QUE C’EST BEAU LA GUERRE AU MALI !…DES ARMES PAS TRES…PROPRES…MAIS AUCUNE ARME N’EST PROPRE !…SURTOUT A L’URANIUM « APPAUVRI » (Thierry LAMIREAU / lesoufflecestmavie.unblog.fr)
Que la guerre est belle au MALI !
Voici quelques informations très intéressantes prises, pour la plupart, sur des sites militaires
La France prend livraison de son premier TIGRE
HAD…
avec des munitions à l’uranium« appauvri »
(Site Militaire)
Ouf… pourrait on se dire, cette fois-ci ça y est. La DGA (Délégation Générale à l’Armement) a pris livraison auprès d’Eurocopter ce lundi 22 avril 2013 de son tout premier Tigre HAD (pour Hélicoptère d’Appui Destruction) de série. Le HAD est le second standard de l’hélicoptère de combat européen prit en compte par l’ALAT après le désormais bien connu HAP.
Destiné au remplacement des Gazelle Viviane dans la mission de lutte antichar et d’attaque au moyen de missiles, le HAD apportera également un regain de punch à des TIGRE jusque là cantonnés à des missions d’appui tactique au moyens de roquettes et des munitions de leur canon. Mais surtout ce « nouveau » TIGRE aura une capacité bien supérieure en matière d’autoprotection et de lutte contre les aéronefs. En effet sa panoplie d’armement comportera des missiles air-air.
Même si ceux ci ne forment pas l’épine dorsale des systèmes d’arme du TIGRE HAD, les missiles air-air Mistral vont permettre au biturbine d’Eurocopter de traiter toutes sortes d’aéronefs plus ou moins légers présentant un danger potentiel : avions de tourisme et de transport léger, ULM, drones, et bien entendu les autres hélicoptères. Mais surtout le HAD sera une sorte de mini-Rafale pour l’Armée de Terre. En effet il aura une capacité réelle de traitement multiple des cibles, tant air-air que air-sol. Dans ce second cas l’armement standard de l’hélicoptère sera le missile américain AGM-114, le célèbre Hellfire déjà emporté par les AH-64D Apache de l’US Army et par les AH-1Z Viper de l’US Marines Corps.
On est en droit, me direz vous, de se demander si un missile antichar est encore une arme prioritaire pour un hélicoptère de combat. En effet les vagues de blindés frappés de l’étoile rouge déferlant sur les plaines d’une Allemagne fraîchement envahie ne sont désormais plus d’actualités, relégués au rang de fantasme idéologique par quelques très rares nostalgiques de la guerre froide, et enfermés dans les placards de l’Histoire pour tous les autres. Le contexte actuel serait plutôt à la lutte antiterroriste, où les véhicules les plus lourds sont généralement des 4X4 Toyota ou Jeep et parfois des camions d’allure assez banal. Pas de quoi tirer un Hellfire. Sauf que cette arme a démontré bien des ressources, et notamment dans la lutte contre les embarcations légères, telles celles utilisés par les pirates contemporains. Là le gros félin franco-allemand pourrait devenir un outil de choix et une arme de dissuasion à même de calmer les ardeurs des plus enflammés de ces bandits. Mais l’AGM-114 est également une arme parfaitement adapté pour détruire des constructions faiblement protégés voire des cavernes peu profondes. Un arrière goût de traque des Talibans me direz vous ? Complètement vous répondrais-je.
En sommes on pourrait se dire que le TIGRE HAD arrivent un poil trop tard en service dans l’ALAT. Sauf que les récentes aventures de nos soldats au Mali, et l’intervention en Syrie qui semblent se rapprocher à grand pas, démontrent combien un appareil armé de missiles antichar demeure indiscutablement nécessaire à nos fantassins, mais aussi à nos politiques, pour qui cet appareil va représenter un atout important dans la diplomatie musclée. Gageons que le Ministère de la Défense saura mettre en valeur cet hélicoptère en juin 2013 lors de la cinquantième édition du Salon du Bourget.
Photo (c) Eurocopter.
APFSDS: Armor Piercing Fin Stabilized Discarding Sabot
ou obus perforant stabilisée par ailette à sabot détachable
C’est une munition sous calibrée
Voilà une image du 120mm Américain (la flèche d’argent)
=> http://en.wikipedia.org/wiki/M829_%28munition%29
L’obus Flèche Franco-Allemand sans sa douille
=> http://en.wikipedia.org/wiki/File:Obus_501556_fh000022.jpg
Séparation sabot flèche lors du tir
=> http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/26/Sabot_separating.gif
Avantages:
-Vitesse énorme entre 1500 et1900 mètre par seconde à la sortie du canon (800et900 pour un obus normal)
-très longue portée et très bonne précision.
-la flèche est faite d’un métal très dur et très lourd (uranium appauvri) ce qui développe énormément d’énergie à l’impact (rien ne lui résiste)
-Bonus:L’uranium appauvri en plus d’être radioactif est pyrogène: il s’enflamme au contact du blindage ennemis.
-Y a rien de mieux pour perforer un char ! (sic)
Inconvénients:
-L’uranium appauvri est radioactif.
- Fait un gros trous mais il n’a pas d’explosif (à moins que la flèche touche un réservoir ou les munitions).
-On ne l’utilise que contre les chars ennemis pour les Jeep et les APC c’est le HESH ou la charge creuse.
