L’US NAVY TESTE UNE NOUVELLE ARME: LE CANON ELECTROMAGNETIQUE !

L’US NAVY TESTE UNE NOUVELLE ARME:

LE CANON ELECTROMAGNETIQUE !

L'US NAVY TESTE UNE NOUVELLE ARME: LE CANON ELECTROMAGNETIQUE ! dans REFLEXIONS PERSONNELLES canon-2-530x719

Depuis 2008, la marine américaine  procède aux essais d’un canon électromagnétique pour les navires de combat.

Selon un communiqué officiel de l’armée américaine,la Navy dispose d’un premier prototype industriel de canon électromagnétique.
Cette arme fonctionne sans poudre, ni produit chimique : un courant électrique variable très intense envoyé le long de deux rails parallèles crée une force électromagnétique qui permet de propulser un projectile métallique à une très grande vitesse.

La marine de guerre des Etats-Unis travaille sur cette nouvelle arme depuis 2005 et avait déjà réalisé des tests en 2010 sur un prototype expérimental
Fabriqué par le géant de l’armement BAE Systems, le premier prototype industriel a été livré le 30 janvier dernier à la Navy qui a pu effectuer ses premiers tests fin février. Ce « canon » a une capacité de 32 mégajoules (le joule étant une unité quantifiant l’énergie), sachant qu’un mégajoule correspond à une voiture d’une tonne propulsée à 160 km/h.Le potentiel destructeur de cette arme dépend de la masse du projectile et de la vitesse à laquelle il est projeté. Les Américains assurent pouvoir atteindre des vitesses comprises entre 7000 et 9000 km/h, et espèrent pouvoir atteindre rapidement des cibles à 185 km. L’objectif est maintenant d’optimiser les dispositifs de refroidissement de ces canons pour atteindre la cadence de dix tirs à la minute nécessaire au combat réel. Parallèlement, la Navy réfléchit déjà à des supports pour embarquer ces armes du futur.La première force aéronavale au monde affirme que cette arme va lui permettre de diversifier ses missions (attaque au sol précise et lointaine, destruction de missiles balistiques ennemis ou de bateaux croiseurs…).
Ceux qui s’intéressent à l’ufologie savent qu’il existe des cas d’observations d’ovnis dans les 50 dernières années où ce type de technologie semble être mise en oeuvre par ces engins d’origine inconnue. Cet état de faits permet à certains ufologues d’émettre l’hypothèse que le développement et la mise au point de ce type d’armes auraient bien pu s’inspirer de l’examen d’épaves d’objets volants non-identifiés récupérés par l’armée américaine. (voir aussi « car stopper« ). Rappelons ici, selon un ex-membre du Conseil National de Sécurité des USA, le colonel Philip CORSO, que parmi les technologies inspirées de l’examen d’épaves d’ovnis, il y a aussi : la fibre optique, le laser, les fibres à haute tenacité, la vision nocturne, etc…

Les performances du canon électromagnétique bien que déjà exceptionnelles lors des premiers essais (puissance de tir de 10 mégajoules) ont été grandement améliorées.  Le canon recourt à la force électromagnétique pour faire accélérer un obus conducteur de 9 kilos qui atteint mach 5, soit cinq fois la vitesse du son. Pour donner un ordre d’idée, 1 mégajoule correspond à l’énergie dégagée par une voiture de une tonne qui s’écraserait contre un mur à plus de 160 kmh.

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Selon le Pentagone, ce canon électromagnétique est l’arme du XXIe siècle. Sa portée est désormais de 1000 miles nautiques (1852 km), soit près de 200 fois plus loin que les engins habituellement embarqués en mer !

Ainsi, les navires américains seront désormais capables d’attaquer leurs adversaires à une distance sécurisée d ‘une éventuelle riposte ennemie en améliorant les conditions de sécurité des équipages qui n’auront plus à manipuler des obus ou des missiles remplis de matières explosives.

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L’US NAVY TESTE UN CANON ELECTROMAGNETIQUE

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Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 8 juillet, 2012 |Pas de commentaires »

LA CONFRONTATION ETATS-UNIS / IRAN ENTRE DANS UNE NOUVELLE ET DANGEREUSE PHASE (Peter SYMONDS)

La confrontation

Etats-Unis-Iran

entre dans une nouvelle

et dangereuse phase

LA CONFRONTATION ETATS-UNIS / IRAN ENTRE DANS UNE NOUVELLE ET DANGEREUSE PHASE (Peter SYMONDS) dans REFLEXIONS PERSONNELLES IRAN-1

Par Peter SYMONDS
7 juillet 2012

La confrontation avec l’Iran, menée par les Etats-Unis, au sujet des programmes nucléaires a atteint un nouveau et dangereux stade suite au blocage de pourparlers internationaux et à l’imposition de sanctions supplémentaires destinées à paralyser l’économie iranienne. Le gouvernement Obama a à maintes reprises déclaré que toutes les options, y compris l’option militaire, restaient sur la table si Téhéran ne s’inclinait pas devant les exigences américaines.

En parlant cette semaine au « New York Times », des responsables américains ont donné le détail du renforcement militaire déjà en cours dans le golfe Persique sous prétexte de maintenir ouvertes les routes de navigation. Deux porte-avions – l’USS Lincoln et l’USS Enterprise – se trouvent dans la région, ainsi que leurs groupements tactiques associés. La marine américaine a doublé le nombre de dragueurs de mines dans le golfe et l’aviation américaine a renforcé sa présence par des avions furtifs F-22 et des chasseurs bombardiers F-15C.

Le Pentagone a stationné dans le golfe une plate-forme commando en mer, l’USS Ponce. Elle peut être utilisée de diverses manières, entre autres, comme base des forces spéciales américaines. Vu que la plateforme est déployée dans les eaux internationales, les troupes américaines seraient en mesure de mener des opérations à l’intérieur de l’Iran sans avoir à consulter les gouvernements régionaux pour utiliser leurs bases.

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Un responsable américain du Département de la Défense a dit au « Times » : « Il ne s’agit pas seulement des ambitions nucléaires iraniennes, mais des ambitions hégémoniques régionales de l’Iran. C’est un ensemble complexe de la puissance militaire américaine qui est une preuve tangible pour tous nos alliés, partenaires et amis de ce que, alors même que les Etats-Unis se tournent vers l’Asie, ils restent vigilants partout au Moyen-Orient. »

Ces remarques soulignent le fait que des affirmations américaines infondées concernant les programmes nucléaires de l’Iran sont tout simplement le prétexte à une politique irresponsable visant à étendre l’hégémonie de l’impérialisme américain dans les régions riches en pétrole au Moyen-Orient et en Asie centrale. Washington considère le régime iranien comme un obstacle majeur à cette ambition.

La référence au « tournant » américain vers l’Asie – à savoir, l’intensification des efforts diplomatiques et militaires du gouvernement Obama pour contrer l’influence chinoise – est un indicateur de la stratégie sous-jacente. Les Etats-Unis ont pour objectif de contrôler les approvisionnements énergétiques de leurs rivaux, en particulier de la Chine, en s’assurant la mainmise stratégique sur le Moyen-Orient et aussi sur les routes maritimes-clés traversant l’Asie du Sud-Est à destination des ports chinois.

IRAN-3 IRAN

L’administration Obama a à présent atteint le dernier stade d’une stratégie de confrontation avec l’Iran et définie dès le premier jour de son entrée en fonction. La soi-disant approche de la « carotte et du bâton » fut conçue en détail dans un rapport publié en septembre 2008 par le Centre politique bipartite et parmi les auteurs duquel figure, entre autres, Dennis Ross, qui devint le principal conseiller d’Obama sur l’Iran. Les incitations américaines limitées pour que l’Iran négocie furent accompagnées par la mise en place de sanctions croissantes et la menace de frappes militaires.

L’offre d’Obama de discuter n’a jamais visé à parvenir à de véritables négociations avec le régime iranien. Elle devait plutôt garantir le soutien d’alliés européens-clés qui avaient été aliénés par la politique du gouvernement Bush. Les intentions de Washington devinrent évidentes lorsque, avec le soutien de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Allemagne, Obama a lancé en juin 2009 une campagne de changement de régime en Iran pour soutenir le mouvement Vert d’opposition petite-bourgeoise et annuler la réélection du président, Mahmoud Ahmadinejad.

Les pourparlers entre l’Iran et le groupe P5+1 – les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Chine, la Russie et l’Allemagne – ont plus ou moins périclité le mois dernier à Moscou. L’Iran a refusé d’accepter l’ultimatum, parrainé par les Etats-Unis, de mettre fin à l’enrichissement d’uranium à 20 pour cent, de renoncer à son stock d’uranium enrichi et de fermer son usine d’opérations d’enrichissement d’uranium à Fordow. Téhéran était tout à fait conscient que cet ultimatum n’était que le premier volet d’une série sans fin d’exigences américaines pour des inspections inquisitrices et un arrêt de tout enrichissement d’uranium. D’autres discussions techniques de second ordre eurent lieu cette semaine à Istanbul sans que soit fixée une date pour de nouveaux pourparlers.

IRAN-4 NUCLEAIRE

Le gouvernement Obama n’a jamais négocié de bonne foi avec l’Iran, refusant même d’accepter tout report ou moratoire pour les nouvelles sanctions américaines et européennes imposées le 1er juillet. Un embargo de l’Union Européenne sur les importations pétrolières iraniennes est entré en vigueur dimanche, en complément à la législation américaine qui pénalise les entreprises étrangères faisant des affaires avec la banque centrale de l’Iran. Les exportations pétrolières cruciales pour l’Iran ont déjà chuté d’environ 40 pour cent, causant d’énormes difficultés pour la population laborieuse.

Washington a désormais quasiment épuisé toutes les « options diplomatiques » et imposé ce qui correspond à un blocus économique de l’Iran – ce qui en soi est un acte de guerre. La prochaine étape est l’option militaire. Comme le rapport de 2008 du Centre politique bipartite l’a souligné : « Nous estimons qu’une frappe militaire est une option envisageable et doit rester le dernier recours pour retarder le programme nucléaire de l’Iran. » Le rapport a expliqué qu’une attaque militaire américaine « aurait non seulement pour cible l’infrastructure nucléaire de l’Iran, mais aussi son infrastructure militaire conventionnelle dans le but d’éliminer toute réponse iranienne. »

IRAN-5 USA

Près de quatre ans plus tard, le renforcement des moyens miliaires par le Pentagone dans Golfe persique a créé la capacité de réaliser ces projets. Le gouvernement Obama a fait augmenter les tensions régionales par l’annonce de manoeuvres conjointes de grande envergure Etats-Unis-Israël en octobre ou novembre et ayant pour but de tester les systèmes de défense antimissiles. Le « New York Times » a rapporté que les Etats-Unis organiseraient dans le golfe Persique en septembre un important exercice de déminage avec 19 autres pays. Washington va également prendre d’autres mesures pour étendre ses liens militaires avec l’Arabie saoudite, le rival régional de l’Iran et avec les Etats du Golfe.

Ces agissements menaçants contre l’Iran, alors même que les Etats-Unis et leurs alliés menacent d’intervenir militairement contre l’allié de l’Iran, le régime syrien du président Bachar al-Assad, ont transformé le Moyen-Orient en une dangereuse poudrière. Indépendamment des intentions immédiates du gouvernement Obama, toute erreur de calcul militaire ou tout incident peut devenir le point de départ d’une guerre qui pourrait rapidement se transformer en un conflit régional où les grandes puissances se verraient entraînées.

(Article original paru le 5 juillet 2012)

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 8 juillet, 2012 |Pas de commentaires »

CE QUE LA SYRIE VEUT DIRE POUR LA RUSSIE (Fida DAKROUB)

Ce que la Syrie veut dire

pour la Russie

CE QUE LA SYRIE VEUT DIRE POUR LA RUSSIE (Fida DAKROUB) dans REFLEXIONS PERSONNELLES SYRIE-300x163

Fida DAKROUB

Dans les derniers jours du sommet du G20, les responsables atlantiques semblaient vouloir encore une fois jouer la comédie sur la scène internationale, agir comme s’ils formaient le seul groupe de théâtre dans la ville, organiser des spectacles solo dans les couloirs du sommet, à Los Cabos, et présenter ainsi un monologue plus burlesque que les tirades d’Arnolphe [1].

