LES CENTRALES NUCLEAIRES SUISSES « PEUVENT RESISTER A UN FORT SEISME »: UN MENSONGE « TRES HABITUEL » DU LOBBY PRO-NUCLEAIRE !
Les centrales nucléaires suisses peuvent résister
à un fort séisme:
un mensonge très habituel
du lobby pro-nucléaire !
Les centrales nucléaires suisses sont capables de résister à un séisme exceptionnel comme il en survient tous les 10 000 ans. Les exploitants en ont fourni les garanties, a indiqué lundi l’Inspection Fédérale de la Sécurité Nucléaire (IFSN), qui exige des compléments d’analyse.
Un puissant tremblement de terre n’est donc pas un critère pour débrancher les réacteurs. Les quatre centrales suisses (cinq réacteurs au total) peuvent rester en activité, selon l’IFSN.
Les centrales avaient été priées de démontrer leur résistance à un important séisme à la suite de la catastrophe de Fukushima, au Japon. Les exigences en matière de protection sismique ont augmenté ces dernières années.
Refroidissement garanti
« Le refroidissement du coeur et le refroidissement des piscines de stockage d’éléments combustibles restent garantis sous l’effet d’un tremblement de terre ». La limite légale de dose de radioactivité de 100 millisievert « est nettement respectée lors de ces incidents ».
Les centrales nucléaires suisses « ont un niveau de sécurité élevé, aussi en comparaison internationale », a déclaré Hans Wanner, directeur de l’IFSN. C’est, selon lui, le résultat de la « politique des rééquipements continus ».
L’autorité de surveillance accepte les démonstrations de résistance des quatre centrales nucléaires. Celle de Gösgen a cependant remis à l’autorité de contrôle en mars « une démonstration de séismes en partie déficiente ».
Nouvelles mesures
L’IFSN a émis « à plusieurs reprises des requêtes supplémentaires » et « opéré ses propres calculs ». La centrale a remis la nouvelle version des documents en juin. Le premier examen de ces rapports montre « que les principales requêtes sont maintenant satisfaites ».
L’autorité de surveillance compte exiger des mesures de la part de la centrale de Gösgen. Elle devra ainsi expliquer « comment elle compte améliorer l’assurance qualité dans le domaine des analyses de sécurité ».
Les centrales de Leibstadt et Mühleberg doivent démontrer jusqu’au 30 octobre qu’un séisme d’une fréquence de 10’000 ans ne peut pas soulever ou déplacer les éléments combustibles. Mühleberg doit encore compléter les calculs de sécurité sismique des barrages.
(ats / 09.07.2012 15h40)
Communiqué de l’IFSN
Les centrales nucléaires suisses
résistent aux séismes
Les examens par l’Inspection Fédérale de la Sécurité Nucléaire (IFSN) des démonstrations des exploitants ont montré que les centrales nucléaires résistent à un grave tremblement de terre. Aucun préjudice pour l’être humain et l’environnement dû à la radioactivité ne résultera d’un tel événement.
Les centrales nucléaires suisses résistent à un tremblement de terre comme il s’en produit au maximum un tous les 10 000 ans , résume Georg Schwarz, chef de la division « centrales nucléaires », le résultat de l’examen par l’IFSN des démonstrations de maîtrise des séismes. « La protection de la population et de l’environnement face à une dose de radioactivité trop élevée est garantie. »
L’IFSN arrive à la conclusion que le refroidissement du coeur et le refroidissement des piscines de stockage d’éléments combustibles restent garantis sous l’effet d’un tremblement de terre. Ils sont aussi parés en cas de crue due à un séisme. La limite légale de dose de radioactivité de 100 millisievert est nettement respectée lors de ces incidents. Par-là, aucun critère de l’ordonnance de la mise hors service n’est atteint. Les centrales nucléaires peuvent ainsi rester en exploitation.
Le barrage de Mühleberg résiste
Dans le cadre de la démonstration de la maîtrise de la combinaison d’un tremblement de terre et de la défaillance de barrages dans le rayon de la centrale nucléaire de Mühleberg en raison d’un séisme, l’exploitant a démontré que ces constructions résistent. Les démonstrations pour les barrages de Mühleberg, de Schiffenen et de Rossens ont été évaluées par les services compétents de l’Office Fédéral de l’Energie (OFEN) et de l’Inspection Fédérale de la Sécurité Nucléaire (IFSN).
