MOYEN-ORIENT: CHRONIQUE D’UN CHAOS ORDINAIRE (Pr Chems Eddine CHITOUR / lexpressiondz.co

MOYEN-ORIENT:

Chronique d’un chaos ordinaire

(Pr Chems Eddine CHITOUR)

Une ville syrienne jadis prospère, aujourd'hui que des ruines
Une ville syrienne jadis prospère, aujourd’hui que des ruines.

«Momo se promène dans le désert, sa babouche heurte une lampe, Momo la frotte, il apparait un génie, – Je suis le génie ! Fais un voeu et je l´exaucerais ! Momo réfléchit… – Je voudrais un pont d´ici jusqu’ en Amérique. Le génie – Quoi ? Un pont d’ici en Amérique ? Mais tu ne te rends pas compte de la distance, le câblage, le bitume, les tonnes de béton, la profondeur de l’océan…. t´es sûr? Tu ne veux pas faire un autre voeu ? – O.k. o.k..je voudrais que les Arabes deviennent tous intelligents! – Oh…De quelle couleur tu le veux ce pont ?»

Cette tragique blague explique la condition des Arabes qui s’entre-tuent pour le bien de l’Empire. Encore une fois l’actualité se rappelle à nous. Nous savons tous que le chaudron syrien est toujours en ébullition mais on avait espéré qu’à l’approche de Genève, la situation allait se calmer de part et d’autre. Dans ce Proche et Moyen-Orient livré à tout vent avec la situation peu enviable de la Libye, les convulsions du pouvoir en Egypte, voilà que le Liban se met de la partie. Sur son sol en effet, plusieurs attentats qui ont des commanditaires différents et qu’au final ce sont les civils, notamment du Hezbollah et ses alliés iraniens qui en font les frais.

De plus, l’assassinat d’un ministre proche de la mouvance du 14 avril de Hariri est en quelque sorte la réponse à l’attaque de l’ambassade iranienne à Damas. Ceux qui tirent les ficelles sont avant tout des roitelets du Golfe dont la gouvernance laisse à désirer. C’est le cas de l’Arabie Saoudite et de ses services de renseignement avec le prince Bandar Ben Sultan pour qui tous les coups sont permis quand il s’agit de démolir le pouvoir syrien -allié de l’Iran chiite- quitte à proposer ses bases aux Israéliens pour leur permettre de bombarder l’Iran en toute quiétude. On le voit, Israël fait partie de la solution ou du problème quand il s’agit de réduire l’influence de l’arc chiite et dans ces conditions il ne faut surtout pas parler de religion, de schisme sunnite-chiite. C’est de fait le combat contre l’arc chiite représenté par la Syrie alaouite de Bachar El Assad, l’Iran, Bahrein, et naturellement l’Irak qui n’en finit pas de saigner. On apprend à ce propos que des éléments d’Al Qaîda ont pris la ville de Falloudja, la tristement célèbre martyre de la troisième guerre du Golfe de 2003. Un autre acteur qui lui s’implique plus que de coutume sur tous les fronts extérieurs en guerroyant à la place de l’Empire, est la France frustrée de n’avoir pas pu faire décoller ses avions pour aller porter la désolation humanitaire en Syrie. Se retrouvant seule après le refus du Parlement britannique et le niet américain, François Hollande a réduit la voilure et n’a pas voulu aller titiller la bête tout seul d’autant plus qu’il était attendu… C’était reculer pour mieux sauter, sa proximité actuelle avec l’Arabie Saoudite où il s’est rendu fin décembre a fait qu’il n’est pas revenu les mains vides. C’est d’abord un carnet de commandes de plusieurs milliards de dollars pour l’armement de l’armée saoudienne qui, il y a à peine deux ans, s’est ravitaillée aux Etats-Unis pour près de 100 milliards de dollars. C’est ensuite l’achat pour le compte du Liban d’un marché de 3 à 5 milliards de dollars payé par les Saoudiens. Le but étant de déclarer la guerre au Hezbollah pour affaiblir la Syrie et venir aux négociations de Genève en position de force.

La Syrie, pays de tous les enjeux énergétiques

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Pourquoi cet acharnement sur la Syrie ? Aucune logique si ce n’est celle de l’explication par l’énergie. Si la France et l’Arabie Saoudite sont en «grande convergence» au sujet de la guerre menée en Syrie, on peut finir par douter de son mobile humanitaire et chercher d’autres explications. Le gaz apparait comme une alternative à la diminution des réserves mondiales de pétrole.

L’exportation du gaz russe est permise grâce aux deux projets de gazoduc.

Jérôme Henriques écrit à ce propos:

«Le Nord Stream passant par l’Allemagne et censé alimenter le nord de l’Europe. Et le South Stream qui doit se diriger vers l’Europe occidentale via la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie et la Slovénie. Or, dans le but de concurrencer South Stream, l’Union Européenne a soutenu le projet Nabucco. La guerre entre South Stream et Nabbuco a nettement tourné à l’avantage de la Russie. Initialement prévu pour 2014. (…) Au Moyen-Orient, l’Iran est un grand producteur de gaz. En juillet 2011, l’Iran, l’Irak et la Syrie ont signé un projet de gazoduc: l’Islamic Gas Pipeline ou «Gazoduc Chiite». Après un temps de réalisation estimé à 3 ans, ce projet devrait permettre à l’Iran d’alimenter l’Irak et la Syrie. Grâce aux ports méditerranéens de la Syrie ou du Liban, il pourrait même alimenter l’Union Européenne. Par ailleurs, la Syrie a découvert en août 2011 un vaste champ gazier à Qaraa, près du port de Tartous. Partenaire économique de la Syrie, la Russie pourrait alors jouer un rôle important, non seulement dans l’exploitation de ce gaz, mais aussi dans son exportation vers l’Europe par la mise à disposition de sa flotte en Méditerranée.» (1)

Liban: le jeu malsain de Michel Sleiman ?

«En 2009, le Qatar avait lui aussi présenté un projet de gazoduc terrestre devant le relier à la Turquie. C’est dans cette optique que le Qatar s’est rapproché en 2010 de la Syrie par un «pacte de défense». Mais cette dernière a ensuite préféré se joindre au projet de Gazoduc chiite. Deux autres puissances régionales sont intéressées par le projet qatari: la Turquie et Israël. La Turquie cherche à diminuer sa dépendance au gaz russe et au gaz iranien. Quant à Israël, il a découvert fin 2010 un énorme champ gazier au large de ses côtes. Il pourrait donc rejoindre le projet qatari pour l’exportation de son gaz vers l’Europe. Ainsi, le Qatar, la Turquie et Israël voient d’un très mauvais oeil la réalisation du gazoduc Iran-Irak-Syrie, complètement indépendant de leurs routes de transit vers l’Europe. (1)

Poursuivant son analyse sur la situation de la Syrie qui connaît des conflits multidimensionnels, Jérôme Henriques écrit:

«En Syrie, une guerre directe parait une fois de plus compliquée. Tout d’abord, Bachar al-Assad est soutenu par une majorité de la population. La Syrie compte plusieurs minorités et l’état laïc leur assurait jusqu’ici la paix civile. (..) Quant aux ennemis d’Al Assad, ils n’ont pas toujours les mêmes intérêts dans le conflit. La Turquie soutient les Frères musulmans mais redoute la montée en puissance des Kurdes; le Qatar soutient aussi les Frères musulmans tandis que l’Arabie Saoudite soutient les salafistes; Israël quant à lui redoute peut-être plus la confrérie (le Hamas palestinien est une branche de cette organisation) que le régime actuel qui ne le menace pas directement; enfin, si les Occidentaux ont montré qu’ils pouvaient s’entendre avec certains courants politiques comme les Frères musulmans, leur présence s’est plutôt révélée impopulaire dans la région où ils ont été la cible de nombreuses attaques.» (1) «Rien de tel conclut Jérôme Henriques dans ces cas-là qu’une guerre indirecte: on économise ses troupes tout en entretenant le chaos à distance, chaos duquel on finira bien par tirer notre épingle du jeu. L’Arabie Saoudite et le Qatar ont reconnu armer les opposants depuis le début. En continuant d’armer l’ASL et en refusant toute négociation avec le régime, l’opposition écarte durablement toute possibilité d’apaisement. L’attaque chimique du 21 août 2013 fait d’ailleurs figure de prophétie auto-réalisatrice (…).Peu importe le manque de preuves, les déclarations de Carla del Ponte (ancienne procureure du TPI, membre de la commission d’enquête en Syrie) où l’arrestation à la frontière turque de membres du Front al-Nosra en possession de gaz Sarin; c’est à mettre une fois de plus sur le compte de Al-Assad.» (1).
Dans la redistribution encore une fois des cartes au Moyen-Orient, le Liban que l’on croyait en dehors des convulsions syriennes se manifeste. Dans un discours adressé à la nation dans la soirée du 29 décembre 2013, le président Michel Sleiman a annoncé une aide saoudienne «exceptionnelle» de trois milliards de dollars destinée à l’Armée libanaise pour l’achat d’armes auprès de l’État français dans les plus brefs délais ! Il a conclu son discours par «Vive le Royaume d’Arabie saoudite, Vive le Liban !». Dans ces conditions, la position du président du Liban est pour la première fois un signe d’alignement contre la Syrie. Ibrahim Amin al-Amin rédacteur en chef du journal libanais Al-Akhbar, interpelle le général Sleiman par ces propos: «Qu’attend de nous Michel Sleiman? Que nous le remerciions ? Que nous levions haut les étendards, son portrait, celui du commandeur de la péninsule arabique, et celui du xénophobe élu président de la France. (…) Ton discours d’hier serait-il la «Déclaration de Baâbda la Saoudite» ? Serais-tu devenu le porte-parole du sommet réunissant les plus grands ennemis du Liban, de la Syrie, de la Palestine et de l’Irak ? Crois-tu avoir réussi, là où d’autres ont échoué, à convaincre la France et l’Arabie Saoudite de financer et d’équiper l’Armée libanaise afin qu’elle puisse faire face à ceux qui s’attaquent à la souveraineté du pays et à la dignité de son peuple ? (…) Comment se peut-il que la France de Hollande; cette France haineuse des Arabes et des musulmans, sauf s’ils sont sous sa botte; cette France soumise aux USA tel un gamin indigne de leur confiance; cette France qui a fait de son ambassade au Liban le centre de gestion d’actions éhontées contre l’Humanité; cette France qui se charge de couvrir une grande partie des opérations terroristes en Syrie et qui, sous une forme ou une autre, a mis en branle ses services de renseignements, ses chercheurs, ses diplomates, ses journalistes, etc. partout où elle l’a pu – au Liban, en Syrie, en Jordanie et en Turquie – pour tout démolir… (…) Contrats conclus afin de renforcer les relations entre les deux pays face à un adversaire commun en Iran, en Irak, en Syrie, et aussi au Liban ?»(2) «Nierais-tu poursuit Ibrahim El Amin, que tu as «bradé» le Hezbollah, en particulier, et que tu es prêt à trouver un arrangement en ce qui concerne la formation d’un gouvernement si ses membres acceptaient la prolongation de ton mandat ? Nierais-tu nous avoir inventé un croquemitaine nommé «courroux saoudien» au cas où les choses évolueraient contrairement à la volonté du Royaume ? Es-tu satisfait de ta collaboration avec le commandeur de la péninsule qui n’a cure de la vie de dizaines de milliers de Syriens assassinés par les terroristes qu’il a financés, entraînés et armés, et qui te fait l’aumône d’un argent dérobé à son peuple dont un bon tiers vit en dessous du seuil de pauvreté ? (…) Peux-tu nous dire où ces armes devraient être utilisées, à moins que tu ne considères qu’il est possible de décharger la colère des coeurs comme ce fut le cas après les massacres de Nahr el-Bared ou alors, serais-tu prêt à approuver le projet du groupe du 14 Mars, qui ne tardera pas à te parvenir, demandant à ce qu’une partie de ces armes soit remise aux Forces de la Sécurité intérieure ? Maintenant que dans ton discours aux Libanais tu es allé jusqu’à remercier l’Arabie Saoudite comme si tu étais l’un de ses sujets, il n’y a rien d’autre à te dire que: va-t-en de suite! Quitte le Palais et la Présidence ! Sauve ton honneur… va !». (2)
Le Liban a connu pendant le mois de décembre dernier plusieurs attentats liés d’une façon ou d’une autre à la situation en Syrie. «Brusquement, écrit Scarlett Haddad, la situation s’emballe et les développements à la fois politiques et sécuritaires semblent s’accélérer. 2014 commence sur le chapeau des roues, sur une route malheureusement sanglante. (…) tous considèrent que depuis les précédents attentats, le Hezbollah se considère en guerre ouverte contre les takfiristes. L’explosion d’hier n’est donc qu’une nouvelle étape dans cet affrontement qui cherche à noyer dans le sang l’Irak, la Syrie et désormais le Liban. Certains y voient déjà la riposte hâtive à l’arrestation par l’armée libanaise du Saoudien Majed el-Majed, soupçonné d’être «l’émir d’Al Qaîda» au Liban et qui aurait été chargé d’organiser et de structurer les forces de ce mouvement au Liban. (…) De leur côté, les médias du Hezbollah rappellent que le terrorisme est en train de se déplacer d’une région à l’autre et d’un camp à l’autre, pour bien montrer que les auteurs sont les mêmes et ils ont un objectif clair: plonger le Liban dans la discorde confessionnelle…» (3)

