IRAK: LES RAFALE ONT UTILISE DES MUNITIONS A L’URANIUM APPAUVRI CONTRE LES DJIHADISTES…ET PERSONNE N’EN PARLE ! (Thierry LAMIREAU/lesoufflecestmavie.unblog.fr)
PREMIERE PARTIE:
CE QUE DIT LA PRESSE
IRAK :
Les RAFALE ont effectué
des « passes canon »
contre les jihadistes
Posté dans Forces aériennes, Moyen-Orient, Opérations par Laurent Lagneau Le 23-10-2014
Il y a peu, le chef d’état-major de l’armée de l’Air (CEMAA), le général Denis Mercier, expliquait pourquoi la faible fréquence des frappes réalisées par les 9 Rafale engagés dans l’opération Chammal – nom de la participation française à la coalition anti-EI (ou Daesh). Seulement, cette semaine, les avions de combat français ont visé les positions jihadistes à 4 reprises (contre 2 en un mois…).
Ainsi, depuis le 19 octobre, les Rafale ont détruit deux « pick up », un 4×4 saisi à l’armée irakienne et un « véhicule armé ». L’annonce de la dernière frappe a été faite aujourd’hui par le président Hollande, à l’issue d’une réunion de chefs de gouvernements européens. À chaque fois, les avions français ont largué des bombes GBU-12 de 250 kg.
Sauf pour l’avant dernière intervention, qui a donc eu lieu le 22 octobre. En effet, l’État-major des armées (EMA) a indiqué, ce jour, que des Rafale ont ouvert le feu sur des positions jihadistes avec leur canon de 30 mm. Ce qui est rare!
Le porte-parole de l’EMA, le colonel Gilles Jaron a expliqué que les avions de l’armée de l’Air ne pouvaient pas faire autrement, compte tenu de la faible distance qui séparait les jihadistes et les troupes irakiennes qu’ils devaient appuyer. En clair, larguer une bombe aurait pu causer des dommages collatéraux et la prise de risque de la part des équipages français a été maximale. « Les appareils ont du se rapprocher et ouvrir le feu au canon sur l’adversaire qui montait à l’assaut », a-t-il affirmé.
Le Rafale est doté, en interne, d’un canon Nexter DEFA 30M 791B de 30 mm dont la cadence de tir va de 300 à 2.500 coups par minute. Les obus en sortent à une vitesse de 1025 m/s.
Douze bombes AASM
pour détruire
« un complexe de Daech »
Voici le communiqué de l’EMA sur le raid de deux Rafale contre « un complexe de Daech servant à la fois d’usine de fabrication de bombes artisanales et de centre de recrutement, de formation et d’entraînement des terroristes »:
Dans la soirée du 23 octobre 2014, la force Chammal a participé à un raid aérien mené par la coalition contre un complexe logistique de Daech au sud de Moussoul, dans la région de Kirkouk. Le renseignement collecté par la coalition depuis le début de l’opération a permis de planifier une mission de bombardement contre un site stratégique de l’organisation terroriste dans le secteur d’Al Hawijah, à 250 km au Nord de Bagdad.
Aux environs de 20h30 heures (heure de Paris), une patrouille de Rafale, armés chacun de 6 bombes AASM (1) et équipés de pod Damocles, a délivré douze AASM (armement air-sol modulaire) sur l’objectif. Ce raid aérien auquel participaient nos alliés a permis de détruire un complexe de Daech servant à la fois d’usine de fabrication de bombes artisanales et de centre de recrutement, de formation et d’entraînement des terroristes. Cette action a été complétée par des frappes simultanées de nos alliés sur deux autres sites stratégiques de Daech, portant un coup dur à leur logistique.
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2014/10/24/douze-12758.html#.VEoqSy6rzQM.twitter
COMMUNIQUE
DU MINISTERE
DE LA DEFENSE
Dans la soirée du 23 octobre 2014, la force Chammal a participé à un raid aérien mené par la coalition contre un complexe logistique de Daech au sud de Moussoul, dans la région de Kirkouk.
Le renseignement collecté par la coalition depuis le début de l’opération a permis de planifier une mission de bombardement contre un site stratégique de l’organisation terroriste dans le secteur d’Al Hawijah, à 250 km au Nord de Bagdad.
Aux environs de 20h30 (heure de Paris), une patrouille de Rafale, armés chacun de 6 bombes AASM(1) et équipés de pod Damocles, a délivré douze AASM sur l’objectif. Ce raid aérien auquel participaient nos alliés a permis de détruire un complexe de Daech servant à la fois d’usine de fabrication de bombes artisanales et de centre de recrutement, de formation et d’entraînement des terroristes. Cette action a été complétée par des frappes simultanées de nos alliés sur deux autres sites stratégiques de Daech, portant un coup dur à leur logistique.
Les militaires de la force Chammal poursuivent quotidiennement leurs missions de reconnaissance armée et de renseignement, afin d’appuyer l’action des forces armées irakiennes au sol.
Lancée le 19 septembre 2014, l’opération Chammal vise, à la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, à assurer un soutien aérien aux forces armées irakiennes dans leur lutte contre le groupe terroriste autoproclamé Daech.
Depuis le 5 octobre, suite au renforcement du dispositif, les forces françaises s’appuient sur neuf avions Rafale, un avion de ravitaillement C135, et un avion de patrouille maritime Atlantique 2. Depuis son entrée dans le golfe arabo-persique (GAP), la frégate anti-aérienne Jean Bart participe, en coordination avec nos alliés, au contrôle aérien de l’ensemble des moyens présents sur zone.
(1) L’AASM (armement air-sol modulaire) est une famille d’armements guidés air-sol intelligents de nouvelle génération. Tiré à distance de sécurité et autonome, l’AASM atteint une cible fixe ou mobile avec une très haute précision, de jour comme de nuit et par tous les temps.
Pour en savoir plus sur l’opération Chammal, rendez-vous sur le site des opérations.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense
http://www.defense.gouv.fr/air/actus-air/operation-chammal-mission-de-bombardement-de-nuit-de-la-coalition
L’armée française affirme
avoir « fait mal »
à l’EI en Irak
La France a « fait mal » à l’Etat islamique (EI) dans la région de Kirkouk, dans le nord de l’Irak, tôt vendredi, en détruisant douze bâtiments abritant notamment des armes, a déclaré Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées. « De l’ordre de 70 bombes ont été larguées par la coalition, a-t-il précisé.
« Cette nuit nous avons fait une grosse opération en Irak où nous avons détruit des bâtiments dans lesquels Daech (acronyme arabe de l’EI) produisait (ses) pièges, (ses) bombes, (ses) armes pour attaquer les forces irakiennes », a indiqué vendredi matin M. de Villiers à la radio Europe 1.
L’attaque par deux avions Rafale français a eu lieu en début de nuit. « On leur a fait mal, l’opération est réussie », a renchéri le haut gradé. Il s’agit de la septième frappe des forces françaises en Irak et de leur première participation à un raid massif.
Paris a rejoint le 19 septembre dernier la campagne aérienne américaine contre l’EI en menant une première série de frappes contre un dépôt logistique de l’EI dans la région de Mossoul, dans le nord-est de l’Irak. Neuf Rafale, un avion de ravitaillement C-135, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 sont mobilisés dans le cadre de l’opération française en Irak baptisée Chammal.
Davantage de Rafale pourraient être déployés « si nécessaire », a encore déclaré vendredi Pierre de Villiers. Mais Paris écarte pour l’instant l’idée d’un engagement au sol en Irak et de frappes aériennes en Syrie où agissent notamment les Etats-Unis.
(ats / 24.10.2014 11h08)
Pour leur 7e raid,
les RAFALE français
ont détruit
12 bâtiments de l’EI en Irak
« On leur a fait mal cette nuit », a lancé le général Pierre de Villiers, le chef d’état-major des armées (CEMA), à l’antenne d’Europe1, ce 24 octobre, au sujet des jihadistes de l’État islamique (EI ou Daesh).
Lors d’un raid massif de la coalition emmenée par les États-Unis, 2 Rafale de l’armée de l’Air, partis de la base d’al-Dhafra, aux Émirats arabes unis, ont largué 12 AASM (Armement Air-Sol Modulaire) sur autant de bâtiments d’un camp jihadiste. Et chaque coup a porté, d’après le général de Villiers, qui a eu les résultats des frappes cette nuit, à 1 heure du matin.
Au total, les avions de la coalition ont largué 70 bombes sur les bâtiments d’un camp où les jihadistes de « Daesh produisaient leurs pièges, leurs bombes, leurs armes pour attaquer les forces irakiennes », a précisé le général de Villiers. Plus tard, l’État-major des armées (EMA) a précisé que le site servait également de centre de recrutement, de formation et d’entraînement;
Le raid, planifié grâce aux missions de reconnaissances effectuées précédemment par la coalition, a eu lieu précisément à 20h30, le 23 octobre, dans le secteur d’al-Hawijah, à 250 km au nord de Bagdad, dans la région de Kirkouk. Les deux Rafale de l’armée de l’Air engagés dans cette mission avaient décollé en emportant chacun 6 AASM et une nacelle de désignation Damoclès.
L’AASM est constitué de kits de guidage et d’augmentation de portée qui s’adaptent sur les corps de bombes standards, afin de les transformer en munitions de précision.
Le général de Villiers a parlé de « bombes guidées laser » lors de son intervention sur les ondes d’Europe1. Les 2 Rafale ont donc tiré la dernière version de cet armement développé par Sagem, qualifiée en décembre 2012. Elle permet de frapper des cibles mobiles et de corriger la trajectoire de la bombe larguée si les coordonnées GPS de la cible sont erronées, grâce à son autodirecteur semi-actif laser.
« Cette action a été complétée par des frappes simultanées de nos alliés sur deux autres sites stratégiques de Daech, portant un coup dur à leur logistique », a indiqué l’EMA.
