GREGORY JACZKO (ANCIEN DIRECTEUR DE LA NRC): « LES CENTRALES NUCLEAIRES DES USA NE SONT PAS SÛRES ET DEVRAIENT S’EFFACER DU PAYSAGE »

Grégory JACZKO :

GREGORY JACZKO (ANCIEN DIRECTEUR DE LA NRC):

A Fort Calhoun, une crue du Missouri a provoqué une inondation début juin 2011 (Nati Harnik/AP)

« Les centrales nucléaires des USA

ne sont pas sûres

et devraient s’effacer du paysage »

L’ancien Directeur Général de la NRC 1 Gregory Jaczko a fait récemment deux déclarations remettant en cause la soi-disant sécurité infaillible des centrales nucléaires américaines.

“Les centrales américaines ne sont pas sûres”

Le 29 mars 2013, M. Jaczko a déclaré que:

Les USA devraient stopper la totalité de leurs réacteurs nucléaires car il est impossible aux régulateurs [la NRC] de garantir qu’un accident majeur ne puisse survenir [sur le sol des États-Unis]”. L’ancien directeur de la NRC a également estimé que la commission actuelle a “sérieusement endommagé” la réputation internationale de l’agence en matière de sécurité et a accusé ouvertement l’équipe dirigeante actuelle de ne pas “réagir en profondeur” au niveau des accidents majeurs pour se contenter de placer des rustines sur un vieux pneu.

Les 104 réacteurs américains sont défectueux selon M. Jaczko

Le 8 avril 2013, le NYT a reporté que M. Jaczko a réitéré ses propos à la tribune de la Conférence sur les Règlementations Nucléaires de Washington. Selon l’ancien responsable de la NRC, la totalité des 104 réacteurs nucléaires opérant actuellement sur le sol américain seraient défectueux et présenteraient “une faille de sécurité qui ne peut être solutionnée”. Cette constatation – qui a récemment sauté aux yeux de M. Jaczko – nécessiterait selon lui la mise hors service de l’ensemble du parc nucléaire américain et son remplacement par une nouvelle génération de réacteurs, plus petits et plus sûrs.

Une prise de conscience récente

L’ancien responsable de la NRC avait prêté serment le 22 janvier 2009 pour démissionner de son poste en mai 2012 non sans avoir longuement et patiemment réclamé que les modifications techniques des réacteurs définies suite à la catastrophe Japonaise de Fukushima-Daiichi soient intégralement appliqués au parc nucléaire américain. M. Jaczko avait également été le seul membre de la NRC à s’opposer fermement à la mise en service de nouveaux réacteurs sur le sol des USA en estimant nécessaire que toutes les leçons de l’accident Japonais soient tirées ; tous les autres membres de la NRC ayant désavoué M. Jaczko et donné leur accord sur cette autorisation, le chairman de la NRC n’avait d’autre issue que de démissionner de la NRC, ce qu’il a fait le 21 mai 2012.

“Vous ne pouvez logiquement acheter un véhicule dont vous savez que le garagiste a essayé de réparer les freins sans y parvenir ; vous allez évidemment attendre que le garagiste ait réussi et terminé son intervention.”

M. Jaczko fait évidemment ici mention du fait qu’il est impossible d’arrêter complètement et rapidement un réacteur nucléaire et que sa propre puissance résiduelle – celle dégagée par les produits de fission du combustible – est largement suffisante pour induire éventuellement son auto-destruction accompagnée d’une radiopollution majeure, sans que personne ne puisse agir sur la situation.

Les évacuations Japonaises “simplement inacceptables”

Dans un long entretien accordé à l’Asahi et publié dans ses colonnes le 14 mars 2013, M. Jaczko estime que l’évacuation de plusieurs villes et villages suite à la catastrophe de Fukushima-Daiichi représente un “événement inacceptable” pour les populations évacuées car, selon son analyse que nous partageons volontiers, rien n’est plus douloureux que le fait de devoir abandonner sa maison indépendamment de la cause qui motive cette décision.

Selon M. Jaczko, la technologie électronucléaire utilisée actuellement devrait être totalement repensée en plaçant au premier plan la sécurité ; rien ne devrait pouvoir être décidé pour l’avenir sans qu’il soit possible d’affirmer qu’il existe exactement zéro chance qu’un tel accident se produise à nouveau.

“Si nous ne pouvons gérer le problème des déchets alors… arrêtons simplement de produire de l’électricité nucléaire”

Gregory Jaczko conclut son entretien avec l’Asahi en évoquant le délicat problème des déchets nucléaires qui le laissent plus que songeur ; il estime que des problèmes récurrents de perte de barrières radiologiques, par exemple par la dégradation probable des assemblages de combustible (ou, dans l’actualité récente, des problèmes d’étanchéité au niveau de réservoirs renfermant des déchets radiotoxiques) représenteront un problème majeur d’ici à quelques centaines d’années, et que s’il s’avère que ces problèmes ainsi que celui d’un stockage géologique éventuel ne peuvent être résolus 2, alors la seule réponse doit résider dans l’abandon pur et simple de l’énergie nucléaire.

Sources:

Ex-Regulator Says Reactors Are Flawed – NYT, 8413

Safety: Jaczko Calls for Phaseout in US, Says Plants Aren’t Safe– Energy Intel, 29313

STATEMENT ON THE RESIGNATION OF NRC CHAIRMAN GREGORY JACZKO – CALPIRG, 21512

INTERVIEW: Former U.S. nuke watchdog chair says regulators must stay independent – Asahi, 14313


(322) 

  1. Nuclear Regulatory Agency : Agence de Régulation Nucléaire des USA 
  2. Il semble que tout le monde trouve un tel site de stockage nécessaire… ailleurs 
Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 29 mai, 2013 |Pas de commentaires »

FUKUSHIMA: TEPCO VEUT REJETER DE L’EAU EN MER…LES PÊCHEURS FONT BARRAGE (AFP)

FUKUSHIMA:

FUKUSHIMA: TEPCO VEUT REJETER DE L'EAU EN MER...LES PÊCHEURS FONT BARRAGE (AFP) dans REFLEXIONS PERSONNELLES aaaaaaaa12

TEPCO veut rejeter de l’eau en mer, les pêcheurs

font barrage

TOKYO – Les pêcheurs de la région de Fukushima empêchent pour le moment la compagnie d’électricité gérante de la centrale accidentée de pomper et rejeter dans l’océan Pacifique voisin de l’eau accumulée dans le sous-sol du site atomique. Ils craignent une contamination environnementale.

TEPCO (Tokyo Electric Power) ne sait que faire des dizaines de milliers de tonnes d’eau à différents stades de radioactivité et en grande partie stockées dans des réservoirs terrestres.

La compagnie a alors imaginé un dispositif pour pomper l’eau de pluie et d’autres origines naturelles en sous-sol, avant qu’elle ne se mélange à l’eau hautement radioactive provenant des systèmes de refroidissement dans les bâtiments des réacteurs nucléaires du complexe Fukushima Daiichi ravagé par le tsunami du 11 mars 2011.

TEPCO affirme que l’eau qu’elle veut récupérer en amont et rejeter en mer ne contient que très peu d’éléments radioactifs, ajoutant qu’elle n’était pas plus contaminée que celle des rivières environnantes qui finissent dans l’océan.

La compagnie a expliqué son plan aux organismes de pêche de la région, mais ceux-ci ont réservé leur réponse, jugeant ne pas disposer de suffisamment d’éléments pour se prononcer. Ils redoutent une contamination halieutique.

Il est important que nous puissions avancer, après avoir clairement expliqué la situation aux pêcheurs et obtenu leur compréhension, a plaidé à la télévision un responsable de TEPCO.

Ce à quoi un représentant de fédération de pêcheurs a répondu: nous avons besoin d’entendre à nouveau des explications de TEPCO et de l’Etat avant de nous concerter et d’émettre un nouveau jugement.

Une décision ne sera pas prise avant le mois prochain.

La quantité d’eau à gérer augmente au rythme de 400 tonnes par jour, au point qu’il ne faut que 2,5 jours pour remplir un réservoir terrestre dont la compagnie ne peut multiplier le nombre à l’infini.

Les solutions autres de stockage (bassins creusés dans le sol par exemple) se sont avérées peu fiables, les matériaux jusqu’à présent utilisés pour couvrir le fond ne garantissant par une étanchéité parfaite.

Plusieurs fuites récentes ont obligé la compagnie à finalement transvaser cette eau en un lieu plus sûr.

