 2000 Falcon dans le monde.

Dans ce domaine, nous revendiquons pour l’industrie un certain rôle. Je ne parle pas d’externalisation complète, car il est nécessaire que les militaires conservent une capacité à opérer leurs avions partout dans le monde. Mais l’industrie doit être capable de soumettre des offres valables pour des périodes longues – seule condition pour que l’activité soit rentable. Nous avons commencé à le faire avec le Rafale, mais il faudra l’étendre à d’autres types d’avions.

M. Joaquim Pueyo. 

J’ai lu avec attention le compte rendu, dans Le Monde, d’une tribune que vous avez publiée avec d’autres industriels de l’armement à la veille des universités d’été de la défense. Vous y critiquez le comportement des gouvernements précédents, soulignant qu’« aucune mandature n’a vu l’exécution dans sa totalité d’une loi de programmation militaire ». Vous plaidez pour que soit recréée « une relation de confiance qui passera par le respect des engagements pris et par une sincérité budgétaire ». J’en déduis qu’à vos yeux, cette confiance n’est pas suffisamment forte à l’heure actuelle. Pourtant, les lois de programmation militaire comprenaient des clauses de sauvegarde et ont fait l’objet de bilans. Le projet de LPM que nous allons bientôt examiner prévoit d’ailleurs une clause de rendez-vous, fixée fin 2015, afin d’actualiser certaines prévisions critiques et de vérifier la bonne adéquation entre objectifs fixés et réalisations. Cette approche vous semble-t-elle de nature à rétablir la confiance ?

Par ailleurs, lors d’une audition précédente, vous disiez ceci : « À l’heure actuelle, l’État soutient l’exportation sur les plans politique et stratégique. Il serait très difficile de passer de gros contrats avec des États qui n’entretiennent aucune relation politique avec la France. La donne politique est donc nécessaire sans être suffisante. » Quel est votre sentiment sur les conséquences que la crise syrienne pourrait avoir sur votre entreprise ? Qu’en est-il de nos relations avec le Qatar et l’Arabie saoudite, qui soutiennent la rébellion, et avec la Russie, qui appuie le gouvernement en place ? Je me souviens qu’une importante délégation russe était présente au salon du Bourget.

M. Éric Trappier. 

La tribune que j’ai publiée avec six autres chefs d’entreprise faisait suite à l’appel lancé en début d’année au Président de la République à propos de l’élaboration du budget de la défense. Elle se voulait un commentaire positif, à la veille des universités d’été de la défense. Nous nous réjouissons, en effet, à l’idée que puisse être adoptée une version plutôt optimiste de la loi de programmation militaire, contrairement à ce que laissaient entendre certains bruits de couloir. Nos inquiétudes ont visiblement été prises en compte par le Président de la République et le ministre de la Défense, mais aussi par les commissions compétentes de l’Assemblée nationale et du Sénat.

Nos commentaires ne s’adressaient donc pas au gouvernement actuel. Mais sous tous les gouvernements précédents, on a vu une application incomplète des lois de programmation militaire – en disant cela, je ne formule pas une critique, mais une inquiétude. Dès lors, l’introduction d’une clause de sauvegarde, afin de vérifier certaines hypothèses, de prendre en compte certains aléas après un ou deux ans d’application, est selon nous une bonne décision.

Notre remarque était motivée par la longueur de notre cycle industriel. Il ne s’agit pas de défiance à l’égard de l’État, mais les calendriers politique et industriel peuvent être différents. Dans l’industrie, nous dressons des plans sur dix ans, pour déterminer où doit être investi l’argent, quelles usines doivent se doter d’outils plus modernes, s’il faut acheter des terrains ou construire… S’agissant du monde civil, tout cela est notre affaire. Mais en matière militaire, nous devons aussi savoir où nous allons. Il faut donc établir un contrat moral – à défaut d’être écrit – et de long terme avec l’État. Cette préoccupation est bien entendu indépendante de la couleur politique, la défense étant un secteur trop important pour pouvoir subir des changements au gré des alternances. Ce n’est d’ailleurs pas le cas : la continuité est réelle.

Il est vrai que des aléas surviennent. Il en est ainsi sur le plan budgétaire : nous ne nions pas la nécessité de désendetter la France. Mais la pratique du « pompage » – comme on dit dans le jargon aéronautique – coûte cher et entre en contradiction avec les intérêts à long terme de l’industrie. Telle est la raison de la tribune publiée par les industriels de la défense : nous avons été entendus dans un contexte budgétaire difficile, mais nous resterons vigilants lors de l’exécution de la LPM. Si elle n’est pas appliquée complètement, en effet, certains programmes pourraient couler. Cela ne signifie pas que des sociétés vont disparaître, mais celles qui produisent à la fois pour les mondes civil et militaire devront sans doute réorienter leurs activités.

Or nous devons être vigilants, car les compétences mobilisées ne sont pas les mêmes pour les deux secteurs – même si nous tentons d’établir une synergie maximale entre eux. Par exemple, la furtivité n’est d’aucune utilité pour des avions civils. Si ces compétences ne sont pas mises à contribution dans le cadre de contrats passés avec le ministère de la Défense, il faut les consacrer à d’autres domaines, ne serait-ce que pour préserver la motivation des ingénieurs.

Plus généralement, nous sommes confrontés à un problème dont nous avons commencé à parler au sein du groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales : alors qu’il y a une dizaine d’années, le militaire attirait encore les meilleures compétences, aujourd’hui, les jeunes qui entrent dans l’industrie préfèrent le civil, où de nouveaux programmes sont lancés tous les jours. C’est d’autant plus vrai que la fin du service national a rendu la société civile moins sensible aux questions de défense.

C’est d’ailleurs aussi l’intérêt du nEUROn, un véritable challenge d’ingénieur. Nous sommes les seuls au monde, en dehors des Américains, à savoir faire voler un avion furtif et sans pilote de la taille d’un Mirage 2000. Dans un tel programme, on peut placer les meilleurs, d’autant que le résultat est tangible – ça vole. C’est donc mobilisateur. De même, la coopération avec les Britanniques permettrait de motiver les jeunes. Mais il en va autrement si on tergiverse ou si les projets sont modifiés en cours d’exécution. Le projet de LPM, dans la mesure où il prend en compte les besoins des bureaux d’études, me semble donc positif en ce sens.

J’en viens à la crise syrienne, dont je ne pense pas qu’elle puisse avoir à court terme des retombées, positives ou négatives, sur l’exportation du Rafale. Je prendrai l’exemple de nos deux prospects principaux, l’Inde et le Qatar. En Inde, le besoin de rénovation de sa flotte de combat est réel. Après une compétition dure entre six candidats, un choix a été opéré, sur le plan opérationnel tout d’abord, budgétaire ensuite : le Rafale a été déclaré gagnant, et nous sommes entrés dans la phase de négociation commerciale. Dans un tel contexte, la position de la France s’agissant de la Syrie n’a pas, à ma connaissance, de conséquence.

En ce qui concerne le Qatar, les Émirats ou l’Arabie saoudite, je n’ai pas suffisamment connaissance de l’état précis de nos relations avec ces pays – c’est l’affaire des politiques – pour évaluer l’impact de la crise syrienne. De toute façon, même si Dassault vend des Falcon à l’Arabie saoudite, notre société y a perdu le marché des avions de combat – face au Tornado.

En revanche, les opérations au Mali ont eu un impact sur le Qatar et les EAU. La capacité de la France à intervenir en premier, avec des matériels capables de traiter les cibles de manière précise – bien plus qu’en envoyant une centaine de Tomahawk dans la nature –, et d’y effectuer des missions longues – directement entre Saint-Dizier et le Mali – a été appréciée. Non seulement elle l’a été sur le plan politique – car n’importe quel pays n’a pas une telle capacité d’intervention –, mais elle l’a été aussi sur le plan des moyens matériels et de la faculté à opérer parfaitement les manœuvres. Cela s’est vu un peu partout dans le monde. L’opération au Mali a donc eu une influence positive sur l’image du Rafale, comme avant celle effectuée en Libye.

Mme la présidente Patricia Adam. 

Soyez assuré que la Commission suivra de près l’application, en 2015, de la clause de revoyure.

M. Philippe Folliot. 

Je ne suis pas d’accord avec une de vos affirmations : le Rafale n’est pas un des meilleurs avions du monde, c’est le meilleur !

M. Éric Trappier. 

Je disais cela par modestie…

M. Philippe Folliot. 

Le problème, en revanche, c’est qu’il n’est pas notre meilleur produit d’exportation.

Il est prévu de livrer 26 Rafale à l’armée française. Or, vos prédécesseurs ont toujours affirmé qu’ils avaient l’obligation de produire onze avions par an, et vous avez confirmé que cette cadence ne pouvait pas être réduite. Si la société n’obtient pas de contrats à l’export, notre armée devra donc les acheter.

Nous espérons tous que ces contrats vont être signés : il y va de l’intérêt national, mais aussi de notre intérêt financier, car l’absence de contrats déséquilibrerait fortement le financement de la loi de programmation budgétaire. Ce point fera sans doute l’objet de la clause de revoyure.

Voyons les choses de manière positive et supposons que l’export fonctionne très bien. Peut-on imaginer, dans une telle hypothèse, de livrer moins d’avions à nos armées pour dégager des marges budgétaires ? Au fond, l’essentiel pour vous est de vendre des avions, quel que soit le client.

M. Éric Trappier. 

Plus nous vendrons d’avions à l’export, mieux cela vaudra. Mon seul impératif est d’en produire un par mois : c’est la condition de sa viabilité industrielle. Mais nous serions très favorables à l’idée d’augmenter la cadence.

