LETTRE OUVERTE A M.LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE AU SUJET DE L’INTERVENTION AU MALI (temoust.org)

Lettre ouverte

à

M. Le Président de la République Française

au sujet de l’intervention française au Mali

mardi 29 janvier 2013

LETTRE OUVERTE A M.LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE AU SUJET DE L'INTERVENTION AU MALI (temoust.org) dans REFLEXIONS PERSONNELLES mali6

Monsieur le Président,

La France est intervenue militairement au Mali le 11 janvier 2013, officiellement « afin de stopper l’avancée des islamistes armés vers le sud, menaçant Bamako » et de mettre un terme au terrorisme islamiste au Mali.

Nous, organisations et citoyens Français-Amazighs, de culture laïque et profondément attachés aux valeurs de justice, de liberté et de respect des droits humains, avons applaudi l’initiative française dès lors qu’elle visait clairement et seulement à combattre le terrorisme islamiste et le banditisme lié notamment au trafic de drogue.

Cependant, nous observons que la France intervient aujourd’hui pour protéger le « sud-Mali » mais qu’elle est restée indifférente à la présence depuis plus d’une décennie des mêmes islamistes dans le nord-Mali où ils s’adonnaient librement aux rapts, aux crimes et autre narcotrafic, avec la complicité de certaines autorités maliennes. Les Touaregs avaient appelé en vain, dès le début des années 2000, la France et la communauté internationale pour les aider à éliminer ces groupes maffieux. Il y a là manifestement une politique française de deux poids deux mesures.

Afin de mettre un terme à l’incurie de l’Etat malien, à la marginalisation des populations du nord-Mali et à l’insécurité liée à la présence des islamo-narcotrafiquants dans ce territoire, les populations locales ont créé il y a un an, le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA). Dans la mesure où le MNLA a toujours combattu les intégristes islamistes armés (les dernières batailles du MNLA contre les groupes de Al Qaida et du Mujao datent de novembre et décembre 2012 à Gao et Ménaka), dans la mesure où ce mouvement dispose de milliers de combattants volontaires, aguerris et connaissant parfaitement le terrain parce qu’ils y sont nés et y ont grandi et dans la mesure où le MNLA se dit disposé à intégrer ses troupes dans le dispositif militaire dirigé par la France contre les islamistes, pourquoi la France continue t-elle d’ignorer cette offre ? Pourquoi réserve t-elle son dialogue et son soutien au seul gouvernement malien, pourtant illégitime, excluant le MNLA dont l’objectif est conforme au droit international relatif à l’autodétermination et dont l’action armée fait suite au refus de dialogue de l’ancien gouvernement malien ?

Récemment, et notamment depuis que l’armée française a repris quelques localités à l’ouest du Mali, la France a élargi son objectif en ajoutant à la lutte contre le terrorisme islamiste, « la reconquête de l’intégrité territoriale du Mali ». Ce nouvel objectif, outre qu’il est illégal en référence au droit international, dévoilerait l’objectif réel de la France qui serait de combattre le MNLA et de prendre le contrôle du territoire de l’Azawad et de ses ressources naturelles sous couvert de lutte contre le terrorisme islamiste.

Il est par conséquent très urgent que la France clarifie sa position et ses objectifs. Nous rappelons que le MNLA est né dans le seul but de défendre les droits et les intérêts des populations de l’Azawad dans le respect du droit international relatif au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Le conflit qui oppose le MNLA au gouvernement malien est un conflit interne qui doit se régler par un dialogue entre les deux parties concernées, avec l’entremise d’un médiateur neutre et crédible. Dans tous les cas, il est inacceptable que la France continue de soutenir un camp (le Mali) contre un autre (le peuple de l’Azawad) car cela est illégal (notamment en référence au droit international), illégitime et surtout injuste. Si la France maintient sa politique contre les populations de l’Azawad, elle risquerait de provoquer une guerre civile aux conséquences incalculables.

Par ailleurs, nous souhaitons vous alerter M. le Président, sur le fait que le Mali a un voisin, le Niger, presque en tous points identique et où les populations du nord du pays se sont révoltées à maintes reprises et pour les mêmes raisons qu’au nord-Mali. Ces populations suivent avec une grande attention la manière avec laquelle la question de l’Azawad est traitée. Tout parti pris, toute injustice contre l’Azawad ne manquera pas de provoquer des réactions d’indignation et de colère des populations voisines et cousines du nord-Niger et même du sud-Libye. Le conflit risque alors de dégénérer et de déstabiliser l’ensemble de la sous-région. Sans parler des Français Amazighs, près de deux millions de personnes, qui ne manqueront pas d’actionner tous les moyens légaux et démocratiques en vue de faire sanctionner les responsables de toutes les dérives.

Un dernier point M. Le Président, tout le monde vous a alerté sur les actes de représailles susceptibles d’être commis par les soldats maliens qui avancent vers le nord derrière l’armée française. Or, d’après des rapports d’ONG (FIDH, WRH…) et des témoignages des populations, des crimes auraient été commis par l’armée malienne contre des civils, notamment à Niono et Sévaré. Nous vous demandons instamment de condamner fermement les exactions commises par l’armée malienne sur les populations civiles de l’Azawad notamment Touarègues et Maures et de diligenter une commission d’enquête impartiale pour faire toute la lumière sur les faits et le cas échéant, faire juger et sanctionner immédiatement les auteurs des exactions. De toutes les manières, dans le cas où des crimes contre l’humanité seraient avérés, il est clair que c’est la France qui se retrouverait devant la CPI et non le gouvernent malien.

En tout état de cause, la seule méthode juste, crédible et susceptible de conduire à une solution durable, est de réunir le gouvernement malien et le MNLA autour d’une table de négociations pour trouver ensemble la sortie de crise et envisager un futur de paix et de développement. Le MNLA s’est dit prêt à cette rencontre, reste l’accord du Mali. Il est du devoir de la France désormais partie prenante au conflit, de convaincre le gouvernement malien d’accepter dans les plus brefs délais l’ouverture des discussions directes avec le MNLA.

Voilà M. Le Président, l’état de nos doutes, de nos craintes et de nos espoirs. Nous avons entendu vos intentions de tourner le dos à la Françafrique. Nous attendons à présent des faits qui prouvent que vous agissez en démocrate et en faveur de la justice, des droits et des intérêts de l’Afrique et de ses peuples, sans discrimination.

En espérant que vous porterez toute l’attention nécessaire à notre requête, nous vous prions d’agréer, Monsieur Le Président, l’expression de notre haute considération.

Paris, 26/01/2013

- Congrès Mondial Amazigh (CMA)
- Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)
- Association Temoust
- Association corso-Berbère
- Association culturelle Amazigh
- Tamaynut-France
- Action Culturelle Amazighe Laique

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PRINCIPES ELEMENTAIRES DE PROPAGANDE DE GUERRE (Anne MORELLI)

Les dix commandements sans lesquels nos
guerres sembleraient injustes

PRINCIPES ELEMENTAIRES DE PROPAGANDE DE GUERRE (Anne MORELLI) dans REFLEXIONS PERSONNELLES guerre_froide

Principes élémentaires de propagande de guerre

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Anne MORELLI

Les dix « commandements » sont avant tout une grille d’analyse qui se veut pédagogique et critique. Elle n’a pas pour but de prendre parti, ou de prendre la défense des « dictateurs », mais de constater la régularité de ces principes dans le champ médiatique et social. Au ban des accusés, on retrouve tant les vaincus que les vainqueurs.

Principes élémentaires de propagande de guerre, (utilisables en cas de guerre froide, chaude ou tiède…) est un livre de Anne MORELLI paru en 2001, réédité en 2010 pour compléter la première édition avec les guerres d’Irak et d’Afghanistan, ainsi qu’une analyse du discours d’Obama « Prix Nobel de la Paix ».

« Je ne tenterais pas de sonder la pureté des intentions des uns ou des autres. Je ne cherche pas ici à savoir qui ment et qui dit la vérité, qui est de bonne foi et qui ne l’est pas. Mon seul propos est d’illustrer les principes de propagande, unanimement utilisés, et d’en décrire les mécanismes. » [1] Il est néanmoins indéniable que depuis les dernières guerres qui ont marqué notre époque (Kosovo, guerre du Golfe, Afghanistan, Irak) ce sont nos démocraties occidentales et le champ médiatique qui leur correspond qui sont mis en question.

Anne MORELLI réactualise, grâce à ce petit manuel du citoyen critique, des formes invariables pour des contenus divers. La propagande s’exerce toujours via les mêmes invariants quelle que soit la guerre, d’où la grande pertinence de la grille proposée. Il semble également essentiel dans cette introduction de citer Lord Ponsonby qu’Anne MORELLI remercie dès les premières pages de son ouvrage. En effet, Ponsonby a largement contribué à l’élaboration des principes. Lord Ponsonby était un travailliste anglais qui s’était radicalement opposé à la guerre. Déjà durant la Première Guerre mondiale, il s’illustre par divers pamphlets et finit par écrire un livre sur ces mécanismes de propagande. Livre qu’Anne Morelli reprend, réactualise et systématise en dix principes élémentaires.

Nous ne voulons pas la guerre

« Arthur Ponsonby avait déjà remarqué que les hommes d’État de tous les pays, avant de déclarer la guerre ou au moment même de cette déclaration, assuraient toujours solennellement en préliminaire qu’ils ne voulaient pas la guerre . » [2]

La guerre n’est jamais désirée, elle n’est que rarement vue comme positive par la population. Avec l’avènement de nos démocraties, le consentement de la population devient essentiel, il ne faut donc pas vouloir la guerre et être un pacifiste dans l’âme. À la différence du Moyen Âge, où l’avis de la population n’avait que peu d’importance et la question sociale n’était pas substantielle.

« Ainsi déjà le gouvernement français mobilise tout en proclamant que la mobilisation n’est pas la guerre mais, au contraire, le meilleur moyen d’assurer la paix. » [3] « Si tous les chefs d’État et de gouvernements sont animés de semblables volontés de paix, on peut évidemment se demander innocemment pourquoi, parfois (et même souvent), des guerres éclatent tout de même ? » [4] Mais le second principe répond à cette question.

Le camp adverse est le seul responsable de la guerre

Ce deuxième principe émane du fait que chaque camp assure avoir été contraint de déclarer la guerre pour empêcher l’autre de détruire nos valeurs, mettre en péril nos libertés, ou même nous détruire totalement. C’est donc l’aporie d’une guerre pour mettre fin aux guerres [5]. On en arrive presque à la mythique phrase de George Orwell « War is Peace ».

Ainsi, les États-Unis ont été « contraints » de faire la guerre contre l’Irak qui ne leur a pas laissé le choix. Nous ne faisons donc que « réagir », nous défendre des provocations de l’ennemi qui est entièrement responsable de la guerre à venir.

« Ainsi déjà, Daladier dans son « appel à la nation » – faisant l’impasse sur les responsabilités françaises dans la situation créée par le traité de Versailles – assure le 3 septembre 1939 : l’Allemagne avait déjà refusé de répondre à tous les hommes de cœur dont la voix s’était élevée ces temps derniers en faveur de la paix du monde. […] Nous faisons la guerre parce qu’on nous l’a imposée. » [6]

Ribbentrop justifie la guerre contre la Pologne en ces termes : « Le Führer ne veut pas la guerre. Il ne s’y résoudra qu’a contrecœur. Mais ce n’est pas de lui que dépend la décision en faveur de la guerre ou de la paix. Elle dépend de la Pologne. Sur certaines questions d’un intérêt vital pour le Reich, la Pologne doit céder et faire droit à des revendications auxquelles nous ne pouvons renoncer. Si elle s’y refuse, c’est sur elle que retombera la responsabilité d’un conflit, et non sur l’Allemagne. » [7]

On a pu également lire lors de la Guerre du golfe dans Le Soir du 9 janvier 1991 :

« La paix que tout le monde désire plus que tout, ne peut pas se bâtir sur de simples concessions à un acte de piraterie. (…) La balle étant essentiellement, faut-il le dire dans le camp de l’Irak. » [8]

Idem pour la guerre en Irak, ainsi avant que la guerre ne commence, Le Parisien titrait le 12 septembre 2002 : « Comment Saddam se prépare à la guerre ».

Le chef du camp adverse a le visage du diable (ou « l’affreux de service »)

« On ne peut haïr un groupe humain dans son ensemble, même présenté comme ennemi. Il est donc plus efficace de concentrer cette haine de l’ennemi sur le leader adverse. L’ennemi aura ainsi un visage et ce visage sera bien évidemment odieux. » [9]

« Le vainqueur se présentera toujours (voir Bush ou Blair récemment) comme un pacifiste épris de conciliation mais acculé par le camp adverse à la guerre. Ce camp adverse est bien sûr dirigé par un fou, un monstre (Milosevic, Ben Laden, Saddam Hussein, …) qui nous défie et dont il convient de débarrasser l’humanité. » [10]]

La première opération d’une campagne de démonisation consiste donc à réduire un pays à un seul homme. À faire donc comme si personne ne vivait en Irak, que seul Saddam Hussein, sa « redoutable » garde républicaine et ses « terribles » armes de destruction massive vivent là-bas [11]. Personnaliser ainsi le conflit est très typique d’une certaine conception de l’histoire, qui serait faite par des « héros », l’œuvre des grands personnages [12]. Conception de l’histoire qu’Anne MORELLI refuse en écrivant inlassablement sur les « laissés pour compte » de l’histoire légitime. Cette vison est particulièrement idéaliste et métaphysique en que l’histoire est le fruit des idées de ses « grand » hommes. À cette conception de l’histoire s’oppose un conception dialectique et matérialiste qui définit l’histoire en termes de rapports et de mouvements sociaux. Ainsi l’adversaire est qualifié de tous les maux possibles. Il en va de son physique à ses mœurs sexuelles. Ainsi, Le Vif-L’Express du 2 au 8 avril 1999 présente « L’effroyable Milosevic ».

« Le Vif-L’Express ne site aucun discours aucun écrit du « maître de Belgrade » mais par contre relève ses sautes d’humeur anormales, ses explosions de colère, maladives et brutales : Quand il était en colère, son visage se tordait. Puis, instantanément, il recouvrait son sang-froid. » [13] Ce type de démonisation n’est d’ailleurs pas utilisé uniquement pour la propagande de guerre (comme tous les autres principes d’ailleurs.)

Ainsi, Pierre Bourdieu rapportait qu’aux États-Unis, nombre d’enseignants universitaires, excédés de la popularité de Michel Foucault dans leurs collèges, écrivaient bon nombre de livres sur la vie intime de l’auteur. Ainsi, Michel Foucault, « l’homosexuel masochiste et fou » avait des pratiques « contre-nature », « scandaleuses » et « inacceptables. ». Par ce biais, il n’y a donc pas besoin de débattre la pensée de l’auteur ou les discours d’un homme politique, mais le réfuter sur des jugements moraux relatifs aux soi-disant pratiques de l’individu.

C’est une cause noble que nous défendons et non des intérêts particuliers

Les buts économiques et géopolitiques de la guerre doivent être masqués sous un idéal, des valeurs moralement justes et légitimes. Ainsi on pouvait déjà entendre George Bush père déclarer « Il y a des gens qui ne comprennent jamais. Le combat ne concerne pas le pétrole, le combat concerne une agression brutale » [14] ou Le Monde le 22 janvier 1991 : « Les buts de guerre américains et français sont d’abord les buts du Conseil de Sécurité. Nous sommes là en raison des décisions prises par Conseil de Sécurité et l’objectif essentiel, c’est la libération du Koweït. » [15]

En fait, dans nos sociétés modernes, à la différence de Louis XIV, une guerre ne peut se réaliser qu’avec un certain consentement de la population. Gramsci avait déjà montré à quel point l’hégémonie culturelle et le consentement sont indispensables au pouvoir. Ce consentement sera facilement acquis si la population pense que de cette guerre dépendent leur liberté, leur vie, leur honneur [16]. Les buts de la Première Guerre mondiale par exemple se résument en trois points :

- écraser le militarisme
– défendre les petites nations
– préparer le monde à la démocratie.