Ce problème de l’eau, encore loin d’être résolu, est le plus grave actuellement sur le site de Fukushima selon l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA).

(©AFP / 14 mai 2013 06h37)

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 16 mai, 2013 |Pas de commentaires »

JAPON: FAILLE ACTIVE CONFIRMEE SOUS UN REACTEUR NUCLEAIRE A TSURUGA + RELANCE DE MONJU GELEE (AFP)

Japon:

JAPON: FAILLE ACTIVE CONFIRMEE SOUS UN REACTEUR NUCLEAIRE A TSURUGA + RELANCE DE MONJU GELEE (AFP) dans REFLEXIONS PERSONNELLES aaaaaaa4

Faille active confirmée sous un réacteur

nucléaire à Tsuruga

TOKYO – Un des deux réacteurs d’une centrale atomique actuellement stoppée à Tsuruga (ouest du Japon) est situé sur une faille géologique active, a confirmé mercredi 15 mai 2013, dans un rapport final un panel d’experts de l’autorité de régulation nucléaire nippone.

Hormis en cas de nouvelles données (peu probables) venant infirmer ce jugement, le réacteur ne devrait pas obtenir l’assentiment de sûreté, ce qui interdirait son redémarrage. Le cas échéant, la compagnie Japan Atomic Power sera alors forcée d’étudier son démantèlement.

Les quatre experts mandatés par l’autorité ont procédé à des examens sous le site, études qui indiquent que les derniers mouvements de la faille identifiée sont selon eux suffisamment proches pour considérer qu’elle est active.

A la suite de réunions avec lesdits experts, Shunichi Tanaka, président de l’organisme de régulation, avait déjà laissé entendre en décembre 2012 que l’autorité aurait de facto du mal à garantir la sécurité du site.

En janvier 2013 pourtant, les conclusions du panel d’experts avaient été ajournées dans le but de prolonger les débats sur ce point litigieux, la compagnie réfutant l’hypothèse d’une faille active.

Mercredi après-midi, une nouvelle réunion s’est tenue pour acter le fait que la faille devait être considérée comme active. C’est la première fois que les examens en cours sur plusieurs sites nucléaires japonais débouchent sur un tel résultat.

Les conclusions des experts vont désormais être transmises aux décisionnaires de l’autorité qui émettra un jugement définitif, a expliqué à l’AFP un porte-parole de l’institution.

A ce jour, seulement deux réacteurs sur un parc de 50 sont en service au Japon, les autres étant maintenus à l’arrêt par mesure de précaution dans l’attente de nouvelles normes de sûreté en phase finale d’élaboration et qui devraient entrer en application en juillet 2013.

Ces dispositions durcies font suite à l’accident nucléaire de Fukushima consécutif à un tsunami en mars 2011.

Aucun réacteur ne peut redémarrer sans le feu vert de la nouvelle autorité nucléaire créée en septembre 2012.

Des experts sont aussi consultés sur d’autres soupçons de failles actives ailleurs, dont une sous le complexe d’Ohi (ou Oi) où deux des quatre tranches (3 et 4) sont actuellement en opération, ayant obtenu en juin dernier l’aval de l’Etat pour être relancées pendant 13 mois.

Ils ont par ailleurs fait part de l’existence probable d’une faille active à proximité de la centrale Higashidori (nord), mais n’ont pas encore établi le rapport final, tandis que l’exploitant, Tohoku Electric Power, conteste les assertions des géologues choisis par l’autorité. Si leurs conclusions sont confirmées, la compagnie pourrait être contrainte à de nouveaux travaux de sécurisation avant une éventuelle remise en exploitation.

Des enquêtes sont aussi prévues pour trois autres sites, dont le prototype de surgénérateur de Monju, également situé à Tsuruga.

Alors qu’environ 160.000 personnes ont dû fuir leur domicile après l’accident de Fukushima, la population nippone souhaite en majorité que s’applique davantage le principe de précaution vis-à-vis des installations nucléaires toutes situées en bord de mer et en zone sismique.

(©AFP / 15 mai 2013 11h29)

Japon:

aaaaaaaaa12 CENTRALES NUCLEAIRES dans REFLEXIONS PERSONNELLES

Les préparatifs de relance du surgénérateur

de Monju gelés de facto

TOKYO – L’autorité de régulation nucléaire du Japon a décidé mercredi 15 mai 2013 d’ordonner à l’exploitant de n’effectuer aucune manipulation destinée à la remise en service du surgénérateur atomique expérimental de Monju, tant que la gestion de sa sûreté, jusqu’ici bâclée, ne sera pas améliorée.

L’autorité va sous peu officiellement transmettre un ordre en ce sens à l’Agence Publique de l’Energie Atomique (JAEA), gérante du site.

Cette interdiction d’usage des installations, qui rend caduc le projet de réactiver Monju d’ici à mars 2014, fait suite à des enquêtes qui ont montré des négligences d’entretien.

L’exploitant n’a pas procédé dans les délais aux contrôles de sécurité périodiques de près de 10.000 des 39.000 pièces d’équipement du site, selon un récent rapport.

L’autorité exige que l’opérateur de ce prototype de surgénérateur situé à Tsuruga (ouest) modifie en profondeur ses règles d’entretien, estimant que les lois ont été transgressées à maintes reprises.

Le gendarme du secteur n’autorisera ainsi pas l’exploitant à effectuer les tâches nécessaires au redémarrage, comme le remplacement du combustible nucléaire ou le déplacement des barres de contrôle.

Le surgénérateur à neutrons rapides de Monju, qui emploie un mélange d’oxydes de plutonium et uranium (MOX), est de nouveau stoppé depuis un incident survenu en août 2010. Il venait alors tout juste d’être remis en fonction à l’essai, après 14 ans et demi d’arrêt dû à un grave accident en 1995 (fuite de sodium et incendie).

Mis en chantier en 1985, ce prototype avait été lancé en 1994 et, malgré un grand nombre d’avaries et les arrêts prolongés, l’exploitant pensait qu’il pourrait être pleinement opérationnel d’ici à mars 2014, un objectif désormais absolument irréaliste.

La survenue en mars 2011 de l’accident de Fukushima a en outre entraîné une réorganisation de la réglementation des installations nucléaires dont pâtit aussi Monju, d’autant qu’il fait en plus l’objet d’enquêtes géologiques en raison de craintes de présence de faille active.

(©AFP / 15 mai 2013 05h32)

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 15 mai, 2013 |1 Commentaire »

« NUCLEAIRE: LA BOMBE HUMAINE » (Un film de Elsa FAYNER / FRANCE 5 2012)

« Nucléaire: la bombe humaine »

(Centrale nucléaire de Flamanville | MAXPPP/montage lepost)

Réalisation: Elsa FAYNER

Production: Anne GINTZBURGER et Marion PILLAS

Copyright: Chasseur d’étoiles 2012

-LE MONDE EN FACE- FRANCE5

La catastrophe de Fukushima confronte les autorités françaises à la question du risque nucléaire. Mais l’audit engagé depuis dans les centrales du pays le plus nucléarisé du monde, par rapport au nombre d’habitants, omet un facteur majeur : l’utilisation massive de la sous-traitance.Ce documentaire met en lumière un phénomène aux conséquences inquiétantes.

Le débat qui suit le documentaire est ouvert par Carole Gaessler, qui accueille en direct sur son plateau plusieurs invités.

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 11 mai, 2013 |Pas de commentaires »

FUKUSHIMA: TEPCO RECONNAÎT LA GRAVITE DES FUITES D’EAU RADIOACTIVES ET PROMET D’AGIR (AFP)

Fukushima:

FUKUSHIMA: TEPCO RECONNAÎT LA GRAVITE DES FUITES D'EAU RADIOACTIVES ET PROMET D'AGIR (AFP) dans REFLEXIONS PERSONNELLES fukushima

TEPCO reconnaît la gravité des fuites d’eau

radioactives et promet d’agir

TOKYO – Le patron de la compagnie d’électricité TEPCO, exploitante de la centrale accidentée de Fukushima, a reconnu mercredi 10 avril 2013 la gravité de fuites d’eau contaminée constatées dernièrement et promis d’agir au plus vite pour vider les réservoirs défectueux.

Nous reconnaissons que c’est une situation grave. Nous avons mis en place une cellule de crise pour traiter ce problème, a indiqué Naomi Hirose lors d’une conférence de presse dans le centre de rassemblement des ouvriers, J-Village, à une vingtaine de kilomètres du complexe atomique.