Cette semaine, l’aviation française a frappé des cibles presque quotidiennement dans le nord de l’Irak. Au total, elle a effectué 5 interventions, contre seulement 2 entre le 19 septembre, date du lancement de l’opération Chammal, et le 19 octobre. « Il nous fallait un temps de reconnaissance pour appréhender les cibles », a expliqué le général de Villiers.
DEUXIEME PARTIE:
CE QUI N’EST PAS DIT
PAR LA PRESSE
RAPPEL
de
Thierry LAMIREAU:
Ce que
François HOLLANDE
et l’État français
veulent cacher:
Voici quelques exemples d’armes contenant de l’URANIUM « APPAUVRI »
utilisées par la FRANCE
en AFGHANISTAN, en LIBYE et au MALI.
Ces armes vont plus vite, plus loin et pénètrent leurs « cibles » plus profondément.
Après pénétration, elles explosent et brûlent à de très hautes températures (4000°).
L’uranium métal contenu dans la flèche ou dans le corps des armes, en se consumant, libère alors tout un panel de très fines particules (de l’ordre des nanoparticules) radioactives ET chimiques qui polluent la terre, les eaux et l’air in situ et des régions voire des pays proches !
La morbidité et la mortalité sont ainsi induites sur les populations pour l’éternité si l’on prend en compte la durée de vie de certains éléments radioactifs.
Ces actions sont considérées par les instances internationales comme des CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ !
L’État français MENT et garde une OMERTA TOTALE sur le sujet…
avec la complicité SCANDALEUSE de TOUS les médias !
Extrait de l’audition du PDG de Dassault, Eric Trappier, à la Commission de la Défense Nationale qui s’est tenue le 11 septembre 2013 sur le projet de loi de programmation militaire 2:
« Les opérations au Mali ont eu un impact sur le Qatar et les EAU. La capacité de la France à intervenir en premier, avec des matériels capables de traiter les cibles de manière précise – bien plus qu’en envoyant une centaine de Tomahawk dans la nature –, et d’y effectuer des missions longues – directement entre Saint-Dizier et le Mali – a été appréciée. Non seulement elle l’a été sur le plan politique – car n’importe quel pays n’a pas une telle capacité d’intervention –, mais elle l’a été aussi sur le plan des moyens matériels et de la faculté à opérer parfaitement les manœuvres. Cela s’est vu un peu partout dans le monde. L’opération au Mali a donc eu une influence positive sur l’image du Rafale, comme avant celle effectuée en Libye. »
Armements RAFALE au MALI AASM HAMMER
NOTA:
Certaines images ont été trouvées sur le site www.ffaa.net et d’autres sur des sites privés de militaires français que je ne citerai pas volontairement…on comprendra pourquoi.
Bombe AASM
L’armement air-sol modulaire (AASM) constitue la pierre angulaire du système d’armes air-sol du Rafale. Très précis, d’une grande flexibilité d’emploi, il permet l’engagement d’une importante variété de cibles dont celles fortement mobiles.
Caractéristiques techniques:
Longueur : 3,1 m
Masse : 340 kg
Portée : + 50 km
Mise en service : 2008
Emploi:
Décliné en trois versions (inertie-GPS, infrarouge et à capteur laser) l’AASM permet de détruire ou de neutraliser une grande variété d’objectifs dans des missions d’interdiction aérienne et d’appui aérien. Son propulseur autorise des tirs à longue distance et permet à l’aéronef de rester à distance d’une grande majorité de menaces sol-air.
Engagements opérationnels:
Sur les théâtres afghan, libyen et malien sa flexibilité d’emploi a permis la désignation d’objectifs avec les forces en coalition.
Sous ce sigle se cache le principal armement de frappe contre la terre depuis les airs utilisés depuis peu par l’Armée de l’Air et l’aviation navale. Les chasseurs-bombardiers français, principalement les Rafale, en ont tirés 225 sur les forces pro-Kadhafi l’année dernière, durant l’opération « Harmattan ». AASM (prononcer 2ASM) signifie Armement Air-Sol Modulaire.
Sagem Défense et Sécurité, son concepteur et fabriquant, désigne cet armement sous l’appellation de Hammer, terme anglais signifiant « marteau » mais pour Sagem il s’agit d’un acronyme pour Highly Agile Modular Munition Extended Range. L’AASM se trouve être un véritable système d’arme constitué autour d’un bombe à chute-libre conventionnelle à laquelle a été greffé un système de guidage et un kit d’extension de portée. Avec l’AASM, la France dispose d’un armement situé entre la bombe guidée et le missile, cela pour un très bon rapport coût-efficacité et une précision redoutable.
Avec les missiles Scalp-EG et Apache, dédiés à la frappe dans la profondeur contre des objectifs stratégiques (terrains d’aviation, infrastructures) à distance de sécurité, l’AASM doit constituer l’armement air-sol tactique de référence de l’Armée de l’Air et la Marine Nationale. Ce type d’armement est unique en Europe. L’AASM a montré, depuis sa mise en service en 2007, toutes ses capacités, que ce soit en Afghanistan ou en Libye. Grâce à son système de guidage (par satellite, inertiel, infrarouge ou laser suivant les versions) la précision de l’AASM permet de minimiser les dommages collatéraux.
Grâce à son kit d’augmentation de portée, un propulseur type moteur fusée au propergol solide, l’AASM peut être tirée à distance de sécurité et hors de portée des défenses aériennes adverses. En outre, sa capacité « tire et oubli » lui permet d’être totalement indépendante pendant son évolution vers sa cible, permettant à l’avion-lanceur d’engager une autre cible ou de dégager. Par ailleurs, elle peut être tirée par tous les temps, cela de jour comme de nuit.
La version de base de l’AASM est constituée autour d’une bombe type Mk82 de 250kg (BLU-111, BANG-250) et repose sur un système de guidage par satellite GPS et inertiel. Sa précision est décamétrique. L’AASM-250, ou SBU-38 (SBU, Smart Bomb Unit), présente une portée supérieure à 60km lorsqu’elle est tirée en haute altitude et une portée de 15km pour un tir à basse altitude. Sa masse est de 340kg pour une longueur de 3.1m.
Dans cette version, la SBU-38 devient un équivalent propulsé de la GBU-38 JDAM américaine. Doté en plus d’un imageur infrarouge permettant un recalage des coordonnées de la cible en phase terminale, l’AASM-250 devient la SBU-54. La version INS/GPS+IR est en service depuis 2009. Dernière version en date, l’AASM-250 à guidage laser (ou SBU-64) est dédié à frapper les cibles mobiles ; à la manière d’une traditionnelle bombe à guidage laser, elle atteint sa cible en suivant un faisceau laser émis depuis l’avion-lanceur (nacelle ou pod de désignation laser) ou un tiers (autre appareil ou commando au sol). La SBU-64 a été testée avec succès par la Direction Générale de l’Armement le 31 mai dernier lors un tir de qualification, elle devrait prochainement équiper les forces.
La famille AASM est donc composée, pour l’heure, de trois différents systèmes de guidage : INS/GPS, INS/GPS+IR, et INS/GPS+Laser, cela autour d’une bombe de 250kg. D’autres corps de bombe peuvent disposer du kit AASM.
En 2009, un Mirage 2000 à tiré un AASM constitué autour d’une bombe type Mk81 de 125 kg. A l’avenir, l’AASM doit équiper des bombes de 500kg (Mk83) et 1000kg (Mk84). Dès lors, la famille AASM, outre ses multiples systèmes de guidage, sera composée de multiples volumes.
Armement air-sol de niveau tactique, l’AASM est particulièrement adaptée au missions de soutien-aérien (CAS), de suppression des défenses aériennes ennemies (SEAD), de lutte antinavire, d’interdiction aérienne (AI), destruction des moyens aériens adverses au sol (OCA), ou toute frappe depuis les airs sur des cibles fixes ou mobiles. Sa précision lui permet même d’être employé dans des milieux urbains.
D’autres versions de l’AASM Hammer pourraient voir le jour dont des versions spécifiques pour la lutte antinavires, antiradars, la frappe contre des objectifs durcis et enfouis (pénétration accrue), à effets collatéraux réduits, à autodirecteur électromagnétique, à liaison de donnée, etc.
La Libye a été l’occasion de démontrer les capacités de cet armement de nouvelle génération. Le Maroc est le premier client export de l’AASM pour équiper ses Mirage F1. Avec la vente de Rafale à l’Inde, ce dernier pourrait acheter des AASM pour en équiper ses nouveaux chasseurs-bombardiers français.
Car, en effet, le principal défaut de l’AASM réside en ce qu’elle ne peut être tirée qu’avec des avions de chez Dassault. Néanmoins, une possible intégration sur F-16 semble être en cours, ce qui élargirait considérablement le marché puisque le F-16 est le chasseur le plus répandu. A l’unité, l’AASM coûterait 350 000€ en France (coûts de développement compris) et 250 000€ sur le marché export.
Si le kit AASM est français, les bombes qu’il « customise » ne le sont pas. En effet, depuis la fermeture de la Société des ateliers mécaniques du Pont-sur-Sambre, la France ne produit plus ses propres bombes et est donc obligée de se fournir à l’étranger. Assemblée, l’AASM n’est donc pas 100% française… L’AASM reste cependant un produit français de qualité et « combat proven ».
Missile Air-Sol SCALP-EG
De par ses qualités intrinsèques, le missile de croisière SCALP-EG offre aux décideurs politiques et aux chefs militaires une grande flexibilité d’emploi associée à des effets militaires maîtrisés.
Caractéristiques techniques:
Longueur : 5,1 m
Masse : 1 300 kg
Vitesse : Mach 0,8 (1 000 km/h)
Portée : + 250 km
Capacité de pénétration : > 1 m de béton
Mise en service : 2002
Emploi:
Le SCALP-EG est un missile de croisière conçu pour des missions de neutralisation ou de destruction d’infrastructures durcies, voire enterrées, à haut intérêt tactique ou stratégique.