Ces objectifs, très honorables, sont depuis recopiés quasi textuellement à la veille de chaque conflit, même s’ils ne cadrent que très peu ou absolument pas avec ses objectifs réels. » [17] « Il faut persuader l’opinion publique que nous – au contraire de nos ennemis – faisons la guerre pour des motifs infiniment honorables. » [18]

« Pour la guerre de l’OTAN contre la Yougoslavie, on retrouve le même décalage entre buts officiels et inavoués du conflit. Officiellement l’OTAN intervient pour préserver le caractère multi-ethnique du Kosovo, pour empêcher que les minorités y soient maltraitées, pour y imposer la démocratie et pour en finir avec le dictateur. Il s’agit de défendre la cause sacrée des droits de l’homme. Non seulement à la fin de la guerre, on peut constater qu’aucun de ces objectifs n’a été atteint, qu’on est notamment loin d’une société multi-ethnique et que les violences contre les minorités – serbes et roms cette fois – sont quotidiennes, mais encore on se rend compte que les buts économiques et géopolitiques de la guerre, dont on n’avait jamais parlé, sont -eux- atteints. » [19]

Ce principe implique son corollaire, l’ennemi lui est un monstre sanguinaire qui représente la société de la barbarie.

L’ennemi provoque sciemment des atrocités, et si nous commettons des bavures c’est involontairement

Les récits des atrocités commises par l’ennemi constituent un élément essentiel de la propagande de guerre. Cela ne veut évidemment pas dire que des atrocités n’ont pas lieu pendant les guerres. Tout au contraire, les assassinats, les vols à main armée, les incendies, les pillages et les viols semblent plutôt – malheureusement – récurrents dans l’histoire des guerres. Mais le fait de faire croire que seul l’ennemi commet de telles atrocités, et que notre armée est aimée de la population, c’est une armée « humanitaire ».

Mais la propagande de guerre s’arrête rarement là, non contente des viols et pillages existants, il lui faut le plus souvent créer des atrocités « inhumaines » pour incarner en l’ennemi l’alter-ego d’Hitler (Hitlerosevic, …). Nous pouvons ainsi mettre côte à côte plusieurs passages ayant trait à des guerres différentes sans y trouver de grandes différences. Durant la Première Guerre mondiale, Ponsonby rapporte cette histoire :

« Trente ou trente-cinq soldats allemands étaient entrés dans la maison de David Tordens, charretier à Sempst (aujourd’hui Zempst). Ils ligotèrent l’homme puis cinq ou six d’entre eux se jetèrent sous ses yeux sur la fille âgée de treize ans et lui firent violence, ensuite ils l’embrochèrent sur leurs baïonnettes. Après cette action horrible ils lardèrent de coups de baïonnettes son fils âgé de neuf ans et fusillèrent sa femme. »

On n’oubliera pas non plus l’épisode des enfants aux mains coupées, qui s’apparente plus à une rumeur infondée qu’à un fait historique [21]. Leur exode sera passé sous silence alors que les images de réfugiés albanais du Kosovo et leur accueil à l’étranger avaient fait l’objet d’émissions complètes à la télévision. C’est que ce cinquième principe de la propagande de guerre veut que seul l’ennemi commette des atrocités, notre camp ne peut commettre que des « erreurs ». La propagande de l’OTAN popularisera à l’occasion de la guerre contre la Yougoslavie le terme de « dégâts collatéraux » et présentera comme tels les bombardements de populations civiles et d’hôpitaux, qui auraient fait, selon les sources, entre 1 200 et 5 000 victimes. « Erreur » donc que le bombardement de l’ambassade chinoise [22], d’un convoi de réfugiés albanais, ou d’un train passant sur un pont. L’ennemi, lui, ne commet pas d’erreurs, mais commet le mal sciemment. » [23]

Pour conclure sur une citation de Jean-Claude Guillebaud :

« Nous étions devenus, nous journalistes, à notre corps défendant, des espèces de marchands d’horreur et l’on attendait de nos articles qu’ils émeuvent, rarement qu’ils expliquent ».

L’ennemi utilise des armes non autorisées

Ce principe est le corollaire du précédent. « Non seulement nous ne commettons pas d’atrocités, mais nous faisons la guerre de manière chevaleresque, en respectant – comme s’il s’agissait d’un jeu, certes dur mais viril ! – les règles. » [24] Ainsi déjà pendant la Première Guerre mondiale, la polémique fit rage à propos de l’usage des gaz asphyxiants. Chaque camp accusait l’autre d’avoir commencer à les utiliser [25]. Bien que les deux camps avaient fait usage du gaz et qu’ils avaient effectué tous des recherches dans le domaine, cette arme était le reflet symbolique de la guerre « inhumaine ». Il convient ainsi de l’imputer à l’ennemi. C’est en quelque sorte l’arme « malhonnête », l’arme du fourbe.

Nous subissons très peu de pertes, les pertes de l’ennemi sont énormes

« À de rares exceptions près, les êtres humains préfèrent généralement adhérer à des causes victorieuses. En cas de guerre l’adhésion de l’opinion publique dépend donc des résultats apparents du conflit. Si les résultats ne sont pas bons, la propagande devra cacher nos pertes et exagérer celles l’ennemi. » [26]

Déjà durant la Première Guerre mondiale, après un mois du début des opérations, les pertes s’élevaient déjà à 313 000 tués. Mais l’état major français n’a jamais avoué la perte d’un cheval et ne publiait pas la liste nominative des morts [27]. Dernièrement, la guerre en Irak nous fournit un exemple du genre, où on a interdit la publication des photos des cercueils de soldats américains dans la presse. Les pertes de l’ennemi sont elles, par contre, énormes, leur armée ne résiste pas. « Dans les deux camps ces informations remontent le moral des troupes et persuadent l’opinion publique de l’utilité du conflit. » [28]

Les artistes et intellectuels soutiennent notre cause

Lors de la Première Guerre mondiale, sauf quelques rares exceptions, les intellectuels soutinrent massivement leur propre camp. Chaque belligérant pouvait largement compter sur l’appui des peintres, des poètes, des musiciens qui soutenaient, par des initiatives dans leur domaine, la cause de leur pays [29]

Les caricaturistes sont largement mis au travail, pour justifier la guerre et dépeindre le « boucher » et ses atrocités, tandis que d’autres artistes vont travailler, caméra au poing, pour produire des documents édifiants sur les réfugiés, toujours soigneusement pris dans les rangs albanais, et choisis les plus ressemblants possible par rapport au public auquel ils s’adressent, comme ce bel enfant blond au regard nostalgique, censé évoquer les victimes albanaises. On peut voir ainsi les « manifestes » se développer partout. Le manifeste des cent, pour soutenir la France pendant la Première Guerre mondiale (André Gide, Claude Monet, Claude Debussy, Paul Claudel). Plus récemment le « manifeste des 12 » contre le « nouveau totalitarisme [30] » qu’est l’islamisme. Ces « collectifs » d’intellectuels, artistes et hommes notables se mettent donc à légitimer l’action du pouvoir politique en place.

Notre cause a un caractère sacré

Ce critère peut être pris dans deux sens, soit littéral, soit au sens général. Dans le sens littéral, la guerre se présente donc comme une croisade, donc la volonté est divine. On ne peut donc se soustraire de la volonté de Dieu, mais seulement l’accomplir. Ce discours a repris une grande importance depuis l’arrivée de George Bush fils au pouvoir et avec lui toute une série d’ultra-conservateurs intégristes. Ainsi la guerre en Irak s’est manifestée comme une croisade contre « l’Axe du Mal » une lutte du « bien » contre le « mal ». Il était de notre devoir de « donner » la démocratie à l’Irak, la démocratie étant un don issu tout droit de la volonté divine. Ainsi faire la guerre c’est réaliser la volonté divine. Des choix politiques prennent un caractère biblique qui efface toute réalité sociale et économique. Les références à Dieu on toujours été nombreuses (In God We Trust, God Save the Queen, Gott mit Uns, …) et servent à légitimer sans appel les actions du souverain.

Ceux (et celles) qui mettent en doute notre propagande sont des traîtres

Ce dernier principe est le corollaire de tous les précédents, tout personne mettant en doute un seul des principes énoncés ci-dessus est forcément un collaborateur de l’ennemi. Ainsi, la vision médiatique se limite aux deux camps cités ci-dessus. Le camp du bien, de la volonté divine, et celui du mal, des dictateurs. Ainsi, on est « pour ou contre » le mal. En ce sens, les opposants à la guerre du Kosovo se sont vu traiter dans L’Évènement du 29 avril au 5 mai 1999 de « complices de Milosevic ». L’hebdomadaire va même jusqu’à systématiser plusieurs « familles ». On retrouve ainsi la famille « anti-américaine » avec Pierre Bourdieu, Régis Debray, Serge Halimi, Noam Chomsky ou Harold Pinter. La famille « pacifiste intégriste » avec Gisèle Halimi, Renaud, l’abbé Pierre… et leur organes respectifs, le Monde diplomatique, le PCF.

Il devient donc impossible de faire surgir une opinion dissidente sans subir un lynchage médiatique. Le pluralisme des avis n’existe plus, il est réduit à néant, toute opposition au gouvernement est réduite au silence et au discrédit par des arguments bidon. Ce même argumentaire a été de nouveau en application lors de la guerre en Irak, bien que l’opinion internationale étant plus partagée, cela c’est moins ressenti. Mais être contre la guerre c’est être pour Saddam Hussein… Le même schéma fut appliqué dans un tout autre contexte qu’était le référendum sur la constitution européenne : « être contre la constitution c’est être contre l’Europe ! »

Anne MORELLI

Source : http://www.michelcollon.info/Principes-elementaires-de.html

[1] MORELLI, Anne, « Principes élémentaires de propagande de guerre », Bruxelles, Aden, 2010

[2] Ibid, p. 7

[3] Ibidem

[4] Ibid, p. 10

[5] Ibid, p. 11

[6] Ibid, p. 14

[7] Ibid, p. 16.

[8] COLLON, Michel, « attention médias ! », Bruxelles, éditions EPO, 1992, p. 34

[9] MORELLI, Anne, op. cit., p. 21.

[10] MORELLI, Anne, « L’histoire selon les vainqueurs, l’histoire selon les vaincus. », 8 décembre 2003 in :http://www.brusselstribunal.org/8dec_fulltexts.htm

[11] COLLON, Michel, op. cit., p. 60.

[12] Ibidem.

[13] MORELLI, Anne, op. cit., p. 25.

[14] COLLON, Michel, op. cit., p. 32.

[15] Ibidem.

[16] MORELLI, Anne, op. cit., p. 27.

[17] Ibid, p. 28

[18] Ibid, p. 28.

[19] Ibid, p. 34.

[20] L’enfant aux mains coupées [archive]1914, nouvelle guerre entre les deux pays. On se racontait avec insistance, côté français, que les soldats allemands étaient d’ignobles brutes qui coupaient les mains des enfants.

[21] Serbie : Après l’échec des négociations sur le Kosovo, la parole est à l’ONU [archive]Le Kosovo considéré par Belgrade comme le berceau de sa culture et de sa religion compte 5 % de Serbes après l’exode de plus de 200000 d’entre eux.

[22] Révélation : l’Otan a bombardé volontairement l’ambassade de Chine à Belgrade [archive] Selon une enquête de l’hebdomadaire britannique The Observer, conduite avec le journal danois Politiken, l’Otan aurait bombardé sciemment l’ambassade chinoise de Belgrade le 7 mai dernier (voir aussi notre article du 10/05/99). Des responsables militaires et des renseignements auraient déclaré que l’ambassade chinoise abritait un système de retransmission des émissions de l’armée yougoslave. Du coup, elle aurait été rayée de la liste des « cibles interdites », et bombardée.

[23] Ibid, pp. 37-47.

[24] Ibid, p. 48.

[25] Ibid, p. 49.

[26] Ibid, p. 54.

[27] Ibidem.

[28] Ibid, p. 56.

[29]MORELLI, Anne, « les 10 commandements de Ponsonby », sur le site de Zaléa TV : [1] [archive].

[30] Son usage envers le terrorisme par Jack Straw semble en ce sens impropre. Le « terrorisme » en général ne peut être considéré comme un « totalitarisme » au sens originaire du terme. Il ne remplit pas les critères nécessaires. L’usage du concept requiert une analyse approfondie de la société ou de la structure du groupe étudié, il faut en faire ressortir les catégories essentielles et les processus de dé-différenciation propres au totalitarisme. Il ne semble pourtant pas que Jack Straw ait réalisé une telle analyse pour pouvoir donner une vraie assise théorique à son assertion. L’usage du terme a dans ce cas un but politique ou de propagande de guerre.

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http://www.legrandsoir.info/principes-elementaires-de-propagande-de-guerre.html
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LA FRANCE « BOB » (Gaëtan PELLETIER / legrandsoir.info)

La France « BOB »

LA FRANCE

arton19032-68ff4 AFRIQUE dans REFLEXIONS PERSONNELLES
Gaëtan PELLETIER

Le « monde » se dégrade comme un Big Mac abandonné dans la nature : il doit en rester pour au plus 100 ans.

Les gens ont eu une peur de la fin du monde… hilarante. On a rit jaune. A-t-on besoin d’un calendrier Maya pour fabriquer une « fin du monde » ? Nous sommes en train de le tricoter. Il n’y a plus un coin de planète qui ne soit infecté par la punaise de lit la plus armée au monde : les USA. Ils ne sont pas au Mali ? Que non ! Ils ont trouvé une recette délicieuse d’entre amis : faire faire la job par des « amis ».

Vous devriez lire cette histoire de « BOB ».

« Bob » était l’ingénieur informatique le plus apprécié de son entreprise aux États-Unis, travaillait bien et terminait toujours à l’heure… sauf que Bob sous-traitait son travail à une entreprise chinoise pendant qu’il passait ses journées à surfer sur internet.

Le cas de Bob a été découvert l’an dernier par une équipe de sécurité de l’opérateur américain de télécommunications Verizon, qui a raconté sur son blogue cette histoire, la « plus incroyable » de mémoire d’enquêteur.Ni le nom de l’employé ni celui de son entreprise n’ont été dévoilés.

Verizon a commencé à enquêter sur une mystérieuse connexion sécurisée qui venait de Chine vers le réseau interne d’une entreprise basée aux États-Unis.

Mais l’opérateur n’a pas découvert de manoeuvres d’espionnage industriel : à la place, ses enquêteurs ont trouvé un salarié qui passait ses journées à faire semblant de travailler à son bureau pendant qu’une société chinoise accomplissait sa tâche en échange d’une petite partie de son salaire.

Selon Andrew Valentine, qui a publié cette histoire sur le blogue Verizon RISK Team, Bob pourrait avoir eu également recours aux services d’autres entreprises pour faire accomplir son travail.

« Au final, il apparaît qu’il gagnait plusieurs centaines de milliers de dollars par an et qu’il ne payait que 50 000 dollars à la société chinoise de conseil qu’il mettait à contribution », a expliqué M. Valentine.

« Mais le meilleur, c’est que toutes ces dernières années, cet employé a reçu des compliments pour son travail. Ses rapports étaient propres, bien écrits et remis à temps », a ajouté l’expert.

Il était même décrit comme « le meilleur développeur de l’immeuble ».

La journée au bureau typique de Bob commençait par un peu de surf sur le réseau communautaire Reddit et une séance de visionnage de vidéos de chats avant d’aller déjeuner.

L’après-midi était consacré au site de commerce en ligne eBay, à Facebook et LinkedIn. Bob terminait sa journée avec un petit courriel à ses supérieurs pour les informer de l’avancement de ses projets.

