AREVA / NIGER / MINE D’IMOURAREN: LE RAPPORT D’IMPACT VIOLE LA REGLEMENTATION NIGERIENNE (CRIIRAD / AGHIRINMAN)

Communiqué de presse CRIIRAD et AGHIRINMAN (Niger) du 1er septembre 2012 :
AREVA / NIGER / MINE IMOURAREN
 Le rapport d’impact viole la règlementation nigérienne
-1er septembre 2012-

AREVA / NIGER / MINE D'IMOURAREN: LE RAPPORT D'IMPACT VIOLE LA REGLEMENTATION NIGERIENNE (CRIIRAD / AGHIRINMAN) dans REFLEXIONS PERSONNELLES NIGERA l’issue de réunions de travail à Valence (France), du 21 au 28 août 2012 concernant l’impact des activités d’extraction de l’uranium dans le nord du Niger, la CRIIRAD et l’ONG AGHIRIN’MAN (Niger) ont demandé, dans un communiqué de presse commun en date du 28 août 2012, qu’AREVA réalise une nouvelle étude d’impact environnementale pour son projet d’exploitation d’une mine d’uranium à Imouraren et apporte des réponses précises aux questions concernant l’impact hydrogéologique et l’entreposage à long terme des déchets radioactifs, ainsi que les moyens de compensation pour les populations touchées.

Cette nouvelle étude d’impact devrait pouvoir être expertisée par des scientifiques indépendants et être discutée lors de nouvelles audiences publiques à réaliser avant la mise en production de la mine d’IMOURAREN [1]

Cette demande de révision était basée sur des considérations techniques, en particulier :

Les conditions d’extraction de l’uranium qui seront mises en place ne sont pas celles décrites dans l’étude d’impact initiale.
Des puits sont asséchés dans l’environnement du site d’Imouraren.
La création d’une zone d’exclusion de 450 km2 n’était pas indiquée dans l’étude d’impact initiale.

La mise en commun des informations dont disposent les 2 associations a permis de découvrir, le 29 août 2012, que le Rapport de l’Etude d’Impact sur l’Environnement, (REIE) du projet Imouraren qu’AREVA a soumis aux autorités nigériennes et qui a fait l’objet en juillet 2008 d’un Certificat de Conformité Environnemental délivré par les autorités nigériennes, viole en outre clairement la réglementation nigérienne en vigueur.

En effet, le décret n°2000-397/PRN/ME/LCD du 20 octobre 2000 [1] stipule que « le Rapport de l’Etude d’Impact sur l’Environnement (REIE) et les autres documents annexés doivent être entièrement rédigés en français.. » (article 8) et « Tout rapport d’une EIE, qui ne satisfait pas aux dispositions des articles 7 et 8 ci-dessus est purement et simplement rejeté ».

Or il s’avère que l’Annexe P du rapport présenté par AREVA et portant sur le dimensionnement et la faisabilité des aires de stockage de résidus radioactifs et des bassins d’évaporation est entièrement en anglais (rapport de décembre 2007 réalisé par la société SRK consulting).

Ce fait montre le peu de considération qu’AREVA porte à l’opinion des populations de la région.

La question des conditions d’entreposage des résidus radioactifs est pourtant un des talons d’achille de l’extraction uranifère et le fait que sur une question aussi importante, les autorités nigériennes n’aient pas été en mesure de faire respecter leur propre réglementation par AREVA est de mauvais augure pour la suite des opérations. Qui pourra garantir les droits des populations de la région face au géant AREVA si l’Etat du Niger ne le fait pas ?

Rédacteurs :

Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire, responsable du laboratoire de la CRIIRAD et Ghamar Illatoufegh, secrétaire général d’AGHIRIN’ MAN

Notes:

[1] Le projet de mine d’uranium d’AREVA à Imouraren (rappels) :

Le gouvernement du Niger et AREVA ont signé le 5 janvier 2009 à Niamey la convention minière attribuant à AREVA le permis d’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren, situé au nord d’Agadez .

Selon AREVA, il s’agit du « plus grand projet industriel jamais envisagé au Niger. Imouraren est la mine d’uranium la plus importante de toute l’Afrique et la deuxième du monde » « Le démarrage de sa production …/… permettra au Niger de doubler sa production actuelle et de se placer au deuxième rang mondial des pays producteurs d’uranium ».

Selon l’étude d’impact initiale, le gisement s’étend sur 8 km de long et 2,5 km de large et le site industriel couvrira une surface de 200 km2.

Compte tenu des réserves estimées à 179 000 tonnes d’uranium, la production à terme est estimée à 5 000 tonnes d’uranium par an pendant plus de 35 ans. Le gisement principal étant situé à une profondeur moyenne de 130 mètres, son exploitation par mine à ciel ouvert nécessitera la manipulation de près de 3,8 milliards de tonnes de roches dont 85 millions de tonnes de stériles radioactifs et 245 millions de tonnes de minerai exploitable.