Cela étant, les 26 avions que nous devons livrer en 2016 sont en cours de construction. Or la transformation d’un avion destiné à la France en version exportable demande une adaptation qui n’a rien de simple.

En outre, le programme Rafale a été lancé pour répondre à un besoin, et ce besoin existe toujours, quelles que soient les contraintes budgétaires. La marine doit obtenir ces avions rapidement pour équiper son porte-avions, en raison du retrait de service des Super étendard en 2015. Quant à l’armée de l’air, elle est prête à faire durer plus longtemps ses Mirage 2000, mais seulement dans l’attente de la livraison des Rafale. D’ailleurs, quand elle doit opérer à la demande du chef de l’État, c’est à cet avion qu’elle recourt en premier. Il appartient donc au ministère de la Défense de déterminer exactement quels sont les besoins.

Nous avons donc la possibilité de nous adapter, mais il y a un timing à respecter. La production du Rafale n’est pas seulement liée à l’équation budgétaire : elle répond à un besoin opérationnel.

M. Jean-Jacques Candelier. 

Ma question porte également sur le Rafale. La commande de 26 appareils est destinée à atteindre l’objectif de 225 avions de combat en 2020, mais elle ne suffira pas à soutenir une production de 11 exemplaires par an : la différence représente 40 avions. Que se passerait-il si les pistes d’exportation ne menaient nulle part ? L’État devrait financer cette différence : quel est le coût d’un Rafale ?

M. Éric Trappier. 

En réalité, la commande portait sur 180 Rafale, et nous en avons déjà livré 120. La question porte sur la livraison et le paiement des 60 restants : quelles sont les préférences de l’État en la matière, compte tenu du contexte budgétaire compliqué que nous traversons ? Par ailleurs, rien n’exclut la commande d’une nouvelle tranche pour atteindre le format de 225 appareils visé par le livre blanc et les LPM successives, compte tenu du retrait de service des Super étendard – en 2015 – puis des Mirage 2000 – vers 2020. Je ne pense pas que l’on puisse envisager dans ces délais de trouver un successeur au Rafale. J’y serais favorable, mais cela demanderait un tout autre effort budgétaire. Il faudra donc faire vivre cet avion sur une longue durée.

La LPM représente donc, pour l’État et l’industrie, un pari. Sous réserve d’obtenir des contrats à l’export, que nous avons bon espoir de finaliser dans les délais – même si les discussions sont longues et compliquées –, le pari sera gagné. Dans le cas contraire, nous en discuterons dans le cadre de la clause de rendez-vous.

Quant au coût d’un Rafale, seule la DGA le connaît. Je connais le coût de la partie construite par Dassault, mais l’État achète directement le radar ou le moteur, par exemple.

Mme Marie Récalde. 

Dans l’hypothèse où le contrat avec l’Inde serait signé fin 2013, vous avez déjà annoncé que la commande ne pourrait être livrée qu’en 2016 ou 2017, et que les appareils concernés ne pourraient être prélevés directement sur les chaînes françaises, car ils doivent être adaptés aux conditions indiennes. Pouvez-vous nous préciser la nature des demandes de l’armée indienne ? Quelles conséquences la nécessité d’une adaptation pourrait-elle avoir sur les plans de charge des usines de Mérignac et de Martignas ?

M. Éric Trappier. 

Je ne peux pas, dans une réunion ouverte à la presse, entrer dans le détail des demandes particulières de l’armée indienne en termes de définitions techniques, car ces informations sont confidentielles.

Si nous parvenons à obtenir un contrat dans des conditions compatibles avec une livraison en 2017-2018, tout ira bien. Dans le cas contraire – et rappelons qu’il est difficile de signer de tels contrats –, l’alternative, pour l’État, est la suivante : soit il arrête le programme, soit il le maintient à hauteur d’un Rafale produit par mois. Dans ce cas, la question du financement devra être abordée en 2015.

Quant à l’impact sur l’emploi de l’arrêt du programme, il serait important, car la charge de travail liée à la construction d’un Rafale est le triple de celle d’un Falcon. Mais la conséquence, ce serait surtout une révision de notre modèle industriel au détriment de la fabrication d’avions de combat. Cela étant, je ne m’inscris pas, pour l’instant, dans une perspective aussi négative, même si un industriel se doit de faire face à toutes les hypothèses.

M. Gilbert Le Bris. 

Pouvez-vous dresser un rapide panorama de l’offre concurrente au Rafale ? J’ai eu l’occasion de visiter, au Texas, la chaîne de montage des F-35 de Lockheed Martin : de toute évidence, ce modèle constitue un rival redoutable au vu du rythme de production. Mais c’est surtout à propos des avions proposés par des nations émergentes ou des pays comme la Russie que je souhaitais connaître votre avis. Nous avons assisté à l’impressionnante démonstration du Sukhoï SU-35, au Bourget, et nous savons qu’un T-50 est en cours de développement. Ce fabricant est-il un dangereux concurrent, en général et sur vos propres prospects ?

M. Éric Trappier. 

Pour l’instant, les Russes sont des concurrents sur le plan général, mais on les voit peu sur nos marchés, qui concernent des pays avec lesquels la France entretient une relation politique fondée sur une compréhension particulière et s’inscrivant dans un cadre stratégique. L’Inde – où 90 % de la flotte est d’origine russe, le reste étant fourni par la France – fait figure d’exception. Mais ce pays a fait le choix de maintenir une double source d’approvisionnement : elle a acheté des Sukhoï SU-30 et réfléchit au développement avec les Russes d’un nouvel avion de combat, mais elle se prépare aussi à acheter des Rafale, s’inscrivant ainsi dans une longue tradition d’achat à la France, de l’Ouragan jusqu’au Mirage 2000. Nous ne sommes donc pas vraiment en concurrence, même si le Mig 35 faisait partie de la dernière compétition – il a été éliminé dès le premier tour.

Dans les autres pays, les Russes ne sont pas nos concurrents : ils ont été écartés de la compétition au Brésil, au Moyen Orient, en Malaisie. Les pays dans lesquels ils sont présents font partie de leur sphère traditionnelle d’influence.

Nos concurrents sont d’abord les Américains, qui bénéficient de l’effet de masse que représentent les milliards de dollars investis par l’État fédéral. En termes de dépenses budgétaires, le F-35 n’a en effet rien à voir avec le Rafale : la force des Américains est d’avoir commencé par évoquer un avion à bas prix utilisable par les trois armes, pour finir par présenter un appareil dont la conception aura coûté très cher au contribuable. Cela fait partie de la politique économique des États-Unis : en matière d’avions de combat, plus ils en dépensent, mieux c’est pour l’économie américaine, quels que soient les dérapages en termes de coût. Il faut bien comprendre que l’industrie de la défense n’est pas qu’un consommateur de crédits. Elle a un effet vertueux, puisqu’elle permet de développer des technologies utiles dans d’autres domaines. En outre, elle recourt peu à l’externalisation : en France chaque euro dépensé l’est sur le territoire national. Enfin, lorsque l’on parvient à conclure des contrats à l’export, elle contribue favorablement à l’équilibre de la balance commerciale.

Les Américains ont bien compris cela : un rapport de la Maison blanche souligne qu’un avion de combat met en jeu 17 technologies stratégiques sur les 22 qui concourent au développement d’un pays. C’est pourquoi ils n’hésitent pas à dépenser beaucoup en ce domaine, même s’ils ont réduit légèrement leur budget, ce qui les rend encore plus agressifs d’un point de vue commercial.

À l’export, ils bénéficient de nombreux avantages. Tout d’abord, nous parlons des États-Unis d’Amérique : pas un amiral, pas un général ne visite un pays sans dire « Achetez nos avions ! ». C’est un véritable rouleau compresseur. Même en Inde, où ils ont perdu la compétition, il ne se passe pas une semaine sans qu’un officier américain ne délivre un tel message. Aucun refus ne les arrête.

Par ailleurs, ils se font payer en dollars. Or, quelles que soient les difficultés économiques rencontrées en Europe, l’euro reste fort, ce qui leur donne un avantage concurrentiel.

De plus, les coûts de main-d’œuvre n’y sont pas du tout les mêmes. Je vois la différence entre l’usine que Dassault détient aux États-Unis, et qui emploie 2 500 personnes, et celle située dans la région de Bordeaux.

Enfin, le format des séries est bien plus élevé aux États-Unis, d’autant qu’en France, il a plutôt tendance à baisser. Et ce n’est pas parce que l’on nous avait promis une commande de 320 appareils il y a vingt ans que nous pouvons envoyer une facture à l’État lorsque ce dernier nous annonce qu’il n’en achètera – peut-être – que 225 ! Tout cela se fait à budget identique.

S’agissant de la concurrence européenne, nous battons systématiquement l’Eurofighter Typhoon lorsque nous sommes en compétition, soit en finale – en Inde, par exemple –, soit en demi-finale – en Corée, ou à Singapour. Quant au Gripen, les Suisses, en l’achetant, admettent eux-mêmes qu’ils se déclassent en division d’honneur. Leur choix stratégique est de faire semblant d’avoir une aviation de combat tout en achetant le modèle le moins cher. Tant que l’on ne fait pas la guerre, ce n’est pas très grave.

M. Jacques Lamblin. 

Vingt-six appareils commandés, à raison de 11 appareils par an, cela nous mène à la mi-2016. Dans ces conditions, une « revoyure » en 2015 ne serait-elle pas trop tardive ?

Par ailleurs, la nécessité de fabriquer des Rafale de différentes versions est-elle facilement conciliable avec une cadence de production assez modeste ?