Verizon n’a pas donné de précisions sur cet homme, un tranquille père de famille âgé d’une quarantaine d’années, employé de longue date dans sa société. Bob 

En fait, mon titre est bancal : Bob l’éponge, ce sont les U.S.A. Pendant que l’administration étasunienne se passe les mains dans le lavabo chloré, les autres pissent le sang pour la « bonne cause ». Les U.S.A. n’est plus un pays, c’est une armée de snipers.

M. Hollande a dit qu’il n’allait pas au Mali pour les richesses… Pourquoi il l’a dit ? En fait, plus personne ne comprend vraiment ce qui se passe. C’est l’ère de la magie.

Le Canada sème la zizanie dans son pays en traitant les chômeurs de paresseux, de voleurs, d’arnaqueur, pendant qu’au cinéma-télé, on nous refile la chanson d’Al Quaida. Tous les terroristes sont d’Al Quaida.

J’étais en train d’écouter les premières heures de l’attentat du WTC, (vidéo) , quand un « spécialiste » a affirmé, pendant que les tours s’écroulaient, que Ben Laden avait une fortune immense et une organisation tellement bien structurée qu’il pouvait frapper partout dans le monde. Le budget des U.S.A consacre la majeure partie à l’armement et s’en vont bombarder des rochers avec des cavernes comme on en trouve partout sur la planète. Bang ! Les missionnaires n’ont plus de soutane, ils ont des armes. C’est la religion du 21e siècle. On a réussi à convaincre des pilotes de l’Armée que la roche contient des terroristes.

À en croire les info télévisées, les analyses des déshydratés du cerveau, les terroristes sont puissants, mènent le monde, et ont le pouvoir d’abattre l’Occident.

Ah !

Pourquoi, alors, dépenser 40% de son budget en des armes sophistiquées pour aller tirer sur des rochers vides ? Aussi bien acheter la version AK47 made in China…

Je parlais du calendrier Maya et de sa prédiction de la « fin du monde ». J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle :

1. L’information circule, nous sommes tous au courant

2. L’information mondialisée est fragmentée au point qu’un citoyen « ordinaire », cloué au boulot, n’a pas les moyens de se faire une idée de ce qui se passe. Et même s’il y passait sa journée… Bof ! C’est la grande question philosophique… On apprend en étant l’observateur de ce qu’on nous a appris. Le mauvais observateur a vite fait de trancher le sort du monde en disant qu’il y a des bons et des méchants.

Et c’est comme ça que la vie est en train de couler. Les dinosaures humanoïdes sont nés dans une matrice et perpétuent le rôle de la matrice.

Alors, pas besoin d’attendre la fin du monde. Elle est sous nos yeux…

Pendant ce temps, au pays des merveilles, les étasuniens se posent la question à savoir la raison d’autant de violence dans leur pays, suite à une fusillade dans une école.

C’est la recette du jardinier : plante trois graines si tu veux en avoir une qui pousse. Une pour la terre, une pour l’oiseau, et une pour le plant. Mais aux U.S.A. on se demande si la violence n’est pas dans les jeux vidéos. Comment cette soi-disant élite de génie peut-elle en arriver à une question aussi stupide ? Les jeux vidéos n’ont pas créé de sociétés, ils sont nés des sociétés violentes.

À force de planter des graines OGM, il finit par pousser quelque « chose ». Et c’est le résultat du jardin étasunien.

Mais la France n’est pas Bob, c’est Bob qui a triché. Et Bob, en voulant ne pas travailler, a embauché des noirs. Maintenant, de par l’ONU, L’OTAN et les petites pestes ignorantes de leurs rôles, la punaise de lit se répand dans le monde.

Quand un pays a l’indécence d’abattre 50 millions de bisons – pour la peau – et enfourner des amérindiens, dites-vous que cent ans plus tard, nous sommes tous un petit bison.

P.S. : J’en connais qui doivent rigoler dans une maison de chaux… Le décor arrière de tout le branle-bas africain pourrait être une organisation de snipers économiques, militaires, « d’intelligence », assis derrière des bureaux.

Ils ne font plus qu’écrire sur un calendrier. Après Al-Quaida, ils ont créé « BOB ».

La sous-traitance, c’est payant… Et quelle belle image !

Avez-vous vraiment compris ?

La sous-traitance, c’est payant… Et quelle belle image !

I started a joke
Which started the whole world crying
But I didn’t see
That the joke was on me, oh no
I started to cry
Which started the whole world laughing
Oh, if I’d only seen
That the joke was on me
I looked at the skies
Running my hands over my eyes
And I fell out of bed
Hurting my head from things that I’d said
Till I finally died
Which started the whole world living
[. From : http://www.elyrics.net .]
Oh, if I’d only seen
That the joke was on me
I looked at the skies
Running my hands over my eyes
And I fell out of bed
Hurting my head from things that I’d said
Till I finally died
Which started the whole world living
Oh, if I’d only seen, oh yeah
That the joke was on me, oh no
That the joke was on me, ohh

Gaëtan PELLETIER

20 janvier 2013
La Vidure

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http://www.legrandsoir.info/la-france-bob.html
Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 26 janvier, 2013 |Pas de commentaires »

LES VRAIS VISAGES DU TERRORISME EN AFRIQUE (Komla KPOGLI / legrandsoir.info)

Les vrais visages du terrorisme en Afrique

LES VRAIS VISAGES DU TERRORISME EN AFRIQUE (Komla KPOGLI / legrandsoir.info) dans REFLEXIONS PERSONNELLES denis_sassou_nguesso2

arton19036-3c345 AREVA dans REFLEXIONS PERSONNELLES
Komla KPOGLI

Au moment, où l’on nous informe que le terrorisme menace l’Afrique et qu’au nom de la lutte contre ce terrorisme, on dit mener actuellement une « guerre humanitaire » au Mali, examinons ce qu’est réellement le terrorisme sous les tropiques.

Après 4 siècles de razzias négrières transatlantiques et arabo-musulmanes, plus d’un siècle de colonisation, les populations africaines rentrèrent en lutte pour leur libération. Mais ces luttes furent court-circuitées et les meneurs matinalement assassinés et remplacés par des guignols sanguinaires dont l’unique mission est de confirmer le continent dans l’orbite de ceux qui l’ont investi depuis lors pour le priver de toutes ses ressources, à commencer par les ressources humaines qui, après avoir servi dans les champs de coton, dans les mines, sur les chantiers loin d’Afrique, doivent continuer par travailler à leur bien-être cette fois-ci sur le continent lui-même.

Sous le contrôle de surveillants drapés en costume-cravate comme le maître. Malheur aux peuples gouvernés par des esclaves triés sur le volet et affranchis pour les besoins de la cause par le maître qui les habille à son image créant ainsi chez ces « surveillants » l’illusion qu’ils sont devenus ses égaux. Le pouvoir de la terreur que le maître a attribué à ces contremaîtres se révèle si destructeur que certains africains n’hésitent pas à regretter ouvertement le remplacement du colon aux yeux bleus par ceux qui, par la couleur de peau, semblaient être leurs frères.

Jeunesse renvoyée en exil par la Méditerranée où si elle ne fait pas tirer dessus par les garde-frontières du dispositif Frontex, elle se fait bouffer par des requins, prédation, avidité, mépris envers les populations, violence incessante, destruction méthodique de toute idée tournée vers l’endogène…voilà quelques-unes des méthodes de gouvernement des satrapes. Voici un bref résumé du terrorisme de certains parmi eux. Le lecteur nous excusera de n’avoir pas les cité tous. C’est par manque de place, et pour aucune autre raison. C’est pourquoi le lecteur est prié de compléter la liste, voire énumérer les crimes qui n’ont pu être cités ici.

1. Gnassingbé 1er + Gnassingbé 2 : 50 ans au pouvoir au Togo, au moins 50.000 morts directs par violences militaro-policières, Assassinat de Sylvanus Olympio puis retour du Togo dans les escarcelles de la France, au moins 1.000.000 de togolais tués de diverses manières (crimes économiques, maintien du Franc CFA, coopération-suicide, absence d’infrastructures de base de santé, absence d’eau, délabrement mental collectif savamment entretenu…). Tortures + Maintien des frontières coloniales + Ecole coloniale + braquages électoraux incessants + Opposition et populations soumis à un terrorisme permanent + Sabotage de la culture africaine.

2. Bongo 1er + Bongo 2è : 46 ans au pouvoir au Gabon, au moins 20.000 morts directs, au moins 1.000.000 d’africains au Gabon tués de diverses manières (financement des partis politiques en France de l’extrême droite à l’extrême gauche, maintien du Franc CFA, coopération-suicide, absence d’infrastructures de base de santé, absence d’eau, délabrement mental collectif savamment entretenu…). Tortures + Maintien des frontières coloniales + Ecole coloniale + braquages électoraux incessants + Opposition et populations soumis à un terrorisme permanent + Sabotage de la culture africaine.

3. Paul Mvondo Biya : au pouvoir au Kamerun depuis 31 ans, au minimum 40.000 morts directs, au moins 1.000.000 d’africains du territoire de Kamerun tués de diverses manières (crimes économiques, maintien du Franc CFA, coopération-suicide, absence d’infrastructures de base de santé, absence d’eau, délabrement mental collectif savamment entretenu…). Tortures + Maintien des frontières coloniales + Ecole coloniale + braquages électoraux incessants + Opposition et populations soumis à un terrorisme permanent + Sabotage de la culture africaine.

4. Blaise Compaoré : Assassin de Thomas Sankara, de Norbert Zongo et leurs compagnons, au pouvoir depuis 26 ans, au moins 15.000 morts directs, au minimum 1.000.000 d’africains du Burkina Faso tués de diverses manières (crimes économiques, maintien du Franc CFA, coopération-suicide, absence d’infrastructures de base de santé, absence d’eau, délabrement mental collectif savamment entretenu…). Tortures + Maintien des frontières coloniales + Ecole coloniale + braquages électoraux incessants + Opposition et populations soumis à un terrorisme permanent + Sabotage de la culture africaine.

5. Denis Sassou Nguesso (RPC – NdR), criminel multirécidiviste totalisant 29 ans au pouvoir, au moins 100.000 morts directs par violences militaro-policières, pilleurs professionnels de deniers publics avec sa famille et clients, au moins 1.000.000 d’africains tués de diverses manières (crimes économiques, maintien du Franc CFA, coopération-suicide, absence d’infrastructures de base de santé, absence d’eau, délabrement mental collectif savamment entretenu…). Tortures + Maintien des frontières coloniales + Ecole coloniale + braquages électoraux incessants + Opposition et populations soumis à un terrorisme permanent + Sabotage de la culture africaine.

6. Omar Guelleh, au pouvoir à Djibouti depuis 14 ans, mêmes crimes que les précédents terroristes.

7. Idriss Deby, au pouvoir au Tchad depuis 23 ans, mêmes crimes que les précédents.

8. Alassane Dramane Ouattara, au pouvoir depuis 1 an, criminel avec le FMI d’où il a piloté directement les criminels Plans d’Ajustements Structurels + parvenu à la présidence transporté dans les chars et bombardiers français, accompagnés de terroristes dirigés par Guillaume Soro depuis 10 ans, au moins 30.000 morts directs, au minimum 50.000.000 d’africains tués via le FMI et la Banque Mondiale que Ouattara a servis + crimes économiques, maintien du Franc CFA, coopération-suicide, absence d’infrastructures de base de santé, absence d’eau, délabrement mental collectif savamment entretenu…). Tortures + Maintien des frontières coloniales + Ecole coloniale + braquages électoraux incessants + Opposition et populations soumis à un terrorisme permanent + Sabotage de la culture africaine.

Etc…etc…Tous ces terroristes bénéficient dans leurs crimes de l’appui logistique, intellectuel, médiatique…de la France et de bien d’autres « Amis de l’Afrique » qui n’hésitent pas à directement combattre à leurs côtés contre les Africains qu’ils « sauvent » actuellement au Mali du terrorisme qui coupe mains et pieds. Qui libérera les africains de ces terroristes  ?

18 janvier 2013

KPOGLI Komla

http://lajuda.blogspot.com/

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MALI: LETTRE OUVERTE à FRANCOIS HOLLANDE (Christine POUPIN, Olivier BESANCENOT, Philippe POUTOU)

MALI :

Lettre ouverte à F.HOLLANDE

MALI: LETTRE OUVERTE à FRANCOIS HOLLANDE (Christine POUPIN, Olivier BESANCENOT, Philippe POUTOU) dans REFLEXIONS PERSONNELLES mali4

Christine Poupin, Olivier Besancenot, Philippe

Poutou : VIA A.C

(mardi 22 janvier 2013 – 12h35)

Monsieur Hollande, ,

Lors d’un point presse, le 15 janvier 2013, vous avez déclaré : « Qu’allons nous faire des terroristes ? Les détruire ! ». Déclaration choc, violente, et guerrière, qui rappellerait presque les intonations de Vladimir Poutine. Déclaration également quelque peu imprudente par son côté péremptoire. Car, au jeu de l’escalade verbale, les faits, eux, suivent un engrenage où, hélas, fréquemment les otages s’additionnent aux otages. La tragique prise d’otages qui s’est déroulée sur le site gazier de Tigantourine, en Algérie, qui nous révolte tous, en a donné, durant son dénouement, la dramatique illustration.

Alors qu’avez vous voulu prouver en utilisant ces mots ?

Que vous étiez aussi chef des armées, chef de guerre. Et surtout, que vous assumiez entièrement la guerre au Mali. Comme c’est attristant de constater que le rare domaine où vous ne vous autorisez pas d’hésitations, soit celui de la guerre. Dans la plus grande tradition, vous emboîtez joyeusement le pas de vos prédécesseurs. Qu’on se le dise, vous aussi, postulez à la stature de président de la Françafrique (France « A fric » pour reprendre l’expression de l’association Survie). Comme c’est consternant de se retrancher, comme à l’accoutumée, derrière des raisons humanitaires – qui ne se rappellent à vous que selon les circonstances – pour masquer à l’opinion les vrais intérêts colonialistes que la France défend dans ce conflit.

Alors, oui, Monsieur Hollande, dans le nord du Mali, des fanatiques religieux cherchent à imposer un régime odieux à la population malienne. Et oui, il y a des raisons de s’en émouvoir et de se sentir solidaires du peuple malien. La seule question qui vaille alors est de savoir si votre intervention militaire, menée en solo, risque d’améliorer ou d’aggraver la situation. Poser cette seule question dérange. Et pour cause.

Les premiers applaudissements, rituel des débuts de guerre, qui ont salué votre initiative, s’estompent rapidement et le murmure des premiers doutes s’installe déjà. Aurions-nous, sur ce sujet aussi, perdu la mémoire de notre histoire récente ?

Les différentes interventions militaires étrangères de ce type, qui se sont succédées ces 20 dernières années, en Irak, Afghanistan, Somalie, Libye, ont débouché sur une situation politique ingérable, chaotique, et le plus souvent sur une guerre civile doublée d’une catastrophe humanitaire. Car le décompte lugubre des milliers de morts ne s’arrête pas au cessez-le feu décrété par les puissances occidentales ; Il déroule inlassablement son lot de nouvelles victimes, énoncé en quelques secondes seulement durant nos journaux télévisés du soir. Au final, ces guerres qui prétendaient stopper, voire « détruire » le terrorisme, n’ont fait que renforcer bien souvent la position des plus déterminés, des plus extrémistes, et des plus radicaux d’entre eux. Quant à la défense du droit des femmes, qui oserait dire qu’elle s’est améliorée ? Et où ? En Irak, Afghanistan, Somalie, Libye ?

Monsieur Hollande, le monde politique vous tresse maintenant des lauriers.

