DES PARLEMENTAIRES DEFENDENT L’EXPLOITATION « MAÎTRISEE » DU GAZ DE SCHISTE: UN BEAU PETIT SCANDALE SIGNE CHRISTIAN BATAILLE (AFP / bastamag.net)

Des parlementaires défendent l’exploitation

« maîtrisée » du gaz de schiste

DES PARLEMENTAIRES DEFENDENT L'EXPLOITATION

Une exploitation de gaz de schiste en Pologne le 27 avril 2011 

(Janek SKARZYNSKI AFP)

PARIS – Des parlementaires ont jeté, jeudi 13 juin 2013, un pavé dans la mare sur l’épineux dossier du gaz de schiste, avec un rapport favorable à une exploration et une exploitation « maîtrisées » de cette ressource énergétique qui divise, perspective pourtant rejetée par le gouvernement.

La fracturation hydraulique reste la technique la plus efficace et la mieux « maîtrisée » pour extraire les hydrocarbures non conventionnels, et (…) des solutions existent pour le faire avec un impact acceptable sur l’environnement, à condition de respecter quelques règles, écrivent le député PS Christian Bataille et le sénateur UMP Jean-Claude Lenoir, co-rapporteurs de ce texte.

Ils avaient été chargés en début d’année d’étudier les techniques alternatives à la fracturation hydraulique par l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST), organisme qui rassemble des élus de tous bords.

Leur rapport d’étape, présenté jeudi, avance que la fracturation hydraulique aurait déjà été utilisée en France à au moins 45 reprises entre les années 1980 et l’interdiction de 2011, sans qu’aucun dommage n’ait été signalé.

Ils estiment également que la France possède toutes les compétences scientifiques, techniques et industrielles, à tous les niveaux de la filière, pour créer une filière de fracturation propre.

Partant de ce diagnostic, les deux élus ont émis des recommandations visant à évaluer les ressources françaises en gaz et en pétrole de schiste, via d’éventuels forages expérimentaux faisant appel à la fracturation hydraulique, ou qui pourraient également servir à tester des techniques alternatives.

Parmi leurs autres pistes, ils proposent d’utiliser les retombées éventuelles de ces hydrocarbures non conventionnels pour financer la transition énergétique prônée par le gouvernement, et d’incitations localement à exploiter ces ressources en partageant ces retombées avec les collectivités et les propriétaires des terrains concernés.

Toutes ces propositions jurent avec la position de la Ministre de l’Ecologie Delphine Batho, opposée à toute exploitation de cette forme d’énergie fossile.

Lors d’un débat radio-télévisé mercredi avec la dirigeante patronale Laurence Parisot, qui a dit voir dans le gaz de schiste une possibilité pour relancer l’économie française, Mme Batho avait réaffirmé que son exploitation comme aux Etats-Unis n’est ni possible ni souhaitable en France, et prôné à la place des investissements massifs dans les économies d’énergies et les énergies renouvelables.

Tout en réaffirmant l’interdiction de la fracturation hydraulique, le Président de la République François Hollande avait quant à lui dit fin 2012 qu’il prendrait ses responsabilités si une nouvelle technique respectueuse de l’environnement apparaissait, suscitant des inquiétudes chez les écologistes.

Ce rapport parlementaire a déclenché avant même sa publication un tir nourri de critiques d’opposants à l’extraction du gaz de schiste, quelles que que soient les techniques utilisées.

Des collectifs régionaux d’ONG ont dénoncé une approche qui vise à réduire le débat public à la dimension strictement technique des hydrocarbures non conventionnels, alors que leur exploitation accélère dramatiquement le réchauffement climatique.

Il est absolument irresponsable, de la part des décideurs parlementaires de notre pays d’envisager de poursuivre dans la voie de ce qui a déjà démontré ses failles dans les pays qui ont expérimenté la fracturation, a dénoncé quant à elle Elisabelle Bourgue, présidente de l’association No Fracking France, évoquant une situation similaire à celle qui a précédé le scandale de l’amiante.

Combien de contaminations, de pollutions, de malades et de morts devront être recensés pour que les décisions soient prises en faveur de l’intérêt général, de la santé des populations, des animaux et de la préservation de la ressource en eau et de l’environnement, s’est-elle insurgée.

(©AFP / 06 juin 2013 10h57)

 COMMENTAIRE:

 (Le Souffle c’est ma Vie / Thierry LAMIREAU)

 Ce cher monsieur BATAILLE utilise les mêmes « arguments » que pour le nucléaire !

La retraite c’est pour quand pour ce spécialiste en conneries ?…

Je serais très curieux de fouiller dans ses comptes pour voir, si par hasard, il ne toucherait pas quelques euros pour inonder la FRANCE d’une désinformation scandaleuse…

Gaz de schiste:

Chanteguet (PS) critique vivement un rapport

parlementaire

PARIS – Le président de la Commission du Développement Durable de l’Assemblée Nationale, Jean-Paul Chanteguet (PS), a vivement critiqué vendredi le rapport de deux parlementaires favorables à une exploitation maîtrisée du gaz de schiste, jugeant qu’il n’apportait aucune élément nouveau et contenait des affirmations profondément contestables.

Les propositions de ce rapport du député PS Christian Bataille et du sénateur UMP Jean-Claude Lenoir, publié jeudi, visent à relancer un débat tranché par le gouvernement et le parlement, alors qu’elles n’apportent aucun élément susceptible de revenir sur les choix opérés, écrit M. Chanteguet dans un communiqué.

Ce dernier conteste en particulier que l’exploration des gaz de schiste puisse être respectueuse de l’environnement, alors que cette technique de production utilise aujourd’hui 750 composés chimiques, dont 29 ont été reconnus cancérigènes et à risque pour la santé humaine.

Selon M. Chanteguet, le rapport, publié par l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST), comporte aussi des affirmations profondément contestables concernant les avantages à explorer et exploiter le gaz de schiste sur le plan économique.

Ainsi, estime M. Chanteguet, le chiffre de 100.000 emplois qui seraient créés donne de faux espoirs. L’expérience américaine démontre qu’une fois le puits mis en place, il faut moins d’une personne pour le faire fonctionner. Seule la course éperdue, qui a conduit à creuser 500.000 puits aux Etats-Unis en huit ans, a permis de renouveler les emplois. Ce qui n’est pas réalisable en France, étant donné l’occupation de notre espace géographique, poursuit-il.

Enfin, conclut-il, l’empreinte carbone du gaz de schiste est équivalente à celle du charbon. Ainsi, son exploitation aboutirait à retarder le passage à l’énergie du futur, en s’obstinant dans une voie du passé et en exploitant à des coûts toujours croissants pour le climat, l’environnement et la santé, les dernières ressources fossiles disponibles.

(AFP)

Pourquoi les grands patrons français sont

obnubilés par les gaz de schiste

(Ivan DU ROYOlivier PETITJEAN

Lobbying intense à Bruxelles, recommandations à répétition auprès de l’Elysée, opérations séduction vers les médias : plusieurs groupes français déploient des efforts considérables pour plaider la cause des gaz de schiste. Pourquoi une telle insistance ? Qui sont les acteurs de cette guerre d’influence ? On y retrouve TOTAL bien évidemment, mais pas seulement. Les gaz de schiste cachent de puissants intérêts, qui refusent toute transition énergétique. Enquête.

arton3110-0cdb4 CAC 40 dans REFLEXIONS PERSONNELLES

C’est un véritable rouleau compresseur qui s’est mis en branle en faveur de l’exploitation des gaz de schiste. Le groupe de travail patronal franco-allemand sur la « compétitivité » et la « croissance » en Europe, mis en place sous l’égide du MEDEF et de la Fédération Allemande des Industries (BDI) [1], en a fait une de ses propositions phares. 

« L’Europe doit oeuvrer en faveur du développement des compétences industrielles et d’un cadre d’action pour le secteur des gaz non conventionnels (dont les gaz de schiste, ndlr)  », suggère-t-il, dans leur liste de 32 revendications patronales remises à François Hollande et Angela Merkel le 30 mai 2013. A l’automne dernier, un plaidoyer « pour que la recherche sur les techniques d’exploitation des gaz de schiste soit poursuivie », figurait déjà parmi les 22 propositions du Rapport Gallois sur la Compétitivité Française.

La proposition faisait déjà écho à « l’appel des 98 PDG », publié fin octobre 2012 par Le Journal du Dimanche (groupe Lagardère) qui, eux aussi, insistent pour « se donner les moyens d’explorer et d’exploiter nos ressources nationales comme les gaz de schiste ».

Sans oublier la succession de déclarations gouvernementales ambiguës et la salve d’éditoriaux ou d’articles (Le MondeLe Point,Challenges…) qui, entre juillet et septembre 2012, appelaient à rouvrir le débat.

« Profitons de la richesse du sol français en gaz de schiste ! », lançait Claude Perdriel, patron du groupe Nouvel Observateur, dans une tribune publiée par Challenges du 12 juillet. « Le débat n’est pas tranché », expliquait le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault un mois plus tard (lire notre article). Exploiter les gaz de schiste permettrait de faire baisser le prix de l’énergie, créerait des emplois, rendrait la France moins dépendante des coûteuses importations d’hydrocarbures, contribuerait à la croissance et renforcerait notre « compétitivité » au même titre que « la baisse du coût du travail ».

A croire que les énergies renouvelables, elles, ne contribueraient à rien de bien intéressant.

