ESSAIS NUCLEAIRES FRANCAIS: LIEN VRAISEMBLABLE AVEC DES CANCERS

Essais nucléaires français:

lien vraisemblable avec des cancers

ESSAIS NUCLEAIRES FRANCAIS: LIEN VRAISEMBLABLE AVEC DES CANCERS dans REFLEXIONS PERSONNELLES NUCLEAIRE

Un lien « vraisemblable » existe entre les retombées radioactives liées aux essais nucléaires français en Algérie et en Polynésie et les cancers de militaires qui y étaient basés, estime l’auteur d’expertises médicales sur le sujet. Il s’agit d’une étape décisive pour les 150000 victimes potentielles de ces essais.

L’expert cité mardi par le journal Le Parisien, Florent de Vathaire, a travaillé dans le cadre d’une enquête judiciaire ouverte en 2004 sur les conséquences pour les personnes civiles et militaires qui assistaient aux essais nucléaires français. Ces derniers ont été menés au début des années 1960 au Sahara, et jusqu’à 1996 en Polynésie Française.

Le scientifique, qui a expertisé 15 cas de militaires affectés par des cancers après avoir été exposés aux radiations, explique avoir pu, « en rassemblant de nombreux éléments, (…) construire un faisceau de présomptions qui permet de dire que le lien entre les retombées radioactives et les cancers est vraisemblable pour certains des cas expertisés », soit six d’entre eux.

Mais l’expert nuance: « D’un point de vue scientifique on ne pourra jamais affirmer avec certitude telle ou telle causalité et ce pour une raison simple: ces cancers ou ces leucémies ne sont pas uniquement causés par les radiations ».

Gouvernement prudent

Il précise qu’il souhaite également « lancer rapidement une étude globale sur les Polynésiens qui étaient âgés de moins de 5 ans à l’époque des essais », car « des études récentes prouvent que de faibles doses de radioactivité peuvent avoir de graves conséquences sur la thyroïde des jeunes enfants comme le déclenchement de cancers ou d’autres pathologies ».

L’expert déplore n’avoir « pas eu accès à toutes les données. Il reste des informations classées secret-défense. »

Le gouvernement français accueille avec prudence les éléments de ces expertises demandées par la justice et veut des « liens avérés », explique une source proche du ministère de la Défense.

La France a promulgué en 2010 une loi sur la reconnaissance et l’indemnisation des victimes de ces essais.

(ats / 17.07.2012 12h51)

« Un lien vraisemblable » établi entre essais nucléaires et cancer

Quelque 150.000 civils et militaires ont participé aux 210 essais nucléaires français conduits de 1960 à 1996 au Sahara algérien et en Polynésie française.

LGERIA, REGGANE : Photo prise le 27 décembre 1960 près de Reggane dans le sud algérien, pendant la troisième explosion de la bombe A française, lors de l'opération appelée "Gerboise rouge", dans le cadre des essais nucléaires français aériens. C'est à Reggane que fut expérimentée la première bombe atomique française le 13 février 1960. Juste après la déflagration, une armada de techniciens en combinaison antiradiations n'auront que 15 à 20 minutes, avant les retombées radioactives, pour récupérer sur les lieux de l'explosion les précieux appareils de mesure enfouis dans le sable. (AFP)

ALGERIE, REGGANE : Photo prise le 27 décembre 1960 près de Reggane dans le sud algérien, pendant la troisième explosion de la bombe A française, lors de l’opération appelée « Gerboise rouge », dans le cadre des essais nucléaires français aériens. C’est à Reggane que fut expérimentée la première bombe atomique française le 13 février 1960. Juste après la déflagration, une armada de techniciens en combinaison antiradiations n’auront que 15 à 20 minutes, avant les retombées radioactives, pour récupérer sur les lieux de l’explosion les précieux appareils de mesure enfouis dans le sable. (AFP)

Un « lien vraisemblable » existe entre des retombées radioactives liées aux essais nucléaires français en Algérie et Polynésie et les cancers de certains militaires exposés, estime, mardi 17 juillet, dans « le Parisien » l’auteur d’expertises médicales effectuées pour la justice.

Florent de Vathaire, directeur de recherche en épidémiologie à l’INSERM, explique avoir pu, « en rassemblant de nombreux éléments, (…) construire un faisceau de présomptions, qui permet de dire que le lien entre les retombées radioactives et les cancers est vraisemblable pour certains des cas expertisés ».

Une preuve impossible

Ces rapports d’expertise ont été réalisés à la demande de la juge d’instruction Anne-Marie Bellot, en charge de l’enquête ouverte à la suite de la plainte déposée fin 2003 par l’Association des Victimes des Essais Nucléaires (AVEN). Elles accréditent l’existence d’un lien probable pour 6 personnes sur les 15 qu’il a expertisées, précise Le Parisien, qui a pu consulter les documents.

Mais l’expert nuance: « D’un point de vue scientifique on ne pourra jamais affirmer avec certitude telle ou telle causalité et ce pour une raison simple: ces cancers ou ces leucémies ne sont pas uniquement causés par les radiations ».

Il précise qu’il souhaite également « lancer rapidement une étude globale sur les Polynésiens qui étaient âgés de moins de 5 ans à l’époque des essais », car « on sait aujourd’hui avec certitude, des études récentes le prouvent, que de faibles doses de radioactivité peuvent avoir de graves conséquences sur la thyroïde des jeunes enfants comme le déclenchement de cancers ou d’autres pathologies ».

210 essais nucléaires français entre 1960 à 1996

L’expert déplore n’avoir « pas eu accès à toutes les données. Il reste des informations classées secret-défenses. En plus à l’époque, les instruments de contrôle des radiations qu’utilisaient l’armée et le CEA n’étaient pas adaptés pour détecter toutes les formes d’expositions aux rayonnements », souligne-t-il.

Une information judiciaire contre X a été ouverte en septembre 2004 à Paris relatives aux conséquences sur les personnes civiles et militaires qui y assistaient des essais nucléaires français, menés au début des années 1960 au Sahara, et jusqu’à 1996 en Polynésie française.

Quelque 150.000 civils et militaires ont participé aux 210 essais nucléaires français conduits de 1960 à 1996 au Sahara algérien et en Polynésie française.

REMARQUES:

(Le Souffle c’est ma Vie / T.LAMIREAU)

Affirmer que pour ces anciens soldats ou personnels civils, il n’y a aucune certitude

pour affirmer que la morbidité (maladies diverses) est liée aux expositions

radioactives…c’est un peu culotté !

Oui, il est vrai que l’on peut avoir plusieurs causes pour un cancer induit.

Cependant, n’oublions pas que ces personnes ont reçu à la fois des retombées

CHIMIQUES ET RADIOACTIVES !

Il y a donc un cumul des inductions (irradiations et contaminations) qui sont à

EFFET EXPONENTIEL !

De nombreuses études existent sur ce sujet et notamment réalisées par des

organismes dépendant du milieu pro-nucléaire…comme par exemple…le CEA !

(Commissariat à l’Energie Atomique)…études qui montrent un effet dévastateur sur

le fonctionnement des cellules et du VIVANT en général.

Il semblerait que ce chercheur de l’INSERM IGNORE cela !

En outre, l’Etat français REFUSE de donner accès à tous les documents !

Lorsque l’on veut CACHER LA VERITE il est aisé de jeter à la figure des demandeurs

la réponse de « SECRET DEFENSE » !

L’OMERTA existera toujours !

Avouer que le nucléaire rend MALADE et TUE…

c’est trop demander à celles et ceux qui en vivent et qui MANIPULENT

les consciences de la population.

le NUCLEAIRE est synonyme de MENSONGE et d’un fonctionnement

de TYPE FASCISTE et MILITAIRE…y compris pour le NUCLEAIRE CIVIL…

car en cas de CATASTROPHE NUCLEAIRE sur un réacteur de EDF…

nous passerions IMMEDIATEMENT

dans un REGIME AU FONCTIONNEMENT MILITARISE !…

afin de « maitriser » la population et ceux qui oseraient critiquer !

 

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 17 juillet, 2012 |Pas de commentaires »

L’HORREUR À DAMAS EN SYRIE: LE NOMBRE DE REFUGIES SYRIENS MULTIPLIES PAR TROIS SELON LE HCR

Des quartiers de Damas mitraillés par les hélicoptères, tirs dans le centre

L'HORREUR À DAMAS EN SYRIE: LE NOMBRE DE REFUGIES SYRIENS MULTIPLIES PAR TROIS SELON LE HCR dans REFLEXIONS PERSONNELLES DAMAS

BEYROUTH – Des hélicoptères sont entrés pour la première fois en action à Damas, mitraillant des quartiers dans la nuit de lundi à mardi, et de nouveaux affrontements opposaient armée et rebelles, selon une ONG et des témoins.

Par ailleurs, les insurgés contrôlaient la ville de Talbissé dans le centre du pays, selon l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH).

Depuis dimanche soir, les combats dans la capitale, qualifiés de tournant par l’opposition dans la révolte lancée il y a 16 mois contre le régime du président Bachar al-Assad, se déroulent dans plusieurs quartiers périphériques, notamment à Midane, proche du centre-ville.

Ce quartier a été la cible de tirs d’obus de mortier mardi et des combats opposaient rebelles et troupes régulières, selon l’OSDH. Une grosse fumée noire était visible mardi au-dessus du quartier de Midane, selon des témoins.

Selon un militant qui se fait appeler Abou Moussab et déclare se trouver sur place, l’armée a essayé de pénétrer dans Midane mais les (rebelles) de l’Armée Syrienne Libre (ASL) l’ont stoppée. Donc les soldats ont intensifié les bombardements.

Ils tirent sur tout et viennent de détruire la mosquée Ghazwat Badr, a-t-il ajouté faisant état de nombreux blessés et du manque de médecins pour les soigner. Le régime (d’Assad) qui s’effondre devient fou, assure-t-il.

Par ailleurs, dans la nuit de lundi à mardi, le quartier de Qaboun (est) a été visé par des tirs depuis des hélicoptères tandis que des combats se sont déroulés dans les quartiers de Aassali, Hajar el-Aswad et Qadam (sud), selon la même source.

Selon un militant à Qaboun qui se fait appeler Omar, les troupes de Bachar al-Assad ont tenté de prendre d’assaut le quartier mais le secteur a été farouchement défendu par l’ASL.

Ils ont bombardé les transformateurs de courant dans le quartier après minuit, a-t-il ajouté indiquant que les blessés n’ont pas pu être évacués en raison de la présence de tireurs embusqués.

A Jaramana, dans la banlieue sud-est, des habitants ont entendu des tirs nourris lundi soir, jusqu’à minuit. Ils ont entendu également à l’aube le bruit d’hélicoptères.

Toutes ces informations n’ont pu être confirmées par l’AFP car les journalistes ne peuvent se rendre sur place.

Par ailleurs, des rafales d’armes automatiques sont entendues mardi au coeur même de Damas, sur la place Sabeh Bahrat, ont affirmé des témoins à l’AFP.

Selon eux, des membres de la sécurité, armés de kalachnikovs, couraient sur cette place où se trouve le siège de la Banque centrale. D’autres tirs étaient entendus également rue de Bagdad, grande artère à proximité de cette place.

La répression et les combats ont fait 149 morts lundi, dont 82 civils, 41 soldats et 26 rebelles, selon l’OSDH. Le bilan le plus lourd a été enregistré selon cette ONG dans la ville de Hama (centre), où 33 civils ont péri dans des tirs et des combats dans le quartier de Hamidiyé.

Les rebelles ont annoncé lundi soir dans une vidéo avoir pris le contrôle de Talbissé, une ville de la région de Homs proche de la frontière libanaise. L’OSDH a indiqué mardi que les insurgés ont réussi à contrôler tous les postes de sécurité dans cette ville longtemps bombardée par les forces régulières.

L’Armée syrienne libre (ASL), composée de déserteurs et de civils armés, a indiqué lundi soir avoir lancé une opération d’envergure, baptisée le volcan de Damas et les séismes de Syrie.

Elle a affirmé avoir commencé à attaquer toutes les stations et les postes de sécurité dans les villes et dans les campagnes pour provoquer des combats violents (avec les forces régulières) et les appeler à se rendre.

(©AFP / 17 juillet 2012 12h14)

Le nombre de réfugiés syriens multiplié par trois depuis avril, selon le HCR

GENEVE (Sipa) — Le nombre de réfugiés syriens ayant sollicité l’aide du Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR) a été multiplié par trois depuis avril, pour atteindre 112.000 personnes, annonce mardi l’agence onusienne.

Les femmes et les enfants représentent les trois quarts des Syriens qui se sont fait connaître ou aider en Irak, en Jordanie, au Liban et en Turquie.

Un porte-parole du HCR, Adrian Edwards, a expliqué mardi à Genève que le nombre réel de réfugiés est probablement « beaucoup plus élevé ». Il a ajouté que de nombreux réfugiés syriens sont totalement dépendants de l’aide humanitaire.

