RETOUR SUR INFO: HOLLANDE PARLE DE L’AFRIQUE LE 12 OCTOBRE 2012…A MEDITER UNE NOUVELLE FOIS SUR LES AFFIRMATIONS DE CE CHER PRESIDENT !

Retour sur info: 12 octobre 2012

RETOUR SUR INFO: HOLLANDE PARLE DE L'AFRIQUE LE 12 OCTOBRE 2012...A MEDITER UNE NOUVELLE FOIS SUR LES AFFIRMATIONS DE CE CHER PRESIDENT ! dans REFLEXIONS PERSONNELLES hollande-terrorist-cells

« Il y aura la France et il y aura l’Afrique, plus

besoin de mêler les deux mots »

Lors d’un entretien exclusif accordé ce jeudi à FRANCE 24, RFI et TV5 à la veille de sa tournée africaine, Hollande a déclaré vouloir nouer des relations privilégiées avec ceux qui respectent le jeu démocratique et refermer l’ère de la Françafrique.

Le nouveau départ des relations franco-africaines, que François Hollande appelle de ses vœux, connaîtra son baptême du feu avec la rencontre du chef de l’opposition congolaise, Étienne Tshisekedi, en marge du XIVe sommet de la francophonie les 13 et 14 octobre 2012 à Kinshasa, en République démocratique du Congo.

« La rencontre avec Étienne Tshisekedi est un message envoyé à tous les chefs d’État africains », a déclaré François Hollande lors d’un entretien exclusif accordé à FRANCE 24, RFI, et TV5.

« Je fais en sorte d’avoir de bonnes relations d’État à État, mais je reconnais aussi les opposants dès lors qu’ils s’inscrivent dans la démocratie, qu’ils veulent concourir sans violence à ce que ce soit les urnes qui décident en Afrique comme partout ailleurs. »

FRANÇOIS HOLLANDE EXPLIQUE POURQUOI IL EST IMPOSSIBLE DE NÉGOCIER AVEC LES ISLAMISTES DU NORD-MALI

Interviewé depuis un salon de l’Élysée à la veille de sa tournée africaine, le Président français a insisté sur sa volonté de lier des relations privilégiées avec les hommes politiques africains qui respectent les alternances démocratiques.

Une déclaration qui promet d’accentuer la pression sur son hôte à Kinshasa, le président Joseph Kabila, dont la réélection en décembre 2011 avait été entachée d’irrégularités.

L’Afrique en nouvel eldorado

Durant cet entretien d’une heure, le locataire de l’Élysée s’est toutefois refusé à endosser le rôle de donneur de leçon.

« Je ne suis pas là pour être l’arbitre, le juge (…) C’est une nouvelle politique qui est en train de se définir » a déclaré François Hollande, qui prône des relations transparentes pour refermer définitivement l’ère de la Françafrique.

« Il y aura la France et il y aura l’Afrique – on n’aura pas besoin de mêler les deux mots ».

Cette « nouvelle politique » sera au cœur de son allocution, vendredi, devant l’Assemblée nationale du Sénégal, pays où une alternance démocratique a mis fin, en mars 2012, à des mois de tensions.

Tout en reconnaissant les « fautes » du passé, comme la colonisation ou la traite négrière, le Président français souhaite surtout évoquer le continent africain comme une terre de croissance et d’opportunité économique.

« Je ne viens pas faire un discours pour en effacer un précédent (…) mais pour ouvrir une nouvelle page dans les relations franco-africaines », a affirmé François Hollande en évoquant le très polémique discours de Dakar de Nicolas Sarkozy en 2007, durant lequel l’ancien Président avait déclaré que l’ »homme africain n’était pas vraiment entré dans l’Histoire ».

En finir avec le Sahelistan

La crise malienne est pour François Hollande l’occasion de montrer la nouvelle manière dont Paris entend jouer son rôle dans les affaires africaines. Il n’est plus question pour la France de dire « aux Africains quoi faire » et d’envoyer des troupes, mais de soutenir logistiquement les initiatives africaines et de relayer leurs positions au Conseil de sécurité de l’ONU.

Évoquant la frilosité d’Alger à s’engager militairement contre les groupes islamistes implantés au Nord-Mali, François Hollande a ainsi estimé que l’Algérie avait payé « un tribut suffisamment lourd au terrorisme pour qu’on vienne lui donner la leçon. »

« À moi de rassurer l’Algérie (…). Ce qui doit se faire, c’est lutter contre le terrorisme. Ce n’est pas de faire je ne sais quelle occupation d’un territoire », a déclaré le chef de l’État.

François Hollande a rappelé que les forces françaises se cantonneraient à des missions de formation et de soutien logistique aux unités africaines. Une assistance militaire justifiée également par le risque de voir des djihadistes français perpétrer des attentats dans l’Hexagone.

« C’est en laissant Aqmi, c’est-à-dire Al-Qaïda, prospérer dans le Sahel que je ferai courir un risque à mon pays (…) Nous avons même appris qu’il y avait eu des ressortissants français [parmi les militants] au Mali, comme il y en a en Somalie, comme nous pouvons en trouver en Syrie, et qui ensuite peuvent revenir dans leur pays avec des visées terroristes. Je ne peux pas l’accepter. Il faut donc couper la route.

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Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 16 janvier, 2013 |Pas de commentaires »

L’INTERVENTION MILITAIRE FRANCAISE AU MALI VISE-T-ELLE A ASSURER, ENTRE AUTRES, LES INTERÊTS DE AREVA ? (Spencer DELANE / Mecanopolis)

L’intervention militaire française au Mali

vise-t-elle, entre autres,

à assurer les intérêts de AREVA ?

L'INTERVENTION MILITAIRE FRANCAISE AU MALI VISE-T-ELLE A ASSURER, ENTRE AUTRES, LES INTERÊTS DE AREVA ? (Spencer DELANE / Mecanopolis) dans REFLEXIONS PERSONNELLES photo-pour-illustrer-sujet-sur-le-malijpg

Pour bien comprendre un décision politique, il faut toujours suivre la piste de l’argent, c’est cela qui dirige le monde (malheureusement), et cette guerre au Mali n’est pas humanitaire, l’humanité n’est pas un concept politique, même chez les socialistes!