-Meilleur résultat avec un canon à âme lisse (non rayé).
-Le sabot qui se divise en morceau à la sortie du canon c’est pas dangereux quand on sait que cela va à la vitesse d’une balle de fusil.
Les obus APFSDS ont été utilisés pendant la première Guerre du Golfe sur des canons automatique de 20mm, 25mm, 30mm, 35mm et 40mm ( Une rafale de 25mm a perforé l’avant d’un T-72 Irakien).
=> http://www.globalsecurity.org/military/systems/munitions/images/m919.jpg
=> http://www.helmo.gr/gallery2/d/42921-1/brad2.jpg?g2_GALLERYSID=TMP_SESSION_ID_DI_NOISSES_PMT
Les Russes adorent les mélanges genre charge creuse et APDS ou APFSDS (bien que la vitesse n’améliore pas la perforation de la charge creuse mais seulement la portée)
APDS => http://fr.academic.ru/pictures/frwiki/49/125mm_BK-14m_HEAT.JPG
APFSDS => http://fr.academic.ru/pictures/frwiki/49/125mm_Bm15_APFSDS.JPG
On a aussi développé des APDS pour les munition de fusil de précisons et d’assaut ( prototype seulement).
7,62×51 SLAP => http://4.bp.blogspot.com/_k07pirzBU34/SYBDV6YGxfI/AAAAAAAAASU/uqVqxYAzvLA/s400/30NatoSLAP.jpg
Version 12,7 (cal 50) 2ème et 3ème balle en partant de la droite sur l’image ( rouge=traçante, jaune=normale).
=> http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/6c/50BMG_Rounds.jpg/756px-50BMG_Rounds.jpg
Elle ne peuvent être tirées que par la mitrailleuse Browning M2.
Le prototype de fusil anti-matériel autrichien IWS 2000 à âme lisse.
=> http://world.guns.ru/sniper/steyr_amr.jpg
La munition APFSDS de 15,2×169 => http://world.guns.ru/sniper/steyr_amm.jpg
=> http://world.guns.ru/sniper/steyr_amm_1.jpg
D’autres projets de fusil d’assaut qui tiraient des fléchettes.
Américain=> http://en.wikipedia.org/wiki/SPIW
Autrichien=> http://en.wikipedia.org/wiki/Steyr_ACR
Un gentil petit engin pour balancer des
munitions à l’uranium « appauvri » !
Petites infos tirées de sites militaires spécialisés
BOMBES GUIDÉES LASER
GBU-12
Programme
La bombe guidée laser GBU-12 Paveway II est une bombe d’origine américaine, basée sur la bombe d’emploi général de 500 livres Mk.82 à la laquelle on ajoute une tête de guidage laser, des ailettes de contrôle à l’avant de la bombe, et un empennage permettant à celle-ci de planer afin de ne pas trop exposer l’avion tireur.
Membre de la famille Paveway, le kit de guidage Paveway II est entré en service en 1976. Selon son fabricant Raytheon, pour un bombardement de 99 munitions guidées, l’erreur circulaire probable est de seulement 3.6 pieds contre 310 pieds pour 99 munitions non-guidées. L’Aéronautique navale fait l’acquisition de GBU-12 dans le cadre de la modernisation des Super-Étendard qui deviennent Super-Étendard Modernisés (SEM). La GBU-12 est associée à une nacelle de désignation laser diurne, l’Atlis 2.
Appareils
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GBU-12 Larguées
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SEM 6 (11.F) |
4
|
SEM 16 (17.F) |
6
|
SEM 31 (11.F) |
14
|
SEM 32 (17.F) |
5
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SEM 33 (17.F) |
17
|
SEM 38 (11.F) |
13
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SEM 45 (11.F) |
20
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SEM 61 (17.F) |
14
|
SEM 64 (17.F) |
8
|
SEM 71 (17.F) |
5
|
Le binôme est disponible à partir de la troisième étape de la modernisation des Super-Étendard ou Standard 3 (S.3). 106 GBU-12 ont été lancées au cours de l’Opération Trident au-dessus du Kosovo contre des objectifs serbes. Avec un taux de succès de l’ordre de 75%, les Super-Étendard ont inscrit les meilleurs « scores » des forces de l’OTAN déployées.
Dans le but de satisfaire de nouvelles contraintes de sécurité à bord des porte-avions (nucléaires en particulier) et de performances, le programme CBEM-S BANG est lancé en mai 1997 par la DGA avec Matra Bae Dynamics et la SNPE. La munition devant en effet répondre aux exigences dites Murat (munition à risques atténués).
Une Murat est une « munition qui satisfait aux conditions exigées en matière de performances, de disponibilité et de mise en oeuvre, mais pour laquelle on a réduit au minimum la probabilité d’une initiation intempestive ainsi que la violence de la réaction et les dommages collatéraux qui en résulteraient lorsqu’elle est soumise à des sollicitations accidentelles ». Le caractère Murat d’une munition en constitue une performance intrinsèque, indépendante du cycle de vie, définie pour une configuration précise. Les agressions standards retenues pour l’évaluation du caractère Murat d’une munition sont :
– Échauffement rapide,
– Échauffement lent,
– Impact de balles,
– Réaction par influence,
– Impacts d’éclats légers,
– Impact d’éclat lourd,
– Jet de charge creuse.
