AMIANTE: LA MISE EN EXAMEN DE MARTINE AUBRY ET DES FONCTIONNAIRES ANNULEE…UN SCANDALE SANITAIRE DE PLUS ! (AFP / Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)

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AMIANTE: LA MISE EN EXAMEN DE MARTINE AUBRY ET DES FONCTIONNAIRES ANNULEE...UN SCANDALE SANITAIRE DE PLUS ! (AFP / Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr) dans REFLEXIONS PERSONNELLES aaaaaaaaaaa4

La mise en examen de Martine AUBRY annulée

PARIS – L’avenir politique de Martine Aubry s’est éclairci vendredi 17 mai 2013 avec l’annulation de sa mise en examen dans une des enquêtes sur l’amiante, un scandale sanitaire qui n’a donné lieu à aucun procès en France.

Dès le départ sceptiques sur le bien-fondé des poursuites contre la maire PS de Lille, les victimes se sont cependant insurgées contre le fait que la Cour d’Appel de Paris ait aussi blanchi vendredi huit autres personnes et mis en doute la réalité de l’influence de l’organisme considéré comme le lobby des industriels de l’amiante. Elles ont annoncé un pourvoi en cassation contre cet arrêt.

La justice reconnaît aujourd’hui qu’aucune faute ni négligence ne peut m’être imputée dans le drame de l’amiante, comme je n’ai cessé de le dire depuis le premier jour, a déclaré dans un communiqué Mme Aubry.

L’ancienne patronne du PS, qui est citée comme un recours possible à Matignon dans l’hypothèse d’un remaniement, avait été mise en examen en novembre pour homicides et blessures involontaires pour son rôle entre 1984 et 1987 au Ministère du Travail, dont elle était la Directrice des Relations du Travail (DRT).

J’ai toujours agi en fonction de l’état des connaissances pour protéger au mieux les salariés, a réaffirmé vendredi matin l’ancienne ministre.

L’enquête porte sur l’empoisonnement des salariés de l’usine Ferodo-Valeo de Condé-sur-Noireau. Mais la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy s’est aussi intéressée à la réponse des pouvoirs publics face au scandale de l’amiante et à l’influence du Comité Permanent Amiante (CPA), présenté par les victimes comme un lobby qui aurait efficacement défendu l’usage contrôlé de cette substance pour retarder au maximum son interdiction, finalement intervenue en 1997.

Le caractère cancérogène de l’amiante est connu depuis les années 50 mais le premier décret réglementant son usage ne date que de 1977.

En 2005, un rapport sénatorial avait accablé l’État pour sa gestion défaillante du dossier de l’amiante, jugé responsable par les autorités sanitaires de 10 à 20% des cancers du poumon et qui pourrait provoquer 100.000 décès d’ici à 2025.

Une caricature de décision

Au total, neuf des 17 mis en examen dans cette enquête demandaient l’annulation de ces poursuites. Parmi les requérants, des fonctionnaires, des scientifiques et des industriels qui, en s’impliquant dans le CPA, auraient selon l’Association des Victimes (ANDEVA) contribué à tromper l’opinion publique et les décideurs sur la réalité des dangers de l’amiante.

Vendredi, la Chambre de l’Instruction de la Cour d’Appel de Paris a annulé ces neuf mises en examen, considérant notamment au sujet du CPA que la réalité de son influence n’est pas démontrée et qu’il aurait au contraire eu une volonté d’accompagner la prévention, selon son arrêt consulté par l’AFP.

Vice-président de l’ANDEVA, François Desriaux a présenté cette décision comme une caricature de l’affaire de l’amiante qui glorifie le CPA. Son collègue Michel Parigot a estimé que la Chambre de l’Instruction était complètement disqualifiée par les arguments utilisés et confirmé que l’association se pourvoirait en Cassation.

L’ANDEVA est en conflit ouvert avec cette Chambre de l’Instruction qu’elle accuse d’hostilité à l’égard des victimes, et a demandé la récusation de sa présidente. Elle compte également former un recours auprès du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) pour violation du secret du délibéré après la publication mercredi par Le Canard Enchaîné des conclusions -finalement inexactes- de l’arrêt qui devait être rendu vendredi.

Les victimes ne cessent de critiquer le fiasco judiciaire de l’amiante en France. Si en Italie, des peines de prison ont été prononcées en 2012 dans un dossier de l’amiante, les procédures françaises piétinent.