Les soldats français vont-ils risquer leur vie au Mali pour « la France » ? Pour empêcher « l’islamisation » de la région ? Pour défendre la « conditions des femmes et de la liberté d’expression », comme l’indiquait Bernard Kouchner sur BFMTV ce samedi, ou pour que AREVA puisse obtenir les droits d’exploitation d’une mine d’uranium de 5000 tonnes dans le sud-ouest du pays qu’elle convoite depuis de nombreuses années ?

L’intervention française, baptisée « Opération Serval », du nom d’un félin africain, a été décidée après que les islamistes d’Ansar Edine aient pris plusieurs positions dans le sud du pays, notamment la région de Komma, et menaçaient de prendre la capitale Bamako, et donc d’avoir un contrôle total du pays.

Une situation qui posait un problème à la France, non pas pour les raisons « humanitaires » si chères à Bernard Kouchner et autres BHL, mais plus vraisemblablement parce que la société AREVA, groupe industriel français spécialisé dans les métiers du nucléaire, en particulier l’extraction de minerai d’uranium, bataille depuis plusieurs années pour obtenir l’exploitation de quelques 5000 tonnes de minerai qui se trouvent à Faléa, une commune de 21 villages et 17000 habitants, située dans une région isolée à 350 kilomètres de Bamako.

L’histoire de l’exploration du sous-sol de la région de Faléa ne date pas d’hier: dans les années 1970, déjà, la COGEMA (l’ancien nom de AREVA) et le Bureau de Recherche Géologique Minière en collaboration avec la société d’Etat malienne (SONAREM) avaient effectué des travaux de prospection. L’exploitation n’avait pas semblé rentable à l’époque, notamment du fait de l’enclavement de la zone, des problèmes d’accès à l’eau et de l’énergie nécessaire au fonctionnement de la mine. Depuis, le contexte mondial a changé et c’est désormais une véritable « colonisation minière » qui se joue au Mali.

Depuis 2005, la société canadienne Rockgate a été mandatée par le gouvernement malien afin d’effectuer des forages et des recherches à Faléa. Rockgate a produit en 2010 un rapport préliminaire, qui a ensuite été complété par Golder Associates, une société internationale de « conseils dans les domaines connexes de l’énergie » qui indique « que le Mali offre un environnement de classe mondiale pour l’exploitation d’uranium ».

Depuis 2011, Rockgate a mandaté l’entreprise française Foraco, basée à Marseille et cotée en bourse à Toronto, pour l’aider dans l’expansion des explorations et forages à Faléa.

La France semble donc bien engagée sur le dossier de l’uranium malien. D’ailleurs, son ambassadeur, Christian Rouyer, déclarait il y a quelques mois: «qu’AREVA sera le futur exploitant de la mine d’uranium à Faléa. »

De là à penser que l’intervention militaire française au Mali vise principalement à protéger les intérêts d’AREVA, il n’y a qu’un pas !…

Spencer DELANE, pour Mecanopolis

Source: Mecanopolis

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 13 janvier, 2013 |Pas de commentaires »

DERRIERE L’ENJEU MALIEN: LA FRANCE COLONIALE CHERCHE A PUNIR L’ALGERIE ( Laid SERAGHNI /cameroonvoice.com / legrandsoir.info)

Derrière l’enjeu malien :

DERRIERE L'ENJEU MALIEN: LA FRANCE COLONIALE CHERCHE A PUNIR L'ALGERIE ( Laid SERAGHNI /cameroonvoice.com / legrandsoir.info) dans REFLEXIONS PERSONNELLES guerre

La France coloniale cherche à punir l’Algérie

Laid SERAGHNI

«  La France historique salue l’Algérie indépendante » Valéry Giscard d’Estaing.

« Une page est tournée, l’Algérie est d’abord fille de son histoire, qu’elle ait surmonté l’épreuve coloniale et même défié l’éclipse, atteste, s’il en était besoin de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition » Houari Boumediene.

Deux mois après le putsch militaire au Mali de mars 2012, les rebelles touaregs s’emparent du nord de ce pays, une région plus vaste que la France, et déclarent l’indépendance de l’Azawade*. Le Mali est coupé en deux. La junte militaire, qui n’est pas inféodée à la France, tente de négocier. Mais avec qui ?

Les rebelles appartiennent à des groupes aux liens complexes et nébuleux. Ils combattent côte à côte mais pour des objectifs différents. Ces groupes sont au nombre de quatre (1), et leur financement dépend en partie des rançons versées par les européens pour la libération des personnes prises en otage. La Suisse finance également ces mouvements : « le département fédéral des affaires étrangères suisse a participé à l’organisation et au financement d’une réunion politique des rebelles touaregs indépendants du MNLA les 25, 26 et 27 juillet 2012 à Ouagadougou ». (2)

La France se mobilise pour une intervention militaire

Sous le prétexte fallacieux du rétablissement de l’ordre constitutionnel au Mali, n’étant en réalité que l’ordre colonial établi pour préserver ses intérêts, la France pousse à une intervention militaire. L’Algérie, qui partage une frontière de près de 1.500 km avec le Mali, s’y oppose et par la voix de son Premier ministre se dit « favorable au dialogue » (3) afin de régler la crise.

De toute évidence, une intervention étrangère militaire au Mali affectera et déstabilisera tous les pays de la région du Sahel. Et notamment l’Algérie dont les frontières sont si grandes que l’Etat ne peut contrer les infiltrations des groupes terroristes d’Al Qaida et l’afflux des populations à la recherche d’un refuge sur son territoire.

Cette intervention contraindrait l’Algérie à envisager l’option militaire pour protéger ses frontières et les populations algériennes dans la région de Kidal (Mali). L’armée algérienne aura en face les rebelles d’Ansar Eddine, Al Qaida au Maghreb islamique et du Mouvement pour l’unicité et le djihad. L’Algérie privilégie le dialogue pour résoudre cette crise avec le groupe Ansar Eddine espérant éviter l’intervention militaire. L’Occident semble douter des visées algériennes, et soupçonne les dirigeants de vouloir faire passer sous contrôle algérien la région de Kidal, une région convoitée pour ses gisements d’uranium et d’or.

Pourquoi cet Occident, qui ailleurs cherche à démembrer les États, n’encourage-t-il pas les Touaregs à constituer un « État dépendant » au nord du Mali dans une région riche ?

L’intégrité territoriale du Mali ou le démembrement de l’Algérie ?

La France est impliquée de manière directe dans la question malienne, notamment depuis les années 1990.

