LE SALON DE L’AGRICULTURE…ET SES CHANGEMENTS ! (SB LE SNIPER)

Le SALON de L’AGRICULTURE…

LE SALON DE L'AGRICULTURE...ET SES CHANGEMENTS ! (SB LE SNIPER) dans REFLEXIONS PERSONNELLES

et ses changements !

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Photomontage signé ©SB LE SNIPER (Ma page Facebook & mon Twitter)

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 27 février, 2013 |Pas de commentaires »

EL MANSOUR LE SAÂDIEN ET HOLLANDE LE SOCIALISTE (BADIA BENJELLOUN)

El Mansour le Saâdien et Hollande le socialiste

EL MANSOUR LE SAÂDIEN ET HOLLANDE LE SOCIALISTE (BADIA BENJELLOUN) dans REFLEXIONS PERSONNELLES sahel (Badia BENJELLOUN)

Sijelmassa est la plus ancienne fondation musulmane au Maghreb (757), bien avant Fès (808) et seule Qairouan (683) l’avait précédée. Ce sont des Berbères Zénètes, les Meknassa révoltés contre les gouverneurs d’Afrique, qui ont adopté le rite très égalitariste du kharijisme, qui l’ont édifiée. Elle est devenue l’une des capitales les plus peuplées et les plus riches du monde jusqu’à sa disparition vers la fin du 14ème siècle, ensevelie sous des mètres de sédiments alluviaux et peut-être sous les attaques des Arabes Maaqil pilleurs transahariens. Elle était le pivot du commerce entre le Soudan occidental, le Mali d’aujourd’hui, qui a fourni en or des siècles durant le Maghreb, le Machrek et l’Europe.

El Mansour le Saâdien et Hollande le socialiste

Les ruines de Sijelmassa, à l’emplacement actuelle de la ville de Rissani, au Maroc

Ce commerce a été sans doute actif dès le 8ème siècle puisque le gouverneur pour les Omeyyades à Qairouan, Abd Rahman Ibn Habib, a fait entreprendre la construction d’une ligne de puits à la lisère du Sahara occidental aménageant les pistes qui contournent l’erg Iguid et Djouf vers Tombouctou et Gao. Les échanges se sont longtemps effectués selon le rite du commerce à la muette. L’or soudanais était exporté sous forme de fils torsadés ou de poudre d’or, longtemps connu sous le nom de tibar.

Le Président élu des Français avait répondu au président de Centrafrique Bozizé, pourtant ami de la France puisque installé au pouvoir par celle-ci, qu’il n’interviendrait pas pour sauver son régime car les intérêts de la France n’étaient pas en jeu. Il peut en être déduit que l’ingérence au Mali se fait au nom de ces intérêts.

Durant toute l’année 2011, Sarkozy a eu des relations suivies avec les représentants du Mouvement National de Libération de l’Azawed, MNLA. Son ministre de la Coopération les consultait au même titre que les chefs des États de la CEDEAO, sigle qui rappelle fortement celui de l’Organisation des Communautés des Régions Sahéliennes créée par la France en 1957, au moment où a émergé la nouvelle crise malienne. La rébellion du Nord couve toujours depuis la précarisation des nomades du Mali, dont l’organisation sociale et économique a plus souffert des tentatives de sédentarisation forcée par le colonialisme puis par Bamako d’abord socialiste puis aux mains d’une junte, que des vagues de sécheresse de 1970 et 1980 au Sahel.

L’ancien sécessionniste laïc Iyad Ag Ghali, dès le début du dénommé printemps dit arabe en 2010, a procédé à la création du mouvement d’Ansar Eddine. Il s’est attelé de nouveau à sa lutte, cette fois sous l’étiquette de l’Islam dès son retour au pays après son séjour chez les Séoud.

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Le médiateur de la CEDEAO et Ministre burkinabé des Affaires étrangères Djibrille Bassole (à g.) accueille le leader d’Ansar al-Din Iyad Ag Ghaly à l’aéroport de Kidal au Mali, le 7 août 2012. [AFP/ Romaric Ollo Hien]

Il avait été intégré dans l’administration publique par Amadou Toumani Traore après la réconciliation de 1995-1996 conduite avec l’intermédiation de l’Algérie et nommé Ambassadeur en Arabie aux mains des Séoud. La constitution longue et patiente d’une organisation militaire de milliers de combattants n’a pu échapper aux observateurs habituels de la zone ni aux services de renseignement des firmes occidentales impliquées dans l’exploitation des richesses minières de cette région.

Pas plus que ne pouvaient être ignorés les inéluctables déferlements de Maliens, travailleurs ou soldats très bien formés et armés stationnés au Sud de la Libye par Gadhafi, qui allaient refluer dès l’attaque par l’OTAN de la Jamharya de Tripoli. Des armes lourdes et légères furent transférées et ont nourri l’arsenal du MNLA dirigé par un ancien gradé de l’armée libyenne, Mohamed Ag Nejmi.

Ces deux mouvements autrement plus importants militairement et numériquement que les Aqmi et Mujao, trafiquants de drogue et d’armes et négociants en kidnapping, ont décidé en décembre 2012 de lancer des négociations avec Bamako pour élaborer une solution sans intervention militaire étrangère.

Le Conseil de Sécurité de l’ONU a de son côté recommandé l’envoi d’une force militaire africaine, la Misma, pour appuyer l’armée malienne, la former et l’encadrer, tout en privilégiant une solution pacifique négociée. En aucun cas un pays occidental ne peut arguer de sa résolution du 20 décembre 2012 pour envoyer son armée effectuer des bombardements sur un pays souverain. Le Président par interim n’a pas de légitimité à recourir à l’ancien colonisateur pour régler un conflit interne.

L’uranium « appauvri » lâché sur des villages maliens va protéger certes les sites d’extraction d’uranium au Niger.
La vente des Rafale au sous-continent indien en cours de discussion est estimée à 9 milliards d’euros pour plus de 189 unités. Ces avions de combat risquent d’appareiller contre le Pakistan et/ou la Chine. Va-t-elle s’augmenter de quelques dizaines de plus après avoir été testés sous leur nouvelle version au Mali après une première démonstration en Libye ?

Selon des analystes financiers, le cours du lingot d’or va grimper à 3.000 euros d’ici 2015.

Est-ce là un aspect des intérêts de la France ? La nouvelle forme de conquête du Mali serait-elle une nouvelle ruée vers l’or africain ?

Photo Le sultan marocain Ahmed El Mansour le Saâdien

En 1591, un sultan marocain Ahmed El Mansour, de la dynastie des Saâdiens, a entrepris la conquête du Soudan occidental. Il en convoitait les mines d’or. Le corps expéditionnaire comprenait cinq mille soixante-dix hommes, mille chevaux et entre huit et dix mille chameaux, un effectif énorme et très coûteux pour une longue navigation dans le désert. Le chef d’expédition, Jouder, est parti de Marrakech début novembre 1590. Sa colonne arrive sur les bords du Niger fin 1591, il a perdu en route les deux tiers de ses soldats par la soif et la fatigue. Arrivé à Gao, où l’on pensait trouver des amas d’or et des richesses de toute nature, une grande désillusion le saisit, la maison des âniers de Marrakech valait mieux que le palais de l’Askia de Gao. La région aurifère est sise beaucoup plus loin. De toutes les façons, dominer le Soudan si lointain était une chimère. Dès la mort d’Ahmed El Mansour en 1603, la division s’installa dans la dynastie saâdienne et la province de Tombouctou s’est rapidement autonomisée.

La France réclame déjà de l’aide au terme de la première semaine de raids aériens contre deux à trois mille combattants dont une bonne part est financée par ses meilleurs alliés, le Qatar et les Séoud, l’autre a constitué son armement grâce à l’intervention française en Libye.

La guerre sans fin promise par les néo-conservateurs a lieu.
La France la mène actuellement. Elle a dépensé 1,2 milliards d’euros pour la destruction de la Libye. Son budget Défense est restreint pour 2013 à 630 millions d’euros amputé de 90 millions en prévision du retrait d’Afghanistan. Ce nouvel engagement ne va qu’accroître le déficit budgétaire, celui qui devait être maîtrisé selon la règle d’or telle qu’instituée par TSCG, le Pacte Européen d’Austérité Budgétaire.
La loi d’or aura été sacrifiée au nom de l’or du pays noir.
Ahmed Al Mansour, le commanditaire de l’expédition à Gao a eu comme épithète accolé à son nom Addahabi, celui dont la destinée est d’or. Il fut le dernier représentant d’une quelconque importance de la dynastie des Saâdiens, les Bienheureux.
Tous ces efforts furent couronnés finalement par la dislocation d’une dynastie.

Badia BENJELLOUN
19 janvier 2013

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 26 février, 2013 |Pas de commentaires »

LA GUERRE AU MALI: QUELQUES INFOS TRES INTERESSANTES…(Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

Commentaires:

(le souffle c’est ma vie / Thierry LAMIREAU)

A travers les documents ci-dessous, donnés par les militaires eux-mêmes, l’on a la confirmation de l’utilisation

d’armes à L’URANIUM « APPAUVRI »!

LA GUERRE AU MALI: QUELQUES INFOS TRES INTERESSANTES...(Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr) dans REFLEXIONS PERSONNELLES rafalejpg

Rafale weapon load

AD1 AERONEFS dans REFLEXIONS PERSONNELLES
Air defence #1 : 3 RPL 1250L. + 4 Mica EM + 2 Mica IR
AD2 ARMEES
Interception #1 : 1 RPL 1250L. + 4 Mica EM + 2 Mica IR
AntiShip1 ARMES URANIUM APPAUVRI
Anti ship #1 : 2 RPL 1250L. + 1 AM39 Exocet + 4 Mica EM + 2 Mica IR
CAS1 FRANCE
Close Air Support #1 : 3 RPL 1250L. + 6 GBU-12 + 1 Damocles LDP + 2 Mica EM + 2 Mica IR
CAS2 GUERRES
Close Air Support #2 : 3 RPL 1250L. + 3 GBU-10 + 1 Damocles LDP + 2 Mica EM + 2 Mica IR
CAS3 HOLLANDE
Close Air Support #1 : 3 RPL 2000L. + 6 SBU +  2 Mica EM + 2 Mica IR
strike2 MALI
Stand off Strike #1 : 3 RPL 2000L. + 2 Scalp/EG + 2 Mica EM + 2 Mica IR
strike1 NUCLEAIRE
Stand off Strike #2 : 2 RPL 2000L. + 1 Scalp/EG + 4 Mica EM + 2 Mica IR
strike-GBU-24 POLITIQUE
Pinpoint Strike #1 : 2 RPL 2000L. + 2 GBU-24 + 1 Damocles LDP + 2 Mica EM + 4 Mica IR
ASMP-A RAFALE
Nuclear Strike : 2 RPL 2000L. + 1 ASMP-A + 4 Mica EM + 2 Mica IR

Serval (Point n°5) :

les Rafale larguent (presque) tout

Une vidéo diffusée par la Défense ce soir montre la mission réalisée par les Rafale partis ce matin de leur base-mère de Saint-Dizier. C’est la deuxième fois de leur vie opérationnelle, après les missions lancées l’an dernier au départ d’Harmattan. C’est possible, même aussi bas dans le sud, grâce à l’endurance du Rafale.