 Généralités

Qui n’en a pas suivi les déclarations concernant la Syrie en marge du sommet du G20 ? Qui n’a pas lu les analyses qui ont suivi ? Des analyses se sont fait jour sur le Web, interprétant les relations Moscou-Damas en présentant un discours médiatique déterminé par son point de départ ainsi que par son point d’arrivée. Des analystes, qui se veulent objectifs, interprètent la position de Moscou de la crise syrienne en tant qu’une position purement pragmatique, soumise aux prix d’échange et de négociation tels qu’ils sont déterminés au bazar des intérêts géopolitiques et stratégiques des grandes puissances. À plus forte raison, le point commun qui caractérise leurs analyses c’est qu’elles commencent par la même constatation – les Russes sont pragmatiques – et se terminent par la même conclusion – les Russes vendront le président syrien Assad une fois que les Occidentaux et les Arabiques auront payé le prix demandé. Ainsi qu’en témoignent les analyses publiées sur le Web, qui répandent aussi, d’une manière sinistre, un état lugubre et cafardeux parmi les lecteurs, et attirent par conséquent les hiboux et les corbeaux de la région s’étendant du désert du Sinaï, au Sud, jusqu’au plateau d’Anatolie, au Nord.

Brouillage atlantique

Les sources d’information de telles analyses restent toujours les mêmes : les dirigeants et les responsables arabiques et atlantiques qui font souvent des déclarations soupçonnables, mais intentionnelles, concernant la Syrie. D’ailleurs, l’objectif de telles déclarations se précise en deux points : premièrement, démoraliser les masses et les forces qui soutiennent le gouvernement syrien, et qui se tiennent résistantes face à la propagande arabo-atlantique ; deuxièmement, perturber les relations diplomatiques Moscou-Damas.

À titre d’exemple, le ministre français des Affaires Etrangères, Laurent Fabius, a déclaré le 14 juin que Paris et Moscou avaient entamé des pourparlers concernant la période après-Assad [2] . Parallèlement, le porte-parole du département d’État américain, Mme Victoria Nuland, a annoncé pour sa part que Washington et Moscou « continuent des pourparlers concernant l’après-Assad » [3] . Ajoutons à ceux-ci les déclarations des chefs atlantiques au sommet du G20, à Los Cabos au Mexique. En marge du sommet, le président français, François Hollande, a affirmé que Moscou jouait « son rôle pour permettre la transition » en Syrie, impliquant le départ de Bachar al-Assad du pouvoir [4]. Branché sur la même prise électrique, le premier ministre britannique, David Cameron, ne voulant pas manquer la fête, a annoncé que le président russe, Vladimir Poutine, avait changé sa position et il voulait désormais le départ du président Assad : « la position du président Poutine devient explicitement claire, il ne veut plus Assad au pouvoir » [5], affirma-t-il.

Ainsi, partout aux capitales de la Sainte-Alliance arabo-atlantique, des prophètes et des messies clairvoyants se sont précipités à l’autel des médias de l’ordre pour annoncer la « Bonne nouvelle » au peuple syrien et aux Gentils des nations : le président russe, a exprimé son intention à abandonner le Satan de Damas et à se joindre à la Sainte-Alliance. Alléluia !

Comme d’habitude, suite à de pareilles prophéties, des analystes, des experts stratégiques et des gitans clairvoyants se sont avancés sur la scène pour prévoir, dans la boule de Cristal magique, la « chute inévitable » du président syrien, Bachar al-Assad.

« Cieux, écoutez ! terre, prête l’oreille ! car l’Éternel parle » [6] .

Pourtant, les déclarations de type commérage des chefs atlantiques ont été immédiatement rejetées par Moscou. Le président russe, Vladimir Poutine, a estimé que « personne n’avait le droit de décider pour d’autres pays qui devrait être au pouvoir ou pas » [7] . Il a ajouté : « il est important que la paix s’établisse et que le carnage s’arrête à la suite d’un changement de régime ; et si l’on arrive à un tel changement, il devra être achevé par des moyens constitutionnels (…) la majorité du peuple syrien ne veut pas le départ d’Assad » [8] . Pour sa part, le ministre russe des Affaires Etrangères, Sergei Lavrov, a rejeté, de Bagdad, les déclarations atlantiques, et a confirmé que « Moscou ne discute pas un changement de régime, ni en approuvant des actions unilatérales au sein du Conseil de sécurité de l’ONU ni en participant à des conspirations politiques » [9] .

À quoi bon ces jeux enfantins performés sur la scène internationale par des chefs atlantiques ? et « de quel frivole soin mon esprit s’embarrasse ! » [10] .

Les constantes de la politique extérieure russe

Il est vrai que le « comportement » des nations, la Russie incluse, se mesure par leur pragmatisme ainsi que par leurs intérêts géopolitiques ; et que dans le jeu des nations, les principes et les amitiés permanentes n’ont pas de place ; pourtant, il est non moins vrai que ce même jeu de nations se détermine par des constantes et des variantes, qui à leur tour se soumettent à des déterminants géopolitiques, économiques et stratégiques.

Ceci dit, la position de Moscou de la crise syrienne se lit non en interprétant les prophéties des chefs atlantiques, mais plutôt en partant d’abord des constantes de la politique extérieure russe pour arriver ensuite à ses variantes. Précisons, ici, que la question des constantes qui peuvent exister dans la politique extérieure de telle ou telle nation ne doit être posée qu’avec beaucoup de circonspection, de sorte que toute prophétie ou clairvoyance quant à l’avenir sera évitée. Notons à ce propos deux éléments qui sont à la base de la politique d’une nation : « d’une part, ses ambitions en tant que société, qui tiennent elles-mêmes à sa composition sociale et à ses conceptions idéologiques ; d’autres part, le rapport de forces existant entre elle et les puissances qui sont ses concurrentes sur le plan régional ou sur le plan mondial. Ce rapport lui-même subit de constants changements en fonction des découvertes techniques et de l’évolution démographique qui caractérisent chaque époque » [11]. En prenant compte des points ci-devant, l’étude des relations Moscou-Damas abandonne le domaine de la clairvoyance pour se joindre au domaine de l’analyse objective.

Ce que la Syrie veut dire pour la Russie

Premièrement, en ce qui concerne les ambitions russes, il n’est plus secret que les Russes rêvent depuis des siècles d’arriver à des mers chaudes, sinon d’y avoir au moins un accès sûr et sécurisé [12]. Vue sa position géographique, le chemin le plus court menant à la Méditerranée, tout en partant de la Russie, passe par la Turquie. Évidemment, cette réalité géographique ne cache pas une certaine réciprocité : le chemin le plus court menant en Russie, tout en partant de la Méditerrané, passe aussi par la Turquie ; ce qui entraine à dire que le positionnement de la Turquie au sein de l’OTAN depuis l’après deuxième Guerre Mondiale constitue une menace stratégique à la Russie, qui se trouve obligée de chercher un contrepoids sur la côte est de la Méditerranée, pour qu’elle ne soit pas d’abord bloquée voire assiégée, ensuite envahie par l’OTAN à travers la Turquie ; et pour qu’elle puisse enfin, le cas échéant, s’infiltrer au-delà de la « boucle » turque et contre-attaquer toute menace probable de la part de l’OTAN. Notons, ici, qu’à la fin des années quarante, l’Union Soviétique se trouvait « assiégée » par un barrage de pays atlantiques et de régimes despotiques proaméricains qui bloquaient sa côté sud. Ce barrage s’étendait de la France à l’Ouest jusqu’en Chine à l’Est. Au Moyen-Orient, le barrage américain comportait des dictatures militaristes, telles que la Turquie et le Pakistan, et des monarchies despotiques imposées par l’occupation franco-britannique au lendemain du démembrement de l’Empire Ottoman en 1918 ; telles que, le royaume d’Irak, les émirats et sultanats arabiques, l’empire de Perse et le royaume d’Afghanistan. En Asie, la Chine de Tchang Kaï-chek était un satellite américain. Par contre, en 1947, les soviétiques ont trouvé en État hébreu leur « terre promise » ! Ce qui explique l’approbation par l’URSS du plan de partage de la Palestine de 1947 à l’ONU puis la reconnaissance quasi-immédiate de l’État d’Israël, en mai 1948. En plus, l’Union Soviétique a même permis au jeune État Hébreu « de s’imposer sur ses voisins arabes en lui fournissant d’importants armements durant la guerre de 1948-1949 » [13] . Par ailleurs, le rapprochement soviétique de l’État Hébreu a créé, parmi les Arabes, des méfiances et des soupçons face aux Soviétiques.

Pourtant, la lune de miel entre le pays de kolkhoz et celui de kibboutz devrait arriver à sa fin. Le rapprochement d’Israël et des États-Unis et la dégradation des rapports entre Soviétiques et Israéliens poussaient finalement Moscou, quelques années plus tard, à « repenser profondément sa politique moyen-orientale en établissant des liens avec les régimes nationalistes arabes » [14]. Dans les années soixante, la Syrie sous le commandement du parti Baath [15], offrait aux soviétiques un contrepoids idéal dans la région, après qu’ils avaient perdu leur influence en État Hébreu. Les relations de coopération économique et militaire entre les deux pays se renforçaient progressivement avec l’arrivée au pouvoir du président Hafez al-Assad en 1970 [16], pour qu’elles deviennent plus tard stratégiques sous le mandat du président Bachar al-Assad ; de sorte que les Russes ne semblent point, sous n’importe quelle circonstance, prêts à abandonner leur allié stratégique à des moments aussi critiques que ceux présentés par la guerre arabo-atlantique contre la Syrie. La preuve en est qu’après seize mois de pressions et de « propositions » arabo-atlantiques envers Moscou, les Russes sont plus que jamais déterminés à s’opposer, par tout moyen possible, à toute tentative arabo-atlantique visant à renverser le régime Assad par la force militaire ; que cette force soit de l’extérieur ou de l’intérieur. À plus forte raison, chaque fois que les Atlantiques menacent d’intervenir militairement en Syrie, des navires de guerre russes se dirigent vers les côtes syriennes. Mentionnons ici que selon une source au sein de l’état-major de la marine russe, deux grands navires de débarquement, le Nikolaï Filtchenkov, le César Kounikov et un remorqueur SB-15 [17] , se dirigeront vers le port de Tartous en Syrie. Il s’agit, en effet, de deux navires de guerres amphibies avec des milliers de marins, a indiqué l’agence Interfax [18] En un mot, même si la Russie et la Syrie n’ont pas annoncé officiellement la formation d’un front uni, au model du Bloc Socialiste à l’époque de la Guerre Froide, il reste à prendre en considération que la collaboration entre les deux pays, concernant le conflit au Moyen-Orient, a atteint, effectivement, un niveau stratégique.

Notons, ici, que les Russes ont connu des situations pareilles où ils devaient s’allier à d’autres pays avec lesquels ils ne partageaient pas de frontières. L’exemple le plus pertinent, ici, c’est l’alliance franco-russe (1892 – 1917) face à la Triple Alliance [19]. Les Russes visaient d’après cette alliance à éviter, à n’importe quel prix, de se trouver martelés par les ambitions expansionnistes du nouveau kaisar prussien, Guillaume II [20], qui avait mis fin à l’alliance des trois empereurs [21].

« Message » balistique Topol-M

Deuxièmement, il est vrai que la Russie, sous le mandat du président Boris Eltsine, a connu une période de souplesse discursive et de vulgarisation politique à l’américaine [22], mais cette période ne constitue qu’une variante limitée à un moment historique précis, celui de la chute de l’Union Soviétique. Par contre, sous le mandat de Vladimir Poutine et de Dmitri Medvedev, le rapport de forces existant entre la Russie et ses concurrentes sur le plan régional et sur le plan mondial a subi de constants changements en faveur de Moscou, et cela en fonction de nouvelles découvertes et inventions techniques dans le domaine militaire. Ainsi qu’en témoigne le « message » balistique intercontinental envoyé récemment par Moscou aux capitales occidentales.

De surcroît, après plusieurs échecs, l’armée russe a réussi, le 23 mai, à lancer avec succès, un prototype d’un nouveau missile balistique intercontinental, selon le porte-parole des Troupes Balistiques Stratégiques Russes (RVSN), Vadim Koval : « l’ogive d’essai a atteint ses cibles situées sur la péninsule du Kamchatka » [23] . Deux semaines plus tard, le 7 juin, les troupes RVSN ont effectué un autre tir d’essai réussi d’un missile balistique intercontinental RS-12M Topol. Le porte-parole a déclaré aussi aux journalistes que le missile avait atteint sa cible avec la précision requise.

