Réunis à Addis Abeba, en Ethiopie, le 29 janvier 2013, des donateurs internationaux ont promis au Mali plus de 338,6 millions d’euros pour ses besoins militaires et humanitaires. La France va apporter une aide militaire logistique de de 47 millions d’euros, a annoncé Laurent Fabius, que l’on voit ici à cette conférence aux côtés du président malien Dioncounda Traoré. Une contribution qui s’ajoute au coût de l’opération française Serval entamée le 11 janvier. (AFP PHOTO/Simon MAINA)
Quatre morts dans les violences pré-électorales
à Kidal
BAMAKO – Quatre personnes ont été tuées et de nombreuses autres blessées dans des violences pré-électorales à Kidal, berceau des Touareg et foyer de tension dans le nord-est du Mali, où le marché central a été incendié vendredi 19 juillet 2013, a déclaré le gouvernement malien.
Jeudi 18 juillet 2013, vers 22H00 (locales et GMT), des éléments armés ont attaqué des habitants faisant quatre morts, de nombreux blessés parmi la population, a affirmé le ministère de la Défense dans un communiqué.
Des maisons et boutiques ont été pillées et saccagées et le marché central a été brûlé vendredi, a-t-on ajouté.
Ces violences se produisent à neuf jours du premier tour de la présidentielle, censé amorcer la réconciliation et rétablir l’ordre constitutionnel interrompu par un coup d’Etat en mars 2012.
Le scrutin doit se tenir à Kidal le 28 juillet 2013 comme dans le reste du Mali après une intervention militaire dirigée par la France contre les groupes islamistes armés qui occupaient le nord du pays .
Une source militaire africaine de la force de l’ONU au Mali, la MINUSMA, avait affirmé dans un premier temps à l’AFP que les violences de Kidal avaient opposé un groupe de Touareg accusés d’être du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad, rébellion) ou proches du MNLA, et des populations noires.
Les incidents avaient éclaté après une rumeur sur l’arrivée de renforts de l’armée malienne dont le déploiement depuis le 5 juillet de quelque 150 éléments a déjà provoqué des tensions entre les Touareg hostiles à leur présence et les autres communautés.
Cette source avait fait état d’au moins un mort et d’une quarantaine de blessés civils tandis qu’un colonel au ministère de la Défense avait évoqué quatre morts et beaucoup de blessés.
Selon le Ministère de la Défense, les habitants attaqués par les éléments armés sont des populations favorables au Mali, sous-entendu à l’unité du Mali, par opposition à des groupes armés ayant prôné l’indépendance ou l’autonomie d’une partie du Mali, comme le MNLA.
Le communiqué ne cite cependant ni le MNLA, ni les Touareg.
De même source, certaines populations victimes (des violences) se sont réfugiées dans les casernes militaires maliennes et étrangères. Le détachement militaire malien patrouille dans la ville en vue de protéger les populations.
Le ministre de la Défense Yamoussa Camara demande aux populations de garder leur calme et assure, singulièrement celles victimes d’attaques terroristes dans le) nord du pays, que tout est mis en oeuvre pour assurer leur protection et leur sécurisation ainsi que leurs biens.
Il exhorte les personnels des forces armées maliennes et étrangères à la retenue, à la vigilance pour ne pas céder ou contribuer à la provocation.
La ville de Kidal était occupée depuis février 2013 par les rebelles touareg du MNLA, jusqu’à leur cantonnement, qui s’est fait en parallèle à l’arrivée le 5 juillet de quelque 150 soldats maliens, conformément à un accord conclu à Ouagadougou, au Burkina Faso, entre le gouvernement de Bamako et les Touareg.
Les bombardements des avions français sur Konna ont fait plus de morts parmi les civils que parmi les islamistes mais les medias français gardent le silence sur les « dégâts collatéraux » et privilégient le « discours triomphaliste et militariste » de Paris.
C’est ce que signale le correspondant de Russia Today Gonzalo Wancha, qui rapporte, depuis Konna, que les islamistes n’ont pas été mis en déroute mais se sont tout simplement repliés.
Au sujet du nombre de victimes, le correspondant de Russia Today cite en exemple le cas précis d’un des 25 villages qui composent la localité malienne de Konna.
« Le bilan final de la libération est en tout cas déplorable. Selon notre enquête, l’armée de l’air française a fait seulement deux morts parmi les rebelles. Mais, c’est la population qui a payé la facture la plus lourde : 14 civils ont trouvé la mort sous les bombes françaises », rapporte le correspondant de Russia Today.
« Au moment du bombardement, je n’étais pas chez moi. J’étais en train de prier quand on est venu me dire que ma famille avait été bombardée. Ils ont détruit tout ce que j’avais : ma famille et mes moyens de subsistance », a dénoncé devant la caméra de Russia Today, Idriss Méïga, un paysan de Konna dont la femme et les 3 enfants (âgés de 11, 10 et 6 ans) ont été tués dans un des raids aériens français.
Idriss Méïga se recueille sur les tombes de ses proches. Sa femme et ses trois enfants ont péri sous les bombes de l’armée de l’air française.
Toujours à Konna, le correspondant de Russia Today rapporte aussi la tragédie de la famille Kampo. « Quand les bombardements ont commencé, toute la population s’est enfuie, effrayée. La famille Kampo a perdu 2 de ses enfants, noyés alors qu’ils tentaient d’échapper aux bombardements. »
Abdoul Kappo explique pour sa part que sa famille a dû prendre en charge les 3 enfants d’une mère tuée dans les bombardements. « Les petits sont arrivés en courant et nous ont dit que leur mère avait été tuée. Je les ai accueilli chez moi. Leur mère est morte après avoir agonisé pendant une heure. Elle nous a laissé les 3 petits. Maintenant, ils n’ont que nous », explique Abdoul Kampo.
Le reportage indique aussi que des voix commencent à se faire entendre au Mali pour rappeler que les crimes de guerre commis par n’importe quel belligérant doivent être pris en compte et punis en vertu de la Convention de Genève de 1949.
- Préparation de la compagnie d’infanterie motorisée avant engagement au mali, N’Djamena, Tchad, le 13 Janvier 2013. - Déploiement de 4 rafales, images bonus, 13 Janvier 2013 - Arrivée des blindés à Bamako, 13 & 14 Janvier 2013 - Mouvement d’aviation, tarmac de la base Koseï, N’Djamena, Tchad, le 13 Janvier 2013 - Arrivée à Bamako du SGTIA (sous-groupement interarmées), 200 militaires et une soixantaine de blindés ont quitté le camp de Port-Bouët à Abidjan en Côte d’Ivoire le samedi 12 Janvier 2013 pour rallier le Mali par voie terrestre, arrivée le 15 Janvier 2013
IMPORTANT:
Furtivement, sur les images, on reconnaît les armements du RAFALE à l’URANIUM « appauvri » !
Objet: non utilisation, destruction et interdiction des armes à l’uranium « appauvri » par l’Etat français
Monsieur,
Vous avez choisi, récemment, de faire intervenir les différents corps de l’armée française sur le territoire du MALI.
A cette occasion, permettez-moi de vous envoyer cette LETTRE OUVERTE.
Réalisateur du film « URANIUM EN LIMOUSIN » et également enseignant en Haute-Savoie auprès d’enfants de la maternelle, permettez-moi de vous indiquer que je reste très sensible à tout ce qui touche aux Droits de l’Homme et plus généralement à l’intégrité humaine.
En effet, la France, les Etats-Unis et quelques autres utilisent, lors de conflits (à travers par exemple les interventions de l’OTAN, les mandats de l’ONU ou en nom propre des pays) divers, des armes dites « munitions flèches » à l’uranium « appauvri ».
Certains aéronefs (avions de chasse, hélicoptères d’attaque, certains blindés) ont ainsi envoyé ces armes sur les sols de l’ex-Yougoslavie, en Bosnie, en Serbie, au Kosovo, en Afghanistan, en Irak, en Libye, au Liban, etc.
Au Mali, en votre nom, la France a décidé d’envoyer, entre autres, des MIRAGE 2000, des RAFALE, des hélicoptères TIGRE et certains blindés.
Pour une destruction plus rapide et « efficace », ces appareils utilisent les « munitions flèches » à l’uranium « appauvri ».
Bizarrement, les médias ne peuvent témoigner des actions de l’armée française notamment dans le nord du Mali.
L’une des raisons de cette « omerta » est très certainement l’utilisation des armes à l’uranium « appauvri » par les aéronefs français.
Mon expérience de l’analyse des rares images présentées ici ou là m’amène justement à aller vers cette affirmation.
Ainsi, cette utilisation d’armes nucléaires s’est banalisée dans l’indifférence générale.
L’uranium métal inclus dans le pénétrateur de ces armes est, si l’on peut dire, l’arbalète des temps modernes.
L’uranium « appauvri » est plus dense que le plomb et, de ce fait, au lieu de traverser un char en traverse deux ou pénètre dans des bâtiments en béton à des profondeurs encore plus importantes.
Après le lancement de l’obus, le sabot s’ouvre en libérant le pénétrateur à une vitesse supersonique de 1700 mètres par seconde.
A cette vitesse, l’impact est celui d’un caillou dans l’eau, le blindage de l’objectif visé jouant le rôle de l’eau et la flèche de l’arme celui du caillou.
Environ 50 pays (dont la France) détiennent ou fabriquent (et peuvent donc utiliser) des munitions contenant de l’uranium « appauvri ».
Ces pays affirment que « l’utilisation de ces munitions se justifie sur un plan militaire car elles sont plus « efficaces » que celles au tungstène (l’autre option principale) pour pénétrer dans les blindages ou le béton » (Ministère de la Défense 2001, Memorandum : Gulf War Illnesses, présenté au Defence Select Committee de la Chambre des Communes, le 26 avril 2001, Londres, HMSO, P.37. Department of the Air Force, Headquarters United States Air Force).
Ajoutons que l’uranium “appauvri” coûte moins cher que le tungstène et qu’il est plus largement disponible.
En outre, la densité et la vitesse de ces armes permettent aux pilotes qui les lancent de se trouver plus loin de la cible lorsqu’ils tirent, ce qui accroît leur sécurité (Pour une étude de l’intérêt militaire de l’uranium appauvri, voir Carnaham, 2008).
Mais ces armes possèdent d’autres effets, ceux-là, plus dévastateurs et à très longs termes.
L’entrée brutale dans la cible entraîne une surpression terrible capable de faire sauter une tourelle de char comme un bouchon de champagne. De plus, la vitesse et le contact entre les deux matériaux (celui de l’arme et de la cible) dégagent une énorme chaleur de rayonnement dont l’effet destructeur s’ajoute aux précédents. Enfin, l’uranium est un matériau pyrophorique, c’est-à-dire qu’il prend feu dans l’air. L’uranium s’oxyde si vite qu’il prend feu en libérant IN SITU différentes particules radioactives ET chimiques.
Je tire ces informations d’un document de l’OTAN en date du 25 août 1992 (Document AC/258-D/425).