Le dispositif comprenait trois Rafale biplaces (avec un seul pilote à bord), et un monoplace. On ne s’explique pas ce choix de cellules. Deux avions au moins appartenaient au 1/7 Provence, et au moins un au 2/30 Normandie-Niémen, qui voit donc le feu sous ses propres couleurs pour la première fois, sur Rafale évidemment.
L’armement comprenait des GBU-49 (guidage GPS et laser) associées à des pods Damoclès et des AASM. Trois des Rafale ont largué la totalité de leur armement, soit six engins chacun. Le quatrième Rafale a conservé ses AASM, une munition réputée plus coûteuse.
On ignore si les Mirage 2000 de N’Djamena sont entrés en action. Ces avions sont actuellement essentiellement mis en oeuvre par le 2/3 Champagne.
A eux seuls, les trois Rafale qui ont largué emportaient plus de munitions que les Mirage de N’Djamena réunis (18 coups).
Les deux C-135FR du GRV Bretagne qui les accompagnaient pourraient être restés sur place, générant une force de cinq tankers au Tchad.

Serval, petite empreinte aérienne, gros effets

Serval a passé la semaine dernière  le cap des 200 bombes de 250 kg (GBU-12, -49, AASM) larguées. Deux actions ont consommé à elles seules plus du quart de ce total : le raid Rafale du 13 janvier 2013 (21 bombes), et un raid nocturne au nord de Kidal, dans la nuit du 2 au 3 février 2013 (une trentaine de bombes).
Ce bilan de feu a été atteint en quarante jours, soit cinq munitions tirées journellement en moyenne (1) avec une empreinte aérienne particulièrement limitée, puisque seulement 14 chasseurs sont engagés sur place, pour 6 à 10 sorties de chasse et reconnaissance par jour en moyenne, et un détachement chasse à moins de 250 personnels soit 5% de l’effectif total de l’opération Serval. Seuls les moyens en ravitaillement en vol sont -proportionnellement- importants, du fait des étendues à parcourir, et de la permanence sur zone désirée.
La destruction des cibles tirées -dépôts de munitions et de carburant, centres de formation, cantonnements, blindés, véhicules- a eu un effet évident sur les capacités des djihadistes à combattre (2).
Dans des contextes différents, les 950 bombes guidées de 250 kg tirées par la France pendant Harmattan l’avaient été sur huit mois de campagne, avec au moins deux fois plus de chasseurs (et parfois plus).
Quoique le chiffre ne soit pas officiel, environ 200 bombes du même type avaient été tirées de mars à octobre 2002 en Afghanistan, par six Mirage 2000D, aux côtés des avions américains.(1) les données qui précèdent démontrent que certains jours ont été plus calmes que d’autres.
(2) même si la réussite de Serval ne se résume pas à la seule action de l’arme aérienne, et s’explique, de fait, par une forte imbrication des effets interarmées et interalliés.

Mali, Rafale picture of the day

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Very nice pictures of a Rafale and Mirage F1CR flying in formation over the Sahara desert during Operation Serval in Mali.
The Mirage F1 CR is carrying 4  MK82 type bombs and the Rafale 6 GBU-12 and a Damocles pod

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 Opération Serval au Mali
L’opération Serval depuis le vendredi 11 janvier 2013

La résolution 2085 du Conseil de Sécurité des Nations Unies permet des actions armées pour que le Mali recouvre son intégrité territoriale menacée par l’action de plusieurs milices terroristes. La résolution stipule que les unités combattantes doivent être exclusivement africaines, avec un appui logistique et financier international, en particulier européen.

Carte du Mali

Devant l’avancée de colonnes terroristes vers le sud, à la demande urgente des autorités maliennes, après information du Conseil de Sécurité, la France a décidé des actions dans la nuit du 10 au 11 janvier 2013. L’avancée des groupes armés menaçait directement l’aérodrome stratégique de Sévaré, tout près de la ville de Mopti, à la charnière du Mali.

Gazelle 2010

Le recueil de renseignement est actif depuis plusieurs semaines, notamment grâce aux satellites, à des Atlantique de la Marine, des Mirage F-1CR, ces derniers (au nombre de 2 ou 3) opérant depuis la base de N’Djamena (Tchad). Les avions de reconnaissance et de chasse sont appuyés par plusieurs C-135FR stationnés sur des bases africaines. Les drones Harfang du 1/33 ne sont pas encore opérationnels sur une base aménagée au Niger voisin.

C-135FR 93-CH GRV 2/91

Le 11 janvier 2013 en milieu de journée, l’action des hélicoptères de 4° RHFS, en particulier de SA-342 Gazelle, permet de stopper l’avancée des colonnes. Un pilote est mortellement blessé et deux Gazelle endommagées. Il n’y a pas de Tigre disponible à ce moment. Des Mirage 2000D opèrent des bombardements notamment sur des positions terroristes dans une ville voisine prise par les colonnes islamistes l’avant-veille (Kona). Ces frappes se poursuivent sans doute durant la nuit.

2000D 133-XT

Le samedi 12 janvier 2013, des troupes terrestres françaises sécurisent les arrières logistiques de cette opérations au Mali. Des actions aériennes ont lieu, menés par des Mirage 2000D, qui se trouvent être six sur la base de N’Djamena. Ce sont des munitions guidées qui sont utilisées, les 2000D étant dépourvus de canons de bord, et les roquettes ne faisant pas partie de la panoplie de ces avions (ni de celle du Rafale d’ailleurs).

Rafale 113-GA EC 1/7

Le dimanche 13 janvier 2013 est marqué par une mission de frappe de jour menée par l’Armée de l’Air: quatre Rafale (biplaces et monoplaces) ont décollé de St-Dizier pour la mission de bombardement la plus longue entreprise par l’Armée de l’Air depuis la seconde guerre mondiale, avec l’aide de deux tankers du GRV 2/91. D’après Le Mamouth, les avions étaient armés de bombes de 250 kg GBU-49 et d’engins AASM. Les Rafale ont ensuite rejoint la base de N’Djamena, depuis laquelle ils opèrent. Ces avions bénéficient de capacités d’emport et d’autonomie doublées par rapport au 2000D, de plus, ils sont biréacteurs.

Rafale line-up

On peut voir une vidéo intéressante sur le blog Rafale News.

Les forces aériennes françaises reçoivent l’aide très appréciable d’un ou deux avions de transport C-17 de la Royal Air Force, capable d’acheminer le flux de matériels variés nécessaire à une action au sol au Mali. Une aide non précisée est apportée par l’ US Air Force, avec très probablement une présence permanente de drones.

Rafale Serval Deux
Deux Rafale à N’Djamena, probablement au retour d’une mission

Le lundi 14 janvier 2013, le nombre d’avions de combat déployés à N’Djamena passe à 10 (6 2000D, 4 Rafale B et C), deux F-1CR étant transférés à Bamako, soulignant l’augmentation des besoins en renseignement, alors qu’on ne connait pas précisément l’évolution de la situation sur le terrain. Apparemment, aucun hélicoptère Tigre n’est encore opérationnel ?

Rafale Serval 118-IN EMA
Un Rafale du Normandie-Niémen en configuration typique

Selon le site du Ministère de la Défense, les avions de combat ont effectué 8 missions sur la région de Diabali entre le 14 et le 15 janvier 2013, ville où les milices terroristes se sont regroupées, et vers laquelle se dirige des troupes maliennes et françaises.

C-130H Belge partipant à l'opération Serval
C-130H Belge participant à l’opération Serval

A partir du 16 janvier 2013, l’information officielle fait état de la contribution de C-130H Belges (deux) et Danois à l’effort logistique contribuant à l’Opération Serval (en plus de C-17 Britanniques). Cette aide est précieuse en raison de l’engagement actuel du transport aérien militaire français. La Belgique va contribuer aussi avec deux hélicoptères A-109 « Medevac », qui seraient basés à Bamako.
Pour la journée du 16, le Min Def signale qu’une douzaine de sorties d’hélicoptères et de chasseurs ont permis la destruction d’une dizaine d’objectifs ciblés.

C-17 Canadien sur la base d'Istres
C-17 Canadien sur la base aérienne 125

Les 17, 18 et 19 janvier 2013, les opérations aériennes ont consisté en une dizaine de sorties d’attaque des véhicules terroriste chaque jour, et un nombre inconnu de missions de gros porteurs entre les bases de métropole et Bamako et N’Djamena. Les C-17 (Canada et Royaume-Uni) et des Antonov 124 sont couramment employés.

Puma sur l'aéroport de Bamako
Puma de l’ALAT sur l’aéroport de Bamako

On note une montée en puissance de la flotte d’hélicoptères de l’ALAT, notamment les Puma, hors opérations spéciales. L’emploi de Tigre n’a pas été mentionné, ce qui ne veut pas dire que l’hélicoptère soit absent du Mali.

C-17 USAF Serval
Un (ou 2 ?) C-17 sont mis à disposition par l’USAF

Du 20 au 25 janvier 2013, la mise en place du dispositif de l’Armée de Terre nécessite de gros moyens logistique aériens, y compris étrangers, et aussi maritimes (le BPC Dixmude). Antonov et C-17 sont les chevilles ouvrières pour le matériel, les avions du 3/60 Estérel pour le personnel.

An 225 Serval
Le très gros Antonov 225, loué par la France

L’action des chasseurs de l’Armée de l’Air (environ 12 avions de trois types) consiste en une dizaine de sorties par jour, dans la profondeur et avec des armements de précision.

Rafale Serval Deux
Deux Rafale à N’Djamena, probablement au retour d’une mission

On a peu d’information précise sur l’action des hélicoptères de combat, à l’avant des forces maliennes et françaises. Par contre les hélicoptères de manoeuvre sont plus nombreux, et aussi plus visibles, notamment les bons vieux Puma.

Puma DAP Serval
Les increvables Puma de l’ALAT, toujours au charbon

Du 25 au 27 janvier 2013, une activité plus soutenue de l’aviation de combat (15 sorties par 24 heures) avec 14 avions déployés a accompagné des actions aéro-terrestres de reconquête de l’aéroport et du pont de Gao, puis de la ville elle-même. Les sorties auraient été majoritairement nocturnes.