D’ailleurs, ce qui caractérise le nouveau missile, ce sont les nouvelles technologies développées lors de la reproduction de missiles de cinquième génération ; ce qui réduit notablement les frais de sa création. Ce missile de 45 tonnes, à tête unique et à trois étages, a une portée maximale de 10 000 km et peut transporter une ogive nucléaire de 550 kilotonnes [24] . L’accélération rapide de sa vitesse très élevée au moment de lancement lui permet d’atteindre une vitesse de 7320 m / s et à parcourir une trajectoire plate allant jusqu’à 10 000 km ; ce qui le rend effectivement imperceptible par les radars, et élimine par conséquent l’efficacité du système antimissile américain (ABM) [25]déployé en Europe et en Turquie. Le missile est aussi « blindé » contre toutes radiations, impulsions électromagnétiques (IEM) [26], ou explosions nucléaires à des distances dépassant 500 mètres ; en effet, le missile a été construit selon une technologie précise lui permettant de survivre à toute sorte de frappe laser [27].

Il est clair d’emblée que le tir de missiles balistiques intercontinentaux russes a semé la confusion parmi les chefs de la Sainte-Alliance, qui ont bien décodé le message balistique de Moscou et en ont tiré la conclusion suivante : la position de Moscou de la crise syrienne, qu’elle soit au sein du Conseil de Sécurité ou sur le champ de bataille, est une position ferme et sérieuse, reposant sur des constantes historiques et stratégiques bien déterminées, soutenues à leur tour par une puissance militaire réelle ; et non sur des « bargaining » au bazar des intérêts provisoires. En effet, le tir de missiles balistiques a levé les doutes et dissipé les délires concernant la puissance militaire russe.

Ainsi, après deux décennies d’hégémonie atlantique  suite au démembrement de l’Union Soviétique et de la période de souplesse et de vulgarisation sous le mandat de Boris Eltsine, voici la Russie quittant la cour extérieure pour retrouver sa place à l’intérieur du temple, couronnée par les dieux du Panthéon d’Agrippa [28].

Fida Dakroub, Ph. D

Pour communiquer avec l’auteure : http://bofdakroub.blogspot.com/

Cet article a été publié initialement sur Mondialisation.ca

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© Droits d’auteurs Fida Dakroub, Mondialisation.ca, 2012

Docteur en Études Françaises (UWO, 2010), Fida Dakroub est écrivaine et chercheure, membre du « Groupe de Recherche et d’Etudes sur les Littératures et Cultures de l’Espace Francophone » (GRELCEF) à l’Université Western Ontario. Elle est militante pour la paix et les droits civiques. Fida Dakroub est une collaboratrice régulière de Mondialisation.ca.

[1] Dans « L’École des femmes » de Molière, Arnolphe emploie, dans ses nombreuses tirades, le champ lexical de l’amour – « amoureuse ardeur » – avec une aspiration à la noblesse des sentiments et qui, en même temps, est tourné en ridicule par la trivialité de ses préoccupations – la femme n’est qu’un objet « mariée à demi ».

[2] Press TV. (15 juin 2012). « Russia denies entering talks on political transition in Syria. »Récupéré le 20 juin 2012.

[3] loc. cit.

[4] L’Orient Le Jour. (21 juin 2012). Les forces syriennes essuient de lourdes pertes sans cesser la répression. Récupéré le 21 juin 2012.

[5] Russia Today. (20 juin 2012). Putin on Syria : No state can decide another’s government. Récupéré le 21 juin 2012 de http://www.rt.com/news/putin-g20-syria-assad-252/

[6] Essaïe, 1 :2.

[7] loc.cit.

[8] loc. cit.

[9] al-Akhbar. (14 juin 2012). Russia denies discussing post-Assad Syria. Récupéré le 20 juin 2012.

[10] Racine, Jean. Iphigénie, acte IV, scène VIII.

[11] Beloff, Max. (1953). Les constantes de la politique extérieure russe. In : Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 8e année, N. 4, 1953. pp. 493-497.

[12] Pendant des siècles, les tsars russes ont rêvé d’un accès maritime à la mer Méditerranée. La France, la Grande-Bretagne, et l’Empire Ottoman craignaient que cette expansion mît en péril leurs intérêts dans la région. Le conflit a atteint son paroxysme avec la guerre de Crimée de 1853-1856. Environ 300 000 Russes sont morts dans les combats acharnés qui ont abouti à une perte militaire russe.

[13] Romeo, Lisa. (16 février 2012). Syrie et Russie : historique des relations de 1946 à 2012. Les clés du Moyen-Orient. Récupéré le 25 juin 2012.

[14] loc.cit.

[15] L’assistance économique de l’URSS se poursuit d’autant plus avec l’arrivée du parti Baath au pouvoir en 1963. Le nouveau régime instaure alors le « socialisme arabe » et se lance dans une importante réforme agraire et une lourde politique de nationalisation.

[16] Le 13 novembre 1970, Hafez al-Assad (1930-2000) prend le pouvoir en Syrie. Le nouvel homme fort du pays s’appuie également sur l’URSS pour asseoir son pouvoir et contrôler les fractions socialistes et communistes syriennes mais refuse toute forme d’ingérence dans les affaires internes du pays.

[17] Russia Today. (18 juin 2012). Russian warships ’ready to sail for Syria’. Récupéré le 21 juin 2012.

[18] L’Express. (18 juin 2012). Syrie : Moscou envoie deux navires de guerre vers sa base militaire de Tartous. Récupéré le 23 juin 2012.

[19] L’alliance franco-russe était d’abord un accord de coopération militaire signé entre la France et l’Empire Russe qui fut en vigueur de 1892 à 1917. Cet accord stipulait que les deux pays devaient se soutenir mutuellement s’ils étaient attaqués par un des pays de la Triple Alliance (dite aussi Triplice : l’Empire Allemand, l’Autriche-Hongrie et le Royaume d’Italie). Au sens large il s’agissait d’une coopération militaire, économique et financière entre les deux puissances.

[20] Le nouveau kaiser Guillaume II souhaitait avoir les mains plus libres et refusa de renouveler le traité de réassurance avec la Russie Impériale, mettant fin à l’entente des trois empereurs que Bismarck avait toujours défendue, permettant aux grandes puissances d’éviter la guerre.

[21] L’entente des trois empereurs constitue le premier système d’alliances bismarckien entre 1871 et 1875 afin d’isoler diplomatiquement la France. Le chancelier Bismarck chercha donc à rapprocher l’empire allemand de l’Autriche-Hongrie et de la Russie.

[22] Le mandat du président Eltsine a été éclaboussé par une corruption importante au niveau national, des crises politiques qui se succédaient et une maladie qui le rongeait.

[23] RIA Novosti. (23 mai 2012). La Russie teste un nouveau missile intercontinental. Récupéré le 23 juin 2012

[24] Le Courrier du Vietnam.(8 juin 2012). La Russie teste avec succès un missile balistique intercontinental RS-12M Topol. Récupéré le 23 juin 2012.

[25] USA Today. (27 mai 2008). General says Russia will counter U.S. missile defense plans. Récupéré le 28 juin 2012.

[26] L’impulsion électromagnétique (IEM), plus connue sous le nom EMP de l’anglais « Electromagnetic pulse » désigne une émission d’ondes électromagnétiques brève et de très forte amplitude.

[27] Missile Threat. (n.d). SS-27. Récupéré le 28 juin 2012.

[28] Le Panthéon de Rome est un édifice religieux antique situé sur le Champ de Mars, bâti sur l’ordre d’Agrippa au Ier siècle (av. È. C.), endommagé par plusieurs incendies, et entièrement reconstruit sous Hadrien (IIe siècle È.C.). À l’origine, le Panthéon était un temple dédié à toutes les divinités de la religion antique. Il fut converti en église chrétienne au VIIe siècle.

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 4 juillet, 2012 |Pas de commentaires »

L’EX-DIRECTEUR DU PROGRAMME US DE « GUERRE DES ETOILES » ACCUSE: « DICK CHENEY » EST LE PRINCIPAL SUSPECT POUR LES ATTENTATS DU « 11 SEPTEMBRE » (ReOpenNews)

L’ex-directeur du programme US de “Guerre des étoiles” dit que Dick Cheney est le principal suspect pour les attentats du 11/9

L'EX-DIRECTEUR DU PROGRAMME US DE

arton17117-8bc50 11 SEPTEMBRE dans REFLEXIONS PERSONNELLES
(ReOpenNews)

Les personnalités américaines qui se sont prononcées pour une nouvelle enquête sur le « 11/9″ et pour arrêter l’escalade de la « guerre au terrorisme » ne manquent pas, et il suffit de consulter la liste rassemblée sur le site PatriotsQuestion911 (ou les pages de notre site ReOpenNews) pour en mesurer l’étendue et la qualité, dans le plus grand silence médiatique qui soit. L’un d’eux n’est autre que Robert Bowman, l’ancien directeur des programmes avancés, appelés « Star Wars », de l’US Air Force dans les années 70. Retour sur un discours qu’il prononça lors de sa campagne pour le Congrès en 2007, dans lequel il dénonçait les mensonges d’État sur le « 11-Septembre » et mettait en cause directement Bush et Cheney. A la question posée par l’article ci-dessous, de savoir si les médias pourront taire les déclarations d’une telle personnalité, la réponse, 5 ans après, est clairement oui, et si l’on excepte le film « Zéro – Enquête sur le 11-Septembre« , on peut dire que ces accusations de Bowman sont passées totalement inaperçues.

L’ancien directeur du programme de missile de défense “Star Wars” sous les présidents Ford et Carter a déclaré publiquement que la version officielle du « 11-Septembre » était la théorie du complot et que le principal suspect pour la conception de ces attentats était le Vice-président Dick Cheney.

Le Docteur Robert Bowman, ex-lieutenant colonel de l’US Air Force, a conduit 101 missions de combat au Vietnam. Il a reçu la Médaille Eisenhower, le Prix George F. Kennan pour la Paix, la médaille présidentielle des vétérans pour la Paix, deux fois la médaille d’or de la Société des ingénieurs militaires, six médailles de l’air, plusieurs dizaines d’autres prix et distinctions honorifiques. Il est détenteur d’un PhD [doctorat – NdT] en aéronautique et en ingénierie nucléaire de l’université de Californie Caltech. Il a présidé huit importantes conférences internationales, et est l’un des experts les plus connus en matière de sécurité nationale.

Bowman a travaillé secrètement pour le gouvernement US dans le cadre du projet Star Wars et fut l’un de ses premiers instigateurs au travers d’un mémo secret en 1977. Lorsque Bowman réalisa que le projet était en réalité uniquement destiné à créer non pas un outil de défense, mais bien une arme d’agression, et faisait partie d’un plan pour initier une guerre nucléaire avec les Soviétiques, il quitta le programme et fit campagne contre.

Lors d’une interview faite le 4 avril 2006 dans le Alex Jones Show qui diffuse au niveau national sur le réseau radio GCN, Bowman avait déclaré que si Oussama Ben Laden et al-Qaïda étaient impliqués dans le « 11-Septembre », alors au minimum, le gouvernement est resté sans réagir et a laissé les attentats se produire. Il était plausible, selon lui, que l’ensemble de la chaine de commandement militaire n’ait pas eu connaissance de ce qui se passait et qu’elle ait été utilisée par ceux qui tiraient les ficelles lors des attentats.

ATTENTA-2 AL QAIDA

Bowman a souligné la façon dont les exercices militaires en cours le matin du « 11-Septembre » qui simulaient des avions s’écrasant contre des bâtiments sur la côte est des États-Unis avaient été utilisés pour fourvoyer le personnel de la défense aérienne et l’empêcher de réagir à temps pour stopper les attentats.

« Les exercices qui avaient lieu ce matin-là simulaient exactement le type de choses qui s’est produit et a semé la confusion parmi les gens de la FAA et du NORAD… à tel point qu’ils ne savaient plus ce qui était réel et ce qui faisait partie d’un exercice, » a expliqué Bowman.