L’on peut lire dans ce même document :
« Un dépôt important de poussière d’uranium, de l’ordre de quelques g/m2, peut avoir un effet toxique sur les plantes et sur le bétail en pâture. Le dépôt d’uranium « appauvri » pourrait alors finir par être ingéré par l’homme, si la contamination se met dans la chaîne alimentaire.
Le taux de conversion de l’uranium « appauvri » métallique en oxyde, sous la forme de particules d’un format potentiellement respirable (très petites), est bien plus important (de 10 à 1000 fois) en cas d’explosion qu’en cas d’incendie. En outre, des éclats d’uranium « appauvri » en feu peuvent être projetés à des distances considérables, créant des sources secondaires de fumée d’uranium « appauvri » et de contamination de la surface. »
Les pays voisins des régions bombardées n’ont pas été épargnés par les retombées de particules radioactives et chimiques…comme le Koweït, l’Arabie Saoudite, l’Iran, des régions d’Albanie, de Macédoine, de Grèce, du Pakistan, pour ne citer qu’eux.
Il y a donc une pollution des sols, des eaux et de l’air pour plusieurs milliards d’années et cela provoque des problèmes importants de morbidité (nombreuses maladies induites), de mortalité et d’apparition de malformations congénitales monstrueuses puisque l’ADN est touché…il y a, de ce fait, une transmission aux générations suivantes.
L’uranium « appauvri » est un déchet nucléaire « recyclé » par les pays utilisateurs comme une munition classique.
C’est un déchet radioactif issu de l’enrichissement de l’uranium destiné aux réacteurs nucléaires civils et militaires.
Il contient environ 0,2% d’uranium 235 et 99,75% d’uranium 238 dont la demie vie (période) est de 4,5 milliards d’années (l’âge de la terre !). On l’appelle « appauvri » parce que son activité est de 40% inférieure à celle de l’uranium naturel…ce qui ne signifie nullement qu’il est moins dangereux !
Il faut, en effet, rappeler que l’uranium « appauvri » utilisé dans l’armement est mélangé à de l’uranium issu des usines de retraitement qui contient des produits de fission hautement radioactifs comme l’uranium 236, le plutonium 238 et 239, le technétium 99 ou le ruthénium 106 qui potentialisent de fait sa nocivité.
Le mythe de la « guerre propre » a fait long feu…si je puis dire !…pour les peuples autochtones comme pour les militaires et journalistes ayant approché de trop près les pollutions de ces armes.
L’Agence Internationale de l’Energie Atomique prévoit d’ailleurs un excès d’un demi million de morts rien que pour l’Irak !
Il y a une violation des règles internationales de radioprotection.
Selon le Droit International sur le contrôle des armements, les armes à l’uranium « appauvri » sont illégales (Convention de LA HAYE de 1899 et 1907, de GENEVE de 1925 et 1949, Charte de NUREMBERG de 1945, Convention des Nations Unies du 10 octobre 1980 dite « Convention des armes inhumaines ») pour les raisons citées précédemment.
« Dans la plupart des rapports officiels, la question du respect de la réglementation et des normes de radioprotection est totalement éludée. Pareillement, le terme de « déchets radioactifs » et les prescriptions qui s’y rapportent sont tabous. C’est pourtant la terminologie appropriée pour décrire les obus et munitions à l’uranium appauvri dispersés dans l’environnement. » (Document CRIIRAD Corinne Castanier et Bruno Chareyron).
La désinformation, qui présente l’uranium « appauvri » comme un produit anodin, permet aux pays comme la France de se défausser de la prise en charge des coûts de décontamination mais surtout de banaliser dans l’indifférence générale l’usage de telles armes dans les conflits en condamnant pour « l’éternité » des populations civiles innocentes.
Arrêtons ce massacre sous couvert de l’OMS et de l’ONU !
L’utilisation de ces armes à l’uranium « appauvri » est un CRIME CONTRE L’HUMANITE !
Il y a, malheureusement, pire que la folie fanatique d’un individu comme celle, par exemple, de Mohamed MERAH…il y a la folie meurtrière des Etats comme la France et bien d’autres.
Les efforts de désarmement ont enregistré, au fil des années, des succès remarquables…même si toutes les armes devraient être interdites !
Ces initiatives n’étaient pas complètement aléatoires ; elles visaient généralement à neutraliser et à retirer de la circulation des armes pouvant enfreindre le droit des conflits armés.
Les Etats ont interdit les armes chimiques en 1993, puis les armes à laser aveuglantes en 1995 et les mines antipersonnel en 1997.
La campagne de désarmement la plus récente a conduit à l’interdiction des armes à sous-munitions (pour les pays qui adhèrent à la Convention sur les armes à sous-munitions de 2008).
Quelles armes « nouvelles » devraient faire l’objet d’un prochain traité d’interdiction ?
Nombre de personnes pensent que ce devrait être les armes à l’uranium « appauvri » !
Vous êtes le Président de la République française.
Vous avez décidé d’engager les forces françaises dans un conflit au Mali en utilisant des aéronefs qui « consomment » des munitions flèches à l’uranium « appauvri ».
Je souhaiterais donc connaître votre engagement concernant ce grave problème…bien plus important que celui d’un individu fanatique puisqu’il concerne l’engagement moral de notre Nation vis-à-vis du peuple français et des Nations de la planète comme au Mali.
Vous engagez-vous à arrêter, détruire et interdire l’usage des armes à l’uranium « appauvri » et à œuvrer sans relâche auprès des instances internationales comme l’ONU pour que ces munitions soient définitivement interdites dans tous les conflits sur la planète ?
Vous exprimant par avance ma très vive gratitude, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’hommage de mon profond respect.
Thierry LAMIREAU
Dossier RAFALE :
Armements et emports
Une vaste panoplie …
pour 9.5 tonnes d’emports
maximum.
IMPORTANT:
PARMI LES ARMES SUIVANTES
CERTAINES
SONT A L’URANIUM « APPAUVRI »
Des évolutions constantes …
Le standard F1 (2000 à 2006) :
Canon ai-air 30 mm
Missile air-air MICA à guidage Electro-Magnétique
Missile air-air MAGIC II à courte portée Infra-Rouge
Fonctions radar air-air
Liaison avion-missile (MICA)
SPECTRA
Vol en TBA sur mer
Ravitaillement en vol
Le standard F2 (2006 à 2009) :
Missile air-air MICA à guidage Infra-Rouge
Missile SCALP EG
Armement Air Sol Modulaire (AASM)
Liaison de données L16 (échanges avec AWACS, porte avions et autres Rafale)
Fonctions radar air-sol et air-mer
Optronique Secteur Frontal
Compéments SPECTRA
Vol en TBA sur fichier de données mémorisé
Le standard F3 (2009 à nos jours) :
Missile EXOCET
Missile ASMP
Nacelle Reco-NG
Fonctions radar air-surface
Compléments SPECTRA
Vol en Suivi de Terrain Radar
Enregistreur de vol numérique
Rétrofit Rover et VHF-FM
Le standard F3.2 :
Conduite de tir air-sol canon
Modes radar plus complets
Fonctions SPECTRA supplémentaires
Le standard F3.3 (Mai 2013) :
Améliorations Liaison 16
Intégration GBU-24
Compatibilité AESA
Le standard F3-04T (dés 2012 – standard des appareils livrés) :
RBE2 AESA
DDM-NG
OSF-IT
Le standard F3-R (à partir de 2018) :
nacelle de désignation laser nouvelle génération (PDL NG)
missile Meteor
IFF Mode 5/S
améliorations de la Liaison 16
évolution du SPECTRA
mises à jour de certaines conduites de tir air-sol
nouvelles capacités du pod RECO NG
SAGEM AASM –
SBU-38/54/64 Hammer –
Coût unitaire estimé : + 350.000 €
(Highly Agile Modular Munition Extended Range)
L’AASM est constitué d’un kit de guidage et d’un kit d’augmentation de portée, permettant de transformer des corps de bombe standard en armements guidés de précision. Son propulseur lui confère une portée supérieure à 50 km, lui permettant d’être tiré à distance de sécurité. Autonome après le largage, il peut être mis en œuvre à basse altitude et franchir des reliefs, ou offrir un fort dépointage par rapport à l’avion tireur.
Modulaire, l’AASM s’adapte à différents corps de bombe (125, 250, 500 et 1000 kg) et dispose de plusieurs kits de guidage en fonction des missions : INS/GPS (SBU-38), INS/GPS/Infrarouge (SBU-54) et INS/GPS/Laser (SBU-64). La version à imageur infrarouge permet de s’affranchir des erreurs de coordonnées par un recalage terminal avant l’impact. La version laser permet de frapper des cibles à forte mobilité.
Actuellement, l’arme standard d’utilisation courante est l’AASM en version SBU-38 à guidage hybride inertiel recalé par GPS. Il existe aussi la version SBU-54, qui combine le guidage inertiel (INS) (*) avec le recalage GPS et la détection terminale par imageur infrarouge (IIR), et enfin la version SBU-64 qui associe INS/GPS au guidage laser en phase terminale, ceci afin de pouvoir frapper des cibles mobiles ou plus fugaces.
Le mode d’attaque final très particulier de l’AASM permet d’employer cette munition dans des conditions parfaitement impossibles aux bombes guidées laser traditionnelles, puisque l’AASM aborde sa cible en coordonnées géographiques pures avec un angle de quasi 90°, c’est-à-dire à la verticale, ce qui lui permet d’atteindre, par exemple, un char protégé derrière un merlon de sable ou une restanque en béton, voire un objectif dans une ruelle ou une tranchée. (*) Kit de guidage de base utilisant trois gyroscopes inertiels dont les impulsions directionnelles sont gérées par un filtre de Kalman et recalées en temps réel par un récepteur GPS (Global Positioning System) de qualité militaire. Outil d’aide à la précision, un filtre de Kalman peut se résumer à un faisceau d’algorythmes mathématiques réunis sous la forme d’un dispositif électronique à réponse impulsionnelle infinie qui estime les divers états d’un système dynamique, à partir d’une série de mesures incomplètes ou brouillées. Les ingénieurs de Sagem ont particulièrement travaillé cette question, de telle sorte que la trajectoire de vol de l’AASM est lissée en permanence et recalculée selon une course prédictive qui lui permet d’atteindre une précision finale (ou erreur probable à l’impact) de quelques mètres.
Pour faire encore mieux sur le registre de la précision, Sagem a mis au point et valide actuellement les versions de l’AASM qui s’affranchissent des erreurs de coordonnées de la cible, soit la SBU-54 complétée par un mode imagerie infrarouge capable de reconnaître une cible fixe préalablement enregistrée dans sa mémoire interne et la SBU-64 utilisant un mode de ralliement terminal sur tache laser lui permettant de détruire des cibles mobiles au sol (un essai à démontré l’efficacité de cette version face à une cible évoluant à 80 km/h) avec une très grande précision, évaluée ce coup-ci à moins d’un mètre !