Au moins 40.000 Syriens se sont réfugiés en Turquie, 33.400 en Jordanie, 30.900 au Liban et près de 7.900 en Irak.

ir/AP-v195

(Sipa / 17.07.2012 12h08)

Syrie:

tournant dans la révolte contre le pouvoir d’Assad, Damas en guerre

empty DAMAS dans REFLEXIONS PERSONNELLES
La révolte contre le régime syrien a connu un tournant avec pour la première fois de violents combats lundi entre l’armée, appuyée par des blindés, et les rebelles à Damas, symbole du pouvoir du président Bachar al-Assad.

Alors qu’à l’ONU, la Russie bloquait toutes les initiatives pour condamner Damas, les rebelles syriens annonçaient lundi soir le lancement d’une opération « de grande envergure », baptisée « le volcan de Damas et les séismes de Syrie », consistant en attaques systématiques de tous les postes de contrôle de sécurité du pays, en coupures des grandes routes afin de paralyser l’armée du régime et en appels à la défection.

Il s’agit « de la première étape stratégique pour amener la Syrie dans un état de complète et totale désobéissance civile », indique le communiqué signé du commandement conjoint Homs-Armée Syrienne Libre (ASL).

A Londres, l’ancien ambassadeur syrien en Irak, Nawaf Farès, qui a fait défection le 11 juillet, a averti que le président Assad pourrait utiliser des armes chimiques contre les forces d’opposition afin de rester au pouvoir. La Syrie dispose d’un grand stock d’armes chimiques.

A Damas, les rebelles ont affirmé contrôler deux quartiers, Midane et Tadamoun, dans le sud et l’est de la capitale, mais l’AFP n’était pas en mesure de vérifier ces informations.

Les combats se sont étendus à Khaled ben el-Walid, une grande artère qui relie Midane au centre de la capitale ainsi que dans les quartiers périphériques de Aasali (sud), Barzé (nord-est), Qaboun et Jobar (est), Kafar Soussé (ouest), Qadam, Nahr Aïché (sud), hostiles au régime.

Alors que le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a estimé que la Syrie était désormais en situation de guerre civile, des vidéos de militants ont montré de véritables batailles à Damas, avec des hommes en train de tirer des RPG derrière des sacs de sable.

Sept personnes, dont six civils, ont péri dans les violences dans les quartiers de Midane, Tadamoun et Aïché, selon l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH).

Selon les autorités irakiennes, deux Irakiens identifiés comme journalistes ont été tués samedi par balles et à coups de couteau dans une banlieue de Damas. Leurs dépouilles ont été rapatriées lundi en Irak.

La capitale était jusqu’à présent ultra-sécurisée et contrôlée principalement par la quatrième division du premier corps d’armée dirigée par Maher al-Assad, le frère du chef de l’Etat.

L’ASL, composée notamment de déserteurs, est faiblement équipée face à la puissance de feu de l’armée régulière, mais est plus mobile et bénéficie de l’aide d’une partie de la population.

 - « Le début de la fin » -

« Midane est sous le contrôle de l’ASL. C’est le début de la fin », a affirmé un autre militant à Tadamoun qui se fait appeler Jacob Hussein. Selon lui, électricité, eau et communications sont coupés actuellement à Tadamoun.

L’OSDH avait rapporté plus tôt dans la journée que des blindés et des transports de troupes avaient pris position pour la première fois à Midane et qualifié les combats à Damas de « tournant ».

« Quand des combats se poursuivent dans la capitale pendant des heures, voire des jours, et que les troupes régulières n’arrivent pas à contrôler la situation, cela illustre la faiblesse du régime », a commenté son président Rami Abdel Rahmane.

Par ailleurs, des échanges de tirs se sont produits lundi soir sur la frontière entre le Liban et la Syrie, endommageant plusieurs maisons, selon le maire d’une petite localité touchée par les tirs, Dababoyeh (nord du Liban).

Au total, 67 personnes — 32 civils, 21 soldats et 14 rebelles — ont péri à travers le pays.

- « Assad ne partira pas » -

Face aux violences qui ont fait plus de 17.000 morts, en majorité des civils, en 16 mois, le Maroc a déclaré l’ambassadeur de Syrie à Rabat « persona non grata » et l’a prié de « quitter le royaume ». Damas n’a pas tardé à riposter en déclarant comme tel l’ambassadeur du Maroc, qui avait quitté le pays il y a plusieurs mois.

Pour sa part, l’Union Européenne se prépare à adopter la semaine prochaine de nouvelles sanctions contre le régime, la 16e depuis le début de la répression du soulèvement en mars 2011.

A New York, les négociations à l’ONU sur le renouvellement du mandat des observateurs en Syrie étaient toujours dans l’impasse lundi, les Occidentaux insistant pour l’assortir d’une menace de sanctions, tandis que la Russie a averti qu’elle opposerait dans ce cas son veto au texte.

Moscou bloque depuis vendredi un projet de déclaration du Conseil de Sécurité condamnant l’utilisation par les forces syriennes d’armes lourdes à Treimsa, où ont péri des dizaines de personnes le 12 juillet.

Mardi, le président russe Vladimir Poutine doit rencontrer l’émissaire international Kofi Annan dans une tentative de relancer son plan de paix, resté lettre morte.

Face à l’intransigeance de la Russie, l’ex-ministre français des Affaires Etrangères, Alain Juppé, a dénoncé une « attitude criminelle ». L’actuel chef de la diplomatie, Laurent Fabius, a estimé pour sa part qu’en cas de départ de M. Assad, le nouveau régime dans le pays multiconfessionnel devra respecter toutes les communautés, y compris celle dont est issu M. Assad.

Enfin, le Centre de Coordination des Affaires Humanitaires de l’ONU a accusé Damas d’être responsable d’une « politique d’obstruction massive » qui empêche d’aider quelque 850.000 personnes dans le besoin en Syrie.

DAMAS (AFP)

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 17 juillet, 2012 |Pas de commentaires »

CONSTAT DU CUL-DE-SAC DU MONDE…(dedefensa.org)

Constat du cul-de-sac du monde…

(dedefensa.org)

CONSTAT DU CUL-DE-SAC DU MONDE...(dedefensa.org) dans REFLEXIONS PERSONNELLES afghanistan-guerre

Nous allons nous permettre de rassembler deux déclarations fort distantes, dans l’esprit et dans la forme, voire dans la mesure qu’on peut leur donner en fonction de ceux qui la disent. Mais elles ont leur contenu, qui n’est pas rien, et leur portée symbolique. Mises ensemble, presque comme un dialogue, ou comme un mélange, elles nous disent tout de la situation du monde.

• D’abord, il s’agit d’un extrait de cette déclaration qu’a faite le président russe Vladimir Poutine à ses ambassadeurs réunis à Moscou. Russia Today en rapporte l’essentiel, ce 9 juillet 2012. Il s’agit, comme toujours dans cette circonstance, d’un tour d’horizon des grandes questions du monde. Poutine, selon le classement de RT, commence par un constat qu’on n’a pas l’habitude d’entendre : nous sommes dans une crise considérable et personne n’en connaît la sortie. Dit officiellement et de la bouche d’un dirigeant d’un tel poids, c’est un constat d’un énorme poids et, surtout, la confirmation que les Russes mesurent la gravité très profonde de la situation, ce que nous nommons “crise terminale” ou “crise haute », c’est-à-dire bien au-delà des contingences iranienne, syrienne, etc. A notre connaissance, c’est la première fois qu’un dirigeant de cette importance déclare que la crise actuelle est sans issue… (“Pour l’instant” ? Cela va de soi, pour un dirigeant politique, mais la nuance pourtant de taille apparaît si complètement contestable qu’elle en devient dérisoire.)

AFGHAN-1 GUERRE dans REFLEXIONS PERSONNELLES

«In discussing the global economic situation, Putin warned on the depth of the crisis and the lack of strategies to confront it. “It should be recognized that no reliable options for overcoming the global economic crisis are in sight,” he stated. “The debt troubles of the Euro zone which is gradually sliding into recession is just the tip of an iceberg of unresolved systemic problems faced by the global economy.”

»Putin provided a stinging rebuke of “the West’s” handling of the economic crisis, which, he says, has “eroded” the leadership roles of major western powers, including that of the United States. “The deficit of new development models against the background of eroding leadership of traditional economic locomotives such as the United States, the European Union and Japan is slowing down the dynamics of global economy,” Putin emphasized.

»Meanwhile, the increasing quest for decreasing energy resources is leading to market confusion.“The ongoing struggle for access to resources has intensified, provoking fluctuations in mineral commodities and energy markets,” he added. This convulsion is pushing western governments into prescribing what Putin describes as a “bombs and missile democracy” around the world, and particularly in the Middle East, which is grappling with fallout from the so-called Arab Spring…»

AFGHAN-2 MONDE

• La seconde intervention est d’un ambassadeur US… Au départ, il s’agit d’une interview donnée par l’ambassadeur des USA en Suisse Donald S. Bayer, ambassadeur à ce poste depuis le printemps 2009, au quotidien Der Bund de Berne, le 8 juin 2012. La déclaration fut aussitôt reprise par le site PressTV.com, le 8 juillet 2012. Le site iranien donnait notamment les précisions suivantes :

«In an interview with the Swiss daily Der Bund, Beyer pointed out that the US overall debt has exceeded USD 16 trillion and the country’s unemployment rate stands at 8.2 percent. Noting that the low-spending level in the US budget over the past two years has been unprecedented since the World War II, the American envoy went on to say that there is an implicit consensus among Democrats and Republicans that the country’s military budget needs to be reduced.

»With 900 military bases abroad, the US has the highest military expenditure in the world; however the matter is no longer acceptable, he added. Beyer contended that under the prevailing circumstances, no one considers war with Iran as an option and ruled out the possibility of another Cold War in the future.»

• La dernière phrase, surtout, était remarquable : aucun officiel US n’a jamais avancé une telle affirmation. Quelques heures plus tard, ce même 8 juillet 2012, un commentateur US, J. G. Caesearea, rectifiait la traduction de PressT.V.com, dans cette dernière phrase justement. Le texte, en allemand, était le suivant : «Niemand erwartet, dass aus dem Konflikt mit dem Iran ein Krieg wie im Irak wird, und es wird daraus auch kaum einen neuen Kalten Krieg geben.» La traduction donnait en réalité ceci, notablement différent de la version de PressTV.com : «Nobody expects from the conflict with Iran a war as in Iraq, and there will hardly come from it a new Cold War.» Caesearea introduisait un commentaire hostile à la déclaration de l’ambassadeur Beyer, estimant que la “catégorisation” par avance d’un conflit avec l’Iran limitait par avance l’action des USA, – ce qui lui semblait extrêmement dommageable.

AFGHAN-3 RUSSIE

Dire que les USA ont une économie dans en état beaucoup trop faible pour se lancer dans une guerre contre l’Iran n’est pas un argument nouveau. On l’entend chez des experts, ou chez certains extrêmement rares parlementaires (Ron Paul, certes), qui sont tous caractérisés par leur opposition à la politique officielle, expansionniste et belliciste, des USA, alias le Système. Mais qu’un diplomate US en activité fasse quelques confidences qui aille dans ce sens (incapacité de lancer une guerre de la dimension de celle de l’Irak), ainsi que sur d’autres aspects de la politique de défense et de sécurité nationale des USA allant également dans ce sens de limitations considérables, cela présente un cas plus remarquable et d’une réelle importance. La chose est évidente lorsque Brayer observe que le niveau actuel du budget US de la défense est trop élevé et laisse entendre que le réseau de 900 bases US à l’étranger fait partie d’un niveau de dépenses qui n’est plus soutenable. Par contre, lorsqu’il affirme que ce constat est partagé autant par les démocrates que par les républicains, il s’avance sans doute un peu trop, dans l’opérationnalité du fait ; peut-être est-ce le cas en théorie, quoi qu’il est soit dit fort peu publiquement dans ce sens, mais la pratique qui est démagogie pure à Washington conduit à observer que les actions parlementaires vont toujours dans le sens des augmentations budgétaires. L’automatisme de réduction de $500 milliards pour dix ans du budget du Pentagone (le cas de la sequestration) qui doit en théorie intervenir à la fin de l’année est considéré comme une catastrophe par le Pentagone lui-même, bien sûr, mais également par nombre de parlementaires, notamment du côté républicain, et la bataille en cours se conduit pour tenter à tout prix d’empêcher cette réduction. D’une façon plus générale, on observera qu’il s’agit d’une double impasse que décrivent ces constat, ceux de l’ambassadeur et ceux auxquels force la réalité : d’une part, les USA n’ont plus les moyens économiques de mener une guerre “de basse intensité” normale (type Irak), et cela malgré les retraits d’Irak et d’Afghanistan ; d’autre part, ils ne parviennent pas, à cause de la crise de leur direction politique, à mettre en place une entente réelle pour réduire leurs dépenses militaires. La corruption du personnel politique joue son rôle, mais également et surtout la paralysie gestionnaire du Pentagone qui ne peut envisager de réductions, uniquement pour tenter de maintenir son niveau actuel d’activité, sous peine de faillite…

AFGHAN-4 USA

Ainsi, les propos de l’ambassadeur, qui sont effectivement inédits quant à la nécessité de réduction des dépenses militaires, constituent-ils une démonstration politique du constat fait par Poutine : la crise est profonde et, surtout, il n’y a pas (aujourd’hui…) de “stratégie de sortie” de cette crise. L’ensemble de ces observations confirme évidemment le caractère systémique et fondamental de la crise, dont il est entendu qu’il doit être étendue à tous les domaines des activités du Système, pour constituer effectivement ce que nous nommons la crise haute à son niveau extrême du Système dans son entièreté. Ces aveux d’impuissance de source officielle sont de factures différentes ; l’un, de Poutine, est furieux dans la mesure où il attribue la responsabilité de cette crise à l’ensemble du bloc BAO, et cela avec les meilleures raisons du monde, en plus avec le facteur aggravant de voir ce bloc BAO aggraver lui-même les conditions de la crise en développant des politiques déstructurantes et déstabilisatrices (c’est-à-dire, en favorisant la dynamique d’autodestruction dans le cours de la dynamique de surpuissance, – mais qui s’en étonnerait, certes ?). L’autre, de source moins impérative et, disons, plutôt par inadvertance, fait un constat assez neutre mais qui, lorsqu’il est considéré à la lumière de la vérité de la situation que nous connaissons, confirme complètement quoique indirectement, pour la partie US, le propos de Poutine.