Nous allons faire en sorte de retirer toute l’eau des réservoirs souterrains, a-t-il expliqué, précisant qu’il espérait que cette opération serait achevée d’ici à début juin.

En attendant que toute l’eau soit transvasée ailleurs, les fuites devraient être pompées au fur et à mesure pour éviter une contamination du sol.

Tokyo Electric Power (TEPCO) avait fait état en fin de semaine dernière d’un premier écoulement d’eau en provenance d’un réservoir creusé dans le sol et recouvert de revêtements censés empêcher l’eau de s’infiltrer dans la terre.

Las, d’autres fuites ont été constatées ensuite, portant à trois le nombre des réservoirs souterrains affectés sur les sept existants.

Nous ne connaissons toujours pas la raison de ces fuites, mais nous travaillons d’arrache-pied avec l’industriel concerné pour élucider le promène, a assuré M. Hirose.

Dans la mesure des capacités disponibles, TEPCO va transférer l’eau de ces réservoirs vers d’imposantes cuves posées au sol, comme c’est déjà le cas pour une grande partie de l’eau accumulée, mais cela exige des travaux pour installer ces équipements.

Nous voulons résoudre ce problème au plus vite, mais matériellement cela ne se fait pas en une journée, a insisté le patron, promettant la construction de nouvelles cuves le plus vite possible.

TEPCO s’engage également à surveiller très étroitement par des prélèvements le terrain menant jusqu’à la mer pour s’assurer que l’eau hautement radioactive ne se répand pas dans l’océan Pacifique contigu malgré les dispositions prises.

L’eau radioactive en question est issue du refroidissement des réacteurs ravagés. Elle est partiellement décontaminée et recyclée pour continuer à refroidir le combustible, mais il existe un excédent qui doit être stocké avant de passer dans un deuxième dispositif de filtrage, actuellement en cours de test.

Le surplus quotidien s’élève à 400 tonnes par jour et le total déjà accumulé se monte à environ 280.000 tonnes pour une capacité de stockage totale de 331.000 tonnes (cuves terrestres et réservoirs souterrains compris).

A cause de ces fuites qui rendent inutilisables en l’état les réservoirs souterrains, TEPCO arrive au taquet et doit accélérer la construction de nouvelles cuves, une tâche pas facile, selon le groupe compte tenu des circonstances dans lesquelles oeuvrent les travailleurs. Un projet d’extension était planifié pour septembre, il va être avancé.

Les problèmes se multiplient ces dernières semaines à la centrale Fukushima Daiichi mise en péril par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011, ce qui a conduit la compagnie à mettre en place une cellule de crise et les autorités à ordonner d’agir vite pour calmer la situation.

Vendredi, TEPCO avait notamment rapporté une interruption du système de refroidissement de la piscine de désactivation du combustible usé du réacteur 3, une avarie vraisemblablement provoquée par des travaux pour empêcher une récidive d’une grave panne d’électricité survenue les 18 et 19 mars 2013.

(©AFP / 10 avril 2013 12h44)

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 10 avril, 2013 |Pas de commentaires »

CATASTROPHE NUCLEAIRE A « LIBERATION » (Stéphane LHOMME / Lundi 11 mars 2013 / Directeur de l’Observatoire du Nucléaire)

Catastrophe nucléaire

à

« Libération »

CATASTROPHE NUCLEAIRE A  

(Stéphane LHOMME / Lundi 11 mars 2013)

Directeur de l’Observatoire du Nucléaire

Placé sous la haute surveillance d’Anne LAUVERGEON, le quotidien « Libération » a rejoint la liste des médias qui relaient la propagande mensongère du lobby de l’atome.

Lundi 11 mars 2013 (Fukushima + 2 ans)

Lundi 11 mars 2013, deux ans jour pour jour après le début de la catastrophe de Fukushima. Logiquement, Libération fait sa Une sur le nucléaire, mais de façon fort curieuse. Le titre, déjà, donne le ton : « Deux ans après Fukushima, l’atome s’accroche« , avec cette précision parfaitement mensongère : « Fortement remise en cause après la catastrophe japonaise, l’énergie nucléaire est toujours omniprésente« .

Omniprésente ? Regardons ce qu’en dit l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), fort peu suspecte d’activisme antinucléaire, dans sa publication annuelle Key world energy statistics : en 2010 (*), le nucléaire représentait seulement 5,7% de l’énergie primaire mondiale (et à peine 2% si l’on considère l’énergie finale (**). En 2001, cette part était de 6,9% : elle était donc déjà très modeste… mais l’est encore plus aujourd’hui.

Même chose si l’on ne considère que l’électricité : le nucléaire, qui représentait 17% de la production mondiale en 2001, n’était plus qu’à 12,9% en 2010… juste avant Fukushima. Depuis, d’après cette fois l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AIEA), encore moins soupçonnable de militantisme antinucléaire, la production nucléaire a baissé de 4,25% entre 2010 et 2011, passant de 2630 Twh à 2518 Twh (***), c’est-à-dire une baisse correspondant à la production annuelle de 20 réacteurs.

Comme par hasard, le chiffre de la production nucléaire de 2012 n’a pas été publié, et il ne le sera que dans quelques semaines, après que les médias auront parlé de nucléaire à l’occasion du second anniversaire de Fukushima.

Mais nous ne sommes pas condamnés à attendre ce chiffre car nous avons des éléments de comparaison entre 2012 et 2011. Par exemple (sans que cela ne soit exhaustif) :

- en 2012, 41 réacteurs japonais n’ont pas fonctionné du tout, et les 9 autres ont fonctionné à peine quelques semaines. Or, en 2011, le parc nucléaire japonais (de 54 réacteurs à l’époque) a fonctionné jusqu’au 11 mars (Fukushima), puis les réacteurs ont été arrêtés peu à peu au fil de l’année, et d’ailleurs sept réacteurs fonctionnaient encore fin 2011.

- le réacteur britannique Wylfa-2 est définitivement arrêté depuis le 25 avril 2012, or il fonctionnait en 2011.

- deux réacteurs belges sont arrêtés depuis mi-2012 (cuves fissurées !) et ont donc peu produit pendant cette année, contrairement à 2011.

- idem, à un degré moindre, pour deux réacteurs coréens qui sont restés arrêtés en novembre et décembre 2012 après la découverte de milliers de pièces non-conformes.

A cela il faut ajouter deux données cruciales :

- les 8 réacteurs qui ont été définitivement arrêtés en Allemagne après Fukushima ont produit pendant deux mois et demi, début 2011, alors qu’ils n’ont évidemment rien produit en 2012.

- la production nucléaire française a baissé de 3,8% en 2012 par rapport à 2011 (16 Twh en moins, l’équivalent de la production annuelle de 2 à 3 réacteurs)

De fait, même si quelques réacteurs ont pu être mis en service (en particulier en Chine) fin 2011 et en 2012, il est absolument clair que la production mondiale d’électricité nucléaire a encore baissé en 2012 par rapport à 2011, comme elle l’avait déjà fait en 2011 par rapport à 2010.

En résumé, la part du nucléaire dans l’énergie mondiale est faible (5,7% en énergie primaire, moins de 2% en énergie finale) et en déclin continu. Même scénario évidemment pour la part de l’atome dans la production mondiale d’électricité, passée de 17% en 2001 à 12,9% en 2010, à environ 11% en 2011, et probablement sous les 10% en 2012.

A titre de comparaison, comme on peut le voir dans Key world energy statistics (page 24), la part des énergies renouvelables dans l’électricité mondiale était de 19,7% en 2010 et, du fait de la progression de ces énergies et de la baisse du nucléaire, elle est à coup sûr passée depuis au dessus des 20%, c’est-à-dire plus du double de la part du nucléaire.

Pourtant, sans que l’on sache s’il s’agit de profonde incompétence ou de malhonnêteté délibérée, Libération avance une incroyable thèse de l’énergie nucléaire « omniprésente ».

Cette thèse mensongère est martelée en page intérieure, comme le montrent le titre « Après Fukushima, le nucléaire persévère » et le sous-titre « Deux ans après la catastrophe nucléaire au Japon, l’atome n’a pas rendu les armes et continue de se développer, malgré les risques. »

Dans son éditorial, Libération enfonce le clou en citant le PDG d’AREVA:

« Luc OURSEL, le patron d’AREVA, considère que le développement du nucléaire ne devrait pas souffrir longtemps du drame japonais. Une analyse largement confirmée par les décisions politiques internationales. » Et en lui donnant raison sur la base d’une affirmation aussi floue que gratuite.