La situation actuelle au Liban

Sur le terrain, nous avons la fâcheuse impression que le Liban est en voie d’irakisation rampante qui paraît irrésistible en ce début de nouvelle année. On apprend que les services de renseignements libanais ont arrêté et interrogent depuis quelques jours le Saoudien Maged al-Maged, chef du groupe islamiste Brigades Abdallah Azzam. Maged al-Maged (40 ans) s’était illustré le 19 novembre dernier par les doubles attentats terroristes contre l’ambassade d’Iran à Beyrouth qui avaient fait 25 morts, sachant que les doubles attentats-suicides simultanés sont un des modus operandi d’Al Qaîda. Un responsable du groupe avait alors prévenu sur Twitter que les attentats se poursuivraient au Liban tant que le Hezbollah se battrait en Syrie.»(4) Curieusement, l’Arabie Saoudite est satisfaite de l’arrestation du Saoudien Maged al-Maged, a déclaré l’ambassadeur saoudien à Beyrouth au quotidien al-Hayat. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Jawad Zarif, a annoncé dans un entretien avec l’agence UPI que l’Iran a décidé d’envoyer une équipe pour aider dans l’enquête sur le double attentat contre l’ambassade d’Iran à Beyrouth».
Nous ne pouvons conclure sans citer René Naba qui dans un exposé magistral a déconstruit «l’humanitaire occidental» et son avatar français qui est de toutes expéditions punitives. Pour lutter contre le fatalisme, il propose au vu des nouvelles connivences de type Arabie Saoudite-Israël, la thérapie suivante pour les Arabes: «(…) Au-delà de la confusion mentale arabe, si bénéfique à ses ennemis, si préjudiciable à sa promotion, il importe de pointer le discours disjonctif occidental si corrosif pour une prise de conscience nationale. Il en est ainsi de la notion d’ingérence humanitaire, moteur des expéditions punitives post-coloniales. (…) L’ingérence humanitaire, sur le plan international, se substitue d’ailleurs souvent à la défaillance interne, dont elle constitue un cache-misère. (…) Une décennie calamiteuse s’achève marquée par la destruction des deux anciennes capitales de la conquête arabe, Baghdad, capitale de l’ancien Empire abbasside, en 2003, Damas, en 2013, ancienne capitale de l’Empire omeyyade, en 2013. Sans le moindre profit, ni pour les Arabes ni pour les musulmans. Il appartient aux Arabes, et non à l’Otan, de livrer leur propre bataille pour la liberté et l’égalité. Pour la dignité et le pluralisme. Aux Arabes de s’opposer à toute dictature républicaine qu’elle soit ou monarchique. De rompre avec la logique de vassalité. Faisons le voeu que surgisse un Mandela arabe pour bannir l’esprit de revanche et la soif de revanche de nos moeurs politiques, par un dépassement des clivages qui tétanisent le Monde arabe par une sublimation de ses différences. Rigueur intellectuelle et exigence morale, civisme et sens de la responsabilité, tels sont les autres voeux formulés à l’ensemble des Arabes, au-delà de leurs clivages, à leurs amis et alliés, afin qu’individuellement et collectivement, ils se prennent en charge par eux-mêmes.

De cesser d’être la risée du monde pour en forcer le respect, au terme d’un printemps arabe erratique. En un mot, de prendre en main leur propre destin, de veiller à ce que la Palestine ne soit la grande oubliée du «printemps arabe». (5) Amin !

1. http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-syrie-pays-de-tous-les-enjeux-142806
2. http://www.mondialisation.ca/liban-ques-tu-en-train-de-faire-sleiman/5363189
3. Scarlett Haddad http://www.lorientlejour.com/article/849010/degradation-securitaire-et-politique-en-vue.html 03/01/2014
4. http://www.lorientlejour.com/article/849008/larrestation-du-saoudien-maged-al-maged-un-coup-de-maitre-des-renseignements-militaires.html
5. Rene Naba. Faisons le voeu que surgisse un Mandela arabe. Site de l’auteur Janvier 2014

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 14 janvier, 2014 |Pas de commentaires »

HOLLANDE AU CRIF: LA BLAGUE D’UN ADEPTE DU CAFE-THEÂTRE, PRESIDENT ET CRIMINEL DE GUERRE (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

HOLLANDE au CRIF:

(Conseil Représentatif

des

Institutions Juives

de France)

AAAAAAAA

La blague d’un adepte

du

café-théâtre,

Président

et

Criminel de guerre

(Thierry LAMIREAU)

Lundi 16 décembre 2013, 70 è anniversaire du CRIF, HOLLANDE très à l’aise s’est senti dans une superbe forme pour nous sortir une blague digne « de l’esprit café-théâtre » (cf.HOLLANDE lui-même):

« Le ministre de l’Intérieur, Manuel VALLS, est rentré d’Algérie sain et sauf…C’est déjà beaucoup », avait-il indiqué.

QUESTION:

HOLLANDE aurait-il sorti une telle phrase si son auditoire avait été composé de responsables algériens ?

Evidemment, non.

Notre cher Président a simplement oublié que les fonctions d’un chef d’Etat…ne sont pas les mêmes que celles d’un candidat à la Présidentielle ou d’un Président du Conseil Général de la Corrèze !

Mais ceci ne l’empêche pas de faire balancer des armes à l’URANIUM « APPAUVRI » sur le territoire du MALI.

Pour ces faits, les plaisanteries ne sont pas à l’ordre du jour d’autant que ce sont des CRIMES CONTRE L’HUMANITE !

C’est plutôt, je me tais et j’impose l’OMERTA à toute la presse.

Moi, Président, je suis donc sans courage et MINABLE in fine.

Thierry LAMIREAU

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 23 décembre, 2013 |Pas de commentaires »

LE PERE NOËL ET L’ECOTAXE

Le Père Noël

et l’écotaxe

Dessin Le Père Noël et l'écotaxe

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 21 décembre, 2013 |1 Commentaire »

AUGMENTATION AUTOMATIQUE DE 1,1% du SMIC: QUEL CADEAU, MERCI HOLLANDE ! (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

Augmentation automatique

de 1,1% du SMIC:

Quel cadeau, merci

HOLLANDE !

(Thierry LAMIREAU)

La reprise est là

1,1% d’augmentation « automatique » du smic, 9,53 euros de l’heure en paiement brut, 12 euros de plus par mois, le pouvoir d’achat est augmenté…pour sûr !

HOLLANDE est content…et les syndicats aussi.

Merci les gars, c’est formidable, la France se porte mieux !

Avec cela, le peuple doit se taire et dire merci.

Merci HOLLANDE !

Mais avec des conneries de ce genre, il ne faut pas t’étonner que les citoyens s’énervent, se révoltent et te rejettent.

Oublions vite aussi SARKOZY et « la Marine » c’est du même tonneau: une piquette imbuvable.

Quant au MELENCHON de service rien à espérer non plus: trop envahi par son ego pour penser aux autres.

Tout va bien donc puisque le smic augmente de 1,1%.

Thierry LAMIREAU

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 17 décembre, 2013 |Pas de commentaires »

ARMES A L’URANIUM APPAUVRI:LE SYNDROME DES BALKANS, ELEMENTS POUR UNE APPROCHE JURIDIQUE (Michèle POULAIN / Ingénieur d’études au CNRS)

LE SYNDROME DES BALKANS

ÉLÉMENTS

POUR UNE

APPROCHE JURIDIQUE

Explosion avec des armes à l'uranium appauvri

par
Michèle Poulain
-Ingénieur d’études au CNRS-

Résumé : De nombreux militaires ayant servi dans le Golfe ou les Balkans souffrent de problèmes de santé. Principal accusé : l’uranium appauvri. Aucun lien n’est à ce jour établi entre son utilisation et les pathologies rencontrées aux yeux des organismes internationaux. De nombreuses instances, tant nationales qu’internationales, se penchent toutefois sur la question et certaines implications juridiques se font déjà sentir tant dans le domaine de la responsabilité internationale que dans celui des normes applicables aux situations de conflit armé.

Impression et citations : Seule la version au format PDF fait référence.

Annexe : Quelques données relatives à l’uranium appauvri

Aux Etats-Unis, 132.700 vétérans de la guerre du Golfe, sur 700.000 engagés, sont suivis depuis la fin du conflit pour des pathologies diverses, dont 26.500 non diagnostiquées et regroupées sous le terme générique de « syndrome du Golfe ». Quatre vingt pour cent des malades ont présenté  - ou présentent encore – onze symptômes récurrents, parmi lesquels : fatigue chronique, douleurs musculaires, migraines, vertiges, perte de mémoire, problèmes intestinaux, grippes à répétition, cancers des poumons ou des reins, leucémies. Ces pathologies touchent également les contingents anglais et français.

D’abord confrontées à un épais silence, les personnes ou associations cherchant à éclaircir la question mettent progressivement à jour d’inquiétantes informations : prise de médicaments contre les effets d’une éventuelle guerre chimique[1], vaccins divers, exposition à des nuages toxiques après bombardement d’usines, enfin test en vraie grandeur de munitions à base d’uranium appauvri[2]. Les réactions des différents services publics concernés consistent au début à minimiser le problème, voire à le nier, attribuant les différents maux dont souffrent les « vétérans » au stress du retour à la vie civile[3].

