Dimanche 2 octobre 2016, FRANCE 2 a diffusé (entre 23h05 et 0h40) une émission intitulée:
« Mali: quand la France entre guerre » intégrée dans l’émission « Cellule de crise » présentée par David PUJADAS.
L’émission est annoncée ainsi:
« Le 11 janvier 2013, la France lance, seule, une offensive surprise au Mali.
Quand une décision engage la vie de milliers de soldats contre un ennemi lointain, comment la machine d’Etat se met-elle en ordre de bataille ? »
Il est clair que cette émission aurait pu être réalisée par le service audiovisuel des armées puisque l’on retrouve tout le déroulement des événements présentés d’une manière biaisée à la manière du ministère de la Défense qui plus est avec la présence SCANDALEUSE de tous les gradés de l’armée française concernés par cette affaire.
Évidemment les conseillers technocrates de l’Élysée et des ministères sont aussi bien présents au cas où l’on n’aurait pas bien saisi les « éléments de langage » uniquement là pour la communication…RIEN D’AUTRE !
La mise en scène est là pour VALORISER l’action de l’armée française: une musique genre style film de guerre à l’américaine, des plans fixes des intervenants militaires et civils avant chaque interview pour montrer le sérieux des gens et des décisions, une reconstitution de certaines scènes pour « faire vrai » et « dans l’action », des extraits de vidéos donnés par le ministère de la Défense.
Ce travail est révélateur de la soumission des journalistes français face à la PROPAGANDE des militaires et de l’Etat à travers les interventions du Président HOLLANDE et de son ministre de la Défense J.Y LE DRIAN.
Vous avez dit DÉMOCRATIE et LIBERTÉ D’EXPRESSION ?…
On se MARRE ou l’on s’étouffe !
David PUJADAS envoie
ses journalistes
chercher des infos
chez LAMIREAU Thierry
Il faut noter que la journaliste Claire TESSON a essayé de me joindre (le 24 mars 2016) pour récupérer des informations sur l’utilisation des armes à l’URANIUM « appauvri » (et autres saloperies radioactives) par l’armée française.
Mail envoyé par Claire TESSON de FRANCE 2:
Le son de l’appel téléphonique de Claire TESSON:
La journaliste m’avait indiqué à la fin de son appel téléphonique:
« Ce que je vous propose c’est que je poursuive un peu mes recherches, je vous tiens au courant de l’avancée de tout ça et puis on se reparle dans quelques jours. »
J’attends toujours son appel…
Malgré son apparent intérêt sur le sujet, la journaliste n’a nullement traité ce dossier dans son documentaire.
On se demande d’ailleurs pourquoi elle m’a appelé si l’on se réfère à la réalisation finale du sujet !
Vu la mainmise sur le reportage par l’armée française on ne sera guère surpris par le résultat.
MINISTÈRE DE LA DÉFENSE:
RECONNAISSANCE DE L’UTISATION
DES ARMES Á L’URANIUM
NOTA: reconnaissance timide mais qui est valable actuellement pour toutes les armes d’attaque majeures !
(Extrait tiré du documentaire « Uranium appauvri, un tueur si présentable » Par Jacques CHARMELOT. Réalisé et filmé par François CHAYE. Producteurs: Daniel RENOUF et Sylvie STEINEBACH. Production: SYSTEM TV)
L’OMERTA et le CENSURE sont passées par là. Il faut dire que FRANCE 2 a l’habitude de faire de la PROPAGANDE pour l’armée française sans aucun recul, sans aucune critique.
Musique, ambiances de guerre et commentaire de David PUJADAS pour annoncer déjà la désinformation de FRANCE 2 sous couvert de l’armée française.
« La FRANCE a-t-elle rempli ses objectifs ? Détruire les Djihadistes dans leur sanctuaire, restaurer l’intégrité du Mali. Les secrets d’une guerre contre le terrorisme ! »
Non, les Djihadistes ne sont pas détruits (LE DRIAN le confirme en fin de reportage), non , l’intégrité du Mali n’est pas restaurée puisque les attentats et les attaques s’y produisent toujours.
PUJADAS nous parle des « secrets d’une guerre »…enfin ce que veut bien donner l’armée !
C’est donc, déjà dans la présentation, MENSONGE, MANIPULATION et PROPAGANDE.
Mais c’est normal, nous sommes habitués avec David PUJADAS.
Continuons avec un extrait du discours de HOLLANDE:
« Le terrorisme, cette forme de barbarie qui a déclaré la guerre à toutes les civilisations, a pris racine dans le Sahel et dans le nord du Mali. »
HOLLANDE dit que « c’est à la communauté internationale d’intervenir » mais…la France est intervenue SEULE en « forçant la main » de la Présidence du Mali pour un intérêt UNIQUE non déclaré réellement:
La protection des mines d’uranium de AREVA au sud du Niger, très proches du Mali.
Hélène LE GAL (conseillère diplomatique Afrique à l’Elysée) et Laurent BIGOT (sous-directeur cellule Afrique de l’ouest au ministère des Affaires Etrangères) donnent une drôle de « vérité » en indiquant que la France est intervenue sur demande du Président Malien TRAORE…or la France a demandé au Mali de suivre les directives françaises…en définitive. Là, cela sent le style colonial à plein nez rien que pour protéger les mines d’uranium de AREVA dans le sud Niger !
Laurent BIGOT dit: « On leur (!) donne les termes de la lettre qui nous conviendraient et on échange avec les autorités maliennes qui nous refont une lettre dans la même journée où le Mali demande (!) officiellement le soutien militaire de la France »…au lieu du soutien aérien suggéré au départ par le Président malien.
En gros, le Président malien doit se taire et obéir aux ordres de la France.
Et HOLLANDE dit dans son discours officiel que « le Mali a demandé une aide à la France ».
Belle MANIPULATION générale pour faire passer la chose auprès des institutions internationales et de l’opinion en général.
Cédric LEWANDOWSKI, directeur de cabinet du ministre de la Défense, sort le « big » argument:
« Ce jour là, nous savons que le chef du MUJAO dispose d’un État en soi, s’installe. Cela veut dire avoir une base arrière, installer des usines de fabrication d’armements (!). S’ils prenaient le contrôle d’un État alors c’était une déstabilisation de l’ensemble du Sahel et donc un véritable danger pour la France et l’Europe. »
Plus loin dans le documentaire, David PUJADAS demande:
« Y-a-t-il d’autres intérêts pour Paris à intervenir ?…politiques ou économiques ? »
Réponse de la journaliste Claire TESSON:
« La France n’a pas vraiment d’intérêt au Mali (…) mais au Niger voisin, juste à côté, car le Niger fournit 30% de l’URANIUM consommé par les centrales nucléaires françaises. »
PUJADAS: « C’est VITAL! »
Claire TESSON: « C’est absolument stratégique de protéger ses (!) approvisionnements de la menace terroriste. »
NOTA:
Dans le montage sonore j’ai mis un extrait d’une émission de Laurent RUQUIER « On N’est Pas Couché » où l’on entend le Premier ministre Manuel VALLS confirmer que l’intervention au Mali est liée directement à la protection des mines d’uranium proches au sud Niger !…
« Les forces spéciales interviennent pour des missions délicates. Sur des terrains où la France n’est pas présente officiellement. Ils opèrent discrètement depuis quatre ans dans la région du Sahel. »
Classique travail dégueulasse de barbouze effectué par tout Etat, mais CHUT !…il ne faut pas le dire trop fort.
A BAMAKO, l’Ambassadeur de France, Christian ROUYER, anticipe les fuites:
« Dans l’urgence, je sollicite de Paris des ÉLÉMENTS DE LANGAGE (!). Que va-t-on dire aux médias qui vont s’apercevoir qu’un avion militaire français s’est posé sur le sol Malien ? D’un commun accord avec les maliens, on dit voilà…Reprise de la coopération. » (!). MAGNIFIQUE dans le genre, si l’on peut dire.