« Je pense que ceux qui ont planifié et conduit ces exercices devraient faire l’objet d’une enquête. »

Lorsqu’on lui demanda de nommer un suspect numéro 1, qui serait l’architecte probable des attentats, Bowman a déclaré : « Si je devais mentionner un seul nom, je pense que mon premier suspect serait Dick Cheney. »

Bowman a indiqué qu’en privé, ses collègues pilotes de combat n’étaient pas en désaccord avec son opinion sur la véritable histoire du « 11/9″.

Bowman s’est dit conscient du danger de voir les USA glisser vers la dictature et a déclaré : « Je pense que rien n’est plus proche du fascisme que ce que nous avons vu récemment de la part de ce gouvernement. »

Bowman a dénoncé le PATRIOT ACT, affirmant que ce dernier « avait davantage détruit les droits des Américains que tous nos ennemis réunis. »

Bowman a remisé la Commission sur le « 11-9″, la qualifiant de « dissimulation motivée politiquement et criblée de conflits d’intérêts, » et dénonçant le fait que «  la Commission sur le « 11/9″ avait omis tout élément, aussi petit soit-il, qui aurait pu mettre en doute ou simplement embarrassant pour la version officielle du complot, et a consisté en une vaste mise en scène. »

« Il faut qu’il y ait une véritable enquête, pas le genre de fausse investigation que nous avons eu par la « 9/11 Omission » et toutes ces foutaises, » a lancé Bowman.

A la question de savoir si les auteurs du « 11-septembre » pourraient être en train de préparer un nouvel attentat sous fausse bannière pour revigorer leur agenda [politique], Bowman a déclaré : «  Je pense que c’est possible, et j’espère qu’ils ne passeront pas à l’acte, qu’on les stoppera avant, mais je sais pertinemment qu’ils aimeraient bien en avoir un autre. »

L’un des principaux arguments contre [l’acteur] Charlie Sheen était qu’il n’avait pas de crédibilité sur le sujet du « 11/9″. Ces arguments sont ridiculisés par le fait que Sheen est vraiment un expert du « 11/9″, qu’il étudie méticuleusement plusieurs heures chaque jour, chose que ses détracteurs qui défendent la version officielle n’ont pas faite, pointant leurs accusations seulement au niveau de la vie personnelle de Sheen et refusant ses invitations à venir débattre avec lui sur les faits.

De plus, depuis le début, nous avons eu l’appui de personnalités éminentes et crédibles, qui ont pourtant été totalement ignorées par l’establishment médiatique. Des professeurs de physique, d’ex-conseillers de la Maison Blanche, des analystes de la CIA, le père de la Reaganomanie, le ministre allemand de la Défense, et le propre secrétaire au Trésor de Bush, tous ont fait des déclarations publiques au sujet du « 11/9″, mais ont été ignorés par la majorité des organes de presse.

Robert Bowman sera-t-il lui aussi laissé dans l’ombre, alors que les médias mainstream continuent de dépeindre le Mouvement pour la vérité sur le « 11/9″ comme le hobby d’une minorité marginale ?

Robert Bowman est actuellement [en 2007 – NdT] en campagne pour le poste de représentant du 15e district de Floride au Congrès.

paru sur [Disclose.tv->http://www.disclose.tv/news/

source http://www.reopen911.info

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 1 juillet, 2012 |Pas de commentaires »

IMPERIALISME ET VIOLENCE EN COLOMBIE (James PETRAS)

Impérialisme et Violence en Colombie

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James PETRAS

Article qui sera présenté à la conférence nationale “Multinationales, violence, liberté syndicale et démocratie en Colombie” organisée par le syndicat international SINALTRAINAL à l’occasion de son 30 ème anniversaire, le 26 juillet 2012, à l’Université Autonome de Colombie, Bogota. Traduit de l’anglais par Silvia Arana pour Rebelion.

 
Introduction
COLOMBIE-2 CUBA

L’intervention militaire des USA en Colombie constitue la guerre de contre-insurrection la plus longue dans l’histoire mondiale récente. Elle a commencé quand le Président Kennedy a créé en 1962 les « Bérets verts » et s’est intensifiée dans ce nouveau siècle avec le programme militaire de sept millions de dollars du Président Clinton (Plan Colombie) initié en 2001, qui aujourd’hui se poursuit avec Obama, et avec l’établissement de 7 nouvelles bases militaires. La guerre que les USA mènent en Colombie dure depuis 50 ans déjà. Dix présidents étasuniens, 5 démocrates et 5 républicains, libéraux et conservateurs, se sont succédés pour conduire en avant une des plus brutales guerres de contre-insurrection jamais enregistrée en Amérique Latine. En termes d’assassinats de civils, de syndicalistes et d’activistes, de droits humains, de déplacement de paysans, l’oligarchie, appuyée par les USA, détient le douteux privilège de figurer en tête de liste des gouvernements tyrans.

Pour comprendre la sanglante histoire de l’intervention impériale des USA en Colombie, il est nécessaire d’examiner différents aspects clés du récit dans un contexte historique comparatif, qui considère les spécificités de la classe dominante de Colombie et l’importance géopolitique stratégique du pays pour l’hégémonie des USA dans l’hémisphère Sud.

Colombie : une classe dominante en quête d’hégémonie

COLOMBIE-3 GUERRE

La violence est endémique dans une société régie par une classe dominante, fermée sur elle-même, depuis les partis politiques oligarchiques du 19ème siècle (et leurs factions rivales) – sévissant durant la majeure partie du 20ème siècle et jusqu’au 21ème siècle. La Colombie diffère de la majeure partie des pays américains dans lesquels, au début du 20ème siècle, se développa la représentation de divers partis d’une classe moyenne. Dans la période postérieure à la Première Guerre Mondiale, particulièrement durant la dépression des années 30, surgissent en Amérique Latine des partis socialistes, communistes et national-populistes semblables au régime du type front populaire. Cependant la Colombie resta figée dans le passé d’un système politique fermé, dominé par deux partis de l’oligarchie, en compétition avec des balles et des votes.

Dans la période immédiatement postérieure à la seconde guerre mondiale émergea la figure nationaliste et populaire de Jorge Eliécer Gaitan, qui fut assassiné, et le pays entra dans une période de bain de sang appelée « la Violence » qui toucha toute la société. Des factions de l’oligarchie conservatrice et libérale financèrent des bandes armées pour assassiner les uns et les autres, le résultat fut de 300 000 morts. Les oligarques terminèrent la guerre en signant un accord d’alternance au gouvernement, le dit « front National » qui consolida plus que jamais le pouvoir empêchant qu’aucun nouveau mouvement politique n’obtienne la moindre représentation significative.

Y compris lorsqu’émergea une pseudo alternative, sous la direction du populiste de droite Rojas Pinilla, les masses urbaines et les pauvres des campagnes furent soumis par les armées privées des propriétaires terriens pendant que le mouvement ouvrier urbain était brutalement réprimé par les militaires et la police. Les dissidents démocrates intégraient en général une faction du parti libéral, pendant que les activistes ouvriers se regroupaient autours des syndicats militants et des partis communistes ou de petits partis socialistes clandestins ou semis légaux.

La guerre froide et la pénétration impérialiste des Etats-Unis

COLOMBIE-4 GUERRE FROIDE

Avec le commencement de la guerre froide, Washington trouva dans l’alliance oligarchique bipartite un complice fort bien disposé, spécialement depuis l’élimination de Gaitan et la sauvage répression des militants syndicalistes qui travaillaient dans les complexes agricoles contrôlés par les Etats-Unis. Commençant par les accords militaires bilatéraux et multilatéraux de principes des années 50, la politique colombienne resta figée dans un schéma de subordination et de collaboration avec Washington, pendant que les USA étendaient leur pouvoir impérial depuis l’Amérique Centrale et les Caraïbes vers le reste de l’Amérique Latine.

Les similitudes entre les systèmes politiques bipartis de Colombie et des Etats-Unis et l’exclusion de quelque opposition effective, que ce soit dans les deux pays, facilita la continuité et la collaboration. Le résultat fut que l’oligarchie colombienne n’eut pas à affronter les défis qui surgirent ici et là en Argentine, Brésil, Chili et Uruguay.

La révolution cubaine et l’alliance Etats-Unis-Colombie

COLOMBIE-5 IMPERIALISME

La Révolution Cubaine, en particulier la transition vers le socialisme et la multiplication de mouvements guérilléros en Amérique Latine, marqueront un point d’inflexion dans les relations entre les USA et la Colombie, la Colombie se transforma en un pays central pour la stratégie contre-révolutionnaire de Washington. Ce fut comme un laboratoire des USA dans la lutte contre l’essor révolutionnaire des années 60.

La Colombie fut une espèce de trampoline duquel Washington lança une contre-offensive consolidant des régimes militaires pour établir un empire de pays dépendants – clients ouverts aux intérêts économiques des USA et obéissant aux diktats de la politique extérieure de Washington.

Impérialisme étasunien et nationalisme latino-américain : Impositions et adaptations

COLOMBIE-6 NEOLIBERALISME

L’empire étasunien ne surgit-il pas complètement formé à partir de la fin de la seconde guerre mondiale ? Il dut se confronter et vaincre de nombreux obstacles et défis internes et externes. A l’intérieur, à la fin de la seconde guerre mondiale, après cinq années de guerre, la majorité des citoyens des Etats-Unis exigèrent une démobilisation militaire (1945 – 1947) ce qui affaiblit la capacité d’intervention contre les nouveaux gouvernements progressistes au Guatemala, au Chili et dans d’autres pays. Cependant, avec la guerre froide et la « guerre chaude » en Corée, les USA se réarmèrent et se lancèrent en quête de l’hégémonie mondiale. Les gouvernements progressistes et leurs leaders furent expulsés du pouvoir et emprisonnés au Venezuela, au Guatemala, au Chili. Tout au long des années 50 Washington soutint la première (mais non la seule) « Ere de dictatures et de Marché Libre ». Parmi elles, étaient inclus les régimes d’Odria au Pérou, de Perez Jimenez au Venezuela, de Ospina y Gomez en Colombie, de Trujillo en République Dominicaine, de Duvalier en Haïti, de Armas au Guatemala et de Batista à Cuba.

Entre 1948 et 1960 l’empire étasunien dépendit complètement de la force brutale des dictatures et de la complicité des oligarchies agro-minières locales pour établir sa domination.

L’empire fondé dans les dictatures de droite, ne dura qu’une décennie. Initiée avec la victoire du Mouvement du 26 juillet à Cuba, commença une décade (1960-1970) d’insurrections révolutionnaires qui, sur tout le continent, défièrent le pouvoir impérial et les collaborateurs-clients de l’Empire.

L’impérialisme US, face à la disparition de ses clients dictatoriaux, se vit forcé de s’adapter à la nouvelle configuration de forces composées de partis électoraux réformistes de classe moyenne, à une nouvelles génération de radicaux et à un mouvement révolutionnaire composé d’intellectuels, de paysans et d’ouvriers inspirés par l’exemple de Cuba.

En 1962 Washington lança une nouvelle initiative stratégique appelée « Alliance pour le Progrès » (AP) pour créer la division entre les réformistes et les révolutionnaires : l’AP promettait aux régimes réformistes de classe moyenne autant une aide économique que des conseillers militaires, des armes et des forces spéciales pour détruire l’insurrection révolutionnaire. C’est dire, la violence impériale se fit plus sélective : elle était dirigée vers les mouvements révolutionnaires indépendants et englobait une meilleure participation militaire directe dans les programmes de contre-insurrection des régimes sortis des urnes.

L’exception de la Colombie : Répression avec réforme

COLOMBIE-7 USA

A côté du reste de l’Amérique latine où les réformes agraires, démocratiques et nationalistes se poursuivaient, de pair avec les programmes de contre-insurrection (Chili, Equateur, Pérou, Brésil et Venezuela), en Colombie, l’oligarchie restait au pouvoir, bloquant le surgissement d’une alternative réformiste-démocratique et dépendait complètement d’une stratégie de militarisation totale et de polarisation politique entre révolution et réaction.

En Colombie, l’impérialisme étasunien n’eut pas à choisir entre un régime réformiste de classe moyenne et un mouvement révolutionnaire parce que le système oligarchique biparti dominait l’arène électorale. Les USA ne devaient pas y combiner la « carotte et le bâton » mais pouvait concentrer tous leurs efforts pour consolider le pouvoir militaire de l’oligarchie dominante.