Engagements opérationnels:
Opération Harmattan (Libye) : le missile a été mis en œuvre à partir des versions Air et Marine du Rafale et du Mirage 2000D contre des cibles de haute valeur telles que des dépôts de munition, des installations de maintenance et des centres de commandement.
Pour sa première utilisation opérationnelle, le missile SCALP-EG a démontré toute son efficacité : capacité de vol en suivi de terrain, tir à distance de sécurité, charge conventionnelle perforante, précision métrique grâce à un système de détection et d’identification de l’objectif par imageur infrarouge, discrétion.
Expertise – Essais:
Le 24 octobre 2012, la Direction générale de l’armement (DGA) a réalisé avec succès le premier tir complet du missile de croisière naval (MdCN) en version sous-marine. Cette réalisation vient compléter les prestations de la DGA déjà réalisées au profit de la composante frappe dans la profondeur, notamment pour le missile SCALP-EG (missile de croisière aéroporté) emporté sous Rafale et Mirage 2000.
GBU-22
GBU-12
L’armement Air-Sol :
Le Rafale est équipé de la bombe à guidage laser Raytheon Paveway GBU12 et à partir de l’année 2009 du modèle GBU24.
Il est aussi équipé de la bombe guidée Sagem Défense Sécurité AASM en version GPS-INS ou GPS-INS + image terminale infra-rouge.
Le Rafale peut aussi emporter le missile de croisière MBDA SCALP-EG, dérivé du missile « Apache », à moyenne portée avec un guidage inertiel et infra-rouge autonome, doté d’un turboréacteur Microturbo TRI60-30 et d’une charge « broach » de 400 kg.
Le dernier armement Air-Sol du Rafale est le missile de croisière préstratégique EADS ASMP-A à moyenne portée, à guidage inertiel et doté d’un stratoréacteur. Il est armé d’une nouvelle tête nucléaire, la TNA.
Laser-Guided Bomb
GBU-12 de 225 kg
Les bombes à guigage laser, d’une précision mortelle, peuvent atteindre leurs cibles
avec une précision de quelques centimètres.
1/Le kit de Guidage
Montée en pointe, la tête chercheuse capte l’énergie laser émise par le pod de désignation puis réfléchie par la cible.
2/Ailerons de contrôle
L’équipement électronique de la bombe transmet les corrections de course à la voilure cruciforme (ailerons de contrôle) qui, se modifiant en cours de vol, corrige ainsi le trajectoire de la bombe.
3/Charge
La GBU-12 emporte avec elle 89 kg d’explosif surpuissant.
4/L’empennage cruciforme
L’empennage cruciforme veille à la trajectoire après le lancement et au contrôle du tangage en cours de vol. Il permet à la bombe de planer sur des kilomètres en fonction de la vitesse et de l’altitude de lancement.
UNE BOMBE , UN BUT
Une Bombe à Guidage Laser (BGL ou LGB en anglais) permet d’augmenter l’efficacité des raids en garantissant un quasi infaillible « coup au but » à chaque tir. Lorsqu’elle est larguée par un chasseur furtif de type RAFALE, une telle bombe devient une arme stratégique, capable de frapper au coeur même des défenses ennemies en détruisant les installations essentielles, par exemples les bunkers de commandement avec la capacité de l’URANIUM « APPAUVRI ». Cette arme à un atout supplémentaire : l’ennemie ne peut pas savoir exactement où elle va frapper et, par conséquent, est incapable de contres-mesures. La limite des BGL tient à la faculté plus ou moins fiable du pod de désignation situé sous l’avion d’acquérir sa cible de jour comme de nuit, quel que soit le temps.
Largage de la bombe:
-L’avion lanceur peut acquérir la cible soit visuellement soit par désignation infrarouge en fonction des conditions météo. La distance de la cible est mesurée par télémètre laser.
-Après le largage, la BGL vole vers sa cible. L’empennage cruciforme permet les corrections de vol nécessaires pour maintenir la position idéale sur plusieurs kilomètres.
-Quelques secondes avant l’impact, le vecteur de guidage illumine la cible. Le rayonnement laser réfléchi est pris en compte par la tête chercheuse de la bombe.
-Les ultimes corrections sont données à la bombe par le vecteur de guidage pour qu’elle fasse mouche avec le maximum de précision.
GBU-12
GBU-12
GBU-12 et MICA
GBU-12
Au Mali, les Atlantique 2
servent aussi de bombardiers
Selon plusieurs sources, les avions de patrouille maritime Atlantique 2 déployés sur le théâtre malien ont tiré à plusieurs reprises des bombes à guidage laser sur des positions terroristes.
La preuve par l’image:
(Origine: source privée militaire)
Préparation de mise en place de GBU-12 sous un Atlantique 2 avant le départ pour une « mission » dans le MALI le 18 février 2013.
Bombes SAMP MK 82 transformées en GBU-12
pour être installées sous un Atlantique 2
et être larguées sur le Mali.
(Origine: Source privée militaire)
Le 10 octobre 2011, la Société des Ateliers Mécaniques de Pont sur Sambre (SAMP), située près de Lille en France, a arrêté la production de corps de bombes en raison de la diminution des commandes nationales par la DGA.
La SAMP a construit les corps de bombes Mk.81 (125 kg), Mk.82 (250 kg) et Mk.83 (500 kg) aux normes de l’OTAN, qui étaient ensuite remplies d’explosifs ERDX 109 par la société EURENCO. Mais la SAMP n’a jamais diversifié sa clientèle et vendu à un autre grand groupe de défense que la France, même après la commande de 3000 bombes par les États-Unis.
En 2006, la SAMP a commencé à travailler sur les bombes pénétrantes Mk.82 P250, qui auraient eu le même effet que les bombes américaines Mk.84 avec la bombe pénétrante BLU 109. Malgré les promesses d’achat, aucun contrat ne s’est jamais conclu. Et sans commandes nationales, les clients étrangers ne voulaient pas non plus l’acheter.
Au lieu de cela, la France a dépensé 8 millions d’euros en 2009 pour l’achat de 1 200 bombes Mk82 à la SAMP comprenant le financement d’un contrat d’études pour le développement de nouvelles munitions. Cette injection financière a permis à la SAMP de continuer sa production durant deux ans.
En 2011, l’arrêt de la SAMP laisse la France dépourvue de fabricant de corps de bombes, l’orientant de fait vers les bombes américaines de la série Mk.80.
C’est en 2008, à l’issue d’une expérimentation opérationnelle en Afrique, que l’Atlantique 2 a été certifié pour la mise en œuvre de bombes GBU 12, venant compléter l’armement pouvant être déjà embarqué dans sa vaste soute (jusqu’à deux missiles antinavire Exocet et six torpilles MU90).
Car, au-delà des missions maritimes pour lesquelles il a été initialement conçu (lutte antinavire et anti-sous-marine, protection des approches maritimes, surveillance et sauvetage en mer), l’appareil est, également largement utilisé en zones terrestres, plus particulièrement sur le continent africain.
Il intervient dans le cadre de missions de renseignement, de recherche d’objectifs et de guidage des raids de la chasse (voir notre article sur les aspects de ces missions au Mali). Et, dans cette perspective, il s’est avéré utile de lui offrir une capacité air-sol afin, par exemple, de frapper des « cibles d’opportunité » sans attendre l’arrivée de chasseurs ou pour pallier l’absence de ceux-ci. L’ATL 2 est donc, depuis plusieurs années, capable de tirer des bombes de 250 kilos à guidage laser.
L’avion n’est, toutefois, pas encore équipé de système de désignation d’objectif, la cible devant être éclairée depuis des unités au sol ou un autre aéronef doté du système adéquat.
Il sera en revanche, à l’avenir, capable de mettre en œuvre de manière totalement autonome des GBU 12, l’intégration d’une désignation d’objectif laser étant prévue dans le programme de modernisation de l’Atlantique 2, qui doit être notifié cette année avec une livraison du premier ATL2 rénové en 2017.
Pour mémoire, la Marine Nationale compte 22 avions de patrouille maritime répartis au sein des flottilles 21F et 23F, basés à Lorient Lann Bihoué. Dans le cadre d’une opération comme SERVAL, au Mali, une demi-douzaine de ces appareils peut être mobilisée.
Source: http://www.meretmarine.com/fr/content/au-mali-les-atlantique-2-servent-aussi-de-bombardiers
GBU-24
GBU-28
La GBU-28 spéciale est appelée « bunker buster ». Développée en hâte lors de la guerre du Golfe de 1991, la fabrication a débuté le 1er février pour une première livraison le 16 février, le premier essai a lieu le 20 février, la livraison de deux bombes sur le théâtre des opérations le 27 et elles sont larguées le jour même. Son corps est dérivé d’un fût de canon d’artillerie de 8 pouces (203 mm).
C’est donc avant tout une grosse masse métallique qui, avec son énergie cinétique, est capable de pénétrer jusqu’à 30 m sous terre ou 6 m de béton avant d’exploser3.
La charge de la bombe comprend 286 kg (630 lb) d’un explosif puissant ; la nature du reste de la charge est classé secret défense, mais est soupçonnée d’être principalement constituée d’uranium appauvri. Le corps de bombe sans kit de guidage est le pénétrateur BLU-113. (Source Wikipédia)
GBU-16
Commandée à 450 exemplaires par l’Armée Française en 1999, 2000 et 2001.
- Mise en service : 1983
- Poids : 499 kg
- Charge : Mk-83 204 kg
- Rayon d’action : 12,8 km
- Précision : 9 m
MICA MBDA
MICA MBDA
MICA MBDA
MICA MBDA
Bombes GBU 22
Bombes GBU 49
Opération SERVAL:
26 janvier 2013
Exceptionnel:
Rapports militaires
sur les armes
à l’ uranium « appauvri »
(Coalition Belge / août 2006 / Thierry LAMIREAU)
Le document ci-dessous est à rajouter au lourd dossier sur les armes à l’uranium « appauvri ».
L’intérêt est qu’il est composé de plusieurs origines et sources militaires et qu’il confirme, à nouveau, ce que j’ai toujours dit:
Les armes à l’uranium « appauvri » sont l’expression même d’un CRIME CONTRE L’HUMANITE !
