L’IRAN A ACCELERE LE RYTHME AUQUEL IL ENRICHIT L’URANIUM
L’Iran a accéléré le rythme auquel il enrichit l’uranium
JERUSALEM – L’Iran a accéléré de façon significative le rythme auquel il enrichit l’uranium, réduisant ainsi le temps qu’il lui faudra pour se doter de l’arme nucléaire, estimaient lundi deux journaux israéliens.
L’Iran a pulvérisé de nouveaux records concernant le rythme auquel il enrichit l’uranium et a poursuivi sa course en avant, pour établir une distance aussi réduite que possible entre lui et la bombe, a affirmé le quotidien Maariv.
Le journal –qui dit se baser sur des informations des services de renseignements, sans plus de précisions– explique que l’Iran a pu accélérer le rythme de l’enrichissement parce qu’il dispose désormais de près de 10.000 centrifugeuses.
Israël, considéré comme l’unique puissance nucléaire de la région, un statut sur lequel il maintient l’ambiguïté, présente le programme nucléaire iranien comme une menace pour son existence, se référant aux déclarations répétées des dirigeants de la République islamique prédisant ou souhaitant sa disparition.
Actuellement, la République islamique produit chaque mois 230 kg d’uranium faiblement enrichi et 12 kg d’uranium enrichi à 20%, a affirmé de son côté le site d’informations Ynet, version en ligne du journal Yediot Aharonot.
Les chiffres montrent que l’Iran a augmenté de façon significative le rythme de l’enrichissement d’uranium ces quatre derniers mois, a-t-il souligné.
Selon Ynet, Téhéran dispose actuellement d’un stock de 160 kg d’uranium enrichi à 20%, soit environ 100 kg de moins que le total requis pour produire la bombe atomique.
Si les Iraniens continuent à enrichir l’uranium au rythme actuel, ils disposeront de quelque 260 kg d’uranium enrichi à 20% en janvier ou février 2013, a encore affirmé le site.
Avec cette quantité, il ne faudra que deux mois environ à l’Iran pour produire de l’uranium de qualité militaire pour une bombe ou une ogive nucléaire, a-t-il assuré.
En mai, dans son dernier rapport, l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) avait indiqué que l’Iran avait produit 146 kg d’uranium enrichi à 20% dans les deux sites de Natanz et Fordo depuis le lancement de cette activité en février 2011.
Les principaux responsables israéliens, le Premier ministre Benjamin Netanyahu en tête, agitent régulièrement la menace d’une opération militaire contre les infrastructures nucléaires iraniennes, exprimant leurs doutes sur l’efficacité des sanctions contre Téhéran, qui martèle que son programme nucléaire est purement civil.
Israël pense que l’Iran entrera dans une « zone d’immunité » dans trois mois, a souligné Maariv, en faisant référence au fait que Téhéran cache progressivement ses installations nucléaires clés dans des sites souterrains protégés, les plaçant ainsi hors de portée d’une éventuelle frappe israélienne.
Parallèlement, le secrétaire américain à la Défense, qui doit arriver mardi en Israël, a indiqué qu’il souhaitait renforcer le partenariat des Etats-Unis avec Israël afin de pouvoir faire face à tout événement imprévu.
Nous sommes unis concernant le fait que (les Iraniens) ne devraient pas avoir l’arme nucléaire et que nous devons faire pression sur eux avec l’ensemble de la communauté internationale, a-t-il dit.
burs-hmw/cco/sbh
(©AFP / 30 juillet 2012 15h56)
Israël veut frapper l’Iran avant le début du mois de novembre
Le Premier ministre israélien et son ministre de la Défense veulent attaquer les sites nucléaires iraniens avant l’élection présidentielle américaine du 6 novembre 2012, écrit vendredi un quotidien israélien. Ils rencontrent cependant des résistances dans le gouvernement et l’armée.
Selon « Yedioth Ahronot », les deux hommes n’ont toujours pas réussi à convaincre la majorité des membres du cabinet de sécurité nationale. Le journal libéral Haaretz cite pour sa part un responsable gouvernemental qui estime que l’Etat hébreu ne s’est jamais trouvé dans une situation aussi dangereuse depuis 1967 et la guerre des Six-Jours.
