PAUVRETE: CES 8 MILLIONS DE FRANCAIS QUI N’ONT RIEN GAGNE EN UNE DECENNIE (Ivan DU ROY)+ LES RICHES NOUS COUTENT TROP CHER !(2ccr)
Pauvreté:
Ces 8 millions de Français qui n’ont rien gagné en une décennie
Par Ivan du Roy (18 juillet 2012)
En treize ans, le nombre de personnes pauvres n’a pas bougé : 8,1 millions d’individus vivent sous le seuil de pauvreté monétaire. Pourtant, la richesse produite s’est considérablement accrue. Les jeunes entre 18 et 29 ans, les agriculteurs, les étudiants et les familles monoparentales sont particulièrement frappés.
8,1 millions. C’est le nombre de personnes considérées comme pauvres, vivant avec des revenus inférieurs à 60 % du revenu médian. Soit 1 437 euros par mois en moyenne par ménage, tous revenus confondus [1]. Plus de la moitié de ces familles vivent avec moins de 1 200 euros par mois (50% du revenu médian des ménages), ce qui représente 4,5 millions de personnes.
Sur plus d’une décennie, de 1996 à 2009, le nombre de personnes pauvres demeure le même. Si la pauvreté a baissé jusqu’en 2002, elle est ensuite remontée, frappant en sept ans 700 000 personnes supplémentaires. Pourtant, la richesse produite n’a, elle, pas cessé de progresser. Le PIB de la France s’est accru de 700 milliards d’euros en 13 ans (1 227 milliards en 1996, 1 907 en 2009). Les personnes aux revenus les plus bas n’en ont absolument pas profité.
Les populations les plus frappées par la pauvreté sont les jeunes entre 18 et 29 ans, qu’ils soient étudiants – près d’un sur cinq est concerné – ou chômeurs [2]. Parmi les chômeurs, un sur trois, quel que soit son âge, vit sous le seuil de pauvreté. La pauvreté réapparaît aussi chez les plus de 60 ans. Cependant, avec à peine une personne sur dix en difficulté financière, les retraités demeurent pour l’instant mieux lotis que les nouvelles générations. Restent à voir les effets à moyen terme de la réforme des retraites conjuguée à des périodes de chômage plus fréquentes. Parmi les travailleurs, les agriculteurs sont davantage précarisés que les autres professions : 21 % d’entre eux sont pauvres. La proportion d’ouvriers et d’employés vivant sous le seuil de pauvreté a diminué. Parmi les ouvriers, la pauvreté a ainsi baissé de 24 % en treize ans, bien qu’elle demeure une réalité pour plus d’un ouvrier sur dix.
1,9 million d’enfants pauvres
Côté familles, la pauvreté frappe différemment selon la taille des ménages. Les familles avec enfants en situation de pauvreté sont moins nombreuses, en particulier les couples avec trois enfants ou plus. 2,5 millions de personnes pauvres appartenaient à ce type de ménage en 1996, 1,6 million en 2009, soit une baisse de plus d’un million d’individus. La pauvreté s’est déplacée chez les familles fragilisées : les personnes seules ou composant une famille monoparentale considérées comme pauvres sont un million de plus qu’il y a treize ans. Les enfants restent autant touchés par la pauvreté au début du XXIe siècle qu’à la fin du siècle dernier : 1,9 million de gamins de moins de 15 ans vivent dans une famille pauvre.
De l’autre côté de la pyramide, les 500 plus grandes fortunes cumulent des revenus et un patrimoine estimés par le magazine Challenge à 267 milliards d’euros. « S’il fallait les redistribuer aux 8,1 millions de pauvres recensés par l’Insee, cela représenterait 33 000 euros pour chacun d’eux », analyse Jean-Philippe Delsol [3]. Alors qu’en 1996, 14 millions d’euros étaient nécessaires pour entrer dans le top 500 des fortunes françaises, la barre est désormais à 60 millions. La croissance ne profiterait-elle qu’aux riches ?…
Ivan du Roy
Photo : Basta !
Notes:
[1] La moitié des ménages français vivent avec moins 28 740 euros par an.
[2] Voir les statistiques publiées par l’Insee.
[3] Auteur d’ À quoi servent les riches (éditions JC Lattès).
LES RICHES NOUS COUTENT TROP CHER !
Posté par 2ccr le 20 octobre 2010
Ces dernières années nous avons passé notre temps à distribuer de l’argent aux riches afin qu’ils soient plus riches. Nous avons donné tout ce qu’ils voulaient aux banques et aux grosses entreprises. Nous avons appauvri les pauvres pour qu’ils deviennent plus pauvres. Nous avons étranglé économiquement les classes moyennes et endetté la nation. Cela, nous l’avons parfaitement réussi !
Alors que les familles de salariés arrivent difficilement à joindre les deux bouts, et voient sans cesse diminuer leur pouvoir d’achat, des petits malins se partagent des milliards d’euros de bonus, en contrepartie de bien peu de contraintes. Chaque jour des millions de travailleurs se battent pour garder leur emploi et conserver un toit sur la tête de leur famille. Ceci est la loi du marché !
Alors que certains sont obligés de dormir dans leur voiture, et manger de la nourriture de deuxième zone, la presse people se réjouit des commandes record de champagne et de caviar qui n’est ni plus ni moins qu’une arrogante provocation en direction de tous ceux qui souffrent, et la population reste anormalement passive face à ce scandale. Sommes-nous définitivement domestiqués ?
Les escrocs du secteur financier, qui ont mis l’économie à genoux, poussent des hauts-cris lorsqu’on évoque la perspective de règlementer les marchés. Leur extravagantes prises de risque leur rapportent des avantages extraordinaires, des chèques de paie de plusieurs millions d’euros et des maisons grandes comme des châteaux. Mais le public doit être là pour les aider lorsqu’ils sont en difficulté.
Il existerait des entreprises que l’on doit sauver à tout prix, même si cela entraîne la ruine des finances de l’État et met en péril le niveau de vie des gens ordinaires. Quel sens tout cela a-t-il ? Si une société doit être sauver avec de l’argent public alors qu’elle revienne au public : nationalisons-la !
Plutôt que de continuer à donner de l’argent à des entreprises qui licencient et délocalisent, aidons les salariés qui le désirent à les reprendre en autogestion. Instaurons une échelle de salaire décente. Ne laissons pas des sociétés devenir plus riches que les Etats, car c’est la porte ouverte à la corruption, et les gouvernements deviennent leur vassal. Notre président est le fondé de pouvoir des multinationales, il est loin d’être le président de tous les français !
Nous ne pouvons pas continuer à transférer la richesse de la nation à ceux qui sont au sommet de la pyramide économique – ce que nous avons fait depuis environ trente ans – tout en espérant qu’un jour, peut-être, les avantages de ce transfert se manifesteront sous la forme d’emplois stables et d’une amélioration des conditions de vie de millions de familles qui luttent pour y arriver chaque jour.
Cet argent n’atteindra jamais le bas de la pyramide. Nous sommes fous de continuer à y croire. Il faut instaurer des règles, le capitalisme prospère sur l’absence de règles. En 30 ans ce sont 10% du PIB qui sont passés de la poche des salariés à celle des actionnaires : c’est à dire 160 milliards d’euros par an qui sont détournés dans les caisses de ceux qui ne travaillent pas au détriment de la France qui se lève tôt.
D’après un article de Bob Herbert « New York Times » Le 19/10/2009
«Il faut prendre l’argent où il se trouve, c’est à dire chez les pauvres… bon d’accord, ils n’ont pas beaucoup d’argent mais il y a beaucoup de pauvres»……
A. Allais
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