ET POURTANT ILS FONT SCIENCES-PO !…LA COUR DES COMPTES A ETRILLE LA GESTION DE L’IEP DE PARIS

Et pourtant…

 ils font Sciences-Po !

La cour des comptes a étrille la gestion de l’IEP de PARIS.

 L’antihéros de Matignon

Le torrent d’eau tiède du discours de politique général du Premier ministre a donné le ton du quinquennat. Des voeux pour s’en sortir mais pas de plan…
On aurait pu avoir Chaban et la nouvelle société, on a eu Ayrault et la nouvelle satiété : tout le monde l’admet, le discours de politique générale du nouveau premier ministre était plus qu’indigeste. Catalogue parmi les catalogues, où il fut même demandé au mouvement olympique de s’associer à la lutte contre le chômage (!), ce discours était pourtant supposé marquer l’entrée du gouvernement dans le monde des réalités. 
Mais comme le diraient les journalistes de la perfide Albion, on a continué à cultiver le déni des réalités. 
Ce déni prend un tour grotesque quand notamment il s’incarne sur le plan sémantique.  En effet, la grande affaire de notre vie politique semble être de se demander si l’effort de redressement doit être assimilé à de l’austérité, à de la rigueur ou à quelque chose de nouveau et d’indéfinissable. 
Or, derrière cette incroyable querelle des mots, il y a le constat des maux : la croissance est en berne et déjà le FMI annonce qu’elle ne sera que de 1% en 2013 alors que l’OCDE parlait en mai dernier de 1,2% et que le programme de Hollande reposait sur 1,7%. 

 Dès lors le collectif budgétaire adopté lors du dernier conseil des ministres ne sera qu’un apéritif avant que le budget de 2013 ne devienne le plat de résistance de la baisse du pouvoir d’achat, la loi de financement de la sécurité sociale de l’automne apportant le dessert. Au total, l’INSEE chiffre la baisse probable du dit  pouvoir d’achat cette année à 1,5%, chiffre qui passe aux yeux de nombre d’experts pour minimal. 

Face à cela, dans les cercles du pouvoir, on compte sur trois éléments pour adoucir la douloureuse. 

Trois voeux mais pas de génie pour redresser la France

Le premier est symbolique. Après avoir claironné que ce sont les plus favorisés qui sont mis à contribution, on développera l’idée qu’on ne peut se contenter de les solliciter et qu’il faut maintenant mettre tout le monde à contribution (un petit coup de CSG permettant de le faire rapidement).  

Le deuxième est de compter sur une relance venue de l’extérieur. Non pas du pacte de croissance adopté au dernier sommet européen dont tout le monde s’accorde pour dire qu’il est sur le fond ridicule et que son seul rôle est d’avoir permis à Hollande de sauver la face, mais sur l’effritement de l’euro face au dollar. 

Naguère, pour ponctionner du pouvoir d’achat et essayer d’accroître les débouchés à l’export, on dévaluait. On ne peut plus le faire mais les marchés s’y emploient en quittant l’euro, perçu avant tout comme la monnaie de la déroute grecque et de la faillite des banques espagnoles. 

Le troisième enfin est la baisse des cours du pétrole. Hollande qui, au grand dam des écologistes, avait annoncé sont intention de bloquer le prix de l’essence pour sauvegarder le pouvoir d’achat des ménages n’aura pas besoin de le faire. 

Entre la surabondance de gaz aux Etats-Unis et les malheurs économiques de l’Inde et de la Chine, la demande de pétrole s’effondre et tire les prix vers le bas. 

Cherche volonté de réforme désespérément

Dans les couloirs du pouvoir, on se prend à espérer un contre-choc pétrolier, comme celui du milieu des années 80 qui avait permis de relancer la croissance après l’atterrissage brutal de la rigueur version 83. 

Relance venue de l’extérieur et discours habile sur la nécessité de tous nous associer au redressement : certains dans la majorité s’interrogent sur la volonté de réformer du pouvoir. Où est le courage politique qui consisterait à moderniser notre économie et à préparer réellement l’avenir autrement qu’en développant des discours convenus sur l’éducation ? 

Eu égard au discours de politique général de Jean-Marc Ayrault, clairement, pas à Matignon. Et on nous dit qu’il n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette entre l’Elysée et Matignon !! 

BAKCHICH

Publié dans : REFLEXIONS PERSONNELLES |le 10 juillet, 2012 |Pas de Commentaires »

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