MISE EN PLACE D’UN DETACHEMENT AIR DE RAFALES EN POLOGNE. EXCLUSIF THIERRY LAMIREAU (CE QUE TAISENT LES JOURNALISTES): ARMES D’ARMES A L’URANIUM « APPAUVRI » (http://www.defense.gouv.fr)

Mise en place

d’un détachement

air de RAFALES

en Pologne

[armés d’armes

à

l’URANIUM « APPAUVRI » !]

adsl TV 2014-04-29 20-17-10 France 2 HD

(Photo: image tirée des infos de FRANCE 2)

Depuis le 25 avril 2014,

un détachement français est déployé sur

la base de Malbork pour préparer

l’arrivée des avions de chasse

français.

Fin mars 2014, la France a annoncé à l’OTAN sa disponibilité pour assurer des missions de police de l’air et de surveillance des espaces aériens d’Europe orientale et baltique. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des mesures dites de « réassurance » qui visent à contribuer, au sein de l’OTAN, à la paix et à la sécurité du continent européen.

Dès le 1er avril 2014, des Awacs français ont été engagés, au départ de la base d’Avord, dans la mission de surveillance des espaces aériens. 

Le 16 avril 2014, l’OTAN a de nouveau sollicité la France pour qu’elle engage des capacités aériennes supplémentaires. Avec l’accord du gouvernement polonais, quatre RAFALE de l’armée de l’air seront ainsi déployés à compter du 28 avril 2014. Ils se poseront sur la base de Malbork, situé dans le nord de la Pologne (Voïvodie de Poméranie).

L’arrivée de ces chasseurs nécessite naturellement le déploiement d’un échelon précurseur qui est arrivé à Malbork le 24 avril.

Cet échelon se compose de 61 militaires, mécaniciens, fusiliers commandos et cyno-techniciens avec leur animal, gendarme, etc. Huit tonnes de fret technique et deux tonnes de fret « civil » ont également été acheminées à bord d’un Airbus A 310 de l’escadron Esterel.

Ces militaires sont désormais en mesure d’assurer la manœuvre logistique préparatoire à l’arrivée des chasseurs. Le 25 avril 2014, un Hercule C-130 de la base aérienne 123 d’Orléans a déjà convoyé 6,5 tonnes de matériel. Un second acheminera le 26 avril des lots de matériels techniques d’emport sous aéronefs.

ARMES GBU RAFALE en vol

Mise en place d'un détachement air en Pologne

Sources : EMA 
Droits : Ministère de la Défense 

COMMENTAIRE:

(Le Souffle c’est ma Vie / Thierry LAMIREAU)

Et devinez ce qu’il y aura sous les aéronefs RAFALE ?…

Des armes à l’URANIUM « APPAUVRI » !

Mais CHUT !…SECRET DEFENSE !

(« Des lots de matériels techniques d’emport sous aéronefs »)

C’est plus joli et discret que de dire à l’URANIUM « APPAUVRI »…pour sûr ARTHUR !

Emports/Armement

Des équipements

d’une grande diversité…

emports.jpg

Au total, le RAFALE comporte 14 points d’emports maximum (13 sur le RAFALE M) dont 5 pour les charges lourdes (2000kg) ou les bidons (carburants).

Ci-dessous, l’ensemble des armements dont dispose le RAFALE et un schéma présentant les points d’emports. 

De multiples configurations de ces points d’emports sont possibles, selon le type de mission à effectuer. 

rafaleemports.gif

Quelques améliorations des armements à chaque standard :

De 2001 à début 2006 : Standard F1

  • Canon air-air 30 mm
  • Missile air-air MICA(1) EM
  • Missile air-air MAGIC II à courte portée Infra-Rouge
  • Fonctions RBE2(2) air-air
  • Liaison avion-missile
  • SPECTRA(3)
  • Ravitaillement en vol

(1): Missile d’Interception, de Combat et d’Auto-défense)

(2): Radar à Balayage Electronique 2plans

(3):Système de Protection et d’Evitement des Conduites de Tir du RAfale

De 2006 à fin 2008 : Standards F2.1 et F2.2

  • Missile air-air MICA IR
  • Missile air-sol SCALP-EG(1)
  • AASM(2)
  • Liaison de données L16(3) 
  • Fonctions radar air-sol et air-mer
  • Optronique Secteur Frontal (OSF)
  • Améliorations SPECTRA
  • Améliorations du RBE2

(1): Système de Croisière conventionnel Autonome à LonguePortée - Emploi Général

(2): Armement Air Sol Modulaire

(3): Liaison de données tactique très importante utilisée par l’OTAN. Permet l’échange d’informations tactiques entre AWACS, porte avions, chasseurs… C’est un facteur d’interopérabilité important

 De début 2009 à aujourd’hui : Standards F3, F3.2 et F3.3

  • Missile Exocet AM39
  • Missile ASMPA(1)
  • Nacelle Reco-NG(2)
  • Fonctions radar air-surface
  • Vol en Suivi de Terrain Radar
  • Enregistreur de vol numérique
  • Fonctions SPECTRA supplémentaires
  • Améliorations de la Liaison 16
  • Intégration des GBU-24

(1): Air-Sol Moyenne PortéeAméliorée

(2): Reconnaissance Nouvelle-Génération

En cours de livraison : Standard F3-04T

  • RBE2 AESA
  • DDM-NG (1)
  • OSF-IT ( voie TV améliorée)

A partir de 2018 : Standard F3-R

  • PDL NG(2)
  • missile Meteor
  • IFF(3) Mode 5/S
  • améliorations de la Liaison 16
  • améliorations SPECTRA
  • mises à jour de certaines conduites de tir air-sol
  • nouvelles capacités du pod Reco-NG

(1): Détecteur de Départ MissileNouvelle Génération

(2): Pod de Désignation LaserNouvelle Génération (remplacera le Pod Damoclès)

(3) : « Identification Friend or Foe » = radar de surveillance secondaire

Quelques exemples de configurations…

Interception/défense aérienne :

  • Missiles Air-Air MICA 
  • De 1 à 3 bidons supplémentaires

interception.jpg      defense-aerienne.png

Sur le schéma de gauche (interception), on distingue 6 missiles MICA (4 EM et 2 IR) et 1 bidon de 1250 L.

Sur le schéma de droite (défense aérienne), on distingue 6 missiles MICA (4 EM et 2 IR) et 3 bidons de 1250 L.

EM: Electro-Magnétique

IR: Infrarouge

Attaque d’objectifs marins :

  • Missile Exocet
  • Missiles MICA 
  • Bidons supplémentaires

anti-navire.png attaquemarine.jpg

Ici, 6 MICA (4 EM et 2 IR) et le missile Exocet en point d’emport central. 2 bidons de 1250 L sur la photo de gauche et 2 bidons de 2000 L à droite.

Appui au sol:

  • AASM 
  • GBU
  • Pod de désignation laser Damoclès.
  • Bidons supplémentaires
  • Missiles MICA

Ici, 3 bidons, 2X3 GBU-12 et le pod Damoclès.

attaque-au-sol-1-1.jpg  attaque-au-sol1.png

Ou encore, 6 AASM, 4 MICA  et plusieurs bidons

aasm.jpg  appui au sol.png

Ce sont deux exemples, de multiples configurations sont possibles avec les équipements cités plus haut.

Frappe nucléaire :

  • Missile nucléaire ASMP-A (Air-Sol Moyenne Portée Amélioré)
  • Bidons supplémentaires
  • Missiles MICA

config-nucleaire.jpg  nucleaire.png

On distingue sur ces photos : 6 MICA, 1 ASMP-A (point d’emport central), et 2 bidons de 2000 L.