Pollutions chimiques et radioactives pour l’éternité (4,5 milliards d’années) des eaux, des sols, de l’air et de l’ADN des populations autochtones, augmentation de la morbidité et de la mortalité…
TOUS les occidentaux utilisent ces armes…dont la France bien évidemment !
A peu près cinquante pays possèdent ces armes machiavéliques.
TOUS les pays utilisateurs de ces armes indiquent une « non dangerosité et une non utilisation » de ces produits militaires !
Le MENSONGE et la MANIPULATION ont encore de beaux jours pour étouffer la vérité !
Thierry LAMIREAU
lesoufflecestmavie.unblog.fr
RAPPORTS MILITAIRES SUR L’URANIUM APPAUVRI
L’ utilisation d’armes
à
l’URANIUM « APPAUVRI »
à GAZA
pendant l’opération
« Plomb Durci » (II)
(Jean-Marie MATAGNE / 4 août 2009)
2ème partie:
10. Historique de la GBU-39
11. Un brevet ambigu
12. Gaza, terrain d’essai
13. « Le génocide de Gaza a commencé »
14. Lettre à M. Ban Ki-moon : les Nations Unies doivent enquêter
15. L’art de l’esquive
16. La GBU-39B : portrait au 20 mai 2009
17. Combien d’uranium, et où ?
18. Autres armes mises en oeuvre à Gaza
19. Les enjeux
20. La charge de la preuve
21. Dernière minute : la preuve est là
Conclusion : un seul camp, celui de l’humanité
Contrairement aux bombes « gravitationnelles » qui tombent d’un bombardier lorsque celui-ci survole sa cible ou s’en approche, la « bombe intelligente GBU-39″ est capable, grâce aux ailes qu’elle déploie une fois lancée par l’avion porteur, de profiter de son énergie cinétique pour « planer » en descendant, et atteindre une cible située (suivant l’altitude de lancement) jusqu’à 60 miles nautiques (110 km) en avant et 40 miles (75 km) à droite ou à gauche de l’avion au moment du largage. Elle peut même effectuer, selon certaines sources, un arc de cercle pour frapper une cible située derrière l’avion qui l’a lancée. En contact avec les installations au sol sur le théâtre d’opération, elle est guidée par un système de positionnement GPS et de calcul de trajectoire qui lui permet de modifier celle-ci pour atteindre sa cible avec une précision à l’arrivée de l’ordre du mètre. Ce système préprogrammé peut en outre être reprogrammé par l’équipage juste avant le lancement. Chaque bombe peut avoir sa cible.
Répondant à un appel d’offres lancé deux ans plus tôt, la firme Boeing a été retenue en août 2003 pour développer cette « bombe de faible diamètre » (SDB-Small Diameter Bomb) après une sévère compétition où elle a été accusée -et convaincue- de corruption.
La SDB-1 ou GBU-39 a reçu sa certification en septembre 2005, sa production en série a débuté en avril 2006, et les premiers exemplaires ont été livrés à l’US Air Force début septembre 2006, en avance sur le calendrier et à un coût moins élevé que prévu.
A cette occasion, le Maj. Gen. Jeffrey Riemer, responsable de la coordination du programme entre l’USAF et les différents fournisseurs, déclarait :
« Nous sommes enthousiasmés (excited) par le déploiement de cette arme, la SDB-1, qui vient s’ajouter aux diverses options létales du F-15E (Strike Eagle) dans la guerre contre le terrorisme.«
D’après lui, sa marge d’erreur à l’arrivée ne dépassait pas 1,20 m.
Le F-15E peut en emporter 4 sous son fuselage, avec un attelage BRU-61 d’un poids total en charge de 664 kg, au lieu d’une seule bombe ordinairement beaucoup plus lourde. Le lancement de chaque bombe est pneumatique et non par mise à feu d’une cartouche explosive, ce qui supprime l’entretien courant, facilite la manutention, et accélère le rechargement de l’avion au retour d’une mission. Celui-ci peut donc effectuer des frappes multiples et des rotations accélérées.
La précision, la fiabilité et la charge explosive limitée de la GBU-39, donc aussi sa moindre « létalité » (ou capacité meurtrière), réduisent fortement les risques de « dommages collatéraux ».
Ce qui permet des emplois interdits jusque-là : contre des combattants ennemis situés à proximité immédiate de « troupes amies »… ou au milieu d’une population civile amie, neutre ou ennemie, que l’on est censé épargner d’après les « lois de la guerre » et le droit international. L’idéal, en somme, pour la guerre « anti-guérilla » ou « anti-terroriste »…
Dès le 5 octobre 2006, un mois après leur livraison aux États-Unis, deux avions F-15E « Strike Eagles » appartenant à la 494e Escadrille de Combat déployée en Asie du Sud-Est, en utilisaient des exemplaires pour la première fois contre des cibles réelles, en soutien aux troupes terrestres agissant en Irak. Le général North célébrait l’événement dans les termes suivants :
« Grâce à sa taille réduite, nos avions peuvent en emporter sur le champ de bataille un nombre accru, apportant ainsi aux combattants au sol davantage de possibilités de défendre leurs positions, en détruisant avec précision des cibles qui pourraient menacer les vies de soldats américains, de la coalition ou irakiens.
« La SDB est exceptionnellement qualifiée pour des cibles urbaines exigeant une grande précision et des dommages collatéraux réduits, et pour des missions de soutien aérien rapproché auxquelles nos équipages se trouvent confrontés dans le cadre des opérations « Iraqi Freedom » et « Enduring Freedom ». Nous sommes maintenant en mesure d’intervenir en des endroits où les dommages collatéraux pourraient être un souci.«
Le 19 décembre 2006, la firme Boeing annonce que l’US Air Force lui verse 80 millions de dollars – sans doute à titre d’à-valoir – pour une première commande de 1600 SDB1 et divers équipements associés à la bombe. Il ne s’agit que d’un premier contrat, puisque « Boeing fabriquera plus de 24 000 SDB1 et 2000 supports livrables d’ici à 2015″.
« Bombe guidée » et de « petit diamètre », la GBU-39 ou SDB1 est le type même de « petite bombe intelligente » (« small smart bomb ») et autres « systèmes d’armes employant le même principe », que décrit le brevet « US Patent App.11/541,207, 2006 ». Ce brevet est accordé à MM. SD Roemerman et JP Volpi – sûrement connus de la firme Boeing. Il est publié le 12 juillet 2007 mais semble remonter à novembre 2006, le mois précédant la commande de 1600 bombes passée à Boeing par l’USAF.
En tout cas, c’est bien la GBU-39 qui est visée et protégée en priorité par ce brevet : elle y est expressément citée au § 43, ainsi que dans le tableau 2, continué page 8, colonne « Remarks », où elle est citée avec son poids effectif de 285 livres comme étant « la » SDB concernée par le brevet.
A la page 7 de ce document, le § 33 cite « le zirconium » comme exemple de « matériau pyrophorique » pouvant être incorporé dans une « petite bombe intelligente ». Le § 34 explique que « les matériaux non-explosifs auxquels ce document s’applique sont essentiellement inertes dans des environnements normaux et dans des conditions favorables » (« the non-explosive materials applied herein are substantially inert in environments that are normal under benign conditions »). Ce qui veut dire que « dans des conditions normales de manipulation » (« in normal handling »), ils ne risquent pas de « devenir destructeurs d’une façon soit explosive, soit incendiaire » (« to become destructive in an explosive or an incendiary manner ») car « le facteur explosif potentiellement létal est minime ou inexistant. »
Or, voici la liste de ces « matériaux sélectionnés » (selected materials) cités en exemple pour leur « inertie » : « le tungstène, l’acier trempé, le zirconium, le cuivre, l’uranium appauvri, et autres matériaux de ce genre » « (e.g. tungsten, hardened steel, zirconium, copper, depleted uranium and other like materials) ».
L’uranium appauvri ! Dans un texte juridique où chaque mot compte et peut coûter ou rapporter des millions de dollars, rien n’est laissé au hasard. Alors pourquoi avoir cité un produit aussi « mal famé » que l’uranium appauvri ? Serait-il cité là par erreur, par inadvertance, ou parce que ce serait un matériau « exemplaire » ? Non, certes.
Mais parce qu’il faut l’avoir cité au moins une fois dans la « patente » pour que sa mise en œuvre soit, à l’avenir, protégée de la concurrence devant les tribunaux. Une fois, mais pas plus et en passant, dans une énumération, pour éviter d’attirer l’attention sur « ce genre de matériau ».
Voilà sans doute pourquoi il n’est pas repris dans le tableau 1 qui, sur la même page, énumère les matériaux entrant dans la composition d’une « petite bombe intelligente », avec, pour chacun, sa fonction, sa nature, sa densité, son poids et son volume. Sont cités : en première ligne, le tungstène, en tant que « ballast » (il est donc retenu ici avant tout pour son poids, et c’est justement le principal mérite de l’UA).
Puis l’aluminium, le pyrex, l’acier, des matériaux électroniques divers, des polymères et enfin l’explosif (sans indication de poids). Le nom de la bombe n’est pas donné. Le poids total, étonnamment précis, est aussi dérisoirement petit (25,036 livres). En fait il faut le multiplier par 10 (donc aussi le poids des composants) pour obtenir le poids réel : 250 livres – sans compter le poids d’explosif. Ce qu’il faut retenir du tableau, c’est surtout le rapport de poids entre les différents matériaux. Sur 25,036 livres, le « ballast » en « tungstène », représente à lui seul 20,239 livres, soit plus de 80 % du poids total, hors explosif. Et si l’on multiplie par dix : 202,39 livres. Soit approximativement 80 kg.
