EXCLUSIF ! MALI ET UTILISATION DES ARMES A L’URANIUM « APPAUVRI »: LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE (Thierry LAMIREAU)
MALI:
UTILISATION DES ARMES
A L’URANIUM « APPAUVRI »
http://www.dailymotion.com/video/xx0sgp
SGTIA au Mali, Sagaie & Rafale .
Opération Serval . 15 Janvier 2013
- Préparation de la compagnie d’infanterie motorisée avant engagement au mali, N’Djamena, Tchad, le 13 Janvier 2013.
- Déploiement de 4 rafales, images bonus, 13 Janvier 2013
- Arrivée des blindés à Bamako, 13 & 14 Janvier 2013
- Mouvement d’aviation, tarmac de la base Koseï, N’Djamena, Tchad, le 13 Janvier 2013
- Arrivée à Bamako du SGTIA (sous-groupement interarmées), 200 militaires et une soixantaine de blindés ont quitté le camp de Port-Bouët à Abidjan en Côte d’Ivoire le samedi 12 Janvier 2013 pour rallier le Mali par voie terrestre, arrivée le 15 Janvier 2013
IMPORTANT:
Furtivement, sur les images, on reconnaît les armements du RAFALE à l’URANIUM « appauvri » !
LETTRE OUVERTE
AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE
LAMIREAU Thierry
RUMILLY, le 24 Janvier 2013
6 bis, route de la FULY
74150 RUMILLY
email : t.lamireau@free.fr
Tél: 06 32 18 94 37
Réalisateur du film “URANIUM EN LIMOUSIN”
LETTRE OUVERTE
Envoi : recommandé avec accusé de réception
M.François HOLLANDE
Président de la République française
Palais de l’Elysée
55-57, rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 PARIS
Objet: non utilisation, destruction et interdiction des armes à l’uranium « appauvri » par l’Etat français
Monsieur,
Vous avez choisi, récemment, de faire intervenir les différents corps de l’armée française sur le territoire du MALI.
A cette occasion, permettez-moi de vous envoyer cette LETTRE OUVERTE.
Réalisateur du film « URANIUM EN LIMOUSIN » et également enseignant en Haute-Savoie auprès d’enfants de la maternelle, permettez-moi de vous indiquer que je reste très sensible à tout ce qui touche aux Droits de l’Homme et plus généralement à l’intégrité humaine.
En effet, la France, les Etats-Unis et quelques autres utilisent, lors de conflits (à travers par exemple les interventions de l’OTAN, les mandats de l’ONU ou en nom propre des pays) divers, des armes dites « munitions flèches » à l’uranium « appauvri ».
Certains aéronefs (avions de chasse, hélicoptères d’attaque, certains blindés) ont ainsi envoyé ces armes sur les sols de l’ex-Yougoslavie, en Bosnie, en Serbie, au Kosovo, en Afghanistan, en Irak, en Libye, au Liban, etc.
Au Mali, en votre nom, la France a décidé d’envoyer, entre autres, des MIRAGE 2000, des RAFALE, des hélicoptères TIGRE et certains blindés.
Pour une destruction plus rapide et « efficace », ces appareils utilisent les « munitions flèches » à l’uranium « appauvri ».
Bizarrement, les médias ne peuvent témoigner des actions de l’armée française notamment dans le nord du Mali.
L’une des raisons de cette « omerta » est très certainement l’utilisation des armes à l’uranium « appauvri » par les aéronefs français.
Mon expérience de l’analyse des rares images présentées ici ou là m’amène justement à aller vers cette affirmation.
Ainsi, cette utilisation d’armes nucléaires s’est banalisée dans l’indifférence générale.
L’uranium métal inclus dans le pénétrateur de ces armes est, si l’on peut dire, l’arbalète des temps modernes.
L’uranium « appauvri » est plus dense que le plomb et, de ce fait, au lieu de traverser un char en traverse deux ou pénètre dans des bâtiments en béton à des profondeurs encore plus importantes.
Après le lancement de l’obus, le sabot s’ouvre en libérant le pénétrateur à une vitesse supersonique de 1700 mètres par seconde.
A cette vitesse, l’impact est celui d’un caillou dans l’eau, le blindage de l’objectif visé jouant le rôle de l’eau et la flèche de l’arme celui du caillou.
Environ 50 pays (dont la France) détiennent ou fabriquent (et peuvent donc utiliser) des munitions contenant de l’uranium « appauvri ».
Ces pays affirment que « l’utilisation de ces munitions se justifie sur un plan militaire car elles sont plus « efficaces » que celles au tungstène (l’autre option principale) pour pénétrer dans les blindages ou le béton » (Ministère de la Défense 2001, Memorandum : Gulf War Illnesses, présenté au Defence Select Committee de la Chambre des Communes, le 26 avril 2001, Londres, HMSO, P.37. Department of the Air Force, Headquarters United States Air Force).
Ajoutons que l’uranium “appauvri” coûte moins cher que le tungstène et qu’il est plus largement disponible.
En outre, la densité et la vitesse de ces armes permettent aux pilotes qui les lancent de se trouver plus loin de la cible lorsqu’ils tirent, ce qui accroît leur sécurité (Pour une étude de l’intérêt militaire de l’uranium appauvri, voir Carnaham, 2008).
Mais ces armes possèdent d’autres effets, ceux-là, plus dévastateurs et à très longs termes.
L’entrée brutale dans la cible entraîne une surpression terrible capable de faire sauter une tourelle de char comme un bouchon de champagne. De plus, la vitesse et le contact entre les deux matériaux (celui de l’arme et de la cible) dégagent une énorme chaleur de rayonnement dont l’effet destructeur s’ajoute aux précédents. Enfin, l’uranium est un matériau pyrophorique, c’est-à-dire qu’il prend feu dans l’air. L’uranium s’oxyde si vite qu’il prend feu en libérant IN SITU différentes particules radioactives ET chimiques.
Je tire ces informations d’un document de l’OTAN en date du 25 août 1992 (Document AC/258-D/425).
L’on peut lire dans ce même document :
« Un dépôt important de poussière d’uranium, de l’ordre de quelques g/m2, peut avoir un effet toxique sur les plantes et sur le bétail en pâture. Le dépôt d’uranium « appauvri » pourrait alors finir par être ingéré par l’homme, si la contamination se met dans la chaîne alimentaire.
Le taux de conversion de l’uranium « appauvri » métallique en oxyde, sous la forme de particules d’un format potentiellement respirable (très petites), est bien plus important (de 10 à 1000 fois) en cas d’explosion qu’en cas d’incendie. En outre, des éclats d’uranium « appauvri » en feu peuvent être projetés à des distances considérables, créant des sources secondaires de fumée d’uranium « appauvri » et de contamination de la surface. »
Les pays voisins des régions bombardées n’ont pas été épargnés par les retombées de particules radioactives et chimiques…comme le Koweït, l’Arabie Saoudite, l’Iran, des régions d’Albanie, de Macédoine, de Grèce, du Pakistan, pour ne citer qu’eux.