[2] Décret n°2000-397/PRN/ME/LCD du 20 octobre 2000 portant sur la procédure administrative d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement. Ce texte a été signé à Niamey le 20 octobre 2000 par le Président de la République.

Note : le présent communiqué est diffusé samedi 1er septembre 2012 dans le cadre de la conférence de presse organisée par l’ONG AGHIRIN’MAN ce jour à Niamey en présence du président de l’ONG, monsieur Almoustapha ALHACEN .

Pour plus de renseignements :

CRIIRAD (France) : par mail : bruno.chareyron@criirad.org ou par téléphone : 04 75 41.82.50 (horaires de bureau), en cas d’urgence 06 27 27 50 37

AGHIRIN’MAN (Niger) : par mail aghirin_man@yahoo.fr ou par téléphone 00 227 96 87 24 98

Site CRIIRAD : www.criirad.org

Site AGHIRIN’MAN : http://aghirinman.blogspot.fr

Niger : Areva, maître de la plus grande mine d’uranium d’Afrique
La société civile nigérienne parle d’une convention d’exploitation désavantageuse pour le pays

 

Le groupe nucléaire français et le gouvernement nigérien ont signé une convention octroyant à AREVA le droit d’exploiter le gisement d’uranium d’Imouraren, le plus grand, de toute l’Afrique. Un projet qui devrait démarrer en 2012 et permettre au Niger de se placer au deuxième rang mondial des producteurs. Toutes ces bonnes perspectives laissent, tout de même, certains Nigériens sceptiques.

 

Il s’agirait du plus grand projet industriel minier jamais envisagé au Niger, selon AREVA. Le groupe nucléaire français vient de se voir attribuer un permis d’exploitation de la mine d’Imouraren, le plus grand gisement d’uranium de toute l’Afrique. 

Selon les termes de cet accord, une société d’exploitation va être créée et sera détenue à 66,65 % par le groupe français et à 33,35% par le Niger. Un peu plus de 1,2 milliard d’euros (800 milliards de francs CFA) seront débloqués pour le lancement de ce projet d’Imouraren. La nouvelle compagnie devrait démarrer ses activités en 2012, avec une production annuelle estimée, à terme, à 5 000 tonnes pendant plus de 35 ans. Et l’Etat nigérien pourra extraire et commercialiser 33,35% de cette production par le biais de la société du Patrimoine des Mines du Niger (SOPAMIN).

Le Niger, actuellement troisième producteur mondial d’uranium, passera ainsi au deuxième rang de ce classement, indique le communiqué officiel publié par le groupe français. La création de près de 1 400 emplois directs et de 3 375 postes indirects, pour une masse salariale de 20 milliards de francs CFA, sont, en outre, attendues selon le gouvernement nigérien. Voila de quoi satisfaire les citoyens. Mais certains d’entre eux restent perplexes. Car « il y a beaucoup de non-dits dans cet accord », estime Ali Idrissa, le coordinateur national du réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB) au Niger.

Silence sur le projet d’un chemin de fer reliant Imouraren à Cotonou

« Rien n’a été dit sur le projet de chemin de fer devant relier les sites d’extraction au port de Cotonou en passant entre autres, par Agadez et Zender… . », indique M. Idrissa qui est également le représentant de l’Ong Publiez ce que vous Payezdans son pays. Le financement de ce projet constituait l’un des préalables posés par le Niger avant l’octroi d’un permis d’exploitation au groupe français. Selon Moussa Souley, directeur en charge de la communication et du développement durable chez Areva Niger, la convention telle qu’elle est signée n’engage pas clairement le groupe Areva sur un tel projet. « Mais, affirme-t-il, c’est un sujet qui reste une préoccupation pour Areva et qui va revenir sur la table de discussion. Il pourra éventuellement inclure d’autres partenaires étrangers. »

« Il est évident que le Niger à fait plus de concession que le groupe Areva », estime Seidik Abba, journaliste nigérien à Paris. Il se pose des questions sur les raisons qui auraient poussées le gouvernement nigérien à accepter de disposer de 33, 35% du capital de la société d’exploitation au lieu de 40 % comme il le souhaitait initialement. Mamadou Tandja en fin de son second et dernier mandat et qui apparemment voudrait briguer un autre, aura-t-il fait un deal avec Paris pour bénéficier de son soutien ? Seidik Abba ne croit pas trop en cette hypothèse mais ne l’écarte pas complètement. Moussa Souley, lui, affirme que la répartition actuelle du capital pourrait être renégociée ultérieurement.