Les premiers modèles de Rafale ont été produits il y a longtemps et doivent être modernisés. Pour que ces premiers avions soient à la hauteur de ceux qui sortent aujourd’hui des chaînes de montage, la part d’équipements fabriquée par Dassault a-t-elle besoin d’une sérieuse remise à niveau ?

M. Éric Trappier. 

En ce qui concerne la partie fabriquée par Dassault, il y a peu de modifications à apporter. Nous nous contentons d’améliorer les process de production des tôles de carbone. En revanche, pour tout ce qui est fabriqué par notre réseau d’industriels sous-traitants, des obsolescences doivent être traitées. Et en cas de changement du type de radar ou des contre-mesures, il est nécessaire de vérifier que tout fonctionne, ce qui implique un certain nombre de travaux. Mais ce n’est pas un sujet déterminant.

Pour répondre à la première question, le délai est en effet un peu court entre 2015 et la fin du carnet de commande. Une discussion est en cours avec le ministère de la Défense de façon à concilier l’inconciliable.

M. Philippe Meunier. 

Dans l’hypothèse où aucun marché ne serait remporté à l’export, quelles seront les conséquences industrielles ? Quelles mesures avez-vous prévu pour moderniser les Rafale déjà en service ? S’agissant de la génération 5, les études liées au nEUROn peuvent-elles profiter au développement, dans un futur plus lointain, d’un remplaçant au Rafale ?

M. Éric Trappier. 

Faute d’export, les armées françaises exprimeront, par l’intermédiaire du ministère de la Défense, leurs besoins en appareils, et nous serons en mesure de les leur fournir, sous réserve que le seuil d’un avion par mois soit respecté. En cas de rupture, il nous appartiendra de reconditionner nos capacités de production.

Quant à la modernisation des Rafale, elle concerne le bureau d’études. Dans ce domaine, les prévisions de la LPM résisteraient, me semble-t-il, à l’absence de solution à l’export. Les contrats liés au retour d’expérience permettent de proposer des améliorations et de définir des standards successifs que les militaires choisiront ou non d’appliquer aux appareils déjà en fonction. Sous réserve que le projet de LPM soit maintenu en l’état, je n’ai donc pas d’inquiétude : les bureaux d’études de Dassault, Thalès et d’autres entreprises pourront continuer à travailler à l’amélioration du Rafale.

Le nEUROn est différent du Rafale, mais son développement nous apprend différentes choses, comme la maîtrise de la furtivité. Une telle expérience pourra nous servir un jour ou l’autre, mais pas dans l’immédiat.

M. Alain Rousset. 

Vous avez évoqué l’engagement d’un projet de drone avec EADS et Finmeccanica. On entend dire que le modèle économique d’un drone MALE européen ne serait pas soutenable, compte tenu des faibles quantités qui pourraient être écoulées. Quel est votre sentiment à ce sujet ?

Le nEUROn, développé en coopération, est un succès. Comment envisagez-vous la suite ? Avec cet avion furtif et sans pilote, nous entrons dans la génération suivante des avions de combat. Or nous sommes très attachés à ce que l’industrie française et européenne conserve des compétences dans ce domaine.

S’agissant du Rafale, une chose est de fabriquer des avions en France pour l’armée française, et une autre de les fabriquer pour l’Inde, voire en Inde. Cela signifie une nouvelle organisation, une structuration de la supply chain, voire le déplacement des sous-traitants. Nous vous faisons confiance pour maintenir en France les éléments de technologie les plus critiques, mais qu’en est-il du reste ?

M. Éric Trappier. 

En matière militaire, la notion de modèle économique n’a pas grand sens. On peut se comparer à d’autres, mais il n’existe pas vraiment de business plan. Nous connaissons maintenant les conditions de développement d’un drone MALE ; les questions sont plutôt de savoir s’il faut réaliser seulement ce drone, s’il faut prévoir un nouveau radar, ou adapter au drone les radars utilisés pour la surveillance maritime, etc.

Certes, on ne peut pas envisager la construction de centaines de drones MALE. Il en allait de même, d’ailleurs, lorsque le programmeReaper a été lancé, même s’il a depuis bénéficié de la puissance américaine. De la même façon, les Israéliens, en développant leur filière de drone, n’ont pas recherché la quantité, mais la réponse à un besoin opérationnel. Cela étant, si un programme militaire vise à développer une capacité à opérer, il relève aussi de la politique industrielle.

En tout état de cause, nous avons les compétences pour réaliser un drone MALE en Europe. Le développement du porteur n’est pas la partie la plus difficile. La fabrication et l’intégration des liaisons sont plus compliquées, s’agissant d’une machine devant opérer à distance : il faut éviter que le drone soit intercepté par la force adverse, ce qui met en jeu une problématique de cybersécurité. Enfin, si l’appareil emporte des armes – pour un tir d’opportunité dans le cas du drone de surveillance –, il faut s’assurer de pouvoir bien tirer. Mais toutes ces exigences sont indépendantes d’un modèle économique.

La question est donc de savoir si la France, l’Allemagne et l’Italie ont la volonté de lancer ce programme. Nous sommes en tout cas demandeurs, car nous en avons besoin pour maintenir et développer nos compétences. Alors que l’Europe est déjà très en retard en matière de drones, nous ne devons pas manquer cette opportunité, au risque de devoir s’en remettre exclusivement aux Américains.

Il est vrai que du seul point de vue économique, il ne serait pas injustifié de s’adresser aux États-Unis, voire, demain, à la Chine. C’est ce que j’avais dit à un Britannique qui se targuait d’acheter « sur étagère » en choisissant le modèle le moins cher : dans ces conditions, autant acheter Chinois ! « Ce n’est pas possible, m’a-t-il répondu : la Chine est notre ennemi. » Cela prouve que les critères économiques ne sont pas les seuls en jeu lors de l’achat d’une arme. Il convient de savoir qui la fabrique et qui la tient. Une Europe qui se veut puissance militaire doit donc s’organiser afin de produire ses propres armements. Et les Américains, si soucieux de se désengager de leur flanc est, devraient nous y encourager plutôt que de chercher à nous concurrencer. Quoi qu’il en soit, les industriels sont prêts à s’organiser et à faire des propositions.

S’agissant du nEUROn, nous avons validé un concept technologique, mais aussi un mode de coopération, ce qui n’est pas rien. Le but est en effet de parvenir à coopérer efficacement pour multiplier les financements sans que le surcoût, par rapport à un programme développé par un seul industriel, ne soit supérieur à un certain coefficient. Rappelons que dans le cas de l’Eurofighter, chaque État a fini par payer plus cher son avion de combat que s’il l’avait développé tout seul. L’efficacité, en ce domaine, passe par le respect d’un certain nombre de règles, telles que le choix d’un sous-traitant pour ses compétences et non pour des raisons politiques, par exemple.

La suite, selon nous, réside dans la coopération franco-britannique. En effet, seuls deux pays ont la capacité de développer un tel programme et ont la volonté d’y consacrer un certain budget. L’Allemagne n’en a pas fortement les compétences, et manque de toute façon d’allant. Il convient donc de démarrer avec ces deux pays, quitte à ce que d’autres les rejoignent plus tard.

En ce qui concerne la supply chain pour la livraison de Rafale en Inde, je prendrai votre question dans l’autre sens. De nombreux sous-traitants me disent : « si nous emportons le marché en Inde, ne pourriez-vous pas faire tout fabriquer là-bas, de façon à nous débarrasser de la production de Rafale ? ». C’est vous dire à quel point la sous-traitance est démotivée. En effet, alors qu’à l’origine on lui a parlé de 320 avions, elle voit, tous les quatre ou cinq ans, les décisions systématiquement remises en question. De son côté, Airbus produit entre 50 et 100 avions par mois ! C’est un problème d’intérêt national : voulons-nous garder notre capacité à produire le Rafale ? J’y suis prêt, mais je ne suis pas tout seul : il faut également proposer des perspectives de long terme à la sous-traitance.

Quoi qu’il en soit, les contrats français m’imposent de fabriquer en France les Rafale, pour des raisons liées à la sécurité nationale. Si, demain, j’ai l’autorisation de la DGA de fabriquer tout en Inde, y compris les appareils destinés à l’armée française, je le ferai : je n’ai pas d’états d’âme. Mais tous les sous-traitants n’en feront pas autant.

Nous avons donc besoin d’une plus grande visibilité, car elle est aujourd’hui trop limitée. J’espère en tout cas que nous obtiendrons des résultats à l’export : cela remontra le moral de tout le monde.

M. Christophe Guilloteau. 

Vous avez déjà répondu à la question que je souhaitais poser à propos de l’Inde. Je me contenterai donc de souligner que les exportations françaises d’armement, avec un total de 4,9 milliards d’euros, représentent un élément important de notre balance commerciale. Dans un contexte difficile, l’industrie de défense est une des rares à pouvoir se targuer d’obtenir de tels chiffres.

Mme la présidente Patricia Adam. 

Monsieur Trappier, je vous remercie. Nous aurons l’occasion de vous recevoir à nouveau.

M. Éric Trappier. 

Merci de m’avoir écouté, et longue vie au Rafale !

La séance est levée à dix-neuf heures trente.

