LA FRANCE EN RECESSION: PRESSION ACCRUE SUR HOLLANDE QUI ADMET UNE SITUATION GRAVE ! (AFP)
La France en récession:
Pression accrue sur Hollande
PARIS – La France est entrée en récession avec le recul de 0,2% de son produit intérieur brut au premier trimestre, qui fait suite à une contraction d’ampleur similaire au dernier trimestre 2012, a annoncé mercredi 15 mai 2013 l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques.
Cette mauvaise nouvelle économique accroît la pression sur le Président socialiste François Hollande, qui rencontre mercredi à Bruxelles la Commission Européenne, à la veille d’une conférence de presse semestrielle à Paris au cours de laquelle il devrait réaffirmer ses orientations politiques et économiques.
Mercredi matin, le Ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, a réaffirmmé l’objectif de croissance du gouvernement à 0,1% pour 2013 et la perspective d’une inversion de la courbe du chômage, à plus de 10% en 2012, avant la fin de l’année.
La récession n’est pas une surprise et est largement due à l’environnement de la zone euro, a-t-il déclaré.
Une récession correspond techniquement à un recul du PIB pendant deux trimestres consécutifs. Pour l’ensemble de l’année 2012, l’INSEE a conservé son estimation d’une croissance nulle, après avoir révisé à la baisse la croissance du troisième trimestre 2012 (0,1% au lieu de 0,2%).
L’acquis de croissance pour 2013 est de -0,3% ce qui signifie que si la croissance était nulle sur les trois derniers trimestres, l’activité économique de la France se contracterait de 0,3% sur l’année.
Le gouvernement maintient néanmoins sa prévision de croissance à 0,1% sur l’année 2013, a indiqué mercredi à l’AFP le Ministère de l’Economie.
Par ailleurs, la baisse record subie l’an dernier par le pouvoir d’achat des ménages français a été encore plus forte qu’initialement annoncé. L’INSEE, qui l’avait évaluée à 0,4% fin mars, a revu son estimation et fait désormais état d’un recul de 0,9%.
L’institut a également revu à 0,4% la baisse de la consommation des ménages l’an dernier, précédemment estimée à 0,1%.
Il a maintenu en revanche son estimation d’un déficit public ramené à 4,8% du PIB en 2012 et d’une progression de la dette, à 90,2% du PIB.
Sans surprise, le déficit public de la France (Etat, sécurité sociale, collectivités locales) reste évalué par l’INSEE à 4,8% du PIB en 2012 contre 5,3% en 2011, grâce à une hausse des recettes plus rapide que celle des dépenses.
La diminution du déficit est imputable essentiellement à l’Etat (-7,7 milliards) et aux administrations de sécurité sociale (-0,8 milliard) mais le déficit des collectivités locales s’accroît lui de 1,6 milliard d’euros, détaille l’Institut.
La dette continue de grimper, à 90,2% du PIB (1.833,8 milliards d’euros), en 2012, après 85,8% (1.716,9 milliards d’euros) l’année précédente.
(©AFP / 15 mai 2013 10h48)
Récession en France:
Hollande admet une situation grave
PARIS – Le président François Hollande a admis que la situation économique de la France était grave mais que la récession dans laquelle elle est entrée était moins profonde que celle connue en 2008-2009, a rapporté la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.
La situation économique est grave, rien ne sert de la minimiser, a déclaré le chef de l’Etat lors du Conseil des ministres. Mais, a-t-il souligné, la panne de la croissance concerne l’Europe toute entière, a expliqué Mme Vallaud-Belkacem qui rapportait les propos du chef de l’Etat, lors de son point de presse hebdomadaire.
M. Hollande a notamment pointé la chute de la demande européenne pour expliquer ces mauvais indicateurs, même si la France a été moins impactée que ses voisins, selon la porte-parole.
La France est officiellement entrée en récession après l’annonce mercredi du recul de 0,2% de son produit intérieur brut au premier trimestre, qui fait suite à une contraction d’ampleur similaire au dernier trimestre 2012.
Cette mauvaise nouvelle économique accroît la pression sur François Hollande, qui doit rencontrer dans la journée à Bruxelles la Commission européenne qui le presse d’engager des réformes en échange d’un délai de deux ans pour tenir ses engagements budgétaires.
Ces chiffres, le Président de la République a considéré qu’ils nous obligeaient et confortaient en même temps nos initiatives pour relancer la croissance en Europe, selon Mme Vallaud-Belkacem.
Un peu plus tôt, le Ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, avait lui aussi estimé que l’entrée de la France en récession n’était pas une surprise et était largement due à l’environnement de la zone euro.
C’est maintenant qu’il faut muscler encore nos dispositifs économiques, mobiliser toute notre énergie pour créer des emplois et faire en sorte que nous ayons une économie qui soit plus souple, plus compétitive, plus réactive, plus créative, plus innovante. C’est ce que fait le gouvernement, a-t-il expliqué.
Tout cela doit nous inciter à avoir une politique européenne qui se mobilise pour la croissance et pour l’emploi, a poursuivi le ministre
Ce n’est pas la France qui est sur la sellette, c’est notre sort collectif qui est en jeu, a-t-il aussi dit, assurant que la France se porte un peu mieux que le reste de la zone euro.
La zone euro est en récession avec une baisse de 0,2% du PIB au 1er trimestre 2013, selon Eurostat.
(©AFP / 15 mai 2013 11h56)
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François Hollande a déclaré cette après-midi lors de la conférence à Bruxelles qu’il avait déjà entreprit beaucoup de réformes comme par exemple le pacte de compétitivité.
Néanmoins, il souligne qu’il reste encore beaucoup de reformes à faire notamment sur la formation professionnelle.