ANGELA MERKEL A FAIT « FUHRER » EN GRECE…UN JEU DE MOT INEVITABLE POUR CETTE ACTUALITE !
Angela MERKEL a fait « fuhrer » en Grèce
Un jeu de mot inévitable pour cette actualité…
Des manifestants grecs ont défilé mardi 9 octobre 2012 à Athènes, déguisés en soldats allemands de la Seconde Guerre Mondiale et brandissant des drapeaux nazis pour dénoncer la venue de la chancelière allemande Angela MERKEL, jugée en partie responsable de l’austérité instaurée dans le pays depuis deux ans. / Photo Yannis Behrakis/ReutersDes croix gammées sanguinolentes brandies devant le Parlement, des Panzer division en uniforme nazi qui scandent « non à l’envahisseur », et une grosse crotte en plastique avec l’inscription « Angela Merkel » : les dizaines de milliers de manifestants grecs n’ont pas ménagé leur peine pour accueillir à leur façon la chancelière allemande en visite mardi à Athènes.
Alfred de Montesquiou – Parismatch.com
« On veut juste que MERKEL sache qu’elle n’est pas la bienvenue, et que la Grèce ne sera jamais un protectorat, » affirme l’actrice Elpida Pappa, au chômage depuis des années, comme plus de 90 % des gens de théâtre en Grèce. A côté d’elle aux abords de la place Syntagma, Evangelina Gregori pleure à grosses larmes sous l’effet des salves de gaz au poivre et des lacrymogènes que tirent les CRS. « Les méthodes d’austérité qu’elle nous impose ne marchent pas, il faut qu’elle le comprenne » assène l’universitaire de 35 ans, titulaire d’un double master d’histoire hellénique et d’histoire byzantine, qui survit en travaillant de nuit dans un centre d’appel téléphonique. (en photo, Elpida Pappa, à gauche et Evangelina Gregori luttent contre les gaz lacrymogènes dans le centre d’Athènes pendant les manifestations).
Plus près du Parlement, les pavés volent, les CRS ripostent copieusement et chargent à coups de matraque dans de violents combats au corps à corps contre les anarchistes armés de barres de fer. La police est sur les dents pour cette visite d’Angela MERKEL, sa première dans le pays depuis cinq ans, avant le début de la catastrophique crise de la dette grecque puis de la récession qui a mis un quart de la population au chômage. Plus de 7000 forces de l’ordre sont déployées dans la ville, avec des hélicoptères, des snipers en cagoule, des motards voltigeurs et des agents anti-émeute encaparaçonnés par escouades entières.
Derrière les lignes de CRS, plusieurs dizaines de jeunes manifestants agenouillés, souvent le visage tuméfié, sont détenus sous bonne garde. Puis, quelques mètres plus loin, l’ambiance change. En jupettes et babouches à pompon, les Evzones de la Garde Nationale se tiennent en haie d’honneur devant le Palais Megaro Maximo. C’est dans cette élégante villa néoclassique que travaille le Premier Ministre.
« Des efforts à accomplir »
« Madame la chancelière nous a montré qu’elle avait pleinement compris la souffrance du peuple grec » explique Antonis Samaras, visiblement ravi de la marque de soutien que lui apporte Angela Merkel en venant lui rendre visite. Grâce aux réformes drastiques entreprises par le gouvernement, la Grèce peut à présent estimer sa présence dans la zone Euro assurée, déclare le Premier ministre dans une salle de presse surchauffée. « Tous ceux qui avaient parié sur l’effondrement de la Grèce et l’échec de l’Europe vont en être pour leurs frais… »
Debout à ses côtés, la mine austère, Mme MERKEL ne semble pas entièrement partager l’enthousiasme de son hôte d’un jour. « Vous avez déjà parcouru un bon bout du chemin, explique la chancelière, mais il reste encore des efforts à accomplir ».
La « Troïka », (constituée du FMI, de la Commission et de la Banque Centrale Européenne) doit rendre prochainement un rapport d’étape sur l’assainissement de l’économie grecque. Des conclusions de ce rapport, jugées cruciales, dépend le prochain paquet d’aide financière de 31,5 milliards d’euro promis à Athènes, rappelle MERKEL. « Les problèmes ne disparaissent pas d’un coup de baguette magique », déclare la dirigeante allemande.