Dans son discours d’annonce de début de guerre au MALI, HOLLANDE dit:
« J’ai donc décidé que la France répondra, aux côtés de nos PARTENAIRES (!) africains, à la DEMANDE DES AUTORITÉS Maliennes… »
Belle hypocrisie, n’est-ce pas..
Pour le Général Bernard BARRERA (Commandant des forces terrestres SERVAL 2013):
« On avait dans notre coffre une sorte de LISTES DE COURSES (!), en se disant si la guerre commence voilà ce qu’il faut faire. Par exemple, comment utiliser les troupes qui sont en Côte d’Ivoire ? »
La guerre est donc l’application d’une liste de courses !
Voix off de commentaire:
« Les Forces Spéciales sont pour l’instant les SEULES en mesure de mener les combats. »
Le Général Bernard BARRERA:
« A ce moment là, le moyen le plus efficace et le plus rapide c’est d’utiliser les hélicoptères de combat (GAZELLE) équipés d’une mitrailleuse et de MISSILES ANTI-CHARS (cf. à l’uranium appauvri) qui sont allés au contact de cette colonne de Djihadistes. »…A partir du 11 janvier 2013 au matin ! (cf. témoignages du Commandant des Forces Armées Maliennes Abais DEMBELE et du responsable de l’aéroport).
NOTA:
L’hélicoptère GAZELLE n’est pas un aéronef de « combat ». Il est uniquement équipé pour combattre en supplément. D’ailleurs, David PUJADAS fait bien la remarque que l’hélicoptère GAZELLE « n’a pas de protection particulière dans l’habitacle. »
A ce sujet, l’armée soutiendra en commission d’enquête parlementaire que cet aéronef est fait pour le combat.
Comment expliquer alors le décès d’un soldat dans l’habitacle après un tir des Djihadistes ?…
Les VRAIS hélicoptères français de COMBAT sont les TIGRE fabriqués en différentes versions. Rien d’autre.
Mais la voix off du commentaire dit:
« Les autorités françaises maintiennent leur version: il n’y a eu AUCUNE frappe d’hélicoptère avant le déclenchement officiel de la guerre le vendredi après-midi ni AUCUNE VICTIME collatérale ! »
Cédric LEWANDOWSKI (Directeur de Cabinet du ministre de la Défense) indique:
« Très clairement (!) heueeee….là-dessus, j’peux être tout à fait heueeee…définitif. Les premières frappes ont lieu à 16h via le détachement des forces spéciales. Il n’y a pas de frappes avant la décision du Président de la République qui est prise pendant le Conseil de Défense, qui lui se tient à 11h30 à L’Élysée. »
Lorsqu’un conseiller technocrate te dit « très clairement » c’est que tu peux prendre l’avis contraire !
Ensuite, l’on notera la grande hésitation dans l’affirmation d’un tel propos, affirmation contredite par un Commandant Malien et le responsable direct de l’aéroport….ah mais pardon, ce sont des Maliens donc il ont tort.
CLASSIQUE MENSONGE D’État pour éviter les foudres des institutions internationales…
David PUJADAS commente:
« Deux versions s’opposent: celle des Maliens et celle des Français qui démentent tout dommage collatéral.
Mais trois ans après, où en est-on ? »
Réponse de la journaliste Claire TESSON:
« Depuis trois ans la famille malienne de Driesa MAÏGA (agriculteur à Konna) affirme que quatre de ses membres ont été tués. Elle ne se résigne pas. Elle cherche à obtenir réparation auprès des autorités françaises. Par exemple, elle s’est tournée vers l’Ambassade de France à BAMAKO ou vers des bases militaires françaises au Mali.
Après toutes ces démarches, elle s’est finalement vue opposer, par un PROCUREUR Malien, ce document…C’est un SOFA. C’est, en français, un accord sur le statut des forces militaires. Là, il est signé entre la France et le Mali, et précise notamment le statut juridique des soldats français lorsqu’ils interviennent sur le sol Malien. »
PUJADAS:
« Cela signifie que lorsque la France entre en guerre, elle signe des contrats ? »
Claire TESSON:
« Effectivement et ce contrat prévoit toutes sortes de choses toutes bêtes et très concrètes. Par exemple: les soldats français ont le droit de conduire avec leur permis français sur le sol Malien mais…il y a aussi un article, POUR LE COUP QUI M’A DAVANTAGE ÉTONNÉE c’est…L’ARTICLE 9 qui dit que:
La partie Malienne prend à sa charge la réparation des dommages causés aux BIENS ET AUX PERSONNES Y COMPRIS LORSQUE LA PARTIE FRANÇAISE EN EST A L’ORIGINE. »
PUJADAS:
« Autrement dit, si la FRANCE tue des civils, par exemple lors de raids, elle n’est pas JURIDIQUEMENT RESPONSABLE ? »
Claire TESSON:
« Non, la famille MAÏGA ne peut pas se retourner contre la France pour obtenir réparation. »
PUJADAS:
« Elle ne peut se retourner que contre l’État Malien ? »
Claire TESSON:
« Exactement. C’est le Mali qui doit prendre à sa charge toutes ces indemnisations même si la famille MAÏGA arrivait à prouver que les français sont responsables de ces frappes…Pour l’instant, la famille n’a RIEN obtenu. »
Laurent BIGOT (ministère des Affaires Étrangères):
« Alors ça peut paraître CHOQUANT à la lecture de cet article (cf.article 9 SOFA) mais la RÉALITÉ est la suivante: la France décide de s’engager pour SAUVER les institutions Maliennes (!)…la contrepartie c’est que, effectivement s’il y a des dommages collatéraux (CE QUI SE PRODUIT DANS PRATIQUEMENT TOUTES LES OPÉRATIONS MILITAIRES),
ON NE VOUDRAIT PAS QUE LES SOLDATS FRANÇAIS SOIENT POURSUIVIS PAR UNE JURIDICTION NATIONALE OU INTERNATIONALE. »
« J.Y LE DRIAN doit GAGNER L’ADHÉSION DES FRANÇAIS à cette guerre. Entouré de ses principaux conseillers, il passe en revue tous les ÉLÉMENTS DE LANGAGE et pèse chaque mot. »
Cédric LEWANDOWSKI (Directeur de Cabinet ministère de la Défense):
« LES ENJEUX DE COMMUNICATION SONT ABSOLUMENT FONDAMENTAUX parce que L’OPINION DOIT COMPRENDRE ET ADHÉRER à l’opération qui est en cours. C’est ABSOLUMENT FONDAMENTAL POUR LA RÉUSSITE MÊME DE L’OPÉRATION.
Donc oui, nous devons être extrêmement précis (!) et expliquer ce qui est en train de se passer…dans un pays qui est, c’est vrai, malgré tout lointain dans le quotidien de chacun d’entre nous. »
Bon, en gros, l’État doit trouver les bons mots pour communiquer et manipuler les masses.
A la limite, peu importe si c’est VRAI ou pas. L’essentiel est d’affirmer. Point final, circulez, y’a rien à voir pour les ploucs…
Et pendant ce temps là, avait lieu une opération ultra secrète pour essayer de libérer un otage…un drôle d’otage en Somalie…un otage de la DGSE, le service d’espionnage extérieur du pays !…otage fait prisonnier par un groupe islamiste des SHEBAB.
« Le Président HOLLANDE termine son voyage à BAMAKO. Il est accueilli en héros. » (!)