Rafale 118-IX Serval
Deux Rafale de plus (soit 6 au total) à N’Djamena

Les Américains ont enfin répondu favorablement à la sollicitation de la France concernant des ravitailleurs, peut-être le point le plus critique (si l’on oublie les drones) du dispositif français.  Simultanément, le renforcement des contingents africains est facilité par la mise à disposition de transporteurs tactiques comme les Transall allemands.

C-160 Allemagne Serval
Un des deux C-160 déployés par l’Allemagne

Le mouvement vers Tombouctou se produit les 27 et 28 janvier 2013, après des attaques aériennes des points d’appui terroristes: comme à Gao, c’est l’aéroport qui est d’abord repris par des forces spéciales aéroterrestres et conventionnelles terrestres.

Helicos Cougar Caracal Gazelle à Gao

Tombouctou est investi par les forces maliennes le 28, des parachutistes français venant verrouiller les issues dans la nuit du 28 au 29.

C160 parachutes

Côté logistique, une dizaine de gros porteurs poursuivent l’acheminement de fret et de matériel sur Bamako, avec notamment la participation de plusieurs moyens alliés (1 C17 Canadien, 1 C17 Britannique, 3 C17 US, 2 C130 Belges, 1 C130 Danois).

Les 29 et 30 janvier, un scénario similaire à celui de Gao permet la prise de l’aérodrome de Kidal, dernière grande ville aux mains des terroristes, ceux-ci ayant rejoint leurs refuges dans la massif montagneux qui marque la frontière entre le Mali et l’Algérie. Mais des frappes aériennes ont désormais lieu dans cette région, où les terroristes devront se déplacer pour se ravitailler ou tenter de se réorganiser.

Rafale Serval 5

Les 1er et 2 février, les mouvements de troupes continuent, avec l’appoint significatif des forces tchadiennes dans le nord-est du Mali. Après la reprise de contrôle de Kidal, la visite du président Hollande vient en quelque sorte clore le premier chapitre de l’intervention française au secours du Mali.

Commando population

Entre le 31 janvier et le 4 février 2013, plus de 135 sorties aériennes ont été effectuées dont près d’une trentaine dédiées à la chasse. Ces opérations ont permis le traitement de 25 d’objectifs, principalement des dépôts logistiques et des centres d’entrainement au nord de Kidal, dans les zones d’Aguelhok et Tessalit. Ces frappes ont été réalisées par les avions de chasse mais également par les hélicoptères d’attaque.

Rafale 113-HN Serval

Plus de 4000 militaires français et 4000 Africains sont présents au Mali, ce qui nécessite une importante logistique aérienne (entre la France et le Mali, et au Mali même).

C-160 61-ZE Serval

Entre le 4 et le 7 février 2013, on a compté plus de 70 sorties aériennes dont près d’une vingtaine dédiées aux frappes. Ces opérations ont permis d’attaquer 5 objectifs, principalement des dépôts logistiques et des centres d’entrainement dans la zone d’Aguelhok.

2000D nuit
Les autres sorties ont été consacrées pour une trentaine, à l’acheminement stratégique au profit de nos forces et pour les autres au soutien des opérations aériennes (ravitaillement et renseignement). Les Harfang de l’ETD 1/33 Belfortoffrent une remarquable persistance sur zone, accomplissant des vols de plus de 20 heures, avec même un vol record de plus de 26 heures dans la nuit du 25 au 26 janvier 2013.

Harfang Serval

Dans la nuit du 7 au 8 février 2013, des éléments français des forces spéciales ont été parachutés sur l’aéroport de Tessalit afin de sécuriser la piste. Un poser d’assaut est venu renforcer les premiers éléments qui se sont infiltrés en vue de sécuriser l’aéroport. Les renforts d’une cinquantaine de soldats du 1er RCP ont été acheminés par l’escadron de transport des forces spéciales afin de permettre aux forces spéciales de lancer des patrouilles en vue de s’assurer du contrôle de la ville.

sniper Hecate
Un binôme de snipers à Tessalit, avec le fusil Hécate II de calibre 12,7

Le 9 février 2013 vers 6h ce matin, des hommes et des équipement ont été largués au dessus de l’aérodrome de Tessalit, qui avec sa piste de 2500m revêt une importante valeur stratégique. L’opération a été réalisée grâce à 2 Transall C 160 et un Hercule C130 qui ont décollé d’Abidjan, où sont prépositionnés les éléments parachutistes de la force Serval.

C160 3/61 Poitou, forces spéciales

Le contrôle de Tessalit et de Kidal permettra de mener des actions anti-terroristes dans le massif montagneux Adrar des Ifhogas, qui dans cette région abrite la frontière entre le Mali et l’Algérie.

Copyright: Alexandre Gannier et escadrilles.org, tous droits réservés.

Remerciements: Le site du Ministère de la Défense fournit des informations de synthèse mises à jour quasi-quotidiennement. Le blog Le Mamouth donne des informations détaillées.

 

NOTA:

Sur le lien ci-dessous, on voit très clairement

les armes spécifiques à l’URANIUM « APPAUVRI »

sur les aéronefs !

http://www.flickr.com//photos/theatrum-belli/sets/72157632507552964/show/

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 26 février, 2013 |Pas de commentaires »

LA GUERRE AU MALI : UN REMAKE DE LA CONQUÊTE DE L’ALGERIE (Belhaouari Benkhedda, universitaire / lesoirdalgerie.com)

La guerre au Mali:

LA GUERRE AU MALI : UN REMAKE DE LA CONQUÊTE DE L'ALGERIE (Belhaouari Benkhedda, universitaire / lesoirdalgerie.com) dans REFLEXIONS PERSONNELLES mali8

Un remake de la conquête de l’Algérie

(Belhaouari BENKHEDDA)

Comme dit l’adage, il faut connaître le passé pour comprendre le présent et deviner l’avenir. Lors de l’intervention militaire française au Mali, le président français a déclaré : «La France ne restera pas plus longtemps que nécessaire au Mali.»
Cette déclaration ressemble à celle qui a été faite par Charles X à la veille de la conquête de l’Algérie. En fait, il y a beaucoup de points communs entre la guerre menée au Mali en 2013 et la guerre menée contre l’Algérie en 1830. 

La conquête de l’Algérie

Ce n’est pas pour un coup d’éventail qu’on mobilise 104 navires de guerre et 535 navires de commerce.

Balzac disait :

«Il y a deux histoires : l’histoire officielle, menteuse, puis l’histoire secrète, où sont les véritables causes des événements? »

L’une des principales causes de la prise d’Alger est l’existence du trésor du dey, un trésor évalué entre 200 et 500 millions de francs. Suite au coup d’éventail en 1827, Alger a été soumise à un blocus maritime imposé par la France. Ce blocus a duré trois ans.

Avant le lancement de l’assaut, les envahisseurs ont adressé cette proclamation aux Algériens :

«Nous, les Français, vos amis, partons pour Alger. Nous allons en chasser les Turcs, vos tyrans… Nous ne conquérons pas la ville pour en devenir les maîtres. Nous le jurons par notre sang… Soyez unis à nous, soyez dignes de notre protection et vous régnerez comme autrefois dans votre pays, maîtres indépendants de votre patrie… Les Français agiront avec vous comme ils agissaient, il y a trente ans, avec vos frères bien aimés les Egyptiens. Nous nous engageons à respecter vos trésors, vos propriétés et votre sainte religion… Venez à nous, vous nous ferez plaisir et votre amitié sera avantageuse… Nous vivrons en paix pour votre bonheur et pour le nôtre.» (voir le livre de Michel Habar Histoire d’un parjure-paru aux Editions Anep en 2007).

Pour faire main basse sur le trésor de la Régence d’Alger, l’armée française a utilisé le rapport d’espionnage établi en 1808 par le colonel Boutin à la demande de Napoléon. Préoccupé par les Russes, Napoléon a alors remis son projet de guerre en Algérie.

En examinant de plus près les circonstances de la conquête française de l’Algérie, il s’avère que les principaux acteurs responsables du plus grand hold-up du XIXe siècle sont :

1) Les Bacri, riches commerçants, chefs de la communauté juive d’Algérie et banquiers des deys qui ont gouverné Alger. Les Bacri ont appauvri la population pendant le blocus maritime, entre 1827 et 1830, afin de susciter le mécontentement et des émeutes, ils ont également collaboré avec les Français après le débarquement.

2) Les Rothschild, chefs de la communauté juive de France et banquiers des rois de France. Ils ont financé l’expédition militaire et mobilisé les lobbies européens sous leur influence pour réussir le crime parfait.

3) Talleyrand, un politicien hors norme. Il a été ministre français des Affaires étrangères entre 1814 et 1815. Appuyé par les Rothschild, il a organisé l’entente entre la France et l’Angleterre.

4) Duval, consul de France. Il a été nommé par Talleyrand auquel il n’osait jamais dire non.

5) Bourmont, général de l’armée française. Il a mené l’opération militaire à la demande de Charles X. (voir le livre de Mahrez Afroun Les Rothschild, Bacri et Talleyrand paru aux Editions Houma en 2011). Après la prise d’Alger, les commissions ont été prélevées, la majeure partie du trésor s’est volatilisée. Officiellement, une enquête a été ouverte. Mais elle n’a débouché sur rien. Dans cette affaire criminelle, les lobbies ont joué un rôle très important. Le roi voulait renflouer les caisses de l’Etat, assouvir l’avidité de la bourgeoisie, avoir les moyens de corrompre ses opposants et manipuler l’opinion publique en faisant de la gestion de la guerre menée contre l’Algérie la principale préoccupation de l’Etat. Rien ne pouvait être fait sans l’entente avec l’Angleterre qui contrôlait le détroit de Gibraltar. Les Anglais ont exigé une alliance contre la barbarie au nom de la suprématie des valeurs occidentales et l’instauration d’un commerce libre. La propagande a joué un rôle déterminant dans la conquête de l’Algérie. Talleyrand a financé le journal de d’opposition Le National fondé en 1830.

Cette affaire criminelle laisse perplexes les historiens les plus perspicaces. Beaucoup d’éléments ont disparu. Le consul Duval, protagoniste de l’incident de l’éventail, est mort dans des circonstances troubles peu après son retour en France en 1827.

Le bilan de la conquête de l’Algérie a été très lourd. Les Algériens ont subi l’un des génocides les plus horribles de l’histoire. La population algérienne est passée de 10 millions d’habitants en 1830, selon Hamdane Khodja cité par Michel Habar dans son livre, à moins de 2 millions 500 000 habitants en 1871. 