Mieux : tout à sa nouvelle croisade en faveur de l’atome, Libération décrète que « Aujourd’hui, nul ne peut sérieusement prôner un arrêt radical du nucléaire« . Or, au contraire, beaucoup de gens notent qu’il serait facile de se passer de ces infimes 2% de la consommation mondiale d’énergie. Tout comme il n’est pas difficile d’imaginer un journalisme libre, non soumis à l’idéologie et aux intérêts d’actionnaires industriels… et des puissants annonceurs publicitaires que sont, par exemple, EDF et AREVA.

Certes, la journaliste Laure NOUALHAT a eu le droit, dans ce numéro, de décrire les souffrances de Japonais touchés par la catastrophe. Certes il est aussi question des conséquences financières d’un accident nucléaire en France, et même de développer les énergies alternatives. Mais tout cela est balayé par la revendication d’importants investissements financiers dans les réacteurs - ce qui devrait ravir EDF et AREVA - pour « le renforcement de la sécurité » et « approfondir la recherche pour que les réacteurs puissent résister à des accidents naturels« . Alors que c’est exactement ce qui est promis à chaque accident nucléaire.

Et, pour faire bonne mesure, Libération demande aussi « d’imaginer d’autres réacteurs ». Ça, c’est assurément pour contenter le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), toujours friand de milliards à gaspiller dans des projets.

Enfin, Libération pratique aussi une curieuse forme de négationnisme en « oubliant » totalement, dans son numéro « spécial Fukushima », les mobilisations antinucléaires, tant au Japon qu’en France ou ailleurs. Un grand moment de « journalisme ».

N’en jetons plus : Libération est en campagne pour le nucléaire, dont acte. Mais le problème est que cette croisade est menée par la tromperie et l’occultation. Et sur la base de la thèse mensongère d’un nucléaire « omniprésent ». Or, c’est « seulement » le risque nucléaire qui est omniprésent : même en déclin, l’atome fait courir un risque insensé, d’autant plus élevé que les réacteurs vieillissent et obtiennent des prolongations de durée de vie. Sans parler des déchets radioactifs et autres dossiers. Mais Libération devrait probablement les traiter sous peu. A sa façon…

Stéphane LHOMME

Directeur de l’Observatoire du Nucléaire

http://www.observatoire-du-nucleaire.org

(*) L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) met deux ans pour recueillir les données exactes, la publication 2012 présente donc les chiffres de 2010. Le document est consultatble ici :http://www.iea.org/publications/freepublications/publication/kwes.pdf

(**) Le document de l’AIE donne les chiffres en énergie dite « primaire », ce qui gonfle artificiellement la part du nucléaire dont les deux tiers de l’énergie sont perdus sous forme de chaleur rejetée dans l’environnement. Lorsqu’on considère l’énergie qui arrive concrètement aux consommateurs, l’énergie dite « finale » (ou « consommation d’énergie), la vraie part du nucléaire apparaît : 2%. Une misère… pour un danger extrême.

(***) http://www.iaea.org/PRIS/WorldStatistics/WorldTrendinElectricalProduction.aspx

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 19 mars, 2013 |Pas de commentaires »

COÛT D’UN ACCIDENT NUCLEAIRE: L’IRSN VA PUBLIER SES TRAVAUX DETAILLES / RELANCE DU DEBAT SUR LA RESPONSABILITE FINANCIERE DES OPERATEURS / ENVISAGER L’INENVISAGEABLE POUR LE NUCLEAIRE !…COMMENTAIRES DE LAMIREAU THIERRY (Réalisateur du film « URANIUM EN LIMOUSIN »)

Coût d’un accident nucléaire:

COÛT D'UN ACCIDENT NUCLEAIRE: L'IRSN VA PUBLIER SES TRAVAUX DETAILLES / RELANCE DU DEBAT SUR LA RESPONSABILITE FINANCIERE DES OPERATEURS / ENVISAGER L'INENVISAGEABLE POUR LE NUCLEAIRE !...COMMENTAIRES DE LAMIREAU THIERRY (Réalisateur du film

L’Institut de Radioprotection et de Sûreté

Nucléaire va publier ses travaux détaillés

PARIS – L’IRSN va publier les résultats détaillés de ses travaux sur le coût d’un accident nucléaire, après la publication par le Journal du Dimanche sur la base d’un rapport de 2007 d’un chiffrage maximum de 5.800 milliards d’euros, qu’il affirme être fort peu réaliste.

Ce rapport confidentiel de l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire), cité par le Journal du Dimanche (JDD), évaluait le coût d’une catastrophe nucléaire, en incluant les pertes économiques mais aussi les coûts environnementaux et les dépenses de santé.

Selon ce rapport établi en 2007, le coût d’un accident majeur pouvait aller de 760 milliards d’euros pour un cas de base à 5.800 milliards d’euros, soit l’équivalent de trois années de PIB, dans le cas d’une situation particulièrement catastrophique.

Le chiffre de 5.800 milliards d’euros correspondait au pire des scénarios possibles, dans lequel 5 millions de personnes devaient être évacuées, tandis que les répercussions économiques se faisaient sentir sur une zone de 850.000 km2, abritant 90 millions de personnes au total.

Le rapport reconnaissait également, selon le JDD, que l’ampleur de la contamination, et donc son coût, pourrait varier fortement en fonction des conditions météorologiques, des vents dirigés vers les zones habitées constituant le pire des scénarios.

Dans un communiqué publié dimanche 10 mars 2013, l’IRSN affirme que le chiffre de 5.800 milliards d’euros est fort peu réaliste.

L’objectif principal de ce rapport était d’établir une analyse de sensibilité des conséquences économiques par rapport à différentes situations analysées, et non d’obtenir un coût réaliste d’un accident nucléaire majeur, explique l’IRSN.

Le chiffre de 5.800 milliards d’euros correspond à une analyse à la fois majorante et rudimentaire, s’appuyant sur des hypothèses et des outils très simplifiés pour le transfert des rejets dans l’atmosphère, poursuit l’Institut.

Nous avions à l’époque utilisé un code rudimentaire ne prévoyant qu’une seule météo, celle prévalant au site de l’accident, a précisé à l’AFP l’économiste Patrick Momal, auteur du rapport qui n’a jamais été publié.

La météo extrême prévue dans l’étude de 2007 n’est pas réaliste, a-t-il ajouté.

Dans une nouvelle étude rendue publique il y a un mois, l’IRSN a évalué le coût d’un accident nucléaire similaire à celui survenu en mars 2011 à Fukushima à environ 430 milliards d’euros.

Il s’agit d’un cas médian pour un accident nucléaire majeur avec des rejets radioactifs, a indiqué M. Momal, avec une fourchette allant de 250 milliards à 1.000 milliards d’euros au maximum pour le scénario le plus grave.

L’utilité de ces travaux ne réside pas principalement dans l’affirmation de coûts très élevés, mais dans la compréhension la plus fine possible des composantes de ces coûts, qui pourraient pour partie être réduits par des ajustements des acteurs économiques et des acteurs de la gestion de la crise, a souligné l’IRSN.

Les résultats détaillés de ces travaux seront publiés prochainement dans des revues spécialisées, a précisé l’Institut.

L’article du Journal du Dimanche a conduit Europe-Ecologie-Les Verts à réclamer un audit complémentaire indépendant et pluraliste.

De son côté, Greenpeace a demandé à la Ministre de l’Ecologie, Delphine Batho, de publier immédiatement l’intégralité du rapport afin de le verser au débat en cours sur la transition énergétique.

Confirmant la prochaine publication de ces travaux, le Ministère a souligné être favorable à la transparence la plus large car elle est un élément fondamental de la sûreté nucléaire.

(©AFP / 10 mars 2013 18h23)

Nucléaire:

fukushima21 AFCN dans REFLEXIONS PERSONNELLES

Relance du débat sur la responsabilité

financière des opérateurs

BRUXELLES – L’évaluation du coût d’un accident nucléaire en France a relancé le débat sur la responsabilité financière des opérateurs des 145 réacteurs exploités dans quinze pays de l’Union Européenne (UE) et des propositions de la Commission Européenne sont attendues pour la fin de l’année 2013.

