LES ANTINUCLEAIRES DEMANDENT L’ARRÊT IMMEDIAT DE LA CENTRALE DE FESSENHEIM

Les antinucléaires demandent l’arrêt immédiat

de la centrale de Fessenheim

LES ANTINUCLEAIRES DEMANDENT L'ARRÊT IMMEDIAT DE LA CENTRALE DE FESSENHEIM dans REFLEXIONS PERSONNELLES fessenheim

PARIS (Sipa) — Le Réseau Sortir du Nucléaire et des associations locales antinucléaires demandent l’arrêt immédiat et définitif des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) dans une lettre ouverte envoyée mercredi à François Hollande et Delphine Batho, la Ministre de l’Ecologie, et rendue publique jeudi 22 novembre 2012.

« Souhaitez-vous appartenir au gouvernement de l’accident? », interpellent les associations dans une lettre ouverte adressée à l’exécutif. « Vous avez le pouvoir et le devoir de prendre les mesures d’urgence nécessaires pour arrêter immédiatement et définitivement les deux réacteurs de Fessenheim », lance le Réseau Sortir du Nucléaire avec quatre autres associations antinucléaires locales.

« C’était une promesse du candidat Hollande », a rappelé Laura Hameaux, chargée de campagne du Réseau Sortir du Nucléaire, en préambule d’une conférence de presse jeudi. « Fessenheim, c’est tout un symbole, cette centrale est emblématique de la sortie du nucléaire », a-t-elle ajouté, dénonçant un « tas de contre-vérités et de manoeuvres pour retarder ou empêcher sa fermeture ». Elle a fustigé l’action de l‘Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), qui « outrepasse son rôle de gendarme du nucléaire et fait pression sur l’exécutif pour que François Hollande ne ferme pas cette centrale ».

Fessenheim, un « poignard au coeur de l’Europe »

Jean-Louis Basdevant, professeur honoraire à Polytechnique et spécialiste du nucléaire, a pour sa part dressé un parallèle avec la catastrophe de Fukushima qui a eu lieu au Japon en mars 2011. « On va à la catastrophe en France si on ne ferme pas Fessenheim », assure-t-il.

Pour lui, la centrale « est un véritable poignard au coeur de l’Europe », dans la mesure où elle est placée au-dessus de « la plus grande nappe phréatique de France » et sur une « zone sismique ». Et d’ajouter qu’en cas d’accident, « il y a des risques de polluer la vallée du Rhin entre Bâle et la mer du Nord ». Un accident dans le grand Canal d’Alsace qui coule à côté de la centrale, « peut noyer les installations et provoquer une panne » avec des conséquences « gravissimes », similaires à la catastrophe de Fukushima, a-t-il expliqué.

Trois fois plus d’incidents à Fessenheim

André Hatz, porte-parole de l’association Stop Fessenheim, a lui aussi listé les dysfonctionnements de la centrale: « une résistance insuffisante des réacteurs », « une grande vulnérabilité des piscines de combustibles », des « risques de rupture des deux barrages » en cas de tremblement de terre, de chute d’avion ou d’attentat.

Il a affirmé qu’à Fessenheim, il y avait « trois fois plus d’incidents que la moyenne des centrales en France ». Sur sept ans, « on a compté 202 incidents contre 77 sur la moyenne nationale », a-t-il énuméré, citant des chiffres de l’Autorité de Sûreté Nucléaire. Et de dénoncer aussi des « aberrations financières et des travaux inutiles et coûteux » qui ont été entrepris dans la sécurisation de Fessenheim.

Au total, « 448 élus d’Alsace ont lancé un appel solennel au Président de la République et 154 collectivités ont voté des motions », a-t-il déclaré. Même si localement, ceux qui travaillent et vivent près de la centrale refusent sa fermeture. « On est dans une situation de déni. Mais petit à petit, un revirement se fait. Dans la population de plus en plus se posent de questions », a-t-il assuré.

François Hollande avait confirmé la fermeture de Fessenheim pour la fin 2016 lors de la conférence environnementale le 14 septembre dernier.

« La centrale de Fessenheim, qui est la plus ancienne de notre parc, sera fermée à la fin de l’année 2016, dans des conditions qui garantiront la sécurité des approvisionnements de cette région, la reconversion du site et la préservation de tous les emplois », avait alors promis le chef de l’Etat.

Pendant sa campagne, il s’était engagé à fermer Fessenheim dans le Haut-Rhin d’ici 2017.

(Sipa / 22.11.2012 17h02)    

Incident à la centrale nucléaire de Fessenheim

Les deux réacteurs de Fessenheim ont été mis en service en 1977.
Les deux réacteurs de Fessenheim ont été mis en service en 1977.
VIDÉO – Un dégagement de vapeur d’origine chimique s’est produit mercredi dans la plus ancienne centrale nucléaire française. Deux personnes ont été légèrement blessées et huit salariés ont subi des contrôles.
coeur- CENTRALE NUCLEAIRE DE FESSENHEIM dans REFLEXIONS PERSONNELLES

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Alerte à la centrale nucléaire de Fessenheim, dans l’est de la France, où un incident a eu lieu mercredi après-midi. Alors qu’EDF faisait état dans un premier temps de «deux personnes légèrement brûlées à travers leurs gants», le dernier communiqué du gérant de la centrale affirme qu’il n’y a eu aucun blessé.

