L’ATTENTAT DE LA CEREMONIE D’OUVERTURE DES JO DE LONDRES 2012 (Ariane WALTER)

L’attentat de la cérémonie d’ouverture des JO de Londres 2012

L'ATTENTAT DE LA CEREMONIE D'OUVERTURE DES JO DE LONDRES 2012 (Ariane WALTER) dans REFLEXIONS PERSONNELLES JO

arton17313-f83a1 EUROPE dans REFLEXIONS PERSONNELLES

Ariane WALTER
 
Le seul attentat auquel on aura assisté, lors de la cérémonie d’ouverture des JO 2012 de Londres, aura été un attentat contre le bon sens.
Quoi ? Voilà une Europe exsangue, une planète sous la menace d’une irradiation atomique mortelle, il suffirait d’un autre tremblement de terre pour que la piscine du 4 de Fukushima s’effondre, un monde à la veille d’un conflit généralisé et sous nos yeux un divertissement comme si de rien n’était, comme si tout le monde s’aimait et se respectait ? Comme si l’argent coulait à flot, comme si les esprits étaient sereins ? Munich 2 ?

Ouverture des jeux olympiques au pays des Bisounours

Il m’a été impossible, regardant ce spectacle concocté par le cinéaste Danny Boyle, de faire abstraction de la situation actuelle. Impossible. Impossible de m’émerveiller, par exemple, comme lors des Jo d’Athènes.

Vous vous souvenez de ces fameux Jo d’Athènes où rien n’était prêt et où, pourtant, ce pays de « glandos » nous avait sorti une cérémonie d’ouverture splendide. Tellement chère, oui. Une ruine pour le pays. Ils ne s’en sont pas encore remis. Pour dire à quel point c’était raisonnable. Quel malheur attendait ces pauvres Grecs ! Si on avait dit, cette année-là, que bientôt les Grecs seraient à la rue, pris à la gorge, rongés, troués par les mites modernes, qui l’aurait cru ? Les anciens dieux saignés par les banques parasites…

Je n’ai pas eu l’émerveillement de l’ouverture des jeux de Pékin. On les boudait d’avance ces jeux de Pékin, dans ce pays à la population esclave qui tue notre population de chômeurs, avec leur tyrannie, leurs violences contre le Tibet, et le bouquet, si l’on peut dire, disons la dernière épine, leur façon de changer le climat pour éviter la pluie ! Avouant ainsi que, oui, le climat se manipule. Mais l’ouverture de Pékin, menée par Zhang Yimou, avait été d’une beauté à couper le souffle. Enracinée dans cette longue et immense civilisation dont nous ne connaissons rien. Les mille tambours et les tableaux prodigieux qui avaient suivi avaient arraché à la foule des cris incessants d’admiration. Rien de plus ordonné, de plus maîtrisé que cette cérémonie d’ouverture des Jo de Pékin. La voix de la Chine éternelle. La pauvre, la défunte…

Mais à Londres face à un joli, gentil spectacle, un peu bordélique, pour enfants qui ignorent ce que font leurs parents mafieux, il m’était impossible d’oublier. Ou bien ai-je grandi. ?

Ou bien le malheur a grandi ?

Le moment le plus terrible a été ce défilé de toutes les nations participantes. Avec tant de nations martyrs qui déboulaient, radieuses, comme si leur pays, la Grèce, l’Espagne, l’Italie, toute la vieille Europe qui se fait vampiriser n’était composée que de gens joyeux et heureux. L’Espagne, la vive, la colorée, qui, chez elle, gonfle les rues de sa colère, la Grèce, la malheureuse, aussi blanche et bleue que ses îles de vacances. La Palestine, gaillarde, pour prouver qu’elle a encore des habitants avec des bras et des jambes qui peuvent faire du sport , même si leur pays , bientôt, ne sera pas plus grand qu’un terrain de foot. Et l’Irak, l’Afghanistan, le Qatar, l’Arabie saoudite, les acteurs, maîtres et esclaves de ce monde terrible, les Etats-Unis et leur délégation écrasante, témoins d’un monde qui nous absorbe, autrefois libérateur, à présent assassin.

Il y a des gens en France qui craignent l’islamisation de notre société. Et l’américanisation qui nous a bouffés, vous ne la voyez pas ? Ce n’est pas demain l’américanisation. C’est fait. La musique, la culture des champs et des esprits, l’abandon aux puissances de l’argent, les centres commerciaux, les Mac do, cette vie explosée qui rend indispensable nos voitures, ce bi-partisme de la vie politique, notre pays servant leurs guerres. Qu’allez-vous nous parler d’une islamisation, invisible pour qui parcourt nos campagnes, alors que l’américanisation et son esprit de droite sont déjà notre cancer depuis longtemps. Et là, ils veulent mettre l’estocade. Ils ont déjà les medias, la parole vulgaire et mensongère de ce temps.

Mais le spectacle me direz-vous ?

Les commentaires positifs que vous pourrez lire seront justes car il y avait de beaux délires techniques, de belles idées, des débauches de lumière. Il s’agissait, partant des débuts bucoliques de l’Angleterre, de célébrer son entrée dans le monde moderne de l’ère industrielle. Boyle n’a pas triché. Il a bien montré que c’étaient des esclaves qui enrichissaient un petit groupe de vampires en haut de forme. Mais pourquoi avoir placé cet épisode uniquement au 19 ème siècle ? L’histoire, pour Boyle, s’arrête aux Beatles et autres chanteurs pops. Il transforme le stade en vaste boîte de nuit, met la musique a donf, imagine une histoire d’amour fadasse et le tour est joué ! Avant cela, tout un tableau, avec des lits d’hôpitaux, rappelait que c’est en Angleterre qu’il y a ce fameux service hospitalier, si social, qui soigne tous les enfants…à condition qu’ils attendent six mois ou trois ans avant d’être admis !!!

Il a fallu supporter ça ! La gloire du service public anglais en un temps où il se vend au privé !

Il y a eu pire aussi. L’interview d’un sportif de Libye, disant qu’il était tellement heureux de montrer que la Libye ce n’était pas que Kadhafi, mais tout un peuple désormais fraternel et uni. Combien de gens, pendant le temps où il parlait, étaient des Libyens égorgés par des Libyens avec les armes que l’OTAN a laissé traîner en partant, pour que tous ces braves s’amusent et leur foutent la paix, pendant qu’ils pompent leur pétrole…

C’était tout de même un spectacle longuet et mal construit. Mené par 70 000 bénévoles. Ces jeux olympiques vont coûter 11 milliards d’euros. La cérémonie a coûté 31 millions d’euros mais il n’y avait pas assez d’argent pour payer ceux qui se produisaient. Certes le bénévolat est un merveilleux engagement et ces acteurs d’un soir n’auraient donné leur place pour rien au monde. Mais quand on peut mettre une telle somme sur un spectacle, n’est-ce pas la moindre des choses de payer les acteurs ? On n’est pas au Puy-du-Fou, là !

Le soir même il restait des places à 2000 euros. (Que grâce soit rendue à Sébastien Coë qui a permis à 60 000 personnes, pour 27 euros, de voir le spectacle lors de la répétition finale .)

Mais c’est bien, dans le fond, que les choses soient ainsi. Car le monde idéal, pour certains, c’est ça : ceux qui peuvent payer 300 euros la place pour se distraire et ceux qui les distraient gratuitement.

On le sait, les JO ruinent les Etats et enrichissent les grosses boîtes, les Bouygues et consort, les Mittal, qui dit-on, avait obtenu de porter la flamme sur une portion du parcours.

Londres, le temple de la City, accueillant l’esprit des jeux olympiques ! Il y a de quoi mourir de rire.

A propos de rire, le meilleur moment de ce spectacle a été celui où Mister Bean a joué au piano, membre d’un illustre orchestre, l’air célèbre des « chariots de feu ». J’admire celui, cela n’a rien coûté, qui a eu cette idée fabuleuse, entendant cette note longuement répétée, d’imaginer Bean la jouant et composant toute une saynète. Parfaitement drôle, parfaitement réussie. Parfaitement simple.

Il y a eu aussi l’arrivée de la reine, la vraie, comme en hélicoptère, acceptant de jouer le jeu en s’envoyant en l’air avec Daniel Craig.

Je suis sûre que la reine n’avait pas la moindre envie de se livrer à cette fantaisie décadente.

Mais elle a dû recevoir un envoyé de la City qui lui a dit :

- Oh ! Mamie, il faut que le peuple vous aime pour qu’il en avale encore plus ! Alors vous allez être moderne, un peu. Et faire le clown !

- No, never, no !

- Tu sais combien tu nous coûtes ? On te dit de faire ça, tu le fais !

Et elle l’a fait. Et c’était un très bon moment parce qu’inattendu. En France, ils auraient jeté Hollande dans les airs avec Treiweiller et ils se seraient envoyé des tweets en essayant de se couper les cordes du parachute. On sait être marrants nous aussi.

Ces jeux seront-ils révolutionnaires ? Parmi les athlètes des peuples martyrs y en aura-t-il qui porteront la parole de leur peuple ? Y aura-t-il de nouveaux Tommie Smith et Juan Carlos qui, aux JO de Mexico, sympathisants black panthers, levèrent leur poing ganté de cuir pour protester contre la condition des noirs aux Etats-Unis ? http://www.youtube.com/watch?v=0biCuBy4yVg

Bon. Je veux finir sur ce qui a été le plus beau et de loin :

Les beaux visages des femmes. Oui, que les femmes sont belles ! Tellement plus belles, toutes ces athlètes, naturelles, que toutes les Miss tarabiscotées. Certaines étaient à couper le souffle.

Il y avait aussi ces visages radieux, tellement heureux de participer à la seule fête universelle où chacun veut croire à la paix, à l’union, à la fraternité. C’est quand même une idée sublime ces jeux Olympiques. On a tellement envie, comme tous ces athlètes, emportés sous l’ovation d’un peuple universel, de croire à l’amour, au respect d’une humanité qui est si belle, qui a tant œuvré à travers les âges, mais qui doit à présent mener un immense combat contre l’ubris et son dérèglement mortel. Est-il possible que quelques fous détruisent cette longue histoire ? Sont-ils à l’œuvre dans l’ombre ? Quelles armes faudra-t-il leur opposer ?

Non, à aucun moment Boyle n’a réussi à effleurer la cheville de la sublime ouverture de Pékin, la sienne étant plus confuse, moins bien construite, moins classique, se terminant sur une flamme olympique qui laissait sur sa faim car on attendait « un dernier homme » et il y eut tout une équipe, symbole, bien sûr, et non pas une flamme mais un brasier, très beau, mais moins beau que cet homme qui courait dans l’air à Pékin, porteur de cette flamme unique puisqu’en ce monde nous avons besoin d’un courage unique pour détruire ce qui nous détruit.

Et je me disais en regardant les officiels du CIO : qui sont-ils ? Quels pots de vin peuvent les acheter ? Quels lobbys sont leurs maîtres ? Et Madame Obama, si belle, épouse d’une marionnette sanglante, et Monaco et sa princesse triste, paradis fiscal à nos portes, et les représentants de tous ces pays muselés qui, là, faisaient semblant de rien.

On attend la grande scène de « Festen » quand les vérités se disent, impossibles à retenir.

Vous allez me dire :

c’est la trêve olympique.

Et la trêve de la pauvreté, de la guerre fracassante ou sourde, des mensonges d’Etat, c’est pour quand ?

Ariane Walter

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 28 juillet, 2012 |Pas de commentaires »

SYRIE: 1261 MORTS DANS LES COMBATS EN UNE SEMAINE ET 19000 EN UN AN !