L’AASM-250 est opérationnel dans les forces aériennes françaises en Afghanistan et « combat proven » sur Rafale depuis 2008. L’AASM-125 a été testé avec succès en février 2009 sur Mirage 2000. L’AASM-1000 est en développement, de même que de nouvelles fonctionnalités : airburst, liaison de données, etc. Grâce à sa souplesse d’emploi, sa maniabilité et sa capacité de frappe verticale, l’AASM couvre l’ensemble des missions aériennes offensives : attaque dans la profondeur, appui au sol (CAS) y compris en environnement urbain, missions spécialisées de type SEAD ou anti-navires, etc. Programmé sur coordonnées, re-programmable en vol, l’AASM permet à un même avion de traiter plusieurs cibles différentes simultanément (jusqu’à 6 dans le cas du Rafale). L’AASM est également commercialisé par MBDA dans le cadre de son offre globale d’armement visant à répondre aux besoins des forces aériennes à l’international.
- le 22 octobre 2007 eu lieu un tir à 40.000 ft et plus de 60 km de portée.
- Juin 2007 : tir en salve de 2 AASM sur le même objectif.
Remarques :
- la fusée de proximité peut se régler en fonction des dommages souhaités. Exemple : petit retard (10 ms par exemple) pour pénétrer le sol de 2 mètres avant d’exploser et réduire ainsi les dommages collatéraux possibles, ou « INST » (instantané). (Source « Rafale en Afghanistan »)
- durée de vie estimée à 24 ans (source Assemblée Nationale)
- à fin 2012 : 2348 kits commandés pour 575 millions d’euros estimés (environ 200 exemplaires livrés par an)
MBDA SCLAP –
Coût unitaire estimé : 626.000 €
Moteur : TR 60-30 Microturbo
Masse aulancement : 1300 kg
Longueur : 5.10 m
Envergure : 2.85 m
Vitesse : 800km/h (Mach 0.8)
Portée : jusqu’à 250 km
Altitude de croisière : 30 m
Charge : 400 kg en tandem (« broach »)
Guidage inertiel + topographie + radar + IR + GPS
Remarques :
- si l’Armée de l’Air peut disposer de 2 SCALP sous voilure, la Marine ne valide qu’un emport au point central du fuselage, « bring back capability » oblige. En effet, l’emport de missiles aux points 2 de voilure, créerait une configuration asymétrique au moment de l’appontage en cas de tir d’un unique missile.
- dans la revue Air Zone n°12 publiée en 1996 on y voit néanmoins le M01 prêt à être catapulté avec 2 Apache sous voilure au point 1, accompagnés de 2 bidons de 1250 litres au point 2 et d’un bidon de 2000 litres sous fuselage (cf. ci-contre).
- Moteur Microturbo TR 60-30
- Les éjecteurs des pylônes d’emport sont dimensionnés pour permettre le larguage en légère ressource (facteur de charge positif). Par ailleurs, l’allumage des moteurs TR 60-30 se fait avant le tir. Enfin, le pilote opère généralement un dégagement pour éviter tout risque de collision (le missile évoluant sensiblement à la même vitesse).
- 15 missiles furent tirés en Lybie courant 2011. La première utilisation sera faite le 23 mars 2011 lors d’un raid mené par des Rafale Air et Marine, ainsi que des Mirage 2000D. 7 missiles seront tirés ce soir là sur la base d’Al Jufra (photos ci-dessous)
Compatible avec des armes guidées laser, INS / GPS missiles guidés et des images d’armes guidées
Attaques en mode autonome ou en coopération, à l’aide intégrée traqueur spot laser
Énergie laser et haute résolution prévoyant l’imagerie laser offre de sécurité de long et haut niveau de survability
Capacité d’évaluation des dommages à longue portée
Capacité de reconnaissance de la cible
Localisation 3D
Navigation intégré FLIR
Résolution 320×240
Reconnaissance :
Moyenne portée en jour / nuit de reconnaissance petite cibles Air-Air
Jour / Nuit identification visuelle cible aérienne (dont approche sur ravitailleurs)
Prévu pour le Standard F3-R, un Pod de Désignation Laser Nouvelle Génération devrait voir le jour d’ici 2018 : résolution infra-rouge portée à 640×520, caméra jour supplémentaire, performances améliorées en géolocalisation.
D’un point de vue fonctionnement : un premier barillet prévu pour 7 obus séparent ceux-ci des maillons qui les relient et les transmettent à un autre barillet pour le tir avec récupération des gaz.
Hausse à 2.5° sous l’horizon pour des tirs air-sol à 3500 m (source « Rafale en Afghanistan – Edition Vario)
En 0.5 seconde, 6 kg d’obus explosifs filent à plus de 1000 km/h vers leur cible.
MBDA METEOR
(opérationnel en 2018 ?)
Moteur : fusée + statoréacteur
Masse aulancement : 185 kg
Longueur : 3.65 m
Diamètre : 0.18 m
Envergure :
Vitesse : + Mach 4.0
Portée : + 100 km
Altitude de croisière :
Guidage inertiel + réactualisation par liaison de données + radar actif en fin de course
Remarques : l’emport du Meteor semble validé sous fuselage (en latéral arrière) et en point 2 sous voilure, soit 4 missiles maximum.
Les premiers essais de séparation se sont déroulés début octobre 2012. A ce stade, seuls les points latéraux arrières recevront les missiles avec sépération par éjection. Le programme d’intégration sur Rafale est estimé à 350 millions d’euros (Assemblée nationale) et tous les tirs de développement ont été clos en 2012.
Tout comme le MICA, une Liaison Avion Missile permettra à l’appareil tireur de réactualiser les données du missile lors de son vol. Cette LAM sera assurée aussi bien par les antennes AESA que PESA.
MBDA AM-39 EXOCET
Moteur : propulseur solide
Masse au lancement : 870 à 670 kg
Longueur : 4.70 m
Diamètre : 0.35 m
Envergure : 1.10 m
Vitesse : 315 m/s (Mach 0.9)
Portée : jusqu’à 180 km
Altitude de croisière : 2 m
Guidage inertiel
Remarques :
- à ce jour, seul le point central sous fuselage peut accueillir le missile. En effet, l’emport de missiles aux points 2 de voilure, créerait une configuration asymétrique au moment de l’appontage en cas de tir d’un unique missile.
- en version « analogique » sur le SEM, le Rafale sera porteur d’une version « numérique » permettant les échanges avec l’appareil porteur.
Guidage inertiel + réactualisation par liaison de données + radar actif en fin de course (ou guidage infra-rouge). L’autodirecteur IR est fabriqué par SAGEM).
Les performances de rupture de cet autodirecteur, telles que sa grande sensibilité, ses algorithmes d’imagerie performants, son imagerie bispectrale, son acquisition automatique de cibles tout aspect, sa capacité d’accrochage avant ou après tir, sa discrimination entre cibles et leurres, lui permettent de surcroît d’opérer comme un capteur contribuant à l’information tactique de l’équipage. Source.
Le MICA, premier missile à électronique entièrement numérisée, est un missile air-air à autodirecteur actif EMD, pulse Doppler, et pouvant être tiré sur coordonnées. Une liaison hyperfréquence avion missile permet aussi de rafraîchir en cours de vol les données de la cible (assurée par le RBE2).
Sur le Rafale F3, le MICA permet au collimateur tête haute de l’avion d’afficher au pilote la probabilité de coup au but de son missile avant qu’il ne soit tiré. Dans les mode 1 et 2 du couple Rafale F3/MICA, le radar RBE2 met à jour en temps réel via une liaison avion-missile (LAM) et pour quatre missiles tirés simultanément les coordonnées de 4 cibles jusqu’à ce que chaque autodirecteur MICA prenne en charge sa propre cible.
Mode 1 : tir longue distance avec liaison avion-missile. Ce mode permet d’obtenir les plus longues portées, en optimisant à chaque instant la trajectoire et le champ de recherche du missile. Mode 2 : tir longue distance sans liaison avion-missile. Ce mode permet à l’avion tireur d’engager plusieurs cibles et de rompre le combat. Mode 3 : tir courte distance avec accrochage de l’autodirecteur en vol. Ce mode est optimisé pour le combat rapproché avec un très fort dépointage et l’utilisation d’un viseur de casque. Mode 4 : tir courte distance avec autodirecteur accroché avant le tir. Ce mode classique permet au missile d’être tiré de façon autonome.
- en règle générale, la vitesse d’un missile est obtenue « au delà ce celle de l’avion tireur ».
- les têtes du missille offrent 2 possibilités, guidage radar ou infra-rouge.
- en 2012, l’Indian Air Force commande 500 missiles MICA pour un montant de 950 millions d’€.
- le missile est éjecté sous fuselage (4g max) et tiré sur rail sous les ailes (9g max) (Air Fan n°271).
- premier MICA EM livré en décembre 1999, premier MICA IR livré en mars 2005,
- dernier des 540 MICA EM livré en octobre 2008, dernier des 570 MICA IR livré en 2012,
- durée de vie estimée (vieillissement) : 13 ans (source Assemblée Nationale)
Le 11 juin 2007, le Centre d’expériences aériennes militaires (CEAM) de Mont-de-Marsan a réalisé une première européenne, et peut-être même mondiale. Dans le cadre d’un tir d’évaluation technico-opérationnelle (ETO), un missile air-air Mica, tiré à partir d’un Rafale F2, a réussi à abattre une cible située en arrière et poursuivant l’avion tireur. A l’issue d’une trajectoire à 180°, le Mica a abattu sa cible, un avion-cible C-22, situé dans « les 6 h » de l’avion tireur. Ce tir, de loin le plus complexe de la série d’évaluation, teste une combinaison unique. Il implique deux Rafale (Rafale tireur et illuminateur) et un avion-cible C-22. Le C-22 est positionné derrière le Rafale tireur. Celui-ci n’a aucun contact radar avec le C-22. Le Rafale illuminateur manœuvre à plusieurs dizaines de kilomètres du Rafale tireur et maintient le contact grâce à une combinaison de son radar RBE2 et de la Liaison 16 (liaison de données tactique). Le Rafale illuminateur effectue la désignation de la cible grâce à son radar et transmet sa position au Rafale tireur par L.16. Celui-ci utilise alors les coordonnées transmises pour caler la navigation inertielle du Mica EM (autodirecteur électromagnétique) et tire le missile. Le Mica entre dans la zone désignée par les coordonnées, ouvre son autodirecteur, engage la cible et la détruit à une distance supérieure à la portée des missiles de combat aérien de courte portée de type Magic 2, qui aurait pu menacer le Rafale tireur. Dans un combat réel, l’avion poursuivant aurait donc été abattu avant même de pouvoir tirer son propre armement.
Ce tir met en jeu une combinaison unique d’éléments spécifiques : détection et transmission des coordonnées de la cible par un avion et tir à 180° sans contact radar direct par l’avion menacé. Ces essais, réalisés par l’armée de l’air et la DGA, valident la pertinence tactique de l’ensemble du système d’armes, qui allie les performances du radar RBE2, l’agilité du Mica et les capacités d’échanges d’informations de la Liaison 16. D’un point de vue opérationnel, ce tir montre que le système d’armes Rafale engage une révolution dans le combat aérien. Le RBE2 et la L.16 permettent à un Rafale de tirer sur un avion le poursuivant sans que celui-ci ne soit « accroché » ou même « balayé » par son propre radar. L’agilité et l’accélération du Mica permettent un tir à 180°, transformant ainsi le chasseur en proie.