Quoi qu’il en soit, au Niger, des interrogations demeurent sur les motivations de Mamadou Tandja qui, pourtant a mis fin au contrat d’exclusivité qui régissait l’exploitation de l’uranium au Niger depuis l’indépendance du pays. Et qui a réussi à obtenir une revalorisation de 50% du prix d’achat de l’uranium en janvier 2008, en mettant en concurrence le groupe français à d’autres acteurs du marché notamment des chinois et des canadiens. Son fléchissement inquiète d’autant plus que l’actuel président du Niger n’a pas hésité à expulser, en juillet 2007, le directeur général d’Areva Niger, Dominique Pin, soupçonné de soutenir la rébellion Touareg.

Face au scepticisme de certains Nigériens, l’optimisme domine du côté d’Areva et du gouvernement : « Le projet d’Imouraren permettra au Niger de faire parler de lui et d’accroître ses ressources », estime Moussa Souley, le directeur en charge de la communication et du développement durable chez Areva Niger. Même si en quarante ans d’exploitation de ce minerai au Niger, la population de ce pays reste l’une des plus pauvres au monde.   

                                       

Niger:

Areva va mettre à jour l’étude d’impact de sa

mine d’uranium à Imouraren

NIAMEY, 14 sept 2012 (AFP) – Le groupe nucléaire français AREVA a annoncé vendredi à Niamey qu’il allait mettre à jour une étude d’impact sur l’environnement de sa mine d’uranium à Imouraren, dans le nord du Niger, après des critiques d’organisations française et nigérienne.

Afin de tenir compte des évolutions du projet et des données supplémentaires (…), Imouraren SA a décidé de mettre à jour l’étude d’impact réalisée en 2008, a indiqué AREVA dans un communiqué.

Le 1er septembre, la Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD), dont le siège est à Valence en France et l’ONG nigérienne Aghir in man avaient demandé, dans un rapport commun la réalisation d’une nouvelle étude.

Pour les deux associations, le précédent rapport montre qu’AREVA viole la réglementation nigérienne, pointant notamment un décret selon lequel le rapport et ses documents annexés doivent être entièrement rédigés en français.

Or, selon les deux associations, une annexe du rapport présenté par AREVA portant sur le dimensionnement et la faisabilité des aires de stockage de résidus radioactifs et des bassins d’évaporation, est entièrement en anglais.

Dans son communiqué, AREVA assure que l’étude d’impact est rédigée en français, conformément à réglementation nigérienne.

La version anglaise en question a été jointe sous sa forme originale, mais ses conclusions et recommandations principales sont intégrées dans l’étude d’impact en français, selon AREVA.

S’agissant de la gestion de l’eau, AREVA explique dans son communiqué qu’elle assure tous les mois un suivi piézométrique de l’intégralité des puits pastoraux situés dans la zone d’influence d’Imouraren. 

Au plan sanitaire, AREVA dit avoir créé un périmètre sanitaire pour davantage protéger les populations, tout en assurant qu’il n’y avait aucun danger à vivre à proximité des mines.

AREVA prévoit de démarrer l’exploitation d’une nouvelle mine d’uranium à Imouraren, dans le nord désertique du Niger, fin 2013. Présentée par AREVA comme la deuxième du monde, cette mine doit produire 5.000 tonnes d’uranium par an à plein régime et représente un investissement de plus de 1,2 milliard d’euros.

Le Niger est le sixième producteur mondial d’uranium. Premier produit d’exportation, le minerai représente 5% de son produit intérieur brut (PIB) et génère plus de 5% des recettes fiscales.

(©AFP / 14 septembre 2012 14h57)

REMARQUE: 

(LE SOUFFLE C’EST MA VIE / T.LAMIREAU)

Je vous renvoie à mes articles sur COGEMA / AREVA pour rappeler que AREVA  a toujours menti, triché et manipulé….les mesures, les populations et..les consciences !

Le suivi piézométrique n’est pas une preuve du bon état des eaux souterraines surtout lorsque AREVA place ces contrôles aux « bons » endroits pour éviter de montrer la POLLUTION MAJEURE DES EAUX !  Un « périmètre sanitaire pour davantage protéger les populations »…c’est une belle plaisanterie et fumisterie pour qui connaît les effets réels de l’exploitation minière de l’uranium !

« Il n’y a aucun danger à vivre à proximité des mines. »…comment expliquer alors que les habitants en LIMOUSIN et au NIGER près des mines « tombent comme des mouches » avec une morbidité et une mortalité importantes ?…AREVA participe à l’extinction programmée des populations par POLLUTION TRES IMPORTANTE DES EAUX, DES SOLS ET DE L’AIR. Les criminels d’AREVA (passez-moi l’expression) qui affirment de telles inepties comme ci-dessus devraient être physiquement éliminés…et je pèse mes mots !              

Publié dans : REFLEXIONS PERSONNELLES |le 7 septembre, 2012 |Pas de Commentaires »

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