Ces deux observations sont de positions et de points de vue très différents, l’une venue d’un dirigeant politique à la fois dans le Système et à la fois dans une posture antiSystème (Poutine), l’autre venue de l’intérieur du Système (l’ambassadeur US). On observera qu’elles confirment ce que nous constatons de plus en plus souvent, à savoir que les dirigeants politiques sont obligés, avec plus ou moins d’“entrain” selon les nécessités, de suivre la course du Système tant est irrésistible son cycle surpuissance-autodestruction ; qu’en même temps, ils prennent conscience, avec plus ou moins d’acuité et de vélocité, que l’on se trouve dans un cul-de-sac. Poutine lui-même, lorsqu’ils déclarent à ses ambassadeurs, dans un autre passage de son discours, qu’ils faut qu’ils se tiennent prêts à toutes les situations, y compris les plus graves, fait implicitement l’aveu de son incapacité, d’ailleurs complètement évidente et compréhensible, à peser de manière décisive sur cette course du Système. Lorsqu’il précise que “la bataille en cours pour l’accès aux ressources s’intensifie”, provoquant des fluctuations sur la situation et les marchés de ces matières premières qui aggravent encore la crise de toutes les façons, il constate de facto que la tendance actuelle n’est nullement pour la recherche d’une issue à la crise mais pour son aggravation sans aucune perspective de sortie, c’est-à-dire le renforcement et le verrouillage du “cul-de-sac du monde”. C’est effectivement ce qu’il y a de plus impressionnant, et cela rejoignant évidemment notre analyse générale constante : les remous actuels, souvent chaotiques, qui sèment un désordre général et aggravent la crise psychologique (terrorisation, narrative, etc.), et où nombre de commentateurs veulent distinguer des grands plans hégémoniques ou autres, constituent en vérité, hors de toutes ces spéculations rationnelles et donc dérisoires, une course nihiliste à l’aggravation des choses par la surpuissance autodestructrice du Système, vers le but aveugle et automatique de l’entropisation du monde. On comprend évidemment que la consigne de Poutine soit de tenir autant que possible en protégeant l’indépendance de la Russie, – mais on comprend également qu’il n’y a aucune réponse possible, ni de la part de Poutine ni d’aucune autre, à la question ultime : tenir certes, mais pour quelle issue ? Nous en sommes arrivés, même du point de vue des directions politiques, au niveau des interrogations métahistoriques sur le fondement et la validité du Système, et ces interrogations toutes marquées de l’adage courant que “poser la question c’est y répondre”. Nous sommes directement confrontés au néant nihiliste de l’achèvement de la course du Système.

AFGHAN-5

…Et se justifie alors l’autre voie de raisonnement du même constat général : puisque nous y sommes, certes, autant laisser aller, et même favoriser cette oeuvre finalement salutaire d’autodestruction. Le “il faut tenir” de Poutine devient le conseil habituel du capitaine à ses matelots pendant la tempête : mettons-nous à la cape pour tenir le mieux possible pendant la tempête. Quant à elle, la tempête, on sait bien qu’elle ne dépend en rien du sapiens ; ce n’est pas du fatalisme anémiant, une trahison de la si belle “philosophie de l’optimisme” du Système (voyez où elle nous a menés), – c’est simple réalisme et lucidité de l’évidence.

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 16 juillet, 2012 |Pas de commentaires »

CONTRE LES MENACES DE GUERRE MONDIALE. GUERRE À LA GUERRE ! (Association Front Solidaire)

Contre les menaces de guerre mondiale

GUERRE A LA GUERRE !

CONTRE LES MENACES DE GUERRE MONDIALE. GUERRE À LA GUERRE ! (Association Front Solidaire) dans REFLEXIONS PERSONNELLES IRAK-12

(ASSOCIATION FRONT SOLIDAIRE)
 

Le capitalisme porte en lui la guerre

comme l’orage porte la nuée.

Chacun aura pu remarquer que les interviews précédant le défilé du 14 juillet 2012 ont ciblé des militaires revenant d’Afghanistan, tous se sont déclarés prêts à repartir au combat.

Aussi, le départ d’Afghanistan des troupes combattantes, annoncé par François Hollande correspond à un redéploiement en Syrie avec comme but final, l’Iran.

C’est cela que nous devons empêcher par des mobilisations de masse contre la guerre impérialiste qui s’annonce comme très violente.

« Pas de restriction dans le budget des armées » a annoncé le ministre Le Drian avant le défilé des troupes avec en point d’orgue les forces spéciales et les unités de guerre nucléaire, bactériologique et chimique.

La mise en place des dispositifs militaires offensifs de l’OTAN autour de la Syrie, la mobilisation russe, la multiplication des opérations clandestines de déstabilisation, par des services secrets étrangers, dans plusieurs pays du Proche et Moyen-Orient, les actes et les discours islamophobes, la propagande pro-sioniste… préparent les esprits de l’imminence d’une guerre et de « sa nécessité » pour sauver des peuples de la barbarie, pour les droits de l’homme et la liberté démocratique.

IRAK-21 CONFLITS dans REFLEXIONS PERSONNELLES

Nous savons tous que les guerres « nécessaires » ont toujours été menées par les forces du capital qui n’en n’ont rien à faire des peuples opprimés, des droits de l’homme et de la démocratie…

L’état-major des forces armées iraniennes et celui des gardiens de la révolution ont indiqué se préparer à une confrontation de type « fin du monde » avec Israël : Etats-Unis et l’OTAN devant intervenir en concomitance avec un assaut général contre la Syrie ou après la chute de Damas.

Depuis les deux dernières semaines, l’armée iranienne distribue des brochures à tous les soldats et officiers, intitulées « les six derniers mois » dans lesquelles les autorités appellent l’ensemble des iraniens à se préparer à une guerre mondiale cataclysmique. [et d’espérer l’arrivée de l’Imam Mahdi (Le Messie), dans une référence directe à l’eschatologie (apocalypse) inscrite dans le Coran (mais aussi dans les autres religions)].

L’état-major iranien a prévenu l’ensemble de ses officiers supérieurs sur la nature de ce conflit, dans lequel toutes les armes possibles et imaginables seront utilisées, notamment des armes nucléaires tactiques, des mini-bombes atomiques, des armes chimiques, bactériologiques, des virus, des rayonnements ionisants, des rayons à haute énergie, des bombes à micro-ondes et des bombes à neutrons.

IRAK-3 GUERRE

Quant aux dirigeants de l’armée syrienne, ils s’attendent à tout moment à une invasion doublée d’une tentative de débarquement amphibie. Les récentes manœuvres militaires effectuées par les forces armées syriennes ont inclus un synopsis de guerre sur plusieurs fronts : avec Israël, la Turquie et la Jordanie. La façade maritime syro-libanaise préoccupe au plus haut point les syriens, a fortiori depuis la multiplication des sous-marins non identifiés et des incursions aériennes.

Dans tous les cas de figure, les généraux syriens semblent certains qu’une confrontation aura lieu avec l’Etat d’ Israël. Un colonel vient d’affirmer : « Ne serait-ce qu’une journée, peut-être une heure et même si le monde entier nous envahit, l’important est de montrer que jusqu’au bout, nous aurons combattu Israël qui demeure le principal problème depuis le départ des français et des anglais ».

Concernant le Liban, on peut aussi s’attendre à des interventions dans les localités frontalières où se sont retirés des éléments hostiles. Le Hezbollah libanais s’est déclaré en alerte maximale depuis des mois et a réorganisé l’ensemble de ses structures de renseignement. Il a aussi préparé plusieurs plans qui prévoient le tir de plusieurs milliers de roquettes et de missiles sur des cibles focalisées sur les bases aériennes israéliennes, en vue de contrer une offensive (israélienne et atlantiste) contre le Liban et la Syrie.

IRAK-4 IRAN

La situation dans l’ensemble de la région semble de plus en plus aléatoire et précaire :

► l’Arabie Saoudite, poids lourd de la géopolitique mondiale, minée par des rivalités internes, semble condamnée à moyen-terme.

► L’Egypte est dans la tourmente.

► Le Soudan se désagrège.

► Les sources du Nil sont en train de focaliser l’intérêt de l’AFRICOM et d’Israël.

En mer Égée, la population de la Grèce vit un véritable drame du fait de la crise financière internationale, tandis que la Turquie, qui jouit encore des faveurs des financiers internationaux et des multinationales, remplit son rôle traditionnel de subalterne de l’OTAN et des USA, contre la Syrie et l’Iran.

Les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la France, l’Allemagne, Israël et la Turquie travaillent depuis des mois sur des plans géostratégiques et militaires assez avancés pour intervenir en Syrie. Outre les visées sur l’Iran, il s’agit de se rapprocher de plus en plus de la Chine par des approches stratégiques…

Les israéliens sont entièrement mobilisés et se considèrent actuellement en état de guerre au détriment des droits sociaux, ce qui donne lieu à des grandes mobilisations des travailleurs en proie à l’austérité et à l’économie de guerre. Pour les intégristes sionistes de Tel-Aviv, « cette guerre sera la dernière à l’issue de laquelle se décidera la survie ou non de Sion au-delà de l’année fatidique 2048 », soit le centième anniversaire de la création de l’Etat d’Israël.

Un signe qui ne trompe pas : actuellement des mi

IRAK-5 ISRAELlliers de marines US sont en manœuvre en Israël pour assister et protéger le pays et faire face à un possible embrasement de la région.

Dans ce cas-là, l’insistance de certains pays, comme la France qui par la voix de ses ministres des affaires étrangères, celle de Juppé avec Sarkozy et maintenant celle de Fabius avec Hollande, à vouloir prendre le chemin de Damas, peut s’avérer le chemin le plus court pour aller vers l’enfer de la guerre mondiale avec tous ses effets collatéraux sur les peuples.

La guerre ne profite jamais aux pauvres mais elle profite toujours aux riches qui d’ailleurs en ont fait une industrie florissante (la deuxième du monde)… une arme n’a pas de conscience mais elle est toujours actionnée par un homme contre un autre homme et toujours à distance des nantis et des manipulateurs politiciens et capitalistes.

À BAS LA GUERRE ! NON À LA GUERRE ! GUERRE À LA GUERRE !

ENSEMBLE CONTRE LES POMPIERS PYROMANES

LANÇEURS D’OBUS CHIMIQUES ET DE MISSILES NUCLÉAIRES.

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 16 juillet, 2012 |Pas de commentaires »

SOUVERAINETE POPULAIRE. VANDANA SHIVA: « LE LIBRE-ECHANGE, C’EST LA DICTATURE DES ENTREPRISES » (Agnès ROUSSEAUX et Nadia DJABALI)

Souveraineté populaire

Vandana Shiva :

 « Le libre-échange, c’est la dictature des entreprises »

  Par Agnès Rousseaux, Nadia Djabali (4 juillet 2011)

SOUVERAINETE POPULAIRE. VANDANA SHIVA:

Écrivain, physicienne, prix Nobel alternatif, la militante écologiste indienne Vandana Shiva est une résistante infatigable contre les entreprises qui pillent son pays, comme Monsanto. Elle pose un regard lucide sur les enjeux de la période : crise écologique, financière, protectionnisme, risque nucléaire, OGM… Quelle civilisation sommes-nous en train de construire ? Comment redonner du pouvoir aux citoyens face aux multinationales ? Comment construire de réelles alternatives globales ? Entretien.

 Les combats que vous menez sont liés à la souveraineté – alimentaire, sur les terres, l’eau, les semences. Qu’est-ce que la souveraineté ? En quoi est-ce un enjeu majeur du 21e siècle ?