Outre cette performance spectaculaire, les avancées par rapport aux prédécesseurs du Mica sont nombreuses. Le seul Mica, dans ses deux versions IR et EM, remplace le missile d’interception Super 530 et le missile de combat rapproché R 550 Magic II. Le Mica dispose d’une portée deux fois supérieure au Super 530 : 80 km au lieu de 40 km. La « no escape zone » est largement augmentée et optimise, de ce fait, la mission d’interception. Grâce à sa fonction « Fire-and-forget » multicibles, le Mica est beaucoup plus souple d’emploi que le Super 530 à guidage radar semi-actif qui oblige l’avion tireur à éclairer la cible pour guider le missile.
Le Mica, associé à la liaison de données tactique L. 16, ouvre des perspectives d’emploi très prometteuses. Le balayage et la désignation de la cible pourraient être effectués par un avion AWACS ou un système de détection sol. Dans ces configurations, la zone balayée par le radar serait nettement plus étendue et l’avion tireur pourrait lancer son missile avec une discrétion électromagnétique totale en configuration Mica IR.
Ce tir est l’avant-dernier d’une série de 12 dans le cadre de l’ETO du Mica sur Rafale et Mirage 2000-5. Les tests déjà effectués avaient autorisé une mise en service opérationnelle sur Rafale et Mirage 2000-5 du Mica EM en 2006 et du Mica IR (infrarouge) en 2007. Les essais s’orientent maintenant vers la mise en service du standard F3 du Rafale qui inclura, notamment, le missile nucléaire ASMP-A, le missile anti-navire Exocet AM 39 et une capacité de reconnaissance avec la nacelle Reco NG.
3 points d’emports sous voilure … mais pas encore de validation pour le point n°3.
Le point 3 de voilure semble pouvoir accueillir un MICA ou un panier lance roquettes LR-68. A ce jour, seuls les Emirats semblent attacher de l’importance à son ouverture dans le domaine de vol du Rafale.
A noter que le point d’emport latéral avant gauche n’est, lui aussi, pas encore ouvert et pourrait accueillir un pod de navigation ou un brouilleur offensif.
Enfin, le point d’emport central avant n’est lui aussi pas encore ouvert et devait permettre l’emport de 2 Mica en tandem (inexistant sur la version Marine à cause du train avant).
MBDA ASMP-A
Moteur : accélérateur à poudre + statoréacteur
Masse au lancement : 840 kg
Longueur : 5.40 m
Diamètre : 0.35 m
Envergure : 0.96 m
Vitesse : + Mach 3.0 (en fonction du profil de vol)
Portée : + 500 km en haute altitude, 80 km en TBA (?)
Altitude de croisière : à définir
Charge : TNA (Tête Nucléaire Aéroportée) en remplacement de la TN-81 (dernières têtes livrées en 2011)
Guidage inertiel sur programme
Remarques :
- l’ASMP a été adapté en premier sur Mirage IVP et Mirage 2000N (en 1986)
- à ce jour, le 2/4 La Fayette à Istres et le 1/91 Gascogne à Saint Dizier sont de « permanence nucléaire », de même que la flotille 12F.
- Programme lancé en 1997 pour remplacer l’ASMP
- pour d’évidentes raisons d’autonomie, l’emport de l’ASMP-A est couplé à 2 réservoirs de 2000 litres, ainsi que 6 missiles MICA assurant l’autoprotection.
L’intégration du missile ASMP a été envisagée dès l’origine. On en voit ici une maquette sur le prototype Rafale B01 dans les années 90.
RÉSERVOIRS CONFORMES (CFT)
Réservoirs pouvant être montés sur le fuselage de l’apareil, d’une capacité chacun de 1150 litres.
Seuls le B01 en a été équipé afin de valider le domaine de vol. Aucune commande à ce jour.
Remarques :
- dans la configuration d’emport ci-contre, le rafale emporte : 5320 litres en interne (auxquels il faut retirer 400 litres puisqu’il s’agit d’un biplace) + 3 réservoirs de 2000 litres + 2 CFT de 1150 litres !!
- en configuration « super-nounou », les missiles Apache figurant ci-contre laissent place à 2 bidons de 1250 litres. Le bidon central est alors remplacé par la nacelle de ravitaillement en vol.
GBU-24 –
Coût unitaire estimé GBU :
52.000 à 67.000 €
RECO-NG
Le Pod Reco-NG peut prendre des photos en très basse comme en haute altitude, à courte comme à grande distance, à grande comme à très grande vitesse. Il permet une reconnaissance photographique aérienne inédite pour l’armée française.
Les capteurs optiques, placés dans une nacelle intégrée sous un Rafale, tournent à 180 degrés. Ils peuvent viser une zone, pointer un objectif sous différents angles ou pointer différents objectifs lors d’un seul passage.
Le Pod Reco-NG opère sur deux bandes spectrales (visible et infrarouge) afin de réaliser des prises de vue diurnes et nocturnes. Mais le capteur infrarouge est aussi utilisé en plein jour. « On fait du bispectral systématiquement pour être sûr de ne rien rater. En superposant, pour un même site, une image en vision diurne et une autre prise en infrarouge, des éléments peuvent être découverts, comme la trace thermique d’un avion qui vient de décoller ou la présence d’hélicoptères dans des hangars. »
Pour la première fois, le « tout numérique » est utilisé dans un système de reconnaissance. Cela permet de stocker une grande quantité d’images, géoréférencées directement dans la nacelle. « Fini la pellicule : le stockage de l’information ne sera pas une limite », assure le commandant de l’escadron.
A ce jour, 12 nacelles ont été commandées (objectif de 20 pods)
Vitesse d’emport maxi : Mach 1.4
POD ACMI – SEMAC
SEMAC : Système d’Entraînement aux Missions Aériennes Complexes
ACMI : Air Combat Maneuvering Instrumentation
Système visant à l’enregistrement et la restitution des manoeuvres exécutées par l’appareil porteur. On peut y trouver :
- Control and Computation Subsystem (CCS)
- Transmission Instrumentation Subsystem (TIS)
- Airborne Instrumentation Subsystem (AIS)
- Individual Combat Aircrew Display Systems (ICADS) (three-dimensional interface)
Ce système, composé d’un rail-support, de racks électroniques et d’une antenne émettrice/réceptrice, est capable de restituer les paramètres de vol, mais aussi de simuler le tir de missile air-air, de calculer une probabilité d’impact et de transmettre instantanément le résultat du tir aux pilotes concernés ainsi qu’au contrôle au sol. La centralisation des informations émises par les systèmes des différents avions participant à l’exercice permet de suivre, en temps réel, la situation tactique et d’en assurer le contrôle avec une station-sol. Par ailleurs, le compte-rendu de l’exercice est facilité, avec l’aide des visualisations 3D lors de la restitution des missions.
Cette nacelle, dont la version française fabriquée par MBDA est désignée par l’acronyme SEMAC (Système d’entraînement aux missions aériennes complexes), doit être installée en extrémité de voilure à la place d’un des deux missiles MICA. Or, ainsi placés, les emports ont une influence déterminante sur le domaine de vol du Rafale.
Raytheon a mis en avant le système sans fil Wipak (Wireless Paveway Avionics Kit) qui assure la liaison entre le boîtier de contrôle de la bombe et le système d’armes de l’avion. Il améliore ainsi la transmission des informations de ciblage et permet « d’exploiter tous les avantages d’une arme guidée par GPS » selon Harry Schulte, vice-président des systèmes de missiles Raytheon.
Techniquement, le WiPAK se compose d’un petit émetteur sans fil situé dans le cockpit de l’avion et couplé avec l’interface du pilote, ainsi qu’un petit récepteur relié à la bombe Paveway. De plus, le WiPAK permet d’utiliser la nouvelle série de bombes Paveway II à bord d’avions autrefois incapables d’opérer des armes « intelligentes », notamment sur des avions de contre-insurrection.
Nacelle de ravitaillement en vol
Constructeur : Douglas et Intertechnique
Débit possible : 530 litres minutes (contre 375 pour le Super Etendard)
Vitesse maximum : Mach 0.9
Seule la Marine exploite cette capacité.
Exemple de configuration ravitailleur ci contre.
Ainsi équipé, l’appareil peut délivrer 1.9 tonnes de carburant à 740 km de son porte avion (contre 500 kg pour un Super Etendard à cette même distance).
LGTR
(Laser Guided Training Round)
GBU-22 –
Coût unitaire estimé GBU : 52.000 à
67.000 €
RAFALE ET AASM-HAMMER :
UN TANDEM DE CHOC
20-07-2011 - Comme l’histoire l’a souvent prouvé, chaque nouveau conflit apporte son lot d’innovations. Les opérations aériennes contre la Libye — opération Harmattan pour la France et opération Unified Protector pour l’OTAN conduite suite à la résolution 1973 de l’Onu — en sont un des exemples les plus récents, épisode qui a mis en avant les performances insoupçonnées d’une nouvelle munition française, l’AASM (ou Armement Air-Sol Modulaire) HAMMER mis au point et produit par Sagem.
Utilisée discrètement pour la première fois en combat par l’Armée de l’air au-dessus de l’Afghanistan au printemps de 2008 dans sa version 250 kg, l’AASM fait aujourd’hui partie intégrante de la panoplie de combat du chasseur omnirole Dassault Rafale F3. Pièce essentielle de l’armement tactique air-sol de l’aviation de combat française — de l’Armée de l’air comme de l’Aéronautique navale —, l’AASM a également été choisi par l’Armée de l’air royale marocaine dans le cadre de la revalorisation en cours de sa flotte de Mirage F1. C’est une arme à moyenne portée qui se joue de la nuit et des conditions météorologiques difficiles, ce qui n’est pas le cas des bombes guidées laser courantes dont le guidage balistique se fait à proximité des menaces sol-air et est, de surcroît, susceptible d’être rendu difficile voire impossible par un manteau de nuages ou un rideau de pluie.
Déjà commandé par la France à près de 1500 exemplaires en version 250 kg, l’AASM est une bombe propulsée à guidage terminal capable d’atteindre avec une précision quasi chirurgicale des cibles distantes de plus de 60 km, c’est-à-dire qu’elle peut être tirée par un Rafale ou un Mirage à une distance de sécurité confortable qui n’expose pas son vecteur aux moyens de défense sol-air ennemis — en anglais, on parle dans ce cas d’armes “stand-off”. Sa singularité est d’être aussi un armement modulaire parfaitement autonome et imbrouillable qui va résolument vers sa cible, une fois les coordonnées géographiques de celle-ci rentrées manuellement par le pilote sur son calculateur interne. Le pointage final peut également être modifié au besoin pour atteindre des objectifs mouvants à partir de versions plus évoluées de l’AASM (actuellement en cours de validation finale). Arme de type “fire and forget” (tire et oublie), l’AASM pourrait être qualifiée, à juste titre, de véritable missile air-sol, ne serait qu’en raison de ses performances exceptionnelles qui en font un système tout à fait unique à l’heure actuelle.