Il y a donc une pollution des sols, des eaux et de l’air pour plusieurs milliards d’années et cela provoque des problèmes importants de morbidité (nombreuses maladies induites), de mortalité et d’apparition de malformations congénitales monstrueuses puisque l’ADN est touché…il y a, de ce fait, une transmission aux générations suivantes.
L’uranium « appauvri » est un déchet nucléaire « recyclé » par les pays utilisateurs comme une munition classique.
C’est un déchet radioactif issu de l’enrichissement de l’uranium destiné aux réacteurs nucléaires civils et militaires.
Il contient environ 0,2% d’uranium 235 et 99,75% d’uranium 238 dont la demie vie (période) est de 4,5 milliards d’années (l’âge de la terre !). On l’appelle « appauvri » parce que son activité est de 40% inférieure à celle de l’uranium naturel…ce qui ne signifie nullement qu’il est moins dangereux !
Il faut, en effet, rappeler que l’uranium « appauvri » utilisé dans l’armement est mélangé à de l’uranium issu des usines de retraitement qui contient des produits de fission hautement radioactifs comme l’uranium 236, le plutonium 238 et 239, le technétium 99 ou le ruthénium 106 qui potentialisent de fait sa nocivité.
Le mythe de la « guerre propre » a fait long feu…si je puis dire !…pour les peuples autochtones comme pour les militaires et journalistes ayant approché de trop près les pollutions de ces armes.
L’Agence Internationale de l’Energie Atomique prévoit d’ailleurs un excès d’un demi million de morts rien que pour l’Irak !
Il y a une violation des règles internationales de radioprotection.
Selon le Droit International sur le contrôle des armements, les armes à l’uranium « appauvri » sont illégales (Convention de LA HAYE de 1899 et 1907, de GENEVE de 1925 et 1949, Charte de NUREMBERG de 1945, Convention des Nations Unies du 10 octobre 1980 dite « Convention des armes inhumaines ») pour les raisons citées précédemment.
« Dans la plupart des rapports officiels, la question du respect de la réglementation et des normes de radioprotection est totalement éludée. Pareillement, le terme de « déchets radioactifs » et les prescriptions qui s’y rapportent sont tabous. C’est pourtant la terminologie appropriée pour décrire les obus et munitions à l’uranium appauvri dispersés dans l’environnement. » (Document CRIIRAD Corinne Castanier et Bruno Chareyron).
La désinformation, qui présente l’uranium « appauvri » comme un produit anodin, permet aux pays comme la France de se défausser de la prise en charge des coûts de décontamination mais surtout de banaliser dans l’indifférence générale l’usage de telles armes dans les conflits en condamnant pour « l’éternité » des populations civiles innocentes.
Arrêtons ce massacre sous couvert de l’OMS et de l’ONU !
L’utilisation de ces armes à l’uranium « appauvri » est un CRIME CONTRE L’HUMANITE !
Il y a, malheureusement, pire que la folie fanatique d’un individu comme celle, par exemple, de Mohamed MERAH…il y a la folie meurtrière des Etats comme la France et bien d’autres.
Les efforts de désarmement ont enregistré, au fil des années, des succès remarquables…même si toutes les armes devraient être interdites !
Ces initiatives n’étaient pas complètement aléatoires ; elles visaient généralement à neutraliser et à retirer de la circulation des armes pouvant enfreindre le droit des conflits armés.
Les Etats ont interdit les armes chimiques en 1993, puis les armes à laser aveuglantes en 1995 et les mines antipersonnel en 1997.
La campagne de désarmement la plus récente a conduit à l’interdiction des armes à sous-munitions (pour les pays qui adhèrent à la Convention sur les armes à sous-munitions de 2008).
Quelles armes « nouvelles » devraient faire l’objet d’un prochain traité d’interdiction ?
Nombre de personnes pensent que ce devrait être les armes à l’uranium « appauvri » !
Vous êtes le Président de la République française.
Vous avez décidé d’engager les forces françaises dans un conflit au Mali en utilisant des aéronefs qui « consomment » des munitions flèches à l’uranium « appauvri ».
Je souhaiterais donc connaître votre engagement concernant ce grave problème…bien plus important que celui d’un individu fanatique puisqu’il concerne l’engagement moral de notre Nation vis-à-vis du peuple français et des Nations de la planète comme au Mali.
Vous engagez-vous à arrêter, détruire et interdire l’usage des armes à l’uranium « appauvri » et à œuvrer sans relâche auprès des instances internationales comme l’ONU pour que ces munitions soient définitivement interdites dans tous les conflits sur la planète ?
Vous exprimant par avance ma très vive gratitude, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’hommage de mon profond respect.
Thierry LAMIREAU
Dossier RAFALE :
Armements et emports
Une vaste panoplie …
pour 9.5 tonnes d’emports
maximum.
IMPORTANT:
PARMI LES ARMES SUIVANTES
CERTAINES
SONT A L’URANIUM « APPAUVRI »
Des évolutions constantes …
Le standard F1 (2000 à 2006) :
- Canon ai-air 30 mm
- Missile air-air MICA à guidage Electro-Magnétique
- Missile air-air MAGIC II à courte portée Infra-Rouge
- Fonctions radar air-air
- Liaison avion-missile (MICA)
- SPECTRA
- Vol en TBA sur mer
- Ravitaillement en vol
- Le standard F2 (2006 à 2009) :
- Missile air-air MICA à guidage Infra-Rouge
- Missile SCALP EG
- Armement Air Sol Modulaire (AASM)
- Liaison de données L16 (échanges avec AWACS, porte avions et autres Rafale)
- Fonctions radar air-sol et air-mer
- Optronique Secteur Frontal
- Compéments SPECTRA
- Vol en TBA sur fichier de données mémorisé
Le standard F3 (2009 à nos jours) :
- Missile EXOCET
- Missile ASMP
- Nacelle Reco-NG
- Fonctions radar air-surface
- Compléments SPECTRA
- Vol en Suivi de Terrain Radar
- Enregistreur de vol numérique
- Rétrofit Rover et VHF-FM
Le standard F3.2 :
- Conduite de tir air-sol canon
- Modes radar plus complets
- Fonctions SPECTRA supplémentaires
- Améliorations Liaison 16
- Intégration GBU-24
- Compatibilité AESA
Le standard F3-04T (dés 2012 – standard des appareils livrés) :
- RBE2 AESA
- DDM-NG
- OSF-IT
Le standard F3-R (à partir de 2018) :
- nacelle de désignation laser nouvelle génération (PDL NG)
- missile Meteor
- IFF Mode 5/S
- améliorations de la Liaison 16
- évolution du SPECTRA
- mises à jour de certaines conduites de tir air-sol
- nouvelles capacités du pod RECO NG
SAGEM AASM –
SBU-38/54/64 Hammer –
Coût unitaire estimé : + 350.000 €
(Highly Agile Modular Munition Extended Range)
L’AASM est constitué d’un kit de guidage et d’un kit d’augmentation de portée, permettant de transformer des corps de bombe standard en armements guidés de précision. Son propulseur lui confère une portée supérieure à 50 km, lui permettant d’être tiré à distance de sécurité. Autonome après le largage, il peut être mis en œuvre à basse altitude et franchir des reliefs, ou offrir un fort dépointage par rapport à l’avion tireur.