Vandana Shiva : La redéfinition de la notion de « souveraineté » sera le grand défi de l’ère post-globalisation. La mondialisation était fondée sur l’ancienne notion de souveraineté, celle des États-nations héritée de la souveraineté des monarques et des rois. La nouvelle notion de souveraineté est le fondement de la résistance à la mondialisation. Cette résistance se traduit par le slogan : « Le monde n’est pas une marchandise.  » Actuellement, les Grecs disent : « Notre terre n’est pas à vendre, nos biens ne sont pas à vendre, nos vies ne sont pas à vendre. » Qui parle ? Les peuples. Revendiquer la souveraineté des peuples est la première étape de la souveraineté alimentaire, de l’eau ou des semences. Mais il y a une seconde partie : les peuples revendiquent le droit de protéger la Terre, et non celui d’abuser d’elle comme d’autres la maltraitent. Ainsi la souveraineté des terres, des semences, des rivières rejoint la souveraineté des peuples. Avec la responsabilité de protéger ce cadeau de la Terre et de le partager équitablement.

 Pour garantir cette souveraineté,faut-il fermer davantage les frontières ?

Aucune frontière n’est jamais totalement fermée. C’est comme la frontière de notre peau, qui nous protège de l’invasion de toute infection : des ouvertures permettent à la transpiration de sortir, pour maintenir notre équilibre, préserver notre santé. Toutes les frontières sont poreuses. Un corps souverain sait comment réguler ces entrées et sorties. Il sait quand trop de chaleur entre dans le corps. Il sait comment s’opposer aux virus. Quand un corps perd cette autonomie, cette souveraineté, il devient malade. C’est la même chose pour un pays, gouverné par un peuple souverain et autonome. Ce peuple peut dire : « Notre lait est vendu 14 roupies/litre, votre lait européen qui débarque à 8 roupies/litre va détruire l’économie laitière en Inde, donc j’ai le droit de réguler ce qui entre. » La régulation est vitale pour tout système vivant. La dérégulation, c’est l’appel de la mort. Un corps dérégulé meurt. De même, une nation, une économie dérégulée meurt.

Nous ne disons pas « non au commerce », mais « non au commerce dérégulé ». Non à un marché dérégulé où les conditions des échanges sont déterminées par l’avidité des entreprises, qui s’approprient nos impôts, créent des prix artificiels, entraînant dumping social et destruction de la souveraineté alimentaire. Ce système nuit aux paysans d’Inde. Et il nuit aux paysans d’Europe qui ne peuvent pas gagner leur vie, car les coûts de production sont supérieurs aux prix de vente du lait. L’agrobusiness et ses profits sont au centre de cette équation. Elle a pour conséquence le dumping, l’accaparement, le meurtre de nos paysans, le massacre de nos terres, et tous ces gens qu’on tue avec une alimentation empoisonnée.

 Le protectionnisme peut-il être une solution face à cette exploitation du vivant, en empêchant les multinationales d’avoir accès à ces ressources qu’elles exploitent ?

Tout comme nous devons redéfinir la notion de souveraineté, nous devons repenser la notion de protectionnisme. Un protectionnisme lié à la protection des écosystèmes, à l’écologie, est un impératif. Nous devons dire stop à la dévastation de nos rivières, stop aux déchets toxiques, stop au dumping des OGM par la manipulation des politiques mondiales par une multinationale. Cette protection est un devoir. Le cycle de Doha [1] n’a entraîné aucun progrès depuis une décennie à cause d’un seul facteur : le problème de la subsistance des paysans. En 1993, nous avons organisé un rassemblement d’un demi-million de personnes pour faire pression sur le gouvernement indien : « Si vous signez les accords du GATT, nos paysans vont mourir. » Résultat : les accords du GATT ont été signés, et 250.000 paysans indiens se sont suicidés, notamment à cause de leurs dettes !

Cet endettement des paysans est lié à une décision politique particulière : la dérégulation du marché des semences, qui a permis à Monsanto de devenir par exemple l’unique vendeur de semences sur le marché du coton. La multinationale contrôle 95% de ce marché et dicte les prix. Une équipe de scientifiques indiens vient de montrer que les OGM ne ne fonctionnent pas. Dans les champs, c’est manifeste : les paysans doivent utiliser 13 fois plus de pesticides avec les OGM. Ce qui est formidable pour Monsanto qui les commercialise. Mais une cause d’endettement pour les paysans, et donc une cause de suicides.

La protection de nos paysans est un « protectionnisme vital ». Le protectionnisme est vu comme un « péché », car la dérégulation a été érigée en norme. Interférer dans la corruption, les manipulations et l’avidité des multinationales, c’est du protectionnisme. Et donc, pour certains, c’est mauvais. Non ! C’est un devoir social, c’est un devoir écologique. Et la cupidité des multinationales n’est pas un droit ! Elles écrivent à l’OMC, rédigent des accords et disent : « Maintenant nous avons des droits et personne ne peut les changer. » Nous les changerons.

 Vous écrivez que « le libre-échange est un protectionnisme pour les puissants ». Doit-on construire un protectionnisme pour les plus « faibles » ?

Le libre-échange, dans la manière dont il a été façonné, n’est pas du tout libre. Il n’est pas démocratique. Cinq entreprises se rencontrent, écrivent un accord sur les droits de la propriété intellectuelle et cela donne à Monsanto le droit de considérer des semences comme sa « propriété intellectuelle » ! Cela permet à des entreprises comme Novartis de voler les médicaments aux plus pauvres et de les faire payer 10 fois plus cher. Un mois de traitement contre le cancer, avec les médicaments génériques disponibles en Inde, coûte 10.000 roupies. Et Novartis veut faire payer 175.000 roupies par mois. Quand le tribunal juge qu’il n’est pas possible de déposer un brevet, car ces médicaments existent déjà et que ce n’est pas une « invention », Novartis défie les lois indiennes. La plupart des Indiens ne pourront pas payer le prix demandé par la multinationale. Novartis répond : « Seuls 15% de Indiens nous importent. » Cinq entreprises ont écrit une loi sur la propriété intellectuelle, et affirment ensuite que 85% des gens peuvent mourir du manque de médicaments ! C’est un système criminel.

Quand cinq géants commerciaux, comme Cargill (multinationale états-unienne de l’agroalimentaire), rédigent l’accord sur l’agriculture, ils définissent l’alimentation non comme le droit de chaque humain à se nourrir, mais comme une marchandise qu’ils veulent contrôler. Ce n’est pas la liberté, ce n’est pas le libre-échange. C’est du commerce monopolistique, c’est du commerce coercitif. Cela revient à tuer des gens, car un milliard de personnes souffrent aujourd’hui de la faim dans le monde, à cause de ce système. Le libre-échange actuel, c’est la dictature des entreprises. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une réelle liberté, pour chaque personne, chaque enfant, chaque femme, chaque espèce sur Terre. Une réelle liberté, liée à la vie.

 Vous étiez récemment aux États-Unis dans le Wisconsin pour soutenir les manifestants qui se battent pour défendre leurs droits et les services publics. Les services publics sont-ils aussi un bien commun à protéger ?

Il y a deux types de biens communs. Les ressources vitales – eau, terre, semences, air, océans – données par la nature et modifiées par les humains. Et les services liés aux besoins essentiels : l’éducation, la santé, la façon de gérer nos villes, comme les services de lutte contre les incendies… Ce sont des services publics vitaux. Ce qui compte, c’est « l’esprit de service » : quand un pompier lutte contre le feu, quand il aide les gens, il ne regarde pas le danger. Et quand ces services sont privatisés, les coûts augmentent. Un tiers des emprunts en Inde sont liés à l’achat de médicaments. La principale raison pour laquelle les gens vendent leurs maisons aujourd’hui, c’est pour se soigner. La privatisation des services publics prive la société de ses droits. Nous devons les défendre comme des biens communs.

 Pensez-vous que le mouvement altermondialiste puisse apporter des solutions aux crises globales : environnementale, économique, financière ?

Le mouvement altermondialiste a extrêmement bien réussi : nous avons rendu l’Organisation mondiale du commerce caduque. L’OMC ne s’est jamais relevé après les mobilisations lors du Sommet de Seattle, en 1999. On avait imaginé que 5.000 personnes viendraient à Seattle, et nous étions 30.000 ! On ne s’attendait pas à voir les syndicats. Ni les étudiants, qui étaient pourtant majoritaires. Le sommet de Doha en 2001 a ensuite été marqué par les événements du 11 septembre, avec une grande pression militaire. J’y étais. Certains ont dit aux gouvernements que s’ils ne signaient pas les accords de Doha, ils seraient traités comme des membres d’Al-Qaïda : « Vous êtes avec nous ou contre nous. » Résultat : rien n’a bougé à Doha, à cause de cette pression sur les gouvernements !

Des mouvements plus ciblés ont aussi été très fructueux. Nous avons par exemple mis la question de la « souveraineté » sur l’agenda politique. Personne ne peut plus aujourd’hui ignorer cette question. Nous avons mis en avant la défense de l’eau comme un bien public. Et regardez le référendum en Italie ! 95% des Italiens ont dit non à la privatisation de l’eau. Idem dans le domaine des semences : je vais bientôt publier un rapport sur Monsanto, sur ses mensonges, sur la situation de monopole qu’ils ont créée et l’échec des technologies OGM à accroître les rendements. Le mouvement pour une alimentation sans OGM est très bien organisé.

Le mouvement altermondialiste a besoin de franchir une nouvelle étape. Quand on parle de la Banque mondiale, du FMI et des plans d’ajustement structurels, la plupart des gens se focalisent sur les pays du Sud, sur le « monde en développement ». Mais aujourd’hui le FMI est en Europe ! En Grèce, en Irlande… Des pays en crise, non du fait d’une mauvaise gestion, mais à cause des banques de Wall Street, à cause d’un système financier corrompu qui a provoqué cette crise totale. Nous devons maintenant faire trois connections vitales. La première est la question Nord-Sud. Aujourd’hui tout le monde est « au Sud ». Le Nord ? Ce sont les multinationales et les gouvernements. Nous devons tous nous considérer comme le « monde du Sud » et nous organiser en fonction de cela. La seconde connexion nécessaire, c’est de dépasser le fossé entre économie et écologie. Dans nos esprits, mais aussi dans nos organisations. 45% des jeunes sont au chômage en Espagne, nous devons nous tourner vers l’écologie pour créer de nouvelles opportunités d’emploi, car ce ne sont pas les banques ou Wall Street qui les fourniront. La troisième connexion, c’est entre démocratie économique et démocratie politique. La démocratie a été réduite au droit de vote. Les responsables de la crise ont mis l’Espagne dans un tel état que José Zapatero est obligé d’agir contre ceux qui ont voté pour lui, et il perdra peut-être les prochaines élections. Si les politiques sont bons, ils ont les mains liées, et s’ils sont mauvais, ils sont une part du problème. Nous devons aller vers une démocratie profonde où les gens ont vraiment la possibilité de prendre des décisions.

 Vous voulez un mouvement qui permette de sortir de la culture dominante de violence et de destruction. Mais face à la violence du système économique, des acteurs économiques, comment rester non-violents ?

Personne n’a mieux parlé du pouvoir de la non-violence que Gandhi. « Nous ne pouvons pas démanteler la maison du maître avec les outils du maître », a dit la poétesse américaine Audre Lorde [2]. Nous avons besoin d’outils différents. Ils doivent être non-violents, parce que la non-violence est plus soutenable, et qu’elle efface vos peurs. Ceux qui luttent de manière violente doivent se cacher tout le temps. Je préfère me tenir droite face aux multinationales pour leur dire ce que je pense d’elles. Agir « sans peur » est notre plus puissante arme. Et la non-violence crée également un soutien plus large. Et nous vivons à une époque où une poignée de personnes ne peut pas mener les batailles pour toute la société. C’est toute la société qui doit être engagée. Les actions non-violentes sont une invitation à toute la société à participer au combat.

 Vous dites que dans la civilisation industrielle prédomine en permanence le vocabulaire de la guerre. Notre civilisation est-elle en état de guerre ?

Le paradigme dominant de la civilisation industrielle est définitivement un paradigme de guerre. Des scientifiques comme Newton ou Descartes ont créé ce cadre : tous enseignent la guerre de l’humanité contre la nature. Tout est défini à partir de cela. Les outils eux-mêmes sont liés à la conquête sur la nature. Regardez les noms des pesticides : Round Up, Scepto, Machete. Il est toujours question de « tuer ». Mais on ne peut pas gérer la vie à travers le meurtre. Un élément crucial du mouvement émergent est de faire la paix avec la Terre et la paix dans nos esprits. Et ce qui est beau, c’est qu’alors tout devient possible. Quand vous réalisez que tout est en relation, de nouvelles communautés peuvent être créées. Quand vous réalisez que nous sommes partie prenante de la Terre, de nouvelles opportunités de travail peuvent être créées. Si vous pensez que vous êtes en guerre, vous passez tout votre temps à la conquête violente. Cela demande beaucoup d’énergie, et détruit beaucoup. Et ça ne laisse pas de place pour l’humanité, et pour les autres espèces.

 L’énergie nucléaire est-elle une dimension de cette guerre de l’homme contre la Terre et contre lui-même ?

