[87] Voy. Le Soir, 23 juin 2003, p. 2.
ORIGINAL:
http://www.phdnm.org/uploads/3/0/0/1/3001973/uranium_appauvri.htm
NOTA:
Les diapos insérées ont été rajoutées par Thierry LAMIREAU et pas par l’auteur de l’article.

URANIUM APPAUVRI :
LES QUESTIONS
SUR L’URANIUM APPAUVRI
ET LE SYNDRÔME
DE LA GUERRE DU GOLFE
RESTENT TOUJOURS SANS REPONSE
En 15 ans, le débat sur l’uranium appauvri (UA) et ses effets nuisibles sur la santé des vétérans de la Guerre du Golfe de 1991, sur la population irakienne civile et militaire (et subséquemment sur la population du Kosovo, de l’Afghanistan et de l’Irak pendant la seconde guerre) n’a toujours pas abouti. Cependant, le nombre de vétérans de la Guerre du Golfe développant ce qu’on appelle “le syndrome de la Guerre du Golfe” (SGG), s’élève actuellement à un tiers environ de l’effectif de 800 000 hommes déployé par les Etats-Unis, et reste en proportion inconnue pour ce qui concerne les combattants des guerres suivantes. Inconnu également le nombre des victimes parmi les civils et le personnel des autres nations qui ont combattu en 1991, en Irak et dans les autres guerres. Les vétérans souffrent de multiples désordres physiologiques graves et reçoivent peu ou pas de reconnaissance officielle, d’aide médicale ou de compensation. Nous devons adopter un autre regard face à cette situation, par une approche holistique et interactive de la matrice toxicologique des irradiations, par l’identification des obstacles majeurs à la solution des problèmes scientifiques, et par la découverte de réponses médicales et politiques appropriées. C’est le sens de cette contribution.
LE PROBLEME
Une des nouveautés apportées en matière d’irradiation pendant la Guerre du Golfe de 1991 fut l’utilisation de l’uranium appauvri (UA) dans les missiles, les rockets et l’armement. L’uranium est un métal lourd radioactif, qui n’a pas d’utilisation biologique positive. L’irradiation à l’UA pendant la Guerre du Golfe s’est faite conjointement à celle d’autres métaux lourds bien connus pour causer des ravages dans le système immunitaire cellulaire. “Uranium appauvri” est un terme industriel qui désigne le déchet d’uranium obtenu lors de l’enrichissement du minerai d’uranium, par concentration de l’isotope 235 pour la fabrication des bombes atomiques et des réacteurs nucléaires. Il constitue la plus importante masse de déchets radioactifs dans l’industrie nucléaire (à l’exclusion des déchets d’extraction minière). Aux Etats-Unis, l’UA doit être manipulé par des personnels formés à la radioprotection, et être isolé de la biosphère conformément à une règlementation stricte.
L’uranium 238 (U238) est un émetteur alpha, à fission spontanée rare. La demi-vie de la particule alpha de l’U238 est de 4,5 milliards d’années (4,5 x 109). Il se désintègre en thorium (Th234), émetteur beta et gamma d’une demi-vie de 24,1 jours. Le thorium 234 se désintègre en protactinium 234m (Pa234m), un isomère du Pa234, émetteur alpha et d’une demi-vie de 1,17 minute. Le protactinium 234m se désintègre en Pa234, émetteur alpha et d’une demi-vie de 6,7 heures. En fait, au cours des quatre à six mois qui suivent sa mise au rebut après la phase d’enrichissement, l’UA nouvellement produit, composé essentiellement d’U238, devient à travers ces transformations radioactives continuelles, un mélange d’U238, de Th234, de Pa234, et d’U234 en proportions équilibrées. Les deux premiers produits de la désintégration, Th234 et Pa234, contribuent avec l’U-238, pour l’essentiel à la radioactivité alpha et beta, et pour une moindre part à la radioactivité gamma du mélange (1, p. 11).
L’uranium s’enflamme à la friction de l’air ou à l’impact sur une cible dure. La température de cette fumée de métal spontanée produite par l’UA se situe entre 3000°C et 6000°C. Ceci en contraste avec la température ambiante, située entre 22°C et 45°C en Irak, ou les 575°C produits par le TNT au cours des autres guerres. A ce haut degré de température, l’oxyde d’uranium devient comme de la céramique, insoluble dans les liquides corporels. Pour cette raison, une fois inhalé, il constitue une source chronique de métal lourd d’uranium et de contamination par radiation à l’intérieur du corps.
En plus de l’UA, d’autres métaux lourds, en particulier le mercure, le plomb, l’arsenic et le cadmium furent utilisés de manière intensive dans la Guerre du Golfe. Ils entraient dans la composition de pesticides et d’herbicides ; de vaccins contre l’anthrax et la toxine botulinique ; dans des agents neurotoxiques : sarin, cyclosarin, tabun, soman, VX, multiple seven, et novachucks (novichoks) ; ainsi que dans les résidus chimiques du dépôt de produits chimiques toxiques à Kamasiyah, détruit par les bombes. Beaucoup de vétérans ont aussi été soumis aux produits du pétrole et aux horribles feux des puits de pétrole (3). Beaucoup avait très peu d’entraînement dans le maniement de ces produits dangereux, et aucune protection vestimentaire ou respiratoire.
L’un des points de la discussion sur le Syndrome de la Guerre du Golfe (SGG) était de savoir si l’utilisation d’armement à base d’UA pouvait être l’une des principales causes du syndrome invalidant. Le premier obstacle pour éclaircir cette hypothèse scientifique tenait au fait qu’on n’examinait qu’un seul item à la fois, parmi ceux auxquels les vétérans avaient été exposés au cours des combats, pour “prouver” s’il était ou non l’une des causes principales de leur grave maladie. On pourrait procéder de la sorte pour chaque pesticide, chaque vaccin, chaque produit chimique toxique, et chaque métal lourd pris séparément, afin de “prouver” qu’aucun n’était la cause. Un tel discours réductionniste jette la confusion sur les conclusions véritables et retarde la recherche sur le traitement et la reconnaissance légale du dommage subi. Cela conduit à la conclusion absurde que les vétérans ne sont pas réellement malades – que leurs problèmes sont le fruit de leur imagination.
Des physiciens et plusieurs organisations gouvernementales semi-officielles ont cherché à user de leur influence dans des publications reprenant de semblables analyses pour soustraire l’UA à la critique. Ces études ne sont vraiment indépendantes, puisque chacune suit les indications, la méthodologie, et les évaluations du risque recommandées par la Commission Internationale de Protection Radiologique (C.P.R.I.).
Puisque le Comité Consultatif de Recherche U.S. sur les Maladies des Vétérans de la Guerre du Golfe (U.S. Research Advisory Committee on Gulf War Veterans’ Illnesses) a décrété la maladie mentale comme étant une cause du SGG (3), il importe de reconsidérer toutes les circonstances associées à l’utilisation de l’UA, incluant les propriétés de l’uranium à la fois en tant que métal lourd et en tant qu’élément radioactif, ainsi que leurs effets conjugués sur les systèmes immunitaire, neurologique, hormonal et reproducteur des vétérans et des civils exposés. Un système immunitaire endommagé laisse l’individu vulnérable à toutes sortes d’agressions virale, bactérienne, électromagnétique, radiologique et métallo-toxique. Le système hormonal régule l’homéostasie, le cycle nocturne du repos (réparateur), et la clairance rénale des métaux lourds. Pour ce qui est d’évaluer l’utilisation de l’UA en temps de guerre, il nous faut le faire conformément à cette matrice toxicologique dans son ensemble.
ANALYSE DU RISQUE RADIOLOGIQUE
L’uranium 238 est un élément radioactif, un émetteur alpha dont la fission spontanée est rare. Comme dit précédemment, l’UA nouvellement produit, composé surtout d’U238, devient un mélange d’U238, de Th234, de Pa234m, de Pa234, et d’U234 en proportions équilibrées pendant six mois environ. Les deux premiers produits de désintégration, le Th et le Pa, compte avec l’U238, pour la plupart de la radioactivité alpha, beta et une petite partie de la radioactivité gamma de ce mélange. Un microgramme (1×10-6 gramme) d’U238 pur subit 12,4 transformations atomiques par seconde (explosions submicroscopiques), chacune libérant une particule alpha avec une énergie de 4,15 à 4,2 MeV (million d’électron-volts) au hasard et dans toutes les directions. Il suffit de 6 à 10 eV (électron-volts) pour briser la chaîne d’ADN dans une cellule. En un seul jour, un microgramme d’U238 pur aura libéré 1 071 000 particules alpha, chacune d’elles avec une énergie de plus de 4 MeV, dans l’organe ou le tissu où elle est logée. La sphère de rayonnement de ces particules alpha est de six cellules environ. La radioactivité émise par le mélange d’uranium et de ses produits de désintégration est encore plus grande.
La demi-vie d’une fission spontanée pour l’U238 est estimée à 8,5×1017 ans, ce qui, bien que plus longue que la demi-vie de la particule alpha, correspond approximativement à la désintégration de deux atomes d’U238 par milligramme d’uranium et par an. S’il se désintègre par fission spontanée, l’U238 libère approximativement 40 fois plus d’énergie que par désintégration nucléaire (1, p. 6).
La méthodologie de causalité scientifique largement acceptée pour analyser les doses-réponses à la radioactivité intègre un modèle mathématique de prédiction des dommages sur l’ADN cellulaire qui résultent d’un rayonnement ionisant homogène sur le ou les organes critiques, par la mesure du poids de l’organe-dose pour estimer l’exposition corporelle globale, et par l’utilisation d’une formule de risque pour estimer le nombre de cancers mortels attendu imputable à cette dose. Si ces calculs n’aboutissent qu’à un nombre réduit de cancers mortels attendu, on déclare que le risque radiologique est minime. Cette méthodologie du CIPR suppose que les personnes contaminées ne sont affectées que par le cancer mortel, que leur santé physiologique est normale et leurs systèmes de réparation cellulaire intacts, et qu’aucune autre contamination dangereuse ne viendra s’ajouter à l’expérience d’irradiation. La méthodologie suppose que les effets radiologiques sont indépendants des effets de la matrice toxique, et qu’ils peuvent être établis séparément par une formule mathématique spécifique de l’irradiation, formule recommandée par les physiciens au comité principal du C.P.R.I..
Quant à savoir si l’hypothèse d’une énergie répartie de manière homogène sur l’organe concerné est raisonnable dans ces circonstances, si la quantité de radioactivité inhalée a été estimée avec précision dans la confusion du champ de bataille, si le système de réparation cellulaire fonctionne, si la clairance rénale des métaux lourds est normale, ou encore, si le cancer constitue le point biologique final du problème pour les vétérans – tout cela est sans importance, et ces détails ne semblent pas pertinents au regard de cette méthodologie “objective”. Je vais montrer avec ce rapport, que cette méthodologie reconnue est particulièrement inappropriée et fallacieuse dans le cas du syndrome de la Guerre du Golfe. L’équation mathématique n’a pas de termes pour traiter du dysfonctionnement de la réparation cellulaire, des dommages causés à l’ADN mitochondrial, des effets synergiques provoqués par une variété de métaux toxiques, d’halogènes et de nano-débris complexes. L’inhalation de nano-débris en suspension dans l’air est particulièrement difficile à mesurer, puisque cette particule peut théoriquement être maintenue indéfiniment dans l’atmosphère par le mouvement brownien, ou éventuellement être remise plusieurs fois en suspension au cas où elle tombe sur le sol. En temps de guerre, la formation de ces nano-débris en suspension est cumulative.
ORIGINE ET LIMITES
DE LA METHODOLOGIE
EN PHYSIQUE
En 1945, le physicien Erwin Schrödinger a publié ce qui est devenu l’une des monographies les plus déterminantes de l’ère atomique naissante. Dans What Is Life (10), Schrödinger a donné à l’ADN nucléaire le rôle principal d’information dans le processus vital. Il a découvert que c’était la base de toute existence organique, et expliqué cela en termes de physique fondamentale et quantique. C’était une thèse brillante, qui a été suivie en 1953 par la découverte, par Watson et Crick, de la méthode de réplication de l’ADN. L’ADN était quelque chose de tout à fait nouveau dans le monde scientifique de cette époque. Pourtant, l’ADN nucléaire, même s’il occupe une place centrale dans la production de protéines et la reproduction humaine, ne suffisait pas à expliquer les nombreux mécanismes vraisemblablement inexplorés des processus vitaux, incluant les fonctions de l’ADN mitochondrial, qui contribue aussi à rendre la cellule fonctionnelle.
La science de la radiobiologie qui se développait alors, a accepté la thèse que l’ADN nucléaire était la molécule essentielle à la radiosensibilité, et cette mise au point continue d’influencer fortement les décisions concernant le risque potentiel des expositions aux rayonnements ionisants, même en 2006, alors que les nations sont invitées à débattre du syndrome complexe de la Guerre du Golfe. Or, nous savons maintenant que les organites cellulaires, les membranes cellulaires et les réactions biochimiques à l’intérieur de la cellule sont décisives quand il s’agit d’évaluer le dommage causé à la fois par l’irradiation interne, par la contamination due aux métaux lourds et aux nanoparticules. Il semble donc que la méthodologie fondée sur la dose-réponse de radiation, qui s’est développée à partir d’études sur la radiation de niveau élevé, opère en masquant les effets des faibles doses. Elle n’est pas appropriée pour comprendre les expositions aux faibles doses d’UA, parce que les rayonnements, les métaux lourds et d’autres produits chimiques toxiques peuvent détruire la fonctionnalité du système respiratoire cellulaire (la mitochondrie), interrompre la fabrication des enzymes et des hormones, empêcher la détoxification et la réparation normales de la cellule, et laisser la personne en vie, mais malade chronique.
A faibles doses aussi, beaucoup d’autres agents toxiques deviennent potentiellement synergiques, ou des variables qui contribuent significativement à l’effet toxique d’une irradiation. Comme je vais le montrer, une approche systémique est beaucoup plus fructueuse, et pour un individu, les deux systèmes les plus importants à examiner sont le système immunitaire cellulaire et le système hormonal. La santé de la reproduction humaine est cruciale pour la civilisation et la survie.
L’exposition aux rayonnements ionisants pendant la première Guerre du Golfe ne se limitait pas à l’UA, mais comprenait aussi l’exposition aux débris nucléaires résultant du bombardement des réacteurs nucléaires expérimentaux irakiens et des entrepôts de pétrole, les radiations dues aux explosions de Doha et à l’incendie qui brûla six jours durant les munitions d’UA stockées au dépôt militaire U.S. près de la frontière du Koweït. Ce n’est pas une simple dose de radiation qui peut contenir à la fois tous les niveaux de rayonnements auxquels ont été exposés civils et militaires. Ces différentes expositions peuvent être cumulatives.
LES DOMMAGES TOXICO-CHIMIQUES
ET RADIOLOGIQUES
AUX CELLULES
La poudre d’uranium appauvri est pyrophore : exposée à la friction de l’air ou lors de l’impact sur une cible dure, elle crée spontanément un gaz invisible (souvent appelé aérosol). Les nanoparticules créées par le gaz métallique, dès qu’elles sont inhalées, peuvent franchir la barrière hémato-pulmonaire, pénétrer les cellules, et fournir la dose maximale aux tissus (dose-contact établie à partir d’un rapport surface-volume maximisé de la particule, avec peu d’autoprotection), créant des radicaux libres et un stress oxydatif à l’intérieur des cellules. Certains scientifiques pensent que le stress oxydatif provoqué par les propriétés de l’uranium en tant que métal lourd est même plus nocif que ses propriétés radiologiques. Le stress oxydatif total provoque des défaillances au niveau des enzymes protectrices, laissant ainsi les cellules vulnérables aux virus et aux mycoplasmes. La détérioration du système de communication cellulaire et des mitochondries, le remplacement du magnésium par des métaux lourds dans des molécules fonctionnant normalement comme des antioxydants, et la destruction des mécanismes réparateurs du corps, tout cela entraîne de graves conséquences comprenant la maladie chronique et la genèse tumorale. Certains mécanismes cellulaires sont particulièrement intéressants de ce point de vue. Par exemple, après qu’une protéine, séquencée par l’ADN, a été correctement synthétisée par l’ARN, elle doit entrer dans un processus de repliement, par lequel lui est conférée cette forme tridimensionnelle adaptée à ses fonctions et à ses réactions chimiques. Les biochimistes pensent actuellement que les protéines ne s’enroulent pas spontanément dans leur conformation active finale (11).
Les protéines destinées à être intégrées dans la membrane cellulaire ou à être sécrétées par la cellule sont synthétisées dans le réticulum endoplasmique, où les templates, les enzymes et les sucres favorisent certaines conformations et en inhibent d’autres. C’est un travail délicat, avec des cycles séquentiels de modifications intriquées, supervisé par le système de contrôle cellulaire de qualité. Les radicaux libres peuvent enrayer totalement ce processus par la formation de molécules non conformes ; et en présence de métaux lourds, le processus peut utiliser des traces de métaux toxiques pour remplacer le zinc et le manganèse normalement utilisés. Des protéines incorrectement enroulées peuvent échouer à atteindre la membrane cellulaire ou la glande, où, en tant qu’hormones, elles sont nécessaires à la libération des molécules du message biochimique.
La fibrose cystique, le diabète insipide et le cancer comptent parmi les maladies causées par des protéines qui ont été mal aiguillées. Des enroulements défectueux et récurrents de protéines peuvent occasionner un stress cellulaire, un engorgement du système, ainsi qu’une accumulation de protéines imparfaites. Beaucoup de scientifiques pensent maintenant que l’accumulation et l’agrégation de protéines mal enroulées sont responsables de maladies neurodégénératives, de même que de la maladie d’Alzheimer précoce, de la maladie de Parkinson et du diabète sucré. Dans ces maladies, des protéines ou des fragments de protéines, de conformations normales et solubles, se transforment en fibres épaisses et insolubles, appelées amyloïdes.
Les amyloïdes coalescent en des agrégats fibrillaires de structure caractéristique. Ces masses insolubles peuvent se former à l’intérieur comme à l’extérieur des cellules. Des protéines mal formées constituent donc un mécanisme pathogénétique central, et les vétérans de la Guerre du Golfe présentent de nombreux symptômes de ces maladies neurodégénératives.
LE PROBLEME DE
LA SCLEROSE LATERALE
AMYOTROPHIQUE
Chez les jeunes vétérans de la Guerre du Golfe, le taux de sclérose latérale amyotrophique (SLA, autrement nommée maladie de Lou Gehrig) diagnostiquée est en passe de devenir environ deux fois supérieur à celui des vétérans qui n’ont pas servi dans la première Guerre du Golfe (confirmé en septembre 2004 par le Comité U.S. de Recherche et Conseil sur les Maladies des Vétérans de la Guerre du Golfe). Normalement, la SLA est diagnostiquée après 55 ans, mais la plupart des vétérans sont plus jeunes. Dans deux tiers des 40 cas, les patients ont entre 20 et 54 ans. La SLA est officiellement enregistrée comme étant “de cause inconnue”. Pourtant, elle semble clairement liée à une défaillance des enzymes anti-inflammatoires et anti-oxydantes, ainsi qu’à un dysfonctionnement mitochondrial. On a pensé que la SLA était provoquée par la mort des neurones moteurs. Mais des données récentes suggèrent que les neurones ne meurent pas tant par eux-mêmes, qu’ils sont tués par des cellules environnantes appelées cellules gliales. Habituellement, ces cellules gliales soutiennent et nourrissent les neurones, mais elles peuvent devenir dysfonctionnelles et toxiques dans certaines maladies. On appelle ce processus «neuro-inflammation».
Les cytokines sont de petites protéines qui réalisent la communication entre les neurones et les cellules gliales (13). La signalisation par les cytokines est, en retour, régulée par les principales voies du métabolisme lipidique. Des données récentes suggèrent que la neuro-inflammation chez une souris, comme modèle d’étude de la SLA, est causée par une dérégulation de la signalisation par les cytokines. Michael Vickers (14) a montré que même des doses de radiations ionisantes de l’ordre du microgray causent l’inflammation des vaisseaux sanguins et peuvent déclencher la cascade arachidonique, avec son cortège bien connu d’effets dommageables pour le corps. L’acide arachidonique est le lipide produit lorsque des acides gras de degrés d’oxydation variés déclenchent des réactions inflammatoires dans le sang et les cellules. Cela mérite certainement des études plus approfondies, puisque la SLA est une évolution très sérieuse et insoupçonnée pour les vétérans de la Guerre du Golfe.