Le projet de munition « Muratisée » est connue comme Corps de Bombe à Effets Multiples Sécurisé (CBEMS). La Délégation Générale pour L’Armement (DGA) a labellisé le CBEMS avec un certificat MURAT deux étoiles ce qui correspond au STANAG OTAN MIL-STD 2105.
La Bombe Aéronavale de Nouvelle Génération (BANG) consiste en deux corps de bombe au choix : 125 kg (CBEMS/BANG-125) et 250 kg (CBEMS/BANG-250).
La BANG vient remplacer les bombes Mk.81 et Mk.82. La CBEMS/BANG-125 a été utilisée avec succès depuis le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle dans le cadre de l’Opération Héraclès (Afghanistan) en 2001-2002. Une douzaine de bombes a été tirée lors de cette mission. Les 15 et 25 novembre 2002 ont eu lieu au centre d’essais de Cazaux, les deux premiers tests de qualification en vol de la bombe CBEMS/BANG-250 équipée du kit de guidage laser Paveway II. La charge militaire est conçue pour avoir un effet de pénétration contre des cibles durcies et/ou blindées (uranium appauvri). Les deux types de bombes produisent un effet de fragmentation permettant un emploi général. Les BANG-125 et 250 sont compatibles avec différents détonateurs du type FMU 139, FMU 143 et FEU 80.
Durant le premier test, la bombe a été larguée lors d’un piqué de 20 degrés à une altitude de 3.000 mètres (10.000 pieds) par un Super-Étendard de la Marine. Elle a pratiquement touché le centre de la cible qui avait été illuminée par un laser au sol. La cible était une plaque en béton renforcé de 10×10 mètres, inclinée de 45°.
Le programme prévoit la livraison de 1.000 BANG-125 et de 1.000 BANG-250. Le premier lot des 1.500 CBEMS/BANG-250 a été livré en avril 2003. Les deux bombes sont désormais opérationnelles.
La GBU-12 Paveway II est associée depuis l’avènement du standard 5 du Super-Étendard Modernisé et F3 du Rafale M à la nacelle de désignation laser jour/nuit Damoclès.
BANG-125
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BANG-250
|
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Weight Poids |
125 kg
|
250 kg
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Length (Overall) Longueur (Hors Tout) |
1.1 m
|
1.52 m
|
Explosive Weight Poids Charge Explosive |
33 kg
|
70 kg
|
Fatigue Life Vie de Fatigue |
220 h
|
200 h
|
Aéronef(s) Porteur(s) de l’Aéronautique navale
Super-Étendard Modernisé Standard 3, 4 et 5
Configuration typique d’attaque au sol :
-2 GBU-12 Paveway II (1 sous chaque aile),
-1 brouilleur BARRACUDA ou un missile air-air IR Magic 2 (aile bâbord),
-1 lance-leurres Phimat ou un missile air-air IR Magic 2 (aile tribord)
-1 bidon largable de 600 litres.
Rafale M F2 et F3
Configuration typique d’attaque au sol :
-4 bombes guidées laser GBU-12 Paveway II (2 sous chaque aile),
-2 missiles air-air Mica IR (1 à chaque extrémité d’aile),
-1 nacelle de désignation laser jour/nuit Damoclès,
-2 bidons largables de 2.000 litres (1 sous chaque aile).
Engagement(s) Opérationnel(s) avec l’Aéronautique navale
-1999 – Opération Trident – Kosovo
-2002 – Opération Héraclès – Afghanistan
-2004 – Opération Agapanthe – Afghanistan
-2006 – Opération Agapanthe – Afghanistan
-2007 – Opération Agapanthe – Afghanistan
-2008 – Opération Agapanthe – Afghanistan
-2010 – Opération Agapanthe – Afghanistan
-2011 - Opération Harmattan – Libye
Caractéristiques – Performances
Length (Overall) Longueur (Hors Tout) |
3.27 m
|
10 ft 9 in
|
Diameter (Overall) Diamètre (Hors Tout) |
0.273 m
|
11 in
|
Weight Poids |
227 kg
|
500 lb
|
Range Portée |
15 km
|
8 nm
|
GBU-49
La GBU-49 Enhanced Paveway II ou E-Paveway désigne une GBU-12 Paveway II à laquelle a été ajouté un kit GPS.
Prévue dans le cadre de la modernisation du Super-Étendard Modernisé (SEM) au standard 5, l’intégration de cette bombe a été accélérée de manière à permettre sa mise en oeuvre sur les trois SEMdéployés durant l’été 2008 en Afghanistan.
Cet armement hybride laser/GPS renforce la capacité d’intervention des avions dans des conditions météorologiques difficiles.
Le seul guidage laser implique, en effet, que le faisceau soit maintenu sur la cible, soit depuis les troupes au sol soit depuis un autre avion, afin de guider la bombe sur son objectif.
Or, par mauvais temps, les nuages peuvent provoquer une interruption du faisceau.
Si tel est le cas, le guidage par GPS prendra le relais grâce aux coordonnées transmises à l’avion. Le guidage laser sera privilégié, ne basculant sur le GPS que s’il est inopérant.
Aéronef(s) Porteur(s) de l’Aéronautique navale
Super-Étendard Modernisé Standard 5
Configuration typique d’attaque au sol :
-2 GBU-12 Paveway II (1 sous chaque aile) ou 2 sous un lanceur-bi-bombes,
-1 brouilleur BARRACUDA (aile bâbord),
-1 lance-leurres Phimat (aile tribord)
-1 bidon largable de 600 litres.