Le témoignage de Laurent FABIUS (Ministre des Affaires Etrangères en 2013):
« Merci à papa HOLLANDE et aux tontons LE DRIAN et FABIUS. Sur le moment c’est assez indicible. oh c’est plus simple que cela; on se dit que l’on a été UTILE (!). »
Commentaire en voix off:
« Sur la place de l’Indépendance, François HOLLANDE prononce un discours dont une phrase va devenir célèbre: et moi je veux ici vous dire que je viens sans doute de vivre la journée la plus importante de ma vie politique. »
Le rôle du MNLA
dans la guerre au MALI
L’Ambassadeur français au Mali considère que « l’Etat français ne doit pas se COMPROMETTRE avec les rebelles TOUAREGS. »
PARIS, Laurent FABIUS pour être précis, n’écoute pas ces conseils et passe outre…et vire ensuite l’Ambassadeur !…alors que c’est FABIUS qui se trouve dans l’ERREUR TOTALE.
L’Ambassadeur Christian ROUYER dit: « pour les Maliens c’est le MNLA qui est la première menace. C’est le MNLA qui a lancé l’offensive et c’est le MNLA qui conteste l’unité du Mali. »
Laurent FABIUS:
« Les choses ne peuvent pas toujours être d’une limpidité absolue (!). Bon…euh…ce qui est mouvements terroristes, nous refusons de « travailler » avec eux. Mais il y a…euh…euh…des personnes qui sont dans une situation un peu « intermédiaire » et là, le rôle de nos services, c’est d’essayer de les AMENER DU BON CÔTE. »
On notera que la France accepte d’agir dans des magouilles du moment que les intérêts français sont préservés, mais cela n’est pas nouveau. En tout cas, c’est DIT.
Les hésitations de FABIUS en forme de « euh » montrent bien que ces politiques ne se sentent pas vraiment à l’aise dans ce genre de pratiques…
Commentaire voix off:
« Malgré le soutien de combattants TOUAREGS, la traque de l’armée française piétine. Les grandes villes du nord ont été reprises mais l’ennemi reste invisible. La surveillance aérienne et les missions de repérage sur le terrain ne donnent RIEN. »
J.Y LE DRIAN a annoncé le retrait des militaires français à l’Assemblée Nationale. Le ministère de la Défense considère que la « reconquête du Mali est achevée ».
Vaste PLAISANTERIE contredite de plus en plus par les actions diverses effectuées ici ou là par plusieurs groupes armés au Mali.
Commentaire de PUJADAS:
« SERVAL se prolongera jusqu’à l’été 2014 et se transformera en opération BARKHANE. 3000 soldats français dans cinq pays du Sahel.
Depuis, le nord du Mali est toujours instable, les attentats continuent. Plus de trois ans après la libération de TOMBOUCTOU, les Djihadistes n’ont plus la capacité de renverser l’État Malien mais ils gardent une capacité de TERREUR. »
Interview de J.Y LE DRIAN en plateau avec PUJADAS:
« Il y a encore des mouvements terroristes mais ils sont d’une nature totalement différente par rapport à ce que l’on a connu début 2013. Ce sont plutôt des terroristes qui mènent des actions plus « classiques » de terrorisme, moins militarisées.
Début 2013, il y avait une véritable armée terroriste avec des milliers de personnes qui descendaient sur BAMAKO. Là nous avons affaire à des groupes plus restreints…quelques centaines au maximum.
Cela ne concerne pas que le Mali, mais « l’autoroute des trafics » au nord Sahel.
On arrivera à les éliminer un jour, il faut de la durée. Oui c’est vrai, il y a encore de la FRAGILITÉ au nord du Mali. Lorsque l’on combat là-bas, on assure la sécurité de la France (!).
Entre DAESH et AQMI il y a la même volonté barbare de détruire quoi qu’il arrive…déstabiliser…C’est le même enjeu, avec des implications géographiques totalement différentes. On peut constater néanmoins que lorsqu’il n’y a plus d’Etat stable alors le champ est ouvert pour le terrorisme et ce terrorisme nous vise, nous…que ce soit en Syrie ou en Irak, au Sahel ou au Mali. »
Voilà. La « messe est dite » comme on l’indique parfois.
Ce qui est TERRIBLE c’est que, comme toujours, de jeunes soldats meurent sous les considérations politiques et technocratiques de certains mais pour quels résultats ?…
Sauter sur une mine au Mali, est-ce « mourir pour la France » ?
L’État français, à travers ses zélés fonctionnaires des différents ministères concernés, diffuse sa PROPAGANDE, SES MENSONGES, SES MANIPULATIONS grâce aux fameux « ÉLÉMENTS DE LANGAGE » de COMMUNICATION et les militaires seront toujours là pour « aider à la compréhension de ses actions »…grâce à la « magnifique » COMPLICITÉ des journalistes pas trop curieux.
En espérant que mon travail vous aura aidé à mieux comprendre certains événements.
NOTA:
Presque toutes les photos sont extraites du documentaire de Claire TESSON et de Jean-Marc PHILIBERT
Un article du « Canard Enchaîné » où, une fois de plus, le journaliste Claude ANGELI parle de « missiles et de frappes de haute précision ». C’est donc toujours la censure dégueulasse sur l’utilisation des armes à l’uranium « appauvri » !
Un rapport de la Direction des droits de l’Homme de la Minusma, la Mission de l’ONU au Mali, a conclu qu’une frappe aérienne française avait visé des civils réunis à un mariage.
PROBLÈME:
La France n’avouera jamais car tout est classé « secret Défense » d’autant que tout a été effectué avec des armes à l’uranium…
Le président Emmanuel MACRON et son ministre J.Y LE DRIAN sont arrivés à la place de la Nation où des prières sont entendues . Ils sont au côté du président du CMT Mahamat Idriss DÉBY…
(Photo: Aurélie BAZZARA-KIBANGULA)
Achille Mbembe:
« Les choses ne peuvent plus
continuer comme avant »
ENTRETIEN-
Sollicité par le président Macron pour préparer son échange avec la société civile africaine au sommet Afrique-France de Montpellier, Achille Mbembe explique.
Emmanuel MACRON penserait à supprimer la présence de l’armée française à cause des djihadistes alors que François HOLLANDE a envahi le MALI pour la même raison.
Choguel Kokalla Maïga a accusé, lundi 7 février 2022, la France d’avoir œuvré à la partition de son pays à travers son engagement militaire, dans une nouvelle charge virulente devant des diplomates en poste à Bamako.
Le Gouvernement malien invite les Autorités françaises à retirer, sans délai, les forces Barkhane et Takuba du territoire national, sous la supervision des Autorités maliennes.
Les bombardements à l’uranium « appauvri » vont induire une catastrophe sanitaire comme dans d’autres pays sous les bombes.
La pollution atmosphérique
augmente le risque
de cancer du sein
Depuis 40 ans je dis que les seins sont autant touchés par la pollution chimique et radioactive mais, comme je suis un gros con, tout le monde me dit que « je raconte n’importe quoi pour me rendre intéressant et affoler pour rien la population »
Il n’y a pas que la « malbouffe » qui fait grossir actuellement les individus, jeunes ou vieux, à tel point que certains parlent « d’épidémie » !
Lire c’est comprendre…
Je ne rejette pas les causes alimentaires et industrielles reconnues stipulant que la consommation de trop d’aliments transformés et/ou sucrés aggrave l’obésité générale des populations.
L’ uranium « appauvri » est un cofacteur déréglant l’assimilation des graisses comme dans ce que j’ai vécu corporellement personnellement:
En 2001, après mes fortes irradiations et mes inhalations probables d’uranium dans et sur les mines d’ uranium en Limousin pour tourner mon film « Uranium en Limousin », j’ai pris 30kg en 6 mois + des stéatorrhées + une opération d’un stade pré-cancéreux à l’œsophage estomac.
Ce qui est caché par les États, les militaires et les instances diverses internationales est que les bombardements à l’uranium « appauvri » pratiqués par TOUS dans tous les conflits induisent une augmentation exponentielle de l’obésité !