Réactualisée ponctuellement par les médias, l’affaire est définitivement réveillée par la soudaine émergence en pleine lumière du syndrome dit « des Balkans » au dernier trimestre 2000. Elle explose avec la révélation en janvier 2001 de la mort par leucémie, en novembre 2000, d’un sixième militaire italien ayant servi en Bosnie et l’interpellation consécutive de l’OTAN par le chef du gouvernement italien, M. Giuliano Amato, sommant celle-ci de s’expliquer, cependant que M. Flahaut, ministre belge de la Défense, écrit à son homologue suédois afin qu’une démarche soit entreprise au niveau communautaire[4]. Les événements montent ensuite très rapidement en intensité : sous l’impulsion des associations[5] tous les Etats ayant envoyé des contingents dans les Balkans se découvrent, à des degrés divers, concernés et ouvrent successivement des enquêtes épidémiologiques, à la suite – pour certains d’entre eux – de celle qu’ils avaient initiée pour le syndrome du Golfe[6].

Parmi les organisations internationales, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) avait envoyé au Kosovo, dès novembre 2000, une équipe d’experts d’origines nationales diverses ou des représentants d’organisations internationales (AIEA, HCR, PNUE, MINUK notamment),  « pour évaluer l’impact du matériel militaire contenant de l’uranium appauvri … lors de la guerre dans les Balkans »[7]. L’OMS a également réagi en dépêchant au Kosovo une mission de quatre personnes (un spécialiste en toxicologie chimique, un épidémiologiste environnemental, un spécialiste de salubrité environnementale et un épidémiologiste spécialisé dans le domaine des rayonnements) « pour aider la MINUK à répondre aux allégations concernant les éventuels risques pour la santé des populations associées à une exposition aux rayonnements d’uranium appauvri et à d’autres contaminants environnementaux »[8]. L’OTAN, pour sa part, assume volontairement un rôle de « lieu d’échange » pour les informations recueillies par ailleurs, estimant qu’en tant qu’Alliance militaire, elle n’a pas à réaliser elle-même des enquêtes auxquelles elle entend néanmoins offrir sa collaboration[9].  Ces différentes actions requièrent calme et patience[10].

La position actuelle de tous les organismes publics, internes ou internationaux, concernés par cette question est très claire et constamment réitérée : « Il n’existe actuellement aucune preuve que l’exposition aux effets de l’utilisation de munitions à uranium appauvri représente un risque significatif pour la santé du personnel des forces dirigées par l’OTAN ou de la population civile dans les Balkans »[11]. Pas de preuve, pas de problème. Tout est là. D’un côté il y a utilisation avérée – d’ailleurs non contestée – d’un produit (de produits) dont on ne connaît pas vraiment les diverses implications à court ou à long terme. De l’autre, des pathologies récurrentes, quelquefois très lourdes, voire létales. Aussi longtemps que la toxicité potentielle de l’uranium appauvri ne sera pas établie de manière rigoureuse et scientifique, en dehors des quelques cercles qui l’admettent aujourd’hui, il manquera bien évidemment le lien de causalité entre l’exposition à ce matériau et les pathologies déclarées. La mise en évidence de ce lien est d’autant plus importante qu’elle conduirait à l’engagement et à la mise en œuvre de la responsabilité (I), ainsi qu’à la modification des normes applicables aux situations de conflits armés (II).

I. – VERS UN ENGAGEMENT ET UNE MISE EN ŒUVRE

DE LA RESPONSABILITÉ

La toxicité potentielle de l’uranium appauvri peut s’exercer à l’égard de plusieurs groupes de personnes, les risques encourus par chacun d’entre eux étant différents, aussi bien quantitativement que qualitativement. Schématiquement, il s’agit des personnes qui étaient présentes sur place au moment de l’utilisation des munitions ou autres substances incriminées et de celles qui, venues après la fin des opérations militaires, ont pu être confrontées à une contamination résiduelle de l’environnement. On peut y voir : les populations civiles des régions bombardées, les militaires appartenant aux forces participant à l’action mise en œuvre par l’OTAN, les personnels des Nations Unies (MINUK…), ceux des organisations humanitaires, les journalistes enfin, venus couvrir les événements.

A cette hétérogénéité catégorielle correspondrait une hétérogénéité des régimes de responsabilité applicables, en droit interne comme en droit international, ce qui soulèverait sans aucun doute des contentieux d’une extraordinaire complexité[12]. On se limitera à deux problèmes relevant de la responsabilité internationale. En droit international, le principe reste, on le sait, celui de l’association entre un fait illicite et la mise en œuvre de la responsabilité[13]. La violation d’une obligation internationale doit donc être démontrée afin que naisse l’obligation d’en réparer les conséquences dommageables[14].

A. – Violation d’une obligation internationale:

Le problème de la licéité de l’utilisation de l’uranium appauvri

Intervenant de manière péremptoire dans le débat, le porte-parole de l’OTAN affirme : « L’uranium appauvri n’est pas illégal. C’est une arme de guerre légale. Fin de l’histoire. Nous l’avons utilisée, c’est légal »[15]. De fait, il n’existe à l’heure actuelle aucune convention internationale interdisant de manière expresse l’usage d’uranium appauvri, ni même aucun consensus en ce sens, comme le montre aisément la pratique des Etats. Ceci ne saurait être mieux exprimé que par le comité ad hoc dans son rapport au Procureur général du TPIY, rapport qui ne concernait, il faut le préciser, que la situation ayant prévalu au Kosovo en 1999 et non les raids sur la Bosnie en 1994-1995 : « Il n’y a aucun traité spécifique interdisant l’usage de projectiles à uranium appauvri. Des inquiétudes et un débat scientifique se développent actuellement au sujet des conséquences de l’utilisation de tels projectiles et il est possible que, dans le futur, il y ait, dans les cercles juridiques internationaux, un consensus estimant que l’utilisation de tels projectiles est contraire aux principes généraux du droit applicables à l’utilisation des armes dans les conflits armés. Aucun consensus de ce genre n’existe à présent »[16].

Quelques voix s’élèvent cependant pour considérer, qu’à défaut d’une interdiction expresse, il pourrait néanmoins être fait référence aux dispositions du Protocole I (1977) aux conventions de Genève de 1949. Ainsi le Conseil de l’Europe, après avoir noté que « les effets [des conséquences écologiques des opérations militaires du 24 mars au 5 juin 1999] sur la santé et la qualité de vie seront durables ; les générations futures seront elles aussi touchées, en particulier du fait de la destruction de sites industriels et de stockage où étaient entreposées des substances dangereuses pour la santé, ainsi que de l’utilisation par l’OTAN de munitions contenant de l’uranium appauvri », affirme dans sa recommandation 1495 (2001) : « Comme dans le cas des opérations conduites en Bosnie et en Tchétchénie, les Etats qui ont participé à ces opérations ont méconnu les normes juridiques internationales contenues dans les articles 55 et 56 du protocole I (1977) aux conventions de Genève de 1949 visant à limiter les dommages causés à l’environnement en cas de conflit armé »[17]. La question est actuellement pendante devant la Cour Internationale de Justice. En effet, dans les différentes requêtes que la RFY a déposées en 1999 contre les pays occidentaux ayant participé aux opérations militaires menées par l’OTAN, la Yougoslavie prie la Cour de dire et juger … « qu’en recourant à l’utilisation d’armes contenant de l’uranium appauvri, [l’Etat visé] a agi contre la République fédérale de Yougoslavie en violation de son obligation de ne pas utiliser des armes interdites et de ne pas causer de dommages de grande ampleur à la santé et à l’environnement » ; … et indique comme « Fondements juridiques de la requête » : « les dispositions de la Convention de Genève et du protocole additionnel n° 1 de 1977 relatives à la protection des civils et des biens de caractère civil en temps de guerre ont été violées »[18].

L’origine de la responsabilité supposée établie, il resterait à clarifier les modalités de la réparation.

B. – Obligation de réparation

          « L’Etat responsable est tenu de réparer intégralement le préjudice causé par le fait internationalement illicite »[19]. La réparation intervient alors pour effacer les conséquences de l’acte illicite. « Elle peut prendre la forme de restitution, d’indemnisation et de satisfaction, de manière unique ou combinée »[20]. De manière concrète, les solutions retenues seraient différentes selon qu’il s’agirait d’un dommage aux personnes (civils ou militaires dont les pathologies auraient trouvé leur cause dans une exposition à l’uranium appauvri) ou d’un dommage aux biens (environnement pollué qui constituerait de ce fait un risque potentiel pour la santé humaine[21] et toucherait alors les personnes de manière médiate).

Considérant qu’« il faut fournir à ces pays [de l’Europe du Sud-Est] une assistance technique et financière spéciale en vue de la mise en oeuvre de mesures d’urgence destinées à remettre en état l’environnement et de la surveillance de la santé et des conditions de vie de leurs populations », l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe recommande au Comité des Ministres de prendre deux séries de mesures : « iii. D’affecter ses ressources au soutien des organisations non gouvernementales oeuvrant dans la région, y compris en République fédérale de Yougoslavie, afin de réparer les dommages causés à l’environnement par les opérations militaires et de réhabiliter le milieu naturel ; … v. d’exiger de l’OTAN et de l’ONU un programme de surveillance médicale des populations civiles dans les Balkans, des soldats qui ont participé aux opérations, des membres des organisations humanitaires aussi bien que des journalistes qui ont travaillé sur le terrain »[22].

Point n’est besoin d’insister sur les difficultés de tous ordres qui se profilent : remise en état des lieux (comment, par qui, est-ce techniquement réalisable ?)[23] ; suivi médical de toute une population à présent répartie dans des pays éloignés les uns des autres, confrontation et traitement des données obtenues ; définition éventuelle d’un seuil critique en-deçà duquel le risque serait considéré comme tolérable, voire normal, en référence à la radioactivité naturelle ; multiplication de contentieux complexes ; conséquences financières enfin auxquelles ont peut aisément imaginer que des échappatoires seraient recherchés[24].

Quoi qu’il en soit, la preuve de l’existence d’un lien de causalité entre utilisation d’uranium appauvri et différentes pathologies aurait une autre implication, cette fois sur le contenu matériel de la norme applicable aux situations de conflits armés.

II. – VERS UNE MODIFICATION DE LA NORME APPLICABLE

AUX SITUATIONS DE CONFLITS ARMÉS           

Si une remise en cause du droit international des conflits armés apparaît comme lointaine, une solution d’attente pourrait être trouvée par un consensus sur un moratoire.

A. – Le contenu matériel de la norme applicable

A l’heure actuelle le Conseil de l’Europe reste l’institution la plus engagée vers des solutions   radicales nécessitant l’adoption de nouvelles conventions internationales. Comme il est affirmé avec force dans les débats, « Le Conseil de l’Europe n’aurait plus de raison d’être s’il ne se prononçait pas contre l’utilisation d’armes dont on ne connaît pas les conséquences à long terme »[25]. Il recommande donc d’ajouter l’uranium appauvri à la liste des armes prohibées et, sur un plan plus général, de prendre des dispositions afin que soient respectées à l’avenir les dispositions des articles 55 et 56 du Protocole I (1977).