Configuration de ravitaillement « Super-nounou » :

  • Emport de la nacelle de ravitaillement
  • Bidons supplémentaires
  • Missiles MICA

rafale-super-nounou.jpg rafale-super-nounou-ravitaillement.jpg

Sur la photo de gauche, 2 MICA, 2 bidons de 2000 L, 2 bidons de 1250 L et la nacelle de ravitaillement (point d’emport central).

Même configuration sur le RAFALE à droite de la deuxième photo, en cours de ravitaillement.

Attaque d’objectifs de valeur

  • Apache
  • Scalp
  • MICA
  • Bidons supplémentaires

Ici avec 4 MICA, 2 SCALP-EG et 3 bidons de 2000 L

attaque-au-sol2.jpg

Reconnaissance :

  • Emport de la nacelle RECO-NG
  • Bidons supplémentaires
  • Missiles MICA

reconnaissance2.jpg reconaissance-1.gif

 Sur ces RAFALE, 2 bidons de 2000 L, 6 MICA et la nacelle RECO-NG

Présentation de

quelques équipements…

Remarque : Certains des équipements présentés ici ne sont pas exclusifs au RAFALE et équipent d’autres avions.

Armement Air-Air:

Canon Nexter DEFA 791B :

800px-p1220889.jpg  rafale-gun0002-1-1.jpg

  • Masse: 120 kg
  • Dimensions: longueur: 240cm, largeur: 29cm, hauteur: 24cm.
  • Munitions: 30mm de largeur pour 150mm de longueur (30×150)
  • 4 types d’obus utilisables: OX (obus d’exercice), OXTC (obus d’exercice traçant), OEI (obus explosif incendiaire), OSPEI (obus semi perforant explosif incendiaire)
  • Cadence de tir : 2500 coups par minute (soit 21 munitions tirées pour 1kg de charge explosive en 0.5 seconde.
  • Différents modes de tir: libre ou rafales limitées à 0.5 seconde ou 1 seconde  
  • Vitesse à la bouche (sortie du canon): 1025 m/s
  • Effort de recul inférieur à 2700 daN
  • Alimentation électrique de 28V et 5A en continu
  • Température de fonctionnement: – 54°C/+ 74°C
  • Arme fixe, située sur le côté droit du Rafale.

cache-canon.jpg

Vidéo campagne de tir à Solenzara

 MBDA Matra R550 Magic II :

Missile Air-Air courte portée utilisé de 1986 à 2007 et remplacé par les MICA IR.

Magic II sur Rafale.jpg

Caractéristiques :

      - Guidage infrarouge (donc attiré par la chaleur qui se dégage des tuyères de réacteurs des cibles)
      – 15 km de portée maximale
      – Vitesse Max de Mach 2.7 (=1800 kts ou 3333 km/h)
      – Longueur: 2.75m   Diamètre: 15.7cm   Masse: 89 kg
      – 12.5 kg de charge explosive
      – Propulsion par un moteur fusée (combustible solide à base de propergol)
      – Contrôle en vol assuré par 12 ailerons, divisés en trois groupes de 4 (2 à l’avant et 1 à l’arrière)  

MBDA MICA IR/EM:

Utilisé dans presque toutes les configurations du RAFALE et pouvant être présent sur 6 points d’emport, le MICA (Missile d’Interception, de Combat et d’Auto-défense) est un missile Air-Air dont les têtes offrent en deux versions :

  • Version à guidage Infrarouge (IR) pour les engagements à courte distance. Premiers exemplaires livrés en 2005 
  • Version à guidage Electromagnétique (EM) pour les engagements à plus longue distance. Premiers exemplaires livrés en 1999

mica-0010.jpg

mica-em-ir.jpg

Caractéristiques générales :

  • 80 km de portée maximale
  • Longueur: 3,10m  Diamètre: 16cm  Envergure: 56cm  Masse: 112 kg
  • Vitesse Max de Mach 4 (=2666 kts ou 4939 km/h)
  • 12 kg de charge explosive, réalisée par TDA Armements (filiale de Thalès)
  • Lancement à partir de rails (sous la voilure) ou d’éjecteurs (sous fuselage)
  • Propulsion par un moteur fusée
  • Durée de vie de 13 ans
  • Coût unitaire :  + d’1.8 millions d’euros si l’on se réfère au contrat de 950 millions d’euros pour 500 MICA, signé par l’Indian Air Force en janvier 2012. (source)   + d’1.5 millions par missile d’euros pour la France : 1674 millions d’euros pour 1110 missiles (source)

Ensemble du système de guidage : guidage inertiel(1) + réactualisation par la liaison de données Avion-Missile + radar actif en fin de tir (version EM)/guidage infrarouge actif (version IR)

L’autodirecteur EM, fabriqué par Thalès, est efficace dans un système de contre-mesures élevé. Même sans informations du système d’armes tireur, il est capable de choisir la cible appropriée.

L’autodirecteur IR, construit par SAGEM, est très développé. Parmi ses qualités : sa grande sensibilité, ses algorithmes d’imagerie performants, son imagerie bispectrale, son acquisition automatique de cibles tout aspect, sa capacité d’accrochage avant ou après tir… Il est ainsi capable par exemple de distinguer un aéronef d’un leurre lancé pour le tromper. Cet autodirecteur est donc insensible aux systèmes de contre-mesures infrarouge classiques.

La liaison avion-missile est assurée par le RBE2 du RAFALE et de petites antennes situées à l’arrière du missile. Cette liaison permet une mise à jour en temps réel des coordonnées de la cible, jusqu’au contact, et ceci pour six(2) MICA tirés simultanément.

Depuis le standard F3 du Rafale, le collimateur tête haute (voir page sur l’IHM) de l’avion est capable d’afficher la probabilité de réussite d’un tir de missile avant qu’il ne soit tiré.

Quand il est placé aux points d’emports sous le fuselage, le missile MICA est éjecté alors qu’il est tiré sur rails aux points d’emports sous la voilure et à l’extérieur des ailes.

(1): « Le guidage inertiel consiste à maîtriser l’évolution de la trajectoire de l’engin. Il vise à suivre une trajectoire de référence définie par les contraintes géométriques et cinématiques du problème et fournit à cet effet des consignes d’accélérations et d’angles d’attitude » (définition wikipédia)

(2): Le RBE2 AESA permet d’engager jusqu’a 8 cibles simultanément et le Rafale peut emporter jusqu’a 6 MICA

Pour la France; 540 MICA EM commandés au total, la dernière livraison s’est effectuée en 2008. Le dernier des 570 MICA IR commandés a été livré en 2012.

Ce missile peut être utilisé dans 4 modes de tirs différents ! 

Mode 1: Tir longue distance avec une liaison avion-missile. Le champ de recherche et la trajectoire du missile sont optimisés à chaque instant, ce qui permet d’obtenir des plus longues portées. 

Mode 2: Tir longue distance sans liaison avion-missile. Grâce à ce mode, l’avion tireur peut engager plusieurs cibles et rompre le combat

Mode 3: Tir à courte distance avec accrochage de l’autodirecteur en vol. L’utilisation du viseur de casque rend ce mode optimal pour un combat rapproché avec un fort dépointage.  

Mode 4: Tir à courte distance avec autodirecteur accroché avant le tir. Ce mode est classique et le missile est ainsi tiré de façon autonome.

En 2010, le constructeur MBDA annonçait un taux de réussite de 93% sur 240 tirs de MICA réalisés.