« D’abord, trouver à manger »
« Nous ne sommes pas dans la situation d’un pays qui assigne des tâches à un autre pays pour lui rendre la vie difficile, » poursuit-elle. « Notre objectif est d’aider à réduire le chômage ». Mais, hélas, explique-t-elle encore, les gouvernements ne sont pas capables de diminuer d’eux-mêmes le nombre de chômeurs. « Les Etats ne créent pas d’emplois, ils peuvent juste créer de bonnes conditions pour que les entreprises embauchent». Une fois achevée la conférence de presse, puis une poignée de main chez le Président de la République, la chancelière repart en coup de vent vers l’Allemagne tandis que les affrontements se poursuivent jusqu’au crépuscule dans les rues du centre-ville.
A l’écart des manifestants dans le quartier d’Omonia, une mère de famille a bravé les lacrymogènes pour faire la clôture des halles. L’air de rien, elle fouille discrètement une pile de morceaux de poulets abandonnés par un commerçant. Elle glane une carcasse sur laquelle il reste un peu de viande. « Les jeunes, ils peuvent manifester et s’occuper de politique, explique Evguenia, qui toussote sous l’effet des gaz planant dans la rue. Mais moi, je m’occupe d’abord de trouver à manger « .
(en photo, dans le centre d’Athènes, parmi les innombrables mendiants, des retraités s’improvisent cireurs de chaussure pour survivre.)
Source:Paris Match.
ATHENES:
La foule en colère contre la venue de MERKEL
La chancelière allemande Angela Merkel a souhaité mardi à Athènes que la Grèce reste dans l’euro, lors d’une visite sous haute sécurité, sa première depuis le début de la crise de la dette, marquée par des manifestations contre l’austérité prônée par l’Allemagne, premier bailleur de fonds européen.
« Je veux que la Grèce reste dans l’euro » a déclaré la chancelière lors d’une conférence de presse aux côtés du Premier Ministre grec Antonis Samaras. « Nos discussions montrent clairement qu’il y a en ce moment des progrès tous les jours », a-t-elle ajouté en se déclarant « convaincue que les efforts » consentis par le pays pour se sortir de la crise « en valent la peine ».
Le centre de la capitale grecque était en état de siège, avec plus de 6.000 policiers mobilisés face aux quelque 25.000 manifestants, certains portant des panneaux frappés de la svastika nazie, réunis à Athènes pour protester contre les mesures d’austérité qui étranglent les Grecs depuis trois ans, et dont Mme Merkel est rendue responsable.
A l’arrivée de Mme Merkel à l’aéroport, des milliers de manifestants, parmi lesquels une délégation du parti allemand de gauche radicale Die Linke, étaient rassemblés sur la place Syntagma face au parlement.
« Mal venue », « Dehors les impérialistes », « Non au 4ème Reich »: sur le haut de la place devenue ces dernières années un lieu de ralliement des contestataires de la droite nationaliste et extrême, les panneaux étaient franchement hostiles.
Un homme brandissait même un panneau où les photos de Mme Merkel et des trois Premiers Ministres grecs s’étant succédé depuis le début en 2010 de la crise de la dette surmontaient des svastikas, l’emblème nazi.
Le gros des manifestants répondaient à l’appel des deux grandes centrales syndicales du pays, GSEE et ADEDY, ainsi qu’au mot d’ordre du principal parti d’opposition, le SYRIZA de gauche radicale.
Là, les pancartes visaient surtout l’austérité imposée par les bailleurs de fonds du pays: « UE et FMI dehors », résumait l’une.
Sur le pied de guerre, la police a procédé dans la matinée, par précaution, à des interpellations de groupes de jeunes, a constaté un photographe de l’AFP.
La chancelière, dont la dernière venue remonte à juillet 2007, en soutien au conservateur Costas Caramanlis, sera aussi reçue par le chef de l’Etat, Carolos Papoulias, avant de rencontrer avec M. Samaras des entrepreneurs grecs et allemands.