La Commission envisage de présenter une proposition concernant l’assurance et la responsabilité nucléaire dans le courant 2013, a rappelé lundi Marlène Holzner, porte-parole du Commissaire Européen à l’Energie Gunther Oettinger.

Cette proposition devrait être formulée dans la seconde moitié de l’année, a-t-elle précisé.

Un rapport confidentiel de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) en France, dont a fait état le Journal du Dimanche, évalue le coût d’un accident nucléaire majeur en France entre 760 et 5.800 milliards d’euros si la population doit être évacuée.

La France est le premier Etat nucléaire de l’UE avec 58 réacteurs pour 19 centrales.

En cas d’accident, il y a des victimes. Qui va les indemniser? Les situations sont très différentes selon les Etats, souligne la Commission, qui examine les possibilités de contraindre les opérateurs à prendre en charge une partie des coûts.

La Commission Européenne a déjà imposé la réalisation de tests de résistance dans toutes les centrales de l’UE après la catastrophe de Fukushima au Japon il y a deux ans.

Ces tests ont dicté des améliorations à apporter à la sécurité et obligé les Etats à préparer des plans d’action assortis de calendriers qui seront évalués dans le courant de 2013. La Commission présentera un rapport en juin 2014 sur la mise en oeuvre de ces plans.

Selon la Commission, les investissements nécessaires sont évalués entre 10 et 25 milliards d’euros pour le parc de réacteurs de l’UE.

Les opérateurs doivent équiper toutes les centrales de dispositifs sismiques, mieux protéger leurs installations, notamment les groupes électrogènes, contre les inondations, prévoir des systèmes d’éventage-filtration et doter leur installation d’une salle de commande de secours.

Certains Etats ont déjà commencé à mettre en oeuvre les recommandations concernant leurs centrales, a souligné M. Oettinger, cité par sa porte-parole.

Les leçons du drame de Fukushima nous imposent de renforcer notre législation en matière de sûreté nucléaire, a-t-il ajouté, précisant qu’il présentera des propositions dans les prochains mois.

En décembre, le directeur sortant de l’Agence Fédérale Belge de Contrôle Nucléaire (AFCN), Willy de Roovere, a jeté un pavé dans la mare en se déclarant opposé à la construction de nouvelles centrales nucléaire dans l’UE. Je ne pense pas que dans le contexte actuel, du nouveau nucléaire ait du sens et qu’il soit acceptable en Europe, a-t-il soutenu.

(©AFP / 11 mars 2013 15h31)

Envisager l’inenvisageable pour le nucléaire

fukushima3jpg AGRICULTURE

PARIS – Envisager l’inenvisageable: c’est sur ce concept que la France va entamer des travaux dans les prochaines années sur ses centrales nucléaires pour en garantir la sécurité, a déclaré lundi 11 mars 2013 la Ministre de l’Ecologie et de l’Energie, Delphine Batho.

Il y a des travaux de sûreté importants qui vont être engagés pour la raison suivante: la meilleure sûreté, c’est d’envisager l’inenvisageable, a déclaré la Ministre sur France Info, deux ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima.

Et donc, c’est ce qui en train d’être fait avec ce concept de noyau dur, d’imaginer que les fonctions vitales d’une centrale nucléaire, c’est-à-dire que le refroidissement du réacteur doit fonctionner même dans des conditions extrêmes d’accident absolument inimaginables, a-t-elle expliqué.

C’est ça la prescription de l’Autorité de Sûreté Nucléaire Française et les travaux qui vont avoir lieu dans les prochaines années, a encore dit la Ministre qui entend, en outre, proposer un important volet concernant la sûreté nucléaire dans le cadre de la loi sur la transition énergétique prévue à l’automne.

La France compte 58 réacteurs, et en 2011, 78,7% de la production d’électricité était assurée par le nucléaire. Une part que le président François Hollande souhaite réduire à 50% en 2025.

En juin 2012, l’ASN, s’appuyant sur les conclusions de son audit post-Fukushima, avait présenté ses prescriptions détaillées pour renforcer la sûreté des installations nucléaires avec une facture évaluée à 10 milliards d’euros.

Elle avait notamment préconisé la création d’une force d’action rapide, un dispositif d’urgence permettant d’envoyer des équipes spécialisées et du matériel sur un site accidenté en moins de 24 heures.

Elle avait aussi préconisé la création d’un noyau dur dans chaque centrale nucléaire, une sorte de salle de commande bunkerisée avec un ensemble de procédures garantissant la fonctionnement du site en cas d’aléas extrêmes de type inondation ou séisme par exemple.

(©AFP / 11 mars 2013 10h42)                                                                                                          

COMMENTAIRES:                                                                                                                     

(Le Souffle c’est ma Vie / Thierry LAMIREAU)

fukushima3 ASN

L’IRSN affirme que « le chiffrage de 5800 milliards d’euros est fort peu réaliste ». L’IRSN, comme souvent, prend les gens pour des demeurés ! Si une catastrophe majeure se produit sur le site d’une centrale nucléaire ou sur un site militaire du genre de LA HAGUE c’est au moins toute la FRANCE qui sera polluée et contaminée !

Combien d’habitants en FRANCE ?…On voit bien que le coût financier serait encore plus important.

« L’objectif principal de ce rapport était d’établir une analyse de sensibilité des conséquences économiques par rapport à différentes situations analysées, et non d’obtenir un coût réaliste d’un accident nucléaire majeur, explique l’IRSN. »

Donc, l’IRSN ne prévoit pas ce qui pourrait s’approcher le plus de la réalité.

« Etablir une analyse de sensibilité des conséquences économiques par rapport à différentes situations analysées »…c’est un peu léger pour être sérieux !

« La météo extrême prévue dans l’étude de 2007 n’est pas réaliste. »                                

La réalité est toujours plus grave que les prévisions de technocrates !                  

« L’utilité de ces travaux ne réside pas principalement dans l’affirmation de coûts très élevés, mais dans la compréhension la plus fine possible des composantes de ces coûts, qui pourraient pour partie être réduits par des ajustements des acteurs économiques et des acteurs de la gestion de la crise, a souligné l’IRSN. »

On ne prend donc pas en considération la réalité et l’on considère, en d’autres termes, que l’on pourrait faire comme à TCHERNOBYL et à FUKUSHIMA:

Demander à la population de subir et d’accepter la radioactivité et la contamination constantes afin de consommer des produits radioactifs et de faire redémarrer l’économie !

Affirmer: « Envisager l’inenvisageable » est une pure idiotie car les catastrophes majeures nucléaires se produisent toujours dans une situation non prévue par l’homme !

« Imaginer que les fonctions vitales d’une centrale nucléaire, c’est-à-dire que le refroidissement du réacteur doit fonctionner même dans des conditions extrêmes d’accident absolument inimaginables. »

Cette phrase est absolument ridicule car dans une telle situation il se déroule ce qui s’est passé à TCHERNOBYL et à FUKUSHIMA…tout explose !

Et puis, rappelons que les pratiques actuelles de EDF vont dans un sens opposé à la sécurité , ce qui fragilise encore plus le système notamment avec la sous-traitance en cascade.

L’IRSN MENT…

ainsi que TOUS les « responsables » politiques.

Bien qu’annoncée…

la TRANSPARENCE N’EXISTE PAS ET N’EXISTERA JAMAIS

DANS LE MONDE DU NUCLEAIRE ! 

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 11 mars, 2013 |Pas de commentaires »

JAPON: MANIFESTATION ANTINUCLEAIRE A TOKYO AVANT LE 2EME ANNIVERSAIRE DE FUKUSHIMA (AFP)

Japon:

JAPON: MANIFESTATION ANTINUCLEAIRE A TOKYO AVANT LE 2EME ANNIVERSAIRE DE FUKUSHIMA (AFP) dans REFLEXIONS PERSONNELLES fukushima

Photo: AFP/TEPCO

Manifestation antinucléaire à Tokyo

avant le 2ème anniversaire de Fukushima

TOKYO – Des milliers de manifestants ont défilé samedi 9 mars 2013 à Tokyo pour exiger l’abandon rapide de l’énergie nucléaire au Japon, près de deux ans jour pour jour après le début de la catastrophe de Fukushima, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les participants se sont d’abord rassemblés dans un parc du centre de la capitale: la foule comprenait des résidents de la région de Fukushima (nord-est du Japon) et des personnalités, dont le Prix Nobel de Littérature Kenzaburo Oe.

