Arrivé en milieu de journée je sens que ça pue dans les rues et j’apprends plus tard que je respire une pollution très importante intra-muros.
Pas de chance, avec mon ancienne pneumonie/pleurésie/décollement de la plèvre de 2014, je sais que c’est très MAUVAIS pour moi. Je sens que mes bronches n’aiment pas ce genre de truc et une toux importante arrive presque immédiatement.
Jeudi 1er décembre 2016:
J’arrive au TGI de PARIS un peu en avance. Je vais à côté au bord de la Seine me mettre un peu au soleil mais je sais que c’est idiot puisque la pollution est toujours là.
Je passe à côté du TGI et je remarque que les flics sont prêts à agir si des manifs se créaient devant l’entrée principale du Tribunal.
Vers 13h, je pars vers l’entrée réservée au public. Là, chacun doit enlever manteau, sac, sacoche, pour les différents contrôles de sécurité.
13h30, je rejoins mon avocate, Maître LHOTEL, avant d’entrer dans la salle d’audience en Appel.
Je retrouve les autres prévenus et les différents avocats.
Arrivée de la Cour:
Tu te lèves, on t’appelle pour vérifier ton identité, ta profession et ton lieu de résidence.
Les prévenus, donc moi dans le lot, sont installés sur des fauteuils devant la presse et les bancs réservés aux avocats et à leurs clients. Nous sommes très proches de la Cour.
Après un résumé de la situation, l’acocat de S.A BOLLORE, Maître Olivier BARATELLI, est invité à poser des questions à la journaliste de BASTAMAG, DJABALI Nadia, auteure principale de l’article présentant les problèmes liés à l’accaparement des terres dans différents pays.
Nous assistons à une « destruction » totale de l’article voire de la personnalité de la journaliste et de son travail. TERRIBLE ambiance où l’on voit l’action du défenseur de Vincent BOLLORE dans toute sa « splendeur ».
Maître BARATELLI s’adresse à la journaliste en disant souvent « celle-ci » !…
Il pose des questions humiliantes qui n’ont rien à voir avec ce qui nous amène TOUS ici à nouveau dans ce Tribunal puisque la société S.A BOLLORE a été déboutée de ses poursuites lors du procès en Correctionnelle.
L’avocat des journalistes, Maître Antoine COMTE, souligne d’ailleurs plusieurs fois ce fait et même la Présidente du Tribunal s’impatiente en demandant à Maître BARATELLI de « préciser sa pensée afin d’indiquer où il veut en venir ».
Je suis assis juste devant le défenseur de BOLLORE, à trente centimètres à peine. Il me surplombe et pourrait presque me toucher avec ses gestes amples.
Il est passionnant et impressionnant de voir le fonctionnement de la justice, in situ si je puis dire.
Autant en Correctionnelle j’avais pu sentir le professionnalisme « à longueur de manches » de l’avocat de BOLLORE autant là, en Appel, j’ai l’impression que Maître BARATELLI n’est « pas efficace » dans son intervention.
Tous les journalistes de BASTAMAG sont interrogés sur leur rôle dans la fabrication et la mise en ligne de l’article incriminé par le plaignant Vincent BOLLORE.
Arrive ensuite le tour des deux blogueurs, Laurent MENARD et moi-même ainsi que de la journaliste indépendante Dominique MARTIN-FERRARI. Le journaliste Pierre HASKI est absent.
Le pauvre Laurent MENARD est obligé de dire que ce n’est même pas lui qui a mis en ligne, sur le blog de son association de l’époque, l’article de BASTAMAG. Mais en tant que Président il a donc été mis en examen.
Il indique que des gendarmes sont venus le chercher à son domicile pour lui signifier sa mise en examen pour « diffamation » de la part de S.A BOLLORE. Il précise que l’article a été immédiatement enlevé du site de l’association. D’ailleurs cette association n’existe plus et l’élan militant proposé a été « cassé » depuis le début du procès. Bref, M MENARD ne comprend pas pourquoi il est encore là devant la Cour d’Appel.
Je suis ensuite appelé à témoigner. J’indique à la Présidente et à la Cour que « n’étant pas un professionnel de la parole et voulant rester précis je souhaiterais lire un texte personnel d’une durée de cinq minutes ».
Gros MALAISE:
La Présidente n’a pas l’air de bien vouloir suivre ma proposition. J’indique que « j’essaierai d’être le plus naturel possible ». Je sens que je peux continuer et je n’attends pas de « temps mort ». J’enchaîne aussitôt la lecture de mon texte.
Je m’étais promis de rester décontracté mais, pas de bol, à un moment je sens l’émotion et le stress monter en moi.
Je sais qu’avec le stress j’ai énormément de mal à respirer à cause de mes récentes pathologies respiratoires. Je cherche l’air pour sortir les mots, c’est difficile. Je m’arrête un instant et je reprends. Je sens une bonne écoute de l’assemblée et de la Cour. J’arrive enfin aux derniers mots de mon intervention. OUF !
Je reste debout pour répondre à d’éventuelles questions…pas de questions !
Je vais m’asseoir, soulagé d’avoir pu dire, lire, ce que j’avais en tête depuis de nombreuses semaines.
Bien sûr, mon avocate avait lu auparant mon texte dans son cabinet et n’avait rien corrigé considérant que tout pouvait être dit ainsi.
Après la défense de la journaliste indépendante Dominique MARTIN-FERRARI sont arrivées les PLAIDOIRIES des différents avocats.
Le défenseur de S.A BOLLORE commence le premier.
Durée annoncée en séance du 30 juin 2016:
45 minutes.
Durée réelle: 90 minutes.
Je ne reviens pas sur cette intervention. Cependant je sens que Maître BARATELLI essaye de défendre l’indéfendable en étant très virulent. A mes yeux de simple citoyen, sa plaidoirie n’est pas « terrible ». Il indique même que « les blogueurs auraient pu au moins l’appeler pour savoir si le texte des journalistes était diffamatoire ou non ».
Mauvaise pioche pour BOLLORE:
J’essaye de demander la parole immédiatement et je commence à dire que j’ai appelé le Service Communication à la Tour BOLLORE mais dans le bruit général ambiant je ne sais si cela a été entendu.
L’on m’indique que « je pourrai m’exprimer à nouveau mais plus tard ».
Je réfléchis et je me lève pour aller parler à mon avocate à l’extérieur de la salle d’audience.
Je lui parle en détail de cet appel téléphonique que j’avais réalisé auprès de la Tour BOLLORE, juste après les honneurs rendus aux morts de CHARLIE HEBDO. Je ne lui avais jamais parlé auparavant de cet appel car je ne pensais pas nécessaire d’en faire part…
Problème éventuel par rapport à la remarque de Maître BARATELLI: je peux parler de la teneur de cette communication et je sais que cela peut me servir pour une éventuelle autre défense si le procès continue car le contenu de cet échange a été très précis et éventuellement embêtant pour S.A BOLLORE.
Je me rends compte que Maître BARATELLI a trop parlé en disant que « les blogueurs n’ont pas essayé d’appeler l’entreprise S.A BOLLORE ». Je sais que mon éventuel témoignage peut poser problème vu sa teneur…
Mon avocate et moi revenons ensuite rapidement dans la salle d’audience.
L’avocat de l’artisan M. MENARD, Maître Raphaël MOLENAT, plaide très simplement mais très efficacement afin de montrer l’incohérence de la poursuite envers son client.
Mon avocate, Maître Magaly LHOTEL plaide ensuite en mon nom et démontre aussi le non sérieux de la « plainte pour diffamation » à mon encontre de la part de S.A BOLLORE. Elle parle de ma santé, mauvaise, exacerbée par le stess du procès. Elle souligne l’incroyable conséquence financière induite pour ma défense depuis le début de la plainte de Vincent BOLLORE. Elle reparle de mon appel téléphonique au Service Communication de la Tour BOLLORE…et là, je me lève pour la « couper dans sa plaidoirie » et indiquer que je peux en révéler la teneur pour qui le souhaite. Puis mon avocate termine de plaider en ma faveur en montrant l’incohérence juridictionnelle appliquée sur le simple citoyen dans cette configuration à partir du moment où le plaignant (BOLLORE) fait Appel en Correctionnelle ce qui m’oblige à payer des sommes importantes pour continuer à profiter d’une défense compétente spécialisée.
Vient ensuite la plaidoirie de Maître COMTE pour la défense des journalistes de BASTAMAG.
Comme en Correctionnelle, il « démonte », « détruit » voire « ridiculise » la défense de l’avocat de S.A BOLLORE.
Là je m’aperçois que l’on a affaire à de sacrées « pointures » du Barreau…
Tout ceci est très intéressant surtout lorsque je sais que je suis « DANS le procès » et très proche physiquement des avocats et de la Cour.
L’audience se termine à 19h et la Présidente annonce que le verdict sera donné le 9 février 2017.
Encore attendre…Attendre et savoir si je gagne à nouveau comme en Correctionnelle, si je puis récupérer mes frais d’avocat voire plus même si je sais que dans ce cas là ce serait exceptionnel.