Sur cette page , description d’un exercice mettant en oeuvre des MICA (sur Mirage 2000 cependant, mais le principe est le même que sur RAFALE), lors du  TLP (Tactical Leadership Program), réunissant chaque année des pilotes de chasse des forces de l’OTAN).

mica-ir-rafale.jpg mica-ir-rafale-fire.jpg

Description d’une configuration de tir de MICA possible : le tir  »over the shoulder », réalisé pour la première fois en 2007

Le 11 juin (2007), le Centre d’Expériences Aériennes Militaires (CEAM) de Mont-de-Marsan a réalisé une première européenne, et peut-être  mêmetheme-tir-2.jpg

mondiale. Dans le cadre d’un tir d’évaluation technico-opérationnelle (ETO), un missile air-air Mica, tiré à partir d’un RAFALE F2, a réussi à abattre une cible située en arrière et poursuivant l’avion tireur. A l’issue d’une trajectoire à 180°, le Mica a abattu sa cible, un avion-cible C-22, situé dans « les 6 h » de l’avion tireur. Ce tir, de loin le plus complexe de la série d’évaluation, teste une combinaison unique. Il implique deux Rafale (RAFALE tireur et illuminateur) et un avion-cible C-22. Le C-22 est positionné derrière le RAFALE tireur. Celui-ci n’a aucun contact radar avec le C-22.

Le RAFALE illuminateur manœuvre à plusieurs dizaines de kilomètres du Rafale tireur et maintient le contact grâce à une combinaison de son radar RBE2 et de la Liaison 16 (liaison de données tactique). Le RAFALE illuminateur effectue la désignation de la cible grâce à son radar et transmet sa position au RAFALE tireur par L.16. Celui-ci utilise alors les coordonnées transmises pour caler la navigation inertielle du Mica EM (autodirecteur électromagnétique) et tire le missile. Le Mica entre dans la zone désignée par les coordonnées, ouvre son autodirecteur, engage la cible et la détruit à une distance supérieure à la portée des missiles de combat aérien de courte portée de type Magic 2, qui aurait pu menacer le RAFALE tireur. Dans un combat réel, l’avion poursuivant aurait donc été abattu avant même de pouvoir tirer son propre armement.

Ce tir met en jeu une combinaison unique d’éléments spécifiques : détection et transmission des coordonnées de la cible par un avion et tir à 180° sans contact radar direct par l’avion menacé. Ces essais, réalisés par l’armée de l’air et la DGA, valident la pertinence tactique de l’ensemble du système d’armes, qui allie les performances du radar RBE2, l’agilité du Mica et les capacités d’échanges d’informations de la Liaison 16. D’un point de vue opérationnel, ce tir montre que le système d’armes Rafale engage une révolution dans le combat aérien. Le RBE2 et la L.16 permettent à un Rafale de tirer sur un avion le poursuivant sans que celui-ci ne soit « accroché » ou même « balayé » par son propre radar. L’agilité et l’accélération du Mica permettent un tir à 180°, transformant ainsi le chasseur en proie.

Outre cette performance spectaculaire, les avancées par rapport aux prédécesseurs du Mica sont nombreuses. Le seul Mica, dans ses deux versions IR et EM, remplace le missile d’interception Super 530 et le missile de combat rapproché R 550 Magic II. Le Mica dispose d’une portée deux fois supérieure au Super 530 : 80 km au lieu de 40 km. La « no escape zone » est largement augmentée et optimise, de ce fait, la mission d’interception. Grâce à sa fonction « Fire-and-forget » multicibles, le Mica est beaucoup plus souple d’emploi que le Super 530 à guidage radar semi-actif qui oblige l’avion tireur à éclairer la cible pour guider le missile.

Le Mica, associé à la liaison de données tactique L. 16, ouvre des perspectives d’emploi très prometteuses. Le balayage et la désignation de la cible pourraient être effectués par un avion AWACS ou un système de détection sol. Dans ces configurations, la zone balayée par le radar serait nettement plus étendue et l’avion tireur pourrait lancer son missile avec une discrétion électromagnétique totale en configuration Mica IR.

Ce tir est l’avant-dernier d’une série de 12 dans le cadre de l’ETO du Mica sur RAFALE et MIRAGE 2000-5. Les tests déjà effectués avaient autorisé une mise en service opérationnelle sur RAFALE et MIRAGE 2000-5 du Mica EM en 2006 et du Mica IR (infrarouge) en 2007. Les essais s’orientent maintenant vers la mise en service du standard F3 du RAFALE qui inclura, notamment, le missile nucléaire ASMP-A, le missile anti-navire Exocet AM 39 et une capacité de reconnaissance avec la nacelle Reco NG.

Source de cet extrait 

13-infographie-mica-v3-large.jpg

13-infographie-mica-v3-zoom.jpg

13-infographie-mica-em-v2-large.jpg

13-infographie-mica-em-v4-zoom.jpg

 Illustrations publiées par MBDA présentant d’autres configurations de tir de MICA, là aussi avec transfert d’informations sur la cible depuis un autre aéronef, grâce à la Liaison 16.   

MBDA METEOR :

Caractéristiques : 

  • Longueur: 3,657m     Diamètre : 0.178m 
  • Masse: 185 kg 
  • Vitesse: Supérieure à Mach 4 
  • Portée: Supérieure à 100 km
  • Propulsion assurée par un moteur fusée et un statoréacteur 
  • Système de guidage: Guidage inertiel – réactualisation par liaison de données pendant la course – radar actif en fin de course.
  • Autodirecteur Electromagnétique
  • Coût unitaire encore inconnu

meteor-1.jpg descriptif-meteor.jpg

Le Meteor est un missile air-air longue portée. 200 exemplaires ont été commandés par la France en 2010, afin d’équiper le RAFALE à partir de 2018. Le programme Meteor ne concerne pas seulement la France et le RAFALE, mais aussi le Royaume-Uni, l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne et la Suède avec les avions Typhoon et Gripen.

De plus, une solution d’intégration sur le F-35 est possible et envisagée. En conséquence, MBDA-UK (Royaume-Uni) assure la maitrise d’oeuvre industrielle du programme, en partenariat avec MBDA-F (France), MBDA-IT (Italie), SAAB (Suède) et Inmize (Espagne). Le programme a été lancé en 2003 et les premiers essais ont été effectués en 2005 (premier test de vol sur RAFALE en septembre 2005).

Le développement a été achevé en 2008 pour entrer dans un phase de préproduction puis de production en série. Le Royaume-Uni et la Suède seront les premiers à recevoir les missiles de ce programme de européen: en 2012 pour le Royaume-Uni et 2015 pour la Suède. Le RAFALE sera donc équipé tardivement par rapport à ses concurrents européens.

Cependant, les premiers travaux d’intégration sur RAFALE ont été effectués entre 2010 et fin 2012. En effet, les 4 et 10 octobre 2012 ont été marqués par les essais de séparation sur RAFALE, réalisés avec succès. Sur RAFALE, le programme d’intégration de ce missile serait chiffré 350 millions d’euros.

meteo1r.jpg meteor2.jpg

Photographies de ces essais de séparation effectués avec le RAFALE B 301, publiées par Dassault. On remarque les 2 verrins sur le pylône d’emport qui permettent la séparation (photo de gauche). On déduit de ces photos que le Meteor serait emporté sur les deux points d’emports arrières du fuselage, là ou peuvent être emportés actuellement des MICA.

emport-meteor.jpg

Cette autre photo nous suggère que le Meteor peut aussi être embarqué en point 2 de chaque côté de la voilure. On aurait donc au total une capacité d’emport de 4 Meteor maximum, pouvant être accompagnés par 4 MICA mais aussi de bidons supplémentaires et éventuellement d’armement air-sol. Le missile sera utilisable aussi bien sur les RAFALE C, B et M. 

Le Meteor est un missile de type BVRAAM (Beyond Visual Range Air to Air Missile), il est donc conçu pour des missions d’interception et de défense aérienne,  BVR (Beyond Visual Range = Au delà de la portée visuelle), à grande distance donc.  