De quoi se sentir porté par cet élan d’union nationale probablement recherché. Au point d’en perdre un peu le sens des proportions. Vous êtes vous seulement rendu compte du ridicule de la situation lorsque, sans rire, vous êtes arrivé paré de votre nouvel accoutrement de chevalier universel de la démocratie, arborant fièrement vos belles valeurs – les droits de l’homme, des femmes, la lutte implacable contre l’obscurantisme religieux – pour faire le point sur cette guerre, durant une conférence de presse tenue… aux Emirats arabes unis ? Là-bas, la législation s’applique selon la « charia », et fait encourir la lapidation pour adultère, blasphème ou homosexualité. Mais, qu’importe. La délégation du CAC 40 est sortie repue, gavée de juteux contrats. Et nous voulons tous croire que le sommet sur la défense de l’environnement, sponsorisé par Total et Exon a du tenir des propos percutants et plein de bon sens. Malheureusement, un sujet a cependant empoisonné vos entretiens : s’entendre enfin sur un prix avec la présidence des Emirats afin de vendre 6O avions Rafale. Le groupe Dassault le sait bien : faire la guerre, c’est un métier.

Aux Emirats arabes unis, comme au Mali, vous suivez inexorablement votre mission: assurer le bon commerce de la France. Nous découvrons donc que le Sahel n’est pas qu’un désert mais qu’il est le confluent géostratégique de nombreux échanges, licites comme illicites. Il est aussi la clé d’entrée frontalière fragile qui donne accès à des zones que la France tient à sécuriser, en premier lieu les mines d’uranium qu’exploite au Niger Areva, fleuron français de l’industrie nucléaire. Vous n’êtes pas un héros désintéressé dans cette guerre. Ni un pompier volontaire qui serait venu éteindre un feu qui, rappelons-le, a été entretenu sciemment ces dernières années par tous les gouvernements français qui se sont succédés depuis le début des années 1980.

En effet, les politiques libérales, les plans d’ajustements structurels, liés à la dette malienne, dont le remboursement intéresse particulièrement la France, ont désagrégé la société, la privant de ses services publics, de ses industries, et de ses entreprises de services… L’état s’est délité, au point de quasiment disparaître dans le nord du Mali. En outre, les récents événements sont directement liés à la guerre en Libye.

Or, l’intervention militaire française en Libye n’a pas consisté à livrer gracieusement des armes à la révolution légitime du peuple libyen. La France est intervenue militairement en tant que puissance extérieure pour rappeler au futur pouvoir toute sa dépendance, et espérer autant de gestes en retour, notamment sur le marché pétrolier. Il a dépossédé par là même la révolution libyenne de la possibilité de s’approprier politiquement le contrôle des régions prises militairement. Ainsi, la région du Sahel a été brutalement déstabilisée et a libéré un afflux de combattants surarmés dans leur pays d’origine, notamment au Mali.

Enfin, vous êtes bien placé pour savoir que l’Etat français n’a pas vu d’un bon œil la destitution en mars 2012 du régime corrompu d’Amadou Toumani Touré, par une mutinerie militaire qui s’est transformée en coup d’état. Dès lors, la France n’a eu de cesse de priver l’armée malienne de ses propres appuis logistiques. La Cédéao, dirigée par Alassane Ouattara, qui doit beaucoup à la France pour son accession au pouvoir en Côte-d’Ivoire en 2011, a ainsi décidé d’un embargo, l’été dernier, sur des armes pourtant destinées aux militaires maliens, en bloquant des blindés, des munitions, des armes lourdes dans les ports de Dakar au Sénégal, et de Conakry en Guinée. Se défendre seul devient nécessairement plus compliqué.

Monsieur Hollande, le destin des maliens appartient aux maliens.

Et si une guerre est à mener, ce n’est sûrement pas à la France de s’autoproclamer sauveur au Mali. Le paternalisme français en Afrique n’a que trop duré. En France, l’Etat s’intéressait jusqu’alors aux Maliens surtout pour les expulser. Cette France-là serait soudainement touchée par les plus sincères sentiments humanitaires ?

Cette France qui n’arrive même pas à reconnaître sa responsabilité dans le génocide Tutsi qui s’est déroulé au Rwanda en 1994. Ne privons pas le peuple malien d’une solution politique que des voix réclament là bas avec insistance : le député Oumar Mariko de l’organisation SADI (Solidarités, Afrique, démocratie, indépendance), par exemple, ou l’ancienne ministre Aminata Traoré, qui a lancé, il y a plusieurs mois, un manifeste contre cette guerre au nom du droit des femmes. Car la société civile, syndicale et politique est une réalité incontournable au Mali.

En France, l’union nationale, au-delà des doutes exprimés sur le mandat français ou le peu de débat parlementaire, semble avoir contaminé quasiment tous les partis. A de trop rares exceptions près. Le meilleur moyen d’aider le peuple malien à mener son combat contre l’obscurantisme religieux, Monsieur Hollande, c’est que l’État français cesse de parler au nom des autres.

Le 18 janvier 2013

Christine Poupin, Olivier Besancenot, Philippe Poutou

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 26 janvier, 2013 |Pas de commentaires »

LE MALI ET LA RUEE VERS L’AFRIQUE: UNE NOUVELLE VAGUE DE BARBARIE (Ben SCHREINER / Global Research)

Le Mali et la ruée vers l’Afrique :

AFRIQUE

Une nouvelle vague de Barbarie

L’intervention militaire française au Mali qui a débuté, la seconde intervention de la France en deux ans dans une ex-colonie africaine, est rapportée être “secondée” par les Etats-Unis. Ceci ne doit pas être une surprise lorsque l’on considère l’intensification de la pénétration du Pentagone en Afrique.

D’après le centre de commandement étasunien en Afrique, AFRICOM, le Pentagone prévoit de déployer des soldats dans quelques 35 pays africains différents en 2013. Comme le rapporte NPR, environ 4000 soldats étasuniens vont prendre part « à des manœuvres militaires et entraîner les troupes africaines dans des domaines allant de la logistique au tir en passant par l’organisation des soins médicaux. » (de plus, l’officier malien responsable du coup d’état en mars dernier venait juste de recevoir une formation militaire par les Etats-Unis.)

Bien entendu, l’armée US a déjà une présence de terrain très significative en Afrique. Par exemple, la « base de drones Predator, la plus active en dehors de la zone de guerre d’Afghanistan » avec 16 vols de drones par jour, est localisée au Camp Lemonnier à Djibouti.

Mais comme le note la revue Army Times : « La région, à bien des égards, représente la dernière frontière militaire » et afin de rassasier l’appétit des États-Unis pour une « projection de sa puissance mondiale », aucune frontière n’est laissée non conquise.

Ainsi, un rapport de juin 2012 du Washington Post révélait que les tentacules préliminaires de l’armée américaine s’étendaient déjà à travers les États-Unis. Comme le journal le rapportait, la surveillance aérienne étasunienne s’exerce actuellement depuis des bases clandestines au Burkina Faso, en Mauritanie, en Ouganda, en Ethiopie, à Djibouti et au Kenya, avec un plan contingent d’ouvrir une nouvelle base au sud Soudan.

Le Post expliquait plus en disant que: « le pentagone dépense 8,1 millions de dollars pour moderniser une base aérienne opérationnelle avancée en Mauritanie, sur la côte ouest du Sahara. La base est proche de la frontière avec le Mali touché par les troubles. »

Avec de tels avantages déjà en place, le Pentagone était en position non seulement de « seconder » la France dans son intervention au Mali, mais, comme l’a rapporté le New York Times (NdT: La voix officielle de la CIA dans la presse écrite étasunienne), de peser “sur un bon nombre d’options pour aider les efforts français, ceci incluant un soutien accru dans la logistique et dans le partage optimisé du renseignement”.

Pour mieux mettre en lumière ce qu’un soutien étasunien pourrait éventuellement devenir au Mali, J. Peter Pham, le directeur de l’Atlantic Council’s Africa Center de Washington et un chef conseiller stratégique de l’AFRICOM a commenté: « Les attaques de drones ou de l’armée de l’air ne vont pas restaurer l’intégrité territoriale du Mali ou défaire les islamistes, mais elles peuvent être de moindres maux. » Un signe plutôt de mauvaise augure, quand on sait que « cette option du moindre mal » a déjà coûté le massacre de centaines d’innocents dans la campagne d’assassinat des Etats-Unis par les drones.

Bien sûr, tout comme avec la campagne de drones, la poussée du Pentagone en Afrique est devenue partie intégrante par extension de l’emballage acidulé de la “guerre contre la terreur”. Un rapport de Juin d’Army Times notait: « L’Afrique en particulier, a émergé comme la plus grande des priorités pour le gouvernement américain parce que des groupes terroristes y sont devenus une menace de plus en plus grande pour les Etats-Unis et la sécurité régionale. »

Mais quelle intervention n’a t’elle pas été justifiée en employant quelque variante que ce soit de la toujours très utile rengaine de la « guerre contre la terreur » ? Comme le président français François Hollande l’a déclaré vendredi dernier: « Les terroristes devraient savoir que la France sera toujours là quand les droits d’un peuple, ceux du Mali qui veut vivre librement et dans une démocratie, sont en danger. »

« L’idéologie de notre temps, du moins lorsqu’il s’agit de légitimer la guerre, est un certain discours sur les Droits de l’Homme et la démocratie », a écrit Jean Bricmont dans son livre “L’impérialisme humanitaire“. Et nous pourrions même ajouter, un certain discours cynique de combattre la terreur.

Naturellement, la notion même que le renouveau d’intérêt de l’Occident pour l’Afrique soit ancré dans un désir altruiste d’aider les états africains à combattre le terrorisme et d’établir la démocratie est complètement absurde. Ce fut l’alliance de l’OTAN, moins une nation, qui s’est si avidement alignée avec les combattants salafistes pour renverser Mouamar Kadhafi en Libye. De plus, c’est la même alliance militaire qui encourage les salafistes en Syrie, tout en les bombardant dans la région AfPak (Afghanistan/Pakistan), en Somalie, au Yémen et maintenant au Mali.

Clairement, seuls ceux qui pratiquent la double pensée ont une chance de comprendre le terrain en permanence mouvant de la « guerre contre la terreur » menée par l’Occident.

De fait, pour une fois, le voile de la « protection de la démocratie » et de « combattre la terreur » est levé et le visage impérialiste est dévoilé.

Ainsi, l’impératif qui motive le renouvellement de l’intérêt occidental en Afrique, comme l’a expliqué Conn Hallinan, est la course pour sécuriser les vastes ressources et richesses du continent.

« Les Etats-Unis reçoivent actuellement environ 18% de ses sources d’énergie de l’Afrique, on prévoit que ce chiffre grimpera à 25% à l’aube de 2015, l’Afrique aussi fournit environ un tiers des besoins énergétiques de la Chine, plus du cuivre, du platine, du bois et du minerai de fer », écrit Hallinan.

De plus, comme l’affirme Maximilian Forte dans son Slouching Towards Sirte : « Les intérêts chinois sont perçus comme entrant en concurrence avec ceux de l’Occident quant à l’accès aux ressources et aux influences politiques. AFRICOM et quelques autres initiatives du gouvernement étasuniens sont faits pour prendre en compte et contrer ce phénomène. »

Ceci explique l’aventure de l’OTAN de 2011 en Libye qui a éliminé du pouvoir un leader panafricain borné qui menaçait de frustrer l’expansion d’AFRICOM dans cette “dernière frontière” militaire. Ceci explique aussi l’intervention française, soutenue par les Etats-Unis au Mali, qui sert au renforcement des intérêts occidentaux plus avant en Afrique.

L’intervention, comme nous le voyons, appelle l’intervention. Comme Nick Turse nous avait prévenu en Juillet: « Le Mali n’est sûrement que le début et bien malin qui peut dire comment cela va se terminer. »

Une chose est certaine, nous allons vers une nouvelle vague de barbarisme alors que la course effrénée pour l’Afrique s’accélère.

Ben SCHREINER

Article original en anglais :

Mali and the Scramble for Africa, A New Wave of Barbarism, Global Research, le 13 janvier 2013.

Traduit de l’anglais par Résistance 71

Ben SCHREINER est un écrivain free lance qui couvre la politique étasunienne et internationale. Il est actuellement étudiant en Masters de journalisme à l’université du Wisconsin-Madison.

Contact via email at bnschreinergmail.com. workingleft

mondialisation.ca

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 25 janvier, 2013 |Pas de commentaires »

EXCLUSIF ! MALI ET UTILISATION DES ARMES A L’URANIUM « APPAUVRI »: LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE (Thierry LAMIREAU)

MALI:

EXCLUSIF ! MALI ET UTILISATION DES ARMES A L'URANIUM

UTILISATION DES ARMES

A L’URANIUM « APPAUVRI »

rafaleposter-1 AERONEFS dans REFLEXIONS PERSONNELLES

http://www.dailymotion.com/video/xx0sgp

SGTIA au Mali, Sagaie & Rafale .

Opération Serval . 15 Janvier 2013

- Préparation de la compagnie d’infanterie motorisée avant engagement au mali, N’Djamena, Tchad, le 13 Janvier 2013.
- Déploiement de 4 rafales, images bonus, 13 Janvier 2013
- Arrivée des blindés à Bamako, 13 & 14 Janvier 2013
- Mouvement d’aviation, tarmac de la base Koseï, N’Djamena, Tchad, le 13 Janvier 2013
- Arrivée à Bamako du SGTIA (sous-groupement interarmées), 200 militaires et une soixantaine de blindés ont quitté le camp de Port-Bouët à Abidjan en Côte d’Ivoire le samedi 12 Janvier 2013 pour rallier le Mali par voie terrestre, arrivée le 15 Janvier 2013

IMPORTANT:

Furtivement, sur les images, on reconnaît les armements du RAFALE à l’URANIUM « appauvri » !

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LETTRE OUVERTE

AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE

francois_hollande ARMES A L'URANIUM APPAUVRI

LAMIREAU Thierry                                                                                                        

RUMILLY, le 24 Janvier 2013

6 bis, route de la FULY

74150 RUMILLY

email : t.lamireau@free.fr

Tél: 06 32 18 94 37

Réalisateur du film “URANIUM EN LIMOUSIN”

 

LETTRE OUVERTE

Envoi : recommandé avec accusé de réception

                                                                                               

M.François HOLLANDE

Président de la République française

Palais de l’Elysée

55-57, rue du Faubourg Saint-Honoré

75008 PARIS

                                                                                                                  

Objet: non utilisation, destruction et interdiction des armes à l’uranium «  appauvri » par  l’Etat français

 

Monsieur,

Vous avez choisi, récemment, de faire intervenir les différents corps de l’armée française sur le territoire du MALI.

A cette occasion, permettez-moi de vous envoyer cette LETTRE OUVERTE.

Réalisateur du film « URANIUM EN LIMOUSIN » et également enseignant en Haute-Savoie auprès d’enfants de la maternelle, permettez-moi de vous indiquer que je reste très sensible à tout ce qui touche aux Droits de l’Homme et plus généralement à l’intégrité humaine.

En effet, la France, les Etats-Unis et quelques autres utilisent, lors de conflits (à travers par  exemple les interventions de l’OTAN, les mandats de l’ONU ou en nom propre des pays) divers, des armes dites « munitions flèches » à l’uranium « appauvri ».

Certains aéronefs (avions de chasse, hélicoptères d’attaque, certains blindés)  ont ainsi envoyé ces armes sur les sols de l’ex-Yougoslavie, en Bosnie, en Serbie, au Kosovo, en Afghanistan, en Irak, en Libye, au Liban, etc.

Au Mali, en votre nom, la France a décidé d’envoyer, entre autres, des MIRAGE 2000, des RAFALE, des hélicoptères TIGRE et certains blindés.

Pour une destruction plus rapide et « efficace », ces appareils utilisent les « munitions flèches » à l’uranium « appauvri ».

Bizarrement, les médias ne peuvent témoigner des actions de l’armée française notamment dans le nord du Mali.

L’une des raisons de cette « omerta » est très certainement l’utilisation des armes à l’uranium « appauvri » par les aéronefs français.