Une proportion inhabituelle de cas de SLA et de maladies de Parkinson dans les populations indigènes à Guam et en Papouasie-Nouvelle-Guinée suggère une corrélation possible entre ces maladies et les conditions de l’environnement local, comme des niveaux élevés d’aluminium, et des niveaux faibles de calcium et de magnésium dans le sol et la nourriture. Comme pour la maladie d’Alzheimer, les humains présentant ces troubles tendent à avoir des niveaux élevés d’aluminium dans certaines aires cérébrales, bien qu’on n’ait pas démontré que la présence d’aluminium dans le cerveau déclenche ces maladies. On a suggéré qu’il fallait examiner plus attentivement la contribution possible d’autres facteurs, comme le régime alimentaire de la population à Guam – en particulier, les graines du sagou du Japon, qui contiennent un acide aminé toxique provoquant les mêmes effets que la SLA chez les singes – tout comme la possibilité que la démence soit liée à des facteurs génétiques plutôt qu’environnementaux (15). Ces deux facteurs – le sagou du Japon et les facteurs génétiques – semblent absents dans le cas de la Guerre du Golfe, mais l’exposition à l’aluminium et la déficience en calcium et en magnésium étaient présentes. L’île de Guam et la Papouasie-Nouvelle-Guinée ont sans doute reçu des retombées provenant des essais de bombe nucléaire réalisés dans les zones australiennes et pacifiques, qui peuvent avoir introduit des facteurs d’irradiation interne non étudiés, ce qui pourrait éclaircir ce mystère.

LES SYSTEMES
IMMUNITAIRE
ET HORMONAL
DETERIORES
AU COURS
DE LA GUERRE DU GOLFE
L’ADN mitochondrial est 16 fois plus sensible aux radiations que l’ADN nucléaire. Cela provient du fait que l’ADN mitochondrial n’est pas protégé par des protéines histones, comme celles qu’on trouve dans le noyau cellulaire (16). Il est bien connu de la communauté scientifique qu’un rayonnement ionisant produit des radicaux libres (des molécules avec un ou plusieurs électrons non appariés) dans les cellules vivantes, qui sont essentiellement composées d’eau. Ceci est dû à la libération d’énergie ionisante, qui expulse un électron hors de son orbite, créant ainsi un atome chargé positivement ou une molécule composée au moins d’un électron non apparié (ion positif) et un électron libre (ion négatif). Parce qu’il est facile à une autre molécule de capter l’électron libre, en provoquant une réaction chimique, les radicaux libres peuvent causer des changements dramatiques et destructeurs dans la cellule et dans le liquide intercellulaire. Karl Z. Morgan, le célèbre médecin, décrit cet effet comme “un fou dans une bibliothèque”.
Toute cellule contient un antioxydant endogène dans la partie soluble du liquide cellulaire, qui traite normalement les radicaux libres. Cet antioxydant, appelé glutathione (GSH), répare la plupart des structures cellulaires qui ont été endommagées et oxydées par les radicaux libres. Il peut aussi détoxifier la cellule des nombreux agents électrophiles et mutagènes qui la menacent. On attribue habituellement à cette fonction anti-oxydante du GSH des propriétés de protection contre le cancer, puisqu’elle neutralise les radicaux libres. Les mécanismes de réparation cellulaire dépendent lourdement de la présence du GSH dans les cellules.
Une autre fonction du GSH consiste à débarrasser la cellule des métaux lourds. Les métaux lourds se lient au GSH et sont expulsés de la cellule vers la vésicule biliaire, pour être excrétés dans la bile. Ce processus est un mécanisme qui appauvrit le GSH dans le même temps qu’il débarrasse la cellule des métaux lourds. Ainsi les métaux lourds, tels que l’uranium appauvri, épuisent le GSH au moment où il est nécessaire pour le travail de protection et d’anti-oxydation de la cellule. De par sa nature ou du fait de son exposition aux rayonnements dans sa vie, chaque individu dispose de plus ou moins de GSH. Mais pourtant, celui-ci est l’une de molécules biochimiques essentielles aux mécanismes réparateurs, sur lesquels la physique fonde sa méthodologie de calcul des réponses-doses aux radiations pour être applicable.
La superoxyde dismutase (SOD) est une autre molécule, une enzyme produite à la fois par le foie et dans les mitochondries de toutes les cellules, et qui agit comme anti-inflammatoire et anti-oxydant. Le corps a besoin de zinc, de cuivre et de manganèse pour produire une SOD fonctionnelle en quantité suffisante. Les métaux toxiques peuvent remplacer le manganèse, en provoquant des dysfonctionnements de la SOD ; ou encore, il arrive que la cellule manque tout simplement de SOD du fait de la demande excessive d’antioxydants dans la mitochondrie. Ce surplus de demande peut aussi épuiser le manganèse nécessaire aux enzymes de protection dans la cellule, laissant celle-ci sans défense face à une invasion virale ou bactérienne. La SOD varie également en abondance et peut être endommagée par quantité de produits chimiques. On trouve du mercure et de l’arsenic dans les pesticides et les fongicides, ainsi que dans les vaccins. Le nickel entre dans la composition de l’acier, et peut s’évaporer dans une fumée métallique d’UA. Le nickel peut épuiser les ressources en zinc de l’organisme, compromettant ainsi le système immunitaire cellulaire SOD. Ces autres métaux participent aussi à l’arrêt des fonctions cellulaires. L’exposition aux métaux lourds cause donc un stress oxydatif qui affaiblit le mécanisme de réparation cellulaire, qui devrait normalement apporter quelque protection contre l’exposition aux faibles doses des rayonnements de l’UA.
Troubles de la Fonction
Thyroïdienne
Des quantités de traces d’aluminium inhalées ou ingérées, qui proviennent d’inoculations, des emballages alimentaires en aluminium, des ustensiles de cuisine, du sel, des poudres levantes, de la bière, des canettes de boissons sucrées, ou d’autres provenances, peuvent s’associer avec des fluorures issus du fluorure d’hydrogène libéré par les puits de pétrole en feu, de l’eau potable fluorée, des boissons sucrées, du dentifrice, ou des aliments (préparés avec de l’eau fluorée aux Etats-Unis), pour former une pseudo-hormone qui mime l’hormone thyréostimulante (TSH) – allant même jusqu’à tromper les tests médicaux sur le dysfonctionnement de la thyroïde. Les dommages hormonaux des glandes pituitaire et thyroïde, qui régulent le métabolisme, ont de graves répercussions sur chaque système organique dans le corps, le cerveau y compris. Les composés de fluorure d’aluminium se comportent comme la TSH, qui régule les hormones thyroïdiennes T3 et T4. Quand des personnes sont exposées à des traces d’aluminium et de fluorure, elles présentent les mêmes symptômes que pour l’hyperthyroïdisme. Cette pseudo-TSH court-circuite le contrôle pituitaire du métabolisme cellulaire, augmente l’activité mitochondriale, et épuisent la sélénium-GSH dans toutes les cellules (17).
Les composés de fluorures d’aluminium enclenchent un autre mécanisme qui interfère avec la réparation cellulaire des dommages dus aux rayonnements de l’UA. Les composés de fluorures d’aluminium ne sont pas éliminés du corps contrairement à la TSH ; et les effets hautement électronégatifs des fluorures causent une liaison durable (presque permanente) avec les sites récepteurs cellulaires de la TSH. Ce processus perturbe beaucoup le rythme et l’amplitude normales du mécanisme de contrôle pituitaire par la TSH, et endommage le processus nocturne de réparation cellulaire par le surmenage de la GSH dans les cellules. La véritable THS contribue à établir un cycle veille-sommeil normal, qui aide le corps à se remettre d’un choc toxique. Le manque de sommeil peut conduire à de nombreux problèmes fonctionnels.
Les complexes de fluorure d’aluminium ont été largement utilisés en laboratoire dans le cadre de recherches sur la stimulation de différentes protéines liant la guanine (appelées protéines G). Ces complexes peuvent stimuler les groupes phosphates dans beaucoup de réactions biochimiques. Il est évident qu’un complexe de fluorure d’aluminium donne une fausse information, qui est alors amplifiée par les processus cellulaires de transmission du message, influençant les protéines G qui transportent le message de nombreux récepteurs vers l’intérieur de la cellule (18). De sérieux problèmes liés au fluorure d’aluminium on été rapportés à la Réserve Indienne Akwesasne de Saint Régis à Cornwall Island, New York State, exposée au vent venant de la fonderie d’aluminium de la Reynolds Metal Company.
À Oak Ridge, l’installation industrielle des armes nucléaires du Département U.S. de l’Énergie enregistre de plus en plus de cas de maladies similaires au SGG. Ces maladies n’ont pas été diagnostiquées à ce jour et beaucoup ne sont pas traitées. L’aluminium et l’acide hydrofluorique, ainsi que les déchets d’UA, font partie de la pollution de ce type d’installation du Département U.S. à l’Énergie, et de bien d’autres. Les victimes de ces pollutions de l’environnement autour de ces installations militaires font état de problèmes musculaire et squelettique, de troubles du système nerveux, d’anémie, d’érythèmes, d’irritabilité, de tension sanguine trop élevée, et de problèmes de la thyroïde (19, 20).
L’exposition aux métaux lourds (l’uranium compris) peut causer la perte de l’immunité cellulaire, des maladies auto-immunes, des maladies articulaires comme l’arthrite rhumatismale, ainsi que des maladies des reins, du système circulatoire et du système nerveux. Les métaux lourds supplantent le calcium habituel et d’autres sels minéraux dans les enzymes, et entraînent chez ces molécules la perte de leurs fonctions essentielles dans l’organisme. Le peroxynitrite, un produit toxique des radicaux libres oxyde nitrique et de superoxyde, peut aussi dégrader les fonctions des enzymes respiratoires (21) et inactiver l’enzyme SOD à manganèse (22). Mais la baisse de la fonction mitochondriale est très dommageable pour ces organes qui exercent la plus forte demande en énergie par gramme de tissu, c’est-à-dire : le cœur, les reins, le cerveau, le foie et les muscles rouges, dans cet ordre (16, 23). Ces organes seront alors pauvrement protégés contre l’irradiation des particules d’uranium en circulation, de même que contre tout autre agent pathogène.
Invasion mycoplasmale
liée à une exposition
à l’uranium appauvri
L’échec de l’immunité cellulaire laisse l’organisme vulnérable à l’invasion virale, bactérienne et mycoplasmale. Les mycoplasmes sont de petits organismes bactériens. Dépourvus de paroi cellulaire, ils sont capables d’envahir plusieurs types de cellules humaines, et sont associés à une très grande variété de maladies humaines.
Plusieurs laboratoires séparés aux Etas-Unis (par exemple: le Dr See à l’Université de Californie, Irvine ; et le Dr Lesko de Del Mar, Californie) ont identifié des organismes mycoplasmaux chez des patients présentant un syndrome de fatigue chronique et le syndrome de la Guerre du Golfe. Le pourcentage de résultats positifs pour le mycoplasme s’échelonne de 60 à 80% des patients examinés. La recherche menée par les Drs Garth et Nancy Nicolson de l’Université du Texas M.D. Anderson Cancer Center a abouti à la découverte du Mycoplasma incognitus comme étant une cause des symptômes du syndrome de la Guerre du Golfe. Leur fille était revenue du Golfe avec ce syndrome. Les tests sanguins normaux faits en laboratoire n’ont pas détecté le Mycoplasma incognitus. Le seul moyen de détecter ce mycoplasme est de procéder à une analyse sensible avec des marqueurs génétiques. Même avec cette méthode, il est difficile à détecter parce que, à la différence des bactéries conventionnelles, ce mycoplasme se trouve à l’intérieur des cellules et non pas dans les liquides corporels (24). Le Mycoplasma incognitus cause une fatigue chronique, des fièvres récurrentes, des sueurs nocturnes, des douleurs articulaires, des troubles de la digestion, des crampes d’estomac, des maux de tête, des éruptions cutanées, des douleurs cardiaques et rénales, des problèmes thyroïdiens, et dans les cas extrêmes, des dysfonctionnements de type auto-immune.
Il n’y avait certainement rien de normal dans les réponses métaboliques des vétérans de la Guerre du Golfe aux agressions radioactives de l’UA. Alors qu’il est pensable que l’uranium n’était pas responsable de tous les malaises éprouvés par les vétérans, il est parfaitement clair qu’il ne s’agissait pas d’un composant minimal comme l’indiquait l’approche mathématique utilisée en physique. L’approche mathématique ne peut prédire ce que l’exposition à l’UA peut provoquer dans cette situation, puisque les réactions chimiques et biologiques sont interdépendantes et ne s’accomodent pas d’une formule mathématique.

URANIUM APPAUVRI
DANS LE CONFLIT
VERSUS OXYDE D’URANIUM
DANS LES MINES OU LES USINES
L’oxyde d’uranium, tel qu’on le trouve dans les mines et les usines d’uranium, a fourni beaucoup d’informations pour la compréhension et l’évaluation officielles des irradiations à l’uranium appauvri pendant la première Guerre du Golfe (5). Cependant, l’exposition à l’oxyde d’uranium au cours d’un conflit diffère en ceci, que l’oxyde d’uranium dans la mine et en usine se présente sous forme de poussière – c’est-à-dire: des particules visibles d’un diamètre aérodynamique de 5 microns en moyenne. L’uranium inhalé pendant une bataille sera en partie similaire à celui de la poussière de la mine, mais l’oxyde d’uranium aérosolisé à partir d’une fumée de métal produite par la friction de l’air ou l’impact sur une cible dure, est invisible, et présente un diamètre aérodynamique d’un à 2,5 microns. La taille est un facteur important dans l’inhalation. Des particules inférieures à 2,5 microns peuvent pénétrer dans les alvéoles pulmonaires profondes. Lorsque les diamètres aérodynamiques sont de l’ordre du nanomètre, les particules peuvent facilement traverser la barrière hémato-pulmonaire et se déplacer dans le corps. La molécule aérosolisée peut aussi bien être un cristal avec un nombre variable d’atomes d’oxygène que l’oxyde d’uranium dans les mines.
Une autre différence entre ces deux situations est que l’uranium dans la mine est contaminé avec du radium et du radon, alors que ceux-ci ont été virtuellement éliminés dans l’UA. La poussière de la mine est produite à des températures ambiantes, alors que les fumées de métal le sont à des températures entre 3000°C et 6000°C. Soumettre l’oxyde d’uranium à une température supérieure à 3000°C produit ce que le National Radiation Protection Board (NRPB) au Royaume-Uni appelle l’oxyde d’uranium céramique, qui est absolument insoluble dans les liquides corporels (2). Ces températures élevées subliment aussi d’autres métaux et matières qui peuvent se trouver à proximité, prises dans le feu de l’uranium pulvérisé: acier, nickel, aluminium, fer, et autres… Ces autres déchets seront également aérosolisés et produiront des déchets de la taille du nanomètre, qui peuvent être inhalés (25).
La petite taille de ces particules facilite leur intégration dans les cellules, et leur transit à travers les cellules épithéliales et endothéliales dans la circulation sanguine et lymphatique, jusqu’à atteindre éventuellement des cibles sensibles. Les nœuds lymphatiques, la rate et le cœur comptent parmi ces cibles. On a également observé que le système nerveux central et les ganglions pouvaient être touchés via la translocation par les dendrites des neurones. Comparé à de plus grosses particules, le rapport surface-volume de ces nanoparticules est plus grand, ce qui les rend biologiquement plus actives.
Les travailleurs dans les mines d’uranium doivent assumer simultanément l’exposition au radium et au radon, tandis que l’UA dans une bataille exclut ces expositions, mais implique en revanche une matrice toxique complexe d’autres expositions. Les différences de conséquences sur la santé chez le récepteur ou l’hôte, dans l’exploitation minière versus l’environnement d’un champ de bataille, sont importantes.
LA CAPACITE HUMAINE
A FILTRER L’URANIUM
Le corps humain est normalement exposé à l’uranium dans l’eau et la nourriture au taux de 1,9 microgrammes environ par jour, mais seulement 1 à 2% environ – entre 0,019 et 0,038 microgrammes (19 à 38 nanogrammes) – est absorbé par les intestins. L’évacuation de l’uranium naturel dans les fèces est de 1,862 à 1,881 microgrammes par jour. Or, les physiologistes considèrent que la lumière gastro-intestinale est entièrement externe au corps (comme un trou dans un beignet), si bien que cette fraction d’uranium ingérée avec l’eau et la nourriture n’est pas considérée comme une contamination interne. Les 19 à 38 nano-grammes d’uranium naturel absorbés à travers la paroi intestinale ne sont donc pas considérés comme internes au corps. Ils passent par le système porte-hépatique, sont filtrés par le foie, et sont ensuite, soit acheminés directement aux reins pour être évacués dans les urines, soit intégrés dans la circulation sanguine. L’uranium qui circule dans le corps est souvent accumulé dans les os, avant d’être éliminé dans un temps ultérieur. Ces résultats varient en fonction de la solubilité des composants d’uranium dans l’eau et la nourriture. Cependant, ces estimations valent pour l’uranium naturel. Et le corps humain est doté d’un excellent système de filtrage de l’uranium naturel, qui réduit la concentration moyenne ambiante d’un millionième dans l’environnement à moins de 38 milliardièmes dans le corps.
Pour autant, ce système de filtrage gastro-intestinal et hépatique ne fonctionne pas pour l’uranium et les autres métaux qui pénètrent dans le corps par les poumons, sont céramiques, et présentent un diamètre aérodynamique de l’ordre du nanomètre. Les expositions à l’UA inhalé pendant la Guerre du Golfe dépassaient probablement la norme des 19 à 38 par jour et ajoutaient un stress considérable au corps, sans compter les autres stresses de cette guerre toxique. Les nanoparticules (qu’il s’agisse d’uranium, d’acier, de fer, ou d’aluminium) posent un problème particulièrement difficile à la capacité de filtrage et d’élimination corporelle. Elles passent à travers la barrière hémato-pulmonaire, la barrière hémato-encéphalique et le placenta ; elles sont trop petites pour être filtrées par les reins et évacuées du corps (26). Elles prennent beaucoup de temps pour se dissoudre dans les liquides corporels, et ce n’est qu’à l’état de portion dissoute qu’elles peuvent être chimiquement actives ou éliminées dans les urines. A cause de ces temps variables nécessaires à la dissolution des formes céramiques, l’effet négatif du métal lourd radioactif perdure. L’uranium céramique peut ne jamais se dissoudre, et il ne perd pas ses propriétés radioactives.
PROPRIETES CARCINOGENES
DE L’URANIUM
Alors que les premiers dommages d’ordre neurologique, immunologique et reproducteur sont les premiers à se manifester chez les vétérans et les civils exposés à l’UA, l’effet à long terme du problème le plus grave, autre que la détérioration génétique intergénérationnelle, est probablement le cancer. Notons également que les cancers précoces, qui ont été parfois attribués à l’UA, sont très vraisemblablement secondaires à l’incidence immunologique. Un système immunitaire déprimé modifie souvent le statut d’un cancer subclinique, auquel se confronte l’individu, en un cancer que l’on peut cliniquement diagnostiquer. Il n’y a aucun doute sur la capacité des radiations à initier un cancer, de même qu’à promouvoir des cancers initiés par d’autres carcinogènes. Le travail de Peter Nowell (27) a été approfondi récemment par une recherche sur l’instabilité génomique induite par l’irradiation. Selon W. F. Morgan et ses collègues, “La perte de stabilité du génome est en passe d’être acceptée comme l’un des aspects les plus importants de la carcinogenèse” (28).
L’Institut de la Recherche Radiobiologique des Forces Armées US a maintenant admis que l’UA peut être cause de cancer (29). De même, Miller et ses collègues ont trouvé que de minuscules accumulations d’UA, trop petites pour être toxiques et seulement faiblement radioactives, causent davantage de dommage cytogénétique dans les cellules que la toxicité ou la radiation, chacune à elle seule, pourrait l’expliquer. Leurs derniers résultats (30) corroborent un rapport préliminaire de la Royal Society (7), qui suggère que la toxicité et la radioactivité de l’UA se renforcent l’une et l’autre de manière inconnue, de sorte que ce sont plus de huit fois plus de cellules que prévu qui souffriront de dommage cytogénétique. Ainsi apparaît-il que le risque sanitaire carcinogène et génotoxique de l’UA est grossièrement sous-estimé par les théories actuelles.