Je sais que je peux perdre mais si je gagne, je sais que Vincent BOLLORE a deux mois pour décider s’il arrête là ou s’il continue…en Cassation.
BOLLORE est un homme qui n’aime pas perdre même s’il a tort…
Tout ceci est très difficile à vivre. J’ai appris, malgré moi, que diffuser un texte, même d’autres personnes, peut mener à une suite juridique sans fin.
Je sors du Tribunal, épuisé physiquement mais moralement encore avec de l’espoir.
C’est vraiment une « histoire de dingue » pour moi. C’est ainsi. C’est ma vie.
Je me dis qu’il faut cueillir l’instant d’autant que, depuis un certain nombre d’années, ma santé en a pris un sacré coup notamment depuis mes multiples irradiations pour tourner mon documentaire URANIUM EN LIMOUSIN.
Depuis 2001, ma vie a changé parce que mon corps m’impose d’autres objectifs et parce que je sais aussi que le psychologique, le stress, n’induisent pas de bonnes choses sur le physique notamment si l’on n’arrive pas à tout bien gérer d’une manière cool, comme l’on dit.
Serge DESAUNAY enregistré en public à la taverne de « Le Petit COUDIER ».
(Monts d’AMBAZAC-Haute-Vienne-Limousin- France).
Cette soirée était proposée par le propriétaire des lieux, Christian PENICAUD.
(Photo: Le Populaire du Centre)
Date: Samedi 7 mai 1994.
(Photo: Site de Bruno PRIEZ)
Serge DESAUNAY est un des grands accordéonistes français. (Musette, irlandais, folk, Québécois, swing, entre autres styles). Il utilise de nombreux instruments différents mais reste surtout un utilisateur des accordéons diatoniques même s’il lui arrive de jouer sur des accordéons chromatiques.
Il compose et adore jouer , à sa manière, les morceaux d’autres virtuoses.
La prise de sons a été réalisée avec un magnétophone DAT TEAC DAP20 + un microphone stéréo AUDIOTECHNICA AT 825 (cellules xy) monté sur une perche et une suspension LTM. La légère réverbération a été rajoutée au montage.
L’enregistrement est sur mon compte SOUDCLOUD ici:
Dimanche 2 octobre 2016, FRANCE 2 a diffusé (entre 23h05 et 0h40) une émission intitulée:
« Mali: quand la France entre guerre » intégrée dans l’émission « Cellule de crise » présentée par David PUJADAS.
L’émission est annoncée ainsi:
« Le 11 janvier 2013, la France lance, seule, une offensive surprise au Mali.
Quand une décision engage la vie de milliers de soldats contre un ennemi lointain, comment la machine d’Etat se met-elle en ordre de bataille ? »
Il est clair que cette émission aurait pu être réalisée par le service audiovisuel des armées puisque l’on retrouve tout le déroulement des événements présentés d’une manière biaisée à la manière du ministère de la Défense qui plus est avec la présence SCANDALEUSE de tous les gradés de l’armée française concernés par cette affaire.
Evidemment les conseillers technocrates de l’Elysée et des ministères sont aussi bien présents au cas où l’on n’aurait pas bien saisi les « éléments de langage » uniquement là pour la communication…RIEN D’AUTRE !
La mise en scène est là pour VALORISER l’action de l’armée française: une musique genre style film de guerre à l’américaine, des plans fixes des intervenants militaires et civils avant chaque interview pour montrer le sérieux des gens et des décisions, une reconstitution de certaines scènes pour « faire vrai » et « dans l’action », des extraits de vidéos donnés par le ministère de la Défense.
Ce travail est révélateur de la soumission des journalistes français face à la PROPAGANDE des militaires et de l’Etat à travers les interventions du Président HOLLANDE et de son ministre de la Défense J.Y LE DRIAN.
Vous avez dit DÉMOCRATIE et LIBERTÉ D’EXPRESSION ?…
On se MARRE ou l’on s’étouffe !
David PUJADAS envoie
ses journalistes
chercher des infos
chez LAMIREAU Thierry
Il faut noter que la journaliste Claire TESSON a essayé de me joindre (le 24 mars 2016) pour récupérer des informations sur l’utilisation des armes à l’URANIUM « appauvri » (et autres saloperies radioactives) par l’armée française.
Mail envoyé par Claire TESSON de FRANCE 2:
Le son de l’appel téléphonique de Claire TESSON:
La journaliste m’avait indiqué à la fin de son appel téléphonique:
« Ce que je vous propose c’est que je poursuive un peu mes recherches, je vous tiens au courant de l’avancée de tout ça et puis on se reparle dans quelques jours. »
J’attends toujours son rappel…
Malgré son apparent intérêt sur le sujet, la journaliste n’a nullement traité ce dossier dans son documentaire.
On se demande d’ailleurs pourquoi elle m’a appelé si l’on se réfère à la réalisation finale du sujet !
Vu la mainmise sur le reportage par l’armée française on ne sera guère surpris par le résultat.
MINISTÈRE DE LA DÉFENSE:
RECONNAISSANCE DE L’UTISATION
DES ARMES Á L’URANIUM
NOTA: reconnaissance timide mais qui est valable actuellement pour toutes les armes d’attaque majeures !
(Extrait tiré du documentaire « Uranium appauvri, un tueur si présentable » Par Jacques CHARMELOT. Réalisé et filmé par François CHAYE. Producteurs: Daniel RENOUF et Sylvie STEINEBACH. Production: SYSTEM TV)
RAPPEL du dossier complet sur l’utilisation des armes à l’URANIUM et autres SALOPERIES:
L’OMERTA et le CENSURE sont passées par là. Il faut dire que FRANCE 2 a l’habitude de faire de la PROPAGANDE pour l’armée française sans aucun recul, sans aucune critique.
Musique, ambiances de guerre et commentaire de David PUJADAS pour annoncer déjà la désinformation de FRANCE 2 sous couvert de l’armée française.
« La FRANCE a-t-elle rempli ses objectifs ? Détruire les Djihadistes dans leur sanctuaire, restaurer l’intégrité du Mali. Les secrets d’une guerre contre le terrorisme ! »
Non, les Djihadistes ne sont pas détruits (LE DRIAN le confirme en fin de reportage), non , l’intégrité du Mali n’est pas restaurée puisque les attentats et les attaques s’y produisent toujours.
PUJADAS nous parle des « secrets d’une guerre »…enfin ce que veut bien donner l’armée !
C’est donc, déjà dans la présentation, MENSONGE, MANIPULATION et PROPAGANDE.
Mais c’est normal, nous sommes habitués avec David PUJADAS.
Continuons avec un extrait du discours de HOLLANDE:
« Le terrorisme, cette forme de barbarie qui a déclaré la guerre à toutes les civilisations, a pris racine dans le Sahel et dans le nord du Mali. »
HOLLANDE dit que « c’est à la communauté internationale d’intervenir » mais…la France est intervenue SEULE en « forçant la main » de la Présidence du Mali pour un intérêt UNIQUE non déclaré réellement:
La protection des mines d’uranium de AREVA au sud du Niger, très proches du Mali.
Hélène LE GAL (conseillère diplomatique Afrique à l’Elysée) et Laurent BIGOT (sous-directeur cellule Afrique de l’ouest au ministère des Affaires Etrangères) donnent une drôle de « vérité » en indiquant que la France est intervenue sur demande du Président Malien TRAORE…or la France a demandé au Mali de suivre les directives françaises…en définitive. Là, cela sent le style colonial à plein nez rien que pour protéger les mines d’uranium de AREVA dans le sud Niger !
Laurent BIGOT dit: « On leur (!) donne les termes de la lettre qui nous conviendraient et on échange avec les autorités maliennes qui nous refont une lettre dans la même journée où le Mali demande (!) officiellement le soutien militaire de la France »…au lieu du soutien aérien suggéré au départ par le Président malien.
En gros, le Président malien doit se taire et obéir aux ordres de la France.
Et HOLLANDE dit dans son discours officiel que « le Mali a demandé une aide à la France ».
Belle MANIPULATION générale pour faire passer la chose auprès des institutions internationales et de l’opinion en général.
Cédric LEWANDOWSKI, directeur de cabinet du ministre de la Défense, sort le « big » argument:
« Ce jour là, nous savons que le chef du MUJAO dispose d’un Etat en soi, s’installe. Cela veut dire avoir une base arrière, installer des usines de fabrication d’armements (!). S’ils prenaient le contrôle d’un État alors c’était une déstabilisation de l’ensemble du Sahel et donc un véritable danger pour la France et l’Europe. »
Plus loin dans le documentaire, David PUJADAS demande:
« Y-a-t-il d’autres intérêts pour Paris à intervenir ?…politiques ou économiques ? »
Réponse de la journaliste Claire TESSON:
« La France n’a pas vraiment d’intérêt au Mali (…) mais au Niger voisin, juste à côté, car le Niger fournit 30% de l’URANIUM consommé par les centrales nucléaires françaises. »
PUJADAS: « C’est VITAL! »
Claire TESSON: « C’est absolument stratégique de protéger ses (!) approvisionnements de la menace terroriste. »
NOTA:
Dans le montage sonore j’ai mis un extrait d’une émission de Laurent RUQUIER « On N’est Pas Couché » où l’on entend le Premier ministre Manuel VALLS confirmer que l’intervention au Mali est liée directement à la protection des mines d’uranium proches au sud Niger !…
« Les forces spéciales interviennent pour des missions délicates. Sur des terrains où la France n’est pas présente officiellement. Ils opèrent discrètement depuis quatre ans dans la région du Sahel. »
Classique travail dégueulasse de barbouze effectué par tout Etat, mais CHUT !…il ne faut pas le dire trop fort.