Bruxelles assiégée par les lobbyistes pétroliers

Le « débat » sur les gaz de schiste agite également Bruxelles. La Commission et le Parlement sont « assiégés par les grands acteurs des secteurs pétroliers et gaziers », estime l’organisation Corporate Europe Observatory (CEO), qui étudie les actions de lobbying des grandes entreprises au niveau européen. 

« Entre janvier et août 2012, treize réunions formelles avec pour thème les gaz de schiste ont eu lieu entre la Commission et des représentants d’ExxonMobil, Talisman Energy, Shell, Statoil, Halliburton, Chevron et GDF Suez », décrit le CEO, dans un rapport publié en novembre [2]. TOTAL fait aussi partie de ces firmes déployant un lobbying intensif pour tenter de « minimiser les dégâts écologiques et sociaux de la production de gaz de schiste » et « faire passer le gaz pour une option énergétique favorable aux climats dans un avenir moins carboné. » 

Exemple: ce voyage de presse financé par le pétrolier, qui avait donné lieu à une série d’articles et d’éditoriaux défendant la cause des gaz de schiste dans Le Monde [3].

En France, cette offensive industrielle et médiatique se heurte pour l’instant à un obstacle de taille: la fracturation hydraulique, seule technique en vigueur aujourd’hui pour accéder aux gaz de schiste enfermés dans la roche, dont l’utilisation est interdite par la loi du 13 juillet 2011.

La fracturation hydraulique est excessivement gourmande en eau, recourt à des produits chimiques, et peut provoquer des remontées non maîtrisées de gaz à la surface, le tout risquant de contaminer nappes phréatiques, cours d’eau et sols. C’est cet obstacle que s’évertuent à lever le sénateur UMP de l’Orne Jean-Claude Lenoir et le député PS du Nord Christian Bataille. Les deux élus préparent un rapport parlementaire sur les « techniques alternatives à la fracturation hydraulique pour l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste ».

Le CAC 40 plébiscite les gaz de schiste

Ils considèrent que la fracturation hydraulique est « une technique ancienne qui évolue aujourd’hui rapidement sous l’effet de considérations environnementales de plus en plus partagées ». Et proposent d’étudier d’autres voies : « Une technique alternative opérationnelle existe : il s’agit de la fracturation au propane, qui mériterait un plus ample examen. D’autres technologies sont envisagées en recherche et susceptibles d’aboutir à des applications d’ici une dizaine d’années. » Un rapport d’étape sur leurs premières investigations vient d’être présenté ce 5 juin 2013. Le jour où la fracturation hydraulique n’apparaîtra plus comme la seule technique possible, l’interdiction pourra être contournée.

Cette interdiction commence sérieusement à gêner des intérêts économiques considérables. Car l’extraction des gaz de schiste n’est pas seulement l’affaire d’aventuriers texans et de « majors » pétrolières et gazières, comme TOTAL ou GDF SUEZ, qui voudraient fracturer le sous-sol français comme ils le font aux États-Unis ou en Pologne. Fait peu connu, pas moins de dix groupes français cotés au CAC 40, d’AIR LIQUIDE à VEOLIA, ainsi que plusieurs autres grandes entreprises nationales, sont impliqués dans l’extraction des gaz de schiste, depuis la fourniture d’équipements et de produits chimiques jusqu’au traitement des eaux usées. Et ce, partout dans le monde.

TOTAL amasse les concessions

TOTAL, GDF-SUEZ et la compagnie pétrolière franco-britannique PERENCO exploitent de nombreux gisements de gaz de schiste hors de France. Le géant français amasse les concessions à l’étranger. Aux États-Unis, TOTAL a acquis 25 % des concessions de Chesapeake Energy, premier producteur mondial de gaz de schiste, et premier foreur nord-américain avec 11 000 puits creusés en 20 ans. Et y a investi plus de 2,2 milliards de dollars ! En Pologne, TOTAL a récupéré une partie des concessions d’exploration d’ExxonMobil. Il en détient au Danemark, au Canada, en Chine, en Algérie, en Argentine, et même en Libye…

GDF-SUEZ, l’autre grand acteur français du gaz, était sur les rangs pour exploiter le fameux « permis de Nant » en Aveyron. Suite au moratoire, Gérard Mestrallet, PDG de GDF-SUEZ, a annoncé publiquement que sa firme attendrait la mise au point des technologies plus sécurisées avant de relancer ses opérations. L’entreprise garde sous la main des licences d’exploitation en Allemagne. En attendant, elle accroît ses achats de gaz américain à bas prix, partiellement issu de la fracturation hydraulique, en encaissant au passage la différence entre son coût réel d’achat et le coût théorique sur lequel est basé le tarif réglementaire du gaz en France. Une pratique qui pénalise les consommateurs et dénoncée par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) (Lire notre article). De son côté, PERENCO procède à des forages par fracturation hydraulique en Tunisie.

Schlumberger et la « fracturation intelligente »

N’en déplaisent aux deux élus en quête de « techniques alternatives à la fracturation hydraulique », ni TOTAL, ni GDF SUEZ ne semblent encore en mesure d’en proposer. 

« L’activité de la R&D s’intensifie dans le domaine des gaz et huile de schiste, avec une attention toute particulière sur la gestion de l’eau dans l’ensemble du cycle de production et sur la recherche d’alternatives à la fracturation hydraulique », avance TOTAL dans son rapport annuel. GDF SUEZ n’en fait aucune mention.

Derrière les deux « majors » arrivent les firmes spécialisées dans les services à l’industrie pétrolière et gazière : Vallourec, Technip et Schlumberger. Ces firmes ne possèdent pas directement de gisements, mais assistent les compagnies pétrolières dans leur exploitation. Elles leur vendent des services et des solutions technologiques pour extraire l’hydrocarbure. Schlumberger, qui possède un double siège à Paris et Houston, est l’un des principaux fournisseurs de matériaux de pompages et de produits chimiques liquides utilisés pour la fracturation hydraulique. Ces mêmes produits qui suscitent les craintes des populations riveraines et dont les firmes concernées se refusent obstinément à révéler la composition, sous prétexte de secret commercial. Schlumberger essaie désormais de se positionner sur la fracturation « haut de gamme », qui, selon son directeur général, Paal Kibsgaard, serait un peu moins gourmande en eau et en produits chimiques : bienvenue au « smart fracking », ou « fracturation intelligente »…

Vallourec: des forages « sans nuisance aucune »

Vallourec a aussi massivement investi aux États-Unis. L’entreprise est aujourd’hui l’un des principaux fournisseurs de tubes de forage profond pour l’extraction des gaz de schiste. Son PDG, Philippe Crouzet, espère des« productions massives de gaz de schiste » en Europe d’ici 2017.

« Il faudra d’abord rendre acceptable, par l’opinion publique, l’exploitation des gaz de schiste d’un point de vue environnemental », prévient-il. A l’écouter, il n’existe pas de source d’énergie plus sûre : « Il n’y a pas eu un seul accident dû au forage horizontal au cours des dernières décennies aux États-Unis (…). Tous les forages traversent, sans nuisance aucune, des nappes phréatiques pour aller chercher le gaz ou le pétrole beaucoup plus loin en dessous. Mais l’idée qu’il puisse y avoir des fuites dans les tubes est une aberration », expliquait-il en août 2012 [4].

L’arrivée des gaz de schiste en Europe est, selon lui, synonyme de « retombées économiques significatives ». Pas sûr que ces retombées profitent à tout le monde: Vallourec est la société du CAC 40 qui, entre 2003 et 2009, a le plus largement favorisé ses actionnaires par rapport à ses employés. Les dividendes versés par action ont progressé de 1007 % ! [5].

Le secteur du BTP est également concerné: Lafarge, leader mondial des matériaux de construction, fabrique des ciments spéciaux pour les puits de forage nord-américains, à la fois pour les gisements conventionnels et pour la fracturation hydraulique.

Saint-Gobain fournit des matériaux de fracturation, notamment des billes en céramique de la taille d’un grain de sable qui, injectées dans les failles rocheuses, font office de soutènement pour améliorer le taux de récupération des hydrocarbures. Technip, spécialiste des infrastructures pétrolières et gazières, mais aussi du raffinage et de la pétrochimie, a également redirigé une grande partie de ses investissements stratégiques – 225 millions d’euros – vers les États-Unis pour profiter des retombées du gaz de schiste. Sans oublier l’industrie chimique, comme Solvay, et sa filiale française Rhodia, qui dépendent de l’achat d’hydrocarbures pour une partie de leur production. Ils figurent parmi les principaux défenseurs du gaz de schiste, dans lequel ils voient une promesse de réduction de leurs coûts.

La fracturation hydraulique:

Source de profits pour Veolia et Suez

Pas de fracturation de la roche sans de l’eau en abondance. Veolia et Suez Environnement ont trouvé là le moyen de compenser leurs pertes de marché dans l’approvisionnement en eau potable, dont la gestion privée est de plus en plus contestée. Les deux géants de l’eau considèrent la fracturation hydraulique comme une source de profit prometteuse. Elles ont réalisé des investissements importants dans les zones d’exploitation des gaz de schiste aux États-Unis (Pennsylvanie, Texas et Ohio), et financé les lobbies du secteur [6]. Grâce aux gaz de schiste, elles gagnent sur deux tableaux : la vente d’eau en gros aux entreprises réalisant les forages – 15 000 m3 d’eau sont nécessaires, en moyenne, pour une opération de fracturation – et le traitement des eaux contaminées issues de la fracturation.