*

* *

Membres présents ou excusés

Présents. – Mme Patricia Adam, M. Jean-Jacques Bridey, M. Jean-Jacques Candelier, M. Jean-Louis Costes, M. Guy Delcourt, M. Philippe Folliot, M. Jean-Pierre Fougerat, M. Yves Fromion, Mme Geneviève Gosselin-Fleury, M. Christophe Guilloteau, M. Francis Hillmeyer, M. Jacques Lamblin, M. Gilbert Le Bris, M. Jean-Pierre Maggi, M. Philippe Meunier, Mme Sylvie Pichot, M. Joaquim Pueyo, Mme Marie Récalde, M. Gwendal Rouillard, M. Alain Rousset, M. Jean-Michel Villaumé, M. Philippe Vitel

Excusés. – M. Ibrahim Aboubacar, M. Olivier Audibert Troin, M. Claude Bartolone, M. Philippe Briand, M. Luc Chatel, M. Éric Jalton, M. Jean-Yves Le Déaut, M. Frédéric Lefebvre, M. Bruno Le Roux, M. Maurice Leroy, Mme Émilienne Poumirol, M. François de Rugy, Mme Paola Zanetti

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 15 décembre, 2013 |Pas de commentaires »

ASSEMBLEE NATIONALE. REPONSE DU MINISTRE DE LA DEFENSE SUR L’EQUIPEMENT DU RAFALE: CONFIRMATION DE L’UTILISATION DES ARMES CONTENANT DE L’URANIUM « APPAUVRI » !…SANS EN ECRIRE LES TERMES. (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestma vie.unblog.fr)

Assemblée Nationale.

depleted-uranium1

Réponse du Ministère de la Défense sur l’équipement du RAFALE:

Confirmation de l’utilisation des armes contenant de l’URANIUM « APPAUVRI » !

sans en écrire les termes.

(Thierry LAMIREAU)

Pour rappel, chers journalistes COMPLICES, se reporter aux liens suivants:

http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/11/24/exclusif-ce-que-hollande-et-letat-francais-veulent-cacher-photos-des-armes-a-luranium-appauvri-utilisees-au-mali-thierry-lamireau-lesoufflecestmavie-unblog-fr/ 

http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/01/24/exclusif-mali-et-utilisation-des-armes-a-luranium-appauvri-lettre-ouverte-au-president-de-la-republique-francaise-thierry-lamireau/

14ème législature

Question N° : 83 de M. Jean-Jacques Candelier ( Gauche démocrate et républicaine – Nord ) Question écrite
Ministère interrogé > Défense Ministère attributaire > Défense
Rubrique > défense Tête d’analyse > armement Analyse > Rafale Marine. bilan
Question publiée au JO le : 03/07/2012 page : 4247
Réponse publiée au JO le : 16/10/2012 page : 5734

Texte de la question:

M. Jean-Jacques Candelier interroge M. le ministre de la Défense sur le retour précis sur expérience de l’efficacité du Rafale Marine. Il lui demande, d’une part, comment il entend communiquer le retour précis sur expérience de l’efficacité du Rafale Marine, notamment des munitions engagées air-sol, et, d’autre part, si les missiles et munitions ont été achetés à l’étranger pour pallier un manque de fournisseurs français de qualité similaire.

Texte de la réponse:

La délégation à l’information et à la communication du ministère de la défense et la cellule communication de l’état-major des armées ont rendu public, sur le site internet www. defense. gouv. fr, les caractéristiques et capacités opérationnelles du Rafale Marine, ainsi que les résultats obtenus dans les opérations en Libye. Entré en service en 2002, le Rafale Marine, aujourd’hui au standard F3 comme l’ensemble des unités Rafale de l’armée de l’air, est l’avion de combat le plus moderne en service en France. Seul le train d’atterrissage distingue le Rafale Marine de son équivalent Air. En outre, cet aéronef est multi-missions, ce qui permettra à l’aéronautique navale française d’assurer, à terme, l’ensemble de ses missions avec un seul type d’avion. Son utilisation lors de l’opération Harmattan a confirmé ses grandes qualités et son avance technologique par rapport aux autres avions de sa génération. En termes opérationnels, le Rafale Marine a démontré son efficacité par sa capacité de frappe de précision en embarquant trois types de munitions : la bombe propulsée AASM (Armement Air Sol Modulaire) de 250 kg de la société Sagem dans ses versions de précision décamétrique et métrique ; la bombe guidée laser GBU 12 (société Raytheon), de précision métrique ; et le SCALP-EG de la société MBDA FR, missile de croisière tirable à longue distance sur des objectifs durcis. Ainsi, hormis la GBU 12 américaine, commune à tous les avions de l’OTAN, toutes les munitions air-sol qui équipent le Rafale Marine sont de fabrication française.

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 11 décembre, 2013 |Pas de commentaires »

RETOUR SUR INFO: OPERATION SERVAL,CELA PUE L’URANIUM ! (COULIBALY Vamara / Soir Info le 4 février 2013)

Retour sur info: 

 Occidentaux et Afrique

Opération SERVAL, ça pue l’uranium !

(COULIBALY Vamara / Soir Info / 4 février 2013)

 C’est en héros-libérateur que François Hollande, le président français qui a volé, in extremis, au secours du Mali dont les Institutions et le peuple étaient menacés d’occupation des terroristes d’Aqmi, d’Ansardine et du Mnla, a été accueilli ce samedi 2 février 2013, à Bamako et dans la ville mythique de Tombouctou.

Joie indicible des populations, parées, pour la plupart aux couleurs tricolores, bleu, blanc rouge.

On voit cette femme se jeter  sur  le chef de l’Etat français, l’étreindre dans ses bras, comme pour lui dire «merci, François le Sauveur».  Cet autre Malien, qui s’est peint aux couleurs du drapeau français, exubérant de joie… La joie des maliens  était, en tout cas débordante et légitime. Passée l’euphorie cependant, il faut maintenant redescendre sur terre et poser, à froid, un certain nombre de questions, telles : combien va coûter l’intervention de la France au Mali et qui paiera la facture ?  Même si le chef de l’Etat français  a dit que c’est par devoir de reconnaissance que la France a agi, pour «payer sa dette» vis-à-vis des Africains, il reste que cette intervention à un coût…Et il y aura un pays qui devrait y faire face.

Combien de millions d’euros coûtera la guerre déclenchée par la France contre les Jihadistes dans le nord Mali ? A cette question d’un journaliste français, voici la réponse du ministre de la Défense française.  «Je ne peux pas l’évaluer encore. Tout cela sera public, évidemment », a déclaré, jeudi 17 janvier 2013, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. «Douze  jours après le début de l’intervention, se livrer à des pronostics serait hasardeux» a-t-il poursuivi, soulignant «que tout dépendra, des moyens engagés, de l’intensité des combats et surtout, de la durée de l’opération». Cette guerre au Mali aura donc une facture, qu’il va falloir régler, à court, moyen, ou long terme.  3 150 militaires français sont engagés dans l’opération Serval, lancée le 11 janvier 2013. Côté matériel, au moins douze avions de combat sont actuellement déployés : six Mirages 2000 et quatre Rafale ainsi que deux Mirages F1CR. Cinq avions ravitailleurs C-135 FR sont également engagés sur les quatorze que compte l’armée française, cinq avions de transport tactique C-160 Transall et C-130 Hercules. Plusieurs Atlantiques 2 de la Marine, basés à Dakar, sont quant à eux engagés dans des missions de recueil de renseignements optiques et d’écoutes. L’armée dispose aussi d’une vingtaine d’hélicoptères dont des Tigres et des Gazelles (l’un d’eux a d’ailleurs déjà été détruit lors des combats, un autre est endommagé). Les deux drones Harfang de l’armée de l’Air sont aussi sur place. Selon un calcul réalisé par des experts de la chaîne BFM Business à partir de rapports parlementaires,  une journée de guerre au Mali coûterait 400 000 euros, soit 240 Millions de Fcfa par jour.  Une heure de vol d’un avion Rafale reviendrait à 27 000 euros, soit 16 millions 200.000 Fcfa. Quant au coût horaire d’un Mirage 2000, il s’élèverait à 11 700 euros 7 millions 20.000 Fcfa. Et il faut compter 4 000 euros, soit 2 millions 400.000 Cfa pour le tir d’un missile.  Celui d’un hélicoptère Tigre à 25 100 euros soit 15 millions 060.000 Fcfa, contre 2 600 euros, soit 1 million 560.000 Fcfa  seulement pour un Gazelle. A tout cela, il faut ajouter le coût des munitions et celui de la logistique. Il faudrait en outre  prendre en compte le coût d’un soldat en opération qui gagne 50% de plus en mission.

On le voit, l’ardoise va coûter, « les yeux de la tête » aux contribuables français.

Mais, au fond, il ne faut pas se leurrer.  Ce sera le peuple malien, au nom duquel, son président par intérim, Dionkounda Traoré a fait appel à la France, de payer la facture, dans cette opération qui sent, à plein nez, l’uranium malien.

De fait, le Mali, ancienne colonie française, entretien des rapports commerciaux, diplomatiques et politiques privilégiés  avec la France. Le Mali n’a ni Gaz ni pétrole. Mais, outre le coton et l’or dont il est l’un des principaux  exportateurs  en Afrique au sud du Sahara,  le Mali vient d’entrer dans le cercle très fermé et très convoité, des pays assis « sur de l’Uranium».

Oui, l’Uranium !  Une société canadienne, qui a mené, en 2012, des sondages d’explorations à Faléa,  a conclu à l’existence, dans cette région, d’un important gisement d’uranium. 

Cette société canadienne devrait passer à la phase d’exploitation de cette mine. C’est en ce moment qu’intervient la France, pour sauver le Mali des griffes  terroristes.  Il peut donc bien se cacher, derrière cet «ascenseur» que la France renvoie au Mali et à  l’Afrique, une volonté inavouée de faire main basse, voire d’accaparement de l’uranium de Faléa pour rentrer dans  les immenses fonds qu’il vient d’engloutir dans son intervention. Même si François Hollande et la France ainsi que toutes les autres puissances occidentales qui interviennent directement ou indirectement au Mali soutiennent que leur action est désintéressée, les Maliens ne sont pas dupes au point de croire que c’est pour leurs beaux yeux que l’ex-puissance coloniale a déployé tout cet arsenal contre les jihadistes.