Cette crise n’est qu’une étape pour atteindre in fine l’Algérie, dont le sud est cerné par l’armée française qui opère en Libye, en Côte d’Ivoire, au Niger, en Mauritanie, au Tchad et au Mali.

Sarkozy, faisant abstraction des accords de paix signés à Tamanrasset le 6 janvier 1991 sous l’égide de l’Algérie entre le gouvernement malien et le MNLA, a affirmé, une semaine après la déclaration de l’indépendance de l’Azawade, vouloir « travailler avec les Touaregs pour voir comment ils peuvent avoir un minimum d’autonomie » (4). Il ignore l’autonomie accordée aux populations des trois régions du nord du Mali « qui géreront leurs affaires régionales et locales par le bais de leurs représentants dans des assemblées élues, selon un statut particulier consacré par la loi » (5). La France torpille ainsi cet accord qui ne fait qu’éloigner totalement le projet de création de l’Organisation Commune des Régions Sahariennes(6) « cette chose étrange qui s’appelait OCRS, une machinerie juridique à travers laquelle la France avait espéré maintenir une souveraineté sur le Sahara ». (7)

L’entremise française dans l’armement des terroristes du Sahel a été soulevée par le Le temps d’Algérie, du 11 septembre 2011. « Les services de renseignements français qui organisent le trafic des missiles libyens ; un lot de 20.000 Sam 7 russes ou stringer américains sont passés aux mains d’Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) » (9).

La France cherche par les armes à réaliser un rêve colonial

Les prédateurs occidentaux, notamment la France, trouvent dans la crise malienne une occasion pour mettre l’Algérie dans sa ligne de mire.

Dans cette région l’Algérie est incontestablement le pays le plus puissant et le plus important en termes économique, militaire et/ou géographique. L’Algérie, depuis la colonisation, avait toujours revendiqué son indépendance et sa souveraineté. La révolution algérienne de 1957 a fait avorter le projet de création d’un Etat indépendant touareg contrôlé par la puissance coloniale. L’Algérie refuse de recevoir sur son territoire des bases françaises dont la mission principale consiste en une surveillance et des pressions sur l’Etat algérien.

Depuis les années 60, la France a toujours voulu installer une base militaire à Mopti, chose que les autorités maliennes ont refusé depuis le président Modibo Keïta, dont De Gaule disait « qu’il est le seul chef devant lequel il n’était pas obligé de baisser la tête pour lui parler »(10). L’affaiblissement de ce pays est envisagé par Paris en permettant à la MNLA de conquérir le nord du Mali, en venant de la Libye. La France, dont les mirages survolaient la Libye, qui dispose de bases militaires au Tchad et contrôle le Niger, aurait pu facilement intercepter les colonnes des rebelles puissamment armés grâce aux arsenaux libyens se dirigeant de la Libye vers le Mali, si elle tenait vraiment à l’intégrité de ce pays.

Selon le docteur Assadek Aboubacrine, universitaire malien, la France aurait passé un deal avec le MNLA : « La France s’engage à soutenir financièrement, diplomatiquement et stratégiquement les séparatistes jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’ils atteignent leurs objectifs. En contrepartie, les séparatistes s’engagent à éradiquer l’AQMI du Nord du Mali et aussi à confier aux sociétés françaises l’exploitation du pétrole du Nord » (11).

Pour que les projets des États-Unis et des Européens se réalisent dans cette région, il faut impérativement déstabiliser l’Algérie, en permettant aux Touaregs de s’équiper en armement, à partir des stocks libyens, et en les laissant transiter librement par le Niger, sous contrôle de la France, pour rejoindre le Nord du Mali, proche de la ville algérienne de Tamanrasset. Quatre objectifs sont fixés dont l’aboutissement serait d’amputer le pays de sa partie saharienne :

1- Affaiblir le Mali et l’amener à recevoir sur son sol des militaires français à Mopti ;

2- Confier l’exploitation des gisements d’or, du pétrole et autres minerais à la France ;

3- Briser les relations algèro-maliennes ;

4- Contrôler la région saharo-sahélienne géostratégique et riche en minerais stratégiques.

Pourquoi la France cherche-t-elle à affaiblir l’Algérie ?

Quiconque suit les relations entre l’Algérie et la France comprendra que ce n’est pas le Mali qui suscite l’attention de la puissance française, mais bien l’Algérie.
La classe politique française n’a jamais pardonné l’indépendance de l’Algérie ayant ouvert la voie à la décolonisation en Afrique. Depuis juillet 1962, La France entretient des relations avec l’Algérie qui s’inscrivent dans le prolongement de la pensée coloniale. L’Algérie historique doit être punie pour les raisons suivantes :

1- Lors des négociations, l’Algérie n’a pas voulu d’une indépendance avec une souveraineté réduite et une intégrité territoriale amputée du Sahara.

2- Elle n’a pas accordé à la France ce que certains pays africains avaient concédé au titre du pacte colonial de 1961. Ces derniers facilitaient « au profit des forces armées françaises, le stockage des matières premières et produits stratégiques **, lorsque les intérêts de la Défense l’exigent, elles limitent ou interdisent leur exportation à destination d’autres pays » (12)

3- L’Algérie n’a pas voulu faire partie de la zone monétaire CEFA (13). Les pays africains qui appartiennent à cette zone, dirigée par la France, placent 65 % de leurs recettes d’exportation sur un compte du trésor français. Ainsi, la Banque de France dispose d’importantes réserves en devises pour faire face à ses dépenses courantes au moment où des millions d’Africains ne perçoivent pas leurs salaires par manque de liquidités.

De Gaulle avait raison quand il déclarait que « la France n’a pas d’amis, elle n’a que des intérêts ».

Laid SERAGHNI

http://cameroonvoice.com/news/news.rcv?id=9406

Références :

* Azawade : trois régions du Mali Gao, Tombouctou et Kidal population arabo-berbère.
** Les matières premières et les produits stratégiques sont classés en deux catégories :
· La première catégorie : les hydrocarbures liquides ou gazeux.
· La deuxième catégorie : l’uranium, le thorium, le béryllium, leurs minerais et composés.