La guerre au Mali

La France débourse-t-elle au Mali 400 000 euros par jour pour empêcher l’islamisation de la région ? L’intervention française, baptisée «Opération Serval», du nom d’un félin africain, a-t-elle été lancée pour défendre la démocratie au Mali, ou s’agit-il de relancer une politique coloniale française dans la région ? Les enjeux économiques au Mali sont très importants. Le potentiel de ce pays africain en hydrocarbures est énorme. En 2012, un gigantesque gisement de gaz a été découvert à Bourakèbougou, une localité située à 60 km de Bamako.

Le Mali possède aussi des bassins de schiste riches en matières organiques et des gisements d’uranium. Les richesses du sous-sol malien sont encore inexplorées. Ce n’est pas étonnant que les groupes énergétiques convoitent les richesses de ce pays, l’avenir de l’économie malienne appartient à ceux qui ont un calcul économique et politique précis. Il est désormais difficile de faire croire aux gens que les compagnies françaises d’hydrocarbures et les groupes industriels français spécialisés dans les métiers du nucléaire ne convoitent pas le marché malien, d’autant que le Qatar, qui finance les intégristes au Mali, est l’associé du groupe nucléaire français AREVA.

Pour Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité à la DGSE française, «le Qatar finance partout et généreusement tous les acteurs politico-militaires salafistes, c’est le cas du groupe Ansar Dine». Concernant AREVA, ce groupe industriel est déjà implanté au Niger, son chiffre d’affaires est plus important que le PIB de l’économie nigérienne. Selon le site d’information mecanopolis.org, «il y a quelques mois, l’ambassadeur de France au Mali, Christian Rouyer, a déclaré qu’AREVA sera le futur exploitant de la mine d’uranium à Faléa».

Il faut reconnaître que le peuple français ne tirera aucun profit de la guerre au Mali, cette guerre va bénéficier exclusivement aux multinationales. Nous avons vu ce qui s’était passé dans d’autres pays. Suite à l’intervention militaire des Etats-Unis en Irak, les multinationales ont fait fortune, alors que la dette publique américaine a explosé. Un confrère a fait remarquer que François Hollande s’est imposé comme un leader parce qu’il a déclenché une guerre. Effectivement, François Hollande avait besoin de cette guerre pour faire respecter ses décisions. Il avait surtout besoin de cette guerre pour appliquer sa réforme économique.

Rappelons le principe de la stratégie du choc : il faut créer une situation choquante et chaotique afin de dévoiler les réformes économiques qu’on veut imposer. Actuellement, le gouvernement français est dans l’incapacité de régler les problèmes économiques de la France. Le terrorisme au Mali ne représente pas de danger réel pour la société française, le vrai problème des Français est le chômage. Récemment, le journal Le Parisien a mené une enquête sur les chômeurs invisibles dans les statistiques officielles. Le journal parle de 9 millions de chômeurs, ce qui correspond à 30% de la population active. François Hollande avait besoin de cette guerre pour annoncer aux Français la fin du CDI (contrat de travail à durée indéterminée). En effet, le gouvernement français doit flexibiliser le marché du travail. La pression des multinationales et des lobbies à Bruxelles est grandissante, ils exigent la libéralisation du travail, une libéralisation qui ne peut se faire sans la fin du CDI.

Le gouvernement français s’apprête à annoncer cette nouvelle aux citoyens français avant le printemps. Pendant ce temps, les Etats-Unis veulent absolument empêcher que l’Afrique devienne un partenaire de la Chine, raison pour laquelle ils soutiennent la France dans sa démarche au Mali. Les Etats-Unis ont toujours laissé l’Afrique à leurs alliés européens, leurs investissements au continent noir ne sont pas vraiment importants. Mais face au recul de l’influence de leurs alliés et la progression de nouveaux acteurs, les Américains ont créé Africom, un système miliaire prêt à intervenir n’importe où en Afrique pour contrer les ressources stratégiques et stopper la progression de la Chine. L’Algérie partage 1 376 km de frontières avec le Mali. L’évolution de la situation au Mali est inquiétante. Les parties en conflit, obsédées par leurs objectifs, risquent de commettre des erreurs. De plus, les multinationales rêvent de relier les mines et les bassins pétroliers maliens au marché européen en passant par l’Algérie. Craindre le pire n’est donc pas une exagération. Face au danger qui nous menace aujourd’hui, nous devons absolument être unis. Soyons unis pour que vive l’Algérie.
Belhaouari BENKHEDDA, universitaire

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 26 février, 2013 |Pas de commentaires »

MALI. UTILISATION D’ARMES A L’URANIUM « APPAUVRI »:LA CENSURE DE « RUE89″ (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

MALI:

LA CENSURE DE « Rue89.com »

MALI. UTILISATION D'ARMES A L'URANIUM

Une brève de la rubrique Vigie dépubliée

Yann Guégan | red. chef adjoint Rue89

Ce dimanche en fin de matinée, une « vigie » – une brève présentant un texte disponible sur un autre site et dont nous recommandons la lecture – a été publiée sur Rue89 afin de présenter une note du blog MediaBeNews datant du 22 février 2013 et repérée par une riveraine.

Cette note reprenait une lettre ouverte à François Hollande publiée sur le site Reporterre et signée de Thierry Lamireau, auteur d’un documentaire. Il accuse l’armée française de s’être servi de munitions à l’uranium appauvri pour les frappes menées lors des opérations au Mali.

Comme l’ont fait remarquer beaucoup de commentateurs, une telle utilisation est peu probable dans un tel contexte (ces armes sont utiles pour percer des blindages). Surtout l’auteur n’apporte aucune preuve ou aucun témoignage, s’appuyant uniquement sur « son expérience de l’analyse des rares images présentées ».

Relayer un lien, c’est forcément lui apporter une caution, et Rue89 ne souhaite pas apporter la sienne à cet article. Le texte a donc été dépublié. Nous présentons nos excuses aux riverains dont les commentaires ont été supprimés dans l’opération.

COMMENTAIRES:

(Le Souffle c’est ma Vie / Thierry LAMIREAU)

J’ai envoyé un message à la rédaction de Rue89 pour une demande de droit de réponse.

Rien ne se fera je pense à nouveau.

J’ai demandé qu’au moins les journalistes fassent leur travail d’investigation et qu’ils posent des questions au Président HOLLANDE par rapport aux problèmes que je souligne et qu’ils aient une réponse notamment sur le positionnement de la FRANCE quant à l’utilisation des armes à l’uranium « appauvri » dans les conflits divers (au titre de la FRANCE, sous couvert de l’ONU et de l’OTAN).

Si les journalistes critiquent ma lettre dénonçant « sans preuves » ils posent eux-mêmes une affirmation sans preuves !

Le comble du journalisme est atteint puisqu’ils répondent comme s’ils étaient le Président HOLLANDE ou le Ministre de la Défense !

Pour moi, ces journalistes ne font pas leur travail, car avec ma lettre ouverte ils devraient chercher, investiguer et poser des questions à HOLLANDE, LE DRIAN, des militaires, des spécialistes de l’armement, etc….mais ils affirment, ne font rien et censurent ma lettre alors que je ne suis pas à l’origine de l’envoi chez eux et ce, sans me prévenir de leurs commentaires…ce qui aurait été pour moi logique et courtois.

Il serait, par exemple, intéressant de prélever in situ des échantillons de terre, d’eau, de matériaux voire de corps calcinés pour vérifier mes dires…mais attention…SECRET DEFENSE ! 

A Rue89 on semble ignorer certains éléments par rapport à l’utilisation des armes à l’uranium « appauvri » !…Ces armes ne servent pas uniquement à « percer des blindages ». Ils semblent ne pas connaître les armes utilisées par les hélicoptères TIGRE et les avions MIRAGE ET RAFALE ! Or, ces aéronefs sont en action actuellement depuis le début du conflit au MALI !

Si ces journalistes savaient reconnaître les armes à l’uranium « appauvri » ils auraient vu, comme moi, qu’elles sont visibles sous les carlingues AVANT le départ des aéronefs et en action pendant les tirs…et ce sont les (rares) images « données » par le Ministère de la Défense ! 

La paresse intellectuelle est souvent une caractéristique chez ces journalistes patentés.

Et puis, il est plus « valorisant » pour un journaliste de « surfer sur la vague » des petits « soldats journalistes » aux ordres pour décrire l’indescriptible puisque AUCUN média n’a accès au terrain dans le conflit du nord-MALI !

Donc, en résumé, HONTE à Rue89 !

Thierry LAMIREAU                                                                                                    

Réalisateur du film « URANIUM EN LIMOUSIN »                                                                       lesoufflecestmavie.unblog.fr

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 25 février, 2013 |4 Commentaires »

ANDRE BOURGEOT: « L’OPERATION SERVAL RISQUE DE SE TRANSFORMER EN GUERILLA » (Propos recueillis par Pierre CHERRUAU / slateafrique.com)

André Bourgeot:

ANDRE BOURGEOT:

«L’opération Serval risque de se transformer

en guérilla»

(Pierre CHERRUAU / SlateAfrique)

André Bourgeot, anthropologue, Directeur de Recherche Emérite au CNRS et spécialiste de la bande sahélo-saharienne, analyse pour SlateAfrique les conséquences de l’intervention française au Mali.

army ALGERIE dans REFLEXIONS PERSONNELLES
Un soldat de l’armée malienne qui arme son pick-up près de Markala. Le 22 janvier 2013. AFP/ Issouf Sanogo

Les soldats français, qui sont désormais 4.000 au Mali, mènent une « vraie guerre » dans ce pays, selon Paris qui a reconnu mercredi des « accrochages » avec des islamistes armés dans la région de Gao (nord-est), tout en évoquant un début de retrait de ses troupes en mars.

« Il y a eu des accrochages hier (mardi) dans les environs de Gao » et des « tirs de lance-roquettes des groupes jihadistes résiduels », a déclaré à la radio Europe 1 à Paris Jean-Yves Le Drian, Ministre français de la Défense.

SlateAfrique – L’intervention des troupes françaises au Mali est-elle de nature à rétablir rapidement la paix dans le pays?

André Bourgeot - Rapidement? Certes pas! L’intervention militaire française a d’une part stoppé l’avancée des groupes armés djihadistes qui ont tenté de prendre Sévaré, où il y a un aéroport international, et d’autre part libéré Diabaly et Konna avec, en réalité, l’appui l’armée malienne.

L’objectif est bien de rétablir la paix qui ne sera effective que lors de la reconquête totale de l’intégrité du territoire national: cela demandera du temps d’autant que, pour l’heure, ce sont essentiellement les militaires français qui sont en première ligne, avec une armée malienne affaiblie et dont la chaîne de commandement demeure floue.