Comment peut-on penser que la France va «sauver le Mali» gratuitement, sans contrepartie aucune ?

Une chose est sûre et certaine, la France ne se serait jamais engagée dans une guerre de cette nature si elle n’avait rien à gagner en retour.

Tout comme elle ne serait pas intervenue en Libye et en Côte d’Ivoire si elle n’avait aucun intérêt dans ces pays. Cela est d’autant vrai que Paris a refusé de s’engager en Centrafrique aux côtés de Bozizé confronté à une rébellion.

Il n’y a aucun doute, la note sera salée et les autorités maliennes ainsi que tous ceux qui ont souhaité cette intervention le savent. Aujourd’hui, plus qu’hier, la question n’est pas de savoir qui va payer la facture de la guerre française au Mali, étant donné que la réponse coule presque de source, mais plutôt à partir de quel moment François Hollande estimera-t-il que la guerre est finie et qu’il faut retirer ses troupes ?

COULIBALY Vamara

Soir Info

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 27 novembre, 2013 |Pas de commentaires »

CE QUE HOLLANDE ET L’ETAT FRANCAIS VEULENT CACHER: PHOTOS DES ARMES A L’URANIUM « APPAUVRI » UTILISEES AU MALI (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

Ce que François HOLLANDE

et l’Etat français

veulent cacher:

Photos des armes

à l’URANIUM

« APPAUVRI »

utilisées au MALI

(Thierry LAMIREAU)

Voici quelques exemples d’armes contenant de l’URANIUM « APPAUVRI »

utilisées par la FRANCE

en AFGHANISTAN, en LIBYE et au MALI.

Ces armes vont plus vite, plus loin et pénètrent leurs « cibles » plus profondément.

Après pénétration, elles explosent et brûlent à de très hautes températures (4000°).

L’uranium métal contenu dans la flèche ou dans le corps des armes, en se consumant, libère alors tout un panel de très fines particules (de l’ordre des nanoparticules) radioactives ET chimiques qui polluent la terre, les eaux et l’air in situ et des régions voire des pays proches !

La morbidité et la mortalité sont ainsi induites sur les populations pour l’éternité si l’on prend en compte la durée de vie de certains éléments radioactifs.

Ces actions sont considérées par les instances internationales comme des CRIMES CONTRE L’HUMANITE !

L’Etat français MENT et garde une OMERTA TOTALE sur le sujet…

avec la complicité SCANDALEUSE de TOUS les médias !

Extrait de l’audition du PDG de Dassault, Eric Trappier, à la Commission de la Défense Nationale qui s’est tenue le 11 septembre 2013 sur le projet de loi de programmation militaire 2:

« Les opérations au Mali ont eu un impact sur le Qatar et les EAU. La capacité de la France à intervenir en premier, avec des matériels capables de traiter les cibles de manière précise – bien plus qu’en envoyant une centaine de Tomahawk dans la nature –, et d’y effectuer des missions longues – directement entre Saint-Dizier et le Mali – a été appréciée. Non seulement elle l’a été sur le plan politique – car n’importe quel pays n’a pas une telle capacité d’intervention –, mais elle l’a été aussi sur le plan des moyens matériels et de la faculté à opérer parfaitement les manœuvres. Cela s’est vu un peu partout dans le monde. L’opération au Mali a donc eu une influence positive sur l’image du Rafale, comme avant celle effectuée en Libye. »

profil_gbu

fichier pdf Armements RAFALE au MALI AASM HAMMER

NOTA:

Certaines images ont été trouvées sur le site www.ffaa.net et d’autres sur des sites privés de militaires français que je ne citerai pas volontairement…on comprendra pourquoi.

Bombe AASM

L’armement air-sol modulaire (AASM) constitue la pierre angulaire du système d’armes air-sol du Rafale. Très précis, d’une grande flexibilité d’emploi, il permet l’engagement d’une importante variété de cibles dont celles fortement mobiles.

Caractéristiques techniques:

Longueur : 3,1 m
Masse : 340 kg
Portée : + 50 km
Mise en service : 2008

Emploi:

Décliné en trois versions (inertie-GPS, infrarouge et à capteur laser) l’AASM permet de détruire ou de neutraliser une grande variété d’objectifs dans des missions d’interdiction aérienne et d’appui aérien. Son propulseur autorise des tirs à longue distance et permet à l’aéronef de rester à distance d’une grande majorité de menaces sol-air.

Engagements opérationnels:

Sur les théâtres afghan, libyen et malien sa flexibilité d’emploi a permis la désignation d’objectifs avec les forces en coalition.

AASM : la précision made in France.

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/af/Armement_air-sol_modulaire.jpg/640px-Armement_air-sol_modulaire.jpg

Sous ce sigle se cache le principal armement de frappe contre la terre depuis les airs utilisés depuis peu par l’Armée de l’Air et l’aviation navale. Les chasseurs-bombardiers français, principalement les Rafale, en ont tirés 225 sur les forces pro-Kadhafi l’année dernière, durant l’opération « Harmattan ». AASM (prononcer 2ASM) signifie Armement Air-Sol Modulaire. Sagem Défense et Sécurité, son concepteur et fabriquant, désigne cet armement sous l’appellation de Hammer, terme anglais signifiant « marteau » mais pour Sagem il s’agit d’un acronyme pour Highly Agile Modular Munition Extended Range. L’AASM se trouve être un véritable système d’arme constitué autour d’un bombe à chute-libre conventionnelle à laquelle a été greffé un système de guidage et un kit d’extension de portée. Avec l’AASM, la France dispose d’un armement situé entre la bombe guidée et le missile, cela pour un très bon rapport coût-efficacité et une précision redoutable.

Avec les missiles Scalp-EG et Apache, dédiés à la frappe dans la profondeur contre des objectifs stratégiques (terrains d’aviation, infrastructures) à distance de sécurité, l’AASM doit constituer l’armement air-sol tactique de référence de l’Armée de l’Air et la Marine Nationale. Ce type d’armement est unique en Europe. L’AASM a montré, depuis sa mise en service en 2007, toutes ses capacités, que ce soit en Afghanistan ou en Libye. Grâce à son système de guidage (par satellite, inertiel, infrarouge ou laser suivant les versions) la précision de l’AASM permet de minimiser les dommages collatéraux. Grâce à son kit d’augmentation de portée, un propulseur type moteur fusée au propergol solide, l’AASM peut être tirée à distance de sécurité et hors de portée des défenses aériennes adverses. En outre, sa capacité « tire et oubli » lui permet d’être totalement indépendante pendant son évolution vers sa cible, permettant à l’avion-lanceur d’engager une autre cible ou de dégager. Par ailleurs, elle peut être tirée par tous les temps, cela de jour comme de nuit.  

La version de base de l’AASM est constituée autour d’une bombe type Mk82 de 250kg (BLU-111, BANG-250) et repose sur un système de guidage par satellite GPS et inertiel. Sa précision est décamétrique. L’AASM-250, ou SBU-38 (SBU, Smart Bomb Unit), présente une portée supérieure à 60km lorsqu’elle est tirée en haute altitude et une portée de 15km pour un tir à basse altitude. Sa masse est de 340kg pour une longueur de 3.1m. Dans cette version, la SBU-38 devient un équivalent propulsé de la GBU-38 JDAM américaine. Doté en plus d’un imageur infrarouge permettant un recalage des coordonnées de la cible en phase terminale, l’AASM-250 devient la SBU-54. La version INS/GPS+IR est en service depuis 2009. Dernière version en date, l’AASM-250 à guidage laser (ou SBU-64) est dédié à frapper les cibles mobiles ; à la manière d’une traditionnelle bombe à guidage laser, elle atteint sa cible en suivant un faisceau laser émis depuis l’avion-lanceur (nacelle ou pod de désignation laser) ou un tiers (autre appareil ou commando au sol). La SBU-64 a été testée avec succès par la Direction Générale de l’Armement le 31 mai dernier lors un tir de qualification, elle devrait prochainement équiper les forces.

La famille AASM est donc composée,  pour l’heure, de trois différents systèmes de guidage : INS/GPS, INS/GPS+IR, et INS/GPS+Laser, cela autour d’une bombe de 250kg. D’autres corps de bombe peuvent disposer du kit AASM. En 2009, un Mirage 2000 à tiré un AASM constitué autour d’une bombe type Mk81 de 125 kg. A l’avenir, l’AASM doit équiper des bombes de 500kg (Mk83) et 1000kg (Mk84). Dès lors, la famille AASM, outre ses multiples systèmes de guidage, sera composée de multiples volumes.  

Armement air-sol de niveau tactique, l’AASM est particulièrement adaptée au missions de soutien-aérien (CAS), de suppression des défenses aériennes ennemies (SEAD), de lutte antinavire, d’interdiction aérienne (AI), destruction des moyens aériens adverses au sol (OCA), ou toute frappe depuis les airs sur des cibles fixes ou mobiles. Sa précision lui permet même d’être employé dans des milieux urbains.

D’autres versions de l’AASM Hammer pourraient voir le jour dont des versions spécifiques pour la lutte antinavires, antiradars, la frappe contre des objectifs durcis et enfouis (pénétration accrue), à effets collatéraux réduits, à autodirecteur électromagnétique, à liaison de donnée, etc.