Convoyant un message de soutien au gouvernement, la chancelière avait récemment affiché sa sollicitude envers les Grecs: « Mon coeur saigne » face aux sacrifices imposés, avait-elle dit.
Mais Christina Vassilopoulou, institutrice de 37 ans, est venue manifester mardi « contre les directoires européens où Merkel manipule les autres ». « Avec un master et un doctorat, je touche 900 euros par mois, 400 de moins qu’avant », a-t-elle dit à l’AFP.
Lundi, une grande banderole aux couleurs allemandes déployée face au parlement empruntait à Bertold Brecht: « Angela ne pleure pas, il n’y a plus une miette de pain dans le placard ».
Les créanciers de la Grèce -UE, FMI et BCE- ont maintenu la pression pour qu’elle applique l’austérité en lui donnant, dans la nuit à Luxembourg, jusqu’au 18 octobre 2012 au plus tard pour « montrer sa détermination à mettre en place les réformes promises ».
Le chef de file de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a précisé à l’occasion que le pays devait mettre en oeuvre 89 mesures avant le prochain déboursement de 31,5 milliards d’euros.
Mardi, le président de la Banque Centrale Européenne (BCE) Mario Draghi a pour sa part crédité la Grèce devant des eurodéputés de « progrès en matière des réformes nécessaires perceptibles et significatifs », tout en jugeant « clair qu’il faut en faire plus ».
Mais les commentateurs se demandaient mardi si au-delà des mots, un soutien sonnant et trébuchant pourrait être apporté à un pays asphyxié par la récession et le manque de liquidités, où le chômage atteint les 24%.
A Berlin, la presse allemande attribuait à la visite une portée essentiellement symbolique. « La chancelière a pris la décision d’accomplir un acte symbolique et c’est très bien ainsi. La Grèce mérite notre empathie », écrivait le quotidien Die Welt. Le propos a été repris par l’ambassadeur allemand en Grèce Wolfgang Dolt sur la télévision publique Net.
Pour Tagesspiegel, les Grecs n’ont pas de cadeau à attendre de la chancelière car sa ligne n’a pas changé: pas d’aide sans contrepartie.
Vendredi, le Premier Ministre grec a indiqué que son pays ne pourrait tenir que « jusqu’à la fin novembre » car « après, les caisses sont vides ».
Mardi matin, une caricature en une du quotidien de centre-gauche Ta Nea le montrait en train de cacher les manifestants sous un tapis rouge, déroulé pour Mme Merkel.
Dans la nuit de lundi à mardi, les sites internet du gouvernement et de la présidence grecs ont subi une attaque des « hackers » Anonymous -un collectif d’internautes- qui ont laissé un message déplorant « l’indifférence » officielle à la paupérisation de la Grèce, après trois ans d’austérité et cinq de récession.
sources: http://www.lepoint.fr/monde/grece-angela-merkel-a-athenes-pour-une-visite-sous-haute-securite-09-10-2012-1515010_24.ph
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Malheureusement pour l’Europe, Merkel en est arrivée à représenter tout ce qu’il y a de plus ôdieux, de plus inhumain, de plus capitaliste, de plus pervers… il en va de même pour ce qui est de M. Schulz, président du Parlement européen, qui est allé jusqu’à suggérer que la Grèce est un cas spécial et que donc on pouvait imaginer des solutions spéciales (ça vous rappelle quelque chose ?) LA solution ce sont les Zones Economiques Spéciales…vous savez, celles qu’il y a en Chine : salaires de misère, travail des enfants, pas de considérations ni pour la santé, ni pour l’environnement, ni pour l’archéologie (ici, en Grèce, on donne un coup de pied au sol et on déterre toujours des antiquités…); régime fiscal spécial, installations industrielles gardées par des armées privées…(j’ai récemment appris que ça existait déjà à Skopje…magnifique !) Alors, la venue de Mâdâme, c’était le ponpon! Mais, j’arrête là, pour le moment, parce que je vais être obligée de me servir d’un vocabulaire qui n’est pas convenable… Je dirais simplement ceci : un crime est en train d’être perpétré sur un peuple entier, et ça va leur retomber sur la gueule, un jour ou l’autre…