Il y a également une discussion sérieuse parmi les radiobiologistes sur l’inadéquation du modèle du C.P.R.I. pour les doses et les doses-réponses, basé sur le modèle physique. On s’accorde de plus en plus à dire que ce modèle est inapproprié pour être appliqué aux émetteurs alpha internes (31). A la fois l’OTAN (32) et l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (33), l’organisme français officiel de radio-protection, ont constaté que la méthodologie du C.P.R.I. était erronée. La question de la carcinogénicité de l’UA est actuellement plus vaste que les questions soulevées par le syndrome de la Guerre du Golfe; elle implique la cause actuelle des cancers en surnombre à Hiroshima, Nagasaki, et Tchernobyl, où des particules brûlantes d’uranium combustible en suspension ont peut-être joué une plus large part dans les cancers observés que la bombe atomique, ou que les études de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique ne l’avaient prévu. Puisqu’aucune estimation de dose interne n’a jamais été faite à Hiroshima et Nagasaki (34), et que les estimations de doses autour de Tchernobyl ont été focalisées sur le césium-137 et l’iode-131 (35), l’effet des aérosols d’uranium et de plutonium combustibles a été négligé. En supposant que l’UA au cours d’un conflit agirait comme la poussière d’uranium dans les mines, les experts font l’erreur de supposer que la signature de cette irradiation serait l’accumulation dans les os et le dommage aux tubules rénaux. Parce que ces effets n’étaient pas dominants – bien qu’ils aient été manifestes— l’UA a été écarté comme pouvant être une cause du syndrome de la Guerre du Golfe. Avec ce qu’on sait de la forme physique de l’UA, avec la complication due à la formation de nanoparticules céramiques, ceci n’était pas une hypothèse réaliste.
On peut s’attendre à ce que des cancers apparaissent au cours des 20 ou 50 prochaines années. La période de latence pour ces cancers sera probablement plus longue que prévu, à cause de l’effet chronique des doses faibles. En outre, beaucoup de vétérans de la Guerre du Golfe mourront avant l’apparition des cancers, du fait de causes de mort concurrentes.
TOXICITE TERATOGENE
L’oxyde d’uranium soluble et toutes les nanoparticules peuvent traverser le placenta, et ceux-ci sont particulièrement toxiques pour l’embryon ou le fœtus qui se développent rapidement. A faibles doses, ils endommagent le cerveau du fœtus en causant des problèmes comportementaux, tels que l’agressivité, l’hyperactivité, et l’arriération mentale. Les malformations congénitales et les maladies comptent parmi les autres effets tératogènes. Les systèmes hormonal et immunitaire en cours de développement chez le fœtus sont plus facilement compromis que chez un adulte tout à fait mature.
Une étude épidémiologique officielle a examiné la santé de la progéniture des vétérans de la Guerre du Golfe. Cette étude portait sur les vétérans en général et n’était pas limitée à ceux qui présentaient le syndrome de la Guerre du Golfe ou une exposition connue à l’UA. Cette étude sur les enfants anormaux à la naissance chez vétérans aux Etats-Unis, entreprise par Han Kang de l’U.S. Department of Veterans Affairs (36), s’est focalisée sur la première grossesse après le retour de la Guerre du Golfe. A peine moins de 21 000 vétérans, des quatre corps d’armée, en service et à la retraite, ont participé à cette étude (environ 70% de ceux à qui les questionnaires ont été envoyés). Les vétérans masculins de la Guerre du Golfe étaient deux fois plus, et les femmes vétérans presque trois fois plus que la probabilité ne le laissait envisager, à déclarer des enfants nés anormaux, par rapport à leurs camarades qui n’avaient pas servi dans cette guerre. Les anomalies de naissance comprenaient des doigts et des orteils palmés, des souffles cardiaques, des anomalies chromosomiques et des tumeurs cérébrales. Les chercheurs avaient exclu de l’étude les désordres du développement, les complications périnatales, et les troubles pédiatriques.
Les vétérans masculins ont témoigné de fausses couches plus fréquentes dans leur couple ; et l’augmentation, de 1,62 fois, est statistiquement significative. Les femmes vétérans ont déclaré aussi plus de fausses couches, mais la représentation féminine chez les vétérans était trop faible pour prétendre à la signification statistique. Il n’a été fait aucune tentative pour relier ces résultats à l’UA ou à toute autre exposition dans la Guerre du Golfe (36).
Les études sur les vétérans qui avaient reçu des shrapnels dans le corps, faites à l’Hôpital des Vétérans de Baltimore, Maryland, ont rapporté la présence d’UA dans le liquide séminal, ce qui indique qu’il faut s’attendre à des problèmes de reproduction liés à cet agent génotoxique (37).
Cette information aurait dû être l’occasion de lancer la recherche sur la reproduction chez les vétérans de la Guerre du Golfe, à partir de ces vétérans connus pour avoir été exposés à l’UA. Malheureusement, cette opportunité offerte à la science, de contribuer à cette vaste étude sur la reproduction dans le contexte de la Guerre du Golfe, a été perdue.
RESULTATS EMPIRIQUES
Hari Sharma (38), professeur émérite de l’Université de Waterloo (U.S.A.), a pratiqué des tests auprès de quelques vétérans des Etats-Unis, du Canada et du Royaume-Uni, ainsi que de civils irakiens de Bassora et de Bagdad, pour détecter l’UA dans les urines environ huit à dix ans après la guerre de 1991. Ses résultats, lorsque l’estimation de l’UA était faite à partir d’une analyse isotopique de l’uranium présent dans un prélèvement d’urine de la journée, s’échelonnaient de 81 à 1,340 nanogrammes d’UA. Ceci ne manquera pas de surprendre ceux qui croient aux théories du C.P.R.I. prédisant une demi-vie biologique de trois ans pour l’oxyde d’uranium insoluble. Cela faisait huit à neuf ans que l’exposition des vétérans à l’UA était terminée – ce qui correspond approximativement à trois demi-vies biologiques de l’oxyde d’uranium. Soit l’estimation de la demi-vie biologique était fausse, soit la contamination initiale dépassait toute estimation crédible connue. Dans les urines des trois irakiens résidant à Bassora qui figurent dans cette étude, on a trouvé 147 nanogrammes d’UA pour le premier, aucune trace d’UA pour le deuxième, et 426 nanogrammes d’UA pour le troisième. Parmi les cinq habitants de Bagdad, le premier avait une urine avec de l’uranium à 20% appauvri ; et le second, à 64%. Les trois autres avaient tous de l’uranium naturel dans l’urine (38). On ne peut calculer la contenance en microgramme pour quelques échantillons. Cependant, il est clair que les aérosols d’UA des champs de bataille ont été transportés jusqu’à Bassora et à Bagdad, bien qu’il n’y ait pas eu de combats dans ces villes.
SOMMAIRE
Dans cette description longue et complexe de l’exposition, on ne peut admettre que les systèmes de réparation cellulaire et les systèmes hormonaux resteront intacts et fonctionneront de manière satisfaisante. Réparation défectueuse, dommage dû à l’irradiation augmenteront, éventuellement suivis par le cancer. Quand la demi-vie biologique d’un composé radioactif est à ce point fausse, comme on l’a expliqué ici en détail, les calculs de dose et de risque de cancer mortels, basés sur une science dépassée, ne sont pas fiables. La plupart de l’oxyde d’uranium trouvé était de la taille de la nanoparticule et sous la forme d’oxyde céramique. On peut s’attendre à ce que la forme céramique résiste à la dissolution dans les liquides corporels, prolongeant ainsi la demi-vie biologique. De plus, la dose des nanoparticules ne peut être estimée selon la méthodologie physique décrite ci-dessus. D’une part, ces nanoparticules céramiques ne peuvent se répandre de manière homogène dans un organe, et d’autre part, la dose-contact est accrue à cause de la surface maximisée (par volume) et des possibilités d’identification réduites. Ces particules demeurent des sources ponctuelles de dose (contact) interne jusqu’à (si jamais !) leur dissolution dans le liquide corporel. Les nanoparticules peuvent bien rester à vie dans le corps.
Si l’on se base sur des formules périmées, il est probable que la portion d’UA excrétée dans l’urine ne permette pas de prédire correctement la contamination externe d’origine ou la quantité résiduelle encore présente dans le corps. Très vraisemblablement, les particules céramiques ne se fixent pas sur les os, mais continuent de circuler dans le sang et la lymphe, en irradiant les vaisseaux sanguins et lymphatiques, et les tissus à proximité. Les nanoparticules peuvent éventuellement «se cacher» à l’intérieur des cellules, interrompant ainsi les activités biochimiques. Si l’UA céramique se dissout effectivement, il peut se lier au phosphate de l’ADN ou être stocké dans les os, irradiant les cellules souches impliquées dans l’hématopoïèse. L’UA peut facilement traverser les barrières hémato-encéphalique et reproductive, contaminant le tissu cérébral, le liquide séminal et l’utérus, endommageant l’embryon ou le fœtus en cours de développement. Du fait de leur petite taille, les particules d’UA échappent à l’élimination rénale.
Il se peut que l’UA observé dans l’urine huit ou neuf ans après l’exposition ne soit que la partie émergée de l’iceberg. Le dommage à l’individu sera dû non seulement à l’aérosol d’UA inhalé, mais également à tous les autres déchets toxiques provoqués par les fumées métalliques d’UA. Il a été démontré que les déchets de métaux dans le corps étaient nocifs, comme les déchets d’implants de la hanche qui se détériorent, d’amalgames dentaires, d’implants mammaires. En conséquence, la variété des symptômes présentés par les vétérans de la Guerre du Golfe vient partiellement de la complexité, de la variété et de la persistance de l’invasion de corps étrangers subie sur les champs de bataille, parmi lesquels la fumée de métal provoquées par l’UA n’est pas des moindres.
L’utilisation de l’UA dans un conflit contribue sans aucun doute à ce désastre médical qui affecte au moins le tiers des vétérans U.S. de la Guerre du Golfe.
CONCLUSION
Les problèmes du syndrome de la Guerre du Golfe sont trop complexes pour une méthodologie réductionniste qui limite l’effet toxique à un simple élément, en fait l’uranium appauvri. Les radicaux libres en augmentation, la toxicité des métaux lourds, la complexité et la sensibilité des réactions cellulaires interrompues, les organites endommagés, le dysfonctionnement des enzymes et des hormones, et l’invasion du mycoplasme – tout ceci survenant simultanément au niveau des organes vitaux – posent de gigantesques problèmes pour la fonction et la survie. La méthodologie mathématique utilisée par les physiciens est inappropriée pour une nanoparticule insoluble comme l’UA céramique, quand celui-ci est incorporé avec cette mixture toxique.
Le mode de calcul mathématique standard pour le risque de radiation de mort par cancer est probablement fallacieux, parce que beaucoup d’autres mécanismes carcinogènes, le dysfonctionnement de la réparation cellulaire, et des réactions biochimiques complexes ne sont pas prises en comptes dans les mathématiques. Pour ces vétérans qui présentent des pathologies résultant de contamination radioactive interne et de multiples problèmes liés au dysfonctionnement cellulaire, qui cherchent à vivre normalement et travaillent pour entretenir leur famille, l’évaluation prédictive faite par la physique radiologique, du risque de mort par cancer lié à une irradiation faible, est à la fois fausse et non pertinente. Et pourtant, des régulateurs savent prendre cette prédiction mathématique très au sérieux quand il s’agit d’accorder des compensations.
Les vétérans, et le personnel médical qui les aide, ont besoin de comprendre ce qui s’est passé dans cette guerre et ce qui peut être fait pour améliorer les situations des vétérans. Ils ont besoin d’aide médicale, financière et politique. J’espère qu’on trouvera bientôt des remèdes, mais en attendant, je suggèrerai une méthode naturelle de détoxification. La nature nettoie le sol avec de l’eau distillée, évaporée par le soleil et condensée dans les nuages, et retombant en pluie. Boire de l’eau distillée pourrait apporter un soulagement aux vétérans de la guerre du Golfe, comme ce fut le cas pour de nombreux vétérans victimes des essais atomiques dans les années 1950-1960. (Voir 39 pour l’utilisation bénéfique de l’eau distillée comme boisson et eau de cuisson, pour les enfants présentant une anémie ferriprive liée à un environnement contaminé par l’uranium.) Réapprovisionner l’organisme en protéines et minéraux pourrait également apporter une aide. Les produits laitiers non dénaturés (biologiques), à base de petit lait, peuvent remplacer les protéines, et rechercher les produits contenant du zinc, du calcium et du magnésium dans le régime ne peut qu’être profitable.
De sérieuses questions concernant la légalité de l’UA, utilisé dans un conflit, nécessitent aussi des réponses. Celles-ci ne peuvent être produites par un calcul mathématique isolé, portant sur le risque présenté par l’exposition à l’UA, de provoquer une mort par cancer due à l’irradiation. En d’autres termes, le nombre “trivial” de morts par cancer qu’on présume avoir été provoquées, ne rendra pas cette arme acceptable au regard des Protocoles de Genève, ou de toute personne douée de sens commun.
Des individus de nombreux pays ont uni leurs efforts pour déposer cette plainte devant le Tribunal des Droits de l’Homme des Nations Unies (qui consiste en la Commission des Droits de l’Homme à l’O.N.U., et la Sous-Commission des Droits de l’Homme à l’O.N.U. pour la Promotion et la Protection des Droits de l’Homme) et se sont constitués en organisations mondiales pour aider les victimes de l’UA et obtenir son interdiction. Le commissaire de la Sous-Commission pour la Promotion et la Protection des Droits de l’Homme a découvert que l’utilisation de l’UA est illégale au regard de la Loi Humanitaire existante. Mais des millions de dollars ont été dépensés pour envoyer sur le terrain des équipes d’experts d’agences internationales réputées, qui toutes utilisent la méthodologie et les directives obsolètes du même C.P.R.I. pour en arriver aux mêmes conclusions non-pertinentes.
Il est indiscutable que l’UA produit une fumée de métal invisible. Or, ce seul fait est une violation du Protocole de Genève sur l’Utilisation des Gaz (les fumées de métal constituent un gaz) en Guerre (Genève, 1925), qui a finalement été signé, avec réserve (c’est-à-dire: pour le contrôle des foules), par le Président Ford pour les Etats-Unis le 22 janvier 1975, et a été publié aux Etats-Unis le 29 avril 1975. Le Royaume-Uni a signé le protocole le 9 avril 1930.
Cet engagement au Protocole de Genève était parfaitement connu des Etats-Unis et du Royaume-Uni avant la guerre de 1991 contre l’Irak (40). Les arguments de cette illégalité peuvent être laissés aux hommes de loi. Néanmoins, l’interruption des processus biochimiques, et non pas une estimation mathématique isolée du nombre de morts par cancer liée à l’UA, doit être la pierre angulaire de la revendication légale pour préjudice. En clair, l’uranium appauvri est au moins partiellement responsable d’une série d’événements biochimiques significativement nocifs à l’être humain. Le dommage agit sans discrimination, sans égard pour l’appartenance nationale, l’âge, le sexe, le statut de civil ou de belligérant. En d’autres termes, l’UA est une arme qui détruit les propres troupes militaires de son utilisateur, tout comme les combattants ennemis et la population civile généralement exposée. Il rend périlleux pour de nombreuses années l’environnement civil après-guerre – tout comme les mines anti-personnel, qui sont maintenant interdites.
Remerciement — Une aide financière personnelle a été accordée par les Grey Nuns of the Sacred Heart, Yardley, Pennsylvanie (U.S.A.). Note — Cet article a été partiellement publié sur le site internet de l’International Institute of Concern for Public Health, www.iicph.org. L’auteure est l’ex-présidente de cette organisation.
Traduit fin octobre 2007 par François Gillard, avec les aimables autorisations de l’auteure et de Vincente Navarro, éditeur de l’International Journal of Health Services.
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L’uranium appauvri (UA) est principalement composé d’uranium de l’isotope uranium-238 (U-238). L’uranium naturel est d’environ 99,27 pour cent d’U-238, 0,72 pour cent d’U-235, et 0,0055 pour cent U-234. U-235 est utilisé pour la fission dans les réacteurs nucléaires et les armes nucléaires. L’uranium est enrichi en U-235 par séparation des isotopes de masse. Le sous-produit de l’enrichissement, appelé uranium appauvri ou UA, contient moins d’un tiers autant U-235 et U-234 que l’uranium naturel. La dose de rayonnement externe à l’UA est d’environ 60 pour cent de celle de la même masse d’uranium naturel [2]. DU trouve aussi dans le combustible usé retraité réacteur nucléaire, mais ce genre peut être distingué de l’UA un sous-produit de l’enrichissement de l’uranium par la présence d’U-236. [3] Dans le passé, l’UA a appelé Q-métal, depletalloy, et D-38.
L’uranium appauvri est utile en raison de sa densité très élevée de 19,1 g/cm3. utilisations civiles suivantes: contrepoids dans les avions, protection contre les rayonnements en radiothérapie et d’équipements médicaux de radiographie industrielle, et les conteneurs utilisés pour le transport de matières radioactives. utilisations militaires comprennent armure défensive de placage et de projectiles perforants.
L’utilisation de l’uranium appauvri dans les munitions est controversé en raison de questions sur les effets potentiels à long terme [4]. Fonctionnement normal du rein, du cerveau, foie, cur, et de nombreux autres systèmes peuvent être affectés par l’exposition de l’uranium, car en plus d’être faiblement radioactif, l’uranium est un métal toxique. [5] Il est faiblement radioactif et reste donc en raison de sa longue demi-vie (4468000000 années pour l’uranium-238). L’aérosol produit lors de l’impact et la combustion de munitions à l’uranium appauvri peuvent contaminer de vastes zones autour des sites d’impact ou qui peuvent être inhalées par les civils et le personnel militaire [6]. Au cours d’une période de trois semaines de conflit en 2003 en Irak, 1.000 à 2.000 tonnes de munitions à l’UA ont été utilisées, surtout dans les villes [7].
La toxicité réelle aiguë et chronique de l’UA est aussi un point de controverse médicale. De nombreuses études utilisant des cellules cultivées et les rongeurs de laboratoire évoquent la possibilité d’leucémogène, les effets génétiques, la reproduction, et neurologiques de l’exposition chronique. [4] Une étude de 2005 l’épidémiologie a conclu: «Dans l’ensemble les éléments de preuve épidémiologique de l’homme est compatible avec un risque accru de malformations congénitales chez les descendants des personnes exposées à l’UA. « [8] Les États Organisation mondiale de la santé qui ne risque pas cohérente des effets sur la reproduction, de développement ou cancérigènes ont été rapportés chez l’homme. [9] [10] Cependant, l’objectivité de ce rapport a été appelé en cause [11].
Contenu

* 1 Histoire
o 1.1 Production et disponibilité
o 1.2 L’hexafluorure d’uranium
* 2 Les applications militaires
o 2.1 plaques de blindage
o 2.2 Les armes nucléaires
o 2,3 munitions
Ø 2,4 statut juridique des armes
o 2.5 demande un moratoire sur l’utilisation militaire
* 3 Les applications civiles
O 3.1 Blindage en appareils de gammagraphie industrielle
Ø 3,2 Coloriage des produits de consommation
Ø 3,3 Trim poids dans les avions
o 3,4 US NRC licence générale
* 4 Les considérations de santé
o 4.1 Toxicité des produits chimiques
Ø 4,2 Risques radiologiques
Ø 4,3 syndrome du Golfe et les plaintes soldat
o 4,4 1,999 bombardements de l’OTAN de la Yougoslavie
Ø 4,5 études indiquant des effets négligeables
o 4,6 cas de contamination d’autres
* 5 Voir aussi
* Histoire
L’uranium enrichi a été construit dans les années 1940 lorsque les États-Unis et l’URSS ont commencé leurs armes nucléaires et les programmes d’énergie nucléaire. C’est à ce moment que l’uranium appauvri a été stockée en tant que déchet inutilisable. Il y avait peu d’espoir que le processus d’enrichissement serait améliorée et les isotopes fissiles du U-235 pourrait, à une date ultérieure, être extraite de l’uranium appauvri. Cette reprise ré-enrichissement de l’uranium-235 résiduelle contenue dans l’uranium appauvri n’est plus une question de l’avenir: il a été pratiqué pendant plusieurs années. [12] En outre, il est possible de concevoir des réacteurs de puissance civile de carburant non aménagées, mais seulement environ 10 pour cent des réacteurs jamais construit utiliser cette technologie, et la fois la production d’armes nucléaires et de réacteurs navals exigent l’isotope concentré.
Dans les années 1970, le Pentagone a indiqué que l’armée soviétique avait mis au point blindage pour les chars du Pacte de Varsovie, que les munitions de l’OTAN ne pouvait pas pénétrer. Le Pentagone a commencé à chercher du matériel pour faire des balles plus denses. Après avoir testé différents métaux, les chercheurs ont explosées installés sur l’uranium appauvri.