Cette utilisation massive des ressources en eau provoque tensions et conflits avec les agriculteurs, notamment aux Etats-Unis ? Qu’importe. Jean-Michel Herrewyn, directeur général de Veolia Eau, évoque les « très beaux projets » de son entreprise dans « les mines, le pétrole ou les exploitations de schistes bitumineux, tous énormes consommateurs d’eau ».

La plupart de ces groupes français, ou de leurs filiales, sont membre des puissants groupes de pression états-uniens, très actifs pour promouvoir les gaz de schiste et limiter au maximum toute régulation contraignante: de l’ « American Petroleum Institute » à l’ « American Gas Association », en passant par la « Marcellus Shale Coalition », qui regroupe les firmes ayant des intérêts dans les gisements de gaz de schiste de Pennsylvanie. Cette coalition, dont Veolia, Vallourec, Lafarge et Schlumberger sont membres, milite pour étouffer toute critique et combattre toute velléité de régulations de l’impact environnemental de l’exploitation des gaz de schiste dans la région, ainsi que pour réduire leur contribution fiscale aux administrations des territoires où ils opèrent [7].

Une coalition anti-transition énergétique ?

Ce modèle d’influence se retrouve dans tous les pays dont les sous-sols recèlent des gisements potentiels de gaz de schiste, de la Pologne à l’Argentine. Et semble désormais se propager dans toute l’Europe, et gagner la France. Cet engouement et ces investissements font-il sens, alors que les gaz de schiste pourraient connaître leur pic de production – le moment où la production commence à décroître, faute de ressources – aux alentours de 2017 ? Les gaz de schiste permettront de maintenir artificiellement des systèmes industriels périmés, car basés sur l’usage intensif d’énergies fossiles à un coût relativement bas. Et ensuite ?

Face à cette offensive d’ampleur, « une petite poignée d’organisations de la société civile exprime ses inquiétudes, fait pression pour une interdiction de la fracturation ou, au minimum, pour un cadre réglementaire strict », décrit le CEO.

Les partisans d’une transition énergétique vers moins d’énergies fossiles feront-ils le poids face à cette impressionnant cartel de multinationales ? La bataille s’annonce rude.

Ivan DU ROY et Olivier PETITJEAN

bastamag.net

Photo: CC SkyTruth

Notes:

[1] Et animé par le Français Jean-Louis Beffa et l’Allemand Gherard Cromme, respectivement anciens patrons de Saint-Gobain et de ThyssenKrupp.

[2] Pour le consulter.

[3] Lire ici.

[4]  Source.

[5] Source : L’Expansion, décembre 2010.

[6Lire ici, en anglais.

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 15 juin, 2013 |2 Commentaires »

LA PARISIENNE LIBEREE: « DECOMPTES PUBLICS » (mediapart.fr)

« DECOMPTES PUBLICS »

LA PARISIENNE LIBEREE:

(Photo: FRANCE 2) 

-la Parisienne Libérée-

Portrait sonore de François HOLLANDE sur le thème des comptes et des décomptes: comptes à rebours, comptes à rendre, cour des comptes… Raymond BARRE, sors de ce corps ! 

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 13 juin, 2013 |Pas de commentaires »

MALI: AMNESTY INTERNATIONAL PUBLIE UN RAPPORT ACCABLANT SUR L’ARMEE MALIENNE, COUVERTE ET SOUTENUE PAR LA FRANCE (RFI / REUTERS / AMNESTY INTERNATIONAL / SIWEL)

MALI:

MALI: AMNESTY INTERNATIONAL PUBLIE UN RAPPORT ACCABLANT SUR L'ARMEE MALIENNE, COUVERTE ET SOUTENUE PAR LA FRANCE (RFI / REUTERS / AMNESTY INTERNATIONAL / SIWEL) dans REFLEXIONS PERSONNELLES aaaaaa

François Hollande et le président malien par intérim Dioncounda Traoré acclamés par la population, lors de l’arrivée du dirigeant français à l’aéroport de Tombouctou, le 2 février 2013. François Hollande a dénoncé la « barbarie » des islamistes armés qui ont multiplié les exactions dans la ville tout juste libérée de leur joug.(AFP PHOTO / POOL / Fred DUFOUR)

Amnesty International publie un rapport

accablant sur l’armée malienne,

couverte et soutenue par la FRANCE !

PARIS (SIWEL) — Amnesty International vient de publier un rapport sur une mission de 4 semaines au Mali. L’organisation parle prudemment de conclusions préliminaires mais son constat est accablant:

« Le bilan des forces de sécurité maliennes en ce qui concerne les droits humains depuis janvier 2013 est tout simplement déplorable, elles continuent à porter atteinte à ces droits sans sembler craindre d’avoir à rendre des comptes. » a estimé Gaëtan Mootoo, membre de la mission d’Amnesty International actuellement sur place.

Rapport accablant sur les crimes commis par l'armée malienne, équipée, soutenue et protégée par la France.(Photo/Amnesty international)

Rapport accablant sur les crimes commis par l’armée malienne, équipée, soutenue et protégée par la France.
(Photo/Amnesty International)
 » L’armée malienne ne s’est pas battue pour la reconquête des villes du Nord mais une fois sur place, les soldats ont fait usage de leurs fusils sur des civils désarmés. » dit RFI dans son édition d’aujourd’hui.
« Faits les plus graves dénoncés par Amnesty International: des exécutions, parfois de vieillards, parfois dans le dos, principalement de Touaregs ou d’Arabes, sans crainte de devoir rendre des comptes. » précise encore RFI

Sur la mission de 4 semaines passés dernièrement au Mali, soit au cours du mois d’avril  » L’organisation de défense des droits de l’homme dit avoir recueilli des informations sur plus de vingt cas de disparitions forcées et d’exécutions extrajudiciaires. ». « Quand elles ne sont pas tuées, les personnes soupçonnées d’appartenir ou d’entretenir des liens avec les groupes armés sont régulièrement torturées au moment de leur arrestation ou pendant leur détention. »

 » Ainsi entre le 11 et le 14 avril 2013 « , selon Amnesty,  » cinq hommes arrêtés dans le Nord sont morts à la maison d’arrêt de Bamako. Plus récemment encore, le 26 mai 2013, deux Touaregs ont été arrêtés et leurs corps ont été retrouvés quelques heures plus tard. Mohamed Hamedou Ag Mohamed Asssaleh aurait été arrêtés, dans la matinée, avec un autre Touareg par l’armée malienne. Conduits à cinq kilomètres de Gossi, ils auraient été déshabillés, forcés de s’allonger sur le sol et frappés à coups de bottes Rangers par des soldats. Les soldats leur auraient marché dessus et auraient proféré des menaces de mort à leur encontre. Ils étaient apparemment sur le point d’être exécutés quand un parent, un soldat lui-même, est intervenu et a obtenu leur libération. Quelques heures plus tard, vers 16 heures, Mohamed Ag Mohamed Ag Mohamed Asssaleh a été de nouveau arrêté avec un autre touareg Mohamed Acheick Ag Djibrilla au marché de Gossi, par six ou sept soldats. Leurs corps ont été retrouvés dans la brousse, à 3 km de Gossi. Ils ont été enterrés par les habitants. »

Cette enquête d’Amnesty International est toujours en cours et ne semble pas prête de s’arrêter étant donné les circonstances actuelles où les exécutions sommaires et raciales se poursuivent en ce moment-même à Anefsi. L’enquête publiée aujourd’hui est majoritairement consacrée aux violations commises par les soldats maliens sur les civils azawadiens. Autant dire que la France aura bien réussi sa mission, elle a déstabilisé pour longtemps cette région d’Afrique en permettant à une armée génocidaire de pratiquer librement l’épuration ethnique, à laquelle elle s’adonne tranquillement depuis 50 ans, tout en coupant court à toute possibilité aux victimes de se défendre.

Face au désastre et à la l’extrême détresse des populations civiles « du Nord », Amnesty International formule plusieurs recommandations à l’adresse de la France et de la MISMA et demande, entre autre, de  » ne plus livrer des prisonniers à l’armée malienne ».

Gageons que malgré ce nouveau rapport, le grand pays des droits de l’homme qu’est la France ne va pas dire un seul mot sur ces exactions après s’être empressé de condamner officiellement et fermement la simple arrestation des infiltrés maliens à Kidal. A coup sur, le porte-parole du Quai d’Orsay observera un silence scrupuleux, et pour cause, Il sera difficile pour le Quai d’Orsay de condamner une action qu’il a lui-même initié, cautionné et protégé.

Bref: « Le bilan des forces de sécurité maliennes en ce qui concerne les droits humains depuis janvier 2013 est tout simplement déplorable,ellles continuent à porter atteinte à ces droits sans sembler craindre d’avoir à rendre des comptes. », déclare Gaëtan Mootoo, chercheur à Amnesty International et membre de la mission actuellement sur place.

Source RFI, Reuters et Amnesty International
SIWEL 

fichier pdf mali__conclusions_préliminaires_d’une_mission_de_quatre_semaines__atteintes_graves_aux_droits_humains

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 12 juin, 2013 |Pas de commentaires »

HOLLANDE: PARIS NE FAIT PAS PRESSION SUR TOKYO POUR RELANCER LE NUCLEAIRE ! (AFP / Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

HOLLANDE:

HOLLANDE: PARIS NE FAIT PAS PRESSION SUR TOKYO POUR RELANCER LE NUCLEAIRE ! (AFP / Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr) dans REFLEXIONS PERSONNELLES bbbbbb

(photo: REUTERS)

Paris ne fait pas pression sur Tokyo pour

relancer le nucléaire !