Le plus grave est que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) cache sciemment cette info. Pourquoi ?…
Parce qu’elle a, depuis le 28 mai 1959, un accord avec l’AIEA (Agence Internationale de l’Énergie Atomique) stipulant que toute info de Santé Publique ne doit pas nuire aux projets pronucléaires de l’AIEA:
Suis-je « binaire » ou les autres adorent-ils la censure ?
NOTA:
Même si la France
est responsable…
elle n’est pas…
responsable !
Rappel:
Par contrat signé entre la France et le Mali, quel que soit le problème,la France n’est pas responsable…même si elle est responsable. Les éventuels dédommagements en direction de familles maliennes ne peuvent être réglés que par le Mali…s’il le souhaite !
Laurent BIGOT (ministère des Affaires Étrangères):
« Alors ça peut paraître CHOQUANT à la lecture de cet article (cf.article 9 SOFA) mais la RÉALITÉ est la suivante: la France décide de s’engager pour SAUVER les institutions Maliennes (!)…la contrepartie c’est que, effectivement s’il y a des dommages collatéraux (CE QUI SE PRODUIT DANS PRATIQUEMENT TOUTES LES OPÉRATIONS MILITAIRES), ON NE VOUDRAIT PAS QUE LES SOLDATS FRANÇAIS SOIENT POURSUIVIS PAR UNE JURIDICTION NATIONALE OU INTERNATIONALE. »
Il faut noter que l’ancien conseiller ministériel Laurent BIGOT ment lors de l’interview en fin d’émission de FRANCE INTER car il indique que « c’est sur demande du MALI que la France est intervenue »…or il dit tout autre chose dans l’émission de PUJADAS…
Pour un simple citoyen, je pense avoir abordé l’essentiel, car, rappelons que je ne suis pas un journaliste !
J’ai perdu trente années de ma vie à essayer de remuer les consciences et j’ai également détruit ma santé (à cause des sites radioactifs fréquentés) en tentant d’amener des informations fortes.
J’ai aussi été empoisonné/contaminé avec l’amiante, malgré moi et sans le savoir au départ, dans la dernière école où j’ai essayé (au mieux ou au moins pire, si je puis dire) d’être instituteur à VALLIÈRES, petite bourgade près de RUMILLY/ANNECY en Haute-Savoie:
Les causes sont diverses puisque j’ai d’autres pathologies: apnée du sommeil (j’ai arrêté l’aide d’un respirateur la nuit: je risque donc d’avoir un 3e AVC ou de faire une crise cardiaque), hypertension, j’ai eu le COVID-19 fin janvier 2020, deux AVC et j’ai été fortement irradié… et notamment à cause d’uranium « appauvri » contenu dans des fûts de l’ancienne usine militaire de la région parisienne du BOUCHET.
(Photo perso: fûts rouillés d’uranium « appauvri » sur le site de BESSINES
provenant de l’ancienne usine militaire du BOUCHET)
Oui, couillon inconscient que j’étais, je suis resté des heures près de ces merdes pour ne pas me faire choper par les rondes de vigiles et de gendarmes.
Incroyable puisque j’en connaissais le danger !
La boucle est bouclée !
Bref de nombreux cofacteurs aggravant mon état, et je ne vous parle pas du reste dont 12 carcinomes basocellulaires, opération d’un stade précancéreux à l’estomac/œsophage, etc…
J’ai déjà certaines conséquences: vue et audition qui baissent, déséquilibre corporel, fourmillements dans la main droite, mémoire immédiate déficiente, fatigue arrivant vite même après un effort minime, trouble de l’humeur, je me mets à pleurer pour le moindre problème matériel, je ne trouve plus les mots parfois.
CE QUI ARRIVERA APRÈS:
(Merde, j’ai déjà pris un sacré coup de vieux)
Accélération d’une démence cognitive, plus possible d’avoir une discussion soutenue et cohérente, problèmes moteurs aggravés, pisser et chier dans son froc (pardon d’écrire cela), etc.
Je vais voir prochainement pas mal de toubibs en supplément de mon généraliste et je vais essayer de mettre au point le moment où je demanderai que l’on m’aide à « partir » et si ce n’est pas possible dans la région il faudra que j’aille chercher ailleurs.
Déjà j’ai fait l’impasse sur certaines solutions: trop cher en Suisse (11000 euros), trop compliqué et trop loin pour mon cas en Belgique.
En France: RIEN !…car le Législateur est un minable.
Que me reste-t-il considérant que je ne souhaite pas me suicider de peur de me louper ou de trop souffrir ?
Je ne souhaite pas finir comme une épave.
La difficulté sera de me décider pas encore trop atteint pour ne pas louper ce moment où j’aurai conscience de ne plus pouvoir me supporter…
NOTA:
Je me moque complètement de mettre toutes ces informations personnelles sur internet.
J’estime, en outre, que les gens doivent découvrir honnêtement mes enquêtes et la situation qui en découle.
Enfin, je ne souhaite pas « faire pitié » ou me faire plaindre.
Je décris une situation. C’est un témoignage, c’est tout.
RÉSUMONS:
J’ai toujours voulu garder mon indépendance et ma liberté de penser.
Je n’appartiens à aucun parti politique, syndicat voire mouvance sectaire.
Je déteste tous ces minables qui diffusent sciemment de fausses informations, qu’ils soient journalistes ou membres de réseaux d’influence de type « complotiste ».
Je suis écœuré (mais pas étonné) par le silence/omerta/censure diffusés régulièrement par des ignorants ou des complices…suivez mon regard…la liste est longue.
J’en paye donc le prix fort:
Le rejet par tous et une mort peut-être précoce puisque j’ai seulement 68 ans…
Méfions-nous de ceux qui AUJOURD’HUI se présentent en gestionnaires rigoureux pour DEMAIN alors que nous devons faire face à leur catastrophique imprévoyance d’HIER.
Vous n’avez jamais connu votre père ? Non, tu sais, à l’époque, les gens de la haute employaient des jeunes Bretonnes pour leurs tâches quotidiennes. Ma mère, Maryvonne Guilloux, travaillait pour un comte tourangeau qui, comme on disait, a fauté et, comme on dit aujourd’hui, n’a pas assumé. Il l’a foutue à la porte. Elle a accouché à Tours, mais elle est tout de suite venue à Paris où elle avait quelques connaissances. C’est là qu’elle est connue, mon beau-père. Louis Vacher, pour moi, c’est mon vrai père, celui qui m’a tout donné : un nom, le goût de la musique…
Vous souvenez-vous de votre premier instrument ? Oui, j’avais 10 ans. Nous étions aux Puces de Saint-Ouen avec mon père. Sur un étal, il y avait un drôle d’instrument, je l’ai pris et j’ai fait quelques notes. Cela m’a tout de suite plu. Mon père, qui était un peu musicien, l’a compris et il me l’a acheté : 3 francs… C’était une somme.
Comment avez-vous appris ? Tout seul, j’ai vite pigé les notes. J’ai joué tous les airs que j’entendais autour de moi. Ceux que les gens sifflaient, la musique des chanteurs de rue, des orgues de foire et les airs que j’entendais en passant devant les bals des Auvergnats. En ce temps-là, on habitait Charonne.
Mais vous jouiez pour les gens ? Dès que j’ai un peu maîtrisé le “biniou”, mon père — on n’était pas très riche — m’a emmené jouer dans les cafés. Ça plaisait bien, j’étais du genre gamin surdoué. Après, je passais aux tables récolter mon dû. Ça donnait pas mal !