A BAMAKO, l’Ambassadeur de France, Christian ROUYER, anticipe les fuites:
« Dans l’urgence, je sollicite de Paris des ÉLÉMENTS DE LANGAGE (!). Que va-t-on dire aux médias qui vont s’apercevoir qu’un avion militaire français s’est posé sur le sol Malien ? D’un commun accord avec les maliens, on dit voilà…Reprise de la coopération. » (!). MAGNIFIQUE dans le genre, si l’on peut dire.
Dans son discours d’annonce de début de guerre au MALI, HOLLANDE dit:
« J’ai donc décidé que la France répondra, aux côtés de nos PARTENAIRES (!) africains, à la DEMANDE DES AUTORITÉS Maliennes… »
Belle hypocrisie, n’est-ce pas..
Pour le Général Bernard BARRERA (Commandant des forces terrestres SERVAL 2013):
« On avait dans notre coffre une sorte de LISTES DE COURSES (!), en se disant si la guerre commence voilà ce qu’il faut faire. Par exemple, comment utiliser les troupes qui sont en Côte d’Ivoire ? »
La guerre est donc l’application d’une liste de courses !
Voix off de commentaire:
« Les Forces Spéciales sont pour l’instant les SEULES en mesure de mener les combats. »
Le Général Bernard BARRERA:
« A ce moment là, le moyen le plus efficace et le plus rapide c’est d’utiliser les hélicoptères de combat (GAZELLE) équipés d’une mitrailleuse et de MISSILES ANTI-CHARS (cf. à l’uranium appauvri) qui sont allés au contact de cette colonne de Djihadistes. »…A partir du 11 janvier 2013 au matin ! (cf. témoignages du Commandant des Forces Armées Maliennes Abais DEMBELE et du responsable de l’aéroport).
NOTA:
L’hélicoptère GAZELLE n’est pas un aéronef de « combat ». Il est uniquement équipé pour combattre en supplément. D’ailleurs, David PUJADAS fait bien la remarque que l’hélicoptère GAZELLE « n’a pas de protection particulière dans l’habitacle. »
A ce sujet, l’armée soutiendra en commission d’enquête parlementaire que cet aéronef est fait pour le combat.
Comment expliquer alors le décès d’un soldat dans l’habitacle après un tir des Djihadistes ?…
Les VRAIS hélicoptères français de COMBAT sont les TIGRE fabriqués en différentes versions. Rien d’autre.
Mais la voix off du commentaire dit:
« Les autorités françaises maintiennent leur version: il n’y a eu AUCUNE frappe d’hélicoptère avant le déclenchement officiel de la guerre le vendredi après-midi ni AUCUNE VICTIME collatérale ! »
Cédric LEWANDOWSKI (Directeur de Cabinet du ministre de la Défense) indique:
« Très clairement (!) heueeee….là-dessus, j’peux être tout à fait heueeee…définitif. Les premières frappes ont lieu à 16h via le détachement des forces spéciales. Il n’y a pas de frappes avant la décision du Président de la République qui est prise pendant le Conseil de Défense, qui lui se tient à 11h30 à L’Elysée. »
Lorsqu’un conseiller technocrate te dit « très clairement » c’est que tu peux prendre l’avis contraire !
Ensuite, l’on notera la grande hésitation dans l’affirmation d’un tel propos, affirmation contredite par un Commandant Malien et le responsable direct de l’aéroport….ah mais pardon, ce sont des Maliens donc il ont tort.
CLASSIQUE MENSONGE d’ETAT pour éviter les foudres des institutions internationales…
David PUJADAS commente:
« Deux versions s’opposent: celle des Maliens et celle des Français qui démentent tout dommage collatéral.
Mais trois ans après, où en est-on ? »
Réponse de la journaliste Claire TESSON:
« Depuis trois ans la famille malienne de Driesa MAÏGA (agriculteur à Konna) affirme que quatre de ses membres ont été tués. Elle ne se résigne pas. Elle cherche à obtenir réparation auprès des autorités françaises. Par exemple, elle s’est tournée vers l’Ambassade de France à BAMAKO ou vers des bases militaires françaises au Mali. Après toutes ces démarches, elle s’est finalement vue opposer, par un PROCUREUR Malien, ce document…C’est un SOFA. C’est, en français, un accord sur le statut des forces militaires. Là, il est signé entre la France et le Mali, et précise notamment le statut juridique des soldats français lorsqu’ils interviennent sur le sol Malien. »
PUJADAS:
« Cela signifie que lorsque la France entre en guerre, elle signe des contrats ? »
Claire TESSON:
« Effectivement et ce contrat prévoit toutes sortes de choses toutes bêtes et très concrètes. Par exemple: les soldats français ont le droit de conduire avec leur permis français sur le sol Malien mais…il y a aussi un article, POUR LE COUP QUI M’A DAVANTAGE ÉTONNÉE c’est…L’ARTICLE 9 qui dit que:
La partie Malienne prend à sa charge la réparation des dommages causés aux BIENS ET AUX PERSONNES Y COMPRIS LORSQUE LA PARTIE FRANÇAISE EN EST A L’ORIGINE. »
PUJADAS:
« Autrement dit, si la FRANCE tue des civils, par exemple lors de raids, elle n’est pas JURIDIQUEMENT RESPONSABLE ? »
Claire TESSON:
« Non, la famille MAÏGA ne peut pas se retourner contre la France pour obtenir réparation. »
PUJADAS:
« Elle ne peut se retourner que contre l’Etat Malien ? »
Claire TESSON:
« Exactement. C’est le Mali qui doit prendre à sa charge toutes ces indemnisations même si la famille MAÏGA arrivait à prouver que les français sont responsables de ces frappes…Pour l’instant, la famille n’a RIEN obtenu. »
Laurent BIGOT (ministère des Affaires Etrangères):
Alors ça peut paraître CHOQUANT à la lecture de cet article (cf.article 9 SOFA) mais la RÉALITÉ est la suivante: la France décide de s’engager pour SAUVER les institutions Maliennes (!)…la contrepartie c’est que, effectivement s’il y a des dommages collatéraux (CE QUI SE PRODUIT DANS PRATIQUEMENT TOUTES LES OPÉRATIONS MILITAIRES), ON NE VOUDRAIT PAS QUE LES SOLDATS FRANÇAIS SOIENT POURSUIVIS PAR UNE JURIDICTION NATIONALE OU INTERNATIONALE. »
« J.Y LE DRIAN doit GAGNER L’ADHÉSION DES FRANÇAIS à cette guerre. Entouré de ses principaux conseillers, il passe en revue tous les ÉLÉMENTS DE LANGAGE et pèse chaque mot. »
Cédric LEWANDOWSKI (Directeur de Cabinet ministère de la Défense):
« LES ENJEUX DE COMMUNICATION SONT ABSOLUMENT FONDAMENTAUX parce que L’OPINION DOIT COMPRENDRE ET ADHÉRER à l’opération qui est en cours. C’est ABSOLUMENT FONDAMENTAL POUR LA RÉUSSITE MÊME DE L’OPÉRATION.
Donc oui, nous devons être extrêmement précis (!) et expliquer ce qui est en train de se passer…dans un pays qui est, c’est vrai, malgré tout lointain dans le quotidien de chacun d’entre nous. »
Bon, en gros, l’Etat doit trouver les bons mots pour communiquer et manipuler les masses.
A la limite, peu importe si c’est VRAI ou pas. L’essentiel est d’affirmer. Point final, circulez, y’a rien à voir pour les ploucs…
Et pendant ce temps là, avait lieu une opération ultra secrète pour essayer de libérer un otage…un drôle d’otage en Somalie…un otage de la DGSE, le service d’espionnage extérieur du pays !…otage fait prisonnier par un groupe islamiste des SHEBAB.
Commentaire en voix off:
« Le Président HOLLANDE termine son voyage à BAMAKO. Il est accueilli en héros. » (!)