SlateAfrique – Est-ce que l’enthousiasme des populations que vous avez observé au Mali, par rapport à cette intervention, va durer?

A.B. - Globalement, les réactions sont favorables, en effet. Les populations du nord libérées du joug et de la terreur djihadiste reprennent vie et expriment leur soulagement.

A Bamako, des vendeurs de petits drapeaux tricolores s’activent sur les trottoirs de la capitale et reprennent le commerce informel, tricolore cette fois: les petits drapeaux qui flottent sont même achetés. Pour autant, est-ce que cela va durer?  

Dans le nord, l’ensemble des populations (Songhai, Peuls, Touaregs, Bozos, Maures et Arabes) manifeste son soulagement et sa joie. Ce qui ne veut pas dire que les groupes armés djihadistes ne disposeront pas, le cas échéant, de relais locaux qui existent déjà.

SlateAfrique – Le MNLA a-t-il véritablement une stratégie? 

A.B. - Le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), indépendantiste et laïc, connaît un sérieux déclin, depuis quelques semaines.

Il s’est fait d’abord bouté hors de Gao par le MUJAO (Mouvement pour l’Unicité du Jihad en Afrique de l’Ouest), puis de Ménaka toujours par ce même groupe efficace dans le trafic, entre autres, de cocaïne, et plus récemment d’El Khali, dans les environs de Tin Zawaten.

Il tente de rebondir en proposant ses services à l’armée française, arguant du fait suivant: être des combattants aguerris et de bons connaisseurs de la région, tout en précisant qu’il rejette toute collaboration avec l’armée malienne interdite «d’Azawad».

Cette dernière appellation relève d’une construction politique des rebelles qui ne renvoie à aucun fondement géographique et encore moins historique.

L’Azawad géographique concerne l’espace situé entre Tombouctou et Arraounae sillonné par les pasteurs nomades maures. Berabich représente une superficie de 380 kilomètres carrés environ. Il souffre d’un important déficit de légitimité sociale, politique et militaire difficile à remonter.

«Il est peu probable que la reconquête du nord soit rapide»

SlateAfrique – Les troupes françaises peuvent-elles reconquérir rapidement le nord?

A.B - Tout dépend de ce que vous entendez par «Nord»? Si vous y intégrez toute la partie saharienne (celle des montagnes, des grottes des dunes, des canyons) ce qui est convenable et conforme au territoire national du Mali, alors il est fort peu probable que la reconquête du nord soit rapide.

S’emparer des villes de Tombouctou, Gao, Kidal est à la portée des militaires. Mais la partie saharienne, stricto sensu sera une «autre paire de manches»: la guerre actuelle se transformera en guérilla porteuse d’enlisement.

SlateAfrique – L’armée malienne est-elle capable de jouer un rôle dans la reconquête du nord? 

A.B. - Oui, mais pour l’heure, seulement un rôle d’appoint pour les raisons que j’ai évoquées plus haut Elle est profondément désorganisée voire divisée, mal équipée. Est-elle fermement motivée? Récemment les militaires maliens ne recevaient même pas la nourriture nécessaire à la satisfaction de leurs besoins alimentaires déjà peu exigeants, alors!

SlateAfrique – Le capitaine Sanogo conserve-t-il une grande influence dans le jeu politique malien?

A.B. – Il brille actuellement par son mutisme. On dit qu’il est au front. L’intervention militaire française a contribué à reléguer son influence à la périphérie des enjeux politiques, mais il peut ne pas avoir dit son dernier mot.

Cette intervention a conforté la position du président par intérim, Dioncounda Traoré, au moment où des manifestants à Bamako réclamaient à cor et à cris sa démission.

Le pouvoir tricéphale, avant le coup de force perpétré par le capitaine Sanogo lors de la destitution de l’ex-Premier ministre Cheikh Modibo Diarra, est devenu bicéphale, puis, pour l’heure monocéphale, compte tenu du fait que Diango Cissoko, actuel Premier ministre n’a pas d’ambition politique, contrairement à son prédécesseur et se positionne comme grand commis de l’Etat. 

«Tous les Etats qui interviennent défendent des intérêts politiques»

SlateAfrique – La France pourra-t-elle longtemps rester seule en première ligne? Ne risque-t-elle pas d’apparaître comme un pays qui mène une opération néocoloniale?

A.B. - C’est déjà fait. Une partie de la presse algérienne l’accuse de néocolonialisme, d’autres groupes de la société civile (par exemple, nigériens) d’impérialisme. Quoi qu’il en soit, y a-t-il des Etats qui interviennent d’une manière désintéressée? Si oui, on le saurait…

Tous les Etats défendent des intérêts politiques et économiques. Le Mali recèle de prometteuses ressources extractives (pétrole et gaz dans le site de Taoudenni à cheval sur la Mauritanie, le Mali et l’Algérie, de l’uranium dans l’Adagh, de l’or (le Mali est le 3ème producteur d’or du continent africain, du manganèse, du phosphate… Qui serait insensible à ces richesses? D’autant que d’autres puissances montantes, telle que la Chine  est réceptive à ces données.

Enfin, le Niger voisin recèle, lui, des richesses minières monnaie sonnante: AREVA est une multinationale française et la France a un fort besoin en uranium: le nucléaire est encore à l’ordre du jour.

SlateAfrique – L’Algérie peut-elle accepter une présence de la France à long terme dans la région?

A.B. - Pourquoi pas? Si l’intervention militaire multinationale réussit à éradiquer les groupes djihadistes, l’Algérie peu en être satisfaite. Mais ces «fous de Dieu» vont se réfugier où? Dans les pays riverains, donc potentiellement en Algérie. Même si celle-ci a décidé de fermer ses frontières.

Comment peut-on «fermer» 1.400 km de frontières communes à des groupes expérimentés dans les activités criminelles, les trafics de toute nature (cocaïne, cannabis, armes, êtres humains, etc.) qui ont des relais, ou des complicités dans l’ensemble de l’espace sahélo-saharien et qui de surcroît flirtent sérieusement avec les pratiques de type mafieuses.

SlateAfrique – Les troupes ouest-africaines sont elles à même de prendre le relais rapidement?

A.B. - Non, je ne le pense pas: il faudra du temps, de l’organisation, de l’argent et que le septentrion soit sécurisé: encore du temps…

SlateAfrique – Les troupes de certains pays africains, notamment le Nigeria, sont réputées pour leur grande brutalité avec les populations civiles. Leur entrée dans le conflit ne risque-t-elle pas d’entraîner une radicalisation d’une partie de la population du nord?

A.B. – Une opposition sans doute. Radicalisation au point de se retourner contre ces militaires nigérians, non.

«L’intervention militaire ne résout aucun problème politique»

SlateAfrique – L’intervention militaire était-elle le meilleur moyen de sortir le Mali de l’impasse?

A.B. - L’intervention militaire vise à modifier les rapports de force militaires mais elle ne résout aucun problème politique et elle en pose même ou en posera d’autres, probablement dans un laps de temps pas très éloigné. Si enlisement il y a, problèmes politiques il y aura.

SlateAfrique – S’ils quittent leurs fiefs du Nord-Mali, les djihadistes ne risquent-ils pas de se développer des bases dans tous les pays de la région?

A.B. - Oui, ils vont se replier avec armes et bagages nécessaires, par petits groupes dans certains pays riverains où il existe déjà des «structures d’accueil». Il n’est pas impossible que ces déplacements prennent une forme plus citadine et se manifestent donc dans des villes où des intérêts français sont bien connus et importants. 

SlateAfrique – Des pays comme le Sénégal ou le Burkina Faso ne risquent-ils pas d’être menacés de déstabilisation?

A.B. – Sans doute moins que le Niger et la Mauritanie, mais  le «moins» dans le contexte actuel n’a pas grande signification.

SlateAfrique – Si les troupes françaises et africaines parviennent à reprendre le contrôle du nord, sera-t-il possible d’organiser rapidement des élections?

A.B. - Que faut-il entendre par contrôle du nord? Quid des populations déplacées estimées à environ 200.000 et réfugiées dont le chiffre de 450.000 est avancé par les institutions internationales.

Je n’imagine pas que des élections puissent se tenir au vu d’une seule reconquête militaire des régions du nord du Mali. Sauf si l’on veut des élections bradées, faussement démocratiques qui ne feront que reposer de bien plus graves problèmes: la démocratie, si elle a un sens, ne souffre pas de bricolage ou de conception artisanale, laxiste, et frivole du politique: les Africains sont dans l’histoire….
 Propos recueillis par Pierre CHERRUAU 

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 21 février, 2013 |Pas de commentaires »

ADIEU MA GRECE: EXIL DU CHAOS… (Ariane WALTER Marie-Laure VEILHAN/ legrandsoir.info)

Adieu ma Grèce :

ADIEU MA GRECE: EXIL DU CHAOS... (Ariane WALTER  Marie-Laure VEILHAN/ legrandsoir.info) dans REFLEXIONS PERSONNELLES bourse-amman

Exil du chaos…

(Ariane WALTER)

Je viens de terminer, bouleversée, la lettre d’une amie grecque que Marie-Laure VEILHAN vient de nous transmettre sur son blog Mediapart. Je vous la transmets à mon tour. Faites la circuler autant que vous le pouvez. Il faut que cette lettre reste lettre vivante.

Ce dont elle parle, nous l’avions appris par bribes, mais de le retrouver ici vécu dans un adieu au pays et savoir qu’un jour, peut-être bientôt, elle et nous serons obligés de fuir ici ce qui existe là-bas , quel désespoir mais aussi quel appel à notre courage et à notre engagement dans la lutte.

Voici cette lettre :

Exil du Chaos

 (Marie Laure VEILHAN)

Nous avons pris la décision de partir.

Voilà une décision qui procède d’un non-choix, d’une nécessité que je ne qualifierai pas d’absolue, pour la simple raison que je sais qu’on n’est ni en Afghanistan, ni à Smyrne de 1922. Non, ç’aurait pu être un choix. Mais c’est tout juste une décision.

Décision d’exil, alors.

Il nous reste un été ici. Nous serons en France pour la rentrée 2013.

Nous laisserons derrière nous la maison de mon compagnon, Christos. La maison d’un autre exil, qui date de 90 ans : celui des grands-parents de Christos, venus de Constantinople (Kalloni, « la belle ») en 1922. J’écrirai un jour prochain ce que j’ai pu retenir de cette histoire-là. Elle est présente, curieusement parfois.