Les États-Unis et militaires de l’OTAN utilisé des pénétrateurs UA dans la guerre du Golfe en 1991, la guerre de Bosnie, [13] bombardement de la Serbie, et l’invasion de l’Irak en 2003 [14].
Bien que le nettoyage du champ de tir vieux de plusieurs décennies Hawai’i en 2005, les ouvriers utilisé des munitions d’uranium de la formation anciennement classés Davy Crockett champ de bataille système de livraison des armes nucléaires tactiques de la 1960-70. [15] Ces cycles de formation ont été oubliés parce qu’ils ont été utilisés dans un programme hautement classifiés avaient été tirés avant l’UA était devenue un élément d’intérêt, plus de 20 ans avant la guerre du Golfe.
* Production et disponibilité
Naturelles d’uranium métal contient environ 0,71 pour cent d’U-235, 99,28 pour cent d’U-238, et environ 0,0054 pour cent U-234. Afin de produire de l’uranium enrichi, le processus de séparation des isotopes supprime une partie importante de l’U-235 pour utilisation dans les centrales nucléaires, d’armes ou d’autres utilisations. Le reste, l’uranium appauvri, ne contient que 0,2 pour cent à 0,4 pour cent d’U-235. Parce que l’uranium naturel commence avec un pourcentage faible de U-235, produit de grandes quantités d’enrichissement de l’uranium appauvri. Par exemple, produire 1 kg de cinq pour cent de l’uranium enrichi exige 11.8 kg d’uranium naturel, et laisse environ 10,8 kg d’uranium appauvri à seulement 0,3 pour cent d’U-235 restants.
La Nuclear Regulatory Commission (NRC) définit l’uranium appauvri comme l’uranium avec un pourcentage de l’isotope 235U qui est inférieur à 0,711 pour cent en poids (voir 10 CFR 40.4.) Les spécifications militaires désigner que le DU utilisé par le US Department of Defense (DoD ) contiennent moins de 0,3 pour cent en 235U (AEPI, 1995). En réalité, DoD n’utilise que des DU qui contient environ 0,2 pour cent en 235U (AEPI, 1995).
* L’hexafluorure d’uranium
l’hexafluorure de fuite du réservoir
Environ 95 pour cent de l’uranium appauvri produite est stockée sous forme d’hexafluorure d’uranium, un solide cristallin, (D) UF6, dans des cylindres d’acier à ouvrir les chantiers de stockage de l’air à proximité des usines d’enrichissement. Chaque bouteille contient jusqu’à 12,7 tonnes (ou 14 tonnes courtes) de l’UF6. Aux Etats-Unis 560.000 tonnes de UF6 appauvri avait accumulé en 1993. En 2008, 686.500 tonnes de bouteilles de stockage 57.122 étaient situées près de Portsmouth, Ohio et Paducah, au Kentucky. [16] [17]
Le stockage de UF6 appauvri présente l’environnement, la santé et risques pour la sécurité en raison de son instabilité chimique. Lorsque l’UF6 est exposé à la vapeur d’eau dans l’air, il réagit avec l’humidité pour produire UO2F2 (fluorure d’uranyle), un solide, et HF (fluorure d’hydrogène), un gaz, qui sont tous deux très solubles et toxiques. Le fluorure d’uranyle solide agit pour combler la fuite, ce qui limite encore échapper de l’UF6 appauvri. De sortie du gaz fluorure d’hydrogène dans l’atmosphère est également ralentie par la formation de bouchons. [18] des bouteilles de stockage doivent être inspectés régulièrement pour des signes de corrosion et les fuites et sont repeintes et réparées si nécessaire. La durée de vie estimée des cylindres d’acier se mesure en décennies [19].
Un saut de dix fois au cours de l’uranium a transformé environ un tiers des États-Unis appauvri stocks d’uranium en un actif de 7,6 milliards de dollars, en supposant DOE ré-enrichir les queues. Cette estimation est fondée en Février 2008 le prix du marché de l’uranium et des services d’enrichissement, et l’accès à la capacité du DOE d’enrichissement d’uranium suffisantes [20].
Il ya eu plusieurs accidents impliquant l’hexafluorure d’uranium aux États-Unis, y compris celle dans laquelle 31 travailleurs ont été exposés à un nuage d’UF6 et de ses produits de réaction et un homme est mort après avoir inhalé une partie du gaz qui en résultent. Bien que certains des travailleurs les plus exposés présentaient des signes d’atteinte rénale à court terme (par exemple, des protéines dans l’urine), aucun de ces travailleurs ont une toxicité rénale durable de l’exposition à l’uranium [21]. Le gouvernement américain a été la conversion d’UF6 appauvri solides oxydes d’uranium pour une utilisation ou d’élimination [22]. cette cession de la totalité des stocks UF6 appauvri pourrait coûter de 15 millions de dollars à 450 millions de dollars [23].
Mondial d’uranium appauvri inventaire
Pays |
Organisation |
Estimation des stocks DU
(Tonnes) |
Signalé |
États-Unis |
DOE |
480.000 |
2002 |
Russie |
FAEA |
460.000 |
1996 |
France |
Areva NC |
190.000 |
2001 |
Royaume-Uni |
BNFL |
30.000 |
2001 |
Allemagne
Pays-Bas
Royaume-Uni |
URENCO |
16.000 |
1999 |
Japon |
JNFL |
10.000 |
2001 |
Chine |
CNNC |
2000 |
2000 |
Corée du Sud |
KAERI |
200 |
2002 |
Afrique du Sud |
NECSA |
73 |
2001 |
TOTAL |
|
1.188.273 |
2002 |
Source: Projet d’uranium WISE
* Les applications militaires
Le M900 105mm APFSDS-T (appauvri Uranium Armor Piercing Fin Stabilized sabot détachable – traceur)
L’uranium appauvri est très dense; à 19050 kg / m³, il est de 1,67 fois plus dense que le plomb, seulement un peu moins dense que le tungstène et d’or, et 84% plus dense que l’osmium ou de l’iridium, qui sont les plus denses de substances connues sous les conditions (c.-à- , Terre-surface) pressions. Ainsi, une masse donnée de celui-ci a un diamètre inférieur à un projectile de plomb équivalent, avec moins de traînée aérodynamique et une pénétration plus profonde due à une pression plus élevée au point d’impact. DU munitions projectile incendiaire est souvent en raison de ses propriétés pyrophoriques [24].
* Armure de la plaque
En raison de sa forte densité, l’uranium appauvri peut également être utilisé dans le blindage des chars, pris en sandwich entre deux feuilles de tôle de blindage en acier. Par exemple, certains M1A1HA fin de la production et M1A2 Abrams citernes construites après 1998 ont renfort DU dans le cadre du blindage à l’avant de la coque et l’avant de la tourelle, et il existe un programme visant à améliorer le reste (voir blindage Chobham ).
* Les armes nucléaires
L’uranium appauvri est utilisé comme un sabotage de bombes à fission et comme un explosif nucléaire dans les bombes à hydrogène. C’est un matériau de confinement potentiel pour une charge nucléaire en forme en raison de son opacité aux rayons X.
* Munitions
Utilisé par la plupart des militaires, l’uranium appauvri a été de 30 mm de calibre des munitions, principalement la ronde 30 mm PGU-14 / B perforant incendiaire du canon GAU-8 Avenger II de l’A-10 Thunderbolt utilisé par le United States Air Force. 25 mm obus d’UA ont été utilisées dans le canon M242 monté sur la lutte contre l’armée américaine Bradley véhicule et LAV-25. Le United States Marine Corps du utilisations dans la ronde de 25 mm PGU-20 tiré par le canon GAU-12 de l’égaliseur AV-8B Harrier, et aussi dans le canon de 20 mm M197 monté sur AH-1 Cobra des hélicoptères de combat. Les États-Unis Marine Phalanx CIWS de M61 Vulcan mitrailleuse Gatling utilisé 20 mm des pénétrateurs anti-blindage en jetant sabots en plastique qui ont été faites en utilisant de l’uranium appauvri, changé plus tard en tungstène.
Une autre utilisation de l’uranium appauvri est en pénétrateurs énergie cinétique tours anti-blindés, tels que le mm 120 tours Sabot tiré de la M1A1 et M1A2 Abrams [25]. Cinétique des pénétrateurs énergie sont constitués d’une longue pénétration relativement mince entouré de sabot détachable. Deux matériaux se prêtent à la construction de pénétration: l’uranium appauvri et de tungstène, celui-ci dans les alliages désignés connu sous le nom staballoys. Staballoys sont les alliages de métaux de l’uranium appauvri ayant une très faible proportion d’autres métaux, en général de titane ou de molybdène. Une formulation a une composition de 99,25 pour cent en masse d’uranium appauvri et de 0,75 pour cent en masse de titane. Staballoys sont environ deux fois plus dense que le plomb et sont conçus pour être utilisés dans les munitions de l’énergie cinétique de pénétration anti-blindage. L’armée américaine utilise DU dans un alliage de titane d’environ 3,5 pour cent.
1987 photo de Mark 149 Mod 2 20mm munitions à uranium appauvri pour la CIWS Phalanx bord de l’USS Missouri (BB-63)
Staballoys, avec une réduction des coûts des matières premières, ont l’avantage d’être facile à fondre et moulé en forme, un processus difficile et coûteux pour le tungstène. Selon une étude récente [26], au moins quelques-uns des alliages les plus prometteurs de tungstène qui ont été considérés comme remplacement pour l’uranium appauvri dans les munitions pénétrantes, tels que les alliages de tungstène-cobalt ou de tungstène-nickel-cobalt, possèdent également des propriétés cancérogènes extrêmes, qui de loin supérieures à celles (confirmé ou suspecté) de l’uranium appauvri lui-même: 100 pour cent des rats implantés avec une boulette de ces alliages développés rhabdomyosarcome mortelle en quelques semaines. Le plus correctement le plan militaire, l’uranium appauvri est favorisée pour la pénétration car il est auto-affûtage et pyrophoriques. [24] Sur l’impact avec une cible difficile à atteindre, comme un véhicule blindé, le nez de la tige de fractures de telle manière qu’il reste forte. L’impact et la libération subséquente de l’énergie thermique oblige à se désintégrer à la poussière et de brûler quand il atteint l’air en raison de ses propriétés pyrophoriques. [24] Quand un pénétrateur à l’UA arrive à l’intérieur d’un véhicule blindé, il prend feu, souvent allumer des munitions et du carburant , tuant l’équipage, et peut-être à l’origine du véhicule pour exploser. L’uranium appauvri est utilisé par l’armée américaine en 120 mm ou 105 mm canons employés sur le M1 Abrams et des chars M60A3. L’armée russe a utilisé des munitions à UA des munitions dans le réservoir canon principal depuis la fin des années 1970, surtout pour les canons de 115 mm dans le réservoir T-62 et les canons de 125 mm dans le T-64, T-72, T-80 et T -90 réservoirs.
La teneur en uranium appauvri dans les munitions diverses est de 180 g en 20 mm projectiles, 200 g en 25 mm les, 280 g en 30 mm, 3,5 kg en 105 mm et 4,5 kg en 120 mm de pénétration. UA a été utilisé au cours de la mi-1990 aux États-Unis pour faire des grenades, des bombes à fragmentation et les mines, mais ces demandes ont été supprimées, en fonction Alliant Techsystems. L’US Navy DU utilisé dans ses canons de 20 mm CIWS Phalanx, mais elle est passée dans la fin des années 1990 au tungstène anti-blindage.
On pense que entre 17 et 20 pays possèdent des armes incorporant de l’uranium appauvri dans leur arsenal. Ils comprennent les États-Unis, le Royaume-Uni, France, Russie, Chine, Turquie, Israël, l’Arabie saoudite, Bahreïn, Egypte, Koweït, Pakistan, Thaïlande, Taiwan et l’Irak. [Modifier] DU munitions sont fabriqués dans 18 pays. Seuls les États-Unis et le Royaume-Uni ont reconnu avoir utilisé des armes à l’UA [27].
Dans une période de trois semaines de conflit en Irak en 2003, il a été estimé plus de 1000 tonnes de munitions à l’uranium appauvri ont été utilisées, surtout dans les villes [7].
Le Gouvernement iranien nouvelles chaînes de télévision Press TV réclamé le 4 Janvier 2009, que la preuve de l’exposition de l’uranium appauvri a été trouvée dans les plaies des victimes du conflit entre Israël et Gaza 2008-2009 [28].
* Le statut juridique des armes
En 1996, la Cour internationale de Justice (CIJ) a rendu un avis consultatif sur la légalité »de la menace ou l’emploi des armes nucléaires» [29]. Il était donc clair, dans les paragraphes 54, 55 et 56, que le droit international sur les armes toxiques -la deuxième déclaration de la Haye du 29 Juillet 1899, Convention de La Haye du 18 Octobre IV 1907 et le Protocole de Genève du 17 Juin 1925 ne couvre pas les armes nucléaires, parce que leur utilisation principale ou exclusive était de ne pas empoisonner ou d’asphyxier. Cet avis a été CIJ armes sur le nucléaire, mais la phrase « Les termes ont été entendus, dans la pratique des États, dans leur sens ordinaire comme couvrant des armes dont le principal, voire exclusif, est d’empoisonner ou d’asphyxier», supprime également de l’uranium appauvri armes de la couverture par les traités mêmes que leur utilisation principale est de ne pas empoisonner ou d’asphyxier, mais de détruire du matériel et de tuer des soldats par le biais de l’énergie cinétique.
La Sous-Commission sur la prévention de la discrimination et la protection des minorités de l’Organisation des Nations Unies Commission des droits de l’homme [30], a adopté deux motions [31] – le premier en 1996 [32] et le second en 1997 [33]. Ils ont énuméré les armes de destruction massive ou des armes frappant sans discrimination, ou de nature à causer des maux superflus ou des souffrances inutiles et a exhorté tous les États à réduire la production et la propagation de ces armes. Inclus dans la liste a été armes contenant de l’uranium appauvri. Le comité a autorisé un document de travail, dans le contexte des droits de l’homme et des normes humanitaires, des armes. L’ONU avait demandé le document de travail a été rendu en 2002 [34] par ykj Yeung Sik Yuen, conformément à la Sous-Commission de la promotion et la protection des droits de l’homme 2001/36 résolution. Il fait valoir que l’utilisation d’uranium appauvri dans les armes, ainsi que les autres armes énumérées par la Sous-Commission, peut être violé par un ou plusieurs des traités suivants: la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Charte des Nations Unies, la Convention sur le génocide, la Convention des Nations Unies contre la torture, les Conventions de Genève, y compris le Protocole I, la Convention sur les armes classiques de 1980, et la Convention sur les armes chimiques. Yeung Sik Yuen écrit au paragraphe 133, sous le titre «La conformité légale des armes à l’UA contenant, comme une nouvelle arme »:
L’annexe II de la Convention sur la protection physique des matières nucléaires de 1980 (qui est devenu opérationnel le 8 Février 1997) DU qualifie un matériau nucléaire de catégorie II. Stockage et les règles de transport sont définies pour cette catégorie qui indique que l’UA est considérée comme suffisamment «chaud» et dangereux pour justifier ces mesures de protection. Mais depuis armes contenant de l’uranium appauvri sont relativement nouvelles armes aucun traité n’existe encore pour réglementer, limiter ou interdire son utilisation. La légalité ou l’illégalité des armes DU doit donc être testé par le recours aux règles générales régissant l’utilisation des armes en vertu du droit humanitaire et des droits de l’homme qui ont déjà été analysés dans la Partie I du présent document, et plus particulièrement au paragraphe 35 qui stipule que les parties au Protocole I aux Conventions de Genève de 1949 ont l’obligation de s’assurer que de nouvelles armes ne violent pas les lois et coutumes de la guerre ou toute autre loi internationale. Comme mentionné, la Cour internationale de justice considère que cette règle contraignante au droit humanitaire coutumier.
En 2001, Carla Del Ponte, la procureur en chef du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, a déclaré que l’utilisation de l’OTAN de l’uranium appauvri en ex-Yougoslavie pourrait être étudiée comme un crime de guerre [35]. Louise Arbour, le prédécesseur de Del Ponte en tant que procureur en chef, avait créé un petit comité interne, composé de juristes du personnel, pour évaluer l’allégation. Leurs conclusions, qui ont été acceptés et approuvés par Del Ponte, [36] a conclu que:
Il n’ya pas de traité d’interdiction spécifique sur l’utilisation de projectiles à l’UA. Il ya un débat scientifique et de développement préoccupations exprimées quant à l’impact de l’utilisation de tels projectiles et il est possible qu’à l’avenir, il y aura un consensus dans les milieux juridiques internationaux que l’utilisation de projectiles tels actes violent les principes généraux du droit applicables aux l’utilisation d’armes dans les conflits armés. Aucun consensus n’existe à l’heure actuelle [37].
* Les demandes pour un moratoire
sur l’utilisation militaire
Certains états et la Coalition internationale pour l’interdiction des armes à l’uranium, une coalition de plus de 120 organisations non gouvernementales, ont demandé une interdiction de la production et l’utilisation militaire des armes à uranium appauvri [38].
Le Parlement européen a adopté des résolutions demandant un moratoire immédiat sur l’utilisation ultérieure des munitions à uranium appauvri, [39] [40], mais la France et la Grande-Bretagne – Les Etats de l’UE seulement qui sont membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies – ont constamment rejeté les appels pour une interdiction, [41] en soutenant que son utilisation continue d’être légale, et que les risques pour la santé sont tout à fait sans fondement [42].
En 2007, la France, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et la République tchèque a voté contre une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies de tenir un débat en 2009 sur les effets de l’utilisation d’armes et de munitions contenant de l’uranium appauvri. Toutes les autres nations européennes de l’Union ont voté en faveur ou se sont abstenus. [43] L’ambassadeur des Pays-Bas a expliqué son vote négatif comme étant dû à la référence dans le préambule de la résolution « à d’éventuels effets nocifs de l’utilisation de munitions à l’uranium appauvri sur la santé humaine et l’environnement [qui] ne peut pas, à notre avis, être appuyée par concluante études scientifiques menées par les organisations internationales compétentes. « [44] Aucun des autres membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies a appuyé la résolution que la Chine était absent au moment du vote , la Russie se sont abstenus et les États-Unis ont voté contre la résolution [43].
En Septembre 2008, et en réponse à la résolution 2007 de l’Assemblée générale, le Secrétaire général a publié l’avis des 15 États aux côtés de ceux de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et Organisation mondiale de la Santé (OMS). L’AIEA et l’OMS preuves différait peu de déclarations antérieures sur la question. [45] Le rapport a été largement répartie entre les États concernés par appauvri utilisent de l’uranium, tels que la Finlande, Cuba, le Japon, la Serbie, l’Argentine et surtout membres de l’OTAN qui ne considèrent pas l’utilisation des munitions à l’uranium appauvri problématique [45].
En Décembre 2008, 141 États ont appuyé une résolution demandant que les trois agences des Nations Unies: Organisation des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), l’OMS et l’AIEA mise à jour de leurs recherches sur l’impact des munitions à l’uranium d’ici fin 2010 – pour coïncider avec la 65e session de l’Assemblée générale, quatre ont voté contre, 34 se sont abstenus et 13 étaient absents [46] En avant-Bretagne et la France a voté contre la résolution. Toutes les autres nations européennes de l’Union ont voté en faveur ou se sont abstenus: les Pays-Bas, qui a voté contre une résolution en 2007, a voté en faveur, tout comme la Finlande et la Norvège, qui ont tous deux se sont abstenus en 2007, tandis que la République tchèque, qui a voté contre la résolution en 2007, se sont abstenus. Les deux autres Etats qui ont voté contre la résolution ont été Israël et les Etats-Unis (les deux qui a voté contre en 2007), tandis que la Chine était absent avant le vote, et la Russie se sont abstenus [46].
Le 21 Juin 2009, la Belgique est devenue le premier pays au monde à l’interdiction: « les munitions inertes et d’armures qui contient de l’uranium appauvri ou tout autre produit de fabrication industrielle de l’uranium. » [47] Cette décision fait suite à un vote unanime du Parlement sur la question le 22 Mars 2007. Le texte de la loi de 2007 a permis pendant deux ans à passer jusqu’à ce qu’il est entré en vigueur. [48] En avril 2009, le Sénat belge a voté à l’unanimité de limiter les investissements par les banques belges dans les fabricants d’armes à uranium appauvri [49].