Modulaire, l’AASM s’adapte à différents corps de bombe (125, 250, 500 et 1000 kg) et dispose de plusieurs kits de guidage en fonction des missions : INS/GPS (SBU-38), INS/GPS/Infrarouge (SBU-54) et INS/GPS/Laser (SBU-64). La version à imageur infrarouge permet de s’affranchir des erreurs de coordonnées par un recalage terminal avant l’impact. La version laser permet de frapper des cibles à forte mobilité.
Actuellement, l’arme standard d’utilisation courante est l’AASM en version SBU-38 à guidage hybride inertiel recalé par GPS. Il existe aussi la version SBU-54, qui combine le guidage inertiel (INS) (*) avec le recalage GPS et la détection terminale par imageur infrarouge (IIR), et enfin la version SBU-64 qui associe INS/GPS au guidage laser en phase terminale, ceci afin de pouvoir frapper des cibles mobiles ou plus fugaces.
Le mode d’attaque final très particulier de l’AASM permet d’employer cette munition dans des conditions parfaitement impossibles aux bombes guidées laser traditionnelles, puisque l’AASM aborde sa cible en coordonnées géographiques pures avec un angle de quasi 90°, c’est-à-dire à la verticale, ce qui lui permet d’atteindre, par exemple, un char protégé derrière un merlon de sable ou une restanque en béton, voire un objectif dans une ruelle ou une tranchée.
(*) Kit de guidage de base utilisant trois gyroscopes inertiels dont les impulsions directionnelles sont gérées par un filtre de Kalman et recalées en temps réel par un récepteur GPS (Global Positioning System) de qualité militaire. Outil d’aide à la précision, un filtre de Kalman peut se résumer à un faisceau d’algorythmes mathématiques réunis sous la forme d’un dispositif électronique à réponse impulsionnelle infinie qui estime les divers états d’un système dynamique, à partir d’une série de mesures incomplètes ou brouillées. Les ingénieurs de Sagem ont particulièrement travaillé cette question, de telle sorte que la trajectoire de vol de l’AASM est lissée en permanence et recalculée selon une course prédictive qui lui permet d’atteindre une précision finale (ou erreur probable à l’impact) de quelques mètres.
Pour faire encore mieux sur le registre de la précision, Sagem a mis au point et valide actuellement les versions de l’AASM qui s’affranchissent des erreurs de coordonnées de la cible, soit la SBU-54 complétée par un mode imagerie infrarouge capable de reconnaître une cible fixe préalablement enregistrée dans sa mémoire interne et la SBU-64 utilisant un mode de ralliement terminal sur tache laser lui permettant de détruire des cibles mobiles au sol (un essai à démontré l’efficacité de cette version face à une cible évoluant à 80 km/h) avec une très grande précision, évaluée ce coup-ci à moins d’un mètre !
L’AASM-250 est opérationnel dans les forces aériennes françaises en Afghanistan et « combat proven » sur Rafale depuis 2008. L’AASM-125 a été testé avec succès en février 2009 sur Mirage 2000. L’AASM-1000 est en développement, de même que de nouvelles fonctionnalités : airburst, liaison de données, etc.
Grâce à sa souplesse d’emploi, sa maniabilité et sa capacité de frappe verticale, l’AASM couvre l’ensemble des missions aériennes offensives : attaque dans la profondeur, appui au sol (CAS) y compris en environnement urbain, missions spécialisées de type SEAD ou anti-navires, etc. Programmé sur coordonnées, re-programmable en vol, l’AASM permet à un même avion de traiter plusieurs cibles différentes simultanément (jusqu’à 6 dans le cas du Rafale).
L’AASM est également commercialisé par MBDA dans le cadre de son offre globale d’armement visant à répondre aux besoins des forces aériennes à l’international.
- Déc. 2012 : tir de qualification AASM laser sur cible mobile
- Juil. 2012 : tir de qualification AASM Laser
- Oct. 2011 : mise en service AASM Infrarouge
- Mai 2011 : tir sur cible mobile AASM Laser
- Déc. 2010 : tir de nuit AASM IR
- Juil. 2010 : premier tir AASM Laser
- Fév. 2010 : commande de 3400 AASM
- Fév. 2009 : premier tir AASM de 125 kg
- Juil. 2008 : qualification AASM IR
- le 22 octobre 2007 eu lieu un tir à 40.000 ft et plus de 60 km de portée.
- Juin 2007 : tir en salve de 2 AASM sur le même objectif.
Remarques :
- la fusée de proximité peut se régler en fonction des dommages souhaités. Exemple : petit retard (10 ms par exemple) pour pénétrer le sol de 2 mètres avant d’exploser et réduire ainsi les dommages collatéraux possibles, ou « INST » (instantané). (Source « Rafale en Afghanistan »)
- durée de vie estimée à 24 ans (source Assemblée Nationale)
- à fin 2012 : 2348 kits commandés pour 575 millions d’euros estimés (environ 200 exemplaires livrés par an)
MBDA SCLAP –
Coût unitaire estimé : 626.000 €
Moteur : TR 60-30 Microturbo
Masse aulancement : 1300 kg
Longueur : 5.10 m
Envergure : 2.85 m
Vitesse : 800km/h (Mach 0.8)
Portée : jusqu’à 250 km
Altitude de croisière : 30 m
Charge : 400 kg en tandem (« broach »)
Guidage inertiel + topographie + radar + IR + GPS
Remarques :
- si l’Armée de l’Air peut disposer de 2 SCALP sous voilure, la Marine ne valide qu’un emport au point central du fuselage, « bring back capability » oblige. En effet, l’emport de missiles aux points 2 de voilure, créerait une configuration asymétrique au moment de l’appontage en cas de tir d’un unique missile.
- dans la revue Air Zone n°12 publiée en 1996 on y voit néanmoins le M01 prêt à être catapulté avec 2 Apache sous voilure au point 1, accompagnés de 2 bidons de 1250 litres au point 2 et d’un bidon de 2000 litres sous fuselage (cf. ci-contre).
- Moteur Microturbo TR 60-30
- Les éjecteurs des pylônes d’emport sont dimensionnés pour permettre le larguage en légère ressource (facteur de charge positif). Par ailleurs, l’allumage des moteurs TR 60-30 se fait avant le tir. Enfin, le pilote opère généralement un dégagement pour éviter tout risque de collision (le missile évoluant sensiblement à la même vitesse).