Etant donné que ce missile doit être capable de détruire une cible à une distance relativement importante, le système d’arme du missile a été conçu pour assurer la plus grande réussite :

  • Comme pour le MICA, les informations sur la cible peuvent être transmises à l’avion tireur, avant le tir de Meteor, par un autre aéronef (un AWACS ou un autre RAFALE par exemple), grâce à la Liaison 16. Evidemment, ces informations peuvent très bien être fournies par les radars de l’avion tireur lui-même.
  • L’augmentation de la portée du missile a nécessité l’amélioration des systèmes d’identification des cibles
  • Quelles que soient la direction et la distance de tir, la manoeuvrabilité a été optimisée pour toutes les phases du tir, 

La réactualisation des données pendant la course se fera, comme pour les MICA, grâce à la liaison avion-missile, assurée par le RBE2-AESA qui sera opérationnel lors de l’arrivée du Meteor.

Le choix de la propulsion à l’aide d’un statoréacteur est en lui même un défi technique : le statoréacteur est le mode de propulsion le plus efficace à partir de Mach 3 jusqu’à Mach 5 (c’est ensuite le superstatoréacteur) .

Cependant un statoréacteur n’est pas capable d’assurer sa propulsion à vitesse nulle, et il ne peut évoluer qu’en domaine supersonique, à une vitesse supérieure à Mach 1. Dans le cas du Meteor (qui emporte un statoréacteur à accélération controlée), le statoréacteur comporte un accélérateur à poudre intégré dans la chambre de combustion. Ainsi, une impulsion initiale est donnée et le missile peut atteindre le domaine supersonique nécessaire, avant que le statoréacteur ne fonctionne correctement et maintienne une vitesse élevée, comme le montre le graphique suivant. 

capture.jpg

 La vitesse en fonction de la portée du Meteor est ici comparée aux actuels MRAAM (Mid Range Air to Air Missile), les missiles de moyenne portée comme le MICA par exemple. La portée du Meteor est plus importante et contrairement aux missiles actuels, il est capable de maintenir une vitesse élevée. 

NEZ.jpg

Autre atout du Meteor : une NEZ(1) bien plus conséquente que les missiles actuels.

(1): « No Escape Zone » : Zone déterminée dans lequel le missile est sûr d’atteindre sa cible qui n’a dans ce cas là    aucun moyen d’échapper au missile. 

Armement Air-Sol

MBDA APACHE:

Armement Propulsé A Charges Ejectables

ap-2.jpg

L’APACHE est un missile air-sol de croisière conventionnel anti-piste. Il est donc destiné à la destruction d’aérodromes de bases aériennes très protégées, élément primordial pour le contrôle de l’espace aérien en situation de guerre. Comme ces sites sont très protégés, un pilote doit pouvoir les neutraliser avec son appareil sans se mettre en danger et donc s’en approcher trop près. Le tir doit donc s’effectuer à distance de sécurité. A l’origine, APACHE avait pour signification « Arme Planante A CHarges Ejectables ». Mais une arme planante de ce type, sans motorisation donc, était incompatible avec l’objectif de détruire une cible précise avec une distance de sécurité puisque la portée du missile était faible. L’intégration d’un turboréacteur a donc été effectuée. Deux APACHE peuvent être embarqués aux points d’emports sous voilure du RAFALE. Il a été livré à l’armée entre 2001 et 2004, en 100 exemplaires. 

cft-apache-3.jpg

  • Masse: 1230 kg
  • Envegure: 2.85m  Longueur: 5.10m
  • Doté de 4 gouvernes et 2 dérives ventrales (déploiement après le tir)
  • Altitude de croisière: entre 20 et 60m
  • Portée: 150 km en suivi de terrain, à très basse altitude et en toutes conditions
  • Précision décamétrique
  • Vitesse: Mach 0.8 (c’est donc un missile subsonique)
  • Guidage inertiel + réactualisation des données en vol (assurés par radar ou GPS)
  • 10 sous-munitions anti-piste KRISS « Kill Runway Improved Sub System ». Elles sont éjectées du missile au dessus de l’objectif et pénètrent ensuite dans le béton avant d’exploser avec un retardement variable (0 à 12h), pour limiter l’accès à la plate-forme visée le plus longtemps possible
  • Capacité « fire and forget »(1)
  • Vol en trois phases: Phase initiale durant laquelle le missile doit rejoindre un point d’entrée à l’issue d’une trajectoire en chute libre. Phase de croisière, dans un couloir programmé, durant laquelle la navigation inertielle est périodiquement recalée. Phase terminale pendant laquelle, aprés un dernier recalage de navigation, le missile procède à l’acquisition finale de l’objectif à l’aide de son radar, afin de déterminer l’instant optimum de largage des sous-munitions

L’architecture du missile et les matériaux choisis contribuent à la réduction de sa Surface Equivalente Radar et sa signature infrarouge, le principe même de la furtivité. L’APACHE est donc un missile furtif peu susceptible aux systèmes de brouillage. 

Ce missile a été « mis sous cocon » depuis 2008/2009, il est rare de le voir emporté sur RAFALE depuis et il est désormais plutôt destiné pour des missions avec le MIRAGE 2000.

 (1): Capacité d’un missile à être totalement autonome après le lancement.

Photo: Rafale B emportant des APACHE (en noir)

kriss.jpg

MBDA SCALP-EG/ »Storm Shadow »:

« Système de Croisière Autonome à Longue Portée – Emploi Général ». C’est la version anglaise qui est baptisée « Storm Shadow ». 

Le missile SCALP est un dérivé de l’APACHE présenté plus haut.

Cependant, il comporte une charge unitaire contrairement à l’APACHE qui emportait des sous-munitions. Son développement a commencé en 1994 et le missile a pu être  livré aux forces en 2004 après une commande passée en 1998 (500 missiles dont 50 pour la Marine).

Le principe ressemble a celui évoqué avec l’APACHE, à savoir détruire un objectif terrestre primordial en profondeur ou présentant un danger (bunker, centre de commandement, de stockage de munitions…), déterminé avant le vol, sans que l’avion tireur ne soit en danger, tout en évitant les dommages collatéraux grâce à une très grande précision. Une fois lancé, sa cible ne peut donc pas être modifiée.

scalp-eg.jpg

  • Masse: 1300 kg Longueur: 5.10 m, envergure: 2.85m, diamètre inférieur à 1m
  • Vitesse: Mach 0.8
  • Portée: 250km
  • Altitude de croisière: 30m
  • Précision métrique
  • Charge unitaire de 400 kg
  • Capacité « fire and forget »
  • Guidage inertiel – topographique – radar – gps et guidage final par imagerie infrarouge
  • Coût unitaire: 626 000 euros (estimé)
  • Partie avant: equipements avionique  Partie centrale: charge militaire   Partie arrière: propulsion et contrôle du missile
  • Propulsion: Moteur Microturbo TR60-30 (allumage se faisant avant le tir) 

moteur-scalp.jpg

Ce missile dispose d’une charge en tandem de 360 kg, également nommée BROACH (Bomb Royal Ordnance Augmented Charge), à double effet : pénétration (dans plusieurs mètres de bétons) et éclats. En cas de non-identification de la cible et de dommages collatéraux possibles, le SCALP est capable de changer de trajectoire pour s’écraser dans une zone déserte.

La différence de portée conséquente entre l’APACHE et le SCALP réside dans le fait que la charge unitaire du SCALP est moins volumineuse que l’ensemble des sous-munitions KRISS de l’APACHE. Le SCALP emporte donc plus de carburant et sa portée est accrue. Tout comme l’APACHE, le SCALP est furtif.

Sur RAFALE C et B, deux SCALP peuvent être emportés sans problèmes (sous voilure, voir photo suivante), mais sur RAFALE Marine, un seul SCALP peut être emporté (point d’emport central). En effet si un RAFALE M emporterait deux SCALP et n’en tirerait qu’un avant son retour au porte-avions, il y aurait une configuration asymétrique au moment de l’appontage.