Engagement(s) Opérationnel(s) avec l’Aéronautique navale
-2008 – Opération Agapanthe – Afghanistan
-2010 – Opération Agapanthe – Afghanistan
-2011 - Opération Harmattan – Libye
Caractéristiques – Performances
Voir caractéristiques et performances de la GBU-12.
Armement et souveraineté nationale :
La France perd son manufacturier de bombes
pour les Rafale
La France devra se tourner vers des bombes étrangères pour ses chasseurs Rafale, du fait de l’arrêt de la production par son unique fabricant de matériel aéronautique, la Société des Ateliers Mécaniques de Pont-sur-Sambre (SAMP), et ce en raison du nombre de commandes nationales en déclin selon le directeur Christian Martin.
La SAMP, une petite entreprise située près de Lille dans le nord de la France, a été un constructeur et un partenaire de premier ordre en matière de bombes conventionnelles pendant plus de 50 ans, en tant que fournisseur exclusif de l’Armée de l’Air française et l’Aéronavale.
Monsieur Martin, propriétaire et dirigeant, a injecté 9 millions d’Euro sur ses fonds personnels dans l’entreprise qui fabrique les bombes Mk81 de 125 kg, Mk82 de 250 kg et Mk3 de 500 kg.
Il indique que la SAMP est la seule firme de petite taille en Europe qui produit des bombes pour avions.
« Qui développe de nouveaux produits pour l’attaque air-sol ? Les Américains, qui d’autre ? Personne, dit-il. »
Des entreprises israéliennes développent des bombes pour avions mais, d’un point de vue politique, il serait cocasse que la France en achetât à Israël.
L’approvisionnement futur pourrait être décidé par le biais d’accords compensatoires à l’exportation. Par exemple : si la France vend le Rafale à l’Inde, le gouvernement accepterait d’acheter des bombes indiennes.
Etienne de Durand, directeur des études sur la sécurité pour l’Institut Français des Relations Internationales, indique que « les compensations acceptées par les grandes compagnies comme faisant partie des contrats d’exportation mettent la pression sur les sous-traitants nationaux du fait du transfert du travail sur les fournisseurs locaux ».
Un analyste de la défense ajoute qu’un terme de la manufacture nationale soulève les problématiques de politique industrielle, en décidant de manière effective quelles compétences sont estimées non stratégiques.
« Ceci est l’élaboration de la politique industrielle » dit Hélène Masson, une collègue de recherches de la Fondation pour la Recherche Stratégique. « Si vous achetez des composants stratégiques à l’étranger, vous devenez dépendants. »
Le parlementaire français François Cornut-Gentille voit la SAMP comme un précurseur des perspectives sombres auxquelles sont confrontées d’autres petites et moyennes entreprises, au même titre que de grands groupes.
Monsieur Cornut-Gentille précise que « les coupes de budget envisagées et le débat féroce entre l’Etat-Major et la direction des achats sous contrôle d’études de faisabilité mettront la pression sur le financement en matière de recherches et de technologie, ce qui est souvent utilisé comme outil de politique industrielle. »
Monsieur Martin déclare que la fin de la production reflète l’incapacité du Ministère de la Défense à commander de nouvelles armes, notamment des bombes à rayon de destruction réduit pour l’usage urbain et une munition pénétrante. Il soutient qu’une absence de production nationale conduira à une perte d’indépendance.
« Vous perdrez la souveraineté national » dit le PDG de la SAMP. »Si demain le Président annonce qu’il va attaquer la Libye, il devrait savoir quelles ressources il a à sa disposition. S’il doit demander cela à un pays qui n’est pas favorable à cette politique-là, cela posera un problème. »
La SAMP maintiendra l’activité de son bureau de conception, lequel est équipé en progiciel sophistiqué.
La France a fait du Mk82 sa bombe conventionnelle d’entrée de gamme, elle est basée sur une conception américaine, après qu’il ait été constaté que ses propres munitions n’étaient pas interopérables dans le cadre de la Guerre du Golfe de 1991 et la séparation de la Yougoslavie.
Monsieur Martin indique que la campagne aérienne sur l’ex-Yougoslavie au milieu des années 90 a conduit la France à commander de près de 3000 bombes au standard OTAN par le biais du programme américain Foreign Military Sales dit FMS (Ventes Militaire à l’Etranger). Les munitions, qui utilisaient l’explosif PBX ERDX 109 d’Eurenco furent livrées avec du retard et en-deçà des standards de sécurité français.
Les forces françaises convertissent les bombes Mk82 au standard OTAN produites par la SAMP en armes propulsées intelligentes en y adaptant les modules AASM (Armement Air-Sol Modulaire) de Sagem qui, par extension, furent utilisés lors de la campagne de Libye.
Pour monsieur Martin, la campagne de Libye a justifié un mode de production basé sur un très haut niveau de qualité.
« En Libye, le Rafale a fait la démonstration de sa performance, de ses possibilités multi-champs, c’était clair », dit-il.« L’AASM l’a montré. Les résultats des attaques aériennes ont montré que les effets voulus ont été obtenus, la bombe a joué son rôle, la charge explosive a joué son rôle. »
Il ajoute à cela que le succès en Libye »a été le résultat de 10 ans d’efforts pour la SAMP, AASM et Dassault. Le résultat était sans faute en termes de mission. »
Selon monsieur Martin, la Libye a également montré le besoin en arme urbaine. Cela signifierait de trois à cinq ans de travail pour 10 à 15 millions d’Euro.