Vous deviez avoir plein d’argent de poche, pour vous offrir des sucreries Tu parles ! Le père, il piquait toute la monnaie. Mais là, laisse-moi te raconter un de mes premiers drames avec l’argent. J’avais bricolé la doublure de ma veste et après chaque quête, j’arrivais, sans que “l’impresario” me voit, à y glisser quelques thunes. Le soir, discrètement, j’enterrais le magot sous un petit rosier qui était dans le jardinet devant notre baraque. Un soir que je rentrais peinard, voilà que je trouve ma mère dans tous ses états. Émile, qu’elle me dit, « j’ai arraché notre pauvre rosier pour en mettre un plus beau et là, entre ses racines, devine ? Un vrai miracle ! » T’imagines ma tronche. Le miracle, je le connaissais. Tu parles, deux ans de gratte qu’elle attribuait à un don du ciel. Moi, il venait de me tomber sur la tête.
Quand avez-vous commencé à jouer en “fixe” ? C’était en 1898 chez la mère Delpech, elle tenait un bal à Montreuil. L’ordre y régnait. Tu parles, elle faisait au moins 120 kilos, alors quand elle la ramenait, y en a pas un qui mouftait. Il y avait un vieil Italien qui assurait le turbin sur son biniou. C’était pas un caïd, mais moi je l’trouvais bon. Il m’a laissé sa place plusieurs week-ends de suite pendant quelques heures. Au bout de trois semaines, la buvette explosait. Les gens venaient voir le plus jeune as de l’accordéon. Alors la mère Delpech, qu’avait un compte en banque à la place du cœur, a dit au vieux Rital que c’était fini pour lui, que dorénavant ce serait le petit Vacher qui charmerait les esgourdes de sa clientèle distinguée. Un soir en sortant, le vieux Rital m’a sauté dessus avec un surin. J’ai pu l’éviter, à peu près. Mais il m’avait planté la main, pas trop grave mais spectaculaire. J’ai toujours une cicatrice en étoile à la main droite. À l’époque, j’avais pensé qu’il était raide fou. Plus tard un soir en regardant ma balafre, j’ai compris que j’avais piqué le boulot d’un gars, qu’avait, vu son âge, que la musique pour manger, lui et sa famille. Je ne sais pas ce qu’il est devenu, mais j’y pense souvent, avec une certaine tristesse. Le lieu est devenu très prisé, je gagnais 6 francs par jour. Un peu avant 1900, il y avait Leca et Manda, qui fréquentaient le lieu, j’y ai donc connu Amélie Elie, plus connue sous le nom de Casque d’Or.
Tout ça, c’était un peu du “bricolage”. Quand avez-vous joué dans votre premier vrai bal ? Après Montreuil où mon père m’accompagnait à la batterie, je suis allé jouer au bal du Sabot. Puis à celui de La Chapelle avant qu’il ne soit transformé en bouillon Chartier. Le grand saut a eu lieu en 1910. Mon père a acheté le bal chez Octobre au 46 rue de la Montagne-Sainte-Geneviève dans le 5e arrondissement. C’était le premier bal rive gauche.
Sous le nom de Bal Vacher puis Bal de la Montagne, le succès a été foudroyant et considérable.
Ce 13 septembre 1910, Louis Vacher a sa mine des mauvais jours. Les deux policiers qui s’éloignent péniblement dans la montée de la rue de la Montagne-Sainte-Geneviève avec leurs bicyclettes viennent de lui délivrer un pli en provenance directe de la préfecture. « Interdiction formelle de jouer de la batterie dans le local — dit bal Vacher — situé au 46 rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, sous peine de fermeture immédiate. »
Émile, le fils adopté, a 27 ans. Il esquisse un petit sourire. Il faut dire que le vieux n’est pas un Mozart de la grosse caisse. Et côtoyer d’autres musiciens à la place de ce père qui rythme sa vie musicale depuis maintenant plus de vingt ans n’est pas pour lui déplaire.
En plus, depuis quelque temps, lors de ses heures de loisirs, il retrouve son camarade Charles Péguri, joueur et fabriquant d’accordéons, du côté de la Bastoche. Là, un autre musicien l’a impressionné. Il est Italien et s’appelle Jean Demarco. Toujours en costume et coiffé d’un petit chapeau melon, Demarco joue de la harpe depuis sa plus tendre enfance.
Il est arrivé à Paris voilà cinq ans. C’est un musicien classique, et Émile est ravi d’entendre de la “grande musique”. Voilà que depuis quelques semaines, ils se sont mis à jouer ensemble… et ça marche ! Alors c’est sans complexe que notre jeune surdoué annonce à son père que son remplaçant est déjà connu : ce sera son ami Jean Demarco et sa “grande harpe” classique ! Le Louis aime la musique. Même s’il n’est pas doué, cela le rend triste de quitter le “métier”. Une chose lui importe encore plus que la grosse caisse… C’est la petite, celle où l’on fait sonner l’artiche.
De toute façon il n’a pas le choix. Il faut assurer l’après-midi. Il est déjà 10 heures. Ce sera harpe et accordéon. Bien sûr, les premiers clients et danseurs en cette journée grise de septembre furent au départ surpris. Puis, après quelques danses, séduits. Et carrément conquis à la fin de la journée.
Le succès sera au rendez-vous, faisant du bal Vacher le lieu incontournable des noctambules parisiens : des marlous au bourgeois, des grisettes aux actrices à la mode, des rois du vélo et de la boxe aux princes de la finance. Un nouveau genre était né : le musette, avec ses polkas, ses valses, ses mazurkas et ses javas. Le style ornementé et syncopé de Vacher et de son accordéon “mixte” allait imposer le musette.
Déjà à l’époque, vous aviez des problèmes de voisinage ? Oui (rires), on a commencé par jouer, mon père à la batterie et moi, mais très vite les voisins se sont plaints du bruit. Alors le vieux est passé à la caisse. Et on a embauché Jean Demarco dit Jean le harpiste, à cause de son drôle de “biniou”. T’imagines, avec le recul, je me marre. On inventait le musette avec l’accordéon, un instrument tout neuf. Mais déjà, l’instrument du peuple et on le mélangeait à la harpe, un des symboles des concerts classiques ! Faut dire que l’argent commençait à rentrer. Je faisais 200 francs par jour. Je ne sais pas si la harpe en est la cause, mais le bal devint un des endroits “select” à Paris où venaient danser les aristos. Les calèches faisaient la queue devant la porte et il n’était pas rare qu’à minuit, on refuse du monde.
Et votre rencontre avec le pianiste Jean Peyronin ? Là, j’avais quitté le bal de la Montagne en 1921, on l’avait vendu en 1919. Je venais de jouer Chez Gégène, rue des Gravilliers, au Petit Jardin, avenue de Clichy, puis c’est en 1924 à l’Abbaye, rue de Puteaux, où je jouais depuis deux ans, que j’ai commencé à travailler avec Jean PEYRONIN au piano, Charles Chener dit Charlot Jazz au saxo, et Gusti Malla, le gitan, au banjo et à la guitare.
Vous les quittez quand ? En 1930, quand je pars à la Grande Roue, rue du Mont-Dore, eux restent à l’Abbaye. Mais on est resté potes. On faisait des disques ensemble, quelques galas et surtout, Jean notait les airs que je composais pour les déposer à la Sacem. En 1930, j’ai composé entre autres “Les triolets” et “Reine de musette”, que je lui ai donné, car il lui manquait un sixième titre pour rentrer comme compositeur à la Sacem.
Et Mado, votre femme, quand l’avez-vous connue ? C’était un soir au bal de la Montagne. J’avais plein de potos dans le vélo. J’étais perché sur mon balcon avec Demarco quand Léon Didier, un as de la pédale, est entré avec deux autres gars et leurs dames. Eux, ils venaient de temps en temps, puis derrière, elle est rentrée. Tu sais, le genre que tu voyais descendre des automobiles devant l’Opéra.