Syrie: 1.261 morts dans les combats en une semaine

SYRIE: 1261 MORTS DANS LES COMBATS EN UNE SEMAINE ET 19000 EN UN AN ! dans REFLEXIONS PERSONNELLES houla-massacre-syria-91

DAMAS – Quelque 1.260 personnes ont été tuées dans les violences en Syrie depuis le déclenchement il y a une semaine de violents combats entre l’armée et les rebelles à Damas, a affirmé dimanche l’Observatoire Syrien pour les Droits de l’Homme (OSDH)

1.261 personnes ont été tuées à travers le pays depuis le déclenchement dimanche dernier des combats à Damas, a déclaré par téléphone à l’AFP le chef de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, précisant que ce bilan inclut 931 civils, 299 soldats et membres des forces de sécurité syriennes, et 31 soldats rebelles.

M. Abdel Rahmane n’a pas précisé comment ce bilan invérifiable avait été établi. Son organisation, basée en Grande-Bretagne, s’appuie généralement pour ses informations sur un réseau de militants et de témoins en Syrie.

D’après lui, des dizaines de corps jonchaient encore les rues de la capitale et il n’était pas possible pour les rebelles de les évacuer en raison de la présence sur les lieux des forces de sécurité.

Le chef de l’OSDH a accusé le régime de Bachar al-Assad de vouloir mater la révolte en utilisant tout son armement lourd, ses hélicoptères, son artillerie, et cela ne peut se faire que s’il a un feu vert international.

Des combats dans des quartiers périphériques de Damas entre soldats et rebelles, les plus violents depuis le début de la révolte contre le régime en mars 2011, ont éclaté le 15 juillet. L’armée a tiré des obus de mortier contre plusieurs quartiers où sont retranchés des rebelles de l’Armée Syrienne Libre (ASL), selon l’OSDH.

Formée de déserteurs et de civils armés, l’ASL avait annoncé à cette occasion avoir lancé une opération de grande envergure baptisée le volcan de Damas et les séismes de Syrie.

Selon l’OSDH, plus de 19.000 personnes, en majorité des civils, ont au total péri dans les violences depuis le déclenchement en mars 2011 de la révolte marquée au départ par des manifestations pacifiques mais qui s’est ensuite militarisée face à la répression.

(©AFP / 22 juillet 2012 21h26)

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 22 juillet, 2012 |Pas de commentaires »

70 ANS APRES, VARSOVIE COMMEMORE LA LIQUIDATION DU GHETTO JUIF PAR LES NAZIS

70 ans après, Varsovie commémore la liquidation du ghetto juif par les nazis

70 ANS APRES, VARSOVIE COMMEMORE LA LIQUIDATION DU GHETTO JUIF PAR LES NAZIS  dans REFLEXIONS PERSONNELLES GHETTO

VARSOVIE – Environ 2.000 personnes se sont réunies à Varsovie dimanche 22 juillet 2012 après-midi pour une marche de la mémoire afin de commémorer le 70e anniversaire du début de la liquidation par l’Allemagne nazie du ghetto juif de cette ville, une opération qui a coûté la vie à 260.000 juifs.

C’est une première marche de ce type. C’est une date aussi importante que celle de l’insurrection du ghetto le 19 avril 1943. C’est la date qui rappelle ceux qui ont été déportés vers la mort, pratiquement toute la communauté juive de la ville, a déclaré à l’AFP Andrzej Zozula, membre de la Direction de la Communauté Juive de Varsovie.

Nous devons être là pour pour que personne n’oublie. La génération qui a survécu à la guerre s’en va, c’est à nous de se rappeler ce qui s’était passé. C’est un devoir d’être ici, a expliqué Krystyna Bratkowska, une éditrice.

L’anniversaire du début de la liquidation du ghetto de Varsovie coïncide avec celui de la naissance du célèbre pédagogue juif Janusz Korczak, né le 22 juillet 1878 ou 1879.

Début août 1942, il a été envoyé du ghetto, avec quelque 200 orphelins dont il s’occupait, par les nazis allemands vers le camp de l’extermination de Treblinka (centre). Il y accompagna ses enfants dans la chambre à gaz.

Les participants de la marche ont parcouru en sens inverse, le chemin parcouru par Korczak et ses enfants – de l’Umschlagplatz, l’endroit de déportation des juifs du ghetto vers le camp de Treblinka à l’orphelinat qu’il dirigeait, et qui porte aujourd’hui son nom.

Le fait que nous faisons le chemin inverse est un symbole de l’espoir que ce qui est arrivé ici ne se reproduise plus jamais, a déclaré Mateusz Majman, 25 ans.

Les participants de la marche avaient accroché aux grilles de l’orphelinat des centaines de rubans en couleur portant des noms symboliques des enfants juifs tués pendant l’Holocauste.

Des représentants de la ville et des gouvernements polonais et israélien ont également participé à la marche.

Un an après avoir envahi la Pologne le 1er septembre 1939, l’occupant allemand avait créé en octobre 1940 au coeur de Varsovie un quartier spécial pour y enfermer près d’un demi-million de juifs, le plus important de tous les ghettos durant la seconde guerre mondiale.

La faim et les maladies décimèrent cette population entassée sur une superficie d’à peine 3 kilomètres carrés.

Le 22 juillet 1942, l’occupant allemand avait publié un arrêté annonçant la liquidation du ghetto.

En trois mois, 260.000 personnes, soit un quart de la population de la capitale furent déportées vers le camp nazi de Treblinka (centre) et tuées.

Au bout de trois mois de déportations, il ne restait plus dans ce ghetto que 35.000 juifs enregistrés et 25.000 autres qui y vivaient en cachette.

Le 19 avril 1943, quand les Allemands décidèrent de liquider les derniers habitants du ghetto, les organisations juives se lancèrent dans un combat désespéré contre les nazis. L’insurrection du ghetto dura un mois. Elle fut sévèrement réprimée et le ghetto rasé.

L’arrêté sur la liquidation du ghetto fut délivré dans le cadre de l’opération Reinhardt d’extermination des juifs, lancée en 1941 par les Allemands dans la zone du Gouvernement général, le territoire de la Pologne occupée, allant de Varsovie au nord, Cracovie au sud et Lublin à l’est.

Lors de cette opération, deux millions de juifs périrent dans les camps d’extermination de Treblinka, Sobibor et Belzec.

Dans la matinée de dimanche, une exposition de dessins inédits illustrant la vie quotidienne dans le ghetto a été présentée dans une galerie d’art en face du palais présidentiel dans le centre de Varsovie.

Au milieu de l’exposition, les organisateurs ont présenté, posé sur un socle, un bout de pain noir de 140 grammes – la ration quotidienne dans le ghetto de Varsovie.

Les cérémonies de commémoration s’achèveront dans la soirée par un grand concert dans l’ancien quartier du ghetto.

(©AFP / 22 juillet 2012 21h06)

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 22 juillet, 2012 |Pas de commentaires »

« IMAGINE »…(Marc LAFONTAN)…UNE VISION PERSONNELLE D’UN QUEBECOIS

Imagine

(Marc LAFONTAN)

Quand nous avons déménagé ici en forêt boréale à l’extreme nord du Lac St Jean, il y a …. quelques années maintenant (déjà ?), on se disait qu’on aurait la paix, dans la nature pour faire pousser une flopée de gamins et de chiens … pas très loin derriere notre terrain on a une rivière, une belle chute d’eau , la forêt, le soleil du nord qui te cuit et te rougit, les roches ferreuses , la mousse, les loups, les ours, les orignaux, les couleurs, les senteurs, pas de voisineurs, pas d’inspecteurs, pas d’emmerdeurs.

Notre toute petite municipalité endettée a récemment vendu la chute d’eau à une compagnie qui va développer un barrage dont l’électricité va permettre d’alimenter une mine plus au nord… mine qui devrait fournir, bien évidemment, du travail à la population locale maintenant qu’ils ont rasé / replanté / débroussaillé toute la forêt locale jusqu’au cercle arctique pour la 3ème fois en 40 ans, et que l’industrie du bois est en faillite et que les arbres sont sous l’attaque de la “tordeuse” vu qu’ils n’ont pas replanté en diversité mais juste mis aux 6 pieds du pin norvégien non adapté à notre place et donc plus enclin à attraper les maladies… bref , tout le monde est content, la municipalité va faire du bacon, les chômeurs vont miner, l’État subventionne à tour de bras pour remplir la boîte à vote aux prochaines élections, le journal local fait de beaux portraits de tout ce monde avec de belles dents blanches ben content, pis la nature, ben on s’en calisse, ça repoussera ben, pis on est tellement loin de tout , faut bouffer et payer les dettes, y a que les citadins pour brailler sur une chute dont tout le monde se calisse de toute façon , pis y en a d’autres des chutes de toute façon, back off le grano … ok.

Presque tous les matins quand je me réveille je me demande si je devrais écrire sur ce blog ou aller exploser ce foutu barrage.

 

Ceux qui sont au pouvoir ont réussi à rentrer dans la tête du monde de nous associer à eux, pour que nous fassions partie de ce « nous » et devenions inséparables d’eux. De cette façon ils ne peuvent être mis en jeu, remis en cause ou renversés sans nous attaquer nous-mêmes. C’est le but ultime du nationalisme, de fusionner une nation entière dans un accord avec les dirigeants, de sorte qu’aucune action, et peu importe son obscénité, ne soit remise en question.

L’esclave ne peut arracher sa chaîne du mur de la démocratie, hey , c’est la majorité qui a décidé, majorité élue par le vote qui représente la preuve que tout va bien dans la bulle démocratique et qu’on a donc choisi , assume ton opinion bonhomme, t’as participé …. ils ont d’ailleurs piqué la pattern au chistianisme, pour qui vous êtes né du péché parce qu’Adam et Eve ont désobéi à Dieu. C’est incroyable d’ailleurs à quel point on peut étirer une fiction. Bref, cette vie est une punition, vous devez souffrir. Cette misère, cette souffrance, cette anxiété, vous les avez créées vous-même, et tout ce que vous pouvez faire, c’est souffrir patiemment afin d’être récompensé dans une vie future. En politique c’est pareil. T’as voté ? souffre, et attends la prochaine élection.

Peut-être que c’est pour cette raison, quand j’accuse le gouvernement, le capitalisme, le complexe techno industriel , la culture dans son ensemble ou les croyances et autres dogmes religieux et les -ismes, beaucoup de gens se mettent sur la défensive, comme si j’avais insulté leur mère.

Nous sommes donc le problème selon eux. C’est nous les incompétents. On leur fournit notre production, notre argent, notre vie parfois, et nos gestionnaires sont en train de nous dire que nous sommes coupables et responsables. J’utilise du papier toilette donc je suis responsable de la déforestation. Je conduis une voiture donc je suis responsable du réchauffement global. Et peu importe si je n’ai pas créé les systèmes qui en sont la cause et que ce soit eux qui aient créé ces multiples chaos. Je n’ai pas créé l’exploitation forestière industrielle. Je n’ai pas créé l’économie pétrolière. La civilisation détruisait la planète depuis bien longtemps déjà avant que je naisse, et continuera – à moins que moi et d’autres, dont le monde naturel, stoppent tout ça – après ma mort.