Monsieur Martin indique que la capacité du Rafale à effectuer des sorties qui combinent à la fois reconnaissance et attaque a été possible grâce à la décision prise en 2000 par la SAMP de fabriquer des douilles de bombe Mk82 assez solides pour survivre à 200 heures de vol et à des cycles de 50 décollages/atterrissages, bien plus que les 5 cycles de décollages/atterrissages atteints difficilement par la bombe américaine.
Une grande longévité de service pour la Mk 82 française ne semblait particulièrement utile en 2000, alors qu’il n’y avait pas de module AASM et que le Rafale n’était pas opérationnel, précise monsieur Martin. Toutefois, l’adaptation du module AASM, d’une valeur de 100.000 à 150.000 Euro l’unité, a fait de chaque Mk82 sur Rafaleun atout de grande valeur et de la longévité de service un avantage.
La bombe représente 5% du coût du système d’arme AASM « mais l’effet désiré est de 100% », dit monsieur Martin.
Le module Raytheon Paveway 2 est estimé pour environ 25.000 dollars, tandis que le Paveway 4 est aux alentours de 45.000, explique-t-il.
Les clients à l’exportation peuvent acquérir une bombe Mk 82 fabriquée par General Dynamics pour environ 200 à 300 dollars l’unité, alors que le prix total dans le commerce serait entre 3000 et 4000 Dollar, dit monsieur Martin.
En 2006, l’entreprise a commencé à travailler sur la P250, une version pénétrante de la Mk82, munie de 25 kg d’explosifs et d’un châssis en composite accueillant une douille en acier. Les essais ont démontré qu’elle était aussi efficace que la BLU 109 d’une tonne de fabrication américaine.
Les essais ont indiqué que le produit de la SAMP pouvait traverser 6 étages de quelques 20 centimètres de béton chacun avant d’atteindre sa cible.
Monsieur Martin est amer du fait que lors de sa visite de l’usine en mai 2009, le Ministre de la Défense d’alors, Hervé Morin, avait promis des commandes pour 2,5 millions d’Euro sous couvert d’un plan de redressement de la Défense et comme soutien pour ses efforts à l’exportation. Le contrat ne s’est jamais matérialisé, dit monsieur Martin.
A l’heure de la publication, monsieur Morin n’a pas donné suite à nos appels.
Sans cette commande vitale pour les forces françaises, le produit n’atteint pas les clients étrangers, dit-il.
« ‘Vous êtes sur le Mirage ?’ demandent-ils. »
Le Livre blanc de la Défense et de la Sécurité paru en France en 2008 appelait à poursuivre les développements pour les attaque de précision en zones urbaines, augmenter les stocks de munitions et soutenir les petites et moyennes entreprises innovatrices.
Le Ministère de la Défense, dans une réponse écrite à une question de la parlementaire Patricia Adam datée du 27 septembre, déclare que la direction des achats a à plusieurs reprises poussé la SAMP à se diversifier ou à intégrer un grand groupe industriel, ce qui lui donnerait accès à un marché à l’exportation terriblement nécessaire.
Monsieur Cornut-Gentille ajoute que « la commande de bombes Mk82 de 2009 sous couvert de plan de redressement fut une opportunité manquée pour la SAMP pour se diversifier ou chercher une alliance corporative. »
Pour la SAMP, la perte de production augure des perspectives industrielles maussades.
« Le futur de la France est sombre, » déclare monsieur Martin. « La France va perdre ce qu’elle a bâti. »
Pierre TRAN
Source du texte : DEFENSE NEWS
Traduction Theatrum Belli par Robert ENGELMANN
LES BOMBES GUIDEES LASER AMERICAINES Les premières bombes guidées laser américaines, développées par Texas Instrument font leur apparition en 1969 pendant la guerre du Viet Nam. Employées avec le F111, malgré une faible fiabilité, les premières GBU permettent des destructions spectaculaires de ponts, en frappant directement les piles. Depuis, les Etats Unis n’ont cessé de développer ces armes de précision, au point d’en faire les principales armes de leur arsenal. |
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Technique La Bombe guidée Laser se compose d’une bombe classique et d’un kit de guidage Les ailettes arrières assurent la portance de la bombe, les ailerons canard la dirigent vers son objectif, un calculateur assure le controle de l’ensemble, commandant les ailerons canards en fonction de ce que voit le capteur de la tete. La bombe est larguée de manière ballistique.De cette phase découle la vitesse et l’altitude de la bombe, donc sa portée. Pendant la phase d’acquisition, la bombe recherche la tache de l’illuminateur, acquiert l’objectif et adapte sa configuration de vol en fonction de celui-ci. Durant le guidage terminal, le calculateur tient les paramètres optimum jusqu’à l’impact. Durant tout le vol, la cible doit etre illuminée. |
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Le tir idéal consiste en un tir en semi piqué à moyenne altitude sur l’objectif à atteindre. Néanmoins, les kits Paveway III permettent les attaques à basse altitude. Avec les kits, plus besoin de bombes bien équilibrées, car ils récupèrent tous leurs défauts, en assurant une probabilité de coups au but incomparable.