Début février, la Cour d’Appel a mis un terme à une autre enquête de Mme Bertella-Geffroy, celle sur la manufacture Amisol de Clermont-Ferrand. La seule personne poursuivie dans ce dossier invoquait le délai raisonnable d’une enquête: cela faisait 14 ans qu’elle était mise en examen, pour des faits vieux de 38 ans.

Mi-mars, Christiane Taubira s’est engagée à renforcer les effectifs du Pôle Santé Publique instruisant les dossiers amiante.

(©AFP / 17 mai 2013 12h44)

Harlem DESIR: 

L’annulation de la mise en examen d’AUBRY, une

joie pour les socialistes

PARIS – Harlem Désir, premier secrétaire du Parti Socialiste, a qualifié de décision juste et de joie pour tous les socialistes l’annulation vendredi de la mise en examen de Martine Aubry dans une des enquêtes sur le drame sanitaire de l’amiante.

C’est avec la plus grande joie que j’apprends que la Chambre de l’Instruction a décidé que la mise en examen de Martine Aubry était infondée et a demandé son annulation. Au nom des socialistes et en mon nom personnel, je lui témoigne toute notre amitié, écrit M. Désir dans un communiqué.

Cette décision est juste et conforme aux faits : la justice reconnaît que Martine Aubry n’a commis ni faute ni négligence, et l’annulation de cette mise en examen confirme qu’elle a toujours accompli ses fonctions avec la droiture et le dévouement qui la caractérisent, celles d’une femme d’Etat qui, dans toutes les responsabilités qu’elle a exercées, n’a cessé de défendre les droits des travailleurs, et notamment leur santé, a-t-il ajouté.

La Cour d’Appel de Paris a annulé vendredi la mise en examen pour homicides et blessures involontaires de l’ex-patronne du PS dans cette enquête. Martine Aubry avait été mise en examen en novembre pour son rôle entre 1984 et 1987 au Ministère du Travail, la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy estimant qu’elle n’avait pas pris les mesures à même d’éviter les conséquences dramatiques de l’exposition des travailleurs à l’amiante, ce que l’ex-patronne du PS conteste avec force.

(©AFP / 17 mai 2013 12h51)

COMMENTAIRE:

(Le Souffle c’est ma Vie / Thierry LAMIREAU)

La dépêche AFP dit que:

« Le caractère cancérogène de l’amiante est connu depuis les années 50. »

FAUX ! Le caractère nocif des poussières d’amiante est connu depuis le début du XXe siècle même si, en effet, le caractère cancérogène a été mis en évidence plus tard.

L’énorme scandale est que le jour du procès, il n’y aura aucun représentant de l’Etat sur le banc des accusés !

Les humbles gens ont l’habitude d’un tel traitement des grandes affaires de Santé Publique comme dans celles du « sang contaminé », du Médiator ou des malades de la thyroïde après le passage des retombées de la catastrophe de TCHERNOBYL.

Il est d’ailleurs fort probable qu’un tel sort sera donné à ceux qui oseront porter plainte contre l’Etat et tous ses fonctionnaires complices ainsi que contre d’autres instances dans le dossier du gaz radioactif RADON où l’on retrouve les mêmes caractéristiques.

La Chambre d’Instruction indique:

« Qu’aucun fait concret ne prouve que les membres du Comité Permanent Amiante (CPA), dont étaient membres tous les fonctionnaires blanchis, aient usé de leur influence pour retarder des mesures destinées à circonscrire la catastrophe sanitaire de l’amiante. »

Ceci est une véritable supercherie lorsque l’on sait justement que le CPA avait été mis en place par les industriels eux-mêmes afin d’apporter de fausses informations dans les différentes sphères de l’Etat, des milieux professionnels concernés ainsi qu’à la Commission Européenne !

Les techniques de désinformation « classiques » de type « fasciste » se retrouvent malheureusement dans tous les grands dossiers de Santé Publique et des catastrophes sanitaires.

Le dossier du gaz radioactif RADON en est un « merveilleux » exemple…dont personne ne parle !

Les journalistes sont, à notre époque, envahis par une certaine paresse intellectuelle…et la justice est beaucoup trop liée au pouvoir politique pour que JUSTICE SOIT FAÎTE !

Pendant ce temps, les familles enterrent leurs morts !…

 A Condé-sur-Noireau, dans l’attente d’un procès,

l’amiante continue à tuer

CONDE-SUR-NOIREAU (France) – Au coeur d’un coin de Suisse normande jadis surnommé Vallée de la mort, autour de Condé-sur-Noireau, les victimes de l’amiante espèrent toujours un procès de leur ex-employeur VALEO, malgré l’annulation de plusieurs mises en examen dans cette affaire, et beaucoup expriment leur dégoût.