Le SCALP est le missile qui a été principalement utilisé lors de l’intervention française en Libye, où il a démontré son efficacité. C’est d’ailleurs la première fois que ce missile était utilisé en contexte opérationnel.

En 2015, ces missiles feront progressivement tous partie d’un programme de rénovation, permettant notamment d’augmenter la capacité de pénétration du missile. Ils seront ensuite réceptionnés à partir de 2018.

scalp-descriptif.jpg 

montage-scalp.jpg  scalp.jpg

scalp-avant.jpg  scalp-apres-1.jpg

Vues aériennes de la base d’Al Jufra (Libye, 2011), avant et après le tir de missile Scalp sur celle-ci.

MBDA Exocet AM-39: 

L’Exocet est un missile anti-navire décliné en plusieurs versions : Mer/Mer (MM-38 et MM-40),  Sous-marin/Mer (SM-39) et Air/Mer (AM-39). C’est ce dernier qui équipe le RAFALE. Il peut être lancé par des avions de chasse de la Marine mais aussi depuis des hélicoptères ou des avions de patrouille par exemple. Il est utilisé depuis les années 70 par beaucoup de pays, mais la version actuelle a bien évidemment évolué depuis sa mise en service. Ce missile a prouvé son efficacité au combat, c’est notamment lui qui a détruit le destroyer Sheffield de la Royal Navy durant la Guerre des Malouines (1982). Il est disponible sur Rafale depuis le Standard F3, dans la version baptisée « AM 39 Block II Mod 2″. Les expérimentations et la qualification de ce missile se sont déroulés en 2012 et il est désormais opérationnel sur Rafale. Un seul missile peut y ête emporté, au point d’emport central.

  • Masse: 655 kg
  • Longueur: 4.69m   Diamètre: 0.34m    Envergure: 1m  
  • Charge militaire: 165 kg
  • Vitesse: légèrement inférieure à Mach 1 
  • Portée variable selon la vitesse et l’atitude du tireur (jusqu’à 70km)
  • Moteur fusée (propulseur solide)
  • Capacité « fire and forget » 
  • « Sea skimming »: ce missile effleure le niveau de la mer
  • Guidage inertiel + radar actif
  • Utilisable dans toutes conditions climatiques
  • Coût unitaire estimé :800 000 euros

exocet-am39.jpg exocet.jpg

MBDA ASMP-A:

Le missile nucléaire ASMP-A (Air-Sol Moyenne Portée Amélioré) est une évolution du missile nucléaire ASMP qui a équipé les forces aériennes stratégiques (FAS) et assuré une partie de la dissuasion nucléaire française de 1986 à 2009, en complément des SNLE (Sous marin Nucléaire Lanceur d’Engins, qui emporte un autre type de missiles nucléaires, bien plus élaborés). Il était emporté sur MIRAGE IV, MIRAGE 2000 N et Super-Etendard. L’ASMP-A, programme débuté en 1997, est donc venu remplacer totalement l’ASMP; il a été qualifié le 1er octobre 2009 sur MIRAGE 2000 N. L’arrivée du standard F3 de l’avion de Dassault a permis sa qualification sur RAFALE un an plus tard, en 2010. Il est aussi bien utilisable sur RAFALE B que sur RAFALE M.

Les derniers missiles commandés par la France ont été livrés fin 2011. 

asmp-a.jpg

  • Masse: 840 kg
  • Longueur: 5.40m   Diamètre: 0.35   Envergure: 0.96m
  • Mode de propulsion: Accélérateur à poudre puis statoréacteur
  • Portée: >500km en haute altitude, environ 100km en basse altitude (contre 300km maximum pour l’ASMP)
  • Vitesse: + de Mach 3 en haute altitude, Mach 2 en basse altitude
  • Précision accrue par rapport à l’ASMP (moins de 10 mètres de marge d’erreur)
  • Charge: Tête Nucléaire Aéroportée (TNA) qui remplace la TN-81 de l’ASMP. Cette TNA, dont la puissance est classifiée, serait d’une puissance de 300kt. Pour comparaison, « Little Boy »  larguée sur Hiroshima avait une puissance de 20kt. 
  • Guidage inertiel sur programme
  • Missile furtif, doté d’une grande manoeuvrabilité
  • Emporté sur point d’emport central sur Rafale
  • La France disposerait de 79 ASMP-A
  • Coût unitaire inconnu, estimé à 15 millions d’euros.
  • Durée de vie: 25 ans, rénovation prévue à mi-vie
  • REMARQUE: Il est toujours difficile, et c’est normal, d’avoir des informations et des données précises sur les armements nucléaires. 

Le tir se déroule en plusieurs phases. Après éjection, le missile descend de quelques mètres sous l’avion. Ensuite, l’accélérateur à poudre s’allume (mise à feu du bloc poudre) et propulse le missile au delà de la vitesse supersonique en quelques secondes. Le statoréacteur prend ensuite le relais : la transition s’effectuant en un dixième de seconde (largage de la tuyère d’accélération – ouverture des entrés d’air- éjection des obturateurs de la chambre de combustion – injection du kérosène et enfin allumage du statoréacteur). Le missile entre alors dans sa phase de croisière, avec une trajectoire pouvant être à haute altitude (avec descente à forte pente sur l’objectif), à basse altitude (en épousant le relief).

L’ASMP-A, et plus précisément la TNA présente la particularité mondiale d’être la seule tête nucléaire a avoir démontré son efficacité, sa fiabilité et sa sécurité sans essai nucléaire préalable, grâce au programme de simulation.

L’ASMP-A est un point essentiel de la dissusasion nucléaire française, par sa capacité à « réagir ou agir en tout temps, en toute heure, en tout lieu, quelles que soient les circonstances ».

Comme on peut le contaster sur la photo suivante (de gauche), qui présente le prototype Rafale B 01 avec un missile ASMP dans les années 90, la capacité à tirer l’arme nucléaire depuis le Rafale était envisagée dès l’origine.

asmp-raf-b01.jpg  asmp-a-rafale.jpg

Les GBU:

Les GBU (Guided Bomb Unit) sont des bombes guidées par laser américaines. On utilise souvent le terme « Paveway » pour désigner le système de guidage de ces bombes américaines fabriqués par Raytheon. Les premières bombes laser, conçues par Texas Instruments, ont été utilisées la première fois par les Etats-Unis au Vietnam. Depuis, ils ont sans cesse développé et amélioré ce type de bombes. Les premières GBU sont elles entrées en service dans les années 70 et étaient utilisées par les Etats-Unis. La première à entrer en service étant la GBU-10, en 1976.  

Une bombe guidée laser, c’est en fait une bombe classique, à laquelle on rajoute un système de guidage: des ailettes arrières pour assurer la portance de la bombe, des ailerons canards dirigeant le bombe vers son objectif et un calculateur pour controler le tout. Ce dernier commande les ailerons en fonction de ce que voit le capteur de la tête. Ces bombes à guidage laser ne sont pas autonomes. Elles nécessitent l’utilisation d’un illuminateur (désignateur laser), utilisé au sol par un soldat ou embarqué sur un aéronef. Cet illuminateur a pour but de faire une « tache » laser sur la cible. (c’est le cas du pod Damocles sur Rafale).  Lorsque la bombe est larguée, elle entre alors dans une phase d’acquisition où la bombe va rechercher la tache de l’illuminateur puis acquérir l’objectif et enfin adapter la configuration de vol jusqu’à celui-ci. Dans la phase de guidage terminal, le calculateur tient les paramètres optimum jusqu’à la phase d’impact avec la cible. La cible doit cependant être illuminée pendant tout le vol de la bombe, ce qui fait de celle-ci une arme non-autonome, et n’est donc pas de type « fire and forget ». 

profil-gbu.jpg

Voici le profil de certains GBU qui peuvent être emportés sur RAFALE. A ceux-ci, il faudrait rajouter les GBU-49, qualifiés depuis 2012 pour que le document soit complet. D’autres GBU existent (GBU-27, GBU-28, GBU-39…). Vous trouverez le descriptif technique de chacune d’elle plus bas.