La classe dominante colombienne écarta toute forme de réforme agraire à la différence du Chili, du Pérou et de l’Equateur pour la simple raison qu’elle était l’élite des propriétaires terriens. L’oligarchie colombienne ne subit aucune pression du nationalisme militaire pour nationaliser les industries stratégiques, comme en Bolivie (étain et gaz) ou au Pérou (pétrole et cuivre) parce que les militaires étaient sous le commandement des USA et étroitement liés à la narco-bourgeoisie émergente.

Jusqu’à la fin des années 60, la Colombie se convertit en pièce clé (le « modèle ») de la politique des USA pour l’Amérique Latine. La région passa du réformisme au nationalisme radical et au socialisme démocratique, au début des années 70, principalement dans les pays andins et les Caraïbes.

La Colombie était l’anomalie dans la région andine gouvernée par des nationalistes comme Guillaume Rodriguez en Equateur, Juan Velasco au Pérou, J.J. Torres en Bolivie et des socialistes démocratiques comme Salvador Allende au Chili. La classe gouvernante colombienne fonctionnait comme le « contrepoint » des USA dans le lancement de sa seconde et plus brutale contre-révolution qui commença avec le coup d’état au Brésil en 1964.

Par la suite, les USA envahirent et occupèrent la république dominicaine en 1965/66 et appuyèrent le renversement d’Allende, de Rodriguez, de Torres et de Velasco Alvararado dans les pays andins. Après cela, les USA appuieront les coups d’état militaires en Argentine (1976) et en Uruguay (1972).

Le Pentagone organisa des escadrons de la mort mercenaires au Salvador et au Guatemala, tuant près de 300 000 mille paysans, ouvriers, indigènes, professeurs et autres personnes. Les USA organisèrent depuis le Honduras une armée mercenaire (« les Contras ») pour détruire la révolution sandiniste au Nicaragua.

La classe gouvernante de Colombie, avec l’appui des experts en contre-insurrection des USA et d’Israël, essaya de suivre la direction contre-révolutionnaire des USA en s’engageant dans une politique de « terre brûlée » pour vaincre l’insurrection populaire. Mais les narco-présidents Turbay, Betancur, Barco, Gaviria et Samper n’obtinrent que des succès limités – ils détruirent l’Union Patriotique, une organisation légale et populaire, mais cela eu pour conséquence d’augmenter la taille, la portée et le nombre de membres de l’insurrection armée.

La seconde vague de « Dictateurs et Libre Marché » (1970-1980) – incluant Pinochet (Chili), Videla (Argentine), et Alvarez (Uruguay) – réussirent à contenir la pression populaire et à affronter les crises insolubles causées par la dette externe aux débuts des années 80. Une fois de plus, l’impérialisme US affrontait un défi et une alternative : ou bien continuer avec les dictateurs et la crise financière aigüe, ou bien instrumentaliser une « transition démocratique » qui permette de préserver l’état et une économie néolibérale.

L’Âge d’or de l’impérialisme…

Néolibéralisme et élections 1990-2000 (sauf la Colombie)

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La décennie des années 90 fut le témoin des plus grands pillages des économies latino-américaines depuis l’époque de Pizarro et Cortès. Les présidents Menem en Argentine, Salinas y Zedillo au Mexique, Cardoso au Brésil, Sanchez de Losada en Bolivie et Fujimori au Pérou, privatisèrent et dénationalisèrent – en général via des décrets présidentiels – plus de cinq mille entreprises, mines, ressources énergétiques, banques et réseaux de télécommunications appartenant à l’état et évalués à plus de mille milliards de dollars. Dans la décade de 1990, plus de 900 mille millions de dollars sortirent d’Amérique Latine sous forme de bénéfices, royalties et paiements d’intérêts à des corporations multinationales, des banques et des spéculateurs. En Colombie, le narcotrafic se convertit en source de revenu principale pendant que l’oligarchie traditionnelle s’unit à la narco-bourgeoisie dans le blanchiment de mille millions de dollars, via des comptes « correspondants » dans les principales banques des USA à Miami, Wall Street, et Los Angeles.

La transition des dictatures militaires vers les systèmes néolibéraux autoritaires élus par votes, en Colombie, fut la transition d’un état oligarchique à un narco-état. Les escadrons de la mort paramilitaires et les militaires pillèrent des millions de paysans et affrontèrent l’insurrection armée. Il n’y eut aucune « transition démocratique », l’opposition démocratique fut assassinée. Entre 1984 et 1990 plus de 5000 membres de l’Union Patriotiques furent assassinés.

Les impérialistes des USA considérèrent le néolibéralisme latino-américain des années 90 comme le « modèle » de l’expansion à l’échelle mondiale. La formule consistait à combiner le pillage avec la privatisation en Amérique latine et l’appropriation militaire en Colombie.

La crise du modèle militariste-libéral de l’Empire : 2000 – 2012

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Les bases de la suprématie impériale des USA en Amérique Latine furent construites en leur totalité sur un ciment fragile : pillage et corruption, conduisant à une profonde polarisation de classe et une crise économique qui culmina avec les insurrections populaires qui renversèrent les régimes soutenus par les USA en Argentine, en Bolivie et en Equateur. Au Brésil, en Uruguay, et au Venezuela, les présidents néo-libéraux et les gouvernements furent vaincus par des partis de centre-gauche et des partis national-populistes.

En Colombie, le rejet massif du gouvernement néo-libéral et narco-bourgeois s’exprima à travers l’abstention électorale massive (autour des 75 %), la croissance exponentielle de l’influence et de la présence de l’insurrection armée dans plus d’un tiers des municipalités, et le retrait tactique du président Pastrana qui accepta une zone démilitarisée pour la paix directe dans des négociations avec les FARC-EP.

Les bases du domaine impérial des USA, construites sur le collaborationnisme des régimes néolibéraux- clients, s’effondrèrent. Entre 2000 et 2005 les mouvements populaires sociaux mirent en échec le coup d’état contre-révolutionnaire contre Chavez et le chômage patronal (“lock-out”) au Venezuela (2002- 2003). Un président Chavez victorieux accéléra et radicalisa le processus de changement socio-économique et approfondit la politique extérieure anti-impérialiste du Venezuela. L’Argentine, le Brésil et l’Uruguay rejetèrent les accords de libre-échange des USA.

Une fois de plus, la Colombie alla à l’encontre de la vague progressiste de la région. La narco-bourgeoisie et l’oligarchie optèrent pour la militarisation totale afin de bloquer le surgissement des mouvements populaires démocratiques présents dans le reste de l’Amérique Latine. La réponse de la Colombie-USA à la révolution démocratique dans la région fut le « plan Colombie » financé par les gouvernements des USA, de Colombie et l’Union Européenne.

Plan Colombie :

 La réponse impérialiste au mouvement démocratique en Amérique Latine

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Le Plan Colombie fut la réponse des USA à la propagation de la révolution démocratique au travers de l’Amérique Latine. Il représente le plus grand programme d’assistance militaire des USA dans toute la région et fut conçu pour accomplir divers objectifs stratégiques :

1. Ecarter la Colombie de la contagion de la révolution anti-néolibérale qui affaiblit l’accord de Libre Echange des Amériques proposé par les USA,

2. Développer la capacité de la Colombie à faire pression et menacer le gouvernement anti-impérialiste du Venezuela, et fournir aux USA de multiples bases militaires à partir desquelles lancer une intervention directe au Venezuela, au cas où se produirait un coup d’état « interne ».

3. Il comporte d’importantes fonctions politiques et économiques de caractère interne. Il fut conçu pour militariser la société et vider les campagnes : 300 000 soldats auxquelles se joignent 30 000 paramilitaires des escadrons de la mort ont forcé des millions de personnes à abandonner les territoires contrôlés par la guérilla. Les guérilleros perdirent les ressources de renseignement et d’appui logistique mais gagnèrent de nouvelles recrues. Comme résultat de la politique de la « terre brûlée » de Uribe/Santos et de la violence massive, de nouveaux secteurs économiques, essentiellement miniers, pétroliers et agro-industriels firent l’objet d’investissements étrangers, établissant les bases en 2012 pour l’accord de libre-échange signé par Obama et par Santos.

4. Il y a une connexion directe entre le Plan Colombie (2001), la militarisation de l’Etat, la répression indiscriminée et la dépossession (2002 – 2011), l’approfondissement de la libération néo-libérale et l’accord de libre-échange de 2012.

5. La Colombie a un rôle géostratégique dans la militarisation de l’empire US.

Au Moyen Orient, dans le Sud Asiatique et en Afrique du Nord, les USA ont usé du prétexte de la « guerre contre le terrorisme » pour envahir et établir un empire de bases militaires en alliance avec Israël et l’OTAN. En Amérique Latine, les USA font alliance avec la Colombie et le Mexique sous le prétexte de la guerre contre la drogue, ils ont construit des bases impériales en Amérique Centrale et dans les Caraïbes, et de manière croissante, dans le reste de l’Amérique Latine. Actuellement, les USA disposent de bases militaires en Colombie (8), Aruba, Costa-Rica, Guantanamo (Cuba), Curaçao, El Salvador, au Honduras (3), Haïti, Panama, Paraguay, Pérou, en République Dominicaine et Porto-Rico (plusieurs).

USA : un empire militarisé.

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A cause du déclin relatif du pouvoir économique des USA et de l’augmentation du militarisme, aujourd’hui, l’impérialisme US est en grande partie un empire militaire en guerre perpétuelle. Les liens étroits de Washington avec la Colombie reflètent la similitude de caractéristiques structurelles de l’Etat, fortement dirigées vers les institutions militaires et de l’économie orientée vers des politiques néolibérales et de libre marché.

Une fois de plus, la Colombie représente une anomalie en Amérique latine. Cela fait presque 10 ans que l’Amérique Latine a rejeté le néolibéralisme et 8 années depuis que les gouvernements de centre-gauche ont rejeté un accord de libre-échange avec les USA. La Colombie sous la direction de Uribe-Santos a accepté le néo-libéralisme et un accord de libre-échange avec Washington.

Pour faire front à deux initiatives principales du Venezuela, le plan Caraïbe et l’ALBA, qui défient l’hégémonie US dans les Caraïbes et la région Andine, Washington a resserré ses liens avec la Colombie au moyen du traité de libre-échange.

Conclusion

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L’empire US dépend de régimes collaborationnistes dans le monde entier pour défendre sa domination militaire. En Amérique Latine, la Colombie est son alliée principale et la plus active, spécialement dans la région des Caraïbes et de l’Amérique Centrale.

De même que les USA, l’Etat colombien militarisé ne s’emboite pas avec la situation en Amérique latine. Les USA manquent de nouvelles initiatives économiques pour les offrir à l’Amérique Latine, ils ont perdu une influence significative alors que se produit une diminution des échanges commerciaux, des investissements et de leur participation dans le marché. Parce que la Colombie, en tant qu’état néolibéral militarisé, complémente le projet global des USA, elle s’est convertie en un réceptacle spécial de l’aide militaire massive des USA, précisément pour éviter que s’unisse à nouveau le bloc d’états indépendants progressistes et que cela ne génère un plus grand isolement de Washington.

La dépendance colombienne croissante d’avec l’économie des USA, à travers l’accord de libre-échange, signifie le sacrifice d’un grand secteur de production agricole et des manufactures afin d’augmenter les opportunités pour l’oligarchie, et pour les investisseurs étrangers en minerais, pétrole et finances. L’accord de libre-échange augmenta les opportunités de la bourgeoisie narcotrafiquante qui blanchit plus de 20 mille millions de dollars annuels en bénéfice de la drogue, à travers les principales banques des USA et de l’Union Européenne.

La Colombie est « l’Etat modèle » de l’Empire US en Amérique Latine. C’est un pays gouverné par une triple alliance de la narco-oligarchie, la bourgeoisie néolibérale et des militaires. Le régime de Santos dépend toujours d’avantage de l’afflux de capitaux étrangers, orientés vers la production destinée aux marchés extérieurs. Les dépenses militaires, la terreur sans discrimination du régime d’Uribe, l’isolement politique des pouvoirs économiques régionaux (Venezuela, Brésil, Argentine) et les limitations d’une économie US stagnante, furent de sérieux obstacles pour le modèle néolibéral. Le président Santos essaye de réconcilier ces contradictions internes. Santos a remplacé la terreur indiscriminée par les assassinats sélectifs d’activistes clés des syndicats et des mouvements sociaux et de droits humains. Il s’est concentré vers un choix de politique électoraliste et une direction des activités des paramilitaires d’élimination des opposants populaires, dans les nouvelles régions minières et d’investissements. Il a combiné la signature d’accords économiques importants avec le Venezuela avec l’approfondissement des liens militaires avec les USA.