Aux débuts de l’utilisation de l’atome, il y a la Seconde Guerre Mondiale. Même quand il n’est pas question d’armes nucléaires, la technologie nucléaire est toujours guerrière. La fission de l’atome, c’est déjà une guerre. Utiliser la fission de l’atome pour faire bouillir de l’eau est d’ailleurs une stupidité. Et que dire de cette énorme quantité de déchets qui vont perdurer pendant des milliards d’années ! Nous avons besoin de plus en plus d’énergie, pour maintenir la sécurité énergétique. C’est une guerre permanente. Le nucléaire est une guerre injustifiée et infondée contre la Terre et l’Humanité. Fukushima a été un réveil. Cette catastrophe nous montre que nous ne sommes pas plus puissants que la nature.

La plus grande centrale nucléaire du monde est construite en ce moment en Inde, à Jaitapur, par AREVA. Tout ce projet repose sur des subventions, y compris l’accaparement de terres fertiles. Et quand les habitants osent dire non, par des manifestations contre cette centrale, ils se font tuer. Personne ne peut protester. Les gens ne sont pas autorisés à se réunir. Tous les élus locaux ont démissionné, affirmant qu’ils n’ont plus aucune raison d’être s’ils ne peuvent pas se réunir pour prendre des décisions. Si vous allez à Jaitapur, vous verrez une zone de guerre. J’espère que les Français rejoindront les habitants de Jaitapur pour demander à AREVA de se retirer de ce projet. Et nous pourrons alors vivre en paix.

 Peut-on « réformer » notre civilisation ?

Tout d’abord, y aura-t-il une civilisation ? Nous avons deux options : soit continuer dans la voie actuelle et nous enfoncer dans une impasse. Une impasse économique, comme avec la Grèce ; politique, comme ce qui a mené au printemps arabe ; écologique, comme nous le voyons partout, quand les ressources naturelles sont volées aux peuples pour alimenter l’économie mondiale. La seconde voie que l’on peut suivre, c’est celle de la paix. Une paix qui n’est pas un signe de faiblesse, mais un signe de force. Ceux qui sont exclus aujourd’hui, ceux qui ne sont pas partie prenante de la guerre de conquête, joueront alors un rôle de leadership : les communautés indigènes, les jeunes, les femmes…

La construction de cette paix façonnera la nouvelle prospérité. Nous avons été fous de penser que plus il y aurait d’argent dans le monde, et dans les poches des banques, des grosses entreprises et des nouveaux oligarques, meilleure serait la société. La crise grecque est causée par des banques. Et les gens disent : « Basta ! Plus jamais ça ! Nous ne donnerons pas plus. » La réelle prospérité, c’est la santé de la nature et des humains. C’est une communauté forte où chacun peut prendre soin des uns des autres. La civilisation que nous devons construire est une civilisation de larges réseaux de communautés souveraines, organisées de manière autonome, et non dominées par un pouvoir centralisé, politique ou économique.

 Voyez-vous des signes d’espoir aujourd’hui ?

Je vois des signes d’espoir partout où il y a une résistance. Chaque communauté en Inde qui se bat contre l’accaparement des terres, qui participe à notre mouvement Navdanya pour que les semences restent un bien public, tous ceux qui tournent le dos à l’économie suicidaire de Monsanto ou pratiquent l’agriculture biologique. Toute communauté qui se bat contre la privatisation de l’eau. Tout ce qui se passe dans les rues de Madrid, en Irlande, en Islande, en Grèce. Les résultats du référendum en Italie sur le nucléaire ou la privatisation de l’eau. Ce sont d’incroyables signes d’espoir. Ce qu’il faut maintenant, c’est une nouvelle convergence mondiale, de tous les combats. Et un déchaînement de notre imagination : il n’y a pas de limites à ce que nous pouvons construire.

Propos recueillis par Agnès Rousseaux

Notes:

[1] placé en 2001 sous l’égide de l’OMC était constitué d’une série de négociations portant principalement sur l’agriculture et l’accès des pays en développement au marché des prix agricoles. Aucun accord n’est survenu.

[2] « The master’s tools will never dismantle the master’s house »

 

 

 

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 15 juillet, 2012 |Pas de commentaires »

REFONDATION ENERGETIQUE DU MOYEN-ORIENT: LA PLAQUE TECTONIQUE SYRIENNE (Chems Eddine CHITOUR)

Refondation énergétique du Moyen-orient : la plaque tectonique syrienne

REFONDATION ENERGETIQUE DU MOYEN-ORIENT: LA PLAQUE TECTONIQUE SYRIENNE (Chems Eddine CHITOUR) dans REFLEXIONS PERSONNELLES SYRIE4

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Chems Eddine CHITOUR
 

« Quand les riches se font la guerre, ce sont les pauvres qui meurent. » – Jean-Paul Sartre (extrait du livre Le Diable et le Bon Dieu)

Un conflit qui dure depuis seize mois et qui aurait fait des milliers de morts selon une comptabilité tenue soigneusement par les médias des pays occidentaux qui attribuent insidieusement les morts uniquement au régime de Damas et non aussi aux insurgés armés lourdement par les Occidentaux avec l’argent des roitelets du Golfe. Les chrétiens ont peur de servir de variables d’ajustement d’un conflit qui les dépasse. Ce conflit, un siècle après les accords de Sykes-Picot, met en jeu les mêmes acteurs avec en plus, les Etats-Unis, la Russie et la Chine et…Israël. Les dépouilles sont toujours les mêmes, les dirigeants arabes faibles, lâches qui continuent à s’étriper pour le plus grand bien de l’Empire et de ses vassaux. Avec cette fois-ci, un coup d’arrêt à la tentation d’Empire, de la part de puissances asiatiques qui s’affirment.

Que se passe t-il réellement, et pourquoi Assad ne tombe pas malgré les communiqués triomphalistes présentant des personnalités qui ont lâché le pouvoir, le général Tlass, l’ambassadeur de Syrie en Irak qui s’enfuit au Qatar… Un autre round de négociations sur le règlement pacifique en Syrie s’est tenu dernièrement à Moscou. Cette fois, le ministère des Affaires étrangères de Russie a invité le président du Conseil National Syrien (CNS) Abdel Basset Sayda. Mais il n’y a pas eu de rapprochement de positions. D’autre part, l’émissaire international Kofi Annan, qui poursuit sa tournée en Iran, a rencontré Bachar el-Assad en Syrie pour tenter de trouver une issue au conflit dans le pays. Il a annoncé lundi 9 juillet 2012 être tombé d’accord avec le président Bachar el-Assad sur une « approche » qu’il soumettra aux rebelles syriens.

La diabolisation des médias occidentaux

Et si la version matraquée tous les jours par les médias français n’était pas la bonne ? C’est en tout cas l’avis du politologue Gérard Chalian, sur le plateau de « C dans l’air » du 14 juin 2012, sur France 5 : ce qu’il dit c’est que ce n’est pas uniquement un méchant contre des gentils et que la volonté d’intervention et les hésitations des Occidentaux ne sont pas forcément liées à des sentiments purement humanistes. Il dit qu’une intervention impliquerait beaucoup de conséquences géopolitiques. Pour lui, ce qui se passe en Syrie est avant tout une affaire politique et non humanitaire. C’est en fait, l’exacerbation du conflit artificiel sunnite /chiite avec d’un côté pour les sunnites l’Arabie Saoudite, le Qatar, l’Union Européenne, les Etats-Unis et Israël et de l’autre, les chiites, c’est-à-dire les Alaouites aidés par l’Iran. Le but de la manipulation est de casser l’Iran et de réduire le Hezbollah.

Nous verrons qu’il existe aussi l’argument énergétique. Le témoignage d’une Française, épouse d’un Franco-Syrien, qui a séjourné en Syrie du 19 mai au 12 juin 2012, est édifiant : « Alors que ce pays offrait une totale sécurité, les « Amis de la Syrie » y ont semé la violence. À Alep, des bandes armées ont fait leur apparition dans le 2e semestre 2011 : kidnapping, demandes de rançons… Une mafia très lucrative. Nous avons eu connaissance de nombreux récits d’enlèvements à toute heure et à tout endroit à Alep à un rythme quasi quotidien. Les enfants ont pris l’habitude de téléphoner à leurs parents dès leur arrivée et départ de l’école. Les militaires et policiers sont les cibles privilégiées pour ceux qui sont payés pour tuer. Ainsi, un commandant de 35 ans a été abattu de 2 balles dans la tête un matin à 8 h 30 alors qu’il achetait du pain. Les commerçants ferment sur ordre d’hommes armés qui menacent de brûler leur boutique. Ainsi, le 2 juin, à la Médine (anciens souks) tout était fermé. Les médias français parlent alors de grève générale anti-régime. Lors de manifestations pro Bachar, des hommes armés s’infiltrent et se mettent à tirer dès que la foule est dense. Ceci est filmé et envoyé aux chaînes de télévision. Le pouvoir conseille de ne pas faire de manifestations de soutien pour éviter ces tueries. La population, qui est confrontée aux kidnappings, bombes, asphyxie des commerces, connaît des difficultés d’approvisionnement en fuel, essence et gaz. Il n’y a pas pénurie en Syrie, mais les véhicules de transport sont attaqués et brûlés sur les routes. » (1)

« Pour ceux qui à l’étranger souhaitent apporter leur aide, il est impossible de virer de l’argent et impossible d’en retirer sur place (d’un compte en France par exemple). À Damas, tout semble comme avant, vie diurne et nocturne, malgré la menace des bombes. Cependant, beaucoup d’hôtels ont fermé, le tourisme est inexistant. À Homs, un seul quartier reste occupé par les rebelles. Les habitants se sont réfugiés dans les villages alentour chez la famille ou des amis. Sur les grands axes routiers, l’ASL effectue des contrôles et abat sur le champ un militaire présent. (…) Il n’y a pas de guerre civile en Syrie, les communautés continuent de vivre en harmonie. Il y a des actes de barbarie et de violence de la part de mercenaires et de l’ASL contre des minorités pour provoquer une guerre civile. (…) Monsieur Sarkozy a en son temps exprimé au patriarche maronite venu le rencontrer que les chrétiens d’Orient devaient laisser leur pays aux musulmans et que leur avenir était en Europe. L’Occident applique en Syrie le même scénario qu’en Irak et en Libye. (…) L’opposition en Syrie participe de façon légale au changement. Les gens sont écoeurés par le manque d’objectivité des médias français. La seule source, l’Osdh, basée à Londres, est animée par un Frère musulman, payé par les services secrets britanniques. »(1)

L’argument énergétique

Le professeur Imad Fawzi Shueibi analyse les causes et les conséquences de la récente position de la Russie au Conseil de Sécurité de l’ONU. Le soutien de Moscou à Damas n’est pas une posture héritée de la Guerre froide, mais le résultat d’une analyse en profondeur de l’évolution des rapports de force mondiaux. La crise actuelle va cristalliser une nouvelle configuration internationale, qui d’un modèle unipolaire issu de la chute de l’Union Soviétique, va évoluer progressivement vers un autre type de système qui reste à définir. Inévitablement, cette transition va plonger le monde dans une période de turbulences géopolitiques. L’attaque médiatique et militaire à l’encontre de la Syrie est directement liée à la compétition mondiale pour l’énergie, ainsi que l’explique le professeur Imad Shuebi : la Syrie, centre de la guerre du gaz au Proche-Orient. C’est ainsi que Imad Fawzi Shueibi analyse la situation actuelle. Il écrit : L’attaque médiatique et militaire à l’encontre de la Syrie est directement liée à la compétition mondiale pour l’énergie, ainsi que l’explique le professeur Imad Shuebi. (2)

« Avec la chute de l’Union Soviétique, les Russes ont réalisé que la course à l’armement les avait épuisés, surtout en l’absence des approvisionnements d’énergie nécessaires à tout pays industrialisé. Au contraire, les USA avaient pu se développer et décider de la politique internationale sans trop de difficultés grâce à leur présence dans les zones pétrolières depuis des décennies. C’est la raison pour laquelle les Russes décidèrent à leur tour de se positionner sur les sources d’énergie, aussi bien pétrole que gaz. (…) Moscou misa sur le gaz, sa production, son transport et sa commercialisation à grande échelle. Le coup d’envoi fut donné en 1995, lorsque Vladimir Poutine mis en place la stratégie de Gazprom. (…) Il est certain que les projets Nord Stream et South Stream témoigneront devant l’Histoire du mérite et des efforts de Vladimir Poutine pour ramener la Russie dans l’arène internationale et peser sur l’économie européenne puisqu’elle dépendra, durant des décennies à venir, du gaz comme alternative ou complément du pétrole, avec cependant, une nette priorité pour le gaz. À partir de là, il devenait urgent pour Washington de créer le projet concurrent Nabucco, pour rivaliser avec les projets russes et espérer jouer un rôle dans ce qui va déterminer la stratégie et la politique pour les cent prochaines années. Le fait est que le gaz sera la principale source d’énergie du XXIe siècle, à la fois comme alternative à la baisse des réserves mondiales de pétrole, et comme source d’énergie propre.(…) Moscou s’est hâté de travailler sur deux axes stratégiques : le premier est la mise en place d’un projet sino-russe à long terme s’appuyant sur la croissance économique du Bloc de Shanghai ; le deuxième visant à contrôler les ressources de gaz. C’est ainsi que furent jetées les bases des projets South Stream et Nord Stream, faisant face au projet états-unien Nabucco, soutenu par l’Union européenne, qui visait le gaz de la mer Noire et de l’Azerbaïdjan. S’ensuivit entre ces deux initiatives une course stratégique pour le contrôle de l’Europe et des ressources en gaz.

