LES CO-GESTIONNAIRES DU NUCLEAIRE (COORDINATION STOP NUCLEAIRE)
Les co-gestionnaires du nucléaire
Quand on entend Europe Ecologie Les Verts et d’autres parler de transition énergétique vers un monde meilleur à base d’énergies renouvelables avec du nucléaire pendant encore 20 ans ou plus, on se rappelle que Dominique Voynet, Ministre verte à l’Environnement et à l’Aménagement du Territoire de la « Gauche plurielle » à partir de 1997, signait l’extension de l’usineMELOX, productrice de MOX et l’installation à Bure d’un « laboratoire » d’étude du stockage des déchets radioactifs à vie longue, et que Les Verts siégeant au conseil régional PACA, tout en ne s’opposant pas vraiment au projet ITER, signèrent en décembre 2006 le principe de « 1 euro pour Iter, 1 euro pour les renouvelables ».
Quand, les élus verts au Parlement Européen votent en novembre 2009, un texte comprenant la résolution suivante : « … le passage… à une économie à faible intensité de carbone conférera à l’énergie nucléaire un rôle important dans le bouquet énergétique à moyen terme... », ils votent presque à l’unanimité, pour ce texte, notamment Eva JOLY, Daniel COHN-BENDIT, Michèle RIVASI, Yannick JADOT, José BOVE, lui, s’est courageusement abstenu !!!
Quand le député EELV Noël Mamère dénonce, à propos du projet Astrid (d’étude du réacteur nucléaire de quatrième génération), un nouvel accroc à l’accord signé entre son parti et le PS sur le nucléaire (demandant à son parti de s’interroger sur son vote de confiance au gouvernement), ce vert pâle oublie que dans les années 80 il chantait les louanges notamment du surgénérateur Superphénix dans ce qu’on appelle chez les journalistes des « ménages » au service de l’industrie nucléaire. Le même Noël Mamère vient, néanmoins et sans surprise, de voter ainsi que tout le groupe parlementaire EELV la confiance au gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Cà c’est de l’indignation !
Quand le président François Hollande se prononce pour une exploitation au plus tôt par AREVA, si possible avant la date prévue de 2014, de la mine géante d’uranium Imouraren au Niger, elle dit quoi Cécile Duflot ministre d’un gouvernement pro-nucléaire ? Il dit quoi le sénateur Jean-Vincent Placé ? Rien ! La soupe est trop bonne ?
Et Pascal Durand le nouveau porte parole d’EELV il dit quoi… : « Pour Europe Écologie Les Verts, les entreprises françaises, où qu’elles se trouvent dans le monde, doivent s’y montrer exemplaires. Elles doivent s’imposer les mêmes normes environnementales qu’en France et respecter, a minima, les normes sociales définies par l’OIT. EELV réaffirme qu’un autre « développement » économique et humain est possible au Niger : il passe par un nouveau partenariat avec la France et l’Europe, la généralisation de l’agriculture vivrière et, par exemple, par la mise en valeur du potentiel solaire incomparable du pays. La France, pour pouvoir utilement accompagner cette transition, doit elle-même s’engager dans une transition énergétique qui l’amènera à réduire sa dépendance à l’uranium.« Il ne veut pas fermer les mines d’uranium non, il dit « RÉDUIRE SA DÉPENDANCE À L’URANIUM« , et la « sortie du nucléaire » grâce a la fameuse « transition énergétique », c’est pour quand ??? Jamais !
Quand « l’écolo libéral » Daniel Cohn-Bendit nous déclare en aparté sur le nucléaire « faudrait arrêter, mais on peut pas« , on se rappelle que son (toujours) conseiller et frère, Gabriel Cohn-Bendit, dans Libération du 6 janvier 2000, proposait sous le titre « Vacances vertes ». » Pourquoi ne pas imaginer un service civil, garçons et filles, géré par le ministère de l’environnement,où l’on formerait les jeunes à intervenir dans des situations telles que tremblements de terre, inondations, feux de forêts,accident nucléaire « .
Quand la direction du Réseau Sortir du Nucléaire fait la promotion du scénario Négawatt de sortie du nucléaire en 22 ans et que, au nom du « tous ensemble », elle soutient la politique d’EELV, encore membre de cette pseudo fédération d’associations et de partis politiques, que peut bien attendre la lutte antinucléaire de ce « Réseau » ?
Quand Pascal Husting, directeur général de Greenpeace France déclare page 11 dans Direct Matin n°495 le 29 juin 2009 :« Mieux vaut prolonger les centrales qu’en construire de nouvelles… Une grande partie des centrales pourrait voir leur vie prolongée de dix ans, voire même de vingt ans…« . on se dit quoi ? Il est antinucléaire lui ?
Quand l’ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest) invite à un débat public (de concertation) sur la gestion post-accidentelle d’un accident nucléaire à l’université de Caen, elle réalise le rêve des autorités, associer la population ou les associations qui se présentent comme ses défenseurs, pour préparer la co-gestion du futur désastre.
Quand Monique Sené du GSIEN (Groupement des Scientifiques pour l’Information sur l’Energie Nucléaire) se fait le chantre de la contre-expertise et participe comme « contre expert officiel » à la concertation sur les installations nucléaires, que fait-elle à part démontrer que le nucléaire est « gérable » ?
Quand Maxime Combes, un apparatchik d’Attac, pense qu’il est politiquement inacceptable qu’à Lézan en août 2011 il y ait eu un vote direct à main levée pour « L’arrêt immédiat du nucléaire civil et militaire » et se débrouille pour faire supprimer le mot « immédiat » et revoter pour un beaucoup plus neutre « Arrêter le nucléaire civil et militaire », c’est bien afin de ne pas effrrayer la nouvelle grande « union » de la gauche et des organisations environnementales avant la présidentielle de 2012.
Comment osent-ils encore se prétendre antinucléaires, eux qui participent à la prolongation du nucléaire et à sa co-gestion avec les pouvoirs en place ?
Extrait de texte de la Coordination Stop-Nucléaire
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