Elle avait un manteau de fourrure incroyable. J’ai stoppé, je suis descendu et je lui ai pris son manteau pour le mettre à côté de moi. Notre vestiaire était propre, mais pas pour une œuvre pareille. Et puis c’était un peu pour la voir de près et que l’on me présente. Léon m’a présenté à elle, en me disant qu’elle avait perdu son ami voilà un an. Elle m’a à peine regardé. Je suis remonté jouer, les gens commençaient à s’impatienter, je ne l’ai pas quittée des yeux de la soirée. Quand elle est partie, pour moi cela a été comme si le bal était terminé. Grâce à ses beaux-frères et à ses sœurs, je l’ai revue. Mais comment la séduire ? Elle avait tout, l’hôtel particulier, les larbins, le chauffeur. Sa cantine, c’était Maxim’s alors tu parles ! Moi, je n’avais pas encore beaucoup de sous. J’étais juste la vedette pour les petites frappes de la barrière d’Italie… Je l’ai revue, je lui ai fait une cour effrénée. Un jour, je l’ai demandée en mariage. Elle a dit oui. J’ai monté une grande fête avec tous les potes. Elle n’est pas venue. Alors j’ai dit aux invités que c’était une blague et j’ai joué pour eux toute la nuit. On a fini par se marier, quelques années plus tard, juste avec des témoins. C’était la plus merveilleuse des femmes, et tellement belle !
Qu’est-ce que j’ai dû l’emmerder avec ma jalousie. Mais quand t’es sur le perchoir, que tu joues et que tu vois plein d’arsouilles tourner autour de ta femme, faut bien descendre donner le nom du proprio ! Y a jamais eu de problèmes, avec mon quintal (rires) !
Vos accordéons, c’était quoi ? Oh, j’ai eu différentes marques : Ranco Luigi, Martin Cayla, Paul Beuscher, Fratelli Crosio. Mais dès mes premiers bals, c’était des 3 rangs, 3 voix, 52 ou 72 basses chromatiques.
Toujours entretenus par Charlot, Charles Péguri, le magicien du biniou. Il avait même inventé le système chromatique pour le bando.
Il s’est suicidé ? Oui, il s’est pendu en 1930 dans son atelier, il ne supportait pas de vieillir !
Vous n’avez jamais joué “chromatique“ des deux côtés ? J’ai bien essayé un peu. Cayla me disait que l’avenir était là, mais j’avais mon doigté et les coups de soufflet ancrés en moi. Et puis regarde, combien n’ont jamais réussi à faire ce que je faisais avec mon diato, sur leur gros biniou. Encore aujourd’hui, la grosseur de l’artillerie compte peu, seules la précision et la vitesse des tirs font la différence. Vers la fin, quand je ne faisais plus les bals mais du music-hall, j’ai souvent joué pour Philippe Roth dans des salles ou des lieux, comme l’Alhambra, l’ABC, l’Olympia… C’était un gros organisateur de combats de boxe, mais surtout un homme d’affaires. J’avais un sketch, j’étais en train de jouer quand un poster en uniforme rentrait sur scène et me demandait si j’étais Monsieur Émile Vacher, parce qu’il y avait un colis urgent. Bien gentiment, je lui demandais d’attendre en coulisses la fin de mon spectacle.Mais il insistait lourdement, alors je m’excusais auprès du public qui était d’ailleurs déjà plutôt hilare. Là, le préposé m’amenait une énorme malle que j’ouvrais, pour en sortir une autre moins grosse, et ainsi de suite.Au bout de dix, j’avais dans les mains une petite valise, d’où je sortais un petit diato 10 boutons, 2 basses. Je le regardais sous toutes les coutures. Je le faisais couiner un peu. Et d’un seul coup, je te faisais péter une “Valse tyrolienne”, insensée sur ce petit “biniou”. La salle était médusée et enthousiaste, le succès immense. Je l’ai toujours ce petit accordéon. Il est rouge, “fluo” on dirait aujourd’hui.
Vous n’avez jamais arrêté de jouer ? Pour moi, non. Toute ma vie, j’ai eu un accordéon avec moi partout, dans les hôtels, le week-end à la campagne… J’avais toujours des airs en tête.
Comment faisiez-vous pour les retenir ? La mémoire. Je n’ai jamais écrit une note de ma vie. Tu sais, la seule loi en bal, c’est la cadence et faire briller les notes.Pour déposer les airs à la Sacem nombreux sont ceux qui ont noté les airs pour moi. Alors pour les remercier ou, comme PEYRONIN, pour rentrer à la Sacem, je leur ai donné des airs, ou plutôt souvent, ils les ont choisis. Ils ne m’ont pas pris les plus mauvais, comme le révélera l’histoire. Mais je m’en foutais ! Moi, c’était la musique et les copains avant tout.
Tu sais, j’ai enregistré plusieurs centaines de titres, pour les marques Idéal, Henry, Barclay, Odéon, Riviera, Parlophone…
À la grande époque, vous avez eu beaucoup de jeunes “doublures” ?
Oui. Geno Autry, Louis Péguri, Jo Privat,Fredo Gardoni, Guérino, Antoine Tedeschi, Tony Murena… Je peux dire que beaucoup de gloires d’aujourd’hui sont venues me demander “l’absolution ” (rires).
Et le jeu, les courses ? Oui, les courses. J’en étais fou, j’ai nommé de nombreux airs en hommage à ce grand sport : Auteuil, Longchamp, il allait au PMU, au galop… J’y ai tout laissé. Quand j’avais de gros revenus, ma rente tenait le coup. Mais quand je suis passé de mode, ma passion est restée et là, j’y ai tout laissé. Regarde, aujourd’hui, je finis ma vie dans le petit appartement qui me servait de local de répétition, avant d’aller au bal. Mais je m’en fous, j’ai bien vécu. La seule chose, c’est que je suis malade et que à part les droits d’auteurs— si je suis joué ! — je laisse pas grand-chose à Mado, elle qui a été deux fois “millionnaire“ dans sa vie. Mais tu sais, elle ne m’en a jamais voulu.
Vous ne jouez plus ? Non. On m’invite de temps en temps, un peu comme un fossile de la préhistoire. On veut toucher le “créateur du genre musette“. Je ne suis pas dupe. Les acteurs du genre musette d’aujourd’hui en ont rien à foutre du père Vacher. Tu verras, le jour où j’irai au paradis des musiciens, ils ne seront pas nombreux à accompagner ma boîte au cimetière. Ils seront certainement en tournée et seront navrés. Moi, j’ai toujours fait le bien, respecté les gens. Alors si, à l’approche de l’an 2000, ma musique résonne encore un peu, si le “biniou” est toujours le roi de la guinche, moi de là-haut, je serais comme un ange.
ÉMILE VACHER DÉCÉDA DES SUITES “D’UNE LONGUE MALADIE” LE 14 AVRIL 1969.
Un essai personnel de création sonore avec une base de prise de sons en stéréo dans la nature et à l’intérieur de mon domicile.
Vouloir garder l’esprit du « chasseur de sons » qui part chercher son sujet et les sons dans la nature et dans différents «volumes et espaces » sonores.
Un mélange de sons, de sons samplés et de rythmes pour rester dans une certaine cohérence sonore afin de tendre vers la création d’une œuvre définitive.
Partir de sons naturels enregistrés in situ et aller vers un espace sonore artificiel.
Jouer sur les sons, les couleurs sonores, les espaces stéréophoniques, monophoniques, travailler sur les rythmes, casser ces rythmes, répéter et casser les répétitions.
La prise de son des ambiances a été réalisée avec:
ZOOM H4n + microphone stéréophonique AUDIOTECHNICA AT 825 (xy)+ perche et suspension LTM.
Montage et mixage multipistes effectués sur mon ordinateur portable avec le logiciel AUDACITY. Sampler : ROLAND SP-404SX.
Table de mixage SOUNDCRAFT SPIRIT F1.
Boitier son STEINBERG UR44.
Commande des pistes au mixage :
MIDIMIX AKAI + enregistreur d’audio en streaming SoundTap.
Écoute: PRODIPE actives PRO5.