1. – Interdiction pure et simple de l’uranium appauvri

La première prise de position en faveur de cette interdiction est restée, dans son retentissement comme dans ses effets, remarquablement discrète. Elle revient à une Sous-Commission de la Commission des Droits de l’Homme des Nations Unies, la Sous-Commission de la lutte contre les mesures discriminatoires et de la protection des minorités. Dans un rapport de 1996, celle-ci « prie instamment tous les Etats de se laisser guider dans le cadre de leur politique nationale par la nécessité de contenir la fabrication et la dissémination des armes de destruction massive ou aveugle, en particulier … les armes contenant de l’uranium appauvri »[26]. On sait ce qu’il en est et les difficultés que soulèverait la négociation de ce nouvel instrument apparaissent comme certaines, notamment du fait de la position que ne manqueraient pas de prendre les ministères de la Défense. En témoignent deux exemples, au cynisme  patent : – Les investigations menées par l’U.S. General Accounting Office en 1992 ont amené cet organisme aux considérations suivantes : « les responsables de l’armée [américaine] estiment que les systèmes de protection contre l’uranium appauvri peuvent être laissés de côté pendant les combats et autres situations extrêmement dangereuses car les risques que présente l’uranium appauvri pour la santé sont largement inférieurs aux risques inhérents aux combats ». Et l’auteur de conclure : « étant donné que les cancers et autres problèmes de santé ne risquent pas de se développer avant la fin d’une bataille ou d’une guerre, les responsables militaires sont peu encouragés à se conformer à des procédures de sécurité qui pourraient affecter la prestation d’un soldat ou d’un « marine » sur le champ de bataille »[27]. Au Parlement européen, le général Morillon (PPE/DE) déclare pour sa part : « Il ne faut pas tomber dans une dérive trop précautionneuse. Ces engins sont les plus efficaces et parfois les seuls utilisables. On ne peut pas sacrifier la défense du seul fait  qu’il existe des doutes quant aux dangers de l’emploi des armes »[28].

La recommandation 1495 (2001) du Conseil de l’Europe, précitée, va néanmoins en ce sens et recommande au Comité des ministres : « iv. De demander la prohibition de la fabrication, des essais, de l’utilisation et de la vente des armes contenant de l’uranium appauvri ou du plutonium ». 

2. – Prévention des dommages environnementaux

Dès 1963, le traité de Moscou s’était préoccupé de la protection de l’environnement en se référant à la cessation « de la contamination du milieu ambiant de l’homme par des substances radioactives ». Plus récemment, après la guerre du Golfe, plusieurs Etats s’étaient prononcés pour la conclusion d’une nouvelle convention sur la protection de l’environnement en période de conflit armé[29]. C’est dans cette même perspective et dans le prolongement de la mise en œuvre du Pacte de stabilité pour l’Europe du Sud-Est, que la recommandation 1495 du Conseil de l’Europe s’inscrit. Elle préconise en effet, afin d’éviter que ne se reproduisent de telles conséquences dommageables, d’entreprendre des discussions conjointes avec l’OSCE sur la rédaction d’une convention sur la prévention des dommages environnementaux consécutifs à l’usage de la force militaire et à la mise en œuvre de mesures visant à désamorcer les situations de crise, destinée notamment à garantir le respect des articles 55 et 56 du Protocole I (1977) aux conventions de Genève de 1949. Ceux-ci dépassent la question de l’utilisation de l’uranium appauvri  et concernent, d’une manière plus générale, la prévention des dommages environnementaux qui compromettent « la santé ou la survie de la population », quels que soient les méthodes ou moyens employés, notamment les attaques contre des ouvrages d’art, usines ou installations « contenant des forces dangereuses … lorsque de telles attaques peuvent provoquer la libération de ces forces ».

B. – Une solution d’attente : le moratoire

Proposée par l’Italie au début du mois de janvier 2001 dans l’attente que soient connus les résultats de l’évaluation des risques dus à leur utilisation, l’idée d’un moratoire en application du principe de précaution sur les munitions à uranium appauvri a fait naître des réactions contrastées. L’Allemagne et la Grèce sont en sa faveur[30]. Sont contre : le Royaume-Uni, la France et l’OTAN, cette dernière estimant : « nous ne sommes pas dans une situation de conflit, donc la question d’un moratoire ne se pose pas »[31].

Le refus d’un moratoire est cependant contestable : les dispositions du Protocole I (1977) aux conventions de Genève semblent au contraire venir en étayer la nécessité : l’article 57 du Protocole I « Mesures de précaution », prévoit de « …ii) prendre toutes les précautions pratiquement possibles quant au choix des moyens et méthodes d’attaque en vue d’éviter et, en tout cas, de réduire au minimum les pertes en vies humaines dans la population civile, les blessures aux personnes civiles … ; iii) s’abstenir de lancer une attaque dont on peut attendre qu’elle cause incidemment des pertes en vies humaines dans la population civile, des blessures aux personnes civiles, des dommages aux biens de caractère civil ou une combinaison de ces pertes et dommages qui seraient excessifs par rapport à l’avantage militaire concret et direct attendu ».  Ainsi le principe de précaution est étendu par le Protocole I lui-même aux situations de conflits armés : le choix des armes et méthodes y est subordonné à une simple potentialité de risques jugés excessifs par rapport à l’avantage militaire attendu.

On sait que l’« on pénètre dans le champ d’application du principe … dès lors qu’il y a risques de conséquences d’un degré élevé de gravité et que subsiste le moindre doute scientifique »[32]. Or, la toxicité potentielle de l’uranium appauvri (voir annexe) ne semble pas être une vue de l’esprit – encore moins si l’uranium employé provient d’une opération de retraitement et contient du plutonium – de même qu’elle est susceptible de dépasser largement, par ses effets à long terme, le strict cadre du conflit en cause. Et quand bien même la valeur juridique du principe ne serait à l’heure actuelle que celle d’un principe directeur, dépourvu de force contraignante[33], elle peut servir d’incitation. Ainsi le Parlement européen s’est également référé au principe dans une résolution du 17 janvier 2001 : « en application du principe de précaution, la résolution commune déposée au nom du PPE/DE, PSE, ELDR, Vers/ALE et UEN demande aux Etats membres faisant partie de l’OTAN de proposer un moratoire sur l’utilisation d’armes à uranium appauvri ». Cette résolution a été adoptée par 394 voix contre 60 et 106 abstentions[34].

Enfin, il faut signaler la fragilité juridique de la position adoptée par l’OTAN  - inutilité d’un moratoire puisqu’il n’y a pas de conflit en cours – car en l’absence d’un moratoire et si un conflit éclatait, l’utilisation d’armes à uranium appauvri resterait possible alors qu’elle ne le serait plus dans le cas contraire. Il convient donc bien d’aborder la question dès à présent tant il apparaît que ce qui ne serait pas décidé dans une situation de paix n’aurait aucune chance de l’être dans une situation de guerre.

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Bien des questions restent en suspens, notamment du fait du caractère partiel ou insuffisant des informations disponibles et des extraordinaires contradictions qui apparaissent jour après jour dans les déclarations de responsables scientifiques, politiques ou militaires.  Non des moindres : un rapport de l’armée américaine de 1990 dénonçait les effets de l’uranium appauvri, faisant état de cancers et de problèmes rénaux et allait jusqu’à envisager les réactions hostiles à son utilisation qui ne manqueraient pas de se produire dans l’opinion et dans les médias[35]. Ensuite, plus rien n’a filtré et le Pentagone a pris une position tout à fait opposée. Pour ne pas être en reste, l’OTAN a fait circuler une note parmi les états-majors concernés par les opérations en Serbie évoquant « la menace toxique possible » et suggérant de prendre « les mesures préventives » nécessaires[36]. Seulement cette note a été émise le 16 juillet 1999, soit près de cinq semaines après la fin des opérations ; cinq semaines après avoir tiré 31.000 obus sur la région[37]. Peut-on alors raisonnablement évoquer des mesures « préventives » ? Et que penser du paradoxe consistant à en recommander l’usage si par la suite aucune toxicité ne doit être officiellement reconnue ? Il reste que les incidences sanitaires, économiques et juridiques de cette affaire seront sans doute beaucoup plus importantes qu’on ne peut à l’heure actuelle le supposer[38]. Il reste également – et avant toute chose – qu’« il est inacceptable que se prolonge l’incertitude actuelle sur les conséquences sanitaires éventuelles de l’exposition à l’uranium appauvri »[39].

Avril 2001

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© 2001 Michèle POULAIN

POULAIN M. – « Le syndrome des Balkans – Eléments pour une approche juridique ». – Actualité et Droit International, avril 2001 (www.ridi.org/adi).

 NOTES:

[1] Ainsi de la pyridostigmine, considérée comme antidote aux produits chimiques mais dont les effets dangereux pour le cerveau ont été reconnus depuis (Le Monde, 2, 9 et 16 novembre 2000).

[2] L’uranium appauvri demeure le principal accusé. On y limitera le champ de cette approche, les développements qui suivent restant valables mutatis mutandis pour les autres chefs de toxicité dont les effets synergiques demeurent d’ailleurs inconnus. Comme le souligne dans une interview, Christine Abdelkrim-Delanne, auteur de « La sale guerre propre » : « il serait regrettable de réduire les recherches à un seul facteur, l’uranium et une seule guerre, les Balkans » (Libération, 8 janvier 2001).

[3] D’une estimation de 300 soldats ayant pu être exposés à un risque toxique en juin 1996, le Pentagone passa à 98.900, fin 1997 (Le Monde, 5 décembre 2000). Sur les effets du retour à la vie civile, cf. Journal of Epidemiology and Community Health, rapporté par Le Monde, 19 octobre 2000.

[4] Le Monde, 5 janvier 2001. La Commission européenne avait indiqué dès le 4 janvier qu’une enquête informelle était en cours. Une réunion en présence des responsables de la politique étrangère et de sécurité commune s’est ensuite tenue et la Suède, qui assume la présidence  de l’Union, s’est proposée pour « collecter les faits »  (Le Monde,  6 et 9 janvier 2001).

[5] En France, Avigolfe, regroupant les anciens combattants de la guerre du Golfe étend ses recherches aux Balkans, recherches qui sont loin d’être sans effet puisque c’est grâce à l’action de cette association que le ministère de la Défense a reconnu que l’ordre de prendre des cachets contre les armes chimiques avait bien été donné. Elle a également œuvré en faveur de la création d’une commission d’enquête parlementaire (Le Monde, 10-11 et 14 septembre 2000 ; Libération, 31 janvier 2001). C’est finalement une commission d’information parlementaire, aux pouvoirs moins importants, qui a été créée. Ses pouvoirs ont été étendus du Golfe aux Balkans. Au Royaume-Uni, l’Association nationale des anciens combattants de la guerre du Golfe réclame « une enquête publique parce que le ministère de la Défense n’a pas dit la vérité » (Reuters, 8 février 2001), ce qui fut accepté par le gouvernement.

[6] En France, un programme généralisé de surveillance médicale, à la fois prospective et rétrospective, est lancé pour l’ensemble des soldats ayant séjourné dans les Balkans ou y séjournant encore : analyse des dossiers médicaux de tous les militaires ayant dû être hospitalisés, quelle qu’en soit la raison ; contrôle médical associant examen clinique, dosages biologiques et radiographies pour les autres (Le Monde, 5 janvier 2001). Pour un état des différentes enquêtes par pays, v. Le Monde, 6 janvier 2001.