Les accords de Santos avec la Maison Blanche, et la stratégie de diversification de la dépendance et de libre marché, s’appuient sur un ciment d’économie locale et globale très fragile. La répression de la dissidence, les impôts régressifs, la dépréciation des standards de vie, les millions de dépossédés ruraux ont conduit à une grande augmentation des inégalités, à réprimer la demande massive et a une pression populaire croissante. Les compromis militaires avec les USA portent préjudice aux efforts commerciaux de la Colombie pour prendre place dans les marchés régionaux. L’économie des USA est stagnante : les USA sont en récession et les pronostics pour 2012 ne sont pas encourageants, spécialement pour une économie ouverte comme l’économie Colombienne.

Avec le début du 21ème siècle, les pays d’Amérique Latine affrontent une situation similaire : crise des régimes néolibéraux, décadence de l’économie des USA, et une classe gouvernante incapable de croître vers l’extérieur et de développer un marché interne. Ce qui a pour résultat de produire des révolutions démocratiques qui conduisent à la rupture partielle avec l’hégémonie US et le néolibéralisme. Une décennie plus tard, la Colombie continue d’affronter une situation identique à celle du début du siècle. La question est de savoir si la Colombie va se ranger au côté des autres pays d’Amérique latine, en finir avec le militarisme impérial et emprunter un nouveau chemin de développement. Le moment est venu pour la Colombie de cesser d’être une « anomalie politique », de cesser d’être une cliente de l’impérialisme militaire. Les mouvements populaires colombiens, comme le démontre la « Marche Patriotique » sont prêts à faire leur propre révolution populaire, démocratique et anti-impérialiste, et à emprunter leur propre chemin vers le socialisme du 21ème siècle.

James Petras

http://petras.lahaine.org/?p=1900

Traduction de l’espagnol : Anne Wolff http://les-etats-d-anne.over-blog.com/article-imperialisme-e…

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 1 juillet, 2012 |Pas de commentaires »

JIMMY CARTER, EX-PRESIDENT AMERICAIN, ACCUSE OBAMA D’ÊTRE UN ASSASSIN ! (Bill VAN AUKEN)

Un ex-président américain accuse Obama d’être un assassin

JIMMY CARTER, EX-PRESIDENT AMERICAIN, ACCUSE OBAMA D'ÊTRE UN ASSASSIN ! (Bill VAN AUKEN) dans REFLEXIONS PERSONNELLES victimes

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Bill VAN AUKEN
La rubrique écrite par Jimmy Carter, le 39ème président des Etats-Unis, et publiée lundi dans le « New York Times », constitue une condamnation exceptionnelle du gouvernement Obama, de sa pratique de l’assassinat, de ses violations criminelles du droit international et de la constitution américaine.

Dans sa rubrique intitulée « Un bilan cruel et inhabituel » Carter écrit : « Les révélations selon lesquelles des responsables de haut niveau ciblent des gens pour être assassinés à l’étranger, dont des citoyens américains, ne sont que la plus récente et inquiétante preuve de l’ampleur donnée à la violation des droits de l’Homme par notre pays. »

Faisant allusion aux dispositions tristement fameuses de la Loi d’Autorisation de la Défense Nationale (National Defense Authorization Act, NDAA), promulguée le 31 décembre de l’année dernière par Obama, Carter écrit : « Une récente loi a rendu légal le droit du président de détenir indéfiniment une personne parce qu’elle est soupçonnée d’affiliation à des organisations terroristes ou à « des forces associées », un vaste et vague pouvoir qui peut donner lieu à des abus sans contrôle significatif des tribunaux ou du Congrès. » Il poursuit faisant référence à « des violations sans précédent de nos droits » au moyen d’écoutes téléphoniques et d’exploitation de données électroniques sans mandat.

Elaborant sur les frappes de drones américains, l’ancien président ajoute, « En dépit d’une règle arbitraire que tout homme tué par des drones est déclaré être un ennemi terroriste, la mort de femmes et d’enfants innocents se trouvant à proximité est considérée comme inévitable… Nous ne savons pas combien de centaines de civils innocents ont été tués dans ces attaques, chacune d’entre elles approuvées par les plus hautes autorités à Washington. Ceci aurait été impensable dans le passé. »

La rubrique de Carter est apparue le jour même où l’ambassadeur du Pakistan auprès des Nations Unies témoignait devant la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU, pour dénoncer les attaques de drones américains sur son pays et lors desquelles « des centaines d’innocentes personnes, dont des femmes et des enfants ont été assassinées. » Il a dit que rien qu’en 2010, 957 Pakistanais avaient été tués.

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Carter continue en dénonçant le gouvernement pour la poursuite des activités du camp de détention de la Baie de Guantánamo à Cuba où, souligne-t-il, sur 169 prisonniers « la moitié ont été déclarés libérables, et pourtant ils ont peu de chance de jamais obtenir leur liberté, » et d’autres « n’ont aucune perspective d’être jamais ni inculpés ou jugés. »

Dans les rares cas où des prisonniers ont comparu devant des cours martiales, remarque-t-il, les prévenus « ont été torturés plus de 100 fois par le « waterboarding » (simulation de noyade, n.d.t) ou ont été intimidés à l’aide d’armes semi-automatiques, de perceuses électriques ou on les a menacés d’abus sexuels à l’encontre de leurs mères. » Il poursuit : « Chose étonnante, ces faits ne peuvent pas servir pour la défense de l’accusé parce que le gouvernement prétend qu’ils se sont produits sous le couvert de la « sécurité nationale ». »

Mises à part les objections morales, et il n’y a aucune raison de douter qu’elles jouent un rôle important dans le cas de Carter, l’ancien président exprime de profondes inquiétudes comme quoi la criminalité flagrante des actions menées par le gouvernement américain mine la politique étrangère américaine. Non seulement ses méthodes attisent l’hostilité populaire dans le monde entier, elles privent encore Washington de la capacité de draper sa politique du prétexte des Droits de l’Homme et de la défense de la démocratie, une méthode employée de manière significative par l’impérialisme américain depuis son avènement à la fin du 19ème siècle.

GUERRE-3 GUERRE

Carter, lui-même, avait joué de manière évidente la carte des « droits humains » durant son mandat présidentiel, alors même que son gouvernement tentait de soutenir le régime de torture du Shah en Iran, avait initié l’insurrection islamiste en Afghanistan appuyée par la CIA et affirmé le droit – dans la doctrine Carter – de l’Amérique d’utiliser la force militaire pour asseoir sa domination sur les réserves pétrolières dans le Golfe Persique.

On avait fait entrer Carter, ancien officier supérieur de la marine et spécialiste des sous-marins, à la Maison Blanche en 1977 pour restaurer la crédibilité et la renommée de la présidence américaine suite à la débâcle subie par l’impérialisme américain au Vietnam et à la criminalité révélée par le scandale du Watergate.

Et pourtant, près de quatre décennies plus tard, les méthodes extraconstitutionnelles et la criminalité à la Maison Blanche dépassent de loin tout ce qui avait été fait sous Richard Nixon.

Il n’y a aucun doute que Carter a soigneusement pesé chaque mot de sa rubrique en évitant toute exagération. En effet, le nom d’Obama n’apparaît pas. Avec les premiers mots de l’article, il a toutefois inséré un lien vers un article assez long paru le 1er juin dans le New York Times et qui documente comment Obama a personnellement dirigé la préparation de la « liste des personnes à tuer, » choisissant des victimes et apposant sa signature sur les frappes des drones alors qu’il est sûr que d’innocents civils seront tués.

Dans ce contexte, le recours de Carter au mot « assassinat » pour décrire les attaques de drones a une signification évidente. Le président des Etats-Unis, dit cet ancien président, est coupable de crimes de guerre et de meurtres.

A l’âge de 88 ans, Carter est un observateur impartial, plus préoccupé par son héritage que par un quelconque gain politique. Son témoignage est d’autant plus exceptionnel qu’il a occupé la même fonction qu’Obama, qu’il est du même parti et qu’il avait soutenu l’élection d’Obama.

Qu’est-ce qui l’a poussé à un peu plus de quatre mois des élections présidentielles, de lancer de telles accusations contre le candidat de son parti et le président en exercice ? Il doit croire que le système politique en Amérique est tombé tellement bas dans la criminalité et que la menace d’un Etat policier est tellement grande qu’il est essentiel pour lui de faire entendre sa voix.

Carter déclare que ces activités criminelles ont été commises avec le soutien « bipartite du pouvoir exécutif et législatif » et pratiquement « de façon unanime ». En effet, comme pour faire valoir son argument, ses propres commentaires dans la rubrique – qui ont une signification politique explosive – ont largement été ignorés par les médias de masse.

Douze ans après le vol des élections présidentielles en 2000, la principale leçon de cet épisode crucial de la vie politique américaine est démontrée de plus en plus fortement : il n’existe au sein de l’establishment patronal et politique américain aucune base pour la défense des droits démocratiques et des méthodes constitutionnelles.

Le gouffre sans précédent entre l’oligarchie financière dirigeante et les masses de travailleurs – qui s’est accru de manière continue durant cette période – est totalement incompatible avec de tels droits et de telles méthodes.

Les mots de Carter sont un avertissement. La menace d’un Etat policier américain et le recours aux méthodes meurtrières utilisées à l’étranger par l’impérialisme américain contre la classe ouvrière aux Etats-Unis , est réelle et grandissante. La classe ouvrière doit se préparer en conséquence en mobilisant son pouvoir politique indépendant contre le système de profit capitaliste duquel ces menaces découlent.

Bill Van Auken

http://www.wsws.org/fr/articles/2012/jui2012/cart-j28.shtml

(Article original paru le 27 juin 2012)

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 30 juin, 2012 |Pas de commentaires »

LA SYRIE AU BORD D’UNE CRISE INTERNATIONALE (Pierre CAPOUE)

La Syrie au bord d’une crise internationale

LA SYRIE AU BORD D'UNE CRISE INTERNATIONALE (Pierre CAPOUE) dans REFLEXIONS PERSONNELLES SYRIE1

Pierre CAPOUE

Entre un cargo russe détourné en urgence et un avion militaire turc abattu par la DCA syrienne, la révolution populaire en Syrie menace d’entraîner beaucoup de monde dans la tourmente.

Début juin, le MV Alaed un cargo russe battant pavillon de Curaçao a été contraint en urgence à faire demi-tour. Suite à des renseignements américains, la société britannique d’assurance maritime, Standard Club, a suspendu les contrats d’assurance des huit navires de la société russe Femco, dont le Alaed fait partie. Sans assurance, le MV Alaed, parti de Kaliningrad, se voyait interdit d’accostage dans la plupart des ports. La résiliation de l’assurance est intervenue alors que le MV Alaed faisait route au large du port écossais de Thurso. Encore dans les eaux internationales, le capitaine a rapidement fait demi-tour pour rejoindre le port ami de Mourmansk, en évitant soigneusement les eaux territoriales européennes.

Résilier l’assurance d’un navire en mer est une mesure assez rare, c’est un peu comme si vous rouliez sur une autoroute et que sans crier gare votre assureur résilie votre contrat. Que ce passerait-il en cas d’accident ? Un juge vous donnerait certainement raison contre la politique de votre assureur. Mais, en mer il peut en aller autrement. Certains pourraient même dire qu’il s’agit là d’un acte de forfanterie de la part des Anglais. Bien que les Britanniques étaient très coutumiers de la piraterie au XVIe siècle, beaucoup pensaient que cette mode leur était passée.

Dans les faits, cette mesure à été rendue possible par une décision de l’UE qui interdit tout commerce d’armes entre les pays membres et la Syrie. Or l’île de Curaçao, le pavillon de l’Alaed, est encore une colonie néerlandaise et donc soumise aux directives européennes. Il en est de même pour la compagnie d’assurance maritime de nationalité britannique.