Type Corps de bombe Charge militaire (kg) Masse (kg) Longueur (m) Diamètre (m) Envergure en vol (m) Portée (km) 
GBU-12 Paveway II Mk-82 ou BANG 250 87 ou 70 250 à 277 3,3 0,27 0,43 15
GBU-16 Paveway II Mk-83 215 495 3,7 0,35 0,72 15
GBU-22 Paveway III Mk-82 87 227 ? ? ? 18
GBU-24/B Paveway III Mk-84 429 1050 4,39 0,46 2 18
GBU-24/A/B Paveway III BLU-109 243 1065 4,33 0,37 2,03 18
GBU-49 Enhanced Paveway  II  Mk-82 ou BANG 250 87 ou 70 250 à 277 3,3 0,27 0,43 15

La seule différence entre les deux GBU-24 est la charge, l’une est pénétrante (la BLU-109), et l’autre non. En ce qui concerne les GBU-49, c’est une GBU-12 qui est dotée d’un guidage GPS en plus du guidage laser. En effet, par mauvais temps par exemple, une interruption du faisceau du désignateur laser est possible, rendant la bombe obsolète. Dans le cas du GBU-49, le kit GPS prend alors le relais pour assurer la navigation.

La différence entre Paveway II / Paveway III réside dans un système navigation considérablement amélioré une précision accrue, de l’ordre d’un mètre sur Paveway III contre 10 mètres sur Paveway II.

Une bombe GBU coûte entre 50 000 et 70 000 euros.

Les GBU (sauf GBU-24) sont emportés sous voilure, par 2 ou 3 grâce aux adapterus bi et tri-bombes.

rafale-gbu22.jpg    rafale-gbu22-02.jpg

3 GBU-22 de chaque côté de la voilure.        

Tir de GBU-22

gbu-24-damocles-2.jpg

GBU-24 au point d’emport central

triple-gbu-49-loadout-and-tda-lr68-rocket-pod.jpg            gbu-12.jpg

Trois GBU-49                                                                                              

 2×2  GBU-12    

Remarque: Sur la photo où les GBU-49 sont montés sur Rafale, on note aussi la présence au sol du panier lance-roquettes LR-68, qui peut emporter 18 roquettes de 68mm.     

SAGEM AASM :

Désignation OTAN: SBU (Smart Bomb Unit) 38/54/64 HAMMER (Highly Agile Modular Munition Extended Range).

Les AASM (Armement Air Sol Modulaire) désignent une famille d’armements air-sol guidés de précision de nouvelle génération. Créée par Sagem, filiale du Groupe Safran, c’est le premier armement de ce type développé en Europe. On les appelle couramment les bombes AASM mais l’AASM est en réalité un kit de guidage associé à un kit d’augmentation de portée qui viennent s’adapter sur un corps de bombe classique, pour donner une arme guidée de précision.

L’objectif recherché à l’origine du programme, dans les années 90, est le même que pour le SCALP et l’APACHE: pouvoir frapper avec précision à longue distance sans mettre en danger le tireur. Cependant, les missiles de croisière SCALP et APACHE sont destinés à des objectifs de valeur situés vraiment en profondeur du territoire ennemi. Les AASM, eux sont destinés à des objectifs tactiques se trouvant à plusieurs dizaines de kilomètres du tireur. La sécurité du tireur est assurée par la grande portée que procure les AASM, plus de 50km. Cette grande portée est obtenue grâce aux bonnes performances de son propulseur.

Les commandes d’AASM à Sagem ont été passées en 2000. En 2007, les premiers AASM INS/GPS (SBU-38) ont été livrés. Les premiers déploiements d’AASM en opérations ont été réalisés en 2008 en Afghanistan. 2008 marque aussi la signature d’un accord entre Sagem et MBDA pour la commercialisation par MBDA à l’export de l’AASM. En 2009, c’est la version INS/GPS/Infrarouge (SBU-54) qui est livrée.

En 2013, c’est la version INS/GPS/Laser qui doit être reçue par les forces françaises, cette version ayant effectué ses tirs de qualification en 2011. Selon le rapport du Sénat, ce sont pas moins de 2348 kits AASM qui ont été commandés et au moins 800 autres kits qui devraient être commandés à partir de 2013. Le coût du programme s’élève pour le moment à 575 millions d’euros, ce qui nous donne un coût unitaire (avec développement) de plus de 240 000 euros. Sans tenir compte du développement, le coût unitaire est de 164 000 euros.

famille-aasm-2-2.png

  • Comme on le constate ci contre, les kits AASM s’adaptent à différents corps de bombe, de charge plus ou moins grande (125, 250, 500 ou 1000 kg) et de type différent (Mk-82, BLU 111 ou BANG)
  • Trois systèmes de guidage différents
  • Masse: environ 340kg et une longueur de 3.10m pour un corps de bombe de 250kg 
  • Portée: >15 km en basse altitude et >50 km en haute altitude
  • Capacité fire and forget
  • Capacité de tir tous temps
  • Capacités multicibles (jusqu’à 6 AASM peuvent être tirés en même temps) 
  • Emporté en 4 ou 6 exemplaires sur Rafale grâce aux adapteurs bi et tri-bombes
  • Précision: <10m pour la version INS/GPS et <5 m pour la version INS/GPS/Infrarouge et moins d’ un mètre pour la version INS/GPS/Laser
  • Très bonne manoeuvrabilité, capacité à très fort dépointage (tir à la verticale possible)
  • Propulsion à propergol solide
  • Durée de vie de 24 ans (d’arpès l’Assemblée Nationale)

aasm-2-1.png

La conception modulaire présente un grand avantage, il permet à l’armée, en fonction de ses missions, de composer le type de bombe adéquat à celles-ci, avec pour résultat une excellente disponibilité. La charge et le système de guidage sont alors optimaux et en accord avec l’objectif déterminé. 

Comme dit plus haut, c’est la version SBU-38 HAMMER, à guidage INS/GPS qui est entrée en service la première, en 2007 (tir de qualification réalisés en jullet 2006). Cette version offre donc un système de guidage hybride; inertiel suivi d’un recalage GPS.

Vidéo des premiers tirs d’AASM

En 2009, la France a reçu la version INS/GPS/Infrarouge, qui ajoute une détection terminale assurée par un imageur infrarouge et qui permet d’effectuer un recalage final avant l’impact pour une plus grande précision. En effet, cet imageur infrarouge est capable de reconnaitre une cible fixe qui a été enregistrée dans sa mémoire. L’imageur infrarouge permet également à l’AASM d’être utilisé de jour comme de nuit. 

sbu-38.jpg aasm-Ir.jpg

A gauche, trois AASM à guidage INS/GPS et à droite, deux AASM à guidage INS/GPS/IR.

La SBU-64, version INS/GPS/Laser a effectué son premier tir de qualification en juillet 2012. Le tir de qualification sur cible mobile a eu lieu en décembre 2012. Dans cette version, un autodirecteur laser est ajouté, de la même façon qu’est ajouté un autodirecteur infrarouge sur SBU-54.

Cet autodirecteur laser permet la destruction de cible à forte mobilité. Lors des tirs d’essais, une cible motorisée au sol (un 4*4 roulant jusqu’à une vitesse de 80 km/h) a été détruite par le SBU-64 avec une précision de moins d’un mètre et un avion tireur se trouvant à une quinzaine de kilomètres, le tout avec un fort dépointage. Cette version laser a été commandée et va pouvoir être livrée dans les prochaines années. 

aasm laser tir essai.jpg 

Actuellement, seul le corps de bombe de 250 kg est utilisé (on parle d’AASM-250), mais des tirs ont déjà été réalisés avec un corps de bombe de 125kg. Les versions avec corps de bombe de 500 ou 1000kg sont en développement. Des améliorations de l’AASM, telles qu’une liaison de données sont elles aussi en développement.