(1) Les groupes armés au sahel:
· Le Mouvement National de Libération de l’Azawade (MNLA) d’obédience laïque est le plus important, il se bat pour l’indépendance de l’Azawade depuis 1990
· Les groupes islamistes composés essentiellement des touaregs revenants de Libye. Leur retour est encouragé par l’OTAN qui a fermé les yeux sur le transit par le Niger, sous contrôle de la France, d’une partie de l’arsenal libyen.
· Le Groupe Islamiste Salafistes Ansar Eddine (l’armée de la religion). Il se bat pour l’application de la charia, loi islamique, sur tout le territoire malien. Il aurait reçu un renfort des combattants de l’Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) dont la base est le Nord du Mali.
· Le Groupe pour l’Unicité et le Djihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), dissident de l’AQMI.

(2) Courrier International du 8 décembre 2012.

(3) LeFigaro.fr du 6 avril 2012.

(4) Le Monde du 13 avril 2012.

(5) Alter Info du 8 décembre 2012

(6) Cette organisation consistait à rassembler les régions sahariennes d’Algérie, du mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad. L’Algérie a empêché la réalisation de ce projet et le contrôle de la bande saharo-sahélienne riche en minerais stratégiques pour l’Occident.

(7) Terrain n° 28 mars 1997. Miroir du colonialisme « Charles de Foucault face aux touaregs. Rencontre et malentendu »

(8) Le Grand Soir du 1er mai 2012.

(9) Le temps d’Algérie du 11 septembre 2011

(10) Site Modibo Keita

(11) Mediapart du 18 avril 2012.

(12) AFRICA HUMAIN VOICE-Fédération africaine.

(13) Franc des Colonies Françaises d’Afrique crée le 26 décembre 1945 par la France, devenu depuis 1958 Franc de la Communauté Française d’Afrique.

URL de cet article 18935
http://www.legrandsoir.info/derriere-l-039-enjeu-malien-la-france-coloniale-cherche-a-punir-l-039-algerie.html
Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 13 janvier, 2013 |2 Commentaires »

MALI: LE FARDEAU NEOCOLONIAL DE LA FRANCE (Adenifuja BOLAJI / le grandsoir.info)

Dits et non-dits d’un Discours

MALI: LE FARDEAU NEOCOLONIAL DE LA FRANCE (Adenifuja BOLAJI / le grandsoir.info) dans REFLEXIONS PERSONNELLES mali

Le président François Hollande annonce, le 11 janvier 2013 à l’Elysée, l’engagement armé de la France au Mali – Photo de Philippe Wojazer – Pool/AFP © 2013 AFP

Mali :

Le Fardeau Néocolonial de la France

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Adenifuja BOLAJI
The Visage of War – Salvador Dali (1940)

Dans son discours sur l’intervention militaire au Mali, François Hollande, dit que la France répond à la demande d’aide d’un pays ami, le Mali, demande qui lui a été adressée par son homologue malien, etc…

Même un Président de gauche normal qui avant d’accéder à la fonction avait la dent dure contre le paternalisme néocolonial des rapports de la France avec ses anciennes colonies, se voit aujourd’hui dans l’obligation de mettre ses pas dans ceux qui depuis des décennies on tracé le sentier peu lumineux de l’intervention française en Afrique. On chercherait en vain l’équivalent de telles interventions du côté de Londres, bien que l’Angleterre, à l’instar de la France possède aussi d’anciennes colonies sur le continent.

Aussi salutaire soit-elle, cette intervention française au Mali, comme celles du passé ailleurs sur le continent, a toujours une odeur de soufre qui la précède.

Soit parce que l’on considère que les malheurs actuels du Mali résultent du vide créé par l’élimination léonine de Kadhafi, et l’appel d’air chaud qu’elle a induit dans la sous-région. Et on voit tout aussitôt que la France n’est pas toute blanche dans cette affaire, de même que son président, aussi normal soit-il. En effet, qui mieux que la France, son président d’alors et quelques intellectuels hystériques se sont faits les vedettes forcenées de cette géopolitique de l’élimination ?

Mais l’absurdité de la position de François Hollande n’est pas seulement dans cet héritage qu’il assume au moins au nom de la continuité objective de l’État en tout État de droit et de cause. Mais elle est dans ce non-dit de la prise de responsabilité. Car avouer que l’on intervient au Mali parce que l’on comprend que ce qui s’y passe aujourd’hui est la conséquence d’actions préalables dans lesquelles la France a eu un rôle et non des moindres, c’est pointer du doigt la survivance de la logique néocoloniale incarnée par la Françafrique que renie François Hollande.

Alors le langage devient le gage de la bonne foi idéologique et éthique. La rhétorique plus précisément qui brosse un tableau égalitariste des rapports d’amitié entre deux États amis et leurs chefs dont l’un demande amicalement de l’aide à l’autre. Une Françafrique horizontale et empathique se substituerait-elle à la Françafrique verticale prédatrice d’hier ?

Quoi qu’il en soit, le mystère de l’équation françafricaine de François Hollande est tout entier dans cette rhétorique de l’égalité. Pourquoi la France est-il le seul pays à être sensible aux cris de détresse du Mali ? Parce qu’elle est généreuse ? Pourquoi la Russie ou l’Inde par exemple y sont au contraire si sourdes ?

Il y a là des évidences qui en disent long sur la permanence d’une culture et d’une volonté. Des évidences que les dits ne disent pas, et que les non-dits disent haut et fort…

Adenifuja BOLAJI
Le 12 janvier 2013

Source : Mali : Le Fardeau Néocolonial de la France

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 13 janvier, 2013 |Pas de commentaires »

L’UNION EUROPEENNE ET LES ETATS-UNIS PREPARENT UNE INTERVENTION MILITAIRE AU MALI (Ernst WOLFF / World Socialist Web Site)

L’Union Européenne et les Etats-Unis

préparent une intervention militaire

au Mali

L'UNION EUROPEENNE ET LES ETATS-UNIS PREPARENT UNE INTERVENTION MILITAIRE AU MALI (Ernst WOLFF / World Socialist Web Site) dans REFLEXIONS PERSONNELLES mali

Des manifestants hostiles au gouvernement devant le siège de la télévision nationale malienne, à Bamako. 

Crédits photo : Moustapha Diallo/ASSOCIATED PRESS

(Ernst WOLFF) 
29 octobre 2012

Il y a une semaine, la presse européenne chantait les louanges de l’Union Européenne (UE) en tant que lauréat du Prix Nobel de la Paix de cette année. Dans le même temps, des diplomates de haut rang étaient en train de planifier une nouvelle intervention militaire impérialiste en Afrique. La chef de la diplomatie européenne, Catherin Ashton, a été chargée de présenter d’ici 30 jours un plan pour une « mission au Mali ».