Nous tuons la planète, je dis. Bien, non, pas moi, mais merci de me penser si puissant. Parce que je prends des douches chaudes, je suis responsable de l’assèchement des aquifères. Et bien, non. Plus de 90% de l’eau utilisée par les humains l’est par l’agriculture et l’industrie. Les 10% restants sont partagés entre les municipalités (qui ont des terrains de golf à entretenir et un systéme de distribution défaillant) et les humains réels. Nous détruisons 107000 hectares de forêt par jour, et bien, non, je ne détruis pas. C’est sûr, je consomme du bois et du papier, mais ce n’est pas moi qui ai fait ce système. Quand je coupe un arbre j’en replante deux, des feuillus si possible. Si nous avons des troupes en Afghanistan, c’est pour protéger notre démocratie … et bien non, je vois bien que c’est pour leur piquer leur pêtrole avec tout un agenda économique derrière, d’ailleurs moi j’ai rien contre les afghans, j’irai bien fumer une pipe avec l’ancien du village. Si nous devons payer de nouvelles taxes au carbone, c’est parce que je conduis un pick up 4×4. Et bien non, comment se fait il depuis le temps que les compagnies de bagnoles n’aient pas inventé un moteur moins polluant ? quand t’habites ici, tu ne drives pas une trotinette pour sortir d’un rang de 12 km en bouette ou en slush … Mon poêle à bois fait un trou dans l’ozone ? mais que fait l’armée US en Irak et ailleurs qui produit 75% des gaz à effet de serre ? du tourisme haut de gamme ? Si le gouvernement n’a pas d’argent pour monter un meilleur système d’éducation pour nos enfants ou aider des personnes âgées survivant dans la misére , c’est parce que nous ne sommes pas assez taxés, y a pu de fric dans les caisses … Et bien non, je file déjà 30% de ma paye alors qu’il est prouvé que les plus riches en payent moins que moi en gagnant 100 fois plus que moi .. où est le partage du fardeau fiscal ? Comment vous gérez nos impôts gang de tarlas aux salaires faramineux ? Si le gouvernement donne des milliards qui étaient introuvables auparavant pour les écoles mais que là ils les ont pour sauver des banques c’est parce qu’elles sont trop importantes pour les laisser faire faillite après avoir joué au loto de la bourse, et bien non, je dis qu’elles nous ont déjà plumé assez, qu’elles crèvent toutes…

En fait, quel que soit le sujet, ceux qui prétendent gouverner nous remettent la faute sur le dos et payer les conséquences tout simplement parce que c’est plus payant que de règler la cause. Ça me fait vraiment penser à une multitude de mouches qui ne foutent rien à part tournoyer et te donner de la merde parce que ta bouse n’est pas assez grosse pour les nourrir …

Voici l’histoire réelle: Si je veux stopper la déforestation, je dois démanteler le système qui en est responsable.Point.

Plus nous laissons ceux au pouvoir nous convaincre qu’on peut nous blâmer pour nos actions, plus nous serons incapables de séparer ce que nous faisons de ce que nous sommes forcés de faire ou de ce que les dirigeants font en notre nom.

Je ne pense pas que la plupart d’entre nous, en dehors du monde réduit de la blogosphére, aient conscience de ce qui se passe réellement dans le monde. Et encore, on pourrait se demander ce que les “blogophages” font concrètement de l’info récoltée à part virer parano … La population lit les journaux, regarde la télévision, va à des causeries politiques ou religieuses, mais tout ce que cela leur fournit ce sont des explications superficielles. Comment règler les conséquences, jamais la cause. Ah Monsieur, qu’est ce qu’ils sont pourris les politiciens, mais à la prochaine élection, ça changera ! Mais si on peut aller au-delà de tout cela, en laissant de côté le superflu et en observant d’assez près, on voit à quel point l’humanité se détériore et dégénère. Travail, rythme de vie, éducation, nourriture, médicaments, pollution du corps et de l’esprit, technologies inutiles, zombie nation, atlantide bis, Pompei en attente, prenez vot billets , poussez pas derrière….

La dégénérescence survient quand on dépend totalement de l’extérieur, c’est-à-dire quand la matière – ce qui est matériel – est devenue le plus important.

Nous avons scindé la terre comme si elle nous appartenait – ton pays, le mien, ton drapeau, son drapeau, la religion d’ici et celle de l’autre, là-bas.

Le monde, la terre sont divisés, en morceaux. Nous nous battons et nous disputons pour la possession, et les politiciens exultent de pouvoir maintenir cette division, sans jamais considérer le monde comme un tout. Ils n’ont pas l’esprit global sauf quand le fric rentre sous la bannière du commerce et des délocalisations. Jamais ils ne ressentent ni ne perçoivent l’immense potentiel de n’avoir pas de nationalité ni de division. Diviser pour règner est un des enseignements de Machiavel qu’ils ont bien retenu. Toi noir, moi blanc, toi chomeur moi payeur d’impôts, toi pédé moi hétéro, toi laid moi beau, toi “pov con” moi power.
Ils préférent ne pas se pencher sur la laideur de leur pouvoir, de leur position, de leur sentiment de supériorité, sur leur psychopathie. Ils sont comme vous et moi, mais ils occupent le siège du pouvoir avec toute la mesquinerie de leurs désirs et de leurs ambitions et les entorses à la morale qu’il a fallu faire pour enfin arriver au sommet. Ainsi, ils assurent la survivance d’un comportement « tribal » que l’homme a toujours eu à l’égard de l’existence. Australopithèques en chasse au mammouth ou ruée dans Wall-Mart un jour de soldes, même combat, sauf que l’Humain est maintenant devenu aussi obèse qu’un mastodonte avec la merde qu’il ingurgite. Ils n’ont pas l’esprit libre de tout idéal ou idéologie, l’esprit qui dépasse les divisions entre les races, les cultures, et les religions que l’homme a inventées et soutenues pour perpetuer une élite au pouvoir et se replier dans la peur.

Les gouvernements seront nécessaires tant que l’homme ne sera pas sa propre lumière, tant qu’il ne mettra pas de l’ordre et de l’affection dans sa vie quotidienne, et qu’il ne portera pas un soin attentif à son travail, à ses observations, à son apprentissage. Il préfère être dirigé dans ses actes, comme il l’a été depuis toujours, par les anciens, les prêtres, les gourous, les économistes, les staticiens, les mathématiciens, les gratte-papiers et autres pousse crayons inutiles. Et il accepte les ordres de ceux-ci, leurs curieuses pratiques destructrices, comme s’ils étaient des dieux incarnés, comme s’ils connaissaient toutes les conséquences de cette vie si extraordinairement complexe.

Y a-t-il une différence entre ce qui arrive dans le monde extérieur et ce qui se passe à l’intérieur de nous ? Il y a, dans le monde, de la violence, une course en accéléré vers le précipice, une crise après l’autre, il y a des guerres, des divisions entre nationalités, des différences religieuses, raciales et communautaires, un ensemble de concepts systématisés se dressant contre un autre. Est-ce différent de ce qui se passe à l’intérieur de nous-mêmes ?
Nous voulons faire quelque chose dans le monde, avoir de meilleures institutions, de meilleurs gouvernements, etc., mais jamais nous n’admettons que nous avons créé ce monde tel qu’il est. Si nous ne changeons pas, il ne pourra changer.

Peut-on découvrir pourquoi on ne change pas ? Est-ce parce qu’on espère qu’il se trouvera quelqu’un d’autre pour mettre de l’ordre dans le monde et qu’on n’aura plus qu’à s’y glisser ? Pensez vous réellement qu’un politicien va soudainement surgir de ce systéme et en changer les paramêtres ? Qu’un nouveau Jésus Christ ou une entité ou des « ET » vont soudainement débarquer et nous dire qu’il faut arrêter ? Que 2012 va permettre de remettre les pendules à l’heure pendant que vous regardez les aiguilles de l’horloge en plein déni de la situation actuelle ? Est-ce parce que nous sommes indolents, psychologiquement paresseux, inefficaces ?

Nous sommes toujours des hôtes sur cette terre, avec l’austérité que cela implique. L’austérité est plus profonde que le renoncement des possessions ou une “simplicité volontaire” grand mantra des baby-boomers vieillissant du plateau et de sa culpabilité aux excés de jeunesse et de chemises fleuries à Woodstock qui les ont mené aux « BMW » et aux condos. Ce mot d’austérité a également été spolié par les religions… la mafia aime aussi l’austérité, surtout celle des caveaux de la banque du Vatican. Personne ne veut être austère, sauf ceux qui sont en bas de l’échelle sociale et qui la vivent sans pouvoir la nommer.

Pourtant, l’austérité n’avait pas de sens là-haut, dans la solitude de la Nature qui ne se comptabilise pas en ressources mais simplement en Être, en des multitudes de pierres, de petits animaux, de végétaux. Et dans le lointain, au-delà des collines, la grande mer des arbres brillait, étincelait des milles épines sous le gel et la rivière courait, courait, courait …..

Tiens, regardez ça et prenez un break du texte :
Ne restez pas assis sur le rivage à spéculer à propos de la rivière ; sautez dedans et suivez le courant de cette prise de conscience, et vous trouverez par vous-même à quel point sont extraordinairement limitées nos pensées, nos sentiments, et nos idées. Nos projections des dieux, sauveurs, maîtres – tout cela devient si évident, si puéril. La connaissance de soi est le début de la compréhension ; sans cette connaissance, les contradictions et les conflits existeront toujours. Et pour connaître le processus total de soi-même l’on n’a besoin d’aucun expert, d’aucune autorité. La soumission à l’autorité n’engendre que la crainte. Aucun expert, aucun spécialiste ne peuvent nous montrer comment comprendre le processus de notre moi. Chacun de nous doit s’étudier soi-même. Vous et moi pouvons mutuellement nous aider en en parlant, mais personne ne peut mettre au jour nos replis secrets, aucun spécialiste, aucun sage ne peuvent les explorer pour nous.

Là est la vraie Révolution selon ma perception.

Fin de transmission


Marc Lafontan

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 22 juillet, 2012 |3 Commentaires »

L’OCCUPATION ? QUELLE OCCUPATION ?…LE PLAN ISRAELIEN D’ANNEXION (Jonathan COOK)

L’occupation ? Quelle occupation ?

- Le plan israélien d’annexion- (Counterpunch)

L'OCCUPATION ? QUELLE OCCUPATION ?...LE PLAN ISRAELIEN D'ANNEXION (Jonathan COOK) dans REFLEXIONS PERSONNELLES PALESTINE

(Jonathan COOK)
La conclusion du rapport récemment publié par une juge israélien selon laquelle, en fait, Israël n’occupe pas les Territoires Palestiniens — en opposition flagrante au consensus international — a provoqué surtout de l’incrédulité et de l’hilarité en Israël et à l’extérieur du pays.

Les sites Internet israéliens de gauche ont détourné des photos pour se moquer des conclusions ridicules du rapport du juge Edmond Levy. Sur une d’elles, on voit un soldat presser la détente d’un fusil braqué sur la tempe d’un Palestinien jeté au sol en disant : « Alors, je t’avais bien dit qu’il n’y avait pas d’occupation. »

Même le premier ministre israélien, Binyamin Netanyahu, a paru un peu déconfit de la couverture médiatique de la semaine dernière. On lui avait remis le rapport plus de 15 jours auparavant mais il avait hésité à le rendre public.

Minimiser l’importance du rapport Lévy serait cependant imprudent. Si Netanyahu est embarrassé c’est seulement à cause du timing de la publication du rapport non à cause de son contenu.

Après tout, c’est le premier ministre lui-même qui a nommé la commission plus tôt dans l’année dans le but d’établir la légalité des « avant-postes » des colons juifs, ces avant-postes qui, bien que clairement interdits par le gouvernement poussent comme de la mauvaise herbe en Cisjordanie.

Il en a choisi les trois membres, tous trois des adeptes irréductibles des colonies et il a reçu le verdict qu’il attendait —à savoir que les colonies sont légales. De la part de Levy, cela n’a rien d’étonnant : En 2005 il a été le seul juge de la Cour Suprême à s’opposer à la décision d’évacuer les colons de Gaza.

Les hommes de loi qui ont analysé le rapport ne l’ont pas non plus pris assez au sérieux. Ils se sont concentré sur les défauts du raisonnement de Levy et non sur la signification politique du rapport.