Hypothèse: l’« uranium appauvri » dont il est question au § 33 a été remplacé, dans le tableau 1, par le mot « tungstène ». Procédez à l’opération inverse : remplacez « tungstène » par « uranium appauvri », et vous avez le poids d’UA dans une SDB1 : 80 kg. Ou peut-être un peu moins, s’il entre dans un alliage dont les autres composants ne sont pas cités, secret industriel oblige… Hypothèse, bien sûr !
Le coût réduit de la GBU-39 (mais les estimations varient : de moins de 30 000 $ – prix d’ami pour l’USAF – à 100 000 dollars pièce, tout de même…) est intéressant pour les clients en général et Israël en particulier (pour qui il est question quelque part de 67 000 $ l’unité).
Il se peut même qu’en échange de son expérimentation massive sur le terrain, in vivo, Israël ait bénéficié d’une grosse ristourne, voire d’une livraison gratuite. Car on ignore en fait les conditions réelles du transfert… et Boeing a nié officiellement y avoir procédé ! Alors qui ?
L’ensemble de ses caractéristiques fait de la GBU-39B, version SDB1, l’arme idéale pour l’offensive contre Gaza.
Une version capable de frapper des cibles mobiles (SDB2) a également été commandée à Boeing, associé cette fois à Lockheed. Il était prévu que son développement aboutisse fin 2009, les essais de qualification étant programmés pour avril 2009.
Rien n’autorise à penser que l’armée de l’air israélienne ait déjà disposé de tels engins en décembre 2008, dont elle n’avait d’ailleurs nul besoin – à moins bien sûr que « Plomb durci » ait aussi servi de banc d’essai à quelques prototypes de SDB2.
La capacité de pénétration de la GBU-39 permet de détruire aussi bien les sites enterrés de lancement de roquettes que les tunnels ou les boyaux souterrains du « corridor Philadelphie ».
Sa précision permet d’atteindre des cibles fixes prédéfinies, tout en réduisant les « dommages collatéraux » dans la population civile – de surcroît avertie par tracts ou par téléphone mobile d’avoir à évacuer au plus vite les cibles, c’est-à-dire les maisons ou les sites liés d’après Tsahal aux infrastructures du Hamas, à la fabrication, au stockage ou au lancement de roquettes Qassam contre le sud d’Israël. Ce qui réduit d’autant le risque politique, juridique et diplomatique, d’être accusé de perpétrer des massacres et des crimes de guerre.
Avec la semi-vacance du pouvoir aux Etats-Unis pendant la période de transition entre l’administration Bush et l’administration Obama, présumée beaucoup moins favorable à une action militaire (on note d’ailleurs qu’Israël interrompt « Plomb durci » deux jours avant l’investiture d’Obama), avec l’expiration de la trève acceptée 6 mois plus tôt par le Hamas, avec les fêtes de fin d’année propres à détourner l’attention de l’opinion mondiale, la disposition et la maîtrise des GBU-39 par l’IAF (Armée de l’Air Israélienne) explique le « timing » de l’opération.
Début septembre 2008, on l’a vu, le Congrès américain a autorisé la vente de 1000 exemplaires à Israël. Elles lui sont livrées début décembre. Il faut les rendre opérationnelles. Monter les racks sur les F15E. Préparer le support logistique. Entraîner les équipages. Le 19 décembre, la trève expire. Le 27 décembre, l’offensive aérienne commence. Un samedi, jour de shabat, histoire d’augmenter la surprise.
Le problème, c’est que la GBU-39, si elle limite les risques de crimes de guerre, entraîne le crime contre l’humanité. Il y a en effet « un souci » qui n’apparaît dans aucun descriptif : l’Uranium appauvri.
13. « Le génocide de Gaza a commencé »
Gaza est une étroite bande de terre hébergeant sur 360 Km2 près d’un million et demi d’habitants, avec une densité de 3823 habitants au Km2.
La coque des bombes GBU-39 contient de l’Uranium « appauvri », ce n’est qu’une façon de parler. Il est appauvri en U235, mais enrichi en U238 – qui perd la moitié de sa radioactivité en 4,5 milliards d’années.
L’UA est un redoutable poison chimique et radiologique qui brûle aisément à l’impact et se transforme en particules radioactives extrêmement petites (micrométriques et même nanométriques, c’est-à-dire de l’ordre du millionième de millimètre) qui échappent à toute barrière et tout type de masque à gaz.
Les produits de toutes ces combustions d’uranium voyagent avec les mouvements de l’air, contaminent l’atmosphère et pénètrent dans les organismes via la respiration, l’ingestion ou les moindres blessures. Ainsi, une partie de l’uranium se retrouve sous forme d’oxyde d’uranium radioactif invisible dans l’atmosphère que les populations respirent, tandis qu’une autre partie contamine les sols, les sous-sols, les nappes phréatiques, la végétation et la chaîne alimentaire.
Les conséquences de l’utilisation de bombes à l’UA en Afghanistan et en Irak sont parfaitement connues, démontrées et dénoncées par de nombreux scientifiques - sinon tous, excepté ceux dont le salaire émarge aux budgets des armées américaine, française, israélienne… et autres. Elles ont été rendues dramatiquement visibles par les photos insoutenables de nouveaux nés mal formés.
On imagine sans peine les conséquences catastrophiques que de tels bombardements pourront avoir sur la population de Gaza : cancers, malformations congénitales, maladies du système immunitaire… et ce d’autant plus qu’elle souffre de malnutrition chronique et de manque de soins, en raison notamment du blocus israélien.
Lorsqu’ils ont décidé de larguer des bombes GBU-39 contenant de l’UA sur des zones densément peuplées de Gaza, les responsables israéliens ne pouvaient pas ne pas en connaître les effets. Mais la population israélienne, dont on peut comprendre la lassitude et l’exaspération sous les tirs de Qassam et d’obus de mortiers, les connaît-elle, aujourd’hui encore ?
Se doute-t-elle que son gouvernement, tout en déclarant viser les dirigeants, les militants et les installations du Hamas, procédait, délibérément ou non, à un « nettoyage ethnique » lent de la population palestinienne, qui sera inéluctablement contaminée, et à une destruction de son environnement ?
Mesure-t-elle le risque qu’elle court d’en devenir elle-même victime, puisque les mouvements atmosphériques ne s’arrêtent pas aux frontières de Gaza ? Sait-elle que, même s’ils sont revenus indemnes ou légèrement blessés de cette opération terrestre, les soldats de Tsahal peuvent avoir été eux aussi marqués à vie dans leurs poumons, leur sang ou leur capital génétique par les effets de cette arme perverse ?
Les Nations Unies doivent enquêter
Le dimanche 18 janvier 2009, le jour même où Israël annonce qu’il cesse son opération militaire, nous envoyons par fax et par courriel une lettre au Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon. Elle évoque les armes radioactives employées à Gaza, les précédents connus, en Irak, dans les Balkans et en Afghanistan, et poursuit :
« Le même malheur risque de survenir dans la bande de Gaza et dans les pays voisins, comme l’Egypte, la Jordanie, et Israël lui-même. En outre, les nanoparticules d’uranium en suspension dans l’atmosphère peuvent voyager beaucoup plus loin encore, de sorte qu’aucune partie de la planète ne se trouve à l’abri de leur contamination.
« En s’attaquant à l’ADN des cellules, l’uranium inhalé, ingéré ou passé dans le sang ne multiplie pas seulement les cancers et diverses pathologies, il s’attaque aussi au patrimoine génétique de ses victimes. Il contamine l’environnement pratiquement pour l’éternité, puisque l’U238, principal composant de l’UA, a une demi-vie radioactive de 4,5 milliards d’années.
« Les armes à Uranium appauvri présentent donc un caractère génocidaire, voire anthropocidaire, et leur emploi relève du crime contre l’humanité.
« Nous avons conscience que seuls des prélèvements sur place et des analyses scientifiques approfondies, multiples, contradictoires et objectives, permettraient soit de vérifier nos craintes en mettant en évidence la présence de matières radioactives, soit de les écarter, ce dont nous nous réjouirions au plus haut point.
Si des matières radioactives sont trouvées, des mesures d’urgence devront être prises pour décontaminer les lieux, informer et protéger la population dans toute la mesure du possible.
« C’est pourquoi nous vous demandons instamment de bien vouloir ordonner dans les plus brefs délais une enquête sur le terrain, à la recherche de traces radioactives. Nous présumons que le Programme des Nations Unies pour l’Environnement pourrait en être chargé, puisque lors d’une précédente affaire sur laquelle l’une de nos associations avait eu l’occasion d’attirer votre attention et celle de l’AIEA, cette dernière nous a fait savoir que ce type d’enquête n’entrait pas dans le cadre de ses missions. »
La lettre est cosignée par Jean-Marie Matagne pour ACDN, Paolo Scampa, pour l’Association Internationale pour la Protection contre les Radiations Ionisantes (A.I.P.R.I.) et Alain Acariès, père d’un casque bleu de la FORPRONU (Balkans) décédé des suites d’une contamination -démontrée par les analyses d’un laboratoire italien- par des nanoparticules issues de l’usage d’armes à l’uranium appauvri, et par ailleurs secrétaire d’AVIGOLFE.
Ils suggèrent de confier cette enquête au Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), qui a déjà enquêté sur ce sujet dans les Balkans et qui a su trouver de l’uranium appauvri là où il y en avait.
De leur côté, les ambassadeurs des pays arabes accrédités en Autriche font remettre le 19 janvier, par le Prince Mansour Al-Saud, une lettre à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique dans laquelle ils s’inquiètent de l’information « médicale et médiatique » selon laquelle « des traces d’uranium appauvri ont été trouvées dans des victimes palestiniennes ».
Ils demandent à l’AIEA de mener « une enquête radiologique et physique en vue de vérifier la présence d’uranium appauvri dans les armes utilisées par Israël dans la bande de Gaza. » L’AIEA fait rapidement savoir qu’elle agrée la demande et va mener l’enquête. Ce qui écarte le PNUE de cette mission.