Selon des déclarations de diplomates européens, une telle mission implique le déploiement de 150 experts militaires européens pour former sur une période de quatre à six mois les troupes maliennes et africaines. L’EUTM (European Union Training Mission) qui forme depuis mai 2010 les soldats somaliens en Ouganda sert de modèle pour une telle opération. Une décision finale sur le genre d’engagement militaire sera prise le 19 novembre 2012.

Le 12 octobre 2012, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a approuvé une mission militaire internationale au Mali. Il a demandé au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, d’élaborer avec la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Union Africaine un projet détaillé pour une mission militaire contenant des informations sur le personnel, les coûts et le type d’activité. Ce projet doit être achevé d’ici novembre.

Ce ne sont ni l’ONU ni l’UE qui représentent la véritable direction d’une intervention au Mali mais la France, l’ancienne puissance coloniale. C’est Paris qui a rédigé la résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU donnant le feu vert à une action militaire et qui a entrepris d’intenses activités diplomatiques pour persuader les gouvernements africains de fournir des troupes à cette opération. Des généraux français ont également élaboré des projets pour un déploiement militaire. Ils insistent sur l’urgence de l’opération et sur le fait qu’elle doit débuter avant le commencement, fin mars 2013, de la saison des pluies au Mali.

La France jouit du plein appui des Etats-Unis qui selon certaines informations veulent fournir des drones pour une telle intervention. Le gouvernement allemand a aussi accepté d’y participer. La chancelière allemande, Angela Merkel, a dit lundi à des soldats allemands que Berlin était en principe prêt à participer à une « mission d’entraînement et de soutien au Mali. »

Des militaires et des diplomates français et américains de haut rang se sont rencontrés cette semaine à Paris pour discuter de « questions sécuritaires dans la zone sahélienne ». Après les entretiens, un porte-parole du ministère français de la Défense a annoncé que la France recherchait une participation active de l’UE dans la logistique et la conception d’une intervention militaire selon le format de l’opération Atlanta menée par l’UE contre la piraterie au large des côtes somaliennes.

Bien que ce soient la France, les Etats-Unis et l’UE qui définissent les buts et les objectifs de l’opération militaire, leurs projets prévoient le recours à des troupes issues de divers pays africains. Selon les projets actuels, la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) ne fournirait qu’environ 3.000 troupes pour un tel déploiement. L’UE et les Etats-Unis seront responsables de la formation, du financement et de l’approvisionnement en armes ainsi que de la planification militaire. En d’autres termes, selon les dires de diplomates de l’UE la semaine dernière, cette solution donnera à l’opération « un visage africain ». L’avantage pour les puissances européennes est que la perte en vies humaines et en blessés sera limitée aux soldats africains.

Le prétexte officiel des préparatifs de guerre est la prise de pouvoir des Islamistes dans le Nord Mali. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a déclaré à l’issue d’une réunion avec son homologue français, Laurent Fabius : « Si le Nord Mali s’effondrait totalement, si une deuxième Somalie s’y constituait, une région hors la loi et sans Etat, alors les terroristes disposeront d’un havre de paix. »

Le fait que les forces islamistes ont pu prendre le contrôle du Nord Mali – une région égale à la superficie de la France – est une conséquence directe de la guerre en Libye. Sous le règne de Kadhafi, la Libye était l’un des plus importants investisseurs du Mali extrêmement appauvri. Kadhafi avait aussi joué un rôle de médiateur dans le conflit entre le gouvernement central et les Touaregs qui luttent pour leur indépendance dans la région aride au Nord du pays. Beaucoup d’entre eux avaient réussi à trouver du travail en Libye.

Après le renversement du régime libyen, les Touaregs sont retournés en masse dans le pays. Nombre d’entre eux étaient lourdement armés. Ils étaient accompagnés par des Islamistes qui avaient soutenu la campagne menée par l’OTAN contre Kadhafi en Libye. C’est alors que le président malien de longue date, Amadou Toumani Touré, a perdu le contrôle et fut renversé par un coup d’Etat militaire, en mars. Le dirigeant du coup d’Etat était le capitaine Amadou Sanogo qui a reçu une formation militaire aux Etats-Unis et entretient d’étroites relations avec les agences de renseignement américaines.

Le coup d’Etat a eu lieu dans un contexte marqué par des problèmes sociaux en série et un mécontentement général. Des soldats gouvernementaux avaient été envoyés mal équipés et manquant d’armes adéquates combattre les Touaregs. Parallèlement, le pays a souffert des années durant d’une mauvaise gestion et de corruption de la part de la bourgeoisie du pays qui a vendu des pans entiers de terres arables et des entreprises de coton à des capitalistes étrangers. Ceci a suscité une opposition considérable parmi les paysans et les étudiants.

Dans le chaos politique qui a suivi le coup d’Etat, les rebelles Touaregs revenus de Libye ont rejoint les Islamistes du pays dans le but de prendre le contrôle de vastes territoires dans le nord du Mali. Ensuite, les Islamistes d’Ansar Dine et des groupes plus petits liés à la branche d’Afrique du Nord d’Al Qaïda (Aqmi) et bénéficiant du soutien financier du Koweït ont chassé les rebelles Touaregs hors des principales villes, exerçant un contrôle sans partage de la région.

Selon des informations parues dans les médias, des centaines de djihadistes se sont rassemblés dans les villes de Tombouctou et de Gao dans le Nord Mali après la prise de décision du Conseil de Sécurité de l’ONU ratifiant la guerre. Ces guerriers islamistes radicaux sont issus du Soudan et du Sahara occidental, un territoire revendiqué par le Maroc, et ils comptent défendre le Nord Mali contre une offensive à venir de forces maliennes et internationales. Les forces islamistes venues d’Algérie, d’Egypte, du Pakistan et du Yémen sont aussi en train de converger vers le Nord Mali et des manifestations ont eu lieu dernièrement dans la capitale malienne à Bamako contre une intervention étrangère.

Certains experts militaires ont déjà averti qu’une intervention au Mali évoluerait vers une guerre de longue durée comme celle que les puissances impérialistes mènent depuis plus d’une décennie en Afghanistan. L’ancien chef d’Etat-major des forces armées allemandes, Harald Kujat, a dit au journal Leipziger Volkszeitung, qu’il était illusoire de penser qu’on pouvait former des soldats non armés au Mali. « Il y a un risque considérable de développement en un conflit armé. »

Indifférentes à l’énorme souffrance endurée par la population civile – 300.000 personnes ont fui leurs maisons, les vies d’un demi-million de personnes sont en danger du fait de la sécheresse et de la famine, et plus d’un demi-million d’enfants sont sous-alimentés – les puissances impérialistes sont en train de préparer une intervention militaire au Mali qui aura des conséquences qui dépasseront de loin les frontières du pays.