Nous laisserons des amis, Dina la rigolote, Angélique à la voix d’or, nous laisserons le père de mes enfants, la mer où Christos allait pêcher si souvent, sur les traces de son père, pêcheur, les orangers, le grenadier, les citronniers, l’oncle Adonis, tout tordu, tout pauvre, tout vieux, toujours si digne et souriant, sauf ces jours-ci, sa dame Anna s’en va à petit feu…

Je laisserai la terre que j’ai aimée pour la première fois il y a vingt-quatre ans, fille au pair d’un été, et que je croyais ne jamais quitter. Chaque jour qui passe, j’ai peine à croire à ce qui arrive à cette Grèce-là.

J’ai peine. Grand peine.

Nous sortons peu – le temps a l’air d’avoir pris la couleur de la vie : il pleut, sans arrêt, au point que le bois doit rester longtemps dans le poêle avant de s’embraser. Nous regardons distraitement les journaux télévisés, on connaît la rengaine. Deux dizaines d’impôts créés en 2012. Chômage. Misère. Enfants non vaccinés. Facultés qui ferment. Hôpitaux en panne de chauffage, de matériel de première nécessité (compresses, instruments chirurgicaux,…). Et de yaourts aussi. Néo-nazis au parlement. Grèves. Mobilisation décrétée dans deux secteurs (marine marchande et transports en commun), sous le contrôle direct de l’armée. La folie rivalise au quotidien avec le ridicule, le trivial, le presque rigolo. Non, on n’y croit pas, quand le secrétaire du Ministère de l’Economie annonce que « le smic à 560 euros -bruts- est encore trop haut »…

En chiffres, ça donne : 27 % de chômage global en novembre 2012 (derniers chiffres disponibles), soit une augmentation de 31% par rapport au mois de novembre 2011. 61,6% parmi les jeunes. Chiffres officiels, qui ne prennent pas en compte les multiples programmes de « formation » indemnisés à 250 euros pour deux mois, soit trois fois moins que l’allocation chômage, fixée à 360 euros mensuels. Pas d’allocation familiale, ni de logement bien sûr. 60 milliards de créances avérées vis-à-vis du Domaine Public (fisc et caisses d’assurance maladie et retraite). La récession en 2012 à 6,5%, pour la cinquième année. Le pain à 1,60, l’essence à 1,70. Le smic grec à 560 euros brut (480 euros nets), et 492 bruts (424 nets) pour les jeunes jusqu’à 25 ans. 300.000 compteurs coupés l’an dernier faute d’avoir pu payer la facture d’électricité, désormais couplée à l’impôt spécial (calculé sur la base de la surface du bâtiment alimenté), censé être exceptionnel, mais qui sera finalement intégré à un impôt global. Mon employeur (Union des Coopératives Agricoles), qui emploie 130 personnes (à l’usine et dans les bureaux, ne s’est toujours pas acquitté des salaires de novembre du personnel administratif. Je fais partie de ce dernier, mais ai eu droit à un « régime de faveur » qui m’a permis de recevoir les salaires de novembre et décembre, sous forme d’ « avance sur salaire » (c’est joli, comme formule : avance sur arriéré). J’étais allée faire remarquer que c’est ma seule source de revenus, et que nous vivons à quatre de ces presque 800 euros par mois. Nous avons longtemps été les moins riches de tous ceux que je connais.

Nous sommes désormais parmi les moins pauvres de ceux dont nous partageons le quotidien (travail exclu). Il n’y a plus de syndicat des ouvrières à mon boulot : il a été dissout, suite à des pressions exercées de façon ouverte sur l’intégralité des ouvrières, prises une à une. Ce mois-ci, le grand magasin Sprider (grande chaîne de vêtements bas prix), qui employait quinze personnes, a fermé. La deuxième boulangerie du quartier aussi. Pas résisté.

[Christos discute ce moment-même sur Skype avec un copain, parti en Allemagne en septembre. Il lui parle exactement de ça, à l’instant. C’est saisissant.]

Aighion accueillait depuis plusieurs années deux sections d’enseignement supérieur technique (optique et kiné). Au bord de la mer, dans un bâtiment industriel abandonné et rénové. Ces deux sections disparaîtront, comme une trentaine d’autres en Grèce, à partir de septembre. Les étudiants s’en iront, les bars, le cinéma qui avait rouvert depuis peu, la salle de musique… vont se vider un peu plus. Nous n’y allions quasiment plus, mais c’est réjouissant de voir ces étudiants qui venaient jouer gratuitement au « Polytechneio ». Triste, aujourd’hui, d’être presque sûr que cela ne durera pas.

Je voudrais être contredite par les faits.

Mais les médicaments de traitement du sida ont été désinscrits de la liste des médicaments remboursables. Pour les traitements anti-cancer, cardio, contre la tension artérielle… et pour une foule d’autres, la question n’est plus tant qu’ils soient ou non remboursables : il est de plus en plus difficile d’en dénicher. On crève de cette crise, et pas ceux qui sautent d’un balcon ou se tirent une balle dans la tête. On se laisse aller, aussi, tout simplement.

Je m’accroche à ceux que j’aime. Et à la première sonate de Beethoven, aussi. Qu’il me pardonne…

Je participerai du 1er au 3 mars à une rencontre organisée par l’aile « rouge » du Syriza sur la lutte contre le fascisme (en tant qu’interprète, ce qui nous paiera les billets de bus et une partie des frais de séjour à Athènes). Je vous conterai ce que j’aurai pu en retenir. Je sais désormais que cela pourra nous valoir des déboires plus ou moins importants. Les députés de l’Aube Dorée soufflent sur les braises de la haine, l’un deux a déclaré hier : « la prochaine fois que nous ferons une descente sur un marché pour contrôler les vendeurs étrangers, on ne fera pas que donner des coups de lattes dans les étalages. Il faut bien qu’on se fasse plaisir, aussi… Il est hors de question qu’on laisse les citoyens grecs sans protection ». Babakar Ndiaye est mort, il y a huit jours, jeté sur les rails de la station Thisseio, à Athènes, par l’un des dix agents de la police municipale qui l’avait pris en chasse parce qu’il vendait sur le trottoir des faux sacs Vuitton ou des parapluies chinois. Les paysans qui tentaient de bloquer symboliquement la route nationale ont été attaqués par les flics. Attaqués, non pas arrêtés. La violence institutionnelle s’installe chaque jour. Violence policière des brigades anti-terrorisme qui rouent de coups les quatre jeunes (qui se déclarent anarchistes), les défigurent, et se donnent tout juste la peine d’un maquillage électronique pour masquer les pires traces de torture sur les visages tuméfiés.

Le message est clair : « Tenez- vous tranquilles, ça pourrait arriver à tout le monde et à n’importe qui. »

Enfin, presque. Des militants de l’Aube Dorée, arrêtés la même semaine en possession d’armes lourdes, se sont fait photographier au poste. On en rigole : ils ont l’air de sortir du centre de soins esthétiques, tellement ça n’a pas l’air de les éprouver. On comprend, d’ailleurs : ils sont déjà dehors. Nous savons bien que ce qui nous attend en France n’est pas rose. Au-delà de l’adaptation à une vie que nous n’avions jamais prévue telle (ce qui suppose une adaptation forcée des enfants, par exemple, à un système scolaire en français, eux qui sont scolarisés en grec, bien sûr – mon fils, de bientôt onze ans, ne sait ni lire ni écrire en français, il a commencé l’anglais il y deux ans…), au-delà de tout ce qui nous fera ressentir ce mal du pays que les Grecs appellent si justement νοσταλγία (la nostalgie, douleur de la terre d’où l’on vient en traduction libre…), nous savons bien que la situation en France est dure, violente parfois, et que les choses vont mal pour beaucoup, là aussi.

D’ailleurs, le mal dont souffre la Grèce, c’est le même que celui qui étend son ombre sur l’Hexagone. Je le nomme « argent-dette », comme l’ont si bien fait les créateurs grecs de « Catastroïka », dont je ne saurais trop vous recommander la vision. Il a beau avoir été tourné il y a bientôt deux ans, tout y est.

Voyez.

Regardez.

Dites.

Faites.

Agissez.

C’est de notre vie à tous et à chacun qu’il s’agit.

SOURCE : http://blogs.mediapart.fr/blog/marie-laure-veilhan/170213/ex…

* * *

C’est en Grèce qu’hier HOLLANDE, est allé parader en tant que représentant, non pas d’une nation financièrement libre, mais d’une province de l’Empire qui n’a plus aucune autonomie pour décider de son budget. Lui qui, il y a un an, avait encouragé le peuple Grec à ne pas voter Siriza, a eu hier une phrase historique. Après « Notre ennemi, c’est la Finance », nous avons eu droit à, retransmis sur son compte twitter :
@Elysée. La Grèce a décidé un programme de privatisation. Les entreprises françaises seront présentes car elles ont l’expérience du service public.

Ainsi, l’aveu est clair. Nous envoyons les entreprises françaises faire leur marché en Grèce qui bientôt ne possèdera même plus en propre un grain de sable, pendant que des entreprises internationales font leur marché en France. La dinosaurie est en place. Le plus gros gagne. Chaque homme est un brin d’herbe.

La France qui a l’expérience du public et surtout de la privatisation du public !

Ne nous faisons plus aucune illusion. Si nous n’avons pas le courage du combat, notre pays sera dépecé comme est dépecée la Grèce.

Le premier acte de guerre a été l’an dernier la signature du MES. Puis du TSCG. Le résultat nous le connaissons : 750 millions d’euros seront retirés aux territoires français. Débrouillez-vous messieurs les maires. Adieu crèches, hôpitaux, écoles !

Le second sera début avril et nous devons entreprendre toutes les actions possibles pour nous opposer à l’entrée dans notre loi de cet ANI, puisque c’est le nom donné aux accords de Wagram.(Accords Nationaux Interprofessionnels.)

Nous sommes en guerre. Les armées ennemies sont des lois qui nous dépouillent. Que faisons-nous ? Regardons-nous les pauvres du haut du balcon en disant : « Ils l’ont mérité ? ». Attendons-nous de les rejoindre en disant « Ca n’arrivera pas » ?

Ou entrons-nous en résistance ?

Cette question que vous vous étiez sans doute posée à propos de la dernière guerre, la voici dans votre jardin. Impossible de vous défiler. Il faut agir ou trahir.

Trahir notre Histoire, trahir tous les progrès du 20 ème siècle, trahir nos enfants pour le bénéfice d’une bande d’allumés pour qui le mot Humanité n’a plus aucun sens !

Nous sommes devant l’Histoire. L’Histoire des Braves en lutte contre les Fous.

Que dira-t-on de nous ?