Décision 2011/273/PESC du Conseil du 09 mai 2011

« 1, Sont interdits la vente, la fourniture, le transfert ou l’exportation à la Syrie, que ce soit par les ressortissants des États membres ou depuis le territoire des États membres ou au moyen de navires ou d’aéronefs de leur pavillon, d’armements et de matériels connexes de quelque type que ce soit, y compris des armes et des munitions, des véhicules et équipements militaires, des équipements paramilitaires et des pièces détachées pour les articles susmentionnés, ainsi que des équipements susceptibles d’être utilisés à des fins de répression interne, qu’ils proviennent ou non de leur territoire. » : Décision 2011/273/PESC du Conseil du 9 mai 2011 concernant des mesures restrictives à l’encontre de la Syrie – http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX :…

Au départ de cette rocambolesque aventure, on a des soupçons émanant des bureaux du secrétariat d’État de madame Hillary Clinton. Ces soupçons font état d’une cargaison d’hélicoptères militaires MI25 et de pièces détachées en route vers la Syrie. Or, Damas est sous embargo militaire ce qui interdit tout commerce d’arme.

De son côté le président russe, Vladimir Poutine, a fait savoir que ces engins ont été transférés récemment pour assurer leur entretien de routine. Ces MI25 feraient partie d’un Lot de 36 hélicoptères commandé par le gouvernement syrien à l’époque soviétique dont le contrat de maintenance est toujours en cours.

En réaction, à l’action des Britanniques et pour honorer cet ancien contrat, le Kremlin a aussi fait savoir que le MV Alead battra dès à présent pavillon Russe. En abandonnant le pavillon de Curaçao pour le drapeau russe, il signale clairement que toutes actions entreprises à son encontre seraient considérées comme une action hostile envers la Russie.

“Normally it’s difficult to trade at a port without insurance cover, but in this case, we are seeing a Russian ship going to a sanctioned country (Syria) that is going to let it in,” said James Baker, news editor at maritime newsletter Lloyd’s List.” : Syria-Bound Cargo Ship Turns Back to Russia – http://gcaptain.com/insurance-canceled-syria-bound/

Vendredi dernier, c’est un phantom F4E(2020 terminator) de l’aviation turque qui est abattu à proximité des cotes syriennes. Après avoir admis que le chasseur-bombardier turc avait bien traversé l’espace aérien syrien, Recep Tayyip Erdoğan demande une réunion d’urgence de l’OTAN sur base de l’article 4 du Traité Atlantique

« En vertu de l’article 4 du Traité, tout pays de l’Alliance peut demander des consultations chaque fois que, de l’avis de l’un d’eux, l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité de l’une des parties est menacée. » – http://www.nato.int/cps/fr/SID-0ABCBA75-52C868CA/natolive/ne…

Mais bien que tout soit en place pour reproduire les effets de l’incident du golfe du Tonkin, à Washington ont se veut prudent. Ni les Européens, ni Obama ne veulent d’une intervention militaire en Syrie. D’une part, une grande confusion règne entre le Conseil National Syrien (CNS) et l’Armée Syrienne Libre (ASL), les acteurs ne sont pas jugés suffisamment fiables par les stratèges de l’OTAN. D’autre part, l’administration US estime que le théâtre des opérations en Syrie rend toutes interventions complexes et délicates. On est loin du désert d’Irak ou de Libye.

De plus, pour les Occidentaux, les révolutions arabes n’ont pas vraiment donné les fruits attendus. La Libye est éclatée entre des clans rivaux, il n’y a plus de gouvernement central. En Égypte, l’émergence de la démocratie vient de porter au pouvoir les frères musulmans qui ne sont pas vraiment des alliés de Washington et de Tel-Aviv.

Enfin, ce chasseur turc abattu, montre clairement que l’armée de Bashar el-Assad pourrait avoir du répondant en cas d’intervention militaire extérieure. Or, avec la crise financière, le risque de perdre un de nos précieux avions de chasse, à plusieurs dizaines de millions de dollars pièce, est jugé être un risque financier bien trop dispendieux. Sans compter que cela représente une très mauvaise propagande. La Proximité des élections présidentielles aux USA, en novembre, encourage Obama à garder une attitude pacifique et non aventureuse pour des terres qui ne recèlent même pas de pétrole.

« Finalement, que l’attaque ait été volontaire ou non, certains estiment qu’elle a permis à Damas d’envoyer un avertissement très clair au reste du monde.”La Turquie ne devrait probablement pas apporter une réponse militaire directe à la Syrie sans l’accord de Washington. Or Washington ne semble pas prêt à une escalade militaire avant l’élection présidentielle”, résume Fadi Hakura, membre du cercle de réflexion britannique Chatham House. » : L’incident du F4 montre l’efficacité des défenses syriennes – http://fr.news.yahoo.com/lincident-du-f4-montre-lefficacit%C…

Dès lors, tous sont d’accord pour dire oui à une réunion d’urgence de l’OTAN sur base de l’article 4, mais non, pour mettre à l’ordre du jour l’article 5, relatif à l’obligation de défense mutuelle en cas d’agression.

Article 5 du traité de l’Atlantique Nord : « Les parties conviennent qu’une attaque armée contre l’une ou plusieurs d’entre elles survenant en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties, et en conséquence elles conviennent que, si une telle attaque se produit, chacune d’elles, [...] assistera la partie ou les parties ainsi attaquées en prenant aussitôt, individuellement et d’accord avec les autres parties, telle action qu’elle jugera nécessaire, y compris l’emploi de la force armée, pour rétablir et assurer la sécurité dans la région de l’Atlantique Nord. » – http://www.nato.int/terrorism/cinq.htm

Le grand nombre d’acteurs potentiels qui tourne autour de la Syrie contraint chacun à la plus grande prudence pour que cela ne dégénère pas en conflit régional, voire international. C’est ainsi que l’on trouve impliqués à divers degrés ou pouvant être entraîné dans la tourmente :

  • Les Kurdes présents en Irak, en Turquie et en Iran…
  • Les Turques, voisins directs ils accueillent déjà une grande quantité de réfugiés syriens.
  • Le Liban, autre voisin instable, tiraillé par son histoire et par le Hezbola.
  • Israël, toujours inquiet pour la sécurité de ses frontières.
  • l’Arabie Saoudite qui déverse des monceaux d’argent pour financer les rebelles.
  • Le Quatar qui fait pareil que les Saoudes.
  • L’Union Européenne, dont les Chypriotes ont la présidence et dont île n’est qu’à quelques encablures des cotes syriennes.
  • La Russie qui dispose de facilités portuaires en Syrie et qui compte bien les garder.
  • La Chine dont la Syrie est toujours un bon client.
  • Les USA, alliés d’Israël, des Turques et de l’UE, soucieux de la stabilité de la région pour la stabilité des marchés pétroliers.

Si tous ces protagonistes ont un rêve en commun, c’est celui de mettre un large couvercle sur la marmite syrienne et qu’on arrête de chauffer les opinions publiques internationales avec des fantasmes droits de l’hommiste dans la région.

Alors, même si Bashar el-Assad accueil deux représentants de l’opposions dans son gouvernement, il est fort à parier que La Syrie va continuer à s’enfoncer dans une longue nuit de guerre civile à l’issue incertaine.

Pour l’État moderne, laïque et respectueux des droits de l’homme, le Peuple peut encore passer son tour. Si en janvier 2011 les peuples de Syrie manifestaient dans les rues aujourd’hui, ils doivent se terrer pour éviter les tirs de chacun des camps en présence.

Et souvenons-nous camarade : la guerre n’est jamais une solution, même quand on est contraint de la faire.

Pierre Capoue

http://kkmg.wordpress.com/2012/06/29/la-syrie-au-bord-dune-c…

Syrie et gueule de bois : http://kokomag.wordpress.com/2012/02/10/syrie-et-gueule-de-b…

Méchoui, Kala et Mi 25 : http://kokomag.wordpress.com/2012/06/29/mechouikalaetmi25/

Sur l’incident du golfe du Tonkin : http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve?codeEv…

US enlists Britain’s help to stop ship ‘carrying Russian attack helicopters’ to Syria : http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/middleeast/syria/9…

Un navire russe avec des hélicoptères pour la Syrie fait demi-tour : http://fr.rian.ru/world/20120619/195094776.html

L’incident du F4 montre l’efficacité des défenses syriennes : http://fr.news.yahoo.com/lincident-du-f4-montre-lefficacit%C…

Chypre et ses voisins turbulents : http://www.bruxelles2.eu/europe-pouvoir-traite-de-lisbonne/c…

Avion turc abattu : l’OTAN condamne et observe : http://www.bruxelles2.eu/zones/moyen-orient/lotan-en-positio…

Des hélicoptères russes seront bien livrés en Syrie : http://www.lepoint.fr/monde/des-helicopteres-russes-seront-b…

Mesures restrictives à l’encontre de la Syrie : http://europa.eu/legislation_summaries/foreign_and_security_…

Décision 2011/273/PESC du Conseil du 9 mai 2011 concernant des mesures restrictives à l’encontre de la Syrie : http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX :…

Syria-Bound Cargo Ship Turns Back to Russia : http://gcaptain.com/insurance-canceled-syria-bound/

C’est une guerre civile -vidéo RTBF : http://www.rtbf.be/video/v_syrie-declaration-de-bachar-el-as…

L’avion turc abattu vendredi testait pour l’Otan la défense antiaérienne syrienne – vidéo RTBF : http://www.rtbf.be/info/monde/detail_l-avion-turc-abattu-tes…

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 30 juin, 2012 |Pas de commentaires »

LA DEMOCRATIE CONTRE LA PAIX (Guillaume DE ROUVILLE)

La démocratie contre la paix

LA DEMOCRATIE CONTRE LA PAIX (Guillaume DE ROUVILLE) dans REFLEXIONS PERSONNELLES arton17088-e1b8b

Guillaume DE ROUVILLE
 
Les preuves de l’instrumentalisation par l’Occident du terrorisme islamique à des fins géopolitiques, notamment dans les conflits libyen et syrien, s’amoncellent, et pourtant l’opinion publique occidentale continue à soutenir l’idée que nos dirigeants défendent la démocratie contre la tyrannie dans ces régions du monde. L’Occident peut ainsi s’allier ouvertement avec l’Arabie Saoudite et le Qatar, principaux pourvoyeurs de fonds aux mouvements terroristes islamistes dans le monde, leur fournir des armes, un appui logistique, des images satellites, des informations stratégiques et un soutien diplomatique sans faille, les opinions publiques refusent de voir la réalité en face et préfèrent penser que ces actions sont motivées par les valeurs démocratiques qui fondent nos sociétés.

Pour ces opinions publiques, mettre en avant le jeu pervers des Occidentaux en Orient ce n’est pas dire la vérité, c’est soutenir Assad ou Kadhafi et faire le jeu des dictatures. Ce n’est pas expliquer le monde tel qu’il fonctionne devant nos yeux avec ses complexités et ses manipulations, ses enjeux géopolitiques et les calculs cyniques de ses principaux acteurs, c’est prendre parti contre des mouvements démocratiques.

Quand les démocraties occidentales soutiennent et répandent la guerre et la terreur, comme en Libye ou en Syrie, avec les pires alliés que l’on puisse imaginer pour aller planter le drapeau de la démocratie en terres étrangères, ne faut-il pas être du côté de la paix et lutter contre les dérives de la démocratie occidentale au nom même des valeurs qu’elle est sensée représenter ? La paix n’est-elle pas un bien commun tout aussi important que cet autre bien commun qu’est la démocratie ? Quand la démocratie n’est qu’un prétexte pour des appétits prédateurs sans limite (Irak, Afghanistan, Libye, Syrie), appétits qui se traduisent par des massacres de masse de populations civiles innocentes, quand la démocratie sert d’appât pour attraper un peuple à la gorge et le jeter dans un cycle de violences dont ne sortiront que la misère, le chaos et l’asservissement généralisés, ne faut-il pas prendre la défense de la paix contre la démocratie, quoiqu’il en coûte pour sa propre réputation ?

