DEUX DOCUMENTAIRES MAGNIFIQUES SUR L’EVEREST: « PREMIERS A L’EVEREST ? » + « L’EVEREST A TOUT PRIX »
Premiers à l’Everest ?
Documentaire de Gérald SALMINA et Frédéric LOSSIGNOL
(2011)
George MALLORY et Andrew IRVINE ont-ils été les premiers hommes à atteindre le sommet de l’Everest, à 8848 mètres ?
Les deux Britanniques ont disparu sur les flancs du « toit du monde », le 8 juin 1924, emportés par la tempête.
Depuis la découverte du corps congelé de Mallory, en 1999, à 8290 mètres sur la face nord, le mystère de leur exploit intrigue plus d’un alpiniste.
Plusieurs expéditions se sont succédé pour tenter de retrouver le corps de Andrew Irvine, seule clé qui permettrait de résoudre cette énigme.
Le documentaire revient sur les différents points de détail laissant à penser que les Britanniques auraient atteint le sommet avant de disparaître.
Une enquête digne des Experts: avec les méthodes de la police scientifique, on a analysé les taches de sang retrouvées sur les vêtements de Mallory, soumis sa montre cassée à l’expertise d’un horloger, reconstitué avec précision, minute par minute, les évolutions de la météo ce 8 juin 1824.
Des images de reconstitution retracent les dernières heures supposées des deux alpinistes, et l’on suit en parallèle les péripéties d’une expédition allemande partie en 2010 à l’assaut de l’Everest à la recherche du moindre indice.
L’ensemble est plutôt palpitant et, comme tout ce qui a trait à l’alpinisme de l’extrême, un peu terrifiant aussi.
Perrine DUTREIL
« Télérama »
L’Everest à tout prix
20 ans après son ascension victorieuse de l’Everest, la première pour un français, Pierre Mazaud, revient au Népal et refait le trajet de Katmandou jusqu’au pied du toit du monde.
Le Népal fête les 60 ans de la première ascension
de l’Everest
KATMANDOU – Le Népal célébrait, mercredi 29 mai 2013, les 60 ans de l’ascension de l’Everest en fêtant les deux premiers alpinistes dont le succès a ouvert la voie à une industrie de l’extrême, aujourd’hui critiquée par certains pour les menaces environnementales qui pèsent sur le toit du monde.
Quatre jours de commémorations sous le nom de Jubilé de diamant de l’Everest devaient s’achever par un gala dans l’ancien palais royal de Katmandou, en l’honneur des deux premiers vainqueurs du plus haut sommet du monde (8.848 m), le Néo-zélandais Edmund Hillary, et le Népalais Tenzing Norgay.
La petite-fille de Hillary et sa nièce, le célèbre alpiniste italien Reinhold Messner, le petit-fils de Norgay, Tashi Tenzing, et le dernier membre de l’expédition de 1953 encore vivant, Kancha Sherpa, ont défilé dans un char tiré par un cheval à travers la capitale népalaise.
L’expédition financée par la Grande-Bretagne à laquelle les deux hommes appartenaient a changé à tout jamais l’alpinisme mondial et fait entrer leurs noms dans l’histoire.
Hillary et Tenzing étaient des stars de rock dans les années 1950 et 1960, assure dans un entretien à l’AFP le fils du Néo-zélandais, Peter Hillary. La chose la plus importante à propos de 1953 est qu’ils partaient dans l’inconnu.
Les gens ne savaient pas ce qu’il y avait là-haut. Ils ne savaient pas s’il était possible de rester conscient ou non, ils ne savaient pas s’ils pourraient grimper le dernier ressaut rocheux, à la crête aussi hérissée que des dagues, et d’atteindre ce que l’on appelle aujourd’hui le Ressaut Hillary, dit-il.
A 81 ans aujoud’hui, Kancha Sherpa se souvient d’une expédition difficile au dénouement heureux mais regrette que la gloire n’ait pas été mieux partagée.
Tout le monde a su que Tenzing et Hillary ont gravi l’Everest mais personne ne sait à quel point nous avons travaillé dur tout au long du chemin, dit-il.
L’expédition a duré deux mois et mobilisé plus de 300 personnes transportant huit tonnes de matériel.
Kancha se souvient que lui et les porteurs qui l’accompagnaient ont dû couper une vingtaine d’arbres et transporter des bûches haut dans la montagne pour en faire des échelles de fortune et franchir ainsi la cascade de glace du Khumbu, près du camp de base de l’Everest.
L’Everest est aujourd’hui une manne touristique pour le Népal, pays défavorisé d’Asie du sud, et le gouvernement a mis les petits plats dans les grands pour fêter l’événement.
Mais certaines voix s’élèvent pour dénoncer la commercialisation de l’Everest, plus prisé que jamais par des alpinistes en quête de sensations fortes. Le sommet est parfois bondé et les détritus qui le jonchent inquiètent les défenseurs de l’environnement.
De récentes photos prises sur le sommet montraient des files d’alpinistes attendant leur tour pour atteindre le pic ainsi que des montagnes de déchets abandonnés par les sportifs.
L’Everest est devenu un terrain de jeu pour des gens animés de toutes sortes d’intérêts. Ce qu’ils veulent, c’est établir de nouveaux records et ils n’hésitent pas à payer des milliers de dollars pour réaliser leurs rêves, regrette Temba Tsheri Sherpa, un vétéran de l’alpinisme.
Le petit-fils de Norgay a lui-même appelé le gouvernement à protéger le sommet mythique: Nos dirigeants devraient comprendre la valeur des montagnes. Nous ne devrions pas vendre le Népal comme une destination bas de gamme.
Cette saison, 540 personnes ont atteint le sommet, dont un Japonais octogénaire devenu le plus vieux vainqueur de l’Everest, la première femme amputée, la première Saoudienne, la première Pakistanaise, et le première homme sans bras.
Selon les chiffres du gouvernement, plus de 3.500 personnes ont gravi l’Everest à la suite d’Hillary, mort en 2008 à 88 ans, et Norgay, décédé en 1986 à 71 ans.
Les fils des deux aventuriers, alpinistes eux-mêmes, Peter Hillary et Jamling Norgay, étaient attendus plus tard mercredi aux côtés de la reine Elizabeth II pour une cérémonie à la Royal Geographical Society de Londres.
En Nouvelle-Zélande, le musée d’Auckland a de son côté organisé une exposition pour célébrer l’événement.
(©AFP / 29 mai 2013 09h31)
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