L’attitude de l’ONU et de l’UE est déterminée par une multitude d’intérêts disparates. Tous les Etats occidentaux craignent que la prise de contrôle par les Islamistes radicaux au Nord Mali pourrait envoyer un signal fort en faveur de soulèvements dans d’autres régions. Pour empêcher ceci, les puissances impérialistes redoublent d’efforts pour installer un régime fantoche pro-occidental.

Après son intervention militaire en Côte d’Ivoire, la France est déterminée à étendre son influence en Afrique occidentale. Les Etats-Unis, dont on pense qu’ils ont tiré en coulisse les ficelles du coup d’Etat, tentent d’établir en Afrique occidentale leur propre base géostratégique afin de contrecarrer l’influence de la Chine dans la région. Quant à l’Allemagne, elle s’efforce de faire jouer son influence en tant qu’acteur de premier plan dans les questions militaires et n’est pas prête à accepter que la France et les Etats-Unis dictent leur ordre du jour dans la région.

 

World Socialist Web Site

(Article original paru le 26 octobre 2012)

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 1 novembre, 2012 |Pas de commentaires »

NORD-MALI: DES CENTAINES D’ENFANTS DANS LES RANGS DES GROUPES ARMES

Nord-Mali : des centaines d’enfants dans les rangs des groupes armés

NORD-MALI: DES CENTAINES D'ENFANTS DANS LES RANGS DES GROUPES ARMES dans REFLEXIONS PERSONNELLES 1318_enfant_soldat2

BAMAKO – Des centaines d’enfants ont intégré les rangs des groupes armés dont les islamistes qui contrôlent le nord du Mali, a affirmé dimanche, une ONG malienne, rendant public, le résultat d’une enquête.

Nous avons plusieurs centaines d’enfants âgés de 9 à 17 ans qui ont intégré les rangs des groupes armés dont les islamistes qui contrôlent le nord du Mali , a déclaré M. Mamoud Lamine Cissé, président de la Coalition Malienne des Droits de l’Enfant (COMADE), qui regroupe 78 associations maliennes et internationales.

Après les enquêtes, nous avons des informations concordantes que ces enfants, sont utilisés comme des combattants, des démineurs, des éclaireurs, des espions, des coursiers, des sentinelles, des cuisiniers, et des esclaves sexuels pour les jeunes filles, a également affirmé M. Cissé.

Selon lui, ces enfants-soldats sont notamment de nationalité malienne, sénégalaise, et nigérienne. La présence de ces enfants mineurs est signalée aux côtés des islamistes dans les trois régions du nord du Mali.

Nous lançons un appel pour que les organisations sous-régionales, et internationales accordent une attention particulière à ce phénomène, parce que les recrutements d’enfants se poursuivent actuellement dans le nord du Mali, a poursuivi le Président de la COMADE.

Des islamistes qui contrôlent le nord du Mali, ont récemment reconnu procéder à des recrutements de soldats de tous les âges dans les pays du sahel pour combattre au nom de Dieu.

(©AFP / 05 août 2012 21h22)

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 5 août, 2012 |1 Commentaire »

NORD DU MALI: « TOUS LES MAUSOLEES DE TOMBOUCTOU SERONT DETRUITS ! »

Nord du Mali:

 tous les mausolées

de Tombouctou

seront détruits

NORD DU MALI:

BAMAKO – Ansar Dine, un des groupes islamistes armés contrôlant le nord du Mali, va détruire samedi tous les mausolées de saints musulmans de Tombouctou, ville inscrite cette semaine par l’Unesco sur la liste du patrimoine mondial en péril, a affirmé un porte-parole d’Ansar Dine.

Ansar Dine va détruire aujourd’hui tous les mausolée de la ville. Tous les mausolées sans exception, a déclaré à travers un interprète Sanda Ould Boumama, porte-parole d’Ansar Dine à Tombouctou joint par l’AFP depuis Bamako, et interrogé sur la destruction de mausolées de saints musulmans dans la ville en cours depuis samedi matin.

Selon la mission culturelle de Tombouctou, 16 mausolées de cette ville à la lisière du Sahara surnommée la cité des 333 saints sont sur la liste du patrimoine mondial.

Le porte-parole d’Ansar Dine s’était lui-même peu auparavant exprimé directement à l’AFP sur ces destructions, en laissant entendre dans un français approximatif qu’il s’agit de représailles à la décision de l’Unesco, annoncée jeudi, de placer Tombouctou, ville du patrimoine mondial de l’humanité, sur la liste du patrimoine en péril.

Dieu, il est unique. Tout ça, c’est +haram+ (interdit en islam). Nous, nous sommes musulmans. L’Unesco, c’est quoi?, a-t-il dit, ajoutant que Ansar Dine réagissait au nom de Dieu.

Selon plusieurs témoins, les islamistes ont complètement détruit tôt samedi matin le mausolée du saint Sidi Mahmoud, dans le nord de la cité. Ce site avait déjà été profané début mai par des membres d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), autre groupe armé contrôlant le Nord, avec l’appui d’hommes d’Ansar Dine.

Des témoins les ont également décrits en train de détruire le mausolée d’un autre saint, Sidi Moctar, dans l’est de la ville.

En annonçant sa décision de placer Tombouctou sur la liste du patrimoine mondial en péril, de même qu’un site historique de Gao (nord-est), l’Unesco avait alerté la communauté internationale sur les dangers qui pèsent sur cette ville mythique du nord du Mali.

(©AFP / 30 juin 2012 12h55)

ALERTE –

L’Unesco déplore

la destruction tragique

de mausolées au Mali

SAINT-PETERSBOURG – L’Unesco a déploré samedi la destruction tragique de mausolées à Tombouctou par des islamistes armés contrôlant le nord du Mali, deux jours après l’inscription de cette ville sur la liste du patrimoine mondial en péril de l’organisation.