En Septembre 2009, le Parlement latino-américain a adopté une résolution appelant à un moratoire régional sur l’utilisation, la production et l’acquisition d’armes à l’uranium. Il a également appelé les membres du Parlement latino-américain à travailler vers un traité international des armes d’uranium [50].
* Les applications civiles
Les applications civiles de l’uranium appauvri sont généralement non liée à ses propriétés radioactives. L’uranium appauvri a une densité très élevée et est principalement utilisé comme matériau de blindage pour les autres matières radioactives, et comme ballast. Les exemples incluent la quille voilier, comme contrepoids et comme protection dans les appareils de radiographie industrielle.
* Blindage en appareils de gammagraphie industrielle
appareils de gammagraphie industrielle comprennent une source d’activité très élevé de rayonnement gamma (typiquement Ir-192 (Activité> 10 TBq). L’uranium appauvri est souvent utilisé dans les caméras comme un bouclier pour protéger les individus contre la source de rayons gamma. Généralement l’uranium sera entouré de polyuréthane mousse pour protéger l’uranium à partir des éléments (et à protéger les opérateurs et techniciens d’entretien à partir du rayonnement bêta produite par l’uranium appauvri (une semi-infinie dalle de l’uranium appauvri a un débit de dose de contact d’environ 2,1 mSv par heure de 1,95 mSv qui ~ l’heure est attribuable au rayonnement bêta et les autres 0,15 mSv par heure attribuable à gamma / x-ray / Bremsstrahlung rayonnement de l’uranium)), et en acier inoxydable seront utilisés à la maison du dispositif [51].
* Coloration
des produits de consommation
L’utilisation des produits de consommation ont inclus l’incorporation dans la porcelaine dentaire, utilisée pour les fausses dents pour simuler la fluorescence des dents naturelles, et des réactifs uranifères utilisés dans les laboratoires de chimie (par exemple l’acétate d’uranyle, utilisée en chimie analytique et comme colorant en microscopie électronique). Uranium (à la fois de l’uranium appauvri et l’uranium naturel) a été largement utilisé comme matière colorante pour la porcelaine et le verre dans le 19ème et du début à la mi-20e siècle. La pratique a été largement abandonnée dans le fin du 20e siècle. En 1999, les concentrations de 10% de l’uranium appauvri ont été utilisées dans « jaune n ° 17″ une poudre d’émail jaune qui a été produite en France par Cristallerie de Saint-Paul, un fabricant de pigments de l’émail. L’uranium appauvri utilisé dans la poudre a été vendu par l’établissement Cogéma Pierrelatte. En Février 2000, Cogema a cessé la vente de l’uranium appauvri pour les producteurs de l’émail et de verre [52].
* Garniture poids
dans les avions
Les aéronefs qui contiennent de l’uranium appauvri poids de finition (Boeing 747-100 par exemple) peut contenir entre 400 à 1500 kg d’uranium appauvri. Cette application est controversé parce que l’UA peut pénétrer dans l’environnement si l’aéronef était en panne. Le métal peut également oxyder en poudre fine dans un incendie. Son utilisation a été éliminée dans de nombreux avions plus récents. Boeing et McDonnell-Douglas a cessé d’utiliser UA dans les contrepoids dans les années 1980. L’uranium appauvri a été libéré lors de la catastrophe de Bijlmer, dans lesquelles 152 kg a été perdu, mais une vaste étude a conclu qu’il n’y avait aucune preuve d’un lien de l’uranium appauvri de l’avion à des problèmes de santé. [53]. Contrepoids fabriqués avec cadmiage sont considérés comme non dangereux tandis que le revêtement est intact [54].
* US NRC licence générale
US Nuclear Regulatory Commission des règlements 10 CFR 40.25 établir une licence générale pour l’utilisation d’uranium appauvri contenu dans les produits industriels ou des appareils pour des applications de masse-volume. Cette licence générale permet à quiconque de posséder ou d’utiliser de l’uranium appauvri à des fins autorisées. En règle générale, un formulaire d’inscription est requise, ainsi qu’un engagement de ne pas abandonner la matière. l’accord prévoit peut-être similaires, ou plus rigoureuses, les règlements.
* Les considérations de santé
Le fonctionnement normal du rein, du cerveau, foie, cur, et de nombreux autres systèmes peuvent être affectés par l’exposition de l’uranium, car en plus d’être faiblement radioactif, l’uranium est un métal toxique. [5] L’uranium appauvri est moins toxique que d’autres métaux lourds tels que l’arsenic et le mercure. Il est faiblement radioactifs, mais reste radioactifs en raison de sa longue demi-vie. L’Agence des Substances Toxiques et le Registre des Maladies stipule que: «pour être exposés à des radiations de l’uranium, il faut manger, boire ou respirer, ou l’obtenir sur votre peau. » [55] Toutefois, l’Institut de la technologie nucléaire- protection contre les radiations de l’Attique, en Grèce, a fait remarquer que «l’aérosol produit lors de l’impact et la combustion de munitions à l’uranium appauvri peuvent contaminer de vastes zones autour des sites d’impact ou qui peuvent être inhalées par les civils et les militaires. » [6] Dans une période de trois semaines du conflit en Irak en 2003, il a été estimé plus de 1000 tonnes de munitions à l’uranium appauvri ont été utilisées. [7] Le ministère américain de la Défense fait valoir que sans cancer chez l’homme, de quelque nature a été considérée comme le résultat de l’exposition soit à uranium naturel ou appauvri. [56] Pourtant, des études utilisant des cellules cultivées et les rongeurs de laboratoire continuent de suggérer la possibilité d’leucémogène, les effets génétiques, la reproduction, et neurologiques de l’exposition chronique. [4] En outre, les pensions du Royaume-Uni Tribunal d’appel des services au début de 2004 attribue une anomalie congénitale revendications d’un vétéran du Golfe de 1991 Février lutter contre la guerre à l’empoisonnement de l’uranium appauvri. [57] [58] En outre, une étude de 2005 l’épidémiologie a conclu: «Dans l’ensemble les éléments de preuve épidémiologique de l’homme est conforme à un risque accru de malformations congénitales chez les descendants des personnes exposées à l’UA. »[8] chiffres de l’OMS à partir de 2004 donner à l’Iraq incidence les plus élevés du monde du lymphome.
Son utilisation dans les munitions incendiaires est controversée en raison des effets potentiellement néfastes sur la santé et à sa dissémination dans l’environnement. [59] [60] [61] [62] [63] [64] Outre sa radioactivité résiduelle, U-238 est un métal lourd dont les composés sont connus à partir d’études de laboratoire pour être toxiques pour les mammifères.
Bien que lente, l’uranium métallique est sujette à la corrosion et les petites pièces sont pyrophoriques à température ambiante dans l’air. [24] Lors de munitions à l’uranium appauvri pénétrer le blindage ou brûler, ils créent des oxydes d’uranium appauvri sous forme de poussière qui peuvent être inhalées ou contaminer les plaies. En outre, des fragments de munitions ou des armures peuvent s’incruster dans le corps.
* La toxicité
des produits chimiques
Le fonctionnement normal du rein, du cerveau, foie, cur, et de nombreux autres systèmes peuvent être affectés par l’exposition de l’uranium, car en plus d’être faiblement radioactif, l’uranium est un métal toxique. [5] La toxicité chimique de l’uranium appauvri est environ un million de fois plus grande que son in vivo du risque radiologique [65]. Effets sur la santé de l’UA sont déterminés par des facteurs tels que le degré d’exposition et si elle était interne ou externe. Trois voies principales par lesquelles existent internalisation de l’uranium peuvent se produire: l’inhalation, l’ingestion et incorporé des fragments ou des éclats d’obus contamination. Les propriétés telles que la phase (par exemple, les particules ou gaz), l’état d’oxydation (par exemple métallique ou céramique), et la solubilité de l’uranium et ses composés influencer leur absorption, la distribution, de transfert, l’élimination et la toxicité qui en résulte. Par exemple, l’uranium métallique est relativement non toxique par rapport à l’uranium hexavalent (VI) uranyle composés tels que le trioxyde d’uranium. [66] [67]
5 ] Information Regarding Uranium Toxicity Compilation de 2004 Revue [5] L’information concernant l’uranium Toxicité |
système de corps |
études sur l’homme |
Les études animales |
In vitro |
Rénal |
Des niveaux élevés de l’excrétion de protéines, catalase urinaire et la diurèse |
Les dommages aux tubes contournés proximaux, les cellules nécrotiques exprimés par l’épithélium tubulaire, des changements glomérulaire |
Aucune étude |
Brain / CNS |
Une baisse des performances sur tests neurocognitifs |
Toxicité aiguë cholinergique; accumulation dépendante de la dose dans le cortex, le mésencéphale, et vermis; changements électrophysiologiques dans l’hippocampe |
Aucune étude |
ADN |
signale une augmentation des cancers |
mutagénicité urinaire accrue et l’induction des tumeurs |
cellules binucléées avec micronoyaux, l’inhibition de la cinétique du cycle cellulaire et la prolifération; Sur induction chromatides, tumorigène phénotype |
Bone / muscle |
Aucune étude |
Inhibition de la formation de l’os parodontal et la guérison des plaies alvéolaires |
Aucune étude |
Reproducteur |
les mineurs d’uranium ont des enfants premiers-nés des femmes plus |
Modérée à sévère atrophie tubulaire focale; vacuolisation des cellules de Leydig |
Aucune étude |
Poumon / respiratoires |
Pas d’effets néfastes sur la santé rapportés |
Sévère congestion nasale et hémorragie, les lésions pulmonaires et de la fibrose, l’dème et le gonflement, le cancer du poumon |
Aucune étude |
Gastro-intestinaux |
Vomissements, diarrhées, albuminurie |
N / A |
N / A |
Foie |
Aucun effet vu à exposition à une dose |
Foies gras, nécrose focale |
Aucune étude |
Peau |
Pas de données disponibles évaluation de l’exposition |
Gonflée vacuolisées cellules épidermiques, des dommages aux follicules pileux et des glandes sébacées |
Aucune étude |
Tissus environnants DU fragments inclus |
Des concentrations élevées d’uranium d’urine |
Des concentrations élevées d’urine uranium, perturbations biochimiques et neuropsychologiques essais |
Aucune étude |
du système immunitaire |
La fatigue chronique, des éruptions cutanées, infections aux oreilles et des yeux, des cheveux et la perte de poids, de la toux. Peut être due à l’exposition chimique combinées plutôt que DU seul |
Aucune étude |
Aucune étude |
Yeux |
Aucune étude |
La conjonctivite, inflammation irritation, un dème, ulcération de sacs conjonctivaux |
Aucune étude |
Sang |
Aucune étude |
Diminution du nombre de RBC et de la concentration d’hémoglobine |
Aucune étude |
Cardiovasculaire |
Myocardite résultant de l’ingestion d’uranium, qui a pris fin 6 mois après l’ingestion |
Pas d’effets |
Aucune étude |
L’uranium est pyrophorique si finement divisé. [24] Il se corrode sous l’influence de l’air et l’eau, produisant de l’uranium insoluble (IV) et l’uranium (VI) soluble sels. les sels d’uranium solubles sont toxiques. Uranium s’accumule lentement dans plusieurs organes, tels que le foie, la rate et les reins. The World Health Organization has established a daily « tolerated intake » of soluble uranium salts for the general public of 0.5 µg/kg body weight, or 35 µg for a 70 kg adult.
Epidemiological studies and toxicological tests on laboratory animals point to it as being immunotoxic,[68] teratogenic,[69][70] neurotoxic,[71] with carcinogenic and leukemogenic potential.[72] A 2005 report by epidemiologists concluded: « the human epidemiological evidence is consistent with increased risk of birth defects in offspring of persons exposed to DU. »[8]
Early studies of depleted uranium aerosol exposure assumed that uranium combustion product particles would quickly settle out of the air[73] and thus could not affect populations more than a few kilometers from target areas,[74] and that such particles, if inhaled, would remain undissolved in the lung for a great length of time and thus could be detected in urine.[75] Burning uranium droplets violently produce a gaseous vapor comprising about half of the uranium in their original mass.[76] Uranyl ion contamination in uranium oxides has been detected in the residue of DU munitions fires.[77][78]
* Radiological hazards
External exposure to radiation from pure depleted uranium is less of a concern because the alpha particle emitted by its isotopes travel only a few centimeters in air or can be stopped by a sheet of paper. Also, the low concentration of uranium-235 that remains in depleted uranium emits only a small amount of low-energy gamma radiation. According to the World Health Organization, a radiation dose from it would be about 60 percent of that from purified natural uranium with the same mass. Approximately 90 micrograms of natural uranium, on average, exist in the human body as a result of normal intake of water, food and air. The majority of this is found in the skeleton, with the rest in various organs and tissues.
However, in a matter of a month or so, depleted uranium generates amounts of thorium-234 and protactinium-234 which emit beta particles at almost the same rate as that of the alpha particles from the uranium-238. Two beta particles are emitted for each alpha particle. (See Radium series.)
The radiological dangers of pure depleted uranium are lower (60 percent) than those of naturally-occurring uranium due to the removal of the more radioactive isotopes, as well as due to its long half-life (4.46 billion years). Depleted uranium differs from natural uranium in its isotopic composition, but its biochemistry is for the most part the same. For further details see actinides in the environment.
* Gulf War syndrome
and soldier complaints
Unbalanced scales.svg
The neutrality of this section is disputed. Please see the discussion on the talk page. Please do not remove this message until the dispute is resolved. (February 2010)
Approximate area and major clashes in which DU bullets and rounds were used in the Gulf War
Graph showing the rate per 1,000 births of congenital malformations observed at Basra University Hospital, Iraq[79]
Main article: Gulf War syndrome
Increased rates of immune system disorders and other wide-ranging symptoms, including chronic pain, fatigue and memory loss, have been reported in over one quarter of combat veterans of the 1991 Gulf War.[80] Combustion products from depleted uranium munitions are being considered as one of the potential causes by the Research Advisory Committee on Gulf War Veterans’ Illnesses, as DU was used in 30 mm and smaller caliber machine-gun bullets on a large scale for the first time in the Gulf War. Veterans of the conflicts in the Persian Gulf, Bosnia and Kosovo have been found to have up to 14 times the usual level of chromosome abnormalities in their genes.[81][82] Serum-soluble genotoxic teratogens produce congenital disorders, and in white blood cells causes immune system damage.[83]
Human epidemiological evidence is consistent with increased risk of birth defects in the offspring of persons exposed to DU.[8] A 2001 study of 15,000 February 1991 US Gulf War combat veterans and 15,000 control veterans found that the Gulf War veterans were 1.8 (fathers) to 2.8 (mothers) times more likely to have children with birth defects.[84] After examination of children’s medical records two years later, the birth defect rate increased by more than 20%:
« Dr. Kang found that male Gulf War veterans reported having infants with likely birth defects at twice the rate of non-veterans. Furthermore, female Gulf War veterans were almost three times more likely to report children with birth defects than their non-Gulf counterparts. The numbers changed somewhat with medical records verification. However, Dr. Kang and his colleagues concluded that the risk of birth defects in children of deployed male veterans still was about 2.2 times that of non-deployed veterans. »[85]
In early 2004, the UK Pensions Appeal Tribunal Service attributed birth defect claims from a February 1991 Gulf War combat veteran to depleted uranium poisoning.[86][87] Children of British soldiers who fought in wars in which depleted uranium ammunition was used are at greater risk of suffering genetic diseases such as congenital malformations, commonly called « birth defects, » passed on by their fathers. In a study of UK troops, « Overall, the risk of any malformation among pregnancies reported by men was 50% higher in Gulf War Veterans (GWV) compared with Non-GWVs. »[88]
The US Army has commissioned ongoing research into potential risks of depleted uranium and other projectile weapon materials like tungsten, which the US Navy has used in place of DU since 1993. Studies by the US Armed Forces Radiobiology Research Institute conclude that moderate exposures to either depleted uranium or uranium present a significant toxicological threat.[89]
One particular subgroup of veterans which may be at higher risk comprises those who have internally retained fragments of DU from shrapnel wounds. A laboratory study on rats produced by the Armed Forces Radiobiology Research Institute showed that, after a study period of 6 months, rats treated with depleted uranium coming from implanted pellets, comparable to the average levels in the urine of Desert Storm veterans with retained DU fragments, had developed a significant tendency to lose weight with respect to the control group.[90] Substantial amounts of uranium were accumulating in their brains and central nervous systems, and showed a significant reduction of neuronal activity in the hippocampus in response to external stimuli. The conclusions of the study show that brain damage from chronic uranium intoxication is possible at lower doses than previously thought. Results from computer-based neurocognitive tests performed in 1997 showed an association between uranium in the urine and « problematic performance on automated tests assessing performance efficiency and accuracy. »[91]
In 2003 Professor Brian Spratt FRS, chairman of the Royal Society’s working group on depleted uranium, said: « The question of who carries out the initial monitoring and clean-up is a political rather than scientific question, » and « the coalition needs to acknowledge that depleted uranium is a potential hazard and make in-roads into tackling it by being open about where and how much depleted uranium has been deployed. » [7]
Since 2001, medical personnel at the Basra hospital in southern Iraq have reported a sharp increase in the incidence of child leukemia and genetic malformation among babies born in the decade following the Gulf War. Iraqi doctors attributed these malformations to possible long-term effects of DU, an opinion which was echoed by several newspapers[92][93][94][95] But no peer-reviewed study has been undertaken in Basra. The International Coalition to Ban Uranium Weapons (ICBUW) has made a call to support an epidemiological study in the Basra region, as asked for by Iraqi doctors[96].
* 1999 NATO bombing of Yugoslavia
Depleted uranium (DU) ammunition of U-238
In 2001, doctors at the Serb-run hospital in Kosovska Mitrovica say the number of patients suffering from malignant diseases has increased by 200% since 1998.[97] In the same year, the World Health Organization reported that data from Kosovo was inconclusive and called for further studies.[98] A 2003 study by the United Nations Environment Programme (UNEP) in Bosnia and Herzegovina stated that low levels of contaminate were found in drinking water and air particulate at DU penetrator impact points. The levels were stated as not a cause for alarm. Yet, Pekka Haavisto, chairman of the UNEP DU projects stated, « The findings of this study stress again the importance of appropriate clean-up and civil protection measures in a post-conflict situation. »[99]
* Studies indicating
negligible effects
Studies in 2005 and earlier have concluded that DU ammunition has no measurable detrimental health effects.
A 1999 literature review conducted by the Rand Corporation stated: « No evidence is documented in the literature of cancer or any other negative health effect related to the radiation received from exposure to depleted or natural uranium, whether inhaled or ingested, even at very high doses, »[100] and a RAND report authored by the US Defense department undersecretary charged with evaluating DU hazards considered the debate to be more political than scientific.[101]
A 2001 oncology study concluded that « the present scientific consensus is that DU exposure to humans, in locations where DU ammunition was deployed, is very unlikely to give rise to cancer induction ».[102] Former NATO Secretary General Lord Robertson stated in 2001 that « the existing medical consensus is clear. The hazard from depleted uranium is both very limited, and limited to very specific circumstances ».[103]
A 2002 study from the Australian defense ministry concluded that there has been no established increase in mortality or morbidity in workers exposed to uranium in uranium processing industries… studies of Gulf War veterans show that, in those who have retained fragments of depleted uranium following combat related injury, it has been possible to detect elevated urinary uranium levels, but no kidney toxicity or other adverse health effects related to depleted uranium after a decade of follow-up.[104] Pier Roberto Danesi, then-director of the IAEA Seibersdorf +Laboratory, stated in 2002 that « There is a consensus now that DU does not represent a health threat ».[105]
The International Atomic Energy Agency reported in 2003 that, « based on credible scientific evidence, there is no proven link between DU exposure and increases in human cancers or other significant health or environmental impacts, » although « Like other heavy metals, DU is potentially poisonous. In sufficient amounts, if DU is ingested or inhaled it can be harmful because of its chemical toxicity. High concentration could cause kidney damage. » The IAEA concluded that while depleted uranium is a potential carcinogen, there is no evidence that it has been carcinogenic in humans.[106]
A 2005 study by Sandia National Laboratories’ Al Marshall used mathematical models to analyze potential health effects associated with accidental exposure to depleted uranium during the 1991 Gulf War. Marshall’s study concluded that the reports of cancer risks from DU exposure are not supported by veteran medical statistics, but Marshall did not consider reproductive health effects.[107]
* Other contamination cases
On October 4, 1992, an El Al Boeing 747-F cargo aircraft Flight 1862, crashed into an apartment building in Amsterdam. Local residents and rescue workers complained of various unexplained health issues which were being attributed to the release of hazardous materials during the crash and subsequent fires. Authorities conducted an epidemiological study in 2000 of those believed to be affected by the accident. The study concluded that there was no evidence to link depleted uranium (used as a counter balance in the plane) to any of the reported health complaints.[53]
In 2005, uranium metalworkers at a Bethlehem plant near Buffalo, New York, exposed to frequent occupational uranium inhalation, were found to have some of the same patterns of symptoms as Gulf War Syndrome victims.[108][109]
Depleted uranium may have been standard ordnance in the arsenals of both sides during the 2008 South Ossetia war.