[7] Cette équipe est restée sur place deux semaines, mesurant les niveaux de radioactivité sur 11 des 112 sites visés par des projectiles contenant de l’uranium appauvri et prélevant 355 échantillons de sol et d’eau pour vérifier la présence de métaux lourds lors de la décomposition de l’uranium appauvri, le but de l’évaluation étant de « déterminer si l’uranium appauvri utilisé pendant les hostilités représente un risque pour la santé publique ou pour l’environnement, à l’heure actuelle ou dans l’avenir ». Les prélèvements ont été analysés par cinq laboratoires. Après des conclusions intermédiaires, relatives notamment à la présence d’uranium 236 et de plutonium (voir annexe) (PNUE, Communiqués, 3 novembre 2000 ; 17 novembre 2000 ; 11 et 16 janvier 2001 ; 16 février 2001), le PNUE vient de rendre son rapport le 13 mars dernier (on en trouvera le texte complet sur le site http://balkans.unep.ch qui contient par ailleurs de très nombreux liens). Ce rapport ne note pas de contamination étendue mais relève les incertitudes scientifiques qui demeurent en ce qui concerne notamment les nappes phréatiques. Certaines situations pouvant présenter un risque sont identifiées – il s’agit d’un risque lié à une toxicité chimique en cas d’ingestion de terre ou d’eau contaminée et de contamination par les mains (op. cit., p. 86) – et il est souligné que les risques à long terme ne sont pas connus. A cet égard, une mission en Bosnie « où des munitions sont restées pendant plus de cinq ans dans le milieu naturel » est recommandée. Enfin la nécessité d’études plus approfondies sur les 101 sites du Kosovo non visités est soulignée. Le rapport conclut à la nécessité de précautions à prendre.

[8] A cette fin, il sera recueilli des informations sur l’exposition de la population à l’uranium appauvri et à d’autres substances toxiques résultant des opérations militaires ; les données disponibles sur l’incidence du cancer et de la leucémie ainsi que d’autres affections, au sein de la population du Kosovo seront analysées ; les risques potentiels pour la santé des populations qui pourraient avoir été exposées à ces agents et qui nécessiteraient une surveillance médicale et un suivi seront définis. Un appel a été lancé afin de constituer un fonds d’urgence de 2 millions de dollars, nécessaire à l’exécution de ce programme d’investigation pour les six premier mois. Un appel ultérieur, plus important, servira à couvrir les travaux pour une durée de quatre ans (OMS, Communiqués de presse, 2001, n°1, 19 janvier 2001, et n°5, 1er février 2001).

[9] Ainsi que le déclare au Parlement européen, Javier Solana, anciennement Secrétaire général de l’OTAN, « L’Alliance est obligée de souligner qu’elle n’est pas une institution médicale mais seulement une institution militaire. Par conséquent, ce n’est pas elle qui est à même de fournir un véritable dossier sur le sujet. C’est à l’O.M.S. et à d’autres institutions scientifiques de le faire » (Parlement européen, Le point de la Session, 15 janvier 2001). Cette coopération se concrétise par une série de mesures : a. engagement de consultations avec les pays fournisseurs de troupes. Des réunions ont été tenues notamment les 12, 18 et 24 janvier et ont fait l’objet de compte-rendus écrits ; b. création d’un comité ad hoc dont les membres comprennent les Etats contributeurs à la KFOR et à la SFOR, qu’ils soient ou non membres de l’Alliance, soit 50 nations ainsi que les représentants de cinq organisations internationales : l’OMS, le PNUE, l’OSCE, l’UE et le Haut-représentant en Bosnie-Herzégovine. Des représentants d’ONG seront en outre invités ponctuellement, selon les questions abordées. Le Comité se réunit toutes les semaines ; c. la question est également suivie par le comité des chefs de santé militaires des différents Etats membres de l’Alliance (COMEDS) qui procède à des échanges de vues sur les données factuelles de base dans les domaines médical et scientifique (OTAN, communiqué de presse 2001-002, 10 janvier 2001. Toutes ces informations peuvent être trouvées sur le site internet de l’OTAN http://www.nato.int/du, où la question de l’uranium appauvri [depleted uranium] fait l’objet de mises à jour constantes. Très nombreux liens).

[10] M. Paul Lannoye, député européen (Verts, Belgique), souligne ainsi « la difficulté d’établir un lien entre l’état de santé des militaires et l’utilisation d’uranium appauvri. Il y a en effet toute une série de paramètres qui interviennent et les effets se font souvent sentir à long terme. Dans ce contexte, il ne comprend pas que des scientifiques puissent se prononcer dès maintenant » (Parlement européen, le point de la Session, 15 janvier 2001, p. 9).

[11] OTAN, Communiqué de presse 2001-002, 10 janvier 2001. Comme le signale au Conseil de l’Europe M. Soendergaard (Danemark) : « certains orateurs ont constaté qu’il n’y avait pas de lien établi entre les munitions à l’uranium appauvri et les problèmes de santé constatés chez les civils et les militaires après les opérations au Kosovo. Mais qui dispose des informations nécessaires sur ces munitions ?… L’OTAN et les fabricants doivent informer les populations et les Nations Unies lancer une enquête de santé publique auprès des civils, des soldats, des membres des ONG et des journalistes qui se sont trouvés sur place au moment du conflit » (Conseil de l’Europe, Compte-rendu des débats, 24 janvier 2001, version provisoire non corrigée, p. 22, disponible sur le site http://stars.coe.fr).

[12] A cet égard, il serait intéressant de se demander, dans un contexte où il y a eu substitution de l’action des Etats membres de l’OTAN à celle des Nations Unies, comment se répartiraient les responsabilités entre l’Alliance et les Etats fournisseurs de troupes. Qui, en définitive, est responsable de l’obligation d’observer les normes pertinentes ? Sur la substitution à l’action onusienne et l’illicéité de l’intervention organisée par l’OTAN, voir notamment les développements de P.-M. Dupuy, Droit international public, Dalloz, 5ème éd., 2000, pp. 555-558 et de S. Sur, « L’affaire du Kosovo et le droit international : points et contrepoints », A.F.D.I., 1999, pp. 280-291, ainsi que les différentes contributions parues en 2000 à la R.G.D.I.P. : N. Valticos, « Les droits de l’hommele droit international et l’intervention militaire en Yougoslavie », n°1, pp. 5-18 ; Ph. Weckel, « L’emploi de la force contre laYougoslavie ou la Charte fissurée », n°1, pp. 19-36 ; O. Corten et F. Dubuisson, « L’hypothèse d’une règle émergente fondant une intervention militaire surune « autorisation implicite » du Conseil de sécurité », n°4, pp. 873-910. Sur la question des responsabilités, s’agissant des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, voir C. Emmanuelli, Les actions militaires  de l’ONU et le droit international humanitaire, Ottawa, Editions de l’Université, 1995, 112 p.

[13] Sur cette question voir J. Combacau in J. Combacau, S. Sur, Droit international public, Montchrestien, 4ème éd., 1999, pp. 539 et s. et P.-M. Dupuy,op. cit., p. 444.

[14] En droit interne, au contraire, et plus spécialement en droit administratif français, la théorie des choses et activités dangereuses, utilisée par le Conseil d’Etat dans les hypothèses où l’administration utilise une chose considérée en elle-même comme dangereuse, aurait sans doute quelque chance de pouvoir fonder une responsabilité pour risque, dans la mesure où il serait démontré que le dommage est bien né d’un risque de nature exceptionnelle que l’administration a elle-même contribué à créer. Sur cette question, voir J.-C. Venezia, Y. Gaudemet, Traité élémentaire de droit administratif, LGDJ, 15ème éd., 1999, pp. 998-1000.

[15] « Depleted uranium is not illegal. It is a legal weapon of war. End of story. We used it, it’s legal ». Mark Laity, OTAN, Press Briefing, 24 janvier 2001, p. 10. (Traduction de l’auteur). La retranscription est disponible sur le site de l’OTAN : http://www.nato.int/docu/speech/2001/s010124a.htm.

[16] « There is no specific treaty ban on the use of depleted uranium projectiles. There is a developing scientific debate and concern expressed regarding the impact of the use of such projectiles and it is possible that, in future, there will be a consensus view in international legal circles that use of such projectiles violate general principles of the law applicable to use of weapons in armed conflicts. No such consensus exists at present ». TPIY, Final Report to the Prosecutor by the Committee established to review the NATO Bombing Campaign against the Federal Republic of Yugoslavia, 13 juin 2000, § 26 (Traduction de l’auteur). Le rapport continue : « In view of the uncertain state of development of the legal standards governing the area, it should be emphasised  that the use of depleted uranium or other potentially hazardous substance by any adversary to conflicts, within the former Yugoslavia since 1991 has not formed the basis of any charge laid by the Prosecutor ». En conséquence, le comité recommande que l’Office du Procureur n’entame aucune investigation sur l’utilisation par l’OTAN de projectiles à base d’uranium appauvri (ibid.). Le rapport est disponible sur le site Internet du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie : http://www.un.org/icty/pressreal/nato061300.htm, ainsi que dans International Legal Materials, 39 (2000), n°5, pp. 1257-1283.

[17] Conseil de l’Europe, recommandation 1495 (2001), 24 janvier 2001. Cette recommandation a été adoptée d’après le document 8925 présenté par la Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et des pouvoirs locaux sur les conséquences de la guerre en Yougoslavie pour l’environnement de l’Europe du Sud-Est. On trouvera le texte du protocole additionnel aux Conventions de Genève du 12 août 1949 relatif à la protection des victimes des conflits armés internationaux du 8 juin 1977 sur le site du Comité international de la Croix-Rouge : http://www.icrc.org. Les articles 55 et 56 traitent respectivement de la protection de l’environnement naturel et de la protection des ouvrages et installations contenant des forces dangereuses.

[18] CIJ, Requêtes introductive d’instance, Licéité de l’emploi de la force, 29 avril 1999. Après s’être, le 2 juin 1999, reconnue manifestement incompétente dans deux affaires (concernant l’Espagne et les Etats-Unis) et avoir dans les huit autres refusé d’indiquer des mesures conservatoires faute de compétence prima facie, la Cour a indiqué qu’elle restait saisie de ces affaires et a souligné que « les conclusions auxquelles elle était parvenue à ce stade ne préjuge[aie]nt en rien [s]a compétence … pour connaître du fond » (CIJ, Communiqué de presse, n°2001/5 du 23 février 2001. Sur les arrêts de la Cour, voir les développements de L. Boisson de Chazournes, « La Cour internationale de Justice aux prises avec la crise du Kosovo : à propos de la demande en mesures conservatoires de la République fédérale de Yougoslavie », A.F.D.I., 1999, pp. 452-471). La Yougoslavie a donc déposé ses mémoires dans chacune des huit affaires et les Etats défendeurs ont soulevé des exceptions préliminaires d’incompétence et d’irrecevabilité. La Cour venant de reporter d’un an la date d’expiration des délais fixés pour la présentation par la Yougoslavie d’exposés écrits sur ces exceptions préliminaires (Communiqué de presse 2001/5, précité), il faudra attendre quelque temps encore une décision sur le fond.

[19] Commission du  Droit international, Projets d’articles sur la responsabilité des Etats adoptés en seconde lecture par le comité de rédaction le 11 août 2000, article 31 : réparation  (R.G.D.I.P., 2000, n°4, p. 1121).