L’AASM actuel fait partie d’une famille de munitions de précision déclinées en bombes ne se différenciant que par leur masse et leur mode de guidage terminal respectifs et par la taille de leur partie arrière contenant un propulseur fusée et quatre ailettes déployables au moment du largage. Baptisée “Hammer” (pour Highly Agile Modular Munition Extended Range), cette famille se compose de munitions dotées d’un corps de 125 kg, de 250 kg, de 500 kg ou bien de 1000 kg, cette dernière étant surnommée « bunker buster » puisqu’elle est capable de pénétrer des bâtiments en béton armé de plusieurs mètres d’épaisseur.
Actuellement, l’arme standard d’utilisation courante est l’AASM en version SBU-38 à guidage hybride inertiel recalé par GPS. Il existe aussi la version SBU-54, qui combine le guidage inertiel (INS) avec le recalage GPS et la détection terminale par imageur infrarouge (IIR), et enfin la version SBU-64 qui associe INS/GPS au guidage laser en phase terminale, ceci afin de pouvoir frapper des cibles mobiles ou plus fugaces.
Le mode d’attaque final très particulier de l’AASM permet d’employer cette munition dans des conditions parfaitement impossibles aux bombes guidées laser traditionnelles, puisque l’AASM aborde sa cible en coordonnées géographiques pures avec un angle de quasi 90°, c’est-à-dire à la verticale, ce qui lui permet d’atteindre, par exemple, un char protégé derrière un merlon de sable ou une restanque en béton, voire un objectif dans une ruelle ou une tranchée.
Toutes les bombes utilisées en combat par l’aviation française — soit un peu plus d’une centaine à ce jour — sont du modèle SBU-38 INS – GPS avec kit de guidage de base utilisant trois gyroscopes inertiels dont les impulsions directionnelles sont gérées par un filtre de Kalman et recalées en temps réel par un récepteur GPS (Global Positioning System) de qualité militaire. Outil d’aide à la précision, un filtre de Kalman peut se résumer à un faisceau d’algorythmes mathématiques réunis sous la forme d’un dispositif électronique à réponse impulsionnelle infinie qui estime les divers états d’un système dynamique, à partir d’une série de mesures incomplètes ou brouillées. Les ingénieurs de Sagem ont particulièrement travaillé cette question, de telle sorte que la trajectoire de vol de l’AASM est lissée en permanence et recalculée selon une course prédictive qui lui permet d’atteindre une précision finale (ou erreur probable à l’impact) de quelques mètres. Et cela au bout d’un vol d’une cinquantaine, voire de soixante à soixante dix kilomètres, comme cela a été démontré sur le théâtre d’opérations libyen.
Pour faire encore mieux sur le registre de la précision, Sagem a mis au point et valide actuellement les versions de l’AASM qui s’affranchissent des erreurs de coordonnées de la cible, soit la SBU-54 complétée par un mode imagerie infrarouge capable de reconnaître une cible fixe préalablement enregistrée dans sa mémoire interne et la SBU-64 utilisant un mode de ralliement terminal sur tache laser lui permettant de détruire des cibles mobiles au sol (un essai à démontré l’efficacité de cette version face à une cible évoluant à 80 km/h) avec une très grande précision, évaluée ce coup-ci à moins d’un mètre !
Le Rafale équipé de MICA et de HAMMER démontre sur le théâtre Libyen une souplesse d’utilisation qui dépasse les espérances des opérationnels. En effet le système d’arme est « swing rôle » comme prévu entre les missions air-air et air-sol, mais la configuration 4 MICA + 6 Hammer lui donne la possibilité de « Swing rôle » entre les différentes missions air-sol. Une patrouille « taskée » dans cette configuration pour une mission préparée de BAI (battle air interdiction) peut en vol changer de mission air-sol pour faire du « dynamic targeting » sur des objectifs de type très différents, tels des sites sol-air ou des blindés arrivant au contact sans le souci des conditions météos.
Laissons la parole aux aviateurs de l’Armée de l’air et de la Marine qui utilisent quotidiennement l’AASM SBU-38 à côté de la bombe guidée laser GBU-12 Paveway — la bombe de 250 kg standard utilisée par les aviations de l’OTAN. « Sur le théâtre d’opération libyen, dès qu’il y a un soupçon de présence de défenses sol-air, et comme celles-ci sont toujours diffuses en Libye, nous retirons les Paveway pour configurer les Rafale en AASM, car cette arme nous donne la capacité d’engager efficacement l’adversaire, hors de ses défenses sol-air, ses « SAM rings » mortels », nous déclare le commandant P. très satisfait du comportement de sa nouvelle arme.« En mode TST (Time Sensitive Targeting), la portée de l’AASM nous permet, de plus, de frapper une cible sans être repéré depuis le sol, comme ce peut être le cas dans le combat asymétrique. Et un seul Rafale peut emporter jusqu’à six AASM. Toutes ces caractéristiques sont donc très intéressantes pour nous. De plus, comme on peut tirer nos armements de plus loin que les Paveway sans avoir à effectuer de manœuvres d’approche, au final, nous économisons notre carburant. Et en mission de combat, le carburant est toujours compté ! » ajoute le commandant P. « Le guidage de l’AASM s’effectue de manière autonome après le largage, une fois obtenues les coordonnées de la cible, qu’elles aient été rentrées en mémoire avant le départ en mission ou au dernier moment en vol. En mode TST, les coordonnées des cibles sont généralement fournies par les moyens optroniques du Rafale, l’OSF, ou bien le pod Damoclès. Pour l’emploi de l’AASM SBU-38, le Damoclès doit être considéré comme un très intéressant capteur d’extraction de coordonnées. Depuis le cockpit, nous pouvons aussi déterminer l’angle d’arrivée sur la cible. En vingt ans, la guerre a complètement changé de nature : l’ennemi est diffus et les risques de dommages collatéraux sont une de nos préoccupations. Il nous faut donc de nouveaux moyens, pour être discret, et pouvoir traiter plusieurs cibles simultanément. C’est dans tous cela que réside l’intérêt de l’AASM pour cette opération en Libye.
AASM :
LA NOUVELLE GÉNÉRATION
D’ARMEMENTS
AIR-SOL DE PRÉCISION
L’AASM (Armement Air-Sol Modulaire) est une famille d’armements guidés air-sol intelligents de nouvelle génération. Tiré à distance de sécurité et autonome, l’AASM atteint une cible fixe ou mobile avec une très haute précision, de jour comme de nuit et par tous les temps. Interopérable et « combat proven » l’AASM répond aux nouveaux besoins des forces aériennes en offrant un excellent rapport coût efficacité.
L’AASM est constitué d’un kit de guidage et d’un kit d’augmentation de portée, permettant de transformer des corps de bombe standard en armements guidés de précision. Son propulseur lui confère une portée supérieure à 50 km, lui permettant d’être tiré à distance de sécurité. Autonome après le largage, il peut être mis en œuvre à basse altitude et franchir des reliefs, ou offrir un fort dépointage par rapport à l’avion tireur.
Modulaire, l’AASM s’adapte à différents corps de bombe (125, 250, 500 et 1000 kg) et dispose de plusieurs kits de guidage en fonction des missions : INS/GPS, INS/GPS/Infrarouge et INS/GPS/Laser. La version à imageur infrarouge permet de s’affranchir des erreurs de coordonnées par un recalage terminal avant l’impact. La version laser permet de frapper des cibles à forte mobilité.
L’AASM-250 est opérationnel dans les forces aériennes françaises en Afghanistan et « combat proven » sur Rafale depuis 2008. L’AASM-125 a été testé avec succès en février 2009 sur Mirage 2000. L’AASM-1000 est en développement, de même que de nouvelles fonctionnalités : airburst, liaison de données, etc.
Grâce à sa souplesse d’emploi, sa maniabilité et sa capacité de frappe verticale, l’AASM couvre l’ensemble des missions aériennes offensives : attaque dans la profondeur, appui au sol (CAS) y compris en environnement urbain, missions spécialisées de type SEAD ou anti-navires, etc. Programmé sur coordonnées, re-programmable en vol, l’AASM permet à un même avion de traiter plusieurs cibles différentes simultanément (jusqu’à 6 dans le cas du Rafale).
L’AASM est également commercialisé par MBDA dans le cadre de son offre globale d’armement visant à répondre aux besoins des forces aériennes à l’international.
Portée : > 50 km à haute altitude et > 15 km à basse altitude
Tir à distance de sécurité
Précision : < 10 mètres en INS/GPS et < 5 mètres en INS/GPS/IR ou Laser
Capacité multicibles
Capacité de frappe verticale, angle d’impact paramétrable par le pilote
Fortes manoeuvrabilité et capacité de dépointage
L’ armement du Dassault Rafale
Le Rafale est muni de 14 points d’emport externes (13 pour le Rafale Marine) lui donnant une capacité d’emport maximale de 9 500 kg. Il est capable d’emporter une large gamme d’armements, déjà testés ou en service.
L’armement Air-Air :
Le Rafale est équipé d’un canon Nexter DEFA 30 M791 monotube de 30 mm et de 120 Kg, il est placé sous l’apex de l’aile droite, comprenant 125 obus de type OPIT (obus perforant incendiaire traçant) pour une cadence de tir de 2 500 obus/minute.
Le Rafale est aussi équipé de missiles MBDA MICA qui signifie Missile d’Interception de Combat et d’Autodéfense qui est un missile à moyenne portée ou bien d’autodéfense à courte portée, ses missile sont à guidage infrarouge ou électromagnétique de 3ème génération, ils ont une portée maximum de 80 km.
Le missile MBDA METEOR équipe aussi le Rafle c’est un missile à longue portée, avec un guidage inertiel et radar de 3ème génération le missile est doté d’un statoréacteur et il a une portée approximative de 120 km. Ce missile possède un très grand nez. Ce missile devrait entrer en service en 2012.
Le missile Mica I/R
L’armement Air-Sol :
Le Rafale est équipé de la bombe à guidage laser Raytheon Paveway GBU12 et à partir de l’année 2009 du modèle GBU24.
Il est aussi équipé de la bombe guidée Sagem Défense Sécurité AASM en version GPS-INS ou GPS-INS + image terminale infra-rouge.
Le Rafale peut aussi emporter le missile de croisière MBDA SCALP-EG, dérivé du missile « Apache », à moyenne portée avec un guidage inertiel et infra-rouge autonome, doté d’un turboréacteur Microturbo TRI60-30 et d’une charge « broach » de 400 kg.
Le dernier armement Air-Sol du Rafale est le missile de croisière préstratégique EADS ASMP-A à moyenne portée, à guidage inertiel et doté d’un stratoréacteur. Il est armé d’une nouvelle tête nucléaire, la TNA.