Nous venons juste d’apprendre la nouvelle tragique des dégâts sans raison causés au mausolée de Sidi Mahmoud, dans le nord du Mali, a déclaré Alissandra Cummins, présidente de l’Unesco, dans un communiqué adressé à l’AFP, appelant toutes les parties impliquées dans le conflit à Tombouctou à exercer leurs responsabilités.

(©AFP / 30 juin 2012 13h46)

Mausolées

de Tombouctou

démolis:

 Bamako dénonce

une furie destructrice

BAMAKO – Le gouvernement malien a dénoncé la furie destructrice assimilable à des crimes de guerre du groupe islamiste armé Ansar Dine qui a démoli samedi plusieurs mausolées de saints musulmans à Tombouctou (nord), et menacé les auteurs de ces destructions de poursuites au Mali et à l’étranger.

Le gouvernement apprend avec indignation (…) que des groupes extrémistes armés s’en prennent aux mausolées et aux tombes dans la ville de Tombouctou, il condamne cette furie destructrice assimilable à des crimes de guerre et s’apprête à engager des poursuites contre leurs auteurs aussi bien au plan national qu’au plan international, déclare-t-il dans un communiqué transmis à l’AFP.

Le gouvernement malien ajoute qu’il mettra tout en oeuvre pour identifier les auteurs de telles attaques et les traduire devant les juridictions compétentes, conformément aux lois en vigueur.

Il précise avoir déjà approuvé en Conseil des Ministres le principe de la saisine de la Cour Pénale Internationale (CPI), et a créé à cet effet un groupe de travail.

Pour Bamako, les pratiques des islamistes armés qui occupent depuis trois mois le nord du Mali et prônent l’application de la charia (loi islamique) dans tout le pays, n’ont rien à voir avec l’islam, religion de paix et de tolérance dont prétendent se réclamer des extrémistes sans foi ni loi.

Selon plusieurs témoins joints par l’AFP, les islamistes d’Ansar Dine ont détruit samedi en quelques heures trois mausolées de Tombouctou: celui de Sidi Mahmoud (nord de la ville), Sidi Moctar (nord-est) et Alpha Moya. Ils ont promis de faire subir le même sort à tous les sites similaires.

Ansar Dine va détruire aujourd’hui tous les mausolées de la ville. Tous les mausolées sans exception, a déclaré à l’AFP via un interprète Sanda Ould Boumama, porte-parole d’Ansar Dine à Tombouctou.

Ansar Dine, Aqmi et divers groupes armés ont pris ensemble le contrôle du vaste nord malien il y a trois mois, quelques semaines après un coup d’Etat militaire qui, le 22 mars 2012, avait installé la confusion à Bamako.

Au fil du temps, les islamistes ont étendu leur emprise sur le terrain, particulièrement au détriment de rebelles touareg, séparatistes et laïcs.

(©AFP / 30 juin 2012 17h39)

 

Nord-Mali:

 la France condamne

la destruction intolérable

de mausolées

PARIS – La France a condamné samedi la destruction délibérée de mausolées de saints musulmans par un groupe islamiste extrémiste à Tombouctou, dans le nord du Mali, et appelé à la fin de ces violences, a déclaré le ministère des Affaires étrangères.

La France condamne la destruction délibérée de mausolées de saints musulmans dans la ville de Tombouctou par un groupe islamiste extrémiste qui contrôle cette ville du Mali, a déclaré le porte-parole du ministère, Bernard Valero, dans un communiqué.

Nous appelons à la fin de ces violences et de cette intolérance, a-t-il poursuivi.

La violation systématique de ces lieux de recueillement et de prières, qui représentaient depuis des siècles une partie de l’âme de cette prestigieuse cité sahélienne, constitue un acte intolérable alors que la communauté internationale, par une décision de l’UNESCO, avait inscrit ces sanctuaires au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1988, a-t-il ajouté.

Le gouvernement malien a dénoncé samedi la furie destructrice assimilable à des crimes de guerre du groupe islamiste armé Ansar Dine et menacé les auteurs de ces destructions de poursuites au Mali et à l’étranger.

Des islamistes d’Ansar Dine, un des groupes armés contrôlant le nord du Mali, ont démoli samedi plusieurs mausolées de saints musulmans à Tombouctou, affirmant agir en représailles à la décision de l’UNESCO de classer cette ville mythique patrimoine mondial en péril.

L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture avait placé jeudi cette ville du Sahel sur la liste du patrimoine mondial en péril, alertant la communauté internationale sur les dangers qui pèsent sur cette cité aux mains des islamistes depuis la fin mars.

Fondée entre le XIe et le XIIe siècles par des tribus touareg, et surnommée notamment « la cité des 333 saints », elle a été un grand centre intellectuel de l’islam et une ancienne cité marchande prospère des caravanes.

(©AFP / 30 juin 2012 17h42)

 

 

Mali: des islamistes

détruisent des mausolées

à Tombouctou.

 Bamako dénonce

une furie destructrice

 

BAMAKO – Des islamistes d’Ansar Dine, un des groupes armés contrôlant le nord du Mali, ont démoli samedi des mausolées de saints musulmans dans la ville mythique de Tombouctou, classée patrimoine mondial en péril, et Bamako a dénoncé la furie destructrice de ces actes assimilables à des crimes de guerre.

Armés de pioches, houes et burins, des islamistes d’Ansar Dine, qui veulent appliquer la charia (loi islamique) dans tout le Mali, ont détruit trois mausolées à Tombouctou en quelques heures seulement: celui de Sidi Mahmoud (nord de la ville), Sidi Moctar (nord-est) et Alpha Moya (est), en scandant Allah Akbar, selon plusieurs témoins joints par l’AFP à Tombouctou.

Ces islamistes ont affirmé agir en représailles à la décision prise jeudi par l’UNESCO de classer Tombouctou au patrimoine mondial en péril, souhaitant ainsi alerter la communauté internationale sur les dangers pesant sur cette cité aux mains des islamistes depuis fin mars.

Ansar Dine va détruire aujourd’hui tous les mausolées de la ville. Tous les mausolées sans exception, a déclaré à travers un interprète Sanda Ould Boumama, porte-parole d’Ansar Dine à Tombouctou joint par l’AFP depuis Bamako.

Les destructions de mausolées sont une réponse à la décision prise par l’UNESCO, a déclaré le porte-parole d’Ansar Dine interrogé par l’AFP.

Dieu, il est unique. Tout ça, c’est +haram+ (interdit en islam). Nous, nous sommes musulmans. L’UNESCO, c’est quoi?, a-t-il dit, ajoutant que Ansar Dine réagissait au nom de Dieu.