Quatre mois plus tard (mai 2009), l’AIEA n’a pas trouvé un seul expert à envoyer sur le terrain. Il est vrai qu’avant même la venue des enquêteurs sur le terrain, le porte-parole du gouvernement israélien avait assuré qu’ils ne trouveraient rien. Précédemment, le chef d’état-major de Tsahal avait commencé par nier, le 13 janvier, l’usage de bombes au phosphore blanc qui sautait pourtant aux yeux de tout le monde, avant d’être obligé de le reconnaître le 20 janvier et de se replier sur une deuxième ligne de défense : « ce sont des armes autorisées« .
Oui, tout juste tolérées – mais tout de même pas contre des civils… Quant à la radioactivité des GBU-39, nous comprendrons plus loin pour quelles raisons techniques Tsahal croit pouvoir encore moins être prise « la main dans le sac ».
Les GBU sont construites aux Etats-Unis par la firme Boeing dans son usine de Saint Louis (Missouri). Sachant cela, un citoyen américain resté « sceptique » devant les assertions d’ACDN, Jack Cohen, demande au ministère de la Défense (DOD) des Etats-Unis s’il y a ou non de l’uranium appauvri dans les GBU-39.
En attendant la réponse du ministère, il pose au responsable de la communication de Boeing la question suivante : « L’usine Boeing de Saint Louis a-t-elle une licence du ministère de l’Energie (DOE) pour détenir ou traiter de l’uranium appauvri ? » (« Does the Boeing facility in St. Louis have a DOE license for holding or handling depleted uranium ? »).
Il reçoit cette réponse : « Boeing n’a pas de licence, étant donné qu’il n’y a pas d’activité relative à l’uranium appauvri dans notre usine de Saint Louis/Saint Charles. » (« Boeing does not have a license as there is no depleted uranium activity at our St. Louis/St. Charles facility. »)
Mais en analysant de près cette réponse, on s’aperçoit que, malgré ses allures de démenti, elle n’implique nullement qu’il n’y ait pas d’uranium appauvri dans les GBU-39 : leur « construction » à Saint Louis peut se limiter au montage de pièces détachées, elle n’implique ni hauts fourneaux, ni fonderie pour les alliages métalliques, ni même l’usinage des pièces.
Pour remonter la piste de l’uranium appauvri, il faudrait s’adresser aux laboratoires de l’USAF, ou au sous-traitant qui fournit le corps de bombe. Mais l’USAF, également interpellée par Jack Cohen, a sa réponse toute prête : « No comment ». Comme prévu.
Portrait au 20 mai 2009
Les informations accessibles dans le domaine public et celles recueillies de plusieurs sources par Jean-François Fechino aboutissent, à ce jour et sous réserve des modifications qu’autorisera l’afflux de nouvelles informations, à dresser de la GBU-39B le portrait suivant :
La GBU-39B pèse au lancement 130 kg (285 livres anglaises, ou lb, la livre anglaise pesant 453,592 grammes). La bombe proprement dite pèse, si c’est bien le cas, 113 kg (250 lb).
La différence, soit 17 kg, correspondrait au « kit de navigation », lequel comprend :
- une coque extérieure en carbone, très légère et très lisse, favorisant la pénétration dans l’air ;
- rattachés à cette coque, un empennage et des ailes, eux aussi en carbone ; les ailes, repliées au départ, se déploient quelques secondes après le lancement, lorsque la bombe a pivoté sur elle-même de 180° ;
- un servomoteur et des petits vérins permettant de déployer les ailes et de varier ultérieurement leur ouverture et leur orientation pour régler la trajectoire sde la bombe ;
- un système anti-brouillage de positionnement GPS et de navigation (Advanced Anti-Jam GPS aided Inertial Navigation)
L’ensemble de ce kit explose à l’impact sur la cible.
La bombe elle-même pesant 113 kg, comprend :
- un détonateur pouvant être programmé pour provoquer l’explosion juste avant, pendant ou après l’impact sur la cible, selon l’effet recherché ;
- près de 23 kg d’explosif (50 lb soit 22,680 kg) : le tritonal, un dérivé de perchlorate d’ammonium dans lequel l’alumine a été remplacée par de la poudre d’UA (à hauteur de 10%), et auquel a été ajouté du fulminate.
Le tritonal est classé dans la catégorie des explosifs à haute énergie (HE), il se présente sous forme d’un solide légèrement pulvérulent qui réagit à la moindre étincelle électrique.
On le coule en forme de boudin serré qui va se consumer à très haute vitesse et dégager un gaz qui, comprimé par l’enveloppe de la bombe, la fait exploser et voler en éclat, le tout à une vitesse de l’ordre du centième de seconde.
Cet explosif hyper puissant assure une grande vélocité aux « échardes de métal », lesquelles s’enfoncent dans tout de ce qui se trouve sur leur passage et s’enflamment du fait qu’elles contiennent de l’Uranium Appauvri pyrophorique.
Elles traversent les corps humains de part en part et seul le béton les arrête à une profondeur d’environ un mètre. Ensuite, elles brûlent, en dégageant un maximum de chaleur et un minimum de fumées… et ce en raison des « mini impacts » largement répandus autour de la cible.
Il n’est pas exclu toutefois que les GBU-39 ou certaines d’entre elles aient été chargées du dernier cri en matière d’explosif : le D.I.M.E. (Dense Inert Metal Explosive).
- une coque (cover) métallique constituée d’un alliage composé de 10 % de titane, 10% de tungstène, 80 % d’uranium appauvri.
L’alliage Ti/Tu/UA est « friable » et « préformé » en « aiguilles d’aciers » ou échardes d’acier (preformated alloy iron sharps).
L’explosion est réalisée pour les faire « voler en éclats » selon leurs « préformatages ». Elles tiennent en raison du moulage lors de la coulée et sont maintenues en forme (en dépit des contraintes de forces et de vitesse) par le manteau de fullérènes qui, lui aussi, explose en échardes.
- une couche ou « manteau » (coat) de 2,5 mm d’épaisseur, constituée de fullerènes.
Cette couche enveloppant la coque métallique est destinée à renforcer sa dureté lorsqu’elle pénètre dans la cible après dislocation de l’enveloppe extérieure, et surtout à protéger l’UA d’un frottement prématuré ou excessif lors de la pénétration dans la cible, en particulier lorsqu’il s’agit de bétons ultra durs (enforced ultra strong concrete) dans lesquels on a mélangé de la fibre de carbone ou carbure de tungstène (carbon tungsten fibers).
Les fullerènes sont un nouveau « type de carbone » à structures moléculaires renforcées, issu directement des laboratoires militaires de Los Alamos en liaison avec la recherche en nanomatériaux et structures de métaux, tant universitaire que privée.
Aussi résistants que le diamant, les fullerènes se présentent extérieurement sous forme de suie noire.
Comme pour les autres armes expérimentées à Gaza, les matériaux et les autres caractéristiques des GBU assurent, avec l’ensemble du dispositif de leur mise en oeuvre, un « service multiple » de destruction et de morbidité :
- pénétration en profondeur des cibles enfouies sous terre, même les mieux protégées (bétons à hautes, très hautes ou ultra hautes performances ; blindages épais en acier, ou en acier renforcé à l’UA) ;
- explosion différée jusqu’à la profondeur voulue et programmée ;
- explosion ultérieure et autodestruction de l’engin, dans le cas où le dispositif primaire de mise à feu aurait échoué ;
- destruction « classique », par effet de souffle, de la cible, depuis l’intérieur même ;
- projection d’échardes métalliques dans les corps inertes ou vivants situés à l’intérieur ou à la périphérie de la cible, avec effet de « décapitation » ou d’ « amputation » sur les corps humains ;
- crémation externe et interne des corps, les échardes métalliques devenant elles-mêmes des brandons ;
- chez les blessés survivants, impossibilité de distinguer les éclats métalliques et de les extraire par une opération chirurgicale ;
- réduction de la durée de survie des blessés et des brûlés, par empoisonnement interne, radiotoxique et chimique, dû à l’uranium appauvri ou à ses descendants ;
- contamination radioactive de l’environnement naturel par dispersion, sur les lieux mêmes des explosions et au-delà, de nanoparticules d’uranium appauvri et d’autres radionucléides issus de l’uranium ;
- atteintes au génome de la population.
En un mot: des armes génocidaires.
17. Combien d’uranium, et où ?
Boeing annonçait un corps de bombe (Warhead) de 206 livres ou 93 kg. (en fait 93,44 kg). Ce chiffre n’inclut pas le poids d’explosif. Mais il contredit d’autres données déjà citées, d’après lesquelles « la GBU-39B est équipée d’une tête ou corps de bombe (warhead) de 250 livres… contenant 50 livres d’explosif », ce qui implique logiquement que le corps de bombe pèse seulement 200 lb, soit 90,718 kg.
Il faut donc supposer que Boeing y ajoute les poids, relativement minimes, du « manteau » de fullerènes et du détonateur – poids qu’il convient alors de déduire des 35 livres ajoutées à la « bombe nue » par le kit de navigation, pour conserver 50 livres d’explosif.
Quoi qu’il en soit, la coque métallique de la GBU-39 dépasse les 90 kg : elle pèse au maximum 93 kg, au minimum 90,718 kg. Admettons ce dernier chiffre. 80% d’Uranium Appauvri sur 90,718 kg d’alliage métallique font 72,57 kg.
Si l’on y ajoute les 2,26 kg d’UA mélangé à l’explosif, lorsque la bombe atteint sa cible (une fois débarrassée de sa gangue de carbone, ses ailes, sa queue, etc.) le poids total d’Uranium Appauvri dans une GBU-39B doit être, approximativement, de 75 kg (74,83 kg). (Si les 206 livres dont parle Boeing se rapportaient seulement à la coque métallique, le poids d’UA atteindrait 77 kg.)
