MALI: AMNESTY INTERNATIONAL PUBLIE UN RAPPORT ACCABLANT SUR L’ARMEE MALIENNE, COUVERTE ET SOUTENUE PAR LA FRANCE (RFI / REUTERS / AMNESTY INTERNATIONAL / SIWEL)
MALI:
François Hollande et le président malien par intérim Dioncounda Traoré acclamés par la population, lors de l’arrivée du dirigeant français à l’aéroport de Tombouctou, le 2 février 2013. François Hollande a dénoncé la « barbarie » des islamistes armés qui ont multiplié les exactions dans la ville tout juste libérée de leur joug.(AFP PHOTO / POOL / Fred DUFOUR)
Amnesty International publie un rapport
accablant sur l’armée malienne,
couverte et soutenue par la FRANCE !
PARIS (SIWEL) — Amnesty International vient de publier un rapport sur une mission de 4 semaines au Mali. L’organisation parle prudemment de conclusions préliminaires mais son constat est accablant:
« Le bilan des forces de sécurité maliennes en ce qui concerne les droits humains depuis janvier 2013 est tout simplement déplorable, elles continuent à porter atteinte à ces droits sans sembler craindre d’avoir à rendre des comptes. » a estimé Gaëtan Mootoo, membre de la mission d’Amnesty International actuellement sur place.
Sur la mission de 4 semaines passés dernièrement au Mali, soit au cours du mois d’avril » L’organisation de défense des droits de l’homme dit avoir recueilli des informations sur plus de vingt cas de disparitions forcées et d’exécutions extrajudiciaires. ». « Quand elles ne sont pas tuées, les personnes soupçonnées d’appartenir ou d’entretenir des liens avec les groupes armés sont régulièrement torturées au moment de leur arrestation ou pendant leur détention. »
» Ainsi entre le 11 et le 14 avril 2013 « , selon Amnesty, » cinq hommes arrêtés dans le Nord sont morts à la maison d’arrêt de Bamako. Plus récemment encore, le 26 mai 2013, deux Touaregs ont été arrêtés et leurs corps ont été retrouvés quelques heures plus tard. Mohamed Hamedou Ag Mohamed Asssaleh aurait été arrêtés, dans la matinée, avec un autre Touareg par l’armée malienne. Conduits à cinq kilomètres de Gossi, ils auraient été déshabillés, forcés de s’allonger sur le sol et frappés à coups de bottes Rangers par des soldats. Les soldats leur auraient marché dessus et auraient proféré des menaces de mort à leur encontre. Ils étaient apparemment sur le point d’être exécutés quand un parent, un soldat lui-même, est intervenu et a obtenu leur libération. Quelques heures plus tard, vers 16 heures, Mohamed Ag Mohamed Ag Mohamed Asssaleh a été de nouveau arrêté avec un autre touareg Mohamed Acheick Ag Djibrilla au marché de Gossi, par six ou sept soldats. Leurs corps ont été retrouvés dans la brousse, à 3 km de Gossi. Ils ont été enterrés par les habitants. »
Cette enquête d’Amnesty International est toujours en cours et ne semble pas prête de s’arrêter étant donné les circonstances actuelles où les exécutions sommaires et raciales se poursuivent en ce moment-même à Anefsi. L’enquête publiée aujourd’hui est majoritairement consacrée aux violations commises par les soldats maliens sur les civils azawadiens. Autant dire que la France aura bien réussi sa mission, elle a déstabilisé pour longtemps cette région d’Afrique en permettant à une armée génocidaire de pratiquer librement l’épuration ethnique, à laquelle elle s’adonne tranquillement depuis 50 ans, tout en coupant court à toute possibilité aux victimes de se défendre.
Face au désastre et à la l’extrême détresse des populations civiles « du Nord », Amnesty International formule plusieurs recommandations à l’adresse de la France et de la MISMA et demande, entre autre, de » ne plus livrer des prisonniers à l’armée malienne ».
Gageons que malgré ce nouveau rapport, le grand pays des droits de l’homme qu’est la France ne va pas dire un seul mot sur ces exactions après s’être empressé de condamner officiellement et fermement la simple arrestation des infiltrés maliens à Kidal. A coup sur, le porte-parole du Quai d’Orsay observera un silence scrupuleux, et pour cause, Il sera difficile pour le Quai d’Orsay de condamner une action qu’il a lui-même initié, cautionné et protégé.
Bref: « Le bilan des forces de sécurité maliennes en ce qui concerne les droits humains depuis janvier 2013 est tout simplement déplorable,ellles continuent à porter atteinte à ces droits sans sembler craindre d’avoir à rendre des comptes. », déclare Gaëtan Mootoo, chercheur à Amnesty International et membre de la mission actuellement sur place.
Source RFI, Reuters et Amnesty International
SIWEL
mali__conclusions_préliminaires_d’une_mission_de_quatre_semaines__atteintes_graves_aux_droits_humains
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