L’incident a été provoqué lors d’une manutention d’eau oxygénée, dans le cadre de manoeuvres d’exploitation courantes liées au traitement d’eaux usées, a expliqué EDF. Il s’est produit dans un bâtiment auxiliaire situé près des deux réacteurs nucléaires de la centrale, mais pas à l’intérieur de ceux-ci.

«Il n’y a pas eu d’incendie», précise l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Une cinquantaine de pompiers du Haut-Rhin ont malgré tout été dépêchés sur place.

L’incident, précise, l’ASN, a eu lieu «dans le bâtiment des auxiliaires nucléaires», c’est-à-dire «la partie nucléaire de l’installation (..) accessible en fonctionnement normal».

«Les neuf personnes présentes dans les locaux lors de l’événement ont été examinées et ne présentent aucune blessure», affirme également l’ASN.

«Pas d’enjeu de sûreté»

De son côté , le ministère de l’Énergie et de l’Écologie évoque toujours un «accident du travail qui a entraîné des brûlures légères aux mains pour deux salariés, qui ont été pris en charge médicalement». La ministre Delphine Batho, «s’est entretenue avec l’Autorité de sûreté nucléaire qui lui a confirmé que cet incident est sans enjeu de sûreté», assure le communiqué. Un «rapport complet sur cet événement» a néanmoins été demandé à l’ASN et à EDF.

«C’est un accident du travail, pas un accident nucléaire», et «il n’y a pas d’impact environnemental», a souligné le directeur de la centrale, Thierry Rosso, lors d’une conférence de presse téléphonique. Les deux salariés «ont simplement une irritation sur les doigts», a nuancé Thierry Rosso. «Huit autres salariés ont subi des contrôles préventifs parce qu’ils se trouvaient dans la zone», a-t-il ajouté.

Un représentant syndical dans la centrale, Jean-Luc Cardoso, a lui aussi estimé que l’événement n’était «pas si grave».

La centrale de Fessenheim, la plus ancienne du parc électronucléaire français, était au cœur du débat sur la poursuite du nucléaire durant le dernier cycle électoral. François Hollande a alors promis aux écologistes de la fermer d’ici à 2017. Installée au bord du Rhin, elle comprend deux réacteurs de 900 mégawatts qui ont été mis en service en 1977.

Si la centrale n’a pas connu depuis 1989 d’incidents d’un niveau supérieur à 1 (l’échelle internationale des événements nucléaires connue sous le non d’INES qui sert à mesurer la gravité d’un accident nucléaire compte huit niveaux de gravité notés de 0 à 7), elle a cumulé le nombre de ces incidents à partir du début des années 2000, avec un pic en 2007. Cette année, le précédent problème était intervenu le 14 juillet. La centrale avait alors enregistré une «baisse de puissance» d’un de ses deux réacteurs, sans qu’il y ait d’impact sur «la sûreté des installations», précisait alors EDF. En mai, c’était le réacteur n°2 de la centrale qui s’était automatiquement arreté après l’échec d’un exercice.

Fessenheim, une centrale âgée et controversée

 (Cyrille Vanlerberghe / le figaro.fr)

Les deux réacteurs de la centrale du Haut-Rhin ont été mis en

service en 1977 et 1978, et sont exposés à des risques sismiques

et d’inondations.

coeur- NUCLEAIRELa centrale de Fessenheim, la plus vieille du parc électronucléaire français, est depuis quelques années au cœur des disputes politiques et techniques sur l’avenir de l’énergie nucléaire en France. Un débat qui sera immanquablement relancé par l’incident chimique qui vient d’y provoquer deux blessés.Lors de la campagne pour l’élection présidentielle François Hollande avait pris l’engagement de la fermer avant 2017, date à laquelle elle aura 40 ans. Un choix arbitraire qui avait alors été vivement dénoncé par Nicolas Sarkozy lors de leur débat télévisé.Mais l’âge n’est pas la seule raison pour laquelle les deux réacteurs de 900 MW installés en bordure du Grand Canal d’Alsace font l’objet de tant d’attaques de la part des écologistes. Le site est en effet exposé aux risques sismiques et d’inondations, deux paramètres qui ont dû être révisés à la hausse par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) après l’explosion de la centrale de Fukushima au Japon. Comme pour d’autres sites d’EDF en France, le gendarme du nucléaire avait estimé en janvier dernier que la centrale de Fessenheim pouvait continuer à fonctionner, à condition que d’importants travaux de remise à niveau soient réalisés pour améliorer la «robustesse» de l’installation «face à des situations extrêmes».