Le projet Nord Stream relie directement la Russie à l’Allemagne en passant à travers la mer Baltique jusqu’à Weinberg et Sassnitz, sans passer par la Biélorussie. Le projet South Stream commence en Russie, passe à travers la mer Noire jusqu’à la Bulgarie et se divise entre la Grèce et le sud de l’Italie d’une part, et la Hongrie et l’Autriche d’autre part. »(2)

« Pour les États-Unis, poursuit le professeur Imad, le projet Nabucco part d’Asie centrale et des environs de la mer Noire, passe par la Turquie et devait à l’origine passer en Grèce, mais cette idée avait été abandonnée sous la pression turque. Ce projet, écrit le professeur Imad, bat de l’aile. À partir de là, écrit-il, la bataille du gaz a tourné en faveur du projet russe. En juillet 2011, l’Iran a signé divers accords concernant le transport de son gaz via l’Irak et la Syrie. Par conséquent, c’est désormais la Syrie qui devient le principal centre de stockage et de production, en liaison avec les réserves du Liban. C’est alors un tout nouvel espace géographique, stratégique et énergétique qui s’ouvre, comprenant l’Iran, l’Irak, la Syrie et le Liban. Les entraves que ce projet subit depuis plus d’un an donnent un aperçu du niveau d’intensité de la lutte qui se joue pour le contrôle de la Syrie et du Liban. Elles éclairent du même coup le rôle joué par la France, qui considère la Méditerranée orientale comme sa zone d’influence historique, devant éternellement servir ses intérêts, et où il lui faut rattraper son absence depuis la Seconde Guerre mondiale. En d’autres termes, la France veut jouer un rôle dans le monde du gaz où elle a acquis en quelque sorte une « assurance maladie » en Libye et veut désormais une « assurance-vie » à travers la Syrie et le Liban. (…) L’empressement de la coalition Otan-Etats-Unis-France à mettre fin aux obstacles qui s’élevaient contre ses intérêts gaziers au Proche-Orient, en particulier en Syrie et au Liban, réside dans le fait qu’il est nécessaire de s’assurer la stabilité et la bienveillance de l’environnement lorsqu’il est question d’infrastructures et d’investissement gaziers. La réponse syrienne fût de signer un contrat pour transférer vers son territoire le gaz iranien en passant par l’Irak. Ainsi, c’est bien sur le gaz syrien et libanais que se focalise la bataille, alimentera-t-il. » (2)

« De plus, poursuit le professeur Imad, la coopération sino-russe dans le domaine énergétique est le moteur du partenariat stratégique entre les deux géants. Il s’agit, selon les experts, de la « base » de leur double veto réitéré en faveur de la Syrie. Parallèlement, Moscou affiche sa souplesse concernant le prix du gaz, sous réserve d’être autorisé à accéder au très profitable marché intérieur chinois. (…) En conséquence, les préoccupations des deux pays se croisent au moment où Washington relance sa stratégie en Asie centrale, c’est-à-dire, sur la Route de la soie. (…) Cet aperçu des mécanismes de la lutte internationale actuelle permet de se faire une idée du processus de formation du nouvel ordre international, fondé sur la lutte pour la suprématie militaire et dont la clé de voûte est l’énergie, et en premier lieu le gaz. La « révolution syrienne » est un paravent médiatique masquant l’intervention militaire occidentale à la conquête du gaz. Quand Israël a entrepris l’extraction de pétrole et de gaz à partir de 2009, il était clair que le Bassin méditerranéen était entré dans le jeu et que, soit la Syrie serait attaquée, soit toute la région pourrait bénéficier de la paix, puisque le XXIe siècle est supposé être celui de l’énergie propre. Selon le Washington Institute for Near East Policy (Winep, le think tank de l’Aipac), le Bassin méditerranéen renferme les plus grandes réserves de gaz et c’est en Syrie qu’il y aurait les plus importantes. La révélation du secret du gaz syrien fait prendre conscience de l’énormité de l’enjeu à son sujet. Qui contrôle la Syrie pourrait contrôler le Proche-Orient. » (2)

L’argument religieux : sunnite versus chiite

Un autre argument de basse intensité est le conflit artificiel sunnite-chiite. Le conflit en Syrie est devenu, écrit Bernard Haykel spécialiste du Moyen-Orient à l’université Princeton, une guerre par procuration entre Riyadh et Téhéran. Pendant de longues années, le salafisme a été le vecteur d’influence de l’Arabie Saoudite. Mais cette doctrine a créé des monstres, notamment Al-Qaîda, qui se sont retournés contre le régime des Al Saoud. Aujourd’hui, l’anti-chiisme et le discours contre l’Iran sont utilisés par la monarchie pour que les Saoudiens, à 90% sunnites, fassent bloc derrière le régime. Cela pourrait devenir aussi la nouvelle base des relations avec les États-Unis. Il a montré comment le régime saoudien tente de tirer son épingle du jeu dans le grand chambardement du printemps arabe. » (3)

« Mais c’est la Syrie qui est au centre de l’attention de l’Arabie Saoudite. Le roi s’est prononcé contre le régime de Bachar Al Assad. Il a rappelé son ambassadeur à Damas. Les Saoudiens estiment que l’Iran est aujourd’hui une menace réelle pour leur pays. Ils jugent que si Bachar Al Assad est renversé, ce sera un revers important pour l’influence de l’Iran dans la région. Il y a donc un flot d’argent saoudien qui vise à radicaliser les sunnites syriens, comme en 2006-2007 au Liban quand il s’agissait de radicaliser les sunnites locaux contre le Hezbollah. Riyadh ne considère plus qu’un changement dans la région est mauvais. « Enfin, elle tente de promouvoir cette approche à Washington. » L’Arabie Saoudite est sous protection militaire des Etats-Unis », conclut Bernard Haykel. » « Ces deux pays entretiennent aussi des relations commerciales fortes, dominées par les hydrocarbures et les ventes d’armes. » (3)

Le résultat de cette anomie

Quels sont les perdants et quels sont les gagnants ? Le grand perdant est d’abord et avant tout le peuple syrien qui paie le prix fort d’une guerre qui le dépasse. Il devient clair que la clé de la réussite économique et de la domination politique réside principalement dans le contrôle de l’énergie du XXIe siècle : le gaz. C’est parce qu’elle se trouve au coeur de la plus colossale réserve de gaz de la planète que la Syrie est sur une plaque tectonique énergétique. Une nouvelle ère commence, celle des guerres de l’énergie. Le grand gagnant dans tous les cas est Israël qui réussit – sans y participer – à affaiblir ses adversaires, l’Iran, les pays arabes qui ne comptent plus et le Hezbollah. On l’aura compris, la paix en Syrie n’est pas pour demain. Hélas !

Chems Eddine Chitour

1. http://www.afrique-asie.fr/nous-ecrire/27-actualite32/3216-desinformation-mais-que-se-passe-t-il-en-syrie.html3/07/12

2. Imad Fawzi Shueibihttp://www.voltairenet.org/La-Syrie-centre-de-la-guer… 8 mai 2012

3. Bernard Haykel : Le conflit en Syrie est devenu une guerre par procuration entre Riyadh et Téhéran. Conférence École des Hautes études en Sciences Sociales, Paris, mardi 22 mai 2012

 

 

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 14 juillet, 2012 |Pas de commentaires »

L’ART DE LA GUERRE. LE PUITS AFGHAN SANS FOND (Il Manifesto)

L’art de la guerre

Le puits afghan sans fond (Il Manifesto)

L'ART DE LA GUERRE. LE PUITS AFGHAN SANS FOND (Il Manifesto) dans REFLEXIONS PERSONNELLES AFGHAN

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Manlio DINUCCI
 

« C’est merveilleux d’entendre les oiseaux saluer de leur chant cette belle journée ici à Kaboul » : ce sont les paroles romantiques par lesquelles Hillary Clinton a ouvert la cérémonie officielle au milieu des arbres du très blindé palais présidentiel dans la capitale afghane. Tandis qu’elle parlait, d’autres oiseaux à la queue à rayures et étoiles volaient dans les cieux afghans : les chasseurs F/A 18 qui, ayant décollé du porte-avions Stennis dans la Mer Arabique, survolent l’Afghanistan. Une fois leur proie choisie, ils l’attaquent avec des missiles et des bombes à guidage laser et la mitraillent avec leur canon de 20mm, qui tire à chaque rafale 200 projectiles à l’uranium appauvri.

Ces avions et d’autres, dont le prix dépasse les 100 millions de dollars, coûtent 20 mille dollars l’heure de vol : chaque mission durant environ huit heures, elle emporte une dépense de plus de 150 mille dollars, auxquels s’ajoute celle des armes utilisées. Et l’an dernier, selon les chiffres officiels, les avions USA/OTAN ont effectué 35 mille missions d’attaque sur l’Afghanistan. On ne s’étonnera donc pas que les Etats-Unis à eux seuls aient dépensé jusqu’ici, pour cette guerre, environ 550 milliards de dollars. Un puits sans fond, qui continuera à engloutir des milliards de dollars et d’euros. A Kaboul Clinton a annoncé la bonne nouvelle : « J’ai le plaisir d’annoncer que le président Obama a officiellement désigné l’Afghanistan comme plus grand allié non-Otan des Etats-Unis ». Ceci signifie que ce pays a acquis le statut dont jouit Israël et que, sur la base de l’ «  Accord de partenariat stratégique », les Usa s’engagent à garantir sa « sécurité ».

Selon des fonctionnaires de l’administration, les USA conserveront en Afghanistan 10-30 mille hommes, surtout des forces spéciales, flanqués de compagnies militaires privées. Et ils continueront à utiliser en Afghanistan leur propre force aérienne, y compris les drones d’attaque. Le « plus grand allié non-OTAN » recevra de l’OTAN une aide militaire de plus de 4 milliards de dollars annuels. L’Italie, qui s’engage à verser 120 millions annuels, continuera à fournir, selon les mots du ministre de la défense Di Paola, « assistance et support aux forces de sécurité afghanes ». Le gouvernement afghan recevra en outre, comme décidé à la conférence des « donateurs » de Tokyo, 4 autres milliards annuels pour les « exigences civiles ». Et dans ce domaine aussi, a déclaré le ministre des affaires étrangères Terzi, «  l’Italie accomplira sa part ». Selon la motivation officielle, on aidera de cette façon la « la société civile afgane ».

Selon l’expérience réelle, chaque dollar et chaque euro, dépensé officiellement à des fins civiles, sera utilisé pour renforcer la domination militaire USA/OTAN sur ce pays. Pays dont la position géographique est de première importance stratégique pour les puissances occidentales et leurs groupes multinationaux, qui avancent de plus en plus vers l’est, en défiant la Russie et la Chine. Pour convaincre les citoyens étasuniens et européens, lourdement touchés par les coupes dans les dépenses sociales, qu’il convient de prélever d’autres milliards de dollars et euros des caisses publiques pour les destiner à l’Afghanistan, on raconte qu’ils servent à apporter de meilleures conditions de vie au peuple afghan, en particulier aux femmes et aux enfants. C’est la fable qu’Hillary Clinton a racontée, accompagnée par le gazouillis des petits oiseaux de Kaboul et par le chœur de ceux qui jouissent de toute cette largesse.

Edition de mardi 10 juillet 2012 de « il manifesto »

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/…

Traduit de l‘italien par Marie-Ange Patrizio

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 12 juillet, 2012 |Pas de commentaires »

LA LIBYE APRES L’INTERVENTION IMPERIALISTE (Mohamed BELAALI)

La Libye après l’intervention impérialiste

LA LIBYE APRES L'INTERVENTION IMPERIALISTE (Mohamed BELAALI) dans REFLEXIONS PERSONNELLES LIBYE

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Mohamed BELAALI

Dans « l’impérialisme est l’ennemi des peuples : le cas de la Libye », nous avons écrit : « Profitant de la révolte du peuple libyen contre le régime de Kadhafi devenu despotique et anachronique, l’impérialisme américain et son caniche européen tentent par tous les moyens d’intervenir en Libye pour installer un régime qui servira leurs intérêts (…) Le peuple libyen serait alors privé de sa révolution, de sa richesse et connaîtrait une situation aussi tragique que celle que subit actuellement le peuple irakien ou afghan par exemple  » (1). Aujourd’hui cette tragédie est de plus en plus évidente.Règlements de comptes, torture, violence ethnique, corruption généralisée, milices surarmées formées d’anciens « rebelles » se retournant les unes contre les autres, tribus réclamant leur autonomie, pouvoir central impuissant et compagnies pétrolières étrangères pompant allègrement le pétrole du peuple libyen, voilà à quoi ressemble la Libye après l’intervention impérialiste.