- 15 missiles furent tirés en Lybie courant 2011. La première utilisation sera faite le 23 mars 2011 lors d’un raid mené par des Rafale Air et Marine, ainsi que des Mirage 2000D. 7 missiles seront tirés ce soir là sur la base d’Al Jufra (photos ci-dessous)
GBU-12 et pod DAMOCLES –
Coût unitaire estimé GBU :
52.000 à 67.000 €
Pod DAMOCLES :
- Longueur = 250 cm
- Diamètre = 37 cm
- Masse = 265 kg
- Spectre : 3-5 µm
- Champ de vision : de 4°x3° à 1°x0.75°
- Laser de télémétrie : 1.5 µm
- Grossissement électronique x2
- Laser de désignation : 1.06 µm
Missions et Fonctions du pod DAMOCLES :
Air-Sol :
- Compatible avec des armes guidées laser, INS / GPS missiles guidés et des images d’armes guidées
- Attaques en mode autonome ou en coopération, à l’aide intégrée traqueur spot laser
- Énergie laser et haute résolution prévoyant l’imagerie laser offre de sécurité de long et haut niveau de survability
- Capacité d’évaluation des dommages à longue portée
- Capacité de reconnaissance de la cible
- Localisation 3D
- Navigation intégré FLIR
- Résolution 320×240
Reconnaissance :
- Moyenne portée en jour / nuit de reconnaissance petite cibles Air-Air
- Jour / Nuit identification visuelle cible aérienne (dont approche sur ravitailleurs)
Prévu pour le Standard F3-R, un Pod de Désignation Laser Nouvelle Génération devrait voir le jour d’ici 2018 : résolution infra-rouge portée à 640×520, caméra jour supplémentaire, performances améliorées en géolocalisation.
Vidéo d’explications ici.
Nexter (GIAT) 30M-791
Masse : 120 kg
Effort de recul < 2 700 daN
Cadence de tir 2 500 coups par minute (21 obus tirés et 1 kg d’explosif délivré en 0,5 s)
Modes de tir rafales limitées (0,5 s ou 1 s) ou libres
Munition 30 x 150 mm dotée d’une amorce de sécurité 1A-1W
Vitesse initiale des obus : 1 025 m/s
Alimentation électrique 28 V – 5 A – continu
Dimensions (L x l x h) 2 400 x 290 x 240 mm
Température de fonctionnement - 54 °C/+ 74 °C
D’un point de vue fonctionnement : un premier barillet prévu pour 7 obus séparent ceux-ci des maillons qui les relient et les transmettent à un autre barillet pour le tir avec récupération des gaz.
Focus : Campagne de tir sur cible tractée.
4 types de munitions :
OX : Obus d’exercice
OXTC : Obus d’exercice traçant
OEI : Obus explosif incendiaire
OSPEI : Obus semi-perforant explosif incendiaire
Hausse à 2.5° sous l’horizon pour des tirs air-sol à 3500 m (source « Rafale en Afghanistan – Edition Vario)
En 0.5 seconde, 6 kg d’obus explosifs filent à plus de 1000 km/h vers leur cible.
MBDA METEOR
(opérationnel en 2018 ?)
Moteur : fusée + statoréacteur
Masse aulancement : 185 kg
Longueur : 3.65 m
Diamètre : 0.18 m
Envergure :
Vitesse : + Mach 4.0
Portée : + 100 km
Altitude de croisière :
Guidage inertiel + réactualisation par liaison de données + radar actif en fin de course
Remarques : l’emport du Meteor semble validé sous fuselage (en latéral arrière) et en point 2 sous voilure, soit 4 missiles maximum.
Les premiers essais de séparation se sont déroulés début octobre 2012. A ce stade, seuls les points latéraux arrières recevront les missiles avec sépération par éjection. Le programme d’intégration sur Rafale est estimé à 350 millions d’euros (Assemblée nationale) et tous les tirs de développement ont été clos en 2012.
Tout comme le MICA, une Liaison Avion Missile permettra à l’appareil tireur de réactualiser les données du missile lors de son vol. Cette LAM sera assurée aussi bien par les antennes AESA que PESA.
MBDA AM-39 EXOCET
Moteur : propulseur solide
Masse au lancement : 870 à 670 kg
Longueur : 4.70 m
Diamètre : 0.35 m
Envergure : 1.10 m
Vitesse : 315 m/s (Mach 0.9)
Portée : jusqu’à 180 km
Altitude de croisière : 2 m
Guidage inertiel
Remarques :
- à ce jour, seul le point central sous fuselage peut accueillir le missile. En effet, l’emport de missiles aux points 2 de voilure, créerait une configuration asymétrique au moment de l’appontage en cas de tir d’un unique missile.
- en version « analogique » sur le SEM, le Rafale sera porteur d’une version « numérique » permettant les échanges avec l’appareil porteur.
- Septembre 2012 marque la validation opérationnelle de l’Exocet sur Rafale
MBDA MICA –
Coût unitaire estimé :
590.000 €
Moteur : fusée à carburant solide
Masse au lancement : 112 kg
Longueur : 3.1 m
Diamètre : 0.16 m
Envergure : 0.56 m
Vitesse : + Mach 4.0
Portée : 500m à 80 km (?)
Altitude de croisière : jusqu’à 11000 m
Charge : 12 kg d’explosif
Guidage inertiel + réactualisation par liaison de données + radar actif en fin de course (ou guidage infra-rouge). L’autodirecteur IR est fabriqué par SAGEM).
Les performances de rupture de cet autodirecteur, telles que sa grande sensibilité, ses algorithmes d’imagerie performants, son imagerie bispectrale, son acquisition automatique de cibles tout aspect, sa capacité d’accrochage avant ou après tir, sa discrimination entre cibles et leurres, lui permettent de surcroît d’opérer comme un capteur contribuant à l’information tactique de l’équipage. Source.
Le MICA, premier missile à électronique entièrement numérisée, est un missile air-air à autodirecteur actif EMD, pulse Doppler, et pouvant être tiré sur coordonnées. Une liaison hyperfréquence avion missile permet aussi de rafraîchir en cours de vol les données de la cible (assurée par le RBE2).
Sur le Rafale F3, le MICA permet au collimateur tête haute de l’avion d’afficher au pilote la probabilité de coup au but de son missile avant qu’il ne soit tiré. Dans les mode 1 et 2 du couple Rafale F3/MICA, le radar RBE2 met à jour en temps réel via une liaison avion-missile (LAM) et pour quatre missiles tirés simultanément les coordonnées de 4 cibles jusqu’à ce que chaque autodirecteur MICA prenne en charge sa propre cible.
Mode 1 : tir longue distance avec liaison avion-missile. Ce mode permet d’obtenir les plus longues portées, en optimisant à chaque instant la trajectoire et le champ de recherche du missile.
Mode 2 : tir longue distance sans liaison avion-missile. Ce mode permet à l’avion tireur d’engager plusieurs cibles et de rompre le combat.
Mode 3 : tir courte distance avec accrochage de l’autodirecteur en vol. Ce mode est optimisé pour le combat rapproché avec un très fort dépointage et l’utilisation d’un viseur de casque.
Mode 4 : tir courte distance avec autodirecteur accroché avant le tir. Ce mode classique permet au missile d’être tiré de façon autonome.
Remarques :
- en règle générale, la vitesse d’un missile est obtenue « au delà ce celle de l’avion tireur ».
- les têtes du missille offrent 2 possibilités, guidage radar ou infra-rouge.
- en 2012, l’Indian Air Force commande 500 missiles MICA pour un montant de 950 millions d’€.
- le missile est éjecté sous fuselage (4g max) et tiré sur rail sous les ailes (9g max) (Air Fan n°271).