Si personne ne semble déplorer que Martine Aubry, à l’origine du départ anticipé à la retraite pour les malades de l’amiante, soit blanchie, la plupart des victimes regrettent que sept autres personnes aient été ramenées au rang de simple témoin par la Cour d’Appel de Paris vendredi.

C’est inadmissible, c’est un permis de tuer, considère Jean-Claude Catherine, 68 ans, soit un an de sursis puisque l’espérance de vie moyenne d’un travailleur de l’amiante est de 67 ans, selon l’avocat de l’Association des Victimes de l’Amiante (ANDEVA), Me Michel Ledoux, qui se pourvoira en cassation.

Cet ancien ouvrier, reconnu malade de l’amiante, incapable de faire plus d’un quart d’heure de jardin, exprime son profond dégoût que plus aucun représentant de l’Etat ne soit mis en cause dans cette affaire. Il a travaillé 26 ans chez l’équipementier automobile VALEO-FERODO.

L’annulation des mises en examen, c’est dégueulasse. Les petits se font toujours avoir. Est-ce qu’il y a aura un procès un jour ? Je serai sûrement mort, lâche au prix de grands efforts Jean-Pierre Durand, 75 ans, immobilisé chez lui en raison de deux cancers et dépendant depuis deux ans de lourdes bouteilles d’oxygènes.

De fait, l’annulation de ces mises en examen nous fait perdre encore un an, précise Me Ledoux. Les premières plaintes ont été déposées en 1996. L’amiante, qui fait environ 3.600 victimes par an en France selon l’ANDEVA, a encore tué dix personnes dans la vallée depuis le début de l’année. 

Cependant, pour la dizaine de victimes interrogées, le plus important est le maintien des poursuites à l’encontre de leur ancien médecin du travail et de leurs directeurs d’usine (huit personnes au total). Elles n’étaient pas contestées devant la cour.

Mais ça fait longtemps qu’ils devraient être en prison ceux-là. Il faut que cette histoire se termine. Quand je vois tous les copains qui disparaissent…, lâche Claude Chancerel, 78 ans, essoufflé par une incapacité (diminution physique) à 85%, après 27 ans passés au service entretien de l’équipementier automobile.

Dans cette vallée bucolique et boisée, où VALEO-FERODO a employé jusqu’à 2.700 personnes sur une dizaine de sites, dont plusieurs sont encore pollués, les témoignages inquiétants sont légion.

Tous racontent l’amiante ramassée à pleine brassée dans les usines, parlent de masques de protection ridicules distribués selon eux par la direction jusqu’à l’interdiction de l’amiante en 1997, de mensonges ou de démission de médecins, de pressions de la direction pour faire taire.

Près de 700 plaintes non contestées par le parquet ont été déposées auprès du juge, selon Me Ledoux.

Dans les années 50, la fibre interdite en 1997 dont la dangerosité avait pourtant été pointée en 1906 à Condé, blanchissait régulièrement les sapins et les salades comme le givre, selon l’ANDEVA.

Quelques années plus tard, la Vère et du Noireau fut surnommée Vallée de la mort en raison d’un grand nombre de décès alors inexpliqués.

Il faut un procès par respect pour ceux qui sont partis et parce que sinon ça recommencera. Ce sera pas avec l’amiante mais avec autre chose, insiste Michel Bréard, 34 ans chez VALEO, reconnu malade également, pour que la santé ne soit plus une variable d’ajustement industriel, ajoute Didier Payen de la CGT, reconnu malade également.

Dans mon service on était 12. On n’est plus que deux en vie, ajoute M. Durand qui a passé 33 ans chez VALEO. Son fils Bruno, 48 ans a a une incapacité reconnue de 5% à cause de l’amiante. Il travaille avec son épouse chez HONEYWELL à Condé-sur-Noireau, sur le dernier site VALEO de la vallée encore en activité. L’usine de 325 salariés ferme le 1er juin 2013.

(©AFP / 17 mai 2013 17h28) 

Publié dans : REFLEXIONS PERSONNELLES |le 18 mai, 2013 |1 Commentaire »

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1 Commentaire Commenter.

  1. le 31 janvier 2018 à 20 h 00 min begyn écrit:

    merçi de ne pas oublier..
    mon pére mort à 59 ans de l’amiante à condé sur noireau
    il y a 35 ans et tous les autres

    Répondre

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