TOKYO – La France ne fait pas pression, en aucune façon sur le Japon pour qu’il réactive ses centrales nucléaires a assuré, samedi 8 juin 2013, le président français François Hollande lors d’une conférence de presse à Tokyo.

Chaque pays détermine souverainement sa politique énergétique, nous ne voulons pas intervenir sur les choix du Japon, a encore insisté le président qui achève une visite d’Etat de trois jours dans l’archipel, un séjour marqué par des accords de partenariats, notamment dans le domaine de l’énergie nucléaire.

Quel que soit le choix du Japon, nous avons à coopérer pour plus de sûreté, pour avoir le plus haut niveau, pour qu’il n’y ait aucun doute sur la fiabilité des centrales, a argué M. Hollande, rappelant que les autorités françaises de régulation étaient en contact avec leurs homologues nippones sur ce sujet.

La coopération est aussi, selon lui, essentielle pour le démantèlement de centrales, ce qui devrait se matérialiser par la création d’une coentreprise entre le français AREVA et le japonais ATOX pour le démantèlement de la centrale nucléaire de Fukushima, ravagée par un séisme et un tsunami en mars 2011.

Notre industrie doit être à la pointe et elle l’est.

Nous travaillons ensemble et chaque pays décide.

Le gouvernement nippon de droite de Shinzo Abe, en place depuis six mois, a manifesté sa volonté de réactiver tous les réacteurs nucléaires qui seront jugés sûrs par l’autorité de régulation, indépendante du pouvoir exécutif.

Actuellement, seulement deux tranches (sur un parc de 50) sont exploitées dans l’archipel, les autres étant maintenues à l’arrêt en attendant la conclusion d’examens basés sur de nouvelles normes plus sévères qui entreront en vigueur en juillet.

Les compagnies, qui ont été contraintes de stopper leurs centrales, espèrent que plusieurs redémarreront à brève échéance, mais tant elles que le gouvernement devront obtenir la compréhension de la population et le feu vert des élus locaux concernés.

M. Hollande a en outre rappelé que les partenariats franco-japonais dans ce secteur important servent aussi à favoriser la vente d’équipements de haut niveau technique et de plus grande sûreté à des pays tiers, comme en Turquie où la coentreprise ATMEA de AREVA et du japonais MITSUBISHI HEAVY INDUSTRIES (MHI) a obtenu des négociations exclusives pour la construction de quatre réacteurs en Turquie.

Nous avons beaucoup bénéficié du concours du gouvernement français et de l’aide de l’Etat japonais pour décrocher ce marché, a confirmé devant M. Hollande le patron de MHI, Hideaki Omiya.

J’espère que nous pourrons avoir le soutien des deux gouvernements pour nous implanter dans d’autres régions, en Asie, au Moyen-Orient, en Amérique Latine et notamment au Brésil, a-t-il poursuivi.

Concernant la France, M. Hollande a assuré qu’il tiendrait ses engagements pour réduire la part de l’énergie d’origine nucléaire, dans le but passer de 75% à 50% dans la production d’électricité d’ici à 2025, à un rythme que le débat décidera.

(©AFP / 08 juin 2013 11h08)

COMMENTAIRE:

(Le Souffle c’est ma Vie / Thierry LAMIREAU)

Tout au contraire… si… la FRANCE fait pression sur le JAPON pour qu’il réactive ses centrales nucléaires, pour un partenariat très actif au JAPON et pour s’implanter dans d’autres régions.

FUKUSHIMA et TCHERNOBYL n’ont pas suffi !

Il y aura d’autres catastrophes nucléaires au JAPON et ailleurs comme aux ETATS-UNIS et en FRANCE !

HOLLANDE sera RESPONSABLE et COUPABLE des futures atrocités induites par les futures catastrophes nucléaires.

Je ne suis pas un dingue: je suis simplement conscient et informé quant à la situation de l’état des centrales nucléaires dans le monde.

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 9 juin, 2013 |Pas de commentaires »

DISCOURS DE FRANCOIS HOLLANDE A L’INSTITUT DES HAUTES ETUDES DE DEFENSE NATIONALE: A LIRE POUR LES INFOS !

 Discours de François HOLLANDE

DISCOURS DE FRANCOIS HOLLANDE A L'INSTITUT DES HAUTES ETUDES DE DEFENSE NATIONALE: A LIRE POUR LES INFOS ! dans REFLEXIONS PERSONNELLES bbbbbbb4

à l’Institut des Hautes Etudes de Défense

Nationale

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Je veux commencer par un moment fort, celui que j’ai vécu le 15 mai 2013.

Je présidais à Bruxelles la conférence pour le Mali au niveau des chefs d’État. Plus de 100 délégations venant du monde entier ont salué l’intervention de la France. J’ai pu une nouvelle fois mesurer l’influence de notre Nation, le respect qu’elle suscite et les attentes qui sont placées en elle. Elle les doit à ses militaires et aux personnels civils qui les soutiennent. Leur professionnalisme, leur efficacité, leur dévouement sont reconnus par tous. Et d’abord par nos concitoyens.

Plus que jamais, la France a besoin d’une défense forte.

D’abord, pour rester ce qu’elle est : un pays indépendant, un allié fiable, une puissance dont les armées sont sollicitées sans discontinuer depuis une dizaine d’années.

Ensuite, pour appréhender le nouveau contexte géopolitique.

En effet, les États-Unis se désengagent des théâtres sur lesquels ils s’étaient impliqués ces dernières années. L’Europe est confrontée à une récession qui conduit plusieurs de ses membres à réduire leur effort de défense.

Dans le même temps, les ambitions des puissances émergentes s’affirment à mesure que leur poids économique se renforce. Ainsi, les dépenses militaires de la région Asie – Pacifique, viennent de dépasser celles de l’Union Européenne.

Les révolutions arabes qui avaient suscité de grands espoirs soulèvent désormais de légitimes inquiétudes. En Libye, l’instabilité menace non seulement ce pays mais aussi les voisins immédiats, mais aussi l’Europe toute proche. Ensuite en Syrie, où le conflit a aujourd’hui pris une ampleur qui nous oblige, avec nos alliés, à n’écarter aucune option, si l’usage des armes chimiques était bien établi. C’est l’enjeu de la prochaine conférence de Genève.

Quant à l’Afrique, elle est confrontée, malgré un développement économique incontestable, à une insécurité grandissante. À ce titre, il me paraît tout à fait pertinent que l’Institut des Hautes études de Défense Nationale, ait choisi cette année, comme thème d’étude, ce grand continent.

La France a besoin d’une défense forte parce que le monde n’est pas plus sûr qu’hier.

La prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs met en péril l’équilibre de régions entières, comme nous le constatons avec l’Iran et la Corée du Nord. Le terrorisme s’en prend à nos ressortissants, frappe nos intérêts – nous avons encore une illustration ces dernières heures – et outrage partout nos valeurs. Les trafics de drogue – grand enjeu à mon sens des relations internationales -, les trafics d’armes souvent liés et le blanchiment d’argent qui accompagnent les autres trafics se conjuguent pour affaiblir des États et surtout pour déstructurer les sociétés.

Dois-je ajouter qu’il y a maintenant de nouveaux risques ? Celui de cyber attaque avec des capacités informatiques offensives particulièrement redoutables. Notre dépendance à l’égard des systèmes d’information nous rend plus vulnérables à des risques de paralysie, voire de destruction à distance des réseaux d’importance vitale sur le plan économique et même militaire.

Face à ces menaces, la France doit se donner un objectif, un seul : à tout moment assurer sa sécurité, répondre aux attentes de ses partenaires comme de ses alliés, et préserver la paix dans le monde.

La France y a vocation parce que membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies, elle a cette responsabilité. La France y a vocation parce qu’elle est un pays fondateur de l’Union Européenne, elle porte un idéal de paix entre les nations.

La France y a vocation parce qu’elle est dépositaire par son histoire, d’une capacité militaire et diplomatique, qu’elle met au service de ses propres intérêts – et nous devons les revendiquer – et du Droit International.

Chef de l’État, chef des armées, il me revient de définir les orientations d’une politique de défense qui réponde à ces obligations.

Cette charge, je l’assume pleinement depuis les premiers jours de ma prise de fonction.

C’est elle qui m’a conduit à prendre la décision de retirer dès la fin de l’année dernière nos troupes combattantes d’Afghanistan. On me disait que c’était impossible, dangereux même ! C’est fait – depuis le 15 décembre 2012. Je veux en féliciter tous ceux qui ont contribué à ce retrait dans des conditions de sécurité rigoureuses pour nos soldats et en pleine concertation avec nos alliés. Nous n’avons maintenant que les effectifs en Afghanistan qui correspondent aux missions qui sont prévues par le traité d’amitié et de coopération que nous avons paraphé avec l’Afghanistan.

C’est cette même responsabilité qui m’a convaincu d’engager la France au Mali.

Pourquoi ? Parce que nous étions appelés par un pays ami, représenté par son Président légitime ? Oui. Parce qu’il y avait une menace terroriste qui pouvait soumettre le Mali à une emprise dangereuse ? Oui. Parce qu’il y avait un risque pour le Sahel tout entier ? À l’évidence. Mais parce qu’il y avait aussi une menace pour notre propre sécurité.