Les protestataires ont ensuite défilé dans les rues de Tokyo pour appeler le Premier ministre japonais Shinzo Abe, au pouvoir depuis la victoire de son parti aux élections législatives de décembre, à ordonner le démantèlement de toutes les centrales nucléaires du pays.

Les organisateurs ont affirmé que 15.000 personnes avaient participé à la manifestation, tandis que la police n’a fourni aucune estimation dans l’immédiat.

M. Abe, dont le Parti Libéral-Démocrate (droite) a de proches relations avec les milieux d’affaires, prône le redémarrage des réacteurs dont la sécurité aura été établie.

Seuls 2 des 50 réacteurs de l’archipel sont actuellement en fonctionnement, le parc nucléaire faisant l’objet de vérifications de sécurité poussées depuis l’accident de Fukushima.

Le nouveau pouvoir ne doit pas se méprendre: sa victoire électorale ne signifie pas que le peuple approuve l’utilisation de l’énergie nucléaire, ont expliqué les organisateurs dans un communiqué.

Le gouvernement de centre-gauche sortant, dirigé par Yoshihiko Noda et battu dans les urnes en décembre 2012, avait promis pour sa part d’abandonner l’énergie nucléaire d’ici à la fin des années 2030.

Nous exigeons le lancement rapide des procédures de démantèlement des réacteurs et nous opposons à tout projet de construction de nouvelles centrales nucléaires, ont ajouté les organisateurs de la manifestation dans leur communiqué.

Leur initiative a eu lieu deux jours avant le deuxième anniversaire du séisme et du tsunami du 11 mars 2011 qui ont fait près de 19.000 morts dans la région du Tohoku (nord-est) et entraîné un accident nucléaire majeur à la centrale Fukushima Daiichi.

Cette catastrophe nucléaire a représenté le pire désastre pour le secteur depuis celle de Tchernobyl (Ukraine) en 1986. Elle a entraîné le rejet massif de radiations et poussé quelque 160.000 personnes à abandonner leur domicile.

(©AFP / 09 mars 2013 10h07)

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 9 mars, 2013 |Pas de commentaires »

TRAVAUX DE L’IRSN SUR LE COÛT ECONOMIQUE DES ACCIDENTS NUCLEAIRES ENTRAÎNANT DES REJETS RADIOACTIFS DANS L’ENVIRONNEMENT: COMMENTAIRES DE THIERRY LAMIREAU, REALISATEUR DU FILM « URANIUM EN LIMOUSIN » (lesoufflecestmavie.unblog.fr)

Travaux de l’IRSN

(Institut de Radioprotection et de Sûreté

Nucléaire)

sur le coût économique 

des accidents nucléaires

entraînant des rejets radioactifs 

dans l’environnement

TRAVAUX DE L'IRSN SUR LE COÛT ECONOMIQUE DES ACCIDENTS NUCLEAIRES ENTRAÎNANT DES REJETS RADIOACTIFS DANS L'ENVIRONNEMENT: COMMENTAIRES DE THIERRY LAMIREAU, REALISATEUR DU FILM

Depuis plusieurs années, l’IRSN conduit des travaux sur le coût économique des accidents nucléaires entraînant des rejets radioactifs dans l’environnement.

Le récent rapport de la Cour des Comptes relatif aux coûts de la filière nucléaire [1fait mention de ces travaux, qui ont fait l’objet de présentations synthétiques au forum Eurosafe à Bruxelles en novembre 2012. La présente note vise à présenter quelques résultats de ces études, et à en faire une brève analyse.

Aux Etats-Unis, l’évaluation du rapport bénéfice/coût des mesures fait partie de la culture de l’administration. Dans le domaine nucléaire, cette approche nécessite d’évaluer notamment le coût d’un accident, ainsi que de retenir une hypothèse sur sa probabilité d’occurrence. Les premières estimations mondiales de coût d’accident ont été publiées aux USA en 1990 [2] dans le sillage de l’accident majeur de Tchernobyl et représentaient un saut qualitatif dans la compréhension des accidents nucléaires. Utilisant par ailleurs les estimations de probabilité d’accident issues des études probabilistes de sûreté, les Etats-Unis se sont forgé progressivement une doctrine en matière d’analyse coûts-bénéfices, qui continue d’évoluer au fur et à mesure de l’acquisition de nouvelles connaissances.

En France, c’est en 2005 que l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) a demandé à l’IRSN d’analyser la pertinence d’une telle démarche, à la suite de l’intérêt manifesté par EDF à évaluer et hiérarchiser par une approche coût/bénéfice les nouvelles mesures destinées à renforcer la sûreté envisagées dans le cadre du processus de réexamen décennal de la sûreté des réacteurs du parc électronucléaire.

A la suite de ces travaux d’expertise, l’IRSN a entrepris de réaliser ses propres recherches sur le coût de l’accident. En cette matière, il est important qu’aucun élément notable de coût ne soit laissé de côté. En effet, l’oubli d’un de ces éléments importants pourrait conduire à fausser le raisonnement permettant de hiérarchiser entre elles des propositions de mesures de prévention, voire à amoindrir dans l’esprit des décideurs la valeur de la prévention.

En quelques années, l’IRSN a ainsi construit les bases d’une approche économique des enjeux de sûreté nucléaire adaptée aux caractéristiques particulières de la France. Les résultats obtenus ont donné lieu à des échanges avec les experts américains du sujet, confirmant la qualité des travaux de l’Institut, malgré des différences importantes liées notamment à l’histoire réglementaire aux Etats-Unis.

L’approche adoptée notamment aux Etats-Unis évalue les coûts radiologiques « hors site », c’est-à-dire le coût des conséquences radiologiques directes et des mesures prises pour les réduire, essentiellement les interdictions alimentaires [3]. Outre ces éléments, l’IRSN juge nécessaire de retenir quatre autres grandes catégories de coûts, à savoir :

  • les coûts « sur site », liés notamment à la perte du (ou des) réacteur(s), aux frais de décontamination du site, etc. ;
  • les coûts d’image, c’est-à-dire les pertes économiques à prévoir sur la non-vente de denrées ou autres biens de consommation parfaitement sains, du fait d’un boycott par les distributeurs ou les consommateurs (syndrome du concombre espagnol), les effets négatifs majeurs sur le tourisme, domaine particulièrement important pour la France et la réduction d’autres exportations ;
  • le coût des effets collatéraux sur le parc électronucléaire national qui pourrait voir sa production réduite en raison des remises en question et des exigences nouvelles exprimées par les différents acteurs de la société (politique, autorités, pression internationale…) (cf. situation actuelle au Japon) ;
  • les coûts liés aux modifications des conditions de vie et des facteurs socio-économiques dans les territoires contaminés, qui peuvent être fortes (zones d’exclusion) ou plus modérées (zones contaminées habitées sous condition de surveillance ou de restriction).

fukushima ASN dans REFLEXIONS PERSONNELLESPour construire ses évaluations, l’IRSN a estimé les conséquences de plusieurs types de scénarios d’accident sur un réacteur typique du parc français (900 MWe), entraînant des contaminations radiologiques plus ou moins graves. Ces scénarios ont été appliqués à plusieurs sites nucléaires français, en tenant compte de leur environnement géographique et économique, ainsi que des conditions météorologiques vraisemblables, ces dernières jouant un rôle majeur sur l’étendue des conséquences environnementales, comme l’accident de Fukushima l’a montré. Les études ainsi menées permettent d’estimer des valeurs du coût d’un accident – représentatives d’une gamme étendue d’accidents nucléaires majeurs avec rejets radioactifs.

Si tout accident nucléaire présente, quelles que soient les conséquences, des dimensions historique et symbolique d’autant plus notables qu’il fait l’objet d’une forte médiatisation, les études de l’IRSN confirment qu’il est nécessaire de différencier deux grandes familles d’accidents nucléaires, toutes deux impliquant la fusion du coeur d’un réacteur français de production d’électricité, mais dont les conséquences sont d’une ampleur très différente. Par convention de langage, l’accident dit « grave » comporte des rejets radioactifs importants, mais différés et partiellement filtrés, permettant donc la mise en oeuvre efficace de mesures de protection des populations concernées, alors que l’accident dit « majeur » provoque des rejets massifs précoces et non filtrés.