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Car il ne s’agit évidemment pas de défendre des dictateurs (comme d’habiles rhéteurs aiment à le répéter), nos dirigeants le font très bien à notre place, aussi longtemps d’ailleurs que ces dictateurs financent leurs actions ou hochent de la tête au pillage des ressources naturelles de leur pays. Il s’agit de répondre au bourgeois cultivé (celui qui lit Le Monde, le Guardian ou le New York Times et croit y trouver une description de la réalité) vivant dans les beaux quartiers de Paris, de Londres ou de New York, qui ne comprend pas que l’on puisse s’horrifier des stratégies employées pour faire tomber un dictateur. Il n’a jamais eu à se battre pour la démocratie, il l’a reçue en héritage et on l’a gavé depuis sa plus jeune enfance avec des valeurs démocratiques qui sont pour lui plus une jouissance qu’un devoir ou une obligation. Pour se sentir un citoyen méritant il n’a qu’à se soumettre avec nonchalance à la société de consommation et du spectacle et à aller voter de temps à autre pour le bonimenteur le plus présentable. Il n’y a pas de mal à cela ; c’est ainsi que vont les choses en démocratie et nous ne revendiquons pas d’autre régime politique pour gouverner le troupeau de consommateurs que nous sommes.

Ce que nous souhaitons simplement souligner, c’est que les rentiers de la démocratie (dont nous faisons partie) n’ont aucun mérite particulier dans l’essor ni dans l’existence de la démocratie occidentale et de ses valeurs. Alors, quand sans aucune nuance, tel ou tel d’entre eux approuve des guerres qui apportent la ruine, la terreur et le chaos dans des pays non démocratiques, on a envie de lui dire, “va là-bas, va t’engager aux côtés des rebelles salafistes et va admirer les massacres, les haines ethno-religieuses s’élever sur le cadavre de la laïcité, va contempler les enfants se faire trancher la tête et dis-moi s’il faut nécessairement en passer par là pour mériter la démocratie” ? Car, apparemment, pour ces rentiers, pour ces enfants gâtés de la démocratie, il s’agit juste de la mériter, pas de l’avoir, ni d’en profiter.

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Si seulement cette démocratie était la promesse du sang versé et des souffrances endurées, on pourrait, en effet, comprendre l’envie du bourgeois cultivé de clouer le bec aux diseurs de mauvaise fortune et autres trouble-fête ou rabat-joie qui prennent la démocratie trop au sérieux pour jouer avec elle. Mais elle n’est, comme on l’a dit, que le prétexte d’un jeu géopolitique où l’Occident s’est allié avec des islamistes radicaux financés par l’Arabie Saoudite et le Qatar pour détruire des États-nations laïques sur des bases ethno-religieuses afin, notamment, de contrer l’influence chinoise et russe et de s’assurer l’accès à un certain nombre de ressources naturelles. On ne bâtit pas la démocratie sur le sectarisme religieux, sur le démembrement des États-nations, en envahissant un pays, en ruinant son infrastructure, en y apportant le libéralisme le plus pur (comme en Irak et en Libye), en donnant le pouvoir aux légions wahhabites qui défendent un islam intolérant et moyenâgeux. C’est mensonger et criminel de le prétendre ou de feindre de l’ignorer. À la place de la démocratie nous avons installé des fosses communes dans lesquelles nous avons jeté pêle-mêle des civils innocents et le cadavre de la paix.

Créer des guerres civiles dans des pays en paix : voila en un mot la responsabilité morale du bourgeois cultivé, rentier de la démocratie qui, dans le confort de ses certitudes sans conséquences pour lui, soutient l’impérialisme humanitaire de nos grands commis. Il y a beaucoup d’irresponsabilité et de morgue dans cette attitude qui consiste à soutenir la terreur wahhabite au nom des valeurs des Lumières et à faire de la démocratie occidentale un instrument de jouissance pour soi et de malheur pour les autres.

Comment expliquer l’aveuglement volontaire des bourgeois cultivés qui forment la masse inerte de nos opinions publiques, celle dont l’élite se joue pour fabriquer le consentement général ?

Peut-être que l’explication se trouve dans ce que nous appelons “l’ambiguïté démocratique” ou le “paradoxe démocratique” : la démocratie est à la fois le meilleur régime et celui qui permet le mieux de faire la guerre au nom de la paix, de tuer au nom des droits de l’homme, de persécuter au nom de la liberté individuelle, de conquérir des pays au nom des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il semble qu’il y ait un caractère orwellien inhérent à la démocratie, en raison de l’image de vertu qui lui colle à la peau et qui permet, sans forcer les gens, de leur faire accepter l’inacceptable. La domination d’une élite y est discrète, invisible, sans violence excessive. On peut limiter la répression à quelques individus, torturer essentiellement ceux qui n’ont pas la qualité de citoyens (10 000 Musulmans étrangers torturés pour un Bradley Manning). L’élite démocratique ne dépend pas d’un tyran identifiable dont il suffirait de couper la tête pour remettre en cause l’ordre établi. En démocratie, la domination d’une minorité semble être le résultat d’un consentement général que l’on appelle souveraineté du peuple. L’oligarchie parvient à vendre à l’opinion publique son credo libéral, la financiarisation de son économie qui tue ses emplois, des guerres d’agression qui ne profitent qu’à une minorité, des explications du monde qui ne résistent pas à l’examen critique (11-Septembre, guerre contre le terrorisme), etc. La démocratie semble ainsi être, entre les mains de nos élites, l’instrument le plus efficace qui leur permet de se maintenir au pouvoir et d’accomplir des politiques contraires à l’intérêt général au nom même de cet intérêt général. Comme nous l’exposons dans La Démocratie ambiguë (1) : le sentiment commun est que la démocratie est infaillible, que les dirigeants ne nous trompent pas, que les médias ne nous manipulent pas. Nous évacuons toute pensée contraire comme ‘théorie du complot’, absurde paranoïa d’illuminés du Web. Le simple questionnement de la version officielle est synonyme de folie.

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Il est quasiment impossible de démontrer aux citoyens d’un régime démocratique que leur pays peut, dans telle ou telle situation, incarner le mal. Les citoyens vivant en démocratie ne parviennent pas à être soupçonneux de leurs dirigeants ; ils sont de candides consommateurs qui ne peuvent pas admettre que la démocratie puissent faire le mal, car, si elle le faisait, ils ne vivraient plus dans cette démocratie immaculée qu’on leur vend, ils devraient, par conséquent, douter de la nature du régime dans lequel ils vivent, et cela, ils en sont psychologiquement et moralement incapables. À force de leur répéter qu’ils vivent en démocratie on leur a ôté l’appareil critique qui leur permettrait de voir les limites de cette affirmation.

L’esprit critique semble impuissant à renverser cette image trop flatteuse que nous avons de nos propres démocraties. Il faut avoir un esprit dissident, et pas seulement critique, pour ne pas se satisfaire de l’apparence démocratique et pour exiger que la chose corresponde au mot.

Ainsi, pour revenir sur le cas syrien, il est difficile pour la Russie ou la Chine de soutenir Bachar el-Assad car on assimile leur soutien à celui d’un régime dictatorial qui commet des crimes contre l’humanité. En revanche, et c’est là que le paradoxe apparaît, il est semble naturel et moral pour les États-Unis et leurs alliés occidentaux de soutenir les légions wahhabites (qui commettent également des crimes contre l’humanité – 2), car étant des démocraties, les États-Unis et leurs alliés ne pourraient pas vouloir le mal. Qu’importe que l’Occident utilise la guerre comme moyen de domination (en Afrique et au Moyen-orient par exemple) et que la Russie et la Chine aient principalement recours au développement économique, la morale semble toujours du côté de la ‘démocratie’.

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Souligner la complexité d’une situation et expliquer l’instrumentalisation de l’idéal démocratique par les élites occidentales, plutôt que de proposer une vision monolithique d’un conflit, c’est faire honneur aux valeurs démocratiques de discussions et de libre réflexion. Que ceux qui se posent des questions se fassent insulter et traiter d’auxiliaires des dictateurs par les bourgeois cultivés est certainement triste, mais ne doit pas les décourager de continuer à faire des efforts de compréhension et d’explication et à défendre la paix contre les fausses promesses des apprentis sorciers de la démocratie qui promeuvent, sur le mode orwellien, la paix éternelle par des guerres perpétuelles et les vertus démocratiques par des crimes de masse.

Guillaume de Rouville

http://lidiotduvillage.org/2012/06/26/la-democratie-contre-l…

(1) « La Démocratie ambiguë », Guillaume de Rouville, Éditions Cheap, juin 2012.

(2) Et sans doute de manière plus systématique.

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 27 juin, 2012 |Pas de commentaires »

DES MEURTRES INJUSTIFIES: L’ONU DEMANDE AUX ETATS-UNIS DE JUSTIFIER LES ATTAQUES DE DRONES

Des meurtres injustifiés : l’ONU demande aux Etats-Unis de justifier les attaques de drones

DES MEURTRES INJUSTIFIES: L'ONU DEMANDE AUX ETATS-UNIS DE JUSTIFIER LES ATTAQUES DE DRONES dans REFLEXIONS PERSONNELLES drone

Un enquêteur de l’ONU a demandé à Washington de justifier l’augmentation de l’utilisation de drones militaires pour perpétrer des assassinats ciblés. Il dit que les attaques de drones qui ôtent la vie à beaucoup d’innocents, pourraient violer le droit international.
L’armée étasunienne et la CIA utilisent des drones en Afghanistan, Pakistan, Irak, Yémen et Somalie. Washington doit clarifier la base légale de sa politique d’assassiner des leaders et des membres présumés des Talibans et d’Al Qaeda au lieu d’essayer de les capturer selon un rapport de Christof Heyns, le rapporteur spécial des exécutions sommaires, extrajudiciaires, ou arbitraires. Ce rapport de 28 pages adressé au Conseil des droits humains de l’ONU a été publié en avant-première du débat de cet organisme sur le sujet à Genève.

« Le gouvernement doit clarifier les procédures mises en place pour garantir que tous les assassinats ciblés soient conformes au droit humanitaire international et aux droits humains et il doit spécifier les stratégies et les mesures prises pour empêcher qu’il y ait des victimes ainsi que les mesures prises pour permettre des enquêtes indépendantes, rapides et efficaces sur les violations éventuelles » précise le rapport. « Bien que les chiffres des estimations d’attaques de drones varient énormément, toutes les études s’accordent sur un point important : leur nombre a augmenté dramatiquement dans les trois dernières années » selon Heyns.

Les officiels de l’ONU citent des chiffres de la Commission des droits de l’homme du Pakistan selon lesquels les drones étasuniens ont fait 957 morts au Pakistan rien qu’en 2010. Il est généralement admis que sur les milliers de personnes tuées par des drones depuis 2004, environ 20% sont des civils.

« Il est capital de révéler ces meurtres pour que des comptes soient rendus aux victimes ou à leurs famille et qu’elles puissent obtenir justice et réparation » selon le rapporteur.

Heyns a souligné que le droit humanitaire international exige que tous les efforts soient faits pour arrêter un suspect et il exige aussi que la force soit employée selon des critères de nécessité et de proportionnalité. Il a ajouté que Washington n’avait pas répondu de façon satisfaisante aux inquiétudes exprimées par son prédécesseur Philip Alston dans un rapport en 2009.

« Le rapporteur spécial demande à nouveau au gouvernement de clarifier les règles qui régissent les assassinats ciblés… (et) réitère la demande de son prédécesseur que le gouvernement précise les raisons pour lesquelles il est décidé de tuer « des cibles humaines » plutôt que de les capturer et aussi qu’il précise si la nation dans laquelle l’assassinat a lieu a donné son accord » a dit Heyns.

Les attaques de drones créent aussi des problèmes dans les relations de Washington avec ses alliés. Elles ont été un des principaux points de discorde entre les Etats-Unis et le Pakistan et elles ont été la raison pour laquelle le passage des marchandises et fournitures destinées aux troupes étasuniennes déployées en Afghanistan à travers le territoire pakistanais a été interrompu.

L’ambassadeur pakistanais Zamir Akram a déclaré lundi dernier pendant la session d’ouverture du conseil des droits humains de l’ONU, que son gouvernement considère que l’usage de drones sur son sol est illégal et contreproductif et constitue une violation de la souveraineté du Pakistan.

« Des milliers d’innocents, dont des femmes et des enfants, ont été assassinés sans discrimination au cours de ces attaques », a-t-il dit.

Pour consulter l’original : http://www.rt.com/news/un-questions-us-drones-185/

Traduction : Dominique Muselet

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 23 juin, 2012 |Pas de commentaires »

REGARDE-MOI, JE SUIS LA GUERRE (Jehan JONAS)

REGARDE-MOI

JE SUIS LA GUERRE

(Jehan JONAS)

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Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 20 juin, 2012 |Pas de commentaires »
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