4 Rafales multirôles
bombardent
les insurgés maliens
à haute altitude
avec un armement à
« faire pâlir » l’US Airforce
(revue de détail)
Dans la nuit de samedi à dimanche, 4 Rafales quittent la base de Saint Dizier en Haute Marne pour effectuer un premier raid sur les villes maliennes de Gao et Kidal (en ligne droite vers le sud en passant à la verticale d’Alger). Le site italien « The Avionist » estime que les aéronefs ont coupé par l’espace aérien algérien avec une autorisation ad hoc. La version officielle est un contournement par le Maroc et la Mauritanie. 3 des appareils biplaces n’ont qu’un pilote à bord comme le montre la vidéo. Les 4 Rafales sont ravitaillés en vol par deux KC-135FR (sur les 14 ravitailleurs français, 5 KC-135 se trouvent actuellement au Tchad, à Ndjamena).
Les 4 Rafales du raid sur l’Azawad, portent chacun, 6 GBU-49 US ou 6 AASM françaises.
-Les GBU49:
(de couleur grise)- sont des bombes américaines fabriquées par Raytheon et adaptées pour l’armée de l’air française. Il s’agit de bombes guidées auxquelles sont ajoutés une tête de guidage laser, des ailettes de contrôle à l’avant et un empennage leur permettant de planer avant d’atteindre leur cible. Une adaptation américaine assure la communication wifi entre le boitier de contrôle de la bombe US et le système d’armes de l’avion français. Ces munitions américaines ont été utilisées au Kosovo au cours de l’opération Trident contre des objectifs serbes.
Les AASM ou armements air-sol modulaires sont conçus par Sagem Défense Sécurité. Ces bombes ont une précision inférieure à un mètre. Il existe différents types de AASM notamment des munitions de 250 kg.
Enfin chaque Rafale Multirôle participant au raid était équipé d’un pod Damoclès. Cette nacelle placée sous l’avion permet de détecter des cibles même petites, puis de les désigner avec des faisceaux lasers qui guident les bombes sur l’objectif, le pod Damoclès fournit également au pilote une image infra-rouge de l’avant de l’avion et permet de détecter les ravitailleurs en vol. Les Émirats arabes unis ont financé une partie importante de ce dispositif sensible. Ces pods ont été testés en situation de combat en Afghanistan.
Les 4 avions se sont posés à N’djamena au retour de la mission. L’un des appareils n’avait pas tiré 3 de ses AASM. Cette rotation a donc permis de tirer…21 bombes.
http://www.dailymotion.com/video/xx0sgp
SGTIA au Mali, Sagaie & Rafale .
Opération Serval . 15 Janvier 2013
- Préparation de la compagnie d'infanterie motorisée avant engagement au mali, N'Djamena, Tchad, le 13 ...&media=http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/files/2013/01/rafale-dassault-vente-france3.jpg" onclick="window.open(this.href);return false;" >
Jérôme CAHUZAC le 3 janvier 2013 à Paris (Photo Lionel Bonaventure. AFP)
L’intervention militaire française au Mali pèsera lourdement sur le budget des Opérations Extérieures des Armées (OPEX) et révèle déjà des insuffisances en matière de transports, un domaine pour lequel la France est contrainte de faire appel à ses alliés.
Combien ça coûte ?
“Je ne peux pas l’évaluer encore. Tout cela sera public, évidemment” : une semaine après le début des opérations, Jean-Yves Le Drian, doit déjà répondre aux interrogations sur leur coût financier. D’autant que le Ministre de la Défense a prévenu que l’engagement “sera long”.
Concrètement, les crédits dédiés aux Opérations Extérieures (OPEX) pour 2013 s’élèvent à 630 millions d’euros. En baisse d’environ 90 millions par rapport à 2012, en raison du retrait français d’Afghanistan. Mais les économies escomptées du retrait afghan devraient être effacées par l’opération au Mali.
“C’est une opération qui durera au minimum une bonne partie de 2013, sinon toute l’année 2013. Ca ne tiendra pas dans le budget”, estime Axel Poniatowski, ancien président UMP de la Commission de la Défense de l’Assemblée Nationale.
En 2011, année des opérations en Libye, le coût des OPEX avait atteint 1,2 milliard d’euros. Il s’agissait alors d’une opération aéronavale très différente de l’intervention au Mali, avec une campagne aérienne de huit mois et le déploiement du porte-avions Charles de Gaulle en Méditerranée.
“Ca n’aura pas d’incidence sur le budget de la défense”, souligne pour sa part Jean-Louis Carrère, le président PS de la Commission des Affaires Etrangères et de la Défense du Sénat.
Quand le budget OPEX est dépassé, le gouvernement abonde habituellement les crédits, pour ne pas plomber le budget défense !…
Drones en bout de course
Le coût des opérations au Mali dépendra en premier lieu de leur durée. Mais les premiers jours du conflit ont confirmé certaines insuffisances des armées, notamment en moyens de transport et de ravitaillement.
Paris a dû demander l’aide de ses partenaires pour acheminer du matériel. La Grande-Bretagne, le Danemark, la Belgique ou le Canada, ont accepté de fournir des avions de transport et les Etats-Unis devraient également participer.
Autres conséquences financières, les opérations extérieures précipitent l’usure du matériel, en particulier dans des zones éprouvantes comme le Sahel.
Les Transall utilisés pour acheminer les troupes sont à bout de souffle et les deux drones Harfang de l’armée de l’air en bout de course après trois ans de service et 5.000 heures de vol en Afghanistan.
“Les militaires disent que les équipements français qui sont déployés permettent à peu près d’assurer une opération comme celle-ci, mais qu’on est vraiment très limite”, souligne Axel Poniatowski.
Autant d’inquiétudes qui viendront alimenter le débat sur le nouveau Livre Blanc de la Défense, qui devra s’attacher à faire coller les nouvelles priorités stratégiques aux capacités budgétaires de la France.
L’opération au Mali peut également servir de vitrine de la haute technologie française, notamment des avions Rafale, engagés dès les premiers jours. L’Inde, qui selon des sources proches des discussions pourrait en commander jusqu’à 189 à Dassault Aviation, avait annoncé son choix après que l’avion de combat français ait fait ses preuves lors de la guerre en Libye.
Alors que le chômage et la précarité font ravage en France, François Hollande et son gouvernement, pour mieux masquer la faillite de leur politique économique et sociale, envoient leurs troupes au Mali ! « Nos forces armées ont apporté cet après-midi leur soutien aux unités maliennes pour lutter contre ces éléments terroristes » déclarait solennellement le président français vendredi 11 janvier 2013 (1). La droite et l’extrême droite approuvent et applaudissent. Le plan Vigipirate passe du « rouge » au « rouge renforcé ». Il deviendra probablement « rouge écarlate » comme le sang qui va couler au Mali et dans la région ! Les médias bourgeois, sans relâche, propagent leur chauvinisme et distillent comme du venin leur propagande guerrière justifiant l’intervention militaire. Journalistes, hommes et femmes politiques, consultants, militaires et experts en tout genre déferlent sur les plateaux de télévision pour asséner leur « vérité », détournant ainsi l’attention des classes populaires des véritables problèmes qui les rongent au quotidien pour mieux servir les intérêts de la classe dominante.
Cette intervention a été décidée au moment même où la bourgeoisie française vient d’obtenir, grâce à François Hollande, tout ce qu’elle voulait en matière de licenciements, de flexibilité de l’emploi et des baisses des rémunérations des salariés (2). Pour les sociaux-démocrates au pouvoir, l’ennemi à combattre n’est pas la bourgeoisie qui fait payer aux peuples ici et en Afrique les terribles conséquences de son système de production, mais « le terrorisme ». Il faut donc, vaille que vaille, battre les tambours de la guerre et mobiliser toute la nation derrière son chef, François Hollande. Peu importe le coût de cette énième guerre des sociaux-démocrates.
Les politiques d’austérité, de contraintes budgétaires et des réductions des dépenses publiques sont réservées aux classes populaires. Quand on mène une guerre au service des grands groupes français, on ne compte évidemment pas .Tout le discours sur la lutte contre les déficits publics répété bêtement et inlassablement par les représentants de la classe dominante s’évapore comme par enchantement ! On trouve facilement et rapidement les fonds nécessaires pour financer cette opération qui, selon le chef de l’État, « durera le temps nécessaire ».
La guerre est ainsi déclarée, non pas contre le despotisme des marchés financiers, contre le chômage, contre la misère, contre les injustices sociales mais contre « le terrorisme » au… Mali ! C’est vraiment la préoccupation première des ouvriers, des chômeurs, des précaires, des travailleurs pauvres, des sans abris, bref de tous les laissés- pour-compte broyés par la machine capitaliste.
De plus en plus de citoyens rejettent la politique du gouvernement Hollande et se rendent compte qu’elle n’est, en fait, que le prolongement de celle menée par Sarkozy : une politique exclusivement au service de la classe dominante. La guerre apparaît alors comme un puissant moyen pour « fabriquer » tout du moins à court terme, un consensus permettant de perpétuer la même politique de classe.
Il faut donc inventer des ennemis extérieurs pour mieux servir les intérêts des puissants à l’intérieur : « Dans ces circonstances, le rassemblement des Français est une force supplémentaire pour la réussite de notre action », disait François Hollande.
Sur le plan international, l’instrumentalisation de l’occupation du nord-Mali sert d’abord les intérêts des bourgeoisies des pays impérialistes (France, Grande Bretagne et bien sûr les États-Unis notamment). Rappelons que l’occupation d’une partie importante du territoire malien est la conséquence directe de l’intervention impérialiste en Libye.
Sans l’intervention de l’OTAN dans ce pays, le Nord-Mali n’aurait probablement jamais été occupé par le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) et ses alliés islamistes (AQMI, Ansar Dine, Mujao, BokoHaram, etc.). Cette occupation est « rendue possible grâce à la complicité des États-Unis, de la France et de leurs serviteurs locaux regroupés dans la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) » (3). Précisons que ces États de l’Afrique de l’Ouest sont dirigés par des despotes entièrement au service de la bourgeoisie occidentale notamment française à l’image d’Alassane Ouattara, président actuel de l’organisation, ou de Macky Sall, président du Sénégal. Ils ont soutenu l’intervention impérialiste en Libye et en Syrie comme ils participent aujourd’hui à cette nouvelle « expédition néocoloniale française ». Ce sont les dirigeants de la CEDEAO qui ont imposé au Mali l’intervention française.
Il y a trop d’intérêts dans cette région du monde !
L’Afrique est aujourd’hui l’objet de grandes convoitises.
Paradoxalement, la population du Mali est classée parmi les plus pauvres de la planète par les Nations-Unies (son IDH la classe au175è rang sur 187 pays), alors que son sous-sol est l’un des plus riches du continent africain. Si l’or reste la première richesse du pays, les autres ressources, notamment pétrolières, sont aussi nombreuses que sous-exploitées.
Le Niger, dont la population vit dans l’extrême pauvreté, est l’un des plus grands producteurs mondiaux de l’uranium exploité par le groupe nucléaire français AREVA depuis une quarantaine d’années. En 2008, le groupe AREVA s’est emparé du « droit » d’exploiter la mine géante(5000 tonnes par an) d’Imouraren dont le démarrage est prévu pour 2014. On va taire par pudeur les conditions de travail misérables dans les mines les plus dangereuses du monde contrôlées par AREVA. Les révoltes ouvrières contre leurs conditions d’esclaves sont systématiquement réprimées sans jamais trouver le moindre écho dans les médias bourgeois.