Je joins une pétition à signer contre l’ANI. De multiples actions sont en cours que je vous présenterai. A 15 h à l’Assemblée Nationale (visible sur LCP) Gaby Charroux posera une question au sujet de l’ANI au ministre du travail. Il sera intéressant d’écouter la réponse ! http://blogs.mediapart.fr/blog/fondation-copernic/190213/un-…

URL de cet article 19432
http://www.legrandsoir.info/adieu-ma-grece-exil-du-chaos.html
Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 21 février, 2013 |Pas de commentaires »

LES RESEAUX DE LA MISERE JOURNALISTIQUE. DEVOIR DE CLASSE POUR LES BONS PETITS « SOLDATS »: RECOPIE LA VERSION OFFICIELLE (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

Devoir de classe pour les bons petits « soldats »

La France possède de bons petits « soldats » journalistes si prompts à inonder le peuple de « faits divers » et à utiliser l’OMERTA dans de véritables affaires.

Le meilleur exemple actuel est celui de l’utilisation des armes à l’uranium « appauvri » par l’armée française dans le conflit au MALI.

AUCUN média français n’en parle…l’OMERTA est donc complète et efficace en notre pays dit « démocratique ».

Petits journalistes disciplinés et « aux ordres » qui recopient fidèlement la version officielle !…vous êtes des MINABLES.

LES RESEAUX DE LA MISERE JOURNALISTIQUE. DEVOIR DE CLASSE POUR LES BONS PETITS

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 21 février, 2013 |1 Commentaire »

AFRIQUE: LES DOSSIERS QUI OPPOSENT PARIS ET WASHINGTON (Adrien HART / slateafrique.com)

Afrique:

AFRIQUE: LES DOSSIERS QUI OPPOSENT PARIS ET WASHINGTON (Adrien HART / slateafrique.com) dans REFLEXIONS PERSONNELLES douentza Des soldats français près de Douentza, au Mali, le 7 février 2013, David Lewis/REUTERS

Les dossiers qui opposent Paris et Washington

(Adrien HART / slateafrique.com)

La France et les Etats-Unis ont des positions divergentes sur le Nord-Mali mais aussi sur la Côte d’Ivoire. Comment l’expliquer?

clintonfabius ALGERIE dans REFLEXIONS PERSONNELLESHillary Clinton et Laurent Fabius, siège de l’ONU, 26 septembre 2012. © MICHAEL NAGLE / AFP
 
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté le 9 janvier 2013 à Bamako et Kati pour réclamer des « concertations » sur la transition au Mali, la libération de ses régions du Nord occupées par des groupes islamistes armés et le départ du président intérimaire Dioncounda Traoré.

A Bamako, des manifestants ont tenu un sit-in sur la Place de l’Indépendance, brûlé des pneus et perturbé le trafic sur deux des trois ponts qui relient les deux rives du fleuve Niger coupant la ville en deux, ont constaté des journalistes de l’AFP.

La petite phrase restera dans les annales de la diplomatie. Et résume à elle seule les divergences franco-américaines sur les modalités d’une intervention militaire africaine pour chasser les islamistes du Nord-Mali.

Le plan français pour le Nord-Mali ? «C’est de la merde.»

Ce n’est pas n’importe quel yankee qui a prononcé ce commentaire définitif, mais bien Susan Rice. Ambassadrice américaine auprès de l’ONU. Excusez du peu! La petite histoire ne dit pas si le ministre français des Affaires Etrangères, Laurent Fabius, a fait la grimace.

Mais officiellement, le patron du Quai d’Orsay est resté «droit dans ses bottes», pour reprendre l’expression d’un de ses prédécesseurs (Alain Juppé).

Mais, avant le vote de la résolution 2085 par le Conseil de Sécurité de l’ONU, le 20 décembre 2012, sur le déploiement d’une force internationale au Mali, les négociations entre Paris et Washington n’ont pas été faciles.

Le porte-parole du département d’Etat Victoria Nuland le confirme:  

«Nous avons travaillé très dur pour régler des problèmes techniques et des questions relatives au déroulé [d’une intervention militaire]» .

Washington avait clairement pris position pour une opération en deux temps: d’abord la négociation, puis ensuite l’intervention militaire. Pour les Etats-Unis, il était plus que hasardeux de se lancer dans une nouvelle aventure militaire au cœur du plus grand désert du monde avec une force ouest-africaine de 3.300 hommes qui, pour l’instant n’inspire pas vraiment la confiance.

Le remède ne risque-t-il pas de tuer le malade et disséminer le virus islamiste chez les pays voisins? Un diplomate occidental interrogé par Reuters, visiblement proche des positions américaines, a récemment déclaré que Washington était «très sceptique» sur le plan français et a «des doutes sérieux» sur le succès d’une telle intervention militaire dans le sables du Nord-Mali.

«Peu confiance»

Les Etats-Unis n’ont que «peu confiance» sur le fait que les pays constituant la force africaine «puissent faire le travail» et sur les capacités actuelles de l’armée malienne à aller se battre contre des «fous de Dieu» fanatisés et bien armés.

Paris a tenu compte de ces réticences et son projet de résolution a donc intégré le déploiement d’une force par étapes, sans calendrier précis.

Mais Paris reste en pointe pour organiser une intervention militaire dans les plus brefs délais et a demandé à ses relais africains de donner de la voix pour soutenir son plan. Paris sait qu’il peut compter sur le soutien de l’exécutif (francophone) de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) .

Le président en exercice de la Cédéao, l’Ivoirien Alassane Ouattara, multiplie les déclarations pour une action rapide, tout comme le président de l’Union Africaine, le Béninois Boni Yayi. A la plus grande satisfaction de Paris.

Mais cette unité de façade au niveau régional et continental dissimule de profondes divergences, notamment en Afrique de l’Ouest. Le Burkina, le Tchad et la Mauritanie, dont les dirigeants sont pourtant réputés proches de Paris, ont opté clairement pour l’option de la négociation avec les islamistes.

Et se sont alignés sur la position algérienne, qui voit toujours d’un mauvais œil une intervention militaire soutenue par Paris et Washington près de ses frontières méridionales. Alger n’est pas exempt de tout reproche dans la crise du Nord-Mali. Loin de là. Tant elle a paru «exporter» hors de ses frontières ses propres islamistes.

Le président français, François Hollande, a tenté, cette semaine à Alger, de convaincre son homologue Abdelaziz Bouteflika du bien-fondé du volontarisme militaire tricolore. Le Quotidien d’Oran souligne même l’«entêtement» français:

«Paris semble s’entêter. On a prôné l’intervention militaire et on ne transige pas! Comme si admettre qu’une intervention militaire +rapide+ et non préparée politiquement serait +perdre la face+»

En plus, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon reste très prudent et n’a pas été convaincu par le plan français.

«Cancer islamiste»

Tout le monde garde à l’esprit l’intervention occidentale en Libye, avec là-encore la France en première ligne, qui a abouti au renversement du régime de Kadhafi. Mais aussi et surtout à la dissémination d’armes de guerre dans tout le Sahel.

Et à la prise de contrôle du Nord-Mali par des groupes islamistes. Cette région, grande comme la France, constitue actuellement le plus vaste sanctuaire islamiste au monde. Les populations qui sont restées sur place vivent sous le règne d’une charia impitoyable.

Et les chancelleries européennes craignent une contamination régionale et même des répercussions en Europe. C’est en grande partie les raisons qui expliquent pourquoi Paris est si pressé d’agir face au «cancer islamiste».

La France surveille attentivement sur son territoire les jeunes originaires d’Afrique ou des Français convertis à l’Islam qui seraient tentés de rejoindre les djihadistes du Sahel.

Mais de nombreuses capitales ouest-africaines gardent aussi à l’esprit que les Occidentaux, et en premier lieu les Français, ont mal préparé l’après-Kadhafi. Et que si le Nord-Mali est occupé par des islamistes qui ont fait leur course dans l’arsenal libyen, c’est en grande partie leur faute. Bref, la suspicion règne.

Et les divergences franco-américaines n’arrangent rien. D’autant plus qu’on les retrouve sur un autre grand dossier: la Côte d’Ivoire.

Justice réservée aux vaincus

L’ambassadeur américain à Abidjan a lancé sa dernière pique début décembre 2012 au moment où le président Ouattara était en visite … à Paris. Difficile de ne pas y voir aussi un message à l’allié français. Le diplomate américain estime que les choses ne bougent pas suffisamment vite, près de deux ans après l’arrivée de Ouattara au pouvoir.

Selon lui, la justice tant nationale qu’internationale est toujours réservée aux vaincus, c’est-à-dire au camp Gbagbo. Difficile en effet de ne pas faire le même triste constat. Et tant que ce problème ne sera pas réglé, la réconciliation ne sera qu’un vain mot.

Il ne suffit pas de mettre en place une commission-bidule pour panser les plaies d’un pays traumatisé par plus d’une décennie de haine et de xénophobie. Et Washington a raison de mettre la pression sur le président Ouattara pour accélérer le rythme. «Il ne faut clouer la Côte d’Ivoire au pilori», répond la presse pro-Ouattara. Mais il faut quand même ouvrir les yeux.

Et Paris préfère les garder mi-clos. Début décembre 2012, le Ministre français de l’Economie, Pierre Moscovici, a même fait le déplacement à Abidjan pour signer une aide massive de plus de 600 millions d’euros et exhorter les entreprises tricolores à revenir investir dans le pays.

Moscovici a été très clair:

«Nous sommes venus pour promouvoir la coopération entre nos deux pays, pour être auprès de nos entreprises (…) ce qui ne veut pas dire que nous sommes indifférents aux Droits de l’Homme.»

Mais si Paris conforte son allié Ouattara, dont il a besoin pour le Nord-Mali, nul doute que Washington continuera à faire entendre sa partition. Tant sur la Côte d’Ivoire que sur le Sahel.

Adrien HART

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 20 février, 2013 |Pas de commentaires »

LA FRACTURATION HYDRAULIQUE IMPLIQUE L’UTILISATION D’EXPLOSIFS BARDES D’URANIUM APPAUVRI…COMME LES ARMES !

La fracturation hydraulique implique

l’utilisation d’explosifs bardés

d’uranium « appauvri »…comme les armes !

LA FRACTURATION HYDRAULIQUE IMPLIQUE L'UTILISATION D'EXPLOSIFS BARDES D'URANIUM APPAUVRI...COMME LES ARMES ! dans REFLEXIONS PERSONNELLES fracturation

On savait déjà que les forages en profondeur faisaient remonter en surface les élèments radioactifs qui y sont enfouis, essentiellement l’uranium et ses descendants comme le radium (voir en annexe le texte de la CRIIRAD communiqué en mars 2011, et un article récent).