Selon les évaluations réalisées par l’IRSN, un accident grave représentatif engendrerait un coût global de quelque 120 milliards d’euros (avec une fourchette entre 50 et 240 milliards d’euros). Ces pertes représentent de l’ordre de 6 % du PIB français annuel. Ces chiffres sont très supérieurs à ceux relatifs aux coûts d’accidents industriels majeurs comme celui du naufrage de l’Erica (1980), de l’explosion de l’usine AZF (2001), ou de l’incendie de la plateforme de forage BP dans le golfe du Mexique (2011).

Pour ce type d’accident, les coûts purement « radiologiques » représenteraient moins de 20 % du total (coûts radiologiques hors-site, y compris la gestion des territoires contaminés). Le nombre de « réfugiés radiologiques » (personnes éloignées des territoires les plus contaminés) pourrait être de l’ordre de quelques milliers de personnes[4], une situation qu’un pays comme la France pourrait surmonter par un effort de solidarité. Le caractère différé des rejets par rapport aux événements initiateurs de l’accident permettrait la mise en place de mesures de protection des populations et des travailleurs sur le site. L’impact environnemental des rejets pourrait être important, mais les conséquences sanitaires pourraient être restreintes en comparaison. Cependant, l’impact sur l’opinion publique serait élevé, nécessitant une capacité d’excellence en termes de communication publique et de gestion, sur une longue période, de l’ensemble des moyens publics mobilisés.

fukushima2 CATASTROPHE NUCLEAIRE

Par comparaison, un accident majeur provoquerait une catastrophe de nettement plus grande ampleur. Les coûts liés aux seules conséquences radiologiques pourraient s’élever à plus de 160 milliards d’euros, soit plus que le coût total d’un accident grave du type évoqué précédemment. L’ampleur de la contamination aurait pour conséquence de devoir prendre en charge un nombre de « réfugiés radiologiques » c’est-à-dire la population des zones d’exclusion qui aurait besoin d’être relogée définitivement qui pourrait être de l’ordre de de 100 000 personnes [5].

Contrairement au cas précédent, les conséquences sanitaires pour la population directement imputables à l’exposition aux rayonnements ionisants pourraient être importantes et clairement identifiables au plan épidémiologique, en fonction des circonstances de l’accident. Les quantités de produits agricoles devant être éliminées seraient considérables. La gestion des territoires contaminés et des zones d’exclusion resterait un défi permanent durant de nombreuses années, et des pays voisins pourraient être également affectés par la contamination et par des soupçons sur leurs produits.

Compte tenu de l’ampleur de ces conséquences radiologiques et de leur incidence forte sur un grand nombre de personnes, les effets psychologiques et sociétaux seraient très importants, et les coûts associés pourraient représenter jusqu’à 40% du coût total de l’accident.

Les autres coûts sont plus diffus et sont répartis sur l’ensemble des activités du pays ; on pourrait les qualifier « d’économiques ». Ils comprennent principalement les coûts d’image (par exemple la perte de revenus liés au tourisme, ou à la baisse des exportations de certains produits pourtant non contaminés) et les coûts liés à la production d’électricité. Les coûts d’image pourraient dépasser plus de 160 milliards d’euros, soit autant que les coûts radiologiques. La couverture médiatique rendrait les problèmes d’image plus aigus dans l’immédiate après-crise, mais aussi chaque année aux dates anniversaires, entraînant la persistance des difficultés pour les activités économiques et humaines concernées et pour les revenus des personnes qui en vivent.

Au total, un accident majeur pourrait coûter plus de 400 milliards d’euros, soit plus de 20 % du PIB français annuel. Le pays serait durablement et fortement traumatisé, car deux impacts se combineraient : il faudrait faire face simultanément à des conséquences radiologiques sévères sur une partie du territoire, et à de très lourdes pertes économiques, sociétales, ayant des conséquences internationales. L’Union Européenne serait affectée, et l’histoire garderait pendant longtemps la mémoire de la catastrophe.

Bien entendu, ces évaluations très élevées du coût d’un accident nucléaire sont à mettre en regard de probabilités très faibles d’occurrence de tels événements, grâce à la compétence des opérateurs dans les centrales nucléaires et à un effort permanent de maintien et d’amélioration de la sûreté des installations. De manière générale, l’intérêt de disposer de telles études n’est pas seulement de mieux connaître quel pourrait être le coût vraisemblable d’un tel type d’accident, mais surtout d’en tirer parti pour valider les modalités de gestion des risques.

Quatre types de considérations notamment peuvent être discutés à la lumière de ces études :

  • Elles permettent la mise en regard, sur un plan économique, de l’investissement exigé d’EDF à la suite des analyses complémentaires de sûreté post-Fukushima, d’un montant qui pourrait être de l’ordre de 10 milliards d’euros et des évaluations menées dans les études économiques menées. Cette mise en regard peut même être précisée en y ajoutant l’éclairage des objectifs généraux de sûreté usuellement attribués aux réacteurs en termes de probabilité de fusion du coeur.
  • Elles soulignent l’importance de disposer d’une capacité robuste de gestion de crise.Tout d’abord, l’écart considérable de l’ordre de grandeur des coûts entre un accident grave avec des rejets maîtrisés et limités d’une part, et un accident majeur avec des rejets incontrôlés précoces invite aussi à recommander les investissements évoqués ci-dessus (principe du « noyau dur » défini par l’IRSN suite à l’accident de Fukushima, destiné à conserver le contrôle des fonctions ultimes de sûreté d’un réacteur, même dans des conditions très dégradées). Au delà, ces résultats invitent également à considérer comme prioritaire la préparation à la gestion de tels événements et de leurs conséquences post-accidentelles qui, bien que très improbables, pourraient néanmoins survenir sur le territoire national.
    En effet, la gestion de la phase d’urgence de l’accident est cruciale puisqu’elle vise à l’adoption de mesures de conduite de l’installation destinées à prévenir la fusion du coeur, retarder et limiter les rejets radioactifs dans l’environnement. Pendant et après la phase de rejets, la gestion de l’accident vise à assurer la protection des populations par des mesures de sécurité civile appropriées, puis à maîtriser l’impact radiologique sur les productions agricoles et les autres activités économiques impactées.
    La qualité de ces mesures de gestion, et de la communication publique associée est un paramètre majeur, qui influe considérablement sur le coût global de l’accident. C’est ce que vise notamment l’élaboration d’éléments de doctrine pour la gestion de la situation post-accidentelle (travaux du CODIRPA conduits par l’ASN avec un ensemble d’administrations et de parties prenantes concernées). L’IRSN pour sa part a rénové sa propre structure de gestion de crise. Cependant, la nécessaire préparation préalable au niveau des territoires reste un défi du fait de la réticence de nombreux acteurs locaux à aborder ce thème. Au Royaume-Uni, le développement de l’initiative dite « UK resilience policy » destinée à développer la capacité locale à surmonter une situation de crise est une expérience intéressante à suivre.
  • Elles renouvellent la question de l’indemnisation des dommages. Historiquement, la doctrine relative à l’indemnisation des dommages associés à un accident nucléaire, largement forgée par les Etats-Unis et codifiée dans des traités internationaux, limite la responsabilité des opérateurs nucléaires sans prendre en compte les coûts environnementaux. A la suite de l’accident de Fukushima, une réflexion internationale complémentaire serait utile. Elle pourrait avoir lieu notamment dans le cadre de l’Agence pour l’Énergie Nucléaire de l’OCDE, et les études menées par l’IRSN contribueront à éclairer cette problématique.
  • Elles éclairent l’avenir à long terme du nucléaire. Ces études fournissent enfin un éclairage complémentaire pour la discussion relative à l’avenir à plus long terme du recours à l’énergie électronucléaire. L’importance des coûts d’accidents milite en effet pour la mise au point de nouveaux types de réacteurs qui non seulement présentent des probabilités plus faibles qu’aujourd’hui de causer un accident grave, mais permettraient aussi de par leur conception d’arriver à une « élimination pratique » de ce type de scénario accidentel conduisant à des rejets très importants.

Pour en savoir plus:

Lire l’article de Patrick Momal et Ludivine Pascucci-Cahen publié à l’occasion du Forum Eurosafe de novembre 2012 :

picto_arrow_red CODIRPA En version française : Les rejets radiologiques massifs diffèrent profondément des rejets contrôlés (pdf)

picto_arrow_red CONTAMINATIONS RADIOLOGIQUES En version anglaise : Massive radiological releases profoundly differ from controlled releases (pdf)

Notes :

1- Consulter le rapport de la Cour des Comptes.

2- USNRC : Severe Accident Risks: An Assessment for Five U.S. Nuclear Power Plants. NUREG 1150, 1990.