[20] Article 35 – Formes de la réparation  (ibid., p. 1122).

[21] Cf. C. London : « Il ne convient plus … de contrôler l’environnement pour l’environnement, mais bien d’assurer qu’il ne puisse véhiculer des facteurs de risque pour la santé humaine », in « Santé et environnement : des approches complémentaires ? », Petites affiches, n° 48, 8 mars 2001, p. 4.

[22] Conseil de l’Europe, recommandation 1495 (2001) précitée. Voir également les débats, très riches, relatifs à la séance du 24 janvier 2001, à 15 heures, précités note 11.

[23] Il s’agirait évidemment de beaucoup plus que ce qui est exigé de la RFY et de la Serbie dans l’accord de cessation des hostilités que ces Etats ont signé avec la KFOR le 9 juin 1999, à savoir : retirer « les mines, les gravats, les pièges, les obstacles et les éventuelles charges », R.G.D.I.P., 2000, n° 4, p. 1128. Dans son rapport précité du 13 mars 2001 et le communiqué de presse du même jour, le PNUE inscrit ainsi au nombre des précautions à prendre visant la totalité des sites bombardés : le retrait du sol des obus et parties d’obus radioactifs, la décontamination des secteurs et le retraitement de l’eau de boisson là où cela serait nécessaire.

[24] Des contentieux ont déjà été engagés au plan national. En France, la Cour régionale des Pensions de Bordeaux a accepté le 19 septembre 2000, mais contre l’avis du Ministère public, d’ordonner de nouvelles expertises dans le cas d’un militaire gravement malade depuis son retour du Golfe (Le Monde, 20 février 2000). En Belgique, ce sont cinq  procédures qui ont été engagées devant le ministère des Pensions, lequel a refusé de reconnaître un lien entre les symptômes et le service dans les Balkans. Il faut souligner l’initiative que s’apprêterait à prendre, pour tourner la difficulté, un député, J.-P. Moerman, qui travaille sur une proposition de loi permettant d’indemniser les militaires sur une simple présomption de contamination lors d’une mission à l’étranger. Les sommes nécessaires seraient déposées sur un Fonds spécial (L’Express, 16 février 2001). Aux Etats-Unis, les choses sont plus difficiles puisqu’il existe une loi interdisant aux vétérans de porter plainte contre l’Etat pour blessures reçues au combat. Cette loi a été étendue, depuis la guerre du Golfe, aux familles (T.M. Deffontaines, op. cit.).

[25] Conseil de l’Europe, débats relatifs à la séance du 24 janvier, op. cit., p. 23.

[26] Rapport du 25 novembre 1996, E/CN.4/Sub.2/1996/41, E/CN.4/1997/2. Souligné par nous.

[27] D. Fahey, « Armes à uranium appauvri : Leçons de la Guerre du Golfe », Notes et Analyses du Groupe de Recherche et d’Information sur la Paix et la Sécurité (GRIP), 23 juin 1999 (Traduction de « Depleted uranium : a post-war disaster for environment and health », Laka Foundation, mai 1999).http://www.grip.org/bdg/g1687.html

[28] Parlement européen, Le point de la Session, 15 janvier 2001, p. 10. En admettant que cet aléa militaire  puisse être retenu, quid des populations civiles ? Quid des conséquences à long terme, susceptibles de se révéler bien après l’arrêt des hostilités ?

[29] Sur ces deux points, voir S. Sur, in J. Combacau, S. Sur, op. cit., p. 498.

[30] Reuters, 8 février 2001.

[31]  »We are not in a conflict of any kind, so the question of a moratorium doesn’t arise ». Mark Laity, loc. cit., p. 11. Traduction de l’auteur.

[32] L. Lucchini, in  »Le principe de précaution en droit international de l’environnement », A.F.D.I., 1999, p. 724.

[33] “Le principe de précaution paraît, à la vérité, appartenir à cette catégorie commode, dite des principes directeurs … [qui] sont – au moins provisoirement – dépourvus de force contraignante. Ils ont néanmoins pour fonction d’imprimer des orientations aux politiques des Etats et de canaliser l’ action des acteurs économiques », ibid., p. 730.

[34] Parlement européen, op .cit., p. 7.

[35] T. M. Deffontaines, op. cit. ; Dan Fahey, op. cit.

[36] Information donnée par le ministre allemand de la Défense (Le Monde, 9 janvier 2001).

[37] Le Monde, 24 mars 2000.

[38] Ainsi le Comité médical de l’OTAN, le COMEDS, propose-t-il de réorienter toute la politique médicale de l’Alliance qui, jusqu’ici était du ressort exclusif de chaque Etat membre, dans le sens de l’établissement par un groupe de travail d’une stratégie cohérente et de procédures standardisées (OTAN, Press Briefing, 16 janvier 2001, p. 2).  Ainsi pour M. Francis Wurtz, au Parlement européen,  « le syndrome des Balkans devrait nous amener à réévaluer le concept de sécurité européenne » (Le point de la Session, op. cit., p. 10).

[39] Dr Xavier Leus, Directeur du département Secours d’urgence et action humanitaire à l’O.M.S. (Communiqué de presse, 2001, n° 5, 1er février 2001).


QUELQUES DONNEES

RELATIVES

A L’URANIUM APPAUVRI (U.A.)

 

1. – Caractéristiques physiques

L’U.A. n’existe pas dans la nature. C’est un résidu du processus d’enrichissement du minerai d’uranium, processus qui permet l’utilisation de celui-ci dans des armes et réacteurs nucléaires. Pendant ce processus d’enrichissement, une partie du métal (+ 14 %) est enrichie et l’autre, (+ 86 %) est corrélativement  appauvrie. Il y a donc production simultanée d’uranium enrichi et d’uranium appauvri.

L’U.A. est composé des isotopes 234, 235 et 238. Or, l’U.A. utilisé par les industries d’armement comporte également, comme le montrent les résultats des analyses effectuées par des laboratoires indépendants sur les prélèvements ramenés du Kosovo par une équipe du P.N.U.E. en novembre 2000, de l’uranium 236 – en faible quantité certes (0,0028%) et des traces de plutonium[1a]. Cette particularité est la preuve que l’U.A. en cause est, au moins partiellement, issu du processus d’enrichissement, non d’uranium naturel, mais d’uranium de retraitement. Il est donc « pollué par les isotopes artificiels produits au sein des réacteurs nucléaires »[2a].

Outre sa valeur économique peu importante, l’U.A. possède des propriétés qui rendent son emploi intéressant : il arrête les rayons gamma de façon plus efficace que le plomb – on l’utilise ainsi en radioprotection dans l’industrie civile ; il est pyrophore, c’est à dire capable de s’enflammer spontanément quand certaines conditions sont réunies et donc, une fois dans la cible, il prend feu en dégageant une fumée composée de fines particules d’uranium – pour l’industrie militaire, il perfore ainsi le blindage des tanks beaucoup mieux que le tungstène, traditionnellement utilisé[3a]. Cet aérosol de poussières peut rester en suspension dans l’air pendant plusieurs heures ou bien être transporté par le vent. Quand il se pose, il contamine les eaux de surface, puis les nappes phréatiques et le sol. Par ailleurs, les perforateurs restés intacts finissent par subir une corrosion et se transforment également en poussières, solubles dans l’eau[4a].

2. – Toxicité

L’U.A., qui émet des rayons principalement alpha mais aussi bêta et gamma, est un peu plus faiblement radioactif que l’uranium naturel (40 millions de becquerels par kilo [Mbq/kg] contre 51 millions). On a donc pu dire que sa radioactivité est inférieure à celle que l’on trouve dans les gisements d’uranium ou même dans certaines régions granitiques. Cependant, « cela ne signifie pas qu’il soit devenu inoffensif », bien au contraire puisque la radioactivité produite par le minerai a été concentrée au cours du processus d’obtention du métal. Ainsi, « la radioactivité de l’U.A. est 60.000 fois supérieure à celle que l’on trouve habituellement dans le sol »[5a]. En outre, comme tous les métaux lourds, il présente une toxicité chimique importante.

La question des risques est donc à évaluer différemment selon la « porte d’entrée » de l’U.A. dans l’organisme. Les manipulations sont considérées comme peu dangereuses si elles ne durent pas longtemps. Mais si l’U.A. pénètre dans le corps, que ce soit par inhalation, ingestion, implantation ou blessure, la dose de rayonnement reçue est alors plus importante et se trouve combinée aux effets de la toxicité chimique, laquelle interfère principalement sur la fonction rénale. L’uranium va alors se fixer en plusieurs endroits possibles, entre autres : squelette, ganglions lymphatiques, poumons ou foie. Des chercheurs ont ainsi montré in vitro que l’exposition de cellules osseuses à de l’U.A. pouvait entraîner la formation de tumeurs cancéreuses[6a].


[1a] P.N.U.E., Communiqués de presse des 16 janvier 2001 et 16 février 2001. V. également Le Monde, 26 janvier 2001 où il est révélé qu’une usine du Kentucky a fourni l’armée américaine en U.A. dès 1953.

[2a] Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité, CRIIRAD,  Actualités, 5 janvier 2001.

[3a] « Contre les blindés, les munitions à l’U.A. (balles, obus, missiles) sont d’une efficacité redoutable » T.M. Deffontaines, Le Monde Télévision, 20-21 février 2000.

[4a] Dan Fahey, op. cit.

[5a] CRIIRAD, op. cit. A rapprocher de J.-F. Lacronique, président de l’Office de protection contre les rayonnements ionisants : « Ce matériau est tout sauf anodin », rapporté par Le Monde, 12 janvier 2001.

[6a] A. Miller, Environmental Health Perspectives, août 1998, rapporté par Le Monde, 12 janvier 2001. Voir également le Rapport du commandement de l’armée américaine chargé de l’armement, des munitions et des produits chimiques, juillet 1990, cité par Dan Fahey : L’U.A. est un « émetteur de rayons alpha de faible activité qui peut provoquer le cancer lorsque les expositions sont internes, la toxicité chimique causant pour sa part des lésions rénales » et celui du bureau médical des armées d’août 1993 : « les effets physiologiques estimés suite à l’exposition à des poussières d’uranium appauvri incluent une possibilité de risque accru de cancer (du poumon et ou des os) et de lésions rénales » (Dan Fahey, op. cit.).

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 15 décembre, 2013 |Pas de commentaires »

ARMES A L’URANIUM « APPAUVRI »: FRANCE INTER, LA VOIX EST CENSUREE !…LE CANARD ENCHAÎNE, L’OMERTA TOTALE ! (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

Exclusif

Armes

à

l’URANIUM « APPAUVRI »:

Explosion avec des armes à l'uranium appauvri

(Photo: explosion d’armes à l’uranium « appauvri »)

FRANCE INTER,

la voix est censurée !

LE CANARD ENCHAÎNE,

l’OMERTA totale !

(Thierry LAMIREAU)

Depuis janvier 2013, j’essaye de casser l’OMERTA TOTALE liée à l’utilisation par la France des armes à l’URANIUM « APPAUVRI » au MALI et, par extension, auparavant en LIBYE et en AFGHANISTAN si l’on ne prend que ces exemples là.