Mais on découvre que la technologie necessite l’utilisation de « charges creuses », et que ces explosifs sont bardés d’uranium comme les roquettes anti char et les obus militaires.

En effet dans une réponse écrite faite à Charlie Regol (Hérault) par M. Rivière, celui-ci confirme « C’est le même principe que les roquettes antichar ».

Cette information est très importante car si la présence d’un métal tel que l’uranium rend les explosifs plus pénétrants, cela engendre, dispersé en poussière par l’explosion, la dangereuse contamination des nappes d’eau et des boues remontées à la surface..

M. Rivière précise « Dans un puits à gaz ou à pétrole on descend un tubage d’un diamètre de 5 pouces (en général) au droit de la formation que l’on veut exploiter. Ce tubage est cimenté entre l’extérieur du tubage et le trou qui a été foré (….) Quand on veut mettre la formation de pétrole ou de gaz en exploitation, il faut crépiner ce tubage car il est étanche. C’est à ce moment que l’on descend ces charges creuses (…) pour percer le tubage. Ces charges creuses provoquent un orifice de 15 à 20 millimètres de diamètre dans l’acier et le ciment, et cela ne va pas plus loin. » .

I « Cela ne va pas plus loin » dit M. Rivière, mais cela est en contradiction avec la réponse faite par M. Medaisko, géologue, toujours à Charles Rigol.
On y trouve la phrase suivante qui montre qu’en fait cela va plus loin : « Nous avons un problème avec les fissures car il est assez difficile de les contrôler… »
Il emploi les mots « fissures » « fissuration » « fissurer la roche » bien moins fort que « fractures » ou autres et avoue que tout cela est bien incontrôlable. On imagine mal comment ils vont parvenir à contrôler la perforation induite par leur charges creuses ou autre fracturation par l’hélium par exemple.
On trouve aussi des informations intéressantes dans un rapport du 5 fèvrier 2010 de Schlumberger qui précise bien le risque d’être confronté à des actions en responsabilité civile importante, concernant « l’utilisation de matières dangereuses, de matières radioactives et d’explosifs (….), des terrains contaminés et de leur réhabilitation, (…), dommages corporels ou dégradations de biens provoqués par l’exposition à des substances dangereuses…  ».

Il en résulte pour Sclumberger une double inquiétude qui ne concerne pas les conséquences pour les personnes ni sur l’environnement mais « l’impact négatif sur notre trésorerie », et sur le fait que « notre assurance pourrait ne pas nous couvrir de façon appropriée  »…..

Enfin notons qu’un courrier du 1/10/12, de Charlie R. à Delphine Batho Ministre de l’Ecologie, à ce sujet n’a pas reçu de réponse.

Conclusion:
Nous pouvons donc légitimement nous alarmer de l’utilisation de charges explosives contenant de l’uranium « appauvri » comme dans les armes.
Comment sont- elles gérées, transportées, stockées ?
Les boues remontées par les forages qui contiennent de la radioactivité naturelle, et de la radioactivité due aux explosifs sont-elles abandonnées sur place, avec des risques de pollution, ou sont-elles gérées comme des déchets radioactifs ?

Cela signifie aussi que les nappes d’eau fossiles et phréatiques traversées courront le risque de contamination non seulement chimique mais aussi radioactive.
De toute façon le courrier de M. Rivière ne laisse aucun doute. Il faut donc dénoncer ce risque supplémentaire et inconnu de beaucoup d’entre nous, dénoncer que des entreprises puissent se promener avec des explosifs contenant de l’uranium « appauvri » sans que nous connaissions les garanties de protection du personnel et des populations, dénoncer la gestion des boues extraites.
Les collectifs pourraient solliciter la CRIIRAD pour organiser un prélèvement de boue en vue d’une analyse complète.

Décembre 2012, Eva marion géologue, Pierre Péguin physicien, sur la base d’éléments réunis par Charlie Rigol viticulteur.

Alors que le débat autour du nucléaire n’a jamais semblé autant d’actualité, la CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité) a tenu à relier la question du risque radioactif à l’exploitation future des réserves de gaz de schiste.

Dans un dossier paru au cours du mois de mars 2012, elle souligne « les risques peu connus d’exposition à la radioactivité causée par l’exploitation de ces réserves« , et s’affaire à identifier les principaux phénomènes de pollution radioactive engendrés par cette ressource nouvelle :
- radium dans le tartre des canalisations
- eau : contamination des nappes suite à la fracturation hydraulique
- eau : rejet d’effluents radioactifs liquides lors de la remontée des fluides de forages
- air : émanation de radon.

Regrettant que l’Etat ne se soit pas « soucié d’évaluer les risques avant de délivrer les autorisations d’exploration », la CRIIRAD regrette également que la Mission d’Analyse des Enjeux Economiques, Sociaux et Environnementaux des Gaz de Schiste ait été confiée au CGEDD et au CGIET, organismes ayant « obligatoirement été consultés avant l’attribution de chaque permis d’exploration« , et pour lesquels « le conflit d’intérêt est manifeste ».
Elle appelle ainsi de ses vœux une refonte de l’étude d’impact pour chaque dossier de concession, afin d’y inclure, avant la phase exploratoire :
- une évaluation des caractéristiques radiochimiques des formations explorées,
- un point zéro de la radioactivité des eaux de surface et souterraines ainsi que du radon dans l’air ambiant,
- la description précise des techniques de traçage envisagées pour l’étude des forages.

A titre d’exemple, Ian Urbina, journaliste au New York Times, a pu récemment se procurer des documents attestant de quantité de radium dans l’eau dépassant de 20, 100, 250, parfois même plusieurs milliers de fois les limites légales dans l’Etat de Pennsylvanie.

Gaz de schiste :

La contamination radioactive

refait surface

(Yves HEUILLARD)

Les précisions sur le risque radioactif lié à l’exploitation des gaz de schiste sont issues d’un rapport de E. Ivan White, scientifique au Conseil Américain pour la Mesure et la Protection des Rayonnements (National Council on Radiation Protection & Measurements, NCRP).

Le rapport rendu public par l’association newyorkaise Grassroots Environmental Education vise à l’éducation du public sur la santé et l’environnement.

Tout ou presque a été dit sur les risques de la fracturation hydraulique : pollution possible des nappes phréatiques par les produits chimiques utilisés par la fracturation, pollution par les hydrocarbures eux-mêmes, remontées de méthane (ou d’autres gaz) à la surface.

Selon le rapport, la fracturation hydraulique provoque d’importantes remontées à la surface d’éléments radioactifs dans les liquides issus de la fracturation.
Le rapport indique que les éléments radioactifs issus des schistes de Marcellus (nom de la couche géologique riche en gaz dans l’est des Etats-Unis) font partie des éléments radioactifs à vie longue et que par conséquent ils peuvent s’accumuler dans la chaîne alimentaire et engendrer des doses de radiations dangereuses pour des millions de personnes.

Ivan White cite en particulier le radium-226 et le radium-228, qui peuvent se retrouver à la surface sous forme solide et liquide, du fait du processus d’exploitation. L’auteur analyse la dispersion dans l’environnement de ces radioéléments et conclut : « Ils restent actifs et potentiellement mortels et peuvent se retrouver des années plus tard dans des endroits imprévisibles. Ils s’accumulent dans la chaîne alimentaire, jusqu’à l’homme« .

Rappelons que le radium-226 a une demi-vie de 1600 ans. C’est à dire qu’en 1600 ans il pert seulement la moitié de sa radioactivité. C’est un corps particulièrement dangereux parce que l’organisme l’assimile comme le calcium et, fixé dans les os, il est potentiellement source de cancers.

Une anguille sous roche bien génante

Dans son rapport, Ivan White prend des précautions très appuyées pour montrer que, contrairement à l’industrie nucléaire « qui suit toute la production d’éléments radioactifs jusqu’à leur destination finale sûre« , la réglementation concernant la fracturation hydraulique est très insuffisante.
Le propos rapporté ici entre guillemets est évidemment incorrect puisque les équipements nucléaires rejettent, en fonctionnement normal, des effluents radioactifs gazeux et liquides dans l’air, les rivières, et les océans ; et que la notion de « destination finale sûre » est plus que controversée.

Notons enfin que le problème soulevé par le Conseil Américain pour la Mesure et la Protection des Rayonnements, n’est pas nouveau.
Le Département Américain de l’Energie (DOE) et General Electric ont engagé depuis 2011 deux millions de dollars pour permettre d’isoler les matériaux radioactifs des boues et liquides de la fracturation hydraulique (Source Forbes).
En Pennsylvanie haut lieu de l’exploitation des gaz de schiste (de l’ordre de 100 000 puits de forage), des rejets liquides ont été déversés dans les rivières alimentant le réseau d’adduction d’eau potable sans test de radioactivité. Le New York Times, qui rapporte l’information en février 2011 sur la base de documents officiels jamais rendus publics, précise que le niveau de radioactivité des rejets liés à la fracturation hydraulique est bien plus élevé que la réglementation ne l’autorise.

 A propos des enveloppes d’uranium.

Rappelons que les obus modernes sont à tête d’uranium, et on précise d’uranium « appauvri ».
« Appauvri » signifie qu’il y a moins de la forme d’uranium necessaire à la réaction de fission dans les réacteurs (U235), et davantage de la forme d’uranium la plus répandue (U238).
Mais c’est toujours de l’uranium tout aussi dangereux, émetteur alpha, qu’on a répandu en Irak et ailleurs.
Ce matériau est issu de « l’enrichissement » à l’usine du Tricastin, on ne sait qu’en faire, il est donc disponible à bon compte.

Roland Desbordes, de la CRIIRAD, précise que:

« A défaut de pouvoir détecter le rayonnement alpha de l’uranium avec un petit controleur, on détecte logiquement le radium, Ra 226 en premier car dans la chaine de l’U238 dont il descend, c’est l »élément le plus soluble dans l’eau et en plus un bon émetteur gamma pouvant être détecté au compteur Geiger ».

Roland Desbordes ajoute:

« Mais cela ne veut pas dire que les autres radioéléments ne sont pas présents …et certains (comme le Po210) bien plus toxiques que l’uranium donc qui peuvent avoir un impact sanitaire supérieur à quantité de Bequerels inférieure ! Il faudrait faire une vraie analyse spectrogamma de la boue ».

Décembre 2012, Eva marion géologue, Pierre Péguin physicien, sur la base d’élèments réunis par Charlie Rigol viticulteur.

La fracturation hydraulique

par « Depleteduranium.og »:

fichier pdf Fracturation hydraulique URANIUM et FISSION

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 13 février, 2013 |Pas de commentaires »
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