Le témoignage de Laurent FABIUS (Ministre des Affaires Etrangères en 2013):
« Merci à papa HOLLANDE et aux tontons LE DRIAN et FABIUS. Sur le moment c’est assez indicible. oh c’est plus simple que cela; on se dit que l’on a été UTILE (!). »
Commentaire en voix off:
« Sur la place de l’Indépendance, François HOLLANDE prononce un discours dont une phrase va devenir célèbre: et moi je veux ici vous dire que je viens sans doute de vivre la journée la plus importante de ma vie politique. »
Le rôle du MNLA
dans la guerre au MALI
L’Ambassadeur français au Mali considère que « l’Etat français ne doit pas se COMPROMETTRE avec les rebelles TOUAREGS. »
PARIS, Laurent FABIUS pour être précis, n’écoute pas ces conseils et passe outre…et vire ensuite l’Ambassadeur !…alors que c’est FABIUS qui se trouve dans l’ERREUR TOTALE.
L’Ambassadeur Christian ROUYER dit: « pour les Maliens c’est le MNLA qui est la première menace. C’est le MNLA qui a lancé l’offensive et c’est le MNLA qui conteste l’unité du Mali. »
Laurent FABIUS:
« Les choses ne peuvent pas toujours être d’une limpidité absolue (!). Bon…euh…ce qui est mouvements terroristes, nous refusons de « travailler » avec eux. Mais il y a…euh…euh…des personnes qui sont dans une situation un peu « intermédiaire » et là, le rôle de nos services, c’est d’essayer de les AMENER DU BON CÔTE. »
On notera que la France accepte d’agir dans des magouilles du moment que les intérêts français sont préservés, mais cela n’est pas nouveau. En tout cas, c’est DIT.
Les hésitations de FABIUS en forme de « euh » montrent bien que ces politiques ne se sentent pas vraiment à l’aise dans ce genre de pratiques…
Commentaire voix off:
« Malgré le soutien de combattants TOUAREGS, la traque de l’armée française piétine. Les grandes villes du nord ont été reprises mais l’ennemi reste invisible. La surveillance aérienne et les missions de repérage sur le terrain ne donnent RIEN. »
J.Y LE DRIAN a annoncé le retrait des militaires français à l’Assemblée Nationale. Le ministère de la Défense considère que la « reconquête du Mali est achevée ».
Vaste PLAISANTERIE contredite de plus en plus par les actions diverses effectuées ici ou là par plusieurs groupes armés au Mali.
Commentaire de PUJADAS:
« SERVAL se prolongera jusqu’à l’été 2014 et se transformera en opération BARKHANE. 3000 soldats français dans cinq pays du Sahel.
Depuis, le nord du Mali est toujours instable, les attentats continuent. Plus de trois ans après la libération de TOMBOUCTOU, les Djihadistes n’ont plus la capacité de renverser l’Etat Malien mais ils gardent une capacité de TERREUR. »
Interview de J.Y LE DRIAN en plateau avec PUJADAS:
« Il y a encore des mouvements terroristes mais ils sont d’une nature totalement différente par rapport à ce que l’on a connu début 2013. Ce sont plutôt des terroristes qui mènent des actions plus « classiques » de terrorisme, moins militarisées.
Début 2013, il y avait une véritable armée terroriste avec des milliers de personnes qui descendaient sur BAMAKO. Là nous avons affaire à des groupes plus restreints…quelques centaines au maximum.
Cela ne concerne pas que le Mali, mais « l’autoroute des trafics » au nord Sahel.
On arrivera à les éliminer un jour, il faut de la durée. Oui c’est vrai, il y a encore de la FRAGILITÉ au nord du Mali. Lorsque l’on combat là-bas, on assure la sécurité de la France (!).
Entre DAESH et AQMI il y a la même volonté barbare de détruire quoi qu’il arrive…déstabiliser…C’est le même enjeu, avec des implications géographiques totalement différentes. On peut constater néanmoins que lorsqu’il n’y a plus d’Etat stable alors le champ est ouvert pour le terrorisme et ce terrorisme nous vise, nous…que ce soit en Syrie ou en Irak, au Sahel ou au Mali. »
La messe est dite
Voilà. La « messe est dite » comme on l’indique parfois.
Ce qui est TERRIBLE c’est que, comme toujours, de jeunes soldats meurent sous les considérations politiques et technocratiques de certains mais pour quels résultats ?…
Sauter sur une mine au Mali, est-ce « mourir pour la France » ?
L’Etat français, à travers ses zélés fonctionnaires des différents ministères concernés, diffuse sa PROPAGANDE, SES MENSONGES, SES MANIPULATIONS grâce aux fameux « ÉLÉMENTS DE LANGAGE » de COMMUNICATION et les militaires seront toujours là pour « aider à la compréhension de ses actions »…grâce à la « magnifique » COMPLICITÉ des journalistes pas trop curieux.
En espérant que mon travail vous aura aidé à mieux comprendre certains événements.
NOTA:
Presque toutes les photos sont extraites du documentaire de Claire TESSON et de Jean-Marc PHILIBERT
Il faut noter que l’ancien conseiller ministériel Laurent BIGOT ment lors de l’interview en fin d’émission de FRANCE INTER car il indique que « c’est sur demande du MALI que la France est intervenue »…or il dit tout autre chose dans l’émission de PUJADAS…
Á vous d’en tirer vos conclusions personnelles…
Pour un simple citoyen, je pense avoir abordé l’essentiel, car, rappelons que je ne suis pas un journaliste !
Méfions-nous de ceux qui AUJOURD’HUI se présentent en gestionnaires rigoureux pour DEMAIN alors que nous devons faire face à leur catastrophique imprévoyance d’HIER.
Vous n’avez jamais connu votre père ? Non, tu sais, à l’époque, les gens de la haute employaient des jeunes Bretonnes pour leurs tâches quotidiennes. Ma mère, Maryvonne Guilloux, travaillait pour un comte tourangeau qui, comme on disait, a fauté et, comme on dit aujourd’hui, n’a pas assumé. Il l’a foutue à la porte. Elle a accouché à Tours, mais elle est tout de suite venue à Paris où elle avait quelques connaissances. C’est là qu’elle est connue, mon beau-père. Louis Vacher, pour moi, c’est mon vrai père, celui qui m’a tout donné : un nom, le goût de la musique…
Vous souvenez-vous de votre premier instrument ? Oui, j’avais 10 ans. Nous étions aux Puces de Saint-Ouen avec mon père. Sur un étal, il y avait un drôle d’instrument, je l’ai pris et j’ai fait quelques notes. Cela m’a tout de suite plu. Mon père, qui était un peu musicien, l’a compris et il me l’a acheté : 3 francs… C’était une somme.
Comment avez-vous appris ? Tout seul, j’ai vite pigé les notes. J’ai joué tous les airs que j’entendais autour de moi. Ceux que les gens sifflaient, la musique des chanteurs de rue, des orgues de foire et les airs que j’entendais en passant devant les bals des Auvergnats. En ce temps-là, on habitait Charonne.
Mais vous jouiez pour les gens ? Dès que j’ai un peu maîtrisé le “biniou”, mon père — on n’était pas très riche — m’a emmené jouer dans les cafés. Ça plaisait bien, j’étais du genre gamin surdoué. Après, je passais aux tables récolter mon dû. Ça donnait pas mal !
Vous deviez avoir plein d’argent de poche, pour vous offrir des sucreries Tu parles ! Le père, il piquait toute la monnaie. Mais là, laisse-moi te raconter un de mes premiers drames avec l’argent. J’avais bricolé la doublure de ma veste et après chaque quête, j’arrivais, sans que “l’impresario” me voit, à y glisser quelques thunes. Le soir, discrètement, j’enterrais le magot sous un petit rosier qui était dans le jardinet devant notre baraque. Un soir que je rentrais peinard, voilà que je trouve ma mère dans tous ses états. Émile, qu’elle me dit, « j’ai arraché notre pauvre rosier pour en mettre un plus beau et là, entre ses racines, devine ? Un vrai miracle ! » T’imagines ma tronche. Le miracle, je le connaissais. Tu parles, deux ans de gratte qu’elle attribuait à un don du ciel. Moi, il venait de me tomber sur la tête.
Quand avez-vous commencé à jouer en “fixe” ? C’était en 1898 chez la mère Delpech, elle tenait un bal à Montreuil. L’ordre y régnait. Tu parles, elle faisait au moins 120 kilos, alors quand elle la ramenait, y en a pas un qui mouftait. Il y avait un vieil Italien qui assurait le turbin sur son biniou. C’était pas un caïd, mais moi je l’trouvais bon. Il m’a laissé sa place plusieurs week-ends de suite pendant quelques heures. Au bout de trois semaines, la buvette explosait. Les gens venaient voir le plus jeune as de l’accordéon. Alors la mère Delpech, qu’avait un compte en banque à la place du cœur, a dit au vieux Rital que c’était fini pour lui, que dorénavant ce serait le petit Vacher qui charmerait les esgourdes de sa clientèle distinguée. Un soir en sortant, le vieux Rital m’a sauté dessus avec un surin. J’ai pu l’éviter, à peu près. Mais il m’avait planté la main, pas trop grave mais spectaculaire. J’ai toujours une cicatrice en étoile à la main droite. À l’époque, j’avais pensé qu’il était raide fou. Plus tard un soir en regardant ma balafre, j’ai compris que j’avais piqué le boulot d’un gars, qu’avait, vu son âge, que la musique pour manger, lui et sa famille. Je ne sais pas ce qu’il est devenu, mais j’y pense souvent, avec une certaine tristesse. Le lieu est devenu très prisé, je gagnais 6 francs par jour. Un peu avant 1900, il y avait Leca et Manda, qui fréquentaient le lieu, j’y ai donc connu Amélie Elie, plus connue sous le nom de Casque d’Or.