Par rapport aux GBU, les AASM, grâce à leur mode d’attaque final vertical (il peut aborder une cible en coordonnées géographiques pures avec un angle de presque 90°), peuvent atteindre des objectifs dans des rues étroites par exemple ou encore dans un court espace entre deux reliefs… 

Cet armement présente le grand avantage d’avoir la précision d’un missile avec un coût trois à quatre fois inférieur.

Explication du guidage INS/GPS par Sagem: « kit de guidage de base utilisant trois gyroscopes inertiels dont les impulsions directionnelles sont gérées par un filtre de Kalman et recalées en temps réel par un récepteur GPS (Global Positioning System) de qualité militaire. Outil d’aide à la précision, un filtre de Kalman peut se résumer à un faisceau d’algorythmes mathématiques réunis sous la forme d’un dispositif électronique à réponse impulsionnelle infinie qui estime les divers états d’un système dynamique, à partir d’une série de mesures incomplètes ou brouillées. Les ingénieurs de Sagem ont particulièrement travaillé cette question, de telle sorte que la trajectoire de vol de l’AASM est lissée en permanence et recalculée selon une course prédictive qui lui permet d’atteindre une précision finale (ou erreur probable à l’impact) de quelques mètres. Et cela au bout d’un vol d’une cinquantaine, voire de soixante à soixante-dix kilomètres » (source)

aasm-sur-rafale.jpg

Mais aussi…

Le pod de désignation laser Damocles:

Ce pod de désignation multi-fonction, développé par Thalès a prouvé son efficacité sur RAFALE dans les différentes missions où il a été engagé.

Caractéristiques:

  • Masse: 265 kg   Longueur: 250cm   Diamètre: 37cm
  • Spectre de 3 à 5 µm
  • Laser de télémétrie: 1.5 µm de longuer d’onde
  • Laser de désignation : 1.06 µm de longueur d’onde
  • Champ de vision : de 4°x3° à 1°x0.75°
  • Grossissement électronique x2
  • Conception modulaire pour permettre des mises à jour
  • Compatibilité avec les systèmes d’armes existant mais aussi futurs

Les missions et le fonctions de ce pod:

Air-sol:

  • Compatible avec les armes guidées par laser (GBU), les armes guidées par INS/GPS (AASM) et les armes guidées par imagerie
  • Deux modes d’attaque: autonome ou en coopération, en utilisant le traqueur laser intégré
  • Forte énergie laser combinée à une forte résolution laser qui offrent une longue portée de sécurité et un grand niveau de survivabilité
  •  A longue portée, capacité à évaluer les dommages
  • Capacité à reconnaitre la cible
  • Localisation assurée en 3D
  • Navigation FLIR intégrée (Forward Lookind InfraRed, utilisiation des rayons infrarouges pour détecter les cibles)
  • Résolution infrarouge de 320*240

Reconnaissance:

  • Reconnaissance moyenne portée de jour comme de nuit même sur petites cibles
  • Identification visuelle de cibles aériennes de jour comme de nuit (facilite localisation et approche des ravitailleurs).

 Données fournies par Thalès, le constructeur de ce pod

Présentation à partir de 4min15 sur la vidéo.

  damocles-1.jpg

Les principaux concurrents du pod Damocles sont le pod « Sniper » de Lockheed-Martin (US) et le pod « Litening » de Rafael (Israel). Mais le Damocles apparait en retrait, moins performant que ceux-ci et ceci pourrait être préjudiciable pour l’exportation du Rafale. C’est pourquoi Thales développe un nouveau pod, le PDL-NG (Pod de Désignation Laser – Nouvelle Génération).

Au départ Thales avait pensé à un « Damocles-XF », (le pod Damocles amélioré avec une voie TV) mais il a été abandonné au profit du PDL-NG (contrat de 150 millions d’euros pour le développement de celui-ci signé en janvier 2013 avec Thales). Ce PDL-NG, serait lui doté d’une voie TV mais aussi d’un nouveau capteur infrarouge et une résolution infrarouge portée à 620*540. Aussi, une caméra de jour supplémentaire et des capacités de géolocalisation accrues. Il pourra notamment effectuer des missions de renseignement non conventionnel. Ce tout nouveau pod doit être livré en 2018 et la facture s’élevera alors à 450 millions d’euros avec la fabrication de 45 exemplaires.

Le pod RECO-NG:

RECO-NG: Reconnaissance Nouvelle Génération. Ce pod est aussi appellé AEROS. 

L’armée de l’air, tout comme la marine a exprimé le besoin en 1997 d’un dispositif de reconnaissance aérienne possèdant des capacités nettement supérieures aux équipements alors utilisés. Parmi les améliorations souhaitées, on retient une augmentation de la durée de reconnaissance possible au dessus de la zone à observer, un matériel offrant une souplesse d’emploi accrue, ou encore la possibilité de recueillir plus de données.

La France a donc commandé à Thales 20 exemplaires de pod de reconnaissance baptisé RECO-NG en 2000. Pour rappel, la fonction reconnaisance est une capacité déterminante, elle permet de préparer avec la plus grand précision les missions et aussi de s’assurer une bonne maitrise de l’environnement de la mission.  Le pod a été qualifié par la DGA en 2009 et est entré en service en 2010. Les forces françaises ont reçu 10 pods en 2011 et les 10 autres en 2012. Il est utilisable sur RAFALE air (biplace de préférence) et sur RAFALE Marine. Ses compétences ont été prouvées lors de l’engagement en Lybie en 2011.

  • Longueur : environ 5m
  • Diamètre: 80cm
  • Masse: environ 1 tonne
  • Qualifié pour un vol jusqu’à Mach 1.4

reco-ng-descriptif.jpg

Description fournie par le site du ministère de la Défense:

« Le Pod Reco-NG peut prendre des photos en très basse comme en haute altitude, à courte comme à grande distance, à grande comme à très grande vitesse. Il permet une reconnaissance photographique aérienne inédite pour l’armée française. En comparaison, son prédécesseur, le Presto, ne prenait pas de clichés en basse altitude par exemple.

Les capteurs optiques, placés dans une nacelle intégrée sous un Rafale, tournent à 180 degrés. Ils peuvent viser une zone, pointer un objectif sous différents angles ou pointer différents objectifs lors d’un seul passage.