Ils ont noté que Theodor Meron, le conseiller légal du ministre des Affaires Etrangères de 1967 avait clairement indiqué au gouvernement après la Guerre des Six Jours qu’installer des citoyens dans le territoire nouvellement conquis était une violation de la Quatrième Convention de Genève.

Les experts ont aussi souligné les difficultés qui attendaient Israël si le pays adoptait la position de Levy.

Selon le droit international, le contrôle israélien de la Cisjordanie et de Gaza est considéré comme une « occupation belligérante » et donc toute action israélienne doit y avoir pour base la seule nécessité militaire. S’il n’y a pas d’occupation, Israël n’a pas le droit de garder le contrôle militaire des Territoires*. Et il doit alors choisir entre rendre la terre aux Palestiniens et évacuer les colons, ou violer le droit international en annexant les Territoires comme il l’a déjà fait pour Jérusalem Est, et en instaurant le « Grand Israël » sur l’ensemble des terres.

Cependant l’annexion pose des problèmes. Israël doit soit accorder la citoyenneté aux Palestiniens et s’attendre à voir émerger une majorité non juive dans le Grand Israël ou leur refuser la citoyenneté et être considéré comme un état d’apartheid, un statut infamant.

C’est exactement le problème qui a poussé dimanche 40 leaders juifs des Etats-Unis à demander à Netanyahu de rejeter « les entourloupes légales » de Levy qui selon eux menacent « l’avenir d’Israël en tant qu’état juif et démocratique ».

Mais Israël pense avoir trouvé la solution de ce problème apparemment insoluble.

Dans un interview de 2003, un autre membre de la Commission de Levy, Alan Baker, un colon qui avait conseillé le ministre des affaires Etrangères pendant de longues années a expliqué l’interprétation peu orthodoxe d’Israël des accords d’Oslo signés 10 ans auparavant.

Les accords n’étaient pas, comme on le croit généralement, destinés à servir de base à la création d’un état palestinien dans les Territoires, mais un moyen d’établir la légalité des colonies. « Nous ne sommes plus une puissance occupante, nous sommes désormais présents dans les Territoires avec leur [les Palestiniens] consentement en attendant l’issue des négociations . »

Selon cette façon de voir, les accords d’Oslo ont fait passer les 62 % de la Cisjordanie soumis au contrôle israélien — ce qu’on appelle la zone C— du statut de territoire « occupé » à celui de territoire « disputé ». Cela explique pourquoi chaque administration israélienne depuis le milieu des années 1990 s’est livrée à une orgie de construction de colonies dans cette zone.

Selon Jeff Halper, le leader du Comité Israélien Contre la Démolition des Maisons, le rapport Levy prépare le terrain juridique pour l’annexion par Israël de la zone C. Il n’est pas le seul à manifester cette inquiétude.

De récents rapports de l’Union Européenne ont critiqué Israël avec plus de force qu’à l’ordinaire pour le « transfert forcé » — l’expression diplomatique pour nettoyage ethnique— des Palestiniens de la zone C dans les villes de Cisjordanie qui sont sous contrôle palestinien.

L’Union Européenne note que le nombre de Palestiniens vivant dans la zone C a diminué dramatiquement sous la règle israélienne et est maintenant réduit à 150 000 personnes, seulement 6 % de la population palestinienne de Cisjordanie. Les colons sont maintenant plus nombreux que les Palestiniens et représentent les deux tiers des habitants de la zone C.

Israël pourrait annexer presque deux tiers de la Cisjordanie et donner sans problème la citoyenneté aux Palestiniens qui y vivent. Ajouter 150 000 Palestiniens au 1,5 million de Palestiniens vivant en Israël, soit un cinquième de la population, ne mettrait pas en danger la suprématie de la majorité juive.

Si Netanyahu hésite à le faire c’est seulement parce que les esprits ne sont pas encore mûrs. Mais pendant le week-end il y a eu des signes qu’Israël s’apprête à renforcer son contrôle de la zone C.

On a appris que la police d’immigration israélienne, qui jusqu’ici n’intervenaient qu’en Israël, a été autorisée à entrer en Cisjordanie et à expulser des militants étrangers. La nouvelle force d’intervention s’est trouvée sous les projecteurs pour avoir arrêté le même jour des étrangers dont un reporter du New York Times à une des manifestations régulières contre le mur de séparation construit sur la terre palestinienne. Ces manifestations sont la principale forme de résistance contre la prise de possession du territoire palestinien de la zone C par Israël.

Et dimanche on a appris qu’Israël avait entrepris une campagne contre OCHA, une agence de l’ONU qui documente le tort causé aux Palestiniens par les colons et l’armée israélienne, principalement dans la zone C. Israël a exigé des informations détaillées sur le personnel d’OCHA et les projets de l’association et menace de retirer leurs visas aux membres du personnel, dans le but, semble-t-il, de limiter leur action dans la zone C.

Il y a toutefois un problème. Si Israël annexe la zone C, il a besoin que quelqu’un d’autre prenne la responsabilité des 38 % restants de Cisjordanie —un peu moins de 8 % de la Palestine historique— pour « combler le vide » selon l’expression des commentateurs israéliens la semaine dernière.

Le candidat évident est l’Autorité Palestinienne, le gouvernement de Ramallah en attente dirigé par Mahmoud Abbas. Ses forces de police jouent déjà le rôle de sous-traitant d’Israël en contrôlant les Palestiniens des parties de Cisjordanie extérieures à la zone C. De plus, l’aide internationale infinie que l’AP reçoit permet de soulager Israël du poids financier de l’occupation.

Mais la faiblesse de l’AP est flagrante dans tous les domaines : elle a perdu sa crédibilité auprès des Palestiniens de la rue, elle est impuissante sur la scène internationale et elle est embourbée dans une crise financière. Sur le long terme, elle semble condamnée à disparaître

Pour l’instant, cependant, Israël semble vouloir maintenir l’AP en place. Le mois dernier, par exemple, on a appris qu’Israël avait essayé de l’aider — sans succès toutefois— en demandant un prêt de 100 millions de dollars au Fond Monétaire International pour l’AP.

Si l’AP refuse ou se révèle incapable de prendre en charge ce qui restera de la Cisjordanie, Israël peut tenter de revenir en arrière et de soutenir comme par le passé des leaders locaux faibles et isolés à la tête de chaque ville palestinienne.

Toute la question est de savoir s’il est possible de forcer la communauté internationale à avaler l’absurde conclusion de Levy.

Jonathan Cook

Jonathan Cook a gagné le prix spécial de journalisme Martha Gellhorn. Ses derniers livres sont “Israel and the Clash of Civilisations : Iraq, Iran and the to Remake the Middle East” (Pluto Press) et “Disappearing Palestine : Israel’s Experiments in Human Despair” (Zed Books). Voici l’adresse de son site : www.jkcook.net.

Cet article a d’abord été publié dans The National, Abu Dhabi.

Pour consulter l’original : http://www.counterpunch.org/2012/07/18/israels-annexation-pl…

Traduction : Dominique Muselet

Note du traducteur :

* En Israël on appelle, sans doute par pudeur (?), « Territoires » les territoires occupés.

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 22 juillet, 2012 |Pas de commentaires »

ISRAËL SE PREPARE À DEVOIR DEFENDRE SES PLATEFORMES GAZIERES EN MEDITERRANEE

Israël se prépare à devoir défendre ses plateformes gazières en Méditerranée

ISRAËL SE PREPARE À DEVOIR DEFENDRE SES PLATEFORMES GAZIERES EN MEDITERRANEE dans REFLEXIONS PERSONNELLES ISRAEL

TEL-AVIV – Avant même de commencer à exploiter les énormes réserves de gaz naturel découvertes au large de son territoire, Israël renforce son dispositif militaire et naval pour les protéger de ses voisins en Méditerranée.

La zone à protéger est immense, et notre stratégie consiste à cumuler présence et capacité de dissuasion à grande échelle. Les intérêts stratégiques d’Israël sont en jeu, et notre gouvernement le comprend parfaitement, explique à l’AFP un haut gradé de la marine israélienne sous couvert de l’anonymat.

Nous ne sommes pas encore prêts pour cette mission, car notre flotte est avant tout conçue pour des batailles navales, et il va falloir mettre en place une nouvelle force ainsi qu’un plan opérationnel répondant à toutes les menaces potentielles, reconnaît-il.

Selon une carte militaire obtenue par l’AFP, la zone économique exclusive (ZEE) d’Israël s’étire, dans le nord, jusqu’à 129 km au large de Rosh Hanikra, près de la frontière libanaise, et dans le sud, jusqu’à 204 km au large d’Ashkelon, aux confins septentrionaux de la bande de Gaza. Soit une superficie de 44.000 km, deux fois plus étendue que celle du territoire israélien.

Avec l’exploitation du gisement de Tamar à compter de 2013, et celui du Leviathan annoncé pour 2017, Israël disposerait de réserves de gaz offshore évaluées à près de 700 milliards de m3, soit plusieurs dizaines d’années de ressources énergétiques et un pactole de dizaines de milliards de dollars qui constituent une cible de choix pour ses ennemis.

Un budget de trois milliards de shekels (620 millions d’euros) a déjà été prévu par le ministère de la Défense pour mettre en place un réseau défensif baptisé Bouclier autour des plateformes gazières, selon les médias israéliens.

De même source, Israël compte acquérir quatre nouveaux bâtiments de guerre dotés de radars très performants et d’un système antimissiles mer-air de type Barak, dans le cadre d’un dispositif mobilisant des centaines de militaires supplémentaires qui sera complété par des drones de surveillance et des patrouilleurs.

Le ministre de la Défense Ehud Barak et le chef d’état-major, le général Benny Gantz, ont d’ores et déjà approuvé ce plan, toujours selon les médias.

Les gisements gaziers découverts au large de nos côtes contraignent la marine à étendre considérablement sa zone opérationnelle en Méditerranée, et cela suppose des moyens et des préparatifs accrus, a indiqué sans autre précision l’armée israélienne dans un communiqué.

Nos plateformes peuvent être visées aussi bien par des roquettes Grad tirées depuis la bande de Gaza que par des missiles Scud lancés à partir du Liban. Il s’agit d’un risque sécuritaire majeur pour les cinq ans à venir, a estimé Amit Mor, expert en conseil énergétique, en marge d’un récent colloque organisé à Tel Aviv par l’Institut détudes de sécurité nationale (INSS).

Le Hezbollah chiite libanais a déjà menacé de s’attaquer aux intérêts économiques d’Israël en Méditerranée, avertissant qu’il ne tolérerait pas le pillage des ressources en hydrocarbures au large du Liban.

Israël et Chypre, qui dispose également de larges réserves gazières, ont établi leur frontière maritime par un accord signé le 17 décembre 2010 afin de poursuivre la prospection d’éventuels gisements sous-marins.

Mais le tracé de cette frontière présenté à l’Onu en juillet 2011 a provoqué la colère du Liban, qui en avait proposé un autre, moins favorable à Israël, un an auparavant.

La Turquie, qui occupe la partie nord de l’île chypriote, s’oppose également aux forages réalisés par Israël et la République de Chypre, seule reconnue internationalement, arguant qu’ils lèsent les Chypriotes-Turcs habitant la zone occupée, exclus des bénéfices de ces gisements.

(©AFP / 22 juillet 2012 12h59)

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 22 juillet, 2012 |Pas de commentaires »

CE DONT PERSONNE NE PARLE/ LES HORREURS QU’ENTRAINERAIT UNE FRAPPE SUR L’IRAN (Marsha B.COHEN / Des Bassines et du Zèle)

Ce dont personne ne parle:

 les horreurs qu’entrainerait une frappe sur l’Iran.