Merci de me dire si vous trouvez cela NUL ou réussi. Merci d’argumenter si vous êtes un professionnel du son ou de la radio.
Je vous propose un choix tiré de mes archives sur l’Art de Marianne OSWALD avec desdocuments sonores provenant de disques 78 tours (dès 1932) et d’émissions radiophoniques enregistrées sur disques « souples » (78 tours) après 1945.
Pour plus d’infos, je vous renvoie vers le lien WIKIPEDIA sur Marianne OSWALD:
Un concert, un cours de violon (à 1h 4mn 34s) et un enregistrement au domicile des musiciens avec interview (à 2h 15mn 24s).
Prises de sons et interview en 1994 et 1995: Thierry LAMIREAU.
Matériel utilisé: DAT TEAC DAP20 + Microphone AUDIOTECHNICA AT 825 (stéréo xy) sur perche et suspension LTM.
Magnétophone NAGRA III + microphone LEM DO21B pour l’interview.
L’interview est insérée dans la troisième partie du mixage avec l’enregistrement personnel des musiciens.
Lieu: le Grand Bal de l’EUROPE à GENNETINES (créateur: Bernard COCLET).
Montage et mixage sur ordinateur portable: Thierry LAMIREAU.
Enregistrement de la troisième partie du mixage réalisé au domicile des musiciens par eux-mêmes en 2003:
« BAYOU SECO DUO. High desert dreams and dances ».
Une découverte magnifique, rare et exceptionnelle avec ces deux musiciens-luthiers habitant ALBUNKERQUE au Nouveau-Mexique. Ils ont pris le temps d’effectuer un collectage minutieux auprès des indiens de l’ARIZONA comme le regretté Eliot JOHNSON. Un formidable travail de préservation du patrimoine indien et une transmission directe auprès des enfants. Une belle conscience alliée à une sensibilité peu courante. Vous allez découvrir des musiques qui sortent de la mémoire collective et qui ne seront pas transmises…par les indiens.
Attention, le mixage est long (presque 3h30) mais « faut laisser passer le temps » dit-on en LOUISIANE…
En cliquant sur le titre de l’article vous obtiendrez un « plein écran » du sujet pour plus de confort.
Jeanie et Ken, je pense bien à vous. Un grand bonjour si vous arrivez sur ces documents par hasard sur internet ! Vous êtes des êtres FORMIDABLES.
Titres des morceaux de la troisième partie:
1/ Music in the air 2/ Lucia 3/ Billy(Bob DYLAN)Ram’s Horn Music ASCAP 4/ Frijole Symphony – Frijole Beans – Frijolitos Pintos 5/ Valse à chataigner / Rabbit Stole the Pumpkin 6/ Lazy Heart (Tom MITCHELL)Yabut Music 7/ Barretero 2 Step 8/ Fair Lady of the Plains / Bell Breakdown 9/ Corrido de Wingate / La Indita 10/ Aint’Gonna Work Tomorrow (A.P CARTER)Ralph Peer Int. ASCAP 11/ Three-Way Hornpipe / Texas 12/ CrookedTrail to Holbrook / Doumé the Cowboy 13/ Cleofes Ortiz Medley (Munequita Linda / Portalito / 4×4 14/ Mignonne Allons Voir Si La Rose (Pierre De RONSARD) 15/ Polka a la Lena (Ken KEPPELER) Buvette Music BMI 16/ Sweet Jane 17/ TarahumaraTune
Toutes les photos sont tirées du site FACEBOOK de BAYOU SECO.
Dans son mot d’introduction, sur la plaquette du programme PHONURGIA NOVA AWARDS 2016, Marc JACQUIN a fait référence à Pierre SCHAEFFER et aux « auteurs capables des explorations radiophoniques les plus audacieuses ».
En tant qu’auditeur j’ai pu découvrir de MAGNIFIQUES œuvres d’auteurs et notamment dans la catégorie « Prix Découvertes Pierre SCHAEFFER ».
Comme l’a souligné le réalisateur Alexandre PLANK, membre du jury, « les jeunes réalisateurs de cette catégorie auraient pu haut la main participer aux autres catégories tellement le niveau était élevé pour ce groupe ».
Pendant ces deux jours j’ai pris beaucoup de plaisir à l’écoute de cette sélection.
Globalement, à mon avis, rien de nouveau dans les catégories « Field recording » « archives de la parole » et « Radio Art ».
L’art de la « Fiction Francophone » et des « Prix Découvertes Pierre SCHAEFFER » a été plus intéressant pour moi car plus complexe et complet à réaliser.
Le jury a été sensible au sujet d’Aurélia BALBONI « Les mots de ma mère » ou l’on découvre le décalage entre le monde de la fille et celui de la mère atteinte d’une maladie neurodégénérative.
Le jury a apprécié le traitement du sujet difficile et a voulu « transmettre son émotion » face à la situation présentée par Aurélia BALBONI et les studios ACSR et CINETROUPE.
Jean-loup GRATON, membre du jury, a voulu « s’autoriser à une certaine subjectivité ».
C’est le choix et le droit du jury. Cela ne se discute pas.
Cependant, il est surprenant d’entendre parler ainsi de « subjectivité » de la part de professionnels du son et de la parole. C’est comme si un journaliste nous parlait d’objectivité dans son travail !
David COLLIN s’est exprimé en disant: « c’est faire des archives avec des archives » !…ou comment ne pas dire que mon traitement est ringard, vieillot, etc. Pascal MOUNEYRES a « regretté que je ne sois pas allé plus loin dans mon essai de fiction » et tous les autres membres du jury n’ont pas souhaité s’exprimer dans le débat public.
Soyons clair. Je n’ai absolument pas voulu entrer dans l’originalité de la présentation.
Je suis resté volontairement dans le « non original » en présentant un reportage (résumé de l’histoire de RADIO LIMOGES jusqu’à RADIO FRANCE), un entretien (avec Georges Emmanuel CLANCIER, poète, romancier et grand acteur de l’histoire de la radio dont à RADIO LIMOGES) et un essai de fiction très modeste.
Certains ont parlé de « redondances »…c’était volontaire de ma part.
Le jury a « pris son pied » avec le document « Soundwalk Collective » sur des archives de Jean Luc GODARD.
Côté redondance, on était servi !…ah non, pardon, c’était des répétitions artistiques…nuance. C’était « comme un film de GODARD sans les images » ont dit certains membres du jury. Certes, le sujet était bien ficelé techniquement. Personnellement je me suis bien ennuyé au bout de cinq minutes…mais bon, le nom était lâché…alors attention, GODARD, pas touche !
Il est clair que la petite partie « fiction » de mon sujet ne pouvait absolument pas rivaliser (vu le sujet très simple de l’auditeur « basique » dans sa voiture) avec les autres fictions merveilleuses au texte souvent « léché » et littéraire.
Il est évident que mes petits moyens techniques à domicile ne pouvaient rivaliser avec ceux de studios privés ou officiels de radios. Cependant, j’ai estimé que ma voix, (pas pro du tout) convenait totalement au petit sujet de fiction proposé.
En définitive, je me suis demandé ce que je faisais dans ce concours…
J’ai pensé simplement (naïvement donc) que ma présentation de l’histoire d’une radio et de ses archives très rares pouvait entrer dans la catégorie « Prix Archives de la Parole ».
Faut-il rappeler que j’ai pu sauver et « gérer » pendant 17 années 8m3 d’archives trouvées dans des poubelles, le garage et le grenier de RADIO LIMOGES !
A l’époque l’INA ne « souhaitait pas récupérer les archives d’une station régionale »…17 ans plus tard l’INA, ayant changé de politique de gestion de certaines archives, s’est réveillé en envoyant un camion avec deux techniciens pour récupérer le lot chez moi et tout rapporter dans les locaux de l’INA ATLANTIQUE.