In 2009, a report from Fallujah claimed that the use of uranium shells by USA contributed to a large increase in deformed babies and miscarriages after a battle in 2004 during the war in Iraq.[110]
1/11/2007
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Assemblée générale
AG/DSI/3357
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Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
Première Commission24e séance – après-midi
CENT VINGT-DEUX PAYS
APPUIENT UN TEXTE
SUR LES EFFETS DE
L’EMPLOI D’ARMES CONTENANT
DE L’URANIUM APPAUVRI,
SIX S’Y OPPOSENT
Première Commission:
Adoption de 13 textes sur les armes nucléaires
et classiques, les autres mesures de désarmement
et le mécanisme de désarmement
Les délégations de la Première Commission (désarmement et sécurité internationale) ont poursuivi cet après-midi l’adoption de tous leurs projets de résolution et de décision, se prononçant sur 13 de ces projets, dont 10 à l’issue d’un vote.
Un projet de résolution sur les effets de l’emploi d’armes et de munitions contenant de l’uranium appauvri, a fait l’objet de 6 votes contre (France, Royaume-Uni, États-Unis, République tchèque, Pays-Bas et Israël) et de 35 abstentions.
Aux termes de ce texte, appuyé par 122 délégations, l’Assemblée générale prierait le Secrétaire général de solliciter les vues des États Membres et des organisations internationales compétentes sur les effets de l’emploi d’armes et de munitions contenant de l’uranium appauvri, et de lui présenter un rapport sur la question à sa prochaine session.
Le représentant de Cuba a estimé que ce texte soulevait une question importante qui ne pouvait continuer d’être ignorée par la Première Commission. Le représentant de l’Argentine a jugé également qu’il fallait mener des recherches scientifiques poussées pour faire toute la lumière sur les effets sur la santé humaine et l’environnement de ces armes contenant de l’uranium appauvri.
En revanche, la représentante des États-Unis a estimé que ce texte faisait fi des preuves scientifiques apportées par de nombreux instituts américains en la matière. À ce jour, aucune conséquence négative n’a été démontrée relativement à l’utilisation à long terme des armes contenant de l’uranium appauvri sur le corps humain et sur l’environnement, a-t-elle dit.
Un projet de résolution intitulé « Diminuer l’état de préparation opérationnelle des systèmes d’armes nucléaires, présenté pour la première fois, a fait l’objet de 3 votes contre (France, Royaume-Uni, États-Unis) et de 34 abstentions.
Aux termes de ce texte, appuyé par 124 délégations, l’Assemblée générale appellerait à des mesures concrètes supplémentaires pour diminuer toutes les armes nucléaires hors d’état d’alerte avancée, et inviterait instamment les États à la tenir informée des progrès accomplis dans l’application de la présente résolution.
Suite à l’adoption de ce texte, les États-Unis ont souligné qu’ils ne partageaient pas le principe selon lequel le niveau actuel d’alerte accroît la possibilité d’utilisation des armes nucléaires. Le Royaume-Uni a aussi estimé que la question de l’état d’alerte n’avait plus lieu d’être depuis que les puissances nucléaires ont pris des mesures reconnues comme efficaces par la communauté internationale. La France a jugé que le texte contraindrait à ne plus tenir compte du contexte stratégique actuel.
Un projet de résolution sur le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, exhortant à l’application de l’Instrument international visant à procéder à l’identification et au traçage rapide de ces armes, a été soutenu par 165 pays tandis que les États-Unis votaient contre.
Aux termes de ce texte l’Assemblée générale, exhorterait tous les États, lors de l’examen de l’exécution du Programme d’action des Nations Unies, à tirer pleinement parti des réunions biennales des États pour déterminer les questions prioritaires ou les thèmes intéressant le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, et à rendre compte des difficultés de mise en œuvre auxquelles ils se heurtent, ainsi que des possibilités qui leur sont offertes.
La représentante des États-Unis a souligné que son pays avait voté contre, car il considérait que le succès passait par des mesures pratiques prises par les États et qu’il ne jugeait pas nécessaire une série de réunions sur le sujet. La représentante du Venezuela, qui a voté pour ce texte, a toutefois jugé que la responsabilité principale de lutter contre ces activités illicites incombait aux États. De son côté, le représentant du Mexique a indiqué que son pays avait décidé de ne plus être coauteur du texte car des éléments importants avaient été éliminés pour trouver un consensus.
Les pays suivants ont pris la parole: Indonésie, Cuba, Inde, États-Unis, Royaume-Uni, Pakistan, Australie, Israël, France, Chine, Émirats arabes unis (au nom des États arabes), République islamique d’Iran, Venezuela, Mexique, Indonésie (au nom du Mouvement des pays non alignés), Portugal (au nom de l’Union européenne), Argentine, Canada (au nom de son pays, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande) et Japon.
La Première Commission poursuivra ses travaux demain, vendredi 2 novembre, à 15 heures.
DÉCISIONS SUR TOUS LES PROJETS DE RÉSOLUTION
DÉPOSÉS AU TITRE DES POINTS
DE L’ORDRE DU JOUR
ARMES NUCLÉAIRES
Déclarations avant adoption
La représentante de l’Indonésie a déclaré que la visée du Traité de Bangkok est de contribuer aux efforts régionaux consentis dans le domaine de la non-prolifération nucléaire, du droit de tous à une utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, de la réduction des risques de pollution radioactive et de la mise en place de garanties de sécurité négatives. La représentante a indiqué que ce projet de résolution était présenté pour la première fois devant la Première Commission, cela 10 ans après l’entrée en vigueur du Traité de Bangkok. Nous souhaitons que ce texte reçoive un soutien aussi large que possible pour réaffirmer la légitimité et la pertinence de cet instrument.
Le représentant de Cuba a salué le projet de résolution A/C.1/62/L.19/Rev.1, qui intervient 10 ans après l’entrée en vigueur du Traité de Bangkok et réaffirme opportunément la nécessité de renforcer le régime de non-prolifération nucléaire. Dans ce cadre, il est essentiel que les États dotés de l’arme nucléaire fournissent à tous les États de la zone exempte considérée des garanties de sécurité négatives.
Le représentant de l’Inde a déclaré au sujet du projet de résolution A/C.1/62/L.29 qu’il appuierait ce document important pour limiter les risques d’accidents nucléaires et délégitimer les doctrines nucléaires.
Traité portant création
d’une zone exempte
d’armes nucléaires en Asie du Sud-Est
(Traité de Bangkok)A/C.1/62/L.19/Rev.1
Par ce texte, adopté par 161 voix pour, une contre (États-Unis) et 4 abstentions (Israël, France, Royaume-Uni et Andorre) l’Assemblée générale encouragerait les États parties au Traité à œuvrer en faveur de la tenue de consultations directes avec les cinq États dotés d’armes nucléaires, pour régler dans le détail, sur la base des objectifs et des principes du Traité, les questions en suspens portant sur un certain nombre de ses dispositions et de son Protocole. Elle encouragerait également les États dotés d’armes nucléaires à continuer de coopérer de manière constructive avec les États parties au Traité en vue d’adhérer rapidement son Protocole.
L’Assemblée générale encouragerait en outre les États dotés d’armes nucléaires, en attendant d’adhérer au Protocole du Traité, à s’engager par des déclarations individuelles et collectives à ne prendre part à aucune activité de nature à en violer les dispositions dudit Traité.
Diminuer l’état de préparation
opérationnelle
des systèmes d’armes nucléaires (A/C.1/62/L.29)
Aux termes de ce texte, adopté par 124 voix pour, 3 contre (France, Royaume-Uni et États-Unis) et 34 abstentions, l’Assemblée générale, constatant un engagement plus marqué, dans les instances multilatérales de désarmement, en faveur de réductions supplémentaires du statut opérationnel des systèmes d’armes nucléaires, appellerait à des mesures concrètes supplémentaires pour diminuer l’état de préparation opérationnelle de ces systèmes, le but étant de mettre toutes les armes nucléaires hors d’état d’alerte avancée, et inviterait instamment les États à la tenir informée des progrès accomplis dans l’application de la présente résolution.
Déclarations après adoption
Le représentant de Cuba a indiqué que sa délégation avait voté en faveur du projet de résolution A/C.1/62/L.29, une initiative qui va dans la bonne direction, animée par l’intérêt de réduire la menace que fait peser l’existence même d’armes nucléaires sur la survie de l’espèce humaine. Cependant, nous sommes convaincus que des mesures intermédiaires ne peuvent se substituer à l’élimination totale et irréversible des arsenaux nucléaires, a dit l’intervenant.
La représentante des États-Unis a expliqué que son pays avait voté contre le projet A/C.1/62/L.19/Rev.1. Ce texte encourage la tenue de consultations entre États nucléaires et ceux parties au Traité de Bangkok. Or, ces discussions ont déjà eu lieu. Il faut maintenant aller plus loin et non pas faire marche arrière. De même, les États-Unis ont voté contre le projet de résolution A/C.1/62/L.29, car nous ne partageons pas le principe selon lequel le niveau actuel d’alerte accroît la possibilité d’utilisation des armes nucléaires. Ainsi, l’essentiel des arsenaux nucléaires des États-Unis ont été placés en état d’alerte à long terme, peu d’armes étant désormais en état d’alerte permanent.
Le représentant du Royaume-Uni a indiqué que sa délégation avait également voté contre le projet de résolution A/C.1/62/L.29, pour les mêmes raisons que la délégation des États-Unis. La question de l’état d’alerte n’a plus lieu d’être depuis que les puissances nucléaires ont pris des mesures reconnues d’ailleurs comme efficaces par la communauté internationale.
Le représentant du Pakistan a dit que son pays avait voté en faveur du projet de résolution A/C.1/62/L.19/Rev 1, car il appuie depuis toujours les créations de zones exemptes d’armes nucléaires sur la base d’engagements librement consentis. À propos du projet de résolution A/C.1/62/L.29, le représentant a fait savoir que sa délégation avait voté pour, le Pakistan partageant les objectifs de diminution des niveaux d’alerte, dès lors que ces objectifs sont fondés sur le principe intangible de réciprocité. Il aurait été pertinent de mentionner dans ce texte que le Pakistan a fait récemment une proposition de retenue stratégique en Asie du Sud-Est.
Le représentant de l’Australie a déclaré que son pays s’était abstenu sur le projet de résolution A/C.1/62/L.29 car un consensus fait toujours défaut entre États dotés de l’arme nucléaire quant à d’éventuelles mesures de diminution des niveaux d’alerte.
Le représentant d’Israël a expliqué que sa délégation s’était abstenue sur le projet de résolution A/C.1/62/L.19/Rev 1 car la décision de créer une zone exempte d’armes nucléaire doit émaner des pays de la région elle-même, et ne saurait être imposée de l’extérieur.
Le représentant de l’Inde, toujours sur le projet de résolution A/C.1/62/L.19/Rev.1, a fait savoir que son pays avait voté pour. Des mesures intermédiaires et efficaces sont pertinentes, mais uniquement en attendant que soit réalisé l’objectif du désarmement complet, vérifiable et non discriminatoire.
Le représentant de l’Australie a indiqué que sa délégation s’était abstenue sur le projet de résolution A/C.1/62/L.29, parce qu’il convient de reconnaitre que la dissuasion reste un élément importent de la sécurité internationale, y compris au sein de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), dont l’Australie est membre.
Le représentant de la France a déclaré, au nom de sa délégation et du Royaume-Uni, que ces deux pays s’étaient abstenus sur le projet de résolution A/C.1/62/L.19/Rev.1. Nos deux pays considèrent qu’une voie importante en vue du désarmement nucléaire réside dans l’approche régionale, qui suppose la recherche réaliste de solutions politiques aux tensions. La France appuie la création de zones exemptes d’armes nucléaires et, à ce titre, a donné des garanties de sécurité à plus d’une centaine d’États sous la forme de traités. Toutefois, l’octroi de garanties de sécurité négatives ne signifie pas le renoncement au principe de légitime défense consacré par la Charte de l’ONU. Pour ce qui est du projet de résolution A/C.1/62/L.29, le représentant français s’est dit favorable à la réduction des niveaux d’alerte dès lors que le contexte stratégique le permet. Mais ce texte demande d’aller plus loin, de telle sorte qu’il nous contraindrait à ne plus tenir compte du contexte stratégique actuel.
Le représentant de la Chine a salué le projet A/C.1/62/L.19/Rev.1, qu’il a appuyé en vue de parvenir à l’établissement d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie du Sud-Est. Sur le projet de résolution A/C.1/62/L.29, il a noté que la Chine pense que toute mesure de désarmement nucléaire doit être guidée par l’esprit du document final de la Conférence d’examen du Traité de non-prolifération d’armes nucléaires (TNP) de 2000, et qui appelle au maintien de la stabilité internationale et de la sécurité de tous les pays. À l’heure actuelle, la mesure intérimaire la plus réaliste consiste en l’assurance donnée par les États dotés de l’arme nucléaire qu’ils n’auront pas recours ou qu’ils ne menaceront pas d’avoir recours à cette arme contre les pays appartenant aux zones exemptes d’armes nucléaires. À cet égard, le représentant a indiqué que la Chine était la seule puissance nucléaire à avoir respecté ses engagements dans ce domaine. Nous saluons les bonnes intentions des coauteurs du projet A/C.1/62/L.29 mais, néanmoins, des différences de vues persistent entre États dotés de l’arme nucléaire sur l’efficacité de la diminution de l’état d’alerte des systèmes nucléaires. En conséquence, la Chine s’est abstenue sur ce document.
ARMES CLASSIQUES
Déclaration avant adoption
Le représentant de l’Australie a indiqué que pour obtenir le consensus sur le projet de résolution A/C.1/62/L.38/Rev.1, il proposait un amendement à l’alinéa 10 du préambule. Il a proposé de supprimer dans cet alinéa l’expression « notamment au moyen d’évaluations de la vulnérabilité des aéroports ». Il a estimé que tous les pays bénéficiaient des évaluations de la vulnérabilité des aéroports même si elles étaient effectuées par d’autres pays, mais que pour maintenir le consensus, son pays proposait cet amendement supprimant cette expression.
Adoption
Prévention de l’accès
non autorisé aux systèmes portatifs
de défense aérienne,
de leur transfert et de leur
utilisation illicites
A/C.1/62/L.38/Rev.1
Aux termes de ce texte, adopté sans vote et tel qu’oralement amendé, l’Assemblée générale prierait instamment les États Membres d’appuyer l’action menée aux niveaux international, régional et national pour combattre et prévenir l’accès non autorisé aux systèmes portatifs de défense aérienne, ainsi que leur transfert et leur utilisation illicites.
Elle soulignerait qu’il importe d’exercer, au niveau national, un contrôle effectif et complet sur la production, le stockage, le transfert et le courtage de ces systèmes afin de prévenir l’accès non autorisé à ces armes, à leurs composants et aux documents de formation et d’instruction, ainsi que leur commerce et leur utilisation illicites.
L’Assemblée générale encouragerait les États Membres à adopter des dispositions législatives et réglementaires ainsi que des procédures et pratiques relatives à la gestion des stocks, ou à améliorer celles qui sont en vigueur, en aidant les États qui en font la demande, en vue d’exercer un contrôle effectif sur l’accès aux systèmes portatifs de défense aérienne et leur transfert, afin de prévenir l’accès non autorisé à ces armes ainsi que leur courtage, leur transfert et leur utilisation illicites.
Le commerce illicite
des armes légères
sous tous ses aspects
A/C.1/62/L.49/Rev.1
Aux termes de ce texte, adopté par 165 pour et une contre (États-Unis), l’Assemblée générale exhorterait tous les États à appliquer l’Instrument international visant à procéder à l’identification et au traçage rapides et fiables des armes légères et de petit calibre, notamment en indiquant au Secrétaire général le nom et les coordonnées des points de contact nationaux, et en lui fournissant des informations sur les pratiques nationales en matière de marquage utilisées pour indiquer le pays de fabrication et le pays d’importation.
Elle déciderait que, dans le cadre du suivi du Programme d’action, la prochaine réunion biennale des États, qui sera chargée d’examiner l’exécution du Programme d’action aux niveaux national, régional et mondial se tiendra à New York, du 14 au 18 juillet 2008.
L’Assemblée générale exhorterait les États, lors de l’examen de l’exécution du Programme d’action, à tirer pleinement parti des réunions biennales des États pour déterminer les questions prioritaires ou les thèmes intéressant le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, et à rendre compte des difficultés de mise en œuvre auxquelles ils se heurtent ainsi que des possibilités qui leur sont offertes.
Elle encouragerait également la société civile et les organisations pertinentes à renforcer leur coopération et à œuvrer avec les États aux niveaux national et régional.
Déclarations après adoption
La représentante des États-Unis a expliqué pourquoi son pays avait voté contre le projet de résolution A/C.1/62/L.49/Rev.1. Elle a souligné l’attachement de son pays à la lutte contre le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, mais a considéré que le succès passait par des mesures pratiques prises par les États. Elle a dit que son pays ne jugeait pas nécessaire une série de réunions sur le sujet.
La représentante des Émirats arabes unis, au nom des États arabes, a souligné que ces pays s’étaient ralliés au consensus sur le projet de résolution A/C.1/62/L.38/Rev.1, mais a espéré que la prochaine fois l’Australie entreprendrait réellement des négociations pour inclure les préoccupations de tous les États.
Le représentant de la République islamique d’Iran a souligné que son pays avait rallié le consensus sur le projet de résolution A/C.1/62/L.38/Rev.1. Il a déclaré que l’Iran partageait l’esprit de ce texte. Il a toutefois estimé qu’il ne fallait pas perdre de vue que les systèmes de défense antiaériens (MANPADS) étaient conçus comme un outil de défense contre les attaques aériennes et que cela devait être dûment pris en compte dans toute discussion sur les MANPADS.
La représentante du Venezuela a souligné que son pays, attaché à la lutte contre le commerce des armes légères, avait voté en faveur du projet de résolution A/C.1/62/L.49/Rev.1. Elle a toutefois jugé que la responsabilité principale de lutter contre ces activités illicites incombait aux États. Elle a estimé que les autorités des États où des entreprises fabriquent ces armes doivent faire en sorte que ces dernières soient marquées pour prévenir leur détournement. Elle a aussi jugé que la coopération internationale était importante dans la lutte contre le commerce illicite mais que cette coopération devait être fournie sans condition préalable et en respectant le droit souverain des États.
Le représentant du Mexique a indiqué que son pays avait décidé de ne plus se porter coauteur du projet de résolution A/C.1/62/L.49/Rev.1. Il a dit que son pays reconnaissait les efforts, faits de manière très professionnelle et constructive, pour trouver un consensus. Il a toutefois estimé que dans cette quête de consensus des éléments importants avaient été éliminés. Il a dit rejeter toute manipulation pour essayer d’empêcher que la majorité n’exprime sa volonté. Il a estimé que le consensus n’était qu’une méthode de travail parmi d’autres mais qu’on ne pouvait pas permettre qu’on descende au plus petit dénominateur commun.
AUTRES MESURES
DE DÉSARMEMENT
ET DE SÉCURITÉ INTERNATIONALE
Déclarations avant adoption
Le représentant de Cuba a déclaré que son pays appuierait le projet de résolution A/C.1/62/L.18/Rev.1 qui soulève une question importante qui ne pouvait continuer d’être ignorée par la Première Commission. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Union européenne (UE) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se disent préoccupées quant aux effets de l’utilisation d’armes contenant de l’uranium appauvri sur la santé et l’environnement. Cuba est d’avis, avec l’esprit de cette résolution, qu’il convient de mener des recherches supplémentaires sur ces effets. Le représentant a regretté qu’un groupe de pays ait décidé de ne pas appuyer ce projet de résolution.
Le représentant de l’Indonésie, au nom du Mouvement des pays non alignés, a indiqué que ces pays étaient à l’origine des six projets de résolution et de décision présentés au titre de ce groupe thématique. Après être revenu sur leur contenu, il a souhaité que ces textes reçoivent le soutien du plus grand nombre d’États Membres possible.