Mon expérience de l’analyse des rares images présentées ici ou là m’amène justement à aller vers cette affirmation.

Ainsi, cette utilisation d’armes nucléaires s’est banalisée dans l’indifférence générale.

L’uranium métal inclus dans le pénétrateur de ces armes est, si l’on peut dire, l’arbalète des temps modernes.

L’uranium « appauvri » est plus dense que le plomb et, de ce fait, au lieu de traverser un char en traverse deux ou pénètre dans des bâtiments en béton à des profondeurs encore plus importantes.

Après le lancement de l’obus, le sabot s’ouvre en libérant le pénétrateur à une vitesse supersonique de 1700 mètres par seconde.

A cette vitesse, l’impact est celui d’un caillou dans l’eau, le blindage de l’objectif visé jouant le rôle de l’eau et la flèche de l’arme celui du caillou.

Environ 50 pays (dont la France) détiennent ou fabriquent (et peuvent donc utiliser) des munitions contenant de l’uranium « appauvri ».

Ces pays affirment que « l’utilisation de ces munitions se justifie sur un plan militaire car elles sont plus « efficaces » que celles au tungstène (l’autre option principale) pour pénétrer dans les blindages ou le béton » (Ministère de la Défense 2001, Memorandum : Gulf War Illnesses, présenté au Defence Select Committee de la Chambre des Communes, le 26 avril 2001, Londres, HMSO, P.37. Department of the Air Force, Headquarters United States Air Force).

Ajoutons que l’uranium “appauvri” coûte moins cher que le tungstène et qu’il est plus largement disponible.

En outre, la densité et la vitesse de ces armes permettent aux pilotes qui les lancent de se trouver plus loin de la cible lorsqu’ils tirent, ce qui accroît leur sécurité (Pour une étude de l’intérêt militaire de l’uranium appauvri, voir Carnaham, 2008).

Mais ces armes possèdent d’autres effets, ceux-là, plus dévastateurs et à très longs termes.

L’entrée brutale dans la cible entraîne une surpression terrible capable de faire sauter une tourelle de char comme un bouchon de champagne. De plus, la vitesse et le contact entre les deux matériaux (celui de l’arme et de la cible)  dégagent une énorme chaleur de rayonnement dont l’effet destructeur s’ajoute aux précédents. Enfin, l’uranium est un matériau pyrophorique, c’est-à-dire qu’il prend feu dans l’air. L’uranium s’oxyde si vite qu’il prend feu en libérant IN SITU différentes particules radioactives ET chimiques.

Je tire ces informations d’un document de l’OTAN en date du 25 août 1992 (Document AC/258-D/425).

L’on peut lire dans ce même document :

« Un dépôt important de poussière d’uranium, de l’ordre de quelques g/m2, peut avoir un effet toxique sur les plantes et sur le bétail en pâture. Le dépôt d’uranium « appauvri » pourrait alors finir par être ingéré par l’homme, si la contamination se met dans la chaîne alimentaire.

Le taux de conversion de l’uranium « appauvri » métallique en oxyde, sous la forme de particules d’un format potentiellement respirable (très petites), est bien plus important (de 10 à 1000 fois) en cas d’explosion qu’en cas d’incendie. En outre, des éclats d’uranium « appauvri » en feu peuvent être projetés à des distances considérables, créant des sources secondaires de fumée d’uranium « appauvri » et de contamination de la surface. »

Les pays voisins des régions bombardées n’ont pas été épargnés par les retombées de particules radioactives et chimiques…comme le Koweït, l’Arabie Saoudite, l’Iran, des régions d’Albanie, de Macédoine, de Grèce, du Pakistan, pour ne citer qu’eux.

Il y a donc une pollution des sols, des eaux et de l’air pour plusieurs milliards d’années et cela provoque des problèmes importants de morbidité (nombreuses maladies induites), de mortalité et d’apparition de malformations congénitales monstrueuses puisque l’ADN est touché…il y a, de ce fait, une transmission aux générations suivantes.

L’uranium « appauvri » est un déchet nucléaire « recyclé » par les pays utilisateurs comme une munition classique.

C’est un déchet radioactif issu de l’enrichissement de l’uranium destiné aux réacteurs nucléaires civils et militaires.

Il contient environ 0,2% d’uranium 235 et 99,75% d’uranium 238 dont la demie vie (période) est de 4,5 milliards d’années (l’âge de la terre !). On l’appelle « appauvri » parce que son activité est de 40% inférieure à celle de l’uranium naturel…ce qui ne signifie nullement qu’il est moins dangereux !

Il faut, en effet, rappeler que l’uranium « appauvri » utilisé dans l’armement est mélangé à de l’uranium issu des usines de retraitement qui contient des produits de fission hautement radioactifs comme l’uranium 236, le plutonium 238 et 239, le technétium 99 ou le ruthénium 106 qui potentialisent de fait sa nocivité.

Le mythe de la « guerre propre » a fait long feu…si je puis dire !…pour les peuples autochtones comme pour les militaires et journalistes ayant approché de trop près les pollutions de ces armes.

L’Agence Internationale de l’Energie Atomique prévoit d’ailleurs un excès d’un demi million de morts rien que pour l’Irak !

Il y a une violation des règles internationales de radioprotection.

Selon le Droit International sur le contrôle des armements, les armes à l’uranium « appauvri » sont illégales (Convention de LA HAYE de 1899 et 1907, de GENEVE de 1925 et 1949, Charte de NUREMBERG de 1945, Convention des Nations Unies du 10 octobre 1980 dite « Convention des armes inhumaines ») pour les raisons citées précédemment.

« Dans la plupart des rapports officiels, la question du respect de la réglementation et des normes de radioprotection est totalement éludée. Pareillement, le terme de « déchets radioactifs » et les prescriptions qui s’y rapportent sont tabous. C’est pourtant la terminologie appropriée pour décrire les obus et munitions à l’uranium appauvri dispersés dans l’environnement. » (Document CRIIRAD Corinne Castanier et Bruno Chareyron).

La désinformation, qui présente l’uranium « appauvri » comme un produit anodin, permet aux pays comme la France de se défausser de la prise en charge des coûts de décontamination mais surtout de banaliser dans l’indifférence générale l’usage de telles armes dans les conflits en condamnant pour « l’éternité » des populations civiles innocentes.

Arrêtons ce massacre sous couvert de l’OMS et de l’ONU !

L’utilisation de ces armes à l’uranium « appauvri » est un CRIME CONTRE L’HUMANITE !

Il y a, malheureusement, pire que la folie fanatique d’un individu comme celle, par exemple, de Mohamed MERAH…il y a la folie meurtrière des Etats comme la France et bien d’autres.

Les efforts de désarmement ont enregistré, au fil des années, des succès remarquables…même si toutes les armes devraient être interdites !

Ces initiatives n’étaient pas complètement aléatoires ; elles visaient généralement à neutraliser et à retirer de la circulation des armes pouvant enfreindre le droit des conflits armés.

Les Etats ont interdit les armes chimiques en 1993, puis les armes à laser aveuglantes en 1995 et les mines antipersonnel en 1997.

La campagne de désarmement la plus récente a conduit à l’interdiction des armes à sous-munitions (pour les pays qui adhèrent à la Convention sur les armes à sous-munitions de 2008).

Quelles armes « nouvelles » devraient faire l’objet d’un prochain traité d’interdiction ?

Nombre de personnes pensent que ce devrait être les armes à l’uranium « appauvri » !

Vous êtes le Président de la République française.

Vous avez décidé d’engager les forces françaises dans un conflit au Mali en utilisant des aéronefs qui « consomment » des munitions flèches à l’uranium « appauvri ».

Je souhaiterais donc connaître votre engagement concernant ce grave problème…bien plus important que celui d’un individu fanatique puisqu’il concerne l’engagement moral de notre Nation vis-à-vis du peuple français et des Nations de la planète comme au Mali.

Vous engagez-vous à arrêter, détruire et interdire l’usage des armes à l’uranium « appauvri » et à œuvrer sans relâche auprès des instances internationales comme l’ONU pour que ces munitions soient définitivement interdites dans tous les conflits sur la planète ?

Vous exprimant par avance ma très vive gratitude, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’hommage de mon profond respect.

Thierry LAMIREAU

Dossier RAFALE :

Armements et emports

Une vaste panoplie …

pour 9.5 tonnes d’emports

maximum.

 IMPORTANT:

PARMI LES ARMES SUIVANTES

CERTAINES

SONT A L’URANIUM « APPAUVRI »

Des évolutions constantes …

Le standard F1 (2000 à 2006) :

  • Canon ai-air 30 mm
  • Missile air-air MICA à guidage Electro-Magnétique
  • Missile air-air MAGIC II à courte portée Infra-Rouge
  • Fonctions radar air-air
  • Liaison avion-missile (MICA)
  • SPECTRA
  • Vol en TBA sur mer
  • Ravitaillement en vol
  • Le standard F2 (2006 à 2009) :
  • Missile air-air MICA à guidage Infra-Rouge
  • Missile SCALP EG
  • Armement Air Sol Modulaire (AASM)
  • Liaison de données L16 (échanges avec AWACS, porte avions et autres Rafale)
  • Fonctions radar air-sol et air-mer
  • Optronique Secteur Frontal
  • Compéments SPECTRA
  • Vol en TBA sur fichier de données mémorisé

Le standard F3 (2009 à nos jours) :

  • Missile EXOCET
  • Missile ASMP
  • Nacelle Reco-NG
  • Fonctions radar air-surface
  • Compléments SPECTRA
  • Vol en Suivi de Terrain Radar
  • Enregistreur de vol numérique
  • Rétrofit Rover et VHF-FM

Le standard F3.2 :

  • Conduite de tir air-sol canon
  • Modes radar plus complets
  • Fonctions SPECTRA supplémentaires
Le standard F3.3 (Mai 2013) :
  • Améliorations Liaison 16
  • Intégration GBU-24
  • Compatibilité AESA

Le standard F3-04T (dés 2012 – standard des appareils livrés) :

  • RBE2 AESA
  • DDM-NG
  • OSF-IT

Le standard F3-R (à partir de 2018) :

  • nacelle de désignation laser nouvelle génération (PDL NG)
  • missile Meteor
  • IFF Mode 5/S
  • améliorations de la Liaison 16
  • évolution du SPECTRA
  • mises à jour de certaines conduites de tir air-sol
  • nouvelles capacités du pod RECO NG

SAGEM AASM –

SBU-38/54/64 Hammer –

Coût unitaire estimé : + 350.000 €

(Highly Agile Modular Munition Extended Range)

L’AASM est constitué d’un kit de guidage et d’un kit d’augmentation de portée, permettant de transformer des corps de bombe standard en armements guidés de précision. Son propulseur lui confère une portée supérieure à 50 km, lui permettant d’être tiré à distance de sécurité. Autonome après le largage, il peut être mis en œuvre à basse altitude et franchir des reliefs, ou offrir un fort dépointage par rapport à l’avion tireur.

Modulaire, l’AASM s’adapte à différents corps de bombe (125, 250, 500 et 1000 kg) et dispose de plusieurs kits de guidage en fonction des missions : INS/GPS (SBU-38), INS/GPS/Infrarouge (SBU-54) et INS/GPS/Laser (SBU-64). La version à imageur infrarouge permet de s’affranchir des erreurs de coordonnées par un recalage terminal avant l’impact. La version laser permet de frapper des cibles à forte mobilité.

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Actuellement, l’arme standard d’utilisation courante est l’AASM en version SBU-38 à guidage hybride inertiel recalé par GPS. Il existe aussi la version SBU-54, qui combine le guidage inertiel (INS) (*) avec le recalage GPS et la détection terminale par imageur infrarouge (IIR), et enfin la version SBU-64 qui associe INS/GPS au guidage laser en phase terminale, ceci afin de pouvoir frapper des cibles mobiles ou plus fugaces.

Le mode d’attaque final très particulier de l’AASM permet d’employer cette munition dans des conditions parfaitement impossibles aux bombes guidées laser traditionnelles, puisque l’AASM aborde sa cible en coordonnées géographiques pures avec un angle de quasi 90°, c’est-à-dire à la verticale, ce qui lui permet d’atteindre, par exemple, un char protégé derrière un merlon de sable ou une restanque en béton, voire un objectif dans une ruelle ou une tranchée.
(*) Kit de guidage de base utilisant trois gyroscopes inertiels dont les impulsions directionnelles sont gérées par un filtre de Kalman et recalées en temps réel par un récepteur GPS (Global Positioning System) de qualité militaire. Outil d’aide à la précision, un filtre de Kalman peut se résumer à un faisceau d’algorythmes mathématiques réunis sous la forme d’un dispositif électronique à réponse impulsionnelle infinie qui estime les divers états d’un système dynamique, à partir d’une série de mesures incomplètes ou brouillées. Les ingénieurs de Sagem ont particulièrement travaillé cette question, de telle sorte que la trajectoire de vol de l’AASM est lissée en permanence et recalculée selon une course prédictive qui lui permet d’atteindre une précision finale (ou erreur probable à l’impact) de quelques mètres.

Pour faire encore mieux sur le registre de la précision, Sagem a mis au point et valide actuellement les versions de l’AASM qui s’affranchissent des erreurs de coordonnées de la cible, soit la SBU-54 complétée par un mode imagerie infrarouge capable de reconnaître une cible fixe préalablement enregistrée dans sa mémoire interne et la SBU-64 utilisant un mode de ralliement terminal sur tache laser lui permettant de détruire des cibles mobiles au sol (un essai à démontré l’efficacité de cette version face à une cible évoluant à 80 km/h) avec une très grande précision, évaluée ce coup-ci à moins d’un mètre !

Source

L’AASM-250 est opérationnel dans les forces aériennes françaises en Afghanistan et « combat proven » sur Rafale depuis 2008. L’AASM-125 a été testé avec succès en février 2009 sur Mirage 2000. L’AASM-1000 est en développement, de même que de nouvelles fonctionnalités : airburst, liaison de données, etc.
Grâce à sa souplesse d’emploi, sa maniabilité et sa capacité de frappe verticale, l’AASM couvre l’ensemble des missions aériennes offensives : attaque dans la profondeur, appui au sol (CAS) y compris en environnement urbain, missions spécialisées de type SEAD ou anti-navires, etc. Programmé sur coordonnées, re-programmable en vol, l’AASM permet à un même avion de traiter plusieurs cibles différentes simultanément (jusqu’à 6 dans le cas du Rafale).
L’AASM est également commercialisé par MBDA dans le cadre de son offre globale d’armement visant à répondre aux besoins des forces aériennes à l’international.

Source.

AASM

- Déc. 2012 : tir de qualification AASM laser sur cible mobile

- Juil. 2012 : tir de qualification AASM Laser

- Oct. 2011 : mise en service AASM Infrarouge

- Mai 2011 : tir sur cible mobile AASM Laser

- Déc. 2010 : tir de nuit AASM IR

- Juil. 2010 : premier tir AASM Laser

- Fév. 2010 : commande de 3400 AASM

- Fév. 2009 : premier tir AASM de 125 kg

- Juil. 2008 : qualification AASM IR

- le 22 octobre 2007 eu lieu un tir à 40.000 ft et plus de 60 km de portée.

- Juin 2007 : tir en salve de 2 AASM sur le même objectif.

Remarques :

- la fusée de proximité peut se régler en fonction des dommages souhaités. Exemple : petit retard (10 ms par exemple) pour pénétrer le sol de 2 mètres avant d’exploser et réduire ainsi les dommages collatéraux possibles, ou « INST » (instantané). (Source « Rafale en Afghanistan »)

- durée de vie estimée à 24 ans (source Assemblée Nationale)

- à fin 2012 : 2348 kits commandés pour 575 millions d’euros estimés (environ 200 exemplaires livrés par an)

MBDA SCLAP –

Coût unitaire estimé : 626.000 €

SCALP

Moteur : TR 60-30 Microturbo

Masse aulancement : 1300 kg

Longueur : 5.10 m

Envergure : 2.85 m

Vitesse : 800km/h (Mach 0.8)

Portée : jusqu’à 250 km

Altitude de croisière : 30 m

Charge : 400 kg en tandem (« broach »)

Apaches

Guidage inertiel + topographie + radar + IR + GPS

Remarques :

- si l’Armée de l’Air peut disposer de 2 SCALP sous voilure, la Marine ne valide qu’un emport au point central du fuselage, « bring back capability » oblige. En effet, l’emport de missiles aux points 2 de voilure, créerait une configuration asymétrique au moment de l’appontage en cas de tir d’un unique missile.