Si le jury s’est dit « ému » à l’écoute du témoignage « Les mots de ma mère », j’ai bien noté qu’il n’était pas autant ému par l’écoute de voix contenues dans mes exemples d’archives. C’est son choix.
Encore une fois, nous réagissons SUBJECTIVEMENT.
Personnellement, j’ai vécu pendant des années une situation similaire avec ma pauvre mère. Il est clair que mon « émotion » a été différente de celle du jury. Je n’ai pas trouvé autant d’originalité dans le sujet « Les mots de ma mère »pour cette raison.
Par contre, j’ai ressenti beaucoup d’émotion en découvrant ces voix oubliées par TOUS lorsque j’ai posé un 78 tours ou les vieilles bandes magnétiques en galette sur les plateaux de mes magnétophones.
Donc, en résumé, à la question, ai-je présenté un sujet « original » ? La réponse est NON.
Je me suis donc demandé ce qui pouvait expliquer un si grand décalage entre l’avis du jury et le choix du Comité de Sélection de PHONURGIA NOVA.
J’ai directement posé la question à Marc JACQUIN qui m’a simplement et très rapidement répondu: « c’est le choix du Comité de Sélection ».
Bon d’accord, mais pourquoi avoir gardé mon sujet parmi les 34 participants alors qu’au départ il y avait 199 envois ? Là, pas de commentaire.
Je n’ai donc pas de réponse par rapport à mon questionnement ce qui me met très mal à l’aise.
Autre interrogation, liée cette fois à la diffusion publique des fichiers sonores dans l’auditorium de la BNF.
Pendant ces deux jours, TOUS les sujets ont été diffusés à un niveau sonore très correct qui vous mettait dans l’ambiance sans trop d’agressivité.
D’ailleurs, PHONURGIA NOVA a communiqué sur internet pour montrer ses essais de matériel ( très bons HP de marque CABASSE) et de niveau sonore.
L’on a pu ainsi apprécier une oeuvre où l’auteur mélangeait un craquement vierge de 33 tours sur des sons numériques actuels. Ce craquement était même diffusé seul à un niveau faible que l’on entendait très bien.
Or, mon sujet a été le SEUL a être diffusé à un niveau sonore très FAIBLE. Ce qui a détruit totalement mon travail où l’on rencontrait la dynamique de 78 tours et le son plus faible d’une pluie d’orage dans la fiction.
J’étais même obligé de faire un effort pour comprendre les paroles alors que je connaissais le montage ! Que dire des auditeurs dans la salle ?
J’ai souligné en direct le problème à Marc JACQUIN. Ils ont simplement remonté très légèrement le niveau sonore (pas suffisant) pendant la diffusion de mon sujet. Quoi de mieux pour dézinguer mon travail !
Pour le respect de ce que je présentais (quoi que l’on pense sur le fond), il aurait été correct de tout arrêter et de recommencer la diffusion à un niveau sonore semblable aux autres concurrents.
C’est d’ailleurs ce qui a été fait pour un autre concurrent lorsque la lecture a été mauvaise au début.
Me concernant, la réponse de Marc JACQUIN aura été de dire que: « Certaines personnes avaient trouvé la diffusion des sujets d’avant trop forte ».
Petit problème, TOUTES LES AUTRES DIFFUSIONS ont été proposées à un niveau correct, normal, plus fort.
Je n’ai rien à dire de plus sur l’avis du jury très compétent.
J’estime simplement assez DOMMAGEABLE que le comité ait agit ainsi avec mon enregistrement.
Le « milieu du son »
Enfin, j’ai eu l’impression que le fonctionnement du « milieu du son » restait dans « l’entre-soi ». Mais rien d’étonnant, cela existe aussi dans d’autres sphères.
J’ai noté aussi une belle incohérence:
Le prix « Field Recording » a été remis par un lobby de…la CHASSE !
Il faudra m’expliquer comment l’esprit des « Chasseurs de Sons » est proche de celle de chasseurs généralement « viandards ». (je ne mets pas en cause les chasseurs qui partent à la chasse surtout pour être dans la nature).
Il faut noter que d’autres auteurs ont émis un texte pour signifier leur désaccord:
Donc, en résumé, une écoute personnelle des différents sujets très intéressante et un gros malaise par rapport à mon sujet pour les raisons citées précédemment.
Bref, tout ceci n’est PAS BIEN GRAVE mais je voulais le dire.
En espérant que la mémoire sonore soit vraiment prise en considération un jour dans les espaces culturels de notre pays…
Les dates indiquées pendant l’enregistrement de la fiction sont celles des diffusions précisées sur les 78 tours…et pas celles du décès de Jean GIRAUDOUX par exemple !
Emission de FRANCE CULTURE de 1989 Par Claire CHANCEL et Marc FLORIOT Equipe technique: Josette ETIE et Marie-Noëlle BARBARIN
Une histoire des premiers appareils d’enregistrements sonores avec des documents de la Phonothèque Nationale à partir de 1890. En compagnie de Marie-France CALAS et Marc FONTAINE. J’ai remanié légèrement l’émission en serrant un peu plus le montage et en mettant les deux émissions qui avaient été diffusées, à l’époque, les 3 et 10 mars 1989.
Série « 15-115″ de Brigitte VINCENT et Gilles DAVIDAS
Invités en studio:
Michel LANIAU, lauréat 1987 CIMES. Paul ROBERT, producteur à FRANCE CULTURE. Guy TAVERNIER, lauréat CIMES et Président de l’Association Française des Chasseurs de Sons.
Une heure pour parler de l’histoire de ces « chasseurs de sons ». Une heure pour remercier le créateur des magnétophones NAGRA, Stefan KUDELSKI. J’ai remonté légèrement l’émission.
Heureux d’apprendre que cette production sonore personnelle puisse participer au Concours PHONURGIA NOVA 2016.
Une manière de proposer mon modeste travail de citoyen face à de GROSSES POINTURES INTERNATIONALES du son et de la radio. Content d’être en compétition à la BNF à PARIS ce week-end du 17/18 septembre 2016.
Flatté d’être « jugé » par des professionnels du son en public. Une écoute publique et une délibération publique du jury est un challenge très intéressant pour moi surtout en un lieu si prestigieux.
Même si je ne suis pas primé, la reconnaissance de mon travail est déjà là avec cette sélection pour participer au Concours PHONURGIA NOVA 2016.
J’ai mis dans le même sujet, un reportage, une interview et une fiction.
Ecouter des raretés après un sauvetage de 8 m3 d’archives sonores aura été aussi une sacrée histoire pour moi d’autant que j’ai dû tout transporter, écouter et conserver pendant 17 années avant de tout rétrocéder à l’INA ATLANTIQUE.
De magnifiques archives de RADIO LIMOGES sauvées en fouillant dans les poubelles sur les trottoirs, dans la cave et dans le grenier de l’ancienne station locale…
Tiens, comme exemple, j’ai retrouvé mon père dans une poubelle !
Le reportage, l’interview, la fiction ont été réalisés avec du matériel analogique (NAGRA III, magnétophones SCHLUMBERGER, REVOX, etc) ce qui veut dire que le montage (au ciseau sur les bandes magnétiques) et le mixage ont été faits chez moi. J’ai produit le mixage final sur mon ordinateur portable avec le logiciel AUDACITY.
Le Concours PHONURGIA NOVA impose une écoute maximum de 20 minutes. La durée de mon travail est de 19’57″ ! Cette version est plus courte que l’autre présente sur mon compte SOUNDCLOUD https://soundcloud.com/lamireau-thierry ou sur mon blog lesoufflecestmavie.unblog.fr J’ose espérer que ce document vous plaira.
Ecoute de la version courte publique sur le lien SOUNDCLOUD:
Les dates indiquées dans l’enregistrement de la fiction finale sont celles de la diffusion des 78 tours et pas…celles du décès de Jean GIRAUDOUX par exemple !