Le représentant du Portugal, au nom de l’Union européenne, a expliqué que l’UE voterait en faveur du projet de résolution A/C.1/62/L.45, qui, a-t-il précisé, défend une approche large de la sécurité à l’ère de la diffusion croissante des technologies et moyens d’information. Cette expansion a des conséquences sur les intérêts de toute la communauté internationale, ces avancées techniques pouvant être utilisées à des fins non conformes au maintien de la paix et de la sécurité internationales. Ce texte est moderne, car il vise à lutter contre un risque qui ne l’est pas moins, la cybersécurité
Le représentant de l’Argentine a déclaré que sa délégation appuierait le projet de résolution A/C.1/62/L.18/Rev.1. Il faut mener des recherches scientifiques poussées afin de faire toute la lumière sur les effets sur la santé humaine et sur l’environnement des armes contenant de l’uranium appauvri. Le texte considéré demande au Secrétaire général de préparer un rapport sur la base des avis transmis par les États Membres et, également, de convoquer au besoin, un groupe d’experts pour examiner cette question de manière détaillée, a ajouté le représentant.
La représentante des États-Unis a fait savoir que sa délégation allait voter contre le projet de résolution A/C.1/62/L.18/Rev.1, car ce document fait fi des preuves scientifiques apportées par de nombreux instituts américains dans le domaine des armes ici visées. À ce jour, aucune conséquence négative n’a été démontrée relativement à l’utilisation à long terme des armes contenant de l’uranium appauvri sur le corps humain et sur l’environnement.
Adoption
Promotion du multilatéralisme
dans le domaine
du désarmement et
de la non-prolifération
(A/C.1/62/L.13)
Aux termes de ce projet de résolution, adopté par 112 voix pour, 4 contre (Israël, Royaume-Uni, États-Unis et Îles Marshall) et 51 abstentions, l’Assemblée générale demanderait instamment à tous les États intéressés de participer, sans aucune discrimination et en toute transparence, aux négociations multilatérales sur la réglementation des armements, la non-prolifération et le désarmement. Elle demanderait de nouveau à tous les États Membres de renouveler et d’honorer leurs engagements individuels et collectifs en faveur de la coopération multilatérale, en tant qu’important moyen de poursuivre et de réaliser leurs objectifs communs dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération. Elle inviterait les États parties aux différents instruments sur les armes de destruction massive à se consulter et à coopérer entre eux pour mettre fin à leurs préoccupations concernant les cas de non-respect, ainsi que pour appliquer les instruments, conformément aux procédures qui y sont définies, et de s’abstenir, pour remédier à leurs préoccupations, de recourir ou de menacer de recourir à des mesures unilatérales ou de se lancer mutuellement des accusations non vérifiées de non-respect.
Respect des normes relatives
à l’environnement
dans l’élaboration
et l’application des accords
de désarmement et de maîtrise des armements
(A/C.1/62/L.14)
Aux termes de ce projet de résolution, adopté par 162 voix pour, une voix contre (États-Unis) et 3 abstentions (Israël, Royaume-Uni et France) l’Assemblée générale demanderait aux États d’adopter des mesures unilatérales, bilatérales, régionales et multilatérales qui puissent contribuer à assurer l’application des progrès scientifiques et techniques dans le contexte de la sécurité internationale, du désarmement et autres domaines connexes, sans porter atteinte à l’environnement ou à son apport efficace à la réalisation du développement durable.
Application de la Déclaration
faisant de l’océan Indien
une zone de paix
(A/C.1/62/L.16)
Aux termes de ce projet de résolution, adopté par 120 voix pour, 3 contre (France, Royaume-Uni et États-Unis) et 45 abstentions, l’Assemblée générale prendrait note du rapport du Comité spécial de l’océan Indien. Elle se déclarerait de nouveau convaincue que la participation de tous les membres permanents du Conseil de sécurité et des principaux utilisateurs maritimes de l’océan Indien aux travaux du Comité spécial, est importante et faciliterait grandement un dialogue bénéfique à tous sur la voie de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans la région de l’océan Indien.
Effets de l’emploi d’armes
et de munitions
contenant
de l’uranium appauvri
(A/C.1/62/L.18/Rev.1)
Aux termes de ce projet de résolution, adopté par 122 voix pour, 6 contre (France, Royaume-Uni, États-Unis, République tchèque, Pays-Bas et Israël) et 35 abstentions, l’Assemblée générale prierait le Secrétaire général de solliciter les vues des États Membres et des organisations internationales compétentes sur les effets de l’emploi d’armes et de munitions contenant de l’uranium appauvri, et de lui présenter un rapport sur la question à sa soixante-troisième session.
Les progrès de l’informatique
et de la télématique
et la question de
la sécurité internationale
(A/C.1/62/L.45)
Aux termes de ce projet de résolution, adopté par 168 voix pour, une contre (États-Unis), l’Assemblée générale demanderait aux États Membres de continuer de collaborer à l’examen multilatéral des risques qui se posent ou pourraient se poser dans le domaine de la sécurité de l’information, ainsi que des mesures susceptibles d’être prises pour limiter ces risques, compte tenu de la nécessité de préserver la libre circulation de l’information. Elle inviterait tous les États Membres à continuer de communiquer au Secrétaire général leurs vues et observations sur les questions suivantes: les problèmes généraux en matière de sécurité de l’information, les efforts engagés au niveau national pour renforcer la sécurité de l’information et les activités de coopération internationale menées dans ce domaine, la teneur des principes internationaux susceptibles de renforcer la sécurité des systèmes mondiaux dans le domaine de la téléinformatique, les mesures qui pourraient être prises par la communauté internationale pour renforcer la sécurité de l’information à l’échelon mondial. L’Assemblée générale prierait également le Secrétaire général, avec l’assistance d’un Groupe d’experts gouvernementaux désignés sur la base d’une répartition géographique équitable, qui sera constitué en 2009, de poursuivre l’examen des risques qui se posent ou pourraient se poser dans le domaine de la sécurité de l’information, et des mesures de coopération qui pourraient être prises pour y parer, et de lui présenter un rapport sur les résultats de ces travaux à sa soixante-cinquième session.
Relation entre le désarmement
et le développement
(A/C.1/62/L.50)
Aux termes de ce projet de résolution, adopté par 166 voix pour, une contre (États-Unis) et 2 abstentions (Israël et France), l’Assemblée générale prierait le Secrétaire général de continuer à prendre, par l’intermédiaire des organes compétents et dans les limites des ressources disponibles, des mesures en vue de l’application du programme adopté en 1987 à la Conférence internationale sur la relation entre le désarmement et le développement. Elle inviterait instamment la communauté internationale à consacrer au développement économique et social une partie des ressources obtenues grâce à l’application d’accords de désarmement et de limitation des armements, afin de réduire l’écart croissant entre pays développés et pays en développement. Elle encouragerait les organisations et institutions régionales et sous-régionales, les organisations non gouvernementales et les instituts de recherche compétents à incorporer les questions concernant la relation entre le désarmement et le développement dans leurs programmes, et à tenir compte à cet égard du rapport du Groupe d’experts gouvernementaux sur la relation entre le désarmement et le développement.
Examen de l’application
de la Déclaration sur le renforcement
de la sécurité internationale
(A/C.1/62/L.51)
Aux termes de ce projet de décision, adopté sans vote, l’Assemblée générale déciderait d’inscrire la question à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-quatrième session.
Déclarations
après adoption
Le représentant de la France a expliqué pourquoi son pays n’avait pas voté en faveur du projet de résolution A/C.1/62/L.50. Il a relevé que depuis plusieurs années, la communauté internationale tient à lier désarmement et développement. Il a souligné que la France ne contestait pas ce lien. Il a ajouté que son pays ne contestait pas non plus le défi que représente le financement du développement. Cela étant, a-t-il dit, la France continue de s’abstenir en raison de différents éléments dans ce texte. Il a ainsi estimé que dans le préambule, il est excessif de caractériser de « symbiotique » la relation entre le désarmement et le développement. Il a contesté également l’idée que la mise en œuvre des accords de désarmement et de limitation des armements puisse libérer immédiatement des ressources comme le dit le paragraphe 3 du dispositif. L’intervenant a par exemple souligné que le désarmement chimique était une opération longue et coûteuse. Selon lui, cette réalité n’est pas reflétée dans le texte.
La représentante des États-Unis a souligné que son pays avait voté contre le projet de résolution A/C.1/62/L.45. Elle a estimé que la question devait être traitée mais qu’il s’agissait surtout de savoir comment les États pouvaient agir individuellement. Les outils pour lutter contre les attaques de ces réseaux peuvent être mis au point par quiconque et pas seulement par des États, a-t-elle ajouté.
Le représentant du Canada, au nom de son pays, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, a expliqué leur abstention sur le projet de résolution A/C.1/62/L.13. Il a dit que ces pays avaient été déçus de ne pas avoir été en mesure de soutenir ce texte mais il a estimé que ce projet de résolution ne reconnaissait pas le potentiel des approches bilatérales et régionales et ne faisait qu’insister sur le multilatéralisme.
Le représentant du Royaume-Uni a expliqué le soutien de son pays sur le projet de résolution A/C.1/62/L.50. Il a estimé que le Royaume-Uni ne pensait toutefois pas qu’il y ait un lien automatique entre le désarmement et le développement. Le projet A/C.1/62/L.50 n’explique pas pleinement la complexité de cette relation, a-t-il jugé. Il n’est pas possible d’identifier un lien direct entre les financements du désarmement et du développement, a-t-il ajouté.
Le représentant du Japon a expliqué le vote de son pays sur le projet de résolution A/C.1/62/L.18/Rev.1, qu’il a appuyé. Il a relevé qu’actuellement il n’y avait pas de conclusions définitives internationales sur les effets des munitions contenant de
MÉCANISME DE DÉSARMEMENT
Déclaration avant adoption
Le représentant de l’Indonésie, au nom du Mouvement des pays non alignés, a estimé que depuis de trop longues années le mécanisme de désarmement n’avait pas fourni les résultats escomptés. Il est urgent et nécessaire de relancer cet édifice à travers notamment le renforcement du rôle de l’ONU. À cette fin, nous sommes en faveur de la Convocation de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement. Un tel événement permettrait de déterminer le cours des actions à venir et d’atteindre un consensus sur une approche commune en matière de sécurité internationale; approche transparente et intégrée adaptée aux nouvelles menaces à la paix et à la sécurité internationale. Nous ne pouvons nous permettre de rester dans l’impasse.
Centres régionaux des Nations Unies
pour la paix et le désarmement
(A/C.1/62/L.15)
Aux termes de ce projet de résolution, adopté sans vote, l’Assemblée générale réaffirmerait l’importance des activités menées par l’Organisation des Nations Unies au niveau régional pour faire progresser le désarmement et accroître la stabilité et la sécurité de ses États Membres, qui pourraient être facilitées de manière concrète par le maintien et la revitalisation des trois centres régionaux pour la paix et le désarmement. Elle réaffirmerait également qu’afin d’obtenir des résultats concrets il convient que les trois centres régionaux exécutent des programmes de diffusion et d’éducation permettant de promouvoir la paix et la sécurité régionales et de modifier les attitudes fondamentales à l’égard de la paix, de la sécurité et du désarmement en vue de promouvoir la réalisation des buts et des principes des Nations Unies. Elle engagerait également les États Membres de chaque région et ceux qui sont en mesure de le faire, ainsi que les organisations gouvernementales et non gouvernementales et les fondations internationales, à apporter des contributions volontaires aux centres régionaux situés dans leur région afin de renforcer leurs activités et leurs initiatives.
Convocation de la quatrième session
extraordinaire
de l’Assemblée générale
consacrée au désarmement
(A/C.1/62/L.17/Rev.1)
Aux termes de ce projet de résolution, adopté par 116 voix pour et une contre (États-Unis), l’Assemblée générale déciderait de constituer un groupe de travail à composition non limitée, qui travaillera sur la base du consensus, pour examiner les objectifs et l’ordre du jour de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement, y compris la création éventuelle d’un comité préparatoire. Elle prierait le Groupe de travail de tenir une session d’organisation pour fixer les dates de ses sessions de fond en 2008 et de présenter un rapport sur ses travaux, notamment sur d’éventuelles recommandations de fond, avant la fin de la soixante-deuxième session de l’Assemblée générale.
Droit de réponse
Le représentant de l’Australie a réagi aux commentaires faits sur la procédure de consultations concernant le projet de résolution A/C.1/62/L.38/Rev.1. Il a déclaré que son pays avait distribué les textes par fax dès le début des travaux de la Première Commission et organisé des réunions de consultations très rapidement. Au cours de tout ce temps, l’Australie a reçu plusieurs propositions d’amendements et a même examiné celles arrivées très tardivement, a-t-il ajouté. On a présenté une version révisée du texte, a-t-il souligné. Il a estimé que son pays avait adopté une approche constructive et souple.
Les armes à l’uranium appauvri
Nous allons entrer dans un domaine peu familier du grand public, des civils en particulier, celui de l’armement tactique où nous allons une nouvelle fois discuter de sujets réservés aux adultes et à ne certainement pas mettre entre les mains d’un enfant. Ethiquement parlant, les conflits armés sont toujours des solutions violentes et extrêmes mais nous devons en parler car les déchets nucléaires y ont trouvé depuis quelques années une nouvelle application assez inattendue et très controversée.
Rappelons que pour la fabrication des bombes atomiques, les ingénieurs utilisent de l’uranium qui se compose de plusieurs isotopes (même atome mais ayant un nombre différent de neutrons) dont l’uranium-235 et l’uranium-238. Ainsi que nous l’avons expliqué, seul l’uranium-235 est fissile et est utilisé pour produire de l’énergie dans les centrales nucléaires (en très petite proportion de l’uranium-238) ou armer les bombes atomiques (très enrichi).
Mis à part dans les centrales nucléaires, l’uranium-238 n’est donc pas utilisé et représente un déchet nucléaire produit par les centrales atomiques et l’industrie de l’armement nucléaire. Les militaires et les industries civiles ont toutefois trouver un moyen de le « recycler ».
A l’état naturel, le minerai d’uranium ne contient que 0.7% d’uranium-235 et doit donc être « enrichi » en uranium-235 pour offrir un pouvoir énergétique suffisant pour être utilisé dans les centrales ou les armes nucléaires.
La partie restante d’uranium ayant servi à l’enrichissement forme un déchet faiblement radioactif, un reliquat appelé l’uranium appauvri (U.A.) car il est privé d’uranium-235 et se compose généralement de 99.8% d’uranium-238 (les spécifications de l’AEPI pour le DoD américain exigent moins de 0.3% d’uranium-235). Par nature, l’uranium appauvri présente une radioactivité 45% plus faible que celle de l’uranium-235.
Isotope |
Isotope (%) |
Radioactivité (Bq/mg) |
238U naturel |
99.800 |
12.40 |
238U appauvri |
99.800 |
12.40 |
235U naturel |
0.200 |
0.72 |
235U appauvri |
0.200 |
0.16 |
234U naturel |
0.001 |
12.40 |
234U appauvri |
0.001 |
2.26 |
|
L’uranium appauvri existe sous différentes formules moléculaires, la plus répandue étant UO2, l’oxyde d’uranium appauvri. C’est une molécule se présentant sous forme de cristaux bruns foncés, presqu’aussi lourds que le plomb (densité UO2 = 10.97) avec un point de fusion légèrement inférieur à celui de l’U-238, à 2827°C. Inoffensif au premier regard, n’oublions pas qu’il s’agit d’un radioélément.
Applications
Du fait que l’uranium appauvri est un métal très lourd, très dense et pyrophore (oxyde incendiaire), on lui a trouvé plusieurs applications dans les domaines militaire et civil. Dans l’esprit des gouvernements intéressés par ce métal, il est en effet plus intéressant d’utiliser ce déchet pour faire du « business » demandant peu d’investissements que d’essayer de le retraiter ou le stocker avec des coûts de maintenance qui n’iront qu’en augmentant à mesure qu’il sera produit dans les centrales. Mais à ce jeu là, ainsi que vous allez le comprendre, cela revient à jouer à la roulette russe avec les déchets nucléaires, au sens propre comme au sens figuré car cette substance peut être utilisée dans des munitions de petit calibre.

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GI manipulant un abus à l’uranium appauvri durant la Guerre du Golfe.
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Notons tout d’abord qu’à l’état inerte, passif, stocké dans un rack de munitions prêtes à l’emploi par exemple, un obus à l’uranium appauvri est aussi inoffensif qu’une grenade goupillée ou une balle de fusil non percutée. Tant qu’il n’est pas amorcé vous pouvez taper sur la tête en aluminium sans produire aucun effet car toute son énergie n’est libérée qu’après son lancement, lors de impact.
Comble de l’ironie, ainsi qu’on le voit sur la photographie de gauche prise durant la Guerre du Golfe, par excès de prudence la pointe de l’ogive, ici un obus de 90 mm, est souvent protégée par un capuchon en plastique comme s’il fallait la manipuler avec beaucoup de précautions. A ce stade, le GI ne risque pas plus que d’avoir des grains de sable dans les yeux.
Parmi les applications passives, l’uranium appauvri est utilisé comme bouclier protecteur contre les rayons gamma en radiologie où il s’avère plus efficace que les plaques de plomb. On l’utilise également dans les masselotes d’équilibrage (ballasts) des gouvernes des avions civils (mais de moins en moins vu sa toxicité en cas d’accident) ainsi que dans les blindages des tanks car il peut résister aux balles perforantes antichar traditionnelles.
On peut également l’utiliser de manière offensive et tactique sur le théâtre des opérations qui fut d’ailleurs sa première fonction, où il sert essentiellement d’obus anti-char (sur lance-mortier ou char d’assaut), parfois de bombe. Il alimente également la matière active des missiles (plus rare) et des munitions de petit calibre.
Propriétés
Les propriétés de l’uranium appauvri peuvent se résumer en trois mots : densité, vaporisation, radiotoxicité. Voyons d’abord l’effet de sa haute densité.
Placé dans des munitions, des obus ou des missiles, un pénétrateur en uranium appauvri peut facilement percer les blindages ennemis. D’un point de vue purement militaire, à l’inverse des munitions traditionnelles, un obus à l’uranium appauvri à l’avantage d’offrir une masse plus élevée dans un volume plus réduit : il est plus compact à masse constante. A vitesse constante (jusqu’à 1 km/s), son énergie cinétique est donc nettement plus élevée que celle d’un obus traditionnel, tandis que sa résistance à l’air (cx) qui est proportionnelle au carré de la section de la flèche, diminue (la partie propulsée, puisque l’ogive s’ouvre ou éclate et tombe aux pieds du soldat). Les deux facteurs congugués offrent l’avantage de lui donner une plus grande portée que les munitions de l’ennemi et d’avoir un pouvoir perforant supérieur complété par une action incendaire et radiotoxique.

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Vue éclatée de la structure interne d’un obus à l’uranium appauvri.
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En effet, au-delà de 600°C, l’uranium appauvri s’enflamme spontanément et devient un agent incendiaire après avoir pénétré son objectif. Etant donné que les chars et les buildings contiennent du fer, il se crée une phase eutectique au cours de la fusion (comme le sel avec l’eau) qui transforme le mélange en particules vitrifiées qui se répandent dans tout l’environnement. On estime que 90% de l’uranium appauvri se retrouve ainsi vaporisé autour de l’impact.
Enfin, les soldats apprécient cette munition car les petits calibres présentent l’avantage de pouvoir être lancés en tir tendu (et non courbe) et depuis un lieu suffisamment éloigné pour être à l’abri de toute détection par l’ennemi.
Bref ce genre de munition « nettoye » le terrain mieux qu’un missile filo-guidé ou une bombe au napalm sans avoir leurs inconvénients, ce qui rassure évidemment les soldats. Du moins le supposait-on, car cette arme présente un risque évident, sa radiotoxicité (voir ci-dessous) que les soldats ont vite appris à connaître mais qu’ils n’ont jamais pu maîtriser malheureusement, avec tous les effets cancérigènes que l’on peut imaginer.
L’uranium appauvri est également un agent chimique toxique. Comme tous les métaux lourds (mercure, plomb, etc), une fois qu’il pénètre dans l’organisme, ce métal provoque une intoxication. Comme il brûle à l’impact, sa fumée constituée de poussières d’oxydes d’uranium est radiotoxique. Ce nuage est constitué de particules vitrifiées suffisamment petites (quelques microns) que pour être inhalées tel un aérosol. Constituées de composés insolubles d’uranium, ces gouttelettes se déposent dans les poumons (10 % de la fraction inhalée), s’y dissolvent lentement et sont ensuite véhiculés par le sang principalement vers les os (où ils seront stockés durant des décennies), les muscles, les glandes lymphatiques, le foie et les reins (d’où ils sont éliminés par les voies urinaires).