La Libye a été l’occasion de démontrer les capacités de cet armement de nouvelle génération. Le Maroc est le premier client export de l’AASM pour équiper ses Mirage F1. Avec la vente de Rafale à l’Inde, ce dernier pourrait acheter des AASM pour en équiper ses nouveaux chasseurs-bombardiers français. Car, en effet, le principal défaut de l’AASM réside en ce qu’elle ne peut être tirée qu’avec des avions de chez Dassault. Néanmoins, une possible intégration sur F-16 semble être en cours, ce qui élargirait considérablement le marché puisque le F-16 est le chasseur le plus répandu. A l’unité, l’AASM coûterait 350 000€ en France (coûts de développement compris) et 250 000€ sur le marché export.  

Si le kit AASM est français, les bombes qu’il « customise » ne le sont pas. En effet, depuis la fermeture de la Société des ateliers mécaniques du Pont-sur-Sambre, la France ne produit plus ses propres bombes et est donc obligée de se fournir à l’étranger. Assemblée, l’AASM n’est donc pas 100% française… L’AASM reste cependant un produit français de qualité et « combat proven ».

AASM

Missile Air-Sol SCALP-EG

Missile air sol SCALP EG

De par ses qualités intrinsèques, le missile de croisière SCALP-EG offre aux décideurs politiques et aux chefs militaires une grande flexibilité d’emploi associée à des effets militaires maîtrisés.

Caractéristiques techniques:

Longueur : 5,1 m
Masse : 1 300 kg
Vitesse : Mach 0,8 (1 000 km/h)
Portée : + 250 km
Capacité de pénétration : > 1 m de béton
Mise en service : 2002

Emploi:

Le SCALP-EG est un missile de croisière conçu pour des missions de neutralisation ou de destruction d’infrastructures durcies, voire enterrées, à haut intérêt tactique ou stratégique.

Engagements opérationnels

Opération Harmattan (Libye) : le missile a été mis en œuvre à partir des versions Air et Marine du Rafale et du Mirage 2000D contre des cibles de haute valeur telles que des dépôts de munition, des installations de maintenance et des centres de commandement. Pour sa première utilisation opérationnelle, le missile SCALP-EG a démontré toute son efficacité : capacité de vol en suivi de terrain, tir à distance de sécurité, charge conventionnelle perforante, précision métrique grâce à un système de détection et d’identification de l’objectif par imageur infrarouge, discrétion.

Expertise – Essais:

Le 24 octobre 2012, la Direction générale de l’armement (DGA) a réalisé avec succès le premier tir complet du missile de croisière naval (MdCN) en version sous-marine. Cette réalisation vient compléter les prestations de la DGA déjà réalisées au profit de la composante frappe dans la profondeur, notamment pour le missile SCALP-EG (missile de croisière aéroporté) emporté sous Rafale et Mirage 2000.

GBU-22

Armements RAFALE au MALI-GBU22 n°5

GBU-12

CE QUE HOLLANDE ET L'ETAT FRANCAIS VEULENT CACHER: PHOTOS DES ARMES A L'URANIUM

L’armement Air-Sol :

Le Rafale est équipé de la bombe à guidage laser Raytheon Paveway GBU12 et à partir de l’année 2009 du modèle GBU24.

Il est aussi équipé de la bombe guidée Sagem Défense Sécurité AASM en version GPS-INS ou GPS-INS + image terminale infra-rouge.

Le Rafale peut aussi emporter le missile de croisière MBDA SCALP-EG, dérivé du missile « Apache », à moyenne portée avec un guidage inertiel et infra-rouge autonome, doté d’un turboréacteur Microturbo TRI60-30 et d’une charge « broach » de 400 kg.

Le dernier armement Air-Sol du Rafale est le missile de croisière préstratégique EADS ASMP-A à moyenne portée, à guidage inertiel et doté d’un stratoréacteur. Il est armé d’une nouvelle tête nucléaire, la TNA.

Laser-Guided Bomb

GBU-12 de 225 kg

 Les bombes à guigage laser, d’une précision mortelle, peuvent atteindre leurs cibles

avec une précision de quelques centimètres.

ddw-gbu-12 AFGHANISTAN dans REFLEXIONS PERSONNELLES

1/Le kit de Guidage

Montée en pointe, la tête chercheuse capte l’énergie laser émise par le pod de désignation puis réfléchie par la cible.

2/Ailerons de contrôle

L’équipement électronique de la bombe transmet les corrections de course à la voilure cruciforme (ailerons de contrôle) qui, se modifiant en cours de vol, corrige ainsi le trajectoire de la bombe.

3/Charge

La GBU-12 emporte avec elle 89 kg d’explosif surpuissant.

4/L’empennage cruciforme

L’empennage cruciforme veille à la trajectoire après le lancement et au contrôle du tangage en cours de vol. Il permet à la bombe de planer sur des kilomètres en fonction de la vitesse et de l’altitude de lancement.

UNE BOMBE , UN BUT

Une Bombe à Guidage Laser (BGL ou LGB en anglais) permet d’augmenter l’efficacité des raids en garantissant un quasi infaillible « coup au but » à chaque tir. Lorsqu’elle est larguée par un chasseur furtif de type RAFALE, une telle bombe devient une arme stratégique, capable de frapper au coeur même des défenses ennemies en détruisant les installations essentielles, par exemples les bunkers de commandement avec la capacité de l’URANIUM « APPAUVRI ». Cette arme à un atout supplémentaire : l’ennemie ne peut pas savoir exactement où elle va frapper et, par conséquent, est incapable de contres-mesures. La limite des BGL tient à la faculté plus ou moins fiable du pod de désignation situé sous l’avion d’acquérir sa cible de jour comme de nuit, quel que soit le temps.

pvwy10 ARMES A L'URANIUM APPAUVRI

Largage de la bombe

-L’avion lanceur peut acquérir la cible soit visuellement soit par désignation infrarouge en fonction des conditions météo. La distance de la cible est mesurée par télémètre laser.

-Après le largage, la BGL vole vers sa cible. L’empennage cruciforme permet les corrections de vol nécessaires pour maintenir la position idéale sur plusieurs kilomètres.

-Quelques secondes avant l’impact, le vecteur de guidage illumine la cible. Le rayonnement laser réfléchi est pris en compte par la tête chercheuse de la bombe.

-Les ultimes corrections sont données à la bombe par le vecteur de guidage pour qu’elle fasse mouche avec le maximum de précision.

ddw_gbu-12_1024_02

paveway-GBU 12 n°16

Armements RAFALE au MALI PAVEWAY-GBU 12 n°15

GBU-12

Armements RAFALE au MALI PAVEWAY-GBU 12 n°14

GBU-12

Armements RAFALE au MALI PAVEWAY-GBU 12 n°13

GBU-12 et MICA

MALI RAFALE ARMES GBU

GBU-12

Opération SHIKRA, préparation et armement des Mirage 2000

Armements RAFALE au MALI PAVEWAY GBU 12 n°12

Au Mali, les Atlantique 2 servent aussi de bombardiers

AAAAAAA
Un avion de patrouille maritime Atlantique 2

Selon plusieurs sources, les avions de patrouille maritime Atlantique 2 déployés sur le théâtre malien ont tiré à plusieurs reprises des bombes à guidage laser sur des positions terroristes.

La preuve par l’image:

(Origine: source privée militaire)

atlantique-20130218

Préparation de mise en place de GBU-12 sous un Atlantique 2 avant le départ pour une « mission » dans le MALI le 18 février 2013.

soutien-serval bombes GBU-

Bombes SAMP MK 82 transformées en GBU-12

pour être installées sous un Atlantique 2  

et être larguées sur le Mali.

(Origine: Source privée militaire)

Le 10 octobre 2011, la Société des Ateliers Mécaniques de Pont sur Sambre (SAMP), située près de Lille en France, a arrêté la production de corps de bombes en raison de la diminution des commandes nationales par la DGA.

La SAMP a construit les corps de bombes Mk.81 (125 kg), Mk.82 (250 kg) et Mk.83 (500 kg) aux normes de l’OTAN, qui étaient ensuite remplies d’explosifs ERDX 109 par la société EURENCO. Mais la SAMP n’a jamais diversifié sa clientèle et vendu à un autre grand groupe de défense que la France, même après la commande de 3000 bombes par les États-Unis.

En 2006, la SAMP a commencé à travailler sur les bombes pénétrantes Mk.82 P250, qui auraient eu le même effet que les bombes américaines Mk.84 avec la bombe pénétrante BLU 109. Malgré les promesses d’achat, aucun contrat ne s’est jamais conclu. Et sans commandes nationales, les clients étrangers ne voulaient pas non plus l’acheter. Au lieu de cela, la France a dépensé 8 millions d’euros en 2009 pour l’achat de 1 200 bombes Mk82 à la SAMP comprenant le financement d’un contrat d’études pour le développement de nouvelles munitions. Cette injection financière a permis à la SAMP de continuer sa production durant deux ans.

En 2011, l’arrêt de la SAMP laisse la France dépourvue de fabricant de corps de bombes, l’orientant de fait vers les bombes américaines de la série Mk.80.

C’est en 2008, à l’issue d’une expérimentation opérationnelle en Afrique, que l’Atlantique 2 a été certifié pour la mise en œuvre de bombes GBU 12, venant compléter l’armement pouvant être déjà embarqué dans sa vaste soute (jusqu’à deux missiles antinavire Exocet et six torpilles MU90). Car, au-delà des missions maritimes pour lesquelles il a été initialement conçu (lutte antinavire et anti-sous-marine, protection des approches maritimes, surveillance et sauvetage en mer), l’appareil est, également largement utilisé en zones terrestres, plus particulièrement sur le continent africain. Il intervient dans le cadre de missions de renseignement, de recherche d’objectifs et de guidage des raids de la chasse (voir notre article sur les aspects de ces missions au Mali). Et, dans cette perspective, il s’est avéré utile de lui offrir une capacité air-sol afin, par exemple, de frapper des « cibles d’opportunité » sans attendre l’arrivée de chasseurs ou pour pallier l’absence de ceux-ci. L’ATL 2 est donc, depuis plusieurs années, capable de tirer des bombes de 250 kilos à guidage laser. L’avion n’est, toutefois, pas encore équipé de système de désignation d’objectif, la cible devant être éclairée depuis des unités au sol ou un autre aéronef doté du système adéquat. Il sera en revanche, à l’avenir, capable de mettre en œuvre de manière totalement autonome des GBU 12, l’intégration d’une désignation d’objectif laser étant prévue dans le programme de modernisation de l’Atlantique 2, qui doit être notifié cette année avec une livraison du premier ATL2 rénové en 2017.