- premier MICA EM livré en décembre 1999, premier MICA IR livré en mars 2005,
- dernier des 540 MICA EM livré en octobre 2008, dernier des 570 MICA IR livré en 2012,
- durée de vie estimée (vieillissement) : 13 ans (source Assemblée Nationale)
Le 11 juin 2007, le Centre d’expériences aériennes militaires (CEAM) de Mont-de-Marsan a réalisé une première européenne, et peut-être même mondiale. Dans le cadre d’un tir d’évaluation technico-opérationnelle (ETO), un missile air-air Mica, tiré à partir d’un Rafale F2, a réussi à abattre une cible située en arrière et poursuivant l’avion tireur. A l’issue d’une trajectoire à 180°, le Mica a abattu sa cible, un avion-cible C-22, situé dans « les 6 h » de l’avion tireur. Ce tir, de loin le plus complexe de la série d’évaluation, teste une combinaison unique. Il implique deux Rafale (Rafale tireur et illuminateur) et un avion-cible C-22. Le C-22 est positionné derrière le Rafale tireur. Celui-ci n’a aucun contact radar avec le C-22. Le Rafale illuminateur manœuvre à plusieurs dizaines de kilomètres du Rafale tireur et maintient le contact grâce à une combinaison de son radar RBE2 et de la Liaison 16 (liaison de données tactique). Le Rafale illuminateur effectue la désignation de la cible grâce à son radar et transmet sa position au Rafale tireur par L.16. Celui-ci utilise alors les coordonnées transmises pour caler la navigation inertielle du Mica EM (autodirecteur électromagnétique) et tire le missile. Le Mica entre dans la zone désignée par les coordonnées, ouvre son autodirecteur, engage la cible et la détruit à une distance supérieure à la portée des missiles de combat aérien de courte portée de type Magic 2, qui aurait pu menacer le Rafale tireur. Dans un combat réel, l’avion poursuivant aurait donc été abattu avant même de pouvoir tirer son propre armement.
Ce tir met en jeu une combinaison unique d’éléments spécifiques : détection et transmission des coordonnées de la cible par un avion et tir à 180° sans contact radar direct par l’avion menacé. Ces essais, réalisés par l’armée de l’air et la DGA, valident la pertinence tactique de l’ensemble du système d’armes, qui allie les performances du radar RBE2, l’agilité du Mica et les capacités d’échanges d’informations de la Liaison 16. D’un point de vue opérationnel, ce tir montre que le système d’armes Rafale engage une révolution dans le combat aérien. Le RBE2 et la L.16 permettent à un Rafale de tirer sur un avion le poursuivant sans que celui-ci ne soit « accroché » ou même « balayé » par son propre radar. L’agilité et l’accélération du Mica permettent un tir à 180°, transformant ainsi le chasseur en proie.
Outre cette performance spectaculaire, les avancées par rapport aux prédécesseurs du Mica sont nombreuses. Le seul Mica, dans ses deux versions IR et EM, remplace le missile d’interception Super 530 et le missile de combat rapproché R 550 Magic II. Le Mica dispose d’une portée deux fois supérieure au Super 530 : 80 km au lieu de 40 km. La « no escape zone » est largement augmentée et optimise, de ce fait, la mission d’interception. Grâce à sa fonction « Fire-and-forget » multicibles, le Mica est beaucoup plus souple d’emploi que le Super 530 à guidage radar semi-actif qui oblige l’avion tireur à éclairer la cible pour guider le missile.
Le Mica, associé à la liaison de données tactique L. 16, ouvre des perspectives d’emploi très prometteuses. Le balayage et la désignation de la cible pourraient être effectués par un avion AWACS ou un système de détection sol. Dans ces configurations, la zone balayée par le radar serait nettement plus étendue et l’avion tireur pourrait lancer son missile avec une discrétion électromagnétique totale en configuration Mica IR.
Ce tir est l’avant-dernier d’une série de 12 dans le cadre de l’ETO du Mica sur Rafale et Mirage 2000-5. Les tests déjà effectués avaient autorisé une mise en service opérationnelle sur Rafale et Mirage 2000-5 du Mica EM en 2006 et du Mica IR (infrarouge) en 2007. Les essais s’orientent maintenant vers la mise en service du standard F3 du Rafale qui inclura, notamment, le missile nucléaire ASMP-A, le missile anti-navire Exocet AM 39 et une capacité de reconnaissance avec la nacelle Reco NG.
3 points d’emports sous voilure … mais pas encore de validation pour le point n°3.
Le point 3 de voilure semble pouvoir accueillir un MICA ou un panier lance roquettes LR-68. A ce jour, seuls les Emirats semblent attacher de l’importance à son ouverture dans le domaine de vol du Rafale.
A noter que le point d’emport latéral avant gauche n’est, lui aussi, pas encore ouvert et pourrait accueillir un pod de navigation ou un brouilleur offensif.
Enfin, le point d’emport central avant n’est lui aussi pas encore ouvert et devait permettre l’emport de 2 Mica en tandem (inexistant sur la version Marine à cause du train avant).
MBDA ASMP-A
Moteur : accélérateur à poudre + statoréacteur
Masse au lancement : 840 kg
Longueur : 5.40 m
Diamètre : 0.35 m
Envergure : 0.96 m
Vitesse : + Mach 3.0 (en fonction du profil de vol)
Portée : + 500 km en haute altitude, 80 km en TBA (?)
Altitude de croisière : à définir
Charge : TNA (Tête Nucléaire Aéroportée) en remplacement de la TN-81 (dernières têtes livrées en 2011)
Guidage inertiel sur programme
Remarques :
- l’ASMP a été adapté en premier sur Mirage IVP et Mirage 2000N (en 1986)
- à ce jour, le 2/4 La Fayette à Istres et le 1/91 Gascogne à Saint Dizier sont de « permanence nucléaire », de même que la flotille 12F.
- Programme lancé en 1997 pour remplacer l’ASMP
- pour d’évidentes raisons d’autonomie, l’emport de l’ASMP-A est couplé à 2 réservoirs de 2000 litres, ainsi que 6 missiles MICA assurant l’autoprotection.
L’intégration du missile ASMP a été envisagée dès l’origine. On en voit ici une maquette sur le prototype Rafale B01 dans les années 90.
RÉSERVOIRS CONFORMES (CFT)
Réservoirs pouvant être montés sur le fuselage de l’apareil, d’une capacité chacun de 1150 litres.
Seuls le B01 en a été équipé afin de valider le domaine de vol. Aucune commande à ce jour.
Remarques :
- dans la configuration d’emport ci-contre, le rafale emporte : 5320 litres en interne (auxquels il faut retirer 400 litres puisqu’il s’agit d’un biplace) + 3 réservoirs de 2000 litres + 2 CFT de 1150 litres !!
- en configuration « super-nounou », les missiles Apache figurant ci-contre laissent place à 2 bidons de 1250 litres. Le bidon central est alors remplacé par la nacelle de ravitaillement en vol.
RECO-NG
Le Pod Reco-NG peut prendre des photos en très basse comme en haute altitude, à courte comme à grande distance, à grande comme à très grande vitesse. Il permet une reconnaissance photographique aérienne inédite pour l’armée française.