« Les démonstrations de maîtrise de séismes confirment les examens menés plus tôt dans le cadre de Fukushima, par exemple pour le test de résistance de l’Union Européenne », synthétise Hans Wanner, directeur de l’IFSN. « Les centrales nucléaires ont un niveau de sécurité élevé, aussi en comparaison internationale. » C’est aussi le résultat de la politique des rééquipements continus. « Par exemple, les centrales nucléaires plus âgées n’auraient pas réussi la démonstration sans les systèmes de sauvegarde bunkérisés, équipés dans les années huitante et nonante », retient Hans Wanner.
Des réserves quant à la démonstration de la centrale nucléaire de Gösgen
L’IFSN accepte les démonstrations des quatre centrales nucléaires suisses. La centrale nucléaire de Gösgen a cependant remis à l’IFSN en mars 2012 une démonstration de maîtrise des séismes en partie déficiente. L’IFSN a donc dû émettre à plusieurs reprises des requêtes supplémentaires. Elle a en outre opéré ses propres calculs. La centrale de Gösgen a en conséquence retravaillé en profondeur des parties de la démonstration. Elle a remis ses derniers rapports le 29 juin 2012. Le premier examen de ces documents a montré que les principales requêtes sont à présent satisfaites. L’IFSN peut donc accepter la démonstration sous réserve des résultats de la vérification détaillée à venir des nouvelles données de la centrale de Gösgen.
« Les défauts identifiés par l‘IFSN dans l’analyse de la résistance sismique de Gösgen ne sont malheureusement pas un cas particulier », critique Georg Schwarz. Dans le cadre du réexamen périodique de sécurité de 2008 déjà et de la démonstration en 2011 de la maîtrise de la crue d’une fréquence de 10 000 ans, les analyses de la centrale de Gösgen étaient piètrement documentées et/ou étaient d’une qualité technique insuffisante. En raison de manquements similaires, la centrale de Gösgen a seulement reçu l’évaluation « suffisant » dans le rapport de surveillance de 2009.
En rapport avec la prise de position sur le réexamen périodique de sécurité de 2008, que l’IFSN publiera plus tard cet été, l’autorité de surveillance requerra des mesures. La centrale de Gösgen devra ainsi présenter comment elle compte améliorer l’assurance qualité dans le domaine des analyses de sécurité.
Les démonstrations doivent être complétées
L’IFSN a émis toute une série de nouvelles requêtes aux centrales. Ces requêtes ne remettent cependant pas en question le résultat global des examens. En effet, il s’agit avant tout de compléter les analyses :
- La centrale de Gösgen doit remettre jusqu’au 31 octobre 2012 des analyses complémentaires concernant le refroidissement du cœur et la résistance sismique des piscines de stockage d’éléments combustibles.
- En vue de compléter l’exécution de la démonstration relative à une crue due à un séisme, la centrale de Gösgen doit prendre en compte les effets de la défaillance des barrages situés en amont de la centrale dans le périmètre pertinent. L’IFSN concrétisera et suivra cette requête dans le cadre d’une procédure séparée.
- La centrale de Gösgen doit analyser en détail le contexte global et avec lui les interactions des composantes dans la cuve de pression du réacteur en cas de séisme jusqu’au 31 octobre 2012.
- La centrale de Gösgen doit adapter les spécifications techniques dans le domaine radiologique. L’IFSN attend la proposition relative jusqu’au 31 octobre 2012 également.
- Les centrales nucléaires de Leibstadt et de Mühleberg doivent démontrer que les éléments combustibles ne puissent pas être soulevés ou déplacés de côté lors d’un tremblement de terre d’une fréquence de 10 000 ans. La démonstration est à déposer auprès de l’IFSN jusqu’au 31 décembre 2012.
- La centrale de Mühleberg doit compléter les calculs de la sécurité sismique pour barrages dans le rayon de la centrale en vertu des exigences contenues dans les rapports d’examen de l’OFEN. Les documents retravaillés sont à remettre à l’OFEN et à l’IFSN jusqu’au 31 octobre 2012.
- La centrale de Mühleberg doit opérer une analyse en vue de l’amélioration de la fonction d’étanchéité de la plaque isolante située entre la piscine de stockage pour assemblages combustibles et la cavité du réacteur. Les résultats de l’analyse sont à déposer auprès de l’IFSN jusqu’au 31 décembre 2012 pour évaluation.
- La centrale nucléaire de Beznau doit examiner dans quelle mesure les soupapes de sécurité de vapeur fraîche peuvent être commandées de façon continue, tout en résistant aux séismes, par le poste de commande de secours.
- La centrale nucléaire de Beznau doit examiner jusqu’au 30 septembre 2012 si des mesures réalisables à court terme peuvent être prises en vue d’empêcher un abaissement non autorisé du niveau de liquide par un effet de siphon lors d’une situation d’exploitation donnée dans la piscine de stockage des éléments combustibles.