Tout ça, c’était un peu du “bricolage”. Quand avez-vous joué dans votre premier vrai bal ? Après Montreuil où mon père m’accompagnait à la batterie, je suis allé jouer au bal du Sabot. Puis à celui de La Chapelle avant qu’il ne soit transformé en bouillon Chartier. Le grand saut a eu lieu en 1910. Mon père a acheté le bal chez Octobre au 46 rue de la Montagne-Sainte-Geneviève dans le 5e arrondissement. C’était le premier bal rive gauche.
Sous le nom de Bal Vacher puis Bal de la Montagne, le succès a été foudroyant et considérable.
Ce 13 septembre 1910, Louis Vacher a sa mine des mauvais jours. Les deux policiers qui s’éloignent péniblement dans la montée de la rue de la Montagne-Sainte-Geneviève avec leurs bicyclettes viennent de lui délivrer un pli en provenance directe de la préfecture. « Interdiction formelle de jouer de la batterie dans le local — dit bal Vacher — situé au 46 rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, sous peine de fermeture immédiate. »
Émile, le fils adopté, a 27 ans. Il esquisse un petit sourire. Il faut dire que le vieux n’est pas un Mozart de la grosse caisse. Et côtoyer d’autres musiciens à la place de ce père qui rythme sa vie musicale depuis maintenant plus de vingt ans n’est pas pour lui déplaire.
En plus, depuis quelque temps, lors de ses heures de loisirs, il retrouve son camarade Charles Péguri, joueur et fabriquant d’accordéons, du côté de la Bastoche. Là, un autre musicien l’a impressionné. Il est Italien et s’appelle Jean Demarco. Toujours en costume et coiffé d’un petit chapeau melon, Demarco joue de la harpe depuis sa plus tendre enfance.
Il est arrivé à Paris voilà cinq ans. C’est un musicien classique, et Émile est ravi d’entendre de la “grande musique”. Voilà que depuis quelques semaines, ils se sont mis à jouer ensemble… et ça marche ! Alors c’est sans complexe que notre jeune surdoué annonce à son père que son remplaçant est déjà connu : ce sera son ami Jean Demarco et sa “grande harpe” classique ! Le Louis aime la musique. Même s’il n’est pas doué, cela le rend triste de quitter le “métier”. Une chose lui importe encore plus que la grosse caisse… C’est la petite, celle où l’on fait sonner l’artiche.
De toute façon il n’a pas le choix. Il faut assurer l’après-midi. Il est déjà 10 heures. Ce sera harpe et accordéon. Bien sûr, les premiers clients et danseurs en cette journée grise de septembre furent au départ surpris. Puis, après quelques danses, séduits. Et carrément conquis à la fin de la journée.
Le succès sera au rendez-vous, faisant du bal Vacher le lieu incontournable des noctambules parisiens : des marlous au bourgeois, des grisettes aux actrices à la mode, des rois du vélo et de la boxe aux princes de la finance. Un nouveau genre était né : le musette, avec ses polkas, ses valses, ses mazurkas et ses javas. Le style ornementé et syncopé de Vacher et de son accordéon “mixte” allait imposer le musette.
Déjà à l’époque, vous aviez des problèmes de voisinage ? Oui (rires), on a commencé par jouer, mon père à la batterie et moi, mais très vite les voisins se sont plaints du bruit. Alors le vieux est passé à la caisse. Et on a embauché Jean Demarco dit Jean le harpiste, à cause de son drôle de “biniou”. T’imagines, avec le recul, je me marre. On inventait le musette avec l’accordéon, un instrument tout neuf. Mais déjà, l’instrument du peuple et on le mélangeait à la harpe, un des symboles des concerts classiques ! Faut dire que l’argent commençait à rentrer. Je faisais 200 francs par jour. Je ne sais pas si la harpe en est la cause, mais le bal devint un des endroits “select” à Paris où venaient danser les aristos. Les calèches faisaient la queue devant la porte et il n’était pas rare qu’à minuit, on refuse du monde.
Et votre rencontre avec le pianiste Jean Peyronin ? Là, j’avais quitté le bal de la Montagne en 1921, on l’avait vendu en 1919. Je venais de jouer Chez Gégène, rue des Gravilliers, au Petit Jardin, avenue de Clichy, puis c’est en 1924 à l’Abbaye, rue de Puteaux, où je jouais depuis deux ans, que j’ai commencé à travailler avec Jean PEYRONIN au piano, Charles Chener dit Charlot Jazz au saxo, et Gusti Malla, le gitan, au banjo et à la guitare.
Vous les quittez quand ? En 1930, quand je pars à la Grande Roue, rue du Mont-Dore, eux restent à l’Abbaye. Mais on est resté potes. On faisait des disques ensemble, quelques galas et surtout, Jean notait les airs que je composais pour les déposer à la Sacem. En 1930, j’ai composé entre autres “Les triolets” et “Reine de musette”, que je lui ai donné, car il lui manquait un sixième titre pour rentrer comme compositeur à la Sacem.
Et Mado, votre femme, quand l’avez-vous connue ? C’était un soir au bal de la Montagne. J’avais plein de potos dans le vélo. J’étais perché sur mon balcon avec Demarco quand Léon Didier, un as de la pédale, est entré avec deux autres gars et leurs dames. Eux, ils venaient de temps en temps, puis derrière, elle est rentrée. Tu sais, le genre que tu voyais descendre des automobiles devant l’Opéra.
Elle avait un manteau de fourrure incroyable. J’ai stoppé, je suis descendu et je lui ai pris son manteau pour le mettre à côté de moi. Notre vestiaire était propre, mais pas pour une œuvre pareille. Et puis c’était un peu pour la voir de près et que l’on me présente. Léon m’a présenté à elle, en me disant qu’elle avait perdu son ami voilà un an. Elle m’a à peine regardé. Je suis remonté jouer, les gens commençaient à s’impatienter, je ne l’ai pas quittée des yeux de la soirée. Quand elle est partie, pour moi cela a été comme si le bal était terminé. Grâce à ses beaux-frères et à ses sœurs, je l’ai revue. Mais comment la séduire ? Elle avait tout, l’hôtel particulier, les larbins, le chauffeur. Sa cantine, c’était Maxim’s alors tu parles ! Moi, je n’avais pas encore beaucoup de sous. J’étais juste la vedette pour les petites frappes de la barrière d’Italie… Je l’ai revue, je lui ai fait une cour effrénée. Un jour, je l’ai demandée en mariage. Elle a dit oui. J’ai monté une grande fête avec tous les potes. Elle n’est pas venue. Alors j’ai dit aux invités que c’était une blague et j’ai joué pour eux toute la nuit. On a fini par se marier, quelques années plus tard, juste avec des témoins. C’était la plus merveilleuse des femmes, et tellement belle !
Qu’est-ce que j’ai dû l’emmerder avec ma jalousie. Mais quand t’es sur le perchoir, que tu joues et que tu vois plein d’arsouilles tourner autour de ta femme, faut bien descendre donner le nom du proprio ! Y a jamais eu de problèmes, avec mon quintal (rires) !
Vos accordéons, c’était quoi ? Oh, j’ai eu différentes marques : Ranco Luigi, Martin Cayla, Paul Beuscher, Fratelli Crosio. Mais dès mes premiers bals, c’était des 3 rangs, 3 voix, 52 ou 72 basses chromatiques.
Toujours entretenus par Charlot, Charles Péguri, le magicien du biniou. Il avait même inventé le système chromatique pour le bando.
Il s’est suicidé ? Oui, il s’est pendu en 1930 dans son atelier, il ne supportait pas de vieillir !
Vous n’avez jamais joué “chromatique“ des deux côtés ? J’ai bien essayé un peu. Cayla me disait que l’avenir était là, mais j’avais mon doigté et les coups de soufflet ancrés en moi. Et puis regarde, combien n’ont jamais réussi à faire ce que je faisais avec mon diato, sur leur gros biniou. Encore aujourd’hui, la grosseur de l’artillerie compte peu, seules la précision et la vitesse des tirs font la différence. Vers la fin, quand je ne faisais plus les bals mais du music-hall, j’ai souvent joué pour Philippe Roth dans des salles ou des lieux, comme l’Alhambra, l’ABC, l’Olympia… C’était un gros organisateur de combats de boxe, mais surtout un homme d’affaires. J’avais un sketch, j’étais en train de jouer quand un poster en uniforme rentrait sur scène et me demandait si j’étais Monsieur Émile Vacher, parce qu’il y avait un colis urgent. Bien gentiment, je lui demandais d’attendre en coulisses la fin de mon spectacle.Mais il insistait lourdement, alors je m’excusais auprès du public qui était d’ailleurs déjà plutôt hilare. Là, le préposé m’amenait une énorme malle que j’ouvrais, pour en sortir une autre moins grosse, et ainsi de suite.Au bout de dix, j’avais dans les mains une petite valise, d’où je sortais un petit diato 10 boutons, 2 basses. Je le regardais sous toutes les coutures. Je le faisais couiner un peu. Et d’un seul coup, je te faisais péter une “Valse tyrolienne”, insensée sur ce petit “biniou”. La salle était médusée et enthousiaste, le succès immense. Je l’ai toujours ce petit accordéon. Il est rouge, “fluo” on dirait aujourd’hui.