Les capteurs optiques, placés dans une nacelle intégrée sous un Rafale, tournent à 180 degrés. Ils peuvent viser une zone, pointer un objectif sous différents angles ou pointer différents objectifs lors d’un seul passage.
Le Pod Reco-NG opère sur deux bandes spectrales (visible et infrarouge) afin de réaliser des prises de vue diurnes et nocturnes. Mais le capteur infrarouge est aussi utilisé en plein jour. « On fait du bispectral systématiquement pour être sûr de ne rien rater. En superposant, pour un même site, une image en vision diurne et une autre prise en infrarouge, des éléments peuvent être découverts, comme la trace thermique d’un avion qui vient de décoller ou la présence d’hélicoptères dans des hangars. »
Pour la première fois, le « tout numérique » est utilisé dans un système de reconnaissance. Cela permet de stocker une grande quantité d’images, géoréférencées directement dans la nacelle. « Fini la pellicule : le stockage de l’information ne sera pas une limite », assure le commandant de l’escadron.
Longueur : 4.6m
Masse : 1100kg
Portée en haute altitude : estimée à +100km
A ce jour, 12 nacelles ont été commandées (objectif de 20 pods)
Vitesse d’emport maxi : Mach 1.4
POD ACMI – SEMAC
SEMAC : Système d’Entraînement aux Missions Aériennes Complexes
ACMI : Air Combat Maneuvering Instrumentation
Système visant à l’enregistrement et la restitution des manoeuvres exécutées par l’appareil porteur. On peut y trouver :
- Control and Computation Subsystem (CCS)
- Transmission Instrumentation Subsystem (TIS)
- Airborne Instrumentation Subsystem (AIS)
- Individual Combat Aircrew Display Systems (ICADS) (three-dimensional interface)
Ce système, composé d’un rail-support, de racks électroniques et d’une antenne émettrice/réceptrice, est capable de restituer les paramètres de vol, mais aussi de simuler le tir de missile air-air, de calculer une probabilité d’impact et de transmettre instantanément le résultat du tir aux pilotes concernés ainsi qu’au contrôle au sol. La centralisation des informations émises par les systèmes des différents avions participant à l’exercice permet de suivre, en temps réel, la situation tactique et d’en assurer le contrôle avec une station-sol. Par ailleurs, le compte-rendu de l’exercice est facilité, avec l’aide des visualisations 3D lors de la restitution des missions.
Cette nacelle, dont la version française fabriquée par MBDA est désignée par l’acronyme SEMAC (Système d’entraînement aux missions aériennes complexes), doit être installée en extrémité de voilure à la place d’un des deux missiles MICA. Or, ainsi placés, les emports ont une influence déterminante sur le domaine de vol du Rafale.
GBU-49 –
Coût unitaire estimé GBU :
52.000 à
67.000 €
Raytheon a mis en avant le système sans fil Wipak (Wireless Paveway Avionics Kit) qui assure la liaison entre le boîtier de contrôle de la bombe et le système d’armes de l’avion. Il améliore ainsi la transmission des informations de ciblage et permet « d’exploiter tous les avantages d’une arme guidée par GPS » selon Harry Schulte, vice-président des systèmes de missiles Raytheon.
Techniquement, le WiPAK se compose d’un petit émetteur sans fil situé dans le cockpit de l’avion et couplé avec l’interface du pilote, ainsi qu’un petit récepteur relié à la bombe Paveway. De plus, le WiPAK permet d’utiliser la nouvelle série de bombes Paveway II à bord d’avions autrefois incapables d’opérer des armes « intelligentes », notamment sur des avions de contre-insurrection.
Nacelle de ravitaillement en vol
GBU-22 –
Coût unitaire estimé GBU : 52.000 à
67.000 €
RAFALE ET AASM-HAMMER :
UN TANDEM DE CHOC
20-07-2011 - Comme l’histoire l’a souvent prouvé, chaque nouveau conflit apporte son lot d’innovations. Les opérations aériennes contre la Libye — opération Harmattan pour la France et opération Unified Protector pour l’OTAN conduite suite à la résolution 1973 de l’Onu — en sont un des exemples les plus récents, épisode qui a mis en avant les performances insoupçonnées d’une nouvelle munition française, l’AASM (ou Armement Air-Sol Modulaire) HAMMER mis au point et produit par Sagem.
Utilisée discrètement pour la première fois en combat par l’Armée de l’air au-dessus de l’Afghanistan au printemps de 2008 dans sa version 250 kg, l’AASM fait aujourd’hui partie intégrante de la panoplie de combat du chasseur omnirole Dassault Rafale F3. Pièce essentielle de l’armement tactique air-sol de l’aviation de combat française — de l’Armée de l’air comme de l’Aéronautique navale —, l’AASM a également été choisi par l’Armée de l’air royale marocaine dans le cadre de la revalorisation en cours de sa flotte de Mirage F1. C’est une arme à moyenne portée qui se joue de la nuit et des conditions météorologiques difficiles, ce qui n’est pas le cas des bombes guidées laser courantes dont le guidage balistique se fait à proximité des menaces sol-air et est, de surcroît, susceptible d’être rendu difficile voire impossible par un manteau de nuages ou un rideau de pluie.
Déjà commandé par la France à près de 1500 exemplaires en version 250 kg, l’AASM est une bombe propulsée à guidage terminal capable d’atteindre avec une précision quasi chirurgicale des cibles distantes de plus de 60 km, c’est-à-dire qu’elle peut être tirée par un Rafale ou un Mirage à une distance de sécurité confortable qui n’expose pas son vecteur aux moyens de défense sol-air ennemis — en anglais, on parle dans ce cas d’armes “stand-off”. Sa singularité est d’être aussi un armement modulaire parfaitement autonome et imbrouillable qui va résolument vers sa cible, une fois les coordonnées géographiques de celle-ci rentrées manuellement par le pilote sur son calculateur interne. Le pointage final peut également être modifié au besoin pour atteindre des objectifs mouvants à partir de versions plus évoluées de l’AASM (actuellement en cours de validation finale). Arme de type “fire and forget” (tire et oublie), l’AASM pourrait être qualifiée, à juste titre, de véritable missile air-sol, ne serait qu’en raison de ses performances exceptionnelles qui en font un système tout à fait unique à l’heure actuelle.
L’AASM actuel fait partie d’une famille de munitions de précision déclinées en bombes ne se différenciant que par leur masse et leur mode de guidage terminal respectifs et par la taille de leur partie arrière contenant un propulseur fusée et quatre ailettes déployables au moment du largage. Baptisée “Hammer” (pour Highly Agile Modular Munition Extended Range), cette famille se compose de munitions dotées d’un corps de 125 kg, de 250 kg, de 500 kg ou bien de 1000 kg, cette dernière étant surnommée « bunker buster » puisqu’elle est capable de pénétrer des bâtiments en béton armé de plusieurs mètres d’épaisseur.