CE DONT PERSONNE NE PARLE/ LES HORREURS QU'ENTRAINERAIT UNE FRAPPE SUR L'IRAN (Marsha B.COHEN / Des Bassines et du Zèle) dans REFLEXIONS PERSONNELLES BOMBARDIER

Par emcee le mercredi 7 mars 2012, 21:4

Voici un billet de Marsha B. Cohen, publié par Alternet et qui fait froid dans le dos.
no-war-wb.jpg

Personne ne semble se soucier des conséquences d’une frappe US ou israélienne sur l’Iran, comme l’émission de produits radioactifs au Moyen-Orient.IRAN-US.jpgUne blague à l’humour grinçant circulait fin 2002, début 2003, dans la période qui a précédé l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis. La version dont je me souviens donnait à peu près ça:

Le président George W. Bush et le vice-président Dick Cheney entrent dans un bar au Texas. Autour de quelques bières, ils projettent l’invasion de l’Iraq, le renversement de Saddam Hussein et la mainmise sur les immenses réserves pétrolières irakiennes. La grande question qui se pose, toutefois, c’est quelle serait la réaction des Américains s’ils déclenchaient une nouvelle guerre alors qu’on ne savait pas du tout comment allait tourner celle qui avait lieu en Afghanistan.
Ils décident donc de réaliser un sondage d’opinion impromptu et font venir à leur table un gars typiquement américain.
Que penseriez-vous de nous si nous envahissions l’Irak pour nous emparer de leurs champs de pétrole, sachant que 30000 Irakiens et un réparateur de vélos américain seraient tués dans l’action? », demande Bush. Le type fronce des sourcils, réfléchit un bon moment, l’air perplexe. Et finalement, il répond : « pourquoi un réparateur de vélos américain doit-il mourir? ».
Cheney tape sur la table et sourit à Bush, d’un air triomphal. “Je te l’avais bien dit que tout le monde s’en tamponnerait des 30000 Irakiens!”

Dix ans plus tard, tout le monde, semble-t-il, s’en tamponne aussi des pertes en vies humaines en Iran.

L’héritage laissé par les Etats-Unis en Irak

Comme nous le savons maintenant, il y a eu bien plus de 30.000 Irakiens et un Américain qui ont trouvé la mort depuis l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis le 19 mars 2003.
Le nombre connu de civils irakiens morts à la suite des violences depuis le déclenchement de la « Seconde Guerre en Iraq » est actuellement estimé à 105/115.000, selon le chiffre donné sur le site: Iraq Body Count database et constamment remis à jour. Qui précise également que, selon les « war logs » de WikiLeaks sur la guerre en Irak, ce chiffre peut être de 13.750 de plus. Les chiffres officiels du Département de la Défense depuis la mi-décembre, réunis par Margaret Griffis sur le site Antiwar.com, révèlent que 4484 membres de l’armée US et 1487 employés des sociétés militaires privées sous-traitées par l’armée US ont péri depuis le début de la guerre, ainsi que 319 soldats de la “Coalition”, 348 journalistes et 448 universitaires.
Les estimations concernant les blessés USAméricains oscillent entre 33.000, chiffre officiel, et plus de 100.000. Les médecins constatent actuellement une recrudescence de cancers et de malformations à la naissance qu’ils attribuent à l’uranium appauvri contenu dans les bombes et les obus utilisés par les forces US et britanniques au cours de la guerre en Irak de 1991 et de l’invasion en 2003.
On estime à 300 tonnes la quantité d’uranium appauvri utilisée au cours de la Première Guerre du Golfe.
Abdulhaq Al-Ani, co-auteur de « Uranium in Iraq: The Poisonous Legacy of the Iraq Wars« , a effectué des recherches sur les incidences que pourraient avoir sur la santé publique des armes à l’uranium appauvri sur la population civile en Irak depuis 1991 et expliqué dans une interview sur Al-Jazeera que les effets de l’uranium appauvri sur le corps humain ne commencent à se faire sentir que 5/6 ans après l’exposition aux radiations.
Al-Ani signale une augmentation sensible du pourcentage de cancers en Irak en 1996-1997 et en 2008-2009.
Le docteur Ahmad Hardan, qui a travaillé comme conseiller scientifique spécial pour l’OMS, les Nations Unies et le Ministère de la Santé irakien, a observé les effets de l’exposition à l’uranium appauvri sur les adultes et les enfants, à savoir diverses formes de cancers et des malformations graves à la naissance.
Il a déclaré à Lawrence Smallman (journaliste d’ Al-Jazeera , NDT):

« l’uranium appauvri est radioactif pendant 4,7 milliards d’années, ce qui signifie que des milliers et des milliers d’enfants irakiens vont souffrir au cours des dizaines de milliers d’années à venir ».

La leucémie est devenue le troisième cancer le plus répandu dans tout l’Irak, les enfants en-dessous de 15 ans étant plus particulièrement vulnérables. “C’est ce que j’appelle du terrorisme » dit-il.
La BBC explique que les bébés nés à Falloujah ont actuellement 13 fois plus de malformations cardiaques congénitales que ceux qui sont nés en Europe. En visite en Irak, le rédacteur en chef de World Affairs, John Simpson, a appris qu’on déconseille aux femmes qui habitent Fallujah d’avoir des enfants.
Le docteur Daud Miraki a constaté que de plus en plus de bébés à l’est et au sud-est de l’Afghanistan naissaient sans yeux ou sans bras ni jambes, ou avaient des tumeurs à la bouche et aux yeux.
Le Pentagone nie toute relation de cause à effet entre ces constats et l’utilisation de l’uranium appauvri par l’armée, même si (ou peut-être parce que) ces mêmes effets se retrouvent chez les vétérans qui reviennent d’Irak et d’Afghanistan.
Néanmoins, que ce soit la droite, la gauche ou le centre, les éventuelles « conséquences” des frappes militaires (euphémisme pour « guerre ») contre l’Iran ne sont évaluées quasiment exclusivement que par rapport aux éventuelles répercussions qu’elles auraient pour Israël, les Etats-Unis et l’Europe: une flambée des prix du pétrole qui porterait gravement atteinte à l’économie mondiale – le Hezbollah qui lancerait des missiles sur Israël depuis le Liban et commettrait des actes de terrorisme contre des « objectifs occidentaux vulnérables » – plutôt que les conséquences dramatiques qu’elles auraient pour l’Iran, ses voisins et l’écosystème mondial.
Une exception à cela; un rapport de 114 pages intitulé « Etude sur une éventuelle offensive israélienne contre les installations nucléaires iraniennes » (“Study on a Possible Israeli Strike on Iran’s Nuclear Development Facilities »), publié en 2009 pour le Center for International and Strategic Studies. Il consacre deux pages entières (90-91) à la catastrophe humaine et environnementale qui découlerait d’une attaque contre la centrale nucléaire iranienne de Bou-chehr:

« Toute frappe sur le réacteur nucléaire de Bou-chehr provoquera aussitôt la mort de milliers de personnes qui habitent sur le site ou alentours, et des milliers d’autres seront victimes de cancers, voire des centaines de milliers, selon la densité de la population de la zone contaminée ».

Les auteurs préviennent également que le Bahreïn, le Qatar et les Etats Arabes Unis seront énormément touchés par les radionucléides. (Les états arabes du Golfe censés être si impatients qu’Israël mette un frein aux ambitions régionales de l’Iran ont-ils conscience de cela?).
Le Ministre de la Défense israélien, Ehud Barak, qui affiche un sourire satisfait, a calculé que les victimes d’une guerre contre l’Iran pourraient se limiter à moins de 500 personnes.
« Il n’y aura pas 100.000, pas 10.000, pas 1.000 morts. Israël ne sera pas détruit » a déclaré Barak d’un ton rassurant lors d’une interview à la radio en novembre dernier et reprise par le Washington Post.
Si tout le monde reste chez soi, il n’y aura pas 500 morts non plus » a-t-il ajouté.
Barak parle des Israéliens. Pour les Iraniens, qui fera le décompte des victimes? Qui s’en soucie?

Le coût humain d’une attaque contre l’Iran

Personne ne parle des dégâts que causeraient des « frappes aériennes chirurgicales » aux « installations nucléaires iraniennes suspectes » avec des bombes “bunker-busters” GBU-28, capables de pénétrer le béton et la terre grâce à l’uranium appauvri, aux 74 millions d’Iraniens, dont près d’un quart sont des enfants de moins de 14 ans et dont la moitié sont âgés de moins de 30 ans.
How_Be_Pro-life_And_Pro-war_Button__0730_.jpg
Personne ne se soucie des émissions de produits radioactifs dans la biosphère de l’Asie Centrale (puis de la terre entière): si l’uranium appauvri contenu dans les bombes venait en contact avec les produits radioactifs nucléaires présents sur les sites de recherche nucléaire visés – dont presque tous fonctionnent sous le contrôle de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) – les risques de catastrophe seraient multipliés de façon exponentielle.
Le chef des renseignements militaires israéliens, le général de brigade Aviv Kochavi a récemment annoncé d’un ton grave à la Conférence des va-t-en-guerre d’Herzliya que l’Iran possède 4 tonnes d’uranium faiblement enrichi, ainsi que près de 100 kilos d’uranium enrichi à 20%.
Si c’est le cas, est-ce réellement une bonne idée de faire jaillir des particules radioactives qui vont se répandre dans l’atmosphère et dans les eaux d’Asie Centrale et au-delà?
Rien d’étonnant, donc, à ce que la Russie, la Chine et l’Inde – qui sont toutes trois les plus proches géographiquement de l’Iran, et également situées dans la direction où souffleraient en premier les vents chargés de particules radioactives – soient les membres du Conseil de Sécurité de l’ONU les plus opposés à une offensive contre l’Iran.
De la même façon, personne ne s’interroge sur la pertinence qu’il y aurait à larguer un nombre sans précédent de “bunker busters » de plus de 2000 kilos capables de pénétrer la terre jusqu’à 30 mètres de profondeur et le béton jusqu’à 6 m au sein même d’une région déjà prédisposée aux risques sismiques. Personne ne semble se soucier des dégâts irréparables et irréversibles que cette action entrainerait sur des kilomètres de côtes iraniennes: la Mer Caspienne au nord, la Mer d’Arabie au sud et le Golfe Persique à l’ouest.
Et que dire des dégâts permanents causés aux nappes d’eau souterraines d’Asie Centrale, où l’eau est déjà une denrée rare? Si la fracturation hydraulique (fracking) destinée à l’extraction de gaz de schistes peut rendre l’eau potable aux Etats-Unis inflammable , imaginez ce que pourrait entraîner le pilonnage de certaines des réserves de gaz naturel les plus abondantes.

Les répercussions imprévisibles

Prédire la totalité des dégâts qui pourraient être, et seraient à coup sûr, infligés, à l’Iran et aux Iraniens est difficile, voire impossible. Personne en dehors des hauts responsables de la Sécurité peut, ne serait-ce que deviner, le nombre d’objectifs que viserait une offensive israélienne et /ou US américaine (la BBC en suggère cinq, en plus de Bou-chehr).
Et d’autres paramètres entrent en ligne de compte, comme la quantité ou la capacité des armes qui seraient employées, ou savoir si Israël envisage d’utiliser des armes nucléaires et si les soi-disant « frappes chirurgicales de haute précision » ont atteint ou raté leur cible, des éléments qui auraient tous une incidence sur l’ampleur des « dommages collatéraux » subis par les êtres humains, les infrastructures, les maisons et les immeubles d’habitation, les écoles, les mosquées et les sites classés au Patrimoine Mondial, tout cela à cause de l’obstination à vouloir bombarder d’hypothétiques installations de recherche nucléaire en Iran.
Une offensive contre des installations enterrées en profondeur se ferait, sans aucun doute, au moyen de bombes GBU anti-bunker, capables de pénétrer des cibles enterrées grâce à l’uranium appauvri qui la constitue. Le coût en vies humaines, en risques à long terme pour la santé des populations, parmi lesquels les malformations génétiques que connaitront les nouvelles générations de bébés à cause des toxines et des produits radioactifs contenus dans les bombes à uranium appauvri qui auront été larguées et les produits nucléaires qui auront été répandus est également incalculable.