- dans la revue Air Zone n°12 publiée en 1996 on y voit néanmoins le M01 prêt à être catapulté avec 2 Apache sous voilure au point 1, accompagnés de 2 bidons de 1250 litres au point 2 et d’un bidon de 2000 litres sous fuselage (cf. ci-contre).

- Moteur Microturbo TR 60-30

Microturbo

- Les éjecteurs des pylônes d’emport sont dimensionnés pour permettre le larguage en légère ressource (facteur de charge positif). Par ailleurs, l’allumage des moteurs TR 60-30 se fait avant le tir. Enfin, le pilote opère généralement un dégagement pour éviter tout risque de collision (le missile évoluant sensiblement à la même vitesse).

- 15 missiles furent tirés en Lybie courant 2011. La première utilisation sera faite le 23 mars 2011 lors d’un raid mené par des Rafale Air et Marine, ainsi que des Mirage 2000D. 7 missiles seront tirés ce soir là sur la base d’Al Jufra (photos ci-dessous)

Al-Jufra---Munitions---Avant---20-07-2011 ENVIRONNEMENT Al-Jufra---Munitions---Apres---13-10-2011 GUERRE

GBU-12 et pod DAMOCLES –

Coût unitaire estimé GBU :

52.000 à 67.000 €

GBU-12

Pod DAMOCLES :

  • Longueur = 250 cm
  • Diamètre = 37 cm
  • Masse = 265 kg
  • Spectre : 3-5 µm
  • Champ de vision : de 4°x3° à 1°x0.75°
  • Laser de télémétrie : 1.5 µm
  • Grossissement électronique x2
  • Laser de désignation : 1.06 µm

Sources

Missions et Fonctions du pod DAMOCLES :

Air-Sol :

  • Compatible avec des armes guidées laser, INS / GPS missiles guidés et des images d’armes guidées
  • Attaques en mode autonome ou en coopération, à l’aide intégrée traqueur spot laser
  • Énergie laser et haute résolution prévoyant l’imagerie laser offre de sécurité de long et haut niveau de survability
  • Capacité d’évaluation des dommages à longue portée
  • Capacité de reconnaissance de la cible
  • Localisation 3D
  • Navigation intégré FLIR
  • Résolution 320×240

Reconnaissance :

  • Moyenne portée en jour / nuit de reconnaissance petite cibles Air-Air
  • Jour / Nuit identification visuelle cible aérienne (dont approche sur ravitailleurs)

Prévu pour le Standard F3-R, un Pod de Désignation Laser Nouvelle Génération devrait voir le jour d’ici 2018 : résolution infra-rouge portée à 640×520, caméra jour supplémentaire, performances améliorées en géolocalisation.

Vidéo d’explications ici.

IMG_8262_Rafale HOLLANDE

Nexter (GIAT) 30M-791

Masse : 120 kg

Effort de recul < 2 700 daN

Cadence de tir 2 500 coups par minute (21 obus tirés et 1 kg d’explosif délivré en 0,5 s)

Modes de tir rafales limitées (0,5 s ou 1 s) ou libres

Munition 30 x 150 mm dotée d’une amorce de sécurité 1A-1W

Vitesse initiale des obus : 1 025 m/s

Alimentation électrique 28 V – 5 A – continu

Dimensions (L x l x h) 2 400 x 290 x 240 mm

Température de fonctionnement - 54 °C/+ 74 °C

Source.

D’un point de vue fonctionnement : un premier barillet prévu pour 7 obus séparent ceux-ci des maillons qui les relient et les transmettent à un autre barillet pour le tir avec récupération des gaz.

Focus : Campagne de tir sur cible tractée.

4 types de munitions :
OX : Obus d’exercice
OXTC : Obus d’exercice traçant
OEI : Obus explosif incendiaire
OSPEI : Obus semi-perforant explosif incendiaire

Hausse à 2.5° sous l’horizon pour des tirs air-sol à 3500 m (source « Rafale en Afghanistan – Edition Vario)

En 0.5 seconde, 6 kg d’obus explosifs filent à plus de 1000 km/h vers leur cible.

rafale-gun0002-1.jpg

MBDA METEOR

(opérationnel en 2018 ?)

Meteor

Moteur : fusée + statoréacteur

Masse aulancement : 185 kg

Longueur : 3.65 m

Diamètre : 0.18 m

Envergure :

Vitesse : + Mach 4.0

Portée : + 100 km

Altitude de croisière :

Guidage inertiel + réactualisation par liaison de données + radar actif en fin de course

Remarques : l’emport du Meteor semble validé sous fuselage (en latéral arrière) et en point 2 sous voilure, soit 4 missiles maximum.

Les premiers essais de séparation se sont déroulés début octobre 2012. A ce stade, seuls les points latéraux arrières recevront les missiles avec sépération par éjection. Le programme d’intégration sur Rafale est estimé à 350 millions d’euros (Assemblée nationale) et tous les tirs de développement ont été clos en 2012.

    Meteor

Meteor      Meteor 2

Tout comme le MICA, une Liaison Avion Missile permettra à l’appareil tireur de réactualiser les données du missile lors de son vol. Cette LAM sera assurée aussi bien par les antennes AESA que PESA.

MBDA AM-39 EXOCET

Moteur : propulseur solideExocet

Masse au lancement : 870 à 670 kg

Longueur : 4.70 m

Diamètre : 0.35 m

Envergure : 1.10 m

Vitesse : 315 m/s (Mach 0.9)

Portée : jusqu’à 180 km

Altitude de croisière : 2 m

Guidage inertiel

Remarques :

- à ce jour, seul le point central sous fuselage peut accueillir le missile. En effet, l’emport de missiles aux points 2 de voilure, créerait une configuration asymétrique au moment de l’appontage en cas de tir d’un unique missile.

2012mldv092_001_088_jacques_tonard MALI

- en version « analogique » sur le SEM, le Rafale sera porteur d’une version « numérique » permettant les échanges avec l’appareil porteur.

- Septembre 2012 marque la validation opérationnelle de l’Exocet sur Rafale

MBDA MICA –

Coût unitaire estimé :

590.000 €

MICA

Moteur : fusée à carburant solide

Masse au lancement : 112 kg

Longueur : 3.1 m

Diamètre : 0.16 m

Envergure : 0.56 m

Vitesse : + Mach 4.0

Portée : 500m à 80 km (?)

Altitude de croisière : jusqu’à 11000 m

Charge : 12 kg d’explosif

Guidage inertiel + réactualisation par liaison de données + radar actif en fin de course (ou guidage infra-rouge). L’autodirecteur IR est fabriqué par SAGEM).

Les performances de rupture de cet autodirecteur, telles que sa grande sensibilité, ses algorithmes d’imagerie performants, son imagerie bispectrale, son acquisition automatique de cibles tout aspect, sa capacité d’accrochage avant ou après tir, sa discrimination entre cibles et leurres, lui permettent de surcroît d’opérer comme un capteur contribuant à l’information tactique de l’équipage. Source.

Le MICA, premier missile à électronique entièrement numérisée, est un missile air-air à autodirecteur actif EMD, pulse Doppler, et pouvant être tiré sur coordonnées. Une liaison hyperfréquence avion missile permet aussi de rafraîchir en cours de vol les données de la cible (assurée par le RBE2).

Sur le Rafale F3, le MICA permet au collimateur tête haute de l’avion d’afficher au pilote la probabilité de coup au but de son missile avant qu’il ne soit tiré. Dans les mode 1 et 2 du couple Rafale F3/MICA, le radar RBE2 met à jour en temps réel via une liaison avion-missile (LAM) et pour quatre missiles tirés simultanément les coordonnées de 4 cibles jusqu’à ce que chaque autodirecteur MICA prenne en charge sa propre cible.

Mode 1 : tir longue distance avec liaison avion-missile. Ce mode permet d’obtenir les plus longues portées, en optimisant à chaque instant la trajectoire et le champ de recherche du missile.
Mode 2 : tir longue distance sans liaison avion-missile. Ce mode permet à l’avion tireur d’engager plusieurs cibles et de rompre le combat.
Mode 3 : tir courte distance avec accrochage de l’autodirecteur en vol. Ce mode est optimisé pour le combat rapproché avec un très fort dépointage et l’utilisation d’un viseur de casque.
Mode 4 : tir courte distance avec autodirecteur accroché avant le tir. Ce mode classique permet au missile d’être tiré de façon autonome.

Source

Remarques :

- en règle générale, la vitesse d’un missile est obtenue « au delà ce celle de l’avion tireur ».

- les têtes du missille offrent 2 possibilités, guidage radar ou infra-rouge.

- en 2012, l’Indian Air Force commande 500 missiles MICA pour un montant de 950 millions d’€.

- le missile est éjecté sous fuselage (4g max) et tiré sur rail sous les ailes (9g max) (Air Fan n°271).

- premier MICA EM livré en décembre 1999, premier MICA IR livré en mars 2005,

- dernier des 540 MICA EM livré en octobre 2008, dernier des 570 MICA IR livré en 2012,

- durée de vie estimée (vieillissement) : 13 ans (source Assemblée Nationale)

Tir du 11 juin 2007

Le 11 juin 2007, le Centre d’expériences aériennes militaires (CEAM) de Mont-de-Marsan a réalisé une première européenne, et peut-être même mondiale. Dans le cadre d’un tir d’évaluation technico-opérationnelle (ETO), un missile air-air Mica, tiré à partir d’un Rafale F2, a réussi à abattre une cible située en arrière et poursuivant l’avion tireur. A l’issue d’une trajectoire à 180°, le Mica a abattu sa cible, un avion-cible C-22, situé dans « les 6 h » de l’avion tireur. Ce tir, de loin le plus complexe de la série d’évaluation, teste une combinaison unique. Il implique deux Rafale (Rafale tireur et illuminateur) et un avion-cible C-22. Le C-22 est positionné derrière le Rafale tireur. Celui-ci n’a aucun contact radar avec le C-22. Le Rafale illuminateur manœuvre à plusieurs dizaines de kilomètres du Rafale tireur et maintient le contact grâce à une combinaison de son radar RBE2 et de la Liaison 16 (liaison de données tactique). Le Rafale illuminateur effectue la désignation de la cible grâce à son radar et transmet sa position au Rafale tireur par L.16. Celui-ci utilise alors les coordonnées transmises pour caler la navigation inertielle du Mica EM (autodirecteur électromagnétique) et tire le missile. Le Mica entre dans la zone désignée par les coordonnées, ouvre son autodirecteur, engage la cible et la détruit à une distance supérieure à la portée des missiles de combat aérien de courte portée de type Magic 2, qui aurait pu menacer le Rafale tireur. Dans un combat réel, l’avion poursuivant aurait donc été abattu avant même de pouvoir tirer son propre armement.

MICA

Ce tir met en jeu une combinaison unique d’éléments spécifiques : détection et transmission des coordonnées de la cible par un avion et tir à 180° sans contact radar direct par l’avion menacé. Ces essais, réalisés par l’armée de l’air et la DGA, valident la pertinence tactique de l’ensemble du système d’armes, qui allie les performances du radar RBE2, l’agilité du Mica et les capacités d’échanges d’informations de la Liaison 16. D’un point de vue opérationnel, ce tir montre que le système d’armes Rafale engage une révolution dans le combat aérien. Le RBE2 et la L.16 permettent à un Rafale de tirer sur un avion le poursuivant sans que celui-ci ne soit « accroché » ou même « balayé » par son propre radar. L’agilité et l’accélération du Mica permettent un tir à 180°, transformant ainsi le chasseur en proie.

Outre cette performance spectaculaire, les avancées par rapport aux prédécesseurs du Mica sont nombreuses. Le seul Mica, dans ses deux versions IR et EM, remplace le missile d’interception Super 530 et le missile de combat rapproché R 550 Magic II. Le Mica dispose d’une portée deux fois supérieure au Super 530 : 80 km au lieu de 40 km. La « no escape zone » est largement augmentée et optimise, de ce fait, la mission d’interception. Grâce à sa fonction « Fire-and-forget » multicibles, le Mica est beaucoup plus souple d’emploi que le Super 530 à guidage radar semi-actif qui oblige l’avion tireur à éclairer la cible pour guider le missile.

Le Mica, associé à la liaison de données tactique L. 16, ouvre des perspectives d’emploi très prometteuses. Le balayage et la désignation de la cible pourraient être effectués par un avion AWACS ou un système de détection sol. Dans ces configurations, la zone balayée par le radar serait nettement plus étendue et l’avion tireur pourrait lancer son missile avec une discrétion électromagnétique totale en configuration Mica IR.

Ce tir est l’avant-dernier d’une série de 12 dans le cadre de l’ETO du Mica sur Rafale et Mirage 2000-5. Les tests déjà effectués avaient autorisé une mise en service opérationnelle sur Rafale et Mirage 2000-5 du Mica EM en 2006 et du Mica IR (infrarouge) en 2007. Les essais s’orientent maintenant vers la mise en service du standard F3 du Rafale qui inclura, notamment, le missile nucléaire ASMP-A, le missile anti-navire Exocet AM 39 et une capacité de reconnaissance avec la nacelle Reco NG.

Source

3 points d’emports sous voilure … mais pas encore de validation pour le point n°3.

Point 3

Le point 3 de voilure semble pouvoir accueillir un MICA ou un panier lance roquettes LR-68. A ce jour, seuls les Emirats semblent attacher de l’importance à son ouverture dans le domaine de vol du Rafale.

A noter que le point d’emport latéral avant gauche n’est, lui aussi, pas encore ouvert et pourrait accueillir un pod de navigation ou un brouilleur offensif.

Enfin, le point d’emport central avant n’est lui aussi pas encore ouvert et devait permettre l’emport de 2 Mica en tandem (inexistant sur la version Marine à cause du train avant).

MBDA ASMP-A

Rafale ASMP-AMoteur : accélérateur à poudre + statoréacteur

Masse au lancement : 840 kg

Longueur : 5.40 m

Diamètre : 0.35 m

Envergure : 0.96 m

Vitesse : + Mach 3.0 (en fonction du profil de vol)

Portée : + 500 km en haute altitude, 80 km en TBA (?)

Altitude de croisière : à définir

Charge : TNA (Tête Nucléaire Aéroportée) en remplacement de la TN-81 (dernières têtes livrées en 2011)

Guidage inertiel sur programme

Remarques :

- l’ASMP a été adapté en premier sur Mirage IVP et Mirage 2000N (en 1986)

- à ce jour, le 2/4 La Fayette à Istres et le 1/91 Gascogne à Saint Dizier sont de « permanence nucléaire », de même que la flotille 12F.

- Programme lancé en 1997 pour remplacer l’ASMP

- pour d’évidentes raisons d’autonomie, l’emport de l’ASMP-A est couplé à 2 réservoirs de 2000 litres, ainsi que 6 missiles MICA assurant l’autoprotection.

L’intégration du missile ASMP a été envisagée dès l’origine. On en voit ici une maquette sur le prototype Rafale B01 dans les années 90.

RÉSERVOIRS CONFORMES (CFT)

CFT

Réservoirs pouvant être montés sur le fuselage de l’apareil, d’une capacité chacun de 1150 litres.

Seuls le B01 en a été équipé afin de valider le domaine de vol. Aucune commande à ce jour.