J’ai donc répondu le premier, au nom de la France, parce que nous étions le seul pays disposant de moyens militaires pouvant agir immédiatement, à côté de nos amis africains. Nous ne sommes pas intervenus à la place des Africains, mais avec les Africains, permettant maintenant qu’une opération de maintien de la paix puisse être menée dans des conditions de légitimité internationale, d’une part, et d’efficacité d’autre part.

Nous resterons, là encore, avec des effectifs moindres dans les prochains mois. Mais nous resterons au Mali et autour du Mali. Parce que nous n’en avons pas terminé avec le terrorisme. J’ai évoqué ce qui s’est passé au Niger, hier, où nos intérêts ont été directement visés, où des Nigériens – parce qu’ils nous avaient appuyés, soutenus – ont été lâchement assassinés. J’exprime ma solidarité à l’égard du président Issoufou et de la population du Niger. Mais c’est une preuve supplémentaire que le combat que nous engageons contre le terrorisme, c’est un combat dans lequel tous les pays doivent, à un moment ou à un autre, être partie prenante, dès lors qu’ils portent les valeurs qui sont les nôtres. Notamment en Afrique, nous devons apporter toute notre solidarité, tout notre soutien, tout notre appui, aux pays de l’Afrique de l’Ouest qui sont confrontés à ce fléau du terrorisme. Nous continuerons à le faire.

C’est toujours ma responsabilité que de présenter aux Français un nouveau Livre blanc qui sera prolongé par une loi de programmation militaire qui fixera les moyens à consacrer à notre défense, autour de trois priorités : la protection, la projection et la dissuasion.

Notre territoire et nos concitoyens, dans l’hexagone et en outre-mer doivent être protégés. C’est notre premier devoir. Pour y parvenir, il exige des disponibilités permanentes de surveillance et de réaction terrestres, aériennes et maritimes. Des moyens doivent pouvoir être mobilisés à tout moment pour intervenir aux côtés des forces de sécurité intérieure et de sécurité civile lorsque c’est nécessaire.

Parallèlement, la France doit être en mesure de projeter des forces préparées et équipées, à son initiative ou dans le cadre d’une coalition. Dans cet esprit, au-delà du volume de forces projetables, j’ai souhaité que soit encore améliorée l’efficacité opérationnelle de nos armées. Elles disposeront de 66.000 soldats projetables organisés en brigades terrestres. Elles pourront intervenir à partir du groupe aéronaval autour du porte-avions Charles de Gaulle. Elles auront aussi des capacités amphibies et sous-marines. Les moyens aériens nous donneront la possibilité d’appréciation de situation et de frappe dans la profondeur. Voilà l’ensemble de notre dispositif de projection. J’ajoute que les personnels engagés bénéficieront d’une protection juridique élargie. Les Ministères de la Défense et de la Justice doivent y travailler. Des mesures seront présentées en ce sens notamment dans le cadre de la loi de programmation militaire.

Enfin, la France doit assurer la crédibilité de sa dissuasion.

Dois-je rappeler son caractère stratégique ? Elle nous protège de toute agression ou de tout chantage qui menacerait nos intérêts vitaux. C’est sa raison d’être. Elle préserve notre liberté d’action et notre souveraineté. Elle convainc tout adversaire de ne pas s’en prendre à la France au risque de dommages considérables pour son territoire.

Notre doctrine est fondée sur le principe de stricte suffisance. Cela permet à la France de montrer l’exemple en matière de désarmement nucléaire.

De cette garantie ultime, certains dénoncent régulièrement le coût pour nos finances publiques. Je veux leur répondre. La dépense affectée à la dissuasion représente aujourd’hui 11 % du budget annuel de la défense. 11 % est-ce trop pour sanctuariser la sécurité de notre pays ? Je ne le pense pas. D’autant plus que l’innovation et la recherche nous ont permis de réaliser des économies substantielles sur les programmes. J’ai donc pris la décision de conserver les deux composantes, océanique et aéroportée. Le récent échec de l’essai d’un missile M51 après cinq succès, nous rappelle que la mobilisation de nos technologies est une conquête exigeante et nécessite une vigilance permanente. Je tirerai toutes les conclusions de l’enquête en cours.

Aujourd’hui, je tiens à renouveler ma confiance dans les personnels exceptionnels qui assurent, en toute circonstance, en tout point du monde, notre dissuasion.

Il reste que la défense nationale est un investissement lourd pour la Nation.

C’est pourquoi je suis attentif à l’adéquation de nos ressources budgétaires rares à nos objectifs impérieux, surtout dans cette période. Aussi, les miens reposeront sur un seul critère : l’intérêt national. Car je dois préparer notre pays à relever les défis, pour les 15 prochaines années, qu’il peut rencontrer.

Ce qui ne signifie pas « dépenser plus » au nom d’une couverture de tous les risques possibles, ni « dépenser moins » au nom d’un abaissement de notre ambition. Il faut « dépenser juste », le bon niveau, pour à la fois sécuriser nos objectifs et en même temps maîtriser nos comptes publics et dire, à tout moment, la vérité aux Français.

Georges Clemenceau avait une belle formule : « Il faut savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire ; quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire ». Les lois de programmation militaire de ces dernières décennies n’ont pas appliqué à la lettre le principe de Georges Clemenceau. Non pas que la Nation n’ait pas dit ce qu’elle voulait, elle l’affirmait et ces textes étaient des références utiles. Non pas qu’elle n’avait pas le courage de dire. Mais elle n’avait pas toujours la possibilité de faire. Nous devons donc faire en sorte d’assurer, à la fois, la souveraineté de notre pays pour ses décisions stratégiques et, en même temps, garantir la souveraineté de notre pays pour assurer la maîtrise de nos comptes publics – et ne pas dépendre de l’extérieur et notamment des marchés pour le financement de notre dette souveraine.

J’ai donc décidé comme réaliste de maintenir à son niveau actuel l’effort pour notre défense. Le budget sera fixé en 2014 à 31,4 milliards d’euros c’est-à-dire exactement le même montant qu’en 2012 et en 2013. Pour l’ensemble de la période 2014-2025, nos forces disposeront de 365 milliards d’euros, dont 179,2 milliards d’euros pour la période 2014-2019.

Dans le passé, les objectifs ambitieux annoncés dans nos lois de programmation n’ont pas pu être tenus. Je n’aurai pas la cruauté de rappeler les précédents. L’écart entre les engagements et la réalité n’a cessé de s’accroître ; ce qui nous a conduit à une impasse qui doit désormais être intégrée dans l’exercice à venir, car l’on ne peut jamais oublier la continuité de l’État et faire comme si tout pouvait recommencer. Nous sommes forcement comptables de ce qui n’a pas été payé hier.

Ainsi, il y aura des conséquences. Nous avons voulu avec le Premier ministre et les ministres concernés les maitriser. Au terme de la loi de programmation militaire 2014/2019, les effectifs du ministère seront réduits de 24.000 hommes supplémentaires pour atteindre de l’ordre de 250.000 personnels de la défense. Ce chiffre, je veux que chacun l’ait à l’esprit : c’est l’effectif le plus important d’Europe. Nous sommes le pays qui dispose, non seulement, de la dissuasion nucléaire, mais qui dispose, sur la plupart des équipements, des matériels pouvant offrir une capacité d’action et d’intervention ; et le pays d’Europe qui a l’effectif – en termes de personnels militaires et civils – le plus important. Cela renvoie donc à nos responsabilités. Mais cela nous permet aussi d’être un pays influent, un pays actif, un pays qui peut parler parce qu’il a les moyens aussi de pouvoir se faire respecter.

Deuxième conséquence, par rapport aux sites d’implantation militaire dans l’hexagone. Sujet toujours sensible pour les personnels concernés, pour les élus des territoires. J’ai demandé qu’une attention particulière soit portée pour que nous puissions maintenir une présence partout sur le territoire et éviter des fermetures de site. Mais je suis aussi attentif à ce qu’en outre-mer, nous puissions également assurer notre présence.

Nos équipements, doivent être ajustés à la réalité des menaces d’aujourd’hui et de demain.

Nos forces seront dotées à l’horizon 2025 – 2030 de matériels modernes et performants, prenant en compte l’évolution des modes de confrontations armées. Je pense aux drones de surveillance et de combat, dont la décision de les commander a été trop longtemps différée, au risque d’être amenés dans certaines interventions à demander et à solliciter l’appui de nos alliés. Nous avons donc l’obligation aujourd’hui de commander ces matériels. Nous avons aussi la volonté d’engager les commandes des avions de transport A 400 M et de ravitaillement en vol MRTT, aux missiles anti-navires légers ou encore aux frégates multirôles FREMM et aux véhicules blindés VBMR.

Pour faire face également aux nouvelles menaces que j’ai évoquées – cyber-attaques, terrorisme – les crédits consacrés au renseignement, à la police et à la justice seront augmentés. Je tiens aussi à relancer la politique spatiale avec les satellites d’observation MUSIS et d’interception électromagnétique CERES.

Tous ces investissements indispensables à la préparation du futur s’ajouteront aux programmes déjà lancés : Rafale, hélicoptères d’attaque Tigre et de transport NH-90, sous-marins Barracuda et le système Félin. Aucun programme lancé ne sera arrêté, à la fois, pour des raisons de capacité, d’efficacité, mais aussi parce que j’entends préserver notre industrie de défense.