C’est cette masse extrêmement compacte, ce « lest » (« ballast »), arrivant en piqué, donc à grande vitesse (en effet, dans la dernière partie de sa trajectoire, la bombe est orientée de façon à chuter aussi verticalement que possible) qui permet à la GBU-39 de percer, avant d’exploser, au moins 90 cm de béton armé de haute résistance (le double selon plusieurs sources dont Global Security, qui rapporte que dès les premiers essais, elle a été capable de percer 6 pieds de « béton renforcé ») ou plusieurs dizaines de mètres de terre – jusqu’à 60 mètres… voire 100 mètres de profondeur dans un sol meuble. Et d’exploser à la profondeur programmée.
En fonction des informations parfois contradictoires dont nous disposions précédemment, nous avions largement sous-estimé le poids minimal d’uranium appauvri compris dans une GBU-39 et dispersé par son explosion.
Aujourd’hui, nous pensons pouvoir dire que son poids réel doit tourner autour de 75 kg et rejoint l’hypothèse tirée de l’analyse du brevet déposé.
Si l’on suppose qu’Israël a « consommé » dans l’opération « Plomb durci » la totalité des 1000 GBU-39B (mais il peut en avoir gardé en réserve, par ex. pour l’Iran), ce seraient donc quelque 75 tonnes d’UA qui auraient été dispersées dans le sol et le sous-sol de la bande de Gaza, en partie dans les sites suspectés d’héberger des lance-roquettes, en partie et surtout dans les tunnels du « couloir Philadelphie » courant près de Rafah le long de la frontière égyptienne.
Soit, sur une surface très restreinte et en plein coeur de zones peuplées, le cinquième du tonnage d’UA qui, selon des estimations généralement admises, aurait été dispersé sur l’ensemble du territoire irakien pendant toute la « guerre du Golfe » de 1991.
Il est pour le moins hautement probable que plusieurs centaines de GBU-39 ont été utilisées pendant l’opération « Plomb durci », injectant plusieurs dizaines de tonnes d’Uranium Appauvri dans le sol de Gaza. Mais qu’en reste-t-il sur le terrain, en surface ? Rien à première vue. Pourquoi ?
- Parce que la radioactivité, invisible, inodore et sans saveur, peut être présente sans que personne ne s’en aperçoive ; parce qu’il faut, pour s’en apercevoir, disposer de récepteurs spéciaux (compteurs Geiger, « Quartex »…), les placer très près de la source d’émission et être capable de les interpréter ; parce que le temps qui passe et les travaux de remblaiement rendent chaque jour plus difficile la collecte des indices à Gaza.
- Parce que, contrairement à bien d’autres armements retrouvés sur place, y compris un corps entier, non radioactif, de GBU-10, semble-t-il, ayant fait long feu (voir les photos dans le « rapport préliminaire » de J-F Fechino), on ne retrouvera probablement aucun élément des corps de bombe de GBU-39 : pour le cas justement où elles feraient long feu, ces bombes ont été dotées d’un dispositif d’autodestruction à retardement.
- Parce que l’Uranium Appauvri est constitué à 99,8 % d’Uranium 238 et qu’aucune des ondes émises par l’U238 -toutes dangereuses pour la santé- ne peut traverser plusieurs mètres de terre : ni les ondes alpha (qui sont arrêtées par la peau, mais sont aussi les plus nocives pour l’ADN lorsqu’elles franchissent cette barrière par inhalation ou par ingestion), ni les ondes bêta, ni même les ondes gamma (les plus puissantes).
- Parce que les micro ou nanoparticules d’UA qui ont pu remonter par l’évent de pénétration de la bombe au moment de son explosion ont été aussitôt dispersées dans l’atmosphère, où elles se sont confondues avec le « bruit de fond » de la radioactivité naturelle ou artificielle préexistante, qu’elles ont augmentée sans qu’on puisse leur en attribuer la responsabilité.
- Parce que la plus grande masse des particules d’UA se trouve emprisonnée sous terre, là où les bombes ont explosé… sans pour autant faire de cratère. En effet, la puissance de l’explosion est délibérément limitée. Son aire de souffle n’excède pas un diamètre de 26 pieds (moins de 8 mètres). Sous terre, elle crée seulement une sorte de cavité temporaire qui peut s’effondrer ensuite sur elle-même.
Elles ne vont pas cesser pour autant de faire des dégâts.
D’abord, dans son « rapport préliminaire » sur Gaza, J-F Fechino signale avoir relevé en plusieurs endroits des taux de radioactivité double des valeurs moyennes données par l’AIEA pour les mêmes lieux.
Cette augmentation de la radioactivité ambiante n’a rien d’anodin, puisque on sait qu’il n’existe pas de dose minimale inoffensive pour l’être humain.
Ensuite, les Gazaouis qui ont reconstitué depuis janvier 2009 des tunnels dans la zone bombardée risquent de traverser des zones contaminées, d’inhaler des particules radioactives, et de développer à plus ou moins brève échéance des cancers et des symptômes comparables à ceux décrits dans le « syndrome du Golfe ».
Enfin, les radioéléments restés sous terre finiront par se retrouver dans les nappes phréatiques et par suite, dans la chaîne alimentaire.
Seule l’analyse d’échantillons prélevés à la bonne profondeur sur les lieux où l’on sait que des bombes ont explosé permettra de constater la contamination et la réalité du risque radioactif.
Ensuite, pour isoler et interdire d’accès les zones concernées en attendant (ou à défaut) de les décontaminer au moyen de gigantesques travaux de terrassement, les indications de l’Armée de l’Air Israélienne se révéleront indispensables.
Elle seule peut dire avec précision quel type de bombe a été utilisé en tel et tel endroit, et à quelle profondeur les bombes étaient censées exploser.
Paradoxalement, et non sans un certain cynisme, Israël pourrait trouver intérêt à reconnaître l’usage de bombes radioactives : si nos assertions sont exactes, c’est quasiment tout le « corridor de Philadelphie » qui est, en profondeur, devenu radioactif – ce qui condamne le percement et l’usage de tunnels…
Il va sans dire que le meilleur moyen d’éliminer ce risque, sinon le seul, serait de rendre les tunnels inutiles, c’est-à-dire de lever enfin le blocus inhumain et illégal de Gaza.
18. Autres armes mises en oeuvre à Gaza
Les GBU-39 ne sont pas les seules bombes à avoir été utilisées contre les tunnels du couloir Philadelphie, loin s’en faut. Dès le 1er janvier, un journaliste italien (Pietro Battachi, dans “l’Occidentale”) signale que « ses sources » (militaires ou gouvernementales, manifestement) « parlent de dizaines de couloirs souterrains détruits par les GBU-28 de 5000 livres » (Le fonti parlano decine di corridoi sotterranei centrati dalle GBU-28 da 5000 libbre).
Il n’est pas exclu, bien sûr, que les GBU-28 (des « bunker busters » conventionnels) soient citées à la place des GBU-39, qui peuvent faire le même travail en profondeur que les GBU-28, en pesant 16 à 20 fois moins. Des « bunker busters” de fabrication israélienne comme la bombe PB500A1 de 1000 livres (425 kg) ou la Mk82 de 500 livres (227 kg) ont été aussi utilisées.
Les GBU-39 font partie, avec les munitions à fléchettes, les munitions au phosphore blanc, les munitions au DIME, de ces armes meurtrières que les dirigeants politiques et les chefs militaires israéliens n’ont pas hésité à mettre en oeuvre au beau milieu de la population de Gaza et souvent directement contre elle.
Les dirigeants israéliens ne reculent pas devant l’emploi d’armes radioactives. La preuve : sur la photographie ci-dessous, on voit le soldat Idan Cohen, camarade du soldat Gilad Shalit, employé dans la même brigade de tank, le long de la frontière de la bande de Gaza.
Elle est parue le 25 juin 2007 sur le site internet Ynet, du quotidien israélien à grande diffusion Yedihot Aharonot. Il porte sur l’épaule un obus-flèche dont la flèche est en uranium appauvri.
Pour mesurer ce que toutes ces armes signifient concrètement, il faut se reporter aux descriptions faites, par les chirurgiens présents à Gaza, des effets sur les victimes des « nouveaux types d’armes » ou des matériaux (phosphore blanc, DIME, tungstène, Uranium appauvri…) employés pendant l’opération « Plomb durci »:
« A 2 mètres, le corps est coupé en deux ; à 8 mètres, les jambes sont coupées, brûlées comme par des milliers de piqûres d’aiguilles. » Les blessés survivants « n’ont aucune trace de métal dans le corps, mais des hémorragies internes étranges. Une matière brûle leurs vaisseaux et provoque la mort, nous ne pouvons rien faire. » (Dr Mads Gilbert, Le Monde, 12 janvier) « Quand on commence à opérer, tout semble en ordre…
Mais ensuite on découvre des dizaines de minuscules particules dans tous leurs organes. On dirait qu’un certain type d’explosif ou d’obus les a dispersées partout, et ces blessures miniatures, impossible de les opérer. » (Dr. Jam Brommundt, médecin allemand travaillant à Kham Younis, au sud de la bande de Gaza)
Comment ne pas se demander avec le Dr Gilbert : « Se peut-il que cette guerre soit le laboratoire des fabricants de mort ? Se peut-il qu’au XXIe siècle on puisse enfermer un million et demi de personnes et en faire tout ce qu’on veut en les appelant terroristes ? »
Et comment qualifier cette « guerre » qui fait d’un côté 14 tués (11 soldats israéliens, dont 4 victimes d’un « tir ami », et 3 civils, victimes d’un tir de roquette) et 50 blessés, et de l’autre côté, au moins 1330 tués et 5450 blessés, pour la plupart des civils, dont une moitié d’enfants ? (Source : Foreign Policy In Focus, Conn Hallinan, 11 février 2009)
A un contre cent, est-ce encore un combat, ou est-ce un jeu de massacre ? Une collection de crimes de guerre ? Le début d’un génocide qui n’ose pas dire son nom et qui se cache derrière la mémoire d’un autre génocide ?