La presse, dans son ensemble, valorise les interventions de l’armée française sur les lieux de guerre comme au MALI et ne parle nullement du type d’armes utilisées par les hélicoptères TIGRE et les avions MIRAGE et RAFALE alors que l’on a les preuves de l’utilisation de ces armes.

Ne pas en parler c’est éviter à l’Etat français (et à ses responsables politiques) d’être éventuellement poursuivi pour CRIME CONTRE L’HUMANITE si l’on se réfère aux textes internationaux.

Les journalistes complices « aux ordres » participent donc à une scandaleuse désinformation en omettant d’aborder la réalité des faits in situ.

Se taire, c’est renier les bases mêmes du métier de journaliste, c’est surtout accepter des pollutions majeures des sites dans les sols, les eaux et l’air des pays attaqués. C’est accepter une augmentation très grave de la morbidité et de la mortalité des populations autochtones et des pays voisins puisque les particules d’uranium « appauvri » (une fois consumées) de l’ordre des nanoparticules naviguent au gré des vents et des eaux !

depleted-uranium1

(Photo: Différentes armes à l’uranium « appauvri »)

Premier exemple:

LE CANARD ENCHAÎNE

Le « CANARD ENCHAÎNE », journal d’investigation, REFUSE d’aborder le sujet malgré mes nombreux mails envoyés y compris aux rédacteurs en chef Erik EMPTAZ et Louis-Marie HOREAU. En outre, le standard a toujours REFUSE de me passer les journalistes au téléphone.

Le dernier message envoyé était celui-ci:

« A l’attention de Messieurs Louis-Marie HOREAU et Eric EMPTAZ. Pourquoi refusez-vous de parler de l’utilisation des armes à l’uranium appauvri par la France au Mali ?

LAMIREAU Thierry
Réalisateur du film « URANIUM EN LIMOUSIN »
Auteur d’articles pour le GSIEN
Enseignant
Tél: 06 ………….
email: t…………………

Messieurs Louis-Marie HOREAU et Eric EMPTAZ,

Cela fait des mois que j’envoie à votre rédaction des informations sur la scandaleuse utilisation d’armes à l’uranium « appauvri » par la France au Mali…et que vous censurez le sujet !
Quelle en est la raison…vous qui êtes si prompts à dénoncer tant d’autres scandales ?
Je vous invite à nouveau à chercher les très nombreuses infos sur mon blog lesoufflecestmavie.unblog.fr.
Je vous joins deux liens récents mis sur mon blog:

http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/11/24/exclusif-ce-que-hollande-et-letat-francais-veulent-cacher-photos-des-armes-a-luranium-appauvri-utilisees-au-mali-thierry-lamireau-lesoufflecestmavie-unblog-fr/

http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/12/11/exclusif-thierry-lamireau-assemblee-nationale-reponse-du-ministre-de-la-defense-sur-lequipement-du-rafale-confirmation-de-lutilisation-des-armes-contenant-de-luranium-appauvri-sans-e/

J’ai mon idée sur le fait que vous refusiez d’aborder ce sujet très sensible…
A ce jour, vous ne « valez pas mieux » que vos collègues puisque vous participez à l’OMERTA TOTALE !

J’ose, une dernière fois, espérer que vous me contacterez, soit par mail soit sur mon portable.

Cordialement,
Thierry LAMIREAU

AAAAAAAA

(Photo: RAFALE au-desus du MALI en février 2013. Ministère de la Défense)

Deuxième exemple:

FRANCE INTER

A travers la communication avec le journaliste Simon TIVOLLE, responsable des sujets liés aux armées et au Ministère de la Défense.

L’exemple de l’enregistrement ci-dessous est très clair !

J’ai envoyé, un mois après cette communication téléphonique, quelques messages SMS sur le numéro personnel du journaliste Simon TIVOLLE: la réponse est claire…circulez, y’a rien à voir, laissez-moi tranquille !…alors que Simon TIVOLLE promettait (un mois auparavant) de travailler le dossier et de me rappeler avec un air faussement intéressé si l’on se réfère à l’enregistrement.

Les échanges fidèles des SMS:

Samedi 7 décembre 2013 à 11h17 / Thierry LAMIREAU:

Fidèle auditeur de FRANCE INTER, j’écoute ce bel anniversaire…50 ans.

Et pendant ce temps la FRANCE utilise ses RAFALE dans l’opération SANGARIS…et avec quelles armes ?…les mêmes qu’au MALI !…et vous restez, comme les autres, dans l’OMERTA totale par rapport à l’utilisation des armes à l’uranium appauvri.

Comme pour le MALI, la FRANCE va utiliser des armes définies comme des crimes contre l’Humanité…pour faire cesser…des crimes contre l’Humanité !

Honte à vous, journalistes complices ! J’ose espérer qu’un jour l’histoire se souviendra aussi de vous…les petits soldats journalistes complices.

Thierry LAMIREAU

Samedi 7 décembre 2013 à 12h08 / Simon TIVOLLE:

Monsieur, vous avez le droit de penser ce que vous voulez, mais vos remarques vont trop loin.

Je vous prie désormais de cesser de m’appeler et de m’envoyer des messages sur ce numéro de téléphone.

Simon TIVOLLE

Samedi 7 décembre 2013 à 12h47 / Thierry LAMIREAU:

N’ayez crainte, je ne vous ennuierai plus sur votre téléphone. Mais je parlerai de tout cela prochainement sur mon blog d’autant que j’ai l’enregistrement de notre communication téléphonique du 6 novembre 2013.

Je ne souhaite qu’une seule chose…que vous disiez la vérité sur une radio dite « de service public »…que je finance à travers la redevance audiovisuelle.

Thierry LAMIREAU, ancien irradié, entre autres, par de l’uranium appauvri militaire…

Les journalistes ne font pas leur métier et préfèrent cacher un SCANDALE INTERNATIONAL.

Pourquoi ?

Parce que 50 pays possèdent des armes à l’URANIUM « APPAUVRI » !

Parce que TOUS LES OCCIDENTAUX utilisent ces armes dans TOUS LES CONFLITS !

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 15 décembre, 2013 |9 Commentaires »

UMP ET PS: TU SENS LE CHANGEMENT?

UMP ET PS:

Tu sens le changement ?

UMP et PS LE CHANGEMENT

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 14 décembre, 2013 |2 Commentaires »

ASSEMBLEE NATIONALE. REPONSE DU MINISTRE DE LA DEFENSE SUR L’EQUIPEMENT DU RAFALE: CONFIRMATION DE L’UTILISATION DES ARMES CONTENANT DE L’URANIUM « APPAUVRI » !…SANS EN ECRIRE LES TERMES. (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestma vie.unblog.fr)

Assemblée Nationale.

depleted-uranium1

Réponse du Ministère de la Défense sur l’équipement du RAFALE:

Confirmation de l’utilisation des armes contenant de l’URANIUM « APPAUVRI » !

sans en écrire les termes.

(Thierry LAMIREAU)

Pour rappel, chers journalistes COMPLICES, se reporter aux liens suivants:

http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/11/24/exclusif-ce-que-hollande-et-letat-francais-veulent-cacher-photos-des-armes-a-luranium-appauvri-utilisees-au-mali-thierry-lamireau-lesoufflecestmavie-unblog-fr/ 

http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/01/24/exclusif-mali-et-utilisation-des-armes-a-luranium-appauvri-lettre-ouverte-au-president-de-la-republique-francaise-thierry-lamireau/

14ème législature

Question N° : 83 de M. Jean-Jacques Candelier ( Gauche démocrate et républicaine – Nord ) Question écrite
Ministère interrogé > Défense Ministère attributaire > Défense
Rubrique > défense Tête d’analyse > armement Analyse > Rafale Marine. bilan
Question publiée au JO le : 03/07/2012 page : 4247
Réponse publiée au JO le : 16/10/2012 page : 5734

Texte de la question:

M. Jean-Jacques Candelier interroge M. le ministre de la Défense sur le retour précis sur expérience de l’efficacité du Rafale Marine. Il lui demande, d’une part, comment il entend communiquer le retour précis sur expérience de l’efficacité du Rafale Marine, notamment des munitions engagées air-sol, et, d’autre part, si les missiles et munitions ont été achetés à l’étranger pour pallier un manque de fournisseurs français de qualité similaire.

Texte de la réponse:

La délégation à l’information et à la communication du ministère de la défense et la cellule communication de l’état-major des armées ont rendu public, sur le site internet www. defense. gouv. fr, les caractéristiques et capacités opérationnelles du Rafale Marine, ainsi que les résultats obtenus dans les opérations en Libye. Entré en service en 2002, le Rafale Marine, aujourd’hui au standard F3 comme l’ensemble des unités Rafale de l’armée de l’air, est l’avion de combat le plus moderne en service en France. Seul le train d’atterrissage distingue le Rafale Marine de son équivalent Air. En outre, cet aéronef est multi-missions, ce qui permettra à l’aéronautique navale française d’assurer, à terme, l’ensemble de ses missions avec un seul type d’avion. Son utilisation lors de l’opération Harmattan a confirmé ses grandes qualités et son avance technologique par rapport aux autres avions de sa génération. En termes opérationnels, le Rafale Marine a démontré son efficacité par sa capacité de frappe de précision en embarquant trois types de munitions : la bombe propulsée AASM (Armement Air Sol Modulaire) de 250 kg de la société Sagem dans ses versions de précision décamétrique et métrique ; la bombe guidée laser GBU 12 (société Raytheon), de précision métrique ; et le SCALP-EG de la société MBDA FR, missile de croisière tirable à longue distance sur des objectifs durcis. Ainsi, hormis la GBU 12 américaine, commune à tous les avions de l’OTAN, toutes les munitions air-sol qui équipent le Rafale Marine sont de fabrication française.

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 11 décembre, 2013 |Pas de commentaires »

CENTRAFRIQUE: HERITAGE DE LA FRANCAFRIQUE ? (http://www.tv5.org)

Centrafrique:

Héritage

de la

Françafrique ?

AAAAAAAAAA

Après l’escale à Bangui, François Hollande a regagné Paris mercredi matin pour présider le Conseil des ministres. Le lendemain, il reprendra l’avion en direction du Brésil et de la Guyane. 

(Photo: Yoan VALAT/AFP)

Lors du sommet de l’Élysée sur l’Afrique organisé à Paris les 6 et 7 décembre 2013, le président français François Hollande défendait l’idée d’une intervention française « humanitaire » en Centrafrique. Michel Galy, politologue spécialiste de l’Afrique et professeur à l’Institut des Relations Internationales (Ileri), y voit, quant à lui, des raisons géopolitiques. Il inscrit l’opération militaire française Sangaris dans la continuité des interventions militaires de la France dans ses anciennes colonies. Mardi matin, l’armée française annonçait officiellement le décès de deux de ses soldats après des combats à Bangui. Décryptage.

CENTRAFRIQUE: HERITAGE DE LA FRANCAFRIQUE ? (http://www.tv5.org) dans REFLEXIONS PERSONNELLES 600_254319_vignette_6728740-centrafrique-a-bangui-on-nous-tue-comme-des-animaux
(Hélène Février)
Quel est l’intérêt pour la France
d’intervenir aujourd’hui en Centrafrique ? 