J’en connais les atouts d’abord sur le plan des effectifs, de l’emploi, de sa présence sur le territoire. Il y a là de grandes entreprises que nous connaissons bien et qui nous connaissent bien. Mais il y a aussi un tissu de plusieurs milliers de PME et de PMI. Nous avons l’une des premières industries de défense en Europe. Nous devons encore améliorer son niveau.

L’effort de recherche et de développement sera maintenu à haut niveau. C’est essentiel pour garantir à nos armées les matériels dont elles auront besoin demain. C’est indispensable pour exporter et pour avoir l’impact le plus fort sur l’industrie civile.

La diversification fait aussi partie de nos atouts. La modernisation de notre appareil de production se poursuivra. Les participations détenues par l’État évolueront. Des alliances industrielles nouvelles seront nouées notamment à l’échelle européenne. Et les salariés devront être formés en même temps qu’ils seront associés à l’avenir de leur entreprise et de leur savoir-faire.

C’est un enjeu de compétitivité mais aussi de souveraineté.

La souveraineté, ce n’est pas l’isolement. C’est aussi d’être capable d’agir avec les autres.

Les opérations militaires récentes ont montré combien nous devons travailler avec l’Union Européenne pour être en mesure de répondre aux crises.

C’est pourquoi la France veut ouvrir une nouvelle étape de l’Europe de la défense. Plusieurs facteurs nous y conduisent.

La nécessité partagée de redresser nos finances publiques nous invite à mutualiser des capacités, à prendre davantage d’initiatives et à nous appuyer sur les matériels fabriqués en coopération, en tenant compte des savoirs faire de chacun.

C’est ce que la France fait déjà avec le Royaume Uni, pour construire notamment une force d’intervention conjointe.

C’est aussi ce que la France veut faire avec l’Allemagne, y compris pour des opérations militaires extérieures. De même, je souhaite poursuivre nos partenariats avec la Belgique, l’Italie ou l’Espagne et associer les nouveaux membres de l’Union Européenne à cette démarche. À commencer par la Pologne et les pays du groupe de Visegrad car l’Europe de la défense, cela doit être l’Europe toute entière, y compris celle qui hier était de l’autre côté.

Je ferai des propositions d’ici le Conseil Européen de décembre 2013.

Elles porteront sur nos présences dans les Balkans, en Méditerranée, au Proche-Orient, en Asie. Partout, l’Europe doit agir de façon mieux coordonnée. Réfléchit-elle à ce que nous pourrions faire mieux et peut-être moins cher ?

Elles concerneront aussi nos coopérations dans les domaines du transport aérien, des satellites d’observation, du ravitaillement en vol, des drones pour ne citer que quelques exemples.

Les échecs du passé ne doivent pas nous décourager mais au contraire nous inviter à persévérer. Notre ambition, c’est de promouvoir, pour l’industrie de défense européenne, des champions européens. C’est déterminant pour le maintien d’une base industrielle et technologique compétitive.

Le grand sujet pour l’Europe n’est pas simplement d’avoir un grand marché, d’avoir une zone monétaire stable. Cela ce sont des conditions. C’est d’avoir aussi une politique industrielle. Et dans la politique industrielle, il y a l’enjeu de la défense.

La France est dans l’Europe mais elle agit aussi dans le cadre de l’OTAN.

Le rapport présenté par Hubert Védrine – je le remercie pour ses réflexions – m’a conduit à confirmer notre présence dans le commandement militaire intégré de l’Alliance atlantique, tout en intensifiant notre influence en son sein.

Mais il ne s’agit pas de perdre notre liberté de décision et d’action et encore moins de diluer le caractère national de notre défense.

Mesdames, Messieurs,

La France a toujours eu un lien singulier avec son armée. J’entends parfois dire que cette relation se serait distendue, avec la professionnalisation de ces personnels et avec la disparition de toute menace vitale à nos frontières. Eh bien, je ne le crois en aucune façon. Je ne constate rien de tel. Le soutien apporté par nos concitoyens à nos soldats est la preuve de l’attachement des Français à leur défense.

Quand on songe à ce qu’était l’image de l’armée il y a 30 ou 40 ans dans un contexte différent de guerre froide, de décolonisation. Ce qu’était le lien parfois contesté, y compris à travers la conscription. Et ce qu’est aujourd’hui le lien, je considère que la relation s’est confortée mais, d’un certain point de vue, la fin de la conscription a été aussi un éloignement et une forme d’acceptation d’une assurance passée, généralement considérée comme coûteuse, sans que l’on sache exactement le prix. Mais une forme de délégation de la responsabilité et d’ignorance de la réalité de ce qu’est l’institution militaire.

C’est la raison pour laquelle nous devons renforcer le lien. Comment ?

En associant davantage la société française dans toute sa diversité à la connaissance de l’institution militaire. C’est le rôle que joue notamment l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale, dont je salue l’action ici. Pas simplement en accueillant des professions brillantes, ce que l’on pense être l’élite du pays qui s’y retrouvera. Mais en s’adressant au-delà, à toute la nation, à la jeunesse en particulier. Celle qui se sent peut-être moins concernée et qui, pourtant, doit être également protégée par rapport à un certain nombre de fléaux, de menaces que j’indiquais comme étant susceptibles de renforcer encore nos outils et nos protections.

C’est la responsabilité aussi du Parlement. J’ai tenu à ce que le gouvernement respecte pleinement ses droits, en matière d’information et de délibération sur les opérations dans lesquelles sont engagées nos forces.

J’ai aussi souhaité que la politique d’exportation d’armement fasse l’objet de rapports annuels débattus devant les commissions compétentes des assemblées. Là aussi, ne craignons rien de la transparence doit encore progresser. Nous veillerons à traiter, en particulier, la situation des intermédiaires.

Car chaque État doit se montrer rigoureux dans le contrôle de ses exportations d’armement comme nous y incite le traité sur le commerce des armes conventionnelles que la France a contribué à faire adopter notamment aux Nations Unies.

Le contrôle du Parlement sera également amélioré en matière de renseignement. Loin d’affaiblir notre sécurité, l’information confirme la légitimité et l’efficacité de nos dispositifs.

Le lien entre la Nation et son armée, c’est aussi les réserves opérationnelle et citoyenne. Je veux les saluer. Nous y ajouterons une branche nouvelle pour la cyber défense dont l’objectif sera de mobiliser de jeunes techniciens et informaticiens intéressés par les enjeux de sécurité.

D’une manière générale, rien n’est plus important que d’encourager les jeunes générations à prendre conscience du destin singulier de notre pays, de son histoire. D’où l’importance des célébrations de l’année prochaine – le Ministre Délégué aux Anciens Combattants y travaillera : le centenaire de la Première Guerre Mondiale, le 70ème anniversaire du débarquement puis de la Libération.

Il y aura des manifestations importantes sur le plan international. Nous inviterons tous ceux qui ont été belligérant. Nous ferons en sorte de pouvoir donner, là encore, tout l’esprit qui s’attache à ces célébrations. C’est-à-dire de bien comprendre ce qui s’est produit, de bien analyser ce que furent ces conflits, ces guerres qui se sont produites à l’échelle internationale, même la Première, avec des destructions considérables.

Nous veillerons aussi à en faire des évocations citoyennes pour que les jeunes sachent bien ce qu’est la guerre, pour mieux apprécier ce qu’est la paix.

La défense de la France, c’est une grande histoire. C’est aussi notre avenir.

La défense de la France, c’est la sécurité de l’Europe.

La défense de la France, ce sont des moyens au service de la préservation de la paix.

La défense de la France, ce sont des femmes et des hommes, militaires et civils, dont je veux saluer ici le dévouement.

Encore cette année 2013, nous avons eu des morts au Mali. Et en 2012, y compris avec le retrait, nous avons eu des morts en Afghanistan. Je n’oublie pas aussi les militaires en opération qui ont pu payer de leur vie, notamment en Guyane. Je n’oublie pas non plus les gendarmes, j’associe également les policiers victimes de l’insécurité et de la lutte contre tous les trafics. Dans ces moments où nous saluons l’effort de la défense, où nous revendiquons un certain nombre d’objectifs, je pense aux familles aujourd’hui de ces soldats, de ces gendarmes, de ces policiers.

« Les grands pays le sont pour l’avoir voulu « disait le général de Gaulle. La France veut toujours être une grande Nation. Non pas pour elle-même, non ! Pour porter les valeurs de la République. Merci à tous d’y contribuer.

Je veux donc ici, redire l’engagement qui est le mien, la conviction que nous préparons l’avenir, et vous exprimer ma gratitude pour contribuer à la défense de notre pays.

François HOLLANDE
Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 9 juin, 2013 |Pas de commentaires »

MALI: TRAVAUX DU SENAT ET DE L’ASSEMBLEE NATIONALE…CE QUE DISENT LES ELUS DE LA NATION !