Le Pod Reco-NG opère sur deux bandes spectrales (visible et infrarouge) afin de réaliser des prises de vue diurnes et nocturnes. Mais le capteur infrarouge est aussi utilisé en plein jour. « On fait du bispectral systématiquement pour être sûr de ne rien rater, raconte le Lieutenant Colonel Loïc Rullière, commandant de l’Escadron de Chasse 1/7 « Provence »En superposant, pour un même site, une image en vision diurne et une autre prise en infrarouge, des éléments peuvent être découverts, comme la trace thermique d’un avion qui vient de décoller ou la présence d’hélicoptères dans des hangars. »

Pour la première fois, le « tout numérique » est utilisé dans un système de reconnaissance. Cela permet de stocker une grande quantité d’images, géoréférencées directement dans la nacelle. « Fini la pellicule : le stockage de l’information ne sera pas une limite », assure le commandant de l’escadron. «  

reco-ng.jpg  pod-reco-ng.jpg

Vidéo d’explication de la mise en oeuvre du pod RECO-NG

LGTR: Laser Guided Training Round

lgtr-1.jpg

  • Masse: 40kg
  • Longueur: 1.90m 
  • Diamètre: 0.10m 
  • Ce système est utilisé lors d’entrainements, il permet de simuler un tir de GBU sur des cibles d’entrainement.
LGTR.jpg
Pod ACMI (SEMAC):
 
ACMI: Air Combat Maneuvering Instrumentation                
SEMAC: Système d’Entrainement aux Missions Aériennes Complexes
 
MBDA fabrique la version française de ces dispositifs, l’acronyme SEMAC est donc seulement utilisé pour la version française. Le pod ne peut qu’être situé à l’extrémité de la voilure du RAFALE, sur les rails, là où l’on voit par habitude des MICA. Globalement, cet équipement a pour but d’enregistrer puis de restituer les actions qui ont été effectuées par l’aéronef qui le porte. Il est constitué d’équipements électroniques d’une antenne émettrice/réceptrice. Ainsi, on l’utilise pour effectuer des debriefings après vols puisque le pod est capable de simuler un tir de missile air-air, un tir au canon ou un tir de leurres, et aussi calculer une probabilité d’impact. L’information est alors immédiatement transmise au pilote mais aussi aux équipes au sol qui analysent ces résultats. Lors d’un exercice ou d’une « confrontation » lors des rassemblements comme le Red Flag ou le TLP (Tactical Leadership Program), ce sont ces systèmes qui sont utilisés par les différents avions y participant. Les informations qu’émettent les systèmes ACMI sont alors centralisées par les équipes au sol qui pevent suivre en direct l’évolution de la situation tactique de l’exercice. 
pod-semac.jpg
 
Nacelle de ravitaillement en vol
 
La Marine est la seule à exploiter les capacités de ravitailleur du Rafale. Grâce à la nacelle de ravitaillement buddy-buddy Intertechnique Douglas D827, un Rafale Marine peut ravitailler un autre RAFALE Marine ou un Super-Etendard. On dit alors que le RAFALE qui a la fonction de ravitailleur est en configuration « Super-Nounou », ou le RAFALE emporte la nacelle (sous fuselage) avec 6500 litres de carburants en emports externes (2 bidons de 2000L et 2 de 1250 L) La nacelle permet un transfert de carburant à 530 litres par minute. Un ravitaillement n’est possible qu’en vitesse subsonique. D’une longueur qui ne dépasse pas les 3m et d’une masse inférieure à 400 kg, cette nacelle est munie de pompes à combustible et hydraulique, et aussi d’un tuyau flexibles d’une quinzaine de mètres, au bout duquel est monté un « panier » qui va se fixer à la perche de l’avion à ravitailler. 
super-nounou.jpg  panier-ravitaillement.jpg
Un RAFALE M en configuration super – nounou.                                              
Le panier de ravitaillement monté sur le tuyau flexible
ravitaillement.jpg
Phase de ravitaillement entre deux RAFALE Marine
 

Présentation du métier d’armurier sur RAFALE

Source: 
http://tpe-rafale.e-monsite.com/pages/rafale-ses-caracteristiques/emports-armements/

De jolis petits « cadeaux »

à

l’URANIUM « APPAUVRI »

prêts à contaminer

les populations autochtones

et à polluer les eaux,

les sols et l’air…

pour l’éternité !

Merci HOLLANDE !

HOLLANDE Je vous mens, je vous manipule et j'en suis fier avec signature Thierry LAMIREAU

HOLLANDE et l'URANIUM APPAUVRI
Jean-Yves LE DRIAN

Ministre de la Défense

sort ses gros bras

avec les RAFALE:

(Source: RFI montage de l’interview de Olivier FOURT)

Spectre de la guerre:

Les Européens envoient

des avions militaires

à la frontière russe

Quatre avions de combat britanniques ont rejoint, lundi 28 avril 2014, la Lituanie dans le cadre d’une mission de surveillance de l’OTAN visant les pays baltes, selon des sources officielles. Quatre engins français étaient déjà arrivés plus tôt dans la journée dans le ciel polonais.

Les quatre RAFALE français ont rejoint la base de Malbrok, dans le nord de la Pologne, où environ 70 militaires tricolores ont été déployés. Quatre JET Typhoon britanniques sont quant à eux arrivés en Lituanie et vont survoler les espaces aériens estonien, lettonien et lituanien. Ces renforts font partie des mesures prises par l’OTAN pour rassurer les pays de l’Est de l’Europe, inquiets de l’attitude de Moscou dans la crise ukrainienne.
Depuis le 1er avril 2014, un avion radar Awacs français assure par ailleurs plusieurs fois par semaine des missions de surveillance au-dessus de la Pologne et de la Roumanie. Un autre avion radar Awacs, britannique celui-là, a également été déployé en mars pour les mêmes missions.
L’OTAN a annoncé mi-avril le renforcement de la défense des pays d’Europe orientale et multiplie les sorties de ses avions au-dessus des pays baltes. Des navires doivent être déployés dans la mer Baltique et en Méditerranée orientale. Washington a également annoncé la semaine dernière le déploiement de quatre compagnies de parachutistes, soit 600 soldats, pour des exercices en Pologne et dans les pays Baltes.

Arrivée de 150 soldats américains en Estonie

Une compagnie de 150 hommes de la 173e brigade aéroportée de l’armée américaine est également arrivée lundi en Estonie, complétant ainsi ce déploiement annoncé par Washington. Les soldats américains ont atterri à la base aérienne d’Amari (ouest) où ils ont été accueillis par le président estonien Toomas Hendrik Ilves. Ils seront stationnés au port de Paldiski sur la mer Baltique, au moins jusqu’à la fin de l’année.
« Les liens transatlantiques ne vont pas de soi, mais constituent un élément vital de la sécurité, dans un monde non sécurisé. Nous apprécions ainsi d’autant plus les troupes alliées sur notre sol. L’Estonie est un pays qui a toujours apprécié et aimé les Etats-Unis », a déclaré M. Ilves lors de la cérémonie d’accueil.  »Le seul danger militaire dans la région de la mer Baltique est la Russie. La Russie ne reconnaît pas la neutralité: vous êtes soit avec eux soit contre eux », a commenté le chef d’état-major des armées estonien, Riho Terras au cours du week-end.  »Cela étant le cas, la présence de forces armées occidentales dans notre région est d’une importance vitale ».

 UE et Etats-Unis imposent

de nouvelles sanctions à la Russie

Par ailleurs, les Etats-Unis ont décidé, lundi 28 avril 2014, d’imposer des sanctions à 7 responsables russes et 17 sociétés proches du président Vladimir Poutine, en représailles à ce qu’ils ont qualifié  »d’actes de provocation » en Ukraine. Parallèlement, l’Union Européenne va également ajouter quinze noms de responsables russes et ukrainiens pro-russes à la liste des personnes sanctionnées dans le cadre de la crise ukrainienne, a-t-on appris lundi de sources diplomatiques.
L’ajout de ces noms a été décidé par les ambassadeurs auprès de l’UE des 28 pays membres, qui se sont réunis à Bruxelles en raison de l’absence de « désescalade » de la situation en Ukraine. Côté américain, Washington va également revoir les conditions d’autorisation à l’exportation en Russie de certains équipements high-tech qui pourraient avoir un usage militaire, a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué publié à Manille, où le président Barack Obama est en visite officielle.

http://www.rtl.be/info/monde/europe/1087150/spectre-de-la-guerre-les-europeens-envoient-des-avions-militaires-a-la-frontiere-russe

Publié dans : REFLEXIONS PERSONNELLES |le 29 avril, 2014 |Pas de Commentaires »

Vous pouvez laisser une réponse.

Laisser un commentaire

consultationjuridique |
mediatorspot |
femmebattueencolere |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | tribulationsdepsys
| Bonjour d'Algérie Sou...
| kabylia2007