Même s’il y a des massacres en cours, la cause humanitaire n’est pas le but de cette intervention. En réalité, l’humanitaire sert de prétexte à l’intervention militaire. Et d’ailleurs, les humanitaires de terrain eux-mêmes se démarquent de ces prétextes. Il faut, par ailleurs, écarter l’intérêt économique. La Centrafrique est le 4e pays le plus pauvre au monde. Il dispose, certes, de ressources en diamants mais ce n’est pas non plus une cause d’intervention. Non, en réalité, l’intérêt est uniquement géopolitique.

Pouvez-vous préciser ? 

Il y a tout d’abord une explication large, à replacer dans toute la zone d’influence française et dans les 50 interventions françaises en Afrique Subsaharienne depuis les indépendances. Du point de vue diplomatique, cela donne à la France, qui est une puissance moyenne, une quarantaine de votes quasi automatiques de nos « clients » africains aux Nations unies, une zone d’influence monétaire, via le franc CFA, et économique à travers les matières premières, dans certains pays – même si, encore une fois, ce n’est pas le cas de la Centrafrique.
En fait, la crainte est que ce pays se transforme, non pas en une zone terroriste – ce n’est pas parce que des djendjaouis soudanais sont présents que l’on peut parler de nouveau Djihad, il s’agit avant tout de mercenaires- mais en une zone de non-droit qui, petit à petit, entraînerait tous les États alentours dans ce conflit. Par exemple, le Cameroun, mais surtout le Tchad, dont la dictature est une alliée militaire (on l’a vu au Mali), le Soudan, l’immense RDC… Bref, une propagation de l’instabilité par delà les frontières qui concernerait toute la région, une sorte de « nouvelle » première guerre continentale africaine des années 90 autour de la RDC. C’est cela, le danger militaro-politique à long terme si l’on n’intervient pas.

Il y a ensuite une explication liée à la Centrafrique elle-même. C’est le pays du couronnement de Bokassa, sous l’égide des Français puis, ensuite, de la déposition du même empereur lors de l’opération « Barracuda » menée par l’armée française. Avec ou sans mandat de l’ONU, la France a toujours fait à peu près ce qu’elle voulait en Centrafrique. Ce qui explique qu’il n’y ait ni armée, ni pouvoir politique « présentables » reconnus et légitimés par des élections transparentes. C’est un pays d’interventionnismes à répétition. Et, même, en admettant que le pouvoir actuel soit plein de bonnes intentions, son intervention contribue à miner la légitimité de l’État centrafricain que l’on veut protéger.

Zoom:

Un avion de l’armée française au Mali le 1er novembre 2013 / Photo AFP
La Centrafrique serait-elle donc un nouvel avatar
du fiasco de la Françafrique ?

Il y a actuellement un discours de rupture avec la Françafrique et les interventions néo-coloniales. Et une volonté de mettre les Africains en avant et de venir en appui. C’était l’idée avancée par Hollande fin 2012 au Mali. Mais, pour de nombreuses raisons, cela ne fonctionne pas. Notamment parce que les armées africaines sont encore très faibles, dépourvues de matériel, de capacités offensives. Et donc, bon gré, mal gré, c’est encore une fois l’armée française qui intervient et se retrouve au premier plan. Cette théorie de changement dans les interventions militaires menées en Afrique est un échec aussi bien au Mali qu’en Centrafrique. Même si l’on accorde à François Hollande, en tant qu’individu, la volonté de se démarquer de la période précédente, une grande continuité demeure dans les faits.

Si en Côte d’Ivoire et en Libye, les populations apparaissaient

divisées sur la légitimité de l’intervention française, au Mali et

en Centrafrique les troupes françaises n’étaient-elles pas plutôt

réclamées ?  

Oui, c’est vrai. Mais la semaine dernière, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a dénoncé, dans une interview, le fait que les troupes françaises empêchaient le Mali de rétablir l’autorité de l’Etat à Kidal. Il a par ailleurs évoqué un « reflux de l’enthousiasme envers la France dans la population malienne  qui avait applaudi l’intervention française au début de l’année. »
En Centrafrique, il est indéniable que, pour l’heure, les troupes françaises sont très bien accueillies. Du moins, parmi les adversaires des rebelles qui ont conquis la capitale et le pays. La question est de savoir si cela va se maintenir sur le long terme. A l’avenir, quel camp va soutenir l’armée française ? Va-t-elle appuyer le président auto-proclamé Djotodia et la Séléka, ou au contraire, les partisans de l’ancien président Bozizé qui ont beaucoup de sympathie dans la capitale et dans 80% du pays. Il risque d’y avoir un camp favorisé et donc une attitude critique envers l’armée et le pouvoir français de la part du camp qui n’aura pas été soutenu. Mais du moment que les troupes françaises mettent fin aux massacres, perpétrés par les milices, ce que nous espérons, elles seront  bien accueillies par la population.

Zoom:

Armée française en Centrafrique / Photo AFP
Pourquoi la France est-elle si seule dans cette intervention
militaire ?

Depuis le désastre de l’intervention américaine à Mogadiscio, en Somalie, les États-Unis n’ont aucune envie d’entrer avec des troupes au sol en Afrique.

Des bombardements aériens, des drones oui mais envoyer des troupes au sol, hors de question. Ce qui est encore plus curieux, c’est qu’aucune des grandes puissances européennes disposant d’armées ne veut intervenir au côté de la France.

Ils apportent une aide ponctuelle, ils fournissent de la logistique aérienne comme la Grande Bretagne par exemple. Quant à l’UE, elle apporte certes un financement mais qui est très réduit pour une opération de ce type.

Au mieux, ces pays estiment qu’il y a une répartition des tâches c’est à dire qu’ils confient, de manière informelle, à la France les interventions dans son ancien pré-carré. Et au pire, si vous lisez la presse anglo-saxonne, ils considèrent qu’il s’agit d’une continuité d’interventions militaires à répétition de la France dans ses anciennes colonies. Chaque intervention étant identifiée par les anglo-saxons et les européens comme de nature néo-coloniale pour mettre tel ou tel pouvoir en place et repousser telle ou telle rébellion. Peut être que via les médias français, les militaires et les politiques en France ne s’en aperçoivent pas. Mais tant en Europe qu’en Afrique, c’est le sentiment général. D’où le manque d’enthousiasme d’autres pays européens à intervenir à nos côtés.

Croit-on vraiment que c’est par lâcheté ou ignorance que pas un seul grand pays européen n’a accompagné nos armées en Côte d’Ivoire, au Mali ou en Centrafrique ?
De telles interventions sont impensables par exemple pour la Grande-Bretagne au Zimbabwe. Tony Blair détestait cordialement Mugabe et réciproquement, mais pour autant, une intervention militaire britannique au Zimbabwe même de manière indirecte, par le biais  d’aide aux mouvements de rébellions ou  au mouvement démocratique armée anti-Mugabe était impensable. J’en conclus donc, malheureusement, que la France est en retard  d’une décolonisation, tant par ses interventions militaires que par ses bases permanentes.

Zoom:

François Hollande lors de l’interview à TV5Monde, France 24 et RFI
Au cours d’une interview accordée samedi 7 décembre 2013 à
TV5MONDE, François Hollande a annoncé qu’un des objectifs
des troupes françaises était de permettre aux autorités
centrafricaines d’apaiser les tensions et d’assurer la sécurité du
territoire. Qui sont « les autorités » ?

C’est tout le problème. S’agit-il du Président Michel Djotodia,  à l’origine du renversement de mars dernier, qui n’a pas d’autorité sur la Séléka ? Ou bien s’agit-il du Premier ministre Nicolas Tiangaye et d’autres opposants plus « présentables » que Djotodia ?
Allons-nous assister à une sorte de coup d’État au sommet du pouvoir par les forces françaises, une mise sous tutelle informelle ? Ce qui, à mon avis, serait assez désastreux.
Dans le cas du Mali, la sortie de crise a été une élection incontestable du président IBK. Et en quelque sorte, cela a marqué la fin d’un État fantôme, failli, avec à sa tête un président fantoche. Mais je suis septique sur les possibilités d’application de ce modèle en Centrafrique.

Justement, au cours de cette même interview, François

Hollande a annoncé l’organisation d’élections en Centrafrique

avant 2015…

Voyez le paradoxe, les élections sont annoncées non pas par les acteurs politiques nationaux eux-mêmes mais par le président français ! Par ailleurs, il y a là un discours un peu ritualisé qui consiste à dire : « Non ce n’est pas la Françafrique, oui nous allons partir rapidement. Vous verrez, des élections vont avoir lieu et tout va se dérouler parfaitement. » Et puis il y a les réalités : la présence de 1600 soldats français, dont le nombre devra probablement être accru, non pas pour 6 mois comme initialement annoncé pour faire passer l’intervention, mais  pour « le temps qu’il faudra ».

http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/Centrafrique/p-27007-Centrafrique-heritage-de-la-Francafrique-.htm
Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 11 décembre, 2013 |1 Commentaire »

FISCALITE: LE BARATIN DE HOLLANDE, AYRAULT ET DE LEURS CONSEILLERS (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

FISCALITE:

AAAAAAAA

Le baratin de Hollande, Ayrault

et de leurs conseillers.

(Thierry LAMIREAU)

Ce matin mercredi 20 novembre 2013, sur FRANCE INTER, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a sorti sa belle prose habituelle.

Pour parer au feu qui prend de tous côtés sous les lambris dorés de la République, Hollande, Ayrault et leurs zélés conseillers ont trouvé de quoi alimenter la presse pendant quelque temps.

Ayrault veut « remettre à plat toute la fiscalité » !

C’est vrai que jusqu’à maintenant, c’était NUL…donc, « remettons à plat » ce qui était déjà tout plat et voyons si l’on ne peut pas faire encore plus compliqué pour affirmer que tout va être simple. 

Bref, lançons la belle idée de l’action participative des citoyens, des syndicats et des élus pour imposer ensuite quelque chose d’encore plus rusé afin d’essayer de « clouer le bec » aux râleurs de service.

Et puis, la France « apaisée » n’est pas au rendez-vous !

Alors…occupons le terrain médiatique pour leurrer notre pseudo démocratie.

Ayrault « veut donner de l’air, de l’espace et de la justice. Il veut plus de progressivité pour les entreprises et les ménages. Il veut des solutions car la politique c’est le mouvement. »

Là, vraiment cela sent « à plein nez » les joyeuses idées trouvées en réunions de travail avec Hollande, Ayrault et compagnie !

Mais ils sont contents, ils vont nous inonder de ces phrases à longueur d’espaces médiatiques !

Oui, vous avez raison: de l’air les mecs, de l’espace, de la justice…pour faire court…DEGAGEZ !

Plus de progressivité ?…oui, on fera payer la même chose, voire plus, aux citoyens…mais plus discrètement et en « douceur ».

Et puis, ce qui ne sera plus assumé par les entreprises le sera par les ménages !

Ouaiiiiiiisssss SUPER !

C’est vrai, c’est très simple ! Et puis, comme d’habitude, les syndicats diront OUI après quelques gesticulations et les français devront fermer leur gueules.

Ah que le métier de gouverner est un beau métier !

Et encore…on devra dire MERCI !

Méfions-nous de ceux qui AUJOURD’HUI se présentent en gestionnaires rigoureux pour DEMAIN alors que nous devons faire face à leur catastrophique imprévoyance d’HIER.

Thierry LAMIREAU

lesoufflecestmavie.unblog.fr

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 20 novembre, 2013 |1 Commentaire »
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