Remarques :

- dans la configuration d’emport ci-contre, le rafale emporte : 5320 litres en interne (auxquels il faut retirer 400 litres puisqu’il s’agit d’un biplace) + 3 réservoirs de 2000 litres + 2 CFT de 1150 litres !!

- en configuration « super-nounou », les missiles Apache figurant ci-contre laissent place à 2 bidons de 1250 litres. Le bidon central est alors remplacé par la nacelle de ravitaillement en vol.

GBU-24 –

Coût unitaire estimé GBU :

52.000 à 67.000 €

GBU-24

RECO-NG

Le Pod Reco-NG peut prendre des photos en très basse comme en haute altitude, à courte comme à grande distance, à grande comme à très grande vitesse. Il permet une reconnaissance photographique aérienne inédite pour l’armée française.

Les capteurs optiques, placés dans une nacelle intégrée sous un Rafale, tournent à 180 degrés. Ils peuvent viser une zone, pointer un objectif sous différents angles ou pointer différents objectifs lors d’un seul passage.

Le Pod Reco-NG opère sur deux bandes spectrales (visible et infrarouge) afin de réaliser des prises de vue diurnes et nocturnes. Mais le capteur infrarouge est aussi utilisé en plein jour. « On fait du bispectral systématiquement pour être sûr de ne rien raterEn superposant, pour un même site, une image en vision diurne et une autre prise en infrarouge, des éléments peuvent être découverts, comme la trace thermique d’un avion qui vient de décoller ou la présence d’hélicoptères dans des hangars. »

Reco NG

RECO

Pour la première fois, le « tout numérique » est utilisé dans un système de reconnaissance. Cela permet de stocker une grande quantité d’images, géoréférencées directement dans la nacelle. « Fini la pellicule : le stockage de l’information ne sera pas une limite », assure le commandant de l’escadron.

Source

Longueur : 4.6m

Masse : 1100kg

Portée en haute altitude : estimée à +100km

A ce jour, 12 nacelles ont été commandées (objectif de 20 pods)

Vitesse d’emport maxi : Mach 1.4

POD ACMI – SEMAC

ACMI

SEMAC : Système d’Entraînement aux Missions Aériennes Complexes

ACMI : Air Combat Maneuvering Instrumentation

Système visant à l’enregistrement et la restitution des manoeuvres exécutées par l’appareil porteur. On peut y trouver :

- Control and Computation Subsystem (CCS)

- Transmission Instrumentation Subsystem (TIS)

- Airborne Instrumentation Subsystem (AIS)

- Individual Combat Aircrew Display Systems (ICADS) (three-dimensional interface)

Ce système, composé d’un rail-support, de racks électroniques et d’une antenne émettrice/réceptrice, est capable de restituer les paramètres de vol, mais aussi de simuler le tir de missile air-air, de calculer une probabilité d’impact et de transmettre instantanément le résultat du tir aux pilotes concernés ainsi qu’au contrôle au sol. La centralisation des informations émises par les systèmes des différents avions participant à l’exercice permet de suivre, en temps réel, la situation tactique et d’en assurer le contrôle avec une station-sol. Par ailleurs, le compte-rendu de l’exercice est facilité, avec l’aide des visualisations 3D lors de la restitution des missions.

Cette nacelle, dont la version française fabriquée par MBDA est désignée par l’acronyme SEMAC (Système d’entraînement aux missions aériennes complexes), doit être installée en extrémité de voilure à la place d’un des deux missiles MICA. Or, ainsi placés, les emports ont une influence déterminante sur le domaine de vol du Rafale.

Source

GBU-49 –

Coût unitaire estimé GBU :

52.000 à

67.000 €

GBU-49

Raytheon a mis en avant le système sans fil Wipak (Wireless Paveway Avionics Kit) qui assure la liaison entre le boîtier de contrôle de la bombe et le système d’armes de l’avion. Il améliore ainsi la transmission des informations de ciblage et permet « d’exploiter tous les avantages d’une arme guidée par GPS » selon Harry Schulte, vice-président des systèmes de missiles Raytheon.

Techniquement, le WiPAK se compose d’un petit émetteur sans fil situé dans le cockpit de l’avion et couplé avec l’interface du pilote, ainsi qu’un petit récepteur relié à la bombe Paveway. De plus, le WiPAK permet d’utiliser la nouvelle série de bombes Paveway II à bord d’avions autrefois incapables d’opérer des armes « intelligentes », notamment sur des avions de contre-insurrection.

Nacelle de ravitaillement en vol

Constructeur : Douglas et Intertechnique

Débit possible : 530 litres minutes (contre 375 pour le Super Etendard)

Vitesse maximum : Mach 0.9

Seule la Marine exploite cette capacité.

Panier nacelle Douglas

Nacelle Douglas

Configuration super nounou

Exemple de configuration ravitailleur ci contre.

Ainsi équipé, l’appareil peut délivrer 1.9 tonnes de carburant à 740 km de son porte avion (contre 500 kg pour un Super Etendard à cette même distance).

LGTR

(Laser Guided Training Round)

LGTR

GBU-22 –

Coût unitaire estimé GBU : 52.000 à

67.000 €

Image

RAFALE ET AASM-HAMMER :

UN TANDEM DE CHOC

20-07-2011 - Comme l’histoire l’a souvent prouvé, chaque nouveau conflit apporte son lot d’innovations. Les opérations aériennes contre la Libye — opération Harmattan pour la France et opération Unified Protector pour l’OTAN conduite suite à la résolution 1973 de l’Onu — en sont un des exemples les plus récents, épisode qui a mis en avant les performances insoupçonnées d’une nouvelle munition française, l’AASM (ou Armement Air-Sol Modulaire) HAMMER mis au point et produit par Sagem.

Utilisée discrètement pour la première fois en combat par l’Armée de l’air au-dessus de l’Afghanistan au printemps de 2008 dans sa version 250 kg, l’AASM fait aujourd’hui partie intégrante de la panoplie de combat du chasseur omnirole Dassault Rafale F3. Pièce essentielle de l’armement tactique air-sol de l’aviation de combat française — de l’Armée de l’air comme de l’Aéronautique navale —, l’AASM a également été choisi par l’Armée de l’air royale marocaine dans le cadre de la revalorisation en cours de sa flotte de Mirage F1. C’est une arme à moyenne portée qui se joue de la nuit et des conditions météorologiques difficiles, ce qui n’est pas le cas des bombes guidées laser courantes dont le guidage balistique se fait à proximité des menaces sol-air et est, de surcroît, susceptible d’être rendu difficile voire impossible par un manteau de nuages ou un rideau de pluie.

Déjà commandé par la France à près de 1500 exemplaires en version 250 kg, l’AASM est une bombe propulsée à guidage terminal capable d’atteindre avec une précision quasi chirurgicale des cibles distantes de plus de 60 km, c’est-à-dire qu’elle peut être tirée par un Rafale ou un Mirage à une distance de sécurité confortable qui n’expose pas son vecteur aux moyens de défense sol-air ennemis — en anglais, on parle dans ce cas d’armes “stand-off”. Sa singularité est d’être aussi un armement modulaire parfaitement autonome et imbrouillable qui va résolument vers sa cible, une fois les coordonnées géographiques de celle-ci rentrées manuellement par le pilote sur son calculateur interne. Le pointage final peut également être modifié au besoin pour atteindre des objectifs mouvants à partir de versions plus évoluées de l’AASM (actuellement en cours de validation finale). Arme de type “fire and forget” (tire et oublie), l’AASM pourrait être qualifiée, à juste titre, de véritable missile air-sol, ne serait qu’en raison de ses performances exceptionnelles qui en font un système tout à fait unique à l’heure actuelle.

L’AASM actuel fait partie d’une famille de munitions de précision déclinées en bombes ne se différenciant que par leur masse et leur mode de guidage terminal respectifs et par la taille de leur partie arrière contenant un propulseur fusée et quatre ailettes déployables au moment du largage. Baptisée “Hammer” (pour Highly Agile Modular Munition Extended Range), cette famille se compose de munitions dotées d’un corps de 125 kg, de 250 kg, de 500 kg ou bien de 1000 kg, cette dernière étant surnommée « bunker buster » puisqu’elle est capable de pénétrer des bâtiments en béton armé de plusieurs mètres d’épaisseur.

Actuellement, l’arme standard d’utilisation courante est l’AASM en version SBU-38 à guidage hybride inertiel recalé par GPS. Il existe aussi la version SBU-54, qui combine le guidage inertiel (INS) avec le recalage GPS et la détection terminale par imageur infrarouge (IIR), et enfin la version SBU-64 qui associe INS/GPS au guidage laser en phase terminale, ceci afin de pouvoir frapper des cibles mobiles ou plus fugaces.

Le mode d’attaque final très particulier de l’AASM permet d’employer cette munition dans des conditions parfaitement impossibles aux bombes guidées laser traditionnelles, puisque l’AASM aborde sa cible en coordonnées géographiques pures avec un angle de quasi 90°, c’est-à-dire à la verticale, ce qui lui permet d’atteindre, par exemple, un char protégé derrière un merlon de sable ou une restanque en béton, voire un objectif dans une ruelle ou une tranchée.

Toutes les bombes utilisées en combat par l’aviation française — soit un peu plus d’une centaine à ce jour — sont du modèle SBU-38 INS – GPS avec kit de guidage de base utilisant trois gyroscopes inertiels dont les impulsions directionnelles sont gérées par un filtre de Kalman et recalées en temps réel par un récepteur GPS (Global Positioning System) de qualité militaire. Outil d’aide à la précision, un filtre de Kalman peut se résumer à un faisceau d’algorythmes mathématiques réunis sous la forme d’un dispositif électronique à réponse impulsionnelle infinie qui estime les divers états d’un système dynamique, à partir d’une série de mesures incomplètes ou brouillées. Les ingénieurs de Sagem ont particulièrement travaillé cette question, de telle sorte que la trajectoire de vol de l’AASM est lissée en permanence et recalculée selon une course prédictive qui lui permet d’atteindre une précision finale (ou erreur probable à l’impact) de quelques mètres. Et cela au bout d’un vol d’une cinquantaine, voire de soixante à soixante dix kilomètres, comme cela a été démontré sur le théâtre d’opérations libyen.

Pour faire encore mieux sur le registre de la précision, Sagem a mis au point et valide actuellement les versions de l’AASM qui s’affranchissent des erreurs de coordonnées de la cible, soit la SBU-54 complétée par un mode imagerie infrarouge capable de reconnaître une cible fixe préalablement enregistrée dans sa mémoire interne et la SBU-64 utilisant un mode de ralliement terminal sur tache laser lui permettant de détruire des cibles mobiles au sol (un essai à démontré l’efficacité de cette version face à une cible évoluant à 80 km/h) avec une très grande précision, évaluée ce coup-ci à moins d’un mètre !

Le Rafale équipé de MICA et de HAMMER démontre sur le théâtre Libyen une souplesse d’utilisation qui dépasse les espérances des opérationnels. En effet le système d’arme est « swing rôle » comme prévu entre les missions air-air et air-sol, mais la configuration 4 MICA + 6 Hammer lui donne la possibilité de « Swing rôle » entre les différentes missions air-sol. Une patrouille « taskée » dans cette configuration pour une mission préparée de BAI (battle air interdiction) peut en vol changer de mission air-sol pour faire du « dynamic targeting » sur des objectifs de type très différents, tels des sites sol-air ou des blindés arrivant au contact sans le souci des conditions météos.

Laissons la parole aux aviateurs de l’Armée de l’air et de la Marine qui utilisent quotidiennement l’AASM SBU-38 à côté de la bombe guidée laser GBU-12 Paveway — la bombe de 250 kg standard utilisée par les aviations de l’OTAN. « Sur le théâtre d’opération libyen, dès qu’il y a un soupçon de présence de défenses sol-air, et comme celles-ci sont toujours diffuses en Libye, nous retirons les Paveway pour configurer les Rafale en AASM, car cette arme nous donne la capacité d’engager efficacement l’adversaire, hors de ses défenses sol-air, ses « SAM rings » mortels », nous déclare le commandant P. très satisfait du comportement de sa nouvelle arme.« En mode TST (Time Sensitive Targeting), la portée de l’AASM nous permet, de plus, de frapper une cible sans être repéré depuis le sol, comme ce peut être le cas dans le combat asymétrique. Et un seul Rafale peut emporter jusqu’à six AASM. Toutes ces caractéristiques sont donc très intéressantes pour nous. De plus, comme on peut tirer nos armements de plus loin que les Paveway sans avoir à effectuer de manœuvres d’approche, au final, nous économisons notre carburant. Et en mission de combat, le carburant est toujours compté ! » ajoute le commandant P. « Le guidage de l’AASM s’effectue de manière autonome après le largage, une fois obtenues les coordonnées de la cible, qu’elles aient été rentrées en mémoire avant le départ en mission ou au dernier moment en vol. En mode TST, les coordonnées des cibles sont généralement fournies par les moyens optroniques du Rafale, l’OSF, ou bien le pod Damoclès. Pour l’emploi de l’AASM SBU-38, le Damoclès doit être considéré comme un très intéressant capteur d’extraction de coordonnées. Depuis le cockpit, nous pouvons aussi déterminer l’angle d’arrivée sur la cible. En vingt ans, la guerre a complètement changé de nature : l’ennemi est diffus et les risques de dommages collatéraux sont une de nos préoccupations. Il nous faut donc de nouveaux moyens, pour être discret, et pouvoir traiter plusieurs cibles simultanément. C’est dans tous cela que réside l’intérêt de l’AASM pour cette opération en Libye.

AASM :

LA NOUVELLE GÉNÉRATION

D’ARMEMENTS

AIR-SOL DE PRÉCISION

L’AASM (Armement Air-Sol Modulaire) est une famille d’armements guidés air-sol intelligents de nouvelle génération. Tiré à distance de sécurité et autonome, l’AASM atteint une cible fixe ou mobile avec une très haute précision, de jour comme de nuit et par tous les temps. Interopérable et « combat proven » l’AASM répond aux nouveaux besoins des forces aériennes en offrant un excellent rapport coût efficacité.

L’AASM est constitué d’un kit de guidage et d’un kit d’augmentation de portée, permettant de transformer des corps de bombe standard en armements guidés de précision. Son propulseur lui confère une portée supérieure à 50 km, lui permettant d’être tiré à distance de sécurité. Autonome après le largage, il peut être mis en œuvre à basse altitude et franchir des reliefs, ou offrir un fort dépointage par rapport à l’avion tireur.

Modulaire, l’AASM s’adapte à différents corps de bombe (125, 250, 500 et 1000 kg) et dispose de plusieurs kits de guidage en fonction des missions : INS/GPS, INS/GPS/Infrarouge et INS/GPS/Laser. La version à imageur infrarouge permet de s’affranchir des erreurs de coordonnées par un recalage terminal avant l’impact. La version laser permet de frapper des cibles à forte mobilité.

L’AASM-250 est opérationnel dans les forces aériennes françaises en Afghanistan et « combat proven » sur Rafale depuis 2008. L’AASM-125 a été testé avec succès en février 2009 sur Mirage 2000. L’AASM-1000 est en développement, de même que de nouvelles fonctionnalités : airburst, liaison de données, etc.

Grâce à sa souplesse d’emploi, sa maniabilité et sa capacité de frappe verticale, l’AASM couvre l’ensemble des missions aériennes offensives : attaque dans la profondeur, appui au sol (CAS) y compris en environnement urbain, missions spécialisées de type SEAD ou anti-navires, etc. Programmé sur coordonnées, re-programmable en vol, l’AASM permet à un même avion de traiter plusieurs cibles différentes simultanément (jusqu’à 6 dans le cas du Rafale).

L’AASM est également commercialisé par MBDA dans le cadre de son offre globale d’armement visant à répondre aux besoins des forces aériennes à l’international.

