CANADA: LE GAZ RADIOACTIF RADON ENCORE PLUS NOCIF QUE PREVU !…ET EN FRANCE ?…
Une étude épidémiologique initiée par Santé-Canada en 2007 estime à environ 3300 par an le nombre de carcinomes pulmonaires radon-induits
Les estimations initiales, datant des années 1970, impliquaient l’exposition au Radon dans environ 10% des décès par cancer du poumon ; à la suite d’une campagne de détection nationale s’étant déroulée de 2007 à 2009, ce chiffre vient d’être corrigé à environ 16% par l’Organisme Public de Gestion Sanitaire du Canada (32 Millions d’habitants).
Le carcinome pulmonaire:
Première cause de cancer au
Canada (et ailleurs…)
Les cancers les plus couramment diagnostiqués sont ceux de la prostate chez l’homme et du sein chez la femme mais, du fait de leur pronostic souvent favorable, le cancer du poumon reste la première source de mortalité cancéreuse dans environ 27% des cas.
Sur les 75700 décès par cancer attendus en 2012
au Canada, 3261 seront attribuables au Radon
La corrélation entre l’exposition au Radon et le décès par cancer du poumon vient donc de faire un bond en progressant de plus de 50% dans l’identification des causes de morbidité induites par cette maladie.
Des détecteurs dans 14.000 logements Canadiens
Santé-Canada a donc lancé en 2007 un programme d’identification des habitations au niveau desquelles une activité supérieure à 200 Bq/m3 était observée. Environ 7% des logements présentaient un niveau de détection supérieur à ce seuil alors que les estimations précédentes fixaient cette proportion de 3 à 5%.
Les habitants sélectionnées devaient s’engager à laisser l’appareil de détection en service pour une durée de 3 mois au minimum afin que les relevés puissent être validés.
La précédente campagne de mesure avait été réalisée dans les années 1970 et consistait en de simples prélèvements ponctuels et n’incluait pas d’appareils d’échantillonnage d’émetteurs Alpha installés à demeure (1).
Des disparités selon les régions Canadiennes mais aucune n’est
totalement exempte de concentrations > 200 Bq/m3
Les régions du Nouveau-Brunswick (Sud) et du Manitoba (Est) sont celles qui relèvent le plus de cas de détection supérieurs au seuil d’intervention.
Un seuil « d’intervention » abaissé de 800 Bq/m3 à 200 Bq/m3
dès 2007 au Canada
Alors que l’OMS fixe le seuil de référence à 100 Bq/m3 avec un « repli » à 300 Bq/m3 si le premier seuil n’est pas réaliste (idiotie des normes !), la France fixe le seuil d’intervention « simplifiée (2) à 400 Bq/m3 et celui nécessitant une intervention plus « musclée » (3) à 1000 Bq/m3.
Cependant, il est démontré dans d’autres études
(1) Le gaz Radon est un descendant de l’Uranium-238 dont quasiment tous les descendants sont des émetteurs Alpha.
(2) Ventilation, ou mieux dépressurisation des sous-sols et / ou des pièces d’habitation, isolation renforcée de la dalle ou des fondations, suivi en temps réel des concentrations par des détecteurs ad-hoc…
(3) Modifications urgentes et conséquentes du gros-œuvre de bâtiments ou habitations.
Sources:
« Le Radon, » Santé-Canada (français)
« Étude Pan-Canadienne sur les concentrations de Radon dans les habitations », Santé-Canada, 03/2012 (questionnaire-type de l’enquête)
Radon linked to more lung cancer than previously thought, CBCnews, 17/8/12
« Statistiques Canadiennes sur le cancer 2012″, ASPC, 2012(404)
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