LES HERESIARQUES DE LA TERRE (LA VIDURE)
LES HÉRÉSIARQUES DE LA TERRE
La Terre avait semé des givrures
Par des hommes calculateurs et froids.
Tout au bout de nos peines, nous fondions
À l’abattoir des monnaies, esclaves volontaires
Abusés, violés de nos droits.
Il s’ensuivit un chaos violent entre l’âme et la chair, entre la raison et l’art d’être nous fut tué. Le temps s’en allait, nos montres vendues, nos sabliers de chairs déchiquetés par la machine des collets-montés.
Navrance!
Nous fûmes engloutis dans la glace des neurones, des fiers-à-bras d’État, comme si la Terre était un bar ouvert fermé par des mains de pierre.
Ils ont leurs îles, échappatoires à la plèbe. Ils ont leurs chants faux, et leurs messes lassantes, une bible chiffrée.
Ils nous ont, et ils nous auront, nous les âmes avant la chair, nous les simples.
Ils vous laveront des pierres des économies en feu.
Les vains.
L’armée des cheveux blanc, des sages apocryphes, trappeurs de bras et de cerveaux. Cancrelats immiscés jusqu’à la culture qu’on vend au coin des universités.
Pauvre orgueil!
Regarde-toi dans la vanité de deux miroirs qui se regardent.
14 Décembre 2005
LA VIDURE
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