3- Une baisse des valeurs foncières peut aussi être calculée, ainsi que des hausses ponctuelles de prix de l’électricité, effet de marché immédiat et local de la disparition du réacteur accidenté.

4- Valeur médiane estimée de l’ordre de 3 500, entre 0 et 10 000 selon les sites et les météos plus ou moins favorables.

5- Les zones d’exclusion sont ici considérées comme correspondant aux zones contaminées en césium 137 à des niveaux supérieurs à environ 500 kBq/m² (niveau retenu pour la définition des zones d’exclusion en Ukraine après l’accident de Tchernobyl). Les zones d’exclusion autour de la centrale de Fukushima-Daiichi, définies à partir d’un niveau admissible de dose, correspondent à des niveaux de radioactivité similaires. Le chiffre de 100 000 réfugiés correspond à la moyenne arrondie des calculs médians pour trois différents sites français.                                        

COMMENTAIRES:                                                                                         

(Le Souffle c’est ma Vie / Thierry LAMIREAU)

 COUR DES COMPTES

L’IRSN ne manque pas de culot en spécifiant que:      

« L’accident dit « grave » comporte des rejets radioactifs importants, mais différés et partiellement filtrés, permettant donc la mise en oeuvre efficace de mesures de protection des populations concernées, alors que l’accident dit « majeur » provoque des rejets massifs précoces et non filtrés. »

L’accident grave ne permettra pas la mise en oeuvre efficace de mesures de protection des populations concernées parce que ce sera le désordre et la panique totale à la fois des institutions, administrations et des populations.

« Evaluer et hiérarchiser par une approche coût/bénéfice les nouvelles mesures destinées à renforcer la sûreté envisagées dans le cadre du processus de réexamen décennal de la sûreté des réacteurs du parc électronucléaire. »

Evaluer et hiérarchiser par une approche coût/bénéfice c’est ne pas réellement prendre en compte la mise en place d’une sécurité maximale et c’est, de fait, accepter une contamination MAJEURE des populations par « négligence intellectuelle » et financière.

« Les coûts liés aux modifications des conditions de vie et des facteurs socio-économiques dans les territoires contaminés, qui peuvent être fortes (zones d’exclusion) ou plus modérées (zones contaminées habitées sous condition de surveillance ou de restriction). »

En clair, lorsque les années passeront l’Etat acceptera de remettre sur place les habitants en disant, comme à FUKUSHIMA, qu’il faut « valoriser l’économie locale et nationale ! »

« Le nombre de « réfugiés radiologiques » (personnes éloignées des territoires les plus contaminés) pourrait être de l’ordre de quelques milliers de personnes[4], une situation qu’un pays comme la France pourrait surmonter par un effort de solidarité. Le caractère différé des rejets par rapport aux événements initiateurs de l’accident permettrait la mise en place de mesures de protection des populations et des travailleurs sur le site. L’impact environnemental des rejets pourrait être important, mais les conséquences sanitaires pourraient être restreintes en comparaison. Cependant, l’impact sur l’opinion publique serait élevé, nécessitant une capacité d’excellence en termes de communication publique et de gestion, sur une longue période, de l’ensemble des moyens publics mobilisés. »

Affirmations totalement fausses et mensongères ! Le nombre de « réfugiés radiologiques » (notons le terme pour ne pas dire IRRADIES) serait beaucoup plus important. La protection des populations serait inefficace quant aux travailleurs des centrales nucléaires ce serait les premiers condamnés à une mort rapide et terrible!

Les conséquences sanitaires seraient « restreintes » ? On a d’avance la manière dont serait traité le dossier: braves gens, circulez, y’a rien à voir ! Par contre, l’IRSN indique le baratin habituel disant que la « gestion des peurs des populations seraient plus importantes et graves que la contamination elle-même ». Ce sont les affirmations scandaleuses habituelles du milieu pro-nucléaire pour essayer de manipuler les masses…techniques tant usitées à l’époque de GOEBBELS…techniques de type fasciste pour nier l’évidence.

« Par comparaison, un accident majeur provoquerait une catastrophe de nettement plus grande ampleur. Les coûts liés aux seules conséquences radiologiques pourraient s’élever à plus de 160 milliards d’euros, soit plus que le coût total d’un accident grave du type évoqué précédemment. L’ampleur de la contamination aurait pour conséquence de devoir prendre en charge un nombre de « réfugiés radiologiques » c’est-à-dire la population des zones d’exclusion qui aurait besoin d’être relogée définitivement qui pourrait être de l’ordre de de 100 000 personnes. »

FAUX ! Le nombre de 100 000 personnes est complètement farfelu si l’on considère que toutes les centrales françaises sont proches de populations beaucoup plus importantes ! Et puis, ne nous leurrons pas, la FRANCE ENTIERE SERAIT CONTAMINEE ! Mais cela, chut !…c’est un SECRET…DEFENSE.

« Bien entendu, ces évaluations très élevées du coût d’un accident nucléaire sont à mettre en regard de probabilités très faibles d’occurrence de tels événements, grâce à la compétence des opérateurs dans les centrales nucléaires et à un effort permanent de maintien et d’amélioration de la sûreté des installations. »

Eh ben voyons, en FRANCE, on est les meilleurs et puis on est tellement bons que la catastrophe n’arrivera jamais chez nous  ! L’IRSN prend vraiment les gens pour des CONS !

« L’importance des coûts d’accidents milite en effet pour la mise au point de nouveaux types de réacteurs qui non seulement présentent des probabilités plus faibles qu’aujourd’hui de causer un accident grave, mais permettraient aussi de par leur conception d’arriver à une « élimination pratique » de ce type de scénario accidentel conduisant à des rejets très importants. »

Encore FAUX ! Aucun nouveau projet de réacteurs ne présente de telles certitudes. Au contraire, le risque serait toujours là et avec des composés radioactifs encore plus dangereux et concentrés !

L’IRSN et l’Etat français acceptent de reconnaître du bout des lèvres qu’il y a un risque en FRANCE mais c’est tout !

Il est scandaleux (mais pas étonnant) de lire de tels textes alors que TCHERNOBYL ET FUKUSHIMA sont passés par là !

Le MENSONGE, la DESINFORMATION et la MANIPULATION ont encore de beaux jours en FRANCE !

Tous ces gens du sérail nucléaire, tous ces politiques et tous ces journalistes habituellement « aux ordres » devraient finir leurs jours en TAULE !

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 24 février, 2013 |Pas de commentaires »

FUKUSHIMA: DES DECHARGES SECRETES POUR FAIRE FACE A DES TAS DE DECHETS RADIOACTIFS (ajw.asahi.com)

Fukushima:

FUKUSHIMA: DES DECHARGES SECRETES POUR FAIRE FACE A DES TAS DE DECHETS RADIOACTIFS (ajw.asahi.com) dans REFLEXIONS PERSONNELLES fuku2

Des décharges secrètes pour faire face à des tas

de déchets radioactifs

Toujours d’actualité bientôt deux ans après la catastrophe selon nos informations … il nous a été signalé que le lien n’était plus actif voici donc le lien vers l’article original de l’époque Août 2011 de l’ Ashahi

AJ201108055292

Une main-d’oeuvre liée aux yakuzas

Le fait n’est pas nouveau : le recours aux yakuzas pour travailler dans les centrales remonterait aux années 1990. Ces derniers mois, ceux-ci se seraient distingués en ayant effectué la tâche quasi suicidaire de nettoyer le noyau dur de la centrale endommagée, s’exposant ainsi à des taux de radiation très élevés.

Non pas qu’ils aient eu le choix : la plupart des « travailleurs » déployés sur le site et affiliés aux yakuzas seraient criblés de dettes et forcés pour les rembourser d’effectuer tout travail qui leur est imposé. Une main-d’oeuvre docile, qui permet aux clans de s’imposer comme sous-traitants de choix auprès de TEPCO.

Mais les « services » ne se limiteraient pas à la sous-traitance du personnel : la corruption des clans et de politiciens aurait favorisé l’obtention de permis de construire, et certains clans, notamment le Matsuba-Kai – l’une des dix organisations criminelles les plus influentes au Japon, auraient été en charge de la gestion des déchets pour TEPCO.

Shimbun  http://ajw.asahi.com/article/0311disaster/fukushima/AJ201108055290

Publié dans:REFLEXIONS PERSONNELLES |on 26 janvier, 2013 |Pas de commentaires »
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