Après la Côte d’Ivoire, la Libye, c’est le tour du Mali et peut-être demain l’Algérie qui risque d’être victime des rapaces impérialistes qui menacent en permanence la paix du monde au profit de leurs bourgeoisies respectives. Le Qatar, lui, joue le rôle du sous traitant des impérialiste. Hier en Libye, aujourd’hui au Mali et en Syrie, le Qatar continue à financer des groupes armés au bénéfices de ses maîtres impérialistes.
Les « terroristes » que l’on prétend combattre aujourd’hui sont le produit du capitalisme mondialisé. Les bourgeoisies occidentales, notamment américaine ont contribué largement à l’affaiblissement dans le monde arabe et musulman de toute pensée laïque et progressiste. Nombreux sont les ouvriers, paysans, intellectuels, artistes chanteurs ou de simples militants progressistes tombés sous les balles des fanatiques religieux armés et financés par des régimes réactionnaires et corrompus soutenus par les États-Unis.
Rappelons pour mémoire, que les Talibans d’aujourd’hui, on les appelait hier, lorsqu’ils combattaient l’armée Soviétique en Afghanistan, les Moujahidines de la liberté (combattants de la liberté). Les politiques libérales d’ajustement structurel imposées par le FMI et la Banque mondiale, bras financier de l’impérialisme, le soutien indéfectible de ces bourgeoisies à l’État sioniste d’Israël, la guerre en Irak et ses ravages (4) pour ne citer que ces exemples, ont jeté une partie de la population arabe et musulmane dans les bras de l’islam politique.
L’élan et la vitalité du soulèvement populaire dans le monde arabe ont été brisés par l’impérialisme. En Tunisie comme en Égypte, les bourgeoisies occidentales ont favorisé l’accès au pouvoir des mouvements obscurantistes et réactionnaires.
A Bahreïn, l’impérialisme américain a envoyé les chars de l’Arabie Saoudite pour mater et réprimer dans le sang l’une des plus belles et des plus pacifiques révolte du monde arabe (5).
La social-démocratie européenne, main dans la main avec l’impérialisme, a toujours mené des guerres, « tantôt ouvertes, tantôt dissimulées » contre les peuples de la planète pour servir les intérêts exclusifs de la bourgeoisie. Entre autres exemples, ils ont déclenché l’une des plus meurtrières guerre de l’histoire en 1914. Ce sont eux qui ont assassiné Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, figures emblématiques de la classe ouvrière allemande en 1919. « Les armes vont parler » disait François Mitterrand pour annoncer la première guerre du Golfe en 1991.
Ce sont encore eux qui ont brisé l’unité des peuples de la Yougoslavie.
« Le président de la République, en accord avec le gouvernement, a décidé la participation des forces françaises aux actions militaires, devenues inévitables, qui vont être engagées dans le cadre de l’Alliance atlantique » disait un communiqué conjoint du président J.Chirac et du premier ministre L. Jospin. Le 25 septembre 2012 aux Nations Unies, F. Hollande déclarait devant l’Assemblée générale « La première des urgences s’appelle la Syrie », l’autre urgence « qui doit nous mobiliser cette semaine, est le Sahel(…)
Oui, il faut que le Mali retrouve l’intégrité de son territoire et que le terrorisme soit écarté de cette zone du Sahel » (6). Le 11 janvier 2013, le même François Hollande envoie, au nom de la France, l’armée au Mali. Pour servir l’intérêt des puissants, les sociaux-démocrates ne reculent devant aucun moyen, y compris le plus abject, la guerre. A l’intérieur comme à l’extérieur, ils sont les ennemis des travailleurs.
A ces guerres impérialistes au service des classes dominantes, les ouvriers et l’ensemble des classes populaires du monde entier doivent opposer la guerre civile contre leur propre bourgeoisie et leurs alliés sociaux-démocrates.
La France accroît son effort militaire au Mali. Le dispositif va passer de 550 à 2.500 hommes. Et plusieurs Rafale ont été déployés dès dimanche 13 janvier 2013 depuis leur base de l’est de la France pour assurer des missions d’attaque au sol au Sahel, en plus des Mirage 2.000 déjà prépositionnés en Afrique.
Ce déploiement de force pose inévitablement la question de son coût. Pour 2013, le budget prévisionnel des opérations militaires extérieures, les Opex, est de 630 millions d’euros, en nette baisse par rapport aux années précédentes.
En 2011, avec l’opération en Libye, le surcoût des Opex avait atteint 1,2 milliard d’euros sur un budget total militaire de 37 milliards.
Pour 2012, avec le désengagement d’Afghanistan, il était descendu à 873 millions d’euros, même s’il ne s’agit que de prévisions, toujours inférieures à la réalité budgétaire constatée au final.
En Afghanistan, la présence militaire française a nécessité 1,4 million d’euros par jour. En Libye, l’opération Harmattan qui a impliqué l’envoi du groupe aéronaval de Toulon au large des côtes libyennes durant 7 mois est revenue à 1,7 million par jour. Il est vrai que 4 000 hommes ont été impliqués plus 31 avions de l’aéronaval et de l’armée de l’air.
« La France historique salue l’Algérie indépendante » Valéry Giscard d’Estaing.
« Une page est tournée, l’Algérie est d’abord fille de son histoire, qu’elle ait surmonté l’épreuve coloniale et même défié l’éclipse, atteste, s’il en était besoin de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition » Houari Boumediene.
Deux mois après le putsch militaire au Mali de mars 2012, les rebelles touaregs s’emparent du nord de ce pays, une région plus vaste que la France, et déclarent l’indépendance de l’Azawade*. Le Mali est coupé en deux. La junte militaire, qui n’est pas inféodée à la France, tente de négocier. Mais avec qui ?
Les rebelles appartiennent à des groupes aux liens complexes et nébuleux. Ils combattent côte à côte mais pour des objectifs différents. Ces groupes sont au nombre de quatre (1), et leur financement dépend en partie des rançons versées par les européens pour la libération des personnes prises en otage. La Suisse finance également ces mouvements : « le département fédéral des affaires étrangères suisse a participé à l’organisation et au financement d’une réunion politique des rebelles touaregs indépendants du MNLA les 25, 26 et 27 juillet 2012 à Ouagadougou ». (2)
La France se mobilise pour une intervention militaire
Sous le prétexte fallacieux du rétablissement de l’ordre constitutionnel au Mali, n’étant en réalité que l’ordre colonial établi pour préserver ses intérêts, la France pousse à une intervention militaire. L’Algérie, qui partage une frontière de près de 1.500 km avec le Mali, s’y oppose et par la voix de son Premier ministre se dit « favorable au dialogue » (3) afin de régler la crise.
De toute évidence, une intervention étrangère militaire au Mali affectera et déstabilisera tous les pays de la région du Sahel. Et notamment l’Algérie dont les frontières sont si grandes que l’Etat ne peut contrer les infiltrations des groupes terroristes d’Al Qaida et l’afflux des populations à la recherche d’un refuge sur son territoire.
Cette intervention contraindrait l’Algérie à envisager l’option militaire pour protéger ses frontières et les populations algériennes dans la région de Kidal (Mali). L’armée algérienne aura en face les rebelles d’Ansar Eddine, Al Qaida au Maghreb islamique et du Mouvement pour l’unicité et le djihad. L’Algérie privilégie le dialogue pour résoudre cette crise avec le groupe Ansar Eddine espérant éviter l’intervention militaire. L’Occident semble douter des visées algériennes, et soupçonne les dirigeants de vouloir faire passer sous contrôle algérien la région de Kidal, une région convoitée pour ses gisements d’uranium et d’or.
Pourquoi cet Occident, qui ailleurs cherche à démembrer les États, n’encourage-t-il pas les Touaregs à constituer un « État dépendant » au nord du Mali dans une région riche ?
L’intégrité territoriale du Mali ou le démembrement de l’Algérie ?
La France est impliquée de manière directe dans la question malienne, notamment depuis les années 1990.
Cette crise n’est qu’une étape pour atteindre in fine l’Algérie, dont le sud est cerné par l’armée française qui opère en Libye, en Côte d’Ivoire, au Niger, en Mauritanie, au Tchad et au Mali.
Sarkozy, faisant abstraction des accords de paix signés à Tamanrasset le 6 janvier 1991 sous l’égide de l’Algérie entre le gouvernement malien et le MNLA, a affirmé, une semaine après la déclaration de l’indépendance de l’Azawade, vouloir « travailler avec les Touaregs pour voir comment ils peuvent avoir un minimum d’autonomie » (4). Il ignore l’autonomie accordée aux populations des trois régions du nord du Mali « qui géreront leurs affaires régionales et locales par le bais de leurs représentants dans des assemblées élues, selon un statut particulier consacré par la loi » (5). La France torpille ainsi cet accord qui ne fait qu’éloigner totalement le projet de création de l’Organisation Commune des Régions Sahariennes(6) « cette chose étrange qui s’appelait OCRS, une machinerie juridique à travers laquelle la France avait espéré maintenir une souveraineté sur le Sahara ». (7)
L’entremise française dans l’armement des terroristes du Sahel a été soulevée par le Le temps d’Algérie, du 11 septembre 2011. « Les services de renseignements français qui organisent le trafic des missiles libyens ; un lot de 20.000 Sam 7 russes ou stringer américains sont passés aux mains d’Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) » (9).
La France cherche par les armes à réaliser un rêve colonial
Les prédateurs occidentaux, notamment la France, trouvent dans la crise malienne une occasion pour mettre l’Algérie dans sa ligne de mire.
Dans cette région l’Algérie est incontestablement le pays le plus puissant et le plus important en termes économique, militaire et/ou géographique. L’Algérie, depuis la colonisation, avait toujours revendiqué son indépendance et sa souveraineté. La révolution algérienne de 1957 a fait avorter le projet de création d’un Etat indépendant touareg contrôlé par la puissance coloniale. L’Algérie refuse de recevoir sur son territoire des bases françaises dont la mission principale consiste en une surveillance et des pressions sur l’Etat algérien.
Depuis les années 60, la France a toujours voulu installer une base militaire à Mopti, chose que les autorités maliennes ont refusé depuis le président Modibo Keïta, dont De Gaule disait « qu’il est le seul chef devant lequel il n’était pas obligé de baisser la tête pour lui parler »(10). L’affaiblissement de ce pays est envisagé par Paris en permettant à la MNLA de conquérir le nord du Mali, en venant de la Libye. La France, dont les mirages survolaient la Libye, qui dispose de bases militaires au Tchad et contrôle le Niger, aurait pu facilement intercepter les colonnes des rebelles puissamment armés grâce aux arsenaux libyens se dirigeant de la Libye vers le Mali, si elle tenait vraiment à l’intégrité de ce pays.