Vous n’avez jamais arrêté de jouer ? Pour moi, non. Toute ma vie, j’ai eu un accordéon avec moi partout, dans les hôtels, le week-end à la campagne… J’avais toujours des airs en tête.
Comment faisiez-vous pour les retenir ? La mémoire. Je n’ai jamais écrit une note de ma vie. Tu sais, la seule loi en bal, c’est la cadence et faire briller les notes.Pour déposer les airs à la Sacem nombreux sont ceux qui ont noté les airs pour moi. Alors pour les remercier ou, comme PEYRONIN, pour rentrer à la Sacem, je leur ai donné des airs, ou plutôt souvent, ils les ont choisis. Ils ne m’ont pas pris les plus mauvais, comme le révélera l’histoire. Mais je m’en foutais ! Moi, c’était la musique et les copains avant tout.
Tu sais, j’ai enregistré plusieurs centaines de titres, pour les marques Idéal, Henry, Barclay, Odéon, Riviera, Parlophone…
À la grande époque, vous avez eu beaucoup de jeunes “doublures” ?
Oui. Geno Autry, Louis Péguri, Jo Privat,Fredo Gardoni, Guérino, Antoine Tedeschi, Tony Murena… Je peux dire que beaucoup de gloires d’aujourd’hui sont venues me demander “l’absolution ” (rires).
Et le jeu, les courses ? Oui, les courses. J’en étais fou, j’ai nommé de nombreux airs en hommage à ce grand sport : Auteuil, Longchamp, il allait au PMU, au galop… J’y ai tout laissé. Quand j’avais de gros revenus, ma rente tenait le coup. Mais quand je suis passé de mode, ma passion est restée et là, j’y ai tout laissé. Regarde, aujourd’hui, je finis ma vie dans le petit appartement qui me servait de local de répétition, avant d’aller au bal. Mais je m’en fous, j’ai bien vécu. La seule chose, c’est que je suis malade et que à part les droits d’auteurs— si je suis joué ! — je laisse pas grand-chose à Mado, elle qui a été deux fois “millionnaire“ dans sa vie. Mais tu sais, elle ne m’en a jamais voulu.
Vous ne jouez plus ? Non. On m’invite de temps en temps, un peu comme un fossile de la préhistoire. On veut toucher le “créateur du genre musette“. Je ne suis pas dupe. Les acteurs du genre musette d’aujourd’hui en ont rien à foutre du père Vacher. Tu verras, le jour où j’irai au paradis des musiciens, ils ne seront pas nombreux à accompagner ma boîte au cimetière. Ils seront certainement en tournée et seront navrés. Moi, j’ai toujours fait le bien, respecté les gens. Alors si, à l’approche de l’an 2000, ma musique résonne encore un peu, si le “biniou” est toujours le roi de la guinche, moi de là-haut, je serais comme un ange.
ÉMILE VACHER DÉCÉDA DES SUITES “D’UNE LONGUE MALADIE” LE 14 AVRIL 1969.
Ce jeudi 13 octobre 2016, Bob DYLAN vient de recevoir le Prix NOBEL de Littérature.
C’est pour le moins étonnant et exceptionnel, n’est-ce pas…
Je viens de décider, à cette occasion, de réaliser un petit montage audiovisuel « à la mode de chez nous », correspondant plus aux terribles conflits actuels réalisés pour la plupart avec des armes polluant, CHIMIQUEMENT et RADIOACTIVEMENT, la planète pour 4,5 milliards d’années (l’âge de notre terre)…
Ce montage personnel illustre l’INCONSCIENCE CRIMINELLE des Etats et de leurs décideurs qui, par crainte de plaintes de juridictions nationales ou internationales, ont TOUS classé SECRET DÉFENSE l’utilisation de telles SALOPERIES touchant essentiellement l’ADN des êtres vivants et des civils en particulier…pendant les conflits et…longtemps après les conflits…
ATTENTION, ce document vidéo comporte des images TERRIBLES.
Voir mon montage ici avec trois interprétations différentes enchaînées (à vous de retrouver les trois interprètes !):
La chanson Blowin’ in the Wind a été écrite en avril 1962 par Bob DYLAN, à New York, dans un café de Greenwitch Village, The Commons, qui deviendra le Fat Black Pussycat.
C’est une chanson poétique, pétrie d’humanisme et de pacifisme, qui s’inscrit dans le mouvement et les chants protestataires, les protest songs, de la jeunesse de l’époque. Elle est inspirée par un air des esclaves noirs, dans la tradition du folk. L’auditeur est invité à se poser de multiples questions fondamentales et, au terme de sa réflexion, à trouver lui-même la réponse dans le vent, c’est à dire, dans le souffle de l’Histoire.
C’était l’époque de la guerre du Vietnam…
Le succès est mondial. La chanson Blowin’ in the Wind sera interprétée par des dizaines de chanteurs célèbres comme Joan Baez, Elvis Presley, Hugues Aufray et Stevie Wonder. Le chanteur-compositeur français Richard Anthony l’a reprise en 1964 sous le titre « Ecoute dans le vent ».
How many roads must a man walk down
Combien de routes un homme doit-il parcourir
Before you call him a man ? Avant que vous ne l’appeliez un homme ? Yes, ‘n’ how many seas must a white dove sail Oui, et combien de mers la colombe doit-elle traverser Before she sleeps in the sand ? Avant de s’endormir sur le sable ? Yes, ‘n’ how many times must the cannon balls fly Oui, et combien de fois doivent tonner les canons Before they’re forever banned ? Avant d’être interdits pour toujours ? The answer, my friend, is blowin’ in the wind, La réponse, mon ami, est soufflée dans le vent, The answer is blowin’ in the wind. La réponse est soufflée dans le vent.
How many years can a mountain exist Combien d’années une montagne peut-elle exister Before it’s washed to the sea ? Avant d’être engloutie par la mer ? Yes, ‘n’ how many years can some people exist Oui, et combien d’années doivent exister certains peuples Before they’re allowed to be free ? Avant qu’il leur soit permis d’être libres ? Yes, ‘n’ how many times can a man turn his head, Oui, et combien de fois un homme peut-il tourner la tête Pretending he just doesn’t see ? En prétendant qu’il ne voit rien ? The answer, my friend, is blowin’ in the wind, La réponse, mon ami, est soufflée dans le vent, The answer is blowin’ in the wind. La réponse est soufflée dans le vent.
How many times must a man look up Combien de fois un homme doit-il regarder en l’air Before he can see the sky ? Avant de voir le ciel ? Yes, ‘n’ how many ears must one man have Oui, et combien d’oreilles doit avoir un seul homme Before he can hear people cry ? Avant de pouvoir entendre pleurer les gens ? Yes, ‘n’ how many deaths will it take till he knows Oui, et combien faut-il de morts pour qu’il comprenne That too many people have died ? Que beaucoup trop de gens sont morts ? The answer, my friend, is blowin’ in the wind, La réponse, mon ami, est soufflée dans le vent, The answer is blowin’ in the wind.
Pour cette chanson, voir cette magnifique vidéo de Bob DYLAN jeune:
Je vous propose un montage de trois vidéos (vidéos non exhaustives) sur le thème de l’utilisation des armes à l’uranium « appauvri » et autres saloperies CHIMIQUES et RADIOACTIVES.
1/ Depleted Uranium »Un film par ICBUW et IKU PAX CHRISTI
2/ « Uranium appauvri, un tueur si présentable »Par Jacques CHARMELOT. Réalisé et filmé par François CHAYE.Producteurs: Daniel RENOUF et Sylvie STEINEBACH.Production: SYSTEM TV
3/ Les effets des armes à l’Uranium appauvri » (extraits)Origine: extrait tiré du film « Pétrole et uranium appauvri, les dessous de la guerre du Golfe ».Production: Free Will ProductionsProduction, réalisation: Gerard UNGERMAN et Audrey BROHY
Ce nouveau montage est un choix personnel d’extraits remis sous une autre forme afin de garder une présentation claire des problèmes liés à l’utilisation des armes à l’uranium « appauvri » et autres produits chimiques ET radioactifs.
TOUS les pays entrant dans des conflits majeurs ACTUELS (comme ceux de la « coalition ») UTILISENT JOURNELLEMENT ces armes (au sol et par les airs).