Des travaux obligatoires avant la fin de l’année

Le surcoût total pour EDF pour l’ensemble du parc électronucléaire avait été estimé à 10 milliards d’euros, étalés sur plusieurs années. Plus spécifiquement à Fessenheim, EDF a l’obligation de renforcer d’ici à juillet 2013 l’épaisseur de la dalle de béton sur laquelle sont installés les deux réacteurs, des travaux d’urgence coûtant 15 millions d’euros. Cette dalle doit notamment empêcher la contamination radioactive des nappes phréatiques et des cours d’eau proches en cas d’accident majeur.

Avant la fin 2012, EDF doit également installer «des dispositions techniques de secours permettant d’évacuer durablement la puissance résiduelle du cœur en cas de perte du système de refroidissement», afin d’éviter l’enchaînement d’événements qui avaient fini par provoquer l’explosion des réacteurs à Fukushima malgré leur arrêt. «Si l’exploitant juge que ce que nous lui demandons de faire est trop cher, c’est à lui de décider d’arrêter la centrale», avait averti André-Claude Lacoste, président de l’ASN.

Mais, malgré la menace d’une fermeture proche de la centrale, EDF a affirmé que les travaux nécessaires seront effectués. L’électricien n’avait surtout pas envie de donner des arguments supplémentaires aux opposants au nucléaire qui dépeignent Fessenheim comme la centrale la plus dangereuse de France.

 Fessenheim:

l’Etat est dans une situation schizophrénique

PARIS – Deux associations anti-nucléaires alsaciennes, soutenues par le Réseau Sortir du Nucléaire, ont défendu jeudi 22 novembre 2012 à Paris la fermeture de la centrale de Fessenheim pour des raisons de sûreté, jugeant que l’Etat, actionnaire majoritaire d’EDF, était dans une situation schizophrénique.

Nous estimons que Fessenheim doit être arrêtée tout de suite au nom de la sécurité des populations, a déclaré lors d’une conférence de presse André Hatz de Stop Fessenheim, après avoir passé en revue les faiblesses de la plus vieille centrale de France.

Fessenheim est située sur une zone sismique et ne serait plus construite aujourd’hui à cet endroit, a expliqué le militant anti-nucléaire.

La centrale est aussi exposée à des inondations car située 9 mètres en dessous du niveau du grand canal d’Alsace qui la jouxte, et le radier (socle de béton soutenant un réacteur) a été jugé trop faible par l’Autorité de Sûreté Nucléaire, a relevé M. Hatz.

Pour lui, comme pour Jean-Jacques Retig, membre de l’association La sauvegarde Fessenheim et de la Plaine du Rhin, l’Etat est dans une situation schizophrénique car d’un côté, il s’est engagé à fermer Fessenheim et de l’autre, il est actionnaire à 84% d’EDF qui veut dépenser des millions pour pouvoir poursuivre l’activité sur ce site.

Le chef de l’Etat François Hollande s’est engagé à fermer Fessenheim d’ici fin 2016 et à ramener de 75 à 50% la part du nucléaire dans le mix électrique français d’ici 2025.

Mais dans le cadre de l’examen du parc nucléaire français, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a demandé un renforcement des installations de Fessenheim (Haut-Rhin), qui coûteraient au moins une vingtaine de millions d’euros.

Le creusement d’un puits pour avoir un deuxième source d’eau froide, en plus du grand canal d’Alsace, doit être effectif d’ici le 31 décembre 2012. Ces travaux ont débuté.

Le deuxième pan de travaux obligatoires pour une poursuite de l’activité est le renforcement du radier, le socle de béton sur lequel repose un réacteur. Cela doit être fait, selon l’ASN, avant le 30 juin 2013.

Nous ne pouvons pas attendre 2016 pour fermer Fessenheim, car le risque de tremblement de terre a été mis en avant par François Hollande pendant la campagne, a renchéri Jean-Jacques Rettig.

Les deux associations, soutenues par le Réseau National Sortir du nucléaire auquel elles appartiennent, ainsi qu’Alsace Nature et Stop Transports-Halte au nucléaire ont rendu publique jeudi une lettre adressée à Delphine Batho, la Ministre de l’Ecologie et de l’Energie.

Dans ce courrier, elles appellent le gouvernement à utiliser la procédure d’urgence permettant d’arrêter une centrale par décret pour raison de sûreté, indépendamment du démantèlement qui peut avoir lieu plus tard.

Elles soulignent que la procédure classique, plébiscitée par l’ASN, qui consiste à une demande d’arrêt par l’exploitant lui-même et qui prend cinq ans n’est pas la seule existante.

Le gouvernement a annoncé mi-octobre qu’il désignerait une personnalité qualifiée pour préparer la fermeture anticipée de Fessenheim, mise en service en 1977.

(©AFP / 22 novembre 2012 18h44)                                              

Publié dans : REFLEXIONS PERSONNELLES |le 22 novembre, 2012 |Pas de Commentaires »

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