Cette arme contamine donc l’ennemi mais également l’environnement et si les vents sont contraires ou par imprudence, le porteur de l’arme ou de l’équipement peut également être contaminé au contact des aérosols.
Bien que son activité soit très faible, on a estimé qu’il suffisait d’inhaler 50 mg d’uranium appauvri pour contracter une néphrite interstitielle (maladie urologique de l’appareil génital mâle, Holdstock, 2000). En pratique, le simple fait de pénéter à l’intérieur d’un char détruit contenant cet oxyde métallique contamine la victime soit par inhalation, soit au contact des yeux, de la peau, d’une blessure ou par ingestion.
A l’image de l’uranium naturel, l’uranium appauvri émet des rayonnements a (hélions), b (électrons) et g qui peuvent se propager sur de très longues distances, les hélions étant les plus nocifs. Sa radioactivité peut donc endommager les cellules et le matériel génétique (ADN) en provoquant en l’espace de quelques années s’il est ingéré des tumeurs malignes et des cancers dont la mort est généralement la seule issue.
Cet oxyde d’uranium présente une période de 4.5 milliards d’années. Sa présence sous forme vitrifiée dans l’environnement pose donc un réel problème sanitaire à long terme tant pour l’homme que pour la préservation de la nature.
Conséquences de son utilisation
Les Etats-Unis ont étudié les armes à l’uranium appauvri dès les années 1950 et les ont utilisées sous forme de munitions de 30 mm sur les A-10 ou d’obus de 80 ou 120 mm par exemple et probablement sous forme de mini-bombe ou de bombes portatives au Moyen-Orient. L’uranium appauvri fut utilisé durant la Guerre du Golfe en Irak en 1991, en Bosnie en 1994/95 et au Kosovo en 1999.
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A gauche, munitions à l’uranium appauvri. En explosant, ce petit arsenal peut déjà contaminer quelque 100000 personnes. A droite, carte de l’AIEA montrant les besoins en uranium enrichi à usage civil en 2013 et dans les années à venir.
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C’est la population irakienne qui paya le tribut le plus lourd à l’utilisation de cette arme avec un million de victimes, essentiellement civiles. On estime que quelque 1000 obus de 300 kg par opération soit 300 tonnes (max. 400 t) d’obus ainsi traités ont été lancés sur l’Irak. Cela représente un rayonnement de 45108 Bq dus aux isotopes d »uranium, une quantité suffisante pour contaminer plus d’un milliard d’habitants !
En fait ce n’est pas la radioactivité dans ce cas ci qui meutrit le plus l’ennemi car elle est très faible (plus faible même que celle de l’uranium naturel puisqu’il lui manque l’uranium-235) mais la toxicité chimique de l’oxyde d’uranium. Alors asseyez-vous bien et prenez une bonne respiration car les images présentées sur le lien suivant vous choqueront certainement. Bien que ces images soient insoutenables, voici malgré tout quelques photographies trop éloquentes des ravages de cette arme sur les enfants irakiens.
Certaines autorités toutefois (OMS, ONU, etc) disent ne pas voir de lien direct entre cette arme et ces maladies (comme ils n’en voient pas entre les explosions atomiques et les maladies contractées à Mururoa) faute d’avoir réalisé une étude scientifique de la question ! Et si ces fonctionnaires allaient plutôt leur dire en face, le penseraient-ils encore ou tomberaient-ils en larmes implorant leur pardon aux victimes pour toutes les bêtises de leur société sous le jouc de l’impérialiste génocidaire Uncle Sam ?
Mais à se croire invincible, Goliath made in USA subit un coup du sort. Les troupes américaines (et anglaises) furent contaminées par leur propre agent radiotoxique ! Aujourd’hui on recense 240000 vétérans de la guerre du Golfe victimes de pathologies permanentes – des mutations – dont 11000 sont déjà morts des suites de leur maladie. Mais cela ne s’arrête pas là car ils ont transmis leur maladie génétique à leur épouse qui la transmit à son tour à leur(s) enfant(s)…
Non seulement l’uranium appauvri contamina toutes les scènes des opérations mais les nuages toxiques retombèrent sur l’Iran, l’Arabie Saoudite, la Syrie, le Liban, la Palestine, Israël, le Pakistan, la Turquie, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, la Géorgie, l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, la Russie, l’Inde et même sur la Chine.
Cette histoire, loin d’être banale car il s’agit tout de même d’une guerre, mérite tous les qualificatifs les plus tristes à la fois. Ces centaines de pauvres enfants irakiens et d’autres pays du Proche et du Moyen Orient n’ont rien demandé et furent pourtant les premières victimes de cette sale guerre. Beaucoup d’entre eux vécurent ainsi mutilés à outrance plusieurs années au plus grand désespoir des membres de leur famille.
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Deux obus de 80 mm et une flèche à l’uranium appauvri sortie de son ogive. La pièce la plus élancé à gauche est la plus performante.
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Pour l’instant le Gouvernement américain et les grands médias de Washington ont mis une chappe de plomb sur ces événements et ne laissent filtrer aucune information au grand dam des victimes, dont les parents, parfois, connurent la même attitude durant la Guerre du Vietnam. L’histoire se répète encore. Nous devons donc réagir à la place de ces journalistes ronds-de-cuir à la botte d’un Gouvernement criminel. Heureusement d’autres associations de journalistes telle que Project Censoredcontinuent à dénoncer les sujets les plus occultés par le Gouvernement américain. Il faut en effet sensibiliser l’opinion public, montrer ces documents, citer les chiffres afin d’avoir bien conscience du potentiel destructeur de ces armes « uraniennes » et de la folie meurtrière qui conduit parfois les chefs d’armées au génocide, n’est-ce pas Mister Bush Jr ?
Le même genre d’arme fut utilisé dans les Balkans (Bosnie et Kosovo) en 1994 et 1999 et contamina non seulement les troupes ennemies mais également des militaires américains sans oublier les sept Casques bleus de l’ONU qui contractèrent des tumeurs et des leucémies. L’OTAN ainsi que l’Angleterre nient toutefois l’existence du « syndrome des Balkans« , les autorités américaines reconnaissant seulement qu’il y a des « plaintes » de quelques vétérans de la guerre du Golfe. Dans les Balkans, on estime que 41000 obus à l’uranium appauvri furent déversés sur la Bosnie et le Kosovo ! Même à 10 kg par obus, on arrive à une contamination radiotoxique supérieure à celle de l’Irak !
Par mesure de précaution devant les risques (probablement) associés à ce type d’invention, aujourd’hui aucun gouvernement européen ne souhaite utiliser ce métal dans l’armement ou l’équipement militaire. Toutefois selon le CADU, une association anglaise qui fait compagne depuis 1999 pour que l’on banisse l’utilisation de l’uranium appauvri, au moins 15 pays l’utilisent ou y ont touché : l’Angleterre, l’Arabie Saoudite, Bahrain, la Chine (Taiwan), l’Egypte, les Etats-Unis, la France, la Grèce, l’Irak, Israël, le Koweit, le Pakistan, la Russie, la Thailande et la Turquie. Décidémment les membres de ce club restreint ne veulent pas retenir les leçons du passé. Pourquoi ? Je vous laisse juger de la sagesse de leur décision.
Une interdiction qui fait long feu
Les armes à l’uranium appauvri ne sont pas encore interdites car tout le problème vient d’une fait qu’aucune étude épidémiologique n’a encore été faite sur le sujet ou uniquement sur des groupes d’individus et des biotopes non représentatifs sur le plan statistique. Des soldats sont morts de leucémie par exemple peu de temps après leur retour du Kosovo, mais selon les autorités compétentes rien ne prouverait que leur maladie était lié à leur mission.
Selon l’OMS (2003), le risque pour la santé reste inconnu. C’est la raison pour laquelle l’ONU, l’OMS et plusieurs gouvernements étudient actuellement le sujet, recherchant les preuves scientifiques prouvant que ce type d’arme présente un risque pour la santé et l’environnement.
Plusieurs études menées par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) ont souligné l’impact néfaste de l’uranium appauvri sur l’environnement, constatant en Bosnie (mars 2003) une contamination importante des réserves d’eau souterraines ou une contamination importante de l’air autour de certains immeubles situés près des zones d’impact, concluant qu’il fallait prendre des mesures de sécurité pour la population mais rien d’alarmant.
Règlementation
Sans confirmation scientifique de la toxicité de cette arme (!!), elle n’est donc toujours pas interdite. Il n’y a donc pas délit en la matière et aucun moyen légal de se retourner contre les états qui les utiliseraient sauf si on peut apporter la preuve qu’ils ont volontairement ciblé des populations civiles, procédé à un génocide ou sciemment menti à leurs soldats. A se demander si on prend les gens pour des idiots quand on voit les ravages de cette arme en Irak ou la vitesse à laquelle succombe les victimes (moins de 5 ans).
Seule lueur d’espoir, aprèsla campagne du Kosovo en 1999, l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe a réclamé l’interdiction de la fabrication, des essais, de l’utilisation et de la vente d’armes à l’uranium appauvri afin de préserver les générations présentes et futures (Conseil de l’Europe 24.01.01). En 1996 et 1997, l’ONU a également adopté deux résolutions visant à mettre un terme à la fabrication et à l’utilisation d’armes de destruction massive, dont les armes à l’uranium appauvri.
Les armes à l’uranium appauvri ne font donc encore l’objet d’aucune convention internationale. De part leur nature elles ne sont pas considérées comme des bombes atomiques explosant dans l’atmosphère (Traité de Non Prolifération des Armes Nucléaires, 1970, résolution de l’ONU, 1995), ni comme des armes chimiques (Convention d’Interdiction des Armes Chimiques, 1993) ou biologiques (Convention d’Interdiction des Armes Biologiques, 1972). Elles se placent donc dans un vide juridique qui n’a pas été comblé depuis 1995.
Toutefois, il est convenu que lors des conflits armés, les parties en présence doivent faire la distinction entre les populations civiles et militaires. Elles doivent également veiller à ne pas utiliser d’armes infligeants des maux inutils aux populations civiles ou détruisant l’environnement. Ces actions et quelques autres (comme le fait de s’abstenir de menacer ou de recourir à la force contre des Etats souverains) sont prohibées par le droit international humanitaire des Conventions de Genève, en particulier par les articles 35.1, 35.2, 35.3, 48 et 51.4 du protocole des Droits de l’Homme. Bien entendu chacun sait que chaque Etat est libre d’appliquer ou non ces directives.
Aussi, en attendant une règlementation sur l’usage de ces armes, la plupart des pays ont pour principe de ne pas utiliser l’uranium appauvri. Bien sûr il a toujours de fortes têtes comme les Etats-Unis, l’Angleterre, la France, Israël, la Turquie, l’Inde ou le Pakistan.
Au vu de toutes ces actions, il semble néanmoins acquis aujourd’hui que l’usage d’armes à l’uranium appauvri sera bientôt rendu illégal, ne fut-ce que dans le cadre des Droits de l’Homme.
Ceci clôture la revue des effets des explosions nucléaires et de l’utilisation de l’énergie de l’atome. Ainsi qu’on le constate et bien que je n’ai pas insisté sur les bienfaits de cette énergie notamment en médecine nucléaire où elle permet de diagnostiquer la source de certaines pathologies (grâce aux scanners) et de soigner des cancers (chimiothérapie) sans oublier la production d’électricité et diverses autres applications civiles (contrôle des bagages, stérilisation des insectes, coloration des diamants, irradiation pour la conservation des aliments, simulation de particules bêta en biochimie, etc), le bilan reste très défavorable en raison des effets toxiques que provoque la radioactivité soit involontairement (les accidents) soit sciemment (les guerres à l’U.A. par exemple) et qui concerne aujourd’hui plus d’un demi-million de victimes dans le monde ! Je vous laisse juger des actions à mener.
Cette vidéo est une production du GIAT (une société française d’armement) sur les munitions flèches, appelées plus communément « obus flèches ».
Contrairement à ce pensent les gens, il n’y a dans ces obus aucun explosif : c’est l’énergie cinétique, la vitesse de la masse, la quantité de mouvement, qui est appliquée sur une petite surface et fait donc ainsi tout le « travail ».

Structure d’un obus flèche russe.
Qu’est-ce qu’un obus flèche ?
Un pénétrateur à énergie cinétique (aussi connu sous le nom d’obus flèche) est un type de munitions qui, comme une balle, ne contient pas d’explosifs, mais utilise l’énergie cinétique pour pénétrer la cible.
Le terme peut s’appliquer à tout type d’obus perforants, mais généralement fait référence à un type de munition moderne de perforation de blindage, l’obus anti-blindage à ailettes à sabot détachable (en anglais APFSDS), un type de pénétrateur à longue tige (PLT), et non pas aux obus classiques (qui sont courts).
La flèche se déplace à environ 975 m/s, ce qui génère une force de trois tonnes et demi (ou 35 000 N) lorsqu’elle entre en contact avec un objet fixe. Sa vitesse, et par conséquent son énergie cinétique, décroît inévitablement pendant le vol, mais elle est encore très meurtrière jusqu’à une distance de six kilomètres.
À l’inverse des pénétrateurs à énergie cinétique, les autres types d’obus utilisent l’énergie chimique. Il existe deux types de ces obus en dotation à l’heure actuelle: l’obus explosif antichar HEAT (à charge creuse) et les munitions à écrasement HESH. Ils ont été largement utilisés contre les blindés dans le passé et sont encore utilisé, mais sont moins efficaces contre les blindages composites modernes tels que le Chobham, le Kanchan installés sur des chars de combat contemporains.
Le principe du pénétrateur à énergie cinétique repose sur l’utilisation de son énergie cinétique, qui est une fonction de masse, et la vitesse, pour perforer un blindage. Les armes à énergie cinétique maximisent l’énergie et minimisent la zone sur laquelle elle sont délivrées en tirant avec une très haute vitesse en sortie de canon
Concentrant la force dans une petite zone tout en conservant une masse relativement importante
Maximisant la masse du projectile, c’est-à l’aide en utilisant des matériaux à densité élevée, c’est l’une des raisons qui fait que l’uranium appauvri est souvent utilisé.
Cela a conduit à la conception actuelle qui ressemble à une longue flèche métallique.
L’obus antiblindage à sabot détachable (APDS) a été initialement la conception de base du pénétrateur à énergie cinétique. La suite logique était de faire l’impacteur plus long et plus fin afin de concentrer l’énergie cinétique sur une zone plus petite. Cependant une tige longue et mince est aérodynamiquement instable, elle tend à basculer en vol et est moins précise. Traditionnellement, la stabilité en vol des obus était donné par le rainurage des canons, ce qui donnait une stabilisation gyroscopique à l’obus. Ceci est très efficace jusqu’à une certaine limite, mais lorsque la longueur du projectile dépasse six ou sept fois son diamètre, le rainurage devient moins efficace. L’ajout d’empennages (comme pour une flèche) à la base stabilise la trajectoire. L’obus APDS a donc évolué en obus antiblindage stabilisé par empennages à sabot détachable (APFSDS – Armour-Piercing Fin-Stabilized Discarding Sabot). La rotation de stabilisation diminue la pénétration de ces obus (car l’une partie de l’énergie cinétique de translation et transformer en énergie cinétique de rotation, diminuant la vitesse linéaire de l’obus et donc l’énergie d’impact). En conséquence, ils sont généralement tirés à partir de canons lisses; mise en pratique par Israël, un important fournisseur d’obus flèche, la Chine, la France, le Pakistan, l’Allemagne, l’Union soviétique et la Russie, et les États-Unis dans leur chars de combat. Une autre raison de l’utilisation de canons à âme lisse est que les munitions HEAT perdent beaucoup de leur effet par la rotation. Les obus APFSDS peuvent néanmoins être tirer de canons rayés, mais le sabot est incorpore alors des roulements destinés à isoler la rotation du sabot de la flèche. Certains pays tels Royaume-Uni et l’Inde, par exemple, ont conservé dans leur dotation des canons rayés parce qu’ils sont en mesure de tirer des munitions d’autres types tels que les obus HESH avec plus de précision. Toutefois, les rayures s’usent lors de l’utilisation régulière d’obus APFSDS et nécessitent plus d’entretien. Pour ces raisons, le char britannique Challenger 2 équipé du canon lisse Rheinmetall de 120 mm est à l’essai.
Les pénétrateurs à énergie cinétique mis en œuvre par les chars de combat modernes ont généralement un diamètre de 2-3 cm, et une longueur de 50-60 cm. L’évolution récentes des pénétrateurs montre que leur longueur augmente et leur diamètre diminue. Toutefois, le développement des formes lourdes de blindage réactif qui vise à cisailler les flèche a modifié cette tendance dans les derniers développements aux États-Unis. Afin de maximiser l’énergie cinétique libérée sur la cible, le pénétrateur doit être réalisé dans un matériau dense, tel que le carbure de tungstène ou un alliage d’uranium appauvri (Staballoy). La dureté de la pénétrateur est d’une importance moindre, mais il est toujours un facteur car l’abrasion est une composante importante du phénomène utilisé pour le contrer. Comme l’uranium appauvri n’est pas particulièrement dur, il est allié avec du nickel, du zinc, ou les deux. L’uranium appauvri est pyrophorique; les fragments chauffés par l’impact s’enflamment au contact de l’air, mettant le feu au carburant et/ou aux munitions dans le véhicule cible, compensant ainsi l’absence d’une ogive explosive. En outre, il se forme dans les pénétrateurs en uranium appauvri présente des bandes de cisaillement adiabatique. Une idée commune fausse est que, durant l’impact, des fractures apparaissent le long de ces bandes provoquant une ablation de matière et restaurant ainsi la forme conique de la pointe du pénétrateur – alors que d’autres matériaux tels que le tungstène non revêtu ont tendance à se déformer dans un profil arrondi moins efficace en forme de champignon. En réalité, du fait de la formation de bandes de cisaillement adiabatique provoque le détachement prématuré des cotés du champignons, laissant un tête réduite à l’impact. Des tests ont montré que le trou percé par un projectile en uranium appauvri a un diamètre plus petit que celui obtenu avec un projectile de tungstène similaire.
Les vitesses de obus APFSDS varient selon les fabricants et le type de canon qui les tirent. Par exemple, l’obus américain General Dynamics KEW-A1 a une vitesse initiale de 1 740 m / s (5 700 m/s). A titre de comparaison, une balle de fusil se déplace à environ 900 m/s.
La gamme de vitesse initiale des obus flèche (APFSDS) se situe généralement de 1 400 à 1 900 m/s. Les sabots aussi sont tirés à cette vitesse avant la séparation. Ils peuvent continuer pendant plusieurs centaines de mètres à une vitesse qui peut être mortelle pour les troupes et endommager les véhicules légers.
L’équivalent des obus flèche pour les fusils sont les fléchettes à sabot. Un fusil les utilisant, le Special Purpose Individual Weapon, a été un moment développé pour l’armée américaine, mais le projet fut abandonné.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pénétrateur_à_énergie_cinétique (
).


Deux exemples de séparation du sabot
juste après la sortie du canon, libérant ainsi l’obus flèche.

QUELQUES
DOCUMENTS
ESSENTIELS
ET
TRES IMPORTANTS:
Armes à l’uranium appauvri Attitude de la FRANCE Réponse du Ministre de la défense par rapport aux munitions de chars
ARMES URANIUM APPAUVRIA.ARichard.Question CRIIRAD.01.D9B
Demande d’interdiction mondiale des armes à l’uranium appauvri
Doctrine française sur les armes à l’uranium appauvri Question de la Sénatrice J GARRIAUD MAYLAM
Effets de l’utilisation d’armes et de munitions contenant de l’uranium appauvri Assemblée Générale des Nations Unies Distribution limitée du 18 octobre 2012
Etat des connaissances sur les risques potentiels associés à l’Uranium Appauvri utilisé dans les armes Document IRSN
Identifier les armes à l’uranium de troisième génération
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Rapport de l’enquête française sur la guerre du Golfe et ses conséquences sur la santé
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17 janvier 2001 Résolution du Parlement Européen Armes à L’Uranium Appauvri
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02032015 PE MV Fornecimento de água � nova cidade de Rawabi signed
02032015 PE MV Proibição de armos com urânio empobrecido Signed
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LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT EN DROIT
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