Actuellement, l’arme standard d’utilisation courante est l’AASM en version SBU-38 à guidage hybride inertiel recalé par GPS. Il existe aussi la version SBU-54, qui combine le guidage inertiel (INS) avec le recalage GPS et la détection terminale par imageur infrarouge (IIR), et enfin la version SBU-64 qui associe INS/GPS au guidage laser en phase terminale, ceci afin de pouvoir frapper des cibles mobiles ou plus fugaces.
Le mode d’attaque final très particulier de l’AASM permet d’employer cette munition dans des conditions parfaitement impossibles aux bombes guidées laser traditionnelles, puisque l’AASM aborde sa cible en coordonnées géographiques pures avec un angle de quasi 90°, c’est-à-dire à la verticale, ce qui lui permet d’atteindre, par exemple, un char protégé derrière un merlon de sable ou une restanque en béton, voire un objectif dans une ruelle ou une tranchée.
Toutes les bombes utilisées en combat par l’aviation française — soit un peu plus d’une centaine à ce jour — sont du modèle SBU-38 INS – GPS avec kit de guidage de base utilisant trois gyroscopes inertiels dont les impulsions directionnelles sont gérées par un filtre de Kalman et recalées en temps réel par un récepteur GPS (Global Positioning System) de qualité militaire. Outil d’aide à la précision, un filtre de Kalman peut se résumer à un faisceau d’algorythmes mathématiques réunis sous la forme d’un dispositif électronique à réponse impulsionnelle infinie qui estime les divers états d’un système dynamique, à partir d’une série de mesures incomplètes ou brouillées. Les ingénieurs de Sagem ont particulièrement travaillé cette question, de telle sorte que la trajectoire de vol de l’AASM est lissée en permanence et recalculée selon une course prédictive qui lui permet d’atteindre une précision finale (ou erreur probable à l’impact) de quelques mètres. Et cela au bout d’un vol d’une cinquantaine, voire de soixante à soixante dix kilomètres, comme cela a été démontré sur le théâtre d’opérations libyen.
Pour faire encore mieux sur le registre de la précision, Sagem a mis au point et valide actuellement les versions de l’AASM qui s’affranchissent des erreurs de coordonnées de la cible, soit la SBU-54 complétée par un mode imagerie infrarouge capable de reconnaître une cible fixe préalablement enregistrée dans sa mémoire interne et la SBU-64 utilisant un mode de ralliement terminal sur tache laser lui permettant de détruire des cibles mobiles au sol (un essai à démontré l’efficacité de cette version face à une cible évoluant à 80 km/h) avec une très grande précision, évaluée ce coup-ci à moins d’un mètre !
Le Rafale équipé de MICA et de HAMMER démontre sur le théâtre Libyen une souplesse d’utilisation qui dépasse les espérances des opérationnels. En effet le système d’arme est « swing rôle » comme prévu entre les missions air-air et air-sol, mais la configuration 4 MICA + 6 Hammer lui donne la possibilité de « Swing rôle » entre les différentes missions air-sol. Une patrouille « taskée » dans cette configuration pour une mission préparée de BAI (battle air interdiction) peut en vol changer de mission air-sol pour faire du « dynamic targeting » sur des objectifs de type très différents, tels des sites sol-air ou des blindés arrivant au contact sans le souci des conditions météos.
Laissons la parole aux aviateurs de l’Armée de l’air et de la Marine qui utilisent quotidiennement l’AASM SBU-38 à côté de la bombe guidée laser GBU-12 Paveway — la bombe de 250 kg standard utilisée par les aviations de l’OTAN. « Sur le théâtre d’opération libyen, dès qu’il y a un soupçon de présence de défenses sol-air, et comme celles-ci sont toujours diffuses en Libye, nous retirons les Paveway pour configurer les Rafale en AASM, car cette arme nous donne la capacité d’engager efficacement l’adversaire, hors de ses défenses sol-air, ses « SAM rings » mortels », nous déclare le commandant P. très satisfait du comportement de sa nouvelle arme.« En mode TST (Time Sensitive Targeting), la portée de l’AASM nous permet, de plus, de frapper une cible sans être repéré depuis le sol, comme ce peut être le cas dans le combat asymétrique. Et un seul Rafale peut emporter jusqu’à six AASM. Toutes ces caractéristiques sont donc très intéressantes pour nous. De plus, comme on peut tirer nos armements de plus loin que les Paveway sans avoir à effectuer de manœuvres d’approche, au final, nous économisons notre carburant. Et en mission de combat, le carburant est toujours compté ! » ajoute le commandant P. « Le guidage de l’AASM s’effectue de manière autonome après le largage, une fois obtenues les coordonnées de la cible, qu’elles aient été rentrées en mémoire avant le départ en mission ou au dernier moment en vol. En mode TST, les coordonnées des cibles sont généralement fournies par les moyens optroniques du Rafale, l’OSF, ou bien le pod Damoclès. Pour l’emploi de l’AASM SBU-38, le Damoclès doit être considéré comme un très intéressant capteur d’extraction de coordonnées. Depuis le cockpit, nous pouvons aussi déterminer l’angle d’arrivée sur la cible. En vingt ans, la guerre a complètement changé de nature : l’ennemi est diffus et les risques de dommages collatéraux sont une de nos préoccupations. Il nous faut donc de nouveaux moyens, pour être discret, et pouvoir traiter plusieurs cibles simultanément. C’est dans tous cela que réside l’intérêt de l’AASM pour cette opération en Libye.
AASM :
LA NOUVELLE GÉNÉRATION
D’ARMEMENTS
AIR-SOL DE PRÉCISION
L’AASM (Armement Air-Sol Modulaire) est une famille d’armements guidés air-sol intelligents de nouvelle génération. Tiré à distance de sécurité et autonome, l’AASM atteint une cible fixe ou mobile avec une très haute précision, de jour comme de nuit et par tous les temps. Interopérable et « combat proven » l’AASM répond aux nouveaux besoins des forces aériennes en offrant un excellent rapport coût efficacité.
L’AASM est constitué d’un kit de guidage et d’un kit d’augmentation de portée, permettant de transformer des corps de bombe standard en armements guidés de précision. Son propulseur lui confère une portée supérieure à 50 km, lui permettant d’être tiré à distance de sécurité. Autonome après le largage, il peut être mis en œuvre à basse altitude et franchir des reliefs, ou offrir un fort dépointage par rapport à l’avion tireur.
Modulaire, l’AASM s’adapte à différents corps de bombe (125, 250, 500 et 1000 kg) et dispose de plusieurs kits de guidage en fonction des missions : INS/GPS, INS/GPS/Infrarouge et INS/GPS/Laser. La version à imageur infrarouge permet de s’affranchir des erreurs de coordonnées par un recalage terminal avant l’impact. La version laser permet de frapper des cibles à forte mobilité.
L’AASM-250 est opérationnel dans les forces aériennes françaises en Afghanistan et « combat proven » sur Rafale depuis 2008. L’AASM-125 a été testé avec succès en février 2009 sur Mirage 2000. L’AASM-1000 est en développement, de même que de nouvelles fonctionnalités : airburst, liaison de données, etc.