Débat au Sénat:

Vote de l’autorisation

de prolongation de l’intervention

des forces armées au Mali

MALI: TRAVAUX DU SENAT ET DE L'ASSEMBLEE NATIONALE...CE QUE DISENT LES ELUS DE LA NATION ! dans REFLEXIONS PERSONNELLES aaaaaaa5

(Crédit photo: AFP PHOTO / Pascal GUYOT)

SEANCE le 23/04/2013 à 10h30

http://www.dailymotion.com/video/xz9b45

Assemblée Nationale:

Déclaration du Gouvernement sur l’engagement

des forces armées en réponse à la demande

d’intervention militaire formulée par le

Président du Mali et débat sur cette déclaration

http://www.dailymotion.com/video/xwt1ob

http://www.dailymotion.com/video/xz9b45 Assemblée Nationale: Déclaration du Gouvernement sur l'engagement des forces armées en réponse à la ...&media=http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/files/2013/06/aaaaaaa6.jpg" onclick="window.open(this.href);return false;" >
Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 9 juin, 2013 |Pas de commentaires »

RETOUR SUR INFO. MALI: HOLLANDE A MENTI !…HOLLANDE EST UN MENTEUR PROFESSIONNEL (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

MALI:

RETOUR SUR INFO. MALI: HOLLANDE A MENTI !...HOLLANDE EST UN MENTEUR PROFESSIONNEL (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr) dans REFLEXIONS PERSONNELLES bbbbbbb2

François HOLLANDE au MALI début février 2013

(Crédit photo: AFP PHOTO / Pascal GUYOT)

HOLLANDE A MENTI !

http://www.dailymotion.com/video/xwrrvk

http://www.dailymotion.com/video/xwrrvk&media=http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/files/2013/06/bbbbbbb3.jpg" onclick="window.open(this.href);return false;" >
Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 9 juin, 2013 |Pas de commentaires »

LES FRANCAIS DOIVENT SE PREPARER A UNE BAISSE DE LEUR SALAIRE !…C’EST DEJA FAIT ! (economiematin.fr / lesmoutonsenrages.fr / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

Les français doivent se préparer à une baisse de

leur salaire…c’est déjà fait !

LES FRANCAIS DOIVENT SE PREPARER A UNE BAISSE DE LEUR SALAIRE !...C'EST DEJA FAIT ! (economiematin.fr / lesmoutonsenrages.fr / lesoufflecestmavie.unblog.fr) dans REFLEXIONS PERSONNELLES aaaaaaaaa17

La phrase tombe comme un couperet, la menace impensable de finir comme la Grèce avec des salaires au rabais peut encore plus devenir réalité, non seulement parce que la France s’est enfoncée dans un miasme économique incommensurable, mais les « recommandations » de ces « messieurs qui ne nous veulent que du bien » se multiplient un peu plus chaque jour.

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Simplifier le système fiscal, abaisser le coût du travail, réformer les retraites dès cette année -ce n’est pas tout !-, réduire le déficit à 3,6% du PIB en 2014, ouvrir les professions « fermées » (médecins, notaires, taxis…)… Vaste programme ! La Commission Européenne a fixé une dizaine de « recommandations » à la France pour qu’elle parvienne à tenir son objectif de réduction du déficit et pour qu’elle retrouve les chemins de la compétitivité.

Ces pistes de réforme ne sont pas nouvelles, certaines sont même déjà dans les tuyaux. Mais Bruxelles veut que la France tape plus fort et plus vite. Sous leurs faux airs de bons conseils, ces injonctions s’apparentent en réalité presque à des ordres puisque si elles sont validées fin juin lors d’un sommet, elles deviendront légalement contraignantes. La France pourrait être sanctionnée si les résultats budgétaires n’étaient pas au rendez-vous.
« L’heure des réformes courageuses a sonné » estime le commissaire européen Olli Rehn dans une interview au Figaro.

En somme, Bruxelles conseille à la France de réformer tous azimuts son économie. Et ce dans six domaines : le déficit, les retraites, le travail, les services, les entreprises et la fiscalité. Bref, il y a du boulot !

La Commission Européenne voudrait par exemple voir la France ouvrir davantage à la concurrence européenne les héritiers des grands monopoles publics (EDF et SNCF), réduire le poids des contributions sociales des employeurs, simplifier la loi sur les heures d’ouverture des magasins, supprimer les tarifs réglementés sur le gaz et l’électricité ou encore introduire la concurrence sur le rail et l’énergie.

En somme, qu’elle libère les énergies, ouvre ses marchés, débloque son potentiel pour aller chercher la croissance. 

Parmi les chantiers encore jamais ouverts depuis l’accession au pouvoir de François Hollande, mais que Bruxelles aimerait mettre sur la table : la question du salaire minimum, l’un des plus élevés d’Europe. Et les règles de licenciement, parmi les plus contraignantes, même si elles viennent d’être assouplies dans l’accord sur la flexisécurité.

François Hollande a déjà fait savoir hier qu’il mènerait les réformes nécessaires à sa guise et à son rythme. « La Commission n’a pas à nous dicter ce que nous avons à faire », a-t-il déclaré en marge d’un déplacement à Rodez. « Nous ferons les réformes à notre manière »a renchéri Jean-Marc Ayrault. Mais ont-ils réellement le pouvoir de balayer d’un revers de la main les injonctions de Bruxelles ? Pas sûr… Et il y a fort à parier qu’ils le savent pertinemment.

Source: economiematin.fr

Vous avez bien lu! Alors dans l’ordre, Bruxelles nous impose:

  • D’envoyer à la casse ce qui reste de souveraineté dans les grandes entreprises franco-françaises.
  • Alléger les charges des patrons, et surtout des grands patrons qui n’ont aucun souci réel pour ces « contributions ».
  • Simplifier la loi sur les heures d’ouverture des magasins.
  • Supprimer les tarifs réglementés sur le gaz et l’électricité, attention à vos factures, là on va nous proposer du lourd…
  • Introduire la concurrence sur le rail et l’énergie.
  • La question du salaire minimum…

En France nous sommes bien trop payés, trop grassement…il y a donc des coupes possibles dans le domaine !

Vous comprendrez donc mieux la réaction de François Hollande lorsqu’il a vivement réagit:

« Nous avons à respecter les engagements européens par rapport à la réduction des déficits. »

« En ce qui concerne les réformes structurelles, c’est à nous et à nous seuls de dire quel sera le bon chemin pour atteindre l’objectif. »

Ne pensez pas qu’il devienne subitement patriote ou courageux face à Bruxelles, on peut sûrement plus parier, sans vraiment se tromper, sur la peur des conséquences d’une telle décision, déjà très bas dans les sondages, imposer une baisse des salaires dans le pays reviendrait à déclencher un gros mouvement de contestation et confirmerait ce qui se disait déjà bien avant son élection:

« Il ne finira pas son mandat ! »

Bien sur, on peut encore douter qu’une telle mesure puisse être appliquée, pourtant, les coups de semonces se sont multipliés ces derniers mois, et voici les deux principaux, ceux qui auraient dû faire trembler les murs de toutes les rédactions de presse et qui pourtant sont restés assez discrets:

  • Décembre 2012: 
  • Le journal anglais The Economist expliquait dans ses colonnes que la France devait baisser le SMIC de 300 euros, précisant même que « un salaire minimum modéré fait probablement plus de bien que de mal », avant de préciser que la définition d’un salaire minimum modéré signifie entre 30 et 40% du salaire médian. »
  • Janvier 2013: 
  • La Goldman Sachs « conseille » à la France de baisser les salaires de 30%, décision qui bien sûr ne faisait pas l’unanimité.

Bref, le gouvernement Hollande a maintenant les Etats-Unis, l’Angleterre et Bruxelles sur le dos pour faire baisser le salaire des français!

Et à votre avis ?… François Hollande a les épaules adéquates pour affronter tous ces requins ou bien allons-nous finir par subir un coup de cutter immense sur nos fiches de paye à la manière grecque ?…

http://lesmoutonsenrages.fr

COMMENTAIRE:

(Le Souffle c’est ma Vie / Thierry LAMIREAU)

Je ne sais pas pour vous mais, personnellement, cela fait cinq ans que je déclare (aux impôts) gagner moins qu’auparavant !

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 9 juin, 2013 |Pas de commentaires »

MALI: LA CONFERENCE DES DONATEURS FINANCE LA RUEE SUR L’AFRIQUE DE L’IMPERIALISME + LES ISLAMISTES DU MALI RESTENT UNE MENACE POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST (Antoine LEROUGETEL / World Socialist Web Site / AFP)

MALI:

MALI: LA CONFERENCE DES DONATEURS FINANCE LA RUEE SUR L'AFRIQUE DE L'IMPERIALISME + LES ISLAMISTES DU MALI RESTENT UNE MENACE POUR L'AFRIQUE DE L'OUEST (Antoine LEROUGETEL / World Socialist Web Site / AFP) dans REFLEXIONS PERSONNELLES aaaaaaaa5

La conférence des donateurs finance la ruée sur

l’Afrique de l’impérialisme

(Antoine LEROUGETEL)
-World Socialist Web Site-
Une conférence des donateurs, organisée à Bruxelles le 13 mai 2013 par l’Union Européenne (UE), la France et le Mali, a rassemblé 108 pays et institutions internationales. Elle a fait une promesse de dons de €3,25 milliards d’aide au Mali de 2013 à 2014, pour « reconstruire » l’ancienne colonie française.

La liste des donateurs donne une idée des puissances qui se disputent l’influence en Afrique, surtout dans la région du Sahel, qui contient de vastes réserves de pétrole, gaz, or, uranium et autres minéraux précieux. L’UE a promis €520 millions , la France €280 millions, les USA $367 millions, le Royaume Uni et le Danemark €150 millions chacun, l’Allemagne €100 millions, la Banque Mondiale €250 millions, la Banque de Développement Islamique €130 millions et la Chine €50 millions.

Le Commissaire d’Aide au Développement de l’UE, Andris Piebalgs, a dit que la feuille de route de la stabilisation du Mali était la pierre angulaire de l’engagement de la communauté internationale pour le pays et devait être résolument suivie. Il a insisté pour dire que, au delà du Mali « l’engagement de l’UE est régional » et s’étend plus largement à la région du Sahel.