Pour mémoire, la Marine Nationale compte 22 avions de patrouille maritime répartis au sein des flottilles 21F et 23F, basés à Lorient Lann Bihoué. Dans le cadre d’une opération comme SERVAL, au Mali, une demi-douzaine de ces appareils peut être mobilisée.

Source: http://www.meretmarine.com/fr/content/au-mali-les-atlantique-2-servent-aussi-de-bombardiers

GBU-24

ddw-gbu-24 AVION RAFALE

GBU-24_xxl

GBU-28

La GBU-28 spéciale est appelée « bunker buster ». Développée en hâte lors de la guerre du Golfe de 1991, la fabrication a débuté le 1er février pour une première livraison le 16 février, le premier essai a lieu le 20 février, la livraison de deux bombes sur le théâtre des opérations le 27 et elles sont larguées le jour même. Son corps est dérivé d’un fût de canon d’artillerie de 8 pouces (203 mm). C’est donc avant tout une grosse masse métallique qui, avec son énergie cinétique, est capable de pénétrer jusqu’à 30 m sous terre ou 6 m de béton avant d’exploser3.

La charge de la bombe comprend 286 kg (630 lb) d’un explosif puissant ; la nature du reste de la charge est classé secret défense, mais est soupçonnée d’être principalement constituée d’uranium appauvri. Le corps de bombe sans kit de guidage est le pénétrateur BLU-113. (Source Wikipédia)

GBU-28_xxl

GBU-16

Commandée à 450 exemplaires par l’Armée Française en 1999, 2000 et 2001.

  • Mise en service : 1983
  • Poids : 499 kg
  • Charge : Mk-83 204 kg
  • Rayon d’action : 12,8 km
  • Précision : 9 m

GBU-16_2_(ORDATA)

MICA MBDA

Armements RAFALE au MALI MICA MBDA n°9

MICA MBDA

Armements RAFALE au MALI MICA MBDA n°8

MICA MBDA

Armements RAFALE au MALI MICA MBDA n°7

MICA MBDA

Armements RAFALE au MALI MICA MBDA n°6

Bombes GBU 22

Armements RAFALE au MALI-GBU22 n°5

Bombes GBU 49

SERVAL

Armements RAFALE au MALI GBU-49 n°4

Armements RAFALE au MALI n°3

Rafale-payload-on-Jan-14

ARMES GBU RAFALE en vol

ARMES GBU RAFALE MALI

serval-24-26-janvier-3

Opération SERVAL:

26 janvier 2013

GBU en vol

Armements RAFALE au MALI n°2

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 24 novembre, 2013 |Pas de commentaires »

« LA REPUBLIQUE, C’EST NE RIEN LAISSER PASSER » A DIT HOLLANDE LE 11 NOVEMBRE 2013 A OYONNAX…OK, JE TE PRENDS AU MOT CHER PRESIDENT ! (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

« La République, c’est ne rien laisser passer »

dit HOLLANDE le 11 novembre 2013.

depleted-uranium1

OK, je te prends au mot

cher Président !

(Thierry LAMIREAU)

Il est évident qu’en affirmant cela le Président Hollande ne pensait pas à lui…

Il y aurait une belle liste à faire pourtant en faisant ce que l’on appelle un « retour sur info » !

Donc, ne laissons pas passer au moins une chose:

Explosion avec des armes à l'uranium appauvri

Hollande a ordonné à son armée d’utiliser des armes à l’URANIUM « APPAUVRI » à travers les interventions multiples au Mali des hélicoptères TIGRE et des avions MIRAGE et RAFALE !

Ne laissons pas passer, en effet, ce CRIME CONTRE L’HUMANITE au regard des lois internationales .

Ne laissons pas passer ce MENSONGE d’ETAT et cette OMERTA TOTALE.

J’attends, cher Monsieur Hollande, que vous répondiez à ma lettre ouverte (j’ai l’accusé de réception) en date du 24 janvier 2013 !

LE COURAGE

Mais vous êtes sans courage, un « minable » qui n’assume même pas officiellement ce choix, cette décision, parce que vous en connaissez les conséquences nationales et internationales.

Vous avez raison: « La République, c’est ne rien laisser passer. »

J’attends donc que vous passiez en justice pour « crime contre l’Humanité. »

Thierry LAMIREAU

lesoufflecestmavie.unblog.fr

RAPPEL:

Lettre ouverte

au

Président HOLLANDE

http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/01/24/exclusif-mali-et-utilisation-des-armes-a-luranium-appauvri-lettre-ouverte-au-president-de-la-republique-francaise-thierry-lamireau/

NOTA:

Le lecteur notera que certaines images ont été CENSUREES dans le lien ci-dessus.

Cela concerne des photos trop « précises » d’armes à l’uranium « appauvri ».

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 21 novembre, 2013 |Pas de commentaires »

HOLLANDE EN ISRAËL ET EN PALESTINE: CE QU’IL A OMIS DE DIRE…COMME LA PRESSE ! (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

HOLLANDE en Israël et en Palestine:

Explosion avec des armes à l'uranium appauvri

Ce qu’il a omis de dire…comme la presse !

(Thierry LAMIREAU)

Le Président François HOLLANDE est revenu de son voyage en Israël et en Palestine.

Il a simplement oublié de dire que l’aviation israélienne a effectué récemment quelques attaques sur le territoire Syrien pour détruire quelques lieux « gênants » pour Israël…sans que l’ONU ne réagisse.

HOLLANDE a aussi omis d’indiquer que Israël effectue d’autres attaques aériennes pour dézinguer quelques palestiniens de service.

Pour toutes ces actions, Israël a employé des aéronefs qui balancent des armes à l’URANIUM « APPAUVRI ».

Mais chut, il ne faut pas le dire…car la France fait la même chose au Mali !

Les journalistes « aux ordres » se taisent, bien sûr, car il faut préserver l’OMERTA TOTALE sur le sujet.

Entre pays responsables de CRIMES CONTRE L’HUMANITE ils faut se serrer les coudes et puis, tant qu’à faire, on emmène avec soi quelques industriels de « grandes » entreprises françaises pour signer quelques contrats juteux.

Les petits arrangements vont bien entre pays qui sentent la mort…

Thierry LAMIREAU

lesoufflecestmavie.unblog.fr

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 20 novembre, 2013 |Pas de commentaires »

HOLLANDE VEUT SE REFAIRE UNE SANTE EN LANCANT LES COMMEMORATIONS DE LA GRANDE GUERRE (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr / AFP)

François Hollande veut se refaire une santé

en lançant les commémorations

de la Grande Guerre

HOLLANDE VEUT SE REFAIRE UNE SANTE EN LANCANT LES COMMEMORATIONS DE LA GRANDE GUERRE (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr / AFP) dans REFLEXIONS PERSONNELLES guerre-14-18

« Poilus » de la Guerre 14-18

(photo: archives de Christian MEUNIER)

François Hollande a lancé jeudi 7 novembre 2013 les cérémonies du Centenaire de la Première Guerre mondiale et le 70e anniversaire de la Libération.

Lors de son discours à l’Elysée, le Président français a invité son pays à « faire bloc pour gagner les batailles économiques comme hier les batailles militaires. »

Le chef de l’Etat français a eu également le culot de comparer le traumatisme de la guerre 14-18 à l’angoisse sociale liée à la crise, favorisant la montée des extrémismes.

François Hollande – au plus bas dans les sondages d’opinion – a confié « avoir conscience du niveau d’inquiétude de ses concitoyens. »

Pour sûr Hollande !…Mais ce que tu n’as pas encore compris c’est que « les français ne sont pas inquiets »…ils sont surtout révoltés et écoeurés par tes MENSONGES et ta MANIPULATION des masses !

« Réformer, réunir, réussir: voilà l’ordre de mobilisation que nous pouvons délivrer. Mais pour cela, la France doit avoir confiance en elle-même, en son Histoire, en ses forces, en ses capacités, en ses atouts, en son destin », a-t-il déclaré.

Un beau baratin sorti, comme d’habitude, des cerveaux de conseillers en provenance de l’ENA !

Ils ont trouvé « LA FORMULE » !

Réformer :

Non, les gars, vous ne « réformez » pas, vous détruisez et vous fragilisez notre Société.

Réunir :

Encore loupé ! Vous divisez de plus en plus les différentes composantes de notre peuple.

Les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres deviennent de plus en plus pauvres.

Par votre NULLITE SIDERANTE, vous favorisez la montée de l’extrême droite.

Réussir :

Là, vraiment, c’est une magistrale plaisanterie !

« La France doit avoir confiance en elle-même, etc… »

Une phrase de technocrate que tout parti politique pourrait reprendre à son compte mais qui « sonne creux ».

« Ce temps de mémoire arrive à un moment où la France s’interroge sur elle-même, sur sa place, sur son avenir, avec l’appréhension qui s’empare de toute grande nation confrontée à un changement du monde », a-t-il souligné, invitant à « faire bloc pour gagner les batailles qui aujourd’hui ne sont plus militaires, mais économiques ».