Toutes les armes de guerre sont, par nature, « létales ». Mais celles qui utilisent des matériaux radioactifs, sous forme d’explosif comme dans les armes atomiques ou thermonucléaires, sous forme d’enveloppe métallique ou de pénétrateur pyrophorique comme dans les munitions à Uranium appauvri, ont une particularité qui devrait les prohiber dans tous les cas de figure: outre leurs effets directs plus ou moins « limités » selon la puissance de l’explosion, elles ont aussi et toujours des effets collatéraux « contaminants » pratiquement illimités dans le temps et l’espace.
Ce sont donc des armes triplement criminelles :
En tant qu’armes de guerre (puisque la charte de l’ONU, on l’oublie trop souvent, prohibe la guerre comme moyen de régler les conflits) ; en tant qu’armes génocidaires ; en tant qu’armes écocidaires.
Reconnaître l’extraordinaire nocivité des armes radioactives, en particulier des armes à « Uranium appauvri » aurait d’immenses conséquences – avant tout économiques et financières.
Cette reconnaissance impliquerait que les États responsables de leur emploi versent des indemnités compensatoires aux victimes de ces armes – si tant est que leurs effets puissent jamais être compensés- ou aux familles des victimes décédées.
Elle impliquerait de soigner les victimes encore en vie, tant civiles que militaires, ce qui coûterait fort cher ; il est donc préférable qu’elles meurent à petit feu, dans le déni des causes de leur sort. Car comment prouver aux commissions de pension militaire, des mois ou des années après avoir été exposé à de l’uranium appauvri – ou aux retombées d’une explosion nucléaire -, que le cancer des reins ou des poumons qu’on développe, ou la malformation congénitale de son enfant, sont dus à cette exposition ?
De nombreux phénomènes peuvent les expliquer… Seuls les militaires blessés (en général par un « tir ami »…) et ayant conservé dans leur corps des particules décelables d’Uranium appauvri ont quelque chance d’en être reconnus victimes.
Cette reconnaissance impliquerait :
- que toutes les armes comportant de l’uranium appauvri – munitions de toutes sortes : balles, obus, bombes, missiles, mines, mais aussi chars blindés à l’UA, comme le char LECLERC des Français ou ses homologues étrangers – soient retirées du service, donc remplacées (les armées ont horreur du vide), ce qui coûterait une fortune.
- De plus, l’uranium « réformé » devrait être rendu inoffensif, ce qui est impossible, ou stocké en lieu sûr et surveillé, ce qui coûterait encore plus cher.
- qu’on cesse de les produire, ce qui mettrait au chômage nombre de « travailleurs de l’armement », donc accroîtrait la crise économique. Et surtout, ce qui réduirait les profits des actionnaires de Boeing, Lockheed, Raytheon et Cie. On sait que Boeing est déjà engagé pour plus de 24 000 GBU-39. Mais certains ont avancé pour les décennies à venir le chiffre de 150 000 unités. Sans parler de la GBU-40 (SDB2). Un programme de plus de 4 milliards de dollars à annuler, et le fleuron de l’USAF réduit à néant.
- qu’on réhabilite les sites contaminés, ce qui coûterait encore une fortune. Ainsi, selon Jean-François Fechino, les 88 bombes à sous munitions CBU-105 WCMD-SWF, pesant chacune 417 kg, qui ont été larguées par les bombardiers B-1B pendant la guerre d’Irak de 2003 ont dispersé leur uranium sur une surface cumulée de 44 km2. Les 818 CBU-103 WCMD (autres bombes à sous munitions, de 429 kg), l’ont dispersé sur une surface cumulée de 218 km2.
- Et ce n’est là qu’une toute petite partie de l’uranium appauvri déversé au total en Irak : au moins 350 tonnes en 1991, et certainement plus de 1200 tonnes depuis 2003.
- que les responsables de ces crimes à l’Uranium appauvri soient traduits en justice.
- et enfin, que soit remis en cause l’ensemble de l’industrie nucléaire civile et militaire, grande pourvoyeuse d’uranium appauvri dont on ne sait que faire et que l’on « recycle » dans le secteur militaire.
Dans ces conditions, on comprend que certains dirigeants préfèrent conduire insidieusement la population du globe à sa perte.
Nous avons, dans ce qui précède, décrit de manière précise les GBU-39. Cette description n’est pas exhaustive ; il se peut qu’elle soit inexacte sur certains points de détail.
Mais nous avons aussi et surtout affirmé que les GBU-39 contiennent chacune une masse très importante, égale ou supérieure à 75 kg d’uranium appauvri. Si nous sommes dans l’erreur sur ce point essentiel, c’est à l’armée israélienne et à l’USAF, désormais, d’en apporter la preuve.
Comme utilisatrice et comme pourvoyeuse, elles doivent nous dire de quel alliage métallique est constitué le corps de bombe. Nous expliquer pourquoi les personnels bien informés (ils ne le sont pas tous, loin s’en faut) le considèrent comme « du métal chaud, très chaud » (« hot, very hot metal ») – en clair : radioactif – et pourquoi ceux qui le manipulent portent une combinaison spéciale.
L’USAF doit nous expliquer pourquoi, en Afghanistan où elle utilise également des GBU-39, elle oblige les militaires alliés arrivant sur les lieux d’un bombardement à porter des combinaisons NBC. Les prétextes avancés sont spécieux.
L’Armée de l’Air Israélienne (Israeli Air Force) et l’US Air Force doivent laisser des experts indépendants équipés de compteurs Geiger accéder aux armes elles-mêmes, de préférence sans préavis et dans n’importe quel arsenal pour ne pas avoir le temps de les leurrer, comme les Israéliens surent si bien le faire lorsque le « centre de recherches nucléaires » de Dimona fit, dans les années 60, l’objet d’une unique visite d’inspection américaine : les étages souterrains voués à la production de plutonium militaire furent si bien masqués que les inspecteurs en ignorèrent l’existence.
Israël doit indiquer précisément les lieux où les GBU-39 ont été employées, en faciliter l’accès aux experts et autoriser le prélèvement d’échantillons pour analyse approfondie par des laboratoires indépendants.
Aucun « secret industriel », aucun « secret défense » ne saurait être invoqué contre une telle enquête. Tout refus, au contraire, devrait être interprété comme un aveu du crime.
21. Dernière minute, 20 mai 2009:
La preuve est là !
En avril 2009, une mission de 4 personnes dont Jean-François Fechino s’est rendue à Gaza sous l’égide de la Commission Arabe des Droits Humains. Les échantillons de terre et de poussières rapportés de Gaza ont ensuite été soumis à l’analyse d’un laboratoire spécialisé.
Celui-ci y a trouvé de l’Uranium Appauvri (radioactif, cancérigène, tératogène), du Césium (radioactif, cancérigène) peut-être originaire de Tchernobyl, de la poussière d’amiante (cancérigène), des Composés Organiques Volatils (fines particules dangereuses pour la santé, surtout celle des enfants, des asthmatiques et des vieillards), des phosphates (oxydation du phosphore blanc), du tungstène (cancérigène), du cuivre, de l’alumine (cancérigène), de l’Oxyde de Thorium (ThO2) (radioactif, cancérigène)…
Des résultats détaillés seront transmis aux autorités compétentes et rendus publics dès que possible.
Un seul camp, celui de l’humanité
Un génocide est l’extermination d’un groupe humain. Les armes à Uranium Appauvri sont des armes d’extermination. Elles frappent de façon indiscriminée une population entière, jusque dans son patrimoine génétique.
Le groupe humain qu’elles frappent est la population qui en respire ou en ingère les retombées. Ce groupe ne se définit pas par ses appartenances politiques, nationales, religieuses ou ethniques, mais par sa situation géographique.
Par cette localisation, il devient, pour des raisons physiques et météorologiques, la victime « privilégiée » de l’extermination, bien qu’aucune frontière n’assure à ses voisins qu’ils ne partageront pas son sort tragique à un degré quelconque.
La même remarque vaut pour les victimes des retombées radioactives d’essais ou de catastrophes nucléaires. Tchernobyl est en Ukraine, mais ses victimes sont aussi bien en Russie, au Belarus ou en France.
En ce sens, l’utilisation dans la bande de Gaza d’armes à Uranium appauvri, en particulier des bombes GBU-39, constitue bien, à double titre, un crime contre l’humanité : l’humanité des Gazaouis, l’humanité en général.
Le génocide est assez établi si les responsables civils ou militaires de l’emploi d’armes radioactives connaissaient, avant de les employer, leur caractère attentatoire à la vie, à l’environnement, à la survie et à la dignité des victimes de ces armes – en un mot leur caractère génocidaire.
Cette condition suffit à démontrer le mépris dans lequel ils tenaient leurs futures victimes. Employer des armes radioactives, c’est donc bien commettre un génocide.
Mais c’est aussi un anthropocide : ce néologisme s’impose pour désigner un nouveau type de crime contre l’humanité, qui détruit les individus en s’attaquant à leur ADN, les familles en s’attaquant à leur descendance, les groupes en s’attaquant à leur génome, et l’espèce, en contaminant sans remède sa niche biologique.
C’est pourquoi l’humanité tout entière, à commencer par le peuple palestinien et le peuple israélien, doit se mobiliser pour dénoncer ce crime, exiger la sanction des coupables et la réparation pour les victimes, et pour prendre toutes les mesures propres à l’empêcher de se reproduire, où que ce soit, en Palestine, au Moyen-Orient ou ailleurs dans le monde.
Toutes les armes radioactives, atomiques, thermonucléaires, à l’uranium, quelle que soit leur formule, doivent être interdites et démantelées.
ACDN, le 20 mai 2009
Actualisé le 4 juin 2009
RAPPORT Sur l’utilisation d’armes radioactives dans la Bande de Gaza pendant l’opération « Plomb durci » (27 décembre 2008 – 18 janvier 2009)
© Jean-Marie MATAGNE / ACDN
TROISIEME PARTIE:
AUTRES DOCUMENTS
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/09/18/armes-a-luranium-appauvri-explications-en-videos/
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2013/02/14/en-france-luranium-appauvri-reste-un-tabou/
Thierry LAMIREAU
lesoufflecestmavie.unblog.fr
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