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Le LGTR (Laser Guided Training Round) Cette bombe guidée laser d’exercice créée par Lockheed Martin permet de simuler les GBU-10, 12 et 16. Il est en service depuis 1992 aux USA et est utilisé par 9 nations. Il fait partie des inventaires français depuis 2001.
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FICHE TECHNIQUE
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Type
|
Masse
|
Charge miitaire
|
Longueur |
Diamètre
|
Envergure déployée
|
Corps de bombe
|
Portée
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GBU-12 |
285 kg
|
87 kg
|
3,3 m
|
0,273 m
|
0,43 m
|
MK82
|
10 km
|
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GBU-16 |
495 kg
|
215 kg
|
3,7 m
|
0,350 m
|
0,72 m
|
MK83
|
# N/A
|
||||
GBU-22 |
# N/A
|
# N/A
|
# N/A
|
# N/A
|
# N/A
|
MK82
|
# N/A
|
||||
GBU-24/B |
1300 kg
|
907 kg
|
173 inch
|
0,640 m
|
0,94 m
|
MK84
|
18 km
|
||||
GBU-24A/B |
2315 lbs
|
243 kg
|
170 inch
|
0,370 m
|
0,94 m
|
BLU109
|
18 km
|
||||
LGTR |
# N/A
|
-
|
# N/A
|
# N/A
|
# N/A
|
# N/A
|
# N/A
|
||||
L’armée de l’Air utilise des bombes Mk 82
“Airburst” pour la première fois en opération :
Sur plusieurs photographies au sujet de l’opération Serval, l’on peut remarquer qu’un Mirage F1CR du 2/33 Savoie ayant décollé de N’Djamena emporte des bombes Mark 82 “Airburst” de 250 kg, chacune dotées d’un capteur de proximité (ou proximètre). Les clichés ont été pris le 4 février 2013 depuis la loge du “boomer” d’un avion ravitailleur.
Ces munitions sont censées exploser à quelques mètres du sol et non à l’impact, afin de provoquer le plus de dégâts possible. Aussi, il n’est pas question de les utiliser en appui de troupes au sol ou quand il s’agit d’éviter les dommages collatéraux.
Jusqu’à l’intervention militaire au Mali, l’armée de l’Air n’avait jamais utilisé de Mk 82 “Airburst” au cours d’une opération, selon Air&Cosmos. Dans son dernier numéro, l’hebdomadaire spécialisé précise qu’une première mission avec ce type de munition avait dû “être annulée début février”, sans donner plus d’indications.
Laurent LAGNEAU
Note de VJC : La Mark 82 (Mk 82) est une bombe dite d’emploi général (à souffle et à fragmentation) non guidée à faible traînée de 500 livres (227 kg) dont 89 kg d’explosifs. Elle fait partie de la série américaine Mark 80 développé dans les années 1950. Elle peut être transformée en bombe guidée GBU-12 avec un kit de guidage.
L’Armement air-sol modulaire (AASM) est un kit développé par Sagem dans les années 2000, qui peut s’adapter sur n’importe quel type de bombe de 250 kg (Mk82, BLU 111, CBEMS…) ou 125 kg (Mk81).
Il s’agit d’un concept similaire à la bombe américaine à guidage GPS JDAM. La tendance mondiale vers des armes à guidage GPS fait une entrée importante dans l’industrie française.
Le développement de l’AASM a toutefois occasionné des retards gênants pour les versions F3 du Rafale. La variante de laser a été particulièrement ressentie, même si la surveillance de visée de Thales avec le pod laser Damoclès n’a pas été intégrée sur le Rafale pour le moment. Les missions effectuées en Afghanistan à partir de laser sur Mirage 2000 et de Super Etendard peuvent fournir des ciblages, mais le système n’est pas très efficace sans bombes auto-guidées.
La France souhaite garder son indépendance dans ce domaine. Un contrat de commandes d’AASM a été passé en 2008 auprès de SAGEM par le gouvernement français pour intégrer des kits de guidage par GPS en lieu et place des bombes américaines à guidage laser Paveway.
Les bombes AASM produites en France proviennent de la société des ateliers mécaniques de Pont-sur-Sambre (SAMP). Leur coût unitaire serait de 143 000 €.
Le kit AASM existe actuellement en 3 tailles et 3 versions. Il combine un empennage planant, un propulseur et un système de guidage INS/GPS permettant de transformer n’importe quelle bombe lisse en arme de précision décamétrique (10 m). Une version améliorée, équipée d’un système d’imagerie infra-rouge, permettra une précision métrique de jour comme de nuit par beau temps. La portée se trouve également augmentée à plus de 15 km à basse altitude et jusqu’à plus de 50 km à haute altitude (environ 60 km).
En pratique, il est préférable d’utiliser le guidage laser pour suivre le déplacement des ennemis, et pour une précision maximale. C’est pourquoi le type 3 ajoute un kit d’imagerie au guidage laser. Mais cette variante AASM est encore en test, et ne sera pas disponible avant 2012. Les armes à guidage laser peuvent frapper des cibles mobiles, et sont extrêmement précises, surtout si la victime est « éclairé » avec une visée laser. Mieux encore, les avions qui transportent leurs propres nacelles peuvent indépendamment frapper des cibles avec cette variante AASM. D’un autre côté, les lasers peuvent être bloqués par le brouillard, le mauvais temps ou les tempêtes de sable très fréquentes en Afghanistan. Heureusement, le GPS peut gérer facilement ces conditions.