Tôt samedi matin, une équipe d’une trentaine de combattants d’Ansar Dine se sont dirigés vers le mausolée de Sidi Mahmoud qu’ils ont encerclé, a expliqué un de ces témoins, travaillant pour un média local, qui a assisté à l’opération.

Certains avaient des armes. Ils n’ont pas tiré. Alors, ils ont commencé par crier: +Allah akbar!, Allah akbar+ (Dieu est grand! Dieu est grand!) et avec des pioches et des houes, ils ont commencé par casser le mausolée. Quand un grand bloc du mausolée est tombé sur la tombe, ils ont commencé par crier encore +Allah Akbar!+ et après, ils sont allés vers un autre mausolée, a ajouté cet homme sous couvert d’anonymat.

Un autre témoin a affirmé avoir vu des islamistes se servant de divers objets dont un burin. Selon lui, les islamistes étaient déterminés, ils cassaient sans peur les mausolées, construits en terre sèche et de couleur ôcre, symboles d’une architecture unique qui fascinaient les visiteurs.

Furie destructrice

La France a condamné samedi la destruction délibérée de mausolées de saints musulmans, et appelé à la fin de ces violences.

A Bamako, le gouvernement a dénoncé la furie destructrice assimilable à des crimes de guerre du groupe islamiste armé Ansar Dine et menacé les auteurs de ces destructions de poursuites au Mali et à l’étranger.

Fondée entre le XIe et le XIIe siècles par des tribus touareg, et surnommée notamment éla cité des 333 saintsé, Tombouctou a été un grand centre intellectuel de l’islam et une ancienne cité marchande prospère des caravanes.

Tombouctou compte 16 cimetières et mausolées qui étaient des composantes essentielles du système religieux dans la mesure où, selon la croyance populaire, ils étaient le rempart qui protégeait la ville de tous les dangers.

La ville est également célèbre pour ses dizaines de milliers de manuscrits, dont certains remontent au XIIe siècle, et d’autres de l’ère pré-islamique. Ils sont pour la plupart détenus comme des trésors par les grandes familles de la ville.

Nous venons juste d’apprendre la nouvelle tragique des dégâts sans raison causés au mausolée de Sidi Mahmoud, dans le nord du Mali, a déclaré Alissandra Cummins, présidente de l’NESCO, dans un communiqué à l’AFP, appelant toutes les parties impliquées dans le conflit à Tombouctou à exercer leurs responsabilités.

L’UNESCO a par ailleurs demandé à l’Union Africaine et à la communauté internationale de faire tout leur possible pour aider à protéger Tombouctou et le Tombeau des Askia à Gao (autre ville du nord malien), spectaculaire structure pyramidale datant du XVème siècle.

En plus de Tombouctou, Gao et Kidal (nord-est), les trois régions formant le Nord, sont sous le contrôle des islamistes de divers groupes armés qui ont profité de la confusion créée à Bamako par un coup d’Etat militaire le 22 mars 2012.

La démolition des mausolées de Tombouctou par les islamistes rappelle le sort d’autres ouvrages du patrimoine mondial, dont les Bouddhas de Bamyan, dans le centre de l’Afghanistan, détruits en mars 2001 par les talibans et leurs alliés d’Al-Qaïda.

En Afrique de l’Est, les islamistes somaliens shebab ont détruit de nombreux mausolées de mystiques soufis dont la mémoire était vénérée par les populations locales.

(©AFP / 30 juin 2012 19h21)

Destructions à Tombouctou :

 le Mali appelle

l’ONU

à prendre des mesures

SAINT-PETERSBOURG – Le Mali a appelé dimanche les Nations unies à prendre des mesures après la destruction criminelle par des islamistes de mausolées de saints musulmans à Tombouctou, ville du Nord du Mali inscrite jeudi par l’Unesco sur la liste du Patrimoine mondial en péril.

Le Mali exhorte l’ONU à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à ces crimes contre l’héritage culturel de la population, a déclaré la ministre malienne des Arts, du Tourisme et de la Culture, Fadima Diallo (BIEN: Fadima Diallo), au cours d’une réunion de l’Unesco à Saint-Pétersbourg (nord-ouest de la Russie).

S’exprimant au cours de la session du comité du patrimoine de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, la ministre a appelé la communauté internationale à être solidaire avec le Mali et à condamner ces destructions commises par des extrémistes islamistes, dans un discours prononcé avec émotion et conclu par ces mots: Dieu aide le Mali.

Les destructions de mausolées de saints musulmans au Mali ont commencé samedi, deux jours après l’inscription jeudi par l’UNESCO de Tombouctou, ainsi que du Tombeau des Askia (situé à Gao, autre ville du Nord malien tenue par des islamistes) sur la liste du patrimoine mondial en péril.

Aucun pays, quelle que soit soit sa religion, ne peut accepter d’apporter de l’aide à des groupes qui détruisent l’héritage culturel, c’est pourquoi j’appelle la communauté internationale à être solidaire, a ajouté la ministre.

Quant au Mali, il a déjà commencé le processus de saisine de la Cour Pénale Internationale, a-t-elle encore dit.

Après l’intervention de la ministre, l’UNESCO a observé une minute de silence à la mémoire des mausolées de saints détruits.

L’un des groupes islamistes armés contrôlant le Nord du Mali, Ansar Dine, a fait savoir que tous les mausolées de Tombouctou seraient détruits après leur inscription par l’UNESCO au Patrimoine Mondial, affirmant ne pas reconnaître cette organisation et réagir au nom de Dieu.

(©AFP / 01 juillet 2012 19h31)

ALERTE –

Destruction en cours

des mausolées

de la plus grande mosquée

de Tombouctou

BAMAKO – Les islamistes qui occupent et contrôlent Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali, étaient en train d’y détruire ce mardi 10 juillet 2012 les deux mausolées de la plus grande mosquée de la ville, classée patrimoine mondial en péril, ont rapporté des témoins à l’AFP.

Actuellement, les islamistes sont en train de détruire deux mausolées de la grande mosquée de Djingareyber de Tombouctou. Ils tirs en l’air pour chasser la foule, pour lui faire peur, a déclaré un des témoins, un autre ajoutant qu’ils utilisaient des houes et des burins.

(©AFP / 10 juillet 2012 12h36)

 

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 30 juin, 2012 |Pas de commentaires »
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