Laurent Fabius, Ministre des Affaires Etrangères, a déclaré que « à travers le Mali, l’avenir de la sous-région et au delà est en jeu. » Il a dit qu’une attention particulière serait faite à la traçabilité de l’aide et le suivi des projets.

Ces dons n’ont rien d’humanitaire, mais visent à stabiliser le régime malien soutenu par l’Occident et à aider la guerre actuelle dans le pays, menée par la France et les USA.

Depuis que la France a envahi le Mali le 11 janvier 2013, le pays est occupé par 4 500 soldats français qui conduisent quelque 7 000 soldats envoyés par les gouvernements fantoches des pays de la CEDEAO voisins et aussi du Tchad.

La date initiale fixée pour le retrait du contingent français, le mois d’avril, est bien dépassée, et l’ONU a déjà annoncé qu’elle enverra 11 200 soldats supplémentaires et 1400 forces spéciales de police dans toute la région, lesquelles viendront principalement de la France. Paris a dit que 1 000 soldats resteront au Mali après 2013 pour appuyer la force onusienne.

Le Premier Ministre britannique, David Cameron, a déclaré en janvier 2013 que la Grande Bretagne « travaillerait avec d’autres pour fermer cet espace de non-droit » au nord-est de l’Afrique, « une menace mondiale » qui « nécessiterait une réponse se comptant en années, voire même en décennies, plutôt qu’en mois. »
Bien que les forces d’opposition islamistes et de nationalistes Touaregs aient été chassées des villes qu’elles occupaient au nord du Mali, elles continuent de lancer des attaques contre les contingents des armées française, malienne et de la CEDEAO.

La résistance s’accroît à cause de la cruauté de l’armée malienne contre les Touaregs et les brutalités des forces d’occupation exercées contre l’immense majorité de la population du pays. En plus des ravages de la guerre, de la famine et du déplacement de 500 000 personnes, une grande partie de la pauvreté et de la perturbation économique de cette nation désespérément pauvre a été provoquée par l’embargo économique et de l’aide, imposé par la France et ses alliés, quand le capitaine Amadou Sanogo a fait son coup d’Etat militaire le 22 mars 2012.

Les donateurs veulent renforcer les forces d’occupation avant la date limite du 28 juillet 2013 fixée pour des élections nationales afin d’installer un gouvernement qui prenne la relève du président intérimaire Dioncounda Traoré, soutenu par la France. Cela signifiera que tout le nord du pays sera placé sous le contrôle du gouvernement central de la capitale Bamako, qui est contrôlée par l’armée française. Les Etats-Unis stipulent qu’aucune aide ne sera fournie jusqu’à la tenue des élections.

Si l’on n’organisait pas les élections dans le nord du pays, cela reviendrait à une division de facto du pays, chose que les puissances impérialistes craignent, car cela signifierait que le nord du Mali hébergerait des forces qui menacent les activités minières d’extraction d’uranium de la société française AREVA en Algérie et au Niger. L’uranium de France, extraite dans cette région, est nécessaire pour ses armes et centrales nucléaires qui fournissent 80% de l’électricité du pays.

Ces mobiles géostratégiques sous-tendent non seulement la guerre elle-même, mais aussi les financements octroyés par les donateurs à Bruxelles.

(Antoine LEROUGETEL)
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Les islamistes du Mali restent une menace pour

l’Afrique de l’Ouest

NEW YORK – Les islamistes liés à al-Qaïda présents au Mali restent une menace pour l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, estime le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon dans un rapport obtenu par l’AFP dimanche 9 juin 2013.

En exprimant son inquiétude à propos des élections prévues dans ce pays fin juillet 2013, le secrétaire général de l’ONU approuve le déploiement à partir du 1er juillet d’une force de maintien de la paix de l’ONU, même s’il souligne qu’elle est pauvrement équipée et mal entraînée.

La Mission Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA) est censée prendre en juillet le relais de la force panafricaine (MISMA). Sa tâche sera de stabiliser le nord du Mali et d’encourager la transition politique à Bamako.

Les opérations menées par les troupes françaises et maliennes dans le nord du Mali ont affaibli les groupes islamistes armés qui y ont imposé la charia (loi islamique) pendant dix mois, estime M. Ban dans ce document.

Ils ont perdu l’avantage tactique et une grande partie du sanctuaire auquel ils ont eu accès pendant des années dans le nord du Mali, ajoute-t-il.

Le secrétaire général de l’ONU exprime cependant son inquiétude à propos des attentats suicides et autres opérations de guérilla menés par les islamistes au Mali et dans des pays voisins comme au Niger fin mai.

Les groupes armés conservent la capacité de faire peser une menace importante et ont toujours des réseaux de soutien et des structures de recrutement, déplore-t-il.

Il est important de garder à l’esprit le danger représenté par des éléments armés qui se déplacent vers des pays voisins pour mener des attaques terroristes et participer à des activités criminelles, ajoute M. Ban.

La MINUSMA comprendra à terme 12.600 soldats dont 6.000 venus des pays d’Afrique de l’Ouest sont déjà sur place au Mali. Les troupes françaises resteront dans la région pour effectuer des opérations anti-terrorisme.

M. Ban craint que les soldats de la paix ne doivent faire face à des actions de guérilla, comme celles que les forces africaines et maliennes ont déjà subies.

Il met également en avant le manque de matériel et d’entraînement des troupes ouest-africaines déjà au Mali. Les forces africaines ont disposé d’une période de faveur de quatre mois pour atteindre les normes de l’ONU, relève-t-il.

Un gros effort devra être fait pour combler les manques en équipement et en formation, notamment sur les hélicoptères d’attaque (cf.munitions à l’uranium « appauvri »), avertit M. Ban.

La mission de l’ONU au Mali doit aussi aider le gouvernement à rétablir l’autorité et à organiser les élections.

Selon le secrétaire général de l’ONU, le gouvernement malien n’a fait que des progrès limités pour restaurer l’ordre et une offensive gouvernementale pour déloger les Touareg de la ville de Kidal (nord-est) menacerait l’élection présidentielle prévue le 28 juillet.

L’ONU a continué à recevoir des allégations de graves violations des Droits de l’Homme dans le Nord, dont des exécutions sommaires, des arrestations arbitraires, des disparitions forcées ainsi que la destruction et le pillage de propriétés privées, note M. Ban.

Les informations sur des violences commises par l’armée malienne contre les Touareg ont un peu diminué mais ces violences continuent, ajoute-t-il.

Des élections dans ces circonstances seront inévitablement faussées, estime M. Ban dans ce rapport en relevant que Kidal et d’autres poches rebelles n’ont encore aucun matériel ni responsable électoraux.

Les négociations entre le pouvoir malien et les rebelles touareg occupant Kidal, dans le nord-est du Mali, ont commencé samedi 8 juin 2013 sous l’égide de la médiation burkinabè, qui a appelé à une cessation des hostilités en vue de la présidentielle.

Le secrétaire général de l’ONU note dans son rapport que les autorités maliennes devraient considérer attentivement si l’agenda qu’elles ont adopté donne assez de temps pour s’assurer que les élections contribueront vraiment à renforcer la stabilité et à promouvoir la réconciliation nationale.

Le conseil de sécurité de l’ONU a décidé en avril de déployer des troupes le 1er juillet 2013, restait à avoir l’aval du secrétaire général. Il se réunira une dernière fois le 25 juin pour faire le point.

(©AFP / 09 juin 2013 12h19)

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 9 juin, 2013 |Pas de commentaires »

LA GUERRE AU MALI: CE QUE LES MEDIAS FRANCAIS CENSURENT (VICE Staff)

LA GUERRE AU MALI:

LA GUERRE AU MALI: CE QUE LES MEDIAS FRANCAIS CENSURENT (VICE Staff) dans REFLEXIONS PERSONNELLES aaaaaaa3

Conférence de presse commune du Premier ministre malien Diango Cissoko et du Ministre des Affaires Etrangères Laurent Fabius, le 19 février 2013. Les « opérations militaires d’envergure arrivent à leur terme », a déclaré le chef du gouvernement malien. Propos relativisés par le chef de la diplomatie française, selon lequel, des missions « dures » restent à mener. (AFP PHOTO Eric FEFERBERG)

Ce que les médias français censurent

Ground Zero – Mali a été tourné à Gao le 21 février 2013. Ce sont les premières images légitimes de cette guerre. L’armée française n’accepte généralement pas la présence de journalistes et dispose de caméramen dans ses rangs, qui fournissent une vision forcément biaisée des combats.

À Gao, l’armée n’a pas eu le temps de nous mettre à l’écart puisque la ville calme en apparence, a subi l’attaque d’une poignée de djihadistes qui ont pris possession de plusieurs bâtiments officiels. Les Français ont décidé de laisser l’armée malienne se charger de l’assaut pour tester ses capacités. Des soldats maliens courageux mais largement sous-entraînés font face à une douzaine d’extrémistes, parfois très jeunes. Les rafales d’AK-47 ne les ont pas impressionnés et ce n’est qu’avec l’intervention des troupes françaises que la bataille de Gao connaîtra son dénouement.

Présenté par VICE Staff
http://www.vice.com/fr/ground-zero/mali-part-2#ooid=RoMWxqYTqFF45iOfAMr8d_iLSKmqBaBj
Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 9 juin, 2013 |Pas de commentaires »
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