Les armes AASM décamétrique et métrique ont été intégrées et qualifiées sur les Super Etendard de la Marine, les Mirage F1M, les Mirage 2000D, et le Rafale F2. Les kits sont construits par Sagem, mais le géant européen de missiles MBDA détient les droits de commercialisation.
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AASM
(20 JUILLET 2010 par OPTRO & DÉFENSE)L’Armement Air Sol Modulaire (AASM) est une munition produite par Sagem Défense Sécurité (groupe Safran) depuis 2000 sous la maîtrise d’ouvrage de l’Unité de Management Rafale de la DGA. Commençons par dire ce que le AASM n’est pas: ce n’est ni une bombe conventionnelle, ni un missile. On pourrait le voir comme kit de munition qui propose différentes versions. En ce sens, c’est un système hybride entre une bombe conventionnelle et un missile, sorte de chaînon manquant pour répondre à un cadre d’emploi bien particulier.
La famille des AASM
Ce kit s’adapte sur des bombes lisses classiques (Mk82, BLU-111) ou à pénétration (CBEMS développée par MBDA) de 125 kg et 250 kg (modules 500 kg et 1000 kg à l’étude) afin de permettre un guidage précis de ces munitions subissant jusqu’alors les lois de la gravité et de l’aérodynamique. Il intègre à une munition au départ purement balistique un kit de guidage sophistiqué à l’avant, et à l’arrière un kit d’augmentation de portée constitué d’un empennage planant et d’un système de propulsion (sous-traité par Roxel). La plaquette de présentation officielle est disponible ici (version Anglaise).
Complémentaire des missiles de croisière destinés aux frappes en profondeur, la famille AASM est dédiée aux objectifs de niveau tactique situés à plusieurs dizaines de kilomètres. Dans le cas d’un corps de bombe de 250 kg, l’AASM a une longueur de 3,10 m et une masse de 340 kg.
Les avions de combat Rafale et Mirage 2000 peuvent en embarquer jusqu’à six exemplaires à l’aide de leurs deux adaptateurs en triangle embarquant chacune 3 munitions. Chaque munition peut être dirigée indépendamment vers un objectif prédéterminé et peut avoir été configurée spécifiquement selon la mission du jour. Cette modularité évite également de coûteuses modifications d’intégration aéromécanique sur les avions. Les interfaces sont bien sûr compatibles avec les normes MIL-STD-1553/1760 et conformes aux différents STANAGs OTAN.
Trois versions pour la fonction guidage
Guidage inertiel et GPS
Dans cette déclinaison, l’arme est dotée d’un système de guidage/navigation hybride (filtrage de Kalman) combinant la position radioélectrique fournie par un récepteur GPS et les données inertielles d’une centrale gyro/accélérométrique embarquée (IMU = Inertial Measurement Unit, Unité de Mesures Inertielles).
Cette version inertie-GPS a une précision de l’ordre de 10 mètres, son guidage terminal ayant pour objectif de faire arriver l’arme sur l’objectif avec l’angle d’impact et la vitesse commandées. Elle est aujourd’hui opérationnelle et déployée en Afghanistan depuis sa qualification en 2008 (débutée le 6 septembre 2004 à l’occasion d’un tir de démonstrateur depuis Mirage 2000). Elle a en effet connu son baptême du feu le 20 avril de cette année là, lors d’une mission d’appui effectuée par un Rafale au profit de troupes et d’un hélicoptère pris sous le feu d’insurgés.
Guidage infrarouge
La seconde version qualifiée en 2009 est la version infrarouge dont les tirs d’évaluation technico-opérationnelle sont en cours. En version à guidage terminal infrarouge jour/nuit, sa précision est de quelques mètres seulement. Les tirs d’évaluation technico-opérationnelle de la seconde, dite à infrarouge, sont en cours.
Dans cette version de AASM à précision métrique , la phase de guidage terminal comprend en plus un recalage de la navigation de l’arme sur la cible réelle, obtenu par mise en correspondance de l’image vue par le capteur infrarouge et d’un modèle de cible stocké dans la mémoire de l’arme. Ce modèle aura préalablement été élaboré au sol à l’aide d’un système de préparation de mission et, par exemple, d’une image satellite. C’est encore SAGEM qui réalise le capteur infrarouge, les traitements d’image et le module préparation de mission de l’AASM.
Guidage Laser
La version laser constitue la troisième version de l’armement AASM. Les travaux d’étude ont été effectués par SAGEM DS dans le cadre du PEA DASIGL. Le centre DGA « Essais de Missiles » de Biscarosse a ainsi réalisé avec succès le jeudi 17 juin 2010 le premier tir d’un AASM – laser. Ce tir d’une munition à guidage laser à arrivée verticale, constitue une première mondiale.
Cadre d’emploi
La munition peut être lancée à distance de sécurité (15 km pour un largage à basse altitude, 50 km pour un largage à haute altitude) et la dynamique de vol alors autonome peut être observée par exemple à l’aide d’un pod. Cette distance de sécurité, sans aller jusqu’au principe de frappe en profondeur, est devenue essentielle en raison de la présence de Manpads sur les théâtres d’opération qui constituent une menace majeure pour l’aviation de combat.