TOUS ces pays ont classé SECRET DEFENSE l’utilisation de ces armes parce qu’ils savent qu’ils peuvent un jour être poursuivis pour « Crime contre l’Humanité » même s’ils s’appuient sur des documents SCANDALEUX et MENSONGERS de l’OTAN, de l’ONU, de l’OMS et de l’AIEA qui stipulent que ces armes sont « des armes habituelles et qu’aucune étude n’a mis en relief une quelconque conséquence nocive à long terme pour la santé et pour l’environnement » !
Rappelons que les effets de ces armes agissent sur l’ADN des êtres vivants et ce pour…4,5 milliards d’années…C’est-à-dire la durée de vie de notre planète terre !
NOTA:Considérant l’IMPORTANCE du sujet, j’ose espérer que les auteurs et producteurs des trois vidéos choisies pour mon montage seront compréhensifs et ne me CENSURERONT pas !
Ce serait un comble d’autant que j’ai réalisé ce travail bénévolement !
Depuis le 23 juin 2019, cette vidéo est CENSURÉE en FRANCE et dans les DOM TOM…depuis que j’ai envoyé les codes des armes à l’uranium au Président MACRON !
Dégueulasserie jamais mise en place depuis la parution de la première version (censurée aussi) en…2016. La VRAIE RAISON n’est donc pas celle affichée ! Tout le texte de mon commentaire important a aussi été supprimé….Merci MACRON.
Et le monsieur ose dire qu’il est « ouvert et qu’il fait tout pour protéger la liberté d’expression et l’environnement »…Trop FORT TOTORT.
Belle censure effectuée dans les heures qui ont suivi ce qui confirme donc une utilisation des armes à l’uranium par la FRANCE.
Attitude totalement MINABLE et puérile.
Merci de noter dans les commentaires si vous pouvez à nouveau lire la vidéo…
RAPPEL pour la FRANCE:
La FRANCE utilise chaque jour ces armes mais en NIE officiellement l’existence dans son matériel. Les versions utilisées sont issues de la technologie américaine mais ce sont bien des armes françaises in fine.Il existe une version à l’uranium « appauvri » appelée STABALLOY.
La version habituelle à l’uranium « appauvri » est marquée:
J’éviterai d’écrire ici les références précises de ces armes car cela devient désormais risqué pour moi.
La traduction générale est:Obus Flèche- Armour Piercing Fin Stabilized Discarding Sabot (Source, entre autres,: Jane’s InformationGroup)
La France utilise ces armes TOUS LES JOURS à travers les armes GBU 15, 31, 24, 27, 39, 49, etc. Elles sont équipées de pénétrateurs BLU 109 B ou équivalent.
Les aéronefs MIRAGE 2000, TIGRE, GAZELLE, RAFALE, ATLANTIQUE 2, bientôt les DRONES, et autres matériels au sol comme le « fameux » CAESAR (canon 155 mm sur camion très mobile) avec son obus « BONUS » fourni par la maison NEXTER UTILISENT des armes à l’uranium « appauvri ».
Pourtant, soit la FRANCE NIE cette utilisation d’armes soit elle ne répond pas !J’attends d’ailleurs toujours des réponses à mes courriers ou mails envoyés au Président HOLLANDE ou au ministère de la Défense…
Ce qui est aussi frappant (si je puis dire) c’est qu’aucun-e élu-e de la Nation française (Député, Sénateur) et AUCUN journaliste (même de MEDIAPART ou de LE CANARD ENCHAÎNE) ne parle de l’utilisation par la FRANCE de ces armes à l’uranium « appauvri » !…
Il y a même une désinformation totale organisée sous forme de PROPAGANDE SCANDALEUSE comme régulièrement sur FRANCE 2…avec des images fournies par l’armée française ET le ministère de la Défense.
Vous avez dit « libre expression » et « liberté de la presse » ?…
En clair:
CIRCULEZ, y’a rien à voir !
Il faut défendre l’honneur du pays contre les « terroristes » alors CHUT, ne pas dire que nous POLLUONS TOTALEMENT la planète pour 4,5 milliards d’années y compris le genre humain… pour l’éternité.
C’est donc une sorte de SUICIDE COLLECTIF fait SCIEMMENT pour le profit immédiat de quelques autres…
Thierry LAMIREAUAncien irradié notamment à cause de l’uranium « appauvri » des déchets de l’ancienne usine militaire de la région parisienne du BOUCHET.
Un essai personnel de création sonore avec une base de prise de sons en stéréo dans la nature et à l’intérieur de mon domicile.
Vouloir garder l’esprit du « chasseur de sons » qui part chercher son sujet et les sons dans la nature et dans différents «volumes et espaces » sonores.
Un mélange de sons, de sons samplés et de rythmes pour rester dans une certaine cohérence sonore afin de tendre vers la création d’une œuvre définitive.
Partir de sons naturels enregistrés in situ et aller vers un espace sonore artificiel.
Jouer sur les sons, les couleurs sonores, les espaces stéréophoniques, monophoniques, travailler sur les rythmes, casser ces rythmes, répéter et casser les répétitions.
La prise de son des ambiances a été réalisée avec:
ZOOM H4n + microphone stéréophonique AUDIOTECHNICA AT 825 (xy)+ perche et suspension LTM.
Montage et mixage multipistes effectués sur mon ordinateur portable avec le logiciel AUDACITY. Sampler : ROLAND SP-404SX.
Table de mixage SOUNDCRAFT SPIRIT F1.
Boitier son STEINBERG UR44.
Commande des pistes au mixage :
MIDIMIX AKAI + enregistreur d’audio en streaming SoundTap.
Écoute: PRODIPE actives PRO5.
Merci de me dire si vous trouvez cela NUL ou réussi. Merci d’argumenter si vous êtes un professionnel du son ou de la radio.
Je vous propose un choix tiré de mes archives sur l’Art de Mariane OSWALD avec desdocuments sonores provenant de disques 78 tours (dès 1932) et d’émissions radiophoniques enregistrées sur disques « souples » (78 tours) après 1945.
Pour plus d’infos, je vous renvoie vers le lien WIKIPEDIA sur Mariane OSWALD:
Un concert, un cours de violon (à 1h 4mn 34s) et un enregistrement au domicile des musiciens avec interview (à 2h 15mn 24s).
Prises de sons et interview en 1994 et 1995: Thierry LAMIREAU.
Matériel utilisé: DAT TEAC DAP20 + Microphone AUDIOTECHNICA AT 825 (stéréo xy) sur perche et suspension LTM.
Magnétophone NAGRA III + microphone LEM DO21B pour l’interview.
L’interview est insérée dans la troisième partie du mixage avec l’enregistrement personnel des musiciens.
Lieu: le Grand Bal de l’EUROPE à GENNETINES (créateur: Bernard COCLET).
Montage et mixage sur ordinateur portable: Thierry LAMIREAU.
Enregistrement de la troisième partie du mixage réalisé au domicile des musiciens par eux-mêmes en 2003:
« BAYOU SECO DUO. High desert dreams and dances ».
Une découverte magnifique, rare et exceptionnelle avec ces deux musiciens-luthiers habitant ALBUNKERQUE au Nouveau-Mexique. Ils ont pris le temps d’effectuer un collectage minutieux auprès des indiens de l’ARIZONA comme le regretté Eliot JOHNSON. Un formidable travail de préservation du patrimoine indien et une transmission directe auprès des enfants. Une belle conscience alliée à une sensibilité peu courante. Vous allez découvrir des musiques qui sortent de la mémoire collective et qui ne seront pas transmises…par les indiens.
Attention, le mixage est long (presque 3h30) mais « faut laisser passer le temps » dit-on en LOUISIANE…
En cliquant sur le titre de l’article vous obtiendrez un « plein écran » du sujet pour plus de confort.
Jeanie et Ken, je pense bien à vous. Un grand bonjour si vous arrivez sur ces documents par hasard sur internet ! Vous êtes des êtres FORMIDABLES.
Titres des morceaux de la troisième partie:
1/ Music in the air 2/ Lucia 3/ Billy(Bob DYLAN)Ram’s Horn Music ASCAP 4/ Frijole Symphony – Frijole Beans – Frijolitos Pintos 5/ Valse à chataigner / Rabbit Stole the Pumpkin 6/ Lazy Heart (Tom MITCHELL)Yabut Music 7/ Barretero 2 Step 8/ Fair Lady of the Plains / Bell Breakdown 9/ Corrido de Wingate / La Indita 10/ Aint’Gonna Work Tomorrow (A.P CARTER)Ralph Peer Int. ASCAP 11/ Three-Way Hornpipe / Texas 12/ CrookedTrail to Holbrook / Doumé the Cowboy 13/ Cleofes Ortiz Medley (Munequita Linda / Portalito / 4×4 14/ Mignonne Allons Voir Si La Rose (Pierre De RONSARD) 15/ Polka a la Lena (Ken KEPPELER) Buvette Music BMI 16/ Sweet Jane 17/ TarahumaraTune
Toutes les photos sont tirées du site FACEBOOK de BAYOU SECO.