Sanctions inefficaces
Au début du mois, recevant le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta, les dirigeants israéliens ont souligné que le temps pressait si l’on voulait trouver une solution pacifique à la crise. Ils n’ont pas caché leur agacement devant l’inefficacité des sanctions internationales contre la République Islamique.
Pour rassurer ses alliés israéliens, le chef du Pentagone a haussé le ton, soulignant que Washington ne permettrait jamais que le régime de Téhéran se dote de l’arme nucléaire.
Pressions inefficaces
Selon un sondage publié vendredi par le quotidien à grand tirage Maariv, 41% des Israéliens pensent que les seules pressions diplomatiques ne pourront pas faire renoncer les Iraniens à se doter de l’arme nucléaire, comme ils en sont soupçonnés.
Pour 39% des Israéliens, ce serait plutôt aux Etats-Unis et aux autres puissances mondiales de se charger de régler la question, mais 35% se disent prêts à soutenir une action unilatérale de l’Etat hébreu.
(ats / 10.08.2012 18h41)
Benyamin Netanyahou explique que la menace iranienne dépasse toutes les autres
JERUSALEM (Sipa) — La menace venant d’Iran est la plus grande de celles auxquelles l’Etat hébreu est confronté, a affirmé dimanche 12 août 2012 le Premier Ministre israélien Benyamin Nétanyahou, alors que se multiplient au plus haut niveau les allusions à une éventuelle frappe israélienne contre le programme nucléaire iranien.
Autre indication indirecte, l’armée israélienne a commencé dimanche à envoyer des SMS d’alerte annonçant une attaque de missiles, dans le cadre d’un test à l’échelle nationale qui doit se poursuivre jusqu’à jeudi et concerner des centaines de milliers d’utilisateurs de téléphones portables. La semaine dernière, les responsables de la défense israélienne avaient confirmé que le système sophistiqué de défense anti-missiles d’Israël avait été renforcé.
« Toutes les menaces dirigées contre le front intérieur israélien sont petites en comparaison d’une autre menace, différente par son ampleur et sa nature », a déclaré le chef du gouvernement en ouverture de la réunion hebdomadaire du cabinet israélien. « Je vais le répéter encore: on ne doit pas permettre à l’Iran d’obtenir des armes nucléaires ».
Certains doutent toutefois qu’Israël soit réellement prêt à une frappe sur l’Iran qui risquerait de déclencher une guerre totale dans laquelle l’Etat hébreu serait attaqué de plusieurs côtés.
Plus tôt, au début du mois, le Premier ministre israélien avait expliqué qu’Israël n’avait pas encore décidé de lancer ou non une attaque contre le programme nucléaire iranien.
Mais les responsables israéliens ne cessent de relever que les sanctions internationales n’ont pas réussi jusqu’ici à convaincre Téhéran de geler ses activités nucléaires sensibles comme l’enrichissement d’uranium, qui peut servir à la fabrication d’armes nucléaires. L’Iran assure que son programme nucléaire est uniquement destiné à un usage civil pour la production d’énergie et d’isotopes médicaux.
Certains hauts responsables israéliens ont laissé entendre qu’Israël ne pourrait pas attendre après le début de l’automne pour frapper, l’Iran étant en train de déménager ses installations stratégiques dans des bunkers fortifiés hors d’atteinte des bombes israéliennes. Alimentant les spéculations, un haut responsable « décisionnaire », dans lequel la plupart ont reconnu le ministre de la Défense Ehoud Barak, a été cité ce week-end dans la presse israélienne. Il expliquait que l’épée suspendue au-dessus de la tête d’Israël était beaucoup dangereuse que celle qui menaçait l’Etat hébreu avant la guerre israélo-arabe de 1967.
sb/AP-V322 (Sipa / 12.08.2012 20h05)
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une attaque militaire de l’Iran ne serait pas prudent car cela n’est pas si simple.Avec comme risque de laisser la matière nucléaire aux mains des terroristes.