LE DECLIN DE LA BIODIVERSITE: CHIFFRES ET INDICATEURS
Le déclin de la biodiversité:
chiffres et indicateurs
PARIS – La biodiversité n’a jamais été dans un si mauvais état et elle continue à décliner, estime le directeur de la section Biodiversité du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), Neville Ash, alors que débute lundi 8 octobre 2012 la conférence de l’ONU sur la biodiversité de Hyderabad, en Inde.
Quelques chiffres et indicateurs du déclin de la biodiversité :
- PRES DU TIERS DES ESPECES MENACEES
Selon la Liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), inventaire de référence actualisé chaque année, 41% des espèces amphibies, 33% des barrières de corail, 25% des mammifères, 20% des plantes et 13% des oiseaux sont menacés. Sur les 63.837 espèces passées en revue par l’IUCN, 3.947 sont classées dans une situation critique, 5.766 comme en danger et 10.104 comme vulnérables, soit un total de 19.817 espèces menacées. Les causes en sont principalement humaines, liées notamment à la surpêche, la déforestation, les pollutions ou le changement climatique. La dernière actualisation sera rendue publique à Hyderabad.
- LA SIXIEME GRANDE EXTINCTION ?
Le rythme actuel d’extinction des espèces serait 100 à 1.000 fois supérieur au taux moyen d’extinction depuis l’apparition de la vie sur Terre. Certains avancent que nous sommes entrés dans la sixième grande extinction des espèces, la dernière en date remontant à celle des dinosaures il y a 65 millions d’années. Moins catastrophiste, une étude parue en mai 2011 dans la revue Nature estimait que le rythme d’érosion était au moins deux fois plus lent que celui jusqu’ici avancé, tout en confirmant l’érosion importante de la biodiversité.
- UN DANGER POUR l’HOMME
L’érosion de la biodiversité menace les conditions d’existence de milliards d’êtres humains qui en dépendent pour leur subsistance, a rappelé l’IUCN en juin 2012, à l’occasion du Sommet sur le Développement Durable Rio+20. Beaucoup d’espèces d’animaux ou de végétaux sont essentielles aux hommes, leur fournissant nourriture, travail et constituant un réservoir génétique pour nos médicaments.
L’économiste indien Pavan Sukhdev, qui a cherché à mettre un prix sur les services rendus par la nature dans un rapport célèbre finalisé en 2010, estime que l’érosion de la biodiversité coûte entre 1.350 et 3.100 milliards d’euros par an. Un exercice pour mettre en valeur les services écosystémiques, liés à l’approvisionnement (aliments, eau douce, ressources médicales) ou à la régulation (qualité de l’air, stockage du CO2, prévention de l’érosion, pollinisation).
- VINGT OBJECTIFS POUR 2020
Les pays négociant dans le cadre de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) ont adopté en 2010, à Nagoya, un plan stratégique, non juridiquement contraignant, fixant vingt objectifs pour 2020. Il s’agit notamment de supprimer les subventions néfastes à l’environnement, d’éviter la surexploitation des stocks de poissons, d’étendre les aires protégées (sur terre et en mer) mais aussi d’augmenter les financements. Le précédent objectif, pour 2010, qui visait à stopper la perte de la biodiversité, n’avait pas été atteint.
(©AFP / 05 octobre 2012 10h11)
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