Cela vaut-il le coup de faire la guerre ?

Contrairement à ce que racontent les medias, il n’y a aucune preuve que l’Iran cherche actuellement à fabriquer une bombe atomique ou même envisage de le faire . Mais, même si c’était le cas, une offensive israélienne et/ ou US américaine ne ferait que reporter sa fabrication de quelques années et peut-être même provoquer et accélérer la recherche de l’arme nucléaire en tant que moyen de dissuasion.
Pour en revenir aux enquêtes d’opinion, dans un récent sondage réalisé par téléphone par le Pew Research Center, le 8 février 2012, auprès d’un échantillon de 1500 adultes dans les 50 états US, la question posée était: « Dans quelles proportions, le cas échéant, êtes-vous au courant de la polémique concernant le programme nucléaire iranien?”
38% ont répondu: « très au courant »
39% « un peu »
23% « pas du tout ».
Mais quand on leur a demandé s’il était plus important d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, même si cela impliquait de mener des opérations militaires ou d’éviter un conflit militaire avec l’Iran, même si cela voulait dire qu’ils se doteraient peut être de l’arme nucléaire:
30% ont répondu qu’ils choisissaient en priorité d’éviter le conflit militaire, alors que 58% répondaient qu’une intervention militaire pourrait être nécessaire (20% de plus que le pourcentage de ceux qui avaient répondu qu’ils étaient « très au courant » de la polémique concernant le programme nucléaire iranien).
Ce n’est pas un hasard: le même sondage de Pew qui posait la même question à un échantillon de personnes différentes entre le 30 sept. et le 4 oct. 2009 révèle que si seulement 41% d’entre elles ont déclaré « être très au courant », 61% approuvaient une intervention militaire – le même écart de 20%.
(Dans le second sondage, il était également demandé aux personnes interrogées si les Etats-Unis devaient soutenir ou s’opposer à une offensive d’Israël contre l’Iran « pour faire cesser son programme nucléaire »: 39% ont répondu que les Etats-Unis devaient appuyer une intervention militaire israélienne, 5% que les Etats-Unis devaient s’opposer à une intervention militaire d’Israël, et un peu plus de la moitié – 51% – que les Etats-Unis devaient « rester neutres »).

Mais qu’en aurait-il été si les questions avaient été formulées différemment?
Que se serait-il passé si le sondeur avait dit:

« Seriez vous d’accord ou pas d’accord si Israël ou les Etats-Unis retardaient les travaux de recherche nucléaire de l’Iran (pas forcément pour fabriquer l’arme nucléaire) de 3 à 5 ans au plus, en larguant des bombes fabriquées avec de l’uranium appauvri sur un pays de 74 millions d’habitants, dont un quart d’entre eux sont âgés de moins de 14 ans, si des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes risquent de mourir et que peut-être des millions d’autres risquent d’être affectées par des mutations génétiques qui provoqueront des malformations à la naissance et des cancers pour les générations futures »?

Et qu’auraient-ils répondu si la question suivante avait été:

« Si les bombes à l’uranium appauvri étaient incapables de pénétrer les installations iraniennes souterraines, où a lieu la soi-disant recherche nucléaire, dont la majorité est sous contrôle de l’AIEA, accepteriez-vous qu’Israël utilise des armes qui multiplieraient par cent le nombre de morts et de destructions et seraient à l’origine de ce que certains appelleraient un « holocauste’”?

Honnêtement, je n’ai aucune idée de ce que seraient les pourcentages pour et contre à ce genre de questions. Mais il est temps que les instituts de sondage évaluent l’opinion publique en disant de façon plus directe quels sont les véritables enjeux – les véritables conséquences – d’une offensive contre l’Iran. Ils peuvent commencer par éliminer les termes aseptisés d’ »intervention militaire » et de « frappes chirurgicales » en les qualifiant de ce qu’elles sont réellement: des actes de guerre qui vont entraîner la mort et la ruine de dizaines, voire de centaines, de milliers d’Iraniens.
Des Iraniens qui, comme les personnages du film “Une Séparation », récemment récompensé aux Oscar, http://www.telerama.fr/cinema/films/une-separation,427576.php, aiment leurs enfants et veulent ce qu’il y a de mieux pour eux, qui se font du souci pour leurs parents vieillissants, qui luttent pour joindre les deux bouts face à un taux de chômage élevé et à la pression économique.
Comme l’a déclaré Asghar Farhadi, le metteur en scène, lors de la remise de l‘oscar du meilleur film étranger

« A une période où les responsables politiques parlent de guerre, d’intimidation et d’agression, le nom de leur pays, l’Iran, est évoqué ici pour sa magnifique culture, une culture riche et ancienne qui a été enfouie sous l’épaisse poussière de la politique.
Cette épaisse poussière doit-elle être contaminée par des produits radioactifs toxiques dus à l’uranium appauvri et peut-être aux retombées radioactives?
La guerre contre l’Iran, ce n’est pas rien ».

MARSHA B.COHEN

 Marsha B. Cohen enseigne les Relations Internationales du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord à l’école des Affaires Internationales et d’Affaires Publiques de Miami.

Note du site « des bassines et du zèle »:

Pas grand chose à dire de plus à cela: je ne pouvais pas mieux dire, d’ailleurs. Toutes les agressions menées ces dernières décennies entraînent des bouleversements quasiment irréversibles et ruinent la santé des populations pendant des générations.
Mais qui se souvient de l’agent orange de Monsanto qui a fait des ravages au Vietnam et en fait encore ? Monsanto est, lui, de plus en plus vivant et toujours aussi nuisible.
« Et 30/40 ans après les épandages, l’agent orange continue de provoquer des décès, des pathologies d’une extrême gravité, des malformations à la naissance (handicaps physiques et mentaux, membres ou organes surnuméraires ou déficitaires, lésions nerveuses irréversibles, etc.). La Croix-Rouge vietnamienne estime le nombre des victimes à environ 1 million (voir ici: Au Vietnam, l’« agent orange » tue encore ) ».
D’autre part, curieux, tout de même cet acharnement d’Israël à vouloir bombarder les installations nucléaires des autres alors que son arsenal nucléaire non déclaré peut détruire tout le Moyen-Orient.
Israël, avec ses 300 ogives (présumées, puisqu’ils ne sont pas censés être dotés d’armes nucléaires), qui n’a pas ratifié le Traité sur la Non-Prolifération Nucléaire (TNP) – contrairement à l’Iran et à 189 Etats depuis 1970, et à l’instar de l’Inde et du Pakistan – et qui continue de fabriquer chaque année un véritable arsenal de destruction massive, veut garder l’exclusivité en matière de nucléaire militaire au Moyen-Orient. On se demande pourquoi.
Et puis, on vient de l’apprendre:
Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, en visite aux Etats-Unis, ces jours-ci, aurait demandé, d’après un haut-responsable US, au Secrétaire de la Défense, Leon Panetta, d’accepter qu’ils vendent à Israël des avions ravitailleurs et des bombes GBU-28 bunker-busters.
Ce haut-responsable a déclaré que Barack Obama avait demandé à Panetta de voir cette question directement avec son homologue de la Défense Ehud Barak, ce qui indique que l’administration US est prête à donner une suite favorable à cette demande dans les meilleurs délais.
Alors que George Bush était président, les Etats-Unis avaient refusé de vendre des avions ravitailleurs et des bombes GBU-28 à Israël, car les US Américains estimaient qu’Israël les utiliserait alors pour aller bombarder les installations nucléaires de l’Iran.
Lire le reste en anglais ici (publié sur Haaretz, le 6 mars 2012)

Ce n’est pas bon signe …

Et, puis, moi aussi, je vais y aller de mon sondage:

Pensez-vous que la population en Irak devrait être punie pendant des générations à venir pour des Armes de Destruction Massive inexistantes (ce qu’affirmaient les experts avant l’invasion)?

Pensez-vous que la population en Iran doit être punie pendant des générations à venir à cause de la simple présomption que l’Iran envisagerait de se doter d’un arsenal militaire pour l’instant inexistant (malgré les visites de l’AIEA)?

Pensez-vous qu’on puisse faire confiance aux Etats-Unis, qui sont les seuls à avoir largué la bombe atomique et, par deux fois, juste pour tester son efficacité sur des cibles vivantes?

Et, pensez-vous qu’on puisse faire confiance à Israël qui a bombardé en toute illégalité des populations innocentes – et, pour le cas de Gaza, emmurées?

Iran/nucléaire:

 Les estimations d’Israël

et des USA se rapprochent

JERUSALEM – Les estimations des Etats-Unis et d’Israël sur la possibilité que l’Iran puisse se doter de l’arme nucléaire se rapprochent, a affirmé, jeudi 9 août 2012, le Ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, après la publication d’un rapport secret des renseignements américains.

Il semble qu’il y ait réellement un rapport des agences des renseignements américains, a dit le ministre israélien qui s’exprimait sur la radio publique israélienne à propos d’informations sur un rapport récemment présenté au président Barack Obama.

Selon ce rapport, publié en une jeudi 9 août 2012 par le quotidien local Haaretz, les Etats-Unis et Israël sont d’accord sur le fait que l’Iran a accompli des progrès significatifs alarmants dans son programme visant à le doter de l’arme nucléaire.

Les estimations des Américains sur la possibilité que l’Iran puisse disposer de la bombe atomique évoluent et se rapprochent des nôtres (…) elles rendent la question iranienne un peu plus urgente., a déclaré M. Barak.

Depuis de très longs mois, Israël et les Etats-Unis sont d’accord sur les risques que cette éventualité comporte et disent que toutes les options sont ouvertes, a-t-il ajouté en allusion à une intervention armée contre les sites nucléaires iraniens.

Israël, seule puissance nucléaire — officieuse — de la région, estime que son existence serait menacée si Téhéran disposait de la bombe atomique.

La possibilité que l’Iran devienne une puissance nucléaire se rapproche, et il faut empêcher ce danger, a encore dit M. Barak en estimant qu’un tel exemple pourrait faire tache d’huile et entraîner notamment l’Arabie saoudite et l’Egypte dans une course au nucléaire.

Interrogé sur les déclarations d’Ehud Barak, le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney s’est refusé à tout commentaire sur des renseignements que le président pourrait ou non avoir reçus.

M. Carney, qui s’exprimait à bord de l’avion présidentiel Air Force One, a répété que Barack Obama tenait toujours à empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique et menait les efforts internationaux pour imposer à l’Iran des sanctions économiques.

Début août 2012, le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu a estimé que le renforcement des sanctions économiques contre Téhéran ainsi que les négociations internationales n’avaient pas fait reculer jusqu’ici le programme iranien d’un iota. Mais la Maison Blanche a ensuite insisté sur le fait que les sanctions prises contre l’Iran avaient un impact décisif.

L’Iran continue pour sa part de nier que son programme nucléaire a des visées militaires.

(©AFP / 09 août 2012 22h28)

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 20 juillet, 2012 |Pas de commentaires »

CE QUE PEUT NOUS ENSEIGNER LA RESISTANCE DES INDIENS D’AMERIQUE CONTRE LA CUPIDITE DES COLONS…(Chris HEDGES)

Ce que peut nous enseigner la résistance

 des Indiens d’Amérique

 contre la cupidité des colons…CE QUE PEUT NOUS ENSEIGNER LA RESISTANCE DES INDIENS D'AMERIQUE CONTRE LA CUPIDITE DES COLONS...(Chris HEDGES) dans REFLEXIONS PERSONNELLES INDIEN-CRAZYLes idéologues du capitalisme vorace, comme les membres d’une secte primitive, psalmodient le faux mantra que les ressources naturelles et l’expansion sont infinies.