Dans son mot d’introduction, sur la plaquette du programme PHONURGIA NOVA AWARDS 2016, Marc JACQUIN a fait référence à Pierre SCHAEFFER et aux « auteurs capables des explorations radiophoniques les plus audacieuses ».
En tant qu’auditeur j’ai pu découvrir de MAGNIFIQUES œuvres d’auteurs et notamment dans la catégorie « Prix Découvertes Pierre SCHAEFFER ».
Comme l’a souligné le réalisateur Alexandre PLANK, membre du jury, « les jeunes réalisateurs de cette catégorie auraient pu haut la main participer aux autres catégories tellement le niveau était élevé pour ce groupe ».
Pendant ces deux jours j’ai pris beaucoup de plaisir à l’écoute de cette sélection.
Globalement, à mon avis, rien de nouveau dans les catégories « Field recording » « archives de la parole » et « Radio Art ».
L’art de la « Fiction Francophone » et des « Prix Découvertes Pierre SCHAEFFER » a été plus intéressant pour moi car plus complexe et complet à réaliser.
Le jury a été sensible au sujet d’Aurélia BALBONI « Les mots de ma mère » ou l’on découvre le décalage entre le monde de la fille et celui de la mère atteinte d’une maladie neurodégénérative.
Le jury a apprécié le traitement du sujet difficile et a voulu « transmettre son émotion » face à la situation présentée par Aurélia BALBONI et les studios ACSR et CINETROUPE.
Jean-loup GRATON, membre du jury, a voulu « s’autoriser à une certaine subjectivité ».
C’est le choix et le droit du jury. Cela ne se discute pas.
Cependant, il est surprenant d’entendre parler ainsi de « subjectivité » de la part de professionnels du son et de la parole. C’est comme si un journaliste nous parlait d’objectivité dans son travail !
David COLLIN s’est exprimé en disant: « c’est faire des archives avec des archives » !…ou comment ne pas dire que mon traitement est ringard, vieillot, etc. Pascal MOUNEYRES a « regretté que je ne sois pas allé plus loin dans mon essai de fiction » et tous les autres membres du jury n’ont pas souhaité s’exprimer dans le débat public.
Soyons clair. Je n’ai absolument pas voulu entrer dans l’originalité de la présentation.
Je suis resté volontairement dans le « non original » en présentant un reportage (résumé de l’histoire de RADIO LIMOGES jusqu’à RADIO FRANCE), un entretien (avec Georges Emmanuel CLANCIER, poète, romancier et grand acteur de l’histoire de la radio dont à RADIO LIMOGES) et un essai de fiction très modeste.
Certains ont parlé de « redondances »…c’était volontaire de ma part.
Le jury a « pris son pied » avec le document « Soundwalk Collective » sur des archives de Jean Luc GODARD.
Côté redondance, on était servi !…ah non, pardon, c’était des répétitions artistiques…nuance. C’était « comme un film de GODARD sans les images » ont dit certains membres du jury. Certes, le sujet était bien ficelé techniquement. Personnellement je me suis bien ennuyé au bout de cinq minutes…mais bon, le nom était lâché…alors attention, GODARD, pas touche !
Il est clair que la petite partie « fiction » de mon sujet ne pouvait absolument pas rivaliser (vu le sujet très simple de l’auditeur « basique » dans sa voiture) avec les autres fictions merveilleuses au texte souvent « léché » et littéraire.
Il est évident que mes petits moyens techniques à domicile ne pouvaient rivaliser avec ceux de studios privés ou officiels de radios. Cependant, j’ai estimé que ma voix, (pas pro du tout) convenait totalement au petit sujet de fiction proposé.
En définitive, je me suis demandé ce que je faisais dans ce concours…
J’ai pensé simplement (naïvement donc) que ma présentation de l’histoire d’une radio et de ses archives très rares pouvait entrer dans la catégorie « Prix Archives de la Parole ».
Faut-il rappeler que j’ai pu sauver et « gérer » pendant 17 années 8m3 d’archives trouvées dans des poubelles, le garage et le grenier de RADIO LIMOGES !
A l’époque l’INA ne « souhaitait pas récupérer les archives d’une station régionale »…17 ans plus tard l’INA, ayant changé de politique de gestion de certaines archives, s’est réveillé en envoyant un camion avec deux techniciens pour récupérer le lot chez moi et tout rapporter dans les locaux de l’INA ATLANTIQUE.
Si le jury s’est dit « ému » à l’écoute du témoignage « Les mots de ma mère », j’ai bien noté qu’il n’était pas autant ému par l’écoute de voix contenues dans mes exemples d’archives. C’est son choix.
Encore une fois, nous réagissons SUBJECTIVEMENT.
Personnellement, j’ai vécu pendant des années une situation similaire avec ma pauvre mère. Il est clair que mon « émotion » a été différente de celle du jury. Je n’ai pas trouvé autant d’originalité dans le sujet « Les mots de ma mère »pour cette raison.
Par contre, j’ai ressenti beaucoup d’émotion en découvrant ces voix oubliées par TOUS lorsque j’ai posé un 78 tours ou les vieilles bandes magnétiques en galette sur les plateaux de mes magnétophones.
Donc, en résumé, à la question, ai-je présenté un sujet « original » ? La réponse est NON.
Je me suis donc demandé ce qui pouvait expliquer un si grand décalage entre l’avis du jury et le choix du Comité de Sélection de PHONURGIA NOVA.
J’ai directement posé la question à Marc JACQUIN qui m’a simplement et très rapidement répondu: « c’est le choix du Comité de Sélection ».
Bon d’accord, mais pourquoi avoir gardé mon sujet parmi les 34 participants alors qu’au départ il y avait 199 envois ? Là, pas de commentaire.
Je n’ai donc pas de réponse par rapport à mon questionnement ce qui me met très mal à l’aise.
Autre interrogation, liée cette fois à la diffusion publique des fichiers sonores dans l’auditorium de la BNF.
Pendant ces deux jours, TOUS les sujets ont été diffusés à un niveau sonore très correct qui vous mettait dans l’ambiance sans trop d’agressivité.
D’ailleurs, PHONURGIA NOVA a communiqué sur internet pour montrer ses essais de matériel ( très bons HP de marque CABASSE) et de niveau sonore.
L’on a pu ainsi apprécier une oeuvre où l’auteur mélangeait un craquement vierge de 33 tours sur des sons numériques actuels. Ce craquement était même diffusé seul à un niveau faible que l’on entendait très bien.
Or, mon sujet a été le SEUL a être diffusé à un niveau sonore très FAIBLE. Ce qui a détruit totalement mon travail où l’on rencontrait la dynamique de 78 tours et le son plus faible d’une pluie d’orage dans la fiction.
J’étais même obligé de faire un effort pour comprendre les paroles alors que je connaissais le montage ! Que dire des auditeurs dans la salle ?
J’ai souligné en direct le problème à Marc JACQUIN. Ils ont simplement remonté très légèrement le niveau sonore (pas suffisant) pendant la diffusion de mon sujet. Quoi de mieux pour dézinguer mon travail !
Pour le respect de ce que je présentais (quoi que l’on pense sur le fond), il aurait été correct de tout arrêter et de recommencer la diffusion à un niveau sonore semblable aux autres concurrents.
C’est d’ailleurs ce qui a été fait pour un autre concurrent lorsque la lecture a été mauvaise au début.
Me concernant, la réponse de Marc JACQUIN aura été de dire que: « Certaines personnes avaient trouvé la diffusion des sujets d’avant trop forte ».
Petit problème, TOUTES LES AUTRES DIFFUSIONS ont été proposées à un niveau correct, normal, plus fort.
Je n’ai rien à dire de plus sur l’avis du jury très compétent.
J’estime simplement assez DOMMAGEABLE que le comité ait agit ainsi avec mon enregistrement.
Le « milieu du son »
Enfin, j’ai eu l’impression que le fonctionnement du « milieu du son » restait dans « l’entre-soi ». Mais rien d’étonnant, cela existe aussi dans d’autres sphères.
J’ai noté aussi une belle incohérence:
Le prix « Field Recording » a été remis par un lobby de…la CHASSE !
Il faudra m’expliquer comment l’esprit des « Chasseurs de Sons » est proche de celle de chasseurs généralement « viandards ». (je ne mets pas en cause les chasseurs qui partent à la chasse surtout pour être dans la nature).
Il faut noter que d’autres auteurs ont émis un texte pour signifier leur désaccord:
Donc, en résumé, une écoute personnelle des différents sujets très intéressante et un gros malaise par rapport à mon sujet pour les raisons citées précédemment.
Bref, tout ceci n’est PAS BIEN GRAVE mais je voulais le dire.
En espérant que la mémoire sonore soit vraiment prise en considération un jour dans les espaces culturels de notre pays…
Les dates indiquées pendant l’enregistrement de la fiction sont celles des diffusions précisées sur les 78 tours…et pas celles du décès de Jean GIRAUDOUX par exemple !