Les « batailles sont économiques », c’est clair, quant au pouvoir politique c’est une véritable « peau de chagrin. »

« Les batailles ne sont plus militaires »…ah bon ?…eh ben Hollande, tu as sûrement oublié que l’armée française balance des armes à l’URANIUM « APPAUVRI » sur le Mali depuis janvier 2013 !

Le Président français a placé les cérémonies du Centenaire sous le signe de l’unité, en France et en Europe. Il a mis en garde contre la montée des intolérances sur un continent « où la paix suscite l’indifférence, tant elle s’est installée comme une évidence, alors que pourtant montent les particularismes, les séparatismes, les extrémismes et les nationalismes ».

Ce qui est décrit n’est que le résultat de l’incapacité des politiques à résoudre les problèmes de la Nation !

L’ « intransigeance » s’impose à ses yeux face « aux haines, aux racismes, face à toutes les atteintes aux valeurs ». Et François Hollande de qualifier le « patriotisme » d’ « amour des siens » et non « haine des autres ».

Toujours le même baratin, la même « poudre aux yeux » qui ne fait que confirmer l’échec des actions et des décisions politiques en général.

Une place pour les fusillés: 

Sur la Grande Guerre, le Président a aussi appelé à la réintégration dans la mémoire collective des « fusillés ».

Les fusillés ont refusé de suivre les décisions habituelles des politiques et des industriels, comme souvent dans toute mise en place des guerres: servir de « faire-valoir » pour favoriser les intérêts de quelques-uns.

Revenant sur les traumatismes laissés par la Grande Guerre, qui a fait 1,4 million de tués et des millions de blessés en France, François Hollande a par ailleurs demandé de ne pas oublier les combattants issus des anciennes colonies.

Les combattants issus des colonies ont été, eux aussi, un bel « outil » pour graisser la patte à quelques autres…

« La France a souscrit une dette d’honneur à l’égard de leurs descendants », a-t-il dit. « Cette dette d’honneur, nous l’honorons en ce moment-même au Mali, où la France intervient militairement depuis janvier 2013 contre les islamistes. »

Monsieur Hollande cette phrase est ABJECTE:

Non seulement, la France se moque d’un des pays les plus pauvres de la planète (le Mali) mais surtout vous oubliez de dire que, dans cette guerre, la France défend surtout ses intérêts économiques et stratégiques !

Enfin, rappelons que l’utilisation des armes à l’URANIUM « APPAUVRI » au Mali est un CRIME CONTRE L’HUMANITE….définition même des règles internationales de radioprotection !

Pour mémoire, le Droit International sur le Contrôle des Armements indique que les armes à l’uranium « appauvri » sont illégales (Conventions de LA HAYE de 1899 et 1907, de GENEVE de 1925 et 1949, Charte de NUREMBERG de 1945, Convention des Nations Unies du 10 octobre 1980 dite « Convention des armes inhumaines »)…comme s’il y avait d’ailleurs des armes « humaines » !

Thierry LAMIREAU

lesoufflecestmavie.unblog.fr

Avec la base d’une communication AFP

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 9 novembre, 2013 |Pas de commentaires »

EXCEPTIONNEL: RAPPORTS MILITAIRES SUR LES ARMES A L’URANIUM « APPAUVRI » (Coalition belge / Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

Exceptionnel:

EXCEPTIONNEL: RAPPORTS MILITAIRES SUR LES ARMES A L'URANIUM

Rapports militaires

sur les armes

à l’ uranium « appauvri »

(Coalition Belge / août 2006 / Thierry LAMIREAU)

Le document ci-dessous est à rajouter au lourd dossier sur les armes à l’uranium « appauvri ».

L’intérêt est qu’il est composé de plusieurs origines et sources militaires et qu’il confirme, à nouveau, ce que j’ai toujours dit:

Les armes à l’uranium « appauvri » sont l’expression même d’un CRIME CONTRE L’HUMANITE !

Pollutions chimiques et radioactives pour l’éternité (4,5 milliards d’années) des eaux, des sols, de l’air et de l’ADN des populations autochtones, augmentation de la morbidité et de la mortalité…

TOUS les occidentaux utilisent ces armes…dont la France bien évidemment !

A peu près cinquante  pays possèdent ces armes machiavéliques.

TOUS les pays utilisateurs de ces armes indiquent une « non dangerosité et une non utilisation » de ces produits militaires !

Le MENSONGE et la MANIPULATION ont encore de beaux jours pour étouffer la vérité !

Thierry LAMIREAU

lesoufflecestmavie.unblog.fr

fichier pdf RAPPORTS MILITAIRES SUR L’URANIUM APPAUVRI

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 6 novembre, 2013 |Pas de commentaires »

ENLEVEMENT ET « ASSASSINAT » DES DEUX JOURNALISTES DE RFI AU MALI: CE QUE L’ON NE DIRA JAMAIS (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

MALI, l’assassinat des deux journalistes de RFI:

Ce que l’on ne dira jamais

ENLEVEMENT ET

Photo:
 La photo des deux journalistes de RFI tués au Mali est affichée le 3 novembre 2013 sur la porte du siège de la radio, à Issy-les-Moulineaux, près de Paris

(Thierry LAMIREAU)

Ghislaine Dupont, 51 ans, et Claude Verlon, 58 ans, journalistes à RFI, ont été enlevés samedi 2 novembre 2013 lors d’un reportage avant d’être « assassinés » peu de temps après.

A Kidal, capitale Touareg, les deux journalistes venaient de terminer l’interview d’un responsable du MNLA (Mouvement National de Libération de l’AZAWAD).

Les deux victimes étaient des journalistes expérimentés. Ils s’étaient rendus à de nombreuses reprises en Afrique.

« Ni Ghislaine ni Claude n’étaient des têtes brûlées, ils n’ont pris aucun risque inconsidéré », a assuré Marie-Christine Saragosse, PDG de France Médias Monde (dont fait partie RFI).

Leur enlèvement et leur assassinat se sont ensuite déroulés presque immédiatement après.

De nombreuses questions persistent

De nombreuses questions demeurent sur les causes et les circonstances de l’assassinat des journalistes. La piste d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) reste « la plus probable », estime Pierre Boilley, directeur du Centre d’Etudes des Mondes Africains.

La presse française évoquait dimanche une autre hypothèse pour expliquer ce meurtre survenu quatre jours après la libération de quatre otages français, détenus par AQMI pendant plus de trois ans dans la région. Il pourrait s’agir d’un différend financier entre groupes armés autour de la rançon qui aurait été versée pour la libération des otages, 20 millions d’euros selon certaines sources.

La guerre au MALI et l’opération SERVAL:

En définitive, un échec !

Le ministre français, Laurent Fabius, a annoncé que « la sécurisation de l’ensemble de la zone et des zones voisines » allait être « accrue », mais sans fournir de détails. De source gouvernementale, il s’agirait de rendre la présence française « plus visible » dans l’extrême-nord du Mali.

Kidal se trouve à 200 km de la frontière algérienne et à 1500 km de la capitale du Mali, Bamako.

Pour l’instant, il y a 300 soldats français à KIDAL, 3000 dans le Mali et 1000 près de Bamako.

L’ONU avait pris en charge les deux journalistes alors que l’armée française avait refusé en déconseillant de venir à Kidal !

Les journalistes de RFI pleurent leurs deux collègues morts: certes, c’est dramatique mais, ayant pris des risques, l’on a oublié que même à la guerre des journalistes peuvent mourir et être assassinés !…naïveté, pour le moins, déconcertante.

Comme il est « étrange » d’entendre (cf.FRANCE INTER aujourd’hui) le Général Vincent Desportes dire:

« L’opération SERVAL est une parfaite réussite »…alors que l’armée française ne maîtrise pas la situation !

La réalité est que François Hollande a, une nouvelle fois, menti en assurant que tout « rentrerait dans l’ordre en quelques mois. »

La réalité est que la France file vers une situation similaire à l’Irak et à l’Afghanistan: un enlisement !

Il faut tout de même se souvenir que le Sahel est une région grande comme l’Europe !

Les journalistes et les « responsables » politiques français sont révoltés !

Le journaliste de RFI, Nicolas Champeaux, se dit « révolté ».

Hier, François Hollande a exprimé « son indignation pour cet acte odieux » et le ministre Laurent Fabius a souligné ce « double crime contre des personnes et contre la possibilité d’informer pour des journalistes. »

Ce que nul ne dira jamais:

La France a utilisé et utilise des armes à l’URANIUM « APPAUVRI » au Mali !

L’opération SERVAL n’est ni une opération « réussie » ni une intervention « propre ».

Les journalistes n’ont JAMAIS pu travailler comme ils l’ont voulu depuis le début du conflit au Mali.

Au « mieux », ils ont été vulgairement promenés et manipulés par le Ministère de la Défense avec des « visites guidées embarquées ».

Les journalistes ont été les COMPLICES de l’OMERTA  scandaleuse qui fait encore à ce jour l’impasse sur l’utilisation des armes à l’URANIUM « APPAUVRI » par la France au Mali !

Ils sont de « zélés petits soldats aux ordres », rien de plus pour l’instant.

Ils valorisent TOUS l’opération glorieuse SERVAL…honte à eux !

Ce que personnellement j’attends:

Les journalistes de RFI veulent faire leur travail…je les attends !

Qu’ils disent que l’opération SERVAL n’est pas une réussite et surtout qu’ils fassent des investigations sérieuses pour trouver ce que j’affirme depuis le mois de JANVIER 2013:

La France utilise des armes à l’URANIUM « APPAUVRI » au Mali !

Thierry LAMIREAU

lesoufflecestmavie.unblog.fr

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 3 novembre, 2013 |1 Commentaire »
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