Chef_CrazyHorse.JPG »Crazy Horse »

Il est temps de faire revenir Crazy Horse au galop

La résistance des Indiens contre l’expansion des Européens vers l’ouest a pris deux formes. L’une, c’était la violence. L’autre, le compromis. Ni l’une ni l’autre n’ont fonctionné. Ils leur ont volé leur terre, décimé leurs tribus, tué leurs femmes et leurs enfants à coups de fusil et dévasté leur environnement. Ils n’ont eu droit à aucun recours juridique ; pas de justice. Il n’y en a jamais pour les opprimés.
Et alors que nous sommes confrontés à des forces similaires d’un pouvoir des entreprises prédateur et effréné, résolu à exercer une exploitation sans merci et qui nous dépouille de toute protection juridique et physique, nous devons réfléchir sérieusement à la façon dont nous allons riposter. 
Les idéologues du capitalisme vorace, comme les membres d’une secte primitive, psalmodient le faux mantra que les ressources naturelles et l’expansion sont infinies. Ils rejettent les appels à une redistribution des richesses équitable, prétendant qu’elle est inutile. Ils disent que tout le monde partagera bientôt les richesses « en expansion », alors qu’en fait, elles sont en diminution constante. Et pendant que se développe ce projet dément, les classes dominantes filent comme des cafards vers leurs refuges. Pour finir, au bout du compte, par s’écrouler comme un château de cartes.

Les civilisations au stade terminal de la décadence sont dirigées par des classes dominantes déconnectées de la réalité. Les sociétés s’efforcent de plus en plus de conserver aux classes dirigeantes leur opulence décadente, peu importe si cela détruit les fondements de la productivité et des richesses. Karl Marx avait raison quand il qualifiait le capitalisme non réglementé de « machine à démolir les limites« .
De cette incapacité à imposer des limites résulte la vampirisation des ressources naturelles et des communautés humaines. Cette fois-ci, la différence c’est que quand nous disparaîtrons, toute la planète disparaîtra avec nous.
Un changement climatique catastrophique est inévitable. Les glaces de l’Arctique sont à leur plus bas niveau. Il y aura bientôt tellement de chaleur engrangée dans l’atmosphère que toute tentative de réduire les émissions de carbone sera vaine. Nous subirons les inondations, la sècheresse, les vagues de canicule, les ouragans et les tornades et les ouragans meurtriers. Les coupures de courant. Les aberrations climatiques. La montée du niveau de la mer. La destruction des récoltes. La pénurie de nourriture. Les fléaux.

ExxonMobil, BP et les compagnies d’exploitation du charbon et du gaz naturel — comme les chasseurs de bisons coloniaux qui laissaient pourrir au soleil des milliers de carcasses après les avoir dépouillées, et qui, dans certains cas, n’emportaient que les langues – ne s’imposent jamais de limites rationnelles tout seuls. Ils exploitent, comme les escrocs avant eux qui exterminaient les animaux qui nourrissaient les peuples indigènes des Grandes Plaines, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien à exploiter.
Le suicide collectif n’est jamais comptabilisé dans les rapports d’activité trimestriels. Oubliez tous ces mots vertueux qu’on vous a appris à l’école sur notre système de gouvernement. Les termes exacts pour décrire le pouvoir aux Etats-Unis, c’est: « pillage », « imposture », “criminalité », « duperie », « assassinat » et « répression”.

Ces tribus autochtones qui étaient des plus conciliantes avec les colons européens, comme les tribus pacifiques de Californie – les Indiens chilula, les Chimarikos, les Urebures, les Nipewais et les Alonas, ainsi qu’une centaine d’autres – ont été les premières à être anéanties. Et si je ne prône pas la violence, et cherche à l’éviter par tous les moyens, je n’ai nullement l’intention de m’accommoder du pouvoir des entreprises, qu’il se dissimule sous le masque de Barack Obama ou de Mitt Romney.
En même temps, je dois admettre que la résistance sera peut-être vaine, à la fin de tout ça. Toutefois, résister, c’est parler un peu de nous en tant qu’êtres humains. Cela entretient la possibilité de l’espoir, même si toutes les données empiriques indiquent que l’anéantissement est inéluctable. Cela rend la victoire possible, même si cette possibilité est infime. Et cela complique un peu plus la vie des classes dirigeantes, et assouvit, donc, la soif très humaine de vengeance.

“Chaque fois que les législateurs tentent de s’emparer des biens du peuple et de les détruire, ou de le réduire en esclavage quand il est soumis à un pouvoir arbitraire » a écrit le philosophe John Locke, « ils lancent une déclaration de guerre à la population qui est, à partir de là, exemptée de toute obéissance ».

Les colons européens ont signé et pas respecté quelque 400 traités avec les tribus autochtones. Ils ont poussé traitreusement les chefs de tribus à signer des accords, toujours pour s’emparer de leurs territoires, puis ils ont poursuivi leurs forfaitures jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien à voler. Des chefs comme Black Kettle qui croyaient en la bonne foi des hommes blancs ne s’en sont pas mieux tirés que les autres. Black Kettle, qui, devant son tipi, faisait flotter un énorme drapeau américain qui lui avait été offert à Washington en signe d’amitié, était abattu par les soldats de George Armstrong Custer, en novembre 1868, ainsi que sa femme et plus de 100 autres Cheyennes dans son camp sur la rivière Washita.

« Les hommes blancs nous ont fait de nombreuses promesses, tellement de promesses que je ne me souviens pas de toutes, » racontait le Chef Red Cloud à la fin de sa vie, « Il n’ont tenu parole qu’une seule fois. Ils avaient promis de s’emparer de notre terre et ils l’ont fait ».

Les sociétés indigènes, où on redistribuait les richesses pour être digne de respect, et où ceux qui thésaurisaient étaient détestés, obéissaient à une éthique commune qu’il fallait éliminer pour la remplacer par la cupidité, l’exploitation incessante et le culte du moi qui alimentent l’expansion capitaliste.
Dans son ouvrage, la «Ligue des Iroquois », écrit en 1851, après qu’il eut vécu parmi eux, Lewis Henry Morgan raconte que chez les Iroquois, « toute la politique civile était opposée à la concentration du pouvoir entre les mains d’une seule personne, et elle penchait pour le principe contraire de répartition parmi un certain nombre d’individus sur le même pied d’égalité » … c’était une façon de vivre en harmonie les uns avec les autres et avec la nature, ce qui était une abomination pour les colons européens.
Ceux qui exploitent le font grâce à d’épaisses couches de duplicité. Ils engagent des bonimenteurs avenants et éloquents.
Combien de fois encore accepterez-vous que Barack Obama vous mente? Mais quelle est cette propension à nier la réalité qui nous empêche de voir que nous sommes vendus comme esclaves? Pourquoi faisons-nous confiance à des gens qui ne sont pas dignes de notre confiance? Pourquoi sommes-nous subjugués à chaque fois ?
La promesse de fermeture de Guantanamo. La possibilité de choisir une assurance-maladie gérée par l’Etat. La réforme du « Patriot Act » (loi « anti-terroriste » de Bush, NDT). La protection de l’environnement. Le rétablissement de l’habeas corpus. La régulation de Wall Street. L’arrêt des guerres. Les emplois. La défense des droits des travailleurs. Etc. etc.
bataille_little_bighorn.jpg Bataille Little Big Horn

Il y a peu de figures de la résistance dans l’histoire des Etats-Unis qui soient aussi nobles que Crazy Horse. Il a dirigé, bien après s’être rendu compte que la défaite finale était inévitable, la révolte la plus valeureuse dans les Plaines, écrasant Custer et ses hommes à Little BigHorn.

« Même le résumé le plus succinct de sa vie montre sa grandeur », écrit Frazier dans son livre  » Great Plains » parce qu’il était resté lui-même depuis sa naissance jusqu’à sa mort; parce qu’il savait exactement où il voulait vivre, et qu’il n’en est jamais parti; parce qu’il aurait pu se rendre, mais il n’avait jamais perdu de bataille, parce que, s’il a été tué, même l’armée avait reconnu qu’il n’avait jamais été capturé; parce qu’il était si libre qu’il ne savait pas à quoi ressemblait une prison ». Son « aversion pour cette civilisation qui s’installait était prophétique », dit Frazier. « Il n’a jamais rencontré le président », et « il n’a jamais voyagé dans un train, ni dormi dans une pension, ni mangé à une table ». Et « contrairement à beaucoup de gens dans le monde entier, quand il rencontrait des hommes blancs, il n’était pas diminué par la rencontre ».

Crazy Horse a été assassiné d’un coup de baïonnette le 5 sept 1877, lors d’un guet-apens à Fort Robinson dans le Nebraska.
Quand il avait compris qu’il avait été piégé, il avait sorti un couteau et s’était défendu. Le général Phil Sheridan comptait faire transporter Crazy Horse aux Dry Tortugas, un petit archipel du Golfe du Mexique, où une garnison de l’armée US gérait une prison avec des cellules directement creusées dans le corail. Crazy Horse, même à l’agonie, avait refusé de s’allonger sur le lit de camp de l’homme blanc. Il avait demandé à être déposé à même le sol. Des soldats en armes avaient monté la garde près de lui jusqu’à ce qu’il meure. Et quand il a rendu son dernier soupir, Touch the Clouds, l’ami de Crazy Horse, du clan des Miniconjous, et qui mesurait plus de deux mètres, a désigné la couverture qui recouvrait le corps du chef en disant : « voici le tipi de Crazy Horse« .
Ses parents éplorés ont enterré Crazy Horse dans un endroit tenu secret. La légende veut que ses os aient été transformés en pierre et ses articulations en silex.
Sa détermination farouche reste un modèle à suivre pour tous ceux qui veulent mener une vie d’insubordination.

CHRIS HEDGES

Chris Hedges, journaliste lauréat du Prix Pulitzer (2002), fait partie des anciens de l’équipe des journalistes du Nation Institute.
Il écrit régulièrement pour le site: Truthdig.com. Diplômé de Harvard Divinity School, Hedges a été pendant près de vingt ans correspondant à l’étranger pour le New York Times. Il a écrit de nombreux livres, dont le dernier s’intitule : Empire of Illusion: The End of Literacy and the Triumph of Spectacle (« L’empire de l’illusion: la fin de la culture et le triomphe du spectacle »).

Traduction emcee, ©des bassines et du zèle

Source : Time to Get Crazy What We Can Learn from Native American Resistance to Colonists’ Greed July 8, 2012 |

Note perso: c’est clair. Non?

Et puis, tout est dit ici:

« Frappés d’étonnement, les Arawaks – femmes et hommes aux corps hâlés et nus – abandonnèrent leurs villages pour se rendre sur le rivage, puis nagèrent jusqu’à cet étrange et imposant navire afin de mieux l’observer. Lorsque finalement Christophe Colomb et son équipage se rendirent à terre, avec leurs épées et leur drôle de langue, les Arawaks s’empressèrent de les accueillir en leur offrant de l’eau, de la nourriture et des présents.
Colomb écrit plus tard dans son journal de bord: « Ils (…) nous ont apporté des perroquets, des pelotes de coton, des lances et bien d’autres choses qu’ils échangeaient contre des perles de verre et des grelots. Ils échangeaient volontiers tout ce qu’ils possédaient. (…) Ils ne portent pas d’armes et ne semblent pas les connaître car, comme je leur montrai une épée, ils la saisirent en toute innocence par la lame et se coupèrent. Ils ne connaissent pas l’acier. Leurs lances sont en bambou. (…) Ils feraient d’excellents domestiques. (…) Avec seulement cinquante hommes, nous pourrions les soumettre tous et leur faire faire tout ce que nous voulons ».
Ces Arawaks des îles de l’archipel des Bahamas ressemblaient fort aux indigènes du continent dont les observateurs européens ne cesseront de souligner le remarquable sens de l’hospitalité et du partage, valeurs peu à l’honneur, en revanche, dans l’Europe de la Renaissance, alors dominée par la religion des papes, le gouvernement des rois et la soif de richesses.