Les démonstrations de résistance aux séismes actualisées dans un avenir proche
« Les démonstrations de maîtrise des séismes actuelles n’ont qu’une validité provisoire », souligne Georg Schwarz. Elles se basent sur des calculs intermédiaires du projet PEGASOS Refinement de mai 2011. Au terme de ce projet et de l’examen de ses résultats par l’IFSN, l’autorité de surveillance détermina pour chaque site le risque sismique. Les exploitants auront alors à analyser sur cette base les hypothèses de risques sismiques. Ils devront également actualiser les démonstrations de résistance aux tremblements de terre.
A la suite d’événements importants attribués au niveau deux ou à un niveau supérieur de l’échelle d’appréciation internationale des incidents INES, un examen doit être mené pour vérifier si les critères de mise hors service sont remplis. L’IFSN a ordonné cet examen le 18 mars 2011, une semaine après le tremblement de terre au Japon. Les exploitants devaient entre autres prouver jusqu’au 31 mars 2012 que leurs installations maîtrisent un tremblement de terre et la combinaison d’un séisme et d’une crue causée par ce dernier.
Commentaires:
(Le Souffle c’est ma vie / Thierry LAMIREAU)
1 / L’IFSN ne tient pas compte des avis critiques extérieurs.
2 / L’étude n’est que provisoire.
3 / L’analyse des documents a été réalisée en seulement 10 jours !
4 / Les commentaires sont uniquement basés sur des calculs mathématiques.
5 / L’IFSN se réfère essentiellement aux documents et mesures des centrales elles-mêmes !
6 / Il manque toute une série de mesures !
7 / Les « nouvelles requêtes » de l’IFSN montrent la gravité de la situation et de l’état des centrales…or l’IFSN indique pourtant:
« L’IFSN a émis toute une série de nouvelles requêtes aux centrales. Ces requêtes ne remettent cependant pas en question le résultat global des examens. » « Les démonstrations de maîtrise des séismes actuelles n’ont qu’une validité provisoire », souligne Georg Schwarz. Elles se basent sur des calculs intermédiaires du projet PEGASOS Refinement de mai 2011.
8 / L’IFSN est tellement sûre d’elle-même qu’elle parle au présent de l’indicatif:
« Les centrales nucléaires suisses résistent aux séismes ».
Ce rapport est une véritable mascarade !
En SUISSE comme en FRANCE…
LE NUCLEAIRE MENT A LA POPULATION…
Quant aux journalistes…
ils sont toujours aussi complices…
par paresse professionnelle et intellectuelle !
La justice donne raison aux opposants à la centrale de Mühleberg
En l’espace de quelques mois, les opposants à Mühleberg (BE) obtiennent un second verdict favorable. Le Tribunal Administratif Fédéral (TAF) contraint le DETEC à examiner les griefs émis par les riverains de la centrale après la catastrophe de Fukushima.
En mars dernier, le TAF avait donné raison aux opposants sur un point central. Il avait décidé que des impératifs de sécurité imposent une limitation de l’autorisation d’exploitation de la centrale jusqu’à fin juin 2013.
Parallèlement à cette procédure, actuellement pendante devant le Tribunal Fédéral (TF), le TAF a été saisi d’un autre recours des voisins. Ceux-ci avaient contesté une décision de non-entrée en matière du Département Fédéral de l’Environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC).
Risques sismiques
Ebranlés par la catastrophe de Fukushima, survenue en mars 2011, les riverains avaient demandé au DETEC de reconsidérer l’autorisation d’exploitation. Ils expliquaient avoir certaines craintes en raison de l’état du manteau du réacteur.
Selon eux, il y avait plusieurs points critiques dans l’hypothèse d’un séisme, notamment ceux liés à l’insuffisance du système de refroidissement de la centrale. Le DETEC n’était pas entré en matière.
Saisi d’un recours contre cette fin de non-recevoir, le TAF contraint le Département de Doris Leuthard à se pencher sur les griefs des riverains.
Suivi attentif
Les Forces Motrices Bernoises (FMB), qui exploitent la centrale de Mühleberg, suivent attentivement l’évolution du dossier. Interrogé par l’ats, le porte-parole souligne que le groupe bernois souhaite en particulier savoir si le DETEC fera recours. Comme elles ne sont pas partie au dossier, les FMB ne peuvent décider d’un recours.
Le DETEC dit ne pas être surpris de cette décision qui s’inscrit selon lui dans la ligne de précédents jugements comme celui rendu en mars. Ce verdict est lui aussi susceptible de recours au TF. Le DETEC n’a pas encore pris de décision à ce sujet.
(ats / 09.08.2012 13h23)
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It’s a nice post.