LE REACTEUR FRANCAIS EPR REJETE PAR L’AUTORITE DE SÛRETE DES USA (COORDINATION ANTINUCLEAIRE SUD-EST)

Le réacteur français EPR rejeté par l’Autorité de Sûreté des USA !

(Coordination Antinucléaire Sud-Est)

LE REACTEUR FRANCAIS EPR REJETE PAR L'AUTORITE DE SÛRETE DES USA (COORDINATION ANTINUCLEAIRE SUD-EST) dans REFLEXIONS PERSONNELLES eprflamanville

EPR_OLK3_danger.jpgNouvelle déconvenue majeure pour l’industrie nucléaire française et son « avenir » pourtant glorifié par les relais du lobby dans l’appareil d’Etat et les administrations. L’Atomic Safety and Licensing Board (ASLB) états-unienne vient de refuser la licence que EDF demandait pour pouvoir construire une centrale nucléaire EPR dans le Maryland, malgré les sommes colossales dépensées pour faire réaliser du lobbying par l’un des plus grands cabinets d’avocats. Aucune entreprise américaine ne souhaite risquer ses finances avec de nouveaux projets nucléaires voués à l’échec.

Selon « l’Observatoire du nucléaire« , l’Atomic Safety and Licensing Board (ASLB), instance de la NRC (Autorité de Sûreté Nucléaire des USA) chargée d’accorder les licences d’exploitation, vient d’atomiser les espoirs de l’industrie nucléaire française en refusant jeudi 30 août 2012 la licence demandée par EDF pour construire un réacteur EPR à Calvert Cliffs (Maryland) (*)

Le combat juridique contre ce projet a été mené pendant 5 ans par les associations NIRS, Public Citizen, Beyond Nuclear and Southern Maryland CARES, aux moyens pourtant dérisoires face à EDF qui a eu recours à l’un des plus puissants cabinets d’avocats aux USA, Winston and Strawn.

L’argument principal retenu par la NRC est que EDF n’a pas pu trouver aux USA de partenaire crédible pour co-exploiter des réacteurs nucléaires, condition incontournable imposée par les lois fédérales, ce qui illustre d’ailleurs parfaitement le fait que le nucléaire est considéré aux USA comme une énergie sans avenir.

Cette décision n’obère donc pas seulement les projets d’EDF à Calvert Cliffs mais dans tous les USA. Une fois de plus, il est démontré que le réacteur français EPR est rejeté de toutes parts.

La construction de réacteurs EPR a fait l’objet ces dernières années de nombreux effets d’annonce par EDF, AREVA, mais aussi souvent par M. Sarkozy lors de ses nombreux déplacements à l’étranger. Il a ainsi été question de l’Italie, de la Libye, des Emirats arabes unis, du Brésil, de l’Inde, des USA, de la Grande-Bretagne, etc

Toutes ces annonces se sont évanouies. Il ne reste guère que le projet d’EPR en Inde, qui est massivement rejeté par la population et qui sera probablement abandonné sous peu, et le projet d’EPR de Grande-Bretagne, où EDF a carrément racheté British energy pour pourvoir commander elle même des EPR. Mais aucun réacteur ne sera construit sans des aides publiques massives ou de lourds prélèvements sur les factures d’électricité des citoyens, deux options qui n’ont aucune chance d’être acceptées par la Commission de Bruxelles.

A ce jour, les deux chantiers EPR de Finlande (AREVA) et de Flamanville (EDF) continuent d’accumuler les retards (4 à 5 ans), les surcoûts (6 à 7 milliards au lieu de 3) et les malfaçons. Quant aux deux EPR en chantier en Chine, il faut se rappeler que seuls les deux ilots nucléaires ont été vendus par AREVA, qui plus est à pertes (3,66 milliards LES DEUX !

Conçu et développé par AREVA NP au cours des années 1990 et 2000, l’EPR – Réacteur pressurisé européen, initialement European Pressurized Reactor, puis Evolutionary Power Reactor et rebaptisé aussi US-EPR aux États-Unis – est conçu pour utiliser de l’uranium enrichi à 5 % et éventuellement du combustible nucléaire MOX, jusqu’à 100 %. Le tristement célèbre et sinistre combustible de Fukushima que EDF, sous la pression de AREVA, n’hésite pas non plus à mettre dans certains réacteurs nucléaires en France.

La facture du fiasco américain de l’EPR est salée pour les contribuables français : EDF estime avoir investi environ 600 millions de dollars dans le développement de l’EPR aux Etats-Unis, des pertes inscrites dans le bilan de résultat 2010 de la société. L’acquisition de la moitié de Constellation energy en 2008 a coûté bien plus cher, avec 4,5 milliards de dollars (3,13 milliards d’euros) déboursés. EDF reste aujourd’hui propriétaire de 50% des centrales existantes du groupe américain et  maintient des opérations de trading.

Malgré les déclarations de matamores de divers ministres du gouvernement PS-EELV, après ceux de la précédente équipe de droite, l’avenir du nucléaire français est aussi sombre que celui du reste de l’industrie nucléaire mondiale dont le déclin avait d’ailleurs commencé avant la catastrophe de Fukushima. Aujourd’hui, le nucléaire ne produit plus que 10% de l’électricité mondiale contre 17% en 2005. Il est urgent de ramener cette part à 0% avant que de nouvelles catastrophes se produisent.

Il faut faire aussi échec aux autres projets monstrueux des nucléopathes en France, tel Astrid à Marcoule.

(*) Décision consultable sur : http://www.nirs.org/nukerelapse/calvert/contention1decision.pdf

Publié dans : REFLEXIONS PERSONNELLES |le 6 septembre, 2012 |Pas de Commentaires »

Vous pouvez laisser une réponse.

Laisser un commentaire

consultationjuridique |
mediatorspot |
femmebattueencolere |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | tribulationsdepsys
| Bonjour d'Algérie Sou...
| kabylia2007