Et plus loin:

Ces Arawaks vivaient dans des communautés villageoises et pratiquaient un mode de culture assez raffiné du maïs, de l’igname et du manioc.
Ils savaient filer et tisser mais ne connaissaient pas le cheval et n’utilisaient pas d’animaux pour le labour. Bien qu’ignorant l’acier, ils portaient néanmoins de petits bijoux en or aux oreilles.
Ce détail allait avoir d’énormes conséquences: Colomb retint quelques Arawaks à bord de son navire et insista pour qu’ils le conduisent jusqu’à la source de cet or. Il navigua alors jusqu’à l’actuelle île de Cuba, puis jusqu’à Hispaniola (Haïti et République dominicaine).
Là, des traces d’or au fond des rivières et un masque en or présenté à Christophe Colomb par un chef local inspirèrent de folles visions aux Européens …

(Début du premier chapitre de « Une histoire populaire des États-Unis de 1492 à nos jours » d’[Howard Zinn)

Et c’est ainsi que tout a commencé aux Etats-Unis …

Commentaire:

1. Le lundi 16 juillet 2012, 17:55 par galien
Il y a une chose assez ironique dans tout ça. L’Homme se croit supérieur au règne animal : pourtant il exploite à fond la loi du plus fort. Et justement, ce n’est pas le rire, la différence entre l’Homme et l’animal, c’est sa cupidité, l’impossibilité à se satisfaire de ce qui lui suffit. Quel animal tuera démesurément plus qu’il ne peut manger ? Quel herbivore broutera plus qu’il ne peut digérer ?C’est vrai que l’article prend les Indiens comme exemple d’une certaine harmonie. Peut-être peut-on y voir une vision teintée d’un certain romantisme : ce ne sont pas les seuls à vivre avec de tels liens avec la nature, et même s’ils faisaient attention à leur environnement, il y a forcément dû y avoir des abus, certainement sans aucune mesure avec ce que l’Homme Blanc a fait.

L’Homme se croit intelligent, mais pourtant il se mène à toute vapeur vers sa propre destruction, il n’y a pas d’autres voies possibles : on parle depuis des années à protéger la nature, à faire attention au réchauffement climatique (même si la responsabilité de l’Homme a longtemps fait débat, il a une part indiscutable et maintenant indiscutée dans la pollution globale), de nombreux colloques ont eu lieu et qu’en ressort-il ? Au mieux des bonnes résolutions tellement vagues, que personne ne les trouve très contraignantes, et au pire, le G20 vient de mettre au point le concept d’économie « verte », où comment faire encore plus de pognon avec des couleurs « écolos ».

Le seul doute que j’ai par rapport à l’hypothèse,
c’est que l’Homme sera sa plus grande victime : il ne peut évoluer assez rapidement. la planète sera malade pendant un moment, mais nous survivra.

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 20 juillet, 2012 |2 Commentaires »

L’ART DE LA GUERRE. LE GRAND ORIENT D’OBAMA (IL MANIFESTO)

L’art de la guerre

Le Grand Orient d’Obama (Il Manifesto)

L'ART DE LA GUERRE. LE GRAND ORIENT D'OBAMA (IL MANIFESTO) dans REFLEXIONS PERSONNELLES CLINTON-1

(Manlio DINUCCI)
Pendant 236 années les USA ont défendu partout la démocratie : c’est ce qu’a assuré H.Clinton au Caire. Il convient donc d’effacer de l’histoire les plus de 160 interventions militaires à l’étranger effectuées par l’impérialisme étasunien jusqu’aux années 40 ; les guerres de la guerre froide en Corée, Vietnam, Laos, Cambodge, Liban ; les coups d’état orchestrés par la CIA au Guatemala, Indonésie, Brésil, Chili, Argentine ; les guerres de l’après-guerre froide en Irak, Somalie, Yougoslavie, Afghanistan. Le même engagement, garantit H.Clinton, est porté par l’administration Obama.

En effet, de la stratégie du Grand Moyen-Orient (comprenant Afrique du Nord et Asie centrale), lancée par le républicain Bush, le démocrate (et Prix Nobel de la paix) Obama est passé à la stratégie du Grand Orient, qui cible toute la région Asie/Pacifique en défi ouvert à la Chine et à la Russie. Le premier pas a été la guerre contre la Libye, avec laquelle (comme le fit auparavant Bush avec la Yougoslavie) un état entier a été démoli pour mettre au pouvoir des gouvernants fidèles à Washington. On est ainsi arrivé aux « élections libres » dans la « Libye libre », gagnées par le « libéral » Mahmoud Jibril, dont le succès est attribué à la volonté populaire. On ignore que les USA et d’autres puissances occidentales ont dépensé des millions de dollars en Libye, pour s’assurer le soutien d’organisations et secteurs tribaux. On ignore que Jibril est l’homme de confiance de Washington : économiste formé aux USA, chargé de promouvoir les libéralisations dans le monde arabe, il fut mis en 2007 en Libye à la tête de l’Office Gouvernemental pour le Développement Economique, relié aux multinationales étasuniennes et britanniques. Dans cet habit, Jibril avertit Washington que le plan pour privatiser l’économie libyenne et former une nouvelle classe dirigeante pro-occidentale avait été bloqué par Kadhafi, et que la concurrence chinoise et russe se développait. La victoire de Jibril était déjà programmée. Le 30 mars 2011 (dix jours après le début de la guerre), le New York Times écrivait à partir d’informations gouvernementales : « Si l’intervention américaine (étasunienne) et occidentale renversait Mouammar Kadhafi, Mahmoud Jibril pourrait être le leader de la Libye ». La guerre contre la Libye est le modèle que les USA adoptent pour tenter de désagréger d’autres états, parmi lesquels la Syrie et l’Iran, qui font obstacle à leur avancée vers l’est.

Comme de nombreux pays sont réticents à héberger des bases militaires étasuniennes, le Pentagone est en train de déployer dans des eaux internationales, partant du Golfe et faisant route vers l’est, des navires appropriés pouvant servir de bases flottantes pour les forces spéciales. D’autres bases aériennes et navales sont installées ou potentialisées en Thaïlande, aux Philippines, à Singapour, en Australie et autres pays. A Singapour est arrivé le premier « littoral combat ship », un nouveau navire de guerre qui peut s’approcher de la côte pour attaquer en profondeur. La US Navy en déploiera plus de 50 dans le Pacifique. Dans l’offensive diplomatique, pour créer des fractures entre la Chine et ses pays limitrophes, H.Clinton a effectué une « visite historique » au Laos. Promettant 9 millions de dollars pour le déminage, elle s’est faite photographier avec un jeune homme mutilé [1] : une des nombreuses victimes des munitions non-explosées [2], environ 30% des 2 millions de tonnes de bombes larguées par les USA sur le Laos de 1964 à 1973. Pour défendre la démocratie, naturellement…

Manlio Dinucci

Edition de mardi 17 juillet 2012 de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/…

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

Précision pour les lecteurs qui « suivent » le lien ci-dessus : comme pour tous les articles de il manifesto, le lecteur non abonné aura accès à l’article original le lendemain de la date de publication du texte ; la traductrice reçoit le texte de l’auteur.

[1] Voir commentaire du Parisien avec photo édifiante de H.Clinton, la main sur le cœur :

http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/laos-le-face-a-face-entre-clinton-et-l-heritage-de-la-guerre-11-07-2012-2086312.php

[2] « Washington a largué plus de deux millions de tonnes de bombes sur le pays pendant sa « guerre secrète », entre 1964 et 1973, soit une tonne de munitions pour chaque habitant du pays, hommes, femmes et enfants confondus. Cela dépasse la quantité de bombes lâchées sur l’Allemagne et le Japon pendant la Deuxième Guerre Mondiale, ce qui fait du Laos le pays le plus bombardé de l’Histoire ». AP, http://www.romandie.com/news/n/Visite_historique_d039Hillary_Clinton_au_Laos110720121018.asp .

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 20 juillet, 2012 |Pas de commentaires »

SOMALIE: UN AN APRES LA FAMINE, 2,5 MILLIONS DE PERSONNES EN DANGER

Somalie :

 un an après la famine, 2,5 millions

de personnes en danger

SOMALIE: UN AN APRES LA FAMINE, 2,5 MILLIONS DE PERSONNES EN DANGER dans REFLEXIONS PERSONNELLES FAMINE

NAIROBI – Plus de 2,5 millions de personnes restent en danger en Somalie un an après l’apparition de la famine, et malgré les importants efforts de la communauté internationale pour leur venir en aide, ont affirmé mardi les Nations Unies.

Les taux de mortalité et de malnutrition en Somalie se sont améliorés de façon radicale, mais restent parmi les plus bas du monde, a déclaré Mark Bowden, coordonnateur humanitaire de l’ONU pour la Somalie, devant des journalistes dans la capitale kényane Nairobi.

Nous devons construire sur les résultats que nous avons obtenus depuis que la famine a été déclarée en juillet 2011, sinon (ces résultats) pourraient s’inverser, a-t-il poursuivi.

Selon lui, 323.000 enfants, ou un cinquième des enfants de moins de cinq ans, souffrent toujours, dans ce pays ravagé par deux décennies de guerre civile et des sécheresses chroniques, de malnutrition aiguë.

Selon les estimations, la sécheresse qui a frappé la Corne de l’Afrique l’an dernier, cumulée aux combats incessants en Somalie, a fait des dizaines de milliers de morts dans le pays.

En février, l’ONU avait déclaré la famine terminée en Somalie. Mais les conditions restent extrêmement précaires et risquent encore de s’aggraver en raison de nouvelles faibles pluies et de la persistance des combats.

Le conflit et le manque d’accès aux personnes dans le besoin restent des problèmes majeurs, a poursuivi M. Bowden, ajoutant que les donateurs n’avaient fourni jusqu’ici que la moitié de l’argent nécessaire pour faire face à la situation. Selon lui, 576 millions de dollars supplémentaires sont nécessaires.

Depuis la chute du président Siad Barre en 1991, la Somalie est sans gouvernement effectif, rongée par un état quasi-permanent de guerre civile.

Des centaines de milliers de personnes tentent de survivre dans le pays dans des camps de déplacés, des centaines de milliers d’autres dans des camps de réfugiés dans les pays voisins comme le Kenya.

Mardi, le Haut Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés (HCR) a de son côté déclaré qu’après plus de deux décennies de guerre, le nombre de réfugiés somaliens avait dépassé cette semaine le million de personnes.

Sur les six premiers mois de l’année, le flux de réfugiés est cependant en nette baisse par rapport au premier semestre 2011. Quelque 30.000 Somaliens ont ainsi fui leur pays entre janvier et juin, contre un total de 294.000 sur l’ensemble de 2011.

La Somalie représente l’une des plus longues et des pires crises de réfugiés, a commenté le HCR dans un communiqué, ajoutant que sur la dernière décennie, seuls les conflits en Afghanistan et en Iran avaient contraint plus d’un million de personnes à fuir leurs maisons.

(©AFP / 17 juillet 2012 13h56)

 

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 17 juillet, 2012 |Pas de commentaires »
1...345678

consultationjuridique |
mediatorspot |
femmebattueencolere |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | tribulationsdepsys
| Bonjour d'Algérie Sou...
| kabylia2007