PDF - 258.2 ko AASM
PDF - 374.6 ko ADAM – AASM Data Modeler

Principales caractéristiques

  • Guidage INS/GPS, INS/GPS/IR et INS/GPS/Laser
  • Portée : > 50 km à haute altitude et > 15 km à basse altitude
  • Tir à distance de sécurité
  • Précision : < 10 mètres en INS/GPS et < 5 mètres en INS/GPS/IR ou Laser
  • Capacité multicibles
  • Capacité de frappe verticale, angle d’impact paramétrable par le pilote
  • Fortes manoeuvrabilité et capacité de dépointage

    L’ armement du Dassault Rafale

    Le Rafale est muni de 14 points d’emport externes (13 pour le Rafale Marine) lui donnant une capacité d’emport maximale de 9 500 kg. Il est capable d’emporter une large gamme d’armements, déjà testés ou en service.

    L’armement Air-Air :

    Le Rafale est équipé d’un canon Nexter DEFA 30 M791 monotube de 30 mm et de 120 Kg, il est placé sous l’apex de l’aile droite, comprenant 125 obus de type OPIT (obus perforant incendiaire traçant) pour une cadence de tir de 2 500 obus/minute.

    Le Rafale est aussi équipé de missiles MBDA MICA qui signifie Missile d’Interception de Combat et d’Autodéfense qui est un missile à moyenne portée ou bien d’autodéfense à courte portée, ses missile sont à guidage infrarouge ou électromagnétique de 3ème génération, ils ont une portée maximum de 80 km.

    Le missile MBDA METEOR équipe aussi le Rafle c’est un missile à longue portée, avec un guidage inertiel et radar de 3ème génération le missile est doté d’un statoréacteur et il a une portée approximative de 120 km. Ce missile possède un très grand nez. Ce missile devrait entrer en service en 2012.

    85070371800px-mica-p6230072-1-jpg MIRAGE 2000

    Le missile Mica I/R

    L’armement Air-Sol :

    Le Rafale est équipé de la bombe à guidage laser Raytheon Paveway GBU12 et à partir de l’année 2009 du modèle GBU24.

    Il est aussi équipé de la bombe guidée Sagem Défense Sécurité AASM en version GPS-INS ou GPS-INS + image terminale infra-rouge.

    Le Rafale peut aussi emporter le missile de croisière MBDA SCALP-EG, dérivé du missile « Apache », à moyenne portée avec un guidage inertiel et infra-rouge autonome, doté d’un turboréacteur Microturbo TRI60-30 et d’une charge « broach » de 400 kg.

    Le dernier armement Air-Sol du Rafale est le missile de croisière préstratégique EADS ASMP-A à moyenne portée, à guidage inertiel et doté d’un stratoréacteur. Il est armé d’une nouvelle tête nucléaire, la TNA.

    83428714gbu-12-xxl-1-jpg NUCLEAIRE

    4 Rafales multirôles

    bombardent

    les insurgés maliens

    à haute altitude

    avec un armement à

    « faire pâlir » l’US Airforce

    (revue de détail)

    Dans la nuit de samedi à dimanche, 4 Rafales quittent la base de Saint Dizier en Haute Marne pour effectuer un premier raid sur les villes maliennes de Gao et Kidal (en ligne droite vers le sud en passant à la verticale d’Alger).  Le site italien « The Avionist » estime que les aéronefs ont coupé par l’espace aérien algérien avec une autorisation ad hoc.  La version officielle est un contournement par le Maroc et la Mauritanie.  3 des appareils biplaces n’ont qu’un pilote à bord comme le montre la vidéo.  Les 4 Rafales sont ravitaillés en vol par deux KC-135FR (sur les 14 ravitailleurs français, 5 KC-135  se trouvent actuellement au Tchad, à Ndjamena).

    Les 4 Rafales du raid sur l’Azawad, portent chacun, 6 GBU-49 US ou 6 AASM françaises.

    -Les GBU49:

    (de couleur grise)- sont des bombes américaines fabriquées par Raytheon et adaptées pour l’armée de l’air française. Il s’agit de bombes guidées auxquelles sont ajoutés une tête de guidage laser, des ailettes de contrôle à l’avant et un empennage leur permettant de planer avant d’atteindre leur cible.  Une adaptation américaine  assure la communication wifi entre le boitier de contrôle de la bombe US et le système d’armes de l’avion français. Ces munitions américaines ont été utilisées au Kosovo au cours de l’opération Trident contre des objectifs serbes.

    Les AASM ou armements air-sol modulaires sont conçus par Sagem Défense Sécurité.  Ces bombes ont une précision inférieure à un mètre.  Il existe différents types de AASM notamment des munitions de 250 kg.

    Enfin chaque Rafale Multirôle participant au raid était équipé d’un pod Damoclès. Cette nacelle placée sous l’avion permet de détecter des cibles même petites, puis de les désigner avec des faisceaux lasers qui guident les bombes sur l’objectif, le pod Damoclès fournit également au pilote une image infra-rouge de l’avant de l’avion et permet de détecter les ravitailleurs en vol. Les Émirats arabes unis ont financé une partie importante de ce dispositif sensible.  Ces pods ont été testés en situation de combat en Afghanistan.

    Les 4 avions se sont posés  à N’djamena au retour de la mission. L’un des appareils n’avait pas tiré 3 de ses AASM. Cette rotation a donc permis de tirer…21 bombes.

http://www.dailymotion.com/video/xx0sgp SGTIA au Mali, Sagaie & Rafale . Opération Serval . 15 Janvier 2013 - Préparation de la compagnie d'infanterie motorisée avant engagement au mali, N'Djamena, Tchad, le 13 ...&media=http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/files/2013/01/rafale-dassault-vente-france3.jpg" onclick="window.open(this.href);return false;" >
Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 24 janvier, 2013 |3 Commentaires »

URANIUM: EST-CE UN PAYS ? LES ORIGINES DU MAL (Vidéo / creativecommons.org)

URANIUM:

URANIUM: EST-CE UN PAYS ? LES ORIGINES DU MAL (Vidéo / creativecommons.org) dans REFLEXIONS PERSONNELLES cyclecombustiblemineg_zoom

EST-CE UN PAYS ?

LES ORIGINES DU MAL

(Creativecommons.org / sous-titrage français: Kna60) 

Actuellement, le combustible le plus utilisé pour la production d’énergie nucléaire est l’uranium, ce qui cause beaucoup de problèmes par les risques multiples qui en découlent au niveau mondial.

En Europe, l’énergie nucléaire est de plus en plus souvent célébrée comme pouvant sauver le climat….ce qui est une contre-vérité. Et de toute évidence, les centrales nucléaires ont besoin d’uranium.

L’Australie possède les plus importants gisements mondiaux de cette ressource.
A travers ce documentaire, nous voyagerons entre la France avec la CRIIRAD, l’Allemagne, et cette « Land Down Under » (Terre des Antipodes)[*] pour illustrer d’où vient l’uranium, où il va et ce qu’il en est des impacts et des déchets de cette exploitation minière.

[*] Référence au tube mondial des années 80 « Down Under » par le goupe de rock Australien Men at Work.
Extrait : http//en.wikipedia.org/wiki/File:Down_Under_by_Men_at_Work.ogg
D’après le sous-titrage Anglais par Trio Stubenrauch

http://www.dailymotion.com/video/xvfumc

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 23 janvier, 2013 |Pas de commentaires »

MALI: 40 ARTISTES MALIENS SE MOBILISENT POUR LA PAIX (jolpress.com)

CONFLIT MALIEN:
MALI: 40 ARTISTES MALIENS SE MOBILISENT POUR LA PAIX (jolpress.com) dans REFLEXIONS PERSONNELLES touaregs_-_alfred_weidinger
Quarante artistes maliens
se mobilisent pour la paix

La chanteuse et comédienne malienne Fatoumata Diawara a réuni quarante artistes autour d’une chanson intitulée « Maliko » afin d’apporter leur soutien à la population du Nord-Mali.

mali_6 DESERT dans REFLEXIONS PERSONNELLES

 Fatoumata Diawara, Amadou et Maryam chantent pour la paix

Des grands noms de la scène africaine se sont mobilisés pour la paix au Mali, en collaborant à une chanson de soutien baptisée « Maliko » (La Paix).  

C’est la chanteuse et comédienne malienne Fatoumata Diawara qui a composé la chanson sur sa guitare. Les artistes, dont le duo Amadou et Mariam, les chanteurs Vieux Farka Touré, Habib Koite et Oumou Sangaré, se sont ensuite joints au projet. 

« Il y a eu une envie de tous les artistes du Mali de faire une chanson, parce que c’est notre arme, c’est avec elle qu’on voyage aux quatre coins du monde pour défendre ce pays dans sa dignité par rapport à sa culture, par rapport à son histoire », a expliqué la chanteuse sur France Inter, jeudi 17 janvier 2013

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Amkoullel :

« Cette guerre est peut-être nouvelle pour le reste du monde, pas pour nous »

Amkoullel, rappeur et présentateur de télévision malien, était invité sur le plateau du Petit Journal sur Canal +. L’artiste s’est adressé à ses compatriotes en déclarant:

« Restez toujours aussi forts et dignes, conservez ce qui fait la grandeur du Mali, la tolérance, l’unité et la paix », avant d’ajouter : « Cette guerre est peut-être nouvelle pour le reste du monde, pas pour nous, ça fait plus d’un an. Ma mission en tant que rappeur est de porter la voix des sans-voix, dénoncer une situation d’insécurité totale au Mali (…) », rapporte le journal L’Express. En juin 2012, le rappeur avait déjà sorti un titre intitulé « SOS » dans lequel il dénonçait la situation alarmante au Mali. 

S.O.S.

En achetant ce titre, vous faites un don aux populations du nord Mali. Tous les bénéfices générés par les téléchargements de S.O.S seront versés aux victimes maliennes du nord Mali. (iTunes)
Merci pour votre solidaritéCette vidéo est actuellement censurée par la télé nationale au Mali, et je ne demande vraiment pourquoi ? Peut être que vous saurez m’en dire la raison après l’avoir visionnée..

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CRISE MALIENNE
Bernard Lugan:
« Il y a deux guerres au Mali »
cleardot ENREGISTREMENTS SONORES
Islamistes et Touaregs se battent pour le Mali. Ou plutôt contre, mais conjointement. Ces deux organisations que tout opposent, se sont entendues, dans une alliance de circonstances et contre-nature pour arriver à leurs fins. Pour Bernard Lugan, spécialiste des questions africaines, la question touareg et la question islamiste doivent pourtant être traitées de manières stratégiquement différentes.
touaregs_-_alfred_weidinger ENVIRONNEMENT

Photo : Alfred Weidinger / cc

La crise qui sévit au Mali réveille l’intérêt des Occidentaux sur un problème complexe, ignoré, voire étouffé. Une crise qui s’est déroulée en plusieurs étapes. Jeudi 22 mars 2012, le général Amadou Toumani Touré, à la tête du Mali, est évincé à la suite d’un coup d’État mené par un petit groupe de militaires. Quelques jours plus tard, profitant du chaos, un groupe d’islamistes portant le nom d’Ansar Dine et les Touaregs du nord du pays, regroupés derrière la bannière du Mouvement de libération de l’Azawad (MNLA) prenaient Kidal, Gao et Tombouctou, trois villes situées au nord du fleuve Niger.

Une alliance contre-nature

Le Mali est dans la tourmente et la communauté internationale ne doit pas se méprendre sur les revendications de ces deux mouvements. Bernard Lugan, historien et spécialiste de l’Afrique, se positionne en faveur d’une nouvelle partition du Mali, seule solution raisonnable à la complexe crise que subit le pays qui pourrait, si rien n’est fait, s’étendre et rendre l’ensemble du Sahara et du Sahel hors de contrôle.

Historien, spécialiste de l’Afrique, Bernard Lugan a enseigné de nombreuses années au Rwanda et en France. Il est également expert auprès du Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR).

JOL Press : Le Mali est devenu le théâtre d’une guerre menée par un mouvement islamistes et par les Touaregs du nord du pays. Peut-on croire que ces deux groupes se sont alliés dans un même combat ?

Bernard Lugan : Il n’y a pas une, mais deux guerres, actuellement en cours au Mali. La première concerne les seuls Touaregs et est menée par le MNLA. Son but est l’indépendance de l’Azawad, la terre touareg, ce qui passe par la partition du Mali. La seconde est menée par un petit mouvement islamiste du nom d’Ansar Dine dont l’objectif est totalement différent puisqu’il veut contrôler tout le Mali pour y instaurer la charia. 

Ansar Dine est dirigé par un Touareg Ifora, tribu dont est également issu le chef du MNLA et qui fournit l’essentiel de ses troupes. S’ils n’ont pas la même guerre, ces deux chefs se connaissent depuis toujours. C’est d’ailleurs pour cela, je pense, que Tombouctou, qui est considérée comme hors du territoire touareg, a été laissé par le MNLA aux mains d’Ansar Dine.

Il y a manifestement une alliance de circonstance entre Touaregs et islamistes. Pourtant les Touaregs ne se retrouvent pas dans l’islamisme et refusent même fondamentalement toute forme d’islam radical. C’est donc une alliance contre-nature qui devrait avoir une fin.

Ne pas laisser les Touaregs aux mains des islamistes

Compte tenu de la configuration actuelle et de l’avancée des islamistes, comment la situation va-t-elle évoluer ?

Les Touaregs n’avanceront pas. Ils n’ont d’autres revendications que l’autonomie de leur territoire. En revanche, Ansar Dine a de grandes ambitions. Ils ne sont pas nombreux, peut-être 150 hommes sur quelques « pick-up », mais n’ont personne en face d’eux. S’ils ne sont pas arrêtés, ils pourraient remonter le Niger jusqu’à Mopti, Ségou et peut-être même jusqu’à Bamako. Nous sommes assez mal renseignés sur Ansar Dine mais dans la configuration actuelle des choses, s’ils n’obtiennent pas de renforts, ils pourraient sans problèmes être arrêtés par une vingtaine de légionnaires.

En revanche, le problème touareg doit être abordé avec plus de précautions. Si leur alliance avec Ansar Dine est purement circonstancielle, il ne faut pas prendre leurs revendications à la légère sous peine de perdre un important allié dans la lutte contre l’islamisme.

S’ils n’obtiennent pas ce qu’ils demandent, les Touaregs pourraient donc se rallier au clan islamiste ?

Ils ne le veulent pas, mais ils pourraient le faire s’ils sont acculés. Actuellement, les Touaregs exigent l’indépendance de leur territoire, sans doute pour faire monter les enchères. Au fond, ils se satisferaient d’une autonomie administrative dans un État confédéré. Mais compte tenu du chaos qui règne actuellement au Mali, les Touaregs n’ont personne avec qui négocier. Cette situation d’instabilité politique peut durer longtemps et si personne ne vient soutenir le MNLA, ils pourraient tout à fait choisir de se ranger aux côtés des islamistes d’Al Qaïda au Maghreb islamiste (AQMI). Si la communauté internationale décidait de reconnaître le fait berbéro-touareg, ceux-ci pourraient se charger de la lutte contre AQMI et devenir un allié de poids dans cette région de l’Afrique.

Les Touaregs nourrissent une haine féroce contre le Mali. Une haine qui dure depuis des dizaines d’années. Il ne faut pas oublier que les Touaregs ont été victimes d’un génocide dans les années 80. Ils n’abandonneront pas leur combat qui dure depuis toujours. Ils ont tout leur temps, et dans le désert, le temps n’a pas la même valeur.

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 22 janvier, 2013 |Pas de commentaires »

LE MALI ET L’URANIUM: QUI SONT LES VRAIS « TERRORISTES »…UNE VIDEO A VISIONNER DANS LE MONDE ENTIER

LE MALI ET L’URANIUM:

LE MALI ET L'URANIUM: QUI SONT LES VRAIS QUI SONT LES VRAIS « TERRORISTES »…

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Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 21 janvier, 2013 |Pas de commentaires »
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