Du 27 juin au 1er juillet 2012, des affrontements entre tribus rivales ont fait 47 morts et plus d’une centaine de blessés dans le sud-est libyen (2). Dans le sud-ouest et plus précisément dans les villes de Mizdah et Al-Chakika des combats entre les tribus de Zentan et d’Al-Machachiya ont fait 105 victimes et des centaines de blessés. En avril 2012, des groupes armés s’affrontaient près de Zouara à 80 km de Tripoli (3). Les différentes milices (plus de 100 rien qu’à Tripoli !) non contentes de s’entretuer, font régner une véritable terreur sur l’ensemble du territoire libyen. Leurs trafics notamment d’armes et d’alcool dégénèrent en règlements de comptes violents : « Chaque milice a son quartier et une véritable économie de la violence s’est mise en place. Il y a de l’alcool, des armes, des trafics des luttes d’influence. Tout cela dégénère très vite en règlements de comptes ; on a tous les ingrédients d’une guerre civile larvée… » disait Patrick Haimzadeh ancien diplomate français (4). Dans son dernier rapport sur la Libye, Amnesty International constate que « un an après le soulèvement, des milices au comportement « anarchique »commettent des violations massives ». Les milices de Misratah et de Zintan « ont ainsi chassé de chez eux tous les habitants de Tawargha, soit environ 30 000 personnes, et ont pillé et incendié leurs logements en représailles contre des crimes que des Tawarghas sont accusés d’avoir commis pendant le conflit. Des milliers de membres de la tribu des Mashashyas ont eux aussi été forcés à quitter leur village par des miliciens de Zintan. » (5) Il ne s’agit là que de quelques exemples de ces crimes, de ces affrontements entre tribus, milices et autres seigneurs de guerre. Malgré cette « guerre de tous contre tous », la production de pétrole assurée par des compagnies étrangères, quant à elle, coule à flots. Elle a même retrouvé son niveau d’avant l’intervention impérialiste !

La violence, l’arbitraire et l’anarchie, au mauvais sens du terme, font partie intégrante du quotidien des libyens auxquels l’OTAN avait pourtant promis démocratie, liberté, respect des droits de l’Homme et tutti quanti. Non seulement le Conseil National de Transition (CNT) tolère ces crimes, mais il les encourage. Ainsi le 2 mai 2012, le CNT a voté une loi(loi 38) protégeant les responsables de ces exactions si elles ont pour but de « promouvoir ou protéger la révolution » (6).

L’intervention impérialiste a brisé également l’unité du peuple libyen. En mars 2012, la Cyrénaïque, un tiers du territoire, où se trouve l’essentiel des ressources pétrolières et gazières a proclamé son autonomie. Son Conseil intérimaire est dirigé par le prince Ahmed Al Zoubaïr al Senoussi petit neveu du roi Idriss Al Sanoussi.

A quelques jours des élections de l’assemblée constituante du 7 juillet 2012, des incidents violents se sont produits dans cette région de l’est libyen.

Le 1er juillet 2012, des hommes armés ont saccagé les bureaux de la commission électorale de Benghazi pour protester contre la répartition des sièges dans la future assemblée constituante qui devrait être élue le 7 juillet. Ils réclament pour la Cyrénaïque un nombre de sièges égal à celui des des deux autres régions, la Tripolitaine (ouest) et le Fezzane (sud). Le 5 juillet, c’est le dépôt contenant le matériel électoral qui a été incendié à Ajdabiya. Le 6 juillet, un fonctionnaire de la commission électorale a été abattu. Son hélicoptère, qui transportait des urnes, a été la cible des tirs d’armes légères (7). Le 7 juillet, un homme hostile aux élections a été tué dans un échange de tirs à Ajdabiya.

La Cyrénaïque comme d’ailleurs les Toubous (ethnie du sud d’origine africaine) appellent au boycott du scrutin du 7 juillet 2012.

Berbères, Toubous et autres Touaregs revendiquent, eux, leur spécificité culturelle et linguistique (8) et les tensions avec les tribus arabes dominantes se règlent souvent les armes à la main faisant plusieurs dizaines de morts. L’éclatement de la nation libyenne, construction récente et fragile, en entités plus ou moins indépendantes du pouvoir central et dominées par des tribus s’entretuant mutuellement est un risque réel, conséquence directe de l’intervention impérialiste.

L’autre conséquence directe de l’intervention militaire occidentale en Libye est le morcellement du Mali. Car si l’OTAN n’avait pas envahi la Libye et imposé un CNT à sa solde, jamais le Nord du Mali n’aurait pu être occupé par le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) et ses alliés islamistes. L’occupation de vastes territoires maliens est rendu possible grâce à la complicité des États-Unis, de la France et de leurs serviteurs locaux regroupés dans la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les armes qui ont permis aux assaillants de s’emparer des deux tiers du territoire malien provenaient des arsenaux libyens. Le Qatar qui a participé à la guerre en Libye et qui finance avec l’Arabie Saoudite l’opposition syrienne, apporte son soutien financier, sous couvert d’aide humanitaire, aux mouvements armés qui agissent au nord du Mali. « Le gouvernement français sait qui soutient les terroristes. Il y a le Qatar par exemple qui envoie soi-disant des aides, des vivres tous les jours sur les aéroports de Gao, Tombouctou etc. » disait Sadou Diallo maire de Gao (9). Mais ce que le maire n’a pas compris, c’est que la France dont il demande l’intervention militaire, travaille main dans la main avec le Qatar sous la houlette des États-Unis qui, eux, agissent bien sûr à travers l’OTAN mais aussi à travers l’AFRICOM (Commandement militaire des États-Unis pour l’Afrique ). Ce commandement leur permet non seulement de contrer la présence chinoise en Afrique, mais aussi et surtout de s’approprier les immenses richesses minières et pétrolières du continent. C’est dans ce cadre général qu’il convient de situer l’intervention impérialiste en Libye et ses prolongements au Mali.

L’intervention impérialiste en Libye a fait des dizaines de milliers de victimes innocentes. Elle a détruit l’essentiel de l’infrastructure économique du pays. Elle a brisé l’unité de la nation libyenne. L’impérialisme américain et son supplétif européen ont imposé au peuple libyen par la violence un pouvoir sans légitimité aucune, mais qui leur est totalement soumis. Les bourgeoisies occidentales, à travers leurs compagnies, peuvent désormais pomper, tels des vampires, le pétrole libyen en toute quiétude. Mais ces rapaces sont insatiables. Leurs visées impérialistes portent maintenant sur le sous sol de tout le Sahel africain en exploitant les mécontentements des populations marginalisées par les régimes en place. La destruction de la Libye rappelle étrangement la destruction de l’ex-Yougoslavie, de l’Irak, de l’Afghanistan, de la Côte d’Ivoire et bien d’autres États encore.

Aujourd’hui, l’impérialisme américain et européen avec l’aide de leurs alliés locaux (Arabie Saoudite, Qatar, Turquie etc.) sont en train de détruire la Syrie pour imposer, là encore, un pouvoir à leurs bottes. Toutes les nations qui n’ont pas les moyens militaires pour se défendre sont des cibles potentielles de l’impérialisme. Cette violence exercée sur des peuples sans défense est intimement liée aux fondements même du système capitaliste dont le seul et unique but est la maximisation du profit par tous les moyens. Rien n’arrêtera cette minorité d’exploiteurs d’exercer sur l’immense majorité d’exploités, à travers le monde, une répression et une cruauté sans limite pour atteindre leur objectif. La résistance et le combat pour la destruction du capitalisme doivent être planétaires.

Mohamed Belaali

(1) http://www.belaali.com/article-l-imperialisme-est-l-ennemi-des-peuples-le-cas-de-la-libye-68565735.html

(2) http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20120701101410/

(3) http://www.rfi.fr/afrique/20120404-libye-reprise-affrontements-entre-groupes-armes-zouara-ouest-tripoli

(4) http://www.bbc.co.uk/afrique/nos_emissions/2012/02/120215_invite.shtml

(5) http://www.amnesty.fr/AI-en-action/Crises/Afrique-du-Nord-Moyen-Orient/Actualites/Libye-un-apres-le-soulevement-des-milices-commettent-des-violations-massives-4673

(6) http://allafrica.com/stories/201205110309.html

(7) http://www.humanite.fr/monde/libye-premieres-elections-sous-tension-500391

(8) http://www.irinnews.org/fr/Report/95542/LIBYE-Les-minorit%C3%A9s-libyennes-revendiquent-leurs-droits

(9) http://www.rtl.fr/actualites/culture-loisirs/international/article/sadou-diallo-maire-de-gao-au-mali-le-

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 12 juillet, 2012 |Pas de commentaires »

DES NAVIRES DE GUERRE RUSSES EN ROUTE VERS LE PORT SYRIEN DE TARTOUS…UNE GUERRE IMMINENTE ?…

ALERTE – Des navires de guerre russes en route vers le port syrien de TARTOUS…

Une guerre imminente ?…

DES NAVIRES DE GUERRE RUSSES EN ROUTE VERS LE PORT SYRIEN DE TARTOUS...UNE GUERRE IMMINENTE ?... dans REFLEXIONS PERSONNELLES NAVIRE

MOSCOU – Un groupe de navires de guerre russes, avec à leur tête l’Admiral Tchabanenko, un bâtiment de lutte anti-sous-marine, a quitté mardi Severomorsk, près de Mourmansk (nord-ouest), pour le port syrien de Tartous, seule base navale russe en Méditerranée, a annoncé Interfax.

Trois navires de transport de troupes ont quitté Severomorsk en compagnie de l’Admiral Tchabanenko, et deux autres bâtiments devaient les rejoindre au cours de leur périple, selon l’agence de presse russe citant une source militaro-diplomatique.

(©AFP / 10 juillet 2012 13h04)

 

Navires de guerre russes à Tartous en Syrie et autres petits bateaux …

 10 janvier 2012 user GUERRE dans REFLEXIONS PERSONNELLES Aschkel
Navire de guerre russe Positionnement pour une bataille navale grandeur nature ?Voir aussi – Vidéo du jour : L’Egypte la Turquie s’entraînent à la guerre

Navire-de-guerre-russe-2 ISRAEL Admiral-Tchebanenko

Des bâtiments de la Marine russe ont accosté dimanche au port de Tartous (ouest de la Syrie) pour procéder à un réapprovisionnement, a annoncé dimanche un représentant du département de l’Information et de la Presse du ministère russe de la Défense.

« Le navire anti-sous-marin Admiral-Tchebanenko, le patrouilleur Ladny, le pétrolier Lena sont entrés dans le port de Tartous, tandis que le porte-avions Admiral Kouznetsov et le remorqueur Nikolaï Tchiker sont restés en rade extérieure du port »

Navire-Charlottown-canadien RUSSIE navire de guerre canadien Charlottetown

Le navire de guerre canadien Charlottetown a quitté Halifax pour aller relever le NCSM Vancouver et se joindre aux autres bateaux de l’OTAN qui participent à une mission de lutte antiterrorisme en Méditerranée.

Le NCSM Charlottetown sera déployé jusqu’à l’été 2012. Le navire était d’ailleurs revenu de Méditerranée en septembre 2011. Son équipage, qui se prépare à cette mission depuis des mois, a été entièrement remplacé.

«Grâce à la présence du NCSM Charlottetown en Méditerranée pour l’opération «Active Endeavour», le gouvernement du Canada a une capacité d’intervention si une crise se déclenchait dans la région», a déclaré Greg Kerr, député fédéral conservateur de la circonscription de West Nova en Nouvelle-Écosse.


Précision:

Dans le cadre de l’opération « Active Endeavour », des navires de l’OTAN effectuent des missions de patrouille en Méditerranée où ils surveillent le trafic maritime afin de détecter et de décourager les activités terroristes, et d’assurer une protection contre ces activités.

Cette opération, qui s’inscrit dans le droit fil de la réaction immédiate de l’OTAN aux attentats terroristes perpétrés le 11 septembre 2001 contre les États-Unis, est prolongée en raison de son succès.

L’Alliance ayant précisé son rôle dans la lutte contre le terrorisme au cours des années suivantes, le mandat de l’opération a été régulièrement réexaminé et élargi.

Grâce à l’expérience acquise dans le cadre de l’opération Active Endeavour, l’Alliance a atteint un niveau inégalé de savoir-faire dans la dissuasion d’activités de terrorisme maritime en Méditerranée. Ces compétences peuvent s’appliquer dans le cadre d’autres activités internationales générales de lutte contre le terrorisme – et en particulier de lutte contre la prolifération et le trafic d’armes de destruction massive – ainsi que dans le cadre d’une coopération renforcée avec des pays non membres de l’OTAN et des organismes civils.