Selon le docteur Assadek Aboubacrine, universitaire malien, la France aurait passé un deal avec le MNLA : « La France s’engage à soutenir financièrement, diplomatiquement et stratégiquement les séparatistes jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’ils atteignent leurs objectifs. En contrepartie, les séparatistes s’engagent à éradiquer l’AQMI du Nord du Mali et aussi à confier aux sociétés françaises l’exploitation du pétrole du Nord » (11).
Pour que les projets des États-Unis et des Européens se réalisent dans cette région, il faut impérativement déstabiliser l’Algérie, en permettant aux Touaregs de s’équiper en armement, à partir des stocks libyens, et en les laissant transiter librement par le Niger, sous contrôle de la France, pour rejoindre le Nord du Mali, proche de la ville algérienne de Tamanrasset. Quatre objectifs sont fixés dont l’aboutissement serait d’amputer le pays de sa partie saharienne :
1- Affaiblir le Mali et l’amener à recevoir sur son sol des militaires français à Mopti ;
2- Confier l’exploitation des gisements d’or, du pétrole et autres minerais à la France ;
3- Briser les relations algèro-maliennes ;
4- Contrôler la région saharo-sahélienne géostratégique et riche en minerais stratégiques.
Pourquoi la France cherche-t-elle à affaiblir l’Algérie ?
Quiconque suit les relations entre l’Algérie et la France comprendra que ce n’est pas le Mali qui suscite l’attention de la puissance française, mais bien l’Algérie. La classe politique française n’a jamais pardonné l’indépendance de l’Algérie ayant ouvert la voie à la décolonisation en Afrique. Depuis juillet 1962, La France entretient des relations avec l’Algérie qui s’inscrivent dans le prolongement de la pensée coloniale. L’Algérie historique doit être punie pour les raisons suivantes :
1- Lors des négociations, l’Algérie n’a pas voulu d’une indépendance avec une souveraineté réduite et une intégrité territoriale amputée du Sahara.
2- Elle n’a pas accordé à la France ce que certains pays africains avaient concédé au titre du pacte colonial de 1961. Ces derniers facilitaient « au profit des forces armées françaises, le stockage des matières premières et produits stratégiques **, lorsque les intérêts de la Défense l’exigent, elles limitent ou interdisent leur exportation à destination d’autres pays » (12)
3- L’Algérie n’a pas voulu faire partie de la zone monétaire CEFA (13). Les pays africains qui appartiennent à cette zone, dirigée par la France, placent 65 % de leurs recettes d’exportation sur un compte du trésor français. Ainsi, la Banque de France dispose d’importantes réserves en devises pour faire face à ses dépenses courantes au moment où des millions d’Africains ne perçoivent pas leurs salaires par manque de liquidités.
De Gaulle avait raison quand il déclarait que « la France n’a pas d’amis, elle n’a que des intérêts ».
* Azawade : trois régions du Mali Gao, Tombouctou et Kidal population arabo-berbère. ** Les matières premières et les produits stratégiques sont classés en deux catégories : · La première catégorie : les hydrocarbures liquides ou gazeux. · La deuxième catégorie : l’uranium, le thorium, le béryllium, leurs minerais et composés.
(1) Les groupes armés au sahel: · Le Mouvement National de Libération de l’Azawade (MNLA) d’obédience laïque est le plus important, il se bat pour l’indépendance de l’Azawade depuis 1990 · Les groupes islamistes composés essentiellement des touaregs revenants de Libye. Leur retour est encouragé par l’OTAN qui a fermé les yeux sur le transit par le Niger, sous contrôle de la France, d’une partie de l’arsenal libyen. · Le Groupe Islamiste SalafistesAnsar Eddine (l’armée de la religion). Il se bat pour l’application de la charia, loi islamique, sur tout le territoire malien. Il aurait reçu un renfort des combattants de l’Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) dont la base est le Nord du Mali. · Le Groupe pour l’Unicité et le Djihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), dissident de l’AQMI.
(2) Courrier International du 8 décembre 2012.
(3) LeFigaro.fr du 6 avril 2012.
(4) Le Monde du 13 avril 2012.
(5) Alter Info du 8 décembre 2012
(6) Cette organisation consistait à rassembler les régions sahariennes d’Algérie, du mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad. L’Algérie a empêché la réalisation de ce projet et le contrôle de la bande saharo-sahélienne riche en minerais stratégiques pour l’Occident.
(7) Terrain n° 28 mars 1997. Miroir du colonialisme « Charles de Foucault face aux touaregs. Rencontre et malentendu »
(8) Le Grand Soir du 1er mai 2012.
(9) Le temps d’Algérie du 11 septembre 2011
(10) Site Modibo Keita
(11) Mediapart du 18 avril 2012.
(12) AFRICA HUMAIN VOICE-Fédération africaine.
(13) Franc des Colonies Françaises d’Afrique crée le 26 décembre 1945 par la France, devenu depuis 1958 Franc de la Communauté Française d’Afrique.
Les amis russes ont parfois exprimé le sentiment, au cours de discrètes apartés, qu’en ce qui concernait les relations américano-russes, Hillary Clinton, la Secrétaire d’Etat des Etats-Unis, incarnait davantage l’ancienne administration de Bill Clinton qui n’avait pas cessé d’essayer d’extorquer impitoyablement des avantages unilatéraux à une Russie affaiblie qui luttait pour se reconstruire après l’éclatement de l’Union Soviétique.
Des figures politiques de premier plan, comme Strobe Talbott, formatées par la Guerre Froide se sont révélées incapables de dépasser le sentiment de triomphe que la chute de l’URSS leur avait laissé. Hillary Clinton, elle-même, n’avait aucune sympathie pour la Russie et elle a suivi la ligne de l’administration Clinton. Des gens comme Talbott tiraient probablement les ficelles en coulisse.
Mais Obama a donné quelques signes qu’il avait une différente conception de la Russie et des relations des Etats-Unis avec ce pays. Et on en revient à la question : Obama a-t-il l’intention de faire évoluer la politique étrangère des Etats-Unis pendant son deuxième mandat ? Les personnes qu’il choisit pour former son Cabinet pourraient nous donner quelques éléments de réponse.
A ce titre, il faut s’intéresser à la nomination du Sénateur John Kerry au poste de Secrétaire d’Etat. D’abord la « popularité » de Kerry au Congrès est un atout pour Obama en dehors du fait que sa nomination laisse espérer une politique étrangère novatrice.
Deuxièmement Kerry est connu sur la scène internationale. Troisièmement, ce n’est pas un débutant dans la sphère diplomatique ; il a présidé le Comité des relations étrangères du Congrès et il a fait de nombreuses missions diplomatiques de terrain : par exemple il a joué à plusieurs reprises les « pompiers » à Kaboul et Islamabad quand il y avait des problèmes avec l’ombrageux Hamid Karzai ou les généraux pakistanais récalcitrants.
Mais l’aspect le plus intéressant de la nomination de Kerry, c’est qu’Obama comble ainsi le fossé qui a séparé la Maison Blanche du Département d’Etat des Etats-Unis tout le temps qu’Hillary Clinton était en fonction. Kerry est quelqu’un qui a l’esprit d’équipe (sans doute du fait qu’il a été soldat) tandis que Clinton, une politicienne à l’ambition présidentielle insatiable, se préoccupait surtout de sa carrière au cours des quatre dernières années. Obama dira certainement de très belles choses sur Clinton mais il ne la retiendra pas car leur relation n’est pas très bonne.
Quelle sorte de Secrétaire d’Etat sera Kerry ? C’est un homme prudent, du genre d’Obama. Comme il l’a dit lui-même dans un article révélateur paru dans le Foreign Policy magazine de septembre, la lettre ’I’ le fait penser à ’Imprudent’.
Il est d’accord avec Obama pour mettre le changement climatique en tête des priorités diplomatiques étasunienne. Il est sans aucun doute un des sénateurs les plus « pro-israéliens ». De toute évidence, Obama veut montrer à Israël que l’administration continue à soutenir inconditionnellement la centralité du partenariat israélo-américain dans la stratégie étasunienne au Moyen-Orient.
En ce qui concerne la brûlante question de l’Iran, l’opinion de Kerry est nuancée -il professe une opposition véhémente à tout programme nucléaire iranien mais il témoigne une grande aversion aux va-t-en guerre. Il considère les leaders iraniens comme des gens rationnels avec qui les Etats-Unis peuvent entrer en affaire et il trouve que l’option militaire ne doit être employée qu’en tout dernier ressort.
La vision de Kerry sur les relations sino-américaines est encore plus nuancée – il met l’accent sur ce que les deux pays ont en commun dans le but de forger des liens de coopération sur le long terme. Il faut noter qu’il a voté contre le fait de lier le commerce avec la Chine à son respect ou non-respect des droits humains.
Il pense que les Etats-Unis ont intérêt à répondre au défi que pose la montée en puissance de la Chine par la compétition commerciale à travers une renaissance économique des Etats-Unis plutôt que par la confrontation militaire. Selon lui :
« L’économie n’est pas la guerre. Nous [Etats-Unis et Chine] nous pouvons tous les deux atteindre des niveaux bien supérieurs à ceux d’aujourd’hui. »
En résumé, comme l’a écrit récemment David Ignatius du Washington Post, Kerry est quelqu’un qui « a compris l’importance d’une diplomatie sereine, surtout en ce moment. » Il sera un auxiliaire de confiance pour négocier une transition politique en Syrie, explorer les lignes d’un réajustement de la position historique des Etats-Unis par rapport à l’Iran, réduire progressivement la guerre en Afghanistan et cimenter la confiance mutuelle entre les Etats-Unis et le Pakistan (qui est un élément crucial du règlement de la question afghane.)
Au bout du compte, Obama est un homme étonnant à beaucoup d’égards – et un politicien brillant. On ne peut pas comprendre toutes les raisons qui l’ont poussé à choisir Kerry avant de savoir qui il va choisir au poste de Secrétaire à la Défense.
Si c’est bien finalement le Sénateur Chuck Hagel ( qui a les meilleurs chances à ce qu’on dit) qu’il nomme, ce sera un signal très fort qu’Obama enverra avec ces nominations-là aux deux postes les plus importants du Cabinet touchant la politique étrangère étasunienne.
Que signifie la nomination d’Hagel ? Il suffit de dire que c’est quelqu’un qui s’oppose bec et ongle à toute forme d’intervention militaire en Iran ; qui veut rapatrier les troupes d’Afghanistan tout de suite, qui est en faveur de coupes drastiques dans le budget du Pentagone (en dépit de la Syrie, l’Iran, la Corée du Nord, le rééquilibrage de l’Asie, etc.) ; qui a la guerre en horreur (parce que comme Kerry c’est un vétéran qui s’est battu au Vietnam) ; et qui veut régler le problème de l’émergence de puissances comme la Chine, l’Inde et le Brésil, en créant, sous l’égide des Etats-Unis, un Nouvel Ordre Mondial basé sur la réforme des organisations internationales.
En un mot, Hagel symbolise l’audace de l’espérance qu’Obama a incarnée un petit moment à son arrivée au pouvoir.