Grâce à sa souplesse d’emploi, sa maniabilité et sa capacité de frappe verticale, l’AASM couvre l’ensemble des missions aériennes offensives : attaque dans la profondeur, appui au sol (CAS) y compris en environnement urbain, missions spécialisées de type SEAD ou anti-navires, etc. Programmé sur coordonnées, re-programmable en vol, l’AASM permet à un même avion de traiter plusieurs cibles différentes simultanément (jusqu’à 6 dans le cas du Rafale).
L’AASM est également commercialisé par MBDA dans le cadre de son offre globale d’armement visant à répondre aux besoins des forces aériennes à l’international.
Principales caractéristiques
- Guidage INS/GPS, INS/GPS/IR et INS/GPS/Laser
- Portée : > 50 km à haute altitude et > 15 km à basse altitude
- Tir à distance de sécurité
- Précision : < 10 mètres en INS/GPS et < 5 mètres en INS/GPS/IR ou Laser
- Capacité multicibles
- Capacité de frappe verticale, angle d’impact paramétrable par le pilote
- Fortes manoeuvrabilité et capacité de dépointage
L’ armement du Dassault Rafale
Le Rafale est muni de 14 points d’emport externes (13 pour le Rafale Marine) lui donnant une capacité d’emport maximale de 9 500 kg. Il est capable d’emporter une large gamme d’armements, déjà testés ou en service.
L’armement Air-Air :
Le Rafale est équipé d’un canon Nexter DEFA 30 M791 monotube de 30 mm et de 120 Kg, il est placé sous l’apex de l’aile droite, comprenant 125 obus de type OPIT (obus perforant incendiaire traçant) pour une cadence de tir de 2 500 obus/minute.
Le Rafale est aussi équipé de missiles MBDA MICA qui signifie Missile d’Interception de Combat et d’Autodéfense qui est un missile à moyenne portée ou bien d’autodéfense à courte portée, ses missile sont à guidage infrarouge ou électromagnétique de 3ème génération, ils ont une portée maximum de 80 km.
Le missile MBDA METEOR équipe aussi le Rafle c’est un missile à longue portée, avec un guidage inertiel et radar de 3ème génération le missile est doté d’un statoréacteur et il a une portée approximative de 120 km. Ce missile possède un très grand nez. Ce missile devrait entrer en service en 2012.
Le missile Mica I/R
L’armement Air-Sol :
Le Rafale est équipé de la bombe à guidage laser Raytheon Paveway GBU12 et à partir de l’année 2009 du modèle GBU24.
Il est aussi équipé de la bombe guidée Sagem Défense Sécurité AASM en version GPS-INS ou GPS-INS + image terminale infra-rouge.
Le Rafale peut aussi emporter le missile de croisière MBDA SCALP-EG, dérivé du missile « Apache », à moyenne portée avec un guidage inertiel et infra-rouge autonome, doté d’un turboréacteur Microturbo TRI60-30 et d’une charge « broach » de 400 kg.
Le dernier armement Air-Sol du Rafale est le missile de croisière préstratégique EADS ASMP-A à moyenne portée, à guidage inertiel et doté d’un stratoréacteur. Il est armé d’une nouvelle tête nucléaire, la TNA.
4 Rafales multirôles
bombardent
les insurgés maliens
à haute altitude
avec un armement à
« faire pâlir » l’US Airforce
(revue de détail)
Dans la nuit de samedi à dimanche, 4 Rafales quittent la base de Saint Dizier en Haute Marne pour effectuer un premier raid sur les villes maliennes de Gao et Kidal (en ligne droite vers le sud en passant à la verticale d’Alger). Le site italien « The Avionist » estime que les aéronefs ont coupé par l’espace aérien algérien avec une autorisation ad hoc. La version officielle est un contournement par le Maroc et la Mauritanie. 3 des appareils biplaces n’ont qu’un pilote à bord comme le montre la vidéo. Les 4 Rafales sont ravitaillés en vol par deux KC-135FR (sur les 14 ravitailleurs français, 5 KC-135 se trouvent actuellement au Tchad, à Ndjamena).
Les 4 Rafales du raid sur l’Azawad, portent chacun, 6 GBU-49 US ou 6 AASM françaises.
-Les GBU49:
(de couleur grise)- sont des bombes américaines fabriquées par Raytheon et adaptées pour l’armée de l’air française. Il s’agit de bombes guidées auxquelles sont ajoutés une tête de guidage laser, des ailettes de contrôle à l’avant et un empennage leur permettant de planer avant d’atteindre leur cible. Une adaptation américaine assure la communication wifi entre le boitier de contrôle de la bombe US et le système d’armes de l’avion français. Ces munitions américaines ont été utilisées au Kosovo au cours de l’opération Trident contre des objectifs serbes.
Les AASM ou armements air-sol modulaires sont conçus par Sagem Défense Sécurité. Ces bombes ont une précision inférieure à un mètre. Il existe différents types de AASM notamment des munitions de 250 kg.
Enfin chaque Rafale Multirôle participant au raid était équipé d’un pod Damoclès. Cette nacelle placée sous l’avion permet de détecter des cibles même petites, puis de les désigner avec des faisceaux lasers qui guident les bombes sur l’objectif, le pod Damoclès fournit également au pilote une image infra-rouge de l’avant de l’avion et permet de détecter les ravitailleurs en vol. Les Émirats arabes unis ont financé une partie importante de ce dispositif sensible. Ces pods ont été testés en situation de combat en Afghanistan.
Les 4 avions se sont posés à N’djamena au retour de la mission. L’un des appareils n’avait pas tiré 3 de ses AASM. Cette rotation a donc permis de tirer…21 bombes.
Vous pouvez laisser une réponse.
Bonjour,
Les seules munitions à uranium appauvri utilisables en France sont des obus flèches … des chars Leclerc. Il s’agit de munitions anciennes stockées en prévision d’un conflit de haute intensité, les munitions en dotation standard sont au tungstène plus efficace mais aussi beaucoup cher.
Les obus d’aviation français ne sont pas des obus flèches et pas à l’uranium appauvri car cela n’est aucune utilité vu leur utilisation contre des aéronef et des cibles dites « molles » et il n’y a pas de chars Leclerc en Afrique donc pas d’arme française à l’uranium appauvri….
Monsieur,
OUI, il n’y a pas de chars LECLERC au MALI.
NON, ce que vous dites sur les armes au MALI est faux !
Tous les aéronefs français utilisent chaque jour (comme au MALI) des armes à l’uranium « appauvri ».
Je vous renvoie vers ce lien suivant pour découvrir les pratiques, à condition de TOUT lire:
http://lesoufflecestmavie.unblog.fr/2020/09/10/radioactivite-larmee-francaise-a-merde-le-4-septembre-2020-thierry-lamireau/
Je vous laisse à vos certitudes….et je garde les miennes très argumentées.
Le problème classique est que les personnes (comme vous) qui voudraient dézinguer mon travail en une seule phrase sont soit des ignorants soit des menteurs adeptes de la propagande sans fournir, comme moi, des renseignements très précis.
Thierry LAMIREAU
Thierry LAMIREAU
Ton engagement, ton éloquence, ton intégrité sont indéniables et preuves du courage d’un homme véritable. BRAVO THIERRY !