HMS-Daring SYRIE HMS Daring britannique

La marine britannique a décidé de déployer dans le golfe Persique son plus puissant bâtiment de surface, le HMS Daring Long de 152.4 mètres pour un déplacement de 7450 tonnes en charge, le HMS Daring est spécialisé dans la défense aérienne. A ce titre, il dispose de puissants radars et autres armements sophistiqués. Une présence navale « cruciale pour garder le détroit d’Ormuz ouvert »

En dehors de ces unités, la marine britannique positionne également dans le golfe une force significative en matière de guerre des mines. Ainsi, quatre bâtiments spécialisés sont présents dans la région depuis 5 ans. Il s’agit, en ce moment, des HMS Ramsey et HMS Pembroke, du type Sandown, ainsi que les HMS Middleton et HMS Quorn, du type Hunt. Ces chasseurs de mines seraient notamment employés si, d’aventure, l’Iran décidait de bloquer le détroit d’Ormuz, une menace que Téhéran a de nouveau proféré ces dernières semaines. Vital pour l’économie internationale, et notamment européenne, cet étroit passage entre le golfe et l’océan Indien, par où transite plus d’un tiers du pétrole mondial, est considéré comme stratégique par le Royaume-Uni et ses alliés. C’est pourquoi Londres maintient dans le secteur une force navale importante, qui travaille en coopération avec les pays alliés du Golfe et les autres puissances occidentales présentes sur place (notamment les Etats-Unis et la France). « Notre présence navale commune dans le golfe, que nos partenaires régionaux apprécient beaucoup, est la clé pour garder le détroit d’Ormuz ouvert au commerce international », a déclaré le ministre britannique de la Défense. « La perturbation des approvisionnements en pétrole transitant par le détroit menacerait la croissance économique régionale et mondiale. Toute tentative iranienne pour fermer Ormuz serait illégale et échouerait », a prévenu Philip Hammond. Une déclaration qui fait suite à celle de son homologue américain, Leon Panetta, qui a indiqué le week-end dernier que les Etats-Unis répondraient par la force à un éventuel blocage du détroit.

Par Aschkel pour Israël-flash –

source :

meretmarine -nato-canoe-rian.ru

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Un sous-marin lance-missiles de croisière    américain entre en Méditerranée

(11 juillet 2012)

 

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Le SSGN qui a franchi dimanche le détroit de Gibraltar
crédits : MARINE NATIONALE

10/07/2012

Dans le sillage du porte-avions nucléaire USS Dwight D. Eisenhower et de son groupe aéronaval, un bâtiment beaucoup plus discret d’ordinaire a été vu dimanche franchissant le détroit de Gibraltar. Il s’agit de l’un des quatre sous-marins nucléaires lance-missiles de croisière de l’US Navy.
  • Longs de 170.7 mètres et affichant un déplacement de 18.750 tonnes en plongée, les USS Ohio, USS Michigan, USS Florida et USS Georgia sont d’anciens sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SSBN) du type Ohio, reconvertis à partir de 2002.
  • A cet effet, les 22 des 24 tubes précédemment utilisés pour les missiles balistiques Trident accueillent désormais des modules de lancement pour Tomahawk, soit 7 missiles par tube, et donc un total de 154 Tomahawk embarqués (engins capables de détruire une cible terrestre durcie à plus de 1500 kilomètres).
  • Les deux autres tubes Trident, situés au plus près du kiosque, ont, quant à eux, été aménagés pour accueillir des équipements destinés aux commandos.
  • Les SSGN ont, en effet, été également pensés pour mener des opérations spéciales et peuvent embarquer, en plus de l’équipage (154 hommes), 66 commandos SEAL.
En plus des deux tubes modifiés pour le stockage d’équipements, les SSGN peuvent aussi transporter, en pontée, différents modules comprenant du matériel pour commandos (embarcations pneumatiques, sous-marins, drones…). C’est d’ailleurs le cas pour le SSGN croisé dimanche à Gibraltar.
  • En matière électronique, la refonte a porté sur une modernisation des moyens, avec par exemple l’ajout de mâts optroniques et de nouveaux systèmes de communication, notamment satellitaires.
  • Enfin, pour leur autodéfense, les sous-marins ont conservé leurs quatre tubes de 533mm, qui mettent en oeuvre des torpilles Mk48.
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L’USS Dwight D. Eisenhower (© : MARINE NATIONALE) Un coup de pression sur la Syrie et l’Iran ?  Disposant d’une puissance de feu considérable, ces sous-marins constituent une véritable arme de dissuasion. Et, l’an dernier, un bâtiment de ce type a été utilisé pour la première fois lors de l’intervention militaire, en l’occurence en Libye. Ainsi, en mars 2011, dans le cadre de l’opération « Odyssey Dawn », l’USS Florida a lancé à lui seul plus de 90 missiles Tomahawk sur les installations des forces fidèles au colonel Kadhafi.
Aujourd’hui, le bâtiment entré en Méditerranée pourrait faire peser une réelle menace sur la Syrie, où l’Iran. C’est d’ailleurs peut-être la raison pour laquelle le franchissement de Gibraltar n’a manifestement pas été entouré d’une grande discrétion…
Les Américains vont, en tout cas, pouvoir jouer les gros bras en Méditerranée orientale puisque l’USS Dwight D. Eisenhower doit s’approcher de la Syrie avant, normalement, d’emprunter le canal de Suez pour gagner la région du golfe Persique, où se trouvent actuellement deux autres porte-avions américain, l’USS Enterprise et l’USS Abraham Lincoln.43092
L’USS Enterprise et son groupe (© : US NAVY)

 

Départ d’un cargo russe chargé d’hélicoptères  destinés à la Syrie

MOSCOU – Le cargo russe Alaed, qui avait dû faire demi-tour en juin au large de l’Ecosse sans avoir pu livrer à la Syrie des hélicoptères remis en état par la Russie, a quitté le port de Mourmansk, a annoncé vendredi l’agence publique russe chargée des exportations militaires.

Les hélicoptères MI-25 destinés à être retournés à la Syrie après réparation se trouvent comme auparavant à bord de l’Alaed, qui navigue du port de Mourmansk (nord-ouest, sur l’océan Arctique, ndlr) vers un des ports de la Fédération de Russie, indique Rosoboronexport dans un communiqué.

Le navire est parti mardi de ce port, où il était en rade depuis le 25 juin, vers la mer Baltique, ce qui l’oblige à passer au large de la Finlande et de la Norvège, a expliqué de son côté l’administration portuaire de Mourmansk, citée par l’agence de presse Interfax.

L’Alaed, qui bat pavillon russe et appartient à la compagnie privée Femco, devait rejoindre le port de Baltiisk, dans l’enclave russe de Kaliningrad, à l’est de la Pologne, selon la même source.

Le site internet spécialisé marinetraffic.com a, quant à lui, annoncé jeudi avoir repéré le bâtiment au large des côtes norvégiennes.

Le cargo de 9.000 tonnes est ensuite attendu le 17 juillet à Saint-Pétersbourg, encore plus à l’est dans la Baltique, a de son côté souligné Femco, également citée par Interfax.

On ignorait toutefois si l’Alaed allait en fin de compte lui-même directement livrer sa cargaison en Syrie.

Des révélations sur la mission de ce cargo avaient poussé son assureur britannique à résilier son assurance, ce qui l’avait empêché de facto d’entrer dans quelque port que ce soit pendant son précédent périple et l’avait obligé à retourner dans les eaux russes.

La Russie, alliée au régime de Damas, avait reconnu le 21 juin que l’Alaed transportait du matériel de défense antiaérienne et trois hélicoptères Mi-25 appartenant à la Syrie et remis en état sur le territoire russe.

Moscou va poursuivre ses livraisons à la Syrie de systèmes de défense antiaérienne et honorer les contrats conclus dès 2008 sur la réparation des hélicoptères fournis à ce pays, a annoncé mercredi le directeur adjoint du service fédéral de coopération militaire, Viatcheslav Dzirkaln.

Par ailleurs, un groupe de navires de guerre russes, avec à sa tête l’Admiral Tchabanenko, un bâtiment de lutte anti-sous-marine, a quitté mardi Severomorsk, près de Mourmansk, pour le port syrien de Tartous, seule base navale russe en Méditerranée.

D’autres navires, de la Flotte de la Baltique et de la Flotte de la mer Noire, devaient les rejoindre pour participer à cette mission, c’est-à-dire, affirment les autorités russes, à des manoeuvres sans rapport avec les événements en Syrie.

Une source anonyme citée par Interfax a à ce sujet déclaré que deux bâtiments de guerre de la Flotte de la Baltique faisant route vers la Méditerranée pourraient assurer la protection de l’Alaed.

(©AFP / 13 juillet 2012 15h25)

 

Les Etats-Unis accélèrent le déploiement d’un  porte-avions au Moyen-Orient

 
WASHINGTON – La marine américaine va accélérer le déploiement d’un porte-avions et de son escorte au Moyen-Orient pour faire face aux tensions dans la région, notamment en Iran et en Syrie, a affirmé lundi le porte-parole du Pentagone, George Little.

Le secrétaire (à la Défense Leon Panetta) a approuvé en fin de semaine dernière la requête du Central Command afin d’accélérer de quatre mois le déploiement de l’USS John-Stennis, a déclaré M. Little à des journalistes.

Le Centcom est le commandement américain responsable du Moyen-Orient, qui s’étend de la mer Rouge au Golfe et à la partie occidentale de l’océan Indien.

Ces dernières semaines, l’USS Abraham-Lincoln et l’USS Enterprise se trouvaient dans cette zone.

Le Lincoln a passé lundi le canal de Suez vers la Méditerranée, a annoncé la Marine américaine. Il doit être remplacé dans les prochains jours par l’USS Dwight-Eisenhower.

Actuellement en Méditerranée orientale, l’Eisenhower aurait dû se retrouver seul dans la zone après le départ de l’Enterprise, qui sera finalement remplacé à la fin de l’été par le Stennis, selon George Little.

La politique du Pentagone est de maintenir en permanence une moyenne annuelle de 1,7 porte-avions dans la région dépendant du Centcom, sur les 11 de l’inventaire américain. Depuis début 2012, deux porte-avions se sont toujours trouvés sur zone, signe des tensions dans la région, que le déploiement accéléré du Stennis ne fait que confirmer.

Le John-Stennis avait rejoint son port d’attache de Bremerton (Etat de Washington, nord-ouest) seulement en mars, après huit mois de déploiement. Au début de l’année, l’Iran avait menacé de s’en prendre aux navires militaires américains qui repasseraient le détroit d’Ormuz après que le porte-avions eut croisé dans le Golfe.

Plusieurs navires, dont des porte-avions, sont depuis retournés dans le Golfe sans que Téhéran ne réagisse mais les tensions restent fortes et les Etats-Unis ont renforcé de manière significative leurs moyens militaires dans la région, notamment en matière de lutte contre les mines.

Le détroit d’Ormuz est un goulet stratégique par lequel transitent 40% des exportations mondiales de pétrole par voie maritime. Leon Panetta a averti que son blocage constituerait une ligne rouge pour les Etats-Unis.

(©AFP / 16 juillet 2012 19h22)

L’armée turque déploie des missiles sol-air à la frontière syrienne

ISTANBUL – L’armée turque a renforcé son dispositif le long de la frontière syrienne avec l’envoi dimanche de batteries de missiles sol-air et de véhicules de transport de troupes à Mardin (sud-est), a rapporté l’agence de presse Anatolie.

Un convoi ferroviaire transportant plusieurs batteries de missiles antiaériens et de véhicules de transport de troupes est arrivé à la gare de Mardin, placée pour l’occasion sous haute surveillance, a affirmé Anatolie.

Le convoi comprenait au moins cinq véhicules équipés de missiles anti-aériens, selon des images diffusées par la chaîne NTV.

Les équipements doivent être répartis au sein des différentes unités déployées le long de la frontière syrienne, a ajouté l’agence, citant une source militaire locale.

Ces mouvements interviennent alors que trois des sept postes-frontières syriens avec la Turquie ont été pris par les rebelles syriens au cours des six derniers jours.

Les relations entre la Turquie et la Syrie, très mauvaises depuis le début de la répression des mouvements de contestation du régime du président Bachar al-Assad, en mars 2011, se sont gravement tendues fin juin après que la défense antiaérienne syrienne a abattu un avion de combat turc au large de ses côtes.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a alors annoncé que les règles d’engagement militaire vis-à-vis de la Syrie avaient été changées, de telle sorte que tout élément militaire qui posera (…) un danger de sécurité à la frontière turque venant de la Syrie sera considéré comme une cible.

Ces déclarations ont été suivies par le déploiement de batteries antiaériennes le long de la frontière, et des patrouilles aériennes ont survolé les abords de la frontière à plusieurs reprises début juillet alors que des hélicoptères syriens s’en approchaient.

(©AFP / 22 juillet 2012 16h16)

 

 

 

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 10 juillet, 2012 |2 Commentaires »

ISRAEL ET LE TABOU DE LA BOMBE…UN TABOU RADIOACTIF (ARTE)

ISRAEL ET LE TABOU DE LA BOMBE

(ARTE)

Un tabou radioactif
ISRAEL ET LE TABOU DE LA BOMBE...UN TABOU RADIOACTIF (ARTE) dans REFLEXIONS PERSONNELLES Bombe-atomique
 
(Allemagne, 2012, 52mn, ZDF)

 

Date de première diffusion : Sam., 7 juil. 2012, 13h03
http://videos.arte.tv/fr/videos/israel_et_le_tabou_de_la_bombe-6781120.html

 

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 10 juillet, 2012 |Pas de commentaires »
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