Le guidage de l’arme se fait de manière autonome (tir « fire & forget ») mais on on a toutefois la possibilité de reprogrammer les paramètres en cours de vol d’approche. Leur utilisation impose un contexte d’emploi spécifique, leur guidage les amenant parfois à prendre de l’altitude pour corriger leur trajectoire.
Ce système, lorsqu’il est portée par l’avion, s’aligne sur la navigation inertie/GPS plus précise de l’avion, avec son filtre de Kalman opérant en mode « alignement en vol ». En fait, l’IMU de l’arme reçoit les données du navigateur de l’avion, et raffine les siennes. Notons que l’avion, s’il a décollé d’un porte-avions, aura lui-même procédé à un alignement de nature comparable (on parle d’alignement à la mer) en synergie avec la centrale inertie/GPS du porte-avions. Nous sommes en plein de le cadre de ce qu’on appelle les systèmes de systèmes.
Suivant la version du système de guidage, la phase terminale du vol va être affiné à l’aide d’un modèle de cible infrarouge ou en suivant une tâche d’illumination laser pour atteindre les précisions précisées précédemment.
Quelques chiffres:
L’armée de l’air française vise l’acquisition de 2 400 exemplaires à l’horizon 2025, dont 1 540 livraisons jusqu’en 2014. Fin 2009, 1 424 kits ont été effectivement commandés. Le Maroc a, à priori, acquis des AASM dans le cadre du programme de rénovation de ses Mirage F1. Après un usinage réalisé à la Société des Ateliers Mécaniques de Pont-sur-Sambre (SAMP, près de Maubeuge), c’est la société Eurenco, du groupe SNPE, qui remplit les bombes d’explosifs. Les kits de guidage sont ensuite ajoutés obtenir le produit fini AASM.
Le rapport n°2572 de la Commission de la Défense Nationale et des Forces Armées, au titre de la Loi de Finances 2006, a estimé le coût du projet à 430 M€. Pour l’acquisition de 3000 exemplaires, cela porterait le coût unitaire, R&D inclus, à 143 k€. Toutefois, La voix du nord indique qu’au titre du plan de relance de l’économie, 4 M€ ont été dédiés à l’achat de 1200 bombes (soit 3,3k€ l’unité, plus 3k€ lié à la charge explosive). On en déduit donc les quelques 100k€ nécessaires à la transformation de la bombe en un AASM à l’opposé du concept de tapis de bombe. A titre de comparaison, Jean Dominique Merchet de Libération indique que les concurrents américains du AASM, le Paveway 2 et Enhanced Paveway deRaytheon, se chiffrent respectivement à 18 et 35 k€.sources:
– site officiel de SAGEM DS
- site officiel de la DGA
- wikipédia
- ixarm, le portail de l’armement
- tir AASM en Afghanistan , article de Mer et Marine du 05/05/2008
- contrat pour la SAMP, article de la voix du nord du 06/01/2010
- plan de relance passe par les bombes, blog secret défense le 16/05/2009
(MALI: Bombes MK 82 et GBU 12Photos: Armée Française)
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Intéressant.
Mais je ne voit aucune conclusion alors que le titre est si accrocheur.
Avez une idée (même vague) des armes et techniques employés « en face »? … sont elle plus propre, plus respectueuse le l’environnement, et surtout, sont elles moins lâches?
Il semble que vous faites le procès des ces armes (?), faut-il d’après vous revenir aux tapis de Mk117 délivrés par du B-52, à cette « bonne vielles » MK77 (Napalm) ou aux sympathiques agents roses?
Personnellement, avec les GBU19/49 , AASM , Tigre , Rafale … etc … et les domaines d’emplois + ROE associés, « je pense » qu’en matière de précision et de gestion de la létalités, on a jamais fait mieux. Peut-être même un peu trop gentille par rapport à ce qu’il y a en face.
Et vous? Qu’en pensez vous?
Il est clair que je dénonce l’utilisation des armes à l’uranium « appauvri »…utilisées par TOUS les Etats qui interviennent dans les conflits actuels. Pendant les guerres, RIEN n’est « propre ». Ces armes sont là pour 4,5 milliards d’années (l’existence de notre planète) et touchent l’ADN des populations. Les armes « chirurgicales » sont un LEURRE pour qui en voit l’utilisation. Je ne serai JAMAIS pour l’utilisation de ces armes. Il est plus facile d’engraisser les comptes en banques des multinationales et des marchands d’armes que d’aider les autochtones et d’apporter la PAIX. Merci d’avoir mis votre commentaire.
Thierry LAMIREAU
Je ne sais pas où vous avez lu qu’il y avait de l’UA dans la charge d’une GBU-12 ou 49?!? Quelle sont vos sources?
il est clair qu’en gestion de létalité on a jamais fait mieux… on voit qu’un specialiste se delecte du manque de finalité de cet article.
il est vrai que l’on voit es films, on ne voit pas ce qui se passe, pourtant il y a de l’argent, des depenses, de s recettes aussi et.. beaucoup de morts… du sang, des civils des animaux…un ane qui court sur trois pattes en sang.. jusqu’ou? un photographe que l’on meprend avec un tireur et qui prend du 20 mm dans les dents? ou est on? qui sont ces gens? que e monde creve vite. vous vos armes de